Je souhaite remercier particulièrement Jean-Marc Bouvet
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Les divers partenaires des TOMs : organismes scientifiques locaux, sociétés civiles, gestionnaires<br />
du milieu, opérateurs économiques, ont la volonté d’appliquer les principes de gestion durable de la<br />
biodiversité, et de développer une économie sur le santal basée en partie sur les ressources<br />
naturelles. Ce souhait de valorisation de l’espèce S. austrocaledonicum a incité l’amélioration des<br />
connaissances des huiles essentielles et des connaissances de la variabilité de la ressource au sein de<br />
l’archipel calédonien. Ainsi, des recherches touchant la problématique biodiversité dans le cas des<br />
Santals, ont prisent en compte la conservation des espèces forestières et la façon de quantifier<br />
l’impact des activités humaines sur les processus de diversité génétique.<br />
Le CIRAD-Forêt et ses principaux partenaires de la région : l’Institut agronomique néo-calédonien<br />
et l’Université de Polynésie Française, ont mis en place un projet d’analyse du genre Santalum à<br />
travers l’étude de l’écologie et la diversité de deux espèces modèles présentes dans les deux TOMS<br />
du Pacifique. D’une part S. austrocaledonicum en Nouvelle-Calédonie, menacé pour certaines<br />
populations et S. insulare en Polynésie Française, en voie d’extinction.<br />
L’objectif du projet, décidé par le CIRAD, a été d’analyser les effets conjugués du syndrome<br />
d’insularité et de la fragmentation sur l’évolution de la diversité génétique pour les santals selon<br />
différentes échelles et pour différents types de critères : marqueurs moléculaires, morpho-<br />
anatomiques et d’intérêt économique. En effet, la préservation de la diversité génétique intra-<br />
spécifique, considérée comme importante pour la biodiversité, est recommandée par l’UICN (Union<br />
International pour la Conservation de la Nature et des Ressources Naturelles) pour la conservation<br />
des espèces.<br />
Tout d’abord l’amélioration des connaissances sur ces espèces a été nécessaire d’un point de vue<br />
écologique : vecteurs de reproduction, dissémination des graines, dynamique spatiale des<br />
populations, etc. Ainsi, pour l’espèce S. austrocaledonicum, les études de dynamique des<br />
populations ont fait l’objet de plusieurs inventaires sur les îles Loyauté et l’Ile des Pins. Inventaire<br />
réalisé en 1994 (CIRAD-Forêt) sur l’Ile des Pins, en 2003 (BRINKERT) sur l’île de Maré et en<br />
2004 (STEIERER) sur les îles de Lifou et Ouvéa. Ces inventaires ont permis d’estimer la richesse et<br />
l’état de ces populations de santal, de proposer des mesures de conservation et d’établir des quotas<br />
d’exploitations annuelles pour en assurer la gestion durable. Ils ont révélé un bon état<br />
démographique et de régénération des peuplements. En revanche, la situation des populations est<br />
plus critique sur Grande-Terre avec ses très petits effectifs. Il a été mis en évidence qu’un milieu<br />
ouvert, tel que les jachères, où les oiseaux peuvent disséminer les graines, est favorable pour la<br />
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