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Je souhaite remercier particulièrement Jean-Marc Bouvet

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égénération. Alors que dans les milieux fermés, de faible luminosité, comme les forêts, les pieds<br />

sont rares.<br />

L’étude de la diversité de S. austrocaledonicum a fait l’objet d’une thèse sur les déterminants de la<br />

variation moléculaire (génétique et chimique) et phénotypique (taille des graines et des feuilles<br />

juvéniles) (BOTTIN, 2006), afin de fournir une première vision générale sur la variabilité au sein de<br />

cette espèce. Les objectifs ont été, plus précisément de comprendre l’impact des forces évolutives<br />

sur des marqueurs neutres (microsatellites chloroplastiques et nucléaires) en milieu fragmenté ;<br />

comprendre quels sont les déterminants de la diversité phénotypique en milieu insulaire,<br />

potentiellement soumise à la sélection ; comprendre les interactions biotiques liées aux huiles<br />

essentielles produites ; et associer les différentes approches pour élaborer une stratégie de<br />

conservation de l’espèce. Sur le plan fondamental, les résultats obtenus ont confirmé les prédictions<br />

des modèles théoriques de la génétique, appliqués aux milieux insulaires. Ils ont mis notamment en<br />

évidence, une perte de la diversité génétique due à un faible nombre d’individus à l’origine des<br />

populations. De plus, ces individus sont le plus souvent regroupés au sein d’un espace restreint,<br />

situation conduisant à de la consanguinité. Quant aux caractères adaptatifs de l’espèce, une<br />

variation de la taille des feuilles et des graines a été démontré entre les zones des îles loyauté, où les<br />

feuilles sont plus ovales et les graines plus grosses ; et de Grande-Terre, où les feuilles sont effilées<br />

et les graines petites. Les résultats ont établi une qualité des huiles assez constante dans les grandes<br />

zones de production que sont les îles Loyauté.<br />

Enfin des plantations ont été mises en place pour tester différents groupes d’individus provenant des<br />

populations de santal calédonien, en association avec la diversité des plantes hôtes de l’archipel,<br />

dans l’optique d’une production de plants pour une filière santal durable. C’est dans ce cadre qu’ont<br />

été réalisé un manuel d’utilisation du Santal en pépinière en Nouvelle Calédonie (Ehrhart, 1996) et<br />

un document, sur les plantations de santal calédonien en 1999 (Nasi, Ehrhart), qui développe les<br />

techniques de plantations du santal en pépinière et en espace naturel, et notamment les dispositifs et<br />

l’entretien des plantations sous végétation existante ; et en plein découvert (terrain dépourvu de<br />

ligneux).<br />

Mais, les principales questions qui se posent actuellement, en fin de projet, sont : d’une part,<br />

comment associer différentes échelles spatio-temporelles pour différencier les populations de S.<br />

austrocaledonicum ou distinguer des unités de conservation ou ESU (Evolutionnary Significant<br />

Unit), au sein de l’espèce ? Les approches associant marqueurs moléculaires neutres, caractères<br />

morphologiques adaptatifs et d’intérêt économiques (huiles essentielles) semblent tout à fait<br />

pertinentes pour construire des stratégies de conservation qui garantissent le maintien des processus<br />

évolutifs et les aspirations économiques et sociales.<br />

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