dis raconte moi la bible pdf - Vincent-Paul Toccoli a-nous-dieu-toccoli
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Ayez pitié de <strong>nous</strong>, Seigneur, continua Sara, ayez pitié de <strong>nous</strong>,<br />
et puissions-<strong>nous</strong> tous ceux ensemble arriver à <strong>la</strong> vieillesse dans une parfaite santé !<br />
Au chant du coq, Raguel appe<strong>la</strong> ses serviteurs, et ils s’en allèrent avec lui creuser une fosse. Il<br />
pourrait bien lui être arrivé <strong>la</strong> même chose qu’aux sept autres maris prédédents. Une fois <strong>la</strong> fosse<br />
creusée, Raguel rejoignit sa femme : Envoie une de tes servantes pour voir s’il est mort afin que je le<br />
mette en terre avant qu’il fasse jour. La servante entra dans <strong>la</strong> chambre et les trouva sains et saufs,<br />
pareillement endormis.<br />
À cette bonne nouvelle, Raguel et Anne bénirent le Seigneur :<br />
Nous vous bénissons Seigneur, Dieu d’Israël,<br />
car le malheur que <strong>nous</strong> redoutions n’est pas arrivé.<br />
Vous avez usé envers <strong>nous</strong> de miséricorde,<br />
et vous avez éloigné de <strong>nous</strong> l’ennemi qui <strong>nous</strong> persécutait.<br />
Vous avez eu pitié de deux enfants uniques.<br />
Faites, Seigneur, qu’ils vous bénissent de plus en plus,<br />
et qu’ils vous offrent un sacrifice de louange pour leur préservation,<br />
afin que toutes les nations reconnaissent que vous seul êtes Dieu sur toute <strong>la</strong> terre.<br />
Aussitôt Raguel commanda à ses serviteurs de combler avant le jour <strong>la</strong> fosse qu’ils avaient<br />
creusée. Et il fit apprêter un festin et préparer le nécessaire de voyage. On tua aussi deux vaches<br />
grasses et quatre béliers, pour régaler d’un banquet voisins et amis. Raguel conjura Tobie de rester<br />
chez lui deux semaines, lui donnant <strong>la</strong> <strong>moi</strong>tié de tout ce qu’il possédait, et il rédigea un contrat afin<br />
que <strong>la</strong> <strong>moi</strong>tié qui restait devînt <strong>la</strong> propriété de Tobie, après leur mort à lui et Anne.<br />
Alors le jeune Tobie se rapprocha de l’ange - qu’il prenait toujours pour un homme : Azarias,<br />
mon frère, je te prie de m’écouter. Quand je me donnerais à toi comme esc<strong>la</strong>ve, je ne reconnaîtrais<br />
pas encore tous tes services. Néan<strong>moi</strong>ns je t’adresse encore cette prière : Prends avec toi bêtes de<br />
somme et serviteurs, et va trouver Gabélus, à Ragès, ville des Mèdes ; tu lui rendras son reçu, tu<br />
récupéreras <strong>la</strong> somme correspondante et tu le prieras de venir à mes noces... Car tu sais bien que mon<br />
père compte les jours, et que, si je tarde un jour de plus, son âme sera triste. Tu vois aussi de quelle<br />
manière Raguel m’a conjuré de rester ici, et que je ne puis résister à ses instances.<br />
Raphaël prit donc quatre des serviteurs de Raguel et deux chameaux et se rendit à Ragès des<br />
Mèdes. Il rendit son billet à Gabélus, en reçut tout l’argent correspondant, et, après lui avoir raconté<br />
tout ce qui était arrivé à Tobie, fils de Tobie, il l’invita aux noces...<br />
A son arrivée Gabélus trouva Tobie à table : ils échangèrent une longue embrassade, et Gabélus<br />
bénit Dieu en pleurant :<br />
Que le Dieu d’Israël te bénisse, car tu es le fils d’un homme<br />
excellent, juste et craignant Dieu, et généreux !<br />
Que <strong>la</strong> bénédiction se répande aussi sur ta femme et sur vos parents.<br />
Puissiez-vous voir vos fils et les fils de vos fils, jusqu’à <strong>la</strong> troisième et <strong>la</strong> quatrième génération.<br />
Que votre postérité soit bénie du Dieu d’Israël, qui règne dans les siècles des siècles !<br />
Après un Amen ! retentissant, on se mit à table, et c’est en louant Dieu que se dérou<strong>la</strong> le festin<br />
des noces.<br />
Pendant que Tobie différait son départ à cause de ses noces, son père Tobie se mourait<br />
d’inquiétude : D’où vient le retard de mon fils ? Quelle raison peut le retenir dans ce pays ? Gabélus<br />
serait-il mort, et n’y aurait-il plus personne pour lui rendre cet argent ? Tobie et Anne commencèrent<br />
à se <strong>la</strong>menter et à pleurer. La mère surtout répandait des <strong>la</strong>rmes intarissables : Hé<strong>la</strong>s ! Hé<strong>la</strong>s ! mon fils,<br />
pourquoi t’avons-<strong>nous</strong> envoyé si loin, toi qui étais <strong>la</strong> lumière de nos yeux, le bâton de notre vieillesse,<br />
<strong>la</strong> conso<strong>la</strong>tion de notre vie et l’espérance de notre postérité ? Nous qui avions tout en toi seul, <strong>nous</strong><br />
n’aurions pas dû t’éloigner de <strong>nous</strong>. Tobie <strong>la</strong> conso<strong>la</strong>it du mieux qu’il pouvait : Cesse tes p<strong>la</strong>intes et<br />
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