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dis raconte moi la bible pdf - Vincent-Paul Toccoli a-nous-dieu-toccoli

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Jonas<br />

(Livre de Jonas)<br />

La journée avait de toute façon mal commencé ; il n’y avait aucune raison pour que ça aille<br />

mieux maintenant. Jonas avait eu des mots avec Amittaï son père, dès l’ouverture des bureaux<br />

d’export-import qu’ils tenaient dans le port de Jaffa : une cargaison de <strong>la</strong>ine qu’il n’aurait pas<br />

signalée dans les papiers de douane. Il y avait eu des complications avec le capitaine qui s’était p<strong>la</strong>int<br />

à Amittaï, qui s’en était pris à Jonas… qui maintenant arpentait les quais, absorbé dans sa mauvaise<br />

humeur et son entêtement.<br />

Au bout de <strong>la</strong> jetée, il s’arrêta pour regarder les vagues se briser contre les rochers. C’est alors<br />

qu’il entendit <strong>dis</strong>tinctement une voix lui donner c<strong>la</strong>irement cet ordre : Va à Ninive et <strong>dis</strong> aux<br />

habitants que j’en ai assez de leurs agissements ! Jonas se retourna, épouvanté, dans tous les sens. Il<br />

prit peur, car il se doutait de qui venait cet ordre. Après un instant de panique, il courut jusqu’à un<br />

bateau de son père qui était juste en train de <strong>la</strong>rguer les amarres, grimpa à bord en <strong>dis</strong>ant qui il était<br />

et, sans hésiter, prit <strong>la</strong> direction opposée à Ninive : le bateau partait en effet pour l’Espagne, Tarsis.<br />

Ils n’avaient pas plutôt quitté le port qu’une tempête jeta des trombes d’eau sur le bateau : on<br />

était près de couler ! Tout le monde pleurait, criait, priait : on implorait tous les <strong>dieu</strong>x possibles.<br />

Jonas s’était réfugié à fond de cale et dormait. Le capitaine qui battait le rappel, le découvrit, le<br />

bouscu<strong>la</strong> et lui enjoignit de se mettre aussi à appeler son <strong>dieu</strong> au secours. Qui sait si ce n’est pas le<br />

bon ! » Rien n’y fit ! Tirons au sort ! Il doit y avoir quelqu’un qui <strong>nous</strong> porte malheur ! Comme il<br />

fal<strong>la</strong>it s’y attendre, le sort tomba sur Jonas que l’on pressa aussitôt de questions. Il raconta ce qui lui<br />

était arrivé depuis le matin : <strong>la</strong> <strong>dis</strong>pute avec son père, sa promenade sur <strong>la</strong> jetée, l’ordre de Dieu et sa<br />

fuite en bateau : La tempête, c’est ma faute, jetez-<strong>moi</strong> par-dessus bord, vous verrez, ça va s’arrêter.<br />

C’est après <strong>moi</strong> qu’il en a : je le connais, mon Dieu !<br />

Ils le jetèrent à <strong>la</strong> mer : <strong>la</strong> tempête s’apaisa. Et Jonas attendit <strong>la</strong> suite qui ne se fit pas attendre !...<br />

Quelle peur devant <strong>la</strong> gueule grande ouverte de cette baleine surgie soudain de nulle part !<br />

Peur bien sûr et, en même temps, une espèce d’inexplicable tranquillité : comme si tout ce<strong>la</strong><br />

al<strong>la</strong>it de soi !<br />

Dans les entrailles du monstre, Jonas se mit à revoir sa vie et surtout cette incroyable journée qui<br />

n’était pas encore finie ! Mon Dieu quelle histoire ! Sauve-<strong>moi</strong> ! Arrête ce cauchemar !<br />

Combien de temps ce<strong>la</strong> dura, Jonas ne pouvait le dire. Mais il se retrouva tout étonné sur une<br />

p<strong>la</strong>ge de Jaffa - d'où il était parti ! -, où <strong>la</strong> baleine l’avait apparemment recraché ! Rien de brisé ! À<br />

peine humide ! Le soleil se levait sur un jour neuf. Ouf ! se dit Jonas. Va à Ninive, Jonas, retentit de<br />

nouveau <strong>la</strong> voix, et <strong>dis</strong>-leur ce que je t’ai dit !<br />

La mer était calme, le port était loin, le ciel était bleu. De rage, Jonas donna un coup de poing<br />

dans le sable. Puis il se leva et, les dents serrées, se mit en route pour Ninive...<br />

Il y arriva par <strong>la</strong> montagne : Ninive était une énorme capitale, il n’en <strong>dis</strong>tinguait pas les<br />

extrémités. Quand il atteignit les premiers faubourgs, les gens sortaient du travail et rentraient chez<br />

eux. Les rues étaient bondées. Il rejeta son grand manteau de voyage et le poing menaçant<br />

commença de crier à <strong>la</strong> foule : Dans 40 jours, <strong>la</strong> ville sera détruite !<br />

Et il al<strong>la</strong>it de l’avant, vengeur et terrifiant, semant sur son passage horreur et panique, sans<br />

s’inquiéter de <strong>la</strong> réaction des habitants. Ces derniers cependant l’avaient pris au sérieux et se mirent,<br />

roi en tête, à changer leurs façons de faire : les voleurs non seulement ne vo<strong>la</strong>ient plus, mais<br />

partageaient leurs biens ; les tricheurs aidaient les faibles à s’en tirer ; quant aux voyous de tous<br />

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