dis raconte moi la bible pdf - Vincent-Paul Toccoli a-nous-dieu-toccoli

nous te donnons la moitié de nos biens. Sans toi, que serions-nous devenus ?
Alors Raphaël ouvrit la bouche en leur pressant la main à chacun : Je suis Raphaël, l’un des sept
envoyés de Dieu, toujours prêts à intervenir à ses ordres. Tobie et Sara tombèrent à genoux, saisis de
crainte. N’ayez pas peur. Relevez-vous et louez Dieu. C’est lui qui m’a envoyé pour vous protéger.
Racontez à tous ce qui vous est arrivé. Aimez vos enfants comme vos parents vous ont aimés. Et
faites toujours foi à ce que Dieu vous dit.
Quand Tobie et Sara relevèrent la tête, Raphaël n’était plus là. On dit qu’il parcourt le monde, au
service de ceux qui se cherchent sans se connaître encore. Si un jour vous êtes dans l’embarras,
appelez-le. Et puis, n’ayez pas peur d’insister : il a tant à faire !
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C’est l’une des plus belles histoires d’amour que je connaisse. C’est une histoire d’amour
comme on n’en écrit plus, ou si rarement. Parce que, voyez-vous, elle allie dans le même mouvement
l’amour des parents pour leurs enfants, l’amour des enfants pour leurs parents, l’amour de l’homme
pour la femme, l’amour de la femme pour l’homme et l’amour de Dieu pour chacune de ses
créatures.
Bien sûr, vous l’avez remarqué, on se croirait dans un conte de fées : l’ange Raphaël arrive à
point nommé pour conduire et guider le jeune Tobie ; le merveilleux poisson, du moins ses entrailles,
éloigne le mauvais sort de la chambre nuptiale et redonne la vue au père du jeune homme. Chacun a
bien compris : ces éléments de l’histoire ne sont là que pour nous indiquer le sens de ces événements
et leur importance pour nous aujourd’hui.
Car ce qui est raconté nous concerne, même si nous ne racontons pas aujourd’hui comme on
racontait il y a deux mille ans. C’est l’intérêt de l’histoire de Sara et Tobie : elle nous en dit plus sur
nous et ceux que nous aimons ou qui nous aiment, que les romans à l’eau de rose et les feuilletons de
hall de gare.
L’amour est sans cesse menacé, l’amour est chaque fois à découvrir, l’amour est une aventure
qui ne se termine jamais, même pas à la mort.
Voyez-vous : on croit toujours qu’un malheur humain est une punition de Dieu. Ce qui devient
incompréhensible et inacceptable, quand ce malheur touche des gens simples et généreux. Et l’on se
demande tout de suite en accusant le ciel : « Mais qu’est-ce que le vieux père avait fait au bon Dieu
pour perdre la vue ? Qu’est-ce que la pauvre Sara avait fait de mal, pour devenir sept fois veuve ? »
On oublie que le malheur est là pour être combattu et que le mal reste toujours sous le contrôle de
Dieu qui n’abandonne personne, même quand on se croit délaissé par le ciel et par tout le monde.
Il y a des gens comme ça, qui jouent à notre côté le rôle de ce Raphaël qui se fait passer pour un
autre : chacun d’entre nous a un Raphaël auprès de lui. Seulement, ce n’est pas tout le monde qui le
reconnaît, ce n’est pas tout le monde qui écoute ses conseils. Ce n’est pas tout le monde qui lui fait
confiance.
L’amour de Dieu, l’amour des hommes, l’amour humain, c’est tout un apprentissage, un
entraînement à travers les années, une course d’obstacles à travers la vie. On n’y arrive pas du
premier coup, et l’on n’y arrive pas tout seul. On a besoin d’aide, de confiance et de courage. Et il
en faut, pour courir les risques de l’existence.
Tout amour est une conquête, tout amour est une recherche, tout amour est une patience.
L’amour des parents rend fort, la confiance des amis rend audacieux, la tendresse humaine ouvre le
cœur. Sans Raphaël, Tobie n’aurait trouvé ni la route qui devait le mener jusqu’au cœur de Sara, ni
la façon de rendre à son père la lumière de la vie.
Dieu est toujours à côté de nous. Mais nous oublions le plus souvent de compter avec lui. Il ne
faut nous en prendre qu’à nous. Avouez quand même que c’est bien bête de se passer de lui.
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