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ces formidables qualités humaines, il y avait bien entendu tous les lieux
saints de la terre d’Israël comme la mé’arat hamakhpéla, lieu de repos de
nos Patriarches, le kotel hama’aravi à Jérusalem, Ra’hel iménou à Beth
Lé’hem, Rabbi Chim’on Bar Yo’hay à Méron, Rabbi Méir Ba’al Haness à
Tibériade ainsi que les tombes des tsadikim enterrés en Haute Galilée
qui constituaient un atout décisif dans la future réussite du Yichouv
d’érets Israël et l’espoir de voir un jour notre Beth hamikdach reconstruit
et la réalisation de la guéoula.
C’étaient là les valeurs qui prévalaient chez notre père. Je me souviens
encore du jour où on annonça que le kotel hama’aravi était entre nos
mains. Je n’oublierai pas la joie qui s’empara alors de lui, ni ses allersretours
incessants dans la maison, dans l’attente fébrile de pouvoir
fouler le sol du kotel et de prier face aux ruines du Beth hamikdach.
Nous prîmes alors immédiatement contact avec les forces de sécurité
afin de pouvoir lui organiser une visite au kotel. Quelques heures à peine
s’étaient écoulées qu’une Jeep militaire vint le chercher afin de le mener
jusqu’à ce lieu. La sensation d’avoir enfin atteint le but de sa venue en
Terre sainte l’étreignit et le submergea entièrement.
5708/1948 : l’Etat en est à ses débuts. Les temps sont durs pour les
premiers ‘olim. Chez notre père, cependant, c’est la joie qui prévaut,
celle d’avoir le mérite de compter parmi les premiers arrivants sur la
terre de ses ancêtres. C’était du reste le seul et unique message qu’il
s’efforçait de faire passer aux membres de sa famille, lorsqu’il tentait de
leur faire prendre conscience du mérite qu’ils avaient eu d’avoir quitté
les honneurs et la gloire inhérents aux postes prestigieux occupés par la
famille en terre étrangère, pour venir s’installer en érets Israël. Et c’est de
cette conviction que nous, la génération d’après, pûmes puiser les forces
nécessaires pour perpétuer son action.
Depuis le décès de notre père en 5730, il y a 40 ans, nous sommes
comme orphelins. Notre père laissa derrière lui une descendance bénie,
qui ne comptait à l’époque que quelques dizaines de personnes, pour