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rabbi its’hak abi’hssira
perdue, tous les habitants de la ville sachant bien que les marchands
n’avaient rien à proposer…
L e jeune Ya’akov décida tout de même de tenter sa chance. Il sortit
et c’est alors qu’en chemin, il vit avec étonnement arriver au loin un
homme, chevauchant une mule, sur laquelle étaient disposés de part
et d’autre des sacs de blé. L’homme était noir, tel que l’on n’en voit pas
d’ordinaire au Maroc… Arrivé à hauteur de l’enfant, l’homme accosta
le jeune Ya’akov et lui proposa d’acheter le blé qu’il transportait avec
lui. Le Abir Ya’akov accepta l’offre avec joie, et c’est ensemble qu’ils se
rendirent chez ses parents, afin de fixer un prix pour cette transaction.
L’enfant demanda alors à l’homme de patienter dans la cour de la
maison pendant que lui irait trouver sa mère. Cependant, lorsqu’il
revint en compagnie de cette dernière, encore ébranlée par l’annonce
de l’offre qui leur était faite, ils découvrirent tous deux que l’homme
avait disparu, laissant sur place sa bête ainsi que le blé…
Les jours qui suivirent, la famille Abi’hssira tenta par tous les moyens
de retrouver l’homme mystérieux afin de lui restituer ses biens, mais
leurs efforts furent vains… Ils comprirent alors que cet homme n’était
autre que le prophète Eliyahou, qui prend fréquemment l’apparence
d’un Arabe pour se dévoiler aux hommes.
C’est ainsi que la famille du Abir Ya’akov eut de quoi se nourrir pour
plusieurs semaines et que le jeune Ya’akov, quant à lui, qui n’était encore
qu’un enfant lors de cet épisode, eut droit à la révélation d’Eliyahou
hanavi, pourtant réservée d’ordinaire à quelques rares tsadikim…
Surpassant ses maîtres
Un des Rabbanim d’érets Israël voyagea une fois au Maroc et se
rendit chez Rabbi Mass’oud. Lorsqu’il vit le fils de ce dernier, Ya’akov,
en train d’étudier le traité Baba kama, il engagea la conversation avec
lui sur la problématique en question dans le passage étudié. Leur
débat dura encore et encore, portant sur des subtilités accessibles
aux seuls talmudistes expérimentés… Finalement, le Rav se tourna
vers Rabbi Mass’oud : « Votre fils me surpasse aussi bien en analyse