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<strong>le</strong> abir ya’akov et ses fils<br />
Parmi ces conduites, on peut citer <strong>le</strong> fait de dormir peu (lui-même ne<br />
dormait jamais une fois la minuit passée), de manger peu et d’étudier<br />
seul et avec assiduité, ainsi que lui-même en avait l’habitude (il<br />
restait au Beth hamidrach toute la semaine pour ne revenir chez lui<br />
que <strong>le</strong> chabbat). Il prônait éga<strong>le</strong>ment l’étude de la mystique juive et<br />
l’observation méticu<strong>le</strong>use des lois de chmirat ‘énayim. Il mettait un<br />
point d’honneur à diriger la <strong>com</strong>munauté avec amour, à faire preuve<br />
de joie et d’allégresse dans <strong>le</strong> service divin et à instaurer la paix entre<br />
<strong>le</strong>s juifs. Enfin, il s’éloignait de l’orgueil et défendait avec force la<br />
pudeur et la sainteté au sein de la <strong>com</strong>munauté, afin qu’aucun de ses<br />
membres n’en vienne à se détourner de la voie de nos ancêtres, même<br />
de manière infime.<br />
Sa pratique du ‘hessed était exemplaire. Sa maison était ouverte<br />
à tous et il recevait tout un chacun avec affabilité. Durant <strong>le</strong>s longs<br />
voyages qu’il entreprenait, il n’oubliait jamais de col<strong>le</strong>cter des dons<br />
pour sa <strong>com</strong>munauté. Il mettait en œuvre tous <strong>le</strong>s moyens possib<strong>le</strong>s<br />
afin d’améliorer <strong>le</strong> sort matériel et spirituel de ses ouail<strong>le</strong>s. Il serait<br />
impossib<strong>le</strong> de détail<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s innombrab<strong>le</strong>s actes de ‘hessed et de tsédaka<br />
qu’il ac<strong>com</strong>plissait en faveur des pauvres. Même <strong>le</strong>s sommes qui lui<br />
étaient offertes par <strong>le</strong>s juifs venus recevoir ses bénédictions n’étaient<br />
jamais employées pour lui-même : il redistribuait tout à la tsédaka,<br />
à la yéchiva et aux pauvres. Lorsqu’il lui arrivait d’être reçu par des<br />
notab<strong>le</strong>s et que ces derniers étaient désireux de lui faire des dons, il<br />
<strong>le</strong>ur enjoignait d’offrir ces sommes aux érudits pauvres de <strong>le</strong>ur propre<br />
vil<strong>le</strong>.<br />
Il n’hésitait pas à renoncer à certaines coutumes plus strictes au<br />
profit des plus démunis. Selon <strong>le</strong> Ari zal par exemp<strong>le</strong>, il est re<strong>com</strong>mandé<br />
de disposer 12 halot sur la tab<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> motsi et ce, à chaque repas.<br />
Le Abir Ya’akov n’hésitait pas à rompre occasionnel<strong>le</strong>ment avec<br />
cette habitude qu’il avait adoptée pour faire parvenir ces pains aux<br />
nécessiteux.<br />
Nous avons entendu à l’occasion de la bouche de Sages de l’ancienne<br />
génération que <strong>le</strong> Abir Ya’akov, durant sa vie (c’est-à-dire avant que ses<br />
livres ne soient imprimés et que sa grandeur en <strong>Torah</strong> ne soit connue<br />
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