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crainte du Ciel et en bonnes midot. S’inspirant des voies de son père<br />
et de son grand-père, il gravit peu à peu <strong>le</strong>s échelons du service divin<br />
pour atteindre <strong>le</strong> niveau des plus grands saints du peup<strong>le</strong> juif. Lorsqu’il<br />
devint adulte, même <strong>le</strong>s personnalités rabbiniques bien plus âgées que<br />
lui s’inclinaient devant sa grandeur. Il avait fait siennes <strong>le</strong>s conduites de<br />
son grand-père, <strong>le</strong> Abir Ya’akov et fut dans sa génération un pour tous<br />
<strong>le</strong>s Rabbanim et mékoubalim du Tafila<strong>le</strong>t.<br />
L’étrog représente David<br />
<strong>le</strong> abir ya’akov et ses fils<br />
On trouve dans l’ouvrage Malkhé rabbanan la description suivante :<br />
« Notre maître Rabbi David Abi’hssira se rendit célèbre dans tout<br />
<strong>le</strong> Maroc depuis sa jeunesse. Toute l’encre du monde ne suffirait à<br />
décrire sa sainteté et son aversion pour <strong>le</strong>s futilités matériel<strong>le</strong>s. J’ai<br />
entendu qu’il pratiquait tous <strong>le</strong>s tikounim et récitait toutes <strong>le</strong>s formu<strong>le</strong>s<br />
mystiques adéquates pour chaque mitsva qu’il faisait, conformément<br />
à l’enseignement transmis par <strong>le</strong> Ari zal à son discip<strong>le</strong> Rabbi ‘Hayim<br />
Vital. Il avait visib<strong>le</strong>ment l’habitude, lorsqu’il s’isolait dans sa pièce,<br />
de se vêtir d’un cilice et de se recouvrir de cendres afin de s’affliger<br />
avec la Chekhina en exil… Il passa la plupart de ses jours en jeûne et<br />
autres mortifications, et plus particulièrement durant la période des<br />
Chovavim [période <strong>com</strong>prise entre la <strong>le</strong>cture de la parachat Chemot<br />
et cel<strong>le</strong> de Michpatim, propice à la techouva]. La dernière semaine de<br />
cette période, il jeûnait 6 jours d’affilée, sans qu’aucun membre de<br />
sa maison ne s’en aperçoive. Pour cela, chaque plat qui lui était servi<br />
était envoyé en secret à un talmid ‘hakham pauvre qui étudiait au Beth<br />
hamidrach. Lorsqu’il était désigné <strong>com</strong>me officiant pour une brith mila<br />
ou autre, désireux qu’il était de ne dévoi<strong>le</strong>r sa conduite à quiconque,<br />
il prononçait tout de même la brakha sur <strong>le</strong> vin et en goutait du bout<br />
des lèvres. Toute sa vie, il jeûna de manière fixe <strong>le</strong>s lundis et jeudis.<br />
Il ne consommait pas de viande, ni même de volail<strong>le</strong>. Son assiduité<br />
dans l’étude était indescriptib<strong>le</strong> ; depuis sa prime jeunesse, il s’était<br />
tota<strong>le</strong>ment immergé dans l’étude et avait l’habitude de se réfugier en<br />
secret au Beth hamidrach. Bien qu’il fût un grand analyste du Talmud,<br />
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