Documents pour servir a l'histoire de l'ancienne abbaye de Beaulieu ...

- 131 -
longue durée et conforme à l'acte d'assemblée du O juillet
4721, mais il suffit à certains propriétaires que ce fut le
sentiment (lu curé pour vouloir le contraire. Quoiqu'on dise
partout que les reparations sont faites, il ny a . que la couverture
qui est reparée, et non paiée, au moins n'en a-t-on
point rapporté les quittances à mettre dans le petit coffre
fermant à deux clefs dotit l'une est entre les mains du curé
et l'autre gardée par le procureur de fabrique. Les autres
reparations urgentes savoir la porte d'entrée et les barreaux
de fer à mettre aux fenêtres et autres portées par là sentence
ne sont pas faites.
Le depit que quelques uns des propriétaires . et babitans
ont eu de ce jugement favorable au 'curé leur ont fait
prendre le dessein de se venger de lui, et par un effet (l'une
malignité plus noire ils ont feint de vouloir acquiescer à la
sentence par un acte par devant notaire, que pour cet effet il
fallait faire une assemblée des propriétaires et habitans
l'issue de la messe paroissiale le. dimanche O juillet 1721, -le
.notaire de concertaveceux dit au curé qu'il falloit envoier de
sa part un billet d'avertissement chez tous les propriétaires,
ce qu'il fit. Cependant il ne s'y trouva que quatre propriétaires,
savoir les sieurs Le Dru, Le Roux, Berard et
Nouét et presque tous les habitais, lorsque le notaire eut
écrit les noms des propriétaires et habitans sans avoir égard
s'ils estoient absents, le sieur Le Dru qui condùioit cette
affaire dit que les propriétaires et habitats vouloient l'homologation
de la sentence afin .d'avoir occasion de former
plusieurs demandes incidentes contre le curé; en effet, le
sieurLe Roux lû- un mémoire concerté entre eux dans lequel
ils accusoicnt le curé d'avoir emporté de la . paroisse un
missel inanseau qui pour sa rareté valoit cinquante livres;
qu'il avoit emporté de l'abbaye- des souches ou cierges de
quarante livres pesant.; -qu'il avoit fait charier -dans le jardin
(le l'abbaye les terres .du cimetière avec les- os des deffunts
encore couverts de leurs suaires, à ce qu'ils disent, un scan-