Documents pour servir a l'histoire de l'ancienne abbaye de Beaulieu ...

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revint à Paris, fut bien accueilli par la reine mère et le car-
dinal Mazarin, et vit se presser autour de lui tous les cour-
tisans. Pour parvenir promptemeilt h avoir un évêché, ,un
jour il monta en chaire, en présence de la reine, il demeura
coud. A cette occasion, madame de Sablé ayant vu son por-
trait quelques jours après, s'écria « Mon Dieu! qu'il est res-
semblant, on dirait qu'il prêche. » Suivant Bondonnet, l'abbé
de Beaumanoir « prêcha plusieurs fois devant leurs majestés
et les plus signalées personnes du royaume, avec satisfaction
générale jusqu'à l'admiration ». Le 'témoignage du docte
prieur de Sarcé est suspect h l'auteur de l'Histoire littéraire
du Maine.
L'ambitieux abbé aimait beaucoup le monde,, mais crai-
gnant de se ruiner il quitta de nouveau Paris (1647) et se
retira à Malicorne chez sa belle-soeur, la marquise de Lavar-
din. Il y passa quelques mois dans la retraite, s'efforçant
d'oublier la cour et de ne plus croire aux paroles mensongères
des courtisans.
Aussitôt que l'abbé de Beaumanoir apprit la mortd'Émeric
de La Férié, évêque du Mans (ter mai 1648), il partit pour
Paris demander l'évêché du 'Mans. Le 5 mai 1648, le chapitre'
de l'église du Mans exprimait un voeu favorable à la promo-
tion de l'abbé de Beaumaiioir, mais il avait de nombreux
concurrents à cet évêché, et malgré son empressement, les
services rendus à l'état par sa famille, malgré l'intervention
des membrés les plus considérables du clergé diocésain il
doutait du succès de ses démarches. Il avait contre lui saint
Vincent de Paul qui s'opposait formellement à sa nomination;
l'abbé de Beaumanoir lui demanda des explications, Vincent
de Paul lui répondit qu'il ne devait pas songer à l'épiscopat;
que sa vie était loin d'être convenable à un ecclésiastique';
qu'il avait accueilli dans sa maison un M. Costar, homme
perdu de mars, qui faisait profession d'impiété et d'athéisme;
'((Allez, vous avez faitun cours d'athéisme avec cet homme».
Philbert-Emmanuel dit an saint « Monsieur, envoyez chez