04.07.2013 Views

1912 T.48.pdf

1912 T.48.pdf

1912 T.48.pdf

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

LE OUADAÏ 169<br />

avec ses partisans : il avait cherché un refuge dans le cirque<br />

rocheux de Kapka, à deux jours au nord-est d'Ourâda,<br />

sur la<br />

limite des pays relevant de l'influence senousie. Nous avons<br />

déjà dit que la réconciliation était complète entre le sultan<br />

déchu et le délégué de Si Ahmed Chérif, Mohammed es<br />

Sounni : le danger commun que constituait l'expansion fran<br />

çaise avait fait oublier les anciens différends. Il était évident<br />

que l'occupation du Ouadaï par nos troupes menaçait de<br />

ruiner la Senousia,<br />

en supprimant les deux grandes res<br />

sources de celles-ci : la traite des esclaves et la contrebande<br />

des armes.,D'autre part, si, grâce à l'action de la confrérie,<br />

les Français venaient à être refoulés, on pouvait supposer<br />

que l'influence senoussie deviendrait très grande au Ouadaï<br />

et que Mohammed es Souni réussirait là où il avait échoué<br />

en 1900. Indépendamment de la solidarité musulmane, ces<br />

raisons décidèrent donc l'homme de confiance de Si Ahmed<br />

Chérif à se rendre au Darfour, pour obtenir la réconciliation<br />

de 'Ali Dinar et de Doud-Mourra.<br />

'Ali Dinar continuait la tradition de ses prédécesseurs, en<br />

considérant le dâr Tama, le dâr Guimr, le dâr Massalat et le<br />

dâr Sila comme des dépendances du Darfour. Au moment où<br />

l'occupation française progressait dans la vallée de la Batah,<br />

'Ali était occupé à combattre Senin, le gouverneur de Kabka-<br />

biyé Après la défaite et la mort du chef rebelle, le sultan<br />

forien suivit de près les événements qui se déroulaient au<br />

Ouadaï. L'entrée de nos troupes à Abéché lui fit prendre une<br />

attitude hostile à notre égard : il soutint et encouragea les<br />

dissidents de Tama et du Guimr et poussa Tâdj eddin à nous<br />

combattre. Les sollicitations de Mohammed es Sonnni, le<br />

succès des Massalat à Bir Taouil et, par la suite, les allures<br />

d'indépendance que Tâdj<br />

eddin victorieux prenait vis-à-vis<br />

du Darfour, décidèrent Ali Dinar à intervenir.<br />

En janvier 1910, les troupes foriennes envahirent le dâr<br />

Guimr, occupèrent Ganatir, la capitale du pays, et poussèrent<br />

jusqu'à Aptar. Le sultan Idris s'était réfugié au Tama, où le<br />

capitaine Chauvelot envoya immédiatement l'aguider Râchid,

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!