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32 LA RÉGION DU TCHAD Et DU OUADAÏ<br />

serves plus purs que les Choa et que les Arabes du Darfour1.<br />

Ceux du Nord, au teint clair,<br />

(Oulâd Râchid, Mahâmid);<br />

sont nomades et abbala<br />

ceux du Sud (Khouzam du<br />

Ivadjagsé, Salamat de la Batah et du Bahr et Tiné, Béni<br />

Halba du Sila, etc.) ont le teint plus foncé et sont baggara.<br />

ont été durement traités par les<br />

Tous, d'une façon générale,<br />

Ouadaïens2<br />

Le Darfour est le pays le plus arabisé de toute l'Afrique<br />

Centrale : les Arabes, très nombreux, y<br />

sont nomades ou<br />

sédentaires, abbala ou baggara. Leur sort fut toujours de<br />

beaucoup<br />

préférable à celui qui était fait aux Arabes du<br />

Ouadaï. Nachtigal rapporte que deux Arabes, un cheikh des<br />

Mabâmid du Ouadaï et un cheïkh des Naouâïbé du Darfour,<br />

parlaient un jour devant lui des avantages que présen<br />

taient les deux pays pour les Arabes nomades. Le second<br />

disait que les Arabes du Darfour étaient bien mieux traités<br />

que leurs frères de l'Ouest,<br />

et Nachtigal le croyait sans<br />

peine : « L'aspect seul du cheïkh des Naouâïbé, dit-il,<br />

plaidait déjà éloquemment en faveur de sa thèse. Au<br />

Ouadaï, les Arabes allaient tête nue3, ils n'avaient que rare<br />

ment des sandales et circulaient dans la capitale vêtus de<br />

grossières cotonnades du pays. Le cheïkh du Dar-Four por<br />

tait un vêtement de soie, sa tagiyé (coiffure)<br />

avait des cou<br />

leurs chatoyantes et ses chaussures égyptiennes étaient en<br />

maroquin rouge. Je le revis à la cour du Dar-Four avec un<br />

1. « Les Arabes bédouins ouadayens sont d'un teint plus clair que<br />

les bédouins fôriens ; la tribu des Mahàmyd, au nord-ouest du Ouadaï,<br />

a presque la nuance claire des Egyptiens ». Mohammed el Tounesi,<br />

Voyage au Ouadaï, p. 400.<br />

2. De nombreux Arabes du Ouadaï (Oulàd Rachid, Khouzam, Missi-<br />

riyé, etc.), fuyant les exactions des aguids ouadaïens,<br />

s'étaient réfugiés<br />

au Fitri. En partie abbala, ils hivernaient au Bahr el Ghazal et pas^<br />

saient la saison sèche au Fitri. La prise d'Abéché et l'occupation du<br />

Ouadaï leur ont permis de retourner sur leurs anciennes terres (Argana,<br />

Er Rouhoud, etc.).<br />

3. Les Choa s'habillent souvent à la mode bornouane et portent Je<br />

petit bonnet blanc ou bleu.

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