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14 LA REGION DU TCHAD ET DU OUADAÏ<br />

recouvrir le tout avec des nattes d'hyphène. L'intérieur peut<br />

être tapissé de peaux de moutons, et un lit est vite installé,<br />

au moyen de quatre petites fourches et d'un cadre en bois.<br />

Lorsqu'il y a une alerte, en un clin d'œil les cases sont pliées<br />

et chargées sur les chameaux. Quant aux troupeaux, ils sont<br />

parqués dans des zéribas (clôtures d'épines rapportées).<br />

Ces installations primitives ne conviennent que dans les<br />

pays sablonneux et secs, dans le Bahr el Ghazal ou au nord<br />

du Ouadaï. Quand des Arabes ont voulu mener la vie<br />

nomade dans des régions humides, la maladie et les épizoo-<br />

ties les ont bien vite forcés à se construire des villages. Ainsi<br />

les Dagana, après avoir été chassés du Bahr el Ghazal par les<br />

Kreda, nomadisèrent quelque temps au Fitri et au Médogo.<br />

une épidémie bovine<br />

Mais la tribu fut éprouvée par la fièvre,<br />

décima les troupeaux, et ces Arabes, presque complètement<br />

ruinés, revinrent s'installer comme sédentaires sur les bords<br />

du Séré1 Un fait analogue s'est produit, plus récemment,<br />

pour deux fractions Beni-Ouaïl, qui avaient voulu mener la<br />

vie nomade dans le Dagana.<br />

Les nomades sont très sujets au paludisme. Les séden<br />

taires, même teintés, n'en sont point exempts, d'ailleurs.<br />

Mais ceux-ci supportent beaucoup mieux l'humidité des<br />

régions du Sud. Leurs alliances avec les populations voisines<br />

et la vie qu'ils mènent leur ont donné des formes plus<br />

pleines et plus robustes que celles des nomades. On voit<br />

quelquefois, parmi eux, de grands diables de noirs, solides<br />

et bien plantés, qui n'ont d'arabe que le nom.<br />

Les plus purs d'entre les Arabes jugent indignes d'eux de<br />

travailler la terre et, s'ils ont des villages, abandonnent ce<br />

soin à leurs captifs. Ce préjugé s'affaiblit avec la pureté de la<br />

race et l'on peut voir certains Salamat du Baguirmi, par<br />

exemple, faire la récolte et battre le grain, tout comme<br />

des Abou Semin ou des Kanembou. Notre occupation a pour<br />

résultat d'amener la disparition progressive de l'esclavage.<br />

1. Entre Massakory et Tchoukla.

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