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LÉS ARAHES 29<br />

que les Arabes ne maltraitent pas les esclaves et que ceux-ci<br />

sont relativement bien soignés.<br />

Ces Arabes sont plus riches que ceux du Territoire. Il y a<br />

une raison bien simple à cela : les premiers n'ont pas eu,<br />

comme les seconds, à supporter les razzias incessantes des<br />

Baguirmiens et des Ouadaïens. Les Choa du Bornou n'ont<br />

jamais été maltraités par les sultans de ce pays, auxquels ils<br />

rendirent parfois de signalés services. C'est ainsi que le<br />

cheikh Mobammed el Amin fut vaillamment secondé par les<br />

Choa, dans sa lutte pour la reprise du Bornou : signalons,<br />

entre autres, parmi ces auxiliaires, les cheikhs Mallem Terab<br />

et el Gôni Dris, des 'Aouada, et Brahim Abdellahi, des Oulâd<br />

Hemed. Ajoutons que les Arabes ont particulièrement vécu<br />

dans d'excellents termes avec Babah et ses Arabes Dialiin.<br />

Enfin, il faut dire également que les terres du Bornou sont<br />

bien plus fertiles que celles de la rive droite du Chari. C'est<br />

pourquoi, tout en faisant la part de leur habitude de se<br />

plaindre et de se dire pauvres et misérables, il faut recon<br />

naître que nos Arabes ont raison lorsqu'ils déclarent que<br />

leurs frères du Bornou sont plus riches qu'eux. Les mêmes<br />

expressions reviennent toujours sur leurs lèvres : « Nihna<br />

Arab mesdkin. Ma'indna el mal. HinJ el malouatai .. . Hinak,<br />

fi dâr Bornou, el Arab indhoum regig ketir, khoulgan ketir,<br />

gours ketir ou mal misl et terab. .. »'.<br />

Ils veulent bien reconnaître également que, à l'heure<br />

actuelle, ils sont beaucoup<br />

mieux traités que les Arabes du<br />

Bornou. C'est, en tout cas, l'avis de ceux d'entre eux qui ont<br />

un peu voyagé '« Fransis larfou bes trig adil, trig el liaqq »%<br />

nous disait un faqih qui connaissait très bien le Bornou.<br />

Les Allemands ne surveillent pas de près,<br />

1.<br />

ainsi que nous<br />

« Nous sommes des Arabes misérables. Nous n'avons pas de bétail.<br />

Ici, y a-t-il du bétail?... Là-bos, au Bornou, les Arabes ont de nom<br />

breux esclaves, beaucoup de vêtements, beaucoup de thalers et du bétail<br />

aussi nombreux que les grains de sable ».<br />

2. « Les Français ne connaissent que la voie droite,<br />

tice. »<br />

la voie de la jus

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