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Sommaire - Le Havre

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100%<br />

Vie maritime et portuaire<br />

Augustin Normand,<br />

architecte naval de génie<br />

Il était une fois au <strong>Havre</strong>, en 1816, les chantiers navals Augustin Normand.<br />

L’établissement grandit et, de génération en génération, donna naissance à de<br />

légendaires navires. Ainsi, dans la famille « marine de commerce», le Napoléon<br />

devint en 1843 le premier bateau à vapeur français muni d'une hélice. Plus rapide,<br />

plus maniable et moins consommateur de charbon, il représentait une révolution<br />

dans le transport maritime des marchandises.<br />

Dans la famille « bâtiments de plaisance », premier de classe également la goélette<br />

Vélox (1875) : capable d’atteindre plus de 14 noeuds, ce yacht mythique de<br />

40 mètres entra dans la légende par ses remarquables performances nautiques,<br />

devenant l’une des plus célèbres goélettes de plaisance au monde.<br />

Enfin, côté « marine de guerre », plusieurs torpilleurs (le Chevalier, le Forban)<br />

remportèrent dans les années 1890 des records mondiaux de vitesse à parfois plus<br />

de 30 nœuds.<br />

Ballon Caquot<br />

« Saucisses » en rade<br />

En 1917, <strong>Le</strong> <strong>Havre</strong>, ville charnière du ravitaillement avec<br />

l’Angleterre, se sent menacée par les sous-marins et mines<br />

ennemis. Pour mieux protéger ses navires, patrouilleurs et<br />

autres bâtiments de dragage qui opèrent en baie de Seine, la<br />

base navale installe, à l’entrée du port le long du quai des<br />

remorqueurs, un centre de « ballons captifs », excellents<br />

observatoires des champs de bataille.<br />

Volant à 50 mètres au-dessus des eaux, ces étranges « saucisses<br />

» en forme de gros poissons, reliées à leur bateau par un<br />

filin de plusieurs centaines de mètres, font alors l’admiration<br />

de la population havraise. Depuis la nacelle, les observateurs,<br />

équipés de puissantes jumelles, scrutent la rade à la recherche<br />

de périscopes et autres mines dérivantes lâchées par les<br />

Allemands ; une liaison TSF leur permet de donner l’alerte.<br />

De spectaculaires incidents marqueront la mise au point de<br />

ces étonnants ballons qui cesseront leurs rondes en 1918.<br />

L’Histoire montrera qu’ils seront plus tard détrônés par l’aviation.<br />

Un Glouton dans le port<br />

« Sa faim insatiable et sa force font du glouton l’animal le plus<br />

redouté des bêtes du Grand Nord ». Cet animal, le saviez-vous,<br />

ne sévit pas seulement au Canada et en Alaska. <strong>Le</strong> <strong>Havre</strong> aussi<br />

a « son » glouton, qui répond bel et bien à la définition du dictionnaire.<br />

Traquant sans répit dans les eaux du port normand,<br />

la « bête » se nourrit d’épaves, de morceaux de plastiques, de<br />

bois, algues et autres cadavres de chien, biche ou même veau.<br />

Long de 15,50 m, le Glouton havrais n’a cependant rien d’un<br />

ours à la queue velue : cette vedette chargée de nettoyer les<br />

Des agents très spéciaux...<br />

<strong>Le</strong> Port autonome du <strong>Havre</strong> a longtemps nourri une catégorie d’agents vraiment très<br />

spéciaux : des chats. <strong>Le</strong>ur mission : traquer la souris et autres rongeurs indésirables.<br />

« Au lendemain de la guerre, se souvient Robert Marais, ancien responsable de hangars,<br />

la Direction du port a décidé d’introduire des dizaines de chats au cœur des<br />

docks du port, où étaient entreposés des sacs de toile de jute et toutes sortes de marchandises<br />

comestibles. <strong>Le</strong>s félins protégeaient ainsi matériels et marchandises. Ils<br />

étaient tout simplement indispensables à la vie du port. »Afin de s’assurer des meilleurs<br />

services, un agent, surnommé le « Père Chat » était chargé de nourrir la colonie<br />

féline à base de viande fraîche, chaque jour cuisinée avec attention. Il était le seul<br />

à pouvoir approcher ces animaux devenus sauvages. Pendant un temps, des importateurs<br />

de café, gênés par les odeurs laissées ici ou là par ces traqueurs, ont<br />

demandé leur élimination. Comme il se doit, les chats partis, les souris se sont remises<br />

à danser autour des sacs de café et autres denrées. Et très vite, le port a rappelé<br />

à son service ces précieux félins sauvages.<br />

Il va sans dire que l’arrivée massive des conteneurs sur les terre-pleins a ensuite mis<br />

un terme aux carrières portuaires de nos amis les chats.<br />

plans d’eau du port et des bassins du Commerce et Vauban est<br />

tres géantes « <strong>Le</strong> <strong>Havre</strong> », demeure toujours visible<br />

24 25<br />

équipée d’une grue, de deux propulseurs, d’une soute de 11 m 3<br />

et de moyens de lutte contre l’incendie.<br />

E. Houri<br />

Connaissiez-vous<br />

le marégraphe ?<br />

Au début du siècle dernier, les paquebots grandissent en longueur,<br />

en largeur mais également en profondeur. Pour<br />

mieux accueillir ces géants des mers, <strong>Le</strong> <strong>Havre</strong> entreprend en<br />

1930, le long du quai Joannès-Couvert, la construction d’une<br />

gare transatlantique, la plus grande de France, qui concentre<br />

les dernières innovations techniques du moment : béton armé,<br />

portes manœuvrées électriquement et... tour marégraphe. Il<br />

s’agissait d’une immense tour lumineuse de près de 100 m de<br />

haut sur laquelle les commandants de navires pouvaient lire,<br />

grâce à une échelle graduée, la hauteur d'eau dans le bassin.<br />

Elle indiquait également l’heure et pouvait envoyer des<br />

signaux. Cet imposant et étonnant outil de navigation ne résistera<br />

hélas pas aux bombardements de 1944 : il s’effondrera,<br />

dans la nuit du 14 au 15 juin, sur la verrière de la gare transatlantique.<br />

<strong>Le</strong> mur écran<br />

Port du <strong>Havre</strong>, 9 décembre 1946 : au cours d’une violente<br />

tempête, le paquebot Liberté rompt ses amarres, vient<br />

heurter l’épave du paquebot Paris et coule droit. Premier<br />

responsable de ce drame : le vent du Sud contre lequel <strong>Le</strong><br />

<strong>Havre</strong> n’est pas protégé, contrairement aux vents d’Ouest<br />

rendus moins agressifs grâce au cap de la Hève. Au lendemain<br />

de cet accident, un immense mur écran en béton,<br />

d’une longueur de 250 m et d’une hauteur de plus de 20 m,<br />

conçu en pente inclinée, est rapidement construit quai<br />

Mazeline, en face du quai Joannès-Couvert. Son rôle<br />

consiste à orienter ces vents ravageurs vers le haut, protégeant<br />

ainsi les quais, les ateliers de réparation et la<br />

base sous-marine. L’ouvrage, sur lequel fut inscrit en let-<br />

depuis les eaux du port, mais ne remplit plus sa fonction<br />

de mur protecteur de paquebots.<br />

Port Autonome du <strong>Havre</strong> Fonds photographique du Port Autonome du <strong>Havre</strong><br />

Fonds photographique du Port Autonome du <strong>Havre</strong>

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