Sommaire - Le Havre

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Les arts
Des talents plein les rues
Complices de notre quotidien, certaines rues sont une
trace vivante et indélébile d’écrivains qui contribuent au
rayonnement du Havre. Si Raymond Queneau, Bernardin
de Saint-Pierre ou Casimir Delavigne sont déjà au
panthéon havrais, d’autres sont plus énigmatiques pour
nos contemporains. Petite promenade au gré de la
plume...
Rue Guillaume Le Testu
Né dans un hameau qui cèdera bientôt la place à la ville Françoise de
Grâce, Guillaume Le Testu (1509 - 1568) figure parmi les plus intrépides
navigateurs de son temps : d’Afrique ou d’Amérique du Sud, où il fut massacré
par des indigènes, il ramena des témoignages précieux sur les
connaissances géographiques du 16 e siècle.
Rue Guillaume de Marceilles
De famille bourgeoise, Guillaume de
Marceilles (1530 - 1600) fut magistrat
avant d’écrire un ouvrage relatant les faits
marquants de l’histoire de la ville à son
époque.
Rue Georges de Scudéry
De l’armée aux lettres, Georges de Scudéry (1601 - 1667)
saute le pas à trente ans et entre en 1650 à l’Académie
française. Auteur de seize pièces de théâtre, il fut très lié
à Corneille.
Rue Madame (de) La Fayette
Les rues n’aiment pas trop les particules. Madame de La
Fayette (1634 - 1693) y perd la sienne. Orpheline d’un père
lieutenant du gouverneur du Havre, elle demeura longtemps
à la Cour de Louis XIV. La Princesse de Clèves est son chef
d’œuvre, mais on lui doit aussi de nombreuses lettres.
Rue d’Après (de) Mannevillette
Très tôt promis à la marine, Jean-Baptiste d’Après de Mannevillette
(1707 - 1780) fut officier de la Compagnie des Indes. Son Neptune oriental,
à la fois récit de voyages et remarquable travail d’hydrographe, lui valut
une reconnaissance quasi universelle.
Rue du Bocage de Bléville
Non, pas de bocage normand en vue pour Michel-
Joseph Dubocage de Bléville (1707 - 1756), fils de
capitaine de marine. Ce négociant préféra cultiver
les belles lettres et les sciences. Ses ouvrages sur
le commerce maritime du Havre lui valurent l’anoblissement
par Louis XV.
Rue d’Eprémesnil
Explorateur, négociant et économiste, Jacques Duval d’Eprémesnil (1714 -
1765) dirigea la Compagnie des Indes à Madras. De retour en France, il
rédigea de savants mémoires sur le commerce ou l’agriculture.
Rue Chopin
Aucun lien de parenté entre le célébrissime compositeur et Jean Chopin
(1726 - 1772). C’est pourtant ce dernier qui donne son nom à une rue
havraise. D’abord avocat, il quitte le barreau pour le théâtre, avec un peu
moins de brio...
Rue Anfray
Après la Révolution, Guillaume Anfray (1731 - 1807), prêtre à Notre-Dame,
devient représentant du Clergé à l’assemblée des Etats généraux.
Refusant le serment, il passe en Angleterre et y publie les biographies
d’illustres Havrais.
Rue Dicquemare
Jean-François Dicquemare (1733 -
1789) était un savant abbé qui vulgarisa
l’astronomie et occupa longtemps
une chaire de physique et d’histoire
naturelle au Havre. Sa renommée lui
valut la visite de Louis XVI, de passage
au Havre.
Passage Eichhoff
Né au Havre d’une famille originaire de Hambourg, Frédéric Eichhoff (1799 -
1875) conquit rapidement une place de philosophe et linguiste distingué.
Ses ouvrages universitaires lui valent ce « passage » à la postérité...
Rue Léon Buquet
Mort jeune (1808 - 1840), ce poète a laissé une œuvre assez considérable.
Quittant Paris et le début de la gloire pour retourner près des siens dans sa
ville natale, ce romantique écrivit :
Cette roche qui baigne, aride et toute nue,
Sa base dans la mer, sa tête dans la nue,
C’est la Hève, le cap aux phares vigilants,
Qui, la nuit, jette en mer ses feux étincelants.
Rue Cochet
L’abbé Désiré Cochet (1812 - 1875), l’un des plus remarquables
archéologues de son siècle, découvrit de nombreux
vestiges gallo-romains, sujets d’autant d’écrits.
Rue Chouquet
Historien de la musique, Gustave Chouquet (1819 - 1886) obtint des prix
prestigieux pour son œuvre, dont celui de poésie au concours de
l’Exposition universelle de 1867.
Rue Auguste Dollfus
Cet ingénieur des mines (1840 - 1869) fut attaché à la mission scientifique
envoyée par le gouvernement français au Mexique et dans l’Amérique
centrale. Il publia des mémoires d’histoire naturelle.
Rue Robert de La Villehervé
Robert de La Villehervé (1849 - 1919) débute comme journaliste au
Courrier du Havre avant de créer la revue littéraire havraise La Province.
Un buste lui rend hommage au square Saint-Roch.
Rue Jules Tellier
Mort à 26 ans (1863 - 1889), au moment où ses premières œuvres annonçaient
un maître de la prose française, il fit l’admiration d’Anatole France
et de Paul Verlaine. Ce professeur d’université n’eut jamais le temps de
publier ses variantes de l’œuvre de Victor Hugo. Un buste lui est également
dédié au square Saint-Roch.
Rue Guillemard
Témoin de la « Belle Epoque à l’avenir si sombre », Julien Guillemard (1883 -
1960) a édité de nombreux romans et poèmes.
Rue Victor Hugo
Malheureusement, comme Alphonse Daudet, ce géant de la littérature
française ne put se targuer d’être Havrais. Armand Salacrou en revanche
fut le plus Havrais des Rouennais et aimerait sans doute avoir sa rue bien
à lui.
Le Havre, berceau des plus grands peintres
A part Monet, tous nos grands peintres ont désormais leur rue au Havre.
Raoul Dufy (1877 - 1953), élève des Beaux-Arts du Havre, créa son propre
langage pictural.
Othon Friesz (1879 - 1949) rêva d’abord d’aventures maritimes avant de
rejoindre lui aussi les Beaux-Arts du Havre pour devenir un peintre et illustrateur
unique.
Si Georges Braque (1882 - 1963) n’est pas natif du Havre, le fondateur du
mouvement cubiste avec Picasso y grandit néanmoins et y fit ses études
artistiques.
Jean Dubuffet (1901 - 1985), également élève des Beaux-Arts du Havre, rencontra
d’abord le succès à New York avant sa reconnaissance universelle.
Quant à Claude Monet (1840 - 1926), sa naissance parisienne ne masque
pas ses impressions d’enfant et d’adolescent liées au Havre puisqu’il y établit
même le mouvement impressionniste grâce, à sa toile Impression
Soleil Levant peinte sur le port du Havre.
J. Dubuffet R. Dufy
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