•Sïro

10 INTRODUCTION.
recueillir. — La plupart des sujets n'ont aucune suite
dans la description qu'ils font de leurs maladies et
insistent trop souvent sur une opinion qu'ils se forment
ou qu'ils empruntent à leur entourage au lieu de
s'en tenir à la simple, mais exacte narration des faits
ayant trait à la nature do leur affection. On évite ces
difficultés en conduisant l'examen du malade et son
interrogatoire d'une manière méthodique, et en ne posant
que des questions dont le but est parfaitement
défini.
En général, les étudiants croient qu'il suffit d'unseul
signe, d'un seul symptôme pour caractériser une
maladie; malheureusement, pour la facilité du diagnostic,
il n'en est pas ainsi et le plus souvent on ne
peut définir un état morbide sans prendre en considération
de nombreux symptômes. Souvent, pour déterminer
la nature d'une affection, on devra démontrer ce
qu'elle n'est pas plutôt que ce qu'elle est.
Le plan adopté dans cet ouvrage est le suivant :
Diviser par groupes les maladies de chaque organe
en mettant en relief quelque caractère bien marqué
qui se rencontre dans certains cas, mais qui
manque dans d'autres; diviser et subdiviser chaque
groupe de la même manière. Ainsi les maladies du
foie sont d'abord groupées en aiguës et chroniques.—
Les affections chroniques sont tnsuite classées en suivant,
ayant égard à l'état de développement exagéré
ou d'atrophie de l'organe.— Les affections avec développement
anormal sont alors subdivisées par l'étude
des cas où la pression détermine un effet de sensibilité
ou de douleur, et des cas où rien de pareil ne s'observe.
La Science du Diagnostic serait des plus faciles à
mettre en pratique si dans toutes les circonstances les