•Sïro

.10 CHAPITRE II.
vient d'en appliquer deux ou trois afin de pouvoir
mieux apprécier tous les autres phénomènes qu'il peut
présenter.
17. — On doit, en tâtant le pouls, observer s'il est
fréquent, régulier, ample, plus ou moins énergique ou
dépressible. Dans l'enfance, le pouls est fréquent (de
110à 120 pulsations à la minute); à l'âge de 3 ans, il
bat de 90 à 93 fois, tandis que chez l'adulte il n'arrive
ordinairement qu'à 72. Il est généralement très-lent
dans les compressions du cerveau, fréquent dans les
fièvres, dans les cas d'inflammation ou de grande débilité.
Le POULS est dit INTERMITTENT lorsqu'une pulsation
fait défaut de temps en temps ; il est IRRÉGULIER quand
les intervalles qui séparent les battements sont inégaux
quant à la durée. La force et la plénitude du pouls
offrent une grande importance à considérer, car elles
indiquent le degré d'énergie avec lequel s'opère la
circulation. LE POULS EST FORT chez les personnes
jeunes ou qui sont atteintes d'une hypertrophie du
cœur; IL EST FAIBLE dans les cas de dilatation de cet
organe ou quand le sujet est atteint de débilité générale.
La DÉPRESSIBILITÉ doit être aussi prise en sérieuse
considération ; si, par exemple, le pouls cesse de battre
sous une légère pnession das doigts, il indique que la
circulation est dans un état d'excessive faiblesse. Chez
les vieillards, on pourra prendre un pouls faible pour
un pouls fort par suite de l'épaississement des parois
artérielles. Pour se rendre un juste compte de la situation,
il suffit de comprimer l'artère le long de laquelle
on promène son doigt; s'il y a épaississement
des parois, ce moyen permettra facilement de le constater.