Warhol Live - Centre de recherche sur l'intermédialité
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Dans le cas <strong>de</strong>s autres environnements avec projection, moquette et système <strong>de</strong><br />
sonorisation amplifié contribuent essentiellement à créer un espace favorable à la<br />
visibilité du film et à la mise en valeur <strong>de</strong> sa ban<strong>de</strong>-son. Ainsi, tandis que le média son<br />
n’est pour le film qu’un outil contribuant à l’optimisation <strong>de</strong> sa diffusion, il charge les<br />
espaces théâtralisés d’un supplément <strong>de</strong> sens et participe à la dramatisation <strong>de</strong> la<br />
scénographie muséale. Mais plus largement comprise comme illustration <strong>de</strong> l’ensemble<br />
<strong>de</strong>s œuvres exposées, la musique doit alors davantage être conçue comme un héritage <strong>de</strong><br />
la ban<strong>de</strong>-son cinématographique, tel que le suggère Thierry Planelle dans son entretien<br />
avec Danielle Champagne (directrice <strong>de</strong>s communications du Musée <strong>de</strong>s beaux-arts <strong>de</strong><br />
Montréal) à propos d’Imagine : La balla<strong>de</strong> pour la paix <strong>de</strong> John et Yoko 20<br />
.<br />
Tantôt utilisé comme accompagnement, tantôt comme illustration, comme<br />
21<br />
narration, ou encore présenté pour lui-même , le son est donc employé dans ses pleines<br />
possibilités, et son association aux éléments théâtraux et cinématographiques donne cette<br />
fois toute sa dimension au terme <strong>de</strong> « spectacle » associé à celui d’« exposition ».<br />
20 À la question <strong>de</strong> Danielle Champagne : « Que souhaitez-vous que les visiteurs retiennent <strong>de</strong> votre<br />
conception sonore et musicale <strong>de</strong> cette exposition ? », Thierry Planelle répond : « J’aimerais qu’ils<br />
l’enten<strong>de</strong>nt comme la ban<strong>de</strong> sonore d’un film. » L’environnement sonore <strong>de</strong> Imagine ayant été conçu par la<br />
même équipe, cette idée peut être appliquée à <strong>Warhol</strong> <strong>Live</strong>. Danielle Champagne, « Écouter et entendre le<br />
message et la musique <strong>de</strong> paix <strong>de</strong> John et Yoko : une entrevue avec Thierry Planelle, directeur artistique et<br />
illustrateur sonore », Musées <strong>de</strong>s beaux-arts, 2009,<br />
www.mbam.qc.ca/imagine/fr/entrevue_thierry_planelle.html (<strong>de</strong>rnière consultation le 7 février 2011).<br />
21 En effet, le son n’est pas seulement au service <strong>de</strong>s autres médias. Lorsque l’exposition a le son comme<br />
principal élément discursif, elle sait lui accor<strong>de</strong>r une place privilégiée et préserver son autonomie. Par<br />
exemple, la pièce réservée à la présentation <strong>de</strong>s pochettes <strong>de</strong> disques illustrées par <strong>Warhol</strong> – insérées dans<br />
<strong>de</strong>s plaques <strong>de</strong> Plexiglas placées à la verticale afin d’en voir envers et endroit – est accompagnée d’une<br />
ambiance musicale qui se suffit à elle-même. Si le dispositif <strong>de</strong> projection semble toujours prévaloir (en<br />
raison <strong>de</strong>s contraintes qu’il implique pour une bonne lisibilité du film diffusé), contrairement aux <strong>de</strong>ux<br />
exemples précé<strong>de</strong>nts où le dispositif sonore était au service du son filmique, le troisième environnement<br />
avec vidéo-projection, l’« Exploding Plastic Inevitable », est le seul à user du système complet <strong>de</strong><br />
sonorisation à raison <strong>de</strong> 3 MM-4XP, 2 UPM-1P et 1 UMS-1P qui diffusent, indépendamment <strong>de</strong>s images<br />
projetées, les chansons du Velvet Un<strong>de</strong>rground.<br />
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