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Warhol Live - Centre de recherche sur l'intermédialité

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parcours narratifs furent rapi<strong>de</strong>ment apparentés au cinéma par les critiques et théoriciens.<br />

Si, comme le souligne Johanne Lamoureux 13 , certains rapprochements entre cinéma et<br />

exposition, dont ceux que faisait Dominique Païni entre accrochage et montage, sont<br />

discutables, il n’est pas difficile <strong>de</strong> noter les affinités entre musée et cinéma, ce <strong>de</strong>rnier y<br />

trouvant un nouvel espace à habiter. À la suite <strong>de</strong> l’art vidéo qui vulgarisait la présence<br />

<strong>de</strong> l’image-mouvement au sein du musée, contribuant à une rupture <strong>de</strong> temporalité, le<br />

musée « s’est ouvert au cinéma, en se dotant d’une salle <strong>de</strong> projection avec une<br />

programmation régulière <strong>de</strong> films et, bien sûr, en présentant <strong>de</strong>s œuvres et <strong>de</strong>s<br />

expositions <strong>sur</strong> le cinéma 14<br />

», tel que le rappelle Olivier Asselin. C’est ce recours au<br />

dispositif <strong>de</strong> projection qui introduit la notion <strong>de</strong> « cube noir » dans le vocabulaire<br />

muséologique. Dans le cadre <strong>de</strong> <strong>Warhol</strong> <strong>Live</strong>, trois <strong>de</strong>s douze salles constituent <strong>de</strong>s<br />

espaces indépendants, plongés dans le noir, où le spectateur est invité à s’asseoir, voire à<br />

s’allonger : la « Silver Clouds » qui diffuse la vidéo d’un spectacle <strong>de</strong> danse <strong>sur</strong> un écran<br />

LCD, la « Silver Factory » projetant un film du groupe Velvet Un<strong>de</strong>rground <strong>sur</strong> grand<br />

écran, et l’« Exploding Plastic Inevitable » où plusieurs films sont projetés en même<br />

temps <strong>sur</strong> les quatre grands écrans disposés <strong>sur</strong> chacun <strong>de</strong>s murs <strong>de</strong> la pièce.<br />

Mais, en dépit <strong>de</strong>s divers médias évoqués, somme toute relativement communs<br />

pour le visiteur contemporain, le plus grand intérêt <strong>de</strong> cette exposition rési<strong>de</strong> dans<br />

l’introduction du média son qui marque une nouvelle étape <strong>de</strong> la scénographie muséale et<br />

rompt avec ses traditions. Chose encore peu habituelle, les douze salles sont toutes<br />

accompagnées d’une ambiance musicale constituée <strong>de</strong>s morceaux qu’écoutait <strong>Warhol</strong>.<br />

13<br />

Ibid.<br />

14<br />

Olivier Asselin, « L’exposition du cinéma : fragments d’une histoire locale et globale », Perspective,<br />

n° 3, octobre 2008, p. 565-570.<br />

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