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Re-médiation de l'oralité et transferts médiatiques dans les cultures ...

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telle préférence. Mais on peut très vite observer que la lecture dramatisée <strong>de</strong>puis le studio,<br />

laissant entendre <strong>de</strong>s voix <strong>de</strong> personnages reconnaissab<strong>les</strong>, crée un mon<strong>de</strong> imaginaire. Ici,<br />

l’auditeur est rarement concentré sur la seule écoute <strong>de</strong> la pièce, tandis que le transistor multiplie<br />

<strong>les</strong> lieux où le théâtre s’insinue.<br />

On l’aura compris, il s’agit en général d’une prothèse, mieux, d’un second discours utilisé<br />

pour amplifier l’action <strong>de</strong>s hommes <strong>et</strong> en particulier la production <strong>de</strong> l’œuvre d’art. Il en va tout<br />

autrement <strong>de</strong> la re-<strong>médiation</strong> <strong>de</strong> l’oralité par la télévision.<br />

La dramaturgie <strong>de</strong> la télévision<br />

L’avènement <strong>de</strong> la télévision vient aggraver ce phénomène du fait qu’elle perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> se<br />

divertir chez soi. Paradoxalement, c<strong>et</strong> événement encourage le public à ne plus fréquenter <strong>les</strong><br />

sal<strong>les</strong> <strong>de</strong> théâtre tout en redynamisant <strong>les</strong> <strong>cultures</strong> populaires <strong>dans</strong> la mesure où le dispositif<br />

télévisuel perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>les</strong> relayer en orientant cel<strong>les</strong>-ci vers le public. C’est pourquoi dès <strong>les</strong> débuts<br />

<strong>de</strong> la télévision en 1985, il y a un foisonnement <strong>de</strong> spectac<strong>les</strong> télévisés, bien connus du grand<br />

public, à savoir toutes <strong>les</strong> productions <strong>de</strong>s émissions comme « Feux <strong>de</strong> la rampe » <strong>de</strong> Bertrand<br />

Mboa Atangana, « Clin d’œil », « Just for fun » <strong>de</strong> Francis Noukiatchom, pour ce qui est <strong>de</strong> la<br />

Cameroon Radio Television (CRTV) ; ou encore « One to one » pour ce qui est <strong>de</strong> Canal 2<br />

International, l’une <strong>de</strong>s premières chaînes télé privées au Cameroun.<br />

À propos <strong>de</strong> l’émission « Clin d’œil », on observe un théâtre à fab<strong>les</strong> <strong>et</strong> à thématiques<br />

variab<strong>les</strong>, mais se référant la plupart du temps à la réalité sociale, à <strong>de</strong>s suj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> la vie courante.<br />

Pourtant, certains artistes qui se proposent d’y produire <strong>de</strong>s dramatiques ignorent à leurs dépens<br />

<strong>les</strong> conditions <strong>de</strong> production. Ils travaillent au hasard <strong>de</strong> leur inspiration, sans connaissance du<br />

moyen médiatique, bien qu’ils soient fascinés par c<strong>et</strong> outil. Des cas <strong>de</strong> réussite comme ceux <strong>de</strong><br />

Dave K. Moktoï qui décida en 2000 d’abandonner <strong>les</strong> planches pour se consacrer à l’audiovisuel<br />

sont rares : la série télé « Docteur fait tout », « Mourir <strong>de</strong> rire », « Le linge sale » <strong>et</strong> « La paix<br />

sous l’arbre » (prix spécial FESTEL 2000 ) sont <strong>de</strong>s réalisations à m<strong>et</strong>tre à son actif.<br />

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