25.07.2013 Views

LA BOULETTE D'AVESNES - PFEDA / Page d'accueil PFEDA

LA BOULETTE D'AVESNES - PFEDA / Page d'accueil PFEDA

LA BOULETTE D'AVESNES - PFEDA / Page d'accueil PFEDA

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Venait ensuite le temps du séchage, à l’air libre, et si possible sous un courant d’air qui<br />

s’effectuait sur des planches de bois reposant sur des tasseaux dans l’embrasure d’une fenêtre,<br />

le plus souvent à l’étage. Les fromages y étaient rangés côte à côte et protégés des<br />

nuisibles (chats, oiseaux, souris et insectes) par un grillage à mailles fines.<br />

Durant un mois de séchage environ, les boulettes étaient retournées chaque jour pour qu’elles<br />

soient bien dures. Ensuite, les fromages passaient en cave, soit sur des claies d’osier, soit dans<br />

des pots de grès. Ils étaient brossés et lavés à la bière tous les 15 jours.<br />

Si la cave possédait une fraîcheur constante aux alentours de 10 à 12°C et un degré<br />

hygrométrique suffisant, les boulettes devenaient « percées », c’est-à-dire fermentées en<br />

profondeur.<br />

A partir de fromage blanc et de babeurre recuit (technique datant du début du XX ème siècle)<br />

[2]<br />

Le babeurre était récupéré de la production du beurre. Un caillé était obtenu par chauffage,<br />

comme précédemment.<br />

Le fromage blanc, obtenu à partir du lait récolté à la sortie de l’écrémeuse était emprésuré<br />

avec une cuillère à café de présure pour 20 litres de lait. Le mélange était laissé à l’air ambiant<br />

pendant 12 à 18 heures. Il était ensuite égoutté par suspension dans une étamine maintenue au<br />

frais pendant 24 heures puis réégoutté à plat durant 24 heures.<br />

Les deux caillés, issus du babeurre recuit et du fromage blanc, étaient finalement mélangés.<br />

Le mélange était pétri manuellement avec du sel, du poivre, de l’estragon, du persil, (parfois<br />

du cerfeuil et de la ciboulette) puis façonné manuellement en boule de 150 à 300 g.<br />

De la même façon que précédemment, on les posait en haut d’une fenêtre pour le séchage,<br />

puis en cave avec des lavages répétées à la bière non pasteurisée toutes les 2 à 3 semaines<br />

pendant les 3 à 4 mois que durait l’affinage.<br />

Au début du XX ème siècle, l’apport principal dans le mode de fabrication est l’apparition de la<br />

présure qui, ajoutée au babeurre ou au fromage blanc permet de faire coaguler les matières<br />

premières sans avoir besoin de chauffer.<br />

L’entre-deux guerres voit naître la forme en cône de la Boulette d’Avesnes, essentiellement<br />

pour des raisons pratiques de stockage.<br />

1.3 Des années 50 à nos jours<br />

[4]<br />

Réputé depuis des centaines d’années pour sa qualité, le fromage Maroilles obtient<br />

l’Appellation d’Origine Contrôlée « Maroilles » en 1955.<br />

[5]<br />

Cet événement va encore accroître la production de ce fromage dans l’Avesnois et faire<br />

évoluer la recette traditionnelle de la Boulette d’Avesnes : Monsieur Paul Fauquet a l’idée de<br />

produire ce fromage à partir de Maroilles déclassés. Bien vite, son idée s’impose et<br />

aujourd’hui, la Boulette d’Avesnes est exclusivement fabriquée à partir d’un savant mélange<br />

de Maroilles affinés et frais auquel sont ajoutés des épices.<br />

Ainsi aujourd’hui, seul le nom de Boulette d’Avesnes subsiste, sa recette étant très différente<br />

de celle de nos ancêtres.<br />

Le diagramme de fabrication actuel figure en partie suivante.<br />

4

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!