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13 août 1896 - Bibliothèque de Toulouse

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chambre à eoucher et d'un cabinet <strong>de</strong> toi-<br />

lette.<br />

L'ameublement du château ne vise que le<br />

confort. Point <strong>de</strong> meubles anciens, d'étoffes<br />

<strong>de</strong> prix, <strong>de</strong> bibelots rares. Le grand luxe du<br />

domaine est réservé aux merveilleux jar-<br />

dins et au parc à l'anglaise qui contient tous<br />

les arbres d'essences que l'on a pu acclima-<br />

ter dans le climat hongrois. Leur végétation<br />

est superbe. Les jardins, les pelouses et les<br />

prairies sont arrosés <strong>de</strong>ux fois par jour, le<br />

matin et le soir. Ce domaine et le château<br />

furent créés par l'archiduc Joseph, palatin<br />

<strong>de</strong> Hongrie, qui épousa la duthesse Marie-<br />

Dorothée <strong>de</strong> Wurtemberg et mourut en 1855.<br />

Soa fils, l'archiduc Joseph, y mène une vie<br />

patriarcale. Avec lui, tout le mon<strong>de</strong> est levé<br />

à six heures. A sept heures, on sert le petit<br />

déjeuner dans la gran<strong>de</strong> salle à manger.<br />

Puis, on va respirer l'air matinal dans les<br />

jardins. Les enfants rentrent ensuite pour<br />

suivre leurs cours sous la surveillance <strong>de</strong><br />

leur mère. L'archiduc, qui porte toujours sa<br />

petite tenue <strong>de</strong> général, s'occupe <strong>de</strong> son<br />

comman<strong>de</strong>ment en chef <strong>de</strong> la landwehr hon-<br />

groise. Il charme ses loisirs en lisant beau-<br />

coup pour se tenir au courant <strong>de</strong> toutes les<br />

nouveautés scientifiques et littéraires. On<br />

sait qu'il est membre honoraire <strong>de</strong> l'Acadé-<br />

mie hongroise <strong>de</strong>s sciences. Le déjeuner est<br />

servi à midi. Dans l'après-midi, on se pro-<br />

mène à pied, en voiture ou à cheval. L'archi-<br />

duc, qui est général <strong>de</strong> cavalerie, monte à<br />

merveille, et son écurie, un modèle du gen-<br />

re, contient les plus beaux spécimens <strong>de</strong> la<br />

production chevaline hongroise et étrangère.<br />

On dîne à sept heures, et les causeries qui<br />

suivent le repas ne sont pas longues, car le<br />

couvre-feu sonne à dix heures.<br />

On commence à chasser à Alcsuth, dont le<br />

parc est très giboyeux. Les perdreaux, les<br />

faisans et les lièvresyfoisonnent. Très nom-<br />

breux les cerfs et les chevreuils, qui sont<br />

tirés à balle. L'archiduc est un fusil <strong>de</strong> pre-<br />

mier ordre ; mais la chasse ne le passionne<br />

plus <strong>de</strong>puis la mort <strong>de</strong> son second fils, Par<br />

chiduc Ladislas qui, l'an <strong>de</strong>rnigr, mourut, à<br />

l'âge <strong>de</strong> vingt et un ans, à la suite d'un acci-<br />

<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> chasse.<br />

La tristesse qui a régné pendant un an à<br />

Alcsuth a disparu <strong>de</strong>puis les fiançailles <strong>de</strong><br />

l'archiduchesse Marie-Dorothée avec Mon<br />

sieur le duc d'Orléans.<br />

Par Fil Spécial<br />

Comment ont été faites ces fiançailles ? Ni<br />

par raison d'Etat, ni par raison <strong>de</strong> convenan-<br />

ces, mais uniquement par le cœur.<br />

Monsieur le duc d'Orléans, encore enfant<br />

<strong>de</strong> douze à quatorze ans, avait connu sa pe<br />

tite cousine au château d'Eu où avait lieu<br />

une réunion <strong>de</strong> famille. Les <strong>de</strong>ux enfants fu<br />

rent attirés par une mutuelle sympathie. Ils<br />

se rencontrèrent une secon<strong>de</strong> fois à Kings<br />

ton, lors du mariage <strong>de</strong> Mgr lo duc d'Aoste<br />

avec la princesse Hélène d'Orléans. L'archi-<br />

duchesse Marie-Dorothée, qui avait été très<br />

impressionnée du bel acte eccompli par son<br />

cousin lorsque, bravant la loi d'exil, ii vint à<br />

Paris réclamer sa place <strong>de</strong> soldat dans l'ar-<br />

mée française, et qui l'avait ensuite suivi<br />

dans toutes ses autres manifestations patrio-<br />

tiques, fut saisie d» sa mâle figure, <strong>de</strong> son<br />

esprit primesautier et <strong>de</strong> l'énergie <strong>de</strong> son ca-<br />

ractère. Le prince, <strong>de</strong> son côté, en revoyant<br />

sa gentille petite cousine, fut épris <strong>de</strong> sa<br />

beauté, <strong>de</strong> sa grâce et <strong>de</strong> son intelligence<br />

sûre et pondérée.<br />

Cette secon<strong>de</strong> rencontre ne fut point<br />

oubliée.<br />

Dans les <strong>de</strong>rniers jours du mois <strong>de</strong> juillet,<br />

le prince se trouvant avec sa grand'tante, la<br />

princesse Clémentine <strong>de</strong> Saxe-Cobourg, com-<br />

mença à la questionner sur sa petite-fille,<br />

l'archiduchesse Marie-Dorothée.<br />

« Va la voir, lui dit-elle, tu sauras ainsi<br />

plus que je ne puis t'en dire. »<br />

Et Monsieur le duc d'Orléans alla tout<br />

droit à Alscuth. Là, son choix fut définitf.<br />

A ce moment, l'empereur François-Joseph<br />

vint à Budapest et le prince s'y rendit po iu-<br />

le saluer. L'Empereur, en apprenant qu'il ve-<br />

nait d'Alscuth, eut un pressentiment,et, lors-<br />

que le prince lui parla du plaisir que lui<br />

avait fait sa visite, il répondit en souriant<br />

finement et en l'embrassant: «Retournez donc<br />

là où est votre bonheur. »<br />

Le prince, fixé sur les sentiments <strong>de</strong> l'Em-<br />

pereur, retourna quelques jours après à<br />

Alscuth, avec la princesse Clémentine, pour<br />

faire sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Elle fut accueillie avec<br />

joie.<br />

U fallait seulement lé consentement du<br />

chef <strong>de</strong> la maison d'Habsbourg-Lorraine. Il<br />

arriva, par une dépêche très affectueuse.<br />

L'empereur François-Joseph, en le donnant,<br />

disait que cette nouvelle union <strong>de</strong> la Maison<br />

<strong>de</strong> France avec sa Maison impériale réalisait<br />

un <strong>de</strong> ses plus vifs désirs.<br />

Le len<strong>de</strong>main Monsieur le duc d'Orléans<br />

passait au doigt <strong>de</strong> l'archiduchesse Marie-<br />

Dorothée la bague <strong>de</strong>s fiançailles ornée d'un<br />

splendi<strong>de</strong> rubis. La porte du salon fut aussi-<br />

tôt ouverte, et les fiancés, avec leurs parents<br />

reçurent les membres <strong>de</strong> leurs familles et<br />

les personnes do la suite du prince. Le com-<br />

te <strong>de</strong> Gramont et le comte <strong>de</strong> Chevilly, en<br />

baisant la main <strong>de</strong> l'auguste fiancée,lui expri-<br />

mèrent, avec leurs vœux <strong>de</strong> bonheur, ceux<br />

<strong>de</strong> tous les amis <strong>de</strong> la Maison ne France.<br />

On passa ensuite dans la salle à manger<br />

où était servi le déjeuner <strong>de</strong> la famille, au-<br />

quel furent retenus le comte <strong>de</strong> Gramont, le<br />

comte <strong>de</strong> Chcvilly, l'aumônier du château, le<br />

directeur du domaine et le secrétaire <strong>de</strong><br />

l'archiduc. On porta la santé <strong>de</strong>s fiancés.<br />

Depuis ce jour Monsieur le duc d'Orléans<br />

est resté auprès <strong>de</strong> sa fiancée. C'est seule-<br />

ment vers le milieu <strong>de</strong> ce mois qu'il la quit-<br />

tera pour se rendre dans le Tyrol, dans une<br />

propriété qu'il a achetée pour y chasser le<br />

chamois. De là Monsieur lo duc d'Orléans<br />

passera, dans les premiers jours <strong>de</strong> septem-<br />

bre, en Angleterre, en ne faisant aucun sé-<br />

jour à Bruxelles. Au château <strong>de</strong> Woodnor-<br />

ton, il réunira toute sa famille et recevra ses<br />

amis <strong>de</strong> France pour leur présenter sa fian-<br />

cée qui s'y trouvera avec ses parents. Lo 8<br />

septembre, tous se rendront à la petite cha-<br />

pelle <strong>de</strong> Wcybiïdge pour asister à la messe<br />

<strong>de</strong> Requiem qu'on célébrera pour le troisième<br />

anniversaire <strong>de</strong> la mort <strong>de</strong> Monsieur le Comte<br />

<strong>de</strong> Paris.<br />

Rien encore n'a été décidé pour le lieu et<br />

la date du mariage. On croit toutefois qu'il<br />

aura lieu au palais impérial <strong>de</strong> Schcenbrunn,<br />

vers la lin du mois d'octobre, ou dans les<br />

premiers jours do novembre,<br />

vi?Z„r èl ° ï la fUturo '««d'csso d'Orléans<br />

1 intention <strong>de</strong> venir passer quelque temns à<br />

OS DEPECHES<br />

Au <strong>13</strong> ali. o mey<br />

Paris, 12 <strong>août</strong>.<br />

On lit dans le Matin î<br />

11 y a quelques jours, nous reproduisions un<br />

extrait d'un article dans lequel un <strong>de</strong> nos con-<br />

frères réclamait du ministère <strong>de</strong>s colonies uno<br />

enquête sur la mission confiée à M. Fonssagri-<br />

ves, administrateur du Dahomey, chargé <strong>de</strong> re-<br />

trouver les restes <strong>de</strong> M. Forget, assassiné par<br />

les Baribas au cours d'une lonrnée d inspection<br />

à Abomey, Savalou, Carnotville et à quelques<br />

postes siiués au nord <strong>de</strong> la colonie.<br />

Suivant notre confrère M. Fonssagrives, après<br />

avoir retrouvé les restes <strong>de</strong> M. Forget, aurait,<br />

sans motif et malgré les protestations d'amitié<br />

<strong>de</strong>s peupla<strong>de</strong>s indigènes, ouvert lo feu contre<br />

les cavaliers envoyés par les chefs <strong>de</strong>s villages<br />

Baribas que la colonne <strong>de</strong>vait traverser.<br />

Enfin, grave accusation : M. Fonssagrives au-<br />

rait abandonné en toute MM. Berini, Carré et<br />

Boron blessés pendant le combat ou exténués <strong>de</strong><br />

fatigue au cours d'une inarche forcée ordonnée<br />

par M. Fonssagrives.<br />

En attendant que les résultsts <strong>de</strong> l'enauëto or-<br />

donnée par M. Lebon soient connus, nous avons<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> â M. l'abbé Fonssagrives, frère <strong>de</strong><br />

l'administrateur du Dahomey, ce qu'il pensait<br />

<strong>de</strong>s accusations portées contre son frère.<br />

M. l'abbé Fonssagrives a énergiquement<br />

pris la défense <strong>de</strong> son frère, il a montré à<br />

notre confrère <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> l'administrateur<br />

du Dahomey dans lesquelles celui-ci relatait<br />

les faits qui lui sont imputés ; voici sommai-<br />

rement comment M. Fonssagrives les pré-<br />

sente :<br />

Je suis arrivé à Yag-Bassou le 1er mai. Dès<br />

mon arrivée dans le village, j'ai été attaqué par<br />

89 cavaliers et 150 hommes armés ; j'ai aussitôt<br />

ordonné un feu <strong>de</strong> salve qui a abattu une cin-<br />

quantaine d'ennemis dont plusieurs chefs ;<br />

malheureusement, dès ies premières flèches re-<br />

çues, les porteurs ont perdu la tête ; ils se sont<br />

précipités, abandonnant leur charge, au milieu<br />

<strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>s civiles, dont ils ont rompu les rangs,<br />

et pendant dix minutes, cela a été une véritable<br />

débanda<strong>de</strong>, malgré tous mes efforts, ceux du<br />

docteur Berini et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux gar<strong>de</strong>s principaux<br />

qui m'accompagnaient.<br />

Pendant le temps que nous avons mis à les<br />

rallier, j'ai eu sept gar<strong>de</strong>s civils tués, autant <strong>de</strong><br />

porteurs, plus quinze gar<strong>de</strong>s civils blessés plus<br />

bu moins grièvement et une vingtaine <strong>de</strong> poj-<br />

teurs et <strong>de</strong> hamacaires : un <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>s princi-<br />

paux a été blessé au genou et moi j'ai reçu<br />

dans le bras gauche une flèche qui a pénétré<br />

assez profondément dans les chairs ; "j'ai dû<br />

l'arracher avec les <strong>de</strong>nts, car le bois m'est resté<br />

dans la main au premier effort et le poison n'a<br />

pas eu le temps do pénétrer dans la circulation,<br />

sans quoi j'y "étais."<br />

A la suite <strong>de</strong> cette affaire j'ai dù changer <strong>de</strong><br />

route ayant perdu mes bagages que mes guer-<br />

riers u'ont jamais voulu aller chercher ; nous<br />

avons été privés pendant cinq jours <strong>de</strong> vivres et<br />

d'eau ; nous avons tous failli mourir <strong>de</strong> soif. Par-<br />

<strong>de</strong>ssus le marché, le troisième jour <strong>de</strong>ux gar<strong>de</strong>s<br />

principaux se sont égarés avec quelques hommes<br />

et j'ai "sur leur compte les plus gran<strong>de</strong>s inquié-<br />

tu<strong>de</strong>s ; joies ai attendus vingt-quatre heures.<br />

Quand nous avons trouvé un point d'eau, j'ai<br />

envoyé à leur recherche avec " <strong>de</strong> l'eau, mais<br />

malheureusement inutilement.<br />

En résumé, je me suis assuré <strong>de</strong> la mort <strong>de</strong> M.<br />

Forget et j'ai châtié les coupables, mais cela<br />

m'a coûté cher.<br />

J'espère encore que les <strong>de</strong>ux gar<strong>de</strong>s princi-<br />

paux auront pu gagner le Nigerauquel cas ils se-<br />

raient sauvés, j-ai d'ailleurs envoyé, <strong>de</strong>puis mon<br />

retour à Carnotville <strong>de</strong>s émissaires dans toutes<br />

les directions. J'ai la certitu<strong>de</strong>, qu'ils ne sont<br />

pas aux mains <strong>de</strong>s Baribas ; si donc, ils ont pu<br />

résister aux fatigues auxquelles nous avons to'us<br />

failli succomber et rencontrer une rivière, ils<br />

doivent être en route pour re<strong>de</strong>scendre à la côte,<br />

mais je suis très inquiet. J'attends ici les ordres<br />

du gouverneur et je pense rentrer à Portonovo<br />

d'ici quelques jours."<br />

Pour le moment, ajoute l'abbé Fonssagrives,<br />

je n'en dis pas davantage; je laisse l'opinion<br />

faire justice <strong>de</strong>s procédés et <strong>de</strong>s calomniés soi-<br />

gneusement préparées dans le silence et ie re-<br />

cueillement au cabinet contre un vaillant soldat<br />

<strong>de</strong> la France.<br />

Telles sont, fidèlement reproduites, ter-<br />

mine le rédacteur du Malin, lés déclarations<br />

faites nar M. l'abbé Fonssasrives.<br />

Elèves étrangers : Fanoa, Çounas, Feslau, M»t-<br />

tezos. Negulici et Vassialiadi.<br />

Voici la liste <strong>de</strong>s candidats à l'emploi <strong>de</strong><br />

vétérinaire stagiaire ayant composé dans les<br />

villes do Paris, Lyon et <strong>Toulouse</strong> admis à<br />

subir les épreuves orales à Paris au minis-<br />

tère <strong>de</strong> la guerre le 24 <strong>août</strong> courant, à huit<br />

heures précises du matin :<br />

Antoine. Bélanger, Birou, Bonniot, Boule,<br />

Chappat, Htellin, Fort, Ganeval, Gobert, Goubi-<br />

nat, Guyot, Hans, Hardy, Henry, Lafargue, Lar»-<br />

<strong>de</strong>yret, Lavaux. Leroy. Mesnager, Metiflot, Mous-<br />

sillac, Pressard, Schulér, Vantillard, Waskovit.<br />

Les candidats ci-<strong>de</strong>ssus désignés, qui n'au-<br />

ront pas obtenu leur diplôme en fin d'année<br />

dans les écoles vétérinaires ne seront pas<br />

admis à subir les épreuves orales.<br />

l parler d'elle, et que l'enfant que vous ail<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt, sera digne <strong>de</strong><br />

ez bas-<br />

sonpar- i s o r<br />

rain.<br />

Après divers discours, le chef <strong>de</strong> l'Etat a<br />

remis la croix du Mérite agricole à l'archi-<br />

tecte <strong>de</strong>s bâtiments.<br />

La matinée s'est terminée par une visite à<br />

la caserne d'artillerie et par un déjeuner of-<br />

fert par le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, dans<br />

les salons <strong>de</strong> la préfecture.<br />

St-Brieuc, 12 <strong>août</strong>.<br />

Un détail rétrospectif sur le voyage prési-<br />

<strong>de</strong>ntiel qui ne manque pas <strong>de</strong> saveur.<br />

La municipalité a offert gratuitement aux<br />

habitants <strong>de</strong>s drapeaux pour les arborer à<br />

leurs habitations. Puisqu'ils ne paraissaient<br />

pas disposés à en acheter eux-mêmes, elle<br />

les priait seulement <strong>de</strong> les rendre nour qu'ils<br />

pussent servir encore à d'autres manifesta-<br />

tions tout aussi snontanées.<br />

•ancemeal « Potimau<br />

Le Havre, 12 <strong>août</strong>.<br />

Le croiseur cuirassé Polhuau, construit<br />

dans notre port, est parti à 11 heures 1;2.<br />

C'est ce croiseur qui avait été lancé l'an<br />

<strong>de</strong>rnier mais, à cette époque, l'opération<br />

n'avait point réussi et on avait dû remettre<br />

sur cale" ce bâtiment ; cette fois-ci, tout s'est<br />

bien passé. Une foule nombreuse se pressait<br />

sur la jetée où jouait la musique du* 119e <strong>de</strong><br />

ligne.<br />

Au passage du sémaphore se trouvaient<br />

MM. Siegfried, député, Marais, maire du Ha-<br />

vre, le colonel Barry, le chef du service mari-<br />

time, et diverses autorités locales. Les sa-<br />

luts ont été échanges entre la foule et l'équi-<br />

page du Polhuau.<br />

A. %J « OFFICIEL »<br />

Paris, 12 <strong>août</strong>.<br />

VOfficiel publie les décrets par lesquels :<br />

ï' M. Rémion, sous-directeur <strong>de</strong> Ire classe<br />

<strong>de</strong>s contributions indirectes à Reims, a été nom-<br />

mé directeur <strong>de</strong> 3e classe <strong>de</strong>s contributions<br />

indirectes à Mont-<strong>de</strong>-Marsan, en remplacement<br />

<strong>de</strong> M. Chapuzet, mis à la retraite sur sa <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong> ;<br />

2- M. Brac, directeur <strong>de</strong> 3e classe <strong>de</strong> l'enre-<br />

gistrement, <strong>de</strong>s domaines et du timbre à Quim-<br />

per, a été nommé en la même qualité à Poitiers,<br />

ên remplacement <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Bon<strong>de</strong>t <strong>de</strong> La Ber-<br />

nardie," mis à la retraite et nommé directeur<br />

honoraire.<br />

GREVE DE BOULANGERS<br />

Paris, pour y faire la connaissance<br />

les amis <strong>de</strong> la Maison <strong>de</strong> France.<br />

<strong>de</strong> tous<br />

Uti témoin.<br />

OWk, .<br />

Lyon 12 <strong>août</strong>.<br />

Les ouvriers boulangers, au nombre <strong>de</strong><br />

500, ont décidé do soumettre en grève, ce<br />

soir, si les patrons ne leur accor<strong>de</strong>nt pas sa-<br />

tisfaction ; ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt une augmentation<br />

<strong>de</strong> salaire et une diminution <strong>de</strong> travail.<br />

Paris, 12 <strong>août</strong>.<br />

D'après une dépêche <strong>de</strong> Lyon, la grève <strong>de</strong>s<br />

garçons boulangers aurait bien été votée à<br />

mains levées, mais le prési<strong>de</strong>nt ayant <strong>de</strong>-<br />

mandé le vote par bulletin, les garçons bou-<br />

langers se sont retirés par petits groupes,<br />

abandonnant les membres du bureau.<br />

Paris, 12 <strong>août</strong>.<br />

M. Arthur Meyer, absent <strong>de</strong> Paris, a<br />

adressé hier à M. Adrien Hébrard, prési<strong>de</strong>nt<br />

du syndicat <strong>de</strong> la presse parisienne, avec<br />

prière <strong>de</strong> la soumettre à la réunion du co-<br />

mité général <strong>de</strong>s Associations <strong>de</strong> la presse<br />

française, une dépêche que le Gaulois publie<br />

in extenso, et dans iaquellé M. Arthur Meyer<br />

propose :<br />

l" La constitution, sur l'initiative du prési<strong>de</strong>nt<br />

du syndicat <strong>de</strong> la presse, d'un comité composé<br />

<strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s'einq grands cercles <strong>de</strong>'Pa-<br />

ris, "<strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s Sociétés <strong>de</strong>s courses <strong>de</strong><br />

Longchamps et d'Auteuil, <strong>de</strong>s clubs <strong>de</strong> l'Om-<br />

nium et dé l'Automobile, du prési<strong>de</strong>nt du tribu-<br />

nal <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> la Seinê, du gouverneur<br />

militaire <strong>de</strong> Paris, du grand chancelier <strong>de</strong> la<br />

Légion d'honneur, <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s cinq gran-<br />

<strong>de</strong>s Compagnies <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer, <strong>de</strong>s prési-<br />

<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sociétée artistiques <strong>de</strong>s Champs-<br />

Elysées et du Charap-<strong>de</strong>-Mars, du chancelier "en<br />

exercice à l'Académie française, <strong>de</strong>s directeurs<br />

<strong>de</strong> l'Opéra et <strong>de</strong> la Comédie-Française, MM. Gar-<br />

nier et Bouvard, <strong>de</strong> cinq directeurs <strong>de</strong> journaux ;<br />

2- Ce comité, dont la prési<strong>de</strong>nce revient natu-<br />

aellement au prési<strong>de</strong>ni du syndicat <strong>de</strong> la presse<br />

parisienne, organiserait, à l'Opéra, un b'al d<br />

gala par souscription.<br />

3- Seuls seraient invités avec l'empereur, l'im-<br />

pératrice et les personnages <strong>de</strong> leur suite, le<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République et le prési<strong>de</strong>nt du<br />

conseil; toutes les"autres loges seraient mises<br />

aux enchères ; les entrées seraient fixées à -10<br />

francs ;<br />

4- Comme cette fête pourrait coûter moins <strong>de</strong><br />

200,000 francs e: en rapporter 500.000, l'excé<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong>s recettes serait employé dès le soir du même<br />

bal à une dislribution "<strong>de</strong> pain, <strong>de</strong> soupe, <strong>de</strong> vin<br />

et autres objets <strong>de</strong> consommation aux pauvres<br />

<strong>de</strong> Paris, distribution qui serait continuée pen-<br />

dant tout le séjour du souverain ;<br />

5" Il faudrait obtenir que le gouvernement,<br />

d'accord avec l'ambassa<strong>de</strong> russe, nous donnât<br />

pour notre bal la soirée du samedi ; la fête pour<br />

rait être donnée aussi le len<strong>de</strong>main dimanche<br />

dans les mêmes conditions, mais cette fois avec<br />

un caractère populaire et moyennant une, entrée<br />

<strong>de</strong> 1 franc ou "2 francs ;<br />

6° Le comité pourrait constituer à ses côtés un<br />

comité <strong>de</strong> damés patronesses, dont la prési<strong>de</strong>nce<br />

serait offerte à iabaronne <strong>de</strong> Mohrenheim.<br />

Nous sommes allé interviewer le syndic<br />

du conseil municipal <strong>de</strong> Paris, M. Bellan, et<br />

lui avons <strong>de</strong>mandé ce que ferait la ville <strong>de</strong><br />

Paris, pour la réception <strong>de</strong> S. M. Nicolas II<br />

Bienque rien d'officiel ne soit encore ar<br />

rêté, M. Bellan pense qu'il y aura un grand<br />

banquet et une "retraite aux flambeaux. Les<br />

crédits que votera le conseil, s'élèveront<br />

probablement à 400,000 fr., car, nous a dit<br />

M. Bellan, la ville <strong>de</strong> Paris ne marchan<strong>de</strong>ra<br />

ni son argent, ni sa sympathie.<br />

M. Bellan croit toutefois que la foule sera<br />

moins enthousiaste qu'à l'époque <strong>de</strong>s fêtes<br />

<strong>de</strong>s marins russes, car on ne pourra s'appro-<br />

cher du tsar, lequel sera strictiment gardé<br />

par le service <strong>de</strong> la Sûreté.<br />

Nous avons interviewé ensuite le prési-<br />

<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s compositeurs <strong>de</strong> mu-<br />

sique, M. Victorien Jonciôres, qui va ouvrir<br />

un concours parmi ses collègues pour un<br />

morceau <strong>de</strong> musique à composer en l'hon-<br />

neur du tsar.<br />

A la direction <strong>de</strong>s beaux-arts, M. Roujon à<br />

répondu qu'aucun ordre officiel ne lui était<br />

parvenu.<br />

A l'association <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l'ensei-<br />

gnement, même réponse.<br />

A l'association <strong>de</strong> secours mutuels <strong>de</strong>s<br />

artistes dramatiques, il nous a été répondu<br />

que les statuts interdisaient <strong>de</strong> prendre part<br />

à une manifestation.<br />

Enfin, à l'association <strong>de</strong>s peintres et sta-<br />

tuaires, on s'est montré disposé à participer<br />

aux fêtes qui se préparent.<br />

Calais, 12 <strong>août</strong>.<br />

On envisage à Calais l'éventualité du dé-<br />

barquement <strong>de</strong> l'empereur <strong>de</strong> Russie dans<br />

notre port lors <strong>de</strong> son arrivée en France.<br />

Dans lè cas où cette éventualité se réalise-<br />

rait, il est certain que les Calaisiens réser-<br />

veront au tsar un accueil enthousiaste. Il<br />

importe <strong>de</strong> remarquer toutefois que M. lo<br />

maire <strong>de</strong> Calais, ainsi que la majorité du<br />

conseil municipal, appartient au parti socia-<br />

liste. Le maire'est un collectiviste, ami : <strong>de</strong><br />

Liebnecht, soumis aux volontés du comité<br />

central marxiste.<br />

On se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il sera bien qualifié pour<br />

souhaiter la bienvenue à l'empereur <strong>de</strong> Rus-<br />

sie. On rappelle à ce propos que pareille tâ-<br />

che est déçue déjà à tîn maire socialiste : M.<br />

Flaissières, maire <strong>de</strong> Marseille, reçut l'ami-<br />

ral Avellan et les officiers <strong>de</strong> l'escadre russe<br />

et on se souvient que, pour ne pas choquer<br />

le sentiment public, il s'acquitta" <strong>de</strong> sa tâche<br />

avec une parfaite courtoisie. Le maire <strong>de</strong><br />

Calais fera certainement <strong>de</strong> même.<br />

Rome, 12 <strong>août</strong>.<br />

La Sampa publie la dépêche suivante, <strong>de</strong><br />

Cattaro :<br />

On affirme qu'il est probable que le tsar se<br />

endra à Cettigne après"avoir visité Paris.<br />

De source autorisée, on affirme encore que le<br />

tsar, en quittant Paris, fera une visite aux sou<br />

verains d'Italie, àMonza ; il passerait par Trieste<br />

pour se rendre dans le Monténégro. . '<br />

On assure, enfin, que la proclamation oflicieile<br />

du prince <strong>de</strong> Nanles se fera le 20 septembre pro-<br />

chain.<br />

Berlin, 12 <strong>août</strong><br />

On confirme que l'empereur <strong>de</strong> Russie .et<br />

l'impératrice <strong>de</strong> Russie assisteront à la r<br />

vue'aui aura lieu à Gœrlitz.<br />

On ajoute qu'ils partiront le 7 septembr<br />

sans avoir visité Berlin. On a donné comme<br />

raison <strong>de</strong> cette abstention, la crainte qu'il ne<br />

se produise dans cette ville, <strong>de</strong>s manifesta-<br />

tions encore plus hostiles que celles qui se<br />

sont produites à Vienne contre le tsar.<br />

POLITIQUE D'ÂPÂISEIVIENT<br />

le respect <strong>de</strong> notre nomination rétablirons la<br />

sécurité.<br />

Il faut que les Malgaches soient convaincus<br />

que nous saurons récompenser les services ren-<br />

dus et puuir les crimes commis sur nos compa-<br />

triotes. ^<br />

D'après M. Le Myre <strong>de</strong> Vilers, Rakota-<br />

mena, qui a accompagné le pasteur Kriiger,<br />

s est embarqué sur un paquebot anglais dans<br />

la crainte <strong>de</strong> se voir refuser le passage sur<br />

les bateaux français.<br />

Paris, 12 <strong>août</strong>.<br />

Un huissier <strong>de</strong> Chemille (Maine-et-Loire)<br />

nommé Robineau est venu 'l'autre jour ré-<br />

clamer au couvent <strong>de</strong>s Tramstines <strong>de</strong>s gar-<br />

<strong>de</strong>s, une somme <strong>de</strong> 12 francs pour un pré-<br />

tendu procès qui aurait été la suite du refus<br />

énergique opposé par les sœurs aux exigences<br />

du fisc.<br />

Ledit Robineau ne pouvant, dans la cir-<br />

constance, obtenir l'appui du maire, s'était<br />

fait assister du gardè-efiampêtre, un sieur<br />

Dubillot et <strong>de</strong> l'ancien vacher du couvent.<br />

Ces <strong>de</strong>ux acolytes avaient été comblés <strong>de</strong><br />

bienfaits par les religieuses qui avaient no-<br />

tamment instruit, vêtu, chauffé et nourri<br />

pendant <strong>de</strong> longues années les enfants <strong>de</strong><br />

Bubillot ; mais l'ingratitu<strong>de</strong> est l'indépen-<br />

dance du cœur.<br />

Donc , l'huissier s'est fait conduire aux<br />

étables où il a saisi le plus beau bœuf et l'a<br />

confié au gar<strong>de</strong>-champêtre en allouant à ce<br />

<strong>de</strong>rnier ! fraïic par jour.<br />

Co qu'il y a dê curieux dans l'affaire, c'est<br />

que les trapistines n'ont jamais entendu<br />

parler du procès qu'on invoque contre elles.<br />

La Répression du Braconnage<br />

Paris, 12 <strong>août</strong>.<br />

Par l'organe <strong>de</strong> la presse un certain nom-<br />

bre <strong>de</strong> chasseurs ont manifesté <strong>de</strong> vives ap-<br />

préhensions au sujet du braconnage qui<br />

s'exerce tous les ans, d'une façon désastreuse,<br />

dans lesquelques jours qui précè<strong>de</strong>nt l'ouver-<br />

ture <strong>de</strong> la chasse et quelle "que soit la date<br />

fixée pour l'ouverture".<br />

11 n'est pas inutile <strong>de</strong> faire connaître que<br />

la direction <strong>de</strong> la sûreté générale s'est préoc-<br />

cupée rérieusement <strong>de</strong> cette question et que<br />

tous les moyens dont dispose l'autorité ad-<br />

ministrative seront employés pour mettre un<br />

obstacle, dans les campagnes, aux dévasta-<br />

tions <strong>de</strong>s braconniers "et pour empêcher le<br />

transport et le colportage et la vente du gi-<br />

bier avant l'heure légale d'ouverture.<br />

Non seulement le ministère <strong>de</strong> l'intérieur<br />

a transmis dès le 4 <strong>août</strong> aux préfets <strong>de</strong>s ins-<br />

tructions tendant à faire exercer une sur-<br />

veillance rigoureuse <strong>de</strong>s campagnes et <strong>de</strong>s<br />

villes pourvues d'un octroi pendant les <strong>de</strong>r-<br />

niers jours <strong>de</strong> clôture ; mais encore il s'est<br />

entendu avec le ministère <strong>de</strong> la guerre pour<br />

que <strong>de</strong>s ron<strong>de</strong>s <strong>de</strong> nuit fussent organisées<br />

par la gendarmerie durant la semaine précé<br />

dant l'ouverture.<br />

Congrès <strong>de</strong>s Jurisconsultes catholîquss<br />

Lyon, 12 <strong>août</strong>.<br />

Le Congrès s'est ouvert ce matin. Après<br />

la messe, à ta primatiale, les congressistes<br />

ont formé le bureau, qui est composé <strong>de</strong><br />

Mgr Dadolle, MM. Lucien Brun et JÏist Gui-<br />

gou. M. Lucien Brun donne lecture du rap-<br />

port sur la situation fiinancière <strong>de</strong> la France.<br />

Le secrétaire communique un résumé du<br />

travail <strong>de</strong> M. Desflagnes sur les réformes<br />

financières. M. Brun fils lit un rapport <strong>de</strong> M.<br />

<strong>de</strong> Luçay sur les charges du contribuable.<br />

M. Auzias-Turenne présente son rapport sur<br />

l'enseignement.<br />

La plupart <strong>de</strong> ces rapports sont très re-<br />

marquables.<br />

Les congressistes sont très nombrenx.<br />

Paris à Royan<br />

canot en<br />

L*0CC€P4T10N DU TOUAT<br />

Paris, 12 <strong>août</strong>.<br />

Le Malin dit que dans la séance <strong>de</strong> ven-<br />

dredi prochain, le conseil <strong>de</strong>s ministres sta-<br />

tuera probablement sur la proposition du<br />

ministre <strong>de</strong> la guerre, tendant à l'occupation<br />

d'In-Salah et <strong>de</strong> l'oasis du Touat et Gou-<br />

rara :<br />

Il ne s'agit pas d'une expédition militaire dans<br />

le sud algérien, mais d'installer <strong>de</strong>s chefs in-<br />

digènes chargés <strong>de</strong> nous représenter et d'Orga-<br />

niser la domination affective <strong>de</strong> la France, dans<br />

ces régions sahariennes. Il suffira <strong>de</strong> réunir<br />

quelques compagnies et escadrons, d'ailleurs<br />

empruntés aux' garnisons du sud algérien; néan-<br />

moins, pour la bonne règle du gouvernement, il<br />

est décidé <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r pour la rentrée dos<br />

Chambres, le vote d'un crédit spécial psu impor<br />

tant pour couvrir les frais <strong>de</strong> cette œuvre" <strong>de</strong><br />

pénétration. La colonne se mettra en marche<br />

l'automne.<br />

Examens et Concours<br />

Paris, 12 <strong>août</strong>.<br />

Le diplôme supérieur d'ingénieur civil <strong>de</strong>s<br />

mines est accordé aux élèves externes fran<br />

çais et étrangers sortant do l'Ecole nationale<br />

supérieure <strong>de</strong>s îiiines dont les noms sui-<br />

vent : „<br />

Elèves français : Marillier, Waton, do Ejam<br />

bure, Tostivint, Desnrès. Doucliy. Siquot, Bri<br />

card, Gerville-Réache, Greanet, l.'eniy Davdé<br />

warnod, Cnapot, Breton, da France, Bouquerel<br />

bagho. Marmottan, Duportal, <strong>de</strong> Çhaisrnon, .Mou<br />

tet, Vital et Joaauas Faure.<br />

FELIX FAIRE M BREli<br />

Rennes, 12 <strong>août</strong>.<br />

Le ciel est gris ; il tombe une petite pluie<br />

fine ;les rues~sont nresquo désertes quand,<br />

à 8 heures, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République se<br />

rend à l'Hctel-Dieu, où il remet <strong>de</strong>s médail-<br />

les d'honneur à <strong>de</strong>ux ménages hospitalisés.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt, après avoir visité l'école dé-<br />

partementale d'agriculture <strong>de</strong>s Trois-Croix et<br />

l'école <strong>de</strong> fromagerie <strong>de</strong> Coetlogon, se rend<br />

à l'école d'agriculture, qu'il va inaugurer. On<br />

se rappelle que le transfert <strong>de</strong> cette école,<br />

qui était à Grandjouan (Loire:Inférieui-e), a<br />

été décidé non sans <strong>de</strong> vives protestations <strong>de</strong><br />

la part <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier département.<br />

Peu d'empressement sur le passage du<br />

prési<strong>de</strong>nt, pas un cri, pas une. manifestation.<br />

Le préfet Leroux remet, au nom du dépar-<br />

tement, l'école à l'Etat ; nuis M. Méline, pré-<br />

si<strong>de</strong>nt du conseil, ministre <strong>de</strong> l'agriculture,<br />

prend la parole :<br />

La région <strong>de</strong> l'Ouest va être dotée d'une véri-<br />

table école modèle réunissant, au point <strong>de</strong> vue<br />

matériel, toutes les perfections réalisées par la<br />

pratique et la science.<br />

Quant à son enseignement, il ira s'élevant sans<br />

cosse au contact <strong>de</strong> ce foyer puissant et rayon-<br />

nant, l'Université <strong>de</strong> Rennes, qui l'enveloppera<br />

et le pénétrera chaque joui- davantage.<br />

C'est ainsi que l'écolo nationale <strong>de</strong> Rennes ne<br />

tar<strong>de</strong>ra pas à prendre sa place, et une place<br />

d'honneur, à côté <strong>de</strong> ses dèux gran<strong>de</strong>s sœurs<br />

aînées, l'école <strong>de</strong> Grignan et l'école do Mont-<br />

pellier.<br />

Et le prési<strong>de</strong>nt du conseil termine par<br />

cette phrase :<br />

Je suis convaincu qu'elle fera plus d'une fois<br />

Devant la cour d'assises du Rhône<br />

Lyon, 12 <strong>août</strong><br />

L'audience <strong>de</strong> la cour d'assises est ouverte a<br />

0 h. 1[4. La salle est comble. Cauvin, introduit,<br />

jette un long regard du côté <strong>de</strong> sa mère, une<br />

dame âgée, toute vêtue <strong>de</strong> noir, qui assiste à ces<br />

longs débats.<br />

L'audition <strong>de</strong>s témoins continue.<br />

Au cours <strong>de</strong> la déposition do M. Stettler, an<br />

cien employé du Comptoir d'escompte do Mar-<br />

seille, sur l'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Cauvin après la mort <strong>de</strong><br />

Mme Mouttet, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s assises annonce<br />

qu'il ne se passe pas <strong>de</strong> jour sans qu'il reçoive<br />

<strong>de</strong>s lettres anonymes pour ou contre Cauvin.<br />

A l'instant même, dit-il, on vient <strong>de</strong> m'en faire<br />

parvenir une nouvelle. (Hilarité.)<br />

La fille Brun, ancienne domestique <strong>de</strong>s époux<br />

Stettler, affirme que <strong>de</strong>s tentatives ont été laites<br />

auprès d'elle, à Montpellier notamment, par Mme<br />

Jumelin, pour l'amener à déposer autrement<br />

qu'elle ne l'avait fait <strong>de</strong>vant le jury d'Aix. Mme<br />

Jumelin qui croit à l'innocence <strong>de</strong> Cauvin, en-<br />

tendue contradictoiremenf, déclare qu'elle a sim-<br />

plement dit : « Si vous avez menti à Aix, ne<br />

mentez plus à Montpellier. »<br />

Une vive discussion s'engage sur ce point en-<br />

tre les témoins. Le prési<strong>de</strong>nt doit intervenir<br />

pour calmer leur irritation.<br />

Mme Sennemail, qui dépose ensuite, affirme<br />

avoir rencontré Cauvin lé soir du crime, vers 8<br />

heures, se dirigeant vers sa <strong>de</strong>meure.<br />

M'Decori. — Cauvin venait <strong>de</strong> quitter Mme<br />

Mouttet. ainsi qu'il l'a toujours déclaré. Je prie<br />

ie jury <strong>de</strong> retenir cette déposition très impor-<br />

tante.<br />

Lecture est donnée par le greffier <strong>de</strong>s déposi-<br />

tions <strong>de</strong>s témoins non comparants, mais voici<br />

une dame Braillard, proche voisine <strong>de</strong> la famille<br />

Cauvin, qui vient déclarer formellement avoir<br />

entendu ia sonnetîe vers minuit. Sa fllie confir-<br />

me sa déposition.<br />

Cauvin se levant. — Et c'est ce coup <strong>de</strong> son-<br />

nette oui m'» réveillé. (Mouvement).<br />

MméStettler qui est dans la salie, interrogée<br />

sur ce oointtémoigne que sa voisinene lui fit part<br />

<strong>de</strong> cette particularité qu'une quinzaine <strong>de</strong> jours<br />

après le "crime.<br />

L'impression produite par ces déclarations très<br />

nettes." est très vive.<br />

Après la déposition <strong>de</strong>s époux Carcassonne,<br />

voisins <strong>de</strong> Mme Mouttet, celle du cocher Lieu-<br />

taud et celle du gardien chef <strong>de</strong> la prison <strong>de</strong>s<br />

femmes à Marseille, qui concernent certains<br />

points déjà acquis aux débats, l'audience est sus-<br />

pendue à midi, sans inci<strong>de</strong>nt, et renvoyée à<br />

2 heures pour les <strong>de</strong>rnières dépositions <strong>de</strong>s té-<br />

moins à charge.<br />

Londres. 12 <strong>août</strong>.<br />

Li-Hung-Chang a visité hier la Post-Office<br />

et la Banque d'Angleterre. En visitant le<br />

téléphone Li-Hung-Chang a <strong>de</strong>mandé que la<br />

communication fut envoyée à M. Hanotaux<br />

auquel il a adressé ses compliments. Li-<br />

liung-Chang a fait <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à M. Gladstone<br />

une audience avant <strong>de</strong> retourner en Chine.<br />

Il est probable que cette entrevue aura lieu<br />

à son retour d'Ecosse.<br />

La reine Victoria, en exprimant sa recon-<br />

naissance à ceux <strong>de</strong> ses sujets qui ont pro-<br />

posé <strong>de</strong> célébrer au mois <strong>de</strong> septembre le<br />

plus long règne <strong>de</strong> l'histoire <strong>de</strong> l'Angleterre<br />

â fait savoir qu'elle désirait que cette célé-<br />

bration fût remise à l'année prochaine, qui<br />

sera la soixantième <strong>de</strong> son règne.<br />

Un acteur, nommé Franks, comparaissait,<br />

hier, <strong>de</strong>vant le juge <strong>de</strong> Bow-Street, sous l'in-<br />

culpation d'homici<strong>de</strong> par impru<strong>de</strong>nce. Dans<br />

la <strong>de</strong>rnière scène d'un" mélodrame représenté<br />

au Novelty-Theater, Franks <strong>de</strong>vait poignar-<br />

<strong>de</strong>r le traître dont le rôle était tenu par l'ac<br />

teur nommé Temple-Crozier. L'arme n'était<br />

pas émoussée ; Franks frappa en pleine poi-<br />

trine le malheureux Crozier, qui mourut quel-<br />

ques minutes plus tard. L'affaire a été re<br />

mise.<br />

De Paris à Royan par mer dans un<br />

papier<br />

Paris, 12 <strong>août</strong>,<br />

Uue élève <strong>de</strong> l'Ecole centrale, M. Jouasset-<br />

Gentrac, a résolu d'entreprendre la traversée <strong>de</strong><br />

Pans à Royan par mer dans un canot en pa-<br />

pier.<br />

Ce canot, long <strong>de</strong> quatre mètres, a toute sa<br />

mature en bois <strong>de</strong> teck recouverte <strong>de</strong> feuilles <strong>de</strong><br />

papier du Japon superposées et reliées entre<br />

elles par un vernis spécial.<br />

Cette petite embarcation est pontée et divisée<br />

eu cinq "compartiments étanches, dont <strong>de</strong>ux sont<br />

complètement remplis <strong>de</strong> liège, ce qui le rend<br />

insubmersible.<br />

Jouasset-Gentrac est parti aujourd'hui à midi<br />

du bassin <strong>de</strong> Courbevoie, pour accomplir sou<br />

audacieuse tentative.<br />

Vaguemestre en conseil <strong>de</strong> guerre<br />

Grenoble, 12 <strong>août</strong>.<br />

Le conseil <strong>de</strong> guerre vient <strong>de</strong> condamner &<br />

cinq ans <strong>de</strong> réclusion et à la dégradation mili-<br />

taire, le sergent-major Charles Gaillard, rem<br />

plissant les fonctions <strong>de</strong> vaguemestre au 4e gé-<br />

nie, reconnu coupable <strong>de</strong> trente-trois vols <strong>de</strong><br />

mandats et d'une lettre chargée s'élevant en tout<br />

à 614 francs; <strong>de</strong> faux sur son registre et <strong>de</strong> lacé-<br />

ration <strong>de</strong> feuillets pour dissimuler ou effacer la<br />

trace <strong>de</strong> ses malversations. Gaillard est marié<br />

et père d'un enfant; il laissait sans soins et sans<br />

reseourco son ménage et se livrait à la boisson.<br />

Suici<strong>de</strong> après boire<br />

Paris, 12 <strong>août</strong>.<br />

Un nommé Le Govaer, ouvrier briquetier, d'o-<br />

rigine belge, était attablé avec quelques cama-<br />

ra<strong>de</strong>s chez un marchand <strong>de</strong> vin d'Ivry. lorsqu'on<br />

iui <strong>de</strong>manda <strong>de</strong> payer <strong>de</strong>s consommations à son<br />

tour.<br />

— Je veux bien, dit-il, mais atten<strong>de</strong>z moi <strong>de</strong>ux<br />

on trois minutes et vous allez rire!...<br />

Les minutes passèrent. Le Govaer ne reparut<br />

pas. Enfin ses camara<strong>de</strong>s allèrent à sa recher-<br />

che et trouvèrent, dans la cour <strong>de</strong> l'établisse-<br />

ment, son cadavre pendu à un <strong>de</strong>s barreaux<br />

d'une échelle.<br />

sistaient à la cérémonie. Le COTPS a AIÀ<br />

oîa^eï 11 " 9 ChapeUe a PP al -''ettant à il<br />

L'entrepreneur français An „i<br />

f« d'Asie Chehr en Anatolie, M. Vali w<br />

""-anti»<br />

min<br />

avait été fait prisonn^r'par déThr^anT 151 ' li<br />

rançon. L'amb*' *><br />

-- <strong>de</strong> la Porte n» 446 *<br />

<strong>de</strong>s mesures prises pour la protecti~- " r<br />

gers.<br />

on <strong>de</strong>s et^<br />

treme vinU»<br />

passé hier sur les Vosges ; Plusieurs ré» *°°* »<br />

ete ravagées par la grêle : A Bulgnevilu°? s °nt<br />

les récoltes sur pied sont anéanties- i«L ' to «tej<br />

comblaient les fossés <strong>de</strong>s routes. Les h/ rel °ia<br />

gnobies <strong>de</strong> Mandres-sur-Vair. Conirex»^! 1 ,"' v'«<br />

Sunauville sont détruits. La foudre esi , le et<br />

en plusieurs endroits, mais sans causer m 0r °bés<br />

die ni acci<strong>de</strong>nt.<br />

1 ln -ea<br />

Courses <strong>de</strong> chevaux<br />

A CABOURG<br />

Cabourg, 19 a...<br />

Calis du <strong>de</strong>mi-sang. — 1. Pont 1'Evêoùe<br />

tour ; 2. Paysanne, 2, Gire ; 3. Plumé-AÎ, T* ua-<br />

Basile. '"ent, 8,<br />

Non placés : Perle-Fine, 8, Pristana t><br />

10, Para<strong>de</strong>, 8, Poule-d'Eau. ' Pu5 b!»<br />

Vitesse. — 6.41 g|5, G.43 4p, 6.45 1.5<br />

Pari mutuel. — Gagnant 41. placés Pont<br />

que, 14.50, Paysanne, " r - - unt<br />

Prix du Couverneme<br />

l'Evè<br />

7, Plume-Auvent. %\ à<br />

mt. — 1, izard. u^T 0 ',<br />

poivre; 2, Clémence, 10, Leolumef R 'Ai' L»<br />

égalité, Barbey. " ' 1 01l va, ><br />

Vitesse. — 6 54 2[5, 6 51 3[5, 8 17 1,5<br />

Mutuel. — Gagnant, 9 50.<br />

Premier prix dû cercle du Casino -_ i »,<br />

4 Gi«; koâ r ^<br />

Niémen, 4,<br />

Odi, 10; R0mé<br />

5|2, Maurice Basly ;<br />

12, Suandreau.<br />

Non placés : Ouville, 5;2<br />

Mirabelle, 6, Faraudole.<br />

Vitesse. — 5 28 4p, 5 29 2j5, 5 30.<br />

Mutuel. — Ecurie Basly. gagnant<br />

Murât, 23; Niémen, <strong>13</strong>; Othon, 10.<br />

Prix <strong>de</strong>s Dames. — 1. Ménil-Jean. 2<br />

'thon,<br />

«°. 8:<br />

<strong>13</strong>, Placés<br />

2, Longueval, 5, A. Childs; 8, U StS^jti<br />

égalité, French. ^chahen, a<br />

Non placée<br />

Jean 12,<br />

La Capitana, 8.<br />

Mutuel. — Gagnant 12, placés Ménil To<br />

Longueval, 19.<br />

Jt<br />

Prix du Pays-d'Auge. — 1, Atlas ad» vir<br />

Af a chiid 2 i Auber<strong>de</strong>rie ' 4 ' Kearnè £ ai<br />

Non placé: Cosmopolite, 7, dérobé.<br />

Mutuel. — Gagnant 7, placés Atlas 5 50 A,<br />

ber<strong>de</strong>rie 6. ' AU "<br />

Prix du Conseil municipal. —1, Huchevem i<br />

S. Ciay; 2, Saint Vincent, 7[2, Weech : 3 V'<br />

tat, 10, Ronan.<br />

Un joli quatuor<br />

De<br />

Paris, 12 <strong>août</strong>.<br />

La dixième chambre correctionnelle du tribu-<br />

nal <strong>de</strong> la Seine, présidée par M. Fabre, a jugé<br />

aujourd'hui quatre jeunes" gens <strong>de</strong> dix-sept à<br />

vingt ans, nommés Bouvard, Collignon, Desayes<br />

et Gastal, qui, le 14 juillet, avaient organisé une<br />

manifestation au Pèro-Lachaiso dans les cir-<br />

constanées suivantes, exposées par la préven-<br />

tion.<br />

La consigne avait été donnée au sous-brigadier<br />

Hertrich et à ses agents <strong>de</strong> service près du mur<br />

<strong>de</strong>s fédérés d'empêcher les rassemblements et<br />

<strong>de</strong> maintenir l'ordre.<br />

Vers 3 h. If2, un groupe d'individus se pré-<br />

senta, qui paraissait guidé par Gasiai ; près <strong>de</strong><br />

ce <strong>de</strong>rnier marchait Desayes", porteur d'un dra-<br />

peau roulé dans sa gaîne ; la "plupart <strong>de</strong>s mani-<br />

festants étaient armés <strong>de</strong> cannes. "<br />

Comme Desayes déroulait son drapeau, le bri-<br />

adier Hertricht l'interpella. Pour toute réponse<br />

esayes lui lança un" coup <strong>de</strong> poing q'ui le<br />

blessa à l'œil gauche.<br />

Hertrich s'empara du drapeau et fut à ce mo-<br />

ment frappé <strong>de</strong> "<strong>de</strong>ux coups <strong>de</strong> canne, l'un <strong>de</strong>r-<br />

rière la tête, l'autre dans le dos par <strong>de</strong>s indivi-<br />

dus restés inconnus.<br />

Desayes fut arrêté ; Gastal traita alors les<br />

gents <strong>de</strong> fainéants et s'écria : « A bientôt la<br />

evanche ! » Il fut à son tour conduit au poste.<br />

Les manifestants restés aucimetièie protestè-<br />

ent contre cette double arrestation ; <strong>de</strong>ux d'en-<br />

tre eux, Collignon et Bouvard, s'adressant aux<br />

gents, crièrent : 0 Assassins! La revanche à<br />

bientôt! » Ils furent également arrêtés.<br />

C est dans ces conditions que ces quatre jeu-<br />

nes gens sont poursuivis pour rébellion et ou-<br />

trage.<br />

Après une fort belle plaidoirie <strong>de</strong> M s Lagasse,<br />

e tribunal s'est montré indulgent: le nommé<br />

Collignon a bénéficié du doute et a été ren-<br />

voyé <strong>de</strong>s Ans <strong>de</strong> la plainte ; Bouvard et Gas-<br />

al ont été condamnés à 25 fr. d'amen<strong>de</strong> et<br />

Desayes à 1C-0 fr.<br />

Un Avertissement<br />

Paris, 12 <strong>août</strong>.<br />

M. Le Myre <strong>de</strong>Villers nous communique<br />

le texte <strong>de</strong>' la lettre qu'il vient d'adresser au<br />

ministre dos colonies :<br />

Etretat, 11 <strong>août</strong>.<br />

Monsieur le ministre <strong>de</strong>s colonies,<br />

J'ai l'honneur <strong>de</strong> vous informer <strong>de</strong> la prochaine<br />

arrivée â Bor<strong>de</strong>aux du prince Rakotamena, ne<br />

veu et héritier <strong>de</strong> la reine d'Emyrue, qui, en mars<br />

1891. lit assommer, par ses esclaves, tin françai<br />

<strong>de</strong> l'escorte du rési<strong>de</strong>nt général, ainsi qu'il ré<br />

suite du procès-verbal d'enquête dressé par M<br />

d'Anthouard. consul-juge, chargé <strong>de</strong> l'instruc<br />

tion <strong>de</strong> l'affaire.<br />

Cet attentat pour lequel nons ne pnmes obte<br />

nir <strong>de</strong> réparation malgré l'intervention person<br />

nello du premier ministre Rainilaiarivony fut la<br />

cause déterminante <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière guerre et<br />

exigeait une répression exemplaire.<br />

On s'explique cependant jusqu'à un certain<br />

point que "l'autorité militaire afin <strong>de</strong> ménager les<br />

susceptibilités <strong>de</strong> la reine n'ait pas châtié le<br />

coupable, mais il n'est pas tolérale "que ce lâche<br />

coqiiin vienne aujourd'hui on France braver l'o<br />

pinion publique ot insulter à la mémoire <strong>de</strong> mi<br />

îiors do soldats morts <strong>de</strong> son fait sans que lui<br />

m5me se soit exposé au moindre péril.<br />

Connaissant ce scandale, monsieur le minis<br />

tre, vous estimerez certainement, comme moi<br />

qu'il y a lieu d'interner Rakotamena à la Marti<br />

nique, à la Gua<strong>de</strong>loupe ou mieux encore à Sain<br />

Barthélémy.<br />

Ce n'est pas avec <strong>de</strong>s défaillances, monsieur<br />

le ministre, u,ue nous inspirerons aux indigènes<br />

Non placés : Amen, 5 ; Dynamite, 6 ; VoK c.<br />

Anémone, 5; Manon, 12 : Eveillée, 6. ° '<br />

Mutuel. — Gagnant, 24 ; placés Hachèrent 1.<br />

Saint-Vincent, 9. " ' ' ><br />

Nouvelles d'Espagne<br />

De nos correspondants particuliers :<br />

Madrid, 12 <strong>août</strong>.<br />

Une dépêche officielle <strong>de</strong> la Havane con-<br />

firme que le général Godoy a battu, près<br />

d'Emarina, une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> rebelles, forte <strong>de</strong><br />

2.000 hommes. On dit que le moral <strong>de</strong>s in-<br />

surgés est chaque fois plus affaibli à la<br />

suite <strong>de</strong> ces défaites journalières. Les trou-<br />

pes espagnoles chargées <strong>de</strong> surveiller la li-<br />

gne militaire <strong>de</strong> Trocha viennent <strong>de</strong> recevoir<br />

<strong>de</strong>s provisions et <strong>de</strong>s munitions pour une<br />

pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> trois mois.<br />

Le compromis intervenu sur le monopole<br />

<strong>de</strong>s tabacs" et le fermage <strong>de</strong>s mines d'AÏma-<br />

<strong>de</strong>n était le résultat d'un accord entre le ca-<br />

binet et les libéraux. Le gouvernement ne<br />

pourra pas accepter les amen<strong>de</strong>ments.<br />

Barcelone, 12 <strong>août</strong>.<br />

La tempête s'est déchaînée, hier soir, à<br />

Barcelone". Neuf ouvriers ont été blessés par<br />

la foudre.<br />

Xérès, 12 <strong>août</strong>.<br />

L'individu que l'on supposait être le chef<br />

du mouvement qui a avorté, a déclaré qu'il<br />

était anarchiste. Une réunion secrète a été<br />

tenue, hier, par les anarchistes. La gendar-<br />

merie fait une enquête.<br />

Perpignan, 12 <strong>août</strong>.<br />

Les marins <strong>de</strong> l'escadre'anglaise comman-<br />

dée par l'amiral Seymour et ancrée dans te<br />

golfe <strong>de</strong> Rosas (Espagne), continuent à faire<br />

preuve d'un sans-gêne extraordinaire. Hier,<br />

un vaisseau anglais faisait <strong>de</strong>s exercices <strong>de</strong><br />

torpille ; ii en a lancé une dans la direction<br />

<strong>de</strong> fa ville.<br />

Bien que n'étant pas chargée, ce projectile<br />

aurait pu rencontrer dans sa coursé une <strong>de</strong>s<br />

nombreuses barques transportant les visi-<br />

teurs à bord <strong>de</strong>s cuirassés", et la couler net.<br />

La torpille est venue s'échouer sur la<br />

plage où' un gar<strong>de</strong>-côte espagnol l'a re-<br />

cueillie.<br />

C'est en vain qu'une embarcation anglaise<br />

est venue réclamer cet engin. Les Espagnols<br />

n'ont pas voulu la rendre. Burgos, 12 <strong>août</strong>.<br />

On affirme que <strong>de</strong>s proclamations sembla-<br />

bles à celles <strong>de</strong> Saragosse ont été distribuées<br />

aux soldats. Ces proclamations qui engage'»<br />

les troupes à ne pas se battre, n'ont produit<br />

aucun résultat. La police exerce une surveil-<br />

lance <strong>de</strong>s plus actives.<br />

PETITES NOUVELLES<br />

12 <strong>août</strong><br />

L'immeuble qu'occupait autrefois le<br />

crédit mobilier, à Paris", vient d'être acheté <strong>de</strong>ux<br />

millions par une Société anglaise, qui va le<br />

transformer en un hôtel <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s dimensions<br />

et très luxueux, <strong>de</strong>stiné aux étrangers <strong>de</strong> préfé-<br />

rence ; il serait appelé à <strong>de</strong>venir le séjour <strong>de</strong>s<br />

spuverains et <strong>de</strong>s" princes étrangers venant en<br />

France, à l'occasion* <strong>de</strong> l'Exposition. Cette So<br />

eiété a offert six millions pour l'achat du minis<br />

tère <strong>de</strong> la justice, qui est contigu, comme l'on<br />

sait, au crédit mobilier.<br />

ww Le bey a commué ia peine <strong>de</strong> Moha-<br />

med-Benzertl, qui survécut à la pendaison, en<br />

celle <strong>de</strong>s travaux forcés à perpétuité.<br />

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