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13 août 1896 - Bibliothèque de Toulouse

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chambre à coucher et d'un cabinet <strong>de</strong> toi-<br />

lette.<br />

L'ameublement du château ne vise que le<br />

confort. Point <strong>de</strong> meubles anciens, d'étoffes<br />

<strong>de</strong> prix, <strong>de</strong> bibelots rares. Le grand luxe du<br />

domaine est réservé aux merveilleux jar-<br />

dins et au parc à l'anglaise qui contient tous<br />

les arbres d'essences que l'on a pu acclima-<br />

ter dans le climat hongrois. Leur végétation<br />

est superbe. Les jardins, les pelouses et les<br />

prairies sont arrosés <strong>de</strong>ux fois par jour, le<br />

matin et le soir. Ce domaine et le château<br />

furent créés par l'archiduc Joseph, palatin<br />

<strong>de</strong> Hongrie, qui épousa la duthesse Marie-<br />

Dorothée <strong>de</strong> Wurtemberg et mourut en 1855.<br />

Son fils, l'archiduc Joseph, y mène une vie<br />

patriarcale. Avec lui, tout le mon<strong>de</strong> est lové<br />

à six heures. A sept heures, on sert le petit<br />

déjeuner dans la gran<strong>de</strong> salle à manger.<br />

Fuis, on va respirer l'air matinal dans les<br />

jardins. Les enfants rentrent ensuite pour<br />

suivre leurs cours sous la surveillance <strong>de</strong><br />

leur mère. L'archiduc, qui porte toujours sa<br />

petite tenue <strong>de</strong> général, s'occupe <strong>de</strong> son<br />

comman<strong>de</strong>ment en chef <strong>de</strong> la landwehr hon-<br />

groise. Il charme ses loisirs en lisant beau-<br />

coup pour se tenir au courant <strong>de</strong> toutes les<br />

nouveautés scientifiques et littéraires. On<br />

sait qu'il est membre honoraire <strong>de</strong> l'Acadé-<br />

mie hongroise <strong>de</strong>s sciences. Le déjeuner est<br />

servi à midi. Dans l'après-midi, on se pro-<br />

mène à pied, en voiture ou à cheval. L'archi-<br />

duc, qui est général <strong>de</strong> cavalerie, monte à<br />

merveille, et son écurie, un modèle du gen-<br />

re, contient les plus beaux spécimens <strong>de</strong> la<br />

production chevaline hongroise et étrangère.<br />

On dîne à sept heures, et les causeries qui<br />

suivent le repas ne sont pas longues, car le<br />

couvre-feu sonne à dix heures.<br />

On commence à chasser à Alcsuth, dont le<br />

parc est très giboyeux. Les perdreaux, les<br />

faisans et les lièvresyfoisonnent. Très nom-<br />

breux les cerfs et les chevreuils, qui sont<br />

tirés à balle. L'archiduc est un fusil <strong>de</strong> pre-<br />

mier ordre ; mais la chasse ne le passionne<br />

plus <strong>de</strong>puis la mort <strong>de</strong> son second fils, l'ar-<br />

chiduc Ladislas qui, l'an <strong>de</strong>rnigr, mourut, à<br />

l'âge <strong>de</strong> vingt et un ans, à la suite d'un acci<br />

<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> chasse.<br />

La tristesse qui a régné pendant un an à<br />

Alcsuth a disparu <strong>de</strong>puis les fiançailles <strong>de</strong><br />

l'archiduchesse Marie-Dorothée avec Mon<br />

sieur le duc d'Orléans.<br />

Par Fil Spécial<br />

Lancement<br />

Comment ont été faites ces fiançailles ? Ni<br />

par raison d'Etat, ni par raison <strong>de</strong> convenan-<br />

ces, mais uniquement par le cœur.<br />

Monsieur le duc d'Orléans, encore enfant<br />

<strong>de</strong> douze à quatorze ans, avait connu sa pe-<br />

tite cousine au château d'Eu où avait lieu<br />

une réunion <strong>de</strong> famille. Les <strong>de</strong>ux enfants fu-<br />

rent attirés par une mutuelle sympathie. Us<br />

se rencontrèrent une secon<strong>de</strong> fois à Kings-<br />

ton, lors du mariage <strong>de</strong> Mgr le duc d'Aoste<br />

avec la princesse Hélène d'Orléans. L'archi-<br />

duchesse Marie-Dorothée, qui avait été très<br />

impressionnée du bel acte eccompli par son<br />

cousin lorsque, bravant la loi d'exil, il vint à<br />

Paris réclamer sa place <strong>de</strong> soldat dans l'ar-<br />

mée française, et qui l'avait ensuite suivi<br />

dans toutes ses autres manifestations patrio-<br />

tiques, fut saisie <strong>de</strong> sa mâle figure, <strong>de</strong> son<br />

esprit primesautier et <strong>de</strong> l'énergie <strong>de</strong> son ca-<br />

ractère. Le prince, <strong>de</strong> son côté, en revoyant<br />

sa gentille petite cousine, l'ut épris <strong>de</strong> sa<br />

beauté, <strong>de</strong> sa grâce et <strong>de</strong> son intelligence<br />

sûrè et pondérée.<br />

Cette seoon<strong>de</strong> rencontre ne fut point<br />

oubliée.<br />

Dans les <strong>de</strong>rniers jours du mois <strong>de</strong> juillet,<br />

le prince se trouvant avec sa grand'tante, la<br />

princesse Clémentine <strong>de</strong> Saxe-Cobourg, com-<br />

. m*mça à la questionner sur sa petite-fille,<br />

l'archiduchesse Marie-Dorothée.<br />

« Va la voir, lui dit-elle, tu sauras ainsi<br />

plus que je ne puis t'en dire. »<br />

Et Monsieur le duc d'Orléans alla tout<br />

droit à Alscuth. Là, son choix fut définitf.<br />

A ce moment, l'empereur François-Joseph<br />

jvint à Budapest et le prince s'y rendit pour<br />

le saluer. L'Empereur, en apprenant qu'il ve-<br />

nait d'Alscuth, eut un pressentiment,et, lors-<br />

que le prince lui parla du plaisir que lui<br />

avait fait sa visite, il répondit en souriant<br />

finement et en l'embrassant: «Retournez donc<br />

là où est votre bonheur. »<br />

Le prince, fixé sur les sentiments <strong>de</strong> l'Em-<br />

pereur, retourna quelques jours après à<br />

Alscuth, avec la princesse Clémentine, pour<br />

faire sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Elle fut accueillie avec<br />

joie.<br />

Il fallait seulement îd consentement du<br />

chef <strong>de</strong> la maison d'Habsbourg-Lorraine. 11<br />

arriva, par une dépêche très affectueuse.<br />

L'empereur François-Joseph, en le donnant,<br />

disait que cette nouvelle union <strong>de</strong> la Maison<br />

. <strong>de</strong> France avec sa Maison impériale réalisait<br />

un <strong>de</strong> ses plus vifs désirs.<br />

Le len<strong>de</strong>main Monsieur le duc d'Orléans<br />

passait au doigt <strong>de</strong> l'archiduchesse Marie-<br />

Dorothée la bague <strong>de</strong>s fiançailles ornée d'un<br />

splendi<strong>de</strong> rubis. La porte du salon fut aussi<br />

tôt ouverte, et les fiancés, avec leurs parents<br />

reçurent les membres do leurs familles et<br />

les personnes <strong>de</strong> la suite du prince. Le com<br />

.te <strong>de</strong> Gramont et le comte do Chcvilly, en<br />

, baisant la main <strong>de</strong> l'auguste fiancée,lui expri-<br />

mèrent, avec leurs vœux <strong>de</strong> bonheur, ceux<br />

<strong>de</strong> tous les amis <strong>de</strong> la Maison ne France<br />

On passa ensuite dans la salle à manger<br />

où était servi le déjeuner <strong>de</strong> la famille, au<br />

quel furent retenus le comte <strong>de</strong> Gramont, le<br />

comte <strong>de</strong> Chcvilly, l'aumônier du château, le<br />

directeur du domaine et le secrétaire <strong>de</strong><br />

l'archiduc. On porta la santé <strong>de</strong>s fiancés.<br />

Depuis ce jour Monsieur le duc d'Orléans<br />

est resté auprès <strong>de</strong> sa fiancée. C'est seule<br />

ment vers le milieu <strong>de</strong> ce mois qu'il la quit-<br />

tera pour se rendre dans le Tyrol, dans une<br />

propriété qu'il a achetée pour y chasser le<br />

chamois. De là Monsieur le duc d'Orléans<br />

passera, dans les premiers jours <strong>de</strong> septem-<br />

bre, en Angleterre, en ne faisant aucun sé-<br />

jour à Bruxelles. Au château <strong>de</strong> Woodnor-<br />

ton, il réunira toute sa famille et recevra ses<br />

amis <strong>de</strong> France pour leur présenter sa fian-<br />

. eée qui s'y trouvera avec ses parents. Le 8<br />

septembre, tous se rendront à la petite cha-<br />

pelle <strong>de</strong> AVeybridge pour asister à la messe<br />

<strong>de</strong> Requiem qu'on célébrera pour le troisième<br />

anniversaire <strong>de</strong> la mort <strong>de</strong> Monsieur le Comte<br />

<strong>de</strong> Paris.<br />

„ Rien encore n'a été décidé pour le lieu et<br />

la date du mariage. On croit toutefois qu'il<br />

aura lie, ttu palais impérial <strong>de</strong> Sohœnbrunn,<br />

tu-en. o,'" 1 "" " H,is »''«'«•. ou dans les<br />

Piem.ers JUMVS ,1e novembre,<br />

On prête S la ftitfcte duchesse d'Orléans<br />

1 intention <strong>de</strong> venir passer quelque temps ft<br />

Paris, pour y iaire la connaissance <strong>de</strong> 'tous<br />

les amis <strong>de</strong> la Maison <strong>de</strong> France.<br />

Un témoin.<br />

A.\x IDa.tLorrxo*y<br />

Paris, 12 <strong>août</strong>.<br />

On lit dans le Malin :<br />

Il y a quelques jours, nous reproduisions un<br />

extrait d'un article dans lequel un <strong>de</strong> nos con-<br />

frères réclamait du ministère <strong>de</strong>s colonies une<br />

enquête sur la mission confiée à M. Fonssagri-<br />

ves, administrateur du Dahomey, chargé <strong>de</strong> re-<br />

trouver les restes <strong>de</strong> M. Forget, assassiné par<br />

les Baribas au cour3 d'une tournée d inspection<br />

à Abomey, Savalou, Carnotville et à quelques<br />

postes situés au nord <strong>de</strong> la colonie.<br />

Suivant notre confrère M. Fonssagrives, après<br />

avoir retrouvé les restes <strong>de</strong> M. Forget. attrait,<br />

sans motif et malgré les protestations d'amitié<br />

<strong>de</strong>s peupla<strong>de</strong>s indigènes, ouvert le feu contre<br />

les cavaliers envoyés par les chefs dos villages<br />

Baribas que la colonne <strong>de</strong>vait traverser.<br />

Enfin, grave accusation : M. Fonssagrives au-<br />

rait abandonné en route MM. Berini, Carré et<br />

Boron blessés pendant le combat ou exténués <strong>de</strong><br />

fatigue au cours d'une marche forcée ordonnéo<br />

par M. Fonssagrives.<br />

En attendant que les résultsts do l'enauète or-<br />

donnéo par M. Lebon soient connus, nous avons<br />

<strong>de</strong>mandé â M. l'abbé Fonssagrives, frère <strong>de</strong><br />

l'administrateur du Dahomey, ce qu'il pensait<br />

<strong>de</strong>s accusations portées contre son frère.<br />

M. l'abbé Fonssagrives a énergiquement<br />

pris la défense <strong>de</strong> son frère, il a montré à<br />

notre confrère <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> l'administrateur<br />

du Dahomey dans lesquelles celui-ci relatait<br />

les faits qui lui sont imnutés ; voici sommai-<br />

rement comment M. Fonssagrives les pré-<br />

sente :<br />

Je suis arrivé à Yag-Bassou le 1er mai. Dès<br />

mon arrivée dans le village, j'ai été attaqué par<br />

89 cavaliers et 150 hommes armés ; j'ai aussitôt<br />

ordonné un feu <strong>de</strong> salve qui a abattu une cin-<br />

quantaine d'ennemis dont plusieurs chefs<br />

malheureusement, dès les premières flèches re<br />

çues, les porteurs ont perdu la tête ; ils se sont<br />

précipités, abandonnant leur charge, au milieu<br />

<strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>s civiles, dont ils ont rompu les rangs,<br />

et pendant dix minutes, cela a été ùne véritable<br />

débanda<strong>de</strong>, malgré tous mas efforts, ceux du<br />

docteur Berini et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux gar<strong>de</strong>s principaux,<br />

qui m'accompagnaient.<br />

Pendant lè temps que nous avons mis â les<br />

rallier, j'ai eu sept gar<strong>de</strong>s civils tués, autant <strong>de</strong><br />

porteurs, plus quinze gar<strong>de</strong>s civils blessés plus<br />

ou moins grièvement et une vingtaine <strong>de</strong> poj<br />

teurs et <strong>de</strong> hamacaires : un <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>s princi-<br />

paux a été blessé au genou et moi j'ai reçu<br />

dans le bras gauche une flèche qui a pénétré<br />

assez profondément dans les chairs ; "j'ai dû<br />

l'arracher av»c les <strong>de</strong>nts, car le bois m'est resté<br />

dans la main au premier effort et le poison n'a<br />

pas eu le temps <strong>de</strong> pénétrer dans ia circulation<br />

sans quoi j'y 'étais.<br />

A la suite <strong>de</strong> cette affaire j'ai dû changer <strong>de</strong><br />

route ayant perdu mes bagages que mes guer<br />

Fiers u'ont Jamais voulu aller chercher ; nou<br />

avons été privés pendant cinq jours <strong>de</strong> vivres et<br />

d'eau ; nous avons tous failli mourir <strong>de</strong> soif. Par<br />

<strong>de</strong>ssus le marché, le troisième jour <strong>de</strong>ux gar<strong>de</strong><br />

principaux se sont égarés avec quelques homme,<br />

et j'ai sur leur compte les plus gran<strong>de</strong>s inquié<br />

tu<strong>de</strong>s ; je les ai attendus vingt-quatre heures.<br />

Quand nous avons trouvé un point d'eau, j'ai<br />

envoyé à leur recherche avec " <strong>de</strong> i'eau, mais<br />

malheureusement inutilement.<br />

En résumé, je me suis assuré <strong>de</strong> la mort <strong>de</strong> M.<br />

Forget et j'ai châtié les coupables, mais cela<br />

m'a coûté cher.<br />

J'espère encore que les <strong>de</strong>ux gar<strong>de</strong>s princi-<br />

paux auront pu gagner le Nigerauquel cas ils se-<br />

raient sauvés", j-ai d'ailleurs envoyé, <strong>de</strong>puis mon<br />

retour à Carnotville <strong>de</strong>s émissaires dans toutes<br />

les directions. J'ai la certitu<strong>de</strong> qu'ils ne sont<br />

pas aux mains <strong>de</strong>s Baribas; si donc, ils ont pu<br />

résister aux fatigues auxquelles nous avons tous<br />

failli succomber et rencontrer une rivière, ils<br />

doivent être en route pour re<strong>de</strong>scendre à la côte,<br />

mais je suis très inquiet, J'attends ici les ordres<br />

du gouverneur et je pense rentrer à Portonovo<br />

d'ici quelques jours."<br />

Pour le 'moment, ajoute l'abbé Fonssagrives,<br />

je n'en dis pas davantage; je laisse l'opinion<br />

faire justice <strong>de</strong>s procédés et <strong>de</strong>s calomniés soi-<br />

gneusement préparées dans le silence et le re-<br />

cueillement du cabinet contre un vaillant soldat<br />

<strong>de</strong> la France.<br />

Telles sont, fidèlement reproduites, ter-<br />

mine le rédacteur du Matin, les déclarations<br />

faites nar M. l'abbé Fonssagrives.<br />

du « Potauan »<br />

Le Havre, 12 <strong>août</strong>,<br />

te croiseur cuirassé Votiniau, construit<br />

dans notre port, est parti à 11 heures l.t2. .<br />

C'est ce croiseur qui avait été lancé l'an<br />

<strong>de</strong>rnier mais, à cette époque, l'opération<br />

n'avait point réussi et on avait dû remettre<br />

ur cale ce bâtiment ; cotte fois-ci, tout s'est<br />

bien passé. Une foule nombreuse se pressait<br />

sur la jetée où jouait la musique du 119e <strong>de</strong>.<br />

ligne.<br />

Au passage du sémaphore se trouvaient<br />

MM. Siegfried, député, Marais, maire du lia-:<br />

vre, le eolonel Barry, le chef du service mari-<br />

ime, et diverses autorités locales. Les sa-'<br />

luts ont été échangés entre la foule et l'équi-<br />

page du Vothuau.<br />

Paris, 12 <strong>août</strong>. | ;<br />

D'après la Petite République on a reçu au-<br />

ministère <strong>de</strong> l'intérieur un rapport bien<br />

curieux du préfet <strong>de</strong> la Haute-Saône sur les'<br />

agissements du libéré Baïhaut.<br />

Celui-ci, non seulement saisit avec èm- s<br />

pressentent toutes les occasions <strong>de</strong> mani-'<br />

rester dans <strong>de</strong>s banquets mais encore tend ai<br />

revendiquer publiquement le titre d'ancien<br />

député et ancien ministre ; il a même, p%r<br />

raft-il, écrit à un conseiller général.<br />

Vous pouvez compter sur mon concours et sur<br />

mon appui quand vous on aurez besoin (sic).<br />

Le préfet a fait, en outre, connaître oue le<br />

maire <strong>de</strong> Lure a assisté au premier banquet<br />

en l'honneur <strong>de</strong> Baïhaut, ce qui a motivé la<br />

démission d'un certain nombre <strong>de</strong> conseillers<br />

municipaux.<br />

LES INCIDENTS D'ORIENT<br />

Londres, 12 <strong>août</strong>.<br />

A la Chambre <strong>de</strong>s communes, M. Curzoh<br />

dit qu'il a reçu un télégramme du consul<br />

d'Angleterre en Crète, disant que le monas-<br />

tère <strong>de</strong> Saint-Jean, à Anopolis, près d'Héra-<br />

cléon, a été attaqué; vingt-neuf personnes,<br />

hommes, femmes et enfants, ont été tués et<br />

plusieurs autres blessés ; le -monastère et'<br />

quatre églises ont été détruits ; <strong>de</strong> nom-:<br />

breuscs têtes <strong>de</strong> bétail ont été enlevées.<br />

La nouvelle envoyée par le consul '.<strong>de</strong>'<br />

Grèce en Crète, disant qu'un prêtre avait été'<br />

brûlé, n'est confirmée par aucune dépêche'<br />

<strong>de</strong> source anglaise. *<br />

Rome, 12 <strong>août</strong>.<br />

La Sampa publie la dépêche suivante, <strong>de</strong><br />

Cattaro :<br />

On affirme qu'il est probable que le tsar se<br />

rendra à Cettigne après'avoir visité Paris.<br />

De source autorisée, on affirme encore que le<br />

tsar, en quittant Paris, fera une visite aux sou-<br />

verains d'Italie, à Monza ; il passerait par 'f rieste<br />

pour se rendre dans le Monténégro.<br />

* On assure, enfin, que la proclamation oflicieile<br />

du prince <strong>de</strong> Naplcs se fera le 20 sentembre pro-<br />

chain.<br />

Berlin, 12 <strong>août</strong>.<br />

On confirme que l'empereur <strong>de</strong> Russie et<br />

l'impératrice <strong>de</strong> Russie assisteront à la re-<br />

vue qui aura lieu à Gœrlitz.<br />

On ajoute qu'ils partiront le 7 septembre,<br />

sans avoir visité Berlin. Ou a donne comme<br />

raison <strong>de</strong> cette abstention, la crainte qu'il ne<br />

se produise dans cette ville, <strong>de</strong>s manifesta-<br />

tions encore plus hostiles aue celles oui se<br />

sont produites à Vienne contre le tsar."<br />

cesse au contact <strong>de</strong> ce foyer puissant et rayon-<br />

nant, l'Université <strong>de</strong> Rennes, qui l'enveloppera<br />

et le pénétrera chaque jour davantage.<br />

C est ainsi que l'école nationale <strong>de</strong> Rennes ne<br />

tar<strong>de</strong>ra pas a prendre sa place, et une place<br />

a nonneur. à côté <strong>de</strong> sea <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s s'oeurs<br />

aînées, l'école da Gristnan et l'école <strong>de</strong> Mont-<br />

pellier.<br />

Et le prési<strong>de</strong>nt du conseil termine par<br />

cette phrase :<br />

Je suis convaincu qu'elle fera plus d'une fois<br />

parler d'elle, et que l'enfant que vous allez bap-<br />

tiser, M. le prési<strong>de</strong>nt, sera digue <strong>de</strong> son par-<br />

in.<br />

Après divers discours, le chef <strong>de</strong> l'F.tat a<br />

remis la croix du Mérite agricole à l'archi-<br />

tecte <strong>de</strong>s bâtiments.<br />

La matinée s'est terminée par une visite à<br />

la caserne d'artillerie et par un déjeuner of-<br />

fert parle prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Rénublique, dans<br />

les salons <strong>de</strong> la préfecture.<br />

Examens et Concours<br />

Paris, 12 <strong>août</strong>.<br />

Le diplôme supérieur d'ingénieur civil <strong>de</strong>s<br />

mines est accordé aux élèves externes fran-<br />

çais et étrangers sortant <strong>de</strong> l'Ecole nationale<br />

supérieure <strong>de</strong>s mines dont les noms sui-<br />

vent :<br />

Elèves français : Marillier, Waton, <strong>de</strong> Ejam-<br />

bure, Tostivinr, Desprès. Douchy. Siquot, Bri-<br />

card, Gerville-Réaclie. Greanet, Henry Daydé,<br />

Warnod. Chapot, Breton, <strong>de</strong> France, Bouquerel,<br />

Saglio. Marmôttan, Duportal, da Chaignon, Mou-<br />

tet, Vilot et Joannes Faure.<br />

Elèves étrangers ; Fanos, Counas, Feslau, Mal-<br />

tezos, Negulici et Vassialiadi.<br />

Voici la liste <strong>de</strong>s candidats à l'emploi <strong>de</strong><br />

vétérinaire stagiaire ayant composé dans les<br />

villes <strong>de</strong> Paris, Lyon et <strong>Toulouse</strong> admis à<br />

subir les épreuves orales à Paris au minis-<br />

tère <strong>de</strong> la guerre le 24 <strong>août</strong> courant, à huit<br />

heures précises du matin :<br />

Antoine. Bélanger, Birou, Bonniot, Boule,<br />

Chappat, Eteihn, Fort, Ganeval, Gobert, Gotibi-<br />

nat, Guyot, Hans, Hardy. Henry, Lafargue, Lar-<br />

<strong>de</strong>yret. Lavaux. Leroy. Mesnager, Metifiot, Mous-<br />

silïac, Pressard, Schùler, Vantillard, Waskovit.<br />

Les candidats ci-<strong>de</strong>ssus désignés, qui n'au-<br />

ront pas obtenu leur diplôme en fin d'année<br />

dans les écoles vétérinaires ne seront pas<br />

admis à subir les épreuves orales.<br />

« OFFICIEL<br />

Paris, 12 <strong>août</strong>.<br />

L'Officiel publie les décrets par lesquels :<br />

1' M. Rémion, sous-directeur <strong>de</strong> lrc classe<br />

<strong>de</strong>s contributions indirectes à Reims, a été nom-<br />

mé directeur <strong>de</strong> 3e classe <strong>de</strong>s contributions<br />

indirectes à Mont-rie-Marsan. en remplacement<br />

<strong>de</strong> M. Chapuzet, mis a la retraite sur sa <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong> ;<br />

2- M. Brac, directeur <strong>de</strong> 3e classe <strong>de</strong> l'enre-<br />

gistrement, <strong>de</strong>s domaines et du timbre à Quim-<br />

en la même qualité à Poitiers,<br />

per, a ete nomme<br />

en remplacement<br />

nardie.' mis à la<br />

honoraire.<br />

<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Bon<strong>de</strong>t <strong>de</strong> La Ber<br />

rotL-aile et nommé directeur<br />

GREVE DE BOU .ANGERS<br />

Lyon 12 <strong>août</strong>.<br />

Les ouvriers boulangers, au nombre <strong>de</strong><br />

500, ont décidé do se mettre en grève, ce<br />

soir, si les patrons ne leur accor<strong>de</strong>nt pas sa-<br />

tisfaction ; ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt une augmentation<br />

<strong>de</strong> salaire et une diminution <strong>de</strong> travail.<br />

Paris, 12 <strong>août</strong>.<br />

D'après une dépêche <strong>de</strong> Lyon, la grève <strong>de</strong>s<br />

garçons boulangers aurait bien été votée à<br />

mains levées, mais le prési<strong>de</strong>nt ayant <strong>de</strong>-<br />

mandé le vote par bulletin, les garçons bou-<br />

langers se sont retirés par petits groupes,<br />

abandonnant les membres du bureau.<br />

Paris, 12 <strong>août</strong>.<br />

Le Malin dit que dans la séance <strong>de</strong> ven-<br />

dredi prochain, le conseil <strong>de</strong>s ministres sta-<br />

tuera probablement sur la proposition du<br />

ministre <strong>de</strong> la guerre, tendant à l'occupation<br />

d'In-Salah et <strong>de</strong> l'oasis du Touat et" Gou-<br />

rara :<br />

Il ne s'agit oas d'une expédition militaire, dans<br />

le sud algérien, mais d'installer <strong>de</strong>s chefs in-<br />

digènes chargés <strong>de</strong> nous représenter et d'orga-<br />

nisé^ La domination effective <strong>de</strong> la Franco, dans<br />

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