13 août 1896 - Bibliothèque de Toulouse

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6 fr. il fr.
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FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPECIAL
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Le chœur des mi-
Ëncore ^ourpiques réflexions. -
neurs- -Toujours la pluie. —
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C'est que «
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des pèlerins du
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nord.
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tout
juste ; mais l'enthou-
u faisan yon ne sentait guère la
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fraîcheur, P u "
du Nor(1
Paient environ douze
LespèlZ lB la conduite de Mgr l'évêque
cents, sous w
^^au'ilyenavait d'Arras, de Boulo-
!Ser et do Saint-Omer.
gI1 E tête marchaient les mineurs du Pas-
malais, lampe allumée.
Us cbantaien
• -l -!««.tOde
leurs voix mâles un can-
tique dont j'ai noté le refrain :
' o Notre-Dame de la Mme,
vêiïle sur nos sombres chantiers,
One ton regard vers nous s'incline.
An! n'es-tu pas mère des cliarbonniers ï
Cela n'a l'air de rien. Il faut l'avoir entendu
pourse rendre compte de l'effet que produi-
salent ces voix rudes mais pourtant timides.
Est-ce que cela ne vaut pas mieux, d'ail-
leurs, que de gueuler : « Mort aux patrons !
Guerre au capital ! » et cent autres sottises
du même acabit qui finissent, le plus souvent,
par mettre sur la paille et jeter dans la misère
ceux qui les commettent.
J'ai interviewe un de ces mineurs. C'est un
père de famille, âgé d'environ 45 ans. L'aîné
de ses enfants est déjà dans la mine, gagnant
largement sa vie. Un autre y descendra l'an
prochain. Certes, il y a eu de rudes heures
dans ce ménage chrétien ; mais enfin, ça va
maintenant. On possède la maisonnette rêvéeet
le bout de jardin qui ne doiventrisn à
personne, quelques sous de réserve dans le
rà\\i\ras, la santé et la confiance en Dieu ;
ça peut donc aller.
-Presque tous les camarades seraient
dans la même situation, m'a dit ce brave
nomme, mais c'est le cabaret qui les perd.
On y va plus souvent qu'à l'église. Or, une
tournée ça coûte plus cher qu'une messe,
même lorsqu'elle est en musique, et ça fait
moins de bien. Et alors , quand on a
tout laissé au cabaret, on est mécontent
de soi et des autres ; découragé, on crie
c
Mtre le contremaître, l'ingénieur et le
Patron, pendant que le cabaretier fait sa
Pclotte... Enfin, n'est-ce pas, chacun son
goût. Moi, j'aime mieux aller à la messe,
'"re à la maison et planter des choux et
«s pommes de terre à mes moments per-
0|>se serre la main.
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j0 PenSe que voilà ,m très brave
Cbamt
représentGrait bien mieux, à la
fumi t ' la Classe ouvrière, que tous les
«tes qui s'intitulent dénutés ouvriers.
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