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Le Maroc accélère sa politique des grands chantiers

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BOURSE<br />

L’Angola se dote d’une Bourse<br />

<strong>des</strong> valeurs mobilières.<br />

Page 8<br />

<strong>Maroc</strong> : Taslif augmente son<br />

capital.<br />

Page 5<br />

BANQUES, ASSURANCES<br />

<strong>Le</strong> programme MEDA Finance<br />

laisse un bilan mitigé en Algérie.<br />

Page 7<br />

La Côte d’Ivoire menace de<br />

quitter la zone Franc.<br />

Page 3<br />

Crédit Suisse et HSBC créditent<br />

l’Egypte de bons points.<br />

Page 5<br />

MATIERES PREMIERES<br />

Londres: <strong>Le</strong>s banquiers se<br />

penchent sur le financement<br />

du commerce africain.<br />

Page 11<br />

ENTREPRISES ET MARCHÉS<br />

L’arrivée de Gazprom au<br />

Nigeria provoque de nouvelles<br />

frayeurs occidentales.<br />

Page 21<br />

Philippe Cornet, PDG de<br />

Renault <strong>Maroc</strong> : « Tanger-<br />

Med, c’est être en Europe<br />

avec une usine low cost ».<br />

Page 12<br />

Un Africain sur quatre a accès<br />

à l’électricité. Younes Maâmar,<br />

directeur général de l’ONE,<br />

évoque les différentes pistes<br />

permettant d’inverser la donne.<br />

Page 14<br />

<strong>Le</strong> Port d’Abidjan veut devenir<br />

le hub de la côte ouest<br />

africaine.<br />

Page 15<br />

<strong>Le</strong> marché camerounais de la<br />

téléphonie mobile semble proche<br />

de <strong>sa</strong> limite de crois<strong>sa</strong>nce.<br />

Page 18<br />

ECONOMIE<br />

L’Algérie pense timidement à<br />

son fonds souverain.<br />

Page 10<br />

<strong>Le</strong>s BRIC mettent les pays de<br />

l’OCDE sous pression.<br />

Page 20<br />

L'exploration pétrolière redémarre<br />

en Algérie, sous<br />

« conditionnalités ».<br />

Page 21<br />

Côte d’Ivoire : le budget<br />

2008 en hausse.<br />

Page 15<br />

Contentieux douanier : La<br />

toute puis<strong>sa</strong>nce du douanier<br />

devant le juge.<br />

Page 17<br />

POLITIQUE<br />

<strong>Le</strong> <strong>Maroc</strong> et le Poli<strong>sa</strong>rio veulent<br />

reprendre la discussion.<br />

Page 23<br />

PORTRAIT<br />

Kadidiat-Koubarat Osseni :<br />

l’après « Mama Benz ».<br />

Page 24<br />

www.le<strong>sa</strong>friques.com<br />

<strong>Le</strong> journal de la finance africaine<br />

Hebdomadaire<br />

Rédaction : Alger, Ca<strong>sa</strong>blanca, Dakar � N o 12 : 17 au 23 janvier 2008<br />

<strong>Le</strong> <strong>Maroc</strong> <strong>accélère</strong> <strong>sa</strong> <strong>politique</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>grands</strong> <strong>chantiers</strong><br />

<strong>Le</strong> chantier du grand stade rejoint une liste de <strong>grands</strong><br />

projets lancés par le Roi Mohammed VI depuis son<br />

accession au trône en 1999. A caractère social et économique,<br />

ces différents projets, à la lisière du dirigisme<br />

économique, sont sensés contribuer à l’amélioration<br />

du développement humain du Royaume, toujours<br />

mal classé dans les rapports du PNUD traitant<br />

du sujet. D’ores et déjà, le grand stade de Ca<strong>sa</strong>blanca,<br />

ouvrage de 85 000 places sera construit à Sidi<br />

Moumen, quartier périphérique d’où sont partis les<br />

L’indice AI40 boucle<br />

<strong>sa</strong> première semaine<br />

en hausse malgré<br />

la crise kenyane<br />

Malgré une forte déprime sur la place de<br />

Nairobi, l’indice AI40 <strong>des</strong> 40 entreprises<br />

africaines les plus liqui<strong>des</strong> a bien négocié<br />

la reprise, après la trêve <strong>des</strong> confiseurs,<br />

avec une progression de 0,58% sur la<br />

semaine du vendredi 4 janvier 2008 à<br />

192,26 points. Sur une année glis<strong>sa</strong>nte, le<br />

CAC 40 africain s’est apprécié de 63,50%.<br />

L’analyse détaillée <strong>des</strong> chiffres du cabinet<br />

londonien African Investor, auteur du<br />

classement, attribue ces premières hausses<br />

kamikazes <strong>des</strong> attentats du 16 mai 2003. <strong>Le</strong>s <strong>grands</strong><br />

travaux <strong>des</strong> années 2000 ne sont pas <strong>sa</strong>ns rappeler la<br />

<strong>politique</strong> <strong>des</strong> <strong>grands</strong> barrages menée dans les années<br />

70 avec, au départ, un certain scepticisme de la<br />

Banque Mondiale, vite rattrapé puisque, aujourd’hui,<br />

cet exemple du <strong>Maroc</strong> est mis à profit par l’institution<br />

pour résoudre les problèmes d’accès à l’eau et à l’électricité<br />

dans certains pays du continent.<br />

Lire en page 14<br />

sur l’année 2008 au secteur <strong>des</strong> matériaux<br />

et construction qui placent l’Egyptien El<br />

Ezz Steel Rebars et Lafarge <strong>Maroc</strong> en tête<br />

<strong>des</strong> plus fortes performances de la<br />

semaine. L’obtention d’une nouvelle<br />

licence pour l’ouverture de 4 nouvelles<br />

usines d’acier en Egypte et la crois<strong>sa</strong>nce<br />

externe réalisée par Lafarge en Egypte<br />

expliquent cette embellie.<br />

Lire en page 9<br />

MediCapital Bank, une banque<br />

francophone au Coeur de la City<br />

Aujourd’hui MediCapital Bank est pratiquement<br />

la seule banque francophone présente<br />

sur la City. C’est <strong>sa</strong>ns complexe que la banque<br />

se positionne sur ce marché. Son capital de<br />

170 millions de dollars lui procure de bons<br />

arguments. Mais c’est surtout <strong>sa</strong> capacité à<br />

mobiliser la classe financière, non seulement<br />

à Londres mais aussi à Dubaï, et ailleurs qui<br />

fait référence. La BMCE a d’ailleurs décidé de<br />

transformer ses représentations européennes<br />

en succur<strong>sa</strong>le de MediCapital Londres. Ainsi<br />

dès ce mois de janvier 2008, la BMCE Paris<br />

deviendra MediCapital Paris. Et Londres<br />

intégrera et incorporera un certain nombre<br />

d’activités développés jusque là à Paris. <strong>Le</strong><br />

même processus s’appliquera à la BMCE<br />

Madrid plus tard.<br />

Lire en page 5<br />

La quasi-faillite<br />

de Tonic Emballage aiguise les appétits<br />

<strong>Le</strong>s impayés astronomiques de<br />

Tonic Emballage, le plus grand<br />

feuilleton d’affaires en Algérie<br />

après celui, en février 2003,<br />

de la banqueroute du groupe<br />

Khalifa (entre 1,5 et 2 milliards<br />

de dollars de préjudice) pourraient<br />

connaître une issue dans<br />

les mois qui viennent. Cevital,<br />

le groupe privé algérien<br />

numéro un - hors téléphonie<br />

mobile - s’intéresserait de près<br />

aux comptes de Tonic<br />

Emballage et deviendrait rapidement<br />

un candidat à « quelque<br />

chose qui se prépare »<br />

face au naufrage de l’activité.<br />

Lire page 13<br />

Côte d’Ivoire : « ce sont les autres pays qui<br />

se sont désolidarisées de la Côte d’Ivoire »<br />

Après les avoir paraphé, en<br />

décembre 2007, la Côte<br />

d’Ivoire s’apprête à signer<br />

en juin 2008, <strong>des</strong> accords<br />

intérimaires sur le partenariat<br />

économique avec l’Union<br />

européenne. Cet élan solitaire<br />

de la Côte d’Ivoire suscite<br />

<strong>des</strong> interrogations dans<br />

la région ouest africaine ou<br />

les acteurs restent réservés.<br />

<strong>Le</strong> ministre ivoirien de<br />

Intégration, Amadou Koné<br />

explique dans cet entretien, la<br />

position son pays : « La Côte<br />

d’Ivoire a signé un accord intérimaire<br />

parce que nous avons<br />

estimés que c’est ce qui était<br />

bien et c’est qui est juste à faire<br />

pour la Côte d’Ivoire, pour<br />

l’ensemble <strong>des</strong> pays ACP et<br />

plus particulièrement, pour les<br />

pays de la CEDEAO ».<br />

Lire en page 3<br />

« Il n’y a pas de contradiction entre<br />

le service public et la rentabilité »<br />

Présent en Afrique au<br />

Moyen Orient et en Inde,<br />

Veolia Water AMI vient<br />

d’ouvrir son capital à deux<br />

institutions de renom. <strong>Le</strong> président<br />

du groupe, Patrice<br />

Fonllado<strong>sa</strong>, revient sur l’événement<br />

en donnant une<br />

esquisse de ses activités en<br />

Afrique. « L’un <strong>des</strong> aspects<br />

qui explique l’ouverture de<br />

notre capital est la recherche<br />

le Roi Mohammed VI.<br />

de la pérennité de notre activité<br />

sur le continent africain<br />

où nous sommes, dans<br />

notre domaine, le dernier<br />

grand acteur privé. <strong>Le</strong>s<br />

nouveaux acteurs qui arrivent<br />

sont publics comme<br />

les <strong>Maroc</strong>ains de l’Office<br />

national d’eau potable<br />

(ONEP) ou le Hollandais<br />

Vitens ».<br />

Lire en page 13<br />

Afrique CFA 1500 FCFA. - Belgique 1,9 a..- Luxembourg 1,9 a. - <strong>Maroc</strong> 15 DH. - France 1,9 a. - Suisse CHF 3,80. - Tunisie 2,3 DT - Canada 3,3 $ CAD.


2<br />

�AFRIQUE<br />

DU SUD<br />

Risques miniers<br />

221 mineurs ont été tués dans<br />

les mines sud-africaines en<br />

2007 contre 199 en 2006, soit<br />

une augmentation de 11%. <strong>Le</strong><br />

record a été enregistré en 2002<br />

avec la mort de 290 mineurs.<br />

Depuis octobre dernier, 43<br />

mines sur les 700 du pays ont<br />

été inspectées sur ordre du<br />

président Thabo Mbeki.<br />

Sécurité minière<br />

<strong>Le</strong> Ministère de l’énergie et <strong>des</strong><br />

mines déclare n’avoir pas<br />

encore achevé l’audit de sécurité<br />

dans la mine Marikana<br />

gérée par la compagnie<br />

Aquarius Platinum Ltd 's,<br />

contredi<strong>sa</strong>nt ainsi une précédente<br />

déclaration de l'entreprise.<br />

<strong>Le</strong> ministère affirme qu’il<br />

faudra 16 mois pour terminer<br />

les vérifications de sécurité<br />

dans les mines sud-africaines,<br />

ordonnées en octobre par le<br />

président Thabo Mbeki.<br />

Baisse <strong>des</strong> ventes de véhicules<br />

<strong>Le</strong>s ventes de véhicules en<br />

Afrique du Sud ont chuté de<br />

15,1% en décembre (41 813<br />

unités) et de 5,2% pour l’ensemble<br />

de l’année 2007<br />

(612 707 unités). Cette baisse<br />

enregistrée au mois de décembre<br />

dernier, la plus importante<br />

depuis mars 2002, est due à la<br />

hausse <strong>des</strong> taux d'intérêt et <strong>des</strong><br />

prix du carburant. <strong>Le</strong>s prévisions<br />

pour les premiers mois<br />

de 2008 ne sont pas optimistes<br />

en raison <strong>des</strong> taux d'intérêt élevés<br />

et <strong>des</strong> niveaux élevés d'endettement<br />

<strong>des</strong> ménages.<br />

Moral <strong>des</strong> entreprises<br />

La confiance <strong>des</strong> entreprises<br />

sud-africaines a chuté, en<br />

décembre 2007, à son plus bas<br />

niveau depuis plus de quatre<br />

années. En cause, la hausse <strong>des</strong><br />

taux d'intérêt et de l’inflation,<br />

mais également le niveau élevé<br />

de la criminalité dans le pays.<br />

L'indice de confiance <strong>des</strong><br />

entreprises a baissé à 94,8 en<br />

décembre, le plus bas depuis<br />

novembre 2003, contre 95,8 en<br />

novembre.<br />

Stocks de charbon<br />

Après dix jours de maintenance,<br />

Transnet Ltd a repris<br />

l'intégralité <strong>des</strong> services ferroviaires<br />

à Richards Bay Coal<br />

Terminal (le plus grand terminal<br />

d’exportation de charbon<br />

au monde). <strong>Le</strong>s stocks de charbon<br />

sont tombés à leur plus<br />

bas niveau durant la période<br />

<strong>des</strong> travaux, se situant à hauteur<br />

de 2,2 millions de tonnes,<br />

soit 41% de moins que celui du<br />

reste de l'année.<br />

�ALGÉRIE<br />

Pré-emploi<br />

L’Agence de développement<br />

social (ADS) dispose d’une<br />

enveloppe annuelle de 11 milliards<br />

de dinars au titre de la<br />

subvention de l’Etat pour le<br />

financement <strong>des</strong> contrats de<br />

pré-emploi (CPE). En 2007,<br />

61 000 demandeurs, dont<br />

63% sont <strong>des</strong> femmes, ont<br />

bénéficié d’emplois dans le<br />

cadre du CPE.<br />

1,25 milliard $ dans la sidérurgie<br />

1,25 milliard de dollars, c’est le<br />

montant de l’investissement de<br />

l’Egyptien El-Ezz Steel pour la<br />

construction d’un complexe<br />

sidérurgique à Bellara (Jijel,<br />

nord-est de l’Algérie) d’une<br />

capacité annuelle de 1,5 million<br />

de tonnes de ronds à<br />

béton dès 2010, avant d’atteindre<br />

3 millions de tonnes dans<br />

une 2 e phase du projet. L’usine<br />

devrait employer quelque 1700<br />

personnes.<br />

L’Egyptien Asec prend 35%<br />

d’une cimenterie publique<br />

<strong>Le</strong> groupe égyptien ASEC<br />

Cement Holding (ACH) a<br />

racheté 35% du capital de la<br />

cimenterie publique de<br />

Zahana pour un montant de<br />

23,6 millions d’euros. Cette<br />

ouverture de capital de la<br />

cimenterie est accompagnée<br />

d’un contrat de gestion et de<br />

mise à niveau de dix ans pour<br />

ASEC qui s’engage à augmenter<br />

la production de 675 000<br />

tonnes à 1,8 million de tonnes,<br />

moyennant un investissement<br />

de 77 millions de dollars.<br />

Oléiculture - 500 000 hectares<br />

à planter<br />

Un programme pour la plantation<br />

d’oliviers sur 500 000<br />

hectares sera lancé prochainement<br />

par le Ministère de<br />

l’agriculture. L’Algérie, huitième<br />

producteur mondial<br />

d’huile d’olive, souhaite, à<br />

travers ce programme, se hisser<br />

à une meilleure position<br />

sur le marché international et<br />

réduire <strong>sa</strong> dépendance en<br />

huiles, notamment végétales.<br />

De l’eau pour Tamanrasset<br />

L’Algérie con<strong>sa</strong>cre un milliard<br />

de dollars pour un mégaprojet<br />

de transfert d’un million de m 3<br />

d’eau potable par jour de In-<br />

Salah vers Tamanrasset (deux<br />

villes du sud algérien).<br />

L’ouvrage en question, qui<br />

s’étend sur 750 km et à été<br />

confié, en partie, à la compagnie<br />

chinoise CGC OC, devrait être<br />

opérationnel dans trois ans.<br />

Fin de la double imposition<br />

L’Algérie et la Mauritanie ont<br />

signé plusieurs accords portant<br />

sur la non-double imposition<br />

douanière, la garantie<br />

<strong>des</strong> investissements et l’exploration<br />

pétrolière entre les<br />

deux pays.<br />

Heinkel étend ses activités<br />

Heinkel Algérie compte se lancer<br />

dans la fabrication de colles<br />

industrielles et grand public<br />

après le rachat d’une unité de<br />

conditionnement d’un opérateur<br />

privé.<br />

Crise de la tomate industrielle<br />

Plus de 90% <strong>des</strong> usines de<br />

transformation de la tomate<br />

industrielle ont fermé en<br />

Algérie en raison de difficultés<br />

financières. La filière<br />

connait d’énormes problèmes<br />

depuis plusieurs années, en<br />

particulier la concurrence de<br />

l’importation.<br />

Un port minier et une<br />

cimenterie en projets<br />

Suite aux bonnes performances<br />

de la cimenterie de Béni<br />

Saf, dont il détient 35% du<br />

capital, le groupe égyptien<br />

Pharaon souhaite obtenir les<br />

autori<strong>sa</strong>tions néces<strong>sa</strong>ires pour<br />

ériger une nouvelle usine de<br />

ciment noir et un port minier<br />

dans cette ville côtière de<br />

l’ouest de l’Algérie.<br />

Dette publique interne en<br />

baisse<br />

La dette publique interne a<br />

baissé de 41% en 2007, pas<strong>sa</strong>nt<br />

de 1780 milliards de DA à 1050<br />

milliards de DA à la fin de l’année<br />

écoulée, selon M. Karim<br />

Djoudi, le ministre algérien <strong>des</strong><br />

Finances. Constituée essentiellement<br />

de la dette <strong>des</strong> entreprises<br />

concernées par l’as<strong>sa</strong>inissement<br />

et de bons de Trésor, la<br />

dette publique interne passe<br />

ainsi à 15% du PIB à fin 2007,<br />

contre 32,6% en 1999.<br />

Hausse du Fonds de régulation<br />

<strong>des</strong> recettes<br />

<strong>Le</strong> Fonds de régulation <strong>des</strong><br />

recettes (FRR), constitué de la<br />

plus-value de la fiscalité<br />

pétrolière lorsque le prix du<br />

baril de pétrole dépasse 19<br />

dollars, est passé à 3215 milliards<br />

de dinars à fin 2007<br />

contre 2931 milliards de DA<br />

pour l’année 2006.<br />

Premier chargement pour le<br />

supertanker Mesdar<br />

<strong>Le</strong> premier chargement<br />

pour le nouveau supertanker,<br />

le Mesdar (du nom d’un<br />

champ pétrolier à Hassi<br />

Mes<strong>sa</strong>oud), a été effectué le<br />

9 janvier 2008. L’armateur<br />

est une joint-venture à parts<br />

égales entre Kawazaki<br />

ShipBuilding Corporation<br />

(KSC) et Sonatrach<br />

Petroleum Corporation<br />

(SPC), une filiale de<br />

Sonatrach domiciliée à<br />

Londres.<br />

Habitat : un nouveau projet<br />

pour les Chinois<br />

Un projet de réali<strong>sa</strong>tion de<br />

940 logements, type location-vente,<br />

dans la région de<br />

Ouled Fayet, à Alger, a<br />

été attribué à la société chinoise<br />

ZCIGC (Zhejiang<br />

Construction Investment<br />

Group Corporation). <strong>Le</strong><br />

coût de ce projet à réaliser<br />

en 2 ans est estimé à 20 millions<br />

d’euros.<br />

L’augmentation <strong>des</strong> prix de<br />

l’électricité et du gaz « inévitable<br />

»<br />

Sonelgaz tient toujours à son<br />

intention d’augmenter les prix<br />

du gaz et de l’électricité, a<br />

déclaré le président-directeur<br />

général du groupe Sonelgaz,<br />

Noureddine Boutarfa, au journal<br />

El Khabar. Selon lui, cette<br />

hausse est néces<strong>sa</strong>ire pour<br />

financer les gros investissements,<br />

qui dépasseraient les 2<br />

111 milliards de dinars, à<br />

<strong>sa</strong>voir 30 milliards de dollars,<br />

d’ici 2017.<br />

�ANGOLA<br />

Energie solaire<br />

La Fortis Bank d’Espagne<br />

financera l’installation de systèmes<br />

d’énergie solaire <strong>des</strong>tinés<br />

à plusieurs localités de la<br />

province de Huambo, au centre<br />

du pays, pour un montant<br />

de 5,093 millions de dollars. 23<br />

localités seront concernées<br />

dans une première phase de ce<br />

projet.<br />

Plus de 90% du brut sont<br />

exportés<br />

En attendant d’étendre ses<br />

capacités de raffinage, l’Angola<br />

exporte plus de 90% de <strong>sa</strong> production<br />

pétrolière estimée à<br />

1,7 million de barils par jour.<br />

�CAMEROUN<br />

Trafic de diamants et d’or<br />

<strong>Le</strong> Cameroun connaît un<br />

énorme trafic de diamants et<br />

d’or, selon le coordonnateur<br />

national du Cadre d’appui et<br />

de promotion de l’arti<strong>sa</strong>nat<br />

minier (CAPAM), Paul Ntep<br />

Gwet, qui met en cause les trafiquants<br />

qui « contrôlent les<br />

exploitations minières » et dont<br />

le « système de fraude » est basé<br />

sur les « fausses pesées » et le<br />

« crédit usuraire ».<br />

Prêt chinois<br />

La Chine a accordé au<br />

Cameroun un prêt, <strong>sa</strong>ns intérêts<br />

et rembour<strong>sa</strong>ble sur dix<br />

ans, d’un montant de 1,3 mil-<br />

CONDENSÉ<br />

liard de FCFA, pour financer<br />

un ensemble de projets de coopération<br />

économique et technique<br />

à définir par les deux<br />

Etats. Ce prêt entre dans le<br />

cadre de huit accords de financement<br />

d'un montant total<br />

d'environ 44 milliards de<br />

FCFA, signés entre la Chine et<br />

le Cameroun en janvier 2007.<br />

300 tonnes de coton réduites<br />

en cendres<br />

Un grave incendie survenu<br />

dans l’entrepôt N° 10 du Port<br />

de Douala a totalement<br />

consumé quelque 300 tonnes<br />

de coton tchadien <strong>des</strong>tiné à<br />

l’exportation. <strong>Le</strong>s pertes se chiffrent<br />

à plusieurs milliards de<br />

francs CFA. <strong>Le</strong>s deux pays étant<br />

dépourvus de faça<strong>des</strong> maritimes,<br />

les exportations et les<br />

importations du Tchad et de la<br />

République centrafricaine passent<br />

par le Port de Douala.<br />

�CAP-VERT<br />

Baisse <strong>des</strong> tarifs Internet<br />

Depuis le 1 er janvier 2008, les<br />

tarifs de la connexion Internet<br />

haut-débit (ADSL) au Cap-<br />

Vert enregistrent une baisse de<br />

20%. Il s’agit de la 3 e baisse <strong>des</strong><br />

prix en l’espace de neuf mois.<br />

Un consensus d’abord<br />

La vente <strong>des</strong> actions de l'entreprise<br />

capverdienne de combustibles<br />

(ENACOL) par la Bourse<br />

<strong>des</strong> valeurs a été suspendue<br />

suite à un litige entre les deux<br />

principaux actionnaires, la<br />

GALPE Energia de Portugal et<br />

la Société nationale d'hydrocarbures<br />

de l'Angola (SONAN-<br />

GOL), sur le contrôle de cette<br />

société. La vente reprendra le 14<br />

janvier, sous réserve d’un<br />

consensus entre les deux<br />

actionnaires majoritaires.<br />

�CONGO RDC<br />

Dette extérieure<br />

La RDC Congo devrait<br />

conclure, en mars 2008, un<br />

nouveau programme triennal<br />

avec le Fonds monétaire international<br />

(FMI), dans le cadre<br />

de l’initiative en faveur <strong>des</strong><br />

pays pauvres très endettés<br />

(PPTE) et celle dite d’allègement<br />

de la dette multilatérale<br />

(IADM). <strong>Le</strong> gouvernement<br />

espère l’annulation de quelque<br />

10 milliards de dollars de <strong>sa</strong><br />

dette extérieure estimée à 14<br />

milliards de dollars.<br />

Monnaie : nouvelles coupures<br />

La Banque centrale du Congo<br />

(BCC) émettra, au cours du<br />

premier trimestre 2008, de nouvelles<br />

coupures de francs congolais<br />

(FC) à valeur faciale plus<br />

élevée que 500 FC (1 dollar).<br />

Prévisions de crois<strong>sa</strong>nce<br />

<strong>Le</strong> gouvernement de la RDC<br />

prévoit un taux de crois<strong>sa</strong>nce<br />

de l’ordre de 7,8% et un taux<br />

d’inflation à 10% en 2008.<br />

Logements sociaux<br />

La Compagnie nationale chinoise<br />

<strong>des</strong> travaux <strong>des</strong> ponts et<br />

chaussées (CNCTPC) a officiellement<br />

exprimé au gouvernement<br />

de la Province orientale<br />

<strong>sa</strong> disponibilité à investir<br />

dans la construction <strong>des</strong> logements<br />

sociaux, <strong>des</strong> ponts, <strong>des</strong><br />

routes, <strong>des</strong> immeubles et dans<br />

la réhabilitation de la voirie de<br />

Ki<strong>sa</strong>ngani.<br />

�CÔTE D'IVOIRE<br />

Impôts record<br />

892,2 milliards de francs CFA<br />

de recettes d’impôts ont été<br />

enregistrés par la Côte d’Ivoire<br />

en 2007. Ce montant, jamais<br />

atteint, est en hausse de 125,2<br />

milliards de FCFA par rapport<br />

à 2006. Pour 2008, les recettes<br />

fiscales attendues (douanes,<br />

impôts et trésor) se chiffrent à<br />

1576,2 milliards de FCFA, soit<br />

74,03% du budget, dont 919,1<br />

milliards FCFA de recettes<br />

d’impôts.<br />

Grève à la Bourse du café et<br />

du cacao<br />

<strong>Le</strong>s travailleurs de la Bourse du<br />

café et du cacao, en Côte<br />

d'Ivoire, menacent de reprendre,<br />

le 14 janvier, leur grève<br />

suspendue la semaine dernière<br />

si toutes leurs revendications<br />

ne sont pas <strong>sa</strong>tisfaites. Parmi<br />

ces revendications, la hausse<br />

<strong>des</strong> <strong>sa</strong>laires, l’octroi de primes<br />

et le départ du directeur général<br />

de cet organisme.<br />

Record historique pour le<br />

port d’Abidjan<br />

Plus de 21 millions de tonnes<br />

de marchandises ont transité<br />

par le port autonome d’Abidjan<br />

(PAA) en 2007, contre 18,8 millions<br />

de tonnes en 2006.<br />

100 milliards de FCFA investis<br />

par Orange en 2007<br />

L’opérateur de téléphonie<br />

mobile Orange Côte d’Ivoire a<br />

investi 100 milliards de francs<br />

CFA en 2007 pour l’extension<br />

de <strong>sa</strong> couverture réseau à plusieurs<br />

autres régions du pays.<br />

Internet<br />

Côte d'Ivoire Télécom, détenue<br />

à 51% par France<br />

Télécom, a doublé le nombre<br />

de ses abonnés Internet en<br />

2007 pour atteindre 30 000<br />

clients. La compagnie a réalisé<br />

au cours de la même année un<br />

chiffre d'affaires de plus de 175<br />

millions d’euros, contre 163,2<br />

millions d’euros en 2006, réali<strong>sa</strong>nt<br />

ainsi un résultat net de<br />

12,2 millions d’euros.<br />

Baisse <strong>des</strong> exportations de<br />

cacao<br />

<strong>Le</strong>s exportations de cacao de la<br />

Côte d'Ivoire ont baissé de<br />

12%, soit 1,2 million de tonnes<br />

exportées lors de la <strong>sa</strong>ison<br />

2006-2007 contre 1,4 million<br />

de tonnes la <strong>sa</strong>ison précédente,<br />

en raison de la pluviosité<br />

observée entre novembre 2006<br />

et mars 2007 dans les zones de<br />

production.<br />

Grogne contre les exportateurs<br />

de cacao<br />

Des membres de coopératives<br />

agricoles et du Syndicat<br />

national <strong>des</strong> jeunes agriculteurs<br />

et planteurs de Côte<br />

d'Ivoire (Synap-CI) s’élèvent<br />

contre la présence jugée « illégale<br />

» <strong>des</strong> exportateurs dans<br />

l'achat bord champ, qu’ils<br />

considèrent être un frein à<br />

l'épanouissement du planteur,<br />

du transporteur local et<br />

de la coopérative.<br />

Editeur : Editions Financières<br />

du Sud Eurl, 11 rue de Bas<strong>sa</strong>no<br />

– F-75116 Paris. Gérant : Koly<br />

Keita. Filiale à 100% de <strong>Le</strong>s<br />

Afriques Edition et<br />

Communication SA. Genève.<br />

Administrateurs : Philippe<br />

Séchaud (Président),<br />

Abderrazzak Sitail, Michel<br />

Juvet, François-Eric Perquel,<br />

Dominique Flaux (Adm.<br />

délégué, directeur de la<br />

publication). Editeurs<br />

partenaires : Atlas Publications,<br />

<strong>Maroc</strong>. Avenir Communication,<br />

Sénégal.<br />

Directeur de la rédaction et<br />

rédacteur en chef Finance :<br />

Adama Wade (Ca<strong>sa</strong>blanca).<br />

Rédacteur en chef Economie et<br />

<strong>politique</strong> : Ih<strong>sa</strong>ne El Kadi<br />

(Alger). Rédacteur en chef<br />

<strong>Le</strong>s Afriques - N° 12 - 17 au 23 janvier 2008<br />

Suppression de la surprime<br />

d’assurance<br />

Depuis le 1 er janvier 2008, le<br />

port d'Abidjan n’est plus soumis<br />

à la surprime d'assurance<br />

pour risque de guerre, « War<br />

risk », imposée par les assureurs<br />

aux armateurs venant<br />

aux ports de Côte d'Ivoire.<br />

L’armateur CMA CGM, spécialisé<br />

dans le transport par<br />

conteneurs, a annoncé un<br />

accroissement de ses rapports<br />

avec le Port d'Abidjan. <strong>Le</strong><br />

groupe prévoit, en 2008,<br />

d’acheminer quelque 140 000<br />

conteneurs de 20 pieds à l'export<br />

et 100 000 mille conteneurs<br />

de 20 pieds à l'import.<br />

<strong>Le</strong>s conteneurs à <strong>des</strong>tination<br />

de la Guinée équatoriale passeront<br />

également par ce port.<br />

�EGYPTE<br />

Licences pour la production<br />

de fer<br />

4 nouvelles licences de production<br />

de fer ont été octroyées la<br />

semaine dernière, dont une au<br />

numéro un national, le groupe<br />

Ezz Al-Dékheila. <strong>Le</strong>s autres<br />

licences ont été concédées à 3<br />

entreprises locales, à <strong>sa</strong>voir :<br />

Tiba, Al-Masriya et Beshaï.<br />

Sept autres entreprises étrangères<br />

se disputeront une cinquième<br />

licence le 10 février<br />

prochain, cette fois-ci lors<br />

d’une enchère. La holding<br />

koweïtienne Mac, dépendant<br />

d’Al-Khorafi Group, cherche à<br />

décrocher une sixième licence.<br />

Réduction <strong>des</strong> subventions<br />

au mazout et au bitume<br />

La première décision économique<br />

du gouvernement en<br />

2008 a porté sur la diminution<br />

<strong>des</strong> subventions allouées au<br />

mazout et au bitume. Du coup,<br />

leur prix a augmenté de<br />

100% : la tonne de chacune de<br />

ces deux matières est passée de<br />

500 à 1000 LE. D’autres produits<br />

pétroliers pourraient<br />

connaître une augmentation<br />

entre avril et juillet prochains.<br />

Attirer les investissements<br />

en Haute-Egypte<br />

L’Organi<strong>sa</strong>tion générale de l’investissement<br />

et <strong>des</strong> zones franches<br />

compte lancer une campagne<br />

de promotion <strong>des</strong> investissements<br />

en Haute-Égypte. Il est<br />

prévu une simplification <strong>des</strong><br />

procédures ainsi que d’autres<br />

facilités aux éventuels investisseurs,<br />

afin de créer un climat<br />

propice pour le développement<br />

de ces provinces.<br />

Textile : inquiétu<strong>des</strong><br />

L’Union européenne a annulé<br />

les quotas d’importations de<br />

prêt-à-porter égyptien en<br />

vigueur depuis 2005. La<br />

crainte <strong>des</strong> exportateurs égyptiens<br />

de textile et de prêt-àporter<br />

est de voir que la Chine<br />

Gestion publique et coopération :<br />

Chérif Elvalide Seye (Dakar).<br />

Rédaction : Louis S. Amédé<br />

(Abidjan), Mohamed Baba Fall<br />

(Ca<strong>sa</strong>blanca), Said Djaafer<br />

(Alger), Amadou Fall (Dakar),<br />

Souleymane Niang (Dakar),<br />

Daikha Dridi (<strong>Le</strong> Caire),<br />

Charles A. Bambara (Londres).<br />

Ont également participé à ce<br />

numéro : Samy Injar (Alger),<br />

François Bambou (Yaoundé),<br />

Nadia Hachelaf (Alger),<br />

Christelle Marot (Ca<strong>sa</strong>blanca),<br />

Parfait Decakou (Abidjan),<br />

Yassin Temlali (Alger), Hance<br />

Gueye (Cotonou), Lyes Taibi<br />

(Alger). Avec le concours<br />

d’African Investor - AI40<br />

(Londres) et CommodAfrica<br />

(Paris).<br />

Abonnements : <strong>Le</strong>s Afriques, 19<br />

rue de Veyrier, CH-1227<br />

Carouge Genève. Tél : +41 22<br />

301 96 15. Fax : +41 22 301 96 10.<br />

sera le bénéficiaire de cette<br />

décision. 2% <strong>des</strong> importations<br />

européennes de textile proviennent<br />

de l’Egypte.<br />

Logements à loyers modérés<br />

504 000 m 2 dans la ville de Borg<br />

Al-Arab seront con<strong>sa</strong>crés par le<br />

Ministère du logement et <strong>des</strong><br />

waqfs (biens religieux) à la<br />

création de logements à loyers<br />

modérés dont les superficies<br />

varieront de 120 à 150 m 2 .<br />

Revendications <strong>sa</strong>lariales<br />

<strong>Le</strong> Syndicat général <strong>des</strong><br />

ouvriers du commerce réclame<br />

une augmentation de 25 à 80%<br />

<strong>des</strong> <strong>sa</strong>laires et <strong>des</strong> primes <strong>des</strong><br />

fonctionnaires du Ministère de<br />

l’approvisionnement auprès<br />

<strong>des</strong> gouvernorats, comme<br />

mesure d’égalité avec leurs collègues<br />

basés au Caire. En cas de<br />

refus de la revendication, le<br />

syndicat menace d’aller vers<br />

une grève.<br />

Plaintes de consommateurs<br />

<strong>Le</strong> nombre de plaintes déposées<br />

auprès de l’Organisme de<br />

protection du consommateur<br />

s’élève à 1400, entre novembre<br />

2006 et décembre 2007. 409 de<br />

plaintes concernent <strong>des</strong> produits<br />

non péris<strong>sa</strong>bles, 226<br />

autres ont été soulevées contre<br />

les sociétés vendant <strong>des</strong> climatiseurs<br />

et 193 contre les entreprises<br />

de téléphone mobile. <strong>Le</strong>s<br />

572 plaintes restantes relèvent<br />

<strong>des</strong> secteurs de l’immobilier, de<br />

l’électroménager, <strong>des</strong> produits<br />

électroniques et de la bijouterie.<br />

Exportations hors hydrocarbures<br />

<strong>Le</strong> montant <strong>des</strong> exportations<br />

égyptiennes hors hydrocarbures<br />

s’est élevé à 13,27 milliards<br />

de dollars en 2007, contre 9,45<br />

milliards en 2006, selon un<br />

récent bilan présenté au ministre<br />

du Commerce. L’aide gouvernementale<br />

à l’exportation a<br />

également connu une hausse en<br />

pas<strong>sa</strong>nt de 1,5 milliard de LE en<br />

2006 à 2 milliards en 2007.<br />

Matériaux de construction<br />

<strong>Le</strong>s exportations de matériaux<br />

de construction ont atteint 24<br />

milliards de livres égyptiennes<br />

(LE) en 2007. <strong>Le</strong> montant est<br />

appelé à augmenter dans la<br />

perspective de l’éligibilité de la<br />

filière céramique à l’aide à l’exportation<br />

octroyée par l’Etat.<br />

�GABON<br />

La FODEX rappelle les promoteurs<br />

à l’ordre<br />

<strong>Le</strong> Fonds d'expansion et de<br />

développement <strong>des</strong> petites et<br />

moyennes entreprises ou<br />

industries (FODEX) menace<br />

de poursuivre en justice les<br />

promoteurs n’ayant pas remboursé<br />

l’intégralité <strong>des</strong> prêts<br />

obtenus auprès de la Banque<br />

abos@le<strong>sa</strong>friques.com ou formulaire<br />

sur www.le<strong>sa</strong>friques.com<br />

Maquette : Jérémie Flaux.<br />

Webmaster : Christian Zanardi.<br />

Imprimé en France, au <strong>Maroc</strong> et<br />

au Sénégal. Diffusion NMPP,<br />

Sapress, <strong>Le</strong> Quotidien.<br />

Régie publicitaire : Sequence<br />

Media SA, 19 rue de Veyrier,<br />

CH-1227 Carouge Genève<br />

(+41 22 301 96 15). Bureau de<br />

Genève : Benjamin Flaux<br />

(+41 78 758 77 09<br />

benjamin.flaux@le<strong>sa</strong>friques.com).<br />

Bureau de Paris : Didier Naudin<br />

(+336 6 13 24 12 88 didier.naudin@le<strong>sa</strong>friques.com).<br />

Bureau de<br />

Ca<strong>sa</strong>blanca : Atlas Publication:<br />

Khadija El Hajoui (+212 22 23<br />

34 77 khadija@le<strong>sa</strong>friques.com).<br />

© Reproduction interdite <strong>sa</strong>ns<br />

l’accord écrit de l’éditeur


<strong>Le</strong>s Afriques - N° 12 - 17 au 23 janvier 2008 ACTUALITÉ<br />

3<br />

Amadou Koné : « Sauvegarder nos<br />

relations avec l’UE »<br />

<strong>Le</strong> ministre ivoirien de l’Intégration, Amadou Koné, explique dans cet entretien la position son pays.<br />

Par Louis S. Amédé, Abidjan<br />

La Côte d’Ivoire s’apprête à signer, en<br />

juin 2008, <strong>des</strong> accords intérimaires sur<br />

le partenariat économique avec<br />

l’Union européenne. Cet élan solitaire<br />

de la Côte d’Ivoire suscite <strong>des</strong> interrogations<br />

dans la région ouest-africaine<br />

où les acteurs restent réservés.<br />

<strong>Le</strong>s Afriques : Monsieur le Ministre,<br />

pourquoi la Côte d’Ivoire s’est-elle<br />

désolidarisée <strong>des</strong> autres pays de la<br />

région ouest-africaine en paraphant,<br />

le premier, les Accord de<br />

partenariat économiques intérimaires<br />

avec l’Union européenne ?<br />

Amadou Koné : Ce sont les autres<br />

pays qui se sont désolidarisées de la<br />

Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire a signé<br />

un accord intérimaire parce que nous<br />

avons estimé que c’est ce qui était bien<br />

et c’est ce qui est juste à faire pour la<br />

Côte d’Ivoire. Nous estimons également<br />

que c’est ce qui est bien et c’est<br />

ce qui est honnête à faire pour l’ensemble<br />

<strong>des</strong> pays ACP et plus particulièrement<br />

les pays de la CEDEAO.<br />

LA : En quoi la signature de ces<br />

accords est-elle juste et bien pour<br />

ces pays africains ?<br />

AK : D’abord, nos relations avec<br />

l’Union européenne doivent être<br />

bâties sur <strong>des</strong> règles claires.<br />

Deuxièmement, nous nous sommes<br />

engagés auprès de l’UE, en 2000, lors<br />

de la signature de l’accord de<br />

Cotonou, à conclure au plus tard le 31<br />

décembre 2007 <strong>des</strong> accords de partenariat<br />

économique. Nous avons<br />

négocié avec l’Union européenne sept<br />

années durant. Nous ne pouvons pas,<br />

au bout de la septième année, dire que<br />

nous ne voulons plus d’accords de<br />

partenariat économique. Il aurait fallu<br />

le dire plus tôt. Pour nous, cela n’était<br />

pas acceptable d’autant plus qu’il s’agit<br />

d’accords de partenariat, d’accords<br />

gagnant-gagnant, comme le dit Louis<br />

Michel, le commis<strong>sa</strong>ire de l’UE.<br />

LA : Que gagne réellement la Côte<br />

d’Ivoire dans l’accord intérimaire ?<br />

AK : C’était pour nous un impératif<br />

de <strong>sa</strong>uvegarder nos relations avec<br />

l’UE. Nous avons un volume d’exportation<br />

qui représente 700 millions<br />

d’euros en marchandises. Cela représente<br />

<strong>des</strong> emplois et <strong>des</strong> taxes importants,<br />

pour nous et pour l’ensemble<br />

de l’espace UEMOA, voire même<br />

pour la CEDEAO. Nous engager ainsi,<br />

c’est prendre <strong>des</strong> mesures de <strong>sa</strong>uvegarde.<br />

Nous ne pensons pas avoir<br />

engagé notre pays dans <strong>des</strong> accords<br />

qui nous seront défavorables par rapports<br />

aux accords de Cotonou. Nous<br />

avons fait faire <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> sur la question<br />

par le Bureau national d’etu<strong>des</strong><br />

techniques et de développement<br />

(BNEDT) et par le Centre ivoirien de<br />

recherche économiques et sociales<br />

(CIRES). Nous avons également<br />

étroitement associé le secteur privé à<br />

toutes les étapes de la négociation sur<br />

ces accords.<br />

LA : <strong>Le</strong>s critiques font état de ce que<br />

vous exposez davantage votre marché<br />

au déferlement de produits<br />

subventionnés de l’Europe. Qu’avezvous<br />

réellement <strong>sa</strong>uvegardé par ces<br />

accords ?<br />

AK : Nous avons <strong>sa</strong>uvegardé nos relations<br />

commerciales <strong>sa</strong>ns perdre beaucoup<br />

d’argent. On estime à FCFA 200<br />

milliards les pertes que nous aurions<br />

subies, en termes de taxes. Mais dans le<br />

cadre de l’accord intérimaire, nos pertes<br />

sont évaluées à 7 milliards. Nous<br />

pensons donc avoir travaillé à faire<br />

baisser ces pertes. En outre, les 7 milliards<br />

que nous perdrons dans le cadre<br />

<strong>des</strong> accords intérimaires iront aux producteurs<br />

et aux consommateurs. Nous<br />

« Nous avons négocié<br />

avec l’UE sept années<br />

durant. Nous ne pouvons<br />

pas, au bout de<br />

la septième année,<br />

dire que nous ne voulons<br />

plus d’accords de<br />

partenariat économique. »<br />

sommes donc <strong>sa</strong>tisfaits de cet accord<br />

qui nous a permis d’avoir un calendrier<br />

de démantèlement tarifaire avantageux.<br />

Il y a <strong>des</strong> mesures d’accompagnement<br />

que nous allons prendre au<br />

plan fiscal, car nous ambitionnons, en<br />

Côte d’Ivoire, au delà <strong>des</strong> exportations<br />

vers l’Europe, d’accroître nos exportations<br />

dans la zone UEMOA, CEDEAO<br />

et sur tout le continent africain. Il est<br />

bon de rappeler que le continent<br />

comptera bientôt un milliard d’habitants.<br />

Il faut que nous soyons compétitifs<br />

dans la conquête de ce marché.<br />

LA : Il reste que le secteur informel<br />

ivoirien risque de subir <strong>des</strong> revers<br />

devant le déferlement <strong>des</strong> produits<br />

à bas prix !<br />

AK : Si par secteur informel, vous<br />

faites allusion aux PME, je vous dirai<br />

qu’elles devraient logiquement être<br />

compétitives, vu la façon dont elles<br />

sont structurées. Nous avons travaillé<br />

à les protéger. Nous avons travaillé<br />

sur environ 6000 produits sensibles<br />

par rapport à l’importation,<br />

donc à la concurrence interne, mais<br />

aussi sensibles à l’exportation. Nous<br />

avons es<strong>sa</strong>yé, autant que faire se<br />

peut, de protéger au maximum les<br />

secteurs qui sont sensibles, en ne les<br />

libérali<strong>sa</strong>nt pas. Sachez que nous ne<br />

libéralisons pas à 100%. Nous avons<br />

fait en sorte que les produits touchés<br />

par la libérali<strong>sa</strong>tion et qui sont<br />

importés soient <strong>des</strong> produits qui<br />

contribuent à accroître la production<br />

et le rendement de nos entreprises<br />

locales. Nous avons fait en<br />

sorte que les produits subventionnés<br />

ne nous envahissent pas. Vous <strong>sa</strong>vez<br />

aussi que les pays ACP ont formulé<br />

une plainte à l’OMC pour attaquer<br />

les subventions.<br />

LA : Quels sont les secteurs ivoiriens<br />

qui font l’objet de protection<br />

dans le cadre de l’accord intérimaire<br />

que vous allez signer ?<br />

AK : En priorité, le secteur de l’agroindustrie<br />

a été protégé au mieux.<br />

Nous avons libéralisé à 80%, et dans<br />

les 20% restant, nous avons mis l’essentiel<br />

de notre production nationale<br />

touchant les secteurs vitaux de l’économie.<br />

Sur la question <strong>des</strong> APE, et<br />

principalement <strong>des</strong> accords intéri-<br />

BCEAO : Abidjan menace de sortir<br />

La Côte d’Ivoire menace de quitter la zone Franc si elle ne récupère pas le poste de gouverneur de la BCEAO.<br />

Par Chérif Elvalide Sèye, Dakar<br />

M. Amadou Koné, ministre ivoirien de l’Intégration.<br />

Ce sont deux sommets jumelés de<br />

l’Union économique ouest-africaine<br />

(UEMOA) et de la Communauté économique<br />

<strong>des</strong> Etats de l’Afrique de<br />

l’Ouest (CEDAO) qui vont se tenir ce<br />

17 janvier 2008 à Ouagadougou. La<br />

désignation du gouverneur de la<br />

BCEAO semble être en outre le<br />

point d’orgue de cette rencontre. Si<br />

le président Blaise Compaoré arrive<br />

à trouver un consensus sur ce dossier,<br />

c’est une parenthèse, vieille<br />

maintenant de deux ans, qui va se<br />

refermer pour cette banque. Tout a<br />

commencé en décembre 2005<br />

quand Charles Konan Banny,<br />

nommé Premier ministre, a été<br />

remplacé par l’un <strong>des</strong> vice-gouverneurs,<br />

le Burkinabé Justin Damien<br />

Barro, présenté alors comme intérimaire.<br />

La suite <strong>des</strong> événements<br />

démontrera tout le contraire. <strong>Le</strong>s<br />

« La Côte d’Ivoire peut<br />

être dans une zone<br />

économique avec<br />

ses voisins, <strong>sa</strong>ns<br />

néces<strong>sa</strong>irement avoir<br />

avec eux la même<br />

monnaie. »<br />

nominations auxquelles procèdera<br />

le Guinéen relèveront de la prise<br />

de pouvoir inscrite dans la durée.<br />

En particulier, les postes-clefs détenus<br />

par les Ivoiriens seront confiés<br />

à <strong>des</strong> Burkinabés et Sénégalais.<br />

Entre temps, un autre intérim s’est<br />

déclaré. <strong>Le</strong> président de la BOAD,<br />

Yayi Boni, est élu en mars 2006 président<br />

du Bénin. <strong>Le</strong> Sénégal convoitait<br />

le poste en tant que seconde économie<br />

de la région. La Côte d’Ivoire<br />

est décidée à conserver le poste de<br />

gouverneur et le Bénin, la BOAD.<br />

C’est l’impasse. <strong>Le</strong> Burkina n’arrive<br />

pas à faire nommer définitivement<br />

Barro et la Côte d’Ivoire à placer l’un<br />

<strong>des</strong> siens. <strong>Le</strong>s intérimaires restent<br />

donc en place.<br />

La pression monte<br />

Pour ce sommet du 17 janvier,<br />

Laurent Gbagbo a accentué la pression,<br />

il y a quelques jours, en indi-<br />

quant clairement <strong>sa</strong> décision de<br />

quitter la BCEAO si son pays ne<br />

retrouve pas le gouvernail. « <strong>Le</strong> poste<br />

de gouverneur de la BCEAO tournera<br />

si telle est la volonté <strong>des</strong> Etats<br />

membres, mais <strong>sa</strong>ns la Côte d’Ivoire.<br />

La Côte d’Ivoire peut être dans une<br />

zone économique avec ses voisins,<br />

<strong>sa</strong>ns néces<strong>sa</strong>irement avoir avec eux<br />

la même monnaie. L’Angleterre est<br />

membre de l’Union européenne<br />

<strong>sa</strong>ns pour autant être dans l’euro. »<br />

rapporte La Voix, quotidien du<br />

parti présidentiel, le Front populaire<br />

ivoirien. Propos tenus dans la<br />

solennité du conseil <strong>des</strong> ministres<br />

du 20 décembre 2007. Suivent<br />

les arguments habituels d’Abidjan,<br />

qui détient 35% du patrimoine<br />

de l’union contre 19 pour le<br />

deuxième, le Sénégal, et 54% <strong>des</strong><br />

maires que nous allons signer, il y a la<br />

question de l’emploi. Certes, il y aura<br />

<strong>des</strong> pertes d’emplois dans certains<br />

secteurs, mais il y aura aussi <strong>des</strong> créations<br />

d’emplois en grand nombre<br />

dans d’autres secteurs. Au niveau du<br />

« Il est bon de rappeler<br />

que le continent comptera<br />

bientôt un milliard<br />

d’habitants. Il faut que<br />

nous soyons compétitifs<br />

dans la conquête<br />

de ce marché. »<br />

gouvernement, nous travaillons à<br />

mettre en place une structure pour<br />

gérer de bout en bout les accords de<br />

partenariat sur les quinze années de<br />

libérali<strong>sa</strong>tion, et un peu plus.<br />

LA : La signature prochaine de ces<br />

accords ne vous met-elle pas en<br />

dépha<strong>sa</strong>ge avec les autres pays de la<br />

région qui restent réservés sur la<br />

question ?<br />

AK : Nous avons donc bien fait de<br />

signer et de permettre à l’ensemble<br />

<strong>des</strong> pays d’en bénéficier. Nous avons<br />

travaillé dans l’esprit de la conclusion<br />

d’un accord global, à terme, par<br />

la CEDEAO. Nous avons paraphé un<br />

accord intérimaire et cet accord permet<br />

à la CEDEAO de discuter sereinement<br />

avec l’UE. La CEDEAO a dit<br />

qu’elle aurait besoin de 12 à 18 mois<br />

pour conclure un accord global.<br />

Alors ce que nous ferons dans notre<br />

calendrier de libérali<strong>sa</strong>tion, c’est de<br />

libéraliser dans un premier temps,<br />

dans une période de 0 à 18 mois, les<br />

produits qui sont en taxe 0. Ce qui<br />

n’aura pas d’impact, en réalité. Nous<br />

travaillons à cela pour laisser la<br />

CEDEAO évoluer vers un accord<br />

global. Une fois cet accord signé,<br />

l’accord intérimaire signé par la<br />

Côte d’Ivoire deviendra caduc.<br />

réserves de change.<br />

<strong>Le</strong> combat de Gbagbo est double.<br />

Récupérer le poste, mais aussi imposer<br />

son candidat, le seul qu’il a officiellement<br />

présenté, le ministre<br />

d’Etat Paul Antoine Bohoun-<br />

Bouabré. C’est un second problème<br />

parce que plusieurs sources indiquent<br />

l’opposition farouche de la<br />

France à cette candidature.<br />

Peut-être bien le compromis serait-il<br />

que la Côte d’Ivoire conserve le<br />

poste au profit d’un autre. La Côte<br />

d’Ivoire semble s’être préparée au<br />

pire. Depuis l’année dernière, le<br />

Conseil économique et social réfléchit<br />

au schéma de sortie de la zone<br />

monétaire. Ces enjeux considérables<br />

réduisent l’acuité de la succession<br />

ouverte aussi à la BOAD.


4<br />

nationale de crédit rural<br />

(BNCR) et de la Banque populaire<br />

(BP) du Gabon.<br />

�KENYA<br />

Un manque à gagner d’un<br />

milliard de dollars<br />

La violence postélectorale au<br />

Kenya a coûté jusqu’ici un milliard<br />

de dollars en perte de<br />

production, selon le ministre<br />

<strong>des</strong> Finances Amos Kimunya.<br />

<strong>Le</strong> tourisme et l’agriculture<br />

sont les secteurs les plus affectés<br />

par cette crise qui aura pour<br />

autre conséquence la hausse<br />

du taux d’inflation qui était à<br />

12% à la fin décembre 2007.<br />

�LIBYE<br />

Une Banque africaine d'investissements<br />

La Libye et l’Union africaine<br />

ont signé un accord pour l’installation<br />

d'un comité de pilotage<br />

dont la mission sera de<br />

mettre sur pied une Banque<br />

africaine d'investissements<br />

dans un délai d'un an. La banque<br />

sera implantée en Libye et<br />

se chargera de financer <strong>des</strong><br />

projets de développement à<br />

travers le continent.<br />

Rénovation de la raffinerie<br />

de Ras Lanuf<br />

La compagnie libyenne<br />

National Oil Corp (NOC) et<br />

Star Consortium, composée de<br />

deux sociétés, TransAsia Gas<br />

International et Star Petro<br />

Energy, appartenant Al Ghurair<br />

Dubai Investment LLC, ont créé<br />

une joint-venture pour la rénovation<br />

de la raffinerie de Ras<br />

Lanuf (la plus grande du pays)<br />

et l’extension de <strong>sa</strong> production<br />

estimée actuellement à 220 000<br />

barils par jour. <strong>Le</strong> coût du projet<br />

est de 2 milliards de dollars. La<br />

NOC et Star Consortium<br />

détiennent 50% chacune <strong>des</strong><br />

parts de la coentreprise.<br />

La privati<strong>sa</strong>tion rapporte<br />

600 millions $<br />

Un récent rapport sur l’état de<br />

l’économie libyenne note que<br />

le montant <strong>des</strong> revenus générés<br />

en 2007 par le programme<br />

de privati<strong>sa</strong>tion a atteint 478<br />

millions de dinars libyens<br />

(environ 600 millions de dollars).<br />

Ce montant représente<br />

30% du total de la valeur <strong>des</strong><br />

titres <strong>des</strong> sociétés privatisées.<br />

Bourse<br />

<strong>Le</strong> nombre <strong>des</strong> sociétés introduites<br />

dans la Bourse libyenne<br />

de valeurs est de 6, dont 3<br />

sociétés admises en 2007. La<br />

valeur totale <strong>des</strong> tran<strong>sa</strong>ctions a<br />

atteint 254 560 705 dinars<br />

libyens.<br />

�MADAGASCAR<br />

Carburants en hausse<br />

Une importante hausse du<br />

prix <strong>des</strong> carburants (de l’ordre<br />

de 8% en moyenne) a été enregistrée<br />

à Madagascar en ce<br />

début d’année 2008. <strong>Le</strong> gazole<br />

a subi l’importante majoration<br />

de 220 ariarys, portant ainsi<br />

son prix à 2370 ariarys. <strong>Le</strong> prix<br />

de l’essence <strong>sa</strong>ns plomb (ESP),<br />

dans ses deux variétés, a également<br />

connu une hausse conséquente,<br />

les fai<strong>sa</strong>nt passer respectivement<br />

de 2430 à 2620<br />

ariarys pour ESP95, et de 2380<br />

à 2580 ariarys pour ESP91.<br />

FED 10 : priorités aux routes<br />

« Plus de 40 % du dixième volet<br />

du Fonds européen de développement<br />

(Fed 10) seront alloués à la<br />

construction et à la réhabilitation<br />

<strong>des</strong> routes », selon l’ambas<strong>sa</strong>deur<br />

de l'Union européenne à<br />

Madagascar. <strong>Le</strong> programme<br />

indicatif national (Pin), relatif à<br />

la mise en œuvre du Fed 10,<br />

prévoit la mobili<strong>sa</strong>tion de<br />

577 millions d’euros pour<br />

Madagascar. <strong>Le</strong> fonds devra<br />

être disponible dès le second<br />

semestre de 2008, car le Fed 10<br />

est effectif de 2008 à 2013.<br />

Récolte du riz précoce<br />

La récolte du riz précoce devrait<br />

bientôt commencer à<br />

Antananarivo. Certains riziculteurs,<br />

tels ceux d'Ambohibao et<br />

de Fenoarivo-Alakamisy, ont<br />

même commencé à le faire et<br />

prévoient une production <strong>sa</strong>tisfai<strong>sa</strong>nte<br />

due à une pluviométrie<br />

suffi<strong>sa</strong>nte.<br />

�MALAWI<br />

Crois<strong>sa</strong>nce : 7% en 2008 ?<br />

La crois<strong>sa</strong>nce économique du<br />

Malawi devrait dépasser les 7%<br />

en 2008, tandis que l'inflation<br />

se situerait entre 5 et 7% dans<br />

le moyen terme, selon le ministre<br />

<strong>des</strong> Finances Goodall<br />

Gondwe. <strong>Le</strong> taux d'inflation<br />

du pays est tombé à un seul<br />

chiffre au début de 2007, pour<br />

la première fois en quatre ans,<br />

alimenté par la baisse <strong>des</strong> prix<br />

<strong>des</strong> produits alimentaires. Ce<br />

qui a incité la banque centrale<br />

à continuer de réduire les taux<br />

d'intérêt.<br />

�MALI<br />

Financement <strong>des</strong> Nations<br />

unies<br />

Quatre agences <strong>des</strong> Nations<br />

unies, PNUD, UNICEF, PAM et<br />

FNUAP, ont accordé au Mali un<br />

financement de 120 milliards<br />

de francs CFA pour <strong>des</strong> programmes<br />

de renforcement de la<br />

gouvernance démocratique, de<br />

lutte contre la pauvreté, de<br />

sécurité alimentaire, d'éducation,<br />

de <strong>sa</strong>nté maternelle et<br />

infantile, d'accès à l'eau potable<br />

et de lutte contre le sida, pour la<br />

période 2008-2012.<br />

Fin <strong>des</strong> subventions<br />

<strong>Le</strong> « Burunafama », c’est la<br />

nouvelle variété de pain produite<br />

à base de céréales locales,<br />

qui sera bientôt introduite sur<br />

le marché au Mali pour éviter<br />

la hausse <strong>des</strong> prix. Il s'agit d’un<br />

pain fabriqué à base de farine<br />

de blé (65%), de sorgho et de<br />

maïs vendu au prix de 125<br />

francs CFA la baguette, selon le<br />

compromis qui été trouvé<br />

entre les syndicats de boulangers,<br />

meuniers et associations<br />

de consommateurs et le<br />

Ministère de malien l'économie,<br />

du commerce et de l'industrie.<br />

�MAROC<br />

Déficit commercial en hausse<br />

<strong>Le</strong> déficit de la balance commerciale<br />

du <strong>Maroc</strong> a enregistré<br />

une hausse de 36,5% de janvier<br />

à novembre 2007, se situant<br />

à 11,2 milliards d'euros.<br />

L’augmentation <strong>des</strong> importations<br />

a été plus importante que<br />

celle <strong>des</strong> exportations (21,4%<br />

contre 8%), se situant respectivement<br />

à 21,2 milliards d'euros<br />

et 10 milliards d'euros.<br />

Baisse de la facture pétrolière<br />

Malgré la hausse <strong>des</strong> cours du<br />

brut, la facture pétrolière du<br />

<strong>Maroc</strong>, estimée à 3 milliards de<br />

dollars, a connu une baisse de<br />

1,1% par rapport à celle de<br />

2006. La quantité de brut<br />

importé s’est élevée à 5,6 millions<br />

de tonnes, soit 100 000<br />

tonnes de moins qu’en 2006.<br />

Partenariat<br />

L’Office marocain <strong>des</strong> phosphates<br />

(OCP) a signé, à Bali en<br />

Indonésie, un mémorandum<br />

d’entente avec un consortium<br />

composé de quatre compagnies<br />

indonésiennes spécialisées dans<br />

la production d’engrais, pour la<br />

construction d’un complexe<br />

intégré de production d’acide<br />

phosphorique au <strong>Maroc</strong> et<br />

d’une unité de production<br />

d’ammoniac et d’engrais phosphatés<br />

en Indonésie.<br />

Plus de 3 millions d’hectares<br />

de céréales<br />

Au 13 décembre 2007, une<br />

superficie de 3,3 millions<br />

d’hectares a été semée en<br />

céréales, soit une hausse de<br />

38% par rapport à la campagne<br />

agricole 2006 et 14% de<br />

plus que la moyenne <strong>des</strong> cinq<br />

dernières campagnes. Par ailleurs,<br />

92% <strong>des</strong> semences céréalières<br />

disponibles (600 000 sur<br />

les 650 000 quintaux) ont été<br />

semées à cette même date.<br />

Immobilier<br />

Selon la société Buy<br />

Association, le <strong>Maroc</strong> sera, en<br />

2008, l’une <strong>des</strong> dix <strong>des</strong>tinations<br />

favorites pour les<br />

Britanniques en quête de résidence<br />

secondaire dans un pays<br />

étranger. Dans le top-10 <strong>des</strong><br />

<strong>des</strong>tinations mondiales en<br />

2008 figurent la Chine, le<br />

Canada, Las Vegas et le Brésil.<br />

Offre « Tijania »<br />

La Royal Air <strong>Maroc</strong> (RAM) veut<br />

étendre son offre, baptisée<br />

« Ziyara Tijania » (visite<br />

Tidjane), au profit <strong>des</strong> membres<br />

<strong>des</strong> communautés musulmanes<br />

Tidjanes de la Mauritanie et du<br />

Niger, en décidant de créer deux<br />

nouvelles <strong>des</strong>sertes vers<br />

Nouakchott et Niamey, après<br />

celles du Sénégal, du Mali, de la<br />

Guinée et de la Côte d'Ivoire,<br />

<strong>des</strong> pays qui comptent une forte<br />

communauté <strong>des</strong> fidèles de la<br />

Zaouia Tidjania.<br />

Record d’investissements<br />

<strong>Le</strong>s investissements directs ont<br />

atteint un chiffre record en<br />

dépas<strong>sa</strong>nt la barre <strong>des</strong> 4 milliards<br />

de dollars en novembre<br />

dernier. 47 % de ce montant<br />

<strong>des</strong> investissements directs est le<br />

fait de sociétés multinationales.<br />

Electrification rurale<br />

<strong>Le</strong> taux d’électrification rurale<br />

au <strong>Maroc</strong> devrait atteindre<br />

98% en 2008, contre seulement<br />

18% il y a une douzaine<br />

d’années. 10% de l’électrification<br />

sera d’origine solaire. <strong>Le</strong><br />

montant total du projet est de<br />

1,8 milliard d’euros.<br />

Coopération<br />

L'Agence marocaine pour la<br />

promotion de la petite et<br />

moyenne entreprise (ANPME)<br />

et l'Agence Wallonne à l'exportation<br />

(AWEX) ont signé un<br />

avenant au protocole de 2003,<br />

relatif à la coopération financière<br />

à l’exportation, portant<br />

sur la réalimentation de la ligne<br />

de financement Wallonne à<br />

concurrence de 500 000 euros.<br />

�MAURITANIE<br />

Infrastructure portuaire<br />

L’extension de 50% de la capacité<br />

d’accueil du Port autonome<br />

de Nouakchott sera financée, à<br />

hauteur de 288 millions de dollars,<br />

par la Chine qui avait initialement<br />

construit cette infrastructure<br />

dans les années 80.<br />

Feu vert aux APE<br />

L'Assemblée nationale mauritanienne<br />

a donné son feu vert<br />

pour la ratification <strong>des</strong> Accords<br />

de partenariat économique<br />

(APE) entre les pays d'Afrique,<br />

<strong>des</strong> Caraïbes et du Pacifique<br />

(ACP) et l'Union européenne<br />

(UE). <strong>Le</strong>s accords en question,<br />

signés en juin 2000 au Bénin et<br />

CONDENSÉ<br />

révisés cinq ans plus tard<br />

au Luxembourg, contiennent<br />

aussi bien un « système négocié<br />

de préférence commerciale<br />

» et de « promotion du<br />

secteur privé » que <strong>des</strong> dispositions<br />

de lutte contre le terrorisme.<br />

Micro-entreprises<br />

<strong>Le</strong> Fonds d’insertion <strong>des</strong> jeunes<br />

(FIJ), mis en place en 1991<br />

par la Conférence <strong>des</strong> ministres<br />

de la jeunesse et <strong>des</strong> sports<br />

<strong>des</strong> Etats ayant en commun<br />

l’u<strong>sa</strong>ge du français (CONFE-<br />

JES), a accordé un appui financier<br />

de 8,3 millions de FCFA<br />

à une vingtaine de jeunes<br />

Mauritaniens pour créer <strong>des</strong><br />

micro-entreprises dans différents<br />

secteurs comme la coiffure,<br />

la couture, la construction,<br />

l’élevage et la vente de lait.<br />

�MOZAMBIQUE<br />

Baisse de l’activité au terminal<br />

de Matola<br />

En 2007, le terminal Matola au<br />

Mozambique, le troisième plus<br />

grand port d'Afrique pour les<br />

exportations de charbon, a<br />

expédié 34% de charbon en<br />

moins que l'année précédente<br />

suite à la perte de plusieurs de<br />

ses clients qui ont préféré passer<br />

par le terminal Richards<br />

Bay. <strong>Le</strong>s expéditions de charbon<br />

en provenance du port<br />

Matola ont chuté à 724 000<br />

tonnes en 2007 contre 1,1 million<br />

de tonnes en 2006.<br />

Hausse de l’inflation<br />

<strong>Le</strong> taux d'inflation annuel est<br />

passé à 9,5% en novembre, en<br />

raison de la hausse <strong>des</strong> prix <strong>des</strong><br />

produits alimentaires, en particulier<br />

le pain, le poisson, les<br />

tomates et le poulet, qui ont<br />

grimpé de 10,9% sur les 12<br />

mois de 2007.<br />

�NIGER<br />

Rationnement énergétique<br />

<strong>Le</strong>s principales villes nigériennes<br />

situées à l’ouest du<br />

pays dont la capitale Niamey,<br />

sont privées d’électricité pendant<br />

au moins 12 heures par<br />

jour (de 06 h à 18 h) durant<br />

un mois. Ce rationnement,<br />

selon la société nigérienne<br />

d’électricité (NIGELEC), est<br />

dû à <strong>des</strong> travaux de réhabilitation<br />

de la ligne Birni’Kebbi<br />

– Niamey en vue d’augmenter<br />

<strong>sa</strong> capacité de transit de 40 à<br />

80 mégawatts.<br />

�NIGERIA<br />

Gazprom veut investir au<br />

Nigeria<br />

<strong>Le</strong> géant gazier russe,<br />

Gazprom, propose d'investir<br />

dans les infrastructures énergétiques<br />

au Nigeria, en contrepartie<br />

de l'obtention d’un<br />

droit d'exploitation de certains<br />

gisements de gaz du pays.<br />

Pipeline endommagé<br />

<strong>Le</strong> pipeline alimentant la raffinerie<br />

de Warri, au Nigeria,<br />

fermé depuis février 2006, a été<br />

endommagé par <strong>des</strong> vandales,<br />

à quelques semaines du redémarrage<br />

prévu à la fin de ce<br />

mois. <strong>Le</strong>s travaux de réparation<br />

ont été entamés <strong>sa</strong>ns que<br />

la date de la mise en service ne<br />

soit arrêtée.<br />

Réserves en devises<br />

<strong>Le</strong>s réserves nigérianes en<br />

devises ont atteint 51,32 milliards<br />

de dollars à la fin de<br />

décembre 2007, soit une augmentation<br />

de 1,36 milliard de<br />

dollars par rapport au mois<br />

précédent. Ce montant peut<br />

couvrir près de deux années<br />

d’importations.<br />

Développement minier<br />

L’entreprise chinoise Solid<br />

Minerals Development<br />

Company a signé un protocole<br />

d’accord de développement<br />

minier avec le gouvernement<br />

de l’Etat d’Osun au<br />

sud-ouest du Nigeria.<br />

�OUGANDA<br />

Barrage hydroélectrique<br />

Un prêt de 92 millions d’euros a<br />

été accordé par la Banque européenne<br />

d'investissement (BEI)<br />

à l'Ouganda, pour la construction<br />

d'un barrage hydroélectrique<br />

de 250 mégawatts sur le site<br />

de Bujagali, sur le Nil supérieur.<br />

<strong>Le</strong> projet, d’un montant global<br />

de 462 millions d'euros, bénéficie<br />

d’un cofinancement de la<br />

Banque africaine de développement<br />

(BAD), de la société<br />

Services industriels de<br />

Promotion, groupe appartenant<br />

à l'Aga Khan, et de<br />

Bujagali Holding Ltd, une<br />

filiale du groupe américain<br />

Blackstone.<br />

�RWANDA<br />

Hausse <strong>des</strong> prix <strong>des</strong> transports<br />

<strong>Le</strong>s violences postélectorales<br />

au Kenya ont sérieusement<br />

affecté le transport routier au<br />

Rwanda, principalement sur<br />

l’axe Kampala (Ouganda) –<br />

Kigali (Rwanda). La pénurie<br />

de carburant a induit un doublement<br />

<strong>des</strong> coûts du transport<br />

routier entre les deux<br />

capitales, pas<strong>sa</strong>nt de 15 à 30<br />

shillings ougandais (environ 9<br />

et 18 dollars).<br />

�SÉNÉGAL<br />

Baisse de trafic portuaire<br />

<strong>Le</strong> volume de transport de<br />

marchandises au Port de<br />

Ziguinchor a connu une baisse<br />

en 2007. <strong>Le</strong>s importations sont<br />

passées de 89 890 tonnes en<br />

2006 à 67 670 tonnes en 2007.<br />

Même tendance pour les<br />

exportations qui sont passées<br />

de 61 590 tonnes en 2006 à<br />

56 025 tonnes en 2007. <strong>Le</strong>s<br />

entrées de navires dans le port<br />

ont aussi subi une baisse de<br />

plus de 28%.<br />

Crois<strong>sa</strong>nce : prévision de 5,4%<br />

<strong>Le</strong> gouvernement sénégalais<br />

table sur une crois<strong>sa</strong>nce de<br />

5,4% du Produit intérieur<br />

brut (PIB) en 2008, contre 5%<br />

en 2007 et 2,1% en 2006. <strong>Le</strong><br />

Sénégal s’est lancé dans de<br />

<strong>grands</strong> <strong>chantiers</strong> routiers, un<br />

projet d’autoroute à péage,<br />

l’aéroport international Blaise<br />

Diagne et la zone économique<br />

du futur.<br />

Micro-finance<br />

La société d'investissement<br />

Microcred SA, spécialisée dans<br />

les services de micro-finance, a<br />

lancé ses opérations au Sénégal,<br />

où elle prévoit d'octroyer environ<br />

2 milliards de francs CFA<br />

d'ici à la fin de l'année 2008.<br />

Selon son directeur <strong>des</strong> opérations,<br />

« aucune épargne préalable<br />

n'est exigée au client pour<br />

accéder au crédit ». Quant aux<br />

montants accordés, ils varient<br />

de 100 000 à 5 millions de<br />

FCFA. Microcred est une institution<br />

de PlanetFinance créée<br />

en 2005 et présente dans 33<br />

pays dans le monde.<br />

�SOUDAN<br />

Excédent de la balance commerciale<br />

La <strong>politique</strong> de limitation <strong>des</strong><br />

importations a donné ses fruits<br />

au Soudan, puisque la balance<br />

commerciale du pays a enregistré<br />

un excédent de 1,32 milliard<br />

de dollars en 2007, alors<br />

<strong>Le</strong>s Afriques - N° 12 - 17 au 23 janvier 2008<br />

que le gouvernement avait<br />

prévu un déficit de 739 millions<br />

de dollars. <strong>Le</strong>s fonds collectés<br />

seront utilisés pour<br />

accroître la production pétrolière<br />

au Soudan.<br />

Marché obligataire islamique<br />

<strong>Le</strong> Soudan a levé 100 millions<br />

d'euros provenant de la vente<br />

de bons de souscription d'obligations<br />

islamiques, appelés<br />

« Sukuk », émis au Bahrein par<br />

la Soudan Salam Sukuk Co.<br />

�TANZANIE<br />

Reprise de la production<br />

La mine d’or de Bulyanhulu, en<br />

Tanzanie, exploitée par Barrick<br />

Gold Corp., est revenue à la<br />

pleine production après la fin<br />

de la grève, observée, durant la<br />

quasi-totalité du dernier trimestre<br />

de 2007, par près de<br />

1300 mineurs qui réclamaient<br />

<strong>des</strong> <strong>sa</strong>laires plus élevés et de<br />

meilleurs soins de <strong>sa</strong>nté.<br />

�TUNISIE<br />

Investissements ENI<br />

La compagnie italienne ENI<br />

compte investir 281 millions<br />

d’euros d’ici 2011 dans divers<br />

projets énergétiques en<br />

Tunisie. En outre, le groupe<br />

négocie actuellement avec la<br />

Tunisie le projet du prolongement<br />

jusqu’à 2019 du contrat<br />

du gazoduc Transmed qui relie<br />

l’Algérie à l’Italie via le territoire<br />

tunisien.<br />

<strong>Le</strong> textile en bonne <strong>sa</strong>nté<br />

Selon de récentes statistiques<br />

portant sur les neuf premiers<br />

mois de 2007, le secteur tunisien<br />

du textile compte quelque<br />

1967 entreprises, employant au<br />

total 200 000 personnes et assurant<br />

42,7% <strong>des</strong> exportations de<br />

l'industrie manufacturière.<br />

La consommation de l’énergie<br />

: 7,4 millions TEP<br />

La Tunisie consomme 7,4 millions<br />

de tonnes équivalent<br />

pétrole (TEP) d’énergie primaire.<br />

95% de cette énergie est<br />

d’origine fossile (pétrole, gaz<br />

naturel et charbon), le reste<br />

étant fourni par les énergies<br />

renouvelables, essentiellement<br />

l'énergie hydraulique.<br />

Nouvelle <strong>des</strong>serte de<br />

« Sevenair »<br />

La compagnie aérienne tunisienne<br />

« Sevenair » a inauguré<br />

<strong>sa</strong> nouvelle ligne Tunis-<br />

Gabès, qui reliera les deux villes,<br />

via Gaf<strong>sa</strong>, à raison de deux<br />

allers-retours hebdomadaires<br />

et une capacité de 70 sièges à<br />

chaque vol.<br />

Cartes bancaires : objectif<br />

2,9 millions<br />

<strong>Le</strong> secteur bancaire tunisien<br />

se fixe l’objectif d’atteindre<br />

2,9 millions de cartes bancaires<br />

d’ici fin 2009, soit plus du<br />

double de ce qui existe actuellement<br />

(1 168 915 de cartes<br />

bancaires à fin 2007). Il est<br />

également prévu d’aller audelà<br />

<strong>des</strong> 967 distributeurs<br />

automatiques de billets<br />

(DAB) existant à fin 2007,<br />

ainsi que l’élargissement du<br />

nombre <strong>des</strong> commerçants<br />

adhérents au paiement par<br />

carte bancaire à 26 000.<br />

L’objectif global étant d’arriver<br />

à 50 millions d’opérations<br />

par carte bancaire, contre à<br />

peine plus de 2 millions de<br />

tran<strong>sa</strong>ctions actuellement.<br />

<strong>Le</strong>s chemins de fer s’équipent<br />

C’est le Japonais Sumitomo<br />

qui fournira les 76 wagons,<br />

objets de l’appel d'offres<br />

international lancé par<br />

la Société nationale <strong>des</strong> che-<br />

mins de fer tunisiens<br />

(SNCFT), pour un montant<br />

de 150 millions de dollars.<br />

Promotion de l’huile d’olive<br />

<strong>Le</strong> Fonds d'accès aux marchés<br />

d'exportation (FAMEX) va<br />

entamer une opération de promotion<br />

de l'huile d'olive<br />

conditionnée à l'exportation.<br />

Deux appels d'offres internationaux<br />

(AOI) ont été lancés.<br />

L’un pour sélectionner <strong>des</strong><br />

experts internationaux, pour<br />

évaluer le potentiel d'exportation<br />

de ce produit sur les marchés<br />

allemand, français, japonais<br />

et américain. <strong>Le</strong> 2 e AOI<br />

porte sur la sélection d'un<br />

bureau d'étu<strong>des</strong> tunisien<br />

chargé d'accompagner ces<br />

experts et de mettre en place<br />

<strong>des</strong> plans d'action.<br />

Cap sur l'Afrique de l'Ouest<br />

La Chambre de commerce et<br />

d'industrie de Sfax (CCIS)<br />

vient d'organiser une journée<br />

d'étude et d'information sur<br />

la prospection <strong>des</strong> marchés<br />

burkinabé et malien. La CCIS<br />

prépare également une mission<br />

au Mali et au Burkina-<br />

Faso qui s’étalera du 13 au 20<br />

janvier 2008.<br />

Plus de 3 milliards DT de<br />

recettes touristiques<br />

En 2007, les recettes touristiques<br />

ont, pour la première<br />

fois, dépassé la barre <strong>des</strong> 3<br />

milliards DT (environ 2,47<br />

milliards de dollars), soit<br />

+8% que les résultats de 2006.<br />

Salon international de la lingerie<br />

Cinq entreprises tunisiennes<br />

(Tunis.Co, Silex, Cotton<br />

Company, Soprodite, et<br />

Nobamaille) participeront au<br />

Salon international de la lingerie<br />

de Paris, un <strong>des</strong> plus<br />

importants rendez-vous professionnels<br />

de la lingerie au<br />

monde, qui se tient du 24 au<br />

27 janvier 2008.<br />

�ZAMBIE<br />

Annulation de contrats<br />

<strong>Le</strong> gouvernement zambien a<br />

mis fin à <strong>des</strong> contrats le liant à<br />

plusieurs constructeurs qui<br />

n’ont pas respecté les délais<br />

impartis pour la construction<br />

de plusieurs projets routiers.<br />

Doubler les IDE en 2008<br />

La Zambie prévoit le doublement<br />

<strong>des</strong> investissements<br />

directs étrangers (IDE) en<br />

2008, notamment dans le secteur<br />

minier, l'agriculture et le<br />

tourisme, pour atteindre 3<br />

milliards de dollars contre 1,4<br />

milliard de dollars en 2007. A<br />

elle seule, la Chine devrait<br />

investir jusqu'à 400 millions<br />

de dollars dans la construction,<br />

entre autres, d'une fonderie<br />

dans une nouvelle mine<br />

de nickel. <strong>Le</strong> gouvernement<br />

souhaite la création de<br />

100 000 emplois.<br />

Bourse<br />

La capitali<strong>sa</strong>tion du marché<br />

boursier zambien a connu un<br />

bond de 44 % en 2007 et s'attend<br />

à trois nouvelles inscriptions<br />

et une série d'émissions<br />

d'obligations pour cette<br />

année. <strong>Le</strong> Lu<strong>sa</strong>ka Stock<br />

Exchange (LuSE) va également<br />

introduire en 2008<br />

une « alternative d'investissements<br />

sur le marché » (AIM),<br />

comme moyen pour les<br />

entreprises locales de figurer<br />

sur le marché boursier.


<strong>Le</strong>s Afriques - N° 12 - 17 au 23 janvier 2008 BANQUES ET ASSURANCES<br />

5<br />

<strong>Maroc</strong> : Taslif augmente son capital<br />

Taslif lance une opération d’augmentation<br />

de capital pour un montant de 200<br />

millions de dirhams par émissions de<br />

306 750 nouvelles actions au prix unitaire<br />

de 652 dirhams. Un prix bon marché,<br />

à en croire BMCE Capital qui procède<br />

par une valori<strong>sa</strong>tion post-money<br />

pour situer le cours théorique de l’action<br />

Taslif à 885 dirhams, nettement<br />

supérieur au cours de 809 affiché le 2<br />

janvier 2008 et au prix unitaire <strong>des</strong><br />

nouvelles actions. La période de souscription<br />

est étalée entre le 16 janvier et<br />

le 6 février 2008.<br />

L’argent ainsi levé devra financer les<br />

projets de développement de la société<br />

de crédit à la consommation, notamment<br />

l’acquisition de la Salaf et la<br />

poursuite d’une <strong>politique</strong> de crois<strong>sa</strong>nce<br />

Par Charles Bambara, Londres<br />

L’expertise francophone<br />

Autorisée officiellement par l’autorité de<br />

régulation financière du Royaume-Uni<br />

en mai 2007, MediCapital Bank a inauguré<br />

ses locaux en novembre dernier à<br />

Londres, deuxième place financière<br />

mondiale. Banque privée de droit britannique,<br />

elle reste une branche du groupe<br />

financier marocain de la BMCE.<br />

100% de ses capitaux proviennent de la<br />

BMCE, même si la structure de tutelle à<br />

Londres reste MediCapital Holdings. Il a<br />

fallu environ deux ans à Eric Aouani, le<br />

chef exécutif, pour obtenir les autori<strong>sa</strong>tions<br />

juridiques néces<strong>sa</strong>ires pour la création<br />

de cette institution financière au<br />

cœur de la City.<br />

Aujourd’hui, MediCapital Bank est pratiquement<br />

la seule banque francophone<br />

présente sur la City. C’est <strong>sa</strong>ns complexe<br />

que la banque se positionne sur ce marché.<br />

Son capital de 170 millions de dollars<br />

lui procure de bons arguments. Mais<br />

c’est surtout <strong>sa</strong> capacité à mobiliser la<br />

classe financière, non seulement à<br />

Londres, mais aussi à Dubaï et ailleurs,<br />

qui fait référence. La BMCE a d’ailleurs<br />

décidé de transformer ses représentations<br />

européennes en succur<strong>sa</strong>les de<br />

MediCapital Londres. Ainsi, dès ce mois<br />

de janvier 2008, la BMCE Paris deviendra<br />

Medicapital Paris. Et Londres intégrera<br />

et incorporera un certain nombre<br />

d’activités développées jusque là à Paris.<br />

<strong>Le</strong> même processus s’appliquera à la<br />

BMCE Madrid plus tard.<br />

<strong>Le</strong>s nombreuses banques d’affaires qui<br />

existent sur la place financière de Londres<br />

développent pour la plupart leurs activités<br />

en Afrique anglophone. MediCapital a<br />

décidé de se positionner sur le marché<br />

francophone et lusophone africain et de<br />

mobiliser, pour ce faire, <strong>des</strong> millions de<br />

livres sterling au bénéfice du continent.<br />

interne. La parité étant de 3 nouvelles<br />

actions pour 4 anciennes. L’acquisition<br />

de Salaf, finalisé le 12 juillet 2007, est<br />

le premier fait marquant depuis la<br />

prise de contrôle de Taslif par le<br />

groupe Saham. Il en résulte pour le<br />

conglomérat ainsi formé un renforcement<br />

du positionnement dans un marché<br />

<strong>des</strong> assurances au ticket d’entrée<br />

cher avec l’objectif de dépasser le seuil<br />

de 5% permettant d’accéder au refinancement<br />

à <strong>des</strong> conditions avantageuses.<br />

Deuxième objectif, l’élargissement<br />

de la gamme de produits existante<br />

en y incluant le crédit classique<br />

véhicule (camions), qui prossede<br />

l’avantage de présenter un faible risque<br />

en raison de l’existence d’une garantie<br />

hypothécaire sur les véhicules. La mise<br />

L’acquisition, par la BMCE, de 35% du<br />

capital de la BOA ouvre un champ d’activité<br />

important au groupe marocain.<br />

MediCapital Londres a d’ailleurs décidé<br />

d’implanter <strong>des</strong> bureaux sur le continent :<br />

le Sénégal, la RD Congo, la Côte d’Ivoire,<br />

l’Angola, le Cameroun et la Mauritanie<br />

devraient accueillir ces représentations.<br />

Ces banques MediCapital sur le continent<br />

seront spécifiquement <strong>des</strong> banques d’affaires<br />

qui, grâce à la BOA, seront présentes<br />

dans 15 pays africains. D’ici fin 2008, ce<br />

chiffre passera à 20 pays.<br />

<strong>Le</strong>s ambitions<br />

La dimension investissement étant déjà<br />

acquise, MediCapital Bank s’emploiera<br />

à développer <strong>sa</strong> présence et son implantation<br />

localement. Mais le défi réel sera<br />

de trouver <strong>des</strong> plateformes concrètes de<br />

collaboration avec ses partenaires naturels<br />

que sont la BMCE et la BOA. Au<br />

delà de cette coopération entre partenaires<br />

de la même famille, il faut trouver<br />

<strong>des</strong> opportunités d’affaires intéres<strong>sa</strong>ntes,<br />

car les banques, par nature, veulent<br />

faire du profit.<br />

Yassine Benjelloun, le directeur de<br />

MediCapital Londres, est catégorique :<br />

« Il y a dans le pipeline une belle brochette<br />

de deals à venir, confidentiels pour l’instant<br />

». « <strong>Le</strong> deal de référence dont nous<br />

pouvons parler pour l’instant, renchérit<br />

Eric Aouani, chef exécutif, c’est l’aéroport<br />

de Dakar… Nous avons assisté l’Etat sénégalais<br />

dans la désignation <strong>des</strong> structures<br />

d’accompagnement de ce projet... » Au<br />

total, 350 millions d’euros ont été mobilisés<br />

pour le financement de ce projet<br />

en commun <strong>des</strong> réseaux de Salaf et de<br />

Taslif constituent en soi un accélérateur<br />

d’objectifs de l’avis <strong>des</strong> nombreux<br />

analystes de la place, ceux de la BMCE<br />

Capital en particulier qui estiment que<br />

le plan de développement de l’acquéreur<br />

devrait se traduire par une progression<br />

moyenne de 37,6% de l’encours<br />

<strong>des</strong> crédits jusqu’en 2012. La<br />

capacité bénéficiaire de Taslif devrait<br />

connaître une progression presque<br />

similaire à 32,5%. <strong>Le</strong> cours de Taslif,<br />

qui présentait un PER à 30,8x tout le<br />

long de l’année 2007, devrait se situer à<br />

24,6x cette année, ce qui le rendra certainement<br />

plus attractif auprès <strong>des</strong><br />

boursicoteurs.<br />

A.W<br />

Une expertise financière<br />

francophone au coeur de la City<br />

MediCapital Bank est l’une <strong>des</strong> toutes dernières banques d’affaires à s’établir à la City de<br />

Londres avec, en ligne de mire, la conquête de l’Afrique francophone et lusophone.<br />

Il a fallu environ deux ans à<br />

Eric Aouani, le chef exécutif,<br />

pour obtenir les autori<strong>sa</strong>tions<br />

juridiques néces<strong>sa</strong>ires pour<br />

la création de cette<br />

institution financière au<br />

cœur de la City.<br />

MediCapital Bank à Londres.<br />

aéroportuaire au Sénégal. Cet intérêt<br />

particulier pour les infrastructures et<br />

l’industrie africaines est délibéré de la<br />

part de MediCapital. La stratégie vise à<br />

créer un flot d’opportunités en faveur du<br />

développement africain.<br />

Rude bataille en perspective<br />

Selon la Deutsche Bank, l’Afrique détient<br />

60% <strong>des</strong> réserves mondiales déclarées de<br />

diamants, 40% <strong>des</strong> réserves mondiales de<br />

phosphates, 30% <strong>des</strong> réserves de cobalt et<br />

7% <strong>des</strong> réserves de pétrole et de gaz. Une<br />

meilleure stabilité <strong>politique</strong> et <strong>des</strong> taux<br />

de crois<strong>sa</strong>nce <strong>sa</strong>tisfai<strong>sa</strong>nts font que beaucoup<br />

de banques d’affaires et d’investis-<br />

La BMCE a d’ailleurs décidé<br />

de transformer ses<br />

représentations européennes<br />

en succur<strong>sa</strong>les<br />

de MediCapital Londres.<br />

Ainsi, dès ce mois<br />

de janvier 2008,<br />

la BMCE Paris deviendra<br />

MediCapital Paris.<br />

sement s’intéressent de plus en plus au<br />

continent. Certes, MediCapital dispose<br />

d’une expertise sur l’Afrique francophone.<br />

Mais d’autres s’intéressent au<br />

même marché. Avec les banques occidentales,<br />

nigérianes et sud-africaines, la<br />

bataille pour le leadership financier dans<br />

cette zone du continent sera rude…<br />

Kenya : Standard Chartered<br />

revoit à la baisse <strong>sa</strong><br />

prévision de crois<strong>sa</strong>nce<br />

La banque Standard Chartered a révisé à la baisse de 6,5% à 5%<br />

<strong>sa</strong> prévision de crois<strong>sa</strong>nce en 2008 pour l’économie du Kenya,<br />

dont la réputation d’îlot de stabilité en Afrique de l’Est a été<br />

ébranlée par les violences post-électorales, indique-t-elle vendredi.<br />

« Il est peu probable que notre prévision de crois<strong>sa</strong>nce de 6,5%<br />

pour 2008 soit atteinte. Nous révisons pour le moment notre prévision<br />

à 5% », affirme la banque britannique dans <strong>sa</strong> revue mensuelle<br />

mondiale publiée vendredi. « Il y a encore quelques semaines,<br />

le Kenya était considéré comme l’une <strong>des</strong> perspectives les plus<br />

brillantes en Afrique », relève Razia Khan, analyste en chef pour<br />

l’Afrique de Standard Chartered, dans l’article sur le Kenya.<br />

BNP Paribas distinguée<br />

en trade finance et<br />

en financement de projet<br />

<strong>Le</strong> magazine Global Finance a désigné BNP Paribas comme<br />

étant « Best trade finance bank » en Europe et en France. La<br />

banque française a été choisie parmi <strong>des</strong> institutions de 67 pays.<br />

<strong>Le</strong>s critères de choix ont été le volume de tran<strong>sa</strong>ctions, le périmètre<br />

de couverture dans le monde, le service clientèle dans le<br />

monde. A noter que BNP Paribas a été également désignée<br />

« Banque de l’année 2007 » par le magazine Project Finance<br />

International, principale source de financement sur les <strong>grands</strong><br />

projets de par le monde.<br />

5% <strong>des</strong> Sénégalais ont accès<br />

aux services bancaires<br />

Cinq pour cent <strong>des</strong> Sénégalais ont accès aux services bancaires et<br />

la majorité, exclue du système traditionnel, est de plus en plus<br />

adoubée par la microfinance qui, à l’image de MicroCred, offre<br />

divers services financiers allant du crédit à l’épargne et de l’assurance<br />

au transfert d’argent. 80% de la population mondiale est<br />

exclue <strong>des</strong> banques, notamment en Afrique et en Amérique latine<br />

où le nombre de pauvres augmente alors qu’il diminue en Asie,<br />

précise le PNUD dans une note de conjoncture.<br />

Morgan Stanley porte<br />

à 20% <strong>sa</strong> participation<br />

dans Mixta Africa<br />

Morgan Stanley investit dans l’immobilier au <strong>Maroc</strong> à travers la<br />

prise de participation de 16% supplémentaire dans Mixta<br />

Africa. L’institution bancaire détient désormais 20% du capital<br />

de l’entreprise espagnole qui opère dans le secteur de l’immobilier<br />

en Afrique. L’activité de Mixta Africa porte essentiellement<br />

sur la promotion de logements, l’achat, le développement<br />

et la vente de terrains. Mixta Africa compte <strong>des</strong> filiales opérationnelles<br />

à Tanger et à Dakar.<br />

<strong>Le</strong>s « pluies de billets »<br />

coûteront <strong>des</strong> billets ou…<br />

la taule<br />

<strong>Le</strong> gouverneur de la Banque centrale du Nigeria (CBN),<br />

Chukwuma Soludo, a dénoncé les « pluies » de naïras lors <strong>des</strong><br />

cérémonies, invitant ses compatriotes à changer de mentalité et<br />

de comportement. Il exige que les dons se fassent dans la<br />

« dignité, l’honneur et le respect » plutôt que de « les déverser sur<br />

la tête <strong>des</strong> hôtes », car le naïra incarne « l’image, l’identité et le<br />

prestige du pays ». La remontrance du gouverneur n’est pas<br />

« gratuite » : selon la banque centrale, ce genre de pratique est<br />

désormais « passible de 6 mois d'emprisonnement ou d'une<br />

amende de 50 000 naïras (environ 400 $) ».<br />

Nouvelle levée de fonds de<br />

Citigroup et Merril Lynch<br />

La presse américaine affirme que Merril Lynch et Citigroup<br />

envi<strong>sa</strong>gent de lever <strong>des</strong> milliards de dollars pour faire face à<br />

la crise <strong>des</strong> subprimes. Chez ces deux institutions, les dépréciations<br />

d’actifs ont été plus importantes que prévu au quatrième<br />

trimestre. Merril Lynch envi<strong>sa</strong>gerait ainsi de lever<br />

jusqu’à 4 milliards de dollars chez un fonds étatique du<br />

Moyen-Orient, alors que Citigroup chercherait plus du double,<br />

soit 10 milliards de dollars, auprès <strong>des</strong> investisseurs de<br />

Chine et de Singapour.


<strong>Le</strong>s Afriques - N° 12 - 17 au 23 janvier 2008 BANQUES ET ASSURANCES<br />

7<br />

Crédit Suisse et HSBC créditent<br />

l’Egypte de bons points<br />

Avec 43% <strong>des</strong> IDE de l’Afrique du Nord, l’Egypte reste l’un <strong>des</strong> pays les plus dynamiques de la zone<br />

MENA. <strong>Le</strong>s analyses de Crédit Suisse et d’HSBC sur l’économie de ce pays se rejoignent.<br />

La zone MENA (Moyen-Orient et<br />

Afrique du Nord) sera l’une <strong>des</strong> régions<br />

qui intéressera le plus les investisseurs en<br />

2008. <strong>Le</strong>s causes vont au-delà de la vita-<br />

L’Egypte attire 30%<br />

<strong>des</strong> investissements<br />

directs affectés au<br />

continent africain.<br />

lité et de l’attractivité qui dépassent celles<br />

du secteur <strong>des</strong> hydrocarbures. <strong>Le</strong>s<br />

pays de cette région ont identifié les vrais<br />

besoins et entamé les réformes néces<strong>sa</strong>ires<br />

pour augmenter la participation du<br />

secteur privé dans leurs économies, liton<br />

dans une note de recherche de Crédit<br />

Suisse datée du 4 janvier 2008. <strong>Le</strong> changement<br />

le plus important pour ces pays<br />

concerne le climat d’investissement,<br />

devenu plus attractif pour les investissements<br />

directs étrangers. Ce flux d’investissements<br />

étrangers s’établis<strong>sa</strong>it à 58<br />

Par Lyes Taibi, Alger.<br />

C’est l’heure du bilan pour le projet intitulé<br />

« Appui à la moderni<strong>sa</strong>tion du secteur<br />

financier algérien » lancé dans le cadre du<br />

Programme MEDA de l’Union européenne<br />

en septembre 2001. MEDA<br />

Finance est parvenu à son terme à la fin<br />

de l’année 2007. Il aura eu à subir tout au<br />

long <strong>des</strong> six années de son déploiement<br />

un hiatus entre un budget relativement<br />

mo<strong>des</strong>te (25 millions d’euros) et <strong>des</strong><br />

objectifs de départ fort ambitieux. <strong>Le</strong><br />

programme a proposé une assistance<br />

technique tous azimuts aux banques et<br />

compagnies d’assurances publiques ainsi<br />

qu’aux organismes de tutelle, aux associations<br />

professionnelles et aux établissements<br />

de formation du secteur financier<br />

algérien.<br />

Un impact significatif<br />

Aux dires <strong>des</strong> bénéficiaires et <strong>des</strong> observateurs,<br />

le bilan de MEDA Finance est<br />

loin d’être négligeable. Son mérite principal<br />

aura d’abord été de mobiliser plusieurs<br />

centaines d’experts financiers<br />

européens. Dans un contexte où le retard<br />

accusé par le secteur financier algérien et<br />

l’écart entre ses pratiques et les standards<br />

internationaux ne ces<strong>sa</strong>ient de se creuser,<br />

le programme a permis aux cadres algériens<br />

de s’ouvrir aux pratiques les plus<br />

modernes dans les domaines <strong>des</strong> systèmes<br />

d’information, du contrôle interne,<br />

de la gestion de trésorerie ou de la gestion<br />

de la fonction crédit.<br />

Sur beaucoup de ses objectifs initiaux,<br />

néanmoins, le programme MEDA<br />

Finances aura dû soit renoncer à ses<br />

ambitions, soit les tempérer. <strong>Le</strong> premier<br />

recadrage du programme est intervenu<br />

dès 2003 avec l’abandon du projet de<br />

jumelage de 3 banques publiques algériennes<br />

avec <strong>des</strong> banques européennes.<br />

Bien que les 2 partenaires algériens et<br />

européens aient préalablement donné<br />

milliards de dollars en 2006 alors qu’il ne<br />

dépas<strong>sa</strong>it pas 14 milliards en 2003. De<br />

même, le PIB connaît une progression<br />

réelle de 6,3% en 2006 contre 4,6 au<br />

début <strong>des</strong> années 2000.<br />

L’Egypte, phare du Moyen-Orient<br />

L’exemple emblématique de l’essor du<br />

Moyen-Orient reste l’Egypte, le pays<br />

qui profitera le plus <strong>des</strong> réformes engagées<br />

dans le moyen terme. <strong>Le</strong> PIB du<br />

pays, qui a connu un taux de crois<strong>sa</strong>nce<br />

de 6,8%, devait maintenir ce rythme à<br />

7% à la fin 2007. Autre spécificité de ce<br />

pays, 80% <strong>des</strong> IDE sont engagés dans<br />

<strong>des</strong> secteurs autres que les hydrocarbures.<br />

L’Egypte attire 30% <strong>des</strong> investissements<br />

directs affectés au continent africain<br />

et 43% de la part de l’Afrique du<br />

Nord. Seuls problèmes, l’inflation qui<br />

s’est accéléré, atteignant 9,3% en septembre<br />

2007, et le déficit budgétaire qui<br />

culminait à 7,9% en 2006.<br />

Pour la banque HSBC, qui élargit <strong>sa</strong><br />

leur accord à cette démarche, et bien que<br />

<strong>des</strong> étu<strong>des</strong> préliminaires aient démontré<br />

la fai<strong>sa</strong>bilité du projet, celui-ci s’est rapidement<br />

heurté à l’opposition <strong>des</strong> autorités<br />

algériennes.<br />

C’est qu’entre temps, le gouvernement<br />

algérien a adopté un programme de privati<strong>sa</strong>tion<br />

<strong>des</strong> banques publiques concernant<br />

successivement le CPA, la BDL et la<br />

BNA. <strong>Le</strong> jumelage entre alors en concurrence<br />

avec ce programme et se trouve<br />

techniquement dépassé. <strong>Le</strong> souci <strong>des</strong> respon<strong>sa</strong>bles<br />

de MEDA Finance de ne pas<br />

apparaître comme <strong>des</strong> « sous-marins de<br />

la privati<strong>sa</strong>tion » fera le reste.<br />

Question de ciblage<br />

Un autre recentrage du programme,<br />

plus tardif celui-là, va concerner le<br />

ciblage <strong>des</strong> actions d’assistance technique.<br />

Dès l’année 2002, un vif débat qui<br />

se transformera quelques fois en conflit<br />

ouvert va opposer la délégation de<br />

l’Union européenne en Algérie, en la<br />

personne de son ambas<strong>sa</strong>deur M. Lucio<br />

Guerrato, aux respon<strong>sa</strong>bles du programme.<br />

Schématiquement, tandis que<br />

M. Guerrato voulait que le programme<br />

se concentre sur un nombre très limité<br />

d’actions concrètes et aux résultats palpables<br />

et visibles, MEDA Finance voulait<br />

plutôt élaborer un vaste programme<br />

englobant les gran<strong>des</strong> fonctions centrales<br />

<strong>des</strong> établissements bancaires : moyens<br />

de paiement, systèmes d’informations,<br />

fonction crédit, contrôle interne, etc.<br />

Rien de très visible, mais <strong>des</strong> actions<br />

jugées essentielles par les experts européens<br />

pour donner <strong>des</strong> assises soli<strong>des</strong> à la<br />

recherche à l’Europe centrale, au Moyen-<br />

Orient et à l’Afrique, les perspectives<br />

2008 sont positives pour le marché <strong>des</strong><br />

capitaux <strong>des</strong> pays émergents. L’étude<br />

s’intéresse particulièrement à l’Egypte,<br />

créditée d’une forte demande intérieure<br />

portée par les secteurs <strong>des</strong> télécoms<br />

et de l’immobilier. <strong>Le</strong> marché<br />

égyptien du mobile a connu une forte<br />

extension grâce à une <strong>politique</strong> tarifaire<br />

agressive. Considérant les indicateurs<br />

du secteur, la banque a d’ailleurs décidé<br />

de revoir à la hausse ses prévisions, en<br />

mi<strong>sa</strong>nt sur un taux de pénétration du<br />

mobile à 72% d’ici 2010 contre 60%<br />

dans les prévisions antérieures. Ce relèvement<br />

<strong>des</strong> perspectives concerne aussi<br />

les valeurs du secteur comme Vodafone<br />

Egypte. Autant d’indicateurs reproduits<br />

dans d’autres secteurs clés, comme les<br />

BTP, et qui placent quasiment ce pays à<br />

l’abri de la récession en 2008.<br />

<strong>Le</strong> programme MEDA Finance<br />

laisse un bilan mitigé en Algérie<br />

En six ans d’action, quatre ou cinq agences bancaires pilotes réalisées la dernière année, après <strong>des</strong><br />

hésitations de cap. <strong>Le</strong> reste est plus diffus.<br />

Un hiatus entre un budget<br />

relativement mo<strong>des</strong>te et<br />

<strong>des</strong> objectifs de départ<br />

fort ambitieux.<br />

MBF<br />

réforme <strong>des</strong> banques algériennes.<br />

<strong>Le</strong> débat a duré, de fait, jusqu’en 2006. Il<br />

se traduira par le renvoi de deux directeurs<br />

du programme. Guerrato n’obtiendra<br />

finalement gain de cause qu’après<br />

son départ à la retraite.<br />

<strong>Le</strong>s agences pilotes, enfin du concret<br />

Une nouvelle réorientation du programme,<br />

au milieu de 2006, lui a donné<br />

pour objectif essentiel et quasiment unique<br />

la mise en place d’agences commerciales-pilotes.<br />

Ces dernières ont été installées<br />

et rendues opérationnelles en<br />

moins d’une année dans différents quartiers<br />

de la capitale et de <strong>sa</strong> région.<br />

<strong>Le</strong>ur fonctionnement repose sur la séparation<br />

<strong>des</strong> fonctions administratives –<br />

renvoyées physiquement dans <strong>des</strong> locaux<br />

invisibles – et <strong>des</strong> fonctions commerciales.<br />

La spéciali<strong>sa</strong>tion du personnel <strong>des</strong><br />

banques en fonction <strong>des</strong> différents segments<br />

de clientèle (entreprises/particuliers)<br />

a permis, dans le même temps, une<br />

meilleure prise en charge de ses besoins.<br />

Cette expérience pilote semble avoir pleinement<br />

<strong>sa</strong>tisfait les banques concernées.<br />

Il reste à passer à la phase de son déploiement<br />

« industriel » qui devrait toucher<br />

un réseau de 1200 agences. La réali<strong>sa</strong>tion<br />

de ces agences pilotes tranche également,<br />

et tardivement, le débat sur l’appropriation<br />

<strong>des</strong> résultats de l’assistance technique.<br />

MEDA Finance a été longtemps, en<br />

effet, une affaire de « réformes sur le<br />

papier » : diagnostics, recommandations<br />

et, éventuellement, plans d’action consignés<br />

dans <strong>des</strong> rapports. <strong>Le</strong> tout, attendant<br />

la réali<strong>sa</strong>tion de préalables –<br />

réforme du système d’information, ressources<br />

humaines – qui font défaut.<br />

Avec l’installation <strong>des</strong> agences commerciales<br />

pilotes, le programme exauce<br />

enfin, et in extremis, le vœux de Lucio<br />

Guerrato d’enregistrer et d’observer<br />

une réali<strong>sa</strong>tion concrète.<br />

<strong>Le</strong>s dépôts maghrébins<br />

à l’étranger en hausse<br />

Selon <strong>des</strong> statistiques, arrêtées à fin juin 2007 par la<br />

Banque <strong>des</strong> règlements internationaux (BRI) basée à Bâle,<br />

en Suisse, et rapportées par le journal marocain La Vie<br />

Economique, le niveau <strong>des</strong> avoirs <strong>des</strong> Tunisiens à l’étranger<br />

a été estimé à 7 milliards de dollars. A l’échelle maghrébine,<br />

le <strong>Maroc</strong> viendrait en première position avec 12,4<br />

milliards de dépôts à l’étranger, devant l’Algérie qui en<br />

compte 10,6 milliards de dollars.<br />

La bancassurance<br />

commence en Algérie<br />

Une convention a été signée début janvier entre l’Union<br />

algérienne <strong>des</strong> sociétés d’assurances et de réassurance<br />

(UAR) et les représentants de banques publiques et privées.<br />

Cet accord permet aux banques publiques de distribuer<br />

<strong>des</strong> produits d’assurances. Cette collaboration sera<br />

limitée dans un premier temps à l’assurance personnes,<br />

l’assurance-crédit, l’assurance risques d’habitation et risques<br />

agricoles. <strong>Le</strong> pays, qui compte actuellement 1200<br />

agences d’assurances, devrait doubler ce nombre après<br />

l’intervention <strong>des</strong> banques.<br />

Ecobank étoffe son réseau<br />

au Sénégal<br />

Ecobank a fait passer le nombre de ses agences au Sénégal de<br />

13 à 22 entre 2006 et 2007. <strong>Le</strong>s dernières ouvertures ont eu<br />

lieu à Ouakam et à Saint Louis. La banque compte 16 agences<br />

à Dakar, soit le deuxième réseau le plus important dans<br />

cette ville qui concentre plus de 80% de l’activité économique<br />

du Sénégal. A l’échelle du pays, le réseau d’Ecobank<br />

arrive en troisième position.<br />

Une Banque africaine<br />

d'investissements<br />

La Libye et l’Union africaine ont signé un accord pour l’installation<br />

d'un comité de pilotage dont la mission sera de<br />

mettre sur pied une Banque africaine d'investissements<br />

dans un délai d'un an. La banque sera implantée en Libye et<br />

se chargera de financer <strong>des</strong> projets de développement à travers<br />

le continent.<br />

Un administrateur<br />

provisoire à la tête<br />

de la Cofinest<br />

La Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) a<br />

nommé depuis fin décembre un administrateur provisoire<br />

pour diriger la Compagnie financière de l’estuaire (Cofinest),<br />

après la suspension de son directeur pour mauvaise gestion.<br />

Microfinance : l’Afrique<br />

appelée à suivre l’exemple<br />

de l’Inde<br />

<strong>Le</strong> directeur du Centre de microfinance de l’Université de<br />

Pretoria, en Afrique du Sud, Gerhard Coetzee, a invité jeudi<br />

les Etats africains à suivre l’exemple de l’Inde en tenant<br />

compte <strong>des</strong> cultures locales plutôt qu’en important <strong>des</strong><br />

stratégies de microfinance à partir <strong>des</strong> pays développés. La<br />

plupart <strong>des</strong> pays africains ne tiennent pas compte de la culture<br />

<strong>des</strong> populations dans leurs <strong>politique</strong>s de microfinance,<br />

rendant ainsi difficile la réussite de telles <strong>politique</strong>s, a expliqué<br />

M. Coetzee à l’ouverture d’un atelier de deux jours sur<br />

la microfinance, tenue au Ghana.<br />

Madagascar :<br />

les tran<strong>sa</strong>ctions bancaires<br />

passent à l’informatique<br />

La Banque centrale de Madagascar (BCM) vient de mettre<br />

en place un système informatique censé accélérer la procédure<br />

<strong>des</strong> tran<strong>sa</strong>ctions bancaires à Madagascar. Auparavant,<br />

il fallait trois jours pour effectuer un transfert d’une banque<br />

à une autre. Avec le nouveau système, totalement opérationnel<br />

avant la fin de l’année, ce délai devrait être<br />

ramené à une journée.


8<br />

<strong>Le</strong>s investisseurs étrangers<br />

dopent la Bourse du Caire<br />

La Bourse du Caire et d’Alexandrie a enregistré un volume<br />

d’échanges de 2,38 milliards de livres égyptiennes (345,9 millions<br />

de dollars), nettement au-<strong>des</strong>sus de son niveau habituel.<br />

Avec 40% de la valeur <strong>des</strong> tran<strong>sa</strong>ctions, les investisseurs étrangers<br />

ont été très actifs, contribuant à la hausse de 4% de l’action<br />

de Talaat Mustafa Group. Malgré ce regain d’activité, l’indice<br />

Case 30 a terminé la semaine en baisse de 0,2 points.<br />

Johannesburg plonge<br />

en fin de semaine<br />

La bourse sud-africaine a clôturé la semaine en baisse alors que<br />

la monnaie nationale s’appréciait à son plus haut niveau mensuel<br />

par rapport au dollar, dopé par l’envolée du cours de l’or.<br />

L’indice JSE Top-40 a terminé dans le rouge avec une décote de<br />

1,44% à 24 936,87 points, son plus bas niveau depuis le 29 août,<br />

d’après les données de Reuters. L’indice global de la Bourse de<br />

Johannesburg a, quant à lui, régressé de 1,41%.<br />

64 millions de FCFA<br />

négociés à la BRVM d’Abidjan<br />

La BRVM a clôturé <strong>sa</strong> séance de cotation du vendredi 11 janvier<br />

2008 en hausse par rapport à la séance précédente. L’indice<br />

BRVM Composite est passé de 201,39 à 203 points ; soit une progression<br />

de 0,80%. L’indice BRVM 10, pour <strong>sa</strong> part, a gagné<br />

0,91% à 229,36 points contre 227,29 précédemment. La valeur<br />

<strong>des</strong> tran<strong>sa</strong>ctions s’établit à 64,09 millions de FCFA, contre 50,09<br />

millions de FCFA réalisés le jeudi précédent. La négociation a<br />

porté sur 14 sociétés pour un total de 38 inscrites sur le marché<br />

<strong>des</strong> actions. <strong>Le</strong> nombre de titres échangés s’est élevé à 4561.<br />

L’or s’exerce à la course<br />

aux sommets<br />

L’or a inauguré le 10 janvier 2008 une nouvelle ère à 900 dollars<br />

l’once. La chute du dollar expliquerait ce regain d’intérêt<br />

pour le métal jaune qui joue un traditionnel rôle de valeur<br />

refuge en cas de perturbation. <strong>Le</strong>s analystes s’attendent à ce que<br />

l’once atteigne le cours de 1000 dollars. Une suite logique au<br />

gain de 30% réalisé l’année dernière…<br />

<strong>Le</strong> yuan atteint un nouveau<br />

record face au dollar<br />

La monnaie chinoise, le renminbi (RMB) ou yuan, a atteint un<br />

nouveau record à la hausse face au dollar vendredi, d’après le<br />

marché <strong>des</strong> changes chinois, le Chinese Foreign Exchange<br />

Trading System. <strong>Le</strong> yuan s’échangeait à 7,2672 yuans contre un<br />

dollar vendredi, gagnant 133 points de base par rapport au taux<br />

de référence de 7,2805 de jeudi. C’est la 4e fois que le taux de<br />

parité centrale atteint un nouveau record à la hausse face au dollar<br />

depuis que la nouvelle année a commencé, il y a dix jours.<br />

La Bourse de Paris au plus<br />

bas depuis le 17 août<br />

La Bourse de Paris a accentué son recul vendredi après-midi pour<br />

terminer à son plus bas niveau depuis le 17 août, affectée par <strong>des</strong><br />

prises de bénéfices sur les valeurs défensives vers lesquelles les<br />

gérants de portefeuilles avaient cherché refuge fin 2007.<br />

L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 0,54% à<br />

5371,41 points après avoir enfoncé le seuil technique <strong>des</strong> 5380<br />

points. <strong>Le</strong>s titres Suez, Total, L'Oréal et Danone ont pesé plus<br />

particulièrement sur la cote, alors que Société Générale, BNP<br />

Paribas, Axa et Alstom ont limité la perte.<br />

Deux grosses introductions<br />

en bourse en Arabie <strong>sa</strong>udite<br />

Deux importantes introductions en bourse, une banque et un opérateur<br />

de télécoms, valorisés au total à quelque 4,6 milliards de dollars,<br />

vont être lancées prochainement en Arabie <strong>sa</strong>oudite, a<br />

annoncé mardi le régulateur du marché <strong>sa</strong>oudien. La société Saudi<br />

Mobile Telephone Co, filiale du géant koweitien <strong>des</strong> télécoms Zain,<br />

offrira à la vente, le 9 février, 700 millions d'actions valorisées à<br />

7 milliards de riyals (1,87 milliard de dollars). <strong>Le</strong> 7 avril, la banque<br />

Al-Inmaa proposera quant à elle 1,05 milliard d'actions - 70% de<br />

son capital - pour un montant évalué à 10,5 milliards de riyals (2,8<br />

milliards de dollars). L'introduction en bourse de la banque, créée<br />

en 2006, sera la seconde plus importante du royaume pétrolier,<br />

après celle de Saudi Telecom (4 milliards de dollars) en 2002.<br />

Par Adama Wade, Ca<strong>sa</strong>blanca<br />

BOURSES<br />

C’est officiel. L’Angola fêtera durant ce<br />

premier trimestre 2008 le début <strong>des</strong> activités<br />

de <strong>sa</strong> bourse <strong>des</strong> valeurs et <strong>des</strong> produits<br />

dérivatifs (options et futures). La<br />

commission <strong>des</strong> marchés <strong>des</strong> capitaux a<br />

rendu cette information publique fin<br />

décembre 2007, à l’occasion de la remise<br />

<strong>des</strong> certifications pour l’émission <strong>des</strong><br />

titres <strong>des</strong> valeurs mobilières de la Banque<br />

africaine d’investissements (BAI). Acteur<br />

majeur du marché financier angolais,<br />

cette institution qui cumule 500 millions<br />

d’euros d’actifs liqui<strong>des</strong> à la fin 2007 avec<br />

une solide présence à Lisbonne (et bientôt<br />

à Porto) et une nouvelle implantation<br />

au Cap-Vert souhaite, comme toutes les<br />

autres banques de la place, pouvoir disposer<br />

de meilleures opportunités de placement<br />

et d’autres alternatives de financement<br />

à travers une bourse <strong>des</strong> valeurs<br />

mobilières.<br />

<strong>Le</strong>s <strong>grands</strong> comptes de l’économie locale<br />

que sont la Société nationale d’hydrocarbures<br />

(Sonangol), l’En<strong>sa</strong>, l’Endiama, le<br />

Port de Luanda, la Banque internationale<br />

du crédit (BIC) ainsi que la Banque<br />

d’épargne et de crédit seraient prêts à<br />

souscrire dès le démarrage <strong>des</strong> activités<br />

de la bourse. « Une place pour les valeurs<br />

mobilières apportera non seulement la<br />

diversification <strong>des</strong> sources de financement,<br />

mais améliorera la transparence et le mode<br />

de gouvernance <strong>des</strong> entreprises », a déclaré<br />

Rui Mingues de Oliveira, vice-gouverneur<br />

de la Banque nationale d’Angola<br />

(BNA), à l’ouverture d’une journée d’information<br />

sur le marché <strong>des</strong> capitaux.<br />

Une quasi-certitude<br />

Pour être admise à la cote, une entreprise<br />

doit présenter parmi les pièces essentielles<br />

une comptabilité semestrielle régularisée<br />

et un historique <strong>des</strong> comptes audités<br />

sur trois ans. La situation de surliquidité<br />

<strong>des</strong> banques et la forte crois<strong>sa</strong>nce<br />

bénéficiaire <strong>des</strong> groupes pétroliers et<br />

miniers donnent aux initiateurs de la<br />

bourse la quasi-certitude que les candidats<br />

à la cote seront nombreux. Pour<br />

l’exemple, les banques BPC, BFA et BIC<br />

disposent toutes, à la fin 2007, d’encours<br />

de dépôts dépas<strong>sa</strong>nt la barre <strong>des</strong> 2 milliards<br />

de dollars.<br />

Cette volonté de se doter d’un tel instrument<br />

financier est sous-tendue par le<br />

boom pétrolier que connaît l’Angola<br />

depuis 2002. Avec une production qui a<br />

doublé en quatre ans, frôlant désormais<br />

les 2 millions de barils/jour, et la découverte<br />

de nouveaux gisements pétroliers et<br />

gaziers l’année dernière, le pays, qui a<br />

rejoint l’OPEP depuis mars 2007, a relevé<br />

tous ses plafonds de crois<strong>sa</strong>nce. A com-<br />

<strong>Le</strong>s Afriques - N° 12 - 17 au 23 janvier 2008<br />

L’Angola se dote d’une bourse<br />

<strong>des</strong> valeurs mobilières<br />

En quatre ans, la production angolaise de pétrole a doublé. Une situation de surliquidité exceptionnelle<br />

s’est ainsi créée, pous<strong>sa</strong>nt les autorités à mettre en place une bourse <strong>des</strong> valeurs mobilières<br />

et <strong>des</strong> produits dérivés.<br />

« Une place pour les valeurs<br />

mobilières apportera non<br />

seulement la diversification<br />

<strong>des</strong> sources de financement,<br />

mais améliorera la<br />

transparence et le mode de<br />

gouvernance <strong>des</strong> entreprises.»<br />

mencer par la production de l’or noir<br />

dont le pas<strong>sa</strong>ge à un niveau de 2,5 millions<br />

de barils/jour ne dépend plus que<br />

de quelques millions d’investissements<br />

néces<strong>sa</strong>ires et du feu vert du cartel.<br />

<strong>Le</strong> relais du financement boursier pourrait<br />

être une bonne solution pour passer<br />

à ce nouveau plafond et donner une<br />

réponse conséquente aux investissements<br />

pétroliers de la Sonangol estimés à<br />

66 milliards de dollars sur les trois prochaines<br />

années. D’ailleurs, en automne<br />

dernier, le groupe a organisé un road<br />

<strong>Le</strong> pas<strong>sa</strong>ge à un niveau de<br />

2,5 millions de barils/jour<br />

ne dépend plus que de<br />

quelques millions<br />

d’investissements néces<strong>sa</strong>ires<br />

et du feu vert du cartel.<br />

show remarqué à Londres et à Houston<br />

pour présenter dix nouvelles concessions<br />

pétrolières et gazières. Un appel<br />

d’offres devrait être lancé dans ce sens<br />

au cours de ce premier trimestre 2008.<br />

C’est dire que la bourse démarrera ses<br />

activités presque en même temps<br />

qu’une nouvelle bataille entre les<br />

Chinois de la Sinopec (déjà partenaire<br />

de la Sonangol dans l’exploitation d’un<br />

champ offshore) et les traditionnels candidats<br />

aux concessions angolaises que<br />

sont Exxon Mobil Total et Chevron.<br />

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(papier et web) (papier et web)<br />

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<strong>Le</strong>s Afriques - N° 12 - 17 au 23 janvier 2008<br />

<strong>Le</strong>s gran<strong>des</strong> valeurs de la bourse kenyane ont<br />

subi de sévères corrections. L’indice AI40 a<br />

maintenu <strong>sa</strong> marge positive en pui<strong>sa</strong>nt dans<br />

les secteurs <strong>des</strong> matériaux à la construction.<br />

<strong>Le</strong>s gran<strong>des</strong> valeurs africaines<br />

sont reparties à la<br />

hausse après la trêve <strong>des</strong><br />

confiseurs. L’indice AI40 a<br />

ainsi clôturé la semaine du<br />

vendredi 4 janvier 2008 par<br />

une progression de 0,58%, à<br />

192,26 points. Sur une<br />

année glis<strong>sa</strong>nte, le « CAC 40<br />

africain » s’est apprécié de<br />

63,50%. L’Egyptien El Ezz<br />

Steel Rebars entame bien<br />

l’année avec une hausse<br />

hebdomadaire de 11,65% à<br />

12,5 dollars, donnant le<br />

tempo dans le secteur <strong>des</strong><br />

matériaux de la construction<br />

où les carnets de comman<strong>des</strong><br />

sont pleins. La compagnie<br />

vient d’obtenir une<br />

nouvelle licence pour l’ouverture<br />

de 4 nouvelles usines<br />

d’acier. L’investissement<br />

total dans ces nouvelles<br />

aciéries est estimé à 2,7 milliards<br />

de dollars. La décision<br />

d’accorder une licence à El<br />

Ezz Steel Rebars fait suite à<br />

un rapport du gouvernement<br />

égyptien indiquant<br />

une probable pénurie d’acier<br />

à l’horizon 2013. Un autre<br />

représentant du secteur <strong>des</strong><br />

matériaux de construction<br />

occupe le deuxième rang du<br />

hit parade <strong>des</strong> hausses hebdomadaires<br />

de l’AI40. Lafarge<br />

<strong>Maroc</strong> enregistre en effet un<br />

bond de 10,65%, clôturant à<br />

251,58 dollars. Cette hausse<br />

est attribuée à la décision<br />

d’Orascom Construction<br />

Industries de vendre <strong>sa</strong><br />

branche ciment à Lafarge<br />

pour 12,9 milliards de dollars.<br />

A quelques encablures du<br />

Caire, le marché nigérian<br />

mise plutôt sur le secteur<br />

bancaire, comme le montre<br />

la hausse de 8,9% de la<br />

Guaranty Trust Bank, qui<br />

termine la semaine à 0,3<br />

dollars. Nouvellement admise<br />

dans l’indice, Dangote Sugar<br />

progresse de 5,9%, clôturant<br />

à 0,34 dollars. « <strong>Le</strong><br />

marché nigérian est porteur<br />

dans <strong>sa</strong> globalité. D’ailleurs,<br />

la hausse ne concerne pas<br />

seulement ces deux valeurs »,<br />

explique Pabina Yinkere,<br />

analyste à Afrinvest West<br />

Africa. La cinquième performance<br />

de l’indice du<br />

cabinet African Investor est<br />

à mettre au profit d’Attijariwafa<br />

Bank (<strong>Maroc</strong>), qui cote désormais<br />

à 407,57 dollars après<br />

une progression de 5,5%.<br />

La grosse déprime du<br />

marché kenyan<br />

Par ailleurs, on note <strong>sa</strong>ns<br />

surprise que la plupart <strong>des</strong><br />

baisses de la semaine considérée<br />

ont été enregistrées<br />

sur le marché kenyan, qui<br />

paye un lourd tribut à l’impasse<br />

<strong>politique</strong> que vit le<br />

pays depuis les élections<br />

contestées du 27 décembre<br />

2007. Ainsi, la valeur East<br />

African Breweries (Brasseries)<br />

s’est érodée de 16,7% à 2,22<br />

dollars, alors que la Barclays<br />

Bank perd 10,8% à 1,12<br />

dollars. Dans le sillage,<br />

la Commercial Bank Ltd<br />

perd 9,65% à 0,41 dollars.<br />

L’action Ken Gen (Energie)<br />

clôture la série en chutant<br />

de 7,35% à 0,4 dollars. « <strong>Le</strong>s<br />

échanges sont faibles sur le<br />

marché et les investisseurs<br />

institutionnels qui ont opéré<br />

rapidement <strong>des</strong> prises de<br />

bénéfice attendent d’y voir<br />

plus clair pour se positionner<br />

de nouveau », déclare Eric<br />

Kimanthi de Kestrel Capital<br />

Kenya.<br />

En dehors du Kenya, les<br />

autres contre-performances<br />

ont été enregistrées en<br />

Afrique du Sud où, suite aux<br />

changements intervenus au<br />

sein de l’ANC (parti au<br />

pouvoir), les investisseurs et<br />

milieux d’affaires apparaissent<br />

pessimistes dans les<br />

sondages. La Standard Bank<br />

of South Africa abandonne<br />

5,2% à 14,38 dollars, reflétant<br />

la position difficile du<br />

secteur bancaire de ce pays<br />

en ce début d’année. « La<br />

crise du subprime aux USA<br />

conjuguée à la hausse <strong>des</strong><br />

taux d’intérêt a affecté les<br />

banques », explique un analyste<br />

de la place. La<br />

Standard Bank enregistre là<br />

<strong>sa</strong> plus forte chute qui suit,<br />

rappelons-le, de bonnes<br />

performances en décembre<br />

lors de l’annonce de la vente<br />

de 20% de son capital à une<br />

compagnie chinoise.<br />

Changements dans la base<br />

de composition de l’indice<br />

AI40 : <strong>des</strong> arrivées et<br />

<strong>des</strong> départs<br />

Comme c’est le cas tous les<br />

six mois, la base de composition<br />

du calcul de l’indice a<br />

été modifiée en prenant en<br />

compte les changements<br />

intervenus sur la période. La<br />

sélection est faite sur la<br />

base de la capitali<strong>sa</strong>tion<br />

boursière et <strong>des</strong> volumes de<br />

tran<strong>sa</strong>ctions. Des ajustements<br />

mineurs sont ensuite<br />

opérés pour maintenir la<br />

diversité suivant les pays et<br />

les secteurs. <strong>Le</strong>s nouvelles<br />

entreprises admises dans<br />

l’indice AI40 ont pour nom<br />

Anglo Platinum (Afrique<br />

du Sud), plus grand producteur<br />

mondial de platinum,<br />

Bamburi Ciment Ltd, le<br />

leader kenyan de l’industrie<br />

du ciment, la Banque<br />

de Tunisie propulsée aux<br />

sommets grâce à <strong>sa</strong> <strong>politique</strong><br />

d’ouverture, la CGI<br />

(Compagnie générale de<br />

l’immobilier) qui a marqué<br />

l’événement à la Bourse<br />

de Ca<strong>sa</strong>blanca en signant<br />

la plus forte hausse du<br />

deuxième semestre, soit<br />

BOURSES<br />

L’indice AI40 repart en hausse<br />

malgré la forte déprime kenyane<br />

MKT<br />

Price<br />

Shares in<br />

Cap Price change on<br />

Issue<br />

Company Sector Country USD m USD the week* P/E (milllion)<br />

El Ezz Steel Rebars Construction Egypt 2,279.98 12.50 11.6% 12.8 182.39<br />

Lafarge Building materials Morocco 4,394.97 251.58 10.6% 39.9 17.47<br />

Guaranty Trust Bank Banking & finance Nigeria 2,414.54 0.30 8.9% 19.7 8,000.00<br />

Dangote Sugar Sugar Nigeria 3,445.15 0.34 5.9% 22.5 10,000.00<br />

Attijariwafa Bank Banking & finance Morocco 7,865.89 407.57 5.5% 28.0 19.30<br />

Douja Prom Addoha Real Estate Morocco 5,986.15 443.42 5.4% 77.9 13.50<br />

Banque <strong>Maroc</strong>aine du Commerce Banking & finance Morocco 5,901.06 371.72 4.8% 56.3 15.88<br />

United Bank For Africa Banking & finance Nigeria 2,966.32 0.42 4.2% 20.7 7,060.00<br />

<strong>Maroc</strong> Telecom Telecommunications Morocco 16,864.00 19.18 4.1% 19.8 879.10<br />

Telecom Egypt Telecommunications Egypt 6,706.10 3.93 3.9% 15.4 1,707.07<br />

Omnium Nord Africain<br />

Egyptian Financial Group -<br />

Holding company Morocco 3,611.28 206.80 3.3% 27.7 17.46<br />

Hermes Holding Company Banking & finance Egypt 4,610.03 11.89 3.3% 36.6 387.86<br />

New Mauritius Hotels <strong>Le</strong>isure & tourism Mauritius 1,082.05 6.70 3.1% 16.1 161.42<br />

CGI Real Estate Morocco 5,731.03 311.34 3.1% 515.6 18.41<br />

Orascom Construction Construction Egypt 21,154.64 104.73 2.4% 34.6 202.00<br />

State Bank Mauritius Banking & finance Mauritius 836.32 2.74 1.9% 16.0 305.33<br />

Mauritius Comm. Bank Banking & finance Mauritius 1,388.65 5.55 1.9% 16.7 250.38<br />

Banque De Tunisie Banking & finance Tunisia 583.32 77.78 1.6% 16.6 7.50<br />

Banque de l'Habitat Banking & finance Tunisia 300.34 20.02 1.2% 11.0 15.00<br />

Sasol Oil & gas South Africa 34,892.40 51.30 1.0% 13.0 680.18<br />

Sonatel Sn Telecommunications Brvm 3,863.80 386.38 0.6% 13.5 10.00<br />

Orascom Hotels & Developments <strong>Le</strong>isure & tourism Egypt 2,771.03 13.86 0.0% 48.2 199.91<br />

West African Portland Cement Oil & gas Egypt 1,795.83 0.64 0.0% 29.9 2,811.02<br />

Orascom Telecom Telecommunications Egypt 17,807.72 16.19 0.0% 21.5 1,100.00<br />

Oceanic Bank International plc Banking & finance Nigeria 2,788.31 0.30 0.0% 23.2 9,313.61<br />

Zenith Bank Banking & finance Nigeria 4,486.59 0.39 0.0% 46.5 11,581.91<br />

Impala Platinum Mining South Africa 19,979.79 36.00 -0.4% 16.5 555.05<br />

Mobinil Telecommunications Egypt 3,710.76 37.11 -1.4% 14.4 100.00<br />

SAB Miller Beverages South Africa 27,709.24 27.71 -1.5% 24.6 1,000.07<br />

Anglo American Mining South Africa 88,888.30 59.93 -1.9% 13.7 1,483.12<br />

Bamburi Cement Ltd Building materials Kenya 1,104.47 3.04 -2.0% 24.7 362.96<br />

First Bank Banking & finance Nigeria 4,408.57 0.36 -2.1% 28.9 12,226.75<br />

Anglo Platinum Mining South Africa 33,038.93 150.86 -2.1% 16.6 219.00<br />

MTN Group Telecommunications South Africa 30,682.16 18.50 -4.6% 20.6 1,658.80<br />

Kenya Airways (Nse) Transport Kenya 442.62 0.96 -4.7% 7.7 461.62<br />

Standard Bank Industrial Kenya 19,295.31 14.38 -5.2% 11.9 1,341.98<br />

Ken Gen Power Kenya 879.74 0.40 -7.3% 22.7 2,198.36<br />

Kenya Comm. Bank Ltd Banking & finance Kenya 814.58 0.41 -9.6% 17.1 1,996.00<br />

Barclays Bank Kenya Banking & finance Kenya 1,517.22 1.12 -10.8% 19.7 1,357.88<br />

East African Breweries Breweries Kenya 1,462.16 2.22 -16.7% 15.1 658.98<br />

<strong>Le</strong> marché nigérian<br />

mise plutôt sur<br />

le secteur bancaire,<br />

comme le montre<br />

la hausse de 8,9%<br />

de la Guaranty Trust<br />

Bank qui termine<br />

la semaine à<br />

0,3 dollars.<br />

155%. Egalement admises<br />

dans le panier de l’AI40,<br />

la compagnie nigériane<br />

Dangote Sugar Refinery,<br />

devenue depuis son introduction<br />

en juillet 2007 l’une<br />

<strong>des</strong> premières capitali<strong>sa</strong>tions<br />

boursières de la place<br />

de Lagos. <strong>Le</strong> secteur du<br />

tourisme étoffe <strong>sa</strong> représentation<br />

dans cet indice<br />

<strong>des</strong> valeurs phares avec la<br />

New Mauritus Hotels, qui<br />

enregistre <strong>des</strong> profits après<br />

impôts de 75% grâce au<br />

boom touristique que<br />

connaît l’île, et Orascom<br />

Hotels & Developpements<br />

(Egypte). A l’inverse, les<br />

valeurs qui ont quitté<br />

l’AI40 ont pour nom la<br />

Banque Intl Arabe de<br />

Tunisie, Bristih American<br />

Tobacco, Crédit immobilier<br />

et hôtelier (CIH),<br />

Intercontinental Bank, Sidi<br />

Kerrir Petrochimicals, Société<br />

Tunisienne de banque et<br />

Telkom SA.<br />

A.W<br />

9<br />

Ca<strong>sa</strong>blanca : prévisions<br />

optimistes pour 2008<br />

Dans une récente analyse du marché financier marocain,<br />

BMCE Capital prévoit une performance boursière de 15<br />

à 20% en 2008. <strong>Le</strong>s nombreux IPO prévues cette année<br />

devront finalement provoquer un effet supérieur à celui<br />

attendu de l’assèchement <strong>des</strong> liquidités sur le marché<br />

monétaire. Pour le moment, la Banque centrale marocaine<br />

n’entend pas augmenter son taux directeur fixé à<br />

3,25%.<br />

<strong>Le</strong> Tunindex retrouve<br />

de la vigueur<br />

<strong>Le</strong> Tunindex a démarré en trombe la séance du 11 janvier<br />

2008, avançant dès les premières minutes pour clôturer à<br />

2675,01 points, soit une hausse de 0,86%, la plus forte progression<br />

quotidienne depuis le 1er août 2007, et profitant du<br />

nouveau système de cotation qui tolère <strong>des</strong> variations excédant<br />

la fourchette de 4,5%.


10<br />

Libye : inauguration<br />

du siège de la bourse<br />

<strong>Le</strong> secrétaire du comité populaire général libyen, Dr<br />

Baghdadi Mahmoudi, a procédé jeudi à Benghazi (1050 km,<br />

est du pays) à l'inauguration du siège de la Bourse libyenne<br />

de valeurs créée en 2006. <strong>Le</strong>s respon<strong>sa</strong>bles de la gestion de<br />

la bourse ont donné un aperçu sur les mécanismes avec lesquels<br />

est gérée cette institution en matière d'enregistrement,<br />

de dépôt <strong>des</strong> valeurs financières, de système de tran<strong>sa</strong>ctions<br />

électroniques, de travail <strong>des</strong> deux <strong>sa</strong>lles de tran<strong>sa</strong>ction<br />

dans les villes de Benghazi et Tripoli et d'équipements<br />

électroniques, en vue de son automati<strong>sa</strong>tion conformément<br />

aux dernières normes de qualité en vigueur dans les bourses<br />

de valeurs internationales.<br />

La capitali<strong>sa</strong>tion boursière<br />

du Nigeria dépasse<br />

80 milliards de dollars<br />

La capitali<strong>sa</strong>tion au Nigeria Stock Exchange (NSE) a franchi le<br />

cap de 10 000 milliards de nairas (84,7 milliards de dollars) à la<br />

clôture de la bourse le 31 décembre 2007, selon les données<br />

publiées mercredi par le NSE. Toujours selon les statistiques du<br />

NSE, le 2 janvier 2008, le premier jour de tran<strong>sa</strong>ctions de cette<br />

année, les indices journaliers du NSE ont continué à enregistrer<br />

une hausse de 1,02%, soit 589,54 points, pour atteindre 58.<br />

Première cotation d’une<br />

entreprise étrangère à la<br />

Bourse de Maurice<br />

La Bourse de Maurice accueille <strong>sa</strong> toute première société<br />

étrangère. Il s’agit de Dale Capital Partners. <strong>Le</strong> Listing<br />

Committee de la Stock Exchange of Mauritius (SEM) a<br />

donné son aval à la cotation de la compagnie. <strong>Le</strong>s titres de<br />

Dale Capital Partners seront échangés sur le marché boursier<br />

à partir du vendredi 18 janvier 2008. Dale Capital Partners<br />

est une société qui investit dans les fonds de private equity<br />

(capital risque). Elle est spécialisée dans les sociétés dont la<br />

taille du capital varie entre $10 millions (environ Rs 30 millions)<br />

et $50 millions (environ Rs 150 millions). <strong>Le</strong>s entreprises<br />

ciblées se trouvent principalement en Afrique du Sud.<br />

Par Ih<strong>sa</strong>ne El Kadi, Alger.<br />

BOURSES<br />

L’Algérie devrait elle lancer à son tour son<br />

fonds souverain ? La question partage les<br />

experts et l’émergence en cours d’un fonds<br />

souverain libyen l’a attisé ces dernières<br />

semaines. <strong>Le</strong>s 43 milliards de dollars déposés<br />

en bons de trésor américains ont été le<br />

point de départ du débat en octobre dernier<br />

lorsque le gouvernement a été obligé<br />

de reconnaître que l’Algérie était bien le 8 e<br />

investisseur étranger aux Etats-Unis.<br />

Seuil critique<br />

<strong>Le</strong> délégué général de l’association <strong>des</strong><br />

banques et <strong>des</strong> établissements financiers(ABEF),<br />

Abderrahmane Benkhalfa<br />

ne croit pas au fonds souverain algérien :<br />

« <strong>Le</strong>s fonds dont dispose le pays n’ont pas une<br />

valeur marchande », ils ne seraient donc pas<br />

habilités à conquérir <strong>des</strong> parts du capital<br />

international. La vraie difficulté vient<br />

cependant de « la gestion précautionneuse<br />

<strong>des</strong> ressources financières » par les autorités.<br />

Alger n’est pas « tout à fait sortit du traumatisme<br />

de la dette extérieure de la fin <strong>des</strong><br />

années 80 » affirme un diplomate occidental<br />

en charge de l’économie, « on s’en rend<br />

compte à chaque fois que l’on parle avec un<br />

ministre ». Pour Benkhalfa « ces fonds peuvent<br />

gagner beaucoup d’argent, comme ils<br />

peuvent en perdre beaucoup aussi », et aucun<br />

décideur algérien ne prendra de tels risques.<br />

Ceci est le tableau d’aujourd’hui, les choses<br />

peuvent changer très vite si le rythme de<br />

crois<strong>sa</strong>nce <strong>des</strong> réserves de change, actuellement<br />

de 100 milliards de dollars, devait<br />

s’accélérer comme le suggère la montée du<br />

prix du pétrole sur le palier <strong>des</strong> 90 dollars.<br />

En outre, les placements prudents sont de<br />

plus en plus critiqués « à chaque fois que le<br />

dollar se déprécie d'un centime les avoirs<br />

algériens se déprécient de 622 millions de dollars<br />

» a relevé un ancien ministre dans un<br />

débat public du forum d’El Watan.<br />

Mohamed Ghernaout, expert anticipe cette<br />

évolution possible : « un fonds souverain est<br />

une bonne réponse dans la gestion <strong>des</strong> avoirs<br />

et l’Algérie peut l’envi<strong>sa</strong>ger. <strong>Le</strong> problème est<br />

que, pour l’heure, elle n’a pas atteint le seuil<br />

critique pour créer un tel fonds. Il faut le<br />

doter d’au moins 100 milliards de dollars<br />

pour être compétitif, peser dans ses engagements<br />

» et ne pas être seulement un<br />

apporteur de cash. « <strong>Le</strong> rendement <strong>des</strong><br />

fonds d’investissement dans le monde fait<br />

que l’on doit regarder aussi dans cette direction<br />

» et ne pas se contenter <strong>des</strong> 3,5% <strong>des</strong><br />

bons de trésor américain.<br />

Pool de réflexion<br />

Abderrahmane Hadj Nacer, ancien gouverneur<br />

de la banque d’Algérie, avait été le<br />

premier à lancer, en 2006, l’idée d’acquisitions<br />

algériennes à l’étranger. Un pool de<br />

réflexion a été discrètement installé au<br />

<strong>Le</strong>s Afriques - N° 12 - 17 au 23 janvier 2008<br />

L’Algérie pense timidement à<br />

son fonds souverain<br />

<strong>Le</strong>s réserves de changes ont passé la barre <strong>des</strong> 100 milliards de dollars en 2007<br />

L’Algérie devrait elle lancer<br />

à son tour son fonds<br />

souverain ? La question<br />

partage les experts et<br />

l’émergence en cours<br />

d’un fonds souverain<br />

libyen l’a attisé ces<br />

dernières semaines.<br />

ministère <strong>des</strong> finances. Sans suite. Pour un<br />

ancien DG de banque, « la grande difficulté<br />

du fonds souverain algérien ne sera pas son<br />

management technique. Il existe <strong>des</strong><br />

Algériens de haut niveau dans la finance<br />

mondiale que le gouvernement peut débaucher.<br />

<strong>Le</strong> problème sera la transparence de la<br />

gestion de ces fonds. Lorsque l’on <strong>sa</strong>it que le<br />

fonds de Dubaï gère 870 milliards de dollars<br />

de capitaux dans le monde, on a froid dans<br />

<strong>Le</strong> gouvernement a été<br />

obligé de reconnaître<br />

que l’Algérie était bien<br />

le 8 e investisseur étranger<br />

aux Etats-Unis.<br />

le dos en pen<strong>sa</strong>nt ce que cela donnerait<br />

comme tensions si c’était l’Etat Algérien qui<br />

en était propriétaire ». L’Algérie a une<br />

grande tradition de fonds nationaux ou<br />

locaux créés par les lois de finances et gérés<br />

loin de tout contrôle. <strong>Le</strong> plus connu est le<br />

fonds de régulation <strong>des</strong> recettes budgétaires<br />

(FRR) créé en 2001 par Abdellatif<br />

Benachenhou, ministre <strong>des</strong> finances. Il<br />

devait mettre de côté <strong>des</strong> recettes fiscales<br />

pour les années de vaches maigres. Il<br />

n’avait pas prévu la hausse continuelle <strong>des</strong><br />

revenus énergétiques. A fin octobre 2007,<br />

le FRR culminait à 3654 milliards de<br />

dinars, soit environ 46 milliards dollars.<br />

Officiellement, il sert à réduire la dette<br />

interne. <strong>Le</strong>s Algériens ne sont pas prêt à<br />

aller à la conquête du monde…


<strong>Le</strong>s Afriques - N° 12 - 17 au 23 janvier 2008 NEGOCE - MATIERES PREMIERES<br />

11<br />

Londres: les banquiers<br />

se penchent sur le financement<br />

du commerce africain<br />

Une table ronde a été récemment organisée à Londres à l’initiative d’une revue spécialisée de la<br />

City, The Banker, sur le financement du commerce en Afrique.<br />

Par Charles Bambara, Londres<br />

Sept <strong>grands</strong> banquiers étaient autour de<br />

la table pour évoquer cette problématique<br />

: la Skye Bank du Nigeria, la PTA<br />

Bank du Kenya, EXIM India d’Inde,<br />

AFREXIM d’Egypte, la RZB Finance<br />

d’Autriche, la Standard Chartered Bank<br />

d’Afrique du Sud et la Standard Bank<br />

Africa également d’Afrique du Sud.<br />

<strong>Le</strong> constat<br />

<strong>Le</strong>s experts sont partis de ce constat :<br />

les banquiers et les gouvernements<br />

reviennent sur le continent pour financer<br />

le commerce en Afrique et aussi<br />

Pour d’autres participants,<br />

le Canada et l’Australie se<br />

sont tous deux développés<br />

en vendant leurs matières<br />

premières <strong>sa</strong>ns<br />

transformation, et les pays<br />

africains pourraient faire<br />

de même.<br />

pour créer de nouvelles institutions<br />

financières <strong>des</strong>tinées à minimiser les<br />

risques liés à ce commerce.<br />

Avec la disparition, au début <strong>des</strong> années<br />

90, <strong>des</strong> instances de régulation et de gestion<br />

<strong>des</strong> matières premières, la libérali<strong>sa</strong>tion<br />

économique a été introduite ou réintroduite<br />

sur le continent. Mais les<br />

structures d’accompagnement n’ont pas<br />

toujours suivi pour soutenir cet élan. Par<br />

exemple, cette libérali<strong>sa</strong>tion n’aurait pas<br />

vraiment permis aux exportateurs et aux<br />

producteurs d’avoir les moyens d’accéder<br />

aux financements comme avant.<br />

Beaucoup de banques étaient réticentes à<br />

s’engager, craignant les multiples activi-<br />

L’expérience de la boulangerie malienne<br />

substituant la farine de blé par celle du<br />

riz, meilleur marché, voit <strong>sa</strong> marge<br />

d’application hypothéquée depuis la<br />

deuxième moitié de décembre 2007. En<br />

effet, sur la Chicago Board of Trade<br />

(Cbot), l’un <strong>des</strong> plus <strong>grands</strong> marchés<br />

où se négocient l’offre et la demande<br />

<strong>des</strong> matières agricoles, la céréale préférée<br />

de l’Afrique de l’Ouest a atteint le<br />

tés frauduleuses de ces secteurs d’activités.<br />

Des avis partagés<br />

Mais la question de fond que se sont<br />

posés les banquiers africains et internationaux<br />

était de <strong>sa</strong>voir si l’exportation<br />

de matières premières brutes est<br />

essentielle au développement africain ?<br />

Ou bien s’il faudrait une transformation<br />

de ces matières, pour générer de la<br />

valeur ajoutée dans les différents pays<br />

africains ?<br />

Pour Jean Pierre Benichou, de la<br />

Standard Chartered Bank, et pour Jean<br />

Louis Ekra, de l’Afrexim Bank, l’option<br />

valeur ajoutée aux matières premières<br />

est aujourd’hui opportune et réaliste<br />

pour l’Afrique.<br />

Pour d’autres participants, le Canada et<br />

l’Australie se sont tous deux développés<br />

en vendant leurs matières premières <strong>sa</strong>ns<br />

transformation, et les pays africains<br />

pourraient faire de même, surtout que,<br />

de nos jours, les prix <strong>des</strong> matières premières<br />

ont atteint <strong>des</strong> sommets sur les places<br />

financières. <strong>Le</strong> pétrole et l’or sont par<br />

exemple à leur niveau le plus élevé.<br />

M. Durossimi-Etti, de la Skye Bank, a<br />

indiqué que son institution financière<br />

s’est engagée, au Nigeria, à financer<br />

cinq industries de transformation de<br />

la noix de coco dont l’une d’elle « a été<br />

louée à une entreprise indienne qui a<br />

fait de cette entreprise la plus grande<br />

exportatrice de produits agricoles du<br />

continent ».<br />

D’où l’importance, quand cela est possible,<br />

de créer ou d’encourager <strong>des</strong> jointventures<br />

entre entreprises. M. Rao, de<br />

l’EXIM India, a donné l’exemple d’un<br />

partenariat qu’il a encouragé entre une<br />

entreprise marocaine, fournisseur de<br />

phosphate brut, et une entreprise<br />

indienne. « La coopération entre les deux<br />

groupes, marocain et indien, a permis la<br />

niveau de 14,45 dollars le quintal,<br />

livraison mars. Un record au sommet<br />

qui motive le dernier rapport de la<br />

FAO, lequel craint désormais que la<br />

hausse <strong>des</strong> céréales en général n’ait <strong>des</strong><br />

répercussions graves dans les économies<br />

<strong>des</strong> pays en développement. La<br />

montée du riz était prévisible compte<br />

tenu du niveau <strong>des</strong> stocks, estimé à 72<br />

millions par l’USDA sur la <strong>sa</strong>ison 2007-<br />

2008. La <strong>politique</strong> de l’administration<br />

américaine vi<strong>sa</strong>nt à favoriser la production<br />

d’éthanol risque d’accentuer le<br />

création au <strong>Maroc</strong> d’une industrie de production<br />

d’acide phosphorique, au lieu que<br />

le pays ne continue d’exporter uniquement<br />

son phosphate brut ».<br />

Risque, entre perception et réalité<br />

Et pour M. Ekra, cet apport de valeur<br />

ajoutée aux matières premières permet<br />

de moins subir la volatilité <strong>des</strong> prix sur<br />

les marchés. « Il convient de tout faire<br />

pour minimiser les risques que prennent<br />

les investisseurs sur les marchés africains »,<br />

a-t-il ajouté.<br />

Selon M. Gondwé, de la PTA Bank,<br />

« grâce à la Banque mondiale, une compagnie<br />

d’assurances commerciales a été créée<br />

pour les pays de la région de la COMESA,<br />

en Afrique australe et orientale, afin de<br />

minimiser ces risques liés aux investissements.<br />

Une telle initiative sera envi<strong>sa</strong>gée<br />

pour d’autres régions du continent africain<br />

».<br />

Cette table ronde a enfin évoqué la perception<br />

du risque encouru par les institutions<br />

financières s’intéres<strong>sa</strong>nt à<br />

l’Afrique. Ce risque est-il aussi important<br />

que certains le laissent penser ?<br />

Pour M. Ekra, « il faut reconnaître les<br />

efforts réalisés par les pays africains au<br />

cours <strong>des</strong> 25 dernières années. Très peu de<br />

pays connaissent aujourd’hui <strong>des</strong> difficultés<br />

<strong>politique</strong>s insurmontables. Ces<br />

efforts doivent être reconnus comme tels,<br />

même le risque zéro n’existe pratiquement<br />

nulle part ».<br />

<strong>Le</strong> riz s’envole dans les marchés<br />

à terme<br />

<strong>Le</strong> cours du riz atteint un niveau record.<br />

La FAO craint désormais<br />

que la hausse <strong>des</strong> céréales<br />

en général n’ait <strong>des</strong><br />

répercussions graves dans<br />

les économies <strong>des</strong> pays<br />

en développement.<br />

Pour M. Ekra, cet apport de<br />

valeur ajoutée aux matières<br />

premières permet de moins<br />

subir la volatilité <strong>des</strong> prix sur<br />

les marchés.<br />

stress. L’arbitrage se fera <strong>sa</strong>ns doute au<br />

profit du maïs et du soja, voire du blé…<br />

Compte tenu de la demande intérieure<br />

grandis<strong>sa</strong>nte de l’Inde et du Vietnam,<br />

les deux plus <strong>grands</strong> producteurs mondiaux,<br />

et de l’appétit chinois (qui va<br />

taxer l’exportation du riz), les mesures<br />

de la FAO risquent d’avoir un effet<br />

limité sur l’offre. La branche onusienne<br />

propose notamment 17 millions d’euros<br />

pour <strong>des</strong> bons d’achat d’engrais et<br />

de pestici<strong>des</strong>. Pour <strong>sa</strong> part, la commission<br />

européenne propose de supprimer<br />

les jachères obligatoires pour les semis<br />

de céréales de l'automne 2007 et du<br />

printemps 2008, afin de répondre à la<br />

hausse, dite historique, <strong>des</strong> prix. Selon<br />

les estimations de la commission,<br />

l'abandon <strong>des</strong> jachères obligatoires,<br />

imposées depuis 1992 pour juguler les<br />

excédents, permettrait de produire au<br />

moins 10 millions de tonnes supplémentaires<br />

l'an prochain.<br />

MBF<br />

<strong>Maroc</strong> : l’OCP change<br />

de statut<br />

L’Office chérifien <strong>des</strong> phosphates (OCP) est désormais une société<br />

de participation. <strong>Le</strong> leader mondial de l’exportation <strong>des</strong> phosphates<br />

ouvrira son capital aux établissements publics, à la CDG notamment.<br />

Ces changements marquent le début de la grande restructuration<br />

de l’OCP engagée dans un processus de moderni<strong>sa</strong>tion et de<br />

rationali<strong>sa</strong>tion de la gestion du secteur <strong>des</strong> phosphates.<br />

Titanium Ressources Group<br />

prospecte au Cameroun<br />

De hauts respon<strong>sa</strong>bles de la firme Titanium Resources Group<br />

étaient en visite au Cameroun la semaine dernière en vue de<br />

conclure <strong>des</strong> contrats d’exploitation <strong>des</strong> gisements de bauxite,<br />

de titane et de rutile dans les régions du centre, de l’est et de<br />

l’Adamaoua. Si tout va bien, l’entreprise, qui est actuellement le<br />

plus gros employeur privé en Sierra <strong>Le</strong>one, compte s’installer<br />

au Cameroun dans les douze mois à venir.<br />

Nouvelle entreprise chinoise<br />

dans le minier nigérian<br />

<strong>Le</strong> gouvernement de l’Etat d’Osun, au sud-ouest du Nigeria, a<br />

signé mardi un protocole d’accord avec l’entreprise chinoise<br />

Solid Minerals Development Company pour le développement<br />

minier du pays. S’exprimant lors de la cérémonie de signature<br />

à Osogbo, à environ 500 kilomètres d’Abuja, le gouverneur de<br />

l’Etat d’Osun, M. Olagunsoye Oyinlola, a promis d’attirer<br />

davantage d’investissements étrangers dans le pays.<br />

La Libya National Oil<br />

Corporation conventionne<br />

avec Star Consortium<br />

<strong>Le</strong> président de la compagnie Libya National Oil Corporation<br />

(NOC), Dr. Shukri Ganim, et le vice-président de Star Consortium<br />

of the United Arab Emirates, Es<strong>sa</strong> Abdullah Al Ghurrair, ont signé<br />

lundi un accord de joint-venture à part égale pour réorganiser et<br />

renforcer la raffinerie Ras Lanuf. L’accord permettra d’améliorer les<br />

performances et les économies d’un certain nombre de projets<br />

pétroliers en Libye, y compris de la raffinerie Ras Lanuf, qui produit<br />

actuellement 220 000 barils de pétrole par jour.<br />

Mauritanie : Arcelor Mittal<br />

se rapproche de la SNIM<br />

ArcelorMittal a annoncé la conclusion d'un protocole d'accord<br />

avec la Société nationale industrielle et minière<br />

(SNIM) mauritanienne, qui porte sur le développement<br />

conjoint d'un grand projet d'extraction de minerai de fer.<br />

Ce minerai de fer est celui d'El Agareb, en Mauritanie, qui,<br />

selon les estimations réalisées, contient plus d'un milliard<br />

de tonnes de magnétite à forte teneur.<br />

<strong>Le</strong> coton rapportera<br />

220 millions de dollars<br />

au Zimbabwe<br />

<strong>Le</strong> Zimbabwe s'attend à récolter plus de 350 000 tonnes de coton<br />

cette année, soit une augmentation de 40% par rapport à la récolte<br />

de l'année dernière qui s'élevait à 270 000 tonnes, ont rapporté<br />

jeudi les médias locaux. Lorsque les récoltes seront vendues sur les<br />

marchés internationaux, le Zimbabwe devrait toucher 220 millions<br />

de dollars américains de recettes, a précisé le président de<br />

l'Association nationale <strong>des</strong> planteurs, <strong>des</strong> marchands et <strong>des</strong> vendeurs<br />

de coton, Happymore Mapara, cité par le journal The Herald.<br />

Côte d’Ivoire : moins<br />

d’enfants dans les<br />

plantations de cacao<br />

Une délégation d'élus américains vient d'effectuer une visite<br />

dans les communautés productrices de cacao de Divo (sudouest<br />

de la Côte d'Ivoire), dans le cadre de la mise en place d'un<br />

mécanisme pour l'éradication du travail <strong>des</strong> enfants dans les<br />

plantations de cacao. La délégation a discuté de ces problèmes<br />

avec les dirigeants ivoiriens en vue de la mise en place d'un<br />

mécanisme transparent pour vérifier, superviser et certifier<br />

qu'il y a une réduction du travail <strong>des</strong> enfants dans 50% <strong>des</strong><br />

régions productrices de cacao avant le 1 er juillet 2008.


12<br />

L’Afrique a attiré<br />

36 milliards de dollars<br />

d’IDE en 2007<br />

En 2007, les investissements directs étrangers (IDE) ont atteint<br />

un nouveau record avec un chiffre évalué à 1500 milliards de<br />

dollars, selon la Conférence <strong>des</strong> Nations unies sur le commerce<br />

et le développement (CNUCED), qui estime que certaines tendances<br />

de l'économie mondiale ne permettraient pas de maintenir<br />

ce niveau en 2008. « La crise financière et du crédit qui a<br />

commencé au second semestre 2007 n'a pas affecté le volume global<br />

<strong>des</strong> flux <strong>des</strong> investissements directs étrangers », a indiqué la<br />

CNUCED dans un communiqué publié mardi à Genève. En<br />

Afrique en particulier, les flux sont demeurés élevés, le<br />

« boom » du marché <strong>des</strong> matières premières permettant d'atteindre<br />

le niveau <strong>sa</strong>ns précédent de 36 milliards de dollars.<br />

Egypte : une ville pour<br />

l’industrie du cuir<br />

La Chambre égyptienne de l’industrie du cuir prévoit la construction<br />

de 150 usines de chaussures et d’articles en cuir au Caire et en<br />

Alexandrie, et la création d’une ville entière pour l’industrie du<br />

cuir après que l’Autorité de développement industriel ait réservé<br />

l’assiette foncière pour ce projet. <strong>Le</strong>s négociations sont en cours<br />

avec une entreprise italienne pour la fourniture d'équipements et<br />

de machines à <strong>des</strong> prix réduits et avec facilité de paiement.<br />

Malawi : prévisions de gains<br />

dans l’uranium<br />

<strong>Le</strong> ministre <strong>des</strong> Finances du Malawi prévoit <strong>des</strong> gains de l’ordre<br />

de 1,6 milliard de dollars au cours de la prochaine décennie, provenant<br />

de l'extraction de l'uranium qui démarrera l'année prochaine.<br />

Pour rappel, le Malawi a accordé à une filiale locale de<br />

l'Australian Paladin Ressources un permis d’exploitation d’une<br />

mine d'uranium à Kayelekera, dans le nord du pays.<br />

Nouvel opérateur mobile<br />

au Congo<br />

La société Warid Télécom a lancé officiellement ses activités le 10<br />

janvier à Brazzaville, en présence du président de la République,<br />

Denis Sassou-Nguesso, et du président du groupe Warid, le<br />

prince Sheikh Nahayan Mabarak Al Nahayan. Warid Congo S.A<br />

est le troisième opérateur de téléphonie mobile au Congo, après<br />

les sociétés Celtel Congo (1998) et Libertis Télécom, actuellement<br />

MTN (1999).<br />

Nigeria : une usine de<br />

traitement <strong>des</strong> eaux à Kano<br />

Raccordée récemment au réseau de distribution d’eau de Kano,<br />

ville la plus peuplée au Nigeria, l’usine ultramoderne de traitement<br />

<strong>des</strong> eaux a coûté 58 millions de dollars. La production journalière<br />

estimée à 150 millions de litres viendra en addition à une<br />

offre préexistante de 440 millions litres. Malgré ce rajout, la ville<br />

accusera un déficit de 90 millions de litres/jour quand la nouvelle<br />

usine fonctionnera en plein régime.<br />

<strong>Maroc</strong> : un nouveau<br />

gestionnaire du transport<br />

urbain à Rabat<br />

<strong>Le</strong> nouveau gestionnaire du transport urbain collectif (autobus)<br />

de Rabat-Salé-Témara sera connu fin janvier, avec la prise de<br />

décision sur la base <strong>des</strong> appels d'offre internationaux lancés en<br />

avril et en mai 2006. L'opérateur choisi doit disposer d'un parc de<br />

450 à 500 bus neufs dotés <strong>des</strong> équipements ultra-modernes, et<br />

intégrer 363 anciens employés de la régie autonome de transport<br />

urbain de Rabat-Salé.<br />

La crise du Kenya coûte<br />

cher à la Tanzanie<br />

La Tanzanie a subi un manque à gagner de 11,8 millions de dollars,<br />

dû aux perturbations du commerce transfrontalier causées<br />

par les troubles post-électoraux au Kenya, la puis<strong>sa</strong>nce économique<br />

de l’Afrique de l’Est. <strong>Le</strong> respon<strong>sa</strong>ble <strong>des</strong> Douanes et <strong>des</strong><br />

Impôts au niveau du fisc tanzanien (TRA), George Lauwo, a<br />

révélé vendredi à APA que les recettes douanières hebdomadaires<br />

à la frontière avaient chuté de 6 à 2 millions de dollars depuis le<br />

début de la crise kenyane.<br />

ENTREPRISES ET MARCHÉS<br />

<strong>Le</strong>s Afriques - N° 12 - 17 au 23 janvier 2008<br />

Philippe Cornet, PDG de<br />

Renault <strong>Maroc</strong> : « Tanger-Med,<br />

c’est être en Europe avec une<br />

usine low cost »<br />

Philippe Cornet, PDG de Renault <strong>Maroc</strong>.<br />

<strong>Le</strong>s Afriques : En septembre dernier,<br />

Renault-Nis<strong>sa</strong>n et le <strong>Maroc</strong> signaient<br />

un protocole d’intention pour l’implantation<br />

d’une usine automobile<br />

dans la zone franche de Tanger. Où en<br />

êtes-vous de ce projet ?<br />

Philippe Cornet : Depuis le 1 er septembre,<br />

les équipes de Renault ont travaillé pour<br />

boucler le contrat cadre et les accords<br />

d’application liés au gaz, à l’eau, à l’électricité,<br />

au ferroviaire, à la concession portuaire<br />

et à l’occupation du terrain. Au<br />

total, ce sont plus de 700 pages de contrat.<br />

Contrat qui doit être signé ce 18 janvier à<br />

la Primature. Nous aurons mis 4 mois et<br />

demi seulement pour négocier et tout<br />

finaliser. C’est un temps relativement<br />

court lorsque l’on <strong>sa</strong>it que l’on s’engage<br />

sur plusieurs dizaines d’années.<br />

Si l’on rentre dans le détail, quels avantages<br />

ont été accordés par l’Etat marocain<br />

pour l’installation de cette usine ?<br />

Nous sommes tenus par une clause de<br />

confidentialité. Néanmoins, je peux vous<br />

dire que les facilités accordées sont celles<br />

données généralement à toutes les gran<strong>des</strong><br />

sociétés pour <strong>des</strong> projets d’une telle<br />

envergure. A <strong>sa</strong>voir, nous disposons<br />

d’une priorité sur la ligne de chemin de<br />

fer, d’une concession située au niveau du<br />

port, nous bénéficions <strong>des</strong> facilités prévues<br />

par le code <strong>des</strong> investissements, etc.<br />

En définitive, ce qui est extraordinaire<br />

dans ce projet, c’est que Renault-Nis<strong>sa</strong>n<br />

soit venu au <strong>Maroc</strong>, le premier, pour<br />

construire une usine de cette taille. Du<br />

coup, d’autres constructeurs sont intéressés<br />

et viennent prospecter.<br />

Quels ont été les arguments en faveur<br />

du <strong>Maroc</strong> ?<br />

Renault a eu la vision stratégique que le<br />

<strong>Maroc</strong> pouvait devenir une plateforme<br />

industrielle de première envergure,<br />

notamment pour <strong>des</strong> questions de logistique.<br />

Avec le port de Tanger-Med et la<br />

création de zones franches comme TFZ<br />

et Melous<strong>sa</strong>, le <strong>Maroc</strong> a offert un outil<br />

colos<strong>sa</strong>l aux investisseurs.<br />

L’Algérie a été déçue ?<br />

Je pense que c’est légitime. N’importe<br />

quel pays souhaiterait avoir un investissement<br />

automobile de cette ampleur.<br />

Quels seront les véhicules produits par<br />

l’usine de Tanger ? Que deviendra la<br />

Société marocaine de constructions<br />

automobiles (Somaca), détenue majoritairement<br />

par Renault et située au<br />

nord-est de Ca<strong>sa</strong>blanca ?<br />

<strong>Le</strong> nouveau complexe produira <strong>des</strong> véhicules<br />

<strong>des</strong> marques Dacia et Nis<strong>sa</strong>n. Dans<br />

la gamme de voitures Dacia notamment,<br />

nous prévoyons de produire <strong>des</strong> versions<br />

dérivées de la Logan. Pour Nis<strong>sa</strong>n, ce<br />

seront <strong>des</strong> véhicules utilitaires.<br />

A Tanger, la nouvelle unité produira<br />

200 000 véhicules par an dans un premier<br />

temps, puis 400 000 à terme, dont<br />

90% <strong>des</strong>tinés à l’exportation. <strong>Le</strong>s travaux<br />

devant démarrer rapidement après la<br />

signature du contrat pour s’achever en<br />

2011. Au total, le projet est estimé à près<br />

d’un milliard d’euros, dont 350 millions<br />

pour la première tranche.<br />

De son côté, la Somaca produira <strong>des</strong><br />

petites séries, ce qui est difficile à mettre<br />

en oeuvre et non rentable au sein d’une<br />

« L’usine de Tanger, elle,<br />

devra être aussi productive<br />

que l’usine roumaine, si ce<br />

n’est plus.»<br />

grosse usine. <strong>Le</strong>s constructeurs ont<br />

besoin d’unités industrielles importantes<br />

pour réduire leurs coûts et de petites usines<br />

pour fabriquer <strong>des</strong> véhicules en petites<br />

séries.<br />

En termes de compétitivité, comment<br />

se positionne le <strong>Maroc</strong> et quels sont les<br />

objectifs ?<br />

<strong>Le</strong> <strong>Maroc</strong> est moins cher que la<br />

Roumanie. En revanche, celle-ci est plus<br />

performante sur le plan de la compétitivité<br />

horaire, c’est-à-dire le temps passé<br />

pour fabriquer une voiture. L’objectif est<br />

d’être au même niveau que la Roumanie.<br />

Avant même le site de Tanger, cela vaut<br />

pour la Somaca. L’usine de Tanger, elle,<br />

devra être aussi productive que l’usine<br />

roumaine, si ce n’est plus. Pour être les<br />

plus compétitifs, nous devrons avoir le<br />

temps de cycle de production le plus<br />

court, allié à la logistique la plus performante.<br />

En nous installant à Tanger, c’est<br />

comme si nous étions en Europe avec<br />

une usine low cost.<br />

<strong>Le</strong>s équipementiers et sous-traitants<br />

locaux seront au rendez-vous ?<br />

Comparé à la Tunisie notamment, le<br />

<strong>Maroc</strong> compte peu de fournisseurs automobiles<br />

de premier rang. <strong>Le</strong>s fournisseurs<br />

de premier et deuxième rangs sont<br />

à Tanger et Ca<strong>sa</strong>blanca principalement,<br />

tels Valeo, Induver, Yazaki, Promaghreb.<br />

Au <strong>Maroc</strong>, ils font appel à de la main<br />

d’oeuvre bon marché pour le câblage, les<br />

coiffes, le verre, les plaquettes de freins,<br />

« Concernant les cadres de<br />

haut niveau, le <strong>Maroc</strong> n’en<br />

manque guère et compte de<br />

bonnes écoles d’ingénieurs.<br />

En revanche, il y a un déficit<br />

de cadres intermédiaires. »<br />

etc. Valeo, par exemple, fournit toutes les<br />

usines françaises en câblage. <strong>Le</strong>s fournisseurs<br />

présents sont bons, mais pas en<br />

nombre suffi<strong>sa</strong>nt.<br />

Nous allons démarrer les appels d’offres<br />

à l’adresse <strong>des</strong> fournisseurs locaux et <strong>des</strong><br />

fournisseurs installés en Europe. D’ores<br />

et déjà, certains fournisseurs européens<br />

se positionnent pour venir s’installer<br />

dans le pays. Au <strong>Maroc</strong>, les besoins existent<br />

dans le domaine de l’emboutis<strong>sa</strong>ge.<br />

Par ailleurs, les sociétés ne sont pas très<br />

présentes dans la haute technologie.<br />

Quels sont les besoins en matière de<br />

ressources humaines ?<br />

Concernant les cadres de haut niveau, le<br />

<strong>Maroc</strong> n’en manque guère et compte de<br />

bonnes écoles d’ingénieurs. En revanche, il<br />

y a un déficit de cadres intermédiaires. Il<br />

s’agit donc de miser sur la formation. Sur<br />

ce plan, l’Etat marocain s’est engagé à créer<br />

un centre pluridisciplinaire dédié au secteur<br />

automobile dans la région de Tanger,<br />

pour les besoins du futur complexe industriel<br />

de l’alliance Renault-Nis<strong>sa</strong>n notamment<br />

et <strong>des</strong> fournisseurs automobiles en<br />

général. Au démarrage, nous tablons sur<br />

l’emploi direct de 2000 à 3000 personnes,<br />

puis 6000 à terme. L’aspect ressources<br />

humaines est donc primordial.<br />

Propos recueillis par<br />

Christelle Marot<br />

Retrouvez chaque jour sur<br />

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<strong>Le</strong>s Afriques - N° 12 - 17 au 23 janvier 2008<br />

La quasi-faillite de Tonic<br />

Emballage aiguise les appétits<br />

Des approches de reprise du plus grand complexe papetier privé algérien se profilent. En lots différents<br />

plutôt qu’en une seule pièce ?<br />

Par Ih<strong>sa</strong>ne El Kadi, Alger<br />

Tonic Emballage est le plus<br />

grand feuilleton d’affaires en<br />

Algérie après celui, en février<br />

2003, de la banqueroute du<br />

groupe Khalifa. Ses impayés<br />

astronomiques (entre 1,5 et 2<br />

milliards de dollars de préjudice)<br />

pourraient connaître<br />

une issue dans les mois qui<br />

viennent. En effet, Cevital<br />

(agroalimentaire-distribution),<br />

le groupe privé algérien<br />

numéro un - hors téléphonie<br />

mobile, - s’intéresserait<br />

de près aux comptes de<br />

Tonic Emballage et deviendrait<br />

rapidement un candidat<br />

à « quelque chose qui se prépare<br />

» face au naufrage de<br />

l’activité. Cette information<br />

recueillie sur le site de Bou<br />

Ismail, 40 km à l’ouest<br />

d’Alger, où se trouve le complexe<br />

papetier de Tonic, le<br />

plus grand d’Afrique, est à<br />

recouper avec une autre, provenant<br />

du milieu bancaire<br />

algérois, selon laquelle une<br />

banque étrangère s’est rapprochée<br />

de l’administrateur<br />

du groupe Tonic en vue du<br />

rachat de ses équipements<br />

neufs. Une information tempérée<br />

par une source proche<br />

de la Badr Bank, créancier<br />

principal de Tonic Emballage :<br />

<strong>Le</strong>s Afriques : Quels sont les objectifs<br />

que vous poursuivez à travers la<br />

prise de participation de la SFI et<br />

de Proparco dans le capital de<br />

Veolia Water Ami ?<br />

Patrice Fonllado<strong>sa</strong> : Trois motivations<br />

principales nous ont poussés<br />

dans cette voie. Il y a d’abord l’aspect<br />

financier qui est évident. Cela<br />

nous donne une valori<strong>sa</strong>tion intéres<strong>sa</strong>nte<br />

qui nous procure <strong>des</strong> ressources<br />

pour le développement de<br />

nos activités. En termes de priorités,<br />

nous sommes une référence, un leader<br />

dans nos zones d’interventions<br />

en Afrique, au Moyen-Orient et en<br />

Inde. Et nous entendons le rester.<br />

D’où le besoin d’améliorer la gouvernance<br />

et la transparence. Nous<br />

avons également été, jusqu’à présent,<br />

assez timi<strong>des</strong> sur la communication.<br />

<strong>Le</strong> dernier aspect qui explique l’ouverture<br />

de notre capital est la recherche<br />

de la pérennité de notre activité<br />

sur ce continent africain où nous<br />

sommes dans notre domaine le dernier<br />

grand acteur privé. <strong>Le</strong>s nouveaux<br />

acteurs qui arrivent sont<br />

publics, comme les <strong>Maroc</strong>ains de<br />

l’Office national d’eau potable<br />

(ONEP) ou le Hollandais Vitens.<br />

Comment expliquez-vous le retrait<br />

<strong>des</strong> opérateurs privés du continent<br />

africain ?<br />

PF : Je pense qu’il y a une réduction<br />

<strong>des</strong> perspectives de développement en<br />

raison de l’appétit <strong>des</strong> actionnaires.<br />

<strong>Le</strong>s délais d’attente par rapport aux<br />

retours financiers sont devenus très<br />

courts. A Veolia Water Ami, nous<br />

n’avons pas cette contrainte, la pérennité<br />

étant inscrite dans nos investissements<br />

étalés sur le long terme. C’est<br />

un peu à l’image de notre PDG qui a<br />

passé l’essentiel de <strong>sa</strong> carrière au sein<br />

de notre groupe. Peut-être, le continent<br />

africain présente-t-il plus de risques<br />

qu’ailleurs, mais à partir du<br />

moment où l’on peut dégager un profit<br />

honorable, il est possible de mettre<br />

en place et d’assumer une véritable<br />

stratégie de développement.<br />

Il faut également préciser que nous<br />

sommes par ailleurs engagés dans<br />

ENTREPRISES ET MARCHÉS 13<br />

Veolia Water AMI affiche ses ambitions<br />

les Objectifs du millénaire pour le<br />

développement.<br />

Quels sont les pays africains où<br />

vous êtes actuellement présent ?<br />

PF : Veolia Water Ami est présent au<br />

<strong>Maroc</strong>, dans les villes de Rabat et de<br />

Tanger avec <strong>des</strong> concessions d’eau et<br />

d’énergie de 25 ans. Nous sommes<br />

partenaire de la Caisse de dépôt et<br />

de développement (CDG) et du<br />

fonds américain AIG dans Veolia<br />

Environnement <strong>Maroc</strong>. En outre,<br />

nous avons un contrat de 20 ans au<br />

Gabon où nous produisons et distribuons<br />

l’eau potable et l’électricité.<br />

Nous travaillons également avec<br />

Total en Angola pour <strong>des</strong> contrats<br />

industriels. Nous avons mis en place<br />

une filiale en Namibie pour le recyclage<br />

<strong>des</strong> eaux usées. J’aurais dû<br />

peut-être commencer par le Niger,<br />

où nous sommes présents dans la<br />

production et la distribution de<br />

l’eau potable (affermage) pour un<br />

contrat de 10 ans.<br />

Vous avez vécu quelques difficultés<br />

au Gabon durant l’année 2007.<br />

Qu’en était-il ?<br />

PF : Avant de répondre à cette question,<br />

j’aimerais préciser qu’en fin<br />

d’année, notre chiffre d’affaires était<br />

de 700 millions d’euros, dont 540<br />

millions sur le continent africain.<br />

Nos investissements sur l’année<br />

Algérie : Feu vert pour<br />

six privati<strong>sa</strong>tions<br />

<strong>Le</strong> Conseil <strong>des</strong> participations de l’Etat (CPE) a donné son<br />

feu vert pour la privati<strong>sa</strong>tion totale de six entreprises publiques<br />

et le transfert d’actifs de trois autres sociétés relevant<br />

<strong>des</strong> secteurs de cuir, <strong>des</strong> matériaux de construction, du tourisme<br />

et de la communication.<br />

La BEI et la SFI à<br />

la rescousse de la<br />

Commercial Bank<br />

La Banque européenne d’investissement (BEI) et la Société<br />

financière internationale (SFI) entrent à hauteur de 38% dans<br />

le capital de la Commercial Bank pour un montant de 10 millions<br />

d’euros. <strong>Le</strong>s 62% restant sont détenus par le groupe<br />

Footso. L’arrivée de ces deux institutionnels va renforcer la<br />

<strong>politique</strong> d’ouverture de la banque envers les PME et accélérer<br />

son développement dans la sous-région. Créée en 2005, CFH<br />

contrôle le groupe Commercial Bank présent au Cameroun, au<br />

Tchad, en Centrafrique et à Sao Tomé & Principe.<br />

La Zambie surtaxe<br />

l’extraction minière<br />

La Zambie a annoncé vendredi un nouveau plan sur la réforme <strong>des</strong><br />

impôts d'extraction <strong>des</strong> mines, augmentant les impôts de 15% à<br />

47%. Cette importante hausse <strong>des</strong> impôts s'inscrit dans le cadre du<br />

régime fiscal et régulatoire qui doit être lancé en 2008. <strong>Le</strong> président<br />

zambien, <strong>Le</strong>vy Mwanawa<strong>sa</strong>, a déclaré devant l'Assemblée nationale<br />

que la Zambie, riche en ressources minières, n'a pas n'obtenu de<br />

<strong>grands</strong> bénéfices de la hausse <strong>des</strong> cours du métal en raison de son<br />

niveau d'impôt d'extraction relativement bas.<br />

Présent en Afrique, au Moyen-Orient et en Inde, Veolia Water AMI vient d’ouvrir son capital à deux institutions de renom. <strong>Le</strong> président du groupe,<br />

Patrice Fonllado<strong>sa</strong>, revient sur l’événement en donnant une esquisse de ses activités en Afrique. Entretien.<br />

Patrice Fonllado<strong>sa</strong>.<br />

« Pour le moment, nous n’avons<br />

été <strong>sa</strong>isi que pour le rachat<br />

d’un matériel sous douanes de<br />

5 milliards de dinars (50 millions<br />

d’euros). <strong>Le</strong> fournisseur a<br />

proposé de le reprendre pour<br />

30% de <strong>sa</strong> valeur, la BADR a<br />

refusé ». Pour Mahmoud<br />

Dakhli, un ancien sous-traitant<br />

de Tonic, « Cevital ne va<br />

pas reprendre Tonic. La solution<br />

qui se profile à l’horizon,<br />

pour les créanciers de Tonic, est<br />

un démembrement d’activité.<br />

Une grande partie <strong>des</strong> machines<br />

du complexe papier repartirait<br />

à l’étranger tandis que<br />

Cevital pourrait racheter le site<br />

industriel, ce qui lui ferait<br />

gagner un temps important<br />

dans le déploiement de ses<br />

nouveaux investissements ».<br />

Une entreprise américaine<br />

serait également intéressée<br />

par l’outil de production<br />

gigantesque en place à Bou<br />

Ismail, et cherche <strong>des</strong> garanties<br />

auprès de l’Etat pour<br />

reprendre l’activité.<br />

Un investissement hors<br />

gabarit<br />

Tonic Emballage, une PME<br />

familiale spécialisée dans le<br />

recyclage du papier, a contracté<br />

au début <strong>des</strong> années 2000 le<br />

plus gros crédit de l’histoire en<br />

Algérie, plus de 80 milliards de<br />

dinars (1,1 milliard de dollars)<br />

dont 65 milliards engagés par<br />

la seule Badr Bank, en vue de<br />

réaliser une filière intégrée de<br />

production de papier, de dérivés,<br />

de papier tissu et d’emballages<br />

de synthèse. Deux plates<br />

formes industrielles ont été<br />

Badr Bank tente,<br />

depuis, de récupérer<br />

une partie de ses 900<br />

millions de dollars<br />

engagés avec<br />

Tonic Emballage.<br />

construites et équipées, la<br />

seconde sur 25 hectares, inaugurée<br />

en pleine crise de la dette<br />

en 2007. Mais le délai de grâce<br />

terminé, le chiffre d’affaires,<br />

même en expansion, n’a jamais<br />

permis pour autant de tenir le<br />

calendrier <strong>des</strong> remboursements.<br />

« L’investissement de<br />

Tonic, avec une capacité nominale<br />

de 600 000 tonnes/an, était<br />

surdimensionné, son management<br />

insuffi<strong>sa</strong>nt, son business<br />

plan excessivement optimiste,<br />

son endettement mal étalé et tellement<br />

important qu’il a été utilisé<br />

à d’autres acquisitions <strong>sa</strong>ns<br />

rapport avec l’activité », explique<br />

le cadre d’une <strong>des</strong> banques<br />

qui a participé – très minoritai-<br />

rement – à la syndication du<br />

mégacrédit Tonic.<br />

2004, le vent a tourné<br />

En 2004 débutent les problèmes<br />

de Tonic Emballage, avec<br />

l’arrivée d’un nouveau DG à la<br />

tête de son principal créancier<br />

Badr Bank, « instruit par le gouvernement<br />

pour récupérer la<br />

mise ». Tonic Emballage ne peut<br />

plus financer son très lourd<br />

compte d’exploitation grevé<br />

<strong>des</strong> importations de matières<br />

premières. <strong>Le</strong> chiffre d’affaires<br />

pique de la tête et la bosse de la<br />

dette devient une montagne.<br />

Mais comment un tel crédit a-til<br />

pu être octroyé à une PME<br />

offrant si peu de garanties ?<br />

Tonic Emballage est réputé<br />

avoir bénéficié de la protection<br />

du clan d’un puis<strong>sa</strong>nt homme<br />

de l’armée algérienne qui a<br />

quitté ses fonctions après<br />

la réélection du président<br />

Boutéflika en avril 2004. <strong>Le</strong> vent<br />

a tourné. Badr Bank tente,<br />

depuis, de récupérer une partie<br />

de ses 65 milliards de dinars<br />

engagés avec Tonic Emballage.<br />

Elle a arrêté une convention de<br />

recouvrement avec Abdelghani<br />

Djerrar, le PDG du groupe, et<br />

semblait <strong>sa</strong>tisfaite <strong>des</strong> efforts de<br />

remboursement, - grâce surtout<br />

à <strong>des</strong> cessions « d’actifs<br />

ostentatoires ». Mais une<br />

plainte parallèle au sujet <strong>des</strong><br />

retards de remboursement a<br />

fait passer durant quelques<br />

semaines en mai 2007 le PDG<br />

de Tonic Emballage par la case<br />

prison. Un administrateur a été<br />

nommé par la justice à la tête<br />

du groupe. Pour la communauté<br />

<strong>des</strong> industriels algériens,<br />

2006 se sont chiffrés à un peu plus<br />

de 103 millions d’euros. Sur l’ensemble,<br />

nos marges sont positives.<br />

Concernant le Gabon, il y a eu une<br />

sécheresse exceptionnelle en 2007.<br />

<strong>Le</strong>s barrages ont atteint un niveau de<br />

baisse record, selon les statisticiens.<br />

En plus de cela, l’injonction de la<br />

Banque mondiale qui voulait l’application<br />

de la vérité <strong>des</strong> prix a<br />

abouti à une envolée <strong>des</strong> cours. <strong>Le</strong><br />

prix du gasoil, énergie que nous utilisons<br />

pour la production de nos services,<br />

a augmenté de 25%. Cela s’est<br />

répercuté sur nos marges. A un certain<br />

moment, nous avons dû recourir<br />

à <strong>des</strong> groupes électrogènes pour<br />

assurer la continuité du service. <strong>Le</strong><br />

problème est en phase de règlement,<br />

puisque depuis 15 jours nous nous<br />

approvisionnons en produits de<br />

substitution, dont le gaz. Ce qui<br />

nous ramènera dans les termes de<br />

notre contrat.<br />

Comment conciliez-vous rentabilité<br />

et service public dans un<br />

contexte de pays à pouvoir d’achat<br />

faible ?<br />

PF : Je ne crois pas qu’il y ait de<br />

contradiction entre le service public<br />

et la rentabilité. Service public ne<br />

veut pas dire déficit. Nous ne sommes<br />

subventionnés dans aucun <strong>des</strong><br />

pays où nous intervenons. Au Niger,<br />

nous vendons l’eau pour le<br />

le sort de l’affaire était scellé ;<br />

« On ne connaît pas une entreprise<br />

qui se soit redressée avec un<br />

administrateur aux comman<strong>des</strong><br />

». Six mois plus tard, le<br />

complexe Tonic Emballage<br />

tourne au ralenti, <strong>sa</strong>ns approvisionnements<br />

et <strong>sa</strong>ns clients.<br />

deuxième prix le plus bas d’Afrique.<br />

Dans de tels contextes, nous développons<br />

au maximum <strong>des</strong> <strong>politique</strong>s<br />

alternatives comme les bornes fontaines.<br />

Pour le Gabon et le <strong>Maroc</strong>,<br />

nous présentons le même système<br />

de facturation, avec une souplesse<br />

dans l’équilibre économique per-<br />

« En fin d’année, notre<br />

chiffre d’affaires était de<br />

700 millions d’euros,<br />

dont 540 millions sur<br />

le continent africain. »<br />

mettant de procéder à une péréquation<br />

entre les services d’électricité et<br />

l’eau potable.<br />

<strong>Le</strong> rythme du retour sur investissement<br />

en Afrique est-il compétitif<br />

par rapport aux autres régions <strong>des</strong><br />

pays émergents où intervient<br />

Veolia Water Ami ?<br />

PF : Oui et très largement. Sur le<br />

continent indien, nous avons <strong>des</strong><br />

rythmes et <strong>des</strong> taux qui sont comparables<br />

avec l’Afrique. A cette<br />

nuance près que là-bas nous sommes<br />

dans la démonstration de<br />

notre <strong>sa</strong>voir-faire, alors qu’en<br />

Afrique nous sommes vraiment<br />

dans la prestation de services.<br />

Propos recueillis par A.W


14<br />

ENTREPRISES ET MARCHÉS<br />

<strong>Le</strong>s Afriques - N° 12 - 17 au 23 janvier 2008<br />

Younes Maâmar : « Trois actes de foi pour<br />

améliorer le taux d’électrification en Afrique »<br />

Un Africain sur quatre a accès à l’électricité. Dans l’entretien qui suit, Younes Maâmar, directeur général de l’ONE, évoque les différentes pistes permettant<br />

d’inverser la donne.<br />

<strong>Le</strong>s Afriques : A la veille de l’organi<strong>sa</strong>tion<br />

de la Conférence internationale<br />

sur l’électrification rurale, à<br />

Marrakech, peut-on faire le point<br />

sur l’électrification en Afrique ?<br />

Younes Maâmar : Aujourd’hui,<br />

l’Afrique est encore dans l’obscu-<br />

« Pour passer d’un taux<br />

d’électrification de 24% à<br />

52% avant 2030 en<br />

Afrique, l’expérience<br />

marocaine dans le développement<br />

du secteur<br />

électrique peut servir<br />

d’exemple. »<br />

rité. <strong>Le</strong> taux d’électrification n’est<br />

en effet que de 24%. Cela veut dire<br />

que seul un habitant sur quatre a<br />

accès à l’électricité. D’après une<br />

étude du World Energy Council, il<br />

faudrait investir 350 milliards de<br />

dollars d’ici 2030 pour faire évoluer<br />

ce taux de 24 à 52%. Cette<br />

perspective n’est pas réjouis<strong>sa</strong>nte.<br />

A cela s’ajoute le fait que la sécurité<br />

énergétique demeure peu fiable<br />

dans beaucoup de pays africains, eu<br />

égard aux retards importants dans<br />

les investissements en infrastructures<br />

électriques.<br />

Quelles sont les pistes qu’il faudrait<br />

promouvoir dans le continent<br />

pour rattraper ce retard ?<br />

YM : Pour passer d’un taux d’électrification<br />

de 24% à 52% avant 2030 en<br />

Afrique, l’expérience marocaine dans<br />

le développement du secteur électrique<br />

peut servir d’exemple à travers<br />

trois enseignements importants. Je les<br />

appellerais <strong>des</strong> « actes de foi » que j’expliquerais<br />

par <strong>des</strong> actions volontaristes<br />

initiées au départ par le <strong>Maroc</strong><br />

seul, avant d’être suivi par la communauté<br />

<strong>des</strong> bailleurs de fonds. Ces actes<br />

de foi sont :<br />

1) La <strong>politique</strong> <strong>des</strong> <strong>grands</strong> barrages.<br />

Aujourd’hui, nous comptons 26<br />

ouvrages d’un total de 1200 mégawatts.<br />

2) <strong>Le</strong> PERG (Programme d’électrification<br />

rurale globale) : il a permis de<br />

faire passer le taux d’électrification de<br />

18% en 1996 à 95% aujourd’hui et ce<br />

grâce à un programme très volontariste<br />

qui est actuellement un vrai<br />

motif de fierté pour l’office.<br />

3) L’interconnexion électrique<br />

Maghreb-Europe. Ici, il s’agit d’un<br />

acte de foi régional pris par trois<br />

entreprises (ONE-REE-SONELGAZ).<br />

Voilà quelques jalons sur lesquels les<br />

pays africains peuvent travailler. Par<br />

ailleurs, pour permettre à l’Afrique<br />

d’avoir de l’électricité de manière<br />

pérenne, l’expérience est indispen<strong>sa</strong>ble.<br />

Nous ne devons pas seulement<br />

être capables de relier <strong>des</strong> câbles<br />

mais également de maîtriser toute la<br />

chaîne technique et financière. <strong>Le</strong><br />

continent a besoin d’experts en<br />

montage institutionnel.<br />

L’ONE est en train de mettre en<br />

place « l’ONE International », structure<br />

dédiée à l’Afrique. Qu’en est-il ?<br />

YM : L’ONE International veut être<br />

une entreprise africaine qui promeut<br />

les opérations sur <strong>des</strong> bases<br />

commerciales en Afrique et dans le<br />

bassin méditerranéen. Il s’agit de<br />

capitaliser sur notre <strong>sa</strong>voir-faire<br />

dans les métiers de l’électricité et<br />

de faire profiter au continent de<br />

notre expertise, de nos relations et<br />

de notre expérience avec les bailleurs<br />

de fonds. Il s’agit également<br />

de renforcer <strong>des</strong> relations anciennes<br />

que nous avons avec <strong>des</strong> opérateurs<br />

africains et d’en faire un vecteur<br />

de création de valeur.<br />

Pour nous, l’ouverture sur l’international<br />

se décline en deux <strong>chantiers</strong><br />

principaux: <strong>sa</strong>isir <strong>des</strong> opportunités<br />

en Afrique, d’une part, et<br />

d’autre part consolider la position<br />

de notre pays comme carrefour<br />

régional de l’énergie. La création<br />

d’ONE International devrait donc<br />

permettre de transformer ce marché<br />

en opportunités d’affaires.<br />

Nous rappelons que nous sommes<br />

déjà présents sur le terrain à travers<br />

un certain nombre d’opérations<br />

contractuelles et commerciales.<br />

Cela permet de démontrer aux<br />

acteurs du secteur électrique africain<br />

notre <strong>sa</strong>voir-faire, notre capacité<br />

d’exécution, notre capacité<br />

d’anticipation et d’innovation.<br />

D’après vous, pourquoi le kilowatt<br />

coûte aussi cher en Afrique ?<br />

YM : Plusieurs facteurs pourraient<br />

expliquer cette situation à mon sens. Il<br />

y a d’abord, <strong>sa</strong>ns doute, le mix énergétique<br />

qui dépend beaucoup du pétrole<br />

dont le prix à l’international ne cesse<br />

de flamber. Il y a également le problème<br />

<strong>des</strong> solutions provisoires qui<br />

durent, comme celle de l’utili<strong>sa</strong>tion de<br />

groupes électrogènes. Je rappelle qu’ils<br />

sont extrêmement onéreux en raison<br />

du poids <strong>des</strong> coûts variables que sont<br />

les combustibles. <strong>Le</strong> deuxième problème<br />

est lié au fait qu’il n’y a pas<br />

d’économie d’échelle. L’Afrique est<br />

morcelée en petits marchés, rendant<br />

les investissements beaucoup plus<br />

chers. D’où la nécessité de renforcer<br />

l’interconnexion. A titre d’exemple, la<br />

Mauritanie dispose de gisements de<br />

gaz. Or, en l’état actuel <strong>des</strong> choses,<br />

investir dans une centrale à gaz pour le<br />

marché mauritanien seulement, le<br />

projet ne serait peut-être pas rentable.<br />

En revanche, une interconnexion avec<br />

les marchés voisins pourrait rendre un<br />

tel projet pertinent.<br />

Il y a enfin le prix payé pour le retard<br />

pris dans le développement <strong>des</strong><br />

énergies renouvelables, principalement<br />

l’hydroélectrique, pour lequel<br />

l’Afrique dispose d’un potentiel extraordinaire<br />

encore largement inexploité.<br />

L’ONE envi<strong>sa</strong>ge de mettre en place<br />

une <strong>sa</strong>lle de marché. A quels types<br />

de besoins répond cette structure ?<br />

Ca<strong>sa</strong>blanca réhabilite ses quartiers pauvres<br />

Par Mohamed B. Fall, Ca<strong>sa</strong>blanca.<br />

Il ne sera opérationnel qu’en 2013.<br />

Mais d’ores et déjà le grand stade<br />

de Ca<strong>sa</strong>blanca, ouvrage de 85 000<br />

places qui sera construit à Sidi<br />

Moumen, quartier périphérique<br />

peuplé officiellement de 300 000<br />

habitants et d’où sont partis les<br />

<strong>Le</strong> programme inclut<br />

la construction<br />

<strong>des</strong> infrastructures<br />

<strong>sa</strong>nitaires, éducationnelles<br />

et la promotion d’activités<br />

tertiaires devant générer<br />

95 000 emplois.<br />

kamikazes <strong>des</strong> attentats du 16 mai<br />

2003, occupe architectes, urbanistes<br />

et les Ca<strong>sa</strong>blancais en général. Pas<br />

tant pour ses fonctions sportives ou<br />

son budget (2 milliards de dirhams),<br />

mais plutôt pour son caractère d’ouvrage<br />

grandiose intégré dans un<br />

vaste plan de mise à niveau social de<br />

la partie est de la ville. <strong>Le</strong>s grues vont<br />

entrer en activité dès la fin de cette<br />

année. <strong>Le</strong> programme inclut la<br />

construction <strong>des</strong> infrastructures<br />

<strong>sa</strong>nitaires, éducationnelles et la promotion<br />

d’activités tertiaires devant<br />

générer 95 000 emplois. <strong>Le</strong> tout est<br />

doublé de procédures complexes de<br />

délogements et de relogements<br />

réparties sur plusieurs phases assorties,<br />

comme c’est toujours le cas en<br />

pareille circonstance, de processus<br />

d’identification et d’indemni<strong>sa</strong>tion.<br />

Priorité au social<br />

L’aspect social est résolument mis<br />

en avant, ce qui explique le fait<br />

que les concepteurs du projet<br />

soient par deux fois invités à<br />

revoir leurs maquettes en y intégrant<br />

plus de social. Au final, la<br />

facture s’annonce colos<strong>sa</strong>le, avec<br />

60 000 foyers qui seront relogés<br />

pour un budget équivalent à presque<br />

celui du grand stade.<br />

Outre Sidi Moumen, d’autres sites<br />

sont concernés par ce projet,<br />

notamment les Carrières centrales,<br />

d’où sont originaires nombre d’artistes<br />

et de sommités, et le quartier<br />

Lahriyouine. A cela s’ajoute la<br />

restructuration de l’ancien aéroport<br />

de Ca<strong>sa</strong> Anfa, un ensemble foncier<br />

de 465 hectares intramuros. Ce site<br />

accueillera finalement une zone<br />

verte, Ca<strong>sa</strong> Park, « dans l’image et le<br />

style de Central Park », s’enflamme<br />

l’un <strong>des</strong> conseillers du maire de<br />

Ca<strong>sa</strong>blanca.<br />

Suivi quotidien<br />

D’aucuns parlent déjà de la victoire<br />

de l’environnement et du social<br />

contre le puis<strong>sa</strong>nt lobby <strong>des</strong> opéra-<br />

teurs immobiliers qui ont longtemps<br />

convoité les terrains en question. Il<br />

aura fallu pour y arriver que SM le<br />

Roi Mohammed VI s’investisse personnellement<br />

dans un suivi quasiquotidien<br />

de ces projets. La presse<br />

marocaine s’est même faite l’écho<br />

d’un ferme rappel à l’ordre adressé<br />

aux respon<strong>sa</strong>bles locaux, notamment<br />

sur la gestion de l’assiette foncière<br />

de la capitale économique,<br />

objet de toutes les convoitises.<br />

Il aura fallu pour y<br />

arriver que SM le Roi<br />

Mohammed VI s’investisse<br />

personnellement dans<br />

un suivi quasi-quotidien<br />

de ces projets.<br />

« C’est un mes<strong>sa</strong>ge clair de vigilance<br />

mais aussi de mobili<strong>sa</strong>tion que le<br />

Roi Mohammed VI adresse aux opérateurs<br />

économiques et <strong>politique</strong>s.<br />

Il n’est plus question de livrer<br />

Ca<strong>sa</strong>blanca aux spéculateurs », indique<br />

un proche du dossier qui<br />

requiert l’anonymat.<br />

Impliqué dans le dossier, le directeur<br />

général de la Caisse de dépôt et de<br />

Gestion (CDG) explique ces projets<br />

par la volonté royale de faire de la<br />

capitale économique un pôle de<br />

dimension mondiale. « Une nouvelle<br />

ville répondant aux normes de la<br />

modernité », a-t-il déclaré en marge<br />

de la signature <strong>des</strong> conventions, le<br />

7 janvier 2008.<br />

Ces différents programmes ont été<br />

établis en tenant compte du réseau<br />

global de transport de Ca<strong>sa</strong>blanca.<br />

« Tout est ficelé pour que les travaux<br />

puissent être menés à temps », précise<br />

Nawal Moutawakil, ministre de la<br />

Jeunesse et <strong>des</strong> Sports et ex-cham-<br />

YM : La <strong>sa</strong>lle de marché devra nous<br />

aider à faire face à trois risques. Nous<br />

nous approvisionnons en général à<br />

l’étranger, ce qui suppose <strong>des</strong> risques<br />

sur le prix du combustible et sur le<br />

taux de change. Il y a aussi un risque<br />

sur le marché européen de l’électricité.<br />

Nous voulons gérer ces différents risques<br />

dans une approche dynamique.<br />

On <strong>sa</strong>isit la pertinence d’une telle<br />

démarche quand on <strong>sa</strong>it que les coûts<br />

du fret ont été multipliés par trois sur<br />

les dix derniers mois. Ainsi, la <strong>sa</strong>lle <strong>des</strong><br />

marchés vise à mieux gérer <strong>des</strong> risques<br />

auxquels l’ONE est exposé : risque de<br />

change, risques liés aux combustibles<br />

« Notre ouverture sur<br />

l’international, c’est,<br />

d’une part, <strong>sa</strong>isir <strong>des</strong><br />

opportunités en Afrique,<br />

et d’autre part consolider<br />

la position de notre pays<br />

comme carrefour régional<br />

de l’énergie. »<br />

et risque lié au marché espagnol. Mais<br />

demain, ce sera aussi un outil opérationnel<br />

qui pourra contribuer à la<br />

création d’un marché régional.<br />

Propos recueillis par<br />

Adama Wade<br />

Un programme global pour les quartiers périphériques de Ca<strong>sa</strong>blanca a été lancé début janvier. D’ici cinq ans, la mise à niveau de la partie est de la ville<br />

sera achevée.<br />

pionne sur les pistes d’athlétisme<br />

mondiales. <strong>Le</strong> projet du grand stade<br />

est assorti d’un deadline et d’un<br />

schéma de financement pré-établi.<br />

Une société anonyme sera mise en<br />

place avec un apport du fonds Has<strong>sa</strong>n<br />

II pour le développement économique<br />

et social, de l’Etat et de la ville.<br />

Une <strong>politique</strong> de <strong>grands</strong> <strong>chantiers</strong><br />

La mise à niveau urbaine de Rabat<br />

(projet Bouregreg), les programmes<br />

de ville <strong>sa</strong>ns bidonville et les plans<br />

de développement urbains de Fès et<br />

d’Agadir illustrent cette préoccupation<br />

du Palais de sortir les quartiers<br />

pauvres de la précarité.<br />

Et si le développement venait par là ?<br />

Chez les économistes marocains, la<br />

question reste d’actualité. Après tout,<br />

l’Europe a eu son plan Marshall et,<br />

bien avant, l’Amérique son new deal.<br />

<strong>Le</strong>s dernières économies sorties du<br />

sous-développement ont pour nom<br />

Corée du Sud, Chine et Inde. Entre la<br />

révolution verte menée au pays de<br />

Ghandi, les Chaebols et l’économie<br />

planifiée de Mao, le <strong>Maroc</strong> semble<br />

avoir opté pour la voie médiane, à<br />

<strong>sa</strong>voir la planification économique,<br />

« qu’il ne faut à tout prix confondre<br />

avec l’économie planifiée », tient à<br />

préciser le directeur général de<br />

l’Office national d’électricité. « Avoir<br />

de <strong>grands</strong> groupes industriels comme<br />

Addoha, le groupe Chaabi, Ciments<br />

du <strong>Maroc</strong>, ONA ou CDG donne au<br />

pays une marge de manœuvre importante<br />

dans la réali<strong>sa</strong>tion <strong>des</strong> <strong>grands</strong><br />

travaux structurants », nous explique<br />

l’un <strong>des</strong> vice-présidents de la CGEM,<br />

l’instance patronale marocaine.<br />

D’autant que l’incidence de ces travaux<br />

sur l’emploi et l’économie<br />

locale est très élevée, si l’on en<br />

croit les rapports périodiques du<br />

Centre marocain de conjoncture.<br />

Dans cette <strong>politique</strong> d’investissement<br />

étatique, le seul garde-fou<br />

qu’il faut garder, à en croire cet<br />

économiste adepte de la discipline<br />

macroéconomique, est de ne pas<br />

lâcher les déficits. Prescription suivie<br />

jusqu’à présent puisque le déficit<br />

budgétaire restera en déca <strong>des</strong><br />

3% dans la Loi de finances 2008.<br />

MBF


<strong>Le</strong>s Afriques - N° 12 - 17 au 23 janvier 2008 ENTREPRISES ET MARCHÉS<br />

<strong>Le</strong> Port d’Abidjan veut devenir<br />

le hub de la côte ouest-africaine<br />

L’année qui vient de se terminer aura été relativement fructueuse pour le Port autonome d’Abidjan<br />

(PAA), qui affiche un niveau d’activité record.<br />

Par Louis S. Amédé, Abidjan<br />

Bonne année 2007 pour le Port autonome<br />

d’Abidjan (PAA). <strong>Le</strong>s prévisions<br />

pour cet exercice tablaient en début<br />

d’année sur un trafic marchandises de<br />

19,369 millions de tonnes. <strong>Le</strong> PAA va<br />

boucler l’année avec un niveau record<br />

d’activité : « <strong>Le</strong> trafic marchandises a<br />

atteint plus de 21 millions de tonnes ».<br />

Objectif : reconquérir<br />

les parts d’activité perdues<br />

du fait de la crise<br />

militaro-<strong>politique</strong>.<br />

Marcel Gossio, directeur général du<br />

PAA, avait du mal à cacher <strong>sa</strong> joie en<br />

annonçant, le 7 janvier 2008, cette<br />

performance au chef de l’Etat ivoirien,<br />

Laurent Gbagbo, venu visiter les installations<br />

portuaires. En effet, le Port<br />

d’Abidjan enregistre une hausse de<br />

11,33% de ses activités par rapport à<br />

2006, où le trafic marchandises s’est<br />

établi à 18,8 millions de tonnes. Mais<br />

la joie du directeur général tient plus<br />

de ce que ce résultat atteste que « la<br />

Côte d’Ivoire est redevenue une <strong>des</strong>tination<br />

portuaire sûre » en même temps<br />

qu’il confirme le statut de leader sur la<br />

COMMUNIQUÉ<br />

EMRC AWARD 2007 : M. Martin Djedjes, le DG<br />

de la BIAO CÔTE D’IVOIRE, distingué à Lisbonne<br />

L’Africa Finance and Investment Forum 2007<br />

est un forum dont le but est le développement<br />

<strong>des</strong> affaires et <strong>des</strong> investissements dans les<br />

secteurs privé et para public africains. Chaque<br />

année, ce Forum est organisé par EMRC<br />

(European, Marketing Research Center)<br />

International, qui est une Association<br />

Internationale composée d’un vaste réseau d’entrepreneurs,<br />

de financiers, de consultants et d’officiels<br />

issus d’une centaine de pays à travers le<br />

monde.<br />

L’édition 2007 de ce forum a eu lieu du 5 au 7<br />

décembre dernier à Lisbonne, au Portugal,<br />

conjointement au Sommet <strong>des</strong> Affaires UE-<br />

Afrique. A l’occasion de cette édition, M. Martin<br />

Djedjes, Administrateur, DG de la BIAO CÔTE<br />

D’IVOIRE, a été distingué par l’attribution de<br />

l’EMRC AWARD 2007, récompen<strong>sa</strong>nt son parcours<br />

exceptionnel à la tête d’Institutions<br />

Financières et Bancaires nationales et internationales,<br />

notamment la BICICI, BICIBAIL<br />

(Groupe BNP PARIBAS), ECOBANK CÔTE<br />

M. Martin Djedjes, le DG de la BIAO, po<strong>sa</strong>nt avec<br />

son Trophée EMRC AWARD 2007.<br />

côte ouest et centrale africaine de son<br />

port. De quoi donner un nouvel<br />

entrain et du relent à l’ambition séculaire,<br />

réitérée à l’occasion, de « faire du<br />

PAA le principal hub (plateforme<br />

d’échanges) sur toute la côte ouest-africaine<br />

»<br />

Opérations de charme<br />

Comme l’économie en général, le<br />

PAA a bénéficié en 2007 de l’apaisement<br />

du climat socio<strong>politique</strong> consécutif<br />

à la signature de l’Accord <strong>politique</strong><br />

de Ouagadougou entre les parties<br />

belligérantes ivoiriennes. Toutefois<br />

cette situation ne <strong>sa</strong>urait, à elle seule,<br />

justifier cette performance... historique<br />

! <strong>Le</strong>s autorités portuaires ont<br />

multiplié les initiatives au cours <strong>des</strong><br />

deux dernières années. Objectif :<br />

reconquérir les parts d’activité perdues<br />

du fait de la crise militaro-<strong>politique</strong>.<br />

Sécuri<strong>sa</strong>tion de l’espace portuaire,<br />

soldée par la certification <strong>des</strong><br />

installations au code ISPS (sûreté et<br />

sécurité maritime), opérations de<br />

charme auprès <strong>des</strong> opérateurs économiques<br />

de l’hinterland (Burkina-<br />

Faso, Mali et Niger) et <strong>des</strong> armateurs<br />

qui s’étaient détournées du Port<br />

d’Abidjan au plus fort de la crise, au<br />

profit <strong>des</strong> ports voisins de Tema<br />

(Ghana), Lomé (Togo), Cotonou<br />

(Bénin) ou Dakar (Sénégal).<br />

D’IVOIRE et BIAO CÔTE D’IVOIRE.<br />

En effet, M. Martin Djedjes est une référence<br />

incontestée dans le milieu financier et bancaire<br />

ivoirien, pour avoir fait ses preuves partout où il<br />

est passé, et surtout pour avoir redressé <strong>des</strong><br />

Institutions financières et bancaires en difficulté.<br />

Son nom rime avec sérieux, efficacité, rigueur et<br />

discrétion. Quatre mots qui, dans le milieu financier,<br />

valent leur pe<strong>sa</strong>nt d’or. Sur le chapelet de<br />

ses références figurent en bonne place BICI-<br />

BAIL – à qui il a rendu <strong>sa</strong> profitabilité après<br />

avoir restructuré et as<strong>sa</strong>ini son fonds de commerce<br />

tout en développant ses parts de marché<br />

dans le secteur du <strong>Le</strong>asing en Côte d’Ivoire –<br />

mais surtout ECOBANK CI qu’il a remis en<br />

selle en un temps record.<br />

En effet, appelé fin 2004 à la rescousse de la<br />

Banque panafricaine en difficulté – il était d’ailleurs<br />

le premier Ivoirien à occuper ce poste<br />

depuis la création de la banque en 1988 – il a<br />

rétabli les équilibres financiers de l’Institution et<br />

a renoué avec la rentabilité en moins d’un an de<br />

reprise en main. <strong>Le</strong>s chiffres son édifiants.<br />

En fin d’exercice 2004, ECOBANK CÔTE<br />

D’IVOIRE affichait un déficit de 1,6 milliard de<br />

francs CFA, avec 6% de parts de marché (en<br />

emplois comme en ressources), et occupait le 6 e<br />

rang au classement général <strong>des</strong> banques en Côte<br />

d’Ivoire.<br />

Un an plus tard, au 31 décembre 2005, sous la<br />

houlette de M. Martin Djedjes, ECOBANK<br />

CÔTE D’IVOIRE sortait de la zone rouge et<br />

dégageait un bénéfice de 3,5 milliards de francs<br />

CFA. Cette performance financière s’est poursuivie<br />

l’année suivante de la plus belle envolée.<br />

Ainsi, au 31 décembre 2006, la banque panafricaine<br />

engrangeait un bénéfice de 5,2 milliards de<br />

francs CFA…<br />

En quittant ECOBANK CÔTE D’IVOIRE en<br />

Compétitivité future<br />

Si elle lui a permis de consolider la<br />

tendance haussière de ses activités<br />

encore en 2007, cette panoplie de<br />

mesures pourrait bien ne plus suffire<br />

pour assurer au port d’Abidjan son<br />

leadership sous-régional. En mai<br />

dernier déjà, les autorités portuaires<br />

ivoiriennes avaient convié professionnels<br />

du secteur, industriels et<br />

chargeurs à un brainstorming pour<br />

déterminer les éléments de la compétitivité<br />

future du PAA. La voie royale<br />

tracée : « Aller vers <strong>des</strong> investissements<br />

de renouvellement et d’agrandissement<br />

pour permettre aux gros<br />

navires d’accoster dans notre port,<br />

offrir aux opérateurs économiques la<br />

possibilité de mieux rentabiliser leur<br />

<strong>des</strong>tination au Port d’Abidjan, accroître<br />

encore notre capacité d’accueil qui,<br />

à ce jour, est la plus grande d’Afrique<br />

de l’Ouest et du centre… » <strong>Le</strong> PAA<br />

travaille à consolider son leadership<br />

sur le littoral ouest et central africain.<br />

<strong>Le</strong>s efforts sont déjà engagés<br />

dans ce sens avec la validation par les<br />

pouvoirs publics du projet d’extension<br />

du port, pour une enveloppe<br />

oscillant entre 50 et 60 milliards de<br />

FCFA, avec l’équipement de huit<br />

cavaliers et d’un nouveau portique.<br />

août 2007 – pour la BIAO CÔTE D’IVOIRE où<br />

il a été appelé à prendre désormais les <strong>des</strong>tinées<br />

en main – M. Martin Djedjes venait ainsi<br />

d’écrire les plus belles pages de l’histoire de<br />

cette Institution panafricaine depuis <strong>sa</strong> création.<br />

Des performances qui militent en faveur de celui<br />

que certains de ses pairs <strong>des</strong> milieux bancaires<br />

ont surnommé « l’Orfèvre <strong>des</strong> Finances ». Un<br />

sobriquet qui lui va comme un gant.<br />

« C’est ce parcours et ces performances exceptionnels<br />

que récompense aujourd’hui cet<br />

AWARD », selon les mots de Mme Edith Miller,<br />

vice-Présidente d’EMRC, au cours de la cérémonie<br />

de remise de prix. Cette distinction traduit<br />

la reconnais<strong>sa</strong>nce de la communauté internationale<br />

envers le lauréat ivoirien.<br />

En effet, Ivoirien originaire de Dabou (sud de la<br />

15<br />

L’Union africaine qualifie<br />

de cordiale la relation<br />

Afrique-Chine<br />

<strong>Le</strong> président de la Commission de l’Union africaine (UA),<br />

Alpha Oumar Konaré, a loué jeudi la coopération afro-chinoise,<br />

la qualifiant de « sincère et amicale ». Lors de <strong>sa</strong> rencontre<br />

avec le ministre chinois <strong>des</strong> Affaires étrangères Yang Jiechi,<br />

M. Konare a dit que les Africains pensent que la Chine continuera<br />

à se tenir fermement aux côtés de l’Afrique dans la poursuite<br />

de la paix et de son développement.<br />

L’UE accorde 5 millions<br />

de dollars au fonds zambien<br />

<strong>des</strong> exportations<br />

L'Union européenne (UE) a donné 20 milliards de kwachas (plus<br />

de 5 millions de dollars) au fonds zambien de développement <strong>des</strong><br />

exportations (ZEDF), a indiqué mercredi le chef de la délégation<br />

de l'UE Derek Fee. Lors du lancement de ce fonds à Lu<strong>sa</strong>ka, il a<br />

jugé que cela contribuerait au développement et à la promotion<br />

<strong>des</strong> exportations, y compris non traditionnelles, de la Zambie.<br />

Selon M. Fee, le principal obstacle à la crois<strong>sa</strong>nce <strong>des</strong> exportations<br />

non traditionnelles n'est pas le manque de demande mais la faiblesse<br />

du secteur manufacturier à la base, associé à une insuffi<strong>sa</strong>nce<br />

<strong>des</strong> investissements et <strong>des</strong> fonds de roulement.<br />

La Mauritanie ratifie les APE<br />

L'Assemblée nationale de Mauritanie a adopté lundi, en séance plénière,<br />

présidée par M. Baba Ould Sidi, premier vice-président de<br />

cette chambre, le projet de loi autori<strong>sa</strong>nt la ratification de l'accord<br />

de partenariat entre les pays ACP et l'Union européenne (UE) et ses<br />

pays membres, signé à Cotonou le 23 juin 2000 et révisé le 25 juin<br />

2005 au Luxembourg, rapporte mardi l'Agence mauritanienne<br />

d'information. Cette adoption intervient après l'examen approfondi<br />

de ce projet de loi au niveau de la commission <strong>des</strong> affaires<br />

étrangères au cours d'une réunion où le gouvernement était représenté<br />

par le ministre de l'Economie et <strong>des</strong> Finances, qui a présenté<br />

un exposé détaillé dudit projet de loi.<br />

La remise d’EMRC AWARD 2007 à M. Martin Djedjes, sous le regard de Mme Edith Miller, vice-Présidente<br />

d’EMRC International (à droite).<br />

Côte d’Ivoire), M. Martin Djedjes a débuté ses<br />

étu<strong>des</strong> universitaires à la faculté de Droit<br />

d’Abidjan, où il a obtenu une Maîtrise en Droit<br />

<strong>des</strong> Affaires en 1977, avant de poursuivre un 3 e<br />

Cycle en France, à l’université de Rennes, d’où<br />

il est sorti en 1978 muni d’un D.E.S.S. Finances<br />

d’Entreprise option Banque. Il est également<br />

titulaire en 1983, du DES (Diplôme d’Etu<strong>des</strong><br />

Supérieures) de l’ITB (Institut Technique de<br />

Banque International) du Conservatoire<br />

National <strong>des</strong> Arts et Métiers de Paris.<br />

Sur le plan professionnel, Martin Djedjes est un pur<br />

produit de la BNP PARIBAS, représentée en Côte<br />

d’Ivoire par <strong>sa</strong> filiale, la BICICI, où il a passé 25<br />

ans de <strong>sa</strong> carrière professionnelle, avant d’être sollicité<br />

d’abord par ECOBANK CÔTE D’IVOIRE,<br />

ensuite par la BIAO CÔTE D’IVOIRE.


16<br />

<strong>Le</strong> Japon va con<strong>sa</strong>crer<br />

10 milliards de dollars au<br />

PED pour lutter contre le<br />

réchauffement climatique<br />

<strong>Le</strong> Japon envi<strong>sa</strong>ge de con<strong>sa</strong>crer 10 milliards de dollars sur une<br />

période de cinq ans pour soutenir les efforts de lutte contre le<br />

réchauffement climatique dans les pays en développement,<br />

rapporte le journal économique Nikkei Shimbun. Cette aide<br />

devrait comprendre une coopération technologique pour<br />

réduire les émissions de gaz à effet de serre, atténuer les effets<br />

du réchauffement climatique dans ces pays et promouvoir<br />

l'énergie solaire comme alternative.<br />

Augmentation du commerce<br />

inter-OCI<br />

La part du commerce entre les pays membres de l'Organi<strong>sa</strong>tion<br />

de la conférence islamique (OCI), qui a atteint 15,5% du commerce<br />

global de ces pays en 2005, devrait s'élever à 20% à l'horizon<br />

2015, selon un rapport présenté mercredi à Rabat, à l'occasion<br />

de la 9e réunion <strong>des</strong> conseillers économiques auprès <strong>des</strong><br />

ambas<strong>sa</strong><strong>des</strong> <strong>des</strong> Etats de l'OCI.<br />

Entrée en vigueur de la zone<br />

de libre-échange de la SADC<br />

La Zone de libre-échange (ZLE) de la Communauté pour le<br />

développement de l’Afrique australe (SADC) est entrée en<br />

vigueur au début de cette année dans beaucoup de pays - <strong>sa</strong>uf<br />

en Angola et en République démocratique du Congo, a<br />

annoncé ce mercredi un respon<strong>sa</strong>ble du secrétariat de la<br />

communauté. La plupart <strong>des</strong> marchandises produites dans la<br />

région peuvent désormais entrer dans les pays membres <strong>sa</strong>ns<br />

taxes douanières et peuvent circuler librement entre les Etats<br />

membres. Marginalement, plusieurs pays vont continuer à<br />

exiger <strong>des</strong> taxes pour protéger certaines de leurs industries<br />

nais<strong>sa</strong>ntes.<br />

GESTION PUBLIQUE<br />

Côte d’Ivoire : le budget 2008 en hausse<br />

Par Parfait Decakou,<br />

Abidjan.<br />

<strong>Le</strong> budget de l’Etat ivoirien<br />

enregistre une hausse de 8,6%,<br />

pas<strong>sa</strong>nt de FCFA 1961 milliards<br />

en 2007 à FCFA 2129 milliards<br />

en cette année 2008. Ce bond<br />

arrive au moment où le pays,<br />

dans le sillage de la décrispation<br />

<strong>politique</strong> en cours, renoue avec<br />

le principe de l’annualité budgétaire,<br />

rompu il y a huit ans.<br />

Contrairement aux années précédentes,<br />

le budget de 2008 a<br />

donc été rendu exécutoire dès le<br />

4 janvier.<br />

Recettes fiscales<br />

<strong>Le</strong>s régies financières de l’Etat<br />

(impôts, douanes et trésor<br />

public) mobiliseront 74% du<br />

budget, tandis que les 26% proviendront<br />

<strong>des</strong> emprunts et<br />

appuis extérieurs. Cette configuration<br />

<strong>sa</strong>tisfait Abidjan qui se<br />

réjouit de <strong>sa</strong> capacité à mobiliser<br />

ses propres ressources. En<br />

toile de fond, l’augmentation<br />

<strong>des</strong> recettes fiscales de l’ordre de<br />

3%. Ainsi, l’administration fiscale<br />

ivoirienne projette de réaliser<br />

<strong>des</strong> recettes de FCFA 919<br />

milliards, dont 748 milliards de<br />

recettes budgétaires. La part <strong>des</strong><br />

recettes provenant <strong>des</strong> produits<br />

pétroliers et du gaz est estimée à<br />

FCFA 67 milliards. L’impôt sur<br />

le bénéfice industriel et commercial<br />

(BIC) hors pétrole et<br />

gaz va se chiffrer à 126,4 mil-<br />

liards cette année, contre 122,7<br />

milliards en 2007.<br />

Dans le même temps, la prévision<br />

d’impôt BIC issu de ce<br />

secteur est à FCFA 100 milliards,<br />

soit une augmentation<br />

de plus de FCFA 4 milliards,<br />

favorisée par la mise en exploitation<br />

de nouveaux gisements.<br />

<strong>Le</strong> Droit unique de sortie sur le<br />

café-cacao devrait procurer à<br />

l’Etat environ FCFA 62 milliards<br />

en 2008, contre 56,5 milliards<br />

en 2007.<br />

Performance <strong>des</strong> douanes<br />

L’autre source importante de<br />

recette du budget de l’Etat est<br />

la douane, dont les performances<br />

font la fierté de la<br />

Côte d’Ivoire. <strong>Le</strong>s douanes<br />

projettent <strong>des</strong> recettes issues<br />

de la fiscalité de porte d’environ<br />

823 milliards de francs<br />

CFA contre 725 milliards en<br />

2007. S’ajoutent également 23<br />

milliards de recettes au titre<br />

<strong>des</strong> organi<strong>sa</strong>tions sous-régionales<br />

et les droits et taxes sur<br />

les produits pétroliers projetés<br />

à FCFA 115 milliards en<br />

2008 contre 92,22 milliards<br />

en 2007. <strong>Le</strong>s droits et taxes à<br />

l’importation sont estimés à<br />

FCFA 440 milliards, soit une<br />

hausse de 40 milliards par<br />

rapport à l’an passé. Quant<br />

aux recettes douanières issues<br />

de l’exportation, elles atteindront,<br />

selon le DG <strong>des</strong> douanes<br />

ivoiriennes, Gnamien<br />

Konan, le montant de FCFA<br />

268 milliards.<br />

Enfin, le Trésor et la<br />

Comptabilité Publique, apporteront<br />

FCFA 557,9 milliards<br />

dont FCFA 5 milliards de ressources<br />

d’impôts directs (foncier<br />

et IGR) et d’impôts indirects<br />

(droits de timbre et<br />

vignettes).<br />

Service de la dette<br />

<strong>Le</strong>s <strong>grands</strong> chapitres de<br />

dépenses de l’Etat s’articulent<br />

autour du service de la dette,<br />

26,1% (soit FCFA 555,9 milliards),<br />

32% aux dépenses de<br />

personnels (FCFA 680,5 milliards),<br />

1,8% aux dépenses<br />

d’abonnements (38,4 milliards<br />

de FCFA), 23,5% aux<br />

dépenses de fonctionnement<br />

(soit 501,1 milliards) et enfin<br />

16,6% con<strong>sa</strong>crés aux dépenses<br />

d’investissement (353,2<br />

milliards de FCFA). L’Etat<br />

entend apurer une part considérable<br />

de la dette intérieure,<br />

181,5 milliards de FCFA. Pour<br />

le ministre de l’Economie et<br />

<strong>des</strong> Finances, Charles Diby<br />

Koffi, l’Etat veut ainsi favoriser<br />

la relance de production<br />

nationale, stimuler la concur-<br />

<strong>Le</strong>s Afriques - N° 12 - 17 au 23 janvier 2008<br />

Augmentation <strong>des</strong> recettes fiscales, performances <strong>des</strong> douanes, crois<strong>sa</strong>nce <strong>des</strong> bénéfices industriels et commerciaux… Abidjan se réjouit.<br />

L’Etat entend<br />

apurer une part<br />

considérable de<br />

la dette intérieure.<br />

rence et infléchir l’inflation.<br />

La Côte d’Ivoire va également<br />

réduire le service de la dette<br />

extérieure, pour se donner<br />

une marge de manœuvre<br />

dans ses relations avec les<br />

bailleurs de fonds.<br />

Crois<strong>sa</strong>nce en 2007, malgré<br />

tout<br />

L’année budgétaire 2007 s’est<br />

caractérisée par un environnement<br />

mitigé. <strong>Le</strong> secteur<br />

primaire a connu une baisse<br />

de 1,8%, essentiellement à<br />

cause du recul de 10,4% de la<br />

production de cacao et la<br />

contraction de 22,5% de la<br />

production pétrolière consécutive<br />

à l’en<strong>sa</strong>blement de certains<br />

puits. Cependant, le sec-<br />

AVIS DE RECRUTEMENT<br />

teur secondaire a connu un<br />

redressement de 1,5%, tandis<br />

que la crois<strong>sa</strong>nce du secteur<br />

tertiaire restait à 2,6% par le<br />

dynamisme <strong>des</strong> télécommunications<br />

et du commerce<br />

intérieur. Il y a eu une évolution<br />

de la consommation et<br />

<strong>des</strong> investissements privés,<br />

respectivement, à hauteur de<br />

3,3% et 2,5%. Dans le même<br />

temps, les investissements<br />

publics et la consommation<br />

publique crois<strong>sa</strong>ient respectivement<br />

de 3,9% et 8,9%. Bien<br />

que l’environnement international<br />

ait été défavorable, la<br />

Côte d’Ivoire a achevé l’année<br />

sur un rythme de crois<strong>sa</strong>nce<br />

de 1,5% de son PIB, selon les<br />

autorités.<br />

<strong>Le</strong> Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique (FAGACE), Etablissement public international à caractère économique et financier spécialisé dans la promotion <strong>des</strong> investissements publics et privés<br />

dont le siège est à Cotonou en République du Bénin, recrute un Analyste Financier ressortis<strong>sa</strong>nt du Cameroun.<br />

I - RESPONSABILITES<br />

Sous l’autorité du Directeur <strong>des</strong> Engagements et de la Gestion <strong>des</strong> Risques et sous la supervision du Chef du Service <strong>des</strong> Engagements, les respon<strong>sa</strong>bilités de l’Analyste Financier consistent à faire l’étude <strong>des</strong><br />

projets adressés au Fonds, au regard <strong>des</strong> textes de base, <strong>des</strong> normes généralement admises et de faire <strong>des</strong> recommandations à son supérieur hiérarchique.<br />

II - DEFINITION DE LA FONCTION<br />

• L’Analyste Financier contribue à l’identification, la préparation, la sélection et l’évaluation financière <strong>des</strong> dossiers soumis à l’institution et en assure le<br />

suivi et la supervision financière<br />

• Il est placé sous l’autorité directe du Chef du Service <strong>des</strong> Engagements (C/SE).<br />

III - ATTRIBUTIONS<br />

• Reçoit, élabore et instruit les dossiers <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> d’intervention<br />

• Prépare à l’attention du Chef du Service les fiches techniques d’appréciation <strong>des</strong> dossiers<br />

• Organise l’ensemble <strong>des</strong> dossiers relatifs aux différents bénéficiaires <strong>des</strong> interventions<br />

• Prépare les projets de rapports relatifs à l’état d’avancement <strong>des</strong> actions de suivi évaluation<br />

• Procède à l’évaluation <strong>des</strong> dossiers dont il soumet les rapports à son Chef de Service pour appréciation<br />

• Procède au suivi et à la bonne exécution <strong>des</strong> décisions d’engagement<br />

• Reçoit les clients demandant un concours et procède à la collecte <strong>des</strong> informations néces<strong>sa</strong>ires à l’ouverture de leurs dossiers<br />

• Assure le classement et la bonne tenue <strong>des</strong> dossiers.<br />

IV – QUALIFICATIONS<br />

• Etre titulaire d’un diplôme supérieur (au moins BAC+4) en gestion, finance, économie<br />

• Avoir acquis une expérience professionnelle d’au moins 5 ans dans un poste similaire<br />

• Avoir la maîtrise de la langue française et une bonne connais<strong>sa</strong>nce de l’anglais<br />

• Avoir de très bonnes pratiques <strong>des</strong> applications bureautiques courantes, notamment office 2003 (Word, Excel, PowerPoint)<br />

• Etre âgé au plus de 40 ans au 31/12/2007.<br />

V – APTITUDES PROFESSIONNELLES<br />

• Très bonne capacité d’analyse, de synthèse et de rédaction<br />

• Qualité d’organi<strong>sa</strong>tion et de rigueur<br />

• Capacité de travail sous pression<br />

• Capacité d’écoute et de communication<br />

• Forte aptitude à apprendre, innover et travailler en équipe<br />

• Capacité démontrée à garder la confidentialité<br />

• Etre de très bonne moralité<br />

• Avoir un esprit de méthode<br />

• Savoir faire preuve de disponibilité.<br />

VI - APTITUDES PHYSIQUES<br />

• Etre de <strong>sa</strong>nté solide ;<br />

• Jouir d’une bonne capacité physique et d’une aptitude mentale avérée.<br />

VII - REMUNERATION<br />

• Un <strong>sa</strong>laire compétitif et <strong>des</strong> avantages sociaux seront consentis.<br />

VIII – DOSSIER A FOURNIR<br />

• Une lettre de motivation adressée au Directeur Général<br />

• Un curriculum vitae bien détaillé<br />

• Copie légalisée <strong>des</strong> différents diplômes obtenus<br />

• Une attestation prouvant effectivement que l’intéressé dispose de l’expérience professionnelle requise pour occuper le poste<br />

• Un extrait d’acte de nais<strong>sa</strong>nce<br />

• Un casier judiciaire datant de moins de trois (03) mois<br />

• Un certificat de nationalité.<br />

<strong>Le</strong>s candidats intéressés par le présent avis et qui remplissent les conditions requises sont invités à faire parvenir leur dossier à la Direction Générale du FAGACE avant le 15 Février 2008 délai de rigueur, le<br />

cachet de la poste fai<strong>sa</strong>nt foi, aux coordonnées ci-après :<br />

Adresse postale : FAGACE<br />

01 BP 2045 RP<br />

COTONOU-BENIN<br />

E-Mail : fagace@le-fagace.org<br />

Téléphone : (229) 21.30.03.76/ 21.30.08.77<br />

Télécopie : (229) 21.30.02.84<br />

<strong>Le</strong>s candidatures doivent parvenir sous pli fermé à l’adresse du FAGACE ci-<strong>des</strong>sus avec la mention « Candidature au poste d’Analyste Financier », inscrit sur l’enveloppe.<br />

Pour tous renseignements complémentaires, contacter la Direction <strong>des</strong> Affaires Générales du Fonds Africain de Garantie et Coopération Economique (FAGACE).


<strong>Le</strong>s Afriques - N° 12 - 17 au 23 janvier 2008 DROIT, FISC, DOUANES<br />

17<br />

Contentieux douanier : la toute puis<strong>sa</strong>nce du<br />

douanier devant le juge<br />

Boubacar Camara, docteur en droit, est l’ancien directeur général <strong>des</strong> douanes sénégalaises. C’est en douanier, doublé d’un juriste, qu’il met à nu la toutepuis<strong>sa</strong>nce<br />

judiciaire du douanier.<br />

Boubacar Camara.<br />

<strong>Le</strong>s Afriques : Pourquoi un<br />

livre sur la place du juge<br />

dans le contentieux douanier<br />

?<br />

Boubacar Camara : Au cours<br />

de mes premiers contacts avec<br />

la douane en 1983, je fus<br />

frappé par la spécificité du<br />

contentieux douanier dont il<br />

nous plai<strong>sa</strong>it, jeunes douaniers,<br />

de vanter le caractère<br />

exorbitant du droit commun.<br />

A l’université, je découvrais<br />

une remise en cause implicite<br />

de « mon droit spécial » par<br />

<strong>des</strong> règles classiques qui ne<br />

semblaient souffrir d’aucune<br />

dérogation en faveur de la<br />

douane. Je m’interrogeais<br />

alors sur le législateur qui<br />

con<strong>sa</strong>crait en même temps<br />

deux cadres juridiques si éloignés…<br />

<strong>Le</strong>s recettes fiscales de bon nombre de<br />

pays africains proviennent d’abord de<br />

l’impôt indirect. Cette donne, qui prend<br />

à contre-pied la mondiali<strong>sa</strong>tion et les<br />

étu<strong>des</strong> <strong>des</strong> experts, unanimes sur le<br />

déclin programmé <strong>des</strong> taxes frontalières,<br />

a été l’un <strong>des</strong> nombreux thèmes de la 4 e<br />

rencontre de l’OCDE sur l’administration<br />

fiscale tenue à Capetown le 11 janvier<br />

2008. <strong>Le</strong>s 45 experts présents se sont<br />

penchés sur les gran<strong>des</strong> tendances mondiales<br />

et leurs conséquences pour<br />

les administrations fiscales. Celles-ci<br />

devront adopter en première prescription<br />

face à l’augmentation <strong>des</strong> flux commerciaux<br />

une approche basée sur la gestion<br />

du risque comme instrument permettant<br />

de rationaliser les ressources et<br />

de se pencher sur les risques prioritaires.<br />

Relations avec le contribuable<br />

A l’occasion de ce sommet, l’OCDE a<br />

dévoilé une étude sur le rôle <strong>des</strong> intermédiaires<br />

fiscaux dans un univers globalisé.<br />

Cette étude dirigée par <strong>des</strong> fonctionnai-<br />

Pourtant, je demeurais sceptique<br />

vis-à-vis de ceux qui<br />

réclamaient un droit douanier<br />

moins contraignant,<br />

considérant leur récrimination<br />

comme une plaidoirie<br />

pour l’impunité <strong>des</strong> fraudeurs.<br />

Cependant, à la<br />

lumière d’une pratique quotidienne,<br />

particulièrement<br />

au cours de mon expérience<br />

de directeur général <strong>des</strong><br />

douanes, je n’ai pas manqué<br />

de constater qu’une réponse<br />

impartiale et objective<br />

devrait être légitimement<br />

servie aux « détracteurs » du<br />

Code <strong>des</strong> douanes. Je fus<br />

ainsi convaincu de la nécessité<br />

d’un contentieux douanier<br />

mieux adapté aux exigences<br />

du commerce international<br />

et plus soucieux<br />

du respect <strong>des</strong> droits de<br />

l’homme. L’analyse de l’intervention<br />

du juge m’a paru<br />

un angle pertinent. Voilà la<br />

motivation de ce travail.<br />

Qu'est-ce qui explique la<br />

prééminence de l’administration<br />

au détriment du juge<br />

dans ce contentieux ?<br />

B.C. : L’explication se trouve<br />

dans l’héritage historique<br />

français. Une méfiance était<br />

nourrie vis-à-vis <strong>des</strong> juges,<br />

soupçonnés de procurer l’impunité<br />

aux populations qui<br />

les éli<strong>sa</strong>ient. Pour briser cette<br />

« complicité », leur intervention<br />

fut encadrée à travers <strong>des</strong><br />

« défenses faites aux juges ».<br />

Ces survivances constituent<br />

<strong>des</strong> sources de dysfonctionnements.<br />

Quels dysfonctionnements<br />

par exemple ?<br />

B.C. : Lorsque l’administration<br />

ne s’arrête pas à la porte<br />

du Palais de justice, c’est déjà<br />

une source de dysfonctionnement.<br />

Cette intrusion se<br />

matérialise, entre autres, par<br />

la force probante <strong>des</strong> procès<br />

« L’explication se<br />

trouve dans<br />

l’héritage historique<br />

français. Une<br />

méfiance était<br />

nourrie vis-à-vis <strong>des</strong><br />

juges, soupçonnés<br />

de procurer<br />

l’impunité aux<br />

populations qui<br />

les éli<strong>sa</strong>ient. »<br />

verbaux de douane, la limitation<br />

<strong>des</strong> pouvoirs du juge,<br />

notamment dans l’appréciation<br />

de la bonne foi, les règles<br />

de preuve dont, notamment,<br />

le renversement du fardeau de<br />

la preuve, même en procédure<br />

de constat et le recours<br />

aux présomptions légales de<br />

fraude, l’opportunité et l’organi<strong>sa</strong>tion<br />

<strong>des</strong> poursuites,<br />

l’obligation de délivrer un<br />

mandat de dépôt ou de maintenir<br />

le prévenu en détention<br />

dans certaines circonstances,<br />

l’obligation de prononcer <strong>des</strong><br />

pénalités <strong>sa</strong>ns proportion<br />

avec le préjudice subi par<br />

l’Etat, les règles de respon<strong>sa</strong>bilité<br />

pénale <strong>des</strong> commission-<br />

res du Trésor britannique a démarré il y<br />

a quinze mois. L’une de ses conclusions<br />

revient sur les cinq qualités d’une administration<br />

fiscale efficace, à <strong>sa</strong>voir une<br />

bonne connais<strong>sa</strong>nce <strong>des</strong> réalités commerciales,<br />

l’impartialité, la proportionnalité,<br />

la transparence et la réactivité.<br />

« Lorsque les administrations fiscales possèdent<br />

ces cinq qualités et appliquent <strong>des</strong><br />

processus efficaces de gestion du risque, les<br />

gran<strong>des</strong> entreprises sont davantage disposées<br />

à nouer avec elles une relation fondée<br />

sur la coopération et la confiance », indique<br />

le rapport. <strong>Le</strong>s administrations fiscales<br />

doivent comparer les avantages de<br />

cette « relation approfondie » avec les<br />

contribuables et les intermédiaires fiscaux<br />

avec ceux que présentent les mesures<br />

répressives classiques.<br />

Une fiscalité internationale<br />

Difficile d’aborder ce thème <strong>sa</strong>ns évoquer<br />

le cas complexe <strong>des</strong> multinationales<br />

et <strong>des</strong> <strong>grands</strong> groupes engagés<br />

dans de vastes programmes d’écono-<br />

naires en douane et de respon<strong>sa</strong>bilité<br />

civile <strong>des</strong> cautions...<br />

Evidemment, la plupart<br />

de ces mesures sont<br />

contrebalancées par <strong>des</strong> exigences<br />

formelles dans la<br />

rédaction <strong>des</strong> actes sous peine<br />

de nullité. Mais ce n’est guère<br />

suffi<strong>sa</strong>nt.<br />

Comment mieux repartir les<br />

pouvoirs du juge tout en préservant<br />

l'efficacité du système<br />

?<br />

B.C. : Tout d’abord, il est<br />

indispen<strong>sa</strong>ble de renforcer<br />

les pouvoirs d’investigation<br />

de la douane, tout en<br />

les encadrant juridiquement<br />

pour éviter tout dérapage.<br />

Dans le contexte d’une criminalité<br />

multiforme et renforcée,<br />

rien ne peut justifier <strong>des</strong><br />

contraintes dirimantes dans<br />

la recherche et la constatation<br />

<strong>des</strong> infractions douanières.<br />

Dans le même temps, les irrégularités<br />

douanières doivent<br />

être distinguées <strong>des</strong> frau<strong>des</strong> à<br />

travers la dépénali<strong>sa</strong>tion de<br />

certaines infractions auxquelles<br />

il devra être réservé un<br />

traitement administratif.<br />

Ensuite, le déséquilibre <strong>des</strong><br />

pouvoirs entre l’administration<br />

et le juge devrait être<br />

réduit dans le sens du rétablissement<br />

<strong>des</strong> pouvoirs d’appréciation<br />

de ce dernier.<br />

Malgré le risque, non négligeable,<br />

que comporte l’option<br />

de renforcement <strong>des</strong> pouvoirs<br />

du juge, en raison notamment<br />

de <strong>sa</strong> formation insuffi<strong>sa</strong>nte<br />

en matière douanière,<br />

notre conviction demeure<br />

La fiscali<strong>sa</strong>tion <strong>des</strong> flux de la<br />

mondiali<strong>sa</strong>tion en question<br />

<strong>Le</strong> 4 e forum de l’OCDE sur l’administration fiscale s’est tenu à Capetown en présence de 45 experts<br />

venus de différents pays membres et non membres.<br />

mie fiscale, aidés par différentes catégories<br />

de conseillers et par les banques<br />

d’affaires. Celles-ci jouent un rôle<br />

important dans la mise au point et<br />

l’application de la planification fiscale<br />

agressive aussi bien pour le compte de<br />

leurs clients que pour les tran<strong>sa</strong>ctions<br />

interbancaires et celles qui sont effectuées<br />

pour leur propre compte. <strong>Le</strong>s<br />

nombreux représentants africains à ce<br />

forum ont suivi certainement avec<br />

plus d’attention le panel con<strong>sa</strong>cré au<br />

renforcement <strong>des</strong> capacités dans les<br />

administrations fiscales africaines,<br />

prélude à la conférence internationale<br />

sur la fiscalité, la gouvernance et le<br />

renforcement <strong>des</strong> capacités en Afrique<br />

prévue fin mai en Afrique du Sud. <strong>Le</strong><br />

FMI, la Banque mondiale et l’organi<strong>sa</strong>tion<br />

mondiale <strong>des</strong> douanes (OMD)<br />

prendront part à cette rencontre qui<br />

proposera la création d’un centre fiscal<br />

international financé par les organismes<br />

donateurs.<br />

MBF<br />

forte qu’il s’agit là d’une<br />

moins mauvaise solution que<br />

le spectacle d’une administration<br />

toute puis<strong>sa</strong>nte, détermi-<br />

« Lorsque<br />

l’administration ne<br />

s’arrête pas à la<br />

porte du Palais de<br />

justice, c’est déjà<br />

une source de<br />

dysfonctionnement. »<br />

nante dans la phase judiciaire.<br />

Une réforme <strong>des</strong> règles de respon<strong>sa</strong>bilité<br />

pourrait avantageusement<br />

compléter le dispositif<br />

préconisé. Pour une<br />

intervention transparente du<br />

juge, un effort de simplification<br />

de la qualification <strong>des</strong><br />

infractions douanières doit<br />

être entrepris.<br />

Enfin, il convient de promouvoir<br />

les mo<strong>des</strong> alternatifs de<br />

règlement <strong>des</strong> litiges douaniers,<br />

comme la tran<strong>sa</strong>ction<br />

(dont l’efficacité est incontestable)<br />

et l’arbitrage, qui se<br />

limite actuellement à l’espèce<br />

tarifaire, l’origine ou la valeur<br />

en douane <strong>des</strong> marchandises.<br />

Propos recueillis par<br />

Chérif Elvalide Sèye<br />

* Boubacar Camara, <strong>Le</strong> contentieux<br />

douanier au Sénégal. Réflexions sur<br />

la place du juge“ dans le traitement<br />

<strong>des</strong> infractions douanières, publié à<br />

compte d’auteur, 2008.<br />

Vers un libre-échange<br />

entre la Corée du Sud<br />

et l’Afrique australe<br />

<strong>Le</strong> ministre sud-coréen <strong>des</strong> Finances a annoncé mardi que<br />

Séoul, dans le cadre de ses efforts diplomatiques vi<strong>sa</strong>nt à renforcer<br />

ses relations avec le continent africain, souhaite signer<br />

<strong>des</strong> accords de libre-échange avec les cinq pays membres de<br />

l’Union douanière d’Afrique australe (SACU), à <strong>sa</strong>voir<br />

l’Afrique du Sud, le Botswana, la Namibie, le <strong>Le</strong>sotho et le<br />

Swaziland. Parallèlement, Séoul compte porter à 95% la liste<br />

<strong>des</strong> produits sud-coréens hors-taxe pour l’Afrique avant 2011.<br />

<strong>Le</strong> Zimbabwe réduit<br />

les droits de douane<br />

à l’importation<br />

<strong>Le</strong> Zimbabwe a réduit ses droits de douane à l'importation<br />

conformément au Protocole commercial de la SADC, entré en<br />

vigueur le 1 er janvier de cette année, selon les médias locaux de<br />

jeudi. Cette baisse <strong>des</strong> droits de douane doit faciliter la libre circulation<br />

<strong>des</strong> marchandises entre les Etats membres de la<br />

Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC),<br />

d'après The Herald. Selon l'instrument statutaire 212 de la Loi<br />

sur les douanes et les taxes, certains produits sont exemptés de<br />

droits de douane (produits carnés et animaux et oiseaux vivants,<br />

produits agricoles comme les pommes de terre, le chou, les légumes<br />

et les graines, le café, les céréales et le riz). <strong>Le</strong>s fertili<strong>sa</strong>nts et<br />

les produits pharmaceutiques sont aussi à taux zéro.<br />

Côte d’Ivoire : recettes<br />

douanières en hausse<br />

<strong>Le</strong> directeur général <strong>des</strong> douanes de la Côte d'Ivoire, Gnamien<br />

Konan, a indiqué mercredi à Abidjan que les recettes douanières<br />

de 2007 sont évaluées à 725 milliards de FCFA (1,1 milliard d'euros),<br />

soit une hausse de 7,3% par rapport à 2006. Selon M. Konan,<br />

ces recettes ont été possibles grâce aux réformes entreprises par<br />

l'administration douanière ivoirienne depuis 2001. Ces résultats<br />

pourraient encore s'améliorer après le redéploiement de l'administration<br />

douanière sur l'ensemble du territoire national.


18<br />

<strong>Maroc</strong> : La CMR met<br />

en place une carte<br />

monétique de retrait<br />

La Caisse marocaine <strong>des</strong> retraites (CMR) vient de finaliser le<br />

projet de mise en place de la carte monétique de retrait sur<br />

guichet automatique bancaire (GAB), au profit <strong>des</strong> pensionnés<br />

non bancarisés de la caisse, indique lundi un communiqué<br />

de la CMR. Ce nouveau mode de paiement, dont le<br />

démarrage effectif est prévu pour l'échéance de janvier 2008,<br />

a été annoncé lors de la cérémonie de signature de protocoles<br />

d'accord signés avec la Société générale marocaine de<br />

banques (SGMB) et Poste <strong>Maroc</strong>.<br />

Algérie : Orascom Télécom<br />

lance une campagne<br />

d’information<br />

Dans la perspective de l'entrée en vigueur, le 22 février<br />

prochain, de la nouvelle numération téléphonique sur les<br />

réseaux GSM, décidée par l'Autorité de régulation de la<br />

poste et <strong>des</strong> télécommunications (ARPT), l'opérateur leader<br />

de la téléphonie mobile en Algérie, Orascom Télécom<br />

Algérie, lance une campagne d'information à ses 13 millions<br />

d'abonnés.<br />

<strong>Le</strong> Nigeria économisera 110<br />

millions de dollars grâce à<br />

<strong>sa</strong> bande large par <strong>sa</strong>tellite<br />

Ahmed Rufai, directeur général de NIGCOMSAT (communications<br />

<strong>sa</strong>tellitaires nigérianes), a indiqué que le<br />

Nigeria économiserait 14 milliards de nairas (110 millions<br />

de dollars) par an grâce à <strong>sa</strong> bande large par <strong>sa</strong>tellite<br />

quand elle sera pleinement opérationnelle. Ce montant<br />

équivaudrait à celui dépensé par les organi<strong>sa</strong>tions nigérianes<br />

pour offrir ce service par l'intermédiaire de fournisseurs<br />

internationaux, ajoutant que les u<strong>sa</strong>gers nigérians de<br />

bande large dépen<strong>sa</strong>ient plus de 95 millions de dollars par<br />

an contre 600 millions sur la même période pour les autres<br />

pays africains.<br />

Un ministre congolais<br />

appelle à la baisse du coût<br />

de la communication<br />

sur le mobile<br />

<strong>Le</strong> nouveau ministre congolais <strong>des</strong> Postes et Télécommunications,<br />

Thierry Moungalla, a invité mercredi les opérateurs de la téléphonie<br />

mobile œuvrant au Congo à réviser à la baisse le coût<br />

de la communication jugé très élevé. <strong>Le</strong> réseau GSM au Congo<br />

est exploité depuis 2002, outre l'opérateur national de téléphone<br />

fixe (Sotelco), par deux opérateurs économiques privés,<br />

à <strong>sa</strong>voir Celtel et Libertis. A ces deux opérateurs vient de<br />

s'ajouter la société <strong>sa</strong>oudienne de télécommunication Warrid,<br />

active depuis le 15 janvier.<br />

Formation aux<br />

logiciels libres<br />

<strong>Le</strong> Ministère <strong>des</strong> technologies de la communication lancera,<br />

courant 2008, douze cycles de formation en administration<br />

Linux et en utili<strong>sa</strong>tion <strong>des</strong> logiciels libres au profit du personnel<br />

technique en charge de la gestion <strong>des</strong> systèmes et<br />

réseaux informatiques dans les organismes publics. <strong>Le</strong> budget<br />

prévu pour cette formation de 144 employés est estimé<br />

à 150 000 DT.<br />

Festival du web<strong>des</strong>ign<br />

à Nabeul<br />

La ville de Nabeul accueille les 18 et 19 janvier la 3e édition<br />

du festival international du web<strong>des</strong>ign. Participeront à ce<br />

festival, organisé par l'association de solidarité numérique<br />

de Nabeul, plusieurs pays dont la France, les Etats-Unis, le<br />

Brésil, le Japon, la Chine, le Portugal, le Canada, la Suisse,<br />

l'Inde. Au programme du festival figurent également un<br />

colloque sur les dernières innovations en matière d'élaboration<br />

<strong>des</strong> sites Web, avec la participation d'experts tunisiens<br />

et français, et un concours de création de pages de sites Web<br />

pour élèves.<br />

TECHNOLOGIES<br />

Par François Bambou, Yaoundé<br />

Après la grande explosion du début <strong>des</strong><br />

années 2000, le marché camerounais <strong>des</strong><br />

télécommunications a-t-il <strong>sa</strong>turé <strong>sa</strong> marge<br />

d’expansion ? On le craint désormais, y<br />

compris chez les principaux opérateurs<br />

présents sur le marché. Et pour cause, le<br />

marché, qui comptait 5000 utili<strong>sa</strong>teurs de<br />

téléphonie mobile en janvier 2000, a franchi<br />

aujourd’hui la barre <strong>des</strong> 4 millions<br />

d’abonnés. Une progression qui a surpris<br />

tout le monde, y compris les autorités qui<br />

ont dû faire passer, l’année dernière, le plan<br />

de numérotation téléphonique de 6 à 7<br />

chiffres, puis de 7 à 8 chiffres. « C’est parce<br />

qu’on constate une augmentation du nombre<br />

d’abonnés, ce qui est d’ailleurs une preuve de<br />

la vitalité du secteur », expliquait Jean Louis<br />

Beh Mengue, le directeur général de<br />

l’agence de régulation <strong>des</strong> télécommunications.<br />

Avec 4 millions d’abonnés au téléphone<br />

mobile dans un pays qui compte 16<br />

millions d’habitants, il parait difficile de<br />

pousser plus loin et de renouer avec les taux<br />

de crois<strong>sa</strong>nce record connus par le secteur<br />

ces dernières années : « Si on regarde le taux<br />

de pénétration de la téléphonie mobile, qui se<br />

situe autour <strong>des</strong> 20-22%, on constate qu’il y a<br />

de la marge pour progresser. Mais si on fait<br />

une corrélation entre le taux de pénétration<br />

et le pouvoir d’achat <strong>des</strong> populations, on se<br />

rend compte que le marché est entré dans <strong>sa</strong><br />

phase de maturité. Il sera de plus en plus difficile<br />

de trouver <strong>des</strong> taux de progression à<br />

deux chiffres », explique le directeur du<br />

marketing d’un <strong>des</strong> principaux opérateurs.<br />

Relancer le fixe<br />

Dans cette évolution, le traditionnel réseau<br />

filaire fixe semble avoir payé un prix fort à<br />

l’arrivée de la technologie mobile. Entre<br />

2006 et 2007, le nombre d’abonnés au téléphone<br />

fixe a régressé, pas<strong>sa</strong>nt de 113 000 à<br />

environ 96 000. Néanmoins, l’opérateur<br />

étatique de la téléphonie fixe (Camtel, en<br />

cours de privati<strong>sa</strong>tion) a lancé depuis deux<br />

ans un nouveau réseau de la technologie<br />

Cdma (Code division multiple access), en<br />

partenariat avec la firme chinoise Huawei<br />

Technologies. Ce téléphone, mi-fixe mimobile,<br />

compte déjà plus de 60 000 abon-<br />

nés qui compensent les pertes enregistrées<br />

sur les abonnés du fixe. <strong>Le</strong> gros du marché<br />

est donc partagé par MTN-Cameroon,<br />

filiale de la firme sud-africaine éponyme<br />

(56 % de parts de marché, soit environ 2,6<br />

millions d’abonnés), et Orange-Cameroun<br />

(filiale de France Télécom).<br />

En dépit de ces craintes, le chiffre d’affaires<br />

du secteur reste rassurant : environ<br />

350 milliards en 2007. Et les marges restent<br />

confortables, si l’on observe la générosité<br />

<strong>des</strong> opérateurs de téléphonie<br />

mobile dans les activités charitables.<br />

Malgré ces chiffres d’affaires mirobolants,<br />

il n’est pas toujours facile d’être opérateur<br />

du mobile dans un pays où il manque <strong>des</strong><br />

infrastructures, comme le démontre le<br />

directeur du marketing déjà cité : « <strong>Le</strong>s<br />

infrastructures de réseau possèdent à peu<br />

près les mêmes difficultés au Cameroun. Et<br />

<strong>Le</strong>s Afriques - N° 12 - 17 au 23 janvier 2008<br />

Cameroun : une minute<br />

de téléphone coûte plus cher<br />

qu’une baguette de pain<br />

<strong>Le</strong> marché camerounais de la téléphonie mobile semble proche de <strong>sa</strong> limite de crois<strong>sa</strong>nce, après une<br />

période de forte progression.<br />

Par Souleymane Niang, Dakar<br />

<strong>Le</strong> cadre juridique et réglementaire <strong>des</strong><br />

médias du Sénégal est, quant à la liberté de<br />

création d’un organe de presse écrite, très<br />

enviable. Mais l’acquisition d’une licence de<br />

radiodiffusion est de plus en plus difficile à<br />

cause de la raréfaction de la ressource gérée<br />

par l’Union internationale <strong>des</strong> télécommunications,<br />

selon le Plan de Genève, et d’une<br />

pas<strong>sa</strong>ble frilosité du pouvoir. Obtenir une<br />

autori<strong>sa</strong>tion pour la télévision est conditionné<br />

à l’offre de garanties fermes et à <strong>des</strong><br />

clauses discutées dans le secret d’une<br />

audience présidentielle. Pour ne pas se prêter<br />

à ce rituel <strong>sa</strong>ns renoncer à leur projet,<br />

certains promoteurs se sont rabattus sur<br />

Internet, <strong>sa</strong> flexibilité et ses infinies marges<br />

de liberté. Avec toutefois les contraintes<br />

économiques et les limites d’accès liées à<br />

cette technologie.<br />

Culture Internet<br />

Au 4 e étage d’un immeuble de la rue<br />

Carnot, à Dakar, les trois studios d’enregistrement<br />

et de production et toute l’administration<br />

du groupe Generation television<br />

(GTV), qui opère la télévision en ligne<br />

<strong>Le</strong> marché, qui comptait<br />

5000 utili<strong>sa</strong>teurs<br />

de téléphonie mobile en<br />

janvier 2000, a franchi<br />

aujourd’hui la barre <strong>des</strong><br />

4 millions d’abonnés.<br />

NBN, tiennent dans un espace moyen de la<br />

taille d’un appartement. Si le directeur<br />

général, Khalil Guèye, est réputé pour ses<br />

célèbres émissions de variété dans le service<br />

public de radio télévision, NBN attend<br />

toujours de gagner en notoriété. Même si,<br />

à l’avis de son promoteur, « il n y a pas<br />

encore cette grande culture Internet au<br />

Sénégal », Khalil Guèye assure que NBN est<br />

déjà regardée partout : « Nous sommes<br />

regardés par le Pentagone, par l’Elysée. Nous<br />

sommes regardés par toutes les personnes qui<br />

ont un intérêt pour l’Afrique et qui veulent<br />

voir comment s’expriment ceux à qui on a<br />

un peu coupé la langue ». En effet, NBN<br />

était à l’origine plus une réaction qu’un<br />

choix stratégique, quand son projet de télévision<br />

« normale et classique » s’est heurté<br />

au refus de l’Etat.<br />

Fournir de l’image<br />

Aujourd’hui, le projet a acquis une cohérence<br />

éditoriale et un potentiel économique<br />

tels que Khalil Guèye dit ne plus être<br />

intéressé par une fréquence hertzienne. En<br />

vérité, de son propre aveu, les affaires marchent<br />

plutôt bien. Outre la publicité diffusée<br />

« on-line », NBN profite du dynamisme<br />

l’industrie <strong>des</strong> télécommunications ne <strong>sa</strong>urait<br />

faire la différence. Un exemple simple :<br />

en ce moment le Cameroun rencontre <strong>des</strong><br />

difficultés dans l’approvisionnement en<br />

énergie. S’il y a une interruption dans la<br />

fourniture d’énergie, un client ne comprendrait<br />

pas que son téléphone soit affecté. Par<br />

conséquent, pour maintenir le service nous<br />

sommes obligés d’avoir recours à <strong>des</strong> générateurs.<br />

Nous en comptons plus de 300 qui<br />

fonctionnent au gasoil. Parfois les dits générateurs<br />

se trouvent dans <strong>des</strong> zones d’accès<br />

difficiles où les routes sont inexistantes, et<br />

quant elles existent, sont fortement abîmées.<br />

Donc on doit y stocker parfois jusqu'à 3000<br />

litres de gasoil pour éviter toute panne. Ces<br />

sites reculés sont la cible favorite de voleurs,<br />

car isolés. On ne parle pas <strong>des</strong> questions relatives<br />

aux douanes sur nos équipement, où les<br />

impôts, ou encore le fait que l’environnement<br />

réglementaire a parfois du mal à suivre<br />

l’évolution de la technologie ».<br />

Tous ces surcoûts affectent les tarifs <strong>des</strong><br />

télécommunications qui restent élevés, tant<br />

pour les entreprises que pour les particuliers.<br />

Une minute de téléphone coûte parfois<br />

plus cher qu’une baguette de pain.<br />

Cette faiblesse <strong>des</strong> infrastructures de base<br />

dans le secteur <strong>des</strong> télécommunications a<br />

été relativement compensée par la mise en<br />

service <strong>des</strong> fibres optiques. Reliées au câble<br />

international sous-marin Sat3, qui a un<br />

point d’atterrissement à Douala, ces fibres<br />

optiques enfouies le long du pipeline<br />

Tchad-Cameroun ont 14 points de sortie<br />

disséminés dans tout le territoire, ce qui<br />

facilite la pénétration <strong>des</strong> Tic dans l’arrière<br />

pays. D’autre part, les opérateurs ont lancé<br />

une initiative dans le sens du partage <strong>des</strong><br />

infrastructures de transmission. Ce qui<br />

devrait, on l’espère, tirer les tarifs vers le bas.<br />

Télévision en ligne :<br />

libérali<strong>sa</strong>tion forcée par le Net<br />

Il est très difficile d’obtenir une fréquence au Sénégal. La télévision online permet de contourner l’obstacle.<br />

du groupe GTV dans la production télévisée.<br />

<strong>Le</strong> directeur général du groupe est, par<br />

ailleurs, le correspondant de CNN et le<br />

pourvoyeur de plusieurs autres chaînes ou<br />

organismes en programmes et autres<br />

documentaires. Cette expérience antérieure<br />

à la création de NBN, en janvier<br />

2007, est profitable à la chaîne qui produit<br />

tout ce qu’elle diffuse. Pas peu fier, Khalil<br />

Guèye renchérit : « Nous avons décidé de<br />

faire NBN, qui est une télévision professionnelle<br />

avec <strong>des</strong> équipes qui vont tourner, traiter,<br />

faire <strong>des</strong> sujets qui passent dans un journal<br />

quotidien. Et nous avons <strong>des</strong> variétés, <strong>des</strong><br />

dossiers, <strong>des</strong> interviews. Cela nous permet de<br />

nous épanouir au plan professionnel et de<br />

nous attendre, après un certain nombre de<br />

mois, à un développement économique ».<br />

Toutefois, la viabilité économique d’une<br />

telle entreprise dépend autant de l’intérêt<br />

<strong>des</strong> contenus que de la fiabilité technique.<br />

Pour faire face à cette contrainte, NBN a<br />

confié <strong>sa</strong> diffusion en « streaming » à une<br />

société américaine.<br />

Il reste à assurer le succès du lancement du<br />

nouveau site et de la campagne de communication,<br />

prévus « dans les prochains jours ».


<strong>Le</strong>s Afriques - N° 12 - 17 au 23 janvier 2008 MEDIAS - REFLEXION<br />

Avant-première à Alger de<br />

« Bamako », film du Malien<br />

Abderrahmane Sis<strong>sa</strong>ko<br />

Une fiction documentaire sur la mondiali<strong>sa</strong>tion en Afrique<br />

Par Yassin Temlali, Alger<br />

Abderrahmane Sis<strong>sa</strong>ko a planté <strong>sa</strong> caméra<br />

dans la cour d’une grande maison de<br />

Bamako. Sous le regard mi-indifférent<br />

mi-attentif de dizaines de femmes occu-<br />

A travers les débats d’un<br />

procès à peine mis en scène,<br />

le film montre la complexité<br />

du sujet : même les<br />

« spécieuses » plaidoiries<br />

de la défense ne manquent<br />

pas de finesse !<br />

pées à leurs tâches domestiques, se<br />

déroule un étrange procès, celui du<br />

FMI et de la Banque mondiale. Un procureur<br />

opiniâtre, un président du tribunal<br />

bourru, <strong>des</strong> assesseurs taciturnes<br />

et de volubiles avocats. Vifs échanges de<br />

paroles défendant, fustigeant ou interrogeant<br />

la mondiali<strong>sa</strong>tion et ses conséquences<br />

sur l’Afrique.<br />

Certains personnages, comme William<br />

Bourdon, sont de vrais ténors du barreau<br />

qui ont improvisé pour Abderrahmane<br />

Sis<strong>sa</strong>ko plaidoiries et contre-plaidoieries.<br />

<strong>Le</strong>s témoins ne sont pas non plus tous<br />

<strong>des</strong> comédiens professionnels. On<br />

Livre : l’Afrique et la civili<strong>sa</strong>tion<br />

virtuelle<br />

La digitali<strong>sa</strong>tion <strong>des</strong> systèmes économiques est inéluctable y compris en Afrique. Toutefois la netéconomie<br />

ne suffira pas à faire décoller le continent. Certaines conditions doivent être remplies préalablement.<br />

Par Chérif Elvalide Sèye, Dakar,<br />

L’Afrique, la civili<strong>sa</strong>tion et la civili<strong>sa</strong>tion<br />

virtuelle, d’Alain Kenfack, est publiée<br />

uniquement sur le Net. L’intention de<br />

l’auteur, clairement posée en avant-propos,<br />

est de répondre à la question suivante<br />

: « L'avènement <strong>des</strong> Nouvelles technologies<br />

de la communication en Afrique,<br />

va-t-il favoriser le développement ? Sous<br />

L’ouvrage a, en revanche,<br />

le mérite de recenser<br />

la quasi-totalité <strong>des</strong> multiples<br />

initiatives prises sur<br />

le continent pour réduire<br />

la fracture numérique.<br />

quelles conditions ? »<br />

Alain Kenfack se présente comme<br />

consultant-formateur sur <strong>des</strong> projets de<br />

téléservices, président d'un organisme de<br />

formation, E-STRAT, et membre de<br />

réseaux qui mènent une réflexion sur la<br />

réduction de la pauvreté en Afrique.<br />

C’est peut-être <strong>sa</strong> participation à ces<br />

réseaux qui nous vaut dans une longue<br />

introduction l’étalage de véritables poncifs<br />

sur le sous-développement, parfois<br />

avec naïveté et imprécision. Naïveté<br />

quand il prend pour argent comptant la<br />

compte parmi eux, outre <strong>des</strong> rescapés en<br />

chair de quelque migration sub<strong>sa</strong>harienne<br />

vers la « citadelle Europe », <strong>des</strong><br />

figures célèbres de l’alter-mondialisme<br />

africain, telle Aminata Traoré.<br />

« Bamako » contourne les chemins habituels<br />

de la fiction <strong>politique</strong> et préfère le<br />

discours direct à l’allégorie. Favorables<br />

ou hostiles à la libérali<strong>sa</strong>tion, les paroles<br />

sont à peine scénarisées. <strong>Le</strong>s réponses <strong>des</strong><br />

témoins, lorsqu’elles ne sont pas -<br />

comme celle d’Aminata Traoré - de longues<br />

démonstrations statistiquement<br />

fondées, sont <strong>des</strong> récits crus <strong>des</strong> mé<strong>sa</strong>ventures<br />

d’Africains réellement touchés<br />

par le fouet du libéralisme. Ainsi, à travers<br />

les débats d’un procès à peine mis en<br />

scène, le film montre la complexité du<br />

sujet : même les « spécieuses » plaidoiries<br />

de la défense ne manquent pas de finesse !<br />

Tristesse, révolte ou résignation<br />

Une jeune femme accablée par la muette<br />

dépression nerveuse de son mari chômeur,<br />

un enfant que <strong>sa</strong> mère soigne de<br />

ses douces paroles, faute de médicaments,<br />

un homme décharné, presque<br />

fantomatique, gi<strong>sa</strong>nt sur un lit de fortune.<br />

Derrière les murs de la cour, de jeunes<br />

gens écoutent plaidoiries et réquisitoires<br />

: sous leurs dehors dé<strong>sa</strong>busés, ils<br />

n’en perdent pas une miette. La caméra<br />

s’arrête sur leurs vi<strong>sa</strong>ges et, à travers leurs<br />

imperceptibles mouvements, elle décèle<br />

énième promesse <strong>sa</strong>ns lendemain du<br />

Sommet du G8 de 2005 d’ajouter « chaque<br />

année 50 milliards de dollars à l'aide<br />

internationale déjà existante. L'aide sera<br />

augmentée graduellement pour atteindre<br />

0,56% du PNB en 2010, et 0,7% en<br />

2015 ». Quelques approximations aussi<br />

quand il attribue au professeur Cheikh<br />

Anta Diop la citation de A. Hampaté Bâ<br />

qui est précisément : « En Afrique, chaque<br />

vieillard qui meurt est une bibliothèque<br />

qui brûle ».<br />

Révolution Internet<br />

L’auteur se demande si « les dirigeants<br />

africains <strong>sa</strong>uront <strong>sa</strong>isir cette nouvelle<br />

opportunité pour améliorer le quotidien<br />

<strong>des</strong> populations et raccrocher leur pays au<br />

train de l’économie mondiale ? »<br />

La réponse attendra un peu, car suit un<br />

développement intéres<strong>sa</strong>nt, probablement,<br />

mais <strong>sa</strong>ns que le lien avec le sujet<br />

ne soit clairement établi sur le développement<br />

du secteur informel, les détournements<br />

qui finissent dans <strong>des</strong> comptes<br />

numérotés à l’étranger.<br />

Alain Keffack en arrive finalement à<br />

son cœur de cible pour énoncer les<br />

« défis que l’Afrique doit relever à<br />

l'épreuve de la révolution Internet :<br />

moderniser ses métho<strong>des</strong> de gouvernement<br />

; remettre en question la vision de<br />

l'entreprise, <strong>des</strong> relations sociales et de<br />

l'interface avec les clients ; valoriser le<br />

capital humain ; former <strong>des</strong> managers<br />

de plus profonds mouvements de l’âme :<br />

tristesse, révolte ou résignation.<br />

Ces portraits à peine esquissés et ces<br />

récits de vie allusifs viennent au<br />

secours <strong>des</strong> discours, parfois très abscons,<br />

de la partie civile. Ils font s’effondrer<br />

sur lui-même l’argumentaire<br />

abstrait de la défense. Ils marquent le<br />

parti pris de « Bamako » : la mondiali<strong>sa</strong>tion<br />

libérale a broyé une Afrique<br />

sortie ex<strong>sa</strong>ngue d’une longue nuit<br />

coloniale ; les <strong>politique</strong>s inspirées du<br />

FMI et de la BIRD ont compromis les<br />

traditionnels moyens de subsistance<br />

de millions d’Africains <strong>sa</strong>ns rien leur<br />

offrir de la modernité sinon ses stupi<strong>des</strong><br />

gadgets.<br />

<strong>Le</strong>s malheurs de l’Afrique sont-ils le<br />

fait <strong>des</strong> seuls « étrangers », hier colons<br />

prospères, aujourd’hui fringants PDG<br />

de multinationales ? A travers une ironique<br />

parodie intitulée « dith in timbuctu<br />

», le metteur en scène répond<br />

que non. <strong>Le</strong> court-métrage, inséré<br />

dans le film, montre <strong>des</strong> cow-boys<br />

débarquant dans un village du Sahel,<br />

le pillant et mas<strong>sa</strong>crant ses habitants.<br />

Ces caricaturaux chevaliers de l’apocalypse<br />

coloniale ne sont pas tous<br />

blancs. Certains, et de très cruels, sont<br />

noirs de peau : le malheur du continent<br />

relève aussi de la respon<strong>sa</strong>bilité<br />

de ses habitants.<br />

aux exigences de la nouvelle économie<br />

avec son marché mondial. » Aucune justification<br />

n’est hélas donnée à ces défis.<br />

Ils sont simplement énoncés comme<br />

vérités d’évidence. Idem pour la revalori<strong>sa</strong>tion<br />

de son héritage que l’Afrique<br />

doit faire pour trouver <strong>sa</strong> place dans le<br />

nouveau monde. L’ouvrage a, en revanche,<br />

le mérite de recenser la quasi-totalité<br />

<strong>des</strong> multiples initiatives prises sur le<br />

continent pour réduire la fracture<br />

numérique. De l’AISI adoptée en mai<br />

1996 par la Conférence <strong>des</strong> ministres de<br />

la Commission économique pour<br />

l’Afrique à l’initiative de l’Union internationale<br />

<strong>des</strong> télécommunications<br />

(UIT), d’un coût de 2,7 millions de dollars,<br />

pour un accès peu onéreux au<br />

marché mondial <strong>des</strong> tran<strong>sa</strong>ctions. Sans<br />

oublier le site Adire pour les textiles<br />

africains, le télé-enseignement, avec le<br />

<strong>Le</strong>arning Network For African Teachers<br />

(LNAT) sponsorisé par l’UNESCO,<br />

l’AfriqHealth Net ou la <strong>sa</strong>nté par le Net<br />

ouvert depuis 1991 et présent dans 30<br />

pays à travers le monde, etc.<br />

L'introduction massive <strong>des</strong> technologies<br />

numériques en Afrique est réelle et va<br />

profondément modifier les mo<strong>des</strong> de vie<br />

<strong>des</strong> Africains. <strong>Le</strong> phénomène de digitali<strong>sa</strong>tion<br />

<strong>des</strong> systèmes économiques, qui<br />

découle de l'utili<strong>sa</strong>tion conjointe de l'informatique<br />

et <strong>des</strong> télécommunications,<br />

est désormais trop engagé pour ne pas<br />

constituer un processus inéluctable.<br />

19<br />

Accord de coopération<br />

scientifique entre la Libye<br />

et les USA<br />

<strong>Le</strong>s Etats-Unis et la Libye ont signé jeudi un accord de coopération<br />

scientifique et technologique, a annoncé vendredi le<br />

Département d'Etat américain dans un communiqué. Il s'agit<br />

du premier accord officiel bilatéral entre les deux pays depuis le<br />

rétablissement de leurs relations en 2004. <strong>Le</strong> nouvel accord<br />

constitue un mécanisme par lequel les Etats- Unis et la Libye<br />

peuvent élargir leur coopération « dans tous les domaines scientifiques<br />

et technologiques et progresser vers la collaboration dans<br />

les domaines de la <strong>sa</strong>nté publique, <strong>des</strong> ressources d'eau et <strong>des</strong><br />

sciences de l'espace », indique le communiqué.<br />

Vers un GIE entre France 24<br />

et RFI<br />

<strong>Le</strong> PDG de Radio France Internationale (RFI) Antoine Schwarz<br />

a fait état mercredi d'un éventuel groupement d'intérêt économique<br />

(GIE) commun en 2008 entre cette radio publique <strong>des</strong>tinée<br />

aux auditeurs de l'étranger et la chaîne française internationale<br />

France 24. 2008, a indiqué Antoine Schwarz dans ses<br />

voeux de début d'année au personnel, sera « une année de transition<br />

» vers « l'intégration plus ou moins grande dans un nouvel<br />

ensemble qui sera formé au niveau de l'audiovisuel extérieur ».<br />

<strong>Le</strong> Hollywood de la<br />

Méditerranée veut drainer<br />

180 millions d’euros<br />

à l’horizon 2016<br />

La ville de Ouarzazate, dans le sud du <strong>Maroc</strong>, entend devenir le<br />

« Hollywood » de la Méditerranée et drainer deux milliards de<br />

dirhams (180 millions d’euros) à l’horizon 2016, ont indiqué<br />

mercredi les autorités locales. Cette localité qui, dès 1949,<br />

accueillait l’équipe de tournage d’Othello, d’Orson Welles, va<br />

multiplier par sept les revenus drainés par son industrie du<br />

film, l’une <strong>des</strong> plus performantes du bassin méditerranéen,<br />

estimés actuellement à près de 300 millions de dirhams (27,3<br />

millions d’euros) par an, a annoncé le Conseil régional du<br />

Souss Mas<strong>sa</strong> Draâ (sud). « <strong>Le</strong> <strong>Maroc</strong> con<strong>sa</strong>crera 43 millions de<br />

dirhams (3,9 millions d`euros) pour qu’à l’horizon 2016, 38<br />

longs-métrages soient tournés chaque année à Ouarzazate ».<br />

Vers un institut de la culture<br />

noire à Osogbo<br />

<strong>Le</strong> gouvernement fédéral du Nigeria va mettre en place un institut<br />

de la culture noire à Osogbo, capitale de l'Etat d'Osun, a fait <strong>sa</strong>voir<br />

le gouverneur de l'Etat Olagunsoye Oyinlola. <strong>Le</strong> gouverneur a<br />

déclaré devant <strong>des</strong> journalistes à Osogbo que le travail avait déjà<br />

commencé autour de ce projet, appelé « Category II Institute », qui<br />

a pour objectif d’aider les gens à comprendre les héritages culturels<br />

africains. L'institut sera mis en place avec l'aide de l'Unesco.<br />

La CICIBA célèbre son<br />

25e anniver<strong>sa</strong>ire<br />

<strong>Le</strong> Centre international <strong>des</strong> civili<strong>sa</strong>tions Bantu (CICIBA) célébrera<br />

le vingt-cinquième anniver<strong>sa</strong>ire de son existence le 8 janvier prochain<br />

à Libreville, a-t-on appris <strong>sa</strong>medi auprès de la Commission<br />

nationale d'organi<strong>sa</strong>tion. A cet effet, le comité d'organi<strong>sa</strong>tion de<br />

cette fête annonce la présence de certains représentants <strong>des</strong> pays<br />

membres du CICIBA, à Libreville, ville qui abrite le siège de cette<br />

institution regroupant onze Etats africains dont l'Angola, le<br />

Cameroun, la Centrafrique, les Comores, le Congo-Brazzaville, le<br />

Gabon, la Guinée équatoriale, le Rwanda, Sao Tomé et Principe, la<br />

République démocratique du Congo et la Zambie.<br />

Niger : atelier de formation<br />

pour les journalistes<br />

Un atelier de formation <strong>des</strong> journalistes sur les nouvelles technologies<br />

de l'information et de la communication (NTIC) s'est<br />

ouvert, lundi, sous la présidence du secrétaire général du<br />

Ministère de la communication, Intakarbayet Almoudan. Cet<br />

atelier, organisé par la maison de la presse avec l'appui du<br />

Conseil supérieur de la communication (CSC), a pour objectif<br />

d'outiller les journalistes sur les NTIC. « Cette formation vous<br />

permettra de distinguer les types d'outils de recherche, la syntaxe<br />

correcte, la stratégie de recherche et l'évolution de l'information »,<br />

a dit M. Intakarbayet à l'endroit <strong>des</strong> participants.


20<br />

Faure Eyadéma exhorte<br />

les pays riches à plus<br />

de solidarité<br />

<strong>Le</strong> président togolais Faure Gnassingbé a exhorté mardi les<br />

pays développés à aider les pays les moins avancés à tirer meilleur<br />

parti de leurs ressources naturelles. A l'occasion d'une<br />

cérémonie traditionnelle de présentation de voeux pour le<br />

corps diplomatique au Togo, Faure Gnassingbé a déploré le<br />

manque d'eau, de nourriture et de soins de <strong>sa</strong>nté primaires<br />

auquel font face <strong>des</strong> millions de femmes et d'enfants dans le<br />

monde, indiquant qu'il s'agit d'une situation inacceptable.<br />

RDC : le Katanga veut<br />

<strong>sa</strong> part <strong>des</strong> recettes<br />

provinciales<br />

<strong>Le</strong> gouvernement du Katanga, province du sud-est de la<br />

République démocratique de Congo (RDC), a demandé au<br />

gouvernement central une rétrocession proportionnelle <strong>des</strong><br />

recettes envers <strong>sa</strong> province. Selon le ministre provincial de<br />

l'Economie, Christian Mwanza, bien que la province ait triplé<br />

ses recettes en 2007 pour atteindre 100 milliards de dollars,<br />

la rétrocession réelle pour le Katanga était de 6 milliards,<br />

soit 6% seulement, alors que les 94% restants sont pris par le<br />

gouvernement central.<br />

La Tunisie a reçu 6,7<br />

millions de touristes en 2007<br />

<strong>Le</strong> nombre de touristes qui ont visité la Tunisie a enregistré<br />

un nouveau record en 2007, dépas<strong>sa</strong>nt les 6,7 millions et<br />

engrangeant <strong>des</strong> revenus de 3,05 milliards de dinars (1,7 milliard<br />

d’euros), a appris mercredi APA de source officielle.<br />

Selon <strong>des</strong> données du Ministère du tourisme et de l’arti<strong>sa</strong>nat,<br />

la plupart de ces touristes sont originaires de France et de<br />

Libye. <strong>Le</strong> nombre de visiteurs a ainsi augmenté de 3,2% par<br />

rapport à 2006 et les recettes de 8% en dinars (3% en euros),<br />

alors que les nuitées ont atteint 37,4 millions, pour un taux<br />

moyen d’occupation à 51,6%.<br />

En dépit <strong>des</strong> troubles,<br />

le Kenya maintient ses<br />

objectifs de crois<strong>sa</strong>nce<br />

L'économie du Kenya pourrait subir une perte de plus de 60<br />

milliards de shillings (soit environ 1 milliard de USD) en raison<br />

de la crise <strong>politique</strong> qui ébranle le pays. <strong>Le</strong> ministre kenyan<br />

<strong>des</strong> Finances, Amos Kimunya, a déclaré mardi que le tourisme<br />

est le secteur le plus touché, en tenant compte de la baisse de<br />

l'occupation <strong>des</strong> hôtels suite aux annulations <strong>des</strong> réservations<br />

et <strong>des</strong> vols. <strong>Le</strong>s autres secteurs touchés sont les transports<br />

aériens et routiers. Malgré les perturbations, M. Kimunya a<br />

déclaré que les prévisions économiques du gouvernement pour<br />

l'année 2007 s'élèvent à 7% et non à 6,8% comme prévu.<br />

Vers la relance<br />

de l’économie tanzanienne<br />

Avec l'adoption <strong>des</strong> résolutions à l'issue d'un congrès national<br />

du parti au pouvoir et celle d'un plan budgétaire pour<br />

l'exercice fiscal 2007-2008, l'économie tanzanienne a été<br />

orientée vers une voie de développement plus <strong>sa</strong>ine en 2007<br />

et vers un avenir prometteur. En 2006, la Tanzanie a connu<br />

une crois<strong>sa</strong>nce de 5,9%, contre 6,8% en 2005, alors que son<br />

taux d'inflation est passé de 4,6% en juin 2005 à 7,7% en mai<br />

2006 et à 9% en juillet 2007.<br />

Réflexion autour de<br />

l’autoroute ouest-africaine<br />

<strong>Le</strong>s ministres ivoirien, togolais, malien et burkinabé se sont<br />

réunis lundi à Ouagadougou pour discuter de la construction<br />

d'une autoroute qui doit passer par Lagos, Niamey, Bamako,<br />

Accra, Cotonou, Ouagadougou et Abidjan. <strong>Le</strong>s ministres entendent<br />

démarrer les étu<strong>des</strong> de fai<strong>sa</strong>bilité de cette route longue de<br />

10 000 km qui nécessitera la mobili<strong>sa</strong>tion de 16 milliards de<br />

FCFA. Pour le ministre malien de l'Equipement et <strong>des</strong><br />

Transports, Ahmed Diané, la Communauté économique <strong>des</strong><br />

Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a pris la décision ferme<br />

de conduire ce processus avec le maximum de volontarisme<br />

dans la recherche du financement et de la mise en place d'un<br />

comité technique chargé du suivi du projet.<br />

POLITIQUE - ÉCONOMIE<br />

<strong>Le</strong>s BRIC mettent les pays<br />

de l’OCDE sous pression<br />

Par Mohamed B. Fall, Ca<strong>sa</strong>blanca.<br />

<strong>Le</strong>s gran<strong>des</strong> économies de l’OCDE perdent<br />

du terrain devant les marchés émergents.<br />

<strong>Le</strong> tout dernier rapport de l’OCDE qui<br />

reprend <strong>des</strong> données du mois de novembre<br />

indique une crois<strong>sa</strong>nce annuelle régulière et<br />

continue pour les BRIC, à l’exception de<br />

l’Inde. Ainsi, l’indicateur composite <strong>des</strong><br />

performances de l’OCDE (élément qui<br />

fournit <strong>des</strong> indications qualitatives sur le<br />

court terme et non quantitatives) est inférieur<br />

de 2,2 points par rapport à son niveau<br />

de novembre 2006. A la lumière <strong>des</strong> chiffres,<br />

on remarque que la zone euro perd<br />

plus vite le terrain (-2,3) que les Etats-Unis<br />

qui limitent leur recul à 1,8 points. Preuve<br />

que les défaillances enregistrées dans les<br />

engagements hors bilan ne sont pas encore<br />

répercutées dans l’Economie américaine ?<br />

Bref, la chute est encore plus patente pour le<br />

Japon qui se situe désormais à 6,3 points en<br />

<strong>des</strong>sous de son niveau observé il y a un an.<br />

Cette puis<strong>sa</strong>nce financière paye ainsi les<br />

retards pris dans la règlementation et la<br />

mise en <strong>chantiers</strong> de logements. <strong>Le</strong><br />

Royaume Uni parvient à limiter son recul à<br />

0,4 point avec, cependant, une tendance à<br />

l’accélération <strong>des</strong> contre-performances<br />

depuis novembre. Annoncée régulièrement<br />

sur le déclin, la France a fait mieux que son<br />

voisin outre-Rhin en cédant 1,2 points<br />

<strong>Le</strong>s Afriques - N° 12 - 17 au 23 janvier 2008<br />

<strong>Le</strong> Brésil, la Russie et la Chine gagnent du terrain par rapport aux pays industrialisés. <strong>Le</strong> dernier rapport de<br />

l’OCDE, publié le 11 janvier 2008, dresse un constat implacable.<br />

Par Chérif Elvalide Sèye, Dakar<br />

<strong>Le</strong> président de la République démocratique<br />

du Congo, Joseph Kabila, a choisi<br />

son discours de fin d’année à la nation<br />

pour annoncer le démarrage effectif<br />

cette année de ses « cinq <strong>chantiers</strong> ». Un<br />

ambitieux programme quinquennal de<br />

développement qui touche cinq secteurs<br />

: les infrastructures, la création<br />

d’emplois, l’éducation, l’eau et électricité<br />

et la <strong>sa</strong>nté. Entre autres, la moderni<strong>sa</strong>tion<br />

<strong>des</strong> aéroports, notamment ceux de<br />

Kavumu (Sud-Kivu) et de la capitale<br />

Kinsha<strong>sa</strong>, la construction d’une autoroute<br />

entre l’aéroport et le centre de la<br />

ville, la réhabilitation de la voirie urbaine<br />

<strong>des</strong> principales villes congolaises, la<br />

construction d’une ligne de chemin de<br />

fer moderne pour relier le Katanga au<br />

Bas-Congo, la construction d’hôtels,<br />

d’universités, d’hôpitaux et de centres de<br />

<strong>sa</strong>nté, etc.<br />

Promesse électorale<br />

<strong>Le</strong> programme est chiffré à 14,317 milliards<br />

de dollars. Dans <strong>sa</strong> campagne électorale<br />

en 2006, le candidat Kabila en<br />

avait largement fait état. « Pour la première<br />

fois dans notre histoire, le peuple<br />

congolais pourra enfin voir à quoi aura<br />

servi son cobalt, nickel ou cuivre », a-t-il<br />

promis. La République démocratique du<br />

Congo, qualifiée de scandale géologique,<br />

est pourtant classée au 167 e rang à l’in-<br />

dice de développement humain. Un classement<br />

qui rend imparfaitement compte<br />

de la déliquescence d’un pays <strong>sa</strong>ns routes,<br />

<strong>sa</strong>ns hôpitaux, <strong>sa</strong>ns écoles dignes de<br />

ce nom. Un pays ruiné par la dictature<br />

prédatrice de Mobutu et <strong>des</strong> guerres<br />

inces<strong>sa</strong>ntes depuis le milieu <strong>des</strong> années<br />

90. Il abrite aujourd’hui la plus importante<br />

force de paix <strong>des</strong> Nations unies.<br />

<strong>Le</strong> président Kabila entend financer sur<br />

ressources internes une partie du programme<br />

à hauteur de 6,9 milliards de<br />

dollars. En conséquence, l’Assemblée<br />

nationale a adopté le plus important<br />

budget de l’histoire du pays, avec plus de<br />

3,6 milliards de dollars américains.<br />

<strong>Le</strong>s 7,3 milliards restants sont attendus<br />

<strong>des</strong> partenaires extérieurs. Un accord a<br />

été signé en octobre dernier avec la<br />

Chine. Il va en être de même avec les<br />

autres partenaires, l’Union européenne<br />

en particulier.<br />

Annulation de dette<br />

La Banque mondiale avait annoncé un<br />

soutien d’un milliard de dollars aux<br />

<strong>chantiers</strong> fin 2006. Avec le Fonds monétaire<br />

international, la bonne exécution<br />

contre 3 points pour ce dernier. A l’inverse,<br />

la Chine maintient son indicateur composite<br />

à 2,3 points au <strong>des</strong>sus de son niveau de<br />

l’année dernière. Pour <strong>sa</strong> part, la machine<br />

indienne qui a nettement repris son sprint<br />

en avant depuis octobre (indicateur mensuel<br />

en augmentation de 0,9 points) a plutôt<br />

reculé de 0,4 points sur l’année. C’est la<br />

seule fausse note <strong>des</strong> BRIC. La Russie et le<br />

Brésil affichent <strong>des</strong> performances positives<br />

avec respectivement 0,9 points et 6,3%.<br />

Après la Chine, le pays de Lula Da Silva<br />

aura-t-il trouvé la pierre philosophale du<br />

capitalisme ?<br />

RD Congo : démarrage <strong>des</strong> cinq<br />

<strong>chantiers</strong> de Kabila<br />

<strong>Le</strong> programme quinquennal de développement de la République démocratique du Congo,<br />

encore dénommé les « cinq <strong>chantiers</strong> du président », vient de démarrer. Il est chiffré à plus de<br />

14 milliards de dollars.<br />

L’Assemblée nationale a<br />

adopté le plus important<br />

budget de l’histoire du pays,<br />

avec plus de 3,6 milliards<br />

de dollars américains.<br />

Un accord a été signé<br />

en octobre dernier avec<br />

la Chine. Il va en être<br />

de même avec les autres<br />

partenaires, l’Union<br />

européenne en particulier.<br />

Joseph Kabila annonce le démarrage de ses « cinq <strong>chantiers</strong> ».<br />

du programme triennal et de la tranche<br />

annuelle du document stratégique pour<br />

la crois<strong>sa</strong>nce et la réduction de la pauvreté<br />

(DSCRP) pourrait permettre à la<br />

RDC d’accéder au point d’achèvement<br />

de l’initiative en faveur <strong>des</strong> pays pauvres<br />

très endettés (PPTE) et à l’initiative d’allègement<br />

de la dette multilatérale<br />

(IADM), cette année. Cela lui vaudrait<br />

l’annulation de dix milliards de dette<br />

extérieure sur les 14 milliards, et donc<br />

<strong>des</strong> ressources supplémentaires pour<br />

financer les <strong>chantiers</strong>.<br />

Incrédulité<br />

<strong>Le</strong>s Congolais demeurent sceptiques. Il y<br />

a eu tant de promesses dans ce pays. S’y<br />

ajoute l’hypothèque de la guerre. Une<br />

nouvelle déchire le nord du pays. <strong>Le</strong>s<br />

Forces armées de la RDC (FARDC) ont<br />

dû y déployer plus de 20 000 hommes.<br />

C’est peut-être pour balayer le scepticisme<br />

<strong>des</strong> populations que le président<br />

de l’Assemblée nationale, le fidèle d’entre<br />

les fidèles, Vital Kamhere, a visité le<br />

chantier de la route Bukavu-Walikale-<br />

Mwenga (120 km), démarré avec l’appui<br />

d’une société chinoise.


<strong>Le</strong>s Afriques - N° 12 - 17 au 23 janvier 2008 POLITIQUE - ÉCONOMIE<br />

21<br />

L'exploration pétrolière<br />

redémarre en Algérie, sous<br />

« conditionnalités »<br />

Après une pause de quatre ans, <strong>des</strong> appels d'offres pour l'exploration de 15 blocs ont été lancés le 13 janvier<br />

2008. Alger en fait un levier pour l'expansion internationale de Sonatrach.<br />

Par Nadia Hachelaf, Alger.<br />

La prospection pétrolière et gazière reprend<br />

en Algérie. Un appel à manifestation d'intérêt<br />

pour l'exploration de 15 blocs de gisements<br />

d'hydrocarbures a été lancé, dimanche<br />

13 janvier, en direction <strong>des</strong> compagnies<br />

internationales. L'exploration va accéder à<br />

de nouveaux blocs avec <strong>des</strong> ambitions plus<br />

gran<strong>des</strong> pour Sonatrach. La grande nou-<br />

« L'Algérie n'a pas besoin<br />

d'argent, Sonatrach<br />

a de l'argent. »<br />

veauté de ces appels d'offres réside en effet<br />

dans les critères d'attribution <strong>des</strong> contrats<br />

d'exploration. Ils étaient dominés par l'offre<br />

financière au début <strong>des</strong> années 2000. Ils serviront<br />

d'abord de levier pour le développement<br />

de Sonatrach à l'international dans<br />

l'avenir. <strong>Le</strong> ministre algérien de l'Energie,<br />

Chakib Khelil, a récemment tracé le profil<br />

souhaité <strong>des</strong> compagnies : celles qui sont<br />

prêtes à <strong>des</strong> échanges d'actifs et qui sont<br />

disposées à discuter de « partenariat avec<br />

Sonatrach dans <strong>des</strong> projets ailleurs qu'en<br />

Algérie ». « L'Algérie n'a pas besoin d'argent,<br />

Sonatrach a de l'argent », a-t-il indiqué pour<br />

justifier une véritable inversion de la<br />

démarche. L'argent n'étant plus un souci<br />

L’arrivée de Gazprom au Nigeria<br />

provoque de nouvelles frayeurs<br />

occidentales<br />

Gazprom est en phase d’approche au Nigeria. <strong>Le</strong>s médias européens soupçonnent un « complot » pour le<br />

contrôle <strong>des</strong> sources d’approvisionnements en gaz. Abuja a un autre point de vue...<br />

Par Samy Injar, Alger.<br />

Des discussions sont en cours entre<br />

Gazprom et le gouvernement du Nigeria<br />

pour l’acquisition de blocs d’exploration et<br />

pour la réali<strong>sa</strong>tion d’investissements dans le<br />

GNL. Gazprom serait prêt à mettre entre 1<br />

et 2,5 milliards de dollars dans le gaz naturel.<br />

<strong>Le</strong>s discussions ne sont qu’à un stade<br />

préliminaire, elles n’en provoquent pas<br />

<strong>Le</strong> gouvernement aspire à<br />

générer, à court terme,<br />

autant de revenus du gaz<br />

que du pétrole.<br />

moins un flot de commentaires inquiets<br />

<strong>des</strong> approches de Gazprom en direction du<br />

Nigeria, où se trouvent les plus gran<strong>des</strong><br />

réserves de gaz prouvées d’Afrique : 5210<br />

milliards de m 3 pour une production<br />

annuelle qui ne dépasse pas encore les 28<br />

milliards de m 3 .<br />

Stopper le torchage<br />

L’arrivée éventuelle de Gazprom dans la<br />

prospection est d’autant plus intéres<strong>sa</strong>nte<br />

pour le Nigeria que <strong>sa</strong> proposition<br />

sur le court et moyen terme, les sociétés en<br />

compétition seront choisies en fonction de<br />

ce qu'elles apportent à Sonatrach en termes<br />

de technologie transférable et en accès aux<br />

marchés extérieurs. L'ambition est de faire<br />

de Sonatrach, déjà classée la plus grande<br />

entreprise d'Afrique, un acteur international<br />

important.<br />

Une pause de quatre années<br />

<strong>Le</strong> sixième appel d'offres, dans ce domaine,<br />

remonte à 2004. Ce septième avait été<br />

annoncé et ajourné à plusieurs reprises. Des<br />

contretemps qui s'expliquent par une valsehésitation<br />

de deux ans (2005-2006) autour<br />

de la stratégie dans le domaine <strong>des</strong> hydrocarbures.<br />

Votée une première fois en 2005,<br />

malgré de fortes oppositions en Algérie, la<br />

loi accordait aux multinationales la possibilité<br />

de disposer de 70% <strong>des</strong> parts <strong>des</strong> gisements,<br />

voire même 100% si Sonatrach ne<br />

prenait pas option sur les 30% restant. La<br />

stratégie fondée sur une exploitation intensive<br />

<strong>des</strong> ressources pour financer le développement<br />

économique a perdu de <strong>sa</strong> pertinence<br />

avec la flambée <strong>des</strong> prix du pétrole.<br />

La loi, jamais entrée en application, sera en<br />

définitive amendée en 2006 avec un rétablissement<br />

de la part de participation minimale<br />

de 51% à la Sonatrach et même l'introduction<br />

d'une taxe sur les surprofits<br />

pétroliers, décriée par les compagnies<br />

étrangères. C'est un changement d'optique<br />

que l'on retrouve dans l'édiction <strong>des</strong> nouveaux<br />

critères d'attribution <strong>des</strong> contrats<br />

d’investissement est adossée d’emblée à<br />

une prise en charge du problème du torchage<br />

du gaz qui affecte considérablement<br />

la <strong>sa</strong>nté <strong>des</strong> populations du Delta<br />

avec, en sus, un manque à gagner estimé<br />

à 2,5 milliards de dollars par an.<br />

Gazprom, qui d’ailleurs pratique le torchage<br />

en Russie, proposerait une capture<br />

du gaz pour le brûler dans <strong>des</strong> centrales<br />

et fournir ainsi de l’électricité. <strong>Le</strong> Nigeria<br />

qui avait fait de janvier 2008 la date<br />

butoir de la fin de la pratique du torchage,<br />

a dû, sur pression <strong>des</strong> multinationales,<br />

reporter l’échéance vers la fin de<br />

l’année. Il est probable que cela sera<br />

encore différé jusqu’en 2010.<br />

Pas de panique !<br />

L’arrivée du géant russe dans un terrain où<br />

les Chinois ont déjà entrepris de concurrencer<br />

les multinationales occidentales n’est<br />

pas pour déplaire au Nigeria. <strong>Le</strong> gaz est largement<br />

sous-exploité au Nigeria alors que<br />

le gouvernement aspire à générer, à court<br />

terme, autant de revenus du gaz que du<br />

pétrole. <strong>Le</strong> mégaprojet de gazoduc, le<br />

« Trans-Saharan Gas-Pipeline » (TSGP),<br />

mené avec l’Algérie pour un montant supérieur<br />

à 10 milliards de dollars, devrait permettre<br />

en 2015 d’acheminer de 20 à 30 mil-<br />

d'exploration. Un retour à une gestion<br />

« nationale » où la stratégie dans le domaine<br />

<strong>des</strong> hydrocarbures s'articule à nouveau sur<br />

l'entreprise nationale Sonatrach.<br />

Comment les multinationales réagiront<br />

elles ?<br />

L'objectif, selon Chakib Khelil, est de parvenir,<br />

à l'horizon 2015, à ce que la production<br />

de Sonatrach soit réalisée à 30% à<br />

l'extérieur. C'est parce que cet objectif<br />

d'extension <strong>des</strong> activités internationales<br />

n'a pas été atteint que Sonatrach a choisi<br />

de ne pas renouveler son mémorandum<br />

d'entente avec Gazprom. <strong>Le</strong> PDG de<br />

Sonatrach Mohamed Meziane a indiqué<br />

que le mémorandum, qui a expiré le 6<br />

août 2007, n'a pas été renouvelé car les<br />

deux parties n'ont pas trouvé de projets<br />

communs à échanger. Sonatrach était<br />

intéressée par le projet GNL de la Baltique,<br />

mais Gazprom a fait d'autres choix.<br />

Sonatrach, déjà présente sur le continent<br />

américain, en Afrique, lorgne aussi sur<br />

l'Asie. Ces appels à manifestation d'intérêt,<br />

lancés sur la base de nouvelles conditionnalités,<br />

sont conçus comme un puis<strong>sa</strong>nt<br />

levier pour appuyer la diversification du<br />

portefeuille international de Sonatrach.<br />

<strong>Le</strong>s partenaires internationaux de l'Algérie<br />

attendaient avec une certaine impatience<br />

cette relance de l'activité de la prospection.<br />

Reste à <strong>sa</strong>voir comment ils vont réagir aux<br />

critères « qualitatifs » introduits par Alger.<br />

liards de m 3 de gaz naturel du Nigeria vers<br />

l'Europe, via le Niger et l’Algérie.<br />

<strong>Le</strong>s projets encore balbutiants du<br />

géant russe au Nigeria tiennent plus de<br />

place dans la presse occidentale que le<br />

projet d’usine de liquéfaction de gaz<br />

dans l’Etat d’Akwa Ibom, <strong>sa</strong>ns doute<br />

parce que Gazprom n’y figure pas...<br />

L’arrivée du géant russe dans<br />

un terrain où les Chinois<br />

ont déjà entrepris<br />

de concurrencer<br />

les multinationales<br />

occidentales n’est pas<br />

pour déplaire au Nigeria.<br />

L’investissement, en discussion avec un<br />

consortium regroupant Centrica (Grèce),<br />

Consolidated Contractors Co (Grande<br />

Bretagne) et Statoil (Norvège), est pourtant<br />

colos<strong>sa</strong>l. Il porte sur 10 milliards de<br />

dollars et permettra au Nigeria d’atteindre,<br />

entre autres, le marché nord-américain<br />

du GNL. <strong>Le</strong> « méchant loup » russe<br />

est encore loin d’avoir fait main basse sur<br />

le gaz nigérian.<br />

L’Afrique connaîtra une<br />

crois<strong>sa</strong>nce de 6% en 2008<br />

La crois<strong>sa</strong>nce économique en Afrique a augmenté en 2007 et<br />

cette dynamique devrait se maintenir en 2008 au rythme de<br />

plus de 6%, a annoncé l'Organi<strong>sa</strong>tion <strong>des</strong> Nations unies dans<br />

son rapport annuel publié mercredi. La crois<strong>sa</strong>nce dans la<br />

région est conduite par une demande domestique active, une<br />

production minière et de gaz en pleine expansion et la reprise,<br />

dans un certain nombre de pays, après une longue période de<br />

déclin économique, a déclaré le rapport intitulé Situation économique<br />

mondiale et Perspectives 2008. La crois<strong>sa</strong>nce continue<br />

d'être forte dans les gran<strong>des</strong> économies de la région, telles que<br />

l'Algérie, l'Egypte, le Nigeria et l'Afrique du Sud.<br />

<strong>Le</strong> ministre angolais <strong>des</strong><br />

Finances élu meilleur ministre<br />

<strong>des</strong> Finances en Afrique<br />

<strong>Le</strong> ministre angolais <strong>des</strong> Finances José Pedro de Morais a été élu<br />

meilleur ministre <strong>des</strong> Finances d'Afrique pour l'année 2007 par<br />

The Banker, magazine internationale du groupe Financial<br />

Times. <strong>Le</strong> groupe d'observation de The Banker a pris en compte<br />

<strong>des</strong> éléments comme la lutte contre la corruption, l'évasion fiscale<br />

et l'application <strong>des</strong> principes d'économie de marché. José<br />

Pedro de Morais a été nommé ministre <strong>des</strong> Finances en décembre<br />

2002. L'institution internationale a tenu à <strong>sa</strong>luer le processus<br />

de revitali<strong>sa</strong>tion de l'économie nationale de l'Angola, lancé<br />

un an après la fin de 27 ans de guerre civile en avril 2002 et sous<br />

le mandat de José Pedro.<br />

<strong>Le</strong> Sénégal dément le report<br />

du sommet de l’OCI<br />

<strong>Le</strong>s autorités sénégalaises ont démenti les informations fai<strong>sa</strong>nt<br />

état de l'annulation ou du report du 11e sommet de<br />

l'Organi<strong>sa</strong>tion de la conférence islamique (OCI), prévu les 13 et<br />

14 mars prochains à Dakar. Selon un haut respon<strong>sa</strong>ble de l’Etat,<br />

les routes et les hôtels en construction à Dakar seront livrés avant<br />

mars. Côté hébergement, le Sénégal dispose déjà de 3525 chambres<br />

auxquelles vont s'ajouter les 1275 chambres du bateau-hôtel<br />

affrété pour le logement <strong>des</strong> participants, soit 5000 chambres.<br />

La Suède et la Norvège<br />

renoncent à l’envoi<br />

de troupes au Darfour<br />

La Suède et la Norvège ont annoncé mercredi qu'elles retiraient,<br />

compte tenu de l'opposition du Soudan, leur offre d'envoyer une<br />

force conjointe de 400 hommes au Darfour dans le cadre de la<br />

Minuad, la mission de l'ONU et l'Union africaine dans ce pays.<br />

La Minuad, qui a pris la relève de l'Union africaine (UA)<br />

depuis le 1er janvier, devait, en principe, déployer jusqu'à<br />

20 000 soldats et 6000 policiers et personnels civils au<br />

Darfour. Actuellement, seuls 9000 soldats, policiers et personnels<br />

civils sont sur place.<br />

<strong>Le</strong> Gabon suspend 20 ONG<br />

<strong>Le</strong> ministre gabonais de l'Intérieur, André Mba Obame, a<br />

annoncé la suspension provisoire <strong>des</strong> activités de vingt organi<strong>sa</strong>tions<br />

non gouvernementales (ONG) ayant critiqué l'affectation<br />

<strong>des</strong> dépenses publiques dans le pays. <strong>Le</strong> ministre a précisé<br />

mercredi soir que quatre coalitions, composées de groupes luttant<br />

contre la corruption et la pauvreté et d'organismes de<br />

défense de l'environnement, étaient interdites à titre temporaire<br />

pour ingérence dans la <strong>politique</strong> du pays.<br />

Ces organi<strong>sa</strong>tions sortent « du cadre légal de leur statut et semblent<br />

se tromper de terrain en se transportant sur le champ <strong>des</strong><br />

partis <strong>politique</strong>s », a dit le ministre.<br />

Bank Al Maghrib en campagne<br />

contre le blanchiment<br />

d’argent<br />

Bank Al Maghrib a organisé mercredi à Meknès une campagne<br />

de sensibili<strong>sa</strong>tion sous le thème « La prévention du blanchiment<br />

de capitaux, une garantie pour une économie<br />

<strong>sa</strong>ine ».Cette campagne, organisée en collaboration avec le<br />

Ministère de la justice et le Ministère de l'économie et <strong>des</strong><br />

finances, et à laquelle ont pris part <strong>des</strong> représentants <strong>des</strong> institutions<br />

financières et <strong>des</strong> magistrats de la ville de Meknès et <strong>sa</strong><br />

région, a pour objectif d'expliquer le contenu et la portée de la<br />

loi 43-05 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux.


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● Communiqués publiés par les émetteurs au titre de l’obligation d’information permanente<br />

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Actionnaires


<strong>Le</strong>s Afriques - N° 12 - 17 au 23 janvier 2008 INTERNATIONAL<br />

23<br />

Kofi Annan dans l'impasse kenyane<br />

Si la crise se poursuit, 20 000 emplois directs pourraient être perdus d'ici à mars.<br />

Par Said Djaafer, Alger<br />

L'ancien secrétaire de l'Onu, Kofi Annan<br />

va assurer, à la demande du chef de l'Etat<br />

ghanéen, président en exercice de l'Union<br />

Africaine, John Kuofor, une médiation<br />

entre les protagonistes de la crise au<br />

Kenya. Il devra, en priorité, es<strong>sa</strong>yer de faire<br />

renouer le dialogue entre le président<br />

Mwai Kibaki et le chef de l'opposition<br />

Raila Odinga. Ce ne sera pas aisé.<br />

Fait accompli<br />

Jusque-là, les interventions de plusieurs<br />

présidents et ex-présidents africains, de la<br />

secrétaire d'Etat adjointe américaine aux<br />

Affaires africaines, Jendayi Frazer, ainsi<br />

que du prix Nobel de la paix et archevêque<br />

sud-africain, Desmond Tutu, n'ont pas<br />

permis de débloquer la situation. La tentative<br />

de médiation de John Kufuor, au nom<br />

de l'Union Africaine, s'est également soldée<br />

par un échec. Kofi Annan devra utiliser<br />

tout son talent de diplomate alors que<br />

les évènements s'<strong>accélère</strong>nt et risquent de<br />

plonger le pays dans la violence. Avant<br />

d'entamer <strong>sa</strong> médiation, l'ancien secrétaire<br />

général de l'Onu a appelé « tous les dirigeants<br />

kenyans à s'abstenir de toute mesure<br />

ou action susceptibles de compromettre la<br />

recherche d'une solution à l'amiable ». <strong>Le</strong><br />

président kenyan, qui n'a accueilli le président<br />

en exercice de l'Union Africaine<br />

qu'après une semaine de tractations,<br />

entend mettre son oppo<strong>sa</strong>nt devant le fait<br />

accompli. Il a nommé un gouvernement<br />

partiel, immédiatement rejeté par Raila<br />

Odinga qui a appelé, à son tour, à de nouvelles<br />

manifestations pour les 16, 17 et 18<br />

janvier. Celles-ci ont été immédiatement<br />

interdites par une police kenyane sévèrement<br />

critiquée par Human Right Watch<br />

pour « utili<strong>sa</strong>tion excessive de la force<br />

létale ». L'ONG a demandé aux autorités<br />

kenyanes de « dé<strong>sa</strong>morcer la tension en<br />

Par Yassin Temlali, Alger<br />

<strong>Le</strong> <strong>Maroc</strong> et le Front Poli<strong>sa</strong>rio ont<br />

convenu, le 9 janvier dernier, de reprendre<br />

en mars les négociations de paix<br />

qu’ils mènent sous l’égide de l’ONU<br />

depuis juin 2007 : c’est là le seul accord<br />

qu’ils ont pu trouver au bout de deux<br />

jours d’infructueuses discussions à<br />

Manhasset, près de New York.<br />

Positions figées<br />

Comme les précédents, ce troisième<br />

round <strong>des</strong> pourparlers maroco-<strong>sa</strong>hraouis<br />

a buté sur l’intransigeance de chacune<br />

<strong>des</strong> deux parties. <strong>Le</strong> <strong>Maroc</strong> a encore<br />

une fois refusé de discuter d’autres propositions<br />

de règlement du conflit que<br />

celle d’une « large autonomie » dans le<br />

cadre de l’Etat marocain. <strong>Le</strong> Front<br />

Poli<strong>sa</strong>rio s’en est tenu, lui aussi, à <strong>sa</strong> proposition<br />

d’une consultation libre qui<br />

donne aux électeurs <strong>sa</strong>hraouis le choix<br />

entre trois options : l’intégration au<br />

royaume, l’indépendance et l’autonomie.<br />

<strong>Le</strong> Front Poli<strong>sa</strong>rio continue de réclamer<br />

la reconnais<strong>sa</strong>nce du « droit à l’autodétermination<br />

du peuple <strong>sa</strong>hraoui », droit<br />

dont le <strong>Maroc</strong> lui-même, rappelle-t-il,<br />

avait accepté le principe en 1992 en<br />

levant immédiatement l'interdiction sur les<br />

rassemblements publics et en autori<strong>sa</strong>nt les<br />

manifestations prévues ». L'appel parait<br />

avoir peu de chance d'être entendu.<br />

Reconnaître les irrégularités<br />

Signe de la précarité de la situation,<br />

Kipkemoi Kirui, un <strong>des</strong> membres de la<br />

commission électorale kényane (ECK), qui<br />

avait dénoncé <strong>des</strong> manipulations dans les<br />

résultats de la présidentielle, a reçu <strong>des</strong><br />

menaces de mort. Il s'est exilé vers l'Europe.<br />

<strong>Le</strong>s risques d'un retour aux violences sont<br />

réels. <strong>Le</strong> seul vrai atout de Kofi Annan est<br />

l'accentuation <strong>des</strong> pressions internationales<br />

sur les deux parties pour parvenir à une<br />

solution négociée. Washington a renvoyé<br />

dos à dos Mwai Kibaki et Raila Odinga et<br />

Washington a renvoyé dos<br />

à dos Mwai Kibaki et Raila<br />

Odinga et leur a demandé<br />

de reconnaître « les<br />

irrégularités graves dans<br />

la compilation <strong>des</strong> résultats<br />

qui a rendu impossible<br />

de déterminer avec certitude<br />

le résultat final ».<br />

leur a demandé de reconnaître « les irrégularités<br />

graves dans la compilation <strong>des</strong> résultats<br />

qui a rendu impossible de déterminer<br />

avec certitude le résultat final ». <strong>Le</strong>s deux leaders<br />

sont invités à engager un dialogue «<br />

<strong>sa</strong>ns conditions préalables pour mettre fin à<br />

la crise post-électorale d'une manière qui traduise<br />

la volonté du peuple kényan ». <strong>Le</strong>s<br />

Etats-Unis choisissent, <strong>sa</strong>ns soutenir le chef<br />

de l'opposition, de ne pas reconnaître la<br />

légitimité de la réélection de Kibaki.<br />

L'Union européenne, qui veut un compromis<br />

<strong>politique</strong> débouchant sur une solution<br />

<strong>Le</strong> <strong>Maroc</strong> et le Poli<strong>sa</strong>rio veulent<br />

reprendre la discussion<br />

<strong>Le</strong> Poli<strong>sa</strong>rio s’attend à <strong>des</strong> négociations « réelles et intensives » après la tournée de Peter Van Walsum dans la<br />

région en février prochain.<br />

acceptant la proposition d’un référendum<br />

sur le statut final du Sahara occidental.<br />

Cette position est jugée « rigide<br />

et passéiste » par la diplomatie maro-<br />

Malgré ces déclarations<br />

radicales, le Front Poli<strong>sa</strong>rio<br />

affirme être convaincu de<br />

l’utilité du quatrième round<br />

<strong>des</strong> négociations prévu<br />

en mars.<br />

caine qui affirme avoir fait un énorme<br />

pas en propo<strong>sa</strong>nt aux Sahraouis l’autonomie<br />

interne.<br />

Menaces guerrières<br />

L’échec du troisième round <strong>des</strong> négociations<br />

était pour ainsi dire prévisible. Il<br />

s’est ouvert dans un climat tendu, à peine<br />

quelques jours après la clôture du 12 e<br />

congrès du Poli<strong>sa</strong>rio tenu à Tifariti et qui<br />

a menacé de « reprendre la lutte armée »<br />

si les pourparlers de paix n’aboutis<strong>sa</strong>ient<br />

pas. Ce congrès avait également exprimé<br />

<strong>sa</strong> « préoccupation devant l'attitude de<br />

l'ONU qui, en dépit de seize ans de présence<br />

sur le terrain, n'est pas parvenue à<br />

Kofi Annan va assurer la médiation.<br />

durable, a fait <strong>sa</strong>voir, de manière informelle,<br />

qu'en cas d'échec de la mission de Kofi<br />

Annan, elle procéderait à un réexamen de<br />

ses relations avec le Kenya.<br />

Nuage noir<br />

La semaine s'annonce difficile alors que le<br />

bilan de la crise post-électorale est déjà très<br />

lourd : plus de 600 morts, 255 000 déplacés<br />

et un besoin d'assistance humanitaire pour<br />

au moins 500 000 Kenyans. <strong>Le</strong> chaos postélectoral<br />

a <strong>des</strong> coûts économiques qui<br />

s'étendent à l'ensemble de la région. La<br />

Bourse de Nairobi a cessé jeudi dernier ses<br />

tran<strong>sa</strong>ctions, la monnaie a reculé pour<br />

s'échanger à 63 shillings pour un dollar, le<br />

tourisme enregistre déjà <strong>des</strong> pertes de 4<br />

milliards de shillings. Si la crise perdure,<br />

estiment les professionnels, 20 000 emplois<br />

directs seront perdus d'ici mars dans le seul<br />

secteur de l'hôtellerie. <strong>Le</strong>s pertes d'emplois<br />

indirects seraient multipliées par six. <strong>Le</strong><br />

journal The Standard résume bien la dangereuse<br />

impasse dans laquelle intervient<br />

Kofi Annan : « Il y a un nuage noir, menaçant,<br />

qui plane au-<strong>des</strong>sus de nos têtes ».<br />

s'acquitter de ses obligations ».<br />

Cependant, malgré ces déclarations radicales,<br />

le Front Poli<strong>sa</strong>rio affirme être<br />

convaincu de l’utilité du quatrième<br />

round <strong>des</strong> négociations prévu en mars.<br />

<strong>Le</strong> chef de <strong>sa</strong> délégation à Manhasset a<br />

indiqué s'attendre, après la tournée de<br />

Peter Van Walsum dans la région au courant<br />

du mois de février, à <strong>des</strong> négociations<br />

« réelles et intensives ».<br />

Propositions d’autonomie<br />

<strong>Le</strong>s deux belligérants avaient convenu en<br />

1991 d’une trêve pour permettre à<br />

l'ONU d'organiser une consultation<br />

donnant aux habitants du Sahara occidental<br />

le choix entre l'indépendance et<br />

l'intégration au <strong>Maroc</strong>. Ils devaient longtemps<br />

s’opposer sur les modalités<br />

concrètes d’organi<strong>sa</strong>tion de la consultation,<br />

avant que le <strong>Maroc</strong> ne rejette complètement<br />

le principe du référendum<br />

d’autodétermination, ne propo<strong>sa</strong>nt plus<br />

qu’une négociation sur les modalités<br />

d’un gouvernement autonome. <strong>Le</strong>s propositions<br />

d’autonomie ont acquis le soutien<br />

<strong>des</strong> Etats-Unis, de la France et de<br />

l’Espagne, qui ne considèrent pas pour<br />

autant le Sahara occidental comme un<br />

« territoire marocain ».<br />

La Coface signe avec un<br />

assureur de crédit islamique<br />

Coface, filiale de Natexis dans l’assurance à l’exportation, vient<br />

de signer une convention avec la Société islamique d’assurance<br />

<strong>des</strong> investissements et <strong>des</strong> crédits à l’exportation (ICIEC), basée<br />

à Jeddah. L’assureur français étend ainsi <strong>sa</strong> couverture à 35<br />

pays. L’ICIEC est une société multilatérale d’assurance <strong>des</strong><br />

investissements et <strong>des</strong> crédits à l’exportation fondée en 1994 et<br />

détenue par 34 pays du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Asie.<br />

La Chine va lancer <strong>sa</strong><br />

3e mission spatiale habitée<br />

La Chine ambitionne de lancer <strong>sa</strong> troisième mission spatiale<br />

habitée, ainsi que 15 fusées et 17 <strong>sa</strong>tellites en 2008, a rapporté<br />

mardi l'agence Chine Nouvelle. La troisième mission habitée<br />

du pays, baptisée Shenzhou 7, est une priorité du gouvernement<br />

chinois cette année, a indiqué Huang Qiang, secrétaire<br />

général de la Commission <strong>des</strong> sciences technologiques et de<br />

l'industrie pour la défense nationale. La mission sera composée<br />

de trois membres et comportera la première sortie dans l'espace<br />

de l'histoire de la Chine.<br />

<strong>Le</strong> Parlement irakien<br />

adopte une loi sur<br />

la réhabilitation <strong>des</strong><br />

ex-membres du parti Baas<br />

<strong>Le</strong> Parlement irakien a adopté, <strong>sa</strong>medi, une loi sur la réhabilitation<br />

<strong>des</strong> ex-membres du parti Baas de Saddam Hussein. Cette mesure<br />

très attendue en faveur de la réconciliation nationale a été approuvée<br />

par les 143 parlementaires présents à l'Assemblée, qui compte au<br />

total 275 députés, qui ont mis de côté leurs différends pour adopter<br />

à l'unanimité la « Loi sur la justice et la transparence ». <strong>Le</strong> projet était<br />

en souffrance depuis <strong>des</strong> mois au Parlement en raison <strong>des</strong> divergences<br />

entre sunnites et chiites, mais son vote était réclamé avec insistance<br />

par les Etats-Unis.<br />

Iran : Mohamed El Baradei<br />

veut plus de transparence<br />

<strong>Le</strong> directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique<br />

(AIEA), Mohamed El Baradei, a demandé vendredi à<br />

l'Iran d'être plus transparent sur ses activités nucléaires.<br />

« Nous avons demandé davantage de transparence pour que nous puissions<br />

donner les garanties néces<strong>sa</strong>ires à l'Iran », a déclaré M. El<br />

Baradei, cité par l'agence de presse IRNA, ajoutant que « nous pourrions<br />

préparer le terrain pour les activités de l'Iran dans l'avenir, si nous<br />

pouvons rendre les activités d'aujourd'hui et du passé transparentes ».<br />

Arrivé vendredi à Téhéran pour une visite de deux jours, M. El<br />

Baradei souhaite, à travers cette visite, contribuer à la clarification de<br />

certains points concernant le programme nucléaire de l'Iran.<br />

La réplique du musée<br />

du Louvre d’Abou Dhabi<br />

en chantier<br />

<strong>Le</strong>s agences Tourism Development and Investment Company<br />

(TDCI) d'Abou Dhabi et France-Muséums ont signé, lundi,<br />

une convention relative à la mise en place du futur musée<br />

appelé « Louvre Abou Dhabi ». <strong>Le</strong>s respon<strong>sa</strong>bles <strong>des</strong> deux agences,<br />

Cheikh Sultan Ben Tahnoun pour TDCI et Bruno Maquart<br />

pour France-Muséums, ont signé, en présence de la ministre<br />

française de la Culture et de la Communication, Christine<br />

Albanel, cette convention à caractère technique qui porte sur<br />

l'agenda et les modalités de leur coopération en la matière.<br />

Proposition sur<br />

la libérali<strong>sa</strong>tion <strong>des</strong> produits<br />

et services au sein de l’UE<br />

La Commission européenne a proposé, lundi à Bruxelles, la<br />

libérali<strong>sa</strong>tion et le développement du potentiel <strong>des</strong> produits et<br />

services innovants au sein de l'Union européenne (UE), afin de<br />

garantir les avantages économiques pour les petites et moyennes<br />

entreprises (PME), « principal moteur de l'innovation ». Six<br />

<strong>grands</strong> marchés sont concernés dans un premier temps par<br />

cette initiative intitulée « Marchés porteurs pour l'Europe », à<br />

<strong>sa</strong>voir la <strong>sa</strong>nté en ligne, les textiles de protection, la construction<br />

durable, le recyclage, les bioproduits ainsi que les énergies<br />

renouvelables, indique l'exécutif européen.


24<br />

L’AFRICAINE DE LA SEMAINE<br />

Kadidiat-Koubarat<br />

Osseni : l’après<br />

« Mama Benz »<br />

<strong>Le</strong>s femmes restent de <strong>sa</strong>crées opératrices économiques dans le golfe du Bénin, mais la page <strong>des</strong> « Mama<br />

Benz » est bien tournée. <strong>Le</strong>s nouvelles égéries du business féminin ont d’autres qualités.<br />

Par Hance Gueye, Cotonou<br />

Nous connaissions les « Mama Benz » au<br />

Bénin. Ces femmes illettrées pour la plupart,<br />

mais dynamiques, reconnues pour<br />

leur <strong>sa</strong>voir-faire, leur ingéniosité, leur<br />

sens du commerce et leur embonpoint...<br />

Sou après sou, elles avaient réussi à bâtir<br />

de véritables fortunes que soulignaient<br />

les grosses Merce<strong>des</strong> Benz qu’elles<br />

condui<strong>sa</strong>ient.<br />

Mme Kadidiat-Koubarat Osseni est certes<br />

une commerçante douée, béninoise,<br />

yoruba, la grande ethnie commerçante<br />

du golfe du Bénin. Ses affaires, bien<br />

qu’elle ne l’avoue pas, comme toutes,<br />

semblent bien marcher. Mais les similitu<strong>des</strong><br />

s’arrêtent là. Elle n’est ni grosse, ni<br />

illettrée, elle est même charmante et fort<br />

cultivée... C’est la dernière génération en<br />

date <strong>des</strong> femmes d’affaires du golfe du<br />

Bénin. Si elles font fortune, ce n’est plus<br />

dans le seul commerce <strong>des</strong> tissus. L’heure<br />

de la diversification a sonné.<br />

L’école du commerce est pourtant restée la<br />

même. On dit qu’elles ont le commerce<br />

dans le <strong>sa</strong>ng. Mais il y a un vrai apprentis<strong>sa</strong>ge.<br />

C’est une école de vie, de leur mode<br />

Dès le bas-âge, nous<br />

assistons nos mères et<br />

tantes dans leur commerce.<br />

de vie. « Nous avons été forgées dans ce<br />

moule dès le bas-âge en assistant nos mères<br />

et tantes dans leurs activités de commerce.<br />

Dès cinq ans, il nous fallait aider à mettre<br />

les ballots de tissus, à compter les recettes.<br />

Très tôt, nous <strong>sa</strong>vions manipuler l’argent et<br />

en connaissions la valeur ».<br />

Valeurs cardinales<br />

Une éducation spartiate qui exige que la<br />

fille ne reste pas avec <strong>sa</strong> mère pour éviter<br />

qu’elle ne la gâte. Mme Osseni est élevée<br />

par <strong>sa</strong> tante, chargée de lui transmettre les<br />

valeurs cardinales de la société yoruba,<br />

l’endurance, la rigueur mais aussi le sens<br />

<strong>des</strong> affaires et le devoir d’indépendance<br />

matérielle de la femme. Autre curiosité,<br />

les « Mama Benz » illettrées ont veillé<br />

scrupuleusement sur la scolari<strong>sa</strong>tion de<br />

leurs enfants. Une forme de revanche ou<br />

de réali<strong>sa</strong>tion d’un rêve qu’elles n’ont pu<br />

assouvir pour elles-mêmes.<br />

Mme Osseni sera donc médecin. Après ses<br />

étu<strong>des</strong> primaire et secondaire entre le<br />

Mali, le Niger, la Guinée et le Sénégal, puis<br />

<strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de médecine à Cotonou. Elle<br />

exerce pendant cinq années, devenant<br />

médecin-chef de deux centres médicaux à<br />

Cotonou. Elle aimait son métier, mais n’a<br />

pu supporter l’impuis<strong>sa</strong>nce à <strong>sa</strong>uver <strong>des</strong><br />

vies parce qu’il manque <strong>des</strong> médicaments<br />

que le patient ne peut acheter. Sans compter<br />

les <strong>sa</strong>laires de misère.<br />

Commerçante au collège<br />

<strong>Le</strong> virus ne tarde pas à devenir trop pres<strong>sa</strong>nt.<br />

La première occasion a été l’ouverture<br />

du marché autrichien, réputé pour<br />

la broderie anglaise. Elle franchit le pas.<br />

Kadidiat-Koubarat Osseni, une commerçante douée, béninoise et yoruba.<br />

Adieu blouses et souffrances inguéris<strong>sa</strong>bles.<br />

Mais où trouve-t-elle l’argent néces<strong>sa</strong>ire<br />

? La question la fait presque sourire.<br />

Comme toute femme yoruba, elle a ses<br />

économies. Parce que dans cette ethnie,<br />

« on ne dépense jamais tout ce qu’on a.<br />

Quel que soit le revenu, une partie est<br />

néces<strong>sa</strong>irement épargnée. » Ses premiers<br />

revenus datent de ses années de scolarité<br />

au Sénégal. Elle fai<strong>sa</strong>it déjà venir <strong>des</strong> tissus<br />

de son pays qu’elle vendait aux autres<br />

élèves. Elle poursuit l’activité à l’université,<br />

où elle ravitaille ses camara<strong>des</strong> en<br />

<strong>sa</strong>cs, chaussures, bijoux plaqués or, etc.).<br />

Aux économies s’ajoute la solidarité<br />

familiale. Commence donc l’importation<br />

de la broderie anglaise qu’elle vend en<br />

gros. Mais les temps ont changé. <strong>Le</strong>s<br />

nouvelles femmes d’affaires ne se<br />

contentent plus du commerce <strong>des</strong> tissus.<br />

La concurrence impitoyable <strong>des</strong> tissus<br />

chinois ne leur laisse guère le choix.<br />

Autre différence de taille, elle quitte l’informel<br />

pur et dur. Mme Osseni a fondé<br />

en 1982 une SARL au capital de 10 millions<br />

de FCFA, 15 000 euros, et ouvert<br />

Un trait très important de la<br />

femme béninoise ,et de<br />

surcroît chez la femme<br />

yoruba, est de cultiver son<br />

indépendance économique.<br />

plusieurs magasins spécialisés dans le<br />

commerce <strong>des</strong> jouets de marque. Ses<br />

deux « super bazar » sont très réputés à<br />

Cotonou car on y trouve tout ce dont on<br />

a besoin pour une maison.<br />

Elle demeure néanmoins très prudente à<br />

l’égard <strong>des</strong> banques. « Je travaille beaucoup<br />

pour stabiliser mes affaires et avec<br />

beaucoup de rigueur. Sinon c’est la catastrophe,<br />

car je roule presque sur fonds propres.<br />

Je n’ai pas le choix. Il faut éviter, par<br />

ces temps moroses sur le plan économique,<br />

de s’endetter.»<br />

Militante <strong>des</strong> droits de l’homme<br />

<strong>Le</strong> business seul ne suffit plus. « Nos<br />

mères se sont battues pour que l’on réussisse<br />

et qu’on soit là où elles ne pouvaient<br />

accéder. C’est dans ce cadre que je me<br />

bats ». Se battre, Mme Osseni le fait<br />

depuis de longues années. « Il faut se<br />

mouiller, dit-elle. Prendre la parole. Ne pas<br />

laisser le pays dans les mains de ceux qui<br />

nous dirigent. Je lutte pour le progrès <strong>des</strong><br />

individus et en particulier pour une réelle<br />

promotion du statut de la femme dans<br />

mon pays ».<br />

Ardente militante <strong>des</strong> droits de la femme,<br />

mais aussi redoutable politicienne. Elle a<br />

été élue députée de la ville de Cotonou en<br />

1991, puis nommée ministre du Travail, de<br />

Pensez-vous que tous<br />

les hommes qui ont<br />

<strong>des</strong> respon<strong>sa</strong>bilités sont<br />

compétents ? Pourquoi ne<br />

pose-t-on jamais la question<br />

de leur compétence ?<br />

l’Emploi et <strong>des</strong> Affaires sociales.<br />

Actuellement, elle est présidente de la<br />

Fédérations <strong>des</strong> associations de femmes<br />

du Bénin et du Réseau national pour la<br />

parité. A-t-elle l’ambition d’accéder, un<br />

jour, à la magistrature suprême du Benin ?<br />

Non rétorque-t-elle. « Mon ambition est<br />

d’aider les femmes à émerger. Que la parité<br />

soit respectée dans toutes les institutions et<br />

dans le gouvernement. Là, on sentirait un<br />

réel changement dans la société.»<br />

N’évoquez surtout pas la question de la<br />

compétence <strong>des</strong> femmes. Elle bondit littéralement.<br />

« Pensez-vous que tous les hommes<br />

qui ont <strong>des</strong> respon<strong>sa</strong>bilités sont compétents<br />

? Pourquoi ne pose-t-on jamais la question<br />

de leur compétence ? Il ne faut point s’y<br />

tromper. Chaque fois que les femmes émergent,<br />

elles ont toujours de nombreux atouts,<br />

sinon elles n’arriveraient pas vu le parcours<br />

de combattant qu’elles doivent faire pour se<br />

faire reconnaître. Il faut que l’on en arrive à<br />

l’égalité, l’équité et la parité, voilà le socle qui<br />

bâtit une société de progrès et démocratique<br />

». Concilier famille, affaires et mouvements<br />

associatifs et <strong>politique</strong>s ? Elle répond par<br />

une question. « Pourquoi doit-on toujours<br />

poser cette question aux femmes ? Elle<br />

devrait plutôt être posée aux hommes pour<br />

les amener à s’impliquer davantage dans la<br />

gestion du foyer ! »<br />

Avec<br />

<strong>Le</strong>s Afriques - N° 12 - 17 au 23 janvier 2008<br />

L’agenda<br />

Conférence internationale sur l’électrification rurale<br />

23 et 24 Janvier 2008 - Marrakech - Organi<strong>sa</strong>teur: ONE – FENELEC.<br />

Contact : www.cier2007.com<br />

Première édition du <strong>sa</strong>lon Aéroexpo<br />

23 au 26 janvier 2008 à Marrakech. Parc d’exposition à l’aéroport<br />

Ménara. Contact : www.aeroexpo-morocco.com<br />

Avec<br />

« <strong>Le</strong>s Etats-Unis d’Afrique »<br />

24 janvier 2008 à 15h. - Paris Hôtel Meurice, Salon Pompadour.<br />

Informations : fipinvest@aol.com<br />

1 er Forum international <strong>des</strong> Collectivités locales<br />

Du 24 au 26 janvier 2007. Ca<strong>sa</strong>blanca (<strong>Maroc</strong>). Organi<strong>sa</strong>teur :<br />

Formatiscom <strong>Maroc</strong> & Media contact services-France. Contact :<br />

www.ficlmaroc.com<br />

8e 7<br />

« L’Afrique sub-<strong>sa</strong>harienne : les nouveaux horizons de<br />

l’investissement »<br />

7 février 2008 à Paris. Hôtel Sofitel, Arc de Triomphe. Contact :<br />

www.standardandpoors.com<br />

forum Africagora <strong>des</strong> entrepreneurs et cadres <strong>des</strong><br />

diasporas africaines<br />

7 février 2008 à Paris - Contact : Dogad Dogoui, président du club<br />

Africagora. Tél : + 336 64 95 35 84.<br />

e convention France-Maghreb<br />

6 fèvrier 2008 au Palais Brongniart (Paris). Contact : www.cjdim.com<br />

Avec<br />

Conférence régionale sur le financement carbone<br />

12 au 14 février 2008 à Dakar - Organi<strong>sa</strong>teur : Carbon Finance Assist<br />

(Banque mondiale)<br />

« Gateway <strong>des</strong> Femmes d’affaires » à Dakar<br />

25 au 28 février 2008 à Dakar (Sénégal). Organi<strong>sa</strong>teur : Organi<strong>sa</strong>tion<br />

<strong>des</strong> femmes africaines. Contact : Tél : +221 33 825 51 65<br />

Avec<br />

Tech for Food 2008<br />

Forum international dédié aux Nouvelles Technologies au service du<br />

développement agricole dans les pays du sud. 26 février 2008 – Au<br />

Salon International de l’Agriculture de Paris. www.techforfood.com –<br />

Contact camille.orny@nouvellecampagne.com<br />

1ère édition du Forum international d’affaires<br />

Du 3 au 5 mars 2008 à Abidjan, Hôtel Ivoire<br />

Avec<br />

7 e conférence de l’AVCA<br />

16-18 mars 2008 à Gaborone (Botswana). Centre International de conférence<br />

à Gaborone. Tél : (+09267) 363 7777<br />

Avec<br />

Africa Hedge Funds 2008<br />

13 mars 2008, Genève, Hôtel President Wilson (Suisse).<br />

Infos : www.jetfin.com<br />

Avec<br />

3e Forum de la finance islamique<br />

Du 2 et 3 avril 2008 à Ca<strong>sa</strong>blanca. Informations :<br />

zoubeir.ben.terdeyet@isla-invest.com<br />

édition de Carte d’Afrique (Monétique)<br />

17 et 18 avril 2008 à Marrakech (<strong>Maroc</strong>). Organi<strong>sa</strong>teur : I-conférences<br />

(Groupe Success Publication)<br />

Avec<br />

Cycles <strong>des</strong> <strong>sa</strong>lons de Med It 2008<br />

22 et 23 avril 2008 : Med-IT @ Alger, Algérie. 18 et 19 juin 2008 :<br />

Med-IT @ Ca<strong>sa</strong>blanca, <strong>Maroc</strong>. 22 et 23 octobre 2008 : Med-IT @ Tunis,<br />

Tunisie. 25 et 26 novembre 2008 : Med-IT @ Dakar, Sénégal<br />

Organi<strong>sa</strong>teur : XCOM. Contact : Tel. +33 442 70 95 10 - Fax.<br />

+33 (0)4 42 70 91 89<br />

Avec<br />

Troisième Festival mondial <strong>des</strong> arts nègres<br />

1er 4<br />

au 22 juin 2008. Dakar (Sénégal). Coordinateur : Alioune Badara<br />

Gueye. Contact : www.fesman.org.<br />

e Forum international de la finance<br />

13 et 14 mai 2008 à Alger - Contact : www.fif-alger.com

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