13 Janvier 1901 - Bibliothèque de Toulouse

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LE NUMÉRO 5 CENTIMES es Organe quotidien de Défense Sociale et Religieuse RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse, rue Hoquelaine, 25 CE NUMERO 5 CENTIMES ABONNEMENTS Haute Garonne et départements limitrophes. ... • Dr. n fr. so Départements non limitrophes » fr. li fr. M Riangcr (Union postale) tO fr. ao fr. 40 Les abonnements partent des 1** et 16 de chaque mois et sont payables d'avance XouU demande de changement d'adresse, doit lire aeaomvat/nét dt KO atniime* Trois moi* Six mots On an • fr. il fr. M fr. T fr. t S fr. M fr. tO fr. SO fr. «O fr. Lof, Aveyron, Corrèze Cantal Gers, Htes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Landes Tarn-et-Garonna, Lot-et-Garonne ÉDITIONS RÉGIONALES Tarn, Aude, Hérau H, Pyrénées-Orientâtes Haute-Garonne, Arièga Edttlm» du matin soéciate A Toulouse ANNONCES à RÉCLAMES. FAITS DIVERS à LOCALES tm annonces «t réclame». tUta (Bran et locales sont reçus (Uns BO* boréaux. » M» Boqueteinei v ehez nos cor- ««tants, «mas o*as tmoea M acesoes as- jmmilcJW âè rarts, oes dârtecaenti FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL Dimanche 13 Janvier 1901.-- 1 l'Année. — N° 3,175 BUREAUX A PARIS : 26, RUE FEYDEAU Ce litre, et l'affirmation Lien nette qu'il contient, feront peut-être sourire ! quelques-uns de nos 1 lecteurs. lié Lieu, 1 ils auront tort de sourire, car pour tout 1 esprit observateur la chose est de la der- nière évidence, — la France meurt. 1 Et non seulement la France meurt, mais le ministère actuel, en commettant les acles insensés que nécessite, dit-il, la 1 Défense républicaine, active et précipite les choses a un tel point qu'on en est à se demander si, dans dix ou quinze ans, vingt ans au plus, nous n'aurons pas 1 subi la même destinée que la malheu- reuse Pologne. : Le pays est divisé en factions irrécon- ciliables, 1'élranger règne sur nous par ! les intrigues et la corruption, les esprits éclairés qui résistent à l'entraînement fatal qui nous pousse aux abîmes sont traités d'ennemis du bien public, les grèves et les lois qui les régissent rui- nent notre industrie et notre commerce au profit de nos concurrents, l'armée se désorganise, le patriotisme est en baisse dans toutes les classes de la société, la liberté de conscience est violée, l'expro- priation de la propriété est à l'ordre du jour , les anarchistes sont amnistiés quand ils ne sont pas portés au pinacle les traîtres sont réhabilités, les honnêtes gens poursuivis, maltraités, incarcérés, nos députés ne sont plus les représen- tants du peuple, mais les valets au pou- voir. — Ne sont-ce pas là, je vous le demande, des preuves certaines de notre décadence ? Mais, me direz-vous, la France, à plu- sieurs reprises, a côtoyé les bords de l'abîme et elle s'est relevée. Oui, cela est vrai ; mais autrefois les classes diri- geantes seules étaient coupables ou gan- grenées, la masse de la nation était res- tée saine ; tandis qu'à notre époque, le peuple même est atteint dans ses forces vives, les masses profondes de la nation lue croient plus à rien ni à personne, tout est atteint. Elle n'existe plus, cette base de sroyance et d'idéal qui, sous les turpitu- les de la surface, pouvait servir de point ie départ à un rebondissement vers le salut. La gravité de la situation, soupçonnée 'par tous, combattue . par quelques-uns, ne fera d'ailleurs que s'accroître, puis- que les Français d'aujourd'hui en sont arrivés à un degré de veulerie et d'indif- férence que rien ne pourra vaincre parce qu'une presse vendue aux juifs et à l'é- tranger emploiera ses plus'belles fleurs Âe rhétorique à enguirlander notre faiblesse et à nous bander les yeux. Et cependant, ce ne sont pas les aver- tissements qui manquent. En 1895 , en Allemagne, un savant Prussien écrivait ces paroles qui, pour si désobligeantes qu'elles soient, n'en sont pas moins l'expression d'une vérité sans conteste : « ... La France a lâché pied sur toute la ligne ; tout craque en elle, tout s'effon- dre, et maintenant nous pouvons en par- ler sans crainte et sans colère, mais avec cette pitié respectueuse que l'on doit à une grande nation qui décline. » La force d'expansion, la force de ré- sistance, le ressort de la grande nation semble brisé. » Les recettes diminuent, les exporta- tions diminuent, les enfants diminuent, l'énergie diminue, le sentiment de l'au- torité, de la justice, de la religion diminue, l'intérêt porté aux affaires publi- ques diminue. Les dépenses augmentent, les importations augmentent, l'in- filtration des étrangers augmente. Que voulez-vous? on se fait vieux et dé- bile... i Bourgeoisie française, ma mie, il faudra te mettre au régime des ferrugi- neux... essayer de faire encore quelques enfants et quelques affaires I » Ces affirmations, vous serez tous de mon avis sans doute, sont dures, très dures ; mais ne sont-elles pas vraies, très vraies? — Oui, elles le sont, et nous ne pouvons que nous incliner de- vant la perspicacité haineuse du savant Prussien qui les a formulées. A \°htcz à cela toutes ces choses que ÎPS v Savez > toutes ces infamies auxquel- «riJlc pistez, choses et infamies qui, de choso ^ ne semblent rien ou peu de les ffr!r? ais qui ' si on P renu le soin îndénioW» pe. r > affirment d'une façon avenir" oit ffi? .^cadence et le cruel Aussi, tout marche de mal en pis, tout a écroule, ét, la France, ruinée en est réduite à faire appel à l'étranger pour venir occuper chez elle tous les emplois publics qui demandent, qui exigent du dévouement, de la bonne volonté, de l'esprit d'obéissance. Le Valcrland le constatait ces jours derniers, sans se gêner, sans craindre le moins du monde qu'il en soit autre- ment quand lo danger aura été signalé. — Et toutes les affirmations de ce jour- nal sont vraies. « Il faut des Italiens en Fra nce pour les terrassements, les métiers durs et peu rétribués. Il faut des Allemands, des Belges, des Suisses, pour l'Industrie, la Banque, le commerce en général. » Que nous trouvions la chose bonne, certes non ; mais elle existe et notre de- voir est delà signaler. C'est par dizaines de mille que se chif- frent les ouvriers français sans ouvrage; et cependant, fait bien significatif, l'Al- lemand qui vient à Paris n'y reste pas longtemps les bras croisés. Aucun, en- tendez-vous bien ? aucun ne revient en Allemagne pour manque de travail. C'est malheureux, mais c'est ainsi, —- et il en sera toujours ainsi — parce que, de tout temps, il faudra des ouvriers dis- ciplinés et énergiques qui consentent à travailler plus de nuit heures par jour. Ce n'est pas d'ailleurs notre enseigne- ment tel qu'il est organisé, ni les idées saugrenues de nos intellectuels qui sau- veront le pays du désastre ; car cette, éducation que donnent, nos intellectuels est purement théorique, purement scien- tifique, nulle au point de vue de la morale, nulle au point de vue de l'éduca- tion du corps, malsaine au point de vue du développement de l'énergie morale et du caractère, dangereuse au point de vue de ses tendances, ne pouvant" for- mer que'ce qu'elle forme : des déracinés et des déclassés. Et je le répète, par la faute de ces intellectuels idiots, par l'action néfaste des Juifs et des francs-maçons, la France est au plus bas, la France n'est plus la France, car son âme est changée. Elle est déchirée par les partis, elle supprime le patriotisme, elle démolitson armée, elle traque ses missionnaires, elle renie son passé de gloire, elle pié- tine sur les vertus qui la faisaient grande et forte, elle élève mal ses enfants, elle pousse ses ouvriers à la révolte, elle est incapable de coloniser, elle ne produit plus que des trembleurs et des fonction- naires, elle étouffe toute idée généreuse pour apothéoser les traîtres et les infâ- mes ; chez elle, plus de caractères, plus d'entrain, plus d'indépendance ! J'ai le cïBur serré en le disant mais je suis bien forcé de le dire : La France meurt I Lieutenant-colonel BOUTIÉ. POUR LES BOERS nir-qui nous attend Mensonges desum faux vé f s Programmes électo- Bénateurfion^-^ 08 &P utés etdenos tées , ri co ' lv °itises de tous surexci- au nil I iS • aut P°int < finances livrées snn« î.'t> e > impôts grossissant sans cesse cela i?, 11 !' ! ? s déficits diminuent pour coni'.,, ? et atteignant des hauteurs in- sinues dans l'histoire du monde, fonc- ton i risiue grandissant, envahissant rom aevoi 'ant tout sans rien produire, jAimmerce agonisant et chassé de tous «s marchés du monde par des concur- inri I 1)al)i,es et P'us débrouillards, ituustrie ruinée par les grèves, agricul- ture dédaignée et misérable. «..^Joutez à cela, l'énergie diminuée, «idée de patriotisme on baisse, la porno- graphie a l'ordre du jour, le paganisme F^guscité, tout idéal' disparu, Pâme de !* France changée sous l'influence des Jiifs et des francs-maçons, ajoutez, ajoutez toujours, et vous aurez lb triste bilan a e notre dégringolade. faux vAnSuté f Programmes eiecio- Bénateurfion^-^ 08 &P utés cl,lenos tées , r i Co v nv oitises de tous surexct- au nil I J • aut P°int < finances livrées snn« î.'& e > impôts grossissant sans cesse cela i?,"!' ! ? s déficits diminuent pour corn», ? et atteignant des hauteurs in- sinues dans l'histoire du monde, fonc- ton i risme grandissant, envahissant rom aovoi 'ant tout sans rien produire, j-ommerce agonisant et chassé de tous •es rrinrelnso A.. J„ ,i„„ „_ Nous recevons la lettre suivante : Paris, le 20 septembre 1900. Monsieur et honoré Confrère, Les grandes puissances n'étant fortes que pour avoir constamment poussé à l'écrasement des faibles, il serait puéril de se faire la moindre illusion sur l'appui matériel ou moral qu'elles seraient dis- posées à prêter aux héroïques Boers. C'est donc aux peuples qui se refusent à assister les bras croisés à l'égorgement d'un autre peuple qu'il appartient d'appor- ter à celui-ci le secours que les gouver- nements ne lui accorderont certainement pas. ,pai, clans ce but, émis dans l'Intransi- geant, dont je suis le directeur politique, une idée qui a déjà rencontré en France d'innombrables encouragements. Il s'agit de la formation d'une sorte de comité eu- ropéen ou plus exactement universel, com- posé des principaux écrivains de la presse du monde entier et, en outre, des prési- dents de tous les groupes constitués en vue de soutenir la cause que l'admirable Kriiger vient plaider parmi nous. Une fois votre consentement acquis, Monsieur et honoré confrère, nous nous réunirions tous dans une ville de l'Europe centrale et là nous aviserions aux moyens d'organiser dans tous les pays une sous- cription dont le produit considérable ser- virait à aider effectivement les combattants boers au triomphe de leur indépendance. Si vous voulez bien, Monsieur et honoré confrère, consentir à faire partie de cette ligue de la Justice et de la Liberté, je vous serais on ne peut plus reconnaissant d'a- dresser tout d'abord aux bureaux de Y Intransigeant, 144, rue Montmartre, à Paris, votre sympathique adhésion. Nous vous avertirons ensuite de l'époque et du lieu où se tiendraient nos réunions, d'où peut sortir le salut des deux républi- ques sud-africaines. Agréez, Monsieur et honoré confrère, l'expression de mes meilleurs sentiments. Henri ROCHEFORT. Séparés de M. Henri Rochefort par un monde d'idées et de croyances, nous n'en saluons pas avec moins d'empres- sement le généreux projet qu'il nous soumet. Et nous adressons à notre illus- tre confrère notre sympathique adhé- sion. Llnlervention du Papi la droite pour que l'interpellation ne fût f< pas renvoyée aux calendes grecques et \. fût inscrite à l'ordre du jour de lundi. îi Je suis de ceux qui, en celte circons- rj tance, ont voté avec les socialistes et les jj radicaux, car, comme eux, quoique dans c une pensée contraire, je suis l'acharné ] s partisan de la lumière ét de la clarté. p Or, je ne voyais pas quel intérêt il pouvait y avoir à relarder indéfiniment q une discussion au Parlement qui n'est, v après tout, et ainsi qu'on l'a dit excel- v lemment, que le prologue et le prolo- £ gue naturel, nécessaire, du débat sus- o cité par la loi sur les associations. Encore faut-ilajouter que de ces 300,000,000 , à peine le quart pourrait-il entrer dans la i fameuse caisse des travailleurs. Prenons • par exemple le collège Stanislas, évalué ; 3,500,000, et supposons que cette propriété i soit confisquée. Est-ce que les 3,000,000 de- - viendraient disponibles? Le collège Sta- i nislas se transformerait en lycée et les travailleurs ne seraient pas plus riches le t lendemain de la spoliation que la veille, s 1 De même pour les Ecoles des Frères, â On ne saurait imaginer rien de plus t incohérent que le tableau dressé par les i agents de M. Caillaux. Le projet de loi sur s les associations n'est sensé viser que les •. groupes de citoyens qui vivent en com- f1 mun. A quel titre, alors, le ministre des s finances a-t-il inscrit dans son tableau les s « dotations catholiques irlandaises » et les s- « dotations catholiques écossaises » ? Une caisse n'est pas une congrégation. Au moment ou je termine cette lettre, ou nie dit que M. Sembat a vu M. Waldeck- s Rousseau, et que les deux augures on! e résolu de « capitonner » l'interpellation. >e MM. de Ramel et Denys Cochin prendront •8 la parole. I" MÉMALQUE, BULLETIN METEOROLOGIQUE Du 12 janvier. Le baromètre monte de G à Perpignan ot i Alger. Le minimum qui se trouvait, hier, à l'entrée de la Manche s'est dirigé vers le nord. Les fortes pressions s'étendent sur le sud-est do l'Europe. On a recueilli 1 millimètre d'eaii au Puy-de-Dùmo, 3 A Perpignan et à Bordeaux. Stations . i Bar '.TTIK rËuh7~rûs Gielt Min .Ma* Toulouse. Puy de-D. Pic-du-M. Perpig. .. Bordeaus Bar. Th. Etat dis Ciel 69.3 7.5 Calme couv. 71.0 —1 S. O. E.t.f. c. 70.0 -5.8 O. E. f. beau 60.3 10.9 Calme couv. 69.8 6.8 E. t. f. COUV. Min Max 4 9 2 0 —11 —B 9 3 4 va Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
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