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U NUMÉRO 5 CENTIMES ABONNBMKNTg Organe qxioticliert <strong>de</strong> Défense Sociale 4«\R6Hgieui RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, 25 CE 10IÊB0 5 CENTIME? Bnute-Garonns et département! Umltropbea. Départements non iimltrophe» «ranger (Union postale) Trou mot* mix mou • Br. «1 tt. * tt. u fr. «* ». M lr. Les abonnements partent da l" et 16 «H ahaqne nois il ml payaMes f «rosée route <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ie changement & cuirait don tire atmtnpaeni* <strong>de</strong> M mMau ÉDITIONS Lot, Ateyron, Corrèzo Cantal RÉGIONALES I Tum, àoda. Hirtuttt, «VfS, Htos-Pyrénéos, Basses-Pyrénées, Landm Tmrn-nt-Garonno, Lnt-et-Garonn» I ANNONCES é R&LAMES, FAITS DIVERS & LOCALES lèuito-6aro«na, Art$gi Erfftteo «tu matin tpéoùée â fi MM tmna mm bereant chez oos GO* ma, as» «às»ri«aes» FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL Dimanche <strong>13</strong> <strong>Janvier</strong> <strong>1901</strong>.— 11» Année. — N° 3,175 BUREAUX A PARIS : 28, RUE FEVDEJIU Ce titre, et l'affirmation bien nette qu'il contient, feront peut-être sourire \ quelques-uns <strong>de</strong> nos lecteurs. Hé bien. ' ils auront tort <strong>de</strong> sourire, car pour tout 1 esprit observateur la chose est <strong>de</strong> la <strong>de</strong>r- " nière évi<strong>de</strong>nce, — la France meurt. ' Et non seulement la France meurt, mais le ministère actuel, en commettant les actes insensés que nécessite, dit-il. la ' Défense républicaine, active et précipite \ les choses à un tel point qu'on en est à J se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si, dans dix ou quinze ans, vingt ans au plus, nous n'aurons pas ( subi la même <strong>de</strong>stinée que la malheu- reuse Pologne. . Le pays est divisé en factions irrécon- 1 ciliables, l'étranger règne sur nous par ! les intrigues et la corruption, les esprits éclairés qui résistent à l'entraînement fatal qui nous pousse aux abîmes sont traités d'ennemis du bien public, les - grèves et- les lois qui les régissent rui- nent notre industrie et notre commerce 1 au profit <strong>de</strong> nos concurrents, l'armée se 1 désorganise, le patriotisme est en baisse ! dans toutes les classes <strong>de</strong> la société, la liberté <strong>de</strong> conscience est violée, l'expro- priation <strong>de</strong> la propriété est à l'ordre du jour , les anarchistes sont amnistiés 1 quand ils ne sont pas portés au pinacle les traîtres sont réhabilités, les honnêtes gens poursuivis, maltraités, incarcérés, nos députés ne sont plus les représen- tants du peuple, mais les valets du pou- voir. — Ne sont-ce pas là, je vous le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, <strong>de</strong>s preuves certaines <strong>de</strong> notre déca<strong>de</strong>nce ? .Mais, me direz-vous, la France, â plu- sieurs reprises, a côtoyé les bords <strong>de</strong> l'abîme et elle s'est relevée. Oui, cela est vrai ; mais autrefois les classes diri- geantes seules étaient coupables ou gan- grenées, la masse <strong>de</strong> la nation était res- tée saine ; tandis qu'à notre époque, le peuple même est atteint dans ses forces vives, les masses profon<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la nation ne croient plus à rien ni à personne, tout est atteint. Elle n'existe plus, «ette- base, <strong>de</strong> croyance et d'idéal qui, sous les turpitu- les <strong>de</strong> la surface, pouvait servir <strong>de</strong> point <strong>de</strong> départ à un rebondissement vers le salut. La gravité <strong>de</strong> la situation, soupçonnée •partons, combattue par quelques-uns, ae fera d'ailleurs que s'accroître, puis- que les Français d'aujourd'hui en sont Arrivés à un <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> veulerie et d'indif- férence que rien ne pourra vaincre parce qu'une presse vendue aux juifs et à l'é- tranger emploiera ses plus belles fleurs Âe rhétorique à enguirlan<strong>de</strong>r notre faiblesse et à nous ban<strong>de</strong>r les yeux. Et cependant, ce ne sont pas les aver- tissements qui manquent. En 1895 , en Allemagne, un savant Prussien écrivait ces paroles qui, pour si désobligeantes qu'elles soient, n'en sont pas moins l'expression d'une vérité sans conteste : «... La France a lâché pied sur toute la ligne ; tout craque en elle, tout s'effon- dre, et maintenant nous pouvons en par- ler sans crainte et sans colère, mais avec cette pitié respectueuse que l'on doit à une gran<strong>de</strong> nation qui décline. » La force d'expansion, la force <strong>de</strong> ré- sistance, le ressort <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> nation semble brisé. » Les recettes diminuent, les exporta- tions diminuent, les enfants diminuent, l'énergie diminue, le sentiment <strong>de</strong> l'au- torité, <strong>de</strong> la justice, <strong>de</strong> la religion dimi- nue, l'intérêt porté aux affaires publi- ques diminue. Les dépenses augmen- tent, les importations augmentent, l'in- filtration <strong>de</strong>s étrangers augmente. Que voulez-vous? on se fait vieux et dé- bile... » Bourgeoisie française, ma mie, il faudra te mettre au régime <strong>de</strong>s ferrugi- neux... essayer <strong>de</strong> faire encore quelques enfants et quelques affaires ! » . Ces affirmations, vous serez tous <strong>de</strong> mon avis sans doute, sont dures, très dures ; mais ne sont-elles pas vraies, très vraies? —• Oui, elles le sont, et nous ne pouvons que nous incliner <strong>de</strong>- vant la perspicacité haineuse du savant Prussien qui les a formulées. Ajoutez à cela toutes ces choses que ies v savez ' toutes ces infamies auxquel- nrises' assist(> z, choses et infamies qui, <strong>de</strong> cw détai l, ne semblent rien on peu <strong>de</strong> les o- mais c Iui -si on prend le soin 'ndéni'iia„ Ul) ° 1- ' affirment d'une façon aven no,re déca<strong>de</strong>nce et le cruel qui nous attend «^toSS ïeS ' Programmes électo- sônalen. J 0(10 nos députés et <strong>de</strong> nos tées n., ? c 9nvoitises <strong>de</strong> tous surexci- au T.il S • haat Point, finances livrées sans m? e ', lm PÔts grossissant sans cesse Ceh i'"!' s déficits diminuent pour conmf û § et atteignant <strong>de</strong>s hauteurs in- tionn ns l'histoire du mon<strong>de</strong>, fonc- tont i ' Snie grandissant, envahissant cnm Uevora >it tout sans rien produire, ?"merce agonisant et chassé <strong>de</strong> tous roi* a Fc"és du mon<strong>de</strong> par <strong>de</strong>s concur- j« 's plus habiles et plus débrouillards, tîiivj 6 ru 'Qée par les grèves, agricul- 'ure dédaignée et misérable. aw ot i tez a cela > l'énergie diminuée, 'uu> <strong>de</strong> patriotisme en bakse, la porno- graphie n l'ordre du jour, le paganisme ^essuseito. tout idéal disparu, l'âme <strong>de</strong> ï* franco changée sous l'influence <strong>de</strong>s ÏWset<strong>de</strong>s francs-maçons, a joutez, ajou- toujours, et vous aurez lé ttëiste bilan ll e notre dégringola<strong>de</strong>. ( Aussi, tout marche <strong>de</strong> mal en pis, tout s écroule, et, la France ruinée en est réduite a faire appel à l'étranger pour venir occuper chez elle tous les emplois publics qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt, qui exigent du dévouement, <strong>de</strong> la bonne volonté, do 1 esprit d'obéissance. Le Vulcrland le constatait ces jours <strong>de</strong>rniers, sans se gêner, sans craindre le moins du mon<strong>de</strong> qu'il en soit autre- ment quand le danger aura été signalé. — Et tontes les affirmations <strong>de</strong> ce jour- nal sont vraies. « 11 faut <strong>de</strong>s Italiensen France pour les terrassements, les métiers durs et peu rétribués. Il faut <strong>de</strong>s Allemands, <strong>de</strong>s Belges, <strong>de</strong>s Suisses, pour l'Industrie, la Banque, le commerce en général. » Que nous trouvions la chose bonne, certes non ; mais elle existe et notre <strong>de</strong>- voir est <strong>de</strong> la signaler. C'est par dizaines <strong>de</strong> mille que se chif- frent les ouvriers français sans ouvrage; et cependant, fait bien significatif. l'Al- lemand qui vient à Paris n'y reste pas longtemps les bras croisés. Aucun, en- ten<strong>de</strong>z-vous bien? aucun ne revient en Allemagne pour manque <strong>de</strong> travail. C'est malheureux, mais c'est ainsi, — et il en sera toujours ainsi — parce que, <strong>de</strong> tout temps, il faudra <strong>de</strong>s ouvriers dis- ciplinés et énergiques qui consentent â travailler plus <strong>de</strong> nuit heures par jour. Ce n'est pas d'ailleurs notre enseigne- ment tel qu'il est organisé, ni les idées saugrenues <strong>de</strong> nos intellectuels qui sau- veront le pays du désastre ; car cette éducation que donnent nos intellectuels est purement théorique, purement scien- tifique, nulle au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la mo- rale, nulle au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l'éduca- tion du corps, malsaine au point <strong>de</strong> vue du développement <strong>de</strong> l'énergie morale et du caractère, dangereuse au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> ses tendances, ne pouvant for- mer que ce qu'elle forme : <strong>de</strong>s déracinés et <strong>de</strong>s déclassés. Et je le répète, par la faute <strong>de</strong> ces in- tellectuels idiots, par l'action néfaste <strong>de</strong>s Juifs et <strong>de</strong>s francs-maçons, la France est au plus bas, la France n'est plus îa France, car son âme est changée. Elle est déchirée par les partis, elle supprime le patriotisme, elle démolitson armée, elle traque ses missionnaires, elle renie son passé <strong>de</strong> gloire, elle pié- tine sur les vertus qui la faisaient gran<strong>de</strong> et forte, elle élève mal ses enfants, elle pousse ses ouvriers à la révolte, elle est incapable <strong>de</strong> coloniser, elle ne produit plus que <strong>de</strong>s trembleurs et <strong>de</strong>s fonction- naires, elle étouffe toute idée généreuse pour apothéoser les traîtres et les infâ- mes ; cnez elle, plus <strong>de</strong> caractères, plus d'entrain, plus d'indépendance ! j'ai le cœur serré en le disant mais je suis bien forcé <strong>de</strong> le dire : La France meurt ! Lieutenant-colonel BOUTIÉ. POUR LES BOERS Nous recevons la lettre suivante : Paris, le 20 septembre 1900. Monsieur et honoré Confrère, Les gran<strong>de</strong>s puissances n'étant fortes que pour avoir constamment poussé à l'écrasement <strong>de</strong>s faibles, il serait puéril <strong>de</strong> se faire la moindre illusion sur l'appui matériel ou moral qu'elles seraient dis- posées à prêter aux héroïques Boers. C'est don aux peuples qui se refusent à assister les bras croisés à l'égorgement d'un autre peuple qu'il appartient d'appor- ter à celui-ci le secours que les gouver- nements ne lui accor<strong>de</strong>ront certainement pas. .bai, dans ce but, émis dans l'Intransi- geant, dont je suis le directeur politique, une idée qui a déjà rencontré en France d'innombrables encouragements. Il s'agit <strong>de</strong> la formation d'une sorte <strong>de</strong> comité eu- ropéen ou plus exactement universel, com- posé <strong>de</strong>s principaux écrivains <strong>de</strong> la presse du mon<strong>de</strong> entier et, en outre, <strong>de</strong>s prési- <strong>de</strong>nts <strong>de</strong> tous les groupes constitués en vue <strong>de</strong> soutenir la cause que l'admirable Kniger vient plai<strong>de</strong>r parmi nous. Une fois votre consentement acquis, Monsieur et honoré confrère, nous nous réunirions tous dans une ville <strong>de</strong> l'Europe centrale et là nous aviserions aux moyens d'organiser dans tous les pays une sous- cription dont le produit considérable ser- virait à ai<strong>de</strong>r effectivement les combattants boers au triomphe <strong>de</strong> leur indépendance. Si vous voulez bien, Monsieur et honoré confrère, consentir à faire partie <strong>de</strong> cette ligue <strong>de</strong> la Justice et <strong>de</strong> la Liberté, je vous serais on ne peut plus reconnaissant d'a- dresser tout d'à! ord aux bureaux <strong>de</strong> l'Intransigeant, 1V4, rue Montmartre, a Paris, votre sympathique adhésion. Nous vous avertirons ensuite <strong>de</strong> l'époque et du lieu ou se tiendraient nos réunions, d'où peut sortir le salut <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux républi- ques sud africaines. . Agréez, Monsieur et honoré confrère, l'expression <strong>de</strong> mes meilleurs sentiments. . Henri ROCHEFORT. Séparés <strong>de</strong> M. Henri Rochefort par un-mon<strong>de</strong> d'idées et <strong>de</strong> croyances, nous n'en saluons pas avec moins d empres- sement le généreux projet qu il nous soumet. Et nous adressons à notre illus- tre confrère notre sympathique adhé- sion. la droite pour que l'interpellation ne fût pas renvoyée aux calen<strong>de</strong>s grecques et Fût inscrite à l'ordre du jour <strong>de</strong> lundi. Je suis <strong>de</strong> ceux qui, en celle circons- tance, ont voté avec les socialisées et les radicaux, car, comme eux, quoique dans < une pensée contraire, je suis l'acharné partisan <strong>de</strong> la lumière ét <strong>de</strong> la clarté. Or, je ne voyais pas quel intérêt il pouvait y avoir à retar<strong>de</strong>r indéfiniment une discussion au Parlement qui n'esl, après tout, et ainsi qu'on l'a dit excel- lemment, que le prologue et le prolo- gue naturel, nécessaire, du débat sus- cité par la loi sur les associations. C'était reculer pour mieux sauter. D'autant que rien n'empêchait le pre- mier orateur venu, la loi sur les associa- tions étant à l'ordre du jour <strong>de</strong> lundi, <strong>de</strong> porter à la tribune la question connexe <strong>de</strong> la lettre pontificale. La lettre du Pape et la loi sur les asso- ciations ne font qu'une seule et même question. Pourquoi ne pas les régler ensemble ? Oh ! jje sais bien que l'interpellation spéciale à l'occasion <strong>de</strong> la lettre pontifi- cale, peut et doit amener la solution d'une autre question : celle du droit qu'à le Saint-Père d'intervenir dans les affai- ras intérieures <strong>de</strong> la France. La démarche du Saint-Père n'a rien <strong>de</strong> comminatoire. Elle ne signifie pas que, si le gouver- nement et le Parlement passent outre en spoliant et en détruisant les congré- gations religieuses, à la sympathie tant <strong>de</strong> fois témoignée pour la République succé<strong>de</strong>ra l'antipathie; et â la paix, la guerre. Le Pape a parlé en ami, en suppliant. Il serait excessif, inouï, <strong>de</strong> lui en faire un crime. La parole du Pape n'a point pour sanction une flotte, une armée. C'est une action purement morale, et cette action morale doit pouvoir s'exer- cer librement. Mais, même réduite à sa protestation platonique, la parole du Pape gêne et irrite les sectaires qui détiennentjle pou- voir. Ils ne supporteront pas qu'elle puisse avoir un echo dans la France catho- lique. Et quelque ordre du- jour f grossier, insolent", ne laissera peut-être d'an tre ressource au Pape que <strong>de</strong> rappeler le nonce apostolique. Ce sera la rupture <strong>de</strong>s rapports entre Rome et la République. Cette rupture, nous la prévoyions <strong>de</strong>- puis longtemps, et si le cabinet Wal<strong>de</strong>ek reste au gouvernement, elle est inévi- table. Les socialistes ne s'en cachent pas, d'ailleurs. La loi sur les Associations, la Lan- terne, organe du ministre Millerand, le déclare franchement, n'est que la pré- face <strong>de</strong> l'abolition du Concordat. - On veut d'abord réduire le clergé à l'impuissance absolue, à la misère noire. Et quand il ne pourra plus ni parler, ni écrire, ni acheter un morceau <strong>de</strong> pain, on proclamera le séparation <strong>de</strong> l'Eglise et <strong>de</strong> l'Etat; C'est à dire, plus <strong>de</strong> Concordat, plus <strong>de</strong> budget <strong>de</strong>s cultes, plus Lliilmculioii ài Pape (Par dépêche) On a vu que les socialistes ont <strong>de</strong>mandé à interpeller le gouvernement sur 1 im- mixtion du l'ape dans les affaires inté- rieures <strong>de</strong> la Franco. 1 e gouvernement n a pas caché 1 ennui que lui causait cette initiative <strong>de</strong> ses amis. , ,. , . . Ll il a fallu l'intervention <strong>de</strong>s votes <strong>de</strong> rien pour le prêtre que le droit <strong>de</strong> cre- ver <strong>de</strong> faim. Ecoutez plutôt ce que dit M. Yivi ani , | l'intermédiaire <strong>de</strong> Millerand : «Mais la fin <strong>de</strong> tout cela viendra après la mort du Concordat, ce contrat <strong>de</strong> du- perie séculaire ; et comme précisément on a toujours réclamé, antérieurement à cette dénonciation, une loi sur les asso- ciations, on va être servi à souhait. La loi vient. A QUAND LE RESTE 1 ?» Ainsi, la loi sur les associations c'est le commencement. La séparation <strong>de</strong> l'Eglise et <strong>de</strong> l'Etat C'est LE RESTE. Tout cela, je le reconnais, n'est pas sans inquiéter vivement le gouverne- ment. Car enfin il peut y avoir à la Chambre <strong>de</strong>s républicains sincères qui se refu- sent à aller aussi loin. Lui-même ne pensait pas, quand au début il ajoutait cette question redouta- ble <strong>de</strong> la loi sur les associations, qu'elle lui éclaterait dans les doigts comme une cartouche <strong>de</strong> dynamite impru<strong>de</strong>mment maniée. 11 s'en servait en guise d'appât, tout en espérant bien n'en point livrer la proie et n'en donner que l'ombre. Mais il y a <strong>de</strong>s engins avec lesquels il ne faut pas jouer, si l'on veut ne pas risquer d être estropié. La loi sur les associations est du nombre. Aussi, je ne saurais blâmer M. Wal- <strong>de</strong>ck-Rousseau d'avoir essayé d'esquiver d'abord l'interpellation au sujet <strong>de</strong> la lettre pontificale. Là, pas moyen <strong>de</strong> s'en tirer par <strong>de</strong>s phrases et <strong>de</strong>s'escobar<strong>de</strong>ries. Un ordre du jour précis et auquel il sera obligé <strong>de</strong> se rallier va le mettre en danger d une rupture diplomatique avec le Vatican. C'est triste ; mais il était temps d en finir, avec <strong>de</strong>s équivoques indignes, avec <strong>de</strong>s mensonges accumulés. Paul do CASSVGNAC tendues qu'elle a fait naître au Transvaal. en i Chine et ailleurs. Les journaux ministériels qui préten<strong>de</strong>nt monopoliser la politique extérieure <strong>de</strong>. la France, observent un silence trop inté- ressé pour que nous ne jugions pas utile <strong>de</strong> le roiupri . Nos explications seront nettes et pré- cises : ; Un seul homme a fait tout le mal. tant par son inexpérience <strong>de</strong>s affaires, que par l'unique préoccupation <strong>de</strong> ses intérêts personnels. Cet homme, est M. Delcassé. M. Uanotaux s'était convaincu que plusieurs questions et surtout celles d'Egypte et du Trans- vaal feraient bientôt surgir <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts gra- ves que pourrait seule résoudre une entente continentale imposant son veto au gouverne- ment britannique. Avec habileté, M. Uanotaux ouvrit <strong>de</strong>s négociations avec l'Allemagne ; la question <strong>de</strong> Delagoa-Hay en était l'objet et une entjfcâte étroite, dirigée contre la politique an- glaise, <strong>de</strong>vait en être le résultat. .M. Uanotaux eut <strong>de</strong> fréquentes conférences avec le prince <strong>de</strong> Munster. Un échange <strong>de</strong> no- ie-, eut lieu entre les <strong>de</strong>ux gouvernements et l'acceptation déQnitive do l'Allemagne arriva enfin au quai d'Orsay. Le but <strong>de</strong> M. Uanotaux était atteint. L'An- gleterre so verrait obligée <strong>de</strong> résoudre la ques- tion d'Egypte <strong>de</strong>vant les tribunaux européens, car la mission Marchand n'avait pas d'autre aboutissement et <strong>de</strong> renoncer à ses projets d'annexion du Transvaal déjà connus. L'acceptation définitive do l'Allemagne était parvenue au quai d'Orsay le 19 juin 189S Le 15 juin, le cabinet Méline était démissionnaire, et M. Ilanolaux, à qui le prési<strong>de</strong>nt du conseil avait annoncé <strong>de</strong>puis plusieurs jours son in- tention do se retirer, remit à son successeur le soin <strong>de</strong> signer le traité. C'est ici que les faits se précipitent. Le cabi- net Brisson constitué. M. Delcassé prit le por- tefeuille <strong>de</strong>s all'aifes étrangères. Le prince <strong>de</strong> Munster vint le voir le len<strong>de</strong>main et lui <strong>de</strong>- manda si les conversations qu'il avait eues avec M. Hanotaux auraient une suite avec son successeur dont il serait heureux <strong>de</strong> connaître les intentions. M. Delcassé, qui était parfaitement au courant <strong>de</strong>s pourparlers, répondit néanmoins à l'am- bassa<strong>de</strong>ur d'Allemagne qu'il ignorait complète- ment ce dont il l'entretenait, qu'il n'était pas un courant <strong>de</strong> cette affaire et qu'il ne pouvait lui fournir aucune réponse favorable. Stupéfait, on le serait à moins, le prince <strong>de</strong> Munster télégraphia à Berlin le résultat <strong>de</strong> son entrevue avec le nouveau ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères français. La réponse ne se fit pas attendre. Le len<strong>de</strong>main même, le représentant do l'empereur <strong>de</strong>mandait au gouvernement sa décision définitive. Le cabinet dut examiner la question en con- seil <strong>de</strong>s ministres. Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Républi- ques* d'ailleurs, avait èto mis au courant; mais personne n'a oublié que le cabinet Frisson ne s'était constitué que pour servir (' « Affaire » et . pour faire la revision. M. Delcassé, lui-même, encore ébloui <strong>de</strong> sa fortune imprévue, ne pen- sait qu'à écarter toute polémique <strong>de</strong> presse, toute complication inutile. 11 insista au conseil dans co sens, et, sur ses indications, nos mi- i nistres décidèrent alors que la meilleure ré- ! ponse aux avances alleman<strong>de</strong>s était encore <strong>de</strong> n'en pas -aire. Lo silence même en politique est une opi- nion. On ie comprit à Berlin. Guillaume. *II. est-il besoin <strong>de</strong> le dire, lut outré d'un pareil procédé et n'eut gar<strong>de</strong> dc l'oublier. dépendant, le Foreign Office avait été soi- gneusement informé <strong>de</strong> ce qui se passait. Qui le pre.int charitablement <strong>de</strong> ce qui se tramait .contré l'Angleterre ? Mieux que personne M. Delcassé pourrait peut-être nous le dire. L'Angleterre ainsi avertie fit d'habiles avan- ces au 'gouvernement allemand, et l'empereur, libre <strong>de</strong> tout engagement, accepta les o'Tres qui lui étaient faites et conclut l'entente anglo-alle- man<strong>de</strong> qui, quoi qu'on dise, s'est encore forti- fiée ces temps <strong>de</strong>rniers. Tout était fini. La France restait désarmée. Fashoila serait une honte, l'invasion du Trans- vaal un crime. M. Delcassé ne peut dire pour sa défense qu'il ignorait les pourparlers en question. En effet, l'entrevue <strong>de</strong> M. Delcassé et <strong>de</strong> M. .Hanotaux pour la remise du portefeuille eut lieu au quai d'Orsay dans le cabinet du minis- tre. Les <strong>de</strong>ux fauteuils qui servent d'ordinaire aux visiteurs étaient occupés l'un par M. Del- eas'sf, le cou<strong>de</strong> appuyé sur le bureau, l'autre par M. ilanolaux qui faisait lace à son inter- ! locuteur. Le fauteuil ministériel était resté vi<strong>de</strong>. I M, Uanotaux mit son successeur au courant du service et lui lit présenter le dossier <strong>de</strong>s négociations franco-alleman<strong>de</strong>s. Cette présen- tation lui fut faite par M. Soulange-Bodin, qui so tenait <strong>de</strong>bout <strong>de</strong>rrière le bureau ministériel et pour qui M. Delcassé a eu <strong>de</strong>puis cette épo- quo lès pins grands égards. | Aussit H M. Uanotaux sorti, M. Delcassé dé- 1 Clara qu'il ne voulait plus qu'on lui parfit ja- mais <strong>de</strong> cette affaire. i-Jous un régime d'honnêtes gens, l'homme <strong>de</strong> Bashoda aurait été mis en accusation.' ; Sous la République, il est glorifié. Régime <strong>de</strong> coquins et <strong>de</strong> traîtres ! quitter l'Indo-Chine. Plus M. Decrais le rappelle, moins il part. 11 n'est donc pas étonnant que l'anarchie règne dans les bureaux <strong>de</strong> ce politicien né- faste. M. Decrais et ses familiers sont, paraît-il, trop absorbés par la « défense républicaine » pour s'occuper <strong>de</strong> ce qui se passe dans les colonies. Il y a <strong>de</strong>ux mois et <strong>de</strong>mi que mourait au Congo M. Pinel, administrateur à Gribingui. Etant donnée la dislance qui sépare ce poste <strong>de</strong> Brazzaville, le décès <strong>de</strong> M. Pinel aurait dû être Jtrès facilement télégraphié à la fin <strong>de</strong> novembre et la triste nouvelle annoncée, suivant les usages et les conve- nances, à la famille avant d'être commu- niquée à la presse. Les choses ne se sont point passées ainsi. C'est un voyageur qui, ayant appris au Congo la mort <strong>de</strong> M. Pinel et revenant en France, s'est chargé <strong>de</strong> ce soin. La fa- mille était avisée en même temps par une lettre <strong>de</strong> Mgr Augouard, informé lui-même par son vicaire général <strong>de</strong> Brazzaville ; ce qui prouve que les religieux ne sont pas inutiles même sous ce rapport inattendu, puisqu'ils savent ce que semble ignorer le gouvernement. Ou M. Decrais et ses bureaux cachent aux familles les plus directement intéres- sées les dépèches qu'ils reçoivent et mon- trent ainsi un injurieux mépris <strong>de</strong>s fonc- tionnaires coloniaux, ou ils ne sont pas informés <strong>de</strong> ce que tout le mon<strong>de</strong> sait dans les colonies, et ils prouvent une profon<strong>de</strong> incapacité. Comme il n'y a pas d'autre hy- pothèse, ils doivent forcément choisir en- tre ces alternatives également désagréa- bles. Plusieurs journaux, d'autre part, récla- ment avec insistance <strong>de</strong>s nouvelles <strong>de</strong> M. Gentil, le célèbre explorateur, actuelle- ment commissaire général au Chiari. Le bruit court, en effet, que M. Gentil, ter- rassé par la fatigue et les privations, est tombé gravement mala<strong>de</strong>, éventualité d'au- tant, plus probable que M. Decrais a com- plètement négligé <strong>de</strong> le secourir et tout à fait oublié <strong>de</strong> le ravitailler. Il parait que . M. Gentil et ses compagnons ont manqué même <strong>de</strong> quinine, le remè<strong>de</strong> élémentaire et indispensable contre les fièvres <strong>de</strong>s ré- gions tropicales. S'il survenait une catas- trophe, la responsabilité <strong>de</strong> l'honorable Decrais serait aussi lour<strong>de</strong> que les fautes qu'il accumule. Le, ministre <strong>de</strong>s colonies a fait publier une note officieuse déclarant qu'il ne sa- vait rien : c'est sa formule habituelle. M. Decrais ne sait jamais rien, surtout <strong>de</strong> ce qui le gène. Ignorance cette fois invrai- semblable ; l'Echo <strong>de</strong> Paris affirme en effet que. dimanche matin, Mme Gentil a été informée par ie Pavillon <strong>de</strong> Flore <strong>de</strong> la maladie grave <strong>de</strong> son mari. Notre con- frère trouve, non sans motif, bizarre que M. Decrais « préten<strong>de</strong> être seul à ignorer officiellement ce que savent ceux qui sont rentrés en France, au sujet <strong>de</strong> la maladie du vainqueur <strong>de</strong> Rabah. » L'Eclair ajoute que la note est contraire à la vérité « at- tendu que l'administration <strong>de</strong>s colonies a reçu <strong>de</strong>ux cables successifs qui l'ont mis ' au courant. » Si M. Decrais ignore ce que tout le mon<strong>de</strong> connaît, il fait preuve <strong>de</strong> l'incapa- cité la plus noire ; si, sachant, il déclare ne pas savoir, il commet un gros men- songe ; à moins qu'il ne unisse par le men- songe après avoir commencé par l'incapa- cité, ce qui compléterait la silhouette du personnage. PARIS -*>• L'ŒUVIIE DE H. DELCASSÉ Graves révélations La Presse publie les graves révélations suivantes, sur la conduite criminelle <strong>de</strong> M. Déli assé, dans les allait es d'Egypte et du Transvaal : il serait, temps <strong>de</strong> mettre un terme aux ra- contars n iâtes a la nouvelle politique <strong>de</strong> l'en» pereur d Allomagna et aux complications inat- LE POBT DE LA SOUTANE M.l'abbé Gayraud <strong>de</strong>vait poser une ques- tion . u ministre <strong>de</strong> l'intérieur et <strong>de</strong>s cul- tes sur les mesures qu'il compte prendre à l'i'otu'd <strong>de</strong>s récents arrêtés municipaux in- terdisant le port <strong>de</strong> la soutane. Un membre du gouvernement, à qui Je député <strong>de</strong> Brest avait manifesté son désir <strong>de</strong> provoquer sur ce point <strong>de</strong>s explications catégoriques, lui a fait observer que les arrêtés, tout en présentant <strong>de</strong>s caractères <strong>de</strong> légalité, <strong>de</strong>meuraient privés <strong>de</strong> toute sanction et étaient <strong>de</strong>stinés à rester lettre morte. Les ecclésiastiques, contre lesquels pro- cès-verbaux auraient été dressés pour con- tra vention aux arrêtés en question, n'ont donc même point à se présenter <strong>de</strong>vant le tribunal <strong>de</strong> simple police. Nous contestons les caractères <strong>de</strong> léga- lité <strong>de</strong>s arrêtés; mais il nous plait <strong>de</strong> voir le gouvernement résolu à ne pas les rame- ner à exécution. Que les catholiques se serrent les cou<strong>de</strong>s et fassent front hardiment, et ils verront d'autres recula<strong>de</strong>s parmi les sectaires. Le Préposé aus Colonies M. Decrais est un ministre <strong>de</strong>s colonies comme on n'en avait pas vu encore, et comme il faut espérer qu'on n'en verra plus après lui. Le rôle piteux qu'il a joué pendant l'interpellation récente ou M. Vi- gne insultait les ofliciers et les fonction- naires du département colonial donnait la mesure d'une incapacité qui n'exclut pas la canaille rie : le capitaine Pallier, mort <strong>de</strong> la fièvre jaune au Sénégal parce son retour en France aurait gêné macpjnations ministérielles, en fut 1 <strong>de</strong>s victimes. M. Decrais n'a même pas la qualité bit utile <strong>de</strong>s gens qui posent pour la gne : l'autorité, M. Don mer se ni <strong>de</strong>puis longtemps <strong>de</strong>s ordres qu'il re ;o ce que }aé les it l'une ilité hn- lapoi- moque e oit <strong>de</strong> Le peintre Lauth et l'abbé Mugnier. — llfl. Caillaux et la statistique <strong>de</strong>s con- grégations. — Les richesses <strong>de</strong>s mé- thodistes anglais. — La politique <strong>de</strong> Wf. Wal<strong>de</strong>ek Rousseau. — Le débat <strong>de</strong> lundi. Paris, 11 janvier. Au milieu <strong>de</strong>s amertumes <strong>de</strong> la politique, quelques visions d'art viennent heureuse- ment nous rafraîchir l'àme et nous arra- cher aux cruelles p; éoccupations que nous suggère notre déchéance. Au moment où j'allais entrer aujourd'hui au Palais-Bour- bon, un ami m'abor<strong>de</strong> et m'entraîne vers le cercle Volnay. il paraît qu'un nouveau peintre vient d'émerger et <strong>de</strong> se signaler par une œuvre hors ligne. Je me laisse conduire et j'arrive au cercle ; mon com- pagnon me met en présen:e d'un portrait <strong>de</strong> l'abbé Mugnier, signé Lauth. Le mo- dèle m'est Dieu connu. L'abbé Mugnier est l'ami <strong>de</strong> l'auteur <strong>de</strong> Là Bas. C'est, à lui que Huystnans dut la révélation du « soleil intelligible » qui éclaire les hommes. C'est l'abbé Mugnier qui achemina Huystnans vers cette abbaye cistercienne où les conversations et la belle humeur d'un porcher initièrent ré- minent écrivain aux arcanes d'un mon<strong>de</strong> dont il ne soupçonnait pas les joies. Mon ami ne m'a pas trompé sur le talent <strong>de</strong> Lauth. Le jeune peintre traduit toutes les finesses <strong>de</strong> la phisionnomie <strong>de</strong> l'abbé Mugnier avec une maestria qu'envieraient les plus grands artistes. Lauth renoue la chaîne <strong>de</strong> ces grands peintres <strong>de</strong> portraits dont les rangs commençaient à. s'éclairer. A coté <strong>de</strong> Y abbé Mugnier, une femme en costume sombre, au teint mat, frappe les regards, autant parla précision <strong>de</strong>s traits que par le flou jorgionesque <strong>de</strong> l'interpré- tation. Mais, rentrons à la Chambre. Nous voici replongés dans la ténébreuse caverne ou la gorgone <strong>de</strong> la guerre civile souftle ses tempêtes. Dans les groupes d'où le raisonnement n'est pas encore banni, j'en- tends quelques républicains qui ne peuvent s'empêcher <strong>de</strong> stigmatiser la légèreté cri- minelle ave- laquelle les agents <strong>de</strong> M. Caillaux ont dressé la Statistique <strong>de</strong>s Con- grégations. Dans certains cas, la légèreté frise le mensonge et le dol. En voulez- vous un exemple frappant? L'Hôtel-Dieu est <strong>de</strong>sservi par <strong>de</strong>s religieuses hospitaliè- res qui n'ont d'autre couvent, d'autre cloître et d'autre noviciat que l'hôpital lui-même. Eh bien l ia partie <strong>de</strong> l'Hôte)., Dieu, où ces religieuses ont leur dortoir figure "fff l'actif <strong>de</strong>s Comrrégations comme, une propriété monastique. M. Caillaux. pousse (« Cynisme jusqu'à évaluer la va- leur vénale '<strong>de</strong> ce soi-disant domaine tno- n'aslique, à 1,005,000 francs. I/imposture et [{ frau<strong>de</strong> peuvent elles aller plus ioiu r Voilà <strong>de</strong>s religieuses qui n'ont d'autre maison que l'immeuble môme <strong>de</strong> l'Etat et cet immeuble est compté comme une pro- priété <strong>de</strong>s Augustines. Mais ce n'est pas là le seul exemple <strong>de</strong>là mauvaise foi <strong>de</strong> l'Ad- ministration. Tout le mon<strong>de</strong> sait que les Chartreux lurent dépouillés <strong>de</strong> leurs biens par la Révolution et que le couvent qu'ils rKtTr A in rheui " e : \ ctuolle appartient à 1 Etat. Le loyer annuel est <strong>de</strong> 1,203 francs Eh bien! que fait M. Caillaux? La valeur vénale <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong> Chartreuse est éva- luée a 1,708,000 francs et cette somme en- tre dans le total <strong>de</strong>s fabuleux onze, cent* millions dont se compose l'hypothétique fortune du clergé régulier. Même opération pour la Maison Mère <strong>de</strong>s Frères <strong>de</strong> la rue Oudinot. L'immeuble a beau appartenir à la Ville <strong>de</strong> Paris M Caillaux estime sa valeur vénale à 18,010 000 francs et l'inscrit à l'actif <strong>de</strong> la Congréga- tion <strong>de</strong> Saint-J.-B. <strong>de</strong> La Salle. Pour les Lazaristes, qui sont les locatai- res <strong>de</strong> l'ancien hôtel <strong>de</strong> Lorges, rue <strong>de</strong> Sèvres. M. Caillaux a procédé <strong>de</strong> même. 2,9€0,0€0 francs, tel est le prix que le mi- nistre <strong>de</strong>s finances attribue à cet immeu- ble et qu'il ajoute au total. Je pourrais allonger indéliniment cette nomenclature, mais trois ou quatre colonnes n'y suffi- raient pas. Comme vous le voyez, les onze cents millions forment un contingent my- thologique. Le ministre <strong>de</strong>s finances qui l'a signé ne doit-il pas être cloué au pilori ? Dans une <strong>de</strong> mes <strong>de</strong>rnières correspon- dances, je vous ai parlé <strong>de</strong> la Congré- gation <strong>de</strong>s Méthodistes anglais. On m'af- firme aujourd'hui que cette Congrégation possè<strong>de</strong> une fortune <strong>de</strong> près <strong>de</strong>' 800 mil- lions. A elle seule, elle est plus riche que toutes nos congrégations françaises réu- nies. C'est elle qui stipendie tous ces mis- sionnaires qui, dans le Limousin, en Bre- tagne, en Normandie, dans la Bresse, tâ- chent <strong>de</strong> déraciner <strong>de</strong>s âmes ia foi natio- nale et <strong>de</strong> substituer chez les paysans le culte <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong>-Bretagne au culte <strong>de</strong> la France. Encouragés par les préfets qui donnent aux maires l'ordre <strong>de</strong> mettre les salles <strong>de</strong>s mairies à la disposition <strong>de</strong> ces Anglais, les agents <strong>de</strong> la richissime Congrégation <strong>de</strong> Mild May oppriment les malheureux la- boureurs et leur inculquent peu à peu le mépris <strong>de</strong> la Patrie française. Je ne con- nais qu'un pays qui ait résisté, jusqu'ici, à cette prédication anti-nationale ; C'est la ville <strong>de</strong> Cancale. 11 y a dix ans, quand les méthodistes voulurent installer une salle <strong>de</strong> conférences à Cancale, les braves ma- rins les chassèrent à coups <strong>de</strong> pierre. Mal- heureusement, le patriotisme <strong>de</strong> la vail- lante population cancalaise ne gouverne pas chez nous tous les cœurs. L'athéisme a, dans beaucoup <strong>de</strong> villages, amoindri le sentiment français. Que fait le cabinet Dreyfus en présence <strong>de</strong> cette propagan<strong>de</strong> anglaise? Ainsi que je vous le disais l'au- tre jour, il exonère <strong>de</strong> toute taxe l'agence méthodiste <strong>de</strong> la rue Roquepine. Pas un centime n'est <strong>de</strong>mandé à cette Congréga- tion anglaise qui possè<strong>de</strong> — je ne sau- rais trop le redire — une fortune <strong>de</strong> huit cents millions. Les ministériels sont préoccupés <strong>de</strong> la tournure que va prendre le débat <strong>de</strong> lundi prochain. La discussion peut être très grosse <strong>de</strong> conséquences. M. Wal<strong>de</strong>ck- Rousseau court le danger <strong>de</strong> n'être sauvé que grâce au concours <strong>de</strong> la droite et du centre. Mais si les socialistes et les radi- caux se séparent <strong>de</strong> Wal<strong>de</strong>ek, cette scis- sion n'exereera-t-elle pas quelque influence sur la .loi <strong>de</strong>s associations? Parmi les membres du Centre l'opinion circule que la loi ne sera pas votée. Et pourquoi? <strong>de</strong>- mandons-nous à un député. Parce que — me répond celui-ci — Wal- <strong>de</strong>ek n'en veut pas. Wal<strong>de</strong>ek est l'homme <strong>de</strong>s « faça<strong>de</strong>s ». Toute sa politique consiste à payer les gens en monnaie <strong>de</strong> singe. ll'a parlé <strong>de</strong>s onze cents millions du clergé régulier avec d'autant plus <strong>de</strong> fra- cas qu'il est bien décidé à ne pas les four- nir. 'Wal<strong>de</strong>ek n'est qu'un vulgaire bate- leur. Au surplus, lisez les articles que consacrent à la loi les scribes que AVal- <strong>de</strong>ck reçoit dans son antichambre, cette ban<strong>de</strong> déchante. Ce n'est pas tout. Relisez attentivement les <strong>de</strong>rnières pages <strong>de</strong> Statistique <strong>de</strong>S congrégations ; en déî'al quant du total <strong>de</strong> onze cents millions l nL;.; biens occupés ; 2» les biens possédés pal <strong>de</strong>s tiers; 3» les bie.is hypothéqués ; vous ne vous trouverez pas en face d'un total <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> o00, X)n,00). Encore faul-ilajouterque <strong>de</strong> cés300,000,001; à peine le quart pourrait-il entrer dans la fameuse caisse <strong>de</strong>s travailleurs. Prenons par exemple le collège Stanislas, évalue i 0,500,000, et supposons que cette propriété , soit confisquée. Est-ce que les 3,000,000 <strong>de</strong>- viendraient disponibles? Le collège Sta- • nislas se transformerait, en lycée et les travailleurs ne seraient pas plus riches le t len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> la spoliation que la veille. ; De même pour les Ecoles <strong>de</strong>s Frères. '; On ne saurait imaginer rien <strong>de</strong> plus t incohérent que le tableau dressé par les i agents <strong>de</strong> M. Caillaux. Le projet <strong>de</strong> loi sur s les associations n'est sensé viser que les . groupes <strong>de</strong> citoyens qui vivent en com- 1 mun. A quel titre, alors, le ministre <strong>de</strong>s s finances a-t-il inscrit dans son tableau les s « dotations catholiques irlandaises » et les - « dotations catholiques écossaises » ? Une caisse n'est pas une congrégation. Au moment ou je termine cette lettre, on nie dit que M. Sembat a vu M. Wal<strong>de</strong>ek? s Rousseau, et que les <strong>de</strong>ux augures ont e résolu <strong>de</strong> « capitonner » l'interpellation. e MM. <strong>de</strong> Ramel et Denys Gochin prendront e la parole. MÉNA.LQUE, BHLLETIH KiîTÉOROLOGiQUE Du 12 janvier. Le baromètre monte <strong>de</strong> iV»m à Perpignan ot à Alger i,o minimum qui se trouvait, hier, i l'entrée <strong>de</strong> la Manche s'est dirigé vers le nord. Les fortes pressions s'éten<strong>de</strong>nt sur le sud-est do l'Europe. u a recueilli 1 millimètre d eau j au l'uy-<strong>de</strong>-Uome, 3 à Perpignan et a Bor<strong>de</strong>aux. I StatioBB. iBar.i th. lÈlut du Gieli Min ,Max Stations. <strong>Toulouse</strong>. Puy <strong>de</strong>-D. Pic-du-M. Perpig. .. Bor<strong>de</strong>aux 09.3 71.0 70.0 OU. 3 ou. s s.o -1 - 5.8 10.9 6.8 Calme couv. S. O. K.t.f. 0. O. E. f. beau' Calme couv. E. t. f. couv. Min Max 4 9 —2 0 —11 —6 o 9 4 12 <strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés