13 Janvier 1901 - Bibliothèque de Toulouse

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Lot-et-Garonne Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Orientales Haute-Garonne, AHbge Edition du matin spéciale k Toulouse ANNONCES & RÉCLAMES, FAITS DIVERS & LOCALES Le» annonce» et réclames, lait» divex* «t \ocslex »ont nen* d»n» no» txf* 56, rae Koquelalnet CAMZ nos Ï reepottdants, ainsi qu« uaa« toute» i«« **eoc«» o» rowiciv a» rant. nous „„ "~ 0ui > elles le sont, et van , Pavons que nous incliner dé- niai P Rrs Picacite-haineuse du savant Prussien qui les a formulées. voui° UlC7 ' a cela toutes ces choses que les Savez ' toutes ces infamies auxquel- • vous assistez, choses ct infamies qui, J^ses cn détai]j ne somblont ricn ou pcu ; cllosc : mais qui, si on prend le soin ue les grouper, affirment d'une façon '"déniable notre décadence et le cruel *venrr qui nous attend. Mensonges des programmes électo- »'aiix, vénalité de nos députés et de nos pâleurs, convoitises de tous surexci- tes an plus bout point» finances livrées âe les gr< '"déniable * v enir qui POUR LES BOERS Nous recevons la lettre suivante : Paris, le 20 septembre 1900. Monsieur et honoré Confrère, Les grandes puissances n'étant fortes que pour avoir constamment poussé a l'écrasement des faibles, il serait puéril de se faire la moindre illusion sur l'appui matériel ou moral qu'elles seraient dis- posées à prêter aux héroïques Boers. (Test donc aux peuples qui se refusent a assister les bras croisés à l'égorg-ement d'un autre peuple qu'il appartient d'appor- ter à celui-ci le secours que les gouver- nements ne lui accorderont certainement 3»L dans ce but, émis dans VJntransi- qeànt, dont je suis le directeur politique, une idée qui a déjà rencontré en France d'innombrables encouragements. 11 sagit de Pi formation d'une sorte de comité eu- ronéen ou plus exactement universel, coin- nosé des principaux écrivains de la presse du monde entier et, en outre, des prési- dents de tous les groupes constitues en vue de soutenir la cause que l'admirable Krii"-er vient plaider parmi nous. ne fois votre consentement acquis, Monsieur et honoré confrère, nous nous ril n' rions tous dans une ville -de l'Lurope •?> râle et la nous aviserions aux moyens ffifni/eVdans tous les pays une sous- r nfi , i (loiit le produit considérable ser- vi lit 1 a^ér effectivement les combattants boers au trjo.inpfcé de leur ^dépendance. Heures de la France. s Le gouvernement n'a pas caché l'ennui i: que lui causait celte initiative de ses '1 amis. Et il a fallu l'intervention des votes de c la droite pour que l'interpellation ne fût n pas renvoyée aux calendes grecques et taticm lui l'ut faite par M. Soulange-Bodin, qui - se tenait debout derrière lo bureau ministériel t et pour oui 5f. Delcassé a eu depuis cette epo- 1 quo les plus grands égards, t Aussitôt M. Uanotaux sorti, 51. Delcassé dé- - clara qu'il ne voulait plus qu'on lui parlât ja- I, mais do cette affaire. t~ous un régime d'honnêtes gens, l'homme de Fashoda aureit été mis eii accusation, t Sous la République, il est glorifié. Régime de coquins et de traîtres 1 mesure d'une incapacité qui n'exclut pas , la canaillerie : le capitaine Pallier, mort , de la lièvre jaune au Sénégal parce que ; son retour en France aurait gené les machinations ministérielles, en fut l'une 1 des victimes. M. Decrais n'a même pas la qualité ha- biluelle des gens qui posent pour la poi- i gne : l'autorité, M. Doumer se moque depuis longtemps des ordres qu'il reçoit de quitter l'Jndo-Chine. Plus M. Decrais le rappelle, moins il part. 1 11 n'est donc pas étonnant que l'anarchie ] règne dans les bureaux de ce politicien né- ! faste. M. Decrais et ses familiers sont, . parait-il, t:op absorbés par la «défense républicaine » pour s'occuper de ce qui se passe dans les colonies. 11 y a deux ' mois et demi que mourait au Congo M. Pinel, administrateur à Gribingiii. Etant donnée la distance qui sépare ce poste de Brazzaville, le décès de M. Pinel aurait dû être très facilement télégraphié à la lin de novembre et la triste nouvelle annoncée, suivant les usages et les conve- nances, à la famille avant d'être commu- niquée à la presse. Les choses ne sont point passées ainsi. C'est un voyageur qui, ayant appris au Congo la mort de M. Pinel et revenant en*» France, s'est chargé de ce soin. La famille était avisée en même temps par une lettre de Mgr Augouard, informé lui-même par son vicaire général de Brazzaville; ce qui prouve que les religieux ne sont pas inutiles même sous ce rapport inattendu, puisqu'ils savent ce que semble ignorer le gouvernement. Ou M. Decrais et ses bureaux cachent aux familles les plus directement intéres- sées les dépêches qu'ils reçoivent et mon- trent ainsi un injurieux mépris des fonc- tionnaires coloniaux, ou ils ne sont pas informés de ce que tout ie inonde sait dans les colonies, et ils prouvent une profonde incapacité. Comme il n'y a pus d'autre hy- pothèse, ils doivent forcément choisir en- tre ces alternatives également désagréa- bles. Plusieurs journaux, d'autre part, 'récla- ment avec insistance des nouvelles de M. Gentil, le célèbre explorateur, actuelle- ment commissaire général au Chiari. Le bruit court, en effet, que M. Gentil, ter- rassé par la fatigue et les privations, est tombé gravement malade, éventualité d'autant plus probable que M. Decrais a com- plètement négligé de le secourir et tout à fait oublié de le ravitailler. 11 parait que M. Gentil et ses compagnons ont manqué même de quinine, le remède élémentaire et indispensable contre les fièvres des ré- gions tropicales. S'il survenait une catas- trophe, la responsabilité de l'honorable Decrais serait aussi lourde que les fautes qu'il accumule. Le ministre des colonies a fait publier une note officieuse déclarant qu'il ne sa- vait, rien : c'est sa formule habituelle. M. Decrais ne sait jamais rien, surtout de ce qui le gène. Ignorance cette fois invrai- semblable ; l'Echo de Paris affirme en effet que, dimanche malin, Mme Gentil a été informée par le Pavillon de Flore de la maladie grave de son mari. Notre con- frère trouve, non sans motif, bizarre que M. Decrais « prétende être seul à ignorer officiellement ce que savent ceux qui sont rentrés en France, au sujet de la maladie du vainqueur dc Rahah.*» L'Eclair ajoute que. la note est contraire à la vérité « at- tendu que l'administration des colonies a reçu deux cables successifs qui l'ont mis au courant. » Si M. Decrais ignore ce que tout le monde connaît, il fait preuve de l'incapa- cité la plus noire ; si, sachant, il déclare ' ne pas savoir, il commet un gros mensonge ; à moins qu'il ne finisse par le mensonge après avoir commencé par l'incapa- cité, ce qui compléterait la silhouette du s personnage. la franc! Voilà rte somme en- ux onze cents l'hypothétique LE PORT DEJ.A SOUTANE M.l'abbé Gayraud devait noser une ques- tion au ministre de l'intérieur et des cul- tes sur les mesures qu'il compte prendre à l'égard des récents arrêtés municipaux in- terdisant le port de la soutane. Cn membre du gouvernement, à, qui le député de Brest avait manifesté son désir de provoquer sur ce point des explications catégoriques, lui a fait observer que les Mais, rentrons à la Chambre X'ous umu replongé, dans ht ténébreuse caverne ^'Sf ' f *l f'« civile souMe ses tempêtes. Dans es groupes rlVï i^ raisonnement n'est, pas encoreJ banni, iYm tends quelques républicains qui ne peuvent s empêcher de stigmatiser la légère** er mmelle avec laquelle les agents de M awl aux ont c ressé la Statistique des Coït giegdtions. Dans certains cas, la l'éffèrefé- tnse le mensonge et le dol. En voulei- vous un exemple frappa nt? L'Hôtel-Dieu est desservi par des religieuses hosnilaltù- cîni ,r t n ?.' U / l ' autl ' e couvent, d'antre cioitie et d.autre noviciat que l'hôpital' lui-même. Eh bien ! la partie de l'Hôtel figure -al actif-des Congrégations comme une propriété monastique. M. Caillaux pousse le cynisme jusqu'à évaluer la valeur vénale de ce soi-disant domaine monastique, a l,03o,000 francs. L'imposture et la fraude peuvent-elles aller plus loin? Voila «.tes religieuses qui n'ont d'autre maison que 1 immeuble même de l'Etat et cet immeuble est compté comme une pro- priété des Augustines. Mais ce n'est pas là ie, seul exemple delà mauvaise foi de l'Ad- ministration. T°ut le monde sait que les Chartreux lurent dépouillés de leurs biens par la Révolution et que le couvent qu'ils occupent a l'heure actuelle appartient à 1 Etat. Le loyer annuel est de 1,203 francs. Eh bien! que fait M. Caillaux? La valeur vénale de la Grande Chartreuse est éva- luée a 1,768,000 francs et cette somme en- tre dans le total des fabuleux onze cents millions dont se compose l'hypothétique fortune du clergé régulier. Même opération pour l'a Maison Mère des Frères de la rue Oudinot. L'immeuble a beau appartenir à la Ville de Paris; M. Caillaux estime sa valeur vénale àl8,0jÔ,C00 francs et l'inscrit à l'actif de la Congréga- tion de Saint-J.-B. de La Salle. Pour les Lazaristes, qui sont les locatai- res de l'ancien hôtel de Lorges, rue de Sevrés. M. Caillaux a procédé de même. 2,9GO,OC0 francs, tel est le prix que le ministre des finances attribue à cet immeuble et qu'il ajoute au total. Je pourrais allonger indéliniment cette nomenclature, mais trois ou quatre colonnes n'y suffi- raient pas. Comme vous le voyez, les onze cents millions forment un contingent my- thologique. Ire ministre des finances qui l'a signé ne doit-il pas être cloué au pilori? Dans une de mes dernières correspon- dances, je vous ai parlé de la Congré- gation des Méthodistes anglais. On m'affirme aujourd'hui que cette Congrégation possède une fortune de près de 800 millions. A elle seule, elle est plus riche que toutes nos congrégations françaises réu- nies. C'est elle qui stipendie tous ces mis- sionnaires qui, dans le Limousin, en Bre- tagne, en Normandie, dans la Bresse, tâ- chent de déraciner des âmes la foi nationale et de substituer chez les paysans le culte de la Grande-Bretagne au culte de la France. Encouragés par les préfets qui donnent aux maires l'ordre de mettre les salles des mairies à la disposition de ces Anglais, les agents de la richissime Congrégation de Mild May oppriment les malheureux la- boureurs et leur inculquent peu à peu le- mépris de la Patrie française. Je ne - . nais qu'un pays qui ait résisté, jusqu'ici, à cette prédication anti-nationale : C'est la ville de Cancale. 11 y a dix ans, quand les méthodistes voulurent; installer une salle de conférences à Cancale, les braves ma- rins les chassèrent à coups de pierre. Mal- heureusement, le patriotisme de la vail- lante population cancalaise ne gouverne . pas chez nous tous les cœurs. L'athéisme ; a, dans beaucoup de villages, amoindri le • sentiment français. Que fait le cabinet ; Dreyfus en présence de cette propagande i anglaise? Ainsi que je vous le disais l'au- : tre jour, il exonère de toute taxe l'agence - méthodiste de la rue Roqttepine. Pas un t centime n'est demandé à cette Congréga- ; tion anglaise qui possède — je ne sau- rais trop le redire — une fortune de huit ; cents millions. Le peintre Lauth et l'abbé Mugnier. — M. Caillaux et la statistique des con- grégations. — Les richesses des mé- thodistes anglais. — La politique de M. Waldeek Rousseau. — Le débat de lundi. Paris, il janvier. Au milieu des amertumes de la politique, quelques visions d'art viennent heureusement nous rafraîchir l'àme et nous arra- cher aux cruelles préoccupations que nous suggère notre déchéance. Au moment où j'allais entrer aujourd'hui au Palais-Bour- bon, un ami m'aborde et m'entraîne vers le cercle Yolnay. 11 paraît qu'un' nouveau peintre vient d'émerger et de se signaler par une œuvre hors ligne. Je me laisse conduire et j'arrive au cercle : mon com- pagnon me met en présence d'un portrait de l'abbé Mugnier. signé Lauth. Le mo- dèle m'est bien connu. L'abbé Mugnier est l'ami de l'auteur de Là Pas. C'est à lui que Huystnans dut la révélation du «soleil intelligible » qui éclaire les hommes. C'est l'abbé Mugnier qui achemina. Uuysmans vers celte abbaye cistercienne où les conversations el la belle humeur d'un porcher initièrent l'é- minént écrivain aux arcanes .d'un monde dont il ne soupçonnait pas les joies. Les ministériels sont préoccupés de là tournure que va prendre le débat de lundi prochain. La discussion peut être très grosse de conséquences. M. Waldeck- Rousseau court le danger de n'être sauvé que grâce au concours de la droite et du centre. Mais si les socialistes et les radi- caux se séparent de Waldeek, cette scis- sion n'exereera-t-elle pas quelque influence sur la loi des associations? Parmi les membres du Centre l'opinion circule que la loi ne sera pas votée. Et pourquoi? de- mandons-nous à un député. Parce que — me répond celui-ci — Wal- deek n'en veut pas. Waldeek est l'homme des « façades ». Toute sa politique consiste à payer les gens en monnaie de singe. 11 a parlé des onze cents millions du clergé régulier avec d'autant plus dc fra- cas qu'il est bien décidé à ne pas les four- nir. Waldeek n'est qu'un vulgaire bate- leur. Au surplus, lisez les articles que consacrent à la loi les scribes que Wal- deek reçoit dans son antichambre, cette bande déchante. Ce n'est pas tout. Relisez: attentivement les dernières pages de la Statistique des congrégations : en défal- quant du total de onze cents millions 1° les biens occupés ; 2° les biens possédés par des tiers ; 3° les biens hypothéqués ; vous ne vous trouverez pas èn face -d'un tolal de plus de 300,000,00 ). Encore faut-ilajouterque de ces 300,000,005» à peine le quart pourrait-il entrer clans la fameuse caisse des travailleurs. Prenons par exemple le collège Stanislas, évalua 3,500,000, et supposons que cette propriété, soit Confisquée. Est-ce que les 3,oo0,o00 de- viendraient; disponibles? Le collège Sta sislas se transformerait en lycée, et le.* travailleurs ne seraient pas plus riches le Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
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