26 Avril 1911 - Bibliothèque de Toulouse

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MERCREDI 23 AVRIL i9n VP ftl aûxterewS duquel elle res- ; ' , agent démissionnaire ou révoqué v montant dés retenues opérées sur son trai- ttmeSt ainsi que les intérêts. composés. » Mors i Alors ! Est-ce ainsi qu on dit la vérité au Palais-Bourbon dans les débats les mus KTaveg par les conséquences financières et polXuésWê peuvent entraîner T » De M Judet. dans l'Eclair (nationaliste) : « Le 18 avril, à Tunis, le Président FaUieres xépotidfiU faux hommages toyatotes du rhniek Ul Islam : « Soyez assures que ta RépubUque française ^ttâ ^CCê le passé, à respecter vos lois et vos tiaditions *?» ctoTii'wt bon pour Jee «itwitoans est-il toùx pour leTeattooliqii.es ? Dans.ce pays où - s ont plSs que la grande majorité, n'amont-ds p s droit au régime dont nous, dotons nos Sujets islamiques ou la République est-elle convertie à la religion musulmane ? ., La tolérance est belle, nous lavons toujours demandée ; s'étendra-t-elle enfin a. tout le mondé ou les catholiques seront-ils toujours exclus de la maison nationale ? .... » M. Fallières a trop parlé pour se taire dé- sormais ; nous attendons la suite d es es con- versations.. » De la Petite République (radicale-socialiste)- « Supposons que le gouvernement français, cédant à l'intimidation unifiée, n'ait pas pris le minimum de mesures militaires annoncées ces jioursncit, entendons las couplets qu'en- tonneraient M. Jaurès et ses amis ; c'est alors qu'ils reprocheraient au gouvernement sa lâ- cheté, son désintéressement dans tes affaires dont le côté financier .nie se dégagerait pas suffisamment. » Abandonner a leur sort les malheureux Européens qui, dans Fez, ont le droit de compter sur l'intervention de la France !... Quelle déchéance pour la France aux yeux de l'Europe gouailleuse I » Reconnaissons donc qu'il est impossible de satisfaire à la fois M. Jaurès et les plus simples règles du bon sens. » Le gouvernement n'a fait que ce qu'il ne pouvait ne pas faire. » Il n'y a plus qu'à souhaiter qu'il agisse avec méthode, promptitude et énergie. » l'Interdiction par le maire de Chagny d'une manifestation organisée par les cheminots catholiques. La manifestation avait été organisée en vue de la bénédiction du drapeau du groupe des cheminots catholiques de Chagny. Dès le matin, arrivaient dix-huit groupes, qui avaient répondu à l'appel de leurs cama- rades. Mgr Villard, évêque d'Autun, qui était venu rehausser par sa présence l'éclat de cette fête, a célébré la messe de communion. A l'issue de la messe, différents groupes ont défilé dans les rues, bannières déployées, ac- compagnés par les trompettes de la Jeune Garde d'Autun et les clairons de la Société de gymnastique do Corpeau. C'est alors que se produisirent les incidents. Le maire intervint en doimant l'ordre aux manifestants do s'arrêter j les cheminots refu- sèrent. A ce moment, l'adjoint André, un che- minot socialiste, à la tête de quelques-uns de ses acolytes, Se précipita et tenta de dislo- quer les groupes ; à plusieurs reprises, les ré- volutionnaires tentèrent de s'emparer des dra- peaux : la cohésion ne fut pas entamée, aucun drapeau ne fut pris et la" foule prit fait et cause pour les catholiques ; aucune bagarre ne se produisit. Malgré la menace des procès-verbaux, les cheminots poursuivirent leur manifestation sans autre incident. Il .convient de noter que la salle du théâtre, après avoir été accordée aux cheminots, leur lut refusée au dernier moment. Emmanuel a porté, en italien, un toast MU pré- sident de la République et à la Franco. Lo général Michel a répondu et a levé son verre en l'honneur des souverains de la reine- mère ot de' toute la famille royalo. Rome, 25 avril. Au cours de l'entrevue qu'il a eu hier après- midi avec tes membres de la mission militaire française, le roi a fait cadeau au général Mi- chel d'un magnifique portrait à l'huile • le général Espinasse a été décoré de la grauid'- erolx de la Couronne d'Italie. Les autres membres do la mission ont été également décorés. La mission assistera demain au garlon- party que la reine-mère offrira en son lion- ne ur. Les souverains suédois Rome, 25 avril. Les souverains suédois sont arrivés à 10 h. 45; ils ont été salués à' la gare par les souverains italiens, les ministres et les autorités. Les deux rois ont passé la revue de la compagnie d'honneur. Le maire a souhaité la bienvenue au roi au nom de la ville. Les troupes rendaient les'honneurs ; le long du parcours, la foule a acclamé les souverains. Les souverains se sont montrés deux fois au balcon pour remercier ; ils ont été accueil- lis par les ovations des personnes présentes. joint rma- » F°' UES GRÈVES Les carriers de Rocheballué Nantes, 25 avril La situation ne s'est pas améliorée aux car- rières de Rocheballué qui, on le sait, appar- tiennent à M. Porchot, député radical, et où déjà se sont produits de graves incidents. Hier, des ouvriers ayant voulu travailler, les grévistes sont intervenus, mats ils se sont heurtés à la gendarmerie et à la troupe. Quelques ouvriers ont pu travailler, mais ils ont abandonné ensuite le travail. Au cours de la rnantfesiation devant la demeure du directeur, M. Thobie, une grosse pierre a été jetée contre la maison. M. Thobie a porté plainte. Les Conseils Généraux Chambêry, 25 avril. Au Conseil général, M. Antoine Perrier, garde des sceaux, retrace le programme de prétendue justice et de fausse bonté du minis- tère Monis. « Le ministère, dit-il, s'appliquera à le réa- liser : il fera tous ses efforts pour obtenir la réintégration des cheminots dans tous ies ré- saux, comme l'a déjà fait le réseau de l'Etat. » Dès son début, le ministère s'est trouvé devant les plus grandes difficultés ; en Cham- pagne, il a eu à réprimer l'émeute sans effu- sion de sang ; actueîlemeint, une autre grave difficulté a surgi au Maroc, mais il espère que les mesures prises auront die bons résultats. » Bourg, 25 avril. Au Conseil général die l'AiJL M. Messimy, ministre des colonies, a traduit en ces termes la politique du cabinet : tes rte deux Cosses autour du Monde. THEATRE DES NOUVEAUTES. — A 8 h. *, attrac- tions diverses. Mercredi ot, jeudi, concours de chant, APOI.LO THEATRE. — A 8 h. 3,'4, nouveau programme. OINÏMA tAPAYKTTE. — Relâche. POJttaUU * S heure* &t à 4 heures, «naliui es. Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
MERCREDI 26 AVRIL 1011 DÉB.AÏLLEMENT De notre rédaction d'Agen : Agen, 21 avril. La machine et un wagon ose un ouvrage concernant, la culture fruitière ocim'mercialo offert par son ardeur, M. Tuset, intipecteur comimercial de la compagnie d'Orléans. , M le président annonce ensuite quon a dépose queitoues exemplaires d'une notice concernant la vligne et ses traitements et eugago les intéresses a en (prendre connaissance. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est lovée. ARRONDISSEMENT DE CAIIORS ALB AS. — Un vol habile. — Il y a quelques ours Mme veuve Desprats, propriétaire de .'hôtel et café de l'Europe, s'absentait de son domicile pour aller chez un. des membres de sa famille habitant un chef-lieu de canton voi- n. > . Profitant de son absence, une personne qui certainement connaissait l'état des lieux, pé- nétra dans l'écurie et ensuite s .introduisit ans la ichombre à coucher de Mme Desprats, faisant main-basse sur une somme de oO fr. qui se trouvait dans une boite contenant mê- me d'autres pièces d'or ; cette boite était ren- fermée dans une armoire. Rien n'avait été bouleversé. Au contraire la, clef du meuble qui renfermait la somme avait été remise exactement par le vo.eur à la même place. Ce qui prouve qu'ayant le temps et l'a«su.ratn.oo d'a.iyom.i.-.liir sera, îxftism, Ie mal- faitemr a cherché à détourner tout sonipoon pour ne laisser planer que le doute dans la pensée du propriétaire. Vol do lapins. — Dams la nuit de jeudi à vendredi, trois beaux lapins ont ete soustraits de l'étante de M. Laniès, maître charpentier. L'enfèvemeint de ces trois bêtes a ete ai ha- bilement fait que malgré que la .maison se trouve attenante à î'étable, le moindre bruit n'a été perçu. ARRONDISSEMENT DE FIGEAC FICEAC. — Question d'élevage. — Les é.le veurs de la loiroonscription de Figeac ont cons- taté au dernier concours de la race chevaline qU'lil y avait suppression des primes rattri ; Adriien-Artliur-Paul Galîti leur en médecine, 66 ans, doc OAPDENAC-CARE. - Pous nos nêoheu^ matenrs de pêche h la ligne que radmlnfs dateur des eaux et forêts So.» a JLi.TÎffi n if. Dièze, samedi, ^Ôo \llvLîo^ r r ^Sns tes et 1.000 ombréeh^^^,,^ 30 alevaps, d,ont 5.000 trub réserves de Grandrieu 6TS ^^nt des LOT Société agricole et industrielle du Lot Séance au la avril iau Présidence de M. DetbreJl, wfeMent de ia' Société Etaient présents : MM. DeJforeii Xfe^ »«ni Ne «n céréale, U un nu»" .îoncounr Je. a SPlc , IiUel] lieuivent .pas lorme quelconque' .Une somme de J(>t fini. AJ~.:~ . CT L « ! désirent t»«nZ'^« S du 'Wrertementdu Ul * part «ai ïoucours sont ARRONDISSEMENT DE NARBONNE NARBONNE. — Course de bicyclettes. — Le cours» de bicyclettes qui a eu lieu dimanche, de une à quatre heures, de Narbonne à Agde et retour n'a été marquée par aucun accident. Dépôt de remonte En raison diu concours de chevaux de selle qui doit avoir lieu à Tarbes, le 3 juin, la séan- ce d'achats, primitivement fixée au 9 juin, aura lieu le samedi 3, à deux heures de l'après- midi, à l'issue diu> concours. La séance d'achats qui devait avoir lieu à Auch, le 3 juin, sera, par suite, reportée au vendredi. Recette buraliste M. Raymond La-lanne a été nommé rece- veur-buraliste à Boiurromlion. ARRONDISSEMENT D'AUCH Distinctions honorifiques Lcs récompenses suivantes ont été accordées en récompense du concours dévoué à la oréoa ration du ravitaillement : " r Lettres d'éloges. — MM. Maury, président de commission de réception à Casteinaudary • Pierre Molinier, secrétaire du comité de ravitaillement à Carcassonne ; Jean Peyré, prési- dent de commission de réception à Bram • Jean-Marie Talamas, président de commission' de réception à Limoux. ARRONDISSEMENT DE CARCASSONNE CARCASSONNE. — Action Française. — On nous prie d'insérer : « Samedi prochain 29 avril, saBie Darand, mie de la Mairie, avec le concours de M An- dré Vinoent, avoué à la cour d'appel de Mont- pellier, réunion conrtradiLatoiire. Il y sera traité de la crise de l'industrie et du commerce lo- caux. » MM. les commerçants, industriels et ou vriers sont priés d'y assister. » Accident de bicyclette. — Dimanche, h neuf heures du matin, M. Baptiste Marquié, âgé de ans, demeurant à Roullens. s» rendait à 68 la gare pour prendre le ta*ain à destination de Casteinaudary. Comme il arrivait à l'an gle do la rue die la Gare et de la rue de la Li- berté, il fut renversé par un cycliste qui des- cendait la rue à une .certaine vitesse et assez grièvement blessé. Conduit à la pharmacie Taiilefer d'abord, il se rendit ensuite au commissariat central et déposa mie plainte contre l'auteur de l'accident, lo sieur Jules Gé lis âgé de 22 ans, journalier à Salièles-Cabar- dès. Vol. — Un vol de 300 francs, en pièces de 20 francs, a été commis au préjudice du sieur Joseph Saur, âgé d» 50 ans, marchand ambu lant, de pondras insecticides, qui était logé chez M. Palloux, rue du Pont-Vieux. Une en quête est ouverte. Violences et voies de fait. — Dimanche, à i,vv^l df J apr&s-midl, ou .coure d'une rixe sui venue entre la nomméo Maria Be'leville ^V*?»^ ujvœ u*. î.i unis, celle-ci a tancé un^ niaiw» ï la première qui a été atteinte , ew èW , A,» Les prerniers soin» ont été doiS à blet AUCH. — -Réunion publique. — Dimanche soir, on se serait cru revenu au temps des luttes électorales. Une foule compacte atten- dait, dès avant l'heure, l'ouverture des portes du théâtre, où devait, avoir lieu la réunion annoncée et au cours de laquelle M. Samalens, député, et Destieux-Junca, sénateur, devaient rendre compte de leur mandat. L'attrait était d'autant plus grand, que des hniiiits circulaient que depuis la veiHie dans de nombreux conciliabules les adversaires du député et du sénateur avaient pris des dispo- sitions pour troubler la réunion et, par une obstruction systématique, empêcher les orateurs de parler et la faire dissoudre. A l'heure dite, une foule évaluée à près de 2,000 personnes emplit la salle du théâtre. M. Destieux-Junca est acclamé président, avec, pour assesseurs, MM. le docteur Delucq et Cournet. En prenant la présidence, M. Destieux-Junca remercie les habitants d'Auch, dont il connaît la vaillance et la loyauté ; il donne l'assurance que la réunion étant publique et contradic- toire, les contradicteurs, s'il y en a, prendront la parole après les orateurs. Le président donne la parole à M. Sama- lens. A peine celui-ci a-t-il commencé son discours, que des interruptions partent de devant la scène et qu'une obstruction systématique se révèle. M. Auguste Fitte, rédacteur à l'4ttsci- fain, demande la parole ]xmr .exposer une motion. Un chahut épouvantable a lieu, mais les amis du maire-député l'ont vite dominé, et M. Fitte est poussé et obligé de prendre place sur l'estrade. M. Destieux l'assure qu'il aura la parole après que les autres orateurs auront parlé. Le bruit cessant peu à peu, M. Samalens peut enfin continuer son discours. U dit que c'est lui qui a provoqué la réunion, réunion anniversaire, car an pour an, jour pour jour, avait également lieu, dans le même local, une réunion à la veille des élections législatives, à laquelle était convié le député sortant d'alors, Decker-David, qui n'eut garde d'y assister et s'était renfermé dans un local privé pour palabrer. L'orateur démontre qu'il est demeuré fidèle au programme qu'il s'était tracé et qu'au Par- lement il s'est opposé à toute augmentation d'impôts ; il a voté l'exonération des droits de succession en ligne directe jusqu'à 5,000 francs ; il a voté pour la réduction de l'in- demnité parlementaire et contre les 15.000 francs ; il a voté les 55 millions indispensables aux retraites ouvrières ; il a voté contre la proposition Guesde supprimant la part des ouvriers et qui, de ce fait, mettait en péril l'application immédiate de la loi sur les retraites ouvrières ; il a voté la proposition Jaurès ramenant l'âge do la retraite de 65 à GO ans, etc. M. Samalens raconte les efforts inouïs faits par ses adversaires lors de la validation des opérations électorales pour obtenir son inva- lidation. U rencontrait dans les couloirs M Robert Leullier, qui ne voulait pas lâcher sa proie. Au nom du sympathique préfet, des huées partent à son adresse de tous les coins de la salle. M. Samalens rappelle l'attitude qu'il a gar- dée vis-à-vis du ministère Briand, qu'il qua- lifie de ministère de répression sociale ; il a voté deux fois contre lui lors de la grève des cheminots. Lorsqu'il s'est agi d'instruction publique, l'orateur a voté pour la motion d'Ellen-Prévot esprit très libéral qui voulait arracher les instituteurs à l'autorité préfectorale et les faire niomimer par l'autorité académique. En agriculture, M. Samalens a dit. qu'il avait insisté pour que le contrôle du Parle» . ment se fasse dans les fonctions administra- tives et principalement dans celles du Crédit n+rricoie, sur lequel ii y aurait bien des choses n dire. Mais, pour le moment, il n'en parlera, pas, car son contradicteur Decker-David s'en .-t mité sous des cieux plus hospitaliers. (Cris: A bas Decker I) 11 en preute pour envoyer un dernier salut à l'exilé. Sur la question de l'enseignement, il se dé- clare défenseur convaincu de l'école laïque, et c'est pour cela qu'il a voté les divers ordres du jour relatifs à la nécessité d'une politique laïque. Sur la question du. monopole de l'enseignement, M. Samalens, fidèle à son programme, en demeure l'adversaire. Il- en vient alors aux questions écrites adres- sées au président du conseil et qui ont paru ians le Journal officiel, dévoilant les mesures arbitraires employées par le préfet Leullier contre le député-maire et contre la ville d'Auch. Ce dernier s'était vanté que tant qu'il serait .à Auch, il n'obtiendrait rien et la ville d'Aucli Ijas davantage. A son avis, un préfet n'est qu'un valet du pouvoir et un républicain n'est digne de ce nom qu'en restant, indépen- dant et libre vis-à-vis du pouvoir officiel. C'est pour cela que Destieux-Junca et lui ont de- mandé le changement un président du conseil, d'un tel préfet, qui s'était vanté d'avoir fait passer les autres candidate aux dernières élections législatives. • M. Samalens termine son discours en disant qu'il a arraché l'arrondissement d'Auch au despotisme d'un homme devant lequel les Auscitains en étaient arrivés à courber docile- ment la tète, tandis qu'il lui a suffi do relever la sienne pour le voir s'effondrer et dispa- raître. Le député d'Auch parle ensuite des faux commis sous son administration municipale et offre de se démettre séance tenante de son triple mandat de député, de conseiller général et de maire si ce qu'il avance n'est pas prouvé devant un jury d'honneur. L'orateur a vu son discours haché par les applaudissements de .ses amis et coupé d'interruptions par ses adversaires. Lo docteur Delucq prend à son tour la parole ; il parle des agissements du préfet, oui ont déjà été dévoilés à la tribune du Luxem- bourg. C'est lui qui est l'inspirateur de la politique locale par l'organe officiel de VAusci- tain. « Tel maître, tel valet », dit le conseiller de Vic-Fezensac, en parlant du préfet Leullier et de ce... journal. De son scalpel le plus effilé, il dissèque son rédacteur, qui s'est fait l'exé- cuteur des rancunes préfeotoirales et deoker- ristes. Quelques timides protestations se font entendre dans la salle. C'est le « fer rouge qui brûle », s'écrie Des- lienx-Junca, aux applaudissements frénétiques de l'auditoire. Le docteur Delucq compare le préfet Leullier nu Juit-urrant, portant la peste partout où il passe. r • • " De même qu'il faut au marin rm rude esto- mac pour supporter la .mer, de même il en faut un semblable aux Gascons pour supporter un tel préfet. A peine le docteur Delucq a-t-il terminé son exécution, que le rédacteur de VAuscilain, M. Fitte, demande la parole. M. Destieux-Junca lui affirme qu'il parlera à son tour. Pendant ce temps, un colloque des plus animés s'éta- blit entre le rédacteur et un auditeur présent sur l'estrade. M. Fitte convie ce dernier à sor- tir pour vider la querelle, ce qui est fait aus- sitôt. M. Destieux-Junca dévoile alors pourquoi il a été en butte à la haine du préfet Leullier, pour lequel il a le plus profond mépris. Il déclare, après ce préambule, être resté toujours fidèle à son idéal d'une République juste et honnête, tandis qu'il a en horreur les délateurs et les casseroles. Le sénateur raconte que la plupart des adresses de félicitations des maires au préfet ont été envoyées sur l'instigation de ses em- ployés de la préfecture, de ceux-là même qui font partie de la « division des mouches ». Nombre de ces maires sont venus le trouver et lui ont déclaré spontanément que ces fa- meuses félicitations n'étalent qu'une simple formalité de complaisance et n'impliquaient aucun blâme à l'adresse du sénateur. M. Destieux se défend d'être l'allié de la réaction, dont il a toujours été l'adversaire irréductible au point de vue politique ; cela ne l'empêche pas d'avoir son estime, estime qu'à son tour il lui conserve et revêt un hommage particulier à la grande loyauté de Paul de Cassagnac. H refait alors devant l'auditoire l'histoire des défenseurs du préfet Leullier ; du profes- seur Larinelongue, le sénateur du Couloumé (sic), de M. Bibal, l'ancien président du conseil, général élu par les réactionnaires, de son collègue n" 2, Frédéric Sancet, un autre élu des réactionnaires, et de d'autres encore, qui n'ont pas craint de le déclarer traître à la République. « Ce sont des accusations de sa- disme », s'écrie-t-il. II. n'a jamais courbé la tête, il ne la cour- bera pas devant un préfet, qui, aprè; ,out, n'est qu'un « oiseau de passage ». C'est contre cette caricature de République implantée dans le Gers, contre ce régime déshonorant, contre ces procédés dégradants, et pour son idéal de République qu'il combat- tra, avec ou sans la permission des préfets de passage. En rapporteur fidèle et parmi tant d'autres oublis, retenons le point du discours dans lequel M. Destieux-Junca a flétri la magistra- ture, qui n'hésite pas à se constituer l'auxi- liaire aveugle du pouvoir. La réunion se termine vers minuit par le vote, à l'unanimité des auditeurs présents, d'un ordre du jour de confiance à MM. Sama- lens et Destieux-Junca. aux commissions compétentes dent il a fixé les heures dé réunion. M. Cruppi, bien entendu, ne s'est pas dé- rangé pour présider ces fastidieuses réunion* qui vont avoir lieu culte semaine. U a d'autres chats à fouet 1er en ce moment. Aussi ceux qui avaient l'ait le voyage de la Préfecture — ils n'étaient pas nombreux — jiour voir le ministre, ont-ils dû s'en retourner bredouille?. Ils tseront plus heureux une autre foie quand M. Cruppi ne sera plus ministre. La séance est ouverte à 2 heures et demie sous la présidence de M. le D' Guilhem, vice- président. Une trentaine de conseillers sont présents. ÏJB public est peu nombreux. M. Viguié, préfet de la Hanté-Garonne, assiste à la séance. Il donne lecture d'une lettre d'excuses de M. Cruppi, ministre, qui ne peut faire lo déplacement de Paris à Tou- louse, mais qui n'en demeure pas moins « très dévoué aux intérêts du département. » M. Guilhem dépouille la correspondance du Conseil général. Il renvoie aux diverses commissions les demandes de subventions et vœux déposés sur le bureau, M. Cadéac soulève la question du mode d'organisation de l'assistance médicale era- tuite. Il demande que cette question, en ins- tance depuis si longtemps soit enfin tranchée à cette session. Il prie le président de convoquer d'urgence la commission comjiétente. M. le Président donne satisfaction à M. Cadéac. M. Duffin demande la convocation urgente de la commission des chemins de fer. M. Barès se plaint de ce que le rapport du Préfet soit remis à une date aussi tardive, c'est-à-dire la veille même, ce qui est un obs- tacle à la bonne connaissance des affaires du département. M. Viguié explique le retard par la grève des typographes qui a empêché l'impression du rapport en temps utile. Lo Conseil décide, comme suite à l'intervention de M. Duffin, de convoquer la commission des chemins de ferai mardi matin. M. le Préfet demande au Conseil de fixer une date pour l'entrevue des délégués du Conseil avec ceux de la Chambre de Com meree, relativement à l'affectation de l'arche- vêché au tribunal de commerce. M. Colomiès propoee un vœu relatif à la protection de gibier et aux dates et fermeture de la chasse. Ce vœu est renvoyé pour régle- mentation à la commission compétente. La séance est. levée à 4 heures ; prochaine aujourd'hui à 2 heures de l'après-midi. A. C. ticun compte de cette information impor- ante an premier chef. » Considérant, en outre, qu'en vertu des trai- tés de gré à gré intervenus entre la ville de 'oulouse et la Compagnie du Gaz, cette der- nière fournit à la ville le gaz à des conditions qui sont à la défaveur dcc partiucliers et cons- il lient pour la ville un bénéfice illégal. Le Syndicat général des Fabricants de conserves et confiseurs faisant sienne l'obsor- alion déjà faite à la municipalité de la vilk d* Toulouse en séance de la Commission .'xlia-iiiiiiiicipale du gaz et de l'électricité » La réitère, demande que la ville de Tou- louse poursuive la nullité de tous traités non conforme! .aux prescriptions de la loi intervenus entre la ville de Toulouse et la Compa- gnie du Gaz. Au cas de refus par la ville de Toulouse de ce faire, émet le vœu, ou mieux, invite 1er contribuables toulousains à poursuivre eux- mêmes cette annulation devant toutes juri- dictions compétentes. Proteste, d'ores et déjà, contre toute concession de monopole d'éclairage soit par 18 gaz, soit .par l'électricité. Association des Jeunes Filles royalistes Noue rappelons que le concert annuel des jeunes tilles royalistes aura lieu dans la. salle du Jardin-RoyaL le vendredi 5 mai. Les personnes qui voudraient bien donner des lots pour la tombola .sont priées de les porter à la Cigarette ,-rue Montardy, où ils seront reçus avec reconnaissance. On trouvera des cartes chez M. Laffaurie (papiers peints), rue Alsace^Lorraine, 15 , . la Papeterie .générale, 44, rue Alsace-Lorraine toute la journée et à la permanence de l'Ac tion Française, 36, rue des Filatiers, tous les jours, de 2 heures ù 4 heures. Association Amicale « La Cigarette » Nous rappelons à nos amis que le premier dîner mensuel de l'Association aura lieu le samedi 29, à 7 h. J précises, dans les salons de la rue Montardy. Ce dîner sera présidé par une personnalité des plue sympathiques de notre ville que la plupart des membres de La Cigarette auront à cœur d'entourer pour cette charmante inno- vation. Les inscriptions seront closes définitivement jeudi soir 27. Avis aux retardataires. A la Faculté des Sciences Le Journal officiel publie aujourd'hui un ar rete déclarant vacante la chaire de mécanique rationnelle et appliquée de la Faculté des sciences de l'Uniirversité de Toulouse. Fédération de l'Alimentation Les épiciers détaillants de Toulouse et de la banlieue, réunis en astemblée générale, ont décidé de se grouper pour former immé- diatement un syndicat. Ils engagent tous les intéressés à donner leur adhésion immédiate à ce groupement Les Désespérés A l'Ecole ï UAlliance des Catlwliques de la Haute- Garonne appelle l'attention de ses adhé- rents sur le communiqué suivant qui vient d'Être adressé à la presse : Le maire de Toulouse rappelle à ses ad- ministrés qu'en vertu de l'article 4 de la. loi du 28 mars 1882 « l'instruction primaire est obligatoire pour les enfants des deux sexes âgés de 6 ans révolus. » L'administration municipale a décidé, dans l'intérêt , des enfants et des familles, d'appli- quer à Toulouse des mesures énergiques. En conséquence, tout enfant en âge scolaire, trouvé dans la rue sans motif valable, pendant les heures de classe, sera interrogé par les agents de la police municipale et, le cas échéant, reconduit à . l'école habituelle- ment fréquentée. Les parents responsables seront avisés et poursuivis, s'il y a lieu, devant la commission scolaire. La mesure annoncée con=' ,: '- i "rait, non pas un acte énergique, me . 1 arbi- traire, abusif et illégal. Au. . i ne per- met aux agents de la police municipale d'infci'rogiei- des enfants, de six ans révolus à treize ans révolus, rencontrés dans la rue pendant les heures de classe, et de les re- conduire par contrainte à l'école. Il est loisible aux agents de mettre en fourrière les chiens errants ; ils ne possè- dent aucun pouvoir analogue sur des enfants qui ne relèvent que de la puissance paternelle. Dans le cas où cet audacieux excès de pouvoir serait commis, il exposerait les agents et leurs chefs à une responsabilité pénale et civile que tous les parents, résolus à faire respecter leurs droits, auraient à invoquér devant les tribunaux. Le Bureau de VAlliance. Conseil Générai Séance du 24 avril. Lo Conseil général s'.est réuni hier en session ordinaire ; ce fut une 6éance peu mo vementée et sans intérêt, la séance d'ouverture consacrée à la lecture de la correspondance adressée au président du Conseil gét.é- ral. Cette correspondance n'a passionné personne, il est vrai qu'elle traîne depuis longtemps ; nous avons saisi au passage des lettres d'invitation à des réunions qui ont été tenues au mois de janvier et même en décem- bre dernier. Il semble singulier que pour des circons- tances pareilles, le Conseil général ne délègue pas à l'état permanent son président ou son bureau pour prendre connaissance de ces lettres ot leur donner la suite qu'elles compor- tent quand une délibération n'est pas né- cessaire. Après sa correspondance, le Confier! a exa- miné diverses affaires et a réglé leur renvoi Postes et Télégraphes M. Pailhariès, postulant, a été nommé surnuméraire des ixistes à Toulouse par un arrêté du ministre des postes et télégraphes en date du 10 avrih Le Parc d'Aérostation militaire Ou sera-t-il établi ? — La commission aéro- nautique militaire à Toulouse Comme nous l'avons dit hier, le colonel Beiisahauer, délégué du général Roques, inspecteur permanent de l'aéronautique militaire, accompagné par le capitaine Marie et M. Ed- mond Sin-ven, président de l'Aéro-Club, ont visité, fier, les divers terrains offerts à la municipalité de Toulouse pour l'installation d'un parc d'aérostation militaire. La besogne n'était pas mince. Les officiers y ont consacré toute leur journée. Dos que le projet de création aux environs d-e Toulouse d'un parc d'aérostation militaire fut connue les offres de .terrain af- fluèrent, an effet, au Capitole. Tel qui était embarrassé d'une vigne improductive, ou d'un jardin mal disposé, rêva que l'admaai.is- t.ration de la guerre l'en débarrasserait pour en faire son champ d'expériences aéronauii- ques. Les propositions s'amoncelèrent donc de façon à former un volumineux dossier. A première vue, le colonel Hirschauer en put éliminer un grand nombre. Quant aux autres, les officiers du génie ont employé leur journée à les examiner. Es ont visité, notamment, une bande de I terrain contiguë aux allées Sainte-Anne; puis, 1 aux environs de Lasbordes et à Braqueville ils ont encore vu des hectares de terres pro- posés à leur .choix. Bien qu'il soit encore impossible de pré- voir la détermination qui sera prise par le général Rooues, inspecteur de l'aéronautique militaire, à oui revient le soin de se pronon- cer en dernier ressort, sur les rapports dres- sés par ses délégués, on peut dire que, parmi les terrains qui ont été visités aujourd'hui, c'est un petit plateau situé à Lafourguebte et qui fait partie de la métairie de Fran.cazal, propriété de hospices de Toulouse, qui semble avoir plus particulièrement retenu la faveur de la ooinmission d'examen. Ce plateau, par sa situation même, paraît être un des plus faciles à adapter au genre d'opérations auxquelles il sera destiné. Sur les rrlateaux, en effet, le régime- des vents est beaucoup plus régulier que dans les plaines où se produisent fréquemment des courants d'air et des remous dangereux. De plus, le sol de remplacement qui nous occupe est un des plus perméables, peut-être, de toute la. banlieue toulousaine, et, par consé- quent, des mieux protégés contre la boue. Ces | avantages n'ont, pas échappé à l'attention des visiteurs. Le colonel Hirschauer et le capitaine Ma- rre, après mac randonnée dans les environs, sont rentrés à Toulouse à 7 heures. Us ont? dîné chez M. Leygrue, qui leur avait fait les honneurs du Capitole, dans la matinée .et leur avait fait visiter la salle des Illustres. Ces officiers doivent se rendre aujourd'hui à Pau, o ùils assisteront aux journées d'avia- tion militaire qui doivent avoir lieu dans cette ville. De retour à Toulouse dans quelques jours, ils procéderont à un dernier examen des terrains qui ont pius particulièrement retenu leur attention et dresseront alors le rapport qu'ils ont mission de fournir à la direction de raéronauttque militaire. Comme on le voit, il faut donc attendre encore, avant die connaître remplacement défi- nitif dru futur parc d'aérostertion militairre L. de F. La Concession de l'Eclairage au Gaz Nous recevons du Syndicat général des fabricants de conserves et confiseurs de Tou- louse et de la région, la protestation suivante relative à la concession de l'éclairage de la ville au gaz et à l'électricité -. La protestation suivante relative à la concession de l'éclairage do la ville au gaz. et à l'électricité : « Considérant que les traités de gré à gré intervenus entre la ville de Toulouse et la Compagnie du Gaz et constatés par les ave- nants du 29 août 1889 et du 9 septembre 1899 ne sont pas revêtus de l'approbation de M. le Président de la République. » Que, par suite, ces traités de gré à. gré sont nuls, inexistants, articles 115, 145 i a loi municipale du 5 avril 1884. » Considérant que cette nullité a été signalée formellement, par écrit, à la municipalité de Toulouse, en séance de la commission extra- municipale du gaz et. de l'électricité. • Que, jusqu'ici, la municipalité n'a tenu Dimanche, vers minuit, un jeune homme ne co à 26 ans est entré dans la buvette Saux, rue de la République. Et puis, sans que personne ait pris garde à son geste, il s'est tiré un coup de revolver dans la région du cœur. Les consommateurs se sont empressés autour du jeune homme; puis on est allé chercher tme voiture et on a transoprté le blessé à l'hô- pital, où des soins luî ont été donnés. Le blessé, dont l'état est excessivement grave, n'a pu être interrogé. Un billet qu'il avait laissé sur une table de la buvette est ainsi conçu : « N'accusez personne ; c'est moi qui, volontairement, me donne la mort parce que je suis blasé de la vie. — Alphonse Loubet, 3, rue Villenouvelle. » La police a ouvert une enquête sur le cas de ce malheureux. Les vols Procès-verbal d'arrestation a été dresse au commissariat du quatrième arrondissement contre le nommé Auguste Arasse, âgé de 49 ans, manœuvre, pour filouterie d'un repas commis au préjudice de Mme Chastang, res taurateur, rue Matabiau, n" 7. — Une enquête est ouverte au commissariat du troisième arrondissement relative au vol d'une somme de 10 francs et d'une paire de souliers, commis à l'aide de fausses clefs, rue dos Saleoques, n" 15, au préjudice de M. Gay. cordonnier. Trouvailles Réclamer : au bureau de police du 5« arrondis» ment, une canne; à M. Amouroux, S7, rue de la Hé publique, un bracelet; à l'Administration dés Omni- bus «t Tramways, dpux omh.ro.Lles, une pièce en ar- gent et une broche. Gaz3tt3 Juiioialre CONSEIL DE GUERRE Scancc du 25 avril ABANDON DE POSIE. — Jean^Vi-ai ie-Germain ou- raiw,, ne le 2y juin I880 a f lagiLe-, aiM-onaisoc- MM ue Muret, soldai au T u*> -u^-ne, AJOUI-OUIVI pour vol avec extraction et auanuon ue puote, a eié i'oojet a une ordonnancé
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26 Avril 1911 - Bibliothèque de Toulouse

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