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26 Avril 1911 - Bibliothèque de Toulouse

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MERCREDI <strong>26</strong> AVRIL <strong>1911</strong><br />

De la République française (progressiste) :<br />

« A côté <strong>de</strong> « l'effet d'audience » du minis-<br />

tre, il convient <strong>de</strong> placer « reflet d'audience »<br />

d'un député interpellateur qui accusa les<br />

Compagnies <strong>de</strong> s'approprier les versements<br />

opérés aux caisses <strong>de</strong> retraites par les agents<br />

révoqués.<br />

J II parait que ce lait là aussi est inexact.<br />

Deux Compagnies, celle <strong>de</strong> l'Orléans et celle<br />

<strong>de</strong> l'Est, ont déjà protesté <strong>de</strong> la manière la<br />

plus nette contre cette accusation, dont -il<br />

était cependant très facile <strong>de</strong> vérifier le bien<br />

fondé avant <strong>de</strong> la lancer à la tribune.<br />

» La Compagnie d'Orléans déclare que bien<br />

loin <strong>de</strong> retenir aux agents révoqués l'argent<br />

<strong>de</strong> leur retraite, elle leur rend l'argent qu'elle<br />

mèm e a versé à leur compte et pour eux.<br />

» La Compagnie <strong>de</strong> l'Est repond, <strong>de</strong> son<br />

côté, en citant l'article <strong>de</strong> son règlement <strong>de</strong><br />

retraites <strong>de</strong> 1891, aux termes duquel elle res-<br />

titue à tout agent démissionnaire ou révoque-<br />

le montant <strong>de</strong>s retenues opérées sur son trai-<br />

tement ainsi que les intérêts composés.<br />

» Alors I Alors ! Est-ce ainsi qu'on dit la<br />

vérité au Palais-Bourbon dans les débats les<br />

pins graves par les conséquences financières<br />

et politiques qu'ils peuvent entraîner ? »<br />

Le Voyage Prési<strong>de</strong>ntiel<br />

A Kairouan<br />

Kairouan, 25 avril.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt a commencé aujonrd r hui sa<br />

journée par la visite <strong>de</strong> Kairoiuan, la ville<br />

sainte. 11 a fait en voit une le tour <strong>de</strong>s rem-<br />

parts ainsi que <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux mosquées principa-<br />

les. Rappelons que les mosquées <strong>de</strong> Kairouan,<br />

seules "<strong>de</strong> toute la Tunisie, sont ouvertes aux<br />

non musulmans, <strong>de</strong>puis l'occupation do la<br />

ville par les Français, en 1881 ; toutefois, M.<br />

Fallières n'y pénètre pas.<br />

Pendant que le prési<strong>de</strong>nt parcourt Kai-<br />

rouan, l'av4ateur Bouvier, parti <strong>de</strong> Sowsse,<br />

vole avec un biplan au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la ville, pro-<br />

voquant un vif mouvement <strong>de</strong> curiosité.<br />

C'est, en effet, la première fois que la po-<br />

pulation kairouane voit un aéroplane. Bou-<br />

vier a évolué pendant un quart d'heure : il<br />

se dispose à atterrir, mais malheureusement<br />

le terrain est peu favorable et l'appareil se<br />

heurte, pendant la <strong>de</strong>scente, à un mur et se<br />

brise complètement ; Bouvier s'est blessé à la<br />

figure et aux jambes, mais sa vie ne paraît<br />

nullement en danger.<br />

Après avoir fait prendre <strong>de</strong>s nouvelles <strong>de</strong><br />

l'aviateur, M. Fallières quitte Kairouan à 9 h.,<br />

se dirigeant sur Sousse.<br />

A Sousse<br />

Sousse, 25 avril.<br />

M. Fallières, arrivé à Sousse à 11 h. h, est<br />

salué, sur le quai <strong>de</strong> la gare, par l'amiral Bel-<br />

lué, arrivé hier à Sousse avec son escadre.<br />

Les torpilleurs sont entrés dans le port ; les<br />

grosses unités sont mouillées en ra<strong>de</strong>.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt remet quelques décorations à<br />

<strong>de</strong>s officiers et <strong>de</strong>s sous-officiers, puis il se<br />

rend au Contrôle où U déjeune.<br />

LES CONSEILS GENERAUX<br />

Alençon, 25 avril.<br />

Le conseil général <strong>de</strong> l'Orne a renvoyé à<br />

l'examen d'une commission un vœu <strong>de</strong> M. le<br />

baron <strong>de</strong> Mackau, <strong>de</strong>mandant que la loi sur<br />

les retraites ouvrières et paysannes soit revisée<br />

dans le but <strong>de</strong> la simplifier et <strong>de</strong> la rendre<br />

plus claire et qu'en attendant cette revision<br />

nécessaire, l'application soit suspendue.<br />

Lille, 25 avril.<br />

An conseil général du Nord, le prési<strong>de</strong>nt, M.<br />

Vancauve ven Berghe a fait connaître la ré-<br />

ponse <strong>de</strong> la Compagnie du chemin <strong>de</strong> fer du<br />

Nord, au vœu déposé à la <strong>de</strong>rnière session<br />

tendant à ce que les conseillers jouissent <strong>de</strong><br />

billets à prix réduits ou <strong>de</strong> cartes gratuites <strong>de</strong><br />

circulation.<br />

La Compagnie a opposé à cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong>,<br />

une fin <strong>de</strong> non recevoir absolue en s'appuyant<br />

sur une décision du conseil d'Etat, qui a re-<br />

poussé un vœu analogue du conseil général<br />

<strong>de</strong> Seine-et-Oise.<br />

Le conseil a repoussé à une forte majorité<br />

un vœu socialiste <strong>de</strong>mandant la nationalisa-<br />

tion <strong>de</strong>s Compagnies d'assurances et à une<br />

seule voix <strong>de</strong> majorité, une proposition ten-<br />

dant à une étu<strong>de</strong> par l'Etat <strong>de</strong> la création d'un<br />

système d'assurances parallèle aux Compa-<br />

gnies.<br />

Chez les Cheminots<br />

Toujours <strong>de</strong>s exigences<br />

Paris, 25 avril.<br />

Les mesures <strong>de</strong> bienveillance prises par le<br />

gouvernement à l'égard <strong>de</strong>s agents du réseau<br />

<strong>de</strong> l'Etat qui s'étaient mis en grève, n'ont pas<br />

réussi à désarmer les meneurs ; elles sont ju-<br />

gées insuffisantes par le Syndicat national <strong>de</strong>s<br />

chemins <strong>de</strong> fer ; les meneurs <strong>de</strong> ce Syndicat<br />

révolutionnaire exigent, en effet, la réintégra-<br />

tion <strong>de</strong> tous les cheminots révoqués sans au-<br />

cune exception et voici ce qu'on peut lire dans<br />

le <strong>de</strong>rnier numéro du 21 avril du journal <strong>de</strong> ce<br />

Syndicat, la Tribune <strong>de</strong> la voie ferrée :<br />

« Nos camara<strong>de</strong>s ne sont pas tous réintégrés;<br />

il en reste encore contre lesquels aucun fait au-<br />

tre que celui <strong>de</strong> grève, ne peut être reproché<br />

et qui sont à attendre leur réintégration ;<br />

pourquoi ceux-là restent-ils en arrière et tous<br />

les autres, les malheureux, qui ont été con-<br />

damnés sur la plainte d'individus dont la con-<br />

duite aura tôt ou tard sa sanction î Pour ceux-<br />

ci. une question précise fut posée à M. Dé-<br />

jean, sous-directeur, lors <strong>de</strong> son passage à<br />

Rennes, le 3 courant ; il répondit : « Jamais<br />

ils ne seront réintégrés »; enfin, nous sommes<br />

fixés sur les bonnes intentions du gouverne-<br />

ment ; il est vrai que nous commencions<br />

à l'être en voyant tous ces déplacements <strong>de</strong><br />

nos camara<strong>de</strong>s qui n'ont pas eu la. bonne for-<br />

tune d'être réintgrés sous l'ancienne direc-<br />

tion.<br />

» Eh bien ! camara<strong>de</strong>s, laisserez-vous les<br />

vôtres <strong>de</strong>hors î Non, je ne puis pas le croire 1<br />

Il faut que tous reprennent leur place parmi<br />

nous ; U ne faut pas que la lâcheté <strong>de</strong>s gou-<br />

jats, qualificatif le plus propre que je puisse<br />

attribuer à ceux qui portèrent plainte contre<br />

nos camara<strong>de</strong>s, fasse <strong>de</strong>s victimes; la besogne<br />

sera ru<strong>de</strong>, tant mieux ; mais me servant <strong>de</strong><br />

l'expression employée, dites-vous bien que<br />

jamais nous ne <strong>de</strong>vons désarmer. »<br />

Tel est l'effet produit sur les cheminots du<br />

Syndicat national, par la clémence ministé-<br />

rielle ; ce syndicat se montre plus arrogant,<br />

plus insolent que jamais à l'égard <strong>de</strong>s direc-<br />

tions <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer do l'Etat et du gou-<br />

vernement lui-même^<br />

INCIDENTS MILITAIRES<br />

Le vol d'une mitrailleuse<br />

Reims, 25 avril.<br />

L'affaire du caporal Deschamps, accusé<br />

l'avoir volé une mitrailleuse au 1068 <strong>de</strong> ligne,*<br />

qui était inscrite pour <strong>de</strong>ux jours au rôle <strong>de</strong>s<br />

assises qui vont s'ouvrir le 1 er mai, ne viendra<br />

pas à cette session.<br />

Deschamps est écroué à Châlons et le par-<br />

quet <strong>de</strong> cette ville a l'intention <strong>de</strong> faire subir<br />

au caporal un nouvel examen mental.<br />

M. vallé rappelle que c'est là ce qu'ont fait<br />

les instituteurs ; il les en félicite et constate<br />

avec plaisir que les tribunaux leur ont donné<br />

raison. > »<br />

« Persévérez, leur dit-il, dans cette voie et<br />

surtout persua<strong>de</strong>z vos élèves que s'ils veulent<br />

tenir honnêtement leur place dans la vie, il<br />

faut qu'ils aient toujours conscience <strong>de</strong> leurs<br />

<strong>de</strong>voirs, et le premier <strong>de</strong> tous ces <strong>de</strong>voirs,<br />

c'est le respect <strong>de</strong>s lois et du pacte social qui<br />

nous gouverne ».<br />

LESSCA\D\liSI)ll 01] U D'ORSAY<br />

Chédanne à l'instruction<br />

Paris, 25 avril.<br />

En possession <strong>de</strong> tous les renseignements<br />

recueillis eoit par les inspecteurs <strong>de</strong>s finan-<br />

ces chargés <strong>de</strong> vérifier les comptes Hamon,<br />

soit par M. Boulet, attaché au service <strong>de</strong>s<br />

liquidations au ministère <strong>de</strong>s affaires étran-<br />

gères, M. Drioux a procédé cet après-midi à<br />

l'interrogatoire <strong>de</strong> l'architecte Chédanne, en<br />

présence <strong>de</strong> M. le bâtonnier Ployer, son<br />

avocat.<br />

L'arrivée <strong>de</strong> Chédanne dans les couloirs du<br />

Palais a fait sensation.<br />

L'architecte, venu en taxi-auto <strong>de</strong> la prison<br />

<strong>de</strong> la Santé, était accompagné par <strong>de</strong>ux ins-<br />

pecteurs <strong>de</strong> la Sûreté ; pour éviter les photo-<br />

graphes, Chédanne s'entoura la tête d'une<br />

couverture <strong>de</strong> voyage ; à léntrée <strong>de</strong> la ga-<br />

lerie d'instruction, son beau-père, M. Lemenil,<br />

vint le rejoindre, et comme Chédanne lui an-<br />

nonçait son intention <strong>de</strong> protester contre l'in-<br />

discrétion <strong>de</strong>s photographes, M. Lemenil le<br />

calma. « Voyons, ne dites rien, lui dit-il, vous<br />

êtes un honnête homme, vous n'avez pas à<br />

vous cacher. »<br />

Chédanne continua donc son chemin et lore-<br />

qu il arriva à hauteur <strong>de</strong>s appareils photo-<br />

graphiques, les inspecteurs l'entourent si bien<br />

qu'aucun cliché ne put être pris ; l'architecte<br />

pénétra aussitôt dans le cabinet <strong>de</strong> M. Drioux,<br />

où l'interrogatoire commença.<br />

L'interrogatoire a été fort long; en présence<br />

<strong>de</strong>s explications fournies par l'inculpé M<br />

Drioux, après entente avec le procureur <strong>de</strong><br />

la République, a décidé <strong>de</strong> le mettre ce soir<br />

en liberté provisoire.<br />

Au cours <strong>de</strong> son interrogatoire, qu'il a subi<br />

en présence <strong>de</strong> son avocat, M0 Ployer M.<br />

Chédanne s'est expliqué sur trois griefs rele-<br />

vés contre lui.<br />

En ce qui concerne les tapisseries <strong>de</strong> Gobe-<br />

lins trouvées dans son bureau du ministère<br />

<strong>de</strong>s affaires étrangères, M. Chédanne a déclaré<br />

que chaque fois que <strong>de</strong>s tapisseries <strong>de</strong>vaient<br />

être envoyées à une <strong>de</strong> nos ambassa<strong>de</strong>s à<br />

1 étranger, elles passaient d'abord dans son bu-<br />

reau, où il pouvait juger <strong>de</strong> leur effet. D'ail-<br />

leurs, les tapisseries en question lui avaient<br />

été envoyées par M. Pichon, alors ministre <strong>de</strong>s<br />

affaires étrangères-, auquel il avait remis un<br />

reçu, et, <strong>de</strong> fait, on a retrouvé et l'ordre <strong>de</strong><br />

M. Pichon et le reçu <strong>de</strong> M. Chédanne.<br />

On avait reproché à l'architecte <strong>de</strong>s affaires<br />

étrangères d'avoir remis à M. Hamon une som-<br />

me <strong>de</strong> 280.000 francs. M. Chédanne a <strong>de</strong>mandé<br />

au juge si l'on pouvait lui faire un crime<br />

d'avoir aidé un haut fonctionnaire qui s'était<br />

trouvé subitement à découvert par suite<br />

d'avances faites à <strong>de</strong>s ambassa<strong>de</strong>urs au mo-<br />

ment <strong>de</strong> leur départ. D'ailleurs, le pTêt fut<br />

consenti <strong>de</strong>vant notaire èt M. Chédanne prit<br />

hypothèque.<br />

Enfin, l'architecte a expliqué à M. Drioux<br />

que si l'on avait <strong>de</strong>mandé à M. Devambez <strong>de</strong><br />

signer <strong>de</strong>ux soumissions <strong>de</strong> 6.900 et 10.100 fr.,<br />

c'était afin d'utiliser un reliquat sur le budget<br />

<strong>de</strong> 1809. mais qu'il n'avait nullement l'inten-<br />

tion <strong>de</strong> faire état <strong>de</strong> la première soumission <strong>de</strong><br />

17.000 francs.<br />

C'est à la suite <strong>de</strong> ces explications que M.<br />

Drioux a décidé <strong>de</strong> remettre M. Chédanne en<br />

liberté sans caution.<br />

LE TRAFIC DES DÉCORATIONS<br />

Clem'enti à l'instruction<br />

Paris, 25 avril.<br />

Cet après-midi, M. Clément! prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

Ligue Nationale Humanitaire, accompagné <strong>de</strong><br />

son défenseur. M» Decori, a été entendu par<br />

M. le juge d'instruction Tortat ; il a expliqué<br />

au magistrat que le mandat <strong>de</strong> 800 francs en-<br />

voyé par Valensi et trouvé à son domicile,<br />

n'était pas <strong>de</strong>stiné à payer <strong>de</strong>s diplômes <strong>de</strong><br />

décorations, mais à rembourser un prêt qu'il<br />

avait consenti h Valensi sur les fonds <strong>de</strong> la<br />

ligue dont il est prési<strong>de</strong>nt.<br />

M. Clementl a reconnu toutefois s'être en-<br />

tremis pour faire obtenir à <strong>de</strong>s amis <strong>de</strong>s déco-<br />

rations, notamment le Nicham-Iftikar, mais<br />

jamais il ne reçut aucune rémunération pour<br />

ce service.<br />

A L'ETRANGER<br />

Les Evénements du Mexique<br />

New-York, 25 avril.<br />

Les négociations pour la paix seront entre-<br />

prises à Washington par M. Madéro et le<br />

lea<strong>de</strong>r Gomez avec les délégués du gouver-<br />

nement Mexicain.<br />

Les insurgés réclament l'amnistie complète<br />

et la garantie que les réformes projetées se-<br />

ront exécutées.<br />

En outre, M. Ma<strong>de</strong>ro <strong>de</strong>vra occuper le poste<br />

<strong>de</strong> vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République.<br />

Le Cinquantenaire Italien<br />

Les souverains suédois<br />

Rome, 25 avril.<br />

Les souverains suédois sont arrivés à 10 h. 45;<br />

ils ont été salués à la gare par les souverains<br />

italiens, les ministres et les autorités.<br />

Les <strong>de</strong>ux rois ont passé la revue <strong>de</strong> la com-<br />

pagnie d'honneur.<br />

Le maire a souhaité la bienvenue au roi au<br />

nom <strong>de</strong> la ville.<br />

Les troupes rendaient les honneurs ; le long<br />

du parcours, la foule a acclamé les souve-<br />

rains.<br />

Les souverains se sont montrés <strong>de</strong>ux fois<br />

au balcon pour remercier ; ils ont été accueil-<br />

lis par les ovations <strong>de</strong>s personnes présentes.<br />

La République Portugaise<br />

La Séparation<br />

Lisbonne, 25 avril.<br />

les prêtres professeurs au séminaire <strong>de</strong><br />

Santarem sont arrivés à Lisbonne pour exa-<br />

miner, sous la prési<strong>de</strong>nce du patriarche et<br />

avec les autres prêtres, la loi <strong>de</strong> Séparation.<br />

La réunion générale à Lisbonne <strong>de</strong>s prélats<br />

portugais aura lieu seulement au commence-<br />

ment <strong>de</strong> mai.<br />

Rome, 25 avril.<br />

Le projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> Séparation au Portugal<br />

est jugé à Rome comme une monstruosité ju-<br />

ridique ; les républicains portugais choisis-<br />

sent dans les législations présentes et passées<br />

les dispositions les plus tyranniques et en eom.<br />

posent un amalgame légal, sans même chercher<br />

à pallier les contradictions eboquantes ; ainsi,<br />

ils proclament la liberté et aggravent les dis-<br />

positions les plus <strong>de</strong>spotiques <strong>de</strong>s régimes ré-<br />

galiens.<br />

inutile d*]outer que le Saint-Siège n'est «g<br />

posé en aucune façon a ao»p*WJ e<br />

Lia îjp Portugal se précipite dans 1 anarewe<br />

^^SmS^MtS^s les persécutions relt-<br />

gieuses. _____—.<br />

Faits Divers<br />

ARRESTATION D'UN FORÇAT ÈVADÈ<br />

Dunkerque, 25 avril.<br />

Le nommé Georges^ Kriegel^forçat eya« <strong>de</strong><br />

D KrtS_?« disant Espagnol, s'était introduit<br />

me marin pour prix du passage.<br />

GRAVE EXPLOSION<br />

Aueh, 25 avril.<br />

plosion s'est produite dans la pharmacre<strong>de</strong><br />

M. Laoombc, oui pr*T»amM 1/T^?^b£<br />

graphique pour I© compte <strong>de</strong> M. Duff art, puo<br />

t0 Ce a *rn.ier, projeté en pleine rue, a eu les<br />

membres réduits en bouillie.<br />

Le pharmacien est dans une situation très<br />

^Les ' vitres <strong>de</strong> la salle voisine du Conseil<br />

général, où la séance allait être reprise, ont<br />

volé en éclats.<br />

LA FOLIE D'UN MAGISTRAT<br />

Gênes, 25 avril.<br />

Le substitut du procureur du roi est <strong>de</strong> :<br />

venu tout d'un coup fou furieux. Il était sorti<br />

<strong>de</strong> sa maison comme d'habitu<strong>de</strong>, quand tout a<br />

coup il commença à pleurer et à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

l'aumône aux passants. Furieux, le procureur<br />

du roi se jeta sur tous ceux qui lui refusaient<br />

l'aumône et les battit ; il n'a pu être maîtrisé<br />

que grâce à l'arrivée <strong>de</strong>s carabiniers qui llitique marocaine.<br />

. T . , Paris, 25 avril.<br />

Le Temps reçoit la dépêche suivante :<br />

« Madrid, 25 avril.<br />

» La campagne menée <strong>de</strong>puis quelque temps<br />

par la presse alleman<strong>de</strong> contre l'action fran<br />

5? i£ ? J >ou,r . déb » 0( l u ' er Fez n'a pas étonné à<br />

Madrid, ou on connaît exactement le point<br />

<strong>de</strong> vue du gouvernement allemand «ur la<br />

question marocaine.<br />

» Le cabinet berlinois estime que l'acte d'Al-<br />

gésiras, ainsi que le traité franco-allemand<br />

<strong>de</strong> 1909, présupposent l'existence au Maroc<br />

d'un sultan souverain et exerçant effective-<br />

ment sa souveraineté ; or, on est d'avis à<br />

Berlin que l'action <strong>de</strong>s Français à Fez mettrait<br />

le sultan sous la dépendance île la France n<br />

rendrait sa souveraineté illusoire, au mépris<br />

<strong>de</strong>s conventions et traités existants ; on, sait<br />

ici que tel est le point <strong>de</strong> vue allemand, com-<br />

me l'a exposé M. <strong>de</strong> Bethmann-Hollveg a <strong>de</strong>s<br />

diplomates non allemands. »<br />

Un vague démenti<br />

Paris, 25 avril.<br />

Ln liant fonctionnaire <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong> d'Al-<br />

lemagne a fait à un <strong>de</strong> nos confrères <strong>de</strong> 17n-<br />

transigeant les déclarations suivantes : « Je<br />

vous autorise absolument à démentir oette ver-<br />

sion <strong>de</strong>s entretiens diplomatiques <strong>de</strong> la se-<br />

maine <strong>de</strong>rnière, c'est <strong>de</strong> la fantaisie, <strong>de</strong> la<br />

haute fantaisie. Jamais l'ambassa<strong>de</strong>ur d'Alle-<br />

magne n'est intervenu ni directement ni Ln-<br />

^' rect *mfnt en se faisant annoncer dans un<br />

K,^^ du mi "^ère français c"<br />

tf» £î sle ??* "««démarche qu'uh diplo-<br />

mate avisé puisse faire. Donc, il n'y aur-ïit<br />

rien <strong>de</strong> vrai dans ces bruits ;*que l'intwvcn<br />

^<br />

0 r, n ,.&- a,Se ,. a t l ?f ait été subordonné I ï'ac-<br />

œptauon par l'Allemagne, rien <strong>de</strong> vrai<br />

» NatureUement, la réserve diplomatique<br />

m empêche <strong>de</strong> vous donner las détail" d? a<br />

réalité <strong>de</strong>s choses ; mais encore une fois 1<br />

ny a rien <strong>de</strong> vrai dans ce bruit. »<br />

Ce démenti fait allusion à l'inci<strong>de</strong>nt suivant<br />

Vendredi <strong>de</strong>rnier, au cours <strong>de</strong> la séance<br />

du conseil <strong>de</strong> cabinet tenue sous la oréli<br />

<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Monis, M. <strong>de</strong> Schœn se fit an no i -<br />

_f, r A, e H <br />

est mieux tenu à 1717. ' 1,10<br />

En coulisse, les mines d'or sont simplement<br />

soutenues ; diamantifères indécises : <strong>de</strong> Beé<br />

474, lagersfontein 214.<br />

An compartiment <strong>de</strong>a valeurs riwwes la<br />

Hartmann stable à 787, la Maltzoff rétrogra<strong>de</strong><br />

à 2250 contre Ï297, le Platine est en avance<br />

appréciable à 830.<br />

Les caoutcliuutières persistent dans leur fal-<br />

Conseil Général<br />

Séance du 25 avril<br />

Peu <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> aujourd'hui aux abords da<br />

Conseil général, l'intérêt <strong>de</strong> ces séances ne<br />

paraissant pae sans doute palpitant aux élec-<br />

teurs, même influents, du département.<br />

La séance est ouverte à 2 heures et <strong>de</strong>mie,<br />

sous la prési<strong>de</strong>nce du docteur Gudliiem.<br />

Une trentaine .<strong>de</strong> con,seiaier.s y assistent.<br />

M. le docteur Guilhem propose une adre_se<br />

<strong>de</strong> sympathie à M. Cruppi, à l'occasion <strong>de</strong> 'a<br />

complication <strong>de</strong>s affaires du Maroc. M. Cruppi<br />

saura, dans les moments difficiles, qu'il a<br />

<strong>de</strong>s amis à l'assemblée départementale <strong>de</strong> la<br />

H auie-Garomie.<br />

Le Conseil adopte.<br />

Encore une aanasse ae sympainie _ M. ES.<br />

bac'h, ingénieur départemental, qui vient <strong>de</strong><br />

prendre sa retraite et on abor<strong>de</strong> les affaires.<br />

Un télégramme du Conseil général du Gers<br />

annonce la nomination <strong>de</strong> trois <strong>de</strong> ses mem-<br />

bres pour la question <strong>de</strong> cession d'un tronçon<br />

<strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer départe-<br />

mental.<br />

M. Boimemaison propose au Conseil géné-<br />

ral <strong>de</strong> voter <strong>de</strong>s subventions pour les commu-<br />

nes pauvres qui n'ont pas <strong>de</strong> pompes à in-<br />

cendie, afin <strong>de</strong> les ai<strong>de</strong>r à en faire l'acqui-<br />

sition, pour combattre ce fléau du feu quand<br />

il ae déchaîne sur elles.<br />

Le Conseil adopte le principe <strong>de</strong> oette sub-<br />

vention.<br />

LES SUBVENTIONS<br />

Irf Conseil abor<strong>de</strong> ensuite son ordre du jour.<br />

Voici quelques-unes <strong>de</strong>s solutions qu'il<br />

donne aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Tsubventions et <strong>de</strong><br />

secours.<br />

M. Guiehou, rapporteur : Ecole d'êlectiricit-<br />

<strong>de</strong> Paris, création <strong>de</strong> bourses (rejeté) ; tri-<br />

bunal <strong>de</strong> Muret, menues dépenses, le Conseil<br />

vote 100 francs ; Conservatoire <strong>de</strong> musique,<br />

un secoure à Mlle Taloni, il est fixé à 200 fr.;<br />

assistance aux vieillards ; taux <strong>de</strong> l'allocation:<br />

les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s communes <strong>de</strong> Cititelbiaguc<br />

et Montlaur sont rejetées. M. Cadéac, rap-<br />

porteur : Alliance française, une subvention<br />

<strong>de</strong> 50 francs est accordée ; aménagement <strong>de</strong><br />

la forêt communale <strong>de</strong> Mont <strong>de</strong> Galié, nvifi<br />

favorable est accordé. M. Taussac, rappor-<br />

teur : Société d'encouragement a l'élevage du<br />

cheval <strong>de</strong> guerre français, la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> sub-<br />

vention est rejetée ; Société « <strong>Toulouse</strong> Olym-<br />

pique », la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> subvention est reje-<br />

tée ; Touring-cluh <strong>de</strong> France, une subvention<br />

<strong>de</strong> 100 francs est accordée ; Société <strong>de</strong> pe-<br />

oheurs à la ligne <strong>de</strong> Cazères, une subvention<br />

tin K francs est accoudée ; Exposition canine<br />

du Sud-Ouest, une subvention <strong>de</strong> 300 franc*<br />

est accordée ; acquisition d'une machine «<br />

écrire au prix <strong>de</strong> 600 francs, renvoyé » 9<br />

commission dos finances. M. flouart, rappor-<br />

tenr : école <strong>de</strong> Grignon, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> secours<br />

Sabathiê et, Fônta, un secours <strong>de</strong> 100 franc-<br />

eàt accordé à chacun ; Concours <strong>de</strong> la roM»<br />

bovine à muqueuses noirofi, renvoyé à la com-<br />

mission <strong>de</strong>s finance* ; Congrès national <strong>de</strong>s<br />

syndicats agricoles, un crédit <strong>de</strong> 500 francs m<br />

proposé a la commission

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