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26 Avril 1911 - Bibliothèque de Toulouse

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LE itUMÉBO 5CENTIMES<br />

Organe qpuotfdien. <strong>de</strong> Défense Sociale et Religieuse<br />

RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25<br />

BAOTE-GAnONNE El DEPARTEMENTS UMRHOPflSS .... 6 b, 4« *. 2Q<br />

HP&RTEMKNTS NON LIMITROPHES 7- . «3- 24 -<br />

glTJUNGER lUnioo pmtale) +D ~ SO » «O -<br />

|«M Abonnements partent *»« t* «t M <strong>de</strong> abaque mol» et sont payables d'avance<br />

V«M(< (UmaaJtt 4» tlmnâtuiuml f i'Korm T^un U Pre c avec Ensemble<br />

franges. «épaule souple, à petites<br />

îSS^S^T^S î?ca«rç« pour<br />

limée<br />

Echos <strong>de</strong> (Partout<br />

(S<br />

l'emploi du casque <strong>de</strong> nnë'U " Q *eu<br />

trmonieux ^<br />

vasque, sous neinn J<br />

UVA militaire. Le<br />

«««versé, démo<strong>de</strong> - Sf*****' * «» pot<br />

ornement : S e a .f tr e couronné -"••«<br />

français Léchât , allema »d« ou c_<br />

«ne faute <strong>de</strong>^ir<br />

>*ï étilit plus 4 fairG ' C'est<br />

suffit <strong>de</strong>lénéraï-.<br />

casque, sous rJi "i6^ ? l tr ès militaire. Le<br />

manque quel<br />

que chose, d'aspect humilié et d'impression<br />

presque déshonorante.<br />

Il faut que l'uniforme, particulièrement<br />

dans la coiffure, soit plaisant et qu'il ajoute<br />

à la fierté du métier. Pour cela, la coiffure<br />

doit être conçue dans le mo<strong>de</strong> majeur,<br />

fière et enlevée, et nullement dans la ma-<br />

nière noire, qui ferait penser à un appareil<br />

<strong>de</strong>s pompes funèbres.<br />

Je sais bien qu'en garnison ce casque, en<br />

pot renversé, sera orné d'un cimier amo-<br />

vible qu'on dévissera pour la mobilisation.<br />

Mais le cimier qu'on a choisi pour l'infan-<br />

terie rehausse si peu le casque, qu'il a<br />

quelque ressemblance avec un poireau,<br />

dont ta tête serait dirigée vers la nuque 1<br />

U semble que l'orientation .<strong>de</strong> ce cimier<br />

rudimentaire, qui fait ainsi face en ar-<br />

rière, soit à la fois un contre-sens et une<br />

faute <strong>de</strong> goût choquante. Il est d'ailleurs<br />

si mesquin et si écrasé que le besoin ne<br />

semblait pas impérieux <strong>de</strong> le supprimer<br />

pour faire campagne.<br />

Faudrait-il penser que ce soit une loi<br />

nouvelle <strong>de</strong> simplification et d'enlaidisse-<br />

ment <strong>de</strong> supprimer pour la guerre tous les<br />

ornements tolérés en garnison ? C'est ainsi<br />

que la tenue <strong>de</strong> campagne comporte aussi<br />

ia suppression <strong>de</strong>s pattes d'épaule.<br />

. N'est-ce point d'une logique douteuse <strong>de</strong><br />

supprimer les épaulettes ou les pattes d'é-<br />

paule le jour où elles <strong>de</strong>viennent particu-<br />

lièrement nécessaires, au fantassin, pour<br />

amortir sur ses épaules le poids du sac et<br />

du fusil ; au cavalier, pour mettre les<br />

siennes à l'abri <strong>de</strong> l'entaille d'un coup <strong>de</strong><br />

sabre î<br />

Mais il y a plus encore, et ce plus em-<br />

prunte au côté moral <strong>de</strong> la guerre une va-<br />

leur particulièrement intéressante.<br />

Autrefois, avant d'aller à la bataille, le<br />

troupier se rasait, retressait ses ca<strong>de</strong>nettes,<br />

s'équipait en para<strong>de</strong> et se faisait beau<br />

comme pour un jour <strong>de</strong> gloire.<br />

Je ne pense pas que nos mœurs démocra-<br />

tiques exigent que pour se battre nos sol-<br />

dats s'enlaidissent avec préméditation. Je<br />

m'assure que la mesure ne serait point pour<br />

relever leur diapason moral et le hausser<br />

jusqu'à la note joyeuse du sacrifice.<br />

Avant <strong>de</strong> quitter le casque, j'ajoute qu'il<br />

doit rester poli, éblouissant, afin <strong>de</strong> ne pas<br />

absorber la chaleur, et, pour le rendre in-<br />

visible, le meilleur moyen qu'on ait trouvé<br />

est <strong>de</strong> le recouvrir d'un couvre-casque en<br />

toile vert réséda ou cachou.<br />

Tous tes essais qu'on a faits <strong>de</strong> brunis-<br />

sage ou <strong>de</strong> bronzage n'ont donné que <strong>de</strong>s<br />

résultats peu satisfaisants ; ils abîmaient<br />

la bombe, la protégeaient mal <strong>de</strong> la<br />

rouille et mettaient promptement le casque<br />

hors <strong>de</strong> service, en lui rendant, par pla-<br />

ques, <strong>de</strong>s éclairs <strong>de</strong> visibilité.<br />

Un <strong>de</strong>rnier point reste à examiner : celui<br />

<strong>de</strong> la couleur du drap dont l'uniforme doit<br />

être fait. Touf le mon<strong>de</strong> est d'accord qu'il<br />

faut éviter le danger <strong>de</strong>s points brillants<br />

qui, surtout au soleil, décèlent <strong>de</strong> très loin<br />

la présence <strong>de</strong> la troupe. L'éclair d'un four-<br />

reau <strong>de</strong> sabre, même d'un étrier, se voit<br />

à une distance très gran<strong>de</strong> et suffit à faire<br />

éventer le mystère d'une approche. C'est<br />

donc un fait acquis qu'il faut les suppri-<br />

mer, soit avec <strong>de</strong>s étuis sombres, soit par<br />

le brunissage <strong>de</strong>s aciers.<br />

Quant à la couleur du drap, il est permis<br />

<strong>de</strong> se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r s'il est d'une inspiration<br />

bien heureuse d'abandonner le gris-bleu<br />

<strong>de</strong> nos capotes et le rouge <strong>de</strong> nos pantalons<br />

pour prendre une couleur plus neutre,<br />

dont la tonalité générale se rapprochera <strong>de</strong><br />

celle <strong>de</strong>s uniformes <strong>de</strong> nos voisins<br />

Le rouge se reconnaît d'assez loin à la<br />

lorgnette par une légère clarté, un peu pa-<br />

pillotante au soleil. J'incline à Denser que<br />

c'est la un avantage et qu'il est nécessaire<br />

d'avoir un moyen <strong>de</strong> - distinguer les mitres<br />

d'avec nos adversaires.<br />

Les méprises <strong>de</strong> ce genre ne sont pas sans<br />

exemple, même en 1870, où les distances<br />

d'ouverture du feu étaient près <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux fois<br />

moins gran<strong>de</strong>s qu'elles le seront <strong>de</strong>main.<br />

Combien souvent nos chasseurs à pied<br />

n'ont-ils pas reçu <strong>de</strong> nos troupes <strong>de</strong>s obus<br />

et, même <strong>de</strong>s balles qui les prenaient pour<br />

<strong>de</strong>s Allemands ?<br />

Le général Langlois, dans le Temps du<br />

13 avril, dit excellemment que c'est affaire<br />

aux états-majors d'éviter ces méprises et.<br />

à cet effet, <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s ordres clairs et<br />

complets, qui fixent les objectifs et assu-<br />

rent les liaisons.<br />

Assurément, mais autant dire qu'il suffit<br />

d'être parfait.<br />

Il n'en reste pas moins vrai qu'aux ma<br />

nœuvres actuelles, alors que les ordres peu<br />

vent être préparés et prévus avec un calme<br />

que la guerre ne permettra pas toujours <strong>de</strong><br />

conserver, les erreurs <strong>de</strong> ce genre sont<br />

assez fréquentes.<br />

Dans la guerre prochaine, avec l'exten-<br />

sion considérable <strong>de</strong>s fronts et les hausses<br />

<strong>de</strong> 3 et i.000 mètres auxquelles s'ouvrira te<br />

fen d'artillerie, avec tes créneaux <strong>de</strong> ter-<br />

rain découvert, qui feront un vi<strong>de</strong> entre tes<br />

combats <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux troupes voisines, avec l'ex<br />

trême dilatation <strong>de</strong>s avant-gar<strong>de</strong>s en lar-<br />

geur et en profon<strong>de</strong>ur, il sera peut-être<br />

utile do conserver, dans nos uniformes,<br />

une particularité précise qui nous per-<br />

mette <strong>de</strong> reconnaître les nôtres sans leur<br />

taire, courir le danger <strong>de</strong> les mettre à mal.<br />

a nim??! 1 " 9 e ? 8ntt ?°n rouge H le, casque<br />

françaisè:<br />

equipés * habillés à la<br />

Général CHERFILS.<br />

LA QUESTION DES CÉLIBATAIRES<br />

Pour combattre la dépopulation, la Ligue<br />

<strong>de</strong>s fatmililes nombreuses propose une série <strong>de</strong><br />

mesures que nos lecteurs connaissent ; lie<br />

capmiiae Maire, son prési<strong>de</strong>nt, on réolanne<br />

d'autres :<br />

« Célibataires du sexe barbu, dii-ia, ici com-<br />

paraissez 1 Vous êtes les frelons <strong>de</strong> la ruche,<br />

par ègoïsme et par calcul ; pour la perpétuisté<br />

du pays, vous êtes ce qu'est l'arbre sec pouar<br />

la frondaison <strong>de</strong> nos forêts 1<br />

o Payez I<br />

• Et vous aussi, famillas volontairement ou<br />

non Uifécondies, payez pour ceux qui ont don-<br />

né au pays les enfants que vous ne lui avez<br />

pas donnés ! La France meurt, faute <strong>de</strong> nais-<br />

sances. C'est pouir elle ou la vie où la mort. »<br />

Ces menaces contre les célibataires vont pré-<br />

cisément, peut-être, se formuler en lois dans<br />

un pays étranger. La commission <strong>de</strong>s finan-<br />

ces rte la Diièie d'01«l*oi.bo.u.rg a ariopté une<br />

motion suivant laaueUe tous les célibataires<br />

âgés <strong>de</strong> trente à cinquante ans, qui oni. un re-<br />

venu anniuel <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 6,250 trames, seront<br />

astreints à un supplément d'impôt die 10 % du<br />

taux courant. Les ressources nouvelles don-<br />

nées par cet impôt serviront à dégrever cer-<br />

taine., catégories <strong>de</strong> contribuables qui ont<br />

charge <strong>de</strong> famille. L'impôt nouveau touchera<br />

presque exclusivement les hommes ; le nom-<br />

bre <strong>de</strong> femmes restées célibataires est mi-<br />

nime.<br />

Voilà sans doute le régime que M. Maire<br />

voudrait voir établi chez nous Eh bien '. nous<br />

estimons que c'est faire fausse route.<br />

Sans parler <strong>de</strong>s injustices, <strong>de</strong>s iniquités qui<br />

se multiplieraient, l'impôt supplémentaire ne<br />

modifierait en rien la situation <strong>de</strong>s célibatai-<br />

res oui ne se marient point par égoïsme — les<br />

semis qu'il soit équitable <strong>de</strong> vouloir atteindre.<br />

Il n'est qu'un moyen, ne nous lassons pas<br />

<strong>de</strong> le dire, d'arrêter cette course à la ruine <strong>de</strong><br />

notre pays : c'est <strong>de</strong> revenir aux règles et à la<br />

pratique <strong>de</strong> la morale religieuse.<br />

Et. c'est tout le contraire que font nos maî-<br />

tres.<br />

L'ACTUALITÉ<br />

La Leçon les Reîraitss OraièK<br />

Nous avons consacré, ici-même, <strong>de</strong> nom-<br />

breux articles à la question <strong>de</strong>s retraites ou-<br />

vrières. Nous croyons <strong>de</strong>voir reproduire i ar-<br />

ticle ci-<strong>de</strong>ssous, publié par M. Jules Roche<br />

dans la Hépublique française :<br />

UNE ÉPÊE DE JEANNE D'ARC<br />

De Dijon,, on annonce que le musée <strong>de</strong> cette<br />

vtaie possé<strong>de</strong>rait urne épéè qui pourrait être<br />

une arme remise à Jeanne d'Arc par Chair-<br />

les VII.<br />

Sur une face, nous apprend-on, se trouve<br />

gravé un personnage à genoux <strong>de</strong>vant une<br />

croix avec ce nom : Charles Septième. Sur<br />

1 autre, on lit le mot : Vaucouleurs. Sur les<br />

<strong>de</strong>ux sont les armes <strong>de</strong> France et celles <strong>de</strong><br />

la VLL© d'Oaiéaos : la date <strong>de</strong> 1419 est répé-<br />

tée en cinq endroits.<br />

Toujours d'affl-ès te, même correspondance,<br />

cette epée .aurait été fabriquée à Tolè<strong>de</strong> et<br />

Signée Lapas Aguado.<br />

Nous, n'en disons pas davantage sur cette<br />

découverte. Ce. qui étonne, c'est qu'elle n'ait<br />

pas été révé?éé pitos tôt. D'autre part, elle<br />

contredit tout ce oue l'on sait jusqu'à présent<br />

sur les armes <strong>de</strong> Jeanne d'Arc. Il n'y a pas <strong>de</strong><br />

doute a avoir sur l'éipee <strong>de</strong> Fresbo'js qui fut<br />

brtoée sur les épauJes d'urne femme -<strong>de</strong> mau-<br />

vaise vie. Quant aux autres aimes, K semble<br />

mie la Pucelle les ait déposées à Sain*-Deti:ë<br />

Ma:s, le m-eux est d'attendre aucioues nou-<br />

veoux _ écta^eissements. A l'approche <strong>de</strong> la<br />

c^m.Tne.nwit-ait.ion <strong>de</strong> te délivrance d'Orléams<br />

nabLiale ^ d€ parteT nn ^ <strong>de</strong> la «" ; ««*<br />

L'ESPRIT DU JOUR<br />

Vous avez vu que l'arrondissement <strong>de</strong><br />

Bourges perd 1,300 habitants ; celui <strong>de</strong> Saini-<br />

.miawl 4,000 ; celui <strong>de</strong> Sancerre, près <strong>de</strong><br />

Oui... De Cher est faible.<br />

Le Masque <strong>de</strong> Fer.<br />

SIMPLES *~0rvs<br />

T Jn Témoin Gênant<br />

Saluez : ce témoin gênant c'est le ciné-<br />

matographe qui est en train <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir un<br />

accessoire <strong>de</strong> la justice. Que voulez-vous ?<br />

^est le progrès.<br />

Mais d'abord que je vous conte briève-<br />

ment l'histoire du cinéma policier et <strong>de</strong> ses<br />

•émotionnels débuts dans la maison <strong>de</strong><br />

l hemis.<br />

Le 12 avril, le parquet <strong>de</strong> Reims parvint<br />

l faire prendre quelques vues cinémato<br />

graphiques <strong>de</strong>s émeutes, et U y a <strong>de</strong>ux<br />

tours ces vues ont été déroulées dans le ca-<br />

binet du juge d'instruction. On s'est servi<br />

tes films pris au cours <strong>de</strong>s bagarres pli-<br />

ages et manifestations pour s'assurer non<br />

seulement <strong>de</strong> nouvelles charges contre <strong>de</strong>s<br />

inculpés, mais encore pour engager <strong>de</strong> nou-<br />

velles poursuites.<br />

Il a été très facile <strong>de</strong> reconnaître les<br />

meutiers opérant au cours du pillage et<br />

•m certain nombre <strong>de</strong> mandats d'amener<br />

mt été lancés. Les individus poursuivis<br />

wisis par le cinéma en pleine activité se<br />

vont tous inculpés d'outrages d l'armée e<br />

le rébellion. Plusieurs détenus actuelle<br />

'tient à la prison <strong>de</strong> Reims,- et qui niaien<br />

avec énergie leur participation à l'émeute<br />

rnt été ainsi pris en flagrant délit « ré<br />

trospectif » <strong>de</strong> rébellion.<br />

C'est une innovation qui va faire du bruit<br />

dans le mon<strong>de</strong> judiciaire. Dans la police,<br />

on applaudit à l'application <strong>de</strong> la science<br />

i la recherche <strong>de</strong>s délinquants. Evi<strong>de</strong>ni<br />

ment, avec le cinéma, il ne sera plus pos<br />

sible <strong>de</strong> nier contre l'évi<strong>de</strong>nce. L'agen<br />

cinéma est un fin limier et je m'explique<br />

fort bien que les entrepreneurs d'émeutes<br />

voient mécontents <strong>de</strong> celle innovation. On<br />

leur opposera, désormais, un témoin singu<br />

lièremenl gênant.<br />

Il faut regretter qu'au moment <strong>de</strong> la fer<br />

meture <strong>de</strong>s écoles congréganistes, <strong>de</strong>s in-<br />

ventaires et <strong>de</strong>s expulsions <strong>de</strong> religieux<br />

les catholiques n'aient pas eu l'idée <strong>de</strong> faire<br />

appel à ce témoin en faveur <strong>de</strong>s honnêtes<br />

gens qui furent arrêtés, traînés au poste<br />

par les agents et passés à tabac. On aurait<br />

nu ainsi, comment, les représentants <strong>de</strong><br />

l'autorité se conduisirent â l'égard <strong>de</strong>s fem-<br />

mes et <strong>de</strong>s enfants coupables <strong>de</strong> chanter<br />

<strong>de</strong>s cantiques et d'avoir dans leurs mains<br />

cette arme séditieuse qu'on appelle un<br />

chapelet.<br />

Mais ce qui n'a pas été fait hier se fera<br />

<strong>de</strong>main. La justice aura ses cinémato-<br />

graphes. Nous aurons les nôtres. Nous<br />

n'avons pas les mêmes raisons que les<br />

chaMb ar<strong>de</strong>ur s et les émeutiers d'avoir peur<br />

<strong>de</strong> l'objectif ; au contraire, en plus d'une<br />

circonstance, il nous servira. C'est une idée<br />

que je me permets <strong>de</strong> signaler à nos lec-<br />

teurs en leur dédiant, un mot que j'en-<br />

tendis un jour <strong>de</strong> manifestation à <strong>Toulouse</strong>.<br />

Tandis que <strong>de</strong>s agents bourraient, conscien-<br />

cieusement une pauvre femme sans dé-<br />

fense, un photographe amateur prenait<br />

une vue. <strong>de</strong> cette scène d'odieuse violence.<br />

— On photographie, fit un sbire ga-<br />

lonné... Ne continuons pas ! — JEAN.<br />

Cicéron, Quintilien, bien d'autres ont<br />

écrit, <strong>de</strong> beaux livres sur l'éloquence <strong>de</strong>s<br />

hommes ; qui donc célébrera dignement<br />

celle <strong>de</strong>s choses ? — et combien elle dépasse<br />

en force celle <strong>de</strong>s plus puissants orateurs !<br />

| Pendant la discussion du projet ^-ir les<br />

^retraites ouvrières nul Démosthène, cer-<br />

tes ! nul Bossuet, nul Mirabeau ne lurent<br />

entendus — et pour cause ; mais tes < b-<br />

jections les plus décisives furent présentées<br />

eontre te système impraticable que les ra-<br />

dicaux-socialistes soutenaient avec tant <strong>de</strong><br />

passion et parvinrent à ériger en < -oi ».<br />

Ce qu'ils avaient cherché ce n'était i as une<br />

organisation possible, pratique, c'était celle<br />

qui leur permettrait <strong>de</strong> promettre le plus k<br />

la masse électorale dont ils voulaient<br />

avant tout capier les suffrages. U faut r»<br />

connaître qu'ils réussirent. La métho<strong>de</strong>,<br />

en effet, est presque toujours sûre, en quel-<br />

que domaine qu'on l'applique. On vient <strong>de</strong><br />

le voir ailleurs qu'en politique par le ma-<br />

gnifique, mais trop court succès, <strong>de</strong> l'inven-<br />

teur <strong>de</strong> génie qui avait trouvé le i.ioyon<br />

«te faire produire aux capitaux»350 pour 10(1<br />

d'intérêt par an.<br />

Mais voici que l'échéance arrive, pour<br />

fa foi sur les retraites, et les difficultés se<br />

êressent <strong>de</strong> toutes parts. Sans doute te mi-<br />

nistre du travail peut constater que ses<br />

affiches s'étalent sur les murs, aux plices<br />

réservées pour lès documents officiels, ii<br />

y a, malheureusement pour son rêve, io>n<br />

âé t'affiche aux actes.<br />

Pour appliquer les affiches, il suffit <strong>de</strong><br />

80.000 colleurs. Pour appliquer la loi, il<br />

tant la collaboration <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> douze nu 1 .<br />

Bons d'êtres humains, parmi lesquels :eux<br />

pour qui la loi ; fut surtout fabriquée ee<br />

montrènt précisément les advei-saires les<br />

plus résolus <strong>de</strong> son exécution.<br />

Les fabricateurs avaient été cependant<br />

Me» prévenus. Ce ne sont pas les avertis-<br />

sements qui leur manquèrent. Les syndi-<br />

cats ouvriers, consultés malgré les Jac i-<br />

i'ms socialistes <strong>de</strong> la Chambre, avaient rt.<br />

Ëàftdu presque Unanimement qu'ils re-<br />

poussaient le prétendu ca<strong>de</strong>au <strong>de</strong> leurs<br />

prétendus bienfaiteurs. Nous avions, nous<br />

républicains libéraux, montré Timportan -3<br />

d'une .telle réponse. Nous avons prouvé<br />

mathématiquement, jusqu'à l'évi<strong>de</strong>nte, que<br />

le projet entraînerait <strong>de</strong>s dépenses écra-<br />

santes, qu'il serait matériellement inappli-<br />

cable et que si, par hypothèse, on l'appli-<br />

quait, il serait désastreux au point <strong>de</strong> vue<br />

économique et moral.<br />

Le siège <strong>de</strong>s légiférateurs était fait ; il<br />

ur fallait leur « miracle », et ils votè-<br />

rent, aussi nombreux que l'autre jour pour<br />

les cheminots !<br />

Eh bien, aujourd'hui, les collaborateurs<br />

Indispensables mettent en pratique leurs<br />

réponses <strong>de</strong> 1000 ; ils avaient dit » Non ! »<br />

— ils font « Non ! » Ils opposent aux sup-<br />

plications parlementaires et ministérielles<br />

un refus <strong>de</strong> concours catégorique, même<br />

injurieux, — car ils vont jusqu'à traiter<br />

escroquerie » cette loi que ses auteurs<br />

qualifieri.t « d'admirable ! »<br />

Cette fois, tes adversaires <strong>de</strong> la loi, les<br />

syndicataires ouvriers qui lui infligent<br />

eëtte étiquette extraite du Co<strong>de</strong> pénal, vont<br />

trop loin. « Escroquerie » n'est .pas exact ;<br />

mystification » est le mot, et suffit.<br />

Toutefois, je saLs pourquoi les syndicats<br />

et la C. G. T. emploient « escroquerie ».<br />

Ils croient que l'argent versé par eux et<br />

par tes patrons dans les coffres <strong>de</strong> l'Etat<br />

serait dissipé, — et voici leur raisonne-<br />

ment.<br />

» Que ferait l'Etat <strong>de</strong> tant <strong>de</strong> milliards ?...<br />

(car il ne s'agit plus <strong>de</strong> chétifs millions !...)<br />

» Il en achèt rait <strong>de</strong> ,1a rente sur lui-<br />

même ; — c'est-à-dire qu'il serait pure-<br />

memt et simplement notre débiteur, sans<br />

lue nous eussions d'autre gage que sa pro-<br />

pre solvabilité ;<br />

» Donc il aurait bien dissipé notre ar-<br />

gent !<br />

» Donc, escroquerie ! i> •<br />

(te bel « enthymème », comme on eût<br />

iifcjà Port-Royal, pèche par la base. Il re-<br />

poto sur une erreur <strong>de</strong> fait.<br />

En employant 5 milliards, 10 milliards,<br />

même 20 milliards, — (et la caisse centrale,<br />

la « grosse caisse » <strong>de</strong>s retraites <strong>de</strong>vra at-<br />

teindre peut-être même 40 milliards !...) —<br />

l'Etat ne les dissiperait pas. Il les emploie-<br />

rait simplement à changer <strong>de</strong> créanciers.<br />

Du reste, ces créanciers n'ont point pour<br />

débiteurs les personnages composant les<br />

Pouvoirs Publics. Quelque opulents que<br />

soient bon nombre <strong>de</strong> parlementaires et <strong>de</strong><br />

ministres, ils ne suffiraient, guère à exécu<br />

1er les engagements <strong>de</strong> la France envers tes<br />

porteurs <strong>de</strong> rente sur l'Etat ! Heureusement<br />

pour ceux-ci, tes contribuables sont là I...<br />

Ces bons contribuables, si fidèles à voter<br />

pour qui les tond ; ces excellents contribua-<br />

bles <strong>de</strong>s « classes moyennes » si empres-<br />

sés à baiser la main qui les fouaille !<br />

Ce changement <strong>de</strong> créancier, cette « no-<br />

tation » pour parler comme te Co<strong>de</strong> civil<br />

ne serait point d'ailleurs un « fait nou-<br />

veau ». mais le simple développement plus<br />

rapi<strong>de</strong> d'un fait existant.<br />

L'Ktat, <strong>de</strong>puis quelques années, <strong>de</strong>vient<br />

<strong>de</strong> plus en plus débiteur à vue, sans en<br />

avoir l'air, en centralisant l'argent d'au-<br />

triii. C'est l'opération qu'il fait avec les<br />

caisses d'épargne notamment.<br />

Ainsi nos écritures officielles nous mon-<br />

trent l'Etat débiteur <strong>de</strong> 21 milliards 802<br />

millions en capital, pour la rente 3 %,<br />

(sous forme <strong>de</strong> <strong>de</strong>tte perpétuelle), — et, <strong>de</strong><br />

3 milliards 538 millions en capital, sous<br />

forme <strong>de</strong> rente 3 % amortissable, — (sans<br />

parler <strong>de</strong>s autres <strong>de</strong>ttes).<br />

Si les choses étaient conformes aux écri-<br />

tures officielles, l'Etat n'aurait pas à<br />

craindre d'avoir à payer un centime à ses<br />

créanciers pour te capital <strong>de</strong> la rente 3 %<br />

perpétuelle ;<br />

Il n'aurait pas a cra ndre d avoir a payer<br />

à. Ses créanciers, pour la rente 3 % « amor-<br />

tissable », un centime <strong>de</strong> pins que tes som-<br />

mes prévues pour chaque année jusqu'en<br />

1953, — (quand lui reviendront les chemins<br />

<strong>de</strong> fer, s'il ne les a pas, d'ici là « mangés<br />

en herbe ! »... — Or, ces sommes ne sau-<br />

raient dépasser 100 millions par an.<br />

tin réalité, il en est tout autrement,<br />

parce que l'Etat a fait ce que redoutent lea<br />

«« syndicats ».<br />

retraites ouvrières, puisqu'elles n'existent<br />

pas encore, mais avec l'argent <strong>de</strong>s Caisses<br />

d'épargne et <strong>de</strong> bien d'autres déposants à<br />

la Caisse <strong>de</strong>s Dépôts et Consignations.<br />

Voici, en effet, au 31 décembre 1909, te<br />

compte <strong>de</strong> la valeur en capital nominal<br />

<strong>de</strong>s rentes inscrites à la Caisse <strong>de</strong>s Dépôts<br />

pour les Caisses d'épargne, ordinaires et<br />

postales ; pour les Caisses <strong>de</strong> retraites <strong>de</strong><br />

diverses associations ; pour la Caisse Na-<br />

tionale <strong>de</strong>s retraites pour la vieillesse ;<br />

pour la Caisse nationale d'assurance en<br />

cas <strong>de</strong> décès, etc...<br />

RENTE PERPÉTUELLE<br />

1» „ Fr. 2.217.560.000<br />

2» 951.091.000<br />

3"<br />

T,"<br />

135.li6.600<br />

353.465.466<br />

1.521.700<br />

Total<br />

3.659.086.766<br />

1*<br />

2»<br />

4°<br />

RENTE 3 % AMORTISSABLE<br />

Fr<br />

Total<br />

1.633.765.000<br />

318.343.500<br />

302.284.500<br />

1.086.000<br />

2.255.479.000<br />

par fil Spécial<br />

Ivloï-t dL'uin. Député<br />

Moau-ue-Mtusuii, *J avril.<br />

M. Constant Dulau, député républicain <strong>de</strong>»<br />

Lan<strong>de</strong>s pour la c.rcunsenijt.on u« «xi.iu-Sev.er,<br />

atteint uère ce qu'il veut ; il le montre commen-<br />

tant par souhaiter l'appui <strong>de</strong> M. Ribot et<br />

Laissant par l'alliance avec l'extrême-gau-<br />

che ; enfin, Il reconnaît qu'il a tenu un<br />

xcelient langage contre les chemins <strong>de</strong> fer<br />

.t il te bénit.<br />

M. Monis, un peu suspect d'abord à M.<br />

7'elletan, lui paraît si bien entouré, qu'il<br />

.n <strong>de</strong>vient meilleur. Finalement, il parait<br />

digne d'être le chef du radicalisme, et il<br />

n'y a plus qu'à l'accueillir. Dignus est in-<br />

trare in nostro docto cor pore.<br />

Qu'est-ce que M. Pelletan, au nom du<br />

parti radical, attend <strong>de</strong> M. Monis ?<br />

Trois choses 1 la première, c'est <strong>de</strong> ne<br />

pas ressembler à ses prédécesseurs.<br />

M. Clemenceau, qui avait tant <strong>de</strong> bon au<br />

temps <strong>de</strong> la Justice, semble à M. Pelletan<br />

très altéré.<br />

Heureusement, M. Monis annonce les<br />

meilleures dispositions : il a déjà pas mal<br />

saboté le gouvernement ; il fera mieux en-<br />

core, pour peu qu'il vive.<br />

M. Pelletan lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, et c'est sa se-<br />

con<strong>de</strong> requête, <strong>de</strong> ne pas se laisser émou-<br />

voir par le Sénat ; il ne va pas jui^qu'à ré-<br />

clamer, comme jadis, la suppression <strong>de</strong> la<br />

Haute Assemblée, mais il la malmène et<br />

l'accuse <strong>de</strong> ne pas vôuloir dépouiller les<br />

citoyens par l'inquisition fiscale.<br />

Enfin, M. Pelletan compte sur M. Monis<br />

pour traiter les Compagnies <strong>de</strong> chemins <strong>de</strong><br />

fer en ennemies <strong>de</strong> l'Etat. Il est temps <strong>de</strong><br />

•nontrer que les chemins <strong>de</strong> fer ne sont<br />

faits ni pour la défense nationale, ni pour<br />

tes voyageurs ; ils sont faits pour les syn<br />

dicats, lesquels sont les maîtres du jour.<br />

Telle est la doctrine radicale.<br />

On s'explique mal, après tout cela, d.ue<br />

M. Pelletan souhaite une réforme électo-<br />

rale.<br />

Est-ce qu'avec un si beau programme, le<br />

radicalisme n'est pas en mesure <strong>de</strong> conqué<br />

rir tous tes cœurs ?<br />

Est-ce que le scrutin d'arrondissement ne<br />

lui réussirait pas ?<br />

M. Pelletan a été un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers à se<br />

rendre, mais il se rend.<br />

Il condamne lui aussi les mares stagnan<br />

tes. Il est vrai que pour se réconforter, il<br />

se propose, avec le nouveau scrutin, d'épu-<br />

rer le parti radical et « d'en chasser tous les<br />

farceurs à coups <strong>de</strong> pied ».<br />

C'est évi<strong>de</strong>mment une belle espérance.<br />

Mais sous cette énergie, quel aveu mélan-<br />

colique !<br />

Le radicalisme triomphant se sent si im-<br />

populaire qu'il finit par accepter la réforme<br />

non "pas avec l'argent <strong>de</strong>s j électorale qui se serait faite contre lui.<br />

LES FÊTES M foAMl D'AHC<br />

Paris, 25 avril.<br />

La Patrie a téléphoné ee matin à M. Gitton,<br />

maire d Orléans, pour lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r son opi-<br />

nion sur ce que seraient les letes <strong>de</strong>s 7 et L<br />

mai prochain.<br />

i<br />

dévouée au pays et je suis heureux <strong>de</strong> la<br />

confiance qui vous est donnée par l'assemblée<br />

départementale ; eile me confirme dans la<br />

justice que je rends moi-même à votre dé-<br />

vouement. »<br />

La répression<br />

^ , Reims, 25 avril.<br />

Dans la matinée, les agents <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong><br />

mobile ont arrêté sur mandat du parquet <strong>de</strong><br />

Reims. les nommés Georges Auditoire 20 ans,<br />

manœuvreier à Reu.il, et Eugène r'haloine,<br />

48 ans. vigneron à Mar<strong>de</strong>uil, inculpés <strong>de</strong> com-<br />

plicité dans le sabotage d'Ay.<br />

Dans la niatimée, M. Lévy, juge d'instruc-<br />

tion, a entendu à la prison, un certain nombre<br />

d'émeutiers ; il a commis un ( h.miste dans<br />

le but <strong>de</strong> découvrir s>i c'est bien avec du sul-<br />

fure <strong>de</strong> carbone que les incendiaires propa-<br />

gèrent le feu dans <strong>de</strong>s maisons sabotées lors<br />

<strong>de</strong>s émeutes.<br />

ft TRAVERS LES J<br />

^ „ . ., , Paris, 25 avril.<br />

Du Soleil (royaliste) ;<br />

« Et voilà comment l'histoire est toujours<br />

renouvelée <strong>de</strong>s Grecs. Encore si nous savions<br />

en profiter et nous déci<strong>de</strong>r à confier à quelque<br />

hemme du métier, habile et compétent, te<br />

soiti <strong>de</strong> nettoyer les mares qui, <strong>de</strong>puis trente<br />

ans. empuantissent le territoire et dont les<br />

exhalaisons montent <strong>de</strong> tous cMés, bravant<br />

les plus vulgaires lois <strong>de</strong> l'hygiène publique<br />

et menaçant la santé nationale ! Ce ne sont<br />

que miasmes et scandales, «i tous n'en sont<br />

pas encore morts, tous en sont fraprés. C'est<br />

comme la peste. On patauge tellement, qu'on<br />

ne sait plus où poser le pied-; que l'on aille<br />

<strong>de</strong> l'avant ou <strong>de</strong> l'arrière, que l'on monte<br />

vers les sommets où trônent les pouvoirs pu-<br />

blics, que l'on <strong>de</strong>scen<strong>de</strong> dans la plaine où<br />

grouille le peuple souverain, ce ne sont que<br />

branches pourries et marécages malsains ».<br />

Du Rappel (radical-socialiste) •<br />

« Nous saurions un gré infini aux hommes<br />

d'Etat républicains, courageux et probes, qui<br />

résolument mettraient le pied sur la fourmi-<br />

lière immon<strong>de</strong> et projetteraient, mie gron<strong>de</strong>,<br />

clarté <strong>de</strong> lumière purificatrice sur cette grouil-<br />

lante impureté. L'organisme le plus sain et le<br />

régime le plus pur peuvent être d'aventure<br />

contaminés par un contact Infectieux. L'es-<br />

sentiel, dès que le mal est diagnostiqué, est <strong>de</strong><br />

trancher dans le vit <strong>de</strong> la pluie, largement,<br />

profondément, afin d'arrêter net. la contagion<br />

funeste. C'est ce que nous àémànddrtg au gou-<br />

vernement <strong>de</strong> faire sans hésitation et sans<br />

faiblesse, avec cette conviction inébranlable<br />

que la force et te snlut <strong>de</strong> la République sont<br />

dons le châtiment exemplaire <strong>de</strong>s fripons et<br />

<strong>de</strong>s requins ».<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés

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