Rapport Scientifique UMR 7625 - Ecologie & Evolution - Université ...
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<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> UPMC/ENS/AgroParisTech/CNRS<br />
<strong>Ecologie</strong> & <strong>Evolution</strong><br />
Vol. 2<br />
II – Dossier <strong>Scientifique</strong><br />
III – La Formation Permanente<br />
IV – L’Hygiène et la Sécurité
<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> UPMC/ENS/AgroParisTech/CNRS<br />
<strong>Ecologie</strong> & <strong>Evolution</strong><br />
II – DOSSIER SCIENTIFIQUE 3<br />
II.1a – <strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> : RAPPORT SCIENTIFIQUE 4<br />
II.1a.1. <strong>Evolution</strong> structurelle de l'Unité 4<br />
II.1a.2. Fonctionnement de l'Unité 8<br />
II.1a.3. Conclusions générales 17<br />
II.1a.4. Bilan scientifique par équipe 18<br />
Equipe Biodiversité et Fonctionnement des Systèmes Ecologiques 18<br />
Equipe <strong>Ecologie</strong> du Comportement 18<br />
Equipe Eco-<strong>Evolution</strong> Mathématique 23<br />
II.1b – <strong>UMR</strong> 7103 : RAPPORT SCIENTIFIQUE 32<br />
II.1b.1 Vue globale 33<br />
II.1b.2 Bilan scientifique par équipe 34<br />
Equipe Coévolution Expérimentale 34<br />
Equipe Immunologie evolutive 44<br />
II.1b.3. - Utilisation des crédits 51<br />
II.2 – PRODUCTION SCIENTIFIQUE 2004–2007 52<br />
II.2a. <strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> « Fonctionnement des Systèmes Ecologiques » 52<br />
OUVRAGES DE VULGARISATION 82<br />
AUTRES PUBLICATIONS 83<br />
2006 84<br />
II.2b. <strong>UMR</strong> 7103 « Parasitologie Evolutive » 84<br />
II.3 — PROJET SCIENTIFIQUE 2009-2012 100<br />
II.3.1. Nouvelle structure interne 100<br />
II.3.2. Projets détaillés des équipes 103<br />
Equipe Changements Globaux et Processus Adaptatifs 103<br />
Equipe <strong>Evolution</strong> des Sociétés Animales 110<br />
Equipe Eco-<strong>Evolution</strong> Mathématique 114<br />
Equipe Interactions Hôtes-Parasites 119<br />
Equipe <strong>Ecologie</strong> des Populations et des Communautés 122<br />
II.3.3. Mise en oeuvre du projet de l'Unité 124<br />
II.3.4. Conclusions générales 126<br />
II.3.5 Annexes 127<br />
III – LA FORMATION PERMANENTE 129<br />
IV – L'HYGIENE ET LA SECURITE 133<br />
2
<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> UPMC/ENS/AgroParisTech/CNRS<br />
<strong>Ecologie</strong> & <strong>Evolution</strong><br />
II – DOSSIER SCIENTIFIQUE<br />
Depuis sa création, l’<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> poursuit le projet d’intégrer, au sein d’une même unité de recherche,<br />
l’étude des systèmes écologiques à tous leurs niveaux d’organisation – du gène à l’écosystème. Ses<br />
performances scientifiques (mesurées par le nombre de publications dans les meilleures revues<br />
internationales), ses recrutements récents, son positionnement dans les programmes nationaux et<br />
internationaux de financement de la recherche, le “grand projet” d’Ecotron à la Station biologique de<br />
l'ENS à Foljuif dont elle porte la responsabilité scientifique – l’ensemble de ces données tracent pour<br />
l’<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> les perspectives d'une riche activité scientifique au plus haut niveau d'excellence.<br />
L‘<strong>UMR</strong> 7103 « Parasitologie Evolutive » fut créée à partir de l‘équipe « Interactions Hôtes-Parasite » de<br />
l'<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> pour concentrer les efforts dans ce domaine de recherche et ouvrir des nouveaux axes de<br />
recherche vers l'épidémiologie et la santé publique. La considération de la production de cette <strong>UMR</strong><br />
pendant la période de référence démontre que scientifiquement elle fut un succès éclatant. Le départ<br />
d’une partie significative de ses effectifs qu’elle a néanmoins atteint sa viabilité en tant qu’<strong>UMR</strong><br />
indépendante. Depuis quelques années l’<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> et 7103 sont donc en voie de réunification, ce qui<br />
résulte de ce rapport joint des deux <strong>UMR</strong>.<br />
11 octobre 2007<br />
3<br />
<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong><br />
Minus van Baalen, directeur<br />
Régis Ferrière, directeur-adjoint<br />
<strong>UMR</strong>7103<br />
Oliver Kaltz, directeur<br />
Claire Tirard, directeur-adjoint
II.1a – <strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> : RAPPORT SCIENTIFIQUE<br />
Au cours des dix dernières années, l’<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> fut le pivot des principales opérations de<br />
structuration de la recherche et de l’enseignement de l’écologie et de l’évolution en région<br />
parisienne : la création au MNHN des Départements d’<strong>Ecologie</strong> (Robert Barbault) et<br />
d’<strong>Evolution</strong> (Michel Veuille), et le profond renouvellement, sous l’impulsion de Luc Abbadie,<br />
de l’<strong>UMR</strong> 7618 de Biogéochimie des Ecosystèmes Continentaux. A ces opérations franciliennes<br />
s’est ajouté un nombre important de mouvements de chercheurs vers les universités et centres<br />
de recherche de province. Dans le même temps, l’<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> réalisait des recrutements de très<br />
grande qualité ; assurait le financement de ses activités en remportant sept contrats de<br />
recherche importants ; se positionnait au premier plan parmi les laboratoires d’accueil de son<br />
Ecole Doctorale de rattachement ; endossait la responsabilité scientifique, technique et<br />
administrative du développement des “grands équipements” de recherche écologique à la<br />
Station biologique de l'ENS à Foljuif. L'<strong>UMR</strong> a donc connu une période quadriennale<br />
particulièrement dynamique, marquée dans sa deuxième moitié par l'amorce d'une opération<br />
de fusion avec l'<strong>UMR</strong> 7103 Parasitologie évolutive, par le rapprochement de l'équipe <strong>Ecologie</strong><br />
des Populations et des Communautés de l'AgroParisTech, et par l'essor du nouveau Centre de<br />
Recherche en <strong>Ecologie</strong> Expérimentale et Prédictive (CEREEP) à la Station de Foljuif.<br />
II.1a.1. <strong>Evolution</strong> structurelle de l'Unité<br />
L’<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> « Fonctionnement et <strong>Evolution</strong> des Systèmes Ecologiques » est une Unité Mixte de<br />
Recherche de l’<strong>Université</strong> Pierre et Marie Curie, du CNRS et de l’Ecole Normale Supérieure.<br />
Au 1er octobre 2007, l’<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> compte 31 personnes statutaires (11 ITA/ITARF, 8<br />
chercheurs CNRS, 12 enseignants-chercheurs (relevant de nos trois tutelles mais également<br />
d’autres établissements d’enseignement supérieur) et gère, avec les étudiants en thèse, postdoctorants<br />
et visiteurs un peu plus de 50 personnes au total.<br />
Au cours de la période quadriennale de référence, deux équipes d’égale importance<br />
structurent l’Unité : <strong>Ecologie</strong> du Comportement et Éco-Évolution Mathématique. L’Unité est,<br />
de plus, dotée d’un ensemble de services généraux mutualisés avec l'<strong>UMR</strong> 7103 Parasitologie<br />
Evolutive.<br />
L'<strong>UMR</strong> est bilocalisée, une partie se situant au Département de Biologie de l’École Normale<br />
Supérieure (rue d'Ulm), l’autre partie, sur le campus Jussieu de l’<strong>Université</strong> Pierre et Marie<br />
Curie (quai Saint-Bernard).<br />
4
Orientations scientifiques des équipes<br />
Pendant la période 2004-2007, le fonctionnement de l'<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> s'est organisé autour de ses<br />
deux grandes équipes (voir organigramme 2004-2007) :<br />
• L’équipe <strong>Ecologie</strong> du Comportement, comprend 9 chercheurs et enseignants-chercheurs<br />
permanents (2 CR2, 1 CR1, 1 DR2, 5 MC), 1 ingénieur d’étude et 3 techniciens CNRS, et 1 ATER<br />
post-doctorant.<br />
• L’équipe Eco-<strong>Evolution</strong> Mathématique, comprend 8 chercheurs et enseignants-chercheurs<br />
permanents (2 CR2, 1 CR1, 3 MC, 1 PR2, 1 PR1 membre IUF), 1 ingénieur de recherche et 1<br />
ingénieur d’étude CNRS, 1 technicienne UPMC.<br />
Les travaux de l’équipe <strong>Ecologie</strong> du Comportement visent à élucider les causes proximales et<br />
ultimes de la variabilité phénotypique chez l’individu au cours de son développement, entre<br />
individus au sein d’une population, entre populations au sein d’une espèce, et entre espèces<br />
dans leur contexte phylogénétique. Les caractères étudiés sont naturellement soumis à de fortes<br />
pressions sélectives: comportement social, dispersion, stratégie de reproduction, choix du<br />
partenaire. La variabilité de ces caractères fait l’objet d’approches expérimentales en conditions<br />
contrôlées, au laboratoire ou en milieu semi-naturel, d’analyses observationnelles (suivis<br />
individuels à long terme en conditions naturelles), et d’analyses comparatives à base<br />
phylogénétique. Les modèles biologiques utilisés incluent le lézard vivipare Lacerta vivipara et<br />
plusieurs espèces d’insectes sociaux (fourmis, guêpes).<br />
L’équipe Eco-<strong>Evolution</strong> Mathématique associe mathématiciens et biologistes dans l’étude des<br />
interactions de la stochasticité des processus individuels et de la non-linéarité des processus<br />
populationnels. La variabilité démographique et génétique des individus influence<br />
profondément la structure et la dynamique de leur environnement – de la population aux<br />
communautés d’espèces en interaction ; en retour, des propriétés dynamiques de<br />
l’environnement émanent les signaux perçus par les individus au cours de leur vie et les<br />
pressions sélectives subies par les générations phénotypiques successives. Cette rétroaction<br />
individus-environnement fait l’objet d’approches mathématiques nouvelles. Les techniques de<br />
modélisation ainsi développées ont un vaste champ d’applications que l’équipe EEM explore<br />
dans plusieurs directions : évolution des stratégies biodémographiques et de leur plasticité,<br />
évolution de la coopération et des mutualismes interspécifiques, évolution des interactions<br />
hôtes-pathogènes, dynamiques non-linéaires des invasions et des épidémies, dynamiques des<br />
petites populations et analyse prévisionnelle des risques d’extinction.<br />
Opération de fusion des <strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> et 7103<br />
La dynamique de l’<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> donna lieu, en 1998, à la création de l’équipe Parasitologie<br />
Evolutive. La croissance de cette équipe et ses perspectives de développement dans le contexte<br />
“parasitologique” de l’UPMC conduisirent à son indépendance, concrétisée en 2000 par la<br />
naissance de l’<strong>UMR</strong> 7103. Regroupant des chercheurs de premier plan international, cette<br />
<strong>UMR</strong> n’a pourtant pas pu atteindre ses objectifs de fonctionnement – se heurtant notamment<br />
aux obstacles que son installation matérielle rencontra. Ces difficultés se sont soldées par les<br />
départs de Jacob Koella, professeur UPMC, vers le Royaume-Uni ; de Christine Müller-Graf,<br />
maitre de conférences UPMC, vers l’Allemagne ; de Gabriele Sorci, alors chargé de recherches<br />
CNRS, vers l’<strong>Université</strong> de Dijon.<br />
6
L'évolution de l’<strong>UMR</strong> 7103 nous a naturellement conduit à reconsidérer la place de la<br />
parasitologie évolutive au sein d’une seule <strong>UMR</strong> réunifiée. Ainsi la fusion proposée<br />
s’imposa-t-elle comme une nécessité structurelle portée par une forte convergence thématique,<br />
dont témoignent les principales directions de recherche poursuivies par les équipes des deux<br />
<strong>UMR</strong>. La production scientifique de l’<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> au cours des trois dernières années, les<br />
recrutements effectués en 2005 et 2006 et les dix programmes de recherche financés par l’ANR<br />
qui y sont développés, ont fait apparaitre l’importance de l’étude des interactions hôtesparasites<br />
dans l’activité scientifique de l’Unité – étude développée en quatre volets principaux:<br />
+ l’évolution de la virulence et de la résistance dans un contexte écologique explicite,<br />
+ les dynamiques de populations pathogènes dans le contexte des changements climatiques,<br />
+ l’influence du parasitisme sur l’évolution des comportements sociaux,<br />
+ l’origine et l’évolution des interactions symbiotiques et des stratégies parasites ou<br />
mutualistes.<br />
S’appuyant sur ces orientations thématiques communes, les équipes des <strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> et 7103<br />
apportent à l’Unité fusionnée une capacité unique d’intégration théorie/expériences dans<br />
l’analyse écologique et génétique des processus de coévolution.<br />
Accueil de l'Equipe <strong>Ecologie</strong> des Populations et des Communautés (AgroParisTech)<br />
La capacité de recherche de l’<strong>UMR</strong> en écologie des interactions multispécifiques s’est vue<br />
renforcée depuis le premier trimestre 2007 par l’accueil de l’équipe <strong>Ecologie</strong> des Populations<br />
et des Communautés, dirigée par Roger Arditi et associée à AgroParisTech (ex INA-PG). Les<br />
travaux de cette équipe portent notamment sur la structure et la dynamique des réseaux<br />
trophiques, et les conséquences des interactions trophiques sur la dynamique et les risques<br />
d’extinction des populations. Nicolas Loeuille, recruté en 2006 par l’<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong>, rejoindra cette<br />
équipe dès que l'installation de celle-ci dans les locaux de l'<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> sera achevée. D’autres<br />
éléments de reconfiguration seront envisagés, dans le but de favoriser les synergies entre toutes<br />
les équipes de l’<strong>UMR</strong> ainsi agrandie. Afin de mieux accueillir l’équipe Dynamique des<br />
Populations et des Communautés, l’<strong>UMR</strong> propose que AgroParisTech soit rajouté au collège<br />
des tutelles.<br />
La Station biologique de l'ENS à Foljuif<br />
Depuis janvier 2006, l’<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> assume la pleine responsabilité du développement du<br />
Centre de Recherche en <strong>Ecologie</strong> Expérimentale et Prédictive (CEREEP) à la Station<br />
biologique de l’ENS à Foljuif (Seine-et-Marne). Cette structure d’ampleur internationale est<br />
destinée à mettre à la disposition de la communauté scientifique francilienne un “grand<br />
instrument” d’écologie expérimentale. Certains plateaux techniques (métapopulations<br />
expérimentales, tentes à pollinisateurs) sont déjà opérationnels ; la qualité et la portée des<br />
travaux expérimentaux qu’ils permettent ont été matérialisées depuis 2003 par une série de<br />
publications de haut niveau (Nature, PNAS, PLoS, Proceedings B). Le nouveau plateau<br />
écotronique, dont le prototype est en cours de construction, est destiné à étudier<br />
expérimentalement les réponses écologiques et évolutives d’écosystèmes artificiels soumis à<br />
des changements environnementaux rigoureusement contrôlés. Ainsi l’Ecotron du CEREEP<br />
positionnera-t-il l’<strong>UMR</strong> sur le front international de la recherche expérimentale en écoévolution.<br />
7
II.1a.2. Fonctionnement de l'Unité<br />
Les moyens de l’Unité sont résumés ci-après en trois catégories: moyens financiers (dotation,<br />
ressources sur contrats), moyens humains (“démographie” de l’Unité) et moyens techniques<br />
(présentation des services communs).<br />
Moyens financiers<br />
• <strong>Evolution</strong> de la dotation<br />
L'<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> reçoit des dotations de deux de ses tutelles, le CNRS et l'<strong>Université</strong> Pierre et Marie<br />
Curie-Paris6. Depuis le 1er janvier 2005, date d’officialisation du rattachemement de l'équipe «<br />
Biodiversité et Fonctionnement des Systèmes Ecologiques » à l’<strong>UMR</strong> 7618, la dotation de<br />
l'UPMC, qui est fixée dans son plan quadriennal, n'a pas varié (101k€). La dotation du CNRS,<br />
révisée annuellement, s'est modifiée légèrement, en réponse à la réduction du nombre des<br />
chercheurs (120 k€ en 2006). La dotation de l’ENS est beaucoup plus faible et ne couvre<br />
essentiellement que les charges locales.<br />
• Financements sur contrats<br />
Au cours des quatre dernières années, l’<strong>UMR</strong> a bénéficié de ressources sur contrats au titre de<br />
plusieurs programmes d’ACI : Jeunes Chercheurs, Biodiversité, Invasions Biologiques, Bioinformatique.<br />
L’activité du laboratoire est soutenue, depuis 2005, par dix contrats ANR.<br />
+ Le projet MAEV (Modèles Aléatoires pour l’<strong>Evolution</strong> du Vivant, ANR “Blanche” 2006)<br />
associe l’équipe EEM à quelques unes des meilleures équipes nationales de mathématiques en<br />
théorie des probabilités et analyse numérique. Le projet vise au développement de nouvelles<br />
méthodes de modélisation et à leurs applications dans les domaines de l’évolution moléculaire<br />
(phylogénie, coalescence), de la dynamique des populations (quasi-stationnarité, extinction) et<br />
de l’adaptation (dynamiques éco-évolutives).<br />
+ TRANSBIODIV (Biodiversité Transpécifique Neutre et Fonctionnelle, ANR 2005) réunie<br />
les unités de génétique évolutive de Gif-sur-Yvette, Orsay, Lille, Montpellier et l’équipe EEM<br />
au sein d’un projet destiné à quantifier la biodiversité trans-spécifique, c’est-à-dire la part de la<br />
biodiversité génétique (polymorphisme nucléotidique) partagée entre espèces fortement<br />
apparentées. La composante dominante du projet est méthodologique, et les applications<br />
portent sur des espèces modèles, animales (souris, drosophile) et végétales (Arabidopsis, chêne<br />
et plusieurs espèces domestiques).<br />
+ GMBIOIMPACT (Flux de Transgènes et Impact sur la Biodiversité, ANR 2005) positionne<br />
l’<strong>UMR</strong> dans un axe de recherche en génétique écologique des plantes, en partenariat avec<br />
l’UPS, l’Institut des Sciences de l’<strong>Evolution</strong> de Montpellier et plusieurs unités INRA. Focalisé<br />
sur l’évaluation et la prévision des flux de gènes dans les paysages agricoles, le projet intègre<br />
expérimentation, méthodologie statistique, modélisation mathématique et applications à la<br />
gestion.<br />
+ Le réseau BIOSCOPE (L’Observatoire du Vivant en Méditerranée) associe INSERM, CNRS,<br />
INRA, IRD, CIRAD et <strong>Université</strong>s autour de l’observation, de l’interprétation et de la prévision<br />
des dynamiques épidémiologiques d’agents infectieux émergents chez l’homme et plusieurs<br />
espèces animales de référence, dans le contexte des changements climatiques et des<br />
déplacements d’espèces. Ce projet s’articule autour des pôles santé, environnement et<br />
modélisation ; il propose un rapprochement d’envergure internationale entre virologie,<br />
microbiologie, écologie des invasions, épidémiologie mathématique et modélisation des<br />
processus de coévolution hôtes-parasites.<br />
8
+ Le projet REMIGE (ANR 2005) se propose d’analyser et de prédire comment la variabilité de<br />
l’environnement, à différentes échelles spatiales et temporelles, influence la structure et la<br />
dynamique des écosystèmes marins. Les prédateurs marins supérieurs sont utilisés comme<br />
bioindicateurs, et la dynamique des niveaux trophiques inférieurs est reconstruite à partir du<br />
couplage de modèles d’écosystèmes et de circulation océanique.<br />
+ Le projet FISSION, coordonné par Thibaud MONNIN (ANR 2007), porte sur l’origine<br />
évolutive, la signification adaptive et les conséquences écologiques de la diversité des stratégies<br />
de reproduction dans les sociétés animales. Chez les espèces eusociales, où seul un ou quelques<br />
membres de la société se reproduisent, les mécanismes individuels qui déterminent la<br />
production de nouvelles colonies forment un trait d’histoire de vie crucial, directement lié à la<br />
valeur sélective des individus puisque la colonie est l’unité de reproduction. Ce projet propose<br />
une approche intégrative, écologie comportementale, écologie chimique, modélisation<br />
mathématique et analyse phylogénétique, de la reproduction des groupes sociaux par fission.<br />
+ Le projet INFORMATION (ANR 2005) relève l’un des grands défis de la biologie de<br />
l’évolution: comprendre les mécanismes informationnels sous-tendant l'héritabilité. Des<br />
travaux récents ont souligné la place prépondérante, mais négligée, de l'apprentissage dans<br />
l'héritabilité du comportement – l'information non génétiquement acquise peut rendre héritable<br />
certains comportements que l'on croyait uniquement codés génétiquement. Cette découverte<br />
majeure souligne la nécessité d'une théorie générale de l'information en biologie. Le but de ce<br />
projet est d'analyser théoriquement et expérimentalement le rôle de l'information en évolution<br />
et ses conséquences écologiques et évolutives.<br />
+ Le projet EXTINCTION (programme ANR Jeunes Chercheurs 2007), coordonné par Jean-<br />
François LE GALLIARD, rassemble des chercheurs de plusieurs équipes de l’<strong>UMR</strong>, auxquels<br />
s’associent François ROUSSET (CNRS <strong>UMR</strong> 5554, Montpellier) et Alexandre ROBERT (MNHN<br />
<strong>UMR</strong> 5173, Paris) autour d’un projet intégré expérimentation/modélisation visant à évaluer<br />
l’effet des interactions entre principaux facteurs de l’extinction des petites populations sexuées<br />
(stochasticité démographique et environnementale, effets de Allee). Les ressources de ce projet<br />
sont complétées par une financement Région Ile-de-France, dans le cadre du Réseau de<br />
Recherche sur le Développement Soutenable (R2DS), qui autorisera le recrutement d’un<br />
doctorant et d’un chercheur post-doctorant.<br />
+ Le projet « Impact du changement climatique sur les ectothermes terrestres » (programme<br />
ANR Jeunes Chercheurs 2007), coordonné par Olivier LOURDAIS (CEBC, CNRS) associe<br />
Sandrine MEYLAN comme partenaire direct.<br />
+ Le projet « Vers un nouveau fonctionnement des méta-populations » (programme ANR<br />
Blanche 2007), coordonné par Jean CLOBERT (SBEX - USR 2936) associe Manuel MASSOT,<br />
Michel BAGUETTE (<strong>UMR</strong> 7179), Xavier BONNET (CEBC CNRS), Luc ABBADIE (<strong>UMR</strong> 7618).<br />
Depuis septembre 2006 et pour cinq ans, l’<strong>UMR</strong> est directement impliquée, avec quatre<br />
partenaires nord-américains, dans un programme de recherche Frontiers in Integrative<br />
Biological Research financé par la NSF. Ce programme est dédié à l’étude des feedbacks écoévolutifs,<br />
du gène à l’écosystème, par la combinaison d’approches théoriques et expérimentales<br />
en conditions naturelles. Le système-modèle est un réseau trophique en milieu aquatique,<br />
localisé sur l’île de Trinidad au large des côtes vénézueliennes, et dont les principaux acteurs<br />
sont des poissons (guppys et Rivulus), des invertébrés aquatiques et terrestres et des<br />
producteurs primaires. L’équipe EEM est en charge du développement du volet théorique du<br />
projet, dont l’un des enjeux concerne le développement de modèles d’évolution rapide des<br />
traits d’histoire de vie dans un contexte écosystémique explicite : intensité de l’activité<br />
9
photosynthétique, dynamique de décomposition de la matière organique, recyclage des<br />
nutriments, stoechiométrie.<br />
L’<strong>UMR</strong> est également soutenue par l’Institut Fédératif de Recherche <strong>Ecologie</strong> – Biodiversité –<br />
<strong>Evolution</strong> – Environnement (IFR 101) dirigé par Robert BARBAULT. L’IFR 101 nous a permis<br />
d’acquérir des équipements de laboratoire coûteux, autour de projets communs favorisant les<br />
interactions entre chercheurs de l’Unité et entre équipes de l’IFR. Parmi les aides les plus<br />
importantes figure le soutien (critique) pour l’installation d’un laboratoire sécurisé (niveau P2)<br />
à Jussieu. D’autres aides de l’IFR étaient pour la climatisation de certains laboratoires à Jussieu<br />
et, plus récemment, l’IFR a promis une aide substantielle pour le remplacement du séquenceur<br />
vieillissant de l’<strong>UMR</strong>.<br />
Ces contrats et soutiens témoignent de la vitalité des projets de l’ensemble du laboratoire ;<br />
ils soulignent cinq domaines d’excellence de l’<strong>UMR</strong> :<br />
+ une approche intégrative des réponses biologiques des systèmes écologiques aux<br />
changements climatiques,<br />
+ l’étude des mécanismes de régulation des comportements sociaux et des flux<br />
d’information dans les populations,<br />
+ l’analyse et la prévision des dynamiques épidémiques et des invasions biologiques,<br />
+ la modélisation des processus moléculaires et écologiques de l’évolution adaptative,<br />
+ l’évolution expérimentale, au laboratoire et en conditions naturelles.<br />
Moyens humains: politique et succès des recrutements<br />
Depuis son renouvellement en 2004, l'effectif de l'<strong>UMR</strong> a connu de grandes fluctuations. Le<br />
départ de l'équipe « Biodiversité et Fonctionnement des Systèmes Ecologiques » dirigée par<br />
Luc Abbadie vers l'<strong>UMR</strong> 7618 Bioemco se solda par une première baisse substantielle, en 2005,<br />
de l’effectif et la perte de tout l’accompagnement administratif et financier du pôle ENS de<br />
l’Unité. Un nombre significatif de chercheurs associés ont quitté l'<strong>UMR</strong> pour des raisons<br />
diverses (Thierry Boulinier, Jean Clobert, Etienne Danchin). Une tendance analogue affectait<br />
l’<strong>UMR</strong> 7103 « Parasitologie Evolutive » avec le départ, notamment, de son directeur (Jacob<br />
Koella).<br />
Cette tendance négative a pu être redressée par le recrutement, de 2005 à 2007, de sept jeunes<br />
chercheurs de très grande valeur : Jean-François LE GALLIARD (CNRS 29, 2005), Thomas<br />
TULLY (IUFM, 2005), Silvia DE MONTE (CNRS 44, 2006), Nicolas LOEUILLE (UPMC, 2006),<br />
David CLAESSEN (ENS, 2006), Adrien FRANTZ (UPMC, 2007), Jean-Baptiste ANDRE (CNRS<br />
29, 2007) et l’arrivée de l'équipe <strong>Ecologie</strong> des Populations et des Communautés dirigée par<br />
Roger ARDITI (3 enseignants-chercheurs AgroParisTech).<br />
Le recrutement par l’UPMC d’un Maître de Conférences au deuxième mouvement 2007, s’il se<br />
confirme, permettra de consolider l’opération de fusion de l’<strong>UMR</strong> et l’ouverture du nouveau<br />
parcours Interactions Hôtes-Parasites & Epidémiologie en master M2. Le déficit de<br />
recrutement au niveau des professeurs reste néanmoins inquiétant et complique<br />
considérablement la gestion de l’Unité et les rapports qu’elle entretient avec sa tutelle<br />
principale. Depuis les départs de Jacob KOELLA et Michel LOREAU et la mutation de Régis<br />
FERRIERE à l'ENS, notre tutelle principale, l'UPMC, ne compte plus qu'un seul professeur<br />
(Bernard CAZELLES) pour représenter l’écologie évolutive et fonctionnelle dans les <strong>UMR</strong> <strong>7625</strong><br />
et 7103.<br />
Il convient aussi de souligner ici l'impact immédiat de la réforme LMD sur le nombre de<br />
bourses doctorales pour des projets de recherche de l'<strong>UMR</strong>, qui chuta dès 2005. Le nouveau<br />
10
dispositif pénalise très lourdement les chercheurs appartenant à des équipes de grande taille.<br />
Cette baisse doit être compensée par un effort accru de recherche de financements alternatifs<br />
(CNRS, ANR, EU, etc.).<br />
Moyens techniques: évolution des laboratoires et de l'informatique<br />
• Secrétariat central & ressources documentaires<br />
L’Unité a dû faire face pendant plus de deux ans à une situation extrêmement précaire de son<br />
secrétariat central. Le poste laissé vacant par le départ (en mobilité interne au CNRS) de Karine<br />
PENALBA ne fut pas immédiatement remplacé. Mathieu KANDAROUN lui succéda en CDD<br />
pendant une année. Son excellent travail nous permit de gérer au mieux, mais hélas<br />
temporairement, le quotidien administratif de l’Unité ; la fin de son contrat replongea l’Unité<br />
dans une situation critique, dont le caractère provisoire devait perdurer jusqu’en mars 2007,<br />
lorsque Chantal CUISINIER prit ses fonctions au poste de secrétaire de l’<strong>UMR</strong>.<br />
Dans le même temps, le secrétariat comptable devait émerger d’une période “de flottement” à<br />
la suite du départ de Marie-Bernadette TESSON, qui était responsable, avec Nathalie<br />
GUILLORY, de la gestion financière des <strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> et 7103. La gestion de deux grandes <strong>UMR</strong><br />
était une charge trop lourde pour une seule personne peu initiée, avec comme résultat<br />
l’accumulation pendant plusieurs années de retards importants dans la gestion des Unités.<br />
Avec l’arrivée de Sophie GARGAN la situation s’est stabilisée et a permis à la nouvelle<br />
direction d’obtenir une vue synthétique sur l’état financier de l’<strong>UMR</strong>.<br />
Dans le contexte créé par les départs, en 2005, des deux directeurs des <strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> et 7103 (Jean<br />
CLOBERT et Jacob KOELLA) et par l’accroissement exponentiel des tâches administratives et<br />
financières induites, depuis mi-2006, par le projet CEREEP à la Station de Foljuif, l’activité de<br />
gestion administrative et financière de l’Unité demeure problématique à bien des égards. De<br />
nombreuses tâches administratives échoient fréquemment à Monique AVNAIM et Clarisse<br />
COQUEMONT, dont le dévouement et l’assistance précieuse méritent ici d’être soulignés. La<br />
contribution de Beatriz DECENCIERE, coordinatrice scientifique et administrative du projet<br />
CEREEP, recrutée comme ingénieur d’études en CDD sur les ressources propres de ce projet,<br />
est aussi considérable. Mais l’investissement dans l’administration centrale de l’Unité de<br />
collaborateurs extérieurs est révélateur d’une situation qui reste à améliorer.<br />
• Informatique<br />
L’intense activité de recherche théorique de l’Unité se traduit par des besoins informatiques<br />
importants, qui se voient satisfaits localement par le développement d’un équipement<br />
approprié : serveurs dédiés à la modélisation numérique et au stockage de données, logiciels de<br />
calcul symbolique.<br />
Environnement technique. Sur le site de Jussieu, la gestion du réseau est assurée au niveau du<br />
département des Sciences de la Nature et du Vivant (SNV) par l’Atelier de Ressources<br />
Informatiques (ARI-SNV), et en amont par le Centre de Calcul et de Recherche (CCR). Sur le<br />
site de l’ENS, la gestion du réseau est assurée par l’équipe d’informatique du Département de<br />
Biologie, et en amont par le Service de Prestations Informatiques (SPI) et le Centre de<br />
Ressources Informatiques (CRI). Il faut noter que le service informatique d’accueil est beaucoup<br />
plus proche des utilisateurs à l’ENS qu’à Jussieu, ce qui facilite la résolution des problèmes sur<br />
ce site.<br />
Serveurs, site Jussieu. Tous ces serveurs ont été mis en place par Jean-Marc ROSSI :<br />
- Serveur dédié au logiciel de gestion XLAB sous Windows Server.<br />
- Installation des logiciels Jefyco et Nabucco sur les machines des gestionnaires.<br />
- Trois serveurs DHCP pour accueil des étudiants et invités n’ayant pas d’adresse IP au SNV.<br />
11
- Serveur du site Web du labo + miroir de celui-ci (en cours).<br />
- Serveur de calcul sous Linux.<br />
Serveurs, site Ens. Ces serveurs ont été mis en place par Stéphane LEGENDRE:<br />
- Deux serveurs de calcul sous Linux pour l’équipe EEM (lopc15, un peu ancien, et lopc42,<br />
récent).<br />
- Un serveur sous Linux pour la Station de Foljuif (foljuif, hébergé par le SPI).<br />
Il existe également des machines partagées sur chaque site, avec accès à un scanner<br />
Wifi. Le site ENS bénéficie d’un réseau wifi. Sur le site Jussieu, les réseaux wifi, gérés par le<br />
CCR, sont réservés aux étudiants. Il n’y a pas d’ouverture possible aux chercheurs prévue à<br />
court terme.<br />
Connectivité entre les sites Jussieu et ENS. Pour des raisons de sécurité, la transparence réseau est<br />
limitée entre les 2 sites. Des demandes spécifiques d’ouverture de ports doivent être faites<br />
pour, par exemple, accéder à un serveur de calcul de l’ENS depuis Jussieu. La présence<br />
nouvelle d’un serveur de calcul sur Jussieu devrait pallier à ce problème.<br />
• Service d’<strong>Ecologie</strong> Moléculaire<br />
Le service d'écologie moléculaire permet de développer et d’utiliser des marqueurs<br />
moléculaires afin de répondre à diverse questions d'écologie évolutive : dynamique des<br />
populations, génétique des populations, écologie comportementale, évolution des systèmes de<br />
reproduction...<br />
Le service est assuré par<br />
+ Pierre FEDERICI : encadrement technique, fonctionnement du séquenceur, mises au points<br />
de protocoles, réalisation de manips en routine pour les projets « insectes sociaux » et « lézard<br />
vivipare »);<br />
+ Murielle RICHARD : gestion – entretien, suivi des stocks, commandes consommables et<br />
matériel, contrats – entretien, achats, suivi des projets “moineau domestique” et “lézard<br />
vivipare” – lecture des données, bases de données, analyses, encadrement des étudiants.<br />
Durant ces quatre dernières années, plusieurs projets majeurs impliquant les deux Unités se<br />
sont appuyés sur le Service d’<strong>Ecologie</strong> Moléculaire. Les résultats occupent une place centrale<br />
dans dans huit thèses soutenues ou en cours :<br />
Projet "Forêt d’Orient". Dirigé par Etienne DANCHIN et Anders P. MØLLER sur la mésange<br />
bleue, avec les thèses de Clotilde BIARD et Amélie DREISS.<br />
Moineau domestique. Ce projet était dirigé par Gabriele SORCI, produisant les thèses de Camille<br />
BONNEAUD (collaboration toujours en cours) et Claire LOISEAU (collaboration avec le<br />
CRBPO au MNHN) : diversité génétique de marqueurs neutres (microsatellites) et sélectionnés<br />
(MHC, collaboration avec Villejuif).<br />
Lézard vivipare à la Station de Foljuif et en Lozère (Manuel MASSOT, Jean-François LE<br />
GALLIARD, Jean CLOBERT). Projet faisant suite à la thèse de Julien COTE : choix de<br />
partenaire, apparentement et dispersion (Julien COTE, Amélie DREISS). Les travaux de thèse<br />
de Virginie LEPETZ concernent le suivi à long terme des populations et l’analyse des effets<br />
démographiques du réchauffement climatique (collaboration avec la station de Moulis,<br />
USR 2936).<br />
12
Insectes sociaux (Claudie DOUMS, Thibaud MONNIN). Less projets s’inscrivent notamment<br />
dans le cadre des thèses de Johanna CLEMENCET et de Blandine CHERON.<br />
• Service d’Immunologie<br />
Mis en place et assuré par Claudy HAUSSY (AI CNRS), le Service répond aux demandes de<br />
toutes les équipes en matière d’analyses immunologiques, hormonologiques et<br />
hématologiques. Le Service participe à l’élaboration des projets et à la mise au point des<br />
protocoles. Il met au point les techniques d’analyse spécifiques aux projets, détermine les<br />
limites de détection des méthodes, et assure la transmission des compétences.<br />
Les techniques utilisées ou développées incluent<br />
+ En immunologie : les dosages ELISA d’immunoglobulines totales ou spécifiques pour<br />
étudier la réponse immunitaire induite ou naturelle chez différentes espèces d’oiseaux<br />
+ En hématologie : la lecture des frottis sanguins, des formules leucocytaires, des parasites et de<br />
la mesure des composants sanguins (caroténoïdes, protéines…).<br />
+ En endocrinologie : les dosages de testostérone, progestérone, corticostérone, principalement par<br />
méthodes ELISA.<br />
Les projets suivants font ou ont fait appel aux Service d’Immunologie durant la période de<br />
référence :<br />
Interactions hôtes-parasites chez les oiseaux (oiseaux de mer et petits passereaux). Projet impliquant<br />
Ander P. MØLLER, Thierry BOULINIER, Gabriele SORCI.<br />
Fourmis Cataglyphis. Etude de la variation des défenses immunitaires en relation avec la<br />
division du travail dans les sociétés. Projet impliquant Claudie DOUMS, Claire TIRARD.<br />
Lézard vivipare. Effets maternels et du stress sur le système immunitaire. Projet impliquant<br />
Sandrine MEYLAN.<br />
Claudy HAUSSY est titulaire du niveau II de l'expérimentation animale. Elle a participé à<br />
l’encadrement d’etudiants en missions entomologiques à Banyuls (reconnaissance, marquage et<br />
cartographie des sites de récolte ; collecte de nids de fourmis ; prélèvements d’échantillons<br />
biologiques).<br />
• Service de Microbiologie<br />
Au début de la période de référence, le Service de Microbiologie des Unités <strong>7625</strong> et 7103<br />
s’organisait autour d’un laboratoire de niveau 1. Dans le but d’accompagner l’opération de<br />
fusion des <strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> et 7103, nos infrastructures, sur le campus de Jussieu, se sont étoffées au<br />
cours de l’automne 2006 d’un nouveau laboratoire de niveau de sécurité P2, où s’est ouvert en<br />
mars 2007 un programme de coévolution expérimentale portant sur des systèmes hôtespathogènes<br />
microbiens. La mise en place de ce nouvel équipement fut rendue possible par le<br />
soutien de l’IFR 101 <strong>Ecologie</strong>, <strong>Evolution</strong>, Biodiversité et du CNRS. L’ouverture de ce laboratoire<br />
a été officiellement autorisée en juillet 2007 par les services compétents de l’UPMC et du CNRS.<br />
Le Servie de Microbiologie, s’appuyant désormais sur ces deux laboratoires de niveau 1 et 2, est<br />
placé sous la responsabilité de Sandrine ADIBA, Ingénieur d’Etudes CNRS.<br />
Le Service de Microbiologie a permis d’engager les projets d’évolution d’expérimentale de la<br />
dispersion sur le système-modèle Tetrahymena thermophila (responsable : Jean Clobert), et de<br />
conduire trois projets importants sous la responsabilité d’Oliver Kaltz (<strong>UMR</strong> 7103) :<br />
13
+ Conséquences sur la fitness et la résistance après l’élimination du parasite obligatoire<br />
Holospora undulata : Afin de comprendre les rôles biologiques de parasites intimement liés à<br />
leur hôte, l’élimination du parasite nous a permis de mesurer les dommages engendrés sur son<br />
hôte par des mesures de fitness. Le modèle biologique utilisé est le protozoaire Paramecium<br />
caudatum et son parasite bactérien Holospora undulata. Une seconde infection après élimination<br />
du parasite nous a permis de mesurer la résistance de l’hôte après une première infection puis<br />
une guérison.<br />
+ <strong>Evolution</strong> expérimentale d’adaptation locale sur un système microbien hôte-parasite : Ce<br />
projet consistait en l’étude du pattern d’adaptation locale du parasite bactérien Holospora<br />
undulata et de son hôte Paramecium caudatum. Des expérimentations de co-évolution ont permis<br />
de détecter la structure hiérachique d’adaptation locale du parasite sur son hôte.<br />
+ Virulence du parasite Holopora undulata sur son hôte Paramecium caudatum :<br />
Conséquences de l’infection du parasite sur son hôte : étude de la virulence en fonction de<br />
différentes souches de parasites et d’hôtes. Plusieurs paramètres de la fitness de l’hôte ont pu<br />
être analysés : taux de croissance, capacité de charge, survie, longévité.<br />
Plusieurs projets récemment initiés s’appuient sur le Service de Microbiologie :<br />
+ Etude expérimentale de la dérive génétique. Responsable : Frantz Depaulis. L’objectif de ce<br />
projet est de quantifier et analyser la dérive sur un grand nombre de générations. Le modèle<br />
choisi est bactérien (E. coli). Une fois les conditions expérimentales définies, l’estimation de la<br />
variance des fréquences alléliques (marqueurs neutres utilisés) nous permettra d’analyser les<br />
variations dues à des phénomènes aléatoires ou à des effets sélectifs.<br />
+ Sélection naturelle et dérive génétique : son effet sur le polymorphisme génétique.<br />
Responsables : Minus Van Baalen, Frantz Depaulis. Influence de la sélection naturelle et de la<br />
dérive génétique sur le polymorphisme : étude expérimentale sur le modèle biologique<br />
Escherichia coli & Dictyostelium discoideum. L’étude expérimentale est couplée à une approche<br />
théorique : un modèle mathématique permet de tester in silico les effets de la sélection et de la<br />
dérive sur le polymorphisme génétique.<br />
+ Co-évolution expérimentale de l’amibe social Dictyostelium discoideum (souches<br />
axéniques AX2 et AX3) et des bactéries pathogènes Legionella pneumophila et L. longbeachae<br />
(γ-proteobacteria). Responsable : Régis Ferrière. Ce projet comprend trois volets : (1) Etude du<br />
système expérimental (virulence, infectivité, switch du parasite bactérien, mortalité induite,<br />
résistance de l’hôte). (2) Co-évolution du système (évolution des traits d’histoire de vie des<br />
organismes au cours d’une interaction à long terme, transition vers le mutualisme). (3) Effet du<br />
parasite sur la multicellularité de l’hôte (relation entre individus infectés et non infectés au<br />
cours du cycle multicellulaire, transmission du parasite via les spores).<br />
Plusieurs pièces d’équipement s’avèrent indispensables à la conduite des programmes de<br />
recherche de l’Unité en microbiologie ; elles devraient être acquises avant la fin de l’année<br />
2007 : microscope à fluorescence, loupe binoculaire à fluorescence, pompes péristaltiques. Nous<br />
utiliserons le service de cytométrie de flux du Campus de Jussieu pour les mesures de<br />
fréquences alléliques.<br />
Enfin, au CEREEP de Foljuif, la certification P2 (voire P3) des laboratoires de l’Ecotron offrira<br />
aux équipes de parasitologie évolutive de l’<strong>UMR</strong> et à leurs partenaires un outil de recherche<br />
unique en France. Ces aménagements matériels permettront d’accroître la visibilité et<br />
14
l’attractivité du laboratoire dans son programme de recrutement à l’interface<br />
écologie/parasitologie.<br />
Locaux<br />
L’<strong>UMR</strong> est installée sur deux sites (nonobstant les laboratoires situés à Foljuif et les espaces<br />
d'enseignement à l’AgroParisTech). La localisation principale est située sur le campus de<br />
Jussieu. Nous souhaitons insister ici sur l’état de dégradation avancé qui affecte ce site : depuis<br />
plus de 10 ans, quasiment aucun effort de maintenance n’a été engagé dans ces locaux, à la<br />
différence de plusieurs autres étages de ce même batiment (A) ou des batiments B et C voisins.<br />
Le laboratoire a pu installer (grâce à une aide de l'IFR 101 « <strong>Ecologie</strong>, Biodiversité, <strong>Evolution</strong>,<br />
Environnement » dirigé par Robert BARBAULT) des climatisations dans certains laboratoires<br />
pour permettre le travail de laboratoire dans des conditions standardisées. Dans le même ordre<br />
d’idée, le laboratoire a dû investir une partie de ses ressources propres dans l’amémagement<br />
d’un local climatisé pour héberger les réfrigérateurs destinés au stockage des échantillons<br />
biologiques (des accidents ayant déjà causé la destruction de l’ensemble d'échantillons d'un<br />
doctorant en thèse…). L’état du couloir central, qui dessert bureaux et laboratoires, est tout<br />
simplement inadmissible. Le réseau d’électricité à l'étage subit des coupures régulières,<br />
demandant le redémarrage des serveurs et appareils scientifiques et entraînant des risques de<br />
dégel des échantillons congélés (que l’<strong>UMR</strong> est sous l’obligation de conserver !).<br />
Comment nos tutelles peuvent-elles se satisfaire d’une situation qui ne peut que nuire à leur<br />
image – de la misère matérielle dans laquelle elles maintiennent les équipes de recherche<br />
qu’elles sont censées servir et encourager ? Un tel immobilisme est incompréhensible, même<br />
dans le contexte des perspectives de déménagement à un horizon au demeurant supérieur à<br />
cinq ans. L’<strong>UMR</strong> prévoit d'investir une partie de ses propres moyens pour traiter les urgences<br />
qui affectent le plus directement la sécurité des personnes et l’intégrité même de son activité<br />
scientifique, mais c’est avec force que nous demandons ici aux instances concernées d’apporter<br />
des solutions concrètes et cohérentes pour que les locaux de l’Unité retrouvent un niveau de<br />
fonctionnalité en accord avec son rayonnement scientifique, ses projets, et les conditions de<br />
sécurité dues à leurs personnels.<br />
Sur le site de l'Ecole Normale Supérieure, l’<strong>UMR</strong> occupe un espace de 90 m2 distribué sur deux<br />
étages différents du Département de Biologie, où elle cohabite avec deux autres <strong>UMR</strong>. Cet<br />
espace exigü est hélas insuffisant pour le fonctionnement optimal de notre Unité. L’idéal d’une<br />
mutualisation spatiale avec l’<strong>UMR</strong> 7618, installée elle aussi pour partie au 6ème niveau du<br />
Département, est difficile à concrétiser notamment par manque d’un espace susceptible<br />
d’accueillir un personnel administratif qui pourrait gérer le fonctionnement local de notre<br />
<strong>UMR</strong>. Au 1er octobre 2007, l’<strong>UMR</strong> compte sur le site de l’ENS 9 statutaires, 2 ingénieurs<br />
d’études en CDD, 3 post-doctorants, 3 doctorants et un professeur-invité, soit un total de 18<br />
personnes, hébergées dans une promiscuité qui ne laisse aucune marge de manœuvre pour<br />
l’installation d’une personne-relai de la gestion administrative centrale de l’Unité, ni à l’accueil<br />
sur site d’étudiants en stage de recherche de Master. Ce problème spatial demande à être<br />
urgemment reconnu et traité par nos tutelles.<br />
Animation scientifique et enseignement<br />
Depuis de nombreuses années, l'<strong>UMR</strong> organise (avec l'<strong>UMR</strong> 7103 «Parasitologie Evolutive») les<br />
« Séminaires en <strong>Ecologie</strong> & <strong>Evolution</strong> » (SEE). Chaque semaine un invité (français ou<br />
étranger) présente un séminaire de portée générale, sur une thématique représentée dans nos<br />
Unités. Les séminaires sont accessibles à tous et les annonces sont largement diffusées par voie<br />
électronique. Le laboratoire réserve un budget pour la prise en charge des frais des<br />
intervenants, que chaque membre du laboratoire peut suggérer. Les <strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> et 7103 «<br />
15
Parasitologie Evolutive » organisent aussi annuellement des Journées <strong>Scientifique</strong>s internes, où<br />
l’ensemble des membres des deux Unités se retrouvent, en présence de quelques inivités<br />
extérieurs prestigieux, pour s’informer mutuellement des dernières avancées et des nouvelles<br />
directions de leurs travaux.<br />
Deux ateliers internationaux ont été organisés par l’<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> en 2005:<br />
+ Mathematical Models for Structured Populations. ENS Paris, 7-10 juillet 2005. Conférence<br />
financée par l’ACI Nouvelles Interfaces des Mathématiques et co-organisée par Amaury<br />
LAMBERT avec Sylvie MELEARD, Ecole Polytechnique, et Laurent DESVILLETTES, ENS<br />
Cachan).. Principaux invités: Nick BARTON, Odo DIEKMANN, Hans METZ, Anton<br />
WAKOLBINGER.<br />
+ Mathematics in the Life Sciences. UPMC, 21-23 septembre 2005. Conférence financée par<br />
l’UFR de Mathématiques, co-organisée par Régis FERRIERE avec Benoît PERTHAME (UPMC)<br />
et Sylvain SORIN (UPMC). Principaux invités: Avner FRIEDMAN, Josef HOFBAUER, David<br />
KINDERLEHRER, Sergio RINALDI, Shripad TULJAPURKAR.<br />
L'<strong>UMR</strong> reçoit un flux régulier de visiteurs de réputation internationale. Ainsi a-t-elle accueilli,<br />
en séjours sabbatiques, Sylvie MELEARD, mathématicienne et directrice du Laboratoire de<br />
Modélisation Aléatoire de l’<strong>Université</strong> Paris 10, depuis nommée Professeur à l’Ecole<br />
Polytechnique, et Richard E. MICHOD, directeur du Department of Ecology and <strong>Evolution</strong>ary<br />
Biology à l’<strong>Université</strong> d’Arizona (USA); ainsi que, pour des visites de plusieurs mois,<br />
Mercedes PASCUAL, professeur à l’<strong>Université</strong> du Michigan, et Hans METZ, directeur de<br />
l’Institut de Biologie Théorique de l’<strong>Université</strong> de Leyde (Pays-Bas). Le rayonnement de l’<strong>UMR</strong><br />
est également visible au travers des fortes relations, exprimées par un ensemble de<br />
collaborations actives, qu’elle entretient avec les universités de Londres, York, Amsterdam,<br />
Leyde et Oslo, avec l’Ecole Polytechnique de Milan, et aux Etats-Unis, avec les universités du<br />
Michigan et d’Arizona.<br />
L’<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> est toujours présente avec plusieurs activités à la Fête de la Science, un<br />
événément annuel pour présenter la science au grand public.<br />
L'<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> est fortement impliquée dans les enseignements de Licence, de Master et de<br />
Doctorat, à l'UPMC, à l'ENS et à l'AgroParisTech. Ces trois établissements, en partenariat avec<br />
l'<strong>Université</strong> de Paris-Sud, sont co-responsables de la Spécialité <strong>Ecologie</strong> - Biodiversité -<br />
<strong>Evolution</strong> (EBE), qui relève de la Mention Sciences de l'Univers - Environnement - <strong>Ecologie</strong><br />
(SDUEE) du Master Sciences de l'UPMC.<br />
A l’ENS, l’<strong>UMR</strong> assure la responsabilité et la coordination des enseignements d’<strong>Ecologie</strong> en<br />
Licence et en première année de Master. Elle supervise l’organisation des stages de Licence en<br />
<strong>Ecologie</strong> et leur évaluation. L’équipe Eco-<strong>Evolution</strong> Mathématique assurent l’enseignement de<br />
deux unités transdisciplinaires : le cours de mathématiques de Licence de Biologie, et le cours<br />
de Modélisation des Systèmes Complexes, inscrit au Diplôme de l’ENS.<br />
Il est important de noter que la mise en place des nouvelles structures LMD, les flux<br />
considérables d’étudiants dans nos filières, un déficit criant de cadres de l’enseignement<br />
(professeurs) et d’accompagnement administratif : ces éléments ont fait peser sur les<br />
enseignants-chercheurs de l’<strong>UMR</strong> un poids considérable en termes de responsabilités<br />
d’organisation et de gestion des formations.<br />
16
II.1a.3. Conclusions générales<br />
Comme nous l’avons déjà souligné, l'<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> et son « descendant », l’<strong>UMR</strong> 7103 «<br />
Parasitologie évolutive » ont connu de grands changements pendant la période de référence. Si<br />
on considère l'effectif des deux <strong>UMR</strong> en 2003 (en terme de statutaires : chercheurs, enseignantschercheurs<br />
et ITA-ITARF) on s'aperçoit que près de 60 % n’est plus présent dans la<br />
configuration actuelle. Non seulement deux équipes ont quitté l'<strong>UMR</strong> en bloc, mais un nombre<br />
significatif de chercheurs des équipes restantes ont choisi de continuer leurs carrières ailleurs.<br />
Le fait que l'<strong>UMR</strong> fonctionne toujours, et fonctionne bien, est largement due aux recrutements<br />
de jeunes chercheurs capables et enthousiastes que l'<strong>UMR</strong> a pu faire. Le turnover qui en résulte<br />
rend la comparaison de la situation actuelle avec la situation antérieure quelque peu délicate.<br />
L'objectif de l'<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong>, tel qu’il était défini en 2003, était très ambitieux : étudier le<br />
fonctionnement des systèmes écologiques à tous les niveaux d'organisation. Les changements<br />
structurels survenus depuis ont obligé l'<strong>UMR</strong> à revoir ses objectifs, et pendant quelques années<br />
l‘effort de recherche se concentra sur les niveaux centraux (individu, population). Les<br />
recrutements que l'<strong>UMR</strong> a pu faire depuis permettent à ses thématiques de s'élargir à nouveau,<br />
tant vers l’échelle moléculaire (génomique des populations) que vers l’échelle globale (biologie<br />
des écosystèmes). Il convient d’insister ici sur l’émergence de thèmes transversaux, à fort<br />
potentiel structurant au sein de l’<strong>UMR</strong> et dans ses relations avec son environnement<br />
scientifique local, national et international:<br />
+ l’écologie et l’évolution des traits d’histoire de vie, du vieillissement et de la sénescence,<br />
+ l’écologie et l’évolution de la coopération et de la facilitation, et les niveaux de sélection,<br />
+ la coévolution expérimentale, in vitro et in silico.<br />
Au plan matériel, l’Unité a fait des efforts financiers considérables pour permettre l’installation<br />
du laboratoire sécurisé, qui lui ouvre de nouveaux horizons scientifiques. Des développements<br />
significatifs sur le site de Foljuif sont en voie de concrétisation. Ces avancées matérielles, fruits<br />
de notre dynamique interne, contrastent avec l’état déplorable des locaux des sites principaux,<br />
en particulier à Jussieu, dont le caractère persistant est des plus préoccupants.<br />
En conclusion, l’évolution de l’Unité, résumée ci-dessus, démontre clairement sa capacité :<br />
+ à réorganiser ses axes de recherche en fonction de ses points forts et des faiblesses<br />
conjoncturelles auxquelles elle dut faire face ;<br />
+ à susciter en son sein et à accueillir des activités de recherche exploratoires, notamment<br />
expérimentales et mathématiques ;<br />
+ à développer en son sein une politique forte de recherches interdisciplinaires – c’est une<br />
caractéristique essentielle de l’<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong>;<br />
+ à jouer un rôle de premier plan dans l'université et dans l’environnement scientifique du site<br />
universitaire et dans le contexte régional et économique, ainsi qu’en témoignent l’implication<br />
de l’Unité dans les formations universitaires, sa place dans les réseaux scientifiques nationaux,<br />
son rôle dans le développement du CEREEP et de l’Ecotron Ile-de-France à la Station de Foljuif;<br />
+ à attirer de jeunes chercheurs et enseignants-chercheurs à très fort potentiel ;<br />
+ à tisser un réseau de collaborations actives, contribuant au rayonnement international des<br />
équipes.<br />
L’<strong>UMR</strong> évolue mais son contexte aussi. Au sein de l’<strong>Université</strong> Pierre et Marie Curie, des<br />
réorganisations importantes de la recherche prennent place à l’occasion de ce nouveau<br />
quadriennal. La création d’une nouvelle fédération de recherche (« Fédération Ile-de-France de<br />
Recherche en Environnement » dirigée par Josette Garnier), le regroupement des sciences<br />
écologiques et « environnementales » dans le « pôle 3 », la création d'une nouvelle UFR « Terre,<br />
Environnement, Biodiversité » sont des développements qu’on peut juger encourageants, et qui<br />
auront en tout cas des conséquences importantes pour le fonctionnement de l’<strong>UMR</strong>. La<br />
17
décision de ne pas renouveler l’IFR 101 « <strong>Ecologie</strong>, Biodiversité, <strong>Evolution</strong>, Environnement »<br />
est déplorée par l’<strong>UMR</strong>, car la place de l’écologie de la biodiversité et de l’évolution n’est pas<br />
évidente dans les structures qui lui succèdent. Il n’y aura pas de recherche appliquée possible à<br />
haut niveau, franchissant les vastes distances disciplinaires de la géophysique à l’écologie des<br />
organismes – la stratégie des « sciences environnementales » que l’<strong>Université</strong> semble<br />
poursuivre avec la restructuration de son « Pôle 3 » – si l’on ne nourrit pas l’interdisciplinarité<br />
qui naît au cœur même des champs scientifiques dans lesquels se cultive la recherche<br />
fondamentale active d’aujourd’hui et de demain! Par sa vocation transdisciplinaire essentielle,<br />
l’écologie de la biodiversité et de l’évolution est en position idéale pour contribuer à la<br />
fédération d’efforts intégratifs de la recherche biologique, du gène à l’écosystème. Il est<br />
hautement souhaitable que les grands remaniements des structures de la recherche intègrent et<br />
reflètent cette réalité, en en faisant une priorité pour le bien commun de son rayonnement<br />
national et international.<br />
II.1a.4. Bilan scientifique par équipe<br />
Equipe Biodiversité et Fonctionnement des Systèmes Ecologiques<br />
Responsable Isabelle Dajoz<br />
Cette équipe n'a fait partie de l'<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> que pendant un an après son renouvellement en<br />
2004. Nous n'avons pas jugé utile d'inclure un bilan de cette équipe dans ce rapport ; le bilan et<br />
les perspectives de cette équipe peuvent être trouvés dans le rapport de l’<strong>UMR</strong> qui a accueilli<br />
cette équipe, l’<strong>UMR</strong> 7618 Bioemco dirigée par Luc Abbadie.<br />
Equipe <strong>Ecologie</strong> du Comportement<br />
Responsables : Etienne Danchin (jusqu’en 2005), Thibaud Monnin (après 2005)<br />
Les thèmes principaux d’étude de l’équipe en 2004 portaient sur l’évolution de la socialité, les<br />
réponses phénotypiques aux variations spatiales et temporelles de l’environnement, la sélection<br />
sexuelle, ainsi que sur les conséquences des réponses individuelles aux échelles d’organisation<br />
plus large (populations, communautés). Etant donnés les importants changements dans la<br />
composition de l’équipe au cours des quatre années écoulées (Départs dans d’autres unités: T.<br />
Boulinier, E Danchin, M de Fraipont ; Départs en retraite: M-L Célérier, J Coatmeur ;<br />
Recrutements: J-F Le Galliard, N Loeuille), nous décrivons ici les recherches effectuées par les<br />
membres actuels de l’équipe. Dans les conditions de cette évolution rapide de l'équipe, trois<br />
axes ont émergé : (i) Impact du réchauffement climatique sur les individus et les populations,<br />
(ii) Réponses phénotypiques et adaptatives aux variations environnementales (axe incluant<br />
l’analyse de la sélection sexuelle), (iii) Etude de la coopération et de l’organisation des sociétés<br />
animales. Les travaux sur les deux premiers axes ont porté essentiellement sur le lézard<br />
vivipare (Lacerta vivipara), par des études de populations naturelles (Cévennes) et<br />
expérimentales (station biologique de l'ENS à Foljuif). Le troisième axe est développé par des<br />
approches expérimentales, comportementales et génétiques sur plusieurs espèces de fourmis et<br />
de guêpes eusociales.<br />
A. Impact du réchauffement climatique sur les individus et les populations. Ce thème est un<br />
enjeu de premier ordre pour la communauté scientifique. Il s'est imposé comme une priorité de<br />
nos travaux de recherche, dans la mesure où nous avons déjà montré des effets très importants<br />
et variés du réchauffement climatique (Figure 1). Nos analyses portent sur les mécanismes des<br />
réponses individuelles (réponses phénotypiques et adaptatives) et des réponses<br />
populationnelles ; elles combinent de manière originale des études à long terme et des<br />
approches expérimentales à l'échelle populationnelle.<br />
18
B. Réponses phénotypiques et adaptatives aux variations environnementales. Nous nous<br />
sommes intéressés aux capacités des individus à répondre aux variations spatiales et<br />
temporelles de l’environnement, en considérant à la fois les facteurs ultimes et proximaux qui<br />
contraignent le développement du phénotype. Les aspects individuels pris en compte ont<br />
touché tout autant au comportement qu’à la physiologie et la morphométrie.<br />
C. Etude de la coopération et de l’organisation des sociétés animales. L’origine et la persistance<br />
de la coopération et des comportements sociaux constituent l’une des “grandes questions” de<br />
l’écologie du comportement et de la biologie évolutive. Nous cherchons à mettre en évidence<br />
les bases génétiques et environnementales des mécanismes de régulation et de variation des<br />
interactions sociales, en utilisant différentes espèces de fourmis et de guêpes eusociales. Ces<br />
facteurs génétiques et environnementaux sont analysés à l'échelle individuelle, coloniale et<br />
populationnelle - échelles dont l’intégration est indispensable pour appréhender l’évolution de<br />
l’organisation sociale. Au niveau individuel, l’accent est mis sur l’étude des systèmes de<br />
reproduction, ainsi que sur les changements morphologiques associés à des dispersions<br />
différentielles chez les reproductrices. A l’échelle de la colonie, nous étudions le partage du<br />
travail reproductif entre les membres de la colonie, en considérant les intérêts de chacun des<br />
membres de la colonie dans le contexte de la théorie de la sélection de parentèle, et la<br />
communication sociale (honnête/manipulation).<br />
A. Impact du réchauffement climatique sur les individus et les populations<br />
Des effets du réchauffement climatique sur tous les types d’organismes (des plantes aux<br />
vertébrés) ont déjà été clairement observés. Il est maintenant prioritaire de disposer de<br />
prédictions sur le devenir des espèces. Ceci ne peut passer que par la compréhension des<br />
mécanismes par lesquels les populations vont répondre à l’élévation des températures, en<br />
s’appuyant sur des études suffisamment intégrées afin de tester et contrôler la multiplicité des<br />
conséquences du changement climatique. Nos suivis à long terme de populations naturelles de<br />
lézards vivipares (depuis 1984, Mont Lozère, Cévennes) nous ont d’ores et déjà permis de<br />
montrer des réponses importantes et variées au réchauffement climatique ( Figure). En<br />
parallèle avec un fort réchauffement de la région d’étude, et avec des corrélations très<br />
marquées avec les températures, le lézard vivipare a répondu tant pour sa phénologie (ms en<br />
préparation), sa morphologie (Chamaillé-Jammes et al. 2006, Vercken et al., soumis, Lepetz et<br />
al. en préparation) que ses paramètres de valeur sélective et de démographie (Chamaillé-<br />
Jammes et al. 2006, Massot et al., sous presse, Lepetz et al. en préparation). Pour tester la<br />
généralité et la variabilité de ces réponses, nous avons commencé à élargir notre suivi à une<br />
vingtaine de populations naturelles du sud de la France. Ce travail se fait en collaboration de<br />
Jean Clobert (Station d'<strong>Ecologie</strong> Expérimentale du CNRS de Moulis, USR 2936).<br />
Dans la mesure où les réponses observées sont corrélatives, on ne peut les attribuer à des effets<br />
directs de la température, de facteurs associés (humidité, nourriture, compétiteurs, prédateurs,<br />
pathogènes, etc.) et/ou à des effets en cascade (interdépendance des réponses). Pour<br />
approfondir notre compréhension des mécanismes, nous réalisons des expériences à échelle<br />
populationnelle à la station biologique de Foljuif. Ainsi, nous avons montré la possibilité de<br />
vortex d’extinction par un déséquilibre du sex-ratio dans les populations (Le Galliard et al.<br />
2005b), déséquilibre du sex-ratio que nous prédisons dans le scénario d’une poursuite du<br />
réchauffement climatique.<br />
19
B. Réponses phénotypiques et adaptatives aux variations environnementales<br />
L’étude des contraintes et aptitudes des individus à répondre aux variations spatiales et<br />
temporelles de l’environnement sont au cœur des problématiques de l’écologie évolutive. Ces<br />
quatre dernières années, nous nous sommes principalement intéressés aux thèmes suivant dans<br />
le cadre de nos études sur le lézard vivipare:<br />
+ Système de reproduction : nous avons montré la présence commune de multipaternité et de<br />
polygynie dans nos populations (Laloi et al. 2004, Richard et al. 2005). L’étude du<br />
polymorphisme des stratégies de reproduction, ainsi que des caractéristiques individuelles et<br />
environnementales qui y sont liées (Eizaguirre et al. 2007), nous permet d’intégrer le rôle<br />
potentiel de ces stratégies dans l’évolution des populations (Fitze et al. 2006).<br />
20
+ Ontogénie du phénotype par des estimations de normes de réaction et d’héritabilité des<br />
traits bio-démographiques (morphométrie, comportement, colorations, système<br />
d’appariement) (Le Galliard et al. 2004). Nous étudions également les médiations hormonales<br />
dans l’expression des phénotypes (Cote et al. 2006, Meylan et Clobert 2005) et les contraintes<br />
liées au système immunitaire. Nos travaux ont montré la grande influence des effets maternels<br />
(Belliure et al 2004, Meylan et Clobert 2004, Uller et al. 2004, Meylan et al. 2004, 2007).<br />
+ Dispersion : Les déterminismes, les conséquences populationnelles et les rétro-actions<br />
sociales du comportement de dispersion ont été l’objet de multiples étude de notre équipe<br />
(Meylan et al. 2004, Le Galliard et al. 2005a, Aragon et al. 2006a,b, Massot et al. sous presse).<br />
C. Etude de la coopération et de l’organisation des sociétés animales<br />
L’analyse de l’organisation socio-génétique de la fourmi Cataglyphis cursor a révélé un système<br />
de reproduction inédit, à savoir l’utilisation conditionnelle par la reine de la reproduction<br />
sexuée pour la production d’ouvrières et asexuée pour la production des nouvelles reines. La<br />
reine transmet ainsi tout son génome aux nouvelles reines, tout en maintenant une diversité<br />
génétique élevée des ouvrières ! Ce d’autant plus qu’elle s’accouple avec 5 à 10 mâles, ce qui est<br />
extrêmement élevé pour des fourmis (collaboration avec S. Aron et son étudiant de thèse M.<br />
Pearcy, <strong>Université</strong> Libre de Bruxelle). Le taux de polyandrie ainsi que le taux de production de<br />
nouvelles reines par parthénogenèse restent très élevés dans deux autres populations étudiées,<br />
même s’il existe une certaine variabilité entre les colonies concernant le taux de parthénogenèse<br />
(thèse de J. Clémencet). Nous avons également mis en évidence l’importance de facteur<br />
écologique (profondeur de la nappe phréatique) pour comprendre la variation de taille des<br />
colonies, un paramètre majeur déterminant l’évolution de l’organisation sociale et pouvant<br />
affecter les stratégies de fission des colonies (thèse de J. Clémencet).<br />
L’influence des pathogènes sur l’organisation sociale est une question d’actualité scientifique.<br />
Nous n’avons pas pu identifier de pathogènes dans notre espèce système, C. cursor, malgré une<br />
recherche intense par dissections (macroparasites) ainsi que par screening à l’aide de<br />
marqueurs moléculaires de différents groupes de microorganismes (post-doc d’Hélène<br />
Magalon). Aussi avons-nous utilisé des pathogènes généralistes et une approche plus<br />
immunologique, en collaboration avec Claire Tirard (laboratoire de parasitologie évolutive).<br />
Cette approche s’est révélé fructueuse, notre étudiante en thèse, Aurélie Bocher, a par exemple<br />
démontré pour la première fois l’existence d’un coût des conflits sociaux au niveau individuel.<br />
Les ouvrières soumises à des conflits sociaux liés à l’absence de la reproductrice, suite à une<br />
fission de la colonie, présentent une capacité de résistance amoindrie face à une infection par<br />
une bactérie généraliste (E. coli).<br />
Les colonies représentent une ressource importante, avec de nombreuses ouvrières, du<br />
couvain, un nid et parfois un territoire. Nous avons montré, à l’aide d’un modèle allélique<br />
simple, qu’un allèle mutant induisant un remplacement précoce de la reine pour hériter de la<br />
colonie envahirait, sous un large panel de conditions, une population où les individus<br />
attendent la mort naturelle de la reine ( Figure). Ce remplacement précoce de la reine allant à<br />
l’encontre de l’intérêt des ouvrières, qui ne peuvent pas devenir reine et hériter, celles-ci<br />
l’empêchent par des comportements de « police » (collaboration avec Adam Hart, University of<br />
Sheffield, Angleterre).<br />
21
Probabilité de devenir reine<br />
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0<br />
a) haplo-diploïdes b) diploïdes<br />
0,4 0,6 0,8 1,0 0,4 0,6 0,8 1,0<br />
Productivité relative des colonies avec l’allèle mutant<br />
L’allèle mutant induisant un remplacement précoce de la reine, ou de la femelle reproductrice chez les diploïdes,<br />
envahit à droite des courbes (fine pour un accouplement unique, large pour un accouplement double). L’allèle<br />
mutant peut envahir même s’il diminue fortement la productivité relative de la colonie, pour autant qu’il augmente la<br />
probabilité que ce soit un individu porteur de l’allèle qui devienne la prochaine reine. Ceci serait possible si l’allèle<br />
augmente l’agressivité des porteurs.<br />
La phylogénie des fourmis montre qu’il y a eu des transitions répétées de la formation d’une<br />
nouvelle colonie par une reine ailée seule (fondation indépendante) à sa formation par une<br />
reine aptère aidée par des ouvrières (reproduction par fission). Nous avons étudié l’évolution<br />
de reproductrices aptères dans quatre espèces du genre Mystrium, à Madagascar : une espèce<br />
avec des reines ailées (la condition ancestrale) et trois espèces ayant perdu la caste reine et<br />
présentant des femelles aptères, aussi nombreuses que les ouvrières mais plus petites. Nos<br />
analyses morphométriques et allométriques ont montré que ces femelles sont des<br />
intermorphes, une caste de morphologie fixe présentant un mélange de caractères reine et<br />
ouvrière. Quelques intermorphes se reproduisent dans chaque colonie, et les intermorphes<br />
assurent aussi certains travaux normalement fait par les ouvrières, tels les soins au couvain et<br />
le nettoyage du nid (thèse de Mathieu Molet et collaboration avec Brian Fisher, California<br />
Academy of Science, San Francisco).<br />
La théorie de la sélection de parentèle (théorie d’Hamilton) est cruciale pour comprendre<br />
l'évolution des comportements altruistes et des conflits d’intérêts dans les sociétés animales.<br />
Généralement, les ouvrières ne se reproduisent pas en présence d’une reine fertile alors qu’elles<br />
pourraient produire des œufs vierges se développant en mâles. Nous avons montré que cette<br />
stérilité est régulée par la combinaison d’informations olfactives émises par la reine et<br />
d’agressions des ouvrières vers les ouvrières qui tentent de pondre (comportements de<br />
« police ») (thèse de Vincent Dietemann en codirection avec Bert Hölldobler, <strong>Université</strong> de<br />
Würzburg, Allemagne). Les ouvrières se reproduisent indirectement par le biais de la<br />
reproductrice qu’elles aident. Elles empêchent son remplacement précoce tant qu’elle est fertile,<br />
et le facilitent quand elle ne l’est plus. Il est donc essentiel pour les ouvrières d’estimer la<br />
qualité de la reine en se basant sur des indices honnêtes. Nous avons montré<br />
expérimentalement que chez la guêpe Polistes dominulus les ouvrières utilisent l’abondance de<br />
couvain comme indice de fertilité de la reproductrice : les ouvrières détectent un manque de<br />
couvain et y réagissent en pondant fortement (figure 2). L’abondance de couvain n’est pas<br />
manipulable, de sorte que c’est un indice honnête de fertilité (collaboration avec Jürgen Liebig,<br />
Arizona State University, et Stefano Turillazzi, Florence).<br />
22
Ponte des ouvrières dans des colonies où une partie du couvain a été répétitivement enlevé (blanc) et des colonies<br />
contrôles (noire). Le manque de couvain, qui traduit le déclin reproducteur de la reine, induit une forte augmentation<br />
de la ponte des ouvrières, qui ne pondent quasiment pas dans les colonies contrôles.<br />
Equipe Eco-<strong>Evolution</strong> Mathématique<br />
Responsable : Régis Ferrière<br />
Lors de sa création en 2001, l’équipe Eco-<strong>Evolution</strong> Mathématique (EEM) affichait un double<br />
objectif : favoriser l’articulation des travaux théoriques de l’<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> avec la recherche<br />
mathématique pure ; favoriser l’interaction théorie-expérimentation et en valoriser les<br />
bénéfices, tant au plan biologique qu’au plan mathématique. Ces deux objectifs ont été<br />
activement poursuivis au cours de la période de référence : d’une part, en dégageant et en<br />
explorant des questions mathématiques nouvelles, enracinées dans le problème général de<br />
l’interaction des processus écologiques et des processus évolutionnaires ; et d’autre part, en<br />
développant de nouvelles approches théoriques et en construisant des modèles spécifiques,<br />
inspirés par et appliqués à l’analyse de données écologiques générées par l’observation ou<br />
l’expérimentation.<br />
Forte d’un effectif soudé, l’équipe EEM s’est affirmée comme une structure dynamique et<br />
attractive. Elle s’est vue renforcée par le recrutement de deux jeunes chercheurs de très grande<br />
valeur :<br />
+ Silvia DE MONTE, recrutée en 2006 comme Chargée de Recherche par la section<br />
interdisciplinaire 44 du CNRS ;<br />
+ David CLAESSEN, recruté en 2006 comme Maître de Conférences par l’ENS, détaché comme<br />
représentant des sciences écologiques au sein du Centre d’Enseignement et de Recherche sur<br />
l’Environnement et la Société (CERES), structure d’échanges transdisciplinaires de l’ENS.<br />
L’équipe EEM a bénéficié de l’appui de six chercheurs post-doctoraux, dont deux financés sur<br />
contrats européens Marie-Curie (Nathan PIKE, Silvia DE MONTE), un financement du<br />
Ministère de la Recherche (Margaret EVANS), des financements de l’ANR (Marc SENNERET,<br />
Miguel DE NAVASCUES) et un financement Ville de Paris (Concetta BURGARELLA).<br />
L’équipe fut choisie par deux professeurs reçus en séjour sabbatique : Richard MICHOD,<br />
directeur du Department of Ecology and <strong>Evolution</strong>ary Biology de l’<strong>Université</strong> d’Arizona<br />
(Tucson, USA), soutenu financièrement par une bourse Fulbright ; et Sylvie MELEARD,<br />
directrice du laboratoire Modèles Aléatoires de l’<strong>Université</strong> Paris X (aujourd’hui professeur à<br />
l’Ecole Polytechnique). EEM a reçu, pour des séjours de quelques semaines à quelques mois, un<br />
ensemble de professeurs invités par l’UPMC et l’ENS : Mercedes PASCUAL (University of<br />
Michigan), Hans METZ (Leiden University), Goggy DAVIDOWITZ et Judith BRONSTEIN<br />
(University of Arizona), entre autres.<br />
23
Rattachée à l’Ecole Doctorale Diversité du Vivant (ED 374), EEM salue ses six jeunes docteurs,<br />
dont elle fut l’équipe d’accueil jusqu’aux soutenances pendant la période de référence :<br />
Guillaume CHAPRON (2004), Thomas TULLY (2004), Nicolas CHAMPAGNAT (2004, thèse de<br />
mathématiques co-encadrée avec le Laboratoire Modèles Aléatoires, <strong>Université</strong> Paris X),<br />
Samuel ALIZON (2006), Mathias GAUDUCHON (2006), Chi VIET TRAN (2006, thèse de<br />
mathématiques co-encadrée avec le Laboratoire Modèles Aléatoires, <strong>Université</strong> Paris X),<br />
Sébastien LION (2007). Six thèses sont en cours : Sébastien BALLESTEROS (EDDV, directeur :<br />
Bernard CAZELLES), Dominique CARVAL (EDDV) et Arnaud POCHEVILLE (EDIFV)<br />
(directeur : Régis FERRIERE), Sandrine ADIBA (EDIFV, directeur : Frantz DEPAULIS), Vincent<br />
BANSAYE (ED Mathématiques) et Robin AGUILEE (EDIFV) (directeur : Amaury LAMBERT).<br />
L’implication de l’équipe EEM dans la formation doctorale passe également par plusieurs coencadrements<br />
et co-tutelles de thèses, ainsi que la participation des membres de l’équipe à de<br />
nombreux comités de thèses hors <strong>UMR</strong>.<br />
Illustrant l’enjeu de l’interface modélisation-expérimentation, EEM réunit le personnel en<br />
charge de conduire le projet du CEREEP et de l’ECOTRON ILE-DE-FRANCE : Bruno VERDIER<br />
(IR CNRS), Isabelle JOUANNEAU et Beatriz DECENCIERE (recrutées en CDD comme<br />
Ingénieurs d’Etudes CNRS et ENS, respectivement), Régis FERRIERE (PR ENS, directeur du<br />
projet).<br />
C’est la qualité collective de l’équipe EEM qui est attestée par l’ensemble des contrats de<br />
recherche nationaux (ACI, ANR) et internationaux (NSF) qu’elle remporta au cours de la<br />
période écoulée, et par la nomination de son responsable à l’Institut Universitaire de France.<br />
Conformément à son projet fondateur, les travaux de l’équipe s’organisent en trois grands<br />
volets : modélisation mathématique des processus populationnels élémentaires ; application<br />
à l’étude théorique de l’évolution des interactions écologiques intra et inter-spécifiques ;<br />
évolution expérimentale et analyse des données moléculaires de polymorphisme.<br />
A. Biologie mathématique des populations<br />
Deux axes principaux ont été développés au cours de la période écoulée :<br />
+ L’étude des dynamiques auto-organisées dans les grandes populations, produite par<br />
synchronisation sous l’effet d’interactions internes (par exemple une sensibilité à la densité) ou<br />
externes (par exemple les facteurs climatiques).<br />
+ La construction et l’analyse de modèles probabilistes de la dynamique des populations<br />
« discrètes », c’est-a-dire composées d’entités reproductives dont les caractères individuels sont<br />
décrits explicitement.<br />
• Synchronisation des grandes populations<br />
(Bernard CAZELLES, Silvia DE MONTE)<br />
Dans une population dont les individus ont une dynamique “interne” propre, par exemple<br />
oscillatoire, des propriétés collectives sont susceptibles d’émerger. Les mécanismes<br />
microscopiques et macroscopiques doivent alors être combinés pour comprendre comment les<br />
caractéristiques individuelles se répercutent sur la dynamique des différent niveaux<br />
d’organisation du système. La théorie mathématique de la synchronisation des systèmes<br />
dynamiques permet d’aborder ce problème de manière générale.<br />
Cette approche est à la base des travaux de l’équipe EEM utilisant des populations cellulaires<br />
de la levure Saccharomyces cerevisiae comme système-modèle pour l'étude de la densitédépendance<br />
des oscillations synchrones. En collaboration avec F. D’OVIDIO (LMD, ENS,<br />
Paris), S. DANO et P.G. SORENSEN (<strong>Université</strong> de Copenhague), la combinaison d’un<br />
24
programme expérimental sur la densité-dependence des oscillations glycolitiques avec<br />
l’analyse de modèles d'oscillations collectives a permis d’expliquer le fait, connu depuis 40 ans<br />
mais demeuré incompris, que les suspensions cellulaires perdent leurs propriétés oscillatoires<br />
lorsqu’elles sont diluées. La confrontation modèle-expérience identifie un nouveau mécanisme<br />
baptisé “quorum-sensing dynamique”. Ainsi, l'état dynamique intracellulaire est déterminé par<br />
la concentration des cellules ; les changements d’état sont synchronisés entre toutes les cellules<br />
de la population. On croyait au contraire que la disparition des oscillations à faible densité était<br />
l'effet macroscopique d'une désynchronisation des oscillateurs cellulaires, qui auraient<br />
maintenu leur dynamique intrinsèque indépendamment du nombre de cellules constituant la<br />
population.<br />
A grande échelle spatiale, les fluctuations climatiques et les changements globaux sont<br />
susceptibles d’influencer la synchronisation de systèmes naturels (pêcheries, épidémies).<br />
Les facteurs climatiques oscillatoires, cependant, sont peu corrélés et ces corrélations ne sont<br />
pas stables au cours du temps. Les approches usuelles de la dynamique de tels systèmes sont<br />
inadaptées, car elles supposent la stationnarité des processus analysés. L’équipe EEM a donc<br />
entrepris de développer des approches quantitatives nouvelles : (i) analyse de phases ; (ii)<br />
analyse symbolique ; (iii) ondelettes ; chacune de ces approches ayant donné lieu à des articles<br />
méthodologiques et des articles d’applications. Un des résultats marquant concerne le lien<br />
entre El Niño et les épidémies de dengue en Thaïlande. On croyait que les épidémies de<br />
dengue en Thaïlande étaient insensibles aux facteurs climatiques (par exemple El Niño), malgré<br />
l’influence certaine du climat sur la biologie des vecteurs de cette maladie. Une analyse par<br />
ondelettes nous a permis de montrer que les évènement El Niño marqués généraient une forte<br />
épidémie de dengue. Nos travaux suggèrent que les relations transitoires entre oscillations<br />
climatiques et dynamiques épidémiques sont répandues, mais qu’elles ont échappé aux outils<br />
classiques de l’analyse des séries temporelles. ( Figure)<br />
In the Mathematical Eco-evolutionary Biology team, we study the impact of environmental variability on nonlinear<br />
population dynamics. We develop general methematical models to guide the analysis of real data of global<br />
significance. The figure illustrates our analysis of the effect of climate variability on epidemics of dengue – the world's<br />
most important viral vector-borne disease. Wavelet analysis was performed on monthly data for Thailand from 1983<br />
to 1997. Wavelet analysis can be seen as a modern extension of Fourier analysis to deal with nonstationary<br />
phenomena – a critical performance for investigating the effect of global change on ecological systems. Wavelet<br />
analysis also allows for quantifying nonstationary associations between time series. Our work reveals a strong<br />
association between monthly dengue incidence in Thailand and the dynamics of El Niño for the 2–3-y periodic mode.<br />
The association is nonstationary, seen only from 1986 to 1992, and appears to have a major influence on the<br />
synchrony of dengue epidemics in Thailand. From Cazelles et al. (2005) PLoS Medecine 2:313-318.<br />
Ces travaux ont donné lieu à<br />
+ deux co-directions de thèses : Ana Corbineau avec F. Ménard (CR IRD), et Tamara Ben Hari<br />
avec Nils Stenseth (co-tutelle UPMC-Oslo University),<br />
+ la participation à quatre comités de thèse avec des étudiants encadrés pour les aspects<br />
méthodologiques de leur travaux,<br />
+ la participation à l’ANR « REMIGE »,<br />
25
+ des collaborations nationales (IRD Sète, CNRS-IRD Montpellier, CNRS Chizé) et<br />
internationales (Nils STENSETH, Mercedes PASCUAL, Simon HALES, Tony MCMICHAEL).<br />
• Modèles probabilistes en biologie des populations discrètes<br />
(Amaury LAMBERT)<br />
Depuis la dynamique et la génétique des populations jusqu'à la modélisation de l'évolution, en<br />
passant par l'étude fine des généalogies aléatoires, la modélisation probabiliste joue un rôle<br />
fondamental en biologie des populations. Dans ce domaine, le dénominateur commun des<br />
travaux de l’équipe est le processus de branchement.<br />
La majorité des travaux en génétique des populations fait l’hypothèse que la taille de la<br />
population est constante. En nous inspirant des modèles utilisés en écologie, nous cherchons à<br />
construire une « génétique des populations branchantes », basée notamment sur les processus<br />
de branchement à espace d'états continu, dits CB-processus. Pour cela, nous avons établi deux<br />
manières de modifier les arbres branchants afin d'en obtenir des versions stationnaires : en<br />
introduisant des interactions de type compétitif entre les individus, de manière à réguler la<br />
taille de la population (« processus de branchement logistique »); en conditionnant à la nonextinction<br />
des CB-processus ainsi que des CB-processus avec interactions, sous leur forme<br />
diffusion.<br />
Nous construisons des arbres branchants dits « arbres de ramification », sur lesquels se voient<br />
directement les deux généalogies associées aux CB-processus, découvertes par J. F. Le Gall<br />
(ancien directeur du département de mathématiques de l’ENS) et ses collaborateurs. Nous<br />
décrivons de façon « rétrospective » la structure généalogique des CB-processus, puis celle des<br />
arbres de ramification, comme le fait une des méthodes phares de la génétique des populations<br />
moderne, dite théorie de la « coalescence ».<br />
Nos travaux les plus récents concernent le contour des arbres de ramification, c’est-à-dire où les<br />
individus se reproduisent indépendamment, ont des durées de vie de même loi, et donnent<br />
naissance à taux constant. Ces résultats nous permettront de définir la généalogie d’une<br />
population à temps fixe ainsi que sa structure allélique (pour des mutations arrivant à taux<br />
constant), et leur décomposition en épines dorsales (individus ayant une descendance infinie vs<br />
finie).<br />
B. Feedbacks et dynamiques éco-évolutives<br />
Les outils non-linéaires et probabilistes de modélisation des populations que développe<br />
l’équipe sont conduit à une unification des modèles d’évolution des caractères quantitatifs dans<br />
des populations asexuées. A partir d’un même processus individuel stochastique de naissance,<br />
mutation, interactions (potentiellement locales) et mort, nous avons montré que différentes<br />
renormalisations, sur la taille du sytème et les échelles de temps des processus individuels,<br />
conduisaient à différentes approximations macroscopiques de la dynamique des caractères :<br />
modèle de Kimura étendu à la sélection fréquence- ou densité-dépendante, modèle de diffusion<br />
de Fisher (idem), modèle de « trait substitution sequence », modèle de dynamiques<br />
adaptatives, ainsi qu’un type de modèles nouveaux, correspondant à la convergence des<br />
échelles de temps de l’écologie et de l’évolution, et donc adaptés à l’étude des phénomènes<br />
d’évolution rapide. (Régis FERRIERE en collaboration avec Sylvie MELEARD et Nicolas<br />
CHAMPAGNAT).<br />
Ces approches générales – en particulier les modèles de dynamiques adaptatives – ont été<br />
appliquées à l’étude des dynamiques éco-évolutives d’interactions intra et interspécifiques :<br />
26
évolution de la coopération et des structures sociales d’une part, évolution des interactions<br />
mutualistes et hôtes-parasites d’autre part.<br />
• Eco-évolution de la coopération et des structures sociales<br />
(Minus VAN BAALEN, Régis FERRIERE)<br />
L’évolution de la coopération est fortement marquée par son contexte et ses impacts<br />
écologiques, dont les approches traditionnelles font abstraction pour se concentrer sur les<br />
interactions directes entre individus (théorie des jeux). En utilisant des approches analytiques<br />
de la modélisation des interactions locales (équations de corrélations), nous avons cherché à<br />
préciser la structure et l’importance relative des pressions de sélection qui s’exercent sur<br />
l’altruisme. Afin de cerner en particulier l’impact de la sélection de parentèle, nous avons<br />
construit et analysé un modèle dans lequel la composante sélective qu’elle représente<br />
potentiellement est repérable sans ambiguité dans le bilan des pressions de sélection; il s’agit<br />
d’un modèle d’interactions entre adultes et juvéniles. Nos résultats montrent que sans<br />
structure, la sélection favorise l’intérêt privé des adultes (cannibalisme) ; avec structure une<br />
forme d’altruisme intergénérationnel peut être sélectionnée (soins parentaux). Techniquement<br />
la nouveauté est l’analyse d’un modèle à structures d’âge et d’espace (thèse de Sébastien Lion).<br />
La spatialisation d’un système écologique est aussi susceptible d’affecter profondément la<br />
structure et la dynamique des pressions sélectives sur les stratégies de communication. La<br />
sélection de parentèle émanant de la structure locale des interactions peut favoriser la<br />
communication honnête même s’il existe des bénéfices importants associés à l’exploitation du<br />
système de communication par des phénotypes “tricheurs”. En collaboration avec Vincent<br />
JANSEN (Royal Holloway College London), nous avons montré comment l’évolution des<br />
stratégies de communication dans le contexte d’interactions locales permettait d’envisager la<br />
théorie pour l’altruisme dite des « barbes vertes » sous un jour nouveau. Hamilton lui-même<br />
avait déjà perçu qu’un mécanisme de reconnaissance des altruistes pourrait leur conférer un<br />
avantage sélectif, mais aussi les exposer au risque d’une exploitation par des tricheurs. Nous<br />
avons demontré que les altruistes peuvent conserver un avantage s’ils disposent d’une gamme<br />
suffisamment diversifiée de systèmes de communication (ou de couleurs de barbes) – une<br />
forme d’hétérogénéité sociale qui n’avait jusqu’à présent pas été considérée.<br />
The evolution of altruism, a behaviour that benefits others at one's own fitness expense, poses a darwinian paradox.<br />
Our team has discovered several mechanisms that can solve the paradox. One such mechanism is based on<br />
recognition of altruists. Arguably the simplest recognition system is a conspicuous, heritable tag, i.e. the expression<br />
of a ‘green beard’ gene. The 'green beard effect', however, has often been dismissed because it is unlikely that a<br />
single gene can code for altruism and a recognizable tag. We have developed mathematical models of the green<br />
beard effect to find that if recognition and altruism are always inherited together, the dynamics are unstable indeed,<br />
leading to the loss of altruism. But if the effect is caused by loosely coupled separate genes, altruism is facilitated<br />
through ‘beard chromodynamics’ in which many beard colours co-occur. To illustrate this, the figure shows a<br />
27
snapshot of the spatial dynamics of a population in which individuals with different beard colors and degrees of<br />
altruism coexist (darker is more altruistic). Given the generality of our model, we now expect green beard genes to<br />
be found in a wide range of social taxa. From Jansen & van Baalen (2006) Nature 440:663-666.<br />
• Eco-évolution de la virulence et épidémiologie évolutive<br />
(Bernard CAZELLES, Minus VAN BAALEN)<br />
L’évolution de la virulence réprésente un cas que l’on ne peut comprendre sans prendre en<br />
compte la dynamique écologique (épidémiologie). Les thèses de Samuel ALIZON et Sébastien<br />
LION nous ont permis d’explorer plusieurs aspects de ce problème, qui touche à des processus<br />
fondamentaux des dynamiques éco-évolutives. L’analyse évolutive théorique typique repose<br />
sur une hypothèse de trade-off entre deux (ou plus) de caractères phénotypiques; les résultats<br />
sont donc aussi arbitraires que le choix du trade-off… Avec Samuel ALIZON nous avons<br />
exploré la possibilié d’expliquer l’émergence du profil de ces trade-offs à partir d’un niveau de<br />
modélisation sous-jacent, dans une approche type « modèles emboîtés. » Notre analyse suggère<br />
que la forme de trade-off classiquement supposée émerge naturellement de l’interaction<br />
physiologique entre la densité intra-hôte des parasites et la dynamique du système<br />
immunitaire de l’hôte. La thèse de Sébastien LION prolonge ces travaux, en s’intéressant<br />
notamment aux conséquences éco-évolutives de la manipulation par les parasites des stratégies<br />
de dispersion de leurs hôtes. Dans le cadre de la thèse de Mathias GAUDUCHON, nous avons<br />
émis l’hypothèse “Partner Competition” pour expliquer la stabilité écologique et<br />
évolutionnaire des mutualismes exposé au risque d’invasions par des phénotypes ou espèces<br />
“tricheuses”. Cette hypothèse implique un trade-off entre compétition et coopération, dont<br />
nous explorons actuellement les conséquences sur la dynamique de diversification adaptative<br />
des partenaires ( Figure).<br />
Mutualisms play a key role in ecosystem functioning and the delivery of major ecological services. The evolutionary<br />
stability of mutualisms, however, is under constant ecological jeopardy due to parasites. To solve the puzzle of<br />
mutualism long-term persistence, our team develops and analyses models of coevolution between mutualist species.<br />
The figure displays the evolution through time of a character measuring one of the species’ investment in mutualistic<br />
behavior. In a given panel, the color code indicates the character’s frequency (red-high, blue-low); panels differ in the<br />
underlying environmental conditions. Our analysis reveals that the coevolutionary process can drive the gradual<br />
divergence and long-term coexistence of ‘good’ and ‘bad’ mutualists. Ecological mechanisms working on the<br />
‘microscopic’ scale of the individuals lifetime turn out to strongly influence macroevolutionary dynamics and patterns,<br />
like the speed of evolutionary diversification, the breadth of evolved polymorphism, and long-term phenotype<br />
diversity. Our findings yield predictions for mechanistic links between individual ecology and macroevolutionary<br />
dynamics and patterns ; they emphasize that empirically documenting variation in influential organismal traits will<br />
prove critical for a process-based understanding of macroevolution in mutualistic communities. See Ferriere et al.<br />
(2002) Proceedings R. Soc. Lond. B 269:773-780 and Ferriere et al. (2007) Ecology Letters 10:115-126.<br />
28
Nos travaux ont commencé à explorer le rôle potentiel des aspects évolutionnaires dans les<br />
processus de compétition entre différentes souches d’un pathogène dans un cadre épidémique<br />
où l’accent est mis sur les aspects transitoires et non les échelles de temps évolutives. Ce travail<br />
a commencé par la recherche de modèles minimaux d’épidémie de type SIR pour décrire la<br />
récurrence des épidémies de grippe humaine dans les pays des zones tempérées. Un autre<br />
aspect important de ces travaux concerne l’utilisation d’approches stochastiques. Des<br />
approches basées sur la théorie de van Kampen ont été développées dans ce but et devraient<br />
permettre de pouvoir prédire l’évolution des principaux moments (moyenne, variance) des<br />
trajectoires du modèle et ainsi facilité l’analyse des facteurs qui influencent fortement la<br />
variabilité des dynamiques.<br />
Cette nouvelle thématique a donné lieu à différentes collaborations avec Elisabeta VERGU<br />
(INRA) et Antoine FLAHAULT (UPMC et INSERM U707), une participation à l’ANR<br />
« BIOSCOPE », la thèse de Sébastien BALLESTEROS et un post-doc de 12 mois Marc<br />
SENNERET, partagé avec Elisabeta VERGU.<br />
C. Eco-évolution : analyses rétrospectives de données moléculaires<br />
(Frantz DEPAULIS, Amaury LAMBERT)<br />
La distribution actuelle de la variabilité génétique d’une population est le reflet de son histoire.<br />
De véritables “signatures moléculaires” peuvent être associées aux différentes perturbations<br />
dans l’histoire des populations. L’analyse de données de polymorphisme moléculaire est à la<br />
base des travaux de l’équipe EEM visant à l’inférence statistique sur l’histoire des populations,<br />
tant démographique, génétique qu’adaptative. Le cadre théorique est celui de la théorie de la<br />
coalescence -- théorie d’échantillonnage qui représente l’histoire d’un échantillon génétique par<br />
des généalogies suivant des modèles probabilistes. Nos travaux d’application de la théorie<br />
portent sur l’analyse de données hétérochroniques et la détection de la sélection pour des<br />
données de type SNPs.<br />
Excès de gènes homologues sélectionnés à la fois chez les mammifères et les poissons.<br />
Résultats de tests de permutation (n = 5479), avec le score de recouvrement en ordonnée (échelle log) en fonction<br />
du seuil de signification choisi en abscisse (mesuré en rapport de vraisemblance, échelle log).<br />
Vert : P > 0.05. Orange: 0.01 < P ≤ 0.05. Rouge : P ≤ 0.01.<br />
Bleu: score moyen et intervalle de confiance à 95% en l’absence de recouvrement.<br />
29
• Génétique des populations de données hétérochroniques<br />
Le premier type d’applications à longue échelle de temps concerne l’ADN fossile. Il implique<br />
des collaborations (réseau thématique “Paléogénétique”) sur l’histoire de l’ours des cavernes<br />
(éteint il y a plus de 10,000 ans) avec l’ENS de Lyon (L. ORLANDO et C. HANNI) et sur<br />
l’histoire de la domestication des bovidés à partir des populations d’aurochs avec l’Institut<br />
Jacques Monod (M. PRUVOST et E.M. GEIGL). Il s’agissait dans un premier temps de<br />
déterminer dans quelle mesure l’hétérochronie affectait les analyses de polymorphisme<br />
moléculaire et de les corriger pour ce type d’effets. Il s’avère que les effets peuvent être<br />
substantiels même si l’hétérochronie concerne une partie apparemment réduite de la<br />
généalogie de la population. On note en particulier un polymorphisme surestimé et des<br />
différenciations génétiques entre échantillon qui peuvent mimer artefactuellement celles dues à<br />
la différenciation géographique des populations. D’où l’importance de tenir compte de ce type<br />
d’effet dans les analyses. Dans le cas des courtes échelles de temps, nous avons développé des<br />
estimateurs du taux de mutation adaptés à des données d’évolution expérimentale. Les<br />
applications publiées à ce jour portent sur les microsatellites de gestion dynamique de<br />
populations de blé (collaborations avec A.L. RAQUIN et I. GOLDRINGER, INRA Orsay).<br />
• Scan génomique de la sélection<br />
Il s’agit de développer des méthodes empiriques de détection de la sélection à des échelles<br />
génomiques adaptées aux données de type SNPs, qui permettent de distinguer ces effets locaux<br />
de ceux dûs au processus mutationnel. Ces tests ont été appliqués en particulier sur les<br />
données du génome de tétraodon, un des deux premiers poissons entièrement séquencés<br />
(équipe de H. Roest Crollius). Une découverte majeure concerne l’existence d’un véritable<br />
« adaptome », fraction substantielle du génome sélectionnée de façon récurrente au cours de<br />
l’évolution à l’échelle des vertébrés ( Figure).<br />
30
II.1b – <strong>UMR</strong> 7103 : RAPPORT SCIENTIFIQUE<br />
31
II.1b – <strong>UMR</strong> 7103 : RAPPORT SCIENTIFIQUE<br />
Organigramme <strong>UMR</strong> 7103 : Parasitologie Evolutive (été 2007)<br />
Equipe Immunologie Evolutive<br />
Chercheurs & enseignants-chercheurs:<br />
Anders Pape MOLLER (DR2 CNRS, chef<br />
d’équipe)<br />
Claire TIRARD (MC UPMC).<br />
ITA-ITARF:<br />
Claudy HAUSSY (AI CNRS).<br />
Postdoc:<br />
Elena ARRIERO<br />
Doctorants:<br />
Aurélie BOCHER (Alloc. Couplée)<br />
Claire LOISEAU (région IDF).<br />
Etudiants Master:<br />
Anne-Laure DEVES (M1)<br />
Joshka KAUFMANN (M1)<br />
Directeur: Oliver KALTZ (CR1 CNRS)<br />
Directeur-adjoint: Claire TIRARD (MC UPMC)<br />
Equipe Coévolution Hôtes-Parasites<br />
Chercheurs & enseignants-chercheurs:<br />
Loïc ELARD (MC UPMC)<br />
Oliver KALTZ (CR1 CNRS, chef d’équipe)<br />
Postdoc:<br />
Hélène MAGALON<br />
Doctorants:<br />
Simon FELLOUS (MR)<br />
Olivier LIST (Lavoisier)<br />
Thibault NIDELET (MR)<br />
Fabien RAZAKANDRAINIBE<br />
Etudiants Master:<br />
Anna BIZARD (M1)<br />
Corinne BATMAN (M1)<br />
Solène BÉLANGER (M1)<br />
Patrycja FLÜGEL (DES)<br />
Services généraux (*mutualisé avec <strong>UMR</strong> <strong>7625</strong>)<br />
Gestion:<br />
Nathalie GUILLORY (Tcn CNRS)<br />
Documentation & secrétariat pédagogique:<br />
Clarisse COQUEMONT (AST UPMC)<br />
Informatique:<br />
Jean-Marc ROSSI (Tcn CNRS)*<br />
Laboratoire Commun de Génétique:<br />
Pierre FEDERICI (Tcn CNRS)*, Murielle RICHARD (IE2 CNRS)*<br />
Hygiène & Sécurité:<br />
Murielle RICHARD (IE2 CNRS)*, Pierre FEDERICI (Tcn CNRS)*<br />
Entretien:<br />
Fatiha CHEKROUN (AGT UPMC)*<br />
32
II.1b.1 Vue globale<br />
En 1998, l’équipe Parasitologie Evolutive a été créée au sein de l’<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong>. La<br />
croissance de cette équipe et ses perspectives dans le contexte “parasitologique” de<br />
l’UPMC conduisirent à son indépendance, concrétisée en 2000 par la naissance de<br />
l’<strong>UMR</strong> 7103. Regroupant des chercheurs de premier plan international, notre <strong>UMR</strong> a<br />
été évaluée très favorablement lors du dernier renouvellement en 2004. Depuis, nous<br />
avons subi des profonds changements de personnels, avec les départs de Jacob Koella<br />
(PR UPMC) et Solveig Schjørring (MdC UPMC) vers le Royaume-Uni ; de Christine<br />
Müller-Graf (MdC UPMC) vers l’Allemagne ; de Gabriele Sorci (CR1 CNRS) vers<br />
l’<strong>Université</strong> de Dijon. Nous constatons que le laboratoire a perdu sa masse critique<br />
nécessaire pour assurer son bon fonctionnement. Donc, en 2009, le cercle se fermera et<br />
notre laboratoire disparaîtra pour re-fusionner avec l'<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong>.<br />
Depuis 2006, l’<strong>UMR</strong> 7103 est dirigée par Oliver Kaltz (directeur) et Claire Tirard<br />
(directeur-adjoint). Du fait d’une politique de soutien limitée, le secrétariat, la gestion,<br />
l’espace et les équipements de l’<strong>UMR</strong> 7103 sont restés, depuis sa création, mutualisés<br />
avec l’<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong>. Actuellement, l’<strong>UMR</strong> 7103 est structurée en deux équipes :<br />
Immunologie Evolutive, comprenant un chercheur CNRS (DR), une enseignantchercheur<br />
UPMC (MC) et une technicienne CNRS.<br />
Coévolution Expérimentale, comprenant un chercheur CNRS (CR) et un<br />
enseignant-chercheur UPMC (MC).<br />
Malgré sa courte durée, l'histoire de l'<strong>UMR</strong> a néanmoins fait preuve d'une production<br />
scientifique de très haut niveau international. Pour la période 2004 –2007 nous avons<br />
maintenu notre production scientifique à un niveau élevé. En total, les membres du<br />
laboratoires ont publié 177 articles (ACL), 11 chapitres d'ouvrages (OS) et deux<br />
ouvrages (DO, AP). Ci-dessous, nous présenterons les résumés de nos travaux effectués<br />
au sein des deux équipes.<br />
33
II.1b.2 Bilan scientifique par équipe<br />
Equipe Coévolution Expérimentale<br />
Responsable : Oliver Kaltz<br />
Personnel permanent<br />
Nom Grade Organisme Période<br />
Loïc ELARD MdC UPMC 2001-présent<br />
Oliver KALTZ CR1 CNRS 2001-présent<br />
Jacob KOELLA PR2 UPMC 2001-2005<br />
Laurence MILLOT AT UPMC 2003-2007<br />
Christine MÜLLER-GRAF MdC UPMC 2001-2006<br />
Solveig SCHJØRRING MdC UPMC 2003-2005<br />
Personnel non-permanent<br />
(> 6 mois)<br />
Nom Grade Période<br />
Jérémie BRUSINI DES 2004-2005<br />
Simon FELLOUS DEA/Doctorant 2004-présent<br />
Daniel FELS Postdoc 2003-2005<br />
Patrycja FLÜGEL DES 2006-présent<br />
Romain GALLET Doctorant 2002-2006<br />
Louis LAMBRECHTS DEA/Doctorant 2001-2006<br />
Mathieu LEGROS DEA/Doctorant 2000-2006<br />
Olivier LIST DEA/Doctorant 2004-présent<br />
Hélène MAGALON Postdoc 2007<br />
Thibault NIDELET Doctorant 2004-présent<br />
Fabien RAZAKANDRAINIBE DEA/Doctorant 2000-présent<br />
Cette équipe étudie les dynamiques épidémiologiques et évolutives des systèmes hôteparasite<br />
au sein des microcosmes expérimentaux. En particulier, on cherche à<br />
comprendre comment des facteurs épidémiologiques et écologiques (structure spatiale,<br />
hétérogénéité environnementale) influencent l'évolution des caractères d'attaque et de<br />
défense (e.g., virulence et résistance).<br />
La recherche est située à l'interface entre théorie et expérimentation; le but est de tester<br />
des concepts de base en écologie évolutive plutôt que simuler la nature en laboratoire.<br />
Afin d'obtenir une idée de la potentielle complexité des patterns évolutifs, nous avons<br />
généré des modèles théoriques d'évolution hôte-parasite. Ces modèles ont étudié, e.g.,<br />
l'impact de l'infection multiple sur l'évolution de la virulence, ou le rôle de la<br />
contribution simultanée des gènes d'hôte et de parasite à l'expression de virulence (ou<br />
résistance) dans le processus coévolutif (J. Koella).<br />
Le rationnel de notre approche expérimentale est de créer des populations artificielles<br />
d'hôte et de parasite, pour lesquelles nous modifions des paramètres épidémiologiques<br />
et écologiques, sans intervenir directement dans les processus de sélection. Nous avons<br />
utilisé différents systèmes : le moustique Aedes aegyptii et un parasite microsporidien (J.<br />
Koella), la bactérie Pseudomonas fluorescens et une bactérie parasitoide (C. Müller-Graf)<br />
et le protozoaire Paramecium caudatum et un parasite bactérien (O. Kaltz). Avec ces<br />
modèles, nous avons, par exemple, étudié les conditions pour l'évolution des patterns<br />
34
d'adaptation locale dans des populations spatialement structurées ou l'impact de la<br />
variabilité environnementale (ressources nutritives, température) sur l'épidémiologie et<br />
l'évolution de virulence et résistance (ACI O. Kaltz).<br />
Loïc Elard (MC) et O. List (PhD) représentent le outgroup dans l'équipe. Chez la<br />
drosophile D. melanogaster, ils s'intéressent tout particulièrement aux mécanismes de<br />
résistance au stress oxydatif, le stress oxydatif (accumulations d’agents oxydants avec<br />
l’âge) étant considéré comme une cause majeure du vieillissement.<br />
Les systèmes microbiologiques<br />
Nous présenterons les résultats de nos travaux sur la microcosmologie expérimentale dans<br />
deux systèmes microbiologiques, menés par Oliver Kaltz (CR), Thibault Nidelet (PhD),<br />
Romain Gallet (PhD) et Christine Müller-Graf (MdC), avec un postdoc (Daniel Fels) et<br />
plusieurs étudiants en master M1 ou en DES. Ces projets ont été financés par un ACI<br />
Jeunes Chercheurs attribué à O. Kaltz.<br />
(1) Sélection réciproque, spécialisation et adaptation locale.<br />
Dans notre modèle biologique, Paramecium/Holospora, une série d’expériences ont<br />
exploré les changements coévolutifs grâce à des cultures infectées dérivantes de<br />
différents fonds génétiques. Ces expériences ont mis en évidence que le parasite<br />
pouvait s’adapter à différents génotypes d’hôte. De plus, elles ont permis de mettre en<br />
évidence que certaines de ces spécialisations étaient dues à des effets pléiotropiques où<br />
le gain en performance sur un hôte s’accompagne d’une baisse de performance sur les<br />
autres (Fig. 1 ; Nidelet & Kaltz 2007).<br />
Prevalence relative to ancestor<br />
(allopatric)<br />
= Correlated response to selection<br />
0.6<br />
0.4<br />
0.2<br />
0<br />
K4<br />
-0.2<br />
-0.2 0 0.2 0.4 0.6<br />
Prevalence relative to ancestor (sympatric)<br />
= Direct response to selection<br />
Fig. 1. Relation entre réponse direct (DR) et corrélée à la sélection pour des lignées de Holospora<br />
undulata ayant co-évoluées avec trois génotypes de son hôte Paramecium caudatum (K3, K4, K8). Une<br />
DR positive indique adaptation du parasite à son génotype. Une corrélation négative indique un coût de<br />
l'adaptation. Un point correspond à une lignée de sélection du parasite. (Nidelet & Kaltz 2007)<br />
De même, les hôtes infectés ont répondu aux pressions sélectives exercées par les<br />
parasites en devenant plus résistants que les hôtes cultivés sans parasite. De plus, ses<br />
hôtes infectés ont un taux de division plus faible que les hôtes non-infectés, ce qui<br />
indique un coût de la résistance (Fig. 2 ; Lohse et al 2006)).<br />
35<br />
K8<br />
K3
Proportion of infected paramecia<br />
(evolved minus naive hosts)<br />
0,05<br />
0<br />
-0,05<br />
-0,1<br />
-0,15<br />
K3 K6 K8 K9 O3<br />
Host clone<br />
a)<br />
Fig. 2. a) Différénce entre la résistance des hôtes co-évolués et des hôtes naifs de différents fonds<br />
génétiques. Les valeurs négatives indiquent que la présence du parasite a sélectionné pour une<br />
résistance plus accrue. b) Différénce entre les taux de croissance des hôtes co-évolués et des hôtes naifs<br />
des différents fonds génétiques, mesurés pour des individus non-infectés. Les valeurs négatives<br />
indiquent que la sélection pour une résistance plus accrue était accompagnée par une réduction de<br />
fécondité et donc par un coût de résistance (Lohse et al 2006).<br />
Globalement, suite à cette coévolution émergent des patterns d’adaptation locale où le<br />
parasite est maladapté. En effet, les parasites ont plus de difficulté à infecter leur hôte<br />
sympatrique que les hôtes allopatriques (Fig. 3). Ces résultats similaires à ceux qui sont<br />
obtenus dans d’autres expériences avec des modèles bactérie/phage, vont à l’opposé<br />
des prédictions communes qui estiment que le parasite s’adapte plus vite que l’hôte et<br />
devrait être adapté localement.<br />
Fig. 3. Différence de succès d'infection des parasites évolués sur leurs hôtes sympatriques et les hôtes<br />
allopatriques, testée pour différentes origines des parasites. Valeurs négatives = maladaptation locale du<br />
parasite.<br />
L’ensemble des résultats démontre que le parasitisme peut faire diverger des<br />
populations géographiquement isolées. Cette divergence dépend à la fois des<br />
interactions génotype x génotype, mais aussi des traits d’histoire de vie de l’hôte.<br />
(2) <strong>Evolution</strong> de la virulence : le rôle de mortalité extrinsèque et mode de transmission<br />
Les variations environnementales peuvent affecter le taux de survie et de division des<br />
hôtes ce qui peut se répercuter sur l’évolution des traits d’histoire de vie des parasites<br />
et leur virulence. Dans une expérience de passages successifs (‘serial passage<br />
experiment’) nous avons manipulé la mortalité des hôtes en tuant à différentes dates<br />
36<br />
Log-transformed number of<br />
paramecia (evolved minus<br />
naive)<br />
1<br />
0<br />
-1<br />
-2<br />
-3<br />
-4<br />
K3 K6 K8 K9 O3<br />
Host clone<br />
b)
l’ensemble des hôtes d’une population. Tuer plus tôt les hôtes conduisait à une<br />
diminution du temps de latence et à une augmentation de la virulence (Fig. 4).<br />
Fig 4. a) Temps de latence des parasites des deux traitements de mortalité extrinsèque de l'hôte ("early"<br />
vs. "late killing"). La latence est le temps jusqu'à ce que le parasite commence à produire les propagules<br />
de transmission. b) Mortalité des individus infectés avec des parasites issus des deux traitements.<br />
Ces résultats sont en accord avec la théorie qui prévoit un accroissement de la rapidité<br />
de division des parasites et une transmission précoce quand la transmission future est<br />
compromise par une grande mortalité des hôtes.<br />
Dans une autre expérience, nous avons soumis les hôtes à deux traitements de<br />
croissance différents : dans le premier, proche d’une stratégie r, les taux de division des<br />
hôtes sont importants et les populations subissent des dilutions fortes et fréquentes.<br />
Dans l’autre traitement, s’apparentant à une stratégie K, les populations sont gardées à<br />
la capacité limitante et les dilutions y sont moins fréquentes et moins fortes. Ces<br />
traitements devraient modifier la contribution des deux types de transmission du<br />
parasite verticale et horizontale. Les parasites du traitement r, où la transmission<br />
verticale est favorisée, ont évolué vers moins de virulence et vers plus d’efficacité dans<br />
la transmission verticale. Alors que les parasites du traitement K ont produit plus de<br />
formes infectieuses dédiées à la transmission horizontale. Pourtant, de façon<br />
surprenante ce sont les parasites du traitement r qui produisent les formes infectieuses<br />
les plus efficaces (Fig. 5).<br />
a<br />
)<br />
K parasites<br />
a) b<br />
Early killing<br />
r parasites<br />
Late killing<br />
Fig. 5. a) Virulence et fidelité de transmission verticale des parasites des traitement r ou K. Virulence<br />
calculée par rapport aux témoins non-infectés. Valeurs négatives indiquent un effet négatif du parasite.<br />
b) Production des formes infectieuses (sqrt-transformation des dimensions du micronoyau infecté) et<br />
infectivité (proportion d'individus infectés par forme infectieuse dans l'inoculum).<br />
L’ensemble de ces résultats montre que les prédictions théoriques tiennent en grande<br />
partie quand elles sont testées sur notre modèle expérimental plus complexe que ceux<br />
37<br />
)<br />
r parasites<br />
K parasites<br />
b<br />
)
des autres expériences dans le domaine, mais aussi avec un protocole expérimental<br />
moins contraignant.<br />
(3) Hétérogénéité temporelle et spatiale de l’environnement<br />
Holospora obtusa, une autre espèce infectant le macronoyau du notre hôte, améliore la<br />
survie en cas de stress de température. Thibault Nidelet a confirmé ces résultats avec H.<br />
undulata en montrant de plus que cet effet est génotype spécifique (Fig. 6a). D'autres<br />
résultats montrent que cet effet ne favorise pas nécessairement l’invasion ou même le<br />
maintien du parasite à haute température. Daniel Fels avait déjà montré qu’une<br />
température moyennement élevée réduisait le taux de survie des formes infectieuses<br />
dans le milieu et donc réduisait le succès de la transmission (Fels & Kaltz 2006). Nous<br />
avons de plus montré que malgré l’avantage d’être infecté à haute température, la<br />
prévalence y diminue (Fig. 6b).<br />
a) b)<br />
Fig. 6. a) Effet de l'infection sur les densités des paramécies à 23°C et 35°C, pour 6 génotypes d'hôte.<br />
Valeurs calculées par rapport aux témoins non-infectés; valeurs positives indique un effet positif du<br />
parasite. b) Changement de prévalence dans des populations initalement assemblées à une fréquence<br />
égale d'individus infectés et non-infectés. Moyennes calculées sur six génotypes d'hôte. Valeurs<br />
négatives indiquent une perte d'infections.<br />
Il est donc possible que l’infection ait un effet indirect en induisant une réponse au<br />
stress qui augmente la résistance de l’hôte à la température. Les parasites eux-mêmes<br />
n’étant pas résistants aux hautes températures, ils peuvent donc être éliminés des hôtes<br />
infectés qui eux survivront grâce à la réponse au stress. Ces expériences montrent<br />
l’impact important de l’environnement, mais aussi la nécessité de prendre en compte<br />
les effets génotypiques et physiologiques ainsi que le cycle d’infection dans son entier<br />
pour vraiment comprendre les dynamiques épidémiologiques.<br />
Patrycja Flügel a exploré l’effet des fluctuations temporelles des conditions<br />
environnementales sur l'épidémiologie. Sur plusieurs générations, des populations<br />
infectées et non-infectées furent soumises à des températures soit constante soit<br />
variable allant de 23°C à 35°C. L’effet d’une température variable ou constante a abouti<br />
à des patterns de prévalence très différents. Pour les températures moyennes les plus<br />
élevées la prévalence dans les environnements fluctuants était supérieure à la<br />
prévalence en environnement constant (Fig. 7). Cela suggère que des conditions<br />
environnementales positives, même occasionnelles, permettent le maintien plus facile<br />
des parasites à haute température. De façon plus générale, cela souligne l’intérêt de<br />
prendre en compte en plus de la moyenne environnementale la variance<br />
environnementale, pour étudier la dynamique et l’évolution des populations.<br />
38
Prevalence<br />
0.3<br />
0.25<br />
0.2<br />
0.15<br />
0.1<br />
0.05<br />
0<br />
prevalence_day 12<br />
0<br />
2<br />
4<br />
6<br />
8<br />
23 25 27 29 31 33 35<br />
Mean temperature<br />
Fig. 7. Prévalences au bout de 16 jours (≈ 10-20 générations) en fonction de la température moyenne.<br />
Dans le traitement 'constant' la température était constante ; dans le traitement 'variable', les moyennes<br />
étaient obtenues en imposant des flucutations randomisées d'un différent nombre de jours à 23°C ou à<br />
35°C. Le nombre de jours à 35°C est indiqué dans le graph.<br />
Romain Gallet et Christine Müller-Graf ont étudié les processus écologiques et évolutifs<br />
de l’interaction prédateur-proie entre les bactéries Bdellovibrio bacteriovorus et<br />
Pseudomonas fluorescens. Dans une expérience d’évolution à long terme (Gallet et al.<br />
2007), ils ont évalué non seulement l’impact de la prédation et des perturbations sur la<br />
diversité des proies, mais également les processus coévolutifs entre les deux<br />
organismes. Cette expérience a montré que la présence de prédateurs est indispensable<br />
à l’apparition de la diversité chez la proie, et que les perturbations modulent l’impact<br />
de la prédation sur cette diversité. A haute fréquence de perturbation les proies<br />
résistantes à la prédation se sont fixées dans les populations, toutefois la diversité peut<br />
être maintenue à long terme lorsque les populations sont peu fréquemment et peu<br />
intensément perturbées (Fig. 8). Cette interaction entre les deux facteurs écologiques est<br />
due à l’existence d’un trade-off chez la proie entre résistance à la prédation et<br />
l’exploitation des ressources.<br />
39<br />
12<br />
16<br />
constant<br />
variable
Fig. 8. <strong>Evolution</strong> des densités des trois types de proies (Pseudomonas fluorescens) au cours du temps,<br />
en fonction de différents traitement de perturbations, et en présence ou absence du prédateur<br />
(Bdellovibrio bacteriovirus).<br />
Par ailleurs, les prédateurs ont permis la selection de proies de plus en plus<br />
résistantes. En revanche, les prédateurs n’ont pu s’adapter, et donc coévoluer qu’à un<br />
seul type de proies (appelé FS), l’autre devenant complètement résistante à la prédation<br />
(SM), sans toutefois permettre la coévolution du prédateur (Fig. 9).<br />
40
Fig. 9. Comparaison d’efficacité de prédation des souches évoluées et ancestrales de Bdellovibrio<br />
bacteriovirus) sur différents types de proie (Pseudomonas fluorescens) : évolué ou non-évolués et deux<br />
morphs (SM, FS).<br />
Interactions moustiques-parasites<br />
Jacob Koella (Pr), ses doctorants Fabien Rakanzandribe et Louis Lambrechts et<br />
collaborateurs ont publié 4 résultats principaux sur la malaria et les moustiques.<br />
(1) Mosquitoes et malaria.<br />
A. Les parasites de la malaria rendent-ils les humains plus attractifs pour leurs<br />
vecteurs ? Puisqu’une telle manipulation aurait des implications pour l’épidémiologie<br />
de la maladie, la question à été débattue pendant de nombreuses années. Nous avons<br />
comparé l’attractivité d’enfants sains, infectés par différents stades de la maladie et<br />
soignés de la maladie. Cette expérience a montré que le parasite Plasmodium falciparum<br />
rend ses hôtes humains plus attractifs pour les moustiques lorsqu’il il est au stade<br />
gamétocyte, le stade transmissible au moustique (Lacroix et al 2005).<br />
B. De précédentes études indiquaient que le parasite P. falciparum, le principal agent de<br />
la malaria en Afrique, se reproduit de façon clonale là ou la maladie est peu infectieuse.<br />
Il est supposé se reproduire de façon panmictique quand la maladie est plus<br />
infectieuse. Nous avons extrait et analysé les oocystes du parasite des tubes digestifs de<br />
145 moustiques infectés de 11 régions du Kenya. Cette étude montre un fort taux de<br />
reproduction clonale du parasite, en partie due à de l’autofécondation (25%) et à une<br />
distribution non-aléatoire des parasites parmi les moustiques étudiés (35%). Cela a des<br />
conséquences importantes pour l’évolution et l’épidémiologie de la maladie, en<br />
particulier en ce qui concerne l’invasion de résistances aux traitements anti-paludéens<br />
et aux vaccins (Razakandrainibe et al. 2005).<br />
C. Comment les parasites de la malaria peuvent-ils échapper au système immunitaire<br />
de leur hôte moustique ? Nous montrons que le parasite P. gallinaceum inhibe<br />
directement le système immunitaire de son hote Aedes aegypti. De plus ce parasite<br />
active le système immunitaire de son hote mammifère de manière à ce que le plasma<br />
du sang consommé par le moustique inhibe le système immunitaire du moustique<br />
(Boëte et al 2004).<br />
D. La plupart des études portant sur la résistance des moustiques au paludisme testent<br />
une souche de parasites de laboratoire sur une de moustiques. De façon à étudier la<br />
présence d’interactions entre les génotypes de parasites paludéens et ceux de leurs<br />
hôtes moustiques, nous avons infecté les descendants directs de femelles capturées<br />
41
dans la nature par des parasites isolés du sang d’enfants kenyans. Nous avons trouvé<br />
qu’aucune lignée d’hôtes ne pouvait résister à toutes les lignées de parasites et<br />
qu’aucune lignée de parasite pouvait infecter toutes les lignées d’hôtes. Cela montre<br />
l’existence d’importantes interactions entre les génotypes des moustiques et du parasite<br />
de la malaria et souligne l’importance de prendre en considération les variabilités<br />
génétiques dans ce système (Lambrechts et al 2005).<br />
(2) Moustiques-microsporidies<br />
Simon Fellous (PhD) et Mathieu Legros (PhD) ont travaillé les interactions entre<br />
moustiques et des parasites microsporidiens ou ascogregariens.<br />
A. Simon Fellous étudie les effets de l’environnement sur des interactions hôte –<br />
parasite, en utilisant le moustique Aedes aegypti et trois de ses parasites, les<br />
microsporidies Edhazardia aedis, Vavria culicis et le gregarine Ascogregarina culicis.<br />
a1) Il a trouvé que A. culcis investissait différemment ses propagules dans ses deux<br />
modes de transmission selon le sexe de son hôte (Fig. 10). Cela soutient l’hypothèse<br />
d’une stratégie adaptative d’allocation du parasite car les oportunités pour ses<br />
différents modes de transmission sont différentes d’un sexe d’hôte à l’autre.<br />
Fig.10. Le parasite Ascogregarina culicis alloue plus de ressources à la transmission locale quand il est<br />
dans un male que dans une femelle.<br />
a2) Une expérience avec E. aedis à montré que la virulence dépendait d’une interaction<br />
entre dose infectieuse et génotype de l’hôte.<br />
a3) Une étude sur les conséquences de l’infection de la mère de l’hôte par différentes<br />
souches du parasite Vavraia culicis à montré l’existence d’effets transgénérationnels<br />
spécifiques interagissant avec la lignée de parasites de l’enfant (Fig.11). Ceux-ci<br />
pourraient être induits par une mémoire spécifique du système immunitaire.<br />
Fig.11. L'âge à la nymphose du moustique Aedes aegypti infecté par Vavraia culicis dépend de la<br />
combinaison d'isolats entre mère et enfant.<br />
42
a4) Une étude sur les coinfections par A. culicis et V. culicis a montré que les effets des<br />
deux parasites l’un sur l’autre et sur leur hôte dépendait grandement d’interactions<br />
entre facteurs environnementaux, à savoir les doses de chaque parasite ainsi que la<br />
nourriture disponible pour l’hôte.<br />
B. Mathieu Legros a étudié l'évolution des parasites spécialistes et généralistes par une<br />
approche d'évolution expérimentale. Dans une expérience de passage sérielle, le<br />
parasite XY a été sélectionné sur quatre lignées iso-femelle de moustique, soit en<br />
répétant la même famille à chaque cycle (traitement spécialiste), soit en alternant ou<br />
mélangeant les familles (traitements spécialistes). Comme attendu, les parasites du<br />
traitement spécialiste se sont adaptés localement à leurs familles. Les parasites<br />
généralistes étaient inférieurs aux spécialistes sur leurs propres familles, mais en<br />
moyenne, sur toutes les familles, il y avait un léger avantage des généralistes (Fig. 12).<br />
Cela implique que, malgré l'évolution vers l'adaptation locale au sein d'une famille, une<br />
stratégie généraliste pourrait envahir dans un système en métapopulation ou les<br />
différentes sous-populations (ici : les familles iso-femelles) sont connectées par la<br />
migration.<br />
Local Genera<br />
list<br />
Fig. 12. Succès d'infection des parasites issus des traitements spécialiste (local, foreign) et généraliste.<br />
43<br />
Foreign
Equipe Immunologie evolutive<br />
Responsable : Anders Pape Møller<br />
Personnel permanent<br />
Nom Grade Organisme Période<br />
Claudy HAUSSY AI CNRS 2001-présent<br />
Anders Pape MØLLER DR1 CNRS 2001-présent<br />
Gabriele SORCI CR1 CNRS 2001-2006<br />
Claire TIRARD MdC UPMC 2001-présent<br />
Personnel non-permanent<br />
(> 6 mois)<br />
Nom Grade Période<br />
Carlos ALONSO-ALVAREZ Postdoc 2002-2004<br />
Elena ARRIERO Postdoc 2006-présent<br />
Sophie BERTRAND Doctorante 2003-2006<br />
Clotilde BIARD DEA/Doctorante 2001-2004<br />
Aurélie BOCHER DEA/Doctorante 2003-présent<br />
Camille BONNEAUD Doctorante 2001-2004<br />
John EWEN Postdoc 2002-2005<br />
Claire LOISEAU Doctorante 2004-présent<br />
Adéline LOYAU Doctorante 2001-2005<br />
Jérémie MAZUC DEA/Doctorant 2000-2004<br />
Joël MEUNIER Doctorant 2004-2007<br />
Cette équipe étudie les interactions entre la pression sélective imposée par les parasites<br />
et l'évolution des traits d'histoire de vie, de la dispersion ou des interactions sociales.<br />
L’équipe développe un intérêt particulier pour les pressions évolutives déterminant la<br />
réponse immunitaire et pour les liens entre le système immunitaire et d’autres<br />
caractères d’importance évolutive.<br />
En particulier, sont étudiés :<br />
-d’éventuels compromis entre les besoins physiologiques, la reproduction et le système<br />
immunitaire (compromis prédits sur la base de coûts de la reproduction et du système<br />
immunitaire et d’un pool d’énergie ou de ressources communes aux différentes<br />
fonctions);<br />
- les relations entre réponses immunitaires et sélection sexuelle et évolution des traits<br />
sexuels secondaires. (L’immunité joue un rôle important dans l’évolution de caractères<br />
impliqués dans la sélection sexuelle, la coloration et le chant des oiseaux, par exemple);<br />
- les effets maternels sur l’immunité des descendants. Chez beaucoup d’oiseaux, il y a<br />
une allocation maternelle de défenses immunitaires aux œufs, ce qui a un effet sur la<br />
survie et la performance des descendants. Des études permettent de voir comment<br />
cette transmission maternelle est modulée par exemple en relation avec la mortalité<br />
induite par les parasites;<br />
- les relations entre parasitisme et signaux et l’évolution de la fiabilité de ces signaux.<br />
Les descendants émettent souvent des signaux visuels ou acoustiques exagérés à<br />
l’adresse des parents et les parents répondent par une allocation de soins parentaux<br />
ajustée aux variations individuelles de signalement. Le parasitisme affecte fortement<br />
44
l’expression de ces signaux. Cependant très peu est connu sur le rôle de tels signaux en<br />
tant qu’indicateurs de viabilité et de valeur selective;<br />
- les relations entre immunité et dispersion des hôtes. Une hypothèse serait qu’une plus<br />
grande dispersion devrait être associée à une immunité plus grande, car la diversité de<br />
parasites à laquelle l’hôte est exposé devrait augmenter;<br />
- les relations entre réponses immunitaires et le degré de socialité. Plusieurs études<br />
comparatives ont démontré des liens entre l’immunité et des caractères<br />
biodémographiques chez des oiseaux. On s’attend à ce que les oiseaux coloniaux aient<br />
de fortes réponses immunitaires pour se défendre contre l’abondance et la virulence de<br />
parasites exploitant une densité locale importante d’hôtes.<br />
Toutes ces questions sont étudiées sur une grande diversité d'espèces d'oiseaux, par<br />
des approches expérimentales et comparatives (Anders Pape Møller) et certaines<br />
d’entre elles par des approches expérimentales chez des fourmis (Claire Tirard). Des<br />
problématiques spécifiques se posent aussi chez les espèces sociales concernant<br />
l’évolution de l’immunité. Des paramètres de l’organisation sociale peuvent influencer<br />
la résistance de la colonie, et réciproquement, l’organisation sociale est modulée par la<br />
nécessité de développer des défenses immunitaires efficaces. Nous avons développé en<br />
collaboration avec Claudie Doums (<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong>, équipe « <strong>Evolution</strong> des sociétés<br />
animales ») un projet visant à comprendre différents aspects de l’interaction entre<br />
défenses immunitaires et socialité chez les fourmis. L’originalité des modèles « insectes<br />
sociaux » tient au fait que la valeur sélective des ouvrières, qui ne se reproduisent<br />
généralement pas, s’exprime au travers de leur capacité de travail et de leur survie, qui<br />
permet une meilleure productivité des colonies. Dans ce contexte, l’investissement<br />
immunitaire peut être extrêmement important en tant que paramètre affectant la survie<br />
individuelle et le travail, ou en tant que protection contre l’invasion de parasites au<br />
niveau de la colonie<br />
Détails de 5 sujets de recherche sélectionnés :<br />
(1) l’immunologie écologique et ses conséquences (Anders Pape Møller).<br />
Nous avons montré que la richesse spécifique des Mallophages (Fig. 13 ; Møller &<br />
Rozsa 2005) et des puces augmentait avec l’intensité de l’immunité des oiseaux hôtes.<br />
D’autre part, la spécialisation parasitaire des puces augmente elle aussi avec<br />
l’immunité de l’hôte. Ces effets sont en partie modulés par la relation positive existant<br />
entre distance de dispersion de l’hôte et immunité de l’hôte. Dans une méta-analyse<br />
nous avons montré que l’immunité était le meilleur prédicteur de la survie de l’hôte.<br />
Finalement, la taille du cerveau chez les oiseaux est étroitement liée à l’immunité, ceci<br />
étant probablement à mettre en relation avec les effets du parasitisme sur les capacités<br />
cognitives et d’apprentissage.<br />
45
Fig. 13. Number of genera of Amblycera (a) and Ischnocera (b) in relation to T-cell mediated immune<br />
response (mm) of nestlings in different bird species. From Møller & Rozsa (2005).<br />
(2) Effets maternels (Anders Pape Møller).<br />
Les oiseaux sont d’excellents modèles pour l’étude des effets maternels car les oeufs<br />
contiennent un mélange de substances d’origine maternelle ayant différentes fonctions<br />
et faciles à amplifier et manipuler. L’environnement externe affecte directement<br />
l’investissement maternel dans les oeufs au travers de l’effet de la température sur la<br />
disponibilité en nourriture. Dans une série de publications sur les profils<br />
intraspécifiques et interspécifiques de facteurs antioxydants et immunes et d’hormones<br />
nous avons montré comment ces composants sont liés à l’histoire de vie, à la socialité et<br />
à la sélection sexuelle. Il existe des effets directs du contenu en testostérone du jaune<br />
d’oeuf sur l’évolution de la taille du cerveau, mais aussi des effets de la testostérone sur<br />
l’évolution du chant (Fig. 14 ; Garamszegi et al. 2007). Des manipulations<br />
expérimentales ont montré les effets des parasites et de la stimulation du système<br />
immunitaire sur le contenu des oeufs en testostérone.<br />
46
Fig. 14. Interspecific relationship between mean duration of song (s) and yolk concentration of<br />
testosterone in different species of birds. From Garamszegi et al. (2007).<br />
(3) Effets des changements climatiques sur les interactions biologiques (Anders Pape<br />
Møller).<br />
Les oiseaux migrateurs vivent dans des environnements différents selon le moment de<br />
l’année et les interactions entre différents sytèmes climatiques, le moment de la<br />
migration, la reproduction, la dispersion et la fécondité s’avèrent très complexes. Nous<br />
avons montré que le changement climatique a remarquablement augmenté la distance<br />
de dispersion chez un oiseau de mer, avec un effet important sur le mélange de<br />
populations et donc sur l’adaptation locale et la réponse micro-évolutive à la sélection<br />
(Fig. 15 ; Møller et al. 2006). Le changement climatique peut aussi avoir de forts effets<br />
sur les interactions hôte-parasite en affectant la capacité des hôtes à se défendre et la<br />
capacité des parasites à exploiter leurs hôtes, comme l’ont révélé des études sur des<br />
parasites de ponte et leurs hôtes.<br />
Fig. 15. Relationship between dispersal distance of Arctic terns and four indicators of climate conditions in<br />
the European breeding areas and the Antarctic winter quarters (SOI). From Møller et al. (2006).<br />
47
(4) Effets des radiations de Tchernobyl sur les interactions biologiques (Anders Pape<br />
Møller).<br />
L’accident de Tchernobyl représente la perturbation environnementale la plus<br />
importante du genre avec la libération de grandes quantités de substances radioactives<br />
avec de longues demi-vies. Les taux de mutation ont augmenté de façon dramatique,<br />
avec des effets sur la fréquence des anomalies phénotypiques. Nous avons pu montrer<br />
également l’existence d’effets directs des radiations sur la physiologie et en<br />
conséquence sur les effets maternels et les performances de la descendance. Les espèces<br />
d’oiseaux diffèrent de façon drastique dans leur susceptibilité aux radiations, les<br />
espèces montrant la plus grande réduction d’abondance étant les espèces migratrices,<br />
les espèces avec une coloration à base de caroténoïde, les espèces qui se dispersent sur<br />
de longues distances et les espèces avec de gros oeufs relativement à leur taille<br />
corporelle (Fig. 16; Møller & Mousseau 2007). Finalement, la richesse spécifique et<br />
l’abondance des oiseaux et des autres organismes est sévèrement réduite, avec des<br />
effets potentiels sur le fonctionnement de l’écosystème.<br />
Fig. 16. Relationship between the slope of abundance in relation to level of radiation around Chernobyl<br />
and carotenoid based plumage coloration in different species of birds. From Møller & Mousseau (2007).<br />
(5) Immunologie écologique et socialite (Claire Tirard)<br />
Nous détaillons ici deux études développées dans la thèse de doctorat d’Aurélie<br />
Bocher. Dans ces deux études ont été analysées les variations de défenses<br />
immunitaires :<br />
- en relation avec la division du travail et en lien avec les pressions parasitaires<br />
associées<br />
- à la suite de conflits sociaux engendrés par le partage de la reproduction.<br />
Investissement immunitaire en lien avec la division du travail<br />
En conditions naturelles, la collecte de nourriture chez les fourmis va impliquer une<br />
exposition à des parasites et des risques de blessures, voies d’entrée de pathogènes. On<br />
devrait donc s’attendre à ce que les fourrageuses aient des défenses immunitaires<br />
importantes, entre autres pour limiter les risques de contamination de la colonie. Mais<br />
d’un autre côté, la théorie de sénescence prédit que l’investissement dans les traits liés à<br />
la survie diminue d’autant plus rapidement que cette survie devient peu probable pour<br />
des raisons extrinsèques. Or, la transition vers le fourragement est associée à une<br />
augmentation considérable de la mortalité extrinsèque. Les résultats obtenus chez une<br />
formicine sont en fait en accord avec la première hypothèse d’une augmentation des<br />
48
défenses immunitaires en lien avec l’exposition accrue aux pathogènes pour les<br />
fourrageuses (Fig. 17). Dans tous les cas, la mesure d’immunité est plus forte chez les<br />
fourrageuses et l’augmentation se situe au moment de la transition vers le<br />
fourragement suggérant l’existence d’une plasticité phénotypique adaptative.<br />
Fig. 17. Relation pour 4 colonies de laboratoire de Cataglyphis velox (A, B, C et D) entre l’activité<br />
Phenoloxydase (PO), une enzyme majeure du système immunitaire des insectes, et la taille du tibia chez<br />
les fourrageuses (croix et lignes en pointillés) et les ouvrières internes (cercles et lignes pleines).<br />
L’existence d’une plasticité phénotypique des défenses immunitaires liées aux<br />
contraintes environnementales a également été observée au sein de la caste<br />
reproductrice chez une espèce proche, Cataglyphis cursor. En effet, les jeunes reines qui<br />
elles aussi vont devoir quitter le nid pendant la période d’accouplement puis de<br />
fondation d’une nouvelle colonie vont être plus exposées à ce moment particulier de<br />
leur vie. Des résultats préliminaires montrent que si l’investissement dans les défenses<br />
est plus fort chez les reproductrices que chez les ouvrières, une activation particulière<br />
de l’immunité existe chez les jeunes reines en période d’accouplement; les<br />
accouplements, multiples chez l’espèce étudiée, s’effectuent à la sortie du nid. Les<br />
mêmes résultats sont retrouvés chez de jeunes reines prélevées sur le terrain ou<br />
produites en laboratoire ce qui suggère de nouveau l’existence d’une plasticité<br />
phénotypique adaptative plutôt que d’une simple régulation physiologique liée à une<br />
modification environnementale.<br />
49
Investissement immunitaire en lien avec les conflits sociaux<br />
Il existe chez les fourmis une grande diversité dans les modes de division du travail<br />
reproducteur. Dans certaines espèces, le partage de la reproduction peut faire l’objet de<br />
conflits, dont les implications évolutives sont encore mal connues.<br />
Le coût même de ces conflits a été peu estimé et essentiellement sur le travail au sein de<br />
la colonie. Nous avons choisi d’étudier l’impact des conflits non seulement sur le<br />
travail mais aussi sur les défenses immunitaires, deux paramètres affectant la valeur<br />
sélective inclusive des ouvrières chez une fourmi dont les caractéristiques permettent<br />
de manipuler le niveau de conflit à l’intérieur d’une colonie. L’analyse<br />
comportementale a montré un taux plus faible de travail et en particulier de soin au<br />
couvain dans les groupes affectés par les conflits. Mais nous avons également observé<br />
une immunosuppression qui ne dépendait pas du niveau d’agressivité mais touchait<br />
tous les individus de la colonie quelle que soit leur implication dans les agressions. Ces<br />
conflits induisent donc un coût sur les défenses immunitaires, coût qui, en retour,<br />
influence probablement l’évolution des traits d’histoire de vie en particulier les<br />
stratégies de reproduction en modulant l’occurrence et le niveau de ces conflits.<br />
50
II.1b.3. - Utilisation des crédits<br />
Crédits récurrents<br />
Fonctionnement<br />
Equipement<br />
2004 2005 2006 2007 Total<br />
CNRS 32,947.00 € 36,634.00 € 46,994.00 € 12,828.00 € 140,264.00 €<br />
UPMC 23,039.00 € 18,742.00 € 34,178.00 € 36,041.00 € 116,213.00 €<br />
CNRS 1,676.00 € 4,090.00 € 12,891.00 € 11,913.00 € 30,570.00 €<br />
UPMC 5,831.00 € 2,825.00 € 27,300.00 € 41,427.00 €<br />
Total 328,474.00 €<br />
Contrats nationaux et internationaux<br />
ACI Microbiologie. 2003-2006. The population genetics of interactions between malaria<br />
parasites and their mosquito vectors. Responsable : J. Koella. 60 k€.<br />
ACI Jeunes Chercheurs. 2003-2007. Coévolution expérimentale dans des sytèmes hôtesparasites<br />
spatialement séparés. Responsable : O. Kaltz. 75 k€.<br />
Norwegian Research Council. 2002-2005. Demographic processes and conservation in<br />
relation to climatic change. Responsable : BE Saether. 4000 kNkr.<br />
National Science Foundation, USA. 2002-2005. Mutation in birds in Chernobyl.<br />
Responsable : TA Mousseau. 35 k$.<br />
ACI Jeunes Chercheurs. 2001-2004. Résistance aux parasites au sein des populations<br />
naturelles : mécanismes génétiques, expression phénotypique, maintien de la<br />
variabilité et risques liés aux perturbations anthrophiques. Responsable : G. Sorci. 1010<br />
kF.<br />
ACI Jeunes Chercheurs. 2001-2004. Eusocialité et parasitisme. Responsable : C. Doums.<br />
88,5 k€.<br />
(Les responsables appartenant à l'<strong>UMR</strong> 7103 sont marqués en gras)<br />
51
II.2 – PRODUCTION SCIENTIFIQUE 2004–2007<br />
II.2a. <strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> « Fonctionnement des Systèmes Ecologiques »<br />
Articles dans des revues à comité de lecture<br />
2004<br />
ACL1 Bahring, R., Ebbinghaus, J., Nolting, A., Guette, C., Célérier, M. L., Pongs, O. and<br />
Legros, C. 2004. Studying Kv4.2 gating properties with tarantula gating modifier<br />
toxin. Biophysical Journal 86: 434A-435A Part 2 Suppl. S.<br />
ACL2 Belliure, J., Meylan, S. and Clobert, J. 2004. Prenatal and postnatal effects of<br />
corticosterone on behavior in juveniles of the common lizard, Lacerta vivipara.<br />
Journal of Experimental Zoology A Comp Exp Biol. 301A: 401-410.<br />
ACL3 Bessa-Gomes, C., Legendre, S. and Clobert, J. 2004. Allee effects, mating systems<br />
and the extinction risk in populations with two sexes. Ecology Letters 7: 802-812.<br />
ACL4 Cadiou, B., Riffaut, L., McCoy, K. D., Cabelguen, J., Fortin, M., Gelinaud, G., Le<br />
Roch, A., Tirard, C. and Boulinier, T. 2004. Ecological impact of the "Erika" oil<br />
spill: determination of the geographic origin of the affected common guillemots.<br />
Aquatic Living Resources 17: 369-377.<br />
ACL5 Cazelles, B. 2004. Symbolic dynamics for identifying similarity between rhythms<br />
of ecological time series. Ecology Letters 7: 755-763.<br />
ACL6 Choi, S. J., Parent, R., Guillaume, C., Deregnaucourt, C., Delarbre, C., Ojcius, D.<br />
M., Montagne, J. J., Célérier, M. L., Phelipot, A., Amiche, M., Molgo, J., Camadro, J.<br />
M. and Guette, C. 2004. Isolation and characterization of Psalmopeotoxin I and II:<br />
two novel antimalarial peptides from the venom of the tarantula Psalmopoeus<br />
cambridgei. FEBS Lett. 572: 109-117.<br />
ACL7 Cuvillier-Hot, V., Lenoir, A., Crewe, R., Malosse, C. and Peeters, C. 2004. Fertility<br />
signaling and reproductive skew in queenless ants. Animal Behaviour 68: 1209-<br />
1219.<br />
ACL8 Cuvillier-Hot, V., Lenoir, A. and Peeters, C. 2004. Reproductive monopoly<br />
enforced by sterile police workers in a queenless ant. Behavioral Ecology 15: 970-<br />
975.<br />
ACL9 Danchin, E., Giraldeau, L.-A., Valone, T. J. and Wagner, R. H. 2004. Public<br />
Information: From Nosy Neighbors to Cultural <strong>Evolution</strong>. Science 305: 487-491.<br />
ACL10 Dietemann, V., Peeters, C. and Hölldobler, B. 2004. Gamergates in the Australian<br />
ant subfamily Myrmeciinae. Naturwissenschaften 91: 432-435.<br />
ACL11 Doligez, B., Pärt, T. and Danchin, E. 2004. Prospecting in the collared flycatcher:<br />
gathering public information for future breeding habitat selection? Animal<br />
Behaviour 67: 457-466.<br />
52
ACL12 Doligez, B., Pärt, T., Danchin, E., Clobert, J. and Gustafsson, L. 2004. Availability<br />
and use of public information and conspecific density for settlement decisions in<br />
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287.<br />
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against avian coloniality? – A comparative analysis. Journal of <strong>Evolution</strong>ary Biology<br />
20: 1490-1503.<br />
ACL168 Vercken, E., de Fraipont, M., Dufty, A. M., Jr. and Clobert, J. 2007. Mother's<br />
timing and duration of corticosterone exposure modulate offspring size and natal<br />
dispersal in the common lizard (Lacerta vivipara). Hormones and Behavior 51: 379-<br />
386.<br />
ACL169 Vercken, E., Massot, M., Sinervo, B. and Clobert, J. 2007. Colour variation and<br />
alternative reproductive strategies in females of the common lizard Lacerta<br />
vivipara. Journal of <strong>Evolution</strong>ary Biology 20: 221-232.<br />
ACL170 Zinck, L., Jaisson, P., Hora, R. R., Denis, D., Poteaux, C. and Doums, C. 2007. The<br />
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Ectatomma tuberculatum. Behavioral Ecology 18: 701-708.<br />
In press, 2007<br />
ACL171 Bocher, A., Doums, C., Millot, L. and Tirard, C. Reproductive conflicts affect<br />
labour and immune defenses in the queenless ant Diacamma 'nilgiri' Cataglyphis<br />
velox. <strong>Evolution</strong> (in press, 2007).<br />
ACL172 Bocher, A., Tirard, C. and Doums, C. Phenotypic plasticity of immune defence<br />
linked with foraging activity in the ant Cataglyphis velox. Journal of <strong>Evolution</strong>ary<br />
Biology (in press, 2007).<br />
ACL173 Clémencet, J., Rome, Q., Federici, P. and Doums, C. Larger workers have a higher<br />
reproductive potential in an orphaned colony of the ant Cataglyphis cursor.<br />
Naturwissenschaften (in press, 2007).<br />
ACL174 Kéfi, S., Bonnet, O. and Danchin, E. Accumulated gains in a prisoner’s dilemma:<br />
which game is performed by the players? Animal behaviour (in press, 2007).<br />
64
ACL175 Le Galliard, J. F., Cote, J. and Fitze, P. S. Lifetime and intergenerational fitness<br />
consequences of sexual aggression by males – can females compensate for a bad<br />
start? Ecology (in press, 2007).<br />
ACL176 Massot, M., Clobert, J. and Ferrière, R. Climate warming, dispersal inhibition and<br />
extinction risk. Global Change Biology (in press, 2007).<br />
ACL177 Monnin, T. and Peeters, C. How many gamergates is an ant queen worth?<br />
Naturwissenschaften (in press, 2007).<br />
ACL178 Parejo, D., White, J., Clobert, J., Dreiss, A. and Danchin, E. Blue tits use fledgling<br />
quantity and quality as Public Information in breeding site choice: an<br />
experimental study of habitat copying. Ecology (in press, 2007).<br />
ACL179 Parejo, D., White, J. and Danchin, E. Settlement decisions in blue tits: difference in<br />
the use of social information according to age, sex and status. Naturwissenschaften<br />
(in press, 2007).<br />
ACL180 Raquin, A. L., Depaulis, F., Lambert, A., Galic, N., Brabant, P. and Goldringer, I.<br />
Experimental estimation of mutation rates in a wheat population with gene<br />
genealogy approach. Genetics (in press, 2007).<br />
ACL181 Staszewski, V., Gasparini, J., McCoy, K., Tveraa, T. and Boulinier, T. Evidence of<br />
an interannual effect of maternal immunization on the immune response of<br />
juveniles in a long-lived colonial bird. Journal of Animal Ecology (in press, 2007).<br />
ACL182 Staszewski, V., McCoy, K. D., Tveraa, T. and Boulinier, T. Interannual dynamics of<br />
antibody levels in naturally infected individuals of a long-lived colonial bird.<br />
Ecology (in press, 2007).<br />
ACL183 Tran, V. C. Large Population Limit and Time Behaviour of a Stochastic Particle<br />
Model Describing an Age-structured Population. ESAIM-PS (in press, 2007).<br />
Articles dans des revues sans comité de lecture<br />
2007<br />
SCL1 Ménard, F., Marsac, F., Bellier, B. and Cazelles, B. 2007. Climatic oscillations and<br />
tuna catch rates in the Indian Ocean. Pelagic Fisheries Research Program Letter 12:<br />
10-14.<br />
SCL2 Pruvost, M., Depaulis, F. and Geigl, E. M. 2007. Etudes paléogénétique des<br />
bovinés en France durant les cinq millénaires précédant notre ère. Ethnozootechnie<br />
79: 137-140.<br />
Conférences invitées<br />
2004<br />
INV1 Danchin, E., Giraldeau, L. A., Valone, T. J. and Wagner, R. H. 2004. L'information<br />
publique: comment des voisins concierges conduisent à l'évolution culturelle?<br />
65
Séance plénière invité. Colloque SFECA, Caen, Mars 2004.<br />
INV2 Lambert, A. 2004. GDR 1928 Génomique des Populations, Museum National<br />
d'Histoire Naturelle, nov 16, 2004.<br />
INV3 Lambert, A. 2004. Journées MAS (Modélisation Aléatoire et Statistique), session<br />
stochastic modelization in evolutionary biology, Nancy, sep 6-8, 2004.<br />
INV4 Le Galliard, J. F. 2004. The battle of the sexes, University of Tromso, Norway.<br />
INV5 Le Galliard, J. F. 2004. Social interactions and dispersal in spatially heterogeneous<br />
populations, University of Oslo, Norway.<br />
INV6 Loeuille, N. 2004. groupe de travail "<strong>Evolution</strong> dans les métacommunautés",<br />
NCEAS, Santa Barbara, CA, USA.<br />
INV7 Massin, N., Legendre, S., Gonzales, A. and Ferrière, R. 2004. Adaptive radiation in<br />
a fluctuating environment: experimental and theoretical approaches with<br />
Pseudomonas fluorescens. Journées du laboratoire d'écologie, ENS, Paris.<br />
INV8 Peeters, C. and Liebig, J. 2004. Fertility pheromones and the regulation of<br />
reproductive conflicts in social insects: reviewing the evidence about cuticular<br />
hydrocarbons. Integrated Studies of Social <strong>Evolution</strong>, EU Research Network, Helsingor,<br />
Danemark (2-6 septembre 2004).<br />
INV9 Tully, T. 2004. Caloric restriction and aging in a Collembola (poster). Gordon<br />
Research Conference on Aging, Aussois, France (13-17 sept. 2004).<br />
INV10 Tully, T. 2004. Plasticity, genetic variation and covariation of aging in a Collembola.<br />
Workshop on Vital Age-Trajectories, Max Planck Institute for Demographic Research,<br />
Rostock, Allemagne (27-30 oct. 2004).<br />
INV11 Tully, T. 2004. Rapid individual adjustment of reproductive effort and egg size in<br />
the springtail Folsomia candida in response to environmental change. Séminaire<br />
donné à l'invitation de Cyrille D'Haese, Muséum National d'Histoire Naturelle<br />
(Paris) (30 mars 2004).<br />
INV12 Tully, T., Clobert, J. and Richard, M. 2004. Life-history correlates to aging:<br />
constraints or syndromes? Workshop on Vital Age-Trajectories, Max Planck Institute<br />
for Demographic Research, Rostock, Allemagne (27-30 oct. 2004).<br />
INV13 van Baalen, M. 2004. Altruism via Beard Chromodynamics, Réunion GDR<br />
ComEvol, Bordeaux, 16-17 décembre 2004.<br />
2005<br />
INV14 Cazelles, B. 2005. Complex intermittent dynamics in population biology : A tale of<br />
weak transverse stability. SIAM Conference on Applications of Dynamical Systems,<br />
Minisymposium on Nonlinear Methods in Ecology and Population Dynamics, Snowbird,<br />
Utah, May 2005.<br />
INV15 Danchin, E. 2005. Inadvertent Social Information and decision-making in birds: a<br />
66
new paradigm for European Ornithology. Invited Plenary communication. 5th<br />
European Ornithologists Union Conference, Strasbourg, août 2005.<br />
INV16 Ferrière, R. 2005. Conflict and cooperation in the evolution of life. International<br />
Conference on The <strong>Evolution</strong> of Innovation, Institut des Hautes Etudes <strong>Scientifique</strong>s,<br />
Bures-sur-Yvette, France, 7-10 décembre 2005.<br />
INV17 Ferrière, R. 2005. The evolutionary rise and fall of cooperation. Centre d'Analyse et<br />
Mathématiques Sociales, Ecole, des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS),<br />
Paris, France, 13 décembre 2005 (Invited by Prof Henri Berestycki).<br />
INV18 Lambert, A. 2005. GDR CoReV (Modèles et théories pour le contrôle de ressources<br />
vivantes et la gestion de systèmes écologiques), INAPG, Paris, avr 14-15, 2005.<br />
INV19 Lambert, A. 2005. Mathématiques en Sciences du Vivant : avancées, enjeux,<br />
formation, Univ. Paris 6, Paris, sep 21-23, 2005.<br />
INV20 Lambert, A. 2005. Symposium: Branching in Biology, Chalmers (Göteborg) may<br />
22--26, 2005.<br />
INV21 Lambert, A. 2005. Workshop Mathematical Modeling of Structured Populations,<br />
Inst. Henri Poincaré, Paris, jul 7-9, 2005.<br />
INV22 Le Galliard, J. F. 2005. The battle of the sexes, University of Aberdeen, Scotland,<br />
UK.<br />
INV23 Le Galliard, J. F. 2005. En route to sociality. The evolution of cooperation,<br />
University of Oslo, Norway.<br />
INV24 Legendre, S. 2005. L'arbre de Fibonacci. Séminaire de l'équipe d'éco-évolution<br />
mathématique, ENS, Paris.<br />
INV25 Loeuille, N. 2005. Symposium "Theoretical advances in evolutionary conservation<br />
biology", Diversitas Meeting, Oaxaca (Mexico).<br />
INV26 Monnin, T. 2005. Recognition of reproductive status: Dominance behaviours and<br />
other cues. Polistes paper wasps: emergence of a model genus, Talloires, France, 28<br />
avril-1 mai 2005.<br />
INV27 van Baalen, M. 2005. Altruism via Beard Chromodynamics, Symposium «<br />
Mathématiques en Sciences du Vivant » <strong>Université</strong> Pierre et Marie Curie-Paris6, 23<br />
septembre 2005.<br />
2006<br />
INV28 Carval, D., Ferrière, R. and Legendre, S. 2006. From parasitism to symbiosis: How<br />
host life cycle influences the joint evolution of interaction and transmission.<br />
Poster. Congrès European Society for <strong>Evolution</strong>ary Biology (ESEB), Leipzig.<br />
INV29 Cazelles, B. 2006. Complex intermittent populations dynamics : A tale of weak<br />
transverse stability. Mathematical Biology and BioComplexity in Africa 2006, Cape<br />
67
Town University, Cape Town, January 2006.<br />
INV30 Danchin, E. 2006. Public information. From nosy neighbors to cultural evolution.<br />
Invited Plenary communication. Annual EGI conference for students, Groningen,<br />
Holland January 2006.<br />
INV31 De Monte, S. 2006. Conférence de clôture de la Chaire Blaise Pascal de Albert<br />
Goldbeter, Orsay, Juin 2006.<br />
INV32 De Monte, S. 2006. Ecole thématique interdisciplinaire: Le temps en biologie:<br />
Évolution, rythmes, cycles, développement et dynamique des processus<br />
biologiques, Berder, Gulf of Morbihan, Mars 2006.<br />
INV33 De Monte, S. 2006. Otto Warburg International Summer School and Workshop on<br />
<strong>Evolution</strong>ary Genomics, Berlin, September 2006.<br />
INV34 Ferrière, R. 2006. Adaptive dynamics in ecology. Workshop on Mathematical<br />
Population Genetics, Edimborough (UK), 26-30 mars 2006 (invited by Nick Barton<br />
and Allison Etheridge).<br />
INV35 Ferrière, R. 2006. Eco-evolutionary dynamics of cooperation on spatial graphs,<br />
Department of Population Studies, Stanford University, CA, 24 avril 2006 (Invited<br />
by Prof Shripad Tuljapurkar).<br />
INV36 Ferrière, R. 2006. Mathematical biology: advances and new directions in ecology<br />
and evolution. Annual Workshop of the Graduate Program in Mathematics and<br />
Computational Sciences, University of Marseille, France, 24 mars 2006 (Invited by<br />
Prof Etienne Pardoux).<br />
INV37 Ferrière, R. 2006. Mathematical models in ecology and evolution. Workshop on<br />
Mathematical Methods and Modeling of Biophysical Phenomena (organized by the<br />
Instituto Nacional de Matematica Pura e Aplicada), Rio de Janeiro (Brazil), 5-11 mars<br />
2006.<br />
INV38 Ferrière, R. 2006. Theory and models for gene-to-ecosystems integrative biology.<br />
NSF Annual Workshop: Frontiers in Integrative Research Biology - From Genes to<br />
Ecosystems, University of California at Riverside, USA, 17-19 novembre 2006<br />
(Invited by Prof David Reznick, University of California at Riverside).<br />
INV39 Ferrière, R. 2006. Timescales of population rarity and abundance, Institute of<br />
Zoology, Bern University, Switzerland, 13 juin 2006 (Invited by Prof Heinz<br />
Richner).<br />
INV40 Ferrière, R. 2006. Unifying evolutionary dynammics: From microscopic processes<br />
to macroscopic models. <strong>Evolution</strong> Conference, SSE Symposium on Alternative<br />
Perspectives on <strong>Evolution</strong>ary Dynamics, Stony Brook, NY, 23-27 juin 2006 (Invited By<br />
Stephen Proulx and Richard Gomulkiewicz).<br />
INV41 Lambert, A. 2006. 31st Conference on Stochastic Processes and their Applications,<br />
session random trees and Lévy processes, Paris, jul 17--21 2006.<br />
INV42 Lambert, A. 2006. Conférence plénière au Rhein-Main Kolloquiums Stochastik,<br />
68
Francfort, 25 janvier 2006.<br />
INV43 Lambert, A. 2006. IMS (Institute of Mathematical Statistics Annual Meeting),<br />
session measure-valued processes in ecology and evolution, Rio de Janeiro, jul 30aug<br />
4, 2006.<br />
INV44 Lambert, A. 2006. Journées ACPA (Arbres, Chemins : Probabilités et Algorithmes),<br />
Inst. Élie Cartan, Nancy, may 31-jun 1, 2006.<br />
INV45 Lambert, A. 2006. Journées MAS (Modélisation Aléatoire et Statistique), session<br />
coagulation and fragmentation, Lille, sep 4-6, 2006.<br />
INV46 Lambert, A. 2006. Population dynamics and Random Genealogies (mini cours). IX<br />
Simposio de Probabilidad y Procesos Estocasticos, Guanajuato (Mexique), nov 20-24,<br />
2006.<br />
INV47 Lambert, A. 2006. Workshop on Stochastic Models of the <strong>Evolution</strong> of Life, project<br />
MAEV of the French National Research Agency (ANR), Institut Albert Bonniot,<br />
Grenoble, oct 19-20, 2006.<br />
INV48 Le Galliard, J. F. 2006. Adaptive evolution of social traits, Hasli Field Station,<br />
University of Bern, Switzerland.<br />
INV49 Le Galliard, J. F. 2006. Sexual conflicts, life history decisions and population<br />
dynamics in a lizard, University of Bern, Switzerland.<br />
INV50 Loeuille, N. 2006. Groupe de travail Fishace, Oregrund, Suède.<br />
INV51 Loeuille, N. 2006. Symposium "<strong>Ecologie</strong> des communautés". GDR Meeting,<br />
Montpellier.<br />
INV52 Molet, M., Fisher, B. L. and Peeters, C. 2006. Dwarf wingless reproductives<br />
improve colony economy in Mystrium ants from Madagascar. Congress of the<br />
International Union of the Study of Social Insects, Washington D.C., USA, 30 jul - 4<br />
aug, 2006.<br />
INV53 Peeters, C. 2006. <strong>Evolution</strong> of wingless reproductives and the new ant phylogeny.<br />
15th IUSSI (International Union for the Study of Social Insects), Washington DC, USA,<br />
30 juillet - 4 août 2006.<br />
INV54 Tran, V. C. 2006. Une approximation particulaire pour l'équation de Navier-Stokes<br />
2D avec condition initiale aléatoire. Colloque " sur l'approximation numérique des<br />
processus stochastiques ", organisé par D. Talay, INRIA Sophia-Antipolis, 23-24<br />
janvier 2006.<br />
INV55 van Baalen, M. 2006. Parasitoid fitness: from simple idea to intricate concept,<br />
Conférence «Behavioural Ecology of Insect Parasitoids», Sophia-Antipolis,<br />
Antibes, 25-28 septembre 2006.<br />
2007<br />
INV56 Carval, D. and Legendre, S. 2007. Interactions hôte-parasite : cas des parasites à 2<br />
69
stades. Séminaire EvolExp, ENS, Paris, et Séminaire à l'Ecole Polytechnique, Palaiseau.<br />
INV57 Carval, D. and Legendre, S. 2007. Unicellular eukaryote and biphasic intracellular<br />
bacteria: an individual-based model. 3èmes Rencontres <strong>Ecologie</strong> et Comportement,<br />
Montpellier.<br />
INV58 Cazelles, B. 2007. Dynamics with multiple attractors in population biology: A tale<br />
of weak transverse stability. Euro Mediterranean Conference on Biomathematics,<br />
French University in Egypt, Cairo, June 2007.<br />
INV59 Cazelles, B. 2007. Infectious diseases, climate influences and nonstationary.<br />
Mathematical Biology and BioComplexity in Africa 2007, Cape Town University, Cape<br />
Town, January 2007.<br />
INV60 Cazelles, B. 2007. Non-stationary influence of climate oscillations on infectious<br />
diseases. Changing World Changing Pathogens, 14th Symposium of the Netherland<br />
Academy of Medicine and Microbiology,, Koninklijke Nederlandse Academie van<br />
Wetenschappen, Amsterdam, February 2007.<br />
INV61 De Monte, S. 2007. Inaugural symposium for the FT-Orange CRI Chair, Paris, July<br />
2007.<br />
INV62 Ferrière, R. 2007. Eco-evolutionary feedbacks: Concepts and models. NSF Annual<br />
Workshop: Frontiers in Integrative Research Biology - From Genes to Ecosystems,<br />
University of North Carolina, USA, 9-11 novembre 2007 (Invited by Prof David<br />
Reznick, University of California at Riverside).<br />
INV63 Ferrière, R. 2007. From individual stochastic processes to macroscopic models in<br />
biology. International Conference on Theory and Modelling in Systems Biology, Institut<br />
des Hautes Etudes <strong>Scientifique</strong>s, Bures-sur-Yvette, France, 13-15 novembre.<br />
INV64 Ferrière, R. 2007. Résilience et durabilité des écosystèmes. CNRS Workshop:<br />
Evaluation de la Durabilité, Paris, France, 13 juin 2007.<br />
INV65 Lambert, A. 2007. Workshop on Stochastic Approaches to <strong>Evolution</strong>, Chalmers<br />
(Göteborg), may 26-30, 2007.<br />
INV66 Le Galliard, J. F. 2007. Plastic social structures: friends, enemies and kin, Natural<br />
History Museum, Madrid, Spain.<br />
INV67 Le Galliard, J. F. 2007. Plastic social structures: friends, enemies and kin, Max<br />
Planck Institute for Ornithology, Munich, Germany.<br />
INV68 Le Galliard, J. F. 2007. Processes in animal dispersal patterns. Benelux Zoology<br />
Congress, Amsterdam, Netherlands.<br />
INV69 Loeuille, N. 2007. groupe de travail "<strong>Evolution</strong> dans les métacommunautés",<br />
NCEAS, Santa Barbara, CA, USA.<br />
INV70 Loeuille, N. 2007. Symposium "Flexible foragers in food webs". Ecological Society of<br />
America Meeting, San Jose, CA, USA.<br />
70
Communications avec actes<br />
2004<br />
ACT1 Bertraux, D., Cazelles, B. and Klvana, I. 2004. Les ondelettes : une nouvelle<br />
méthode d'analyse des séries temporelles et un exemple d'utilisation avec les<br />
porcs-épics et le cycle solaire. Nouvelles Approches Statistiques en Biologie du<br />
Comportement, 29ième Congrès Annuel de la Société Québécoise pour l'Etude Biologique<br />
du Comportement (SQÉBC), <strong>Université</strong> de Sherbrooke, Sherbrooke, Québec,<br />
November 2004. Book of Abstracts p. 12.<br />
ACT2 Cazelles, B. 2004. Complex dynamics generating by weak transverse stability :<br />
Some application in population dynamics. SANUM 2004 (South African Society for<br />
Numerical and Applied Mathematics), Stellenbosch, South Africa, April 2004.<br />
2005<br />
ACT3 Cazelles, B., Chavez, M., McMichael, A. J. and Hales, S. 2005. Nonstationary<br />
influence of El Niño on epidemics, the case of dengue in Thailand. The Seventeenth<br />
Conference of the International Society of Environmental Epidemiology, Johannesburg,<br />
September 2005.<br />
ACT4 Constantin de Magny, G., Cazelles, B. and Guégan, J. F. 2005. Regional-scale<br />
synchrony of cholera epidemics in the Equatorial Atlantic Coast (gulf of Guinea).<br />
VIBRIO 2005 : The Biology of Vibrios : Biodiversity, Genomics, Disease, Epidemiology,<br />
Ecology and Applications in Ghent, Belgium, November 2005.<br />
ACT5 Constantin de Magny, G., Cazelles, B., Petit, M. and Guégan, J. F. 2005. Synchrony<br />
of choléra epidemics in the equatorial atlantic coast (gulf of Guinea). 15th European<br />
Congress of Clinical Microbiology and Infectious Diseases, Copenhagen, April 2005.<br />
ACT6 Constantin de Magny, G., Cazelles, B., Petit, M. and Guégan, J. F. 2005. Trophic<br />
cascades and disease : modelling cholera cases population dynamics. International<br />
Conference on Health and Biodiversity in Galway, Ireland, August 2005.<br />
ACT7 Depaulis, F., Lambert, A., Raquin, A. L., Galic, N., Brabant, P. and Goldringer, I.<br />
2005. Coalescent related methods to assess mutation rates from unknown partial<br />
Genealogy: an application to microsatellites of experimental wheat populations.<br />
In:Annals of Human Genetics 69: 767-767.<br />
ACT8 Lambert, A. 2005. European Mathematical Genetics Meeting, Kremlin-Bicêtre, avr<br />
2005.<br />
ACT9 Saitoh, T., Cazelles, B., Vik, J. O. and Stenseth, N. C. 2005. Effects of the regime<br />
shift of climate on population dynamics of the Hokkaido vole. IMC9, IX<br />
International Mammalogical Congress, Symposium on the effects of large-scale climatic<br />
variability on mammalian populations, Sapporo, Japan, August 2005.<br />
2006<br />
ACT10 Constantin de Magny, G., Guégan, J. F., Petit, M. and Cazelles, B. 2006. Regional-<br />
71
scale synchrony of cholera epidemics in Western Africa. The Eighteenth Conference<br />
of the International Society of Environmental Epidemiology, Paris, September 2006.<br />
Book of Abstracts p 329.<br />
ACT11 Guégan, J. F., Constantin de Magny, G., Petit, M. and Cazelles, B. 2006. Regionalscale<br />
synchrony of cholera epidemics in Western Africa with climate variability.<br />
EcoHealth One : Forging Collaboration Between Ecology and Health, University of<br />
Wisconsin-Madison, Wisconsin, October 2006.<br />
ACT12 Ménard, F., Marsac, F., Bellier, E. and Cazelles, B. 2006. Climatic oscillations and<br />
tuna catch rates in the Indian Ocean : a wavelet approach to time series analysis.<br />
Ocean Sciences Meeting, Honolulu Hawaii, February 2006.<br />
ACT13 Monnin, T. 2006. Les stratégies de reproduction chez la guêpe sociale Polistes<br />
dominulus: estimation de la fertilité et conflits d’intérêts lors de l’héritage de la<br />
colonie. Annales de la Fondation Fyssen 21: 114-123.<br />
ACT14 Pascual, M., Cazelles, B., Koelle, K. and Chaves, L. F. 2006. Shifting patterns :<br />
Malaria dynamics and climate variability in an East African highland. EcoHealth<br />
One : Forging Collaboration Between Ecology and Health, University of Wisconsin-<br />
Madison, Wisconsin, October 2006.<br />
ACT15 Pascual, M., Chaves, L. F., Ahumada, J., Rodó, X., Cazelles, B., Bouma, M. and<br />
Abeku, T. 2006. Biological amplification, climate trends, and malaria resurgence in<br />
African highlands. 91th ESA Meeting, Memphis, Tennessee, August 2006.<br />
ACT16 White, J., Helfenstein, F., Danchin, E., Hatch, S. A. and Wagner, R. H. 2006. Sperm<br />
age and reproductive performance in a strictly monogamous bird - an<br />
experimental study, Journal of Ornithology 147: 88-88, Suppl. 1.<br />
In press, 2007<br />
ACT17 Champagnat, N. and Lambert, A. Adaptive dynamics in logistic branching<br />
populations. In:Banach Center Publ. (in press 2007).<br />
Communications sans actes (orales ou avec posters)<br />
2004<br />
COM1 Alizon, S. 2004. Conférence Jacques Monod Écologie et évolution des relations<br />
hôte-parasite (poster), CNRS, Roscoff (France), 9 avril 2004.<br />
COM2 Alizon, S. 2004. École d’été Mathématiques en biologie et médecine Institut<br />
Gulbenkian de Ciência, Oieras (Portugal), 20 septembre 2004.<br />
COM3 Alizon, S. 2004. Journées scientifiques du Laboratoire 2004, Laboratoire d'<strong>Ecologie</strong><br />
<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong>, ENS, Paris, 18-20 oct 2004.<br />
COM4 Baratte, S., Cobb, M., Deutsch, J. and Peeters, C. 2004. Gene expression during the<br />
ontogeny of 'gemmae' in the queenless ant Diacamma ceylonense (poster). Integrated<br />
72
Studies of Social <strong>Evolution</strong>, EU Research Network, Helsingor, Danemark (2-6<br />
septembre 2004).<br />
COM5 Cote, J. 2004. Experimental enhancement of corticosterone levels positively affects<br />
subsequent male survival. Scientific week of the Ecology Department, Paris, France,<br />
October 2004.<br />
COM6 Dreiss, A. N., Richard, M., Moyen, F., White, J., Møller, A. P. and Danchin, E. 2004.<br />
Sex ratio and male sexual characters in a population of blue tits Parus caeruleus.<br />
Conférence ISBE (International Society for Behavioral Ecology), Jyväskylä. Finlande<br />
(10-15 juillet 04).<br />
COM7 Ferrière, R. 2004. The eco-evolutionary dynamics of cooperation. <strong>Evolution</strong><br />
Conference - Society for the Study of <strong>Evolution</strong>, Fort Collins (USA), 26-30 juin 2004.<br />
COM8 Lambert, A. 2004. Ecole d'été du GDR 2250 GRIP, Dourdan (Essonne), jul 2004.<br />
COM9 Lambert, A. 2004. Journées scientifiques du laboratoire d'<strong>Ecologie</strong> <strong>UMR</strong> <strong>7625</strong>, ENS<br />
Paris, oct 2004.<br />
COM10 Le Galliard, J. F. 2004. Facultative sex allocation in the common lizard. Fifth World<br />
Congress of Herpetology, Stellenbosch, South Africa.<br />
COM11 Le Galliard, J. F. 2004. Sexual harassment by male lizards sets the conditions for<br />
rapid population extinction. International Society for Behavioural Ecology.<br />
COM12 Loeuille, N. and Loreau, M. 2004. <strong>Evolution</strong>ary emergence of size structured food<br />
webs. Gordon conference, Lewiston, Maine.<br />
COM13 Molet, M. and Peeters, C. 2004. From independent colony foundation to colony<br />
fission: the evolution of reproductive strategies in ants (poster). The Closing<br />
Symposium of the INSECT network, Helsingør, Denmark, 2 - 6 sept 2004.<br />
COM14 Monnin, T., Liebig, J. and Turillazzi, S. 2004. Direct assessment of queen fertility<br />
and lack of worker suppression in a paper wasp. Integrated Studies of Social<br />
<strong>Evolution</strong>, meeting du réseau européen INSECTS, Helsingør, Danemark, 2-6<br />
septembre 2004, p 39.<br />
COM15 Monnin, T., Liebig, J. and Turillazzi, S. 2004. Estimation directe de la fertilité de la<br />
reine et absence de contrôle royal chez la guêpe Polistes dominulus. Congrès annuel<br />
de la section française de IUSSI, Rennes, France, 6-9 septembre 2004, p 38.<br />
COM16 Tully, T. 2004. Egg and clutch size plasticity and heritability in Folsomia candida.<br />
Séminaire au Département de Zoologie, <strong>Université</strong> Libre d'Amsterdam, à l'invitation<br />
de Jacintha Ellers (5 février 2004).<br />
COM17 Tully, T. 2004. Reproduction and senescence: plasticity and evolution in the<br />
springtail Folsomia candida. 2nd European Conference on Behavioural Biology,<br />
Groningen, Pays-Bas (28-31 août 2004).<br />
COM18 Tully, T., Cassey, P. and Ferrière, R. 2004. Functional response: rigorous estimation<br />
and test of robustness (poster). 10th International Behavioural Ecology Congress ISBE,<br />
73
<strong>Université</strong> de Jyväskylä, Finlande (10-16 juillet 2004).<br />
COM19 Tully, T., D'Haese, C. A., Richard, M. and Ferrière, R. 2004. Genetic diversity,<br />
phylogeny and life history evolution in the springtail Folsomia candida. XIth<br />
International Congress on Apterygota, <strong>Université</strong> de Rouen, Mont Saint Aignan (6-8<br />
sept. 2004).<br />
COM20 Tully, T. and Ferrière, R. 2004. Population dynamic and life-history of Orchis<br />
pallens. International Orchid Symposium : "New perspectives on the systematics &<br />
ecology of orchids", <strong>Université</strong> Paul Sabatier (18-20 nov. 2004).<br />
COM21 Tully, T. and Ferrière, R. 2004. Survivre ou se reproduire ? Diversité des stratégies<br />
de survie et de reproduction chez un collembole (poster). Journées "ENS - Collège de<br />
France", Collège de France, Paris (4 oct. 2004).<br />
COM22 van Baalen, M. 2004. Altruism via Beard Chromodynamics. Royal Holloway,<br />
University of London, 25 mai 2004.<br />
COM23 van Baalen, M. 2004. Altruism via Beard Chromodynamics, University of<br />
Warwick, 13 juillet 2004.<br />
COM24 van Baalen, M. 2004. Sélection d'apparentement dans les républiques d'insectes.<br />
<strong>Université</strong> de Montpellier-1, 26 janvier 2004.<br />
COM25 White, J. F., Danchin, E., Helfenstein, F., Wagner, R. H. and Hatch, S. A. 2004.<br />
Female choice of "young sperm" in a genetically monogamous bird: an<br />
experimental test. Journées scientifiques du Laboratoire d'<strong>Ecologie</strong> et de Parasitologie<br />
Evolutive de Paris VI, 20-22 october 2004, Paris (France).<br />
2005<br />
COM26 Alizon, S. 2005. Euroconférences: Maîtrise des agents anti-infectieux (poster),<br />
Institut Pasteur (Paris), 20 octobre 2005.<br />
COM27 Cote, J. 2005. Public information and emigration: Take a look at immigrants.<br />
Meeting “Ecology and Behaviour”, Chizé, France, March 2005.<br />
COM28 Danchin, E., Giraldeau, L. A., Valone, T. J. and Wagner, R. H. 2005. Inadvertent<br />
Social Information use and cultural evolution. Animal Social Learning, Saint<br />
Andrews, June 2005.<br />
COM29 De Monte, S. 2005. 1st FEBS Advanced Lecture Course SysBio2005, Systems<br />
Biology: from molecules & models to cells (talk and posters). Gosau, Austria,<br />
March 2005.<br />
COM30 De Monte, S. 2005. Colloquium "Mathematics in Life Sciences" (poster), UPMC,<br />
Paris, France, September 2005.<br />
COM31 De Monte, S. 2005. Fourth European Workshop on Glycolysis. Free University of<br />
Amsterdam, the Netherlands, February 2005.<br />
COM32 Dreiss, A. N., Navarro, C., de Lope, F. and Møller, A. P. 2005. Immune challenge<br />
74
influences song performance in barn swallows Hirundo rustica. International<br />
Ethological Conference, Budapest, Hongrie (20-27 août 05).<br />
COM33 Lambert, A. 2005. First Cornell Summer School in Probability (Cornell University,<br />
NY), jul 2005.<br />
COM34 Loeuille, N., Brännström, A., Dieckmann, U. and Loreau, M. 2005. Emergence of<br />
complex size-structured food webs out of repetitive radiation. Diversitas meeting.<br />
Oaxaca, Mexico.<br />
COM35 Loeuille, N. and Leibold, M. A. 2005. <strong>Evolution</strong> of plant defenses in<br />
metacommunities. Annual meeting of the Ecological Society of America, Montreal,<br />
Canada.<br />
COM36 van Baalen, M. 2005. Altruism via Beard Chromodynamics. <strong>Université</strong> de Berne,<br />
30 novembre 2005.<br />
COM37 van Baalen, M. 2005. Altruism via Beard Chromodynamics, University College<br />
London, 16 novembre 2005.<br />
COM38 Varela, S. A. M., Danchin, E. and Wagner, R. H. 2005. Predation as a selective force<br />
against avian coloniality: A comparative study. XXIX International Ethological<br />
Conference, Budapest, Hungary, August 20-27, 2005.<br />
COM39 White, J. F., Danchin, E., Helfenstein, F., Wagner, R. H. and Hatch, S. A. 2005.<br />
Female choice of "young sperm" in a genetically monogamous bird: an<br />
experimental test. 1st Conference of the French GDR 2155 <strong>Ecologie</strong> Comportementale,<br />
Chizé, Mars 2005.<br />
2006<br />
COM40 Alizon, S. 2006. Journées scientifiques du Laboratoire 2006, Laboratoire d'<strong>Ecologie</strong><br />
<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong>, INAPG, Paris, 20-22 mars 2006.<br />
COM41 Cote, J. 2006. Kin competition promotes colonisation success. 11th International<br />
Behavioural Ecology Congress (ISBE 2006), Tours, France, July 2006.<br />
COM42 Danchin, E. 2006. An Information driven framework for the study of animal<br />
behaviour. 2nd conference of the Fench GDR 2155 écologie Comportementale,<br />
Strasbourg, Mars 2006.<br />
COM43 Dreiss, A. N., Silva, N., Richard, M., Moyen, F., Théry, M., Møller, A. P. and<br />
Danchin, E. 2006. Condition dependent pursuit of differential genetic benefits by<br />
female blue tits. Annual EGI conference for students, Groningen, Holland January<br />
2006.<br />
COM44 Dreiss, A. N., Silva, N., Richard, M., Moyen, F., Théry, M., Møller, A. P. and<br />
Danchin, E. 2006. Condition dependent pursuit of differential genetic benefits by<br />
female blue tits. Conférence ISBE (International Society for Behavioral Ecology), Tours,<br />
France (23-29 juillet 06).<br />
COM45 Gobin, B., Ito, F., Peeters, C. and Billen, J. 2006. Queen-worker dimorphism in the<br />
75
sperm reservoir of poneromorph ants (poster). 15th IUSSI (International Union for<br />
the Study of Social Insects), Washington, DC, USA, 30 juillet - 4 août 2006.<br />
COM46 Laloi, D., Eizaguirre, C., Richard, M. and Massot, M. 2006. Condition-dependence<br />
in a mating system: polyandry in a viviparous lizard. 11th International Behavioral<br />
Ecology Congress. International Society for Behavioral Ecology, Tours, France, July 23-<br />
29, 2006.<br />
COM47 Lambert, A. 2006. Journées scientifiques du laboratoire d'<strong>Ecologie</strong> <strong>UMR</strong> <strong>7625</strong>, ENS<br />
Paris, mar 2006.<br />
COM48 Lambert, A. 2006. Second Cornell Summer School in Probability (Cornell<br />
University, NY), jul 2006.<br />
COM49 Le Galliard, J. F. 2006. Adaptive dynamics of social traits. Adaptive dynamics<br />
Workshop, Tvarminne, Finland.<br />
COM50 Le Galliard, J. F. 2006. Experimental Metapopulation Plateform. Metapopulation<br />
Workshop, ESF, Montpellier, France.<br />
COM51 Le Galliard, J. F. 2006. Lifetime and intergenerational fitness consequences of male<br />
aggression. Journées du Laboratoire d’<strong>Ecologie</strong>, Paris, France.<br />
COM52 Le Galliard, J. F. 2006. Research Centre for Experimental and Predictive Ecology<br />
(RECEPEE). Poster. Metapopulation Workshop, ESF, Montpellier, France.<br />
COM53 Lion, S and van Baalen, M. 2006. The evolution of parasite manipulation of host<br />
dispersal. Poster. 11ème Congrès ISBE (International Society of Behavioural Ecology),<br />
Tours, France, Juillet 2006.<br />
COM54 Loeuille, N. 2006. Review of empirical food-web datasets (and possible modelling<br />
implications). Fishace workshop, Oregrund, Sweden.<br />
COM55 Loeuille, N., Loreau, M., Brännström, A. and Dieckmann, U. 2006. Predator prey<br />
coevolution in harvested food webs. GDR meeting, community ecology, Montpellier,<br />
France.<br />
COM56 Massot, M. 2006. Le réchauffement climatique: quels bouleversements pour le<br />
vivant? Conférence dans le cadre des séminaires de l’ENS, Cachan - 26 janvier 2006.<br />
COM57 Molet, M. and Peeters, C. 2006. <strong>Evolution</strong>ary shifts in the mode of colony founding<br />
in ants (poster). Winter Meeting of the British Section of the International Union for the<br />
Study of Social Insects, London, UK, 8 dec 2006.<br />
COM58 Molet, M. and Peeters, C. 2006. Loss of independent colony foundation associated<br />
with a tropical-temperate gradient in ants of the Rhytidoponera impressa group.<br />
Colloque de l'Union Internationale pour l'Etude des Insectes Sociaux section française,<br />
Avignon, France, 24 - 26 avril 2006.<br />
COM59 Monnin, T. 2006. Brood abundance, colony size and reproductive monopoly in the<br />
wasp Polistes dominulus. XV congrès international de IUSSI, Washington, USA, 30<br />
juillet - 4 août 2006, p 28.<br />
76
COM60 Monnin, T. 2006. Indices de fertilité et division de la reproduction chez la guêpe<br />
Polistes dominulus. Congrès annuel de la section française de IUSSI, Avignon, France,<br />
24-27 avril 2006, p 42.<br />
COM61 Mulard, H., Danchin, E., Aubin, T. and Hatch, S. 2006. Parent-offspring<br />
recognition in the Black-legged kittiwake (Rissa tridactyla). International Society for<br />
Behavioural Ecology, Tours 2006 (Poster).<br />
COM62 Mulard, H., Danchin, E., Aubin, T. and Hatch, S. A. 2006. Parent-offspring vocal<br />
recognition in the Black-legged kittiwake. 2nd conference of the French GDR 2155<br />
écologie Comportementale (SERL), Strasbourg, Mars 2006.<br />
COM63 Mulard, H., Danchin, E., Aubin, T. and Hatch, S. A. 2006. Parent-offspring vocal<br />
recognition in the Black-legged kittiwake. Journées scientifiques du Laboratoire<br />
d’écologie et de Parasitologie évolutive de Paris VI, 20-22 mars 2006, Paris (France).<br />
COM64 Parejo, D., White, J. F., Clobert, J. and Danchin, E. 2006. The relative role of two<br />
components of public information in breeding habitat selection. Poster<br />
presentation. Eleventh International Behavioural Ecology Congress of the ISBE<br />
(International Society of Behavioural Ecology), Tours, Juillet 2006.<br />
COM65 Peeters, C. and Molet, M. 2006. <strong>Evolution</strong> des reproductrices sans ailes et la<br />
nouvelle phylogénie des fourmis. Colloque annuel section francaise UIEIS, Avignon,<br />
avril 2006.<br />
COM66 Tran, V. C. 2006. A stochastic model for a population structured by a continuous<br />
age. Colloque du Collège Doctoral Franco-Allemand, <strong>Université</strong> de Potsdam,<br />
Allemagne, 27-29 septembre 2006.<br />
COM67 Tully, T., Gins, A. and Ponge, J. F. 2006. What determines the differences in<br />
collembola communities of a heathland and an open pasture? An experimental<br />
approach. XIIth International Congress on Apterygota, Texel <strong>Université</strong> libre<br />
d'Amsterdam, Pays-Bas, Septembre 2006.<br />
COM68 Vercken, E. 2006. Female colour variants in the common lizard: are there<br />
alternative strategies? Symposium “Speciation: from phenotypic to diversification<br />
reproductive isolation, <strong>Université</strong> de Lund, Suède, 27 septembre 2007.<br />
COM69 White, J., Helfenstein, F., Danchin, E., Hatch, S. A. and Wagner, R. H. 2006. Age du<br />
sperme et performance de reproduction chez un oiseau strictement monogame -<br />
étude experimentale. 3ème journées du Comité National Français pour les Recherches<br />
Arctiques et Antarctiques (CNFRA), Paris, 4-5 octobre 2006.<br />
COM70 White, J. F., Wagner, R. H., Helfenstein, F., Hatch, S. A., Naves, L. and Danchin, E.<br />
2006. Sperm choice by monogamous females: experimental "condoms" show that<br />
old sperm cause reproductive failure. Eleventh International Behavioural Ecology<br />
Congress of the ISBE (International Society of Behavioural Ecology), Tours, 23-29 Juillet<br />
2006.<br />
COM71 White, J. F., Wagner, R. H., Helfenstein, F., Hatch, S. A., Naves, L. and Danchin, E.<br />
2006. Sperm choice by monogamous females: Experimental evidence that the<br />
77
etention of old sperm causes reproductive failure. Journées scientifiques du<br />
Laboratoire d'<strong>Ecologie</strong> et de Parasitologie Evolutive de Paris VI, 20-22 mars 2006, Paris<br />
(France).<br />
COM72 White, J. F., Wagner, R. H., Helfenstein, F., Hatch, S. A., Naves, L. and Danchin, E.<br />
2006. Why do strictly monogamous females reject sperm? An experimental study<br />
in the Black-legged kittiwake. Pacific Seabird Group conference, February 2006,<br />
Anchorage Alaska.<br />
2007<br />
COM73 Alizon, S. 2007. Adaptive Dynamics in Theory and Practice, <strong>Université</strong> d'Ottawa,<br />
(Canada), 07 mai 2007.<br />
COM74 Alizon, S. 2007. Réunion annuelle de la société canadienne d’écologie et<br />
d’évolution (communication orale), <strong>Université</strong> de Toronto (Canada), 17 mai 2007.<br />
COM75 Cote, J. 2007. Social personalities influence natal dispersal and fitness outcomes in<br />
common lizard (Lacerta vivipara). 11th Congress of The European Society for<br />
<strong>Evolution</strong>ary Biology (ESEB 2007), Uppsala, Sweden, August 2007.<br />
COM76 Depaulis, F., Breuil, N., Adiba, S. and Huet, M. 2007. Estimation of drift and<br />
effective size from temporal shifts of allelic frequency in Escherichia coli<br />
experimental populations. Estimating demographic parameters from genetic data.<br />
Workshop, La Fouly, Suisse.<br />
COM77 Depaulis, F., Lambert, A., Raquin, A. L., Galic, N., Brabant, P. and Goldringer, I.<br />
2007. Coalescent related methods to assess mutation rates from unknown partial<br />
genealogy: an application to microsatellites of experimental wheat populations.<br />
SMBE (molecular evolution), Halifax, Canada.<br />
COM78 Depaulis, F., Lambert, A., Raquin, A. L., Galic, N., Brabant, P., Pruvost, M.,<br />
Orlando, L., Geigl, E. M., Hannï, C. and Goldringer, I. 2007. Simple application of<br />
coalescent theory to time structured data. Conférence Jacques Monod "Génomique<br />
évolutive", Roscoff, France.<br />
COM79 Dreiss, A. N., Clobert, J., Richard, M., Federici, P. and Cote, J. 2007. Influence of<br />
population density and sex-ratio on reproductive success and strategy (poster).<br />
Conférence ESEB (European Society for <strong>Evolution</strong>ary Biology), Uppsala. Suède, 20-25<br />
août 07.<br />
COM80 Ferrière, R. 2007. Dynamics and persistence of mutualisms: From organismal<br />
ecology to macroevolutionary dynamics. Ecological Society of America, Annual<br />
Conference, San Jose (USA), 5-10 August 2007.<br />
COM81 Lambert, A. 2007. Conference on Mathematical Models of <strong>Evolution</strong> and Ecology,<br />
University of Sussex, sep 2007.<br />
COM82 Lambert, A. 2007. The Mathematics of <strong>Evolution</strong>: Adaptive Dynamics in Theory<br />
and Practice, a Fields Institute workshop, University of Ottawa, may 2007.<br />
78
COM83 Le Galliard, J. F. 2007. Influence of past and present environments on dispersal<br />
behaviour in small mammals. ESEB 2007 Congress, Uppsala, Sweden.<br />
COM84 Le Galliard, J. F. 2007. Physical performances and fitness in lizards. International<br />
Congress of Vertebrate Morphology, Paris, France.<br />
COM85 Leclaire, S., White, J. F., Mulard, H., Kriloff, M., Hatch, S. and Danchin, E. 2007.<br />
Food availability and sibling aggression in Black-legged kittiwake. Poster. SERL,<br />
Montpellier (France), 13-16 Mars 2007.<br />
COM86 Lion, S. 2007. Adaptive dynamics in space. Fields Institute Workshop The<br />
mathematics of evolution : Adaptive dynamics in theory and practice, University of<br />
Ottawa, Canada, Mai 2007.<br />
COM87 Lion, S. 2007. From infanticide to parental care: why spatial structure can help<br />
adults be good parents. Poster. 11ème Congrès ESEB (European Society for<br />
<strong>Evolution</strong>ary Biology), Uppsala, Sweden, Août 2007.<br />
COM88 Loeuille, N. and Loreau, M. 2007. Emergence of food web structures out of<br />
adaptive processes. ESA meeting, symposium "flexible foragers in food webs", San Jose,<br />
CA, USA.<br />
COM89 Molet, M., Fisher, B. L. and Peeters, C. 2007. Dwarf wingless reproductives caste<br />
performs intranidal tasks instead of workers in Mystrium ants. Colloque de la Société<br />
Française pour l’Etude du Comportement Animal, Villetaneuse, France, 18 - 20 apr<br />
2007.<br />
COM90 Monnin, T., Lecat, V. and Cini, A. 2007. Brood abundance, colony size and<br />
reproductive monopoly in the wasp Polistes dominulus. Congrès annuel de la Société<br />
Française pour l’Étude du Comportement Animal (SFÉCA), Villetaneuse, France, p. 14.<br />
COM91 Mulard, H., Ramey, A., Talbot, S., Wagner, R. H., Hatch, S. A., Helfenstein, F. and<br />
Danchin, E. 2007. Kittiwakes choose mates that are genetically dissimilar. 3rd<br />
conference of the Fench GDR 2155 écologie Comportementale (SERL), Montpellier, 13-<br />
16 Mars 2007.<br />
COM92 Mulard, H., Wagner, R. H., Hatch, S. and Danchin, E. 2007. Kittiwakes choose<br />
mates that are genetically dissimilar. European Society for <strong>Evolution</strong>ary Biology,<br />
Uppsala 2007 (Poster).<br />
COM93 Tully, T., Gins, A. and Ponge, J. F. 2007. Stabilité des communautés de collemboles<br />
face à une perturbation expérimentale brutale de leur habitat. Journées d'écologie<br />
Fonctionnelle, Biarritz, 20 mars 2007.<br />
COM94 White, J. F., Helfenstein, F., Hatch, S. A., Wagner, R. H. and Danchin, E. 2007.<br />
Sperm aging and reproductive performance in a monogamous bird - an<br />
experimental study. 6th Conference of the European Ornithologiss' Union., Vienna<br />
(Austria) 24-28 August 2007.<br />
Ouvrages scientifiques (ou chapitres)<br />
79
2004<br />
OS1 Bronstein, J., Dieckmann, U. and Ferrière, R. 2004. Coevolutionary dynamics and<br />
the conservation of mutualisms. In:<strong>Evolution</strong>ary Conservation Biology (Ferrière, R.,<br />
Dieckmann, U. and Couvet, D. Eds): 305-326, Cambridge University Press,<br />
Cambridge.<br />
OS2 Clobert, J., Ims, R. A. and Rousset, F. 2004. Causes, mechanisms and consequences<br />
of dispersal. In:Ecology, Genetics, and <strong>Evolution</strong> of Metapopulations (Hanski, I. and<br />
Gaggiotti, O. E. Eds), 13: 307-335, Elsevier, Inc.<br />
OS3 Colas, B., Thomas, C. D. and Hanski, I. 2004. <strong>Evolution</strong>ary responses to landscape<br />
fragmentation. In:<strong>Evolution</strong>ary Conservation Biology (Ferrière, R., Dieckmann, U.<br />
and Couvet, D. Eds), Cambridge University Press, Cambridge.<br />
OS4 Dieckmann, U. and Ferrière, R. 2004. Adaptative dynamics and evolving<br />
biodiversity. In:<strong>Evolution</strong>ary Conservation Biology (Ferrière, R., Dieckmann, U. and<br />
Couvet, D. Eds): 188-224, Cambridge University Press, Cambridge.<br />
OS5 Ferrière, R., Dieckmann, U. and Couvet, D. 2004. Epilogue. In:<strong>Evolution</strong>ary<br />
Conservation Biology (Ferrière, R., Dieckmann, U. and Couvet, D. Eds): 356-364,<br />
Cambridge University Press, Cambridge.<br />
OS6 Ferrière, R., Dieckmann, U. and Couvet, D. 2004. Introduction. In:<strong>Evolution</strong>ary<br />
Conservation Biology (Ferrière, R., Dieckmann, U. and Couvet, D. Eds): 1-14,<br />
Cambridge University Press, Cambridge.<br />
OS7 Gabriel, W. and Ferrière, R. 2004. From individual interactions to population<br />
viability. In:<strong>Evolution</strong>ary Conservation Biology (Ferrière, R., Dieckmann, U. and<br />
Couvet, D. Eds):, Cambridge University Press, Cambridge.<br />
OS8 Legendre, S. 2004. Influence of age structure and mating system on population<br />
viability. In:<strong>Evolution</strong>ary Conservation Biology (Ferrière, R., Dieckmann, U. and<br />
Couvet, D. Eds): 41-58, Cambridge University Press, Cambridge.<br />
2005<br />
OS9 Boulinier, T., Mariette, M. and Danchin, E. 2005. La sélection d'un lieu de<br />
reproduction. In:<strong>Ecologie</strong> comportementale (Danchin, E., Giraldeau, L.-A. and<br />
Cézilly, F. Eds): 171-198, Dunod, Paris.<br />
OS10 Cézilly, F. and Danchin, E. 2005. Régimes d'appariement et soins parentaux.<br />
In:<strong>Ecologie</strong> comportementale (Danchin, E., Giraldeau, L.-A. and Cézilly, F. Eds): 299-<br />
330, Dunod, Paris.<br />
OS11 Cézilly, F., Danchin, E. and Giraldeau, L.-A. 2005. Stratégies de recherche en<br />
écologie comportementale. In:<strong>Ecologie</strong> comportementale (Danchin, E., Giraldeau, L.-<br />
A. and Cézilly, F. Eds),: 51-86, Dunod, Paris.<br />
OS12 Chapron, G., Miquelle, D. G., Goodrich, J. G., Lambert, A., Legendre, S. and<br />
Clobert, J. 2005. The effect of poaching on tigers in the russian far east. In:Tigers of<br />
80
Sikhote-Alin Zapovednik: ecology and conservation (Miquelle, D. G., Goodrich, J. G.<br />
and Smirnov, E. N. Eds), 25: 191-195 (en russe).<br />
OS13 Clobert, J., de Fraipont, M. and Danchin, E. 2005. L'évolution de la dispersion.<br />
In:<strong>Ecologie</strong> comportementale (Danchin, E., Giraldeau, L.-A. and Cézilly, F. Eds): 199-<br />
215, Dunod, Paris.<br />
OS14 Danchin, E. and Cézilly, F. 2005. La sélection sexuelle: un autre processus évolutif.<br />
In:<strong>Ecologie</strong> comportementale (Danchin, E., Giraldeau, L.-A. and Cézilly, F. Eds): 235-<br />
298, Dunod, Paris.<br />
OS15 Danchin, E., Cézilly, F. and Giraldeau, L.-A. 2005. Concepts de base en écologie<br />
comportementale. In:<strong>Ecologie</strong> comportementale (Danchin, E., Giraldeau, L.-A. and<br />
Cézilly, F. Eds): 27-50, Dunod, Paris.<br />
OS16 Danchin, E., Cézilly, F. and Giraldeau, L.-A. 2005. Conclusion générale. Quel<br />
avenir a l'écologie comportementale? In:<strong>Ecologie</strong> comportementale (Danchin, E.,<br />
Giraldeau, L.-A. and Cézilly, F. Eds): 547-631, Dunod, Paris.<br />
OS17 Danchin, E. and Giraldeau, L.-A. 2005. Vivre en groupe: hypothèses et<br />
controverses. In:<strong>Ecologie</strong> comportementale (Danchin, E., Giraldeau, L.-A. and<br />
Cézilly, F. Eds): 367-405, Dunod, Paris.<br />
OS18 Danchin, E., Giraldeau, L.-A. and Cézilly, F. 2005. Avant-propos. Les grands<br />
principes de la conception de l'ouvrage. In:<strong>Ecologie</strong> comportementale (Danchin, E.,<br />
Giraldeau, L.-A. and Cézilly, F. Eds): XIX, Dunod, Paris.<br />
OS19 Dufty, A. M. and Danchin, E. 2005. Développement du phénotype: l'approche<br />
physiologique évolutive. In:<strong>Ecologie</strong> comportementale (Danchin, E., Giraldeau, L.-A.<br />
and Cézilly, F. Eds): 89-127, Dunod, Paris.<br />
OS20 Holt, R. D. and Boulinier, T. 2005. Ecosystem and parasitism: the spatial<br />
dimension. In:Ecosystem and parasitism (Thomas, F., Renaud, F. and Guegan, J. F.<br />
Eds): 68-84, Oxford University Press, Oxford.<br />
OS21 Le Galliard, J. F. and Ferrière, R. 2005. L'évolution de la coopération. In:<strong>Ecologie</strong><br />
comportementale (Danchin, E., Giraldeau, L.-A. and Cézilly, F. Eds): 407-440,<br />
Dunod, Paris.<br />
OS22 Møller, A. P. and Danchin, E. 2005. <strong>Ecologie</strong> comportementale et l'espèce humaine.<br />
In:<strong>Ecologie</strong> comportementale (Danchin, E., Giraldeau, L.-A. and Cézilly, F. Eds): 523-<br />
545, Dunod, Paris.<br />
OS23 Møller, A. P., Danchin, E. and Giraldeau, L.-A. 2005. <strong>Ecologie</strong> comportementale et<br />
biologie de la conservation. In:<strong>Ecologie</strong> comportementale (Danchin, E., Giraldeau, L.-<br />
A. and Cézilly, F. Eds): 505-521, Dunod, Paris.<br />
OS24 Sorci, G. and Cézilly, F. 2005. Interactions durables. In:<strong>Ecologie</strong> comportementale<br />
(Danchin, E., Giraldeau, L.-A. and Cézilly, F. Eds),: 475-483, Dunod, Paris.<br />
OS25 Théry, M. and Danchin, E. 2005. Communication et évolution des signaux.<br />
In:<strong>Ecologie</strong> comportementale (Danchin, E., Giraldeau, L.-A. and Cézilly, F. Eds): 441-<br />
81
In press, 2007<br />
473, Dunod, Paris.<br />
OS26 André, J.-B. and van Baalen, M. Collective traits in pathogenic bacteria.<br />
In:<strong>Evolution</strong>ary Biology of Bacterial and Fungal Pathogens (Baquero, F.,<br />
Nombela, C., Cassell, G. H. and Gutiérrez, J. A. Eds), Elsevier, in press, 2007.<br />
OS27 Lambert, A. Population Dynamics and Random Genealogies. In:Memorias del IX<br />
Simposio de probabilidad y procesos estocásticos (Guanajuato, México 2006)<br />
(Caballero, M. E., Rivero, V. and Ruiz de Chávez, J. Eds), (in press 2007) - à<br />
paraitre.<br />
OS28 Loeuille, N. <strong>Evolution</strong> of communities and ecosystems. In:The Princeton guide to<br />
ecology:, Princeton University press, in press (to be published).<br />
OS29 Loeuille, N. and Loreau, M. Emergence of food web topologies and community<br />
structures in a body size based evolutionary model. In:Community Ecology (Morin<br />
and Verhoef Eds), Oxford University Press, in press (preparation).<br />
OS30 Peeters, C. and Liebig, J. Fertility signaling as a general mechanism of regulating<br />
reproductive division of labor in the social Hymenoptera. In:Organization of Insect<br />
Societies: From Genome to Socio-Complexity (Gadau, J. and Fewell, J. Eds),<br />
Harvard University Press, Cambridge (in press, 2007).<br />
OS31 van Baalen, M. and Hemerik, L. Parasitoid fitness: from simple idea to intricate<br />
concept. In:Behavioural Ecology of Insect Parasitoids (Wajnberg, E., Bernstein, C.<br />
and van Alphen, J. Eds), Blackwell, Oxford, in press 2007.<br />
OUVRAGES DE VULGARISATION<br />
2004<br />
OV1 Cazelles, B. 2004. Aléas, complexité et instabilité en écologie. Sciences au Sud 25: 8.<br />
2005<br />
OV2 Peeters, C. and Landmann, P. 2005. Des guerrières en or. Ça m’intéresse (août 2005):<br />
72-75.<br />
2006<br />
OV3 Legendre, S. 2006. La séparation en biologie. Document sur le site d'un collectif<br />
explorant la notion de séparation d'un point de vue philosophique :<br />
http://www.collectif-reos.org/.<br />
OV4 Massot, M. and Clobert, J. 2006. Lézard vivipare: Il a déjà changé…. Espaces<br />
Naturels 15: 20.<br />
82
OV5 Tully, T. 2006. La vie après la ménopause, quel intérêt évolutif ? La Recherche: 14-<br />
15.<br />
2007<br />
OV6 Monnin, T. and Peeters, C. 2007. Fourmis ouvrières au pouvoir. La Recherche 405:<br />
58-61.<br />
OV7 Tully, T. 2007. A quoi sert de vieillir ? La Recherche 406: 46-48.<br />
In press, 2007<br />
OV8 Monnin, T., Peeters, C. and Doums, C. Conflits de sociétés et leur résolution chez<br />
les animaux sociaux. Sciences et Avenir 152(in press, 2007).<br />
Direction d'ouvrages<br />
2004<br />
DO1 Ferrière, R., Dieckmann, U. and Couvet, D., Eds. 2004. <strong>Evolution</strong>ary Conservation<br />
Biology, 446 p., Cambridge University Press, Cambridge.<br />
2005<br />
DO2 Danchin, E., Giraldeau, L.-A. and Cézilly, F., Eds. 2005. <strong>Ecologie</strong> comportementale,<br />
664 p., Dunod, Paris.<br />
AUTRES PUBLICATIONS<br />
2004<br />
AP1 Legendre, S. 2004. Simulation informatique de la diversité bactérienne. Fête de la<br />
Science, Paris.<br />
2005<br />
AP2 Massot, M. 2005. Effets du réchauffement climatique sur des populations de<br />
lézards vivipares du Mont Lozère. Conférence pour des élèves de Collèges et Lycées<br />
dans le cadre de la Fête de la Science, Mas de la Barque (Cévennes, Lozère) - 10 au 16<br />
octobre 2005.<br />
AP3 Massot, M. 2005. Réchauffement climatique et devenir des espèces - Illustration<br />
par une étude du lézard vivipare sur le Mont Lozère. Conférence- débat dans le cadre<br />
de la Fête de la Science, Mas de la Barque (Cévennes, Lozère) - 10 au 16 octobre 2005.<br />
AP4 Molet, M. 2005. La Terre, une planète pleine de vie - préparation et animation de<br />
83
2006<br />
l'atelier "Les Collemboles et arthropodes du sol forestier". Fête de la Science au<br />
Palais de la Découverte, 12-16 octobre 2005.<br />
AP5 Alizon, S. and Lion, S. 2006. Les microbes font des la résistance ! (poster). Fête de la<br />
Science, Paris.<br />
AP6 Massot, M. 2006. Effets du réchauffement climatique sur le vivant. Emission<br />
‘Complément Terre’ de la chaîne de télévision Direct 8 le 12 Octobre 2006, Interview en<br />
direct de 1h00 en compagnie de Anne Tesseydre (Muséum National d’Histoire<br />
Naturelle).<br />
AP7 Massot, M. 2006. Les nombreux effets du réchauffement climatique sur le vivant.<br />
Animation vidéo (pour tout public et scolaires), <strong>Université</strong> Pierre et Marie Curie - 11<br />
au 14 Octobre 2006.<br />
AP8 Molet, M. 2006. La Terre, une planète pleine de vie - conception et animation de<br />
l'atelier "Les reines des fourmis dans tous leurs états". Fête de la Science à Paris VI,<br />
11-14 octobre 2006.<br />
AP9 Molet, M. 2006. Stratégies de reproduction chez les fourmis. Emission de radio<br />
"Recherche en cours" sur Aligre FM, 22 décembre 2006.<br />
AP10 Peeters, C. 2006. Insect Wars. National Geographic Television and Film. Réalisé par J.<br />
Morales, janvier 2006.<br />
AP11 van Baalen, M. 2006. Emission « Complément Terre », Chaîne de Télévision «<br />
Direct8 », 21 avril 2006.<br />
2007<br />
AP12 Peeters, C. and Passera, L. 2007. Complément terre. Emission spéciale "fourmis",<br />
Chaîne de Télévision «Direct8 », présentée par Marc Menant, 7 mars 2007.<br />
Autres activités internationales<br />
AI Lambert, A. 2007 Organisation de la session « Recent progress in the theory of<br />
adaptive dynamics », Conférence Mathematical Models of <strong>Evolution</strong> and Ecology,<br />
U. of Sussex, sep 2007.<br />
II.2b. <strong>UMR</strong> 7103 « Parasitologie Evolutive »<br />
Articles dans des revues à comité de lecture<br />
ACL-1 Alonso-Alvarez, C., Bertrand, S., Deverey, G., Prost, J., Faivre, B. and Sorci, G. 2004.<br />
Increased susceptibility to oxidative stress as a proximate cost of reproduction.<br />
Ecology Letters 7: 363-368.<br />
84
ACL-2 Alonso-Alvarez, C., Bertrand, S., Devevey, G., Gaillard, M., Prost, J., Faivre, B. and<br />
Sorci, G. 2004. An Experimental Test of the Dose-Dependent Effect of Carotenoids<br />
and Immune Activation on Sexual Signals and Antioxydant Activity. American<br />
Naturalist 164: 651-659.<br />
ACL-3 Antia, R. and Koella, J. C. 2004. Theoretical immunology: parasitic turncoat. Nature<br />
429: 511-513.<br />
ACL-4 Avilés, J. M. and Møller, A. P. 2004. How is host egg mimicry maintained in the<br />
cuckoo (Cuculus canorus)? Biological Journal of the Linnean Society 82: 57-68.<br />
ACL-5 Avilés, J. M., Soler, J. J., Soler, M. and Møller, A. P. 2004. Rejection of parasitic eggs<br />
in relation to egg appearance in magpies. Animal Behaviour 67: 951-958.<br />
ACL-6 Blount, J. D., Houston, D. C., Surai, P. F. and Møller, A. P. 2004. Egg-laying capacity<br />
is limites by carotenoid pigment in wild gulls Larus fuscus. Proceedings of Royal<br />
Society London B (Suppl.) 271: S79-S81.<br />
ACL-7 Boete, C., Paul, R. E. L. and Koella, J. C. 2004. Direct and indirect<br />
immunosuppression by a malaria parasite in its mosquito vector. Proceedings of<br />
Royal Society London B 271: 1611-1615.<br />
ACL-8 Bonneaud, C., Mazuc, J., Chastel, O., Westerdahl, H. and Sorci, G. 2004. Terminal<br />
investment induced by immune challenge and fitness traits associated with major<br />
histocompatibility complex in the house sparrow. <strong>Evolution</strong> 58: 2823-2830.<br />
ACL-9 Bonneaud, C., Sorci, G., Morin, V., Westerdahl, H., Zoorob, R. and Wittzell, H. 2004.<br />
Diversity of Mhc class I and IIB genes in house sparrows (Passer domesticus).<br />
Immunogenetics 55: 855-865.<br />
ACL-10 Brohede, J., Møller, A. P. and Ellegren, H. 2004. Individual variation in microsatellite<br />
mutation rate in barn swallows. Mutation Research 545: 73-80.<br />
ACL-11 Cadiou, B., Riffaut, L., McCoy, K. D., Cabelguen, J., Fortin, M., Gelinaud, G., Le<br />
Roch, A., Tirard, C. and Boulinier, T. 2004. Ecological impact of the "Erika" oil spill:<br />
determination of the geographic origin of the affected common guillemots. Aquatic<br />
Living Resources 17: 369-377.<br />
ACL-12 Cassey, P., Ewen, J. G., Blackburn, T. M. and Møller, A. P. 2004. A survey of<br />
publication bias within evolutionary ecology. Proceedings of Royal Society London B<br />
(Suppl.) 271: S-451-S454.<br />
ACL-13 Diaz, M., Pulido, F. and Møller, A. P. 2004. Herbivore effects on developmental<br />
instability and fecundity of Quercus ilex. Oecologia 139: 224-234.<br />
ACL-14 Ewen, J., Cassey, P. and Møller, A. P. 2004. Facultative primary sex ratio variation: A<br />
lack of evidence in birds? Proceedings of Royal Society London B 271: 1277-1282.<br />
ACL-15 Garamszegi, L. Z. and Møller, A. P. 2004. Extra-pair paternity and the evolution of<br />
bird song. Behavioral Ecology 15: 508-519.<br />
ACL-16 Garamszegi, L. Z., Møller, A. P., Török, J., Michl, G., Péczely, P. and Richard, M.<br />
2004. Immune challenge mediates vocal communication in a passerine bird: an<br />
experiment. Behavioral Ecology 15: 148-157.<br />
ACL-17 Helfenstein, F., Tirard, C., Danchin, E. and Wagner, R. H. 2004. Low frequency of<br />
extra-pair paternity and high frequency of adoption in black-legged kittiwakes.<br />
Condor 106: 149-155.<br />
85
ACL-18 Hõrak, P., Surai, F., Ots, I. and Møller, A. P. 2004. Fat soluble antioxidants in broodrearing<br />
great tits: Relations to health and appearance. Journal of Avian Biology 35: 63-<br />
70.<br />
ACL-19 Jennions, M. D., Møller, A. P. and Hunt, J. 2004. Meta-analysis can "fail": Reply to<br />
Kotioho and Tompkins. Oikos 104: 191-193.<br />
ACL-20 Lambrechts, L., Vulule, J. M. and Koella, J. C. 2004. Genetic correlation between<br />
melanization and antibacterial immune responses in a natural population of the<br />
malaria vector Anopheles gambiae. <strong>Evolution</strong> 58: 2377-2381.<br />
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ACL-143 Loyau, A., Saint Jalme, M. and Sorci, G. 2007. Non-defendable resources affect<br />
peafowl lek organization: A male removal experiment. Behavioural Processes 74: 64-<br />
70.<br />
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1811.<br />
ACL-156 Saether, B. E., Engen, S., Grotan, V., Fiedler, W., Matthysen, E., Visser, M. E., Wright,<br />
J., Møller, A. P., Adriaensen, F., Van Balen, H., Balmer, D., Mainwaring, M. C.,<br />
McCleery, R. H., Pampus, M. and Winkel, W. 2007. The extended Moran effect and<br />
large-scale synchronous fluctuations in the size of great tit and blue tit populations.<br />
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ACL-160 Stokke, B. G., Hafstad, I., Rudolfsen, G., Bargain, B., Beier, J., Campas, D. B., Dyrcz,<br />
A., Honza, M., Leisler, B., Pap, P. L., Patapavicius, R., Prochazka, P., Schulze-Hagen,<br />
K., Thomas, R., Moksnes, A., Møller, A. P., Roskaft, E. and Soler, M. 2007. Host<br />
density predicts presence of cuckoo parasitism in reed warblers. Oikos 116: 913-922.<br />
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ACL-162 Tsyusko, O. V., Peters, M. B., Hagen, C., Tuberville, T. D., Mousseau, T. A., Møller,<br />
A. P. and Glenn, T. C. 2007. Microsatellite markers isolated from barn swallows<br />
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ACL-165 Bocher, A., Tirard, C. and Doums, C. Phenotypic plasticity of immune defence<br />
linked with foraging activity in the ant Cataglyphis velox. Journal of <strong>Evolution</strong>ary<br />
Biology (in press, 2007).<br />
ACL-166 Garamszegi, L. Z., Eens, M., Pavlova, D. Z., Avilés, J. M. and Møller, A. P. A<br />
comparative study of the function of heterospecific vocal mimicry in European<br />
passerines. Behavioral Ecology (in press 2007).<br />
ACL-167 Garamszegi, L. Z., Hegyi, G., Szöllõsi, E., Rosivall, B., Török, J., Eens, M. and Møller,<br />
A. P. Phenotypic correlates of digit ratio in a wild bird: implications for the study of<br />
maternal effects. Animal Behaviour (in press, 2007).<br />
ACL-168 Møller, A. P. Climate change and micro-geographic variation in laying date.<br />
Oecologia (in press 2007).<br />
ACL-169 Møller, A. P. Flight distance of urban birds, predation and adaptation to urban life.<br />
Behavioral Ecology (in press 2007).<br />
ACL-170 Møller, A. P. and Mousseau, T. A. Species richness and abundance of birds in<br />
relation to radiation at Chernobyl. Biological Letters (in press 2007).<br />
ACL-171 Møller, A. P., Nielsen, J. T. and Garamszegi, L. Z. Risk taking by singing males.<br />
Behavioral Ecology (in press 2007).<br />
ACL-172 Roussilhon, C., Oeuvray, C., Müller-Graf, C., Tall, A., Rogier, C., Trape, J.-F.,<br />
Theisen, M., Balde, A., Pérignon, J.-L. and Druilhe, P. Long-term clinical protection<br />
from falciparum malaria is strongly associated with IgG3 antibodies to Merozoite<br />
Surface Protein 3. PLOS Medicine (in press, 2007).<br />
95
ACL-173 Rubolini, D., Møller, A. P., Rainio, K. and Lehikoinen, E. Assessing intraspecific<br />
consistency and geographic variability in temporal trends of spring migration<br />
phenology among European bird species. Climate Research (in press 2007).<br />
ACL-174 Alonso-Alvarez, C., Bertrand, S., Faivre, B., Chastel, O. and Sorci, G. 2007.<br />
Testosterone and oxidative stress: the oxidation handicap hypothesis. Proceedings of<br />
the Royal Society B-Biological Sciences 274: 819-825.<br />
ACL-175 Alonso-Alvarez, C., Bertrand, S., Faivre, B. and Sorci, G. 2007. Increased<br />
susceptibility to oxidative damage as a cost of accelerated somatic growth in zebra<br />
finches. Functional Ecology 21: 873-879.<br />
ACL-176 Alonso-Alvarez, C., Bertrand, S. and Sorci, G. 2007. Energetic reserves, leptin and<br />
testosterone: a refinement of the immunocompetence handicap hypothesis. Biology<br />
Letters 3: 271-274.<br />
ACL-177 Alonso-Alvarez, C., Bertrand, S. and Sorci, G. 2007. Sex-specific transgenerational<br />
effects of early developmental conditions in a passerine. Biological Journal of the<br />
Linnean Society 91: 469-474.<br />
Conférences invitées<br />
INV-1 Møller, A. P. 2004. ESF Workshop Tokaj, Hungary.<br />
INV-2 Møller, A. P. 2004. KLIVV, Austria.<br />
INV-3 Møller, A. P. 2004. MEEGID VII, Valencia.<br />
INV-4 Møller, A. P. 2004. Rotary Denmark.<br />
INV-5 Møller, A. P. 2004. SEO, Madrid.<br />
INV-6 Møller, A. P. 2005. Biology 2005, Basel, Switzerland.<br />
INV-7 Møller, A. P. 2005. ICO 30 Years Anniversary, Girona, Spain.<br />
INV-8 Kaltz, O. 2006. Coévolution expérimentale dans un système hôte-parasite: coûts<br />
directs et indirects de résistance. Journées Jean Chevaugeon (Société Française de<br />
Phytopathologie), Aussois, France.<br />
Communications sans actes (orales ou avec posters)<br />
National :<br />
COM-1 Kaltz, O. 2004. Coévolution expérimentale dans le système Paramecium-Holospora.<br />
Groupe de Travail 'Interactions des microbes' du REID, <strong>Université</strong> de Lyon.<br />
COM-2 Nidelet, T. and Kaltz, O. 2004. Interaction entre environnement et parasitisme, une<br />
approche d'évolution expérimentale. Groupe de discussion évolution expérimentale.<br />
COM-3 Nidelet, T. and Kaltz, O. 2005. Interaction GxGxE. Groupe de discussion évolution<br />
expérimentale.<br />
COM-4 Bocher, A., Doums, C., Millot, L. and Tirard, C. 2006. Reproductive conflicts affect<br />
labour and immune defenses in the queenless ant Diacamma sp. (Nilgiri, south<br />
India). Colloque IUES - section française, Avignon.<br />
COM-5 Kaltz, O. 2006. <strong>Evolution</strong> expérimentale du mode de transmission: effets sur les<br />
traits d'histoire de vie et de la virulence du parasite Holospora undulata. Réunion<br />
Groupe de Travail 'Interactions prokaryotes-Eukaryotes' du REID, IPE, <strong>Université</strong> de<br />
Brest, France.<br />
96
COM-6 Nidelet, T. and Kaltz, O. 2006. Effet de la mortalité extrinsèque de l'hôte sur<br />
l'évolution expérimentale d'un parasite sur l'âge à la maturité et la virulence. Groupe<br />
de discussion évolution expérimentale.<br />
COM-7 Devès, A. L., Doums, C., Haussy, C. and Tirard, C. 2007. Reproduction and immune<br />
defenses in workers of the ant Cataglyphis cursor. Colloque IUES- section française,<br />
Toulouse, septembre 2007.<br />
COM-8 Kaltz, O., Batman, C., Bélanger, S. and Nidelet, T. 2007. Comportement de<br />
dispersion de Paramecium caudatum en présence de son parasite bactérien Holospora<br />
undulata. Groupe de Travail 'Interactions prokaryotes-Eukaryotes' du REID, <strong>Université</strong><br />
de Poitiers, France.<br />
COM-9 Nidelet, T., Magalon, H. and Kaltz, O. 2007. Effet de la mortalité extrinsèque de<br />
l'hôte sur l'évolution expérimentale d'un parasite sur l'âge à la maturité et la<br />
virulence. Groupe de Travail 'Interactions prokaryotes-Eukaryotes' du REID, <strong>Université</strong><br />
de Poitiers, France.<br />
International :<br />
COM-10 Bocher, A., Doums, C., Millot, L. and Tirard, C. 2004. Impact of social conflicts on<br />
some fitness components in a queenless ant, Diacamma sp. from Nilgiri. Symposium "<br />
EU Research Training Network Insects, integrated studies of social evolution ", Helsingor,<br />
Danemark, septembre 2004 (poster)<br />
COM-11 Gallet, R. 2004. Impact of Predation on Prey Species Diversity (poster). Conférence<br />
Jacques Monod, Roscoff, France.<br />
COM-12 Kaltz, O. 2004. Patterns of adaptation and evolution of genotype-by-genotype<br />
interactions in Paramecium caudatum and its bacterial parasite Holospora undulata.<br />
Conférence Jacques Monod, Roscoff, France.<br />
COM-13 Kaltz, O. and Nidelet, T. 2004. Experimental evolution of host x parasite genotype<br />
interactions (poster). Symposium on Experimental <strong>Evolution</strong>, University of Fribourg,<br />
Suisse.<br />
COM-14 McCoy, K. and Tirard, C. 2004. Comparative population sturcture and gene flow of<br />
the tick Ixodes uriae and its colonial seabird hosts. Conférences Jacques Monod, CNRS,<br />
Roscoff.<br />
COM-15 Gallet, R. 2005. Predation and Disturbance Interact to Shape Prey Species Diversity.<br />
Diversitas OSC1, Oaxaca, Mexico.<br />
COM-16 Kaltz, O., Gutierrez, A. and Lohse, K. 2005. Experimental evolution of resistance and<br />
local adaptation in a host-parasite system. ESEB conference, Krakow, Poland.<br />
COM-17 Restif, O. and Kaltz, O. 2005. Virulence, horizontal and vertical transmission -<br />
menage à trois in a microbial host-parasite system (poster). ESEB conference, Kracow,<br />
Poland.<br />
COM-18 Bocher, A., Doums, C., Millot, L. and Tirard, C. 2006. Reproductive conflicts affect<br />
labour and immune defenses in the queenless ant Diacamma sp. (Nilgiri, south<br />
India). XV congress IUSSI (International Union for the Study of Social Insects),<br />
Washington, DC.<br />
COM-19 Cote, J. 2006. Kin competition promotes colonisation success. Meeting “Ecology and<br />
Behaviour”, Strasbourg, France, March 2006.<br />
COM-20 Gallet, R. 2006. Coevolution between the predatory bacterium B. bacteriovorus and its<br />
prey P. fluorescens. Meeting of the American Society for Microbiology, Orlando, USA.<br />
97
COM-21 Gallet, R. 2006. Coevolution between the predatory bacterium B. bacteriovorus and its<br />
prey P. fluorescens. ISME-11, Vienna, Autriche.<br />
COM-22 Kaltz, O., Brusini, J., Alamara, A. A. and Nidelet, T. 2006. Hosts and parasites and<br />
geographical range limits: Experimental epidemiology and coevolution along a<br />
productivity gradient. ESF workshop on Experimental metapopulations, Montpellier,<br />
France.<br />
COM-23 Nidelet, T. and Kaltz, O. 2006. Natural dispersal between experimental microcosms<br />
of Paramecium caudatum: effects of abiotic and biotic factors (poster). ESF workshop on<br />
Experimental metapopulations, Montpellier, France.<br />
COM-24 Adiba, S. and Kaltz, O. 2007. Experimental evolution of local adaptation in a<br />
microbial host-parasite system (poster). Conférence Jacques Monod, Roscoff, France.<br />
COM-25 Fellous, S. 2007. A parasite's response to the presence in its host of another parasite<br />
with a different mode of transmission,. ESEB XI, Uppsala, Suède.<br />
COM-26 Fellous, S. 2007. Transgenerational interactions between parasite isolates. Conférence<br />
Jacques Monod, Roscoff, France.<br />
COM-27 Nidelet, T. and Kaltz, O. 2007. Effects of host background mortality on the<br />
experimental evolution of parasite latency and virulence (poster).. Conférence Jacques<br />
Monod, Roscoff, France.<br />
COM-28 Ruel, C., Doums, C., Haussy, C. and Tirard, C. 2007. How investment in immunity<br />
can be shaped by division of labour. Colloque IUES, Toulouse, septembre 2007.<br />
Ouvrages scientifiques (ou chapitres)<br />
OS-1 Berthold, P., Møller, A. P. and Fiedler, W. 2004. Preface. In:Birds and climate change.<br />
(Møller, A. P., Fiedler, W. and Berthold, P. Eds), vii-viii, Elsevier, Amsterdam.<br />
OS-2 Møller, A. P. 2004. Sexual selection. In:Principles of animal behavior (Bolhuis, J. J. and<br />
Giraldeau, L.-A. Eds), Blackwell.<br />
OS-3 Møller, A. P., Berthold, P. and Fiedler, W. 2004. The challenge of future research on<br />
climate change and avian biology. In:Birds and climate change. (Møller, A. P., Fiedler,<br />
W. and Berthold, P. Eds), 237-245, Elsevier, Amsterdam.<br />
OS-4 Møller, A. P. and Merilä, J. 2004. Analysis and interpretation of long-term studies<br />
investigating responses to climate change. In:Birds and climate change. (Møller, A. P.,<br />
Fiedler, W. and Berthold, P. Eds), 111-130, Elsevier, Amsterdam.<br />
OS-5 Møller, A. P. 2005. Parasitism and the regulation of host populations. In:Parasitism<br />
and ecosystems (Thomas, F. and Guégan, J. F. Eds), 43-53, Oxford University Press,<br />
Oxford.<br />
OS-6 Møller, A. P. and Danchin, E. 2005. <strong>Ecologie</strong> comportementale et l'espèce humaine.<br />
In:<strong>Ecologie</strong> comportementale (Danchin, E., Giraldeau, L.-A. and Cézilly, F. Eds), 523-<br />
545, Dunod, Paris.<br />
OS-7 Møller, A. P., Danchin, E. and Giraldeau, L.-A. 2005. <strong>Ecologie</strong> comportementale et<br />
biologie de la conservation. In:<strong>Ecologie</strong> comportementale (Danchin, E., Giraldeau, L.-A.<br />
and Cézilly, F. Eds), 505-521, Dunod, Paris.<br />
OS-8 Møller, A. P. and Saino, N. 2005. Carotenoid biochemistry, transformation and<br />
function. In:Proceedings of the International Ornithological Congress, Beijing 2002. Acta<br />
Zoologica Sinica.<br />
98
OS-9 Szép, T. and Møller, A. P. 2005. Using remote sensing data to identify migration and<br />
wintering areas, and to analyze effects of environmental conditions during<br />
breeding, migration and in winter on survival and phenotype of migratory birds.<br />
In:Birds of two worlds (Marra, P. and Greenberg, R. Eds), Johns Hopkins Press,<br />
Washington, D.C.<br />
OS-10 Marzal, A., Reviriego, M. I., Navarro, C., Diaz, S., De Lope, F. and Møller, A. P. 2006.<br />
Ecological interactions among protozoan parasites and their avian hosts: an<br />
approach. In:Recent Research Developments in Multidisciplinary Applied Microbiology:<br />
60-63, Wiley.<br />
OS-11 Møller, A. P. Sex and sexual selection. In:Foundations of evolutionary psychology: Ideas,<br />
issues, applications and findings. Second edition (Crawford, C. and Krebs, D. Eds),<br />
Erlbaum, Lawrence, KS (in press 2007).<br />
Direction d'ouvrages<br />
DO-1 Møller, A. P., Berthold, P. and Fiedler, W., Eds. 2004. Effects of climate change on birds.<br />
- Advances in Ecological Research 35, 259 p., Elsevier, Amsterdam.<br />
Autres publications<br />
AP-1 Meyerstein, F. W., Brisson, L. and Møller, A. P. 2006. LifeTime: The quest for a<br />
definition of life, 165 p., Georg Olms Verlag, Hildesheim, Germany<br />
99
II.3 — PROJET SCIENTIFIQUE 2009-2012<br />
Depuis Haeckel et Darwin, les sciences de l'écologie et de l'évolution ont, en dépit d'une même<br />
orientation, suivi des voies parallèles, que sépare l'incommensurabilité supposée de leurs<br />
échelles de temps et d’espace. Cependant, les observations se sont accumulées qui remettent en<br />
cause cette distinction. Les invasions biologiques, l'émergence et la propagation de pathogènes,<br />
le développement et le vieillissement des organismes multicellulaires, les réponses aux<br />
changements climatiques – ces phénomènes impliquent tous, à des niveaux biologiques très<br />
différents, des mécanismes écologiques et évolutionnaires étroitement imbriqués. A tous les<br />
niveaux d'organisation du vivant, les pressions de sélection qui s'exercent sur la variabilité<br />
héritable d'une population trouvent leur origine dans le tissu écologique des interactions<br />
individuelles, dont la trame se voit en retour modifiée par les effets de la sélection naturelle. La<br />
dynamique des interactions hôte-parasite est emblématique des enjeux primordiaux, tant<br />
fondamentaux qu’appliqués, qui s’inscrivent à cette interface de l’écologie et de l’évolution:<br />
évolution des agents infectieux et dynamiques des épidémies; écologie de la transmission et coévolution<br />
virulence-résistance; écologie des interactions-hôtes et évolution de nouveaux<br />
pathogènes; écologie et évolution des symbioses et leurs conséquences sur le fonctionnement et<br />
la dynamique des écosystèmes…<br />
L'analyse des processus éco-évolutifs et l’étude de leurs effets sur la structure<br />
et la dynamique des réseaux écologiques constituent<br />
l’axe central de recherche de l’<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong>, dont l’intitulé devient :<br />
<strong>Ecologie</strong> & <strong>Evolution</strong>.<br />
II.3.1. Nouvelle structure interne<br />
L’intégration des <strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> et 7103 est accomplie en regroupant les deux équipes de l’<strong>UMR</strong><br />
7103, et en réorganisant les équipes de l’actuelle <strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> pour une meilleure articulation des<br />
interactions des chercheurs au sein de l’unité fusionnée. Le nouvel organigramme s’entend<br />
structuré en cinq équipes :<br />
Equipe Changements Globaux et Processus Adaptatifs, comprenant 7 chercheurs et<br />
enseignants-chercheurs permanents (1 CR2, 1 CR1, 5 MC), 1 ingénieur d’étude, 3 techniciens ,<br />
et 2 doctorants. Les travaux de l’équipe portent sur les changements globaux (réchauffement<br />
climatique, altération des habitats), les processus évolutifs qui y répondent (adaptations,<br />
processus sélectifs, plasticité phénotypique), et leurs conséquences sur la dynamique des<br />
populations. L’équipe met en oeuvre des approches intégratives combinant morphométrie,<br />
comportement, physiologie, génétique, démographie et modélisation. L’organisme-modèle<br />
principal est le Lézard vivipare, mais des études expérimentales sont aussi menées sur le<br />
campagnol Microtus oeconomus, le cafard et la drosophile.<br />
Equipe <strong>Evolution</strong> des Sociétés Animales, comprenant 3 chercheurs et enseignants chercheurs<br />
permanents (1 CR1, 1 DR2, 1 MC) et 1 technicien CNRS. Spécialisée dans l’étude des sociétés<br />
d’insectes, l’équipe cherche à mettre en évidence les bases génétiques et environnementales des<br />
mécanismes de régulation de la socialité, impliquant notamment les processus de<br />
communication chimique entre individus et entre espèces.<br />
Equipe Eco-<strong>Evolution</strong> Mathématique, comprenant 8 chercheurs et enseignants-chercheurs<br />
permanents (2 CR2, 1 CR1, 3 MC, 1 PR2, 1 PR1 membre IUF), 1 ingénieur de recherche et 1<br />
ingénieur d’étude CNRS, 1 technicienne UPMC. L’équipe est spécialisée dans la modélisation<br />
100
mathématique et informatique de processus stochastiques et de systèmes non-linéaires motivés<br />
par et appliqués aux dynamiques écologiques et évolutives: dynamiques de populations en<br />
environnement variable, épidémiologie, coalescence et arbres phylogénétiques, dynamiques<br />
adaptatives.<br />
Equipe Interactions Hôtes-Parasites, comprenant 3 chercheurs CNRS (1 DR2, 2 CR1), deux<br />
enseignants-chercheurs UPMC (MC) et une technicienne CNRS. Cette équipe cherche à mettre<br />
en évidence et à analyser les conséquences de l'évolution entre espèces antagonistes, en<br />
particulier entre les parasites et leurs hôtes, mais aussi prédateurs et proies. L’étude des aspects<br />
évolutifs des l’immunologie est basée sur une approche corrélative (mais aussi expérimentale),<br />
avec des oisaux avec leurs macroparasites comme système-modèle. Un volet plus expérimental<br />
de l’étude des interactions hôte-parasites on des microbiens comme organismes-modèles –<br />
paramécies, amibes, bactéries – et les approches relèvent de la biologie des systèmes, croisant<br />
génomique, biologie cellulaire et modélisation mathématique. Cette équipe vient de recruter<br />
deux nouveaux chercheurs (1 CR1 CNRS, 1 MC UPMC) alors que le directeur de l’équipe a<br />
annoncé son départ l’été 2008, donc la thématique de cette équipe va certainement évoluer.<br />
Equipe <strong>Ecologie</strong> des Populations et des Communautés, comprenant trois enseignantschercheurs<br />
(1 PR CE, 1 MC AgroParisTech, 1MC UPMC) ainsi qu’un poste de professeur en<br />
Entomologie écologie dont le recrutement est prévu en décembre 2007. Les travaux de cette<br />
équipe portent sur les réseaux d’interactions écologiques au sein des populations et des<br />
communautés : leur structure, leurs conséquences sur la stabilité et la diversité des populations<br />
et des communautés écologiques. Les approches fondamentales sont déclinées en deux volets<br />
d’applications : contrôle des bioagresseurs et conservation des petites populations.<br />
101
102
II.3.2. Projets détaillés des équipes<br />
Equipe Changements Globaux et Processus Adaptatifs<br />
Responsable : Manuel Massot<br />
La nouvelle équipe ‘Changements Globaux et Processus<br />
Adaptatifs’ (CGPA), forte de 7 chercheurs et enseignantschercheurs<br />
est en grande partie issue de l’équipe ‘<strong>Ecologie</strong><br />
du comportement’ via sa composante travaillant sur le<br />
modèle ‘Lézard vivipare’ (D Laloi, J-F Le Galliard, M<br />
Massot, S Meylan). Les travaux de ce groupe sur les<br />
processus de vieillissement s’étant récemment développés,<br />
d’autres chercheurs du laboratoire travaillant pour<br />
beaucoup sur cette thématique (L Elard sur la drosophile<br />
Drosophila melanogaster et T Tully sur le collembole Folsomia<br />
candida) se sont logiquement joints à l’équipe CGPA.<br />
Les centres d’intérêt de l’équipe concernent d’une part l’étude de l’impact des changements<br />
globaux sur les individus et les populations, et d’autre part celle des processus évolutifs.<br />
L’étude des changements globaux (changements climatiques ; fragmentation, altération et<br />
destruction des habitats) est un enjeu critique de la recherche en écologie. Nos travaux sur les<br />
processus évolutifs (mécanismes d’adaptation, processus sélectifs, systèmes d’appariement et<br />
plasticité phénotypique) sont un atout pour appréhender pleinement l’impact des changements<br />
globaux. A l’inverse, nos études des modifications majeures de l’environnement induites par<br />
les activités humaines (pressions sélectives unidirectionnelles récentes auxquelles les<br />
populations ne sont pas adaptées) nous donnent des possibilités particulièrement puissantes<br />
d’appréhender les processus évolutifs. Comme on peut le voir, les deux thématiques de<br />
l’équipe sont très complémentaires et s’enrichissent mutuellement. Cette double approche s’est<br />
pour l’instant tout particulièrement appliquée à nos travaux sur le lézard vivipare, mais elle<br />
concerne aussi les études sur les collemboles (T Tully) et sur le campagnol Microtus oeconomus<br />
(collaboration de J-F Le Galliard avec des chercheurs norvégiens).<br />
L’interdisciplinarité est au cœur de nos travaux. La démarche générale de nos travaux relève en<br />
effet de l’<strong>Ecologie</strong> Intégrative par la réalisation d’études qui combinent les disciplines<br />
(comportement, physiologie, génétique, démographie), les échelles d’organisation (réponses<br />
individuelles, populationnelles et méta-populationnelles) et les outils d’étude (suivis de<br />
populations naturelles sur le long terme, mesures physiologiques et comportementales en<br />
laboratoire, approches expérimentales, modélisation). L’emploi de multiples voies et niveaux<br />
d’approches sur nos thèmes d’étude est pour nous le moyen d’assurer une portée maximale à<br />
nos travaux. Dans le cadre de notre étude de l’impact des changements climatiques, c’est<br />
également le meilleur moyen d’obtenir des conclusions fiables en raison des nombreuses<br />
réponses attendues à des facteurs aussi importants que la température et l’humidité.<br />
A. Impacts du réchauffement climatique sur les individus et les populations<br />
Le réchauffement climatique est considéré comme une menace majeure pour la biodiversité. De<br />
nombreuses études ont abouti au constat clair que la totalité des organismes, des plantes aux<br />
vertébrés, ont déjà réagi grandement à la première phase du réchauffement climatique actuel.<br />
Les conséquences montrées ou attendues du réchauffement climatique s’inscrivent dans une<br />
chaîne d’effets en cascade (Figure 1) dont les points de départ pour les espèces sont soit des<br />
effets physiologiques liés à la température (effets directs), soit des effets liés au cortège de<br />
conditions environnementales associées à la température (effets indirects). Les effets directs<br />
trouvent leur origine dans des modifications physiologiques qui influencent à leur tour les<br />
caractéristiques des individus au travers ou non d’altérations comportementales ou d’activités<br />
saisonnières. La modification des caractéristiques des individus peut engendrer des<br />
103
changements pour leur reproduction, survie ou dispersion. Ces modifications altèrent le<br />
fonctionnement des populations au travers des paramètres démographiques. Cette altération<br />
peut changer les relations entre les populations au travers des flux de dispersants, amener à la<br />
création de nouvelles populations ou conduire à des extinctions. A une échelle plus large, l’aire<br />
de répartition des espèces elle-même peut alors s’en trouver modifiée, la menace ultime du<br />
réchauffement pour toute espèce étant l’extinction. Du point de vue multispécifique, les<br />
communautés locales d’espèces pourront donc à leur tour répondre au changement climatique,<br />
conduisant à des modifications du fonctionnement même des écosystèmes.<br />
A côté de tous ces effets directs en cascade, le réchauffement peut aussi avoir des effets<br />
indirects (du point de vue d’une espèce donnée) qui sont liés (i) au cortège de conditions<br />
environnementales associées à l’augmentation des températures via les corrélats abiotiques tel<br />
que l’humidité, l’enneigement, … (ii) aux rétroactions dues à l’altération d’autres espèces via la<br />
compétition, la prédation, les ressources trophiques, les agents pathogènes, … A mi-chemin<br />
entre effets directs et indirects, il est également important de considérer les rétroactions<br />
évolutives dues à des changements génétiques répondant à des pressions de sélection ou à de<br />
la dérive. La cascade d’effets directs et indirects du réchauffement amenant à des altérations de<br />
la valeur sélective des individus tout comme à des changements populationnels peuvent<br />
aboutir à des évolutions génétiques. Pour finir, la rétroaction ultime est que des réponses<br />
biologiques au réchauffement influencent la dynamique climatique elle-même.<br />
Figure 1. Contexte à l’étude des effets du réchauffement climatique<br />
________________________________________________________________________<br />
<strong>Evolution</strong><br />
Ecosystèmes<br />
Communautés<br />
Comportement<br />
Disparition<br />
d’espèces<br />
Réchauffement climatique<br />
humidité, neige, gel, …<br />
Physiologie<br />
Caractéristiques des individus<br />
Aire de répartition<br />
des espèces<br />
Activités saisonnières<br />
reproduction, survie, dispersion<br />
Effets directs de la température Effets indirects et rétroactions<br />
! Pour la clarté du schéma, il n’a pas été indiqué toutes les rétroactions et<br />
effets indirects qui peuvent être attendus entre les différents niveaux d’organisation<br />
104<br />
Fonctionnement<br />
des populations<br />
A.1. Effets du réchauffement sur des populations de lézards vivipares (M Massot, S Meylan,<br />
M Richard)<br />
Parmi la cascade d’effets du réchauffement climatique qui vient d’être décrite, les aspects les<br />
mieux étudiés et connus révèlent des effets importants pour un réchauffement climatique<br />
encore modéré. Bien que cruciales, ces simples descriptions de réponses généralisées<br />
(organismes, milieux, zones géographiques) au réchauffement ne sont malheureusement pas
suffisantes pour extrapoler sérieusement les conséquences à plus long terme (conséquences à<br />
long terme des effets actuels, réponses à un réchauffement plus prononcé), ni pour envisager<br />
des mesures de conservation qui soient appropriées et opérationnelles. Pour aller au delà de<br />
ces constats dans nos travaux sur le lézard vivipare, nous étudions les effets du réchauffement<br />
depuis la physiologie des individus au fonctionnement des populations, en passant par les<br />
changements évolutifs (Figure 1). Le socle de notre étude est constitué de nos suivis à longterme.<br />
Ces suivis ont déjà montré que le lézard vivipare a réagi de manière importante et variée<br />
au réchauffement climatique (cf. bilan de l’équipe ‘<strong>Ecologie</strong> du comportement’). Nous<br />
élargissons nos suivis à de nombreuses populations naturelles du sud de la France pour juger<br />
de la généralité des effets trouvés et pour déterminer leur échelle de variation spatiale. Nous<br />
réalisons aussi des approches expérimentales afin de rechercher la causalité des effets observés<br />
en nature. Pour ces travaux, nous disposons de nombreux atouts dont les plus importants sont<br />
nos suivis de populations naturelles débutées depuis 1984, la large expertise dans différentes<br />
disciplines des chercheurs impliqués (projet avec de nombreuses collaborations), ainsi que nos<br />
infrastructures expérimentales au CEREEP de Foljuif.<br />
A.2. Impact du réchauffement climatique sur la physiologie des squamates (S Meylan)<br />
Un pré-requis essentiel pour prédire l’impact du réchauffement sur le devenir des espèces est<br />
de comprendre les mécanismes proximaux par lesquels les espèces vont répondre aux<br />
changements environnementaux. Les ectothermes comme les squamates que nous allons<br />
étudier ne peuvent pas produire de chaleur et leur physiologie est particulièrement sensible<br />
aux changements de conditions thermiques ambiantes. Ils sont caractérisés par un niveau<br />
extrême de plasticité phénotypique et des possibilités de dispersion généralement limitées. Une<br />
augmentation de la température devrait affecter tous les aspects de leur budget énergétique et<br />
de leur cycle de vie à différentes étapes depuis le développement embryonnaire, la croissance<br />
jusqu’à la vie adulte. Les vertébrés ectothermes sont donc des modèles particulièrement<br />
pertinents pour étudier les effets des changements climatiques. Dans le cadre d’une ANR<br />
jeunes chercheurs (ECTOCLIM avec O Lourdais et G Blouin-Demers), S Meylan va étudier<br />
l’impact du changement de température ambiante sur le métabolisme de reptiles squamates<br />
(Lézards, Couleuvres, Vipères). Ceci sera fait au moyen d’une approche comparative<br />
considérant des espèces proches qui diffèrent dans leur biogéographie et leurs affinités<br />
climatiques. Le postulat de base de l’étude est que les changements climatiques vont produire<br />
des effets contrastés en influençant positivement l’activité et négativement le budget<br />
énergétique.<br />
A.3. Effets du réchauffement sur des populations naturelles d'orchidées (T. Tully)<br />
Afin d'étudier à long terme les effets du changement climatique sur la démographie d'espèces<br />
sauvages rares, nous avons mis en place et mené un suivi démographique complet (marquage<br />
individuel et biométrie de tous les individus) depuis 1999 de deux espèces d'orchidées : deux<br />
populations d'Orchis pallens (Orchidaceae) situées sur le Mont Ventoux (Vaucluse) et d'une<br />
population d'Ophrys bertolonii située sur le Mont Gros (Alpes-Maritimes). Ces études menées<br />
depuis 9 ans en collaboration avec l'Observatoire de la Côte d'Azur et le Conservatoire des<br />
Écosystèmes de Provence ont pour but de mieux connaître le cycle de vie de ces espèces<br />
menacées, de préciser au moyen de modèles démographiques le devenir de ces populations<br />
(dynamique, probabilité d'extinction, sensibilité des paramètres démographiques), d'étudier<br />
leurs dynamiques sur le long terme et la manière dont celles-ci sont liées aux paramètres<br />
météorologiques annuels et aux tendances pluriannuelles. Ces études ont aussi pour but de<br />
proposer des mesures de gestion afin de favoriser leur persistance.<br />
105
B. Mécanismes d’extinction dans les petites populations (J-F Le Galliard, D Laloi, S<br />
Meylan, M Mugabo, T Tully)<br />
L’extinction massive d’espèces et/ou de populations est l’une des préoccupations<br />
environnementales majeures. Pour combattre cette érosion de la biodiversité, un effort mondial<br />
de conservation est dirigé vers la préservation de petites populations qui sont particulièrement<br />
susceptibles de s’éteindre. Ces programmes de conservation sont encadrés par des outils<br />
théoriques et méthodologiques qui relèvent de l’Analyse de Viabilité de la Population (AVP).<br />
L’AVP est un outil de modélisation reposant sur des modèles stochastiques de la dynamique<br />
des populations que l’on utilise pour prédire le risque d’extinction de populations menacées.<br />
Cependant, nous connaissons mal la capacité prédictive de ces modèles pour des programmes<br />
de conservation et notre compréhension de la dynamique des petites populations est encore<br />
très partielle. Certains auteurs ont même critiqué la méthode AVP du fait que les modèles<br />
stochastiques simples seraient inappropriés pour décrire le fonctionnement de populations<br />
structurées complexes. C’est pourtant le cas de nombreuses populations où les attributs<br />
physiologiques, comportementaux et démographiques des individus varient en fonction de<br />
l’âge, du sexe, des caractéristiques génétiques ou de la localisation spatiale. Notre projet est ici<br />
de coupler des études empiriques de dynamiques d’extinction et des travaux théoriques pour<br />
l’analyse de viabilité de petites populations. Nous étudierons spécifiquement quatre<br />
mécanismes clés de l’extinction de petites populations, à savoir (1) les fluctuations de densité<br />
causées par la stochasticité démographique, (2) l’effet Allee dû à des fluctuations du sex-ratio<br />
des populations, (3) la dérive génétique dans les populations de petite taille et (4) la<br />
dégradation de l’habitat. Pour étudier ces mécanismes, nous combinerons des expériences sur<br />
les dynamiques d’extinction de petites populations de lézards vivipares (expériences au<br />
CEREEP) avec des travaux de modélisation.<br />
Un projet a également été initié sur le collembole Folsomia candida afin de tester les effets de la<br />
variance climatique sur la dynamique et les probabilités d'extinction de petites populations de<br />
collemboles. Cette étude sera basée sur un système expérimental de microcosmes et l’utilisation<br />
de clones (un banque de 15 clones est d’ors et déjà constituée).<br />
C. Etude multispécifique du vieillissement (L Elard, O List, L Millot, M Massot, S Meylan,<br />
M Richard, T Tully)<br />
L’étude des évolutions des performances selon l’âge touche aux travaux d’une bonne partie de<br />
l’équipe, et ce tant pour notre espèce suivie in natura (lézard vivipare) que pour trois modèles<br />
de laboratoire (drosophile, collembole, nématode parasite de la blatte). Comme pour nos autres<br />
axes de recherche, priorité est donnée à une démarche intégrative. Ceci est notamment illustré<br />
par le cadre général de notre étude sur le lézard vivipare (Figure 2). Nous faisons ainsi porter<br />
nos efforts sur la prise en compte des principales composantes de la valeur sélective tout en<br />
106
contrôlant leurs possibles déterminismes physiologiques et comportementaux. Nous prenons<br />
aussi en compte les variabilités individuelles, environnementales et populationnelles pour nous<br />
intéresser à la plasticité des processus de vieillissement.<br />
Figure 2. Schéma du contexte de l’étude des processus de vieillissement sur le lézard vivipare. Pour<br />
tester les mécanismes à l’origine de différents patterns de vieillissement (les flèches indiquent la direction<br />
des réponses Age-spécifiques), nous développons une approche intégrative qui aux différentes mesures<br />
de valeur sélective combine des mesures physiologiques et comportementales. Une autre originalité de<br />
l’étude est le contrôle et le test de la variabilité des évolutions selon l’âge en fonction de variabilités<br />
environnementales et inter-individuelles.<br />
Chez la drosophile D. melanogaster (L Elard et O List en collaboration avec J-M Jallon et T<br />
Aigaki) et une oxyure (nématode parasite de la blatte), nous nous intéressons tout<br />
particulièrement aux mécanismes de résistance au stress oxydatif et aux effets de restrictions<br />
caloriques, c’est-à-dire deux des déterminants majeurs du vieillissement. Par ailleurs, une<br />
étude évolutive et écologique de l’impact d’agents pathogènes et commensaux sur les<br />
processus de vieillissement est initiée tant sur la drosophile que sur le lézard vivipare.<br />
Des études sont également menées sur le collembole Folsomia candida. En comparant les patrons<br />
de vieillissement de différents clones soumis à différents régimes de nourrissage (restriction<br />
calorique versus nourriture ad libitum), nous avons déjà démontré l'existence chez cette espèce<br />
d'un fort effet interactif des facteurs génétiques et de l'environnement sur le déterminisme de la<br />
longévité : les divers clones de F. candida diffèrent non seulement par leur longévité moyenne,<br />
mais aussi par leur capacité à ralentir leur vieillissement en condition de restriction calorique.<br />
Malgré les nombreuses études menées actuellement dans ce domaine, c'est la première fois que<br />
l'on a pu mettre en évidence une aussi forte composante génétique à la plasticité de la survie.<br />
La poursuite de cette étude est donc prometteuse en ouvrant la possibilité d'utiliser ce modèle<br />
pour rechercher des gènes pouvant être impliqués directement dans la régulation de la durée<br />
de vie. En relation avec nos travaux sur les changements globaux (parties A et B), nous<br />
considérerons tout particulièrement l'effet de changements de conditions environnementales<br />
(température, disponibilité en nourriture) sur les patrons de reproduction et de vieillissement<br />
de petites populations.<br />
D. Réponses phénotypiques et adaptatives aux variations environnementales<br />
La question des contraintes et aptitudes des individus à répondre aux variations spatiales et<br />
temporelles de l’environnement est au cœur des problématiques de l’écologie évolutive et de<br />
l’étude des réponses aux changements globaux. Les réponses des organismes aux conditions<br />
environnementales peuvent être de natures très diverses. Dans les années à venir, notre équipe<br />
privilégiera deux axes: (i) Etude de l’interface Physiologie-<strong>Ecologie</strong> (ii) Etude du système de<br />
reproduction et de la sélection sexuelle. Ces deux axes sont des pièces maîtresses développées<br />
dans l’ensemble de nos thèmes de recherche.<br />
D.1. Etude de l’interface Physiologie-<strong>Ecologie</strong> (S Meylan)<br />
Au moyen d’approches écophysiologiques qui, de manière originale, sont résolument tournées<br />
vers l’étude de la variabilité inter-individuelle, nous nous intéressons aux déterminants<br />
physiologiques des phénotypes (comportement, traits d’histoire de vie), que ce soit aux travers<br />
des contraintes liées au système immunitaire, aux médiations hormonales ou au métabolisme.<br />
Ces études sont principalement développées par S Meylan, avec un recours privilégié à la voie<br />
expérimentale. Nous avons également des collaborations avec le laboratoire d’Ostéologie<br />
comparée (FRE 2696 de l’UPMC) pour les études du métabolisme (G Cubo-Garcia, L Montes).<br />
D.2. Etude du système de reproduction et de la sélection sexuelle (D Laloi, J-F Le Galliard, M<br />
Massot, M Richard)<br />
Nous avons montré la présence conjointe de multipaternité et de polygynie dans les<br />
populations de lézards vivipares. L’étude du polymorphisme des stratégies de reproduction,<br />
107
ainsi que des caractéristiques individuelles et environnementales qui y sont liées, doit nous<br />
permettre d’intégrer le rôle potentiel de ces stratégies dans l’évolution des populations. De ce<br />
fait, ces travaux constituent un axe transversal aux thèmes de recherche de l’équipe. C’est<br />
notamment un élément important de l’ANR « Mécanismes d’extinction dans les petites<br />
populations ». En effet, la variabilité comportementale dans les stratégies d’appariement est<br />
très probablement un facteur clé de la dynamique des petites populations qui sont soumises à<br />
des effets forts en termes de perte de diversité génétique et de consanguinité. Cet aspect est<br />
sans doute à considérer davantage dans les programmes de conservation des espèces.<br />
Mise en œuvre et accompagnement du projet scientifique<br />
Pour la période à venir, notre équipe à deux grandes priorités en terme de recrutement. La<br />
première est d’assurer un soutien technique indispensable à la pleine réalisation de nos travaux<br />
au CEREEP. La seconde concerne notre ambition d’affirmer notre interdisciplinarité par le<br />
recrutement d’un chercheur ou enseignant-chercheur s’intégrant dans notre approche<br />
d’écologie intégrative en renforçant nos compétences en éco-physiologie. Du point de vue de<br />
l’évolution de l’équipe à court terme, il faut noter que 2 des membres actuels de l’équipe sont<br />
sur le point de partir à la retraite (R Vernet et M Avnaim). Le rapport actuel de 4 agents<br />
techniques pour 7 chercheurs de l’équipe CGPA peut sembler assez favorable. Mais, outre un<br />
départ en retraite, il faut considérer que nos agents techniques sont impliqués à au moins 50 %<br />
de leur temps dans les services communs du laboratoire. Par ailleurs, par rapport à notre<br />
limitation actuelle de fonctionnement, nous ne disposons d’aucun soutien technique dans le<br />
cadre de nos activités au CEREEP.<br />
• Recrutement pour un soutien technique au CEREEP<br />
Le recrutement d’un technicien serait pour l’équipe un important gage de succès pour assurer<br />
la pleine réalisation de nos travaux planifiés au CEREEP dans le cadre de notre axe de<br />
recherche « Mécanismes d’extinction dans les petites populations » (ANR Jeunes Chercheurs et<br />
Financement Île de France R2DS). Nos travaux au CEREEP sur le lézard vivipare étant planifiés<br />
pour le long terme, ce besoin dépasserait très largement le cadre de l’ANR. En effet, nos<br />
systèmes expérimentaux (30 enclos de 100 m², serres aux conditions contrôlées, laboratoire<br />
d’élevage et d’expériences) sont prévus pour être utilisés pendant de nombreuses années. Ces<br />
installations demandent un effort considérable de maintenance qu’il est de plus en plus difficile<br />
d’assurer via les chercheurs et étudiants sans que cela se fasse au détriment du suivi des<br />
expériences. De plus, la participation d’un technicien au suivi même des expériences<br />
(échantillonnages, prélèvements, mesures sur les organismes) nous permettrait de faire des<br />
suivis encore plus poussés (plus grand nombre de variables mesurées, fréquences plus<br />
importantes des mesures,…).<br />
• Recrutement d’un chercheur en éco-physiologie<br />
L’interdisciplinarité est devenue une priorité scientifique largement reconnue afin de faire<br />
émerger de nouveaux champs de connaissances. Dans notre démarche générale et novatrice<br />
d’écologie intégrative, notre principale limitation tient à ce que l’axe éco-physiologique n’est<br />
représenté que par un seul enseignant-chercheur (S Meylan). De ce fait, notre priorité en termes<br />
de recrutement est clairement pour un chercheur ou enseignant-chercheur renforçant nos<br />
compétences en éco-physiologie. Les travaux de ce chercheur relèveraient d’une approche<br />
physiologique dans l’étude des processus écologiques et évolutifs avec des thématiques liées<br />
aux conséquences des changements globaux (changement climatique ou/et altération des<br />
habitats). Ces travaux pourraient être menés de manière privilégiée au CEREEP. Nous n’avons<br />
pas d’a priori quant au(x) modèle(s) biologique(s) étudié(s) dans la mesure où ce poste vise à<br />
développer l’approche multispécifique de l’équipe et du CEREEP.<br />
108
Collaborations<br />
• Autres équipes du laboratoire:<br />
Roger ARDITI: Étude des effets d'un changement environnemental sur la structuration des<br />
communautés de la faune du sol<br />
Carmen BESSA GOMES: Mécanismes d’extinction dans les petites populations<br />
David CLAESSEN: Mécanismes d’extinction dans les petites populations<br />
Pierre FEDERICI: Etudes génétiques sur le lézard vivipare<br />
Régis FERRIERE: Modélisation sur les effets du réchauffement climatique<br />
Amaury LAMBERT : Étude l'évolution de la ménopause<br />
Stéphane LEGENDRE: Mécanismes d’extinction dans les petites populations<br />
Thierry SPATARRO : Étude des effets d'un changement environnemental sur la structuration<br />
des communautés de la faune du sol<br />
• Station d'<strong>Ecologie</strong> Expérimentale du CNRS à Moulis, USR 2936, Moulis:<br />
Jean CLOBERT (DR1 CNRS): Etude du lézard vivipare<br />
Virginie LEPETZ (Doctorante Paris 6): Suivi de populations de lézards vivipares<br />
• Laboratoire Biogéoscience, <strong>UMR</strong> 5561, Equipe <strong>Ecologie</strong>:<br />
Julien COTE (ATER <strong>Université</strong> de Bourgogne): Physiologie, Syndromes comportementaux<br />
• Laboratoire Origine, Structure et Évolution de la Biodiversité, <strong>UMR</strong> 5201, Muséum<br />
National d'Histoire Naturelle:<br />
Louis DEAHVENG: Études morphoanatomique des collemboles<br />
Cyrille D'HAESE: Biogéographie des collemboles<br />
• Laboratoire de Paléobotanique et Paléoécologie, <strong>UMR</strong>5143, & Département Systématique<br />
et Évolution, USM 0602, Muséum d'Histoire Naturelle:<br />
Jean-Yves DUBUISSON : Biogéographie des îles tropicales océaniques<br />
Christine ROLLARD : Biogéographie des îles tropicales océaniques<br />
• Laboratoire <strong>Ecologie</strong> des Hydrosystèmes, <strong>UMR</strong> 5023, <strong>Université</strong> Claude Bernard - Lyon I,<br />
Villeurbanne:<br />
Yann VOITURON (Professeur Lyon): Etudes physiologiques sur le lézard vivipare<br />
• Centre d’Etudes Biologiques de Chizé, UPR 1934, Villiers en Bois:<br />
Olivier LOURDAIS (CR2 CNRS)<br />
• Institut des Sciences de l’<strong>Evolution</strong> de Montpellier, <strong>UMR</strong> 5554, <strong>Université</strong> de Montpellier<br />
II:<br />
François ROUSSET (DR CNRS)<br />
• Laboratoire Ostéologie Comparée, FRE 2696, <strong>Université</strong> P. et M. Curie, Paris:<br />
Jorge CUBO-GARCIA (MCF Paris UFR 927): Etudes physiologiques sur le lézard vivipare<br />
Laëtitia MONTES (Doctorante Paris 6): Etudes physiologiques sur le lézard vivipare<br />
• Institut de Biochimie et Biophysique Moléculaire et Cellulaire, <strong>UMR</strong> 8619, <strong>Université</strong><br />
Paris 11, Orsay:<br />
Jean-Marc JALLON (Professeur Paris 11): Etude de la sénescence chez la drosophile<br />
• Department of Ecology and <strong>Evolution</strong>ary Biology, University of California, USA:<br />
Barry SINERVO (Full Professor): Suivi de populations de lézards vivipares<br />
• Department of Biological Sciences, Ohio University, USA:<br />
Donald B. MILES (Associate Professor): <strong>Evolution</strong> des performances physiologiques chez le<br />
lézard vivipare<br />
• Centre for Ecological and <strong>Evolution</strong>ary Synthesis, University of Oslo, Norvège:<br />
Nils C. Stenseth (Full Professor): Etude expérimentale sur le campagnol<br />
Gry Gundersen (Post-Doc): Etude expérimentale sur le campagnol<br />
Torbjorn Ergon (Post-Doc): Etude expérimentale sur le campagnol<br />
• Hedmark University College, Evenstad, Norvège:<br />
Harry P Andreassen (Full Professor): Etude expérimentale sur le campagnol<br />
109
• University of Aberdeen, Ecosse:<br />
Xavier Lambin (Full Professor): Suivi de populations fragmentées<br />
• <strong>Université</strong> d’Ottawa, Canada:<br />
Gabriel Blouins-Demers (Full Professor): Eco-physiologie chez les reptiles<br />
• Tokyo Metropolitan University, Japon:<br />
Toshiro AIGAKI (Full Professor): Etude de la sénescence chez la drosophile<br />
• Moscow State Pedagogical University, Zoology Department, Russie:<br />
Mikhail POTAPOV : Études morphoanatomique de Folsomia candida<br />
Equipe <strong>Evolution</strong> des Sociétés Animales<br />
Responsable : Thibaud Monnin<br />
L’équipe Évolution des sociétés animales continue de<br />
poursuivre l’étude des stratégies de reproduction des<br />
sociétés animales, au niveau des individus, des colonies et<br />
des populations, en utilisant des sociétés d’insectes<br />
(fourmis et guêpes) comme sujet d’étude. La théorie de la<br />
sélection de parentèle est cruciale pour comprendre<br />
l'évolution des comportements altruistes, ainsi que les<br />
conflits d’intérêts dans les sociétés animales. Mais elle<br />
reste peu puissante pour expliquer la grande diversité<br />
d'organisation sociale observée, en particulier en termes<br />
de stratégies de reproduction. Pour comprendre cette diversité il est nécessaire de prendre en<br />
compte les traits d’histoire de vie. Nous nous intéresserons particulièrement à l’origine<br />
évolutive, à la signification adaptive et aux conséquences écologiques des diverses stratégies de<br />
production de nouvelles colonies. Nous souhaitons, dans le projet, mettre l’accent sur les<br />
stratégies de reproduction des colonies par fission (voir ci-dessous). Ces stratégies sont des<br />
traits d’histoire de vie cruciaux, directement liés à la valeur sélective des individus puisque la<br />
colonie est l’unité de reproduction. L’équipe utilisera donc diverses approches<br />
complémentaires permettant de combiner sélection de parentèle et traits d’histoire de vie.<br />
L’une des priorités thématiques de l’équipe Évolution des sociétés animales concerne les modes<br />
de fondation des colonies. Chez les insectes sociaux, en particulier les fourmis, la fondation des<br />
colonies peut se faire soit par une reine seule (fondation indépendante) soit par une reine aidée<br />
d’une partie des ouvrières (fondation par fission). La fondation indépendante se caractérise par<br />
la production de nombreuses nouvelles reines ailées, qui peuvent disperser loin en volant mais<br />
souffrent d’une très forte mortalité. Au contraire, la fondation par fission est caractérisée par la<br />
production de peu de nouvelles reines, souvent aptères, qui dispersent à pied avec les<br />
ouvrières, donc à courte distance, et ont une faible mortalité. Notre objectif est de comprendre<br />
comment s’organisent les pressions de sélection qui s’exercent sur l’une et l’autre de ces deux<br />
modalités de reproduction des colonies. Nous utiliserons une approche comparative intra- et<br />
inter-spécifique pour étudier les mécanismes et les conséquences écologiques de la fondation<br />
par fission aux niveaux des individus, des colonies et des populations. Ces travaux<br />
s’appuieront sur une ANR blanche qui implique tous les membres de l’équipe, ainsi que nos<br />
collaborateurs « locaux » (Minus van Baalen et Claire Tirard). Les axes de recherche suivants<br />
seront plus particulièrement développés :<br />
Nous chercherons à développer une approche théorique, en modélisant les stratégies de fission<br />
des colonies pour déterminer les facteurs affectant le compromis entre nombre et qualité des<br />
propagules produits lors d’une fission (collaboration en cours avec Minus van Baalen de<br />
l’équipe Eco-Évolution Mathématique). Nous utiliserons aussi une approche expérimentale,<br />
par exemple pour déclencher et observer des fissions de colonies au laboratoire, en conditions<br />
110
semi-naturelle contrôlées à Banyuls-sur-mer et en condition naturelle à la réserve biologique de<br />
Doñana (Andalousie). Ces expériences chercheront entre autre à tester les prédictions des<br />
modèles. Des approches analytiques seront nécessaires pour étudier l’évolution morphologique<br />
des reproductrices, analyser les indices et signaux chimiques impliqués dans la communication<br />
sociale (chromatographie en phase gazeuse en collaboration avec Stefano Turillazzi, Florence),<br />
et étudier le coût immunologique des conflits sociaux (collaboration en cours avec Claire Tirard<br />
de l’équipe Parasitologie Évolutive). La biologie moléculaire restera un outil essentiel,<br />
l’utilisation de marqueurs microsatellites et d’ADN mitochondrial permettant de déterminer la<br />
structure génétique des colonies et des populations étudiées. Cette diversité d’approches<br />
pluridisciplinaires et intégratives reflète la diversité et la complémentarité des compétences<br />
rassemblées dans l’<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong>, et les collaborations nationales et internationales dans lesquelles<br />
l’équipe se trouve fortement impliquée.<br />
A. Transition de la reproduction par fondation indépendante à la reproduction par<br />
fission<br />
La phylogénie des fourmis montre qu’il y a eu des transitions répétées de la reproduction par<br />
fondation indépendante à la reproduction par fission. Cette transition est associée à l’évolution<br />
de trois types de reproductrices aptères : des reines aptères (ergatoïdes), des gamergates<br />
(ouvrières fertiles), ou des intermorphes (individus morphologiquement intermédiaires entre<br />
reines ailées et ouvrières). Nous analyserons les pressions de sélection qui favorisent cette<br />
transition par une approche de macroévolution combinant des données phylogénétiques,<br />
morphologiques et physiologiques, et comparant des espèces phylogénétiquement proches<br />
ayant soit des reines ailées soit des reproductrices aptères. Pour ce faire nous avons besoin de<br />
recruter un post-doctorant compétent en macroévolution, et nous avons déjà des contacts avec<br />
Roberto Keller, un spécialiste de la phylogénie des fourmis (<strong>Université</strong> de Cornell).<br />
• Processus de fission<br />
Nous étudierons en détail le processus de fission et les traits d’histoire de vie relatifs à la fission<br />
chez Cataglyphis cursor et Aphaenogaster senilis: quels facteurs déclenchent la fission (taille de la<br />
colonie, densité de nids aux alentours, abondance des ressources, etc.), combien de nouvelles<br />
colonies sont produites, quelle est leur taille et leur viabilité ? Ces travaux seront faits pour<br />
partie au laboratoire à Paris (en cours), en conditions semi-naturelles contrôlées à Banyuls-surmer<br />
(en projet), et en conditions naturelles à la station biologique de Doñana (Andalousie,<br />
collaboration en cours avec Xim Cerdá et Raphaël Boulay).<br />
• Choix des reines dans les espèces se reproduisant par fission<br />
Dans de nombreuses espèces se reproduisant par fondation indépendante la colonie meure<br />
avec la reine, qui n’est pas remplacée. Ceci n’est pas le cas chez les espèces se reproduisant par<br />
fission, où la reine est remplacée par une reine filles (par exemple chez Apis mellifera). La<br />
colonie produit quelques reines de remplacement, dont une seule survivra et héritera de la<br />
colonie et de ses ressources. Il y a donc un conflit potentiel entre les reines de remplacement,<br />
mais peut-être aussi entre les différentes lignées d’ouvrières quand l’espèce est polyandre.<br />
Nous étudierons expérimentalement ce choix de la reine chez A. senilis qui est monandre et<br />
chez C. cursor qui est polyandre, afin de déterminer la nature exacte des conflits et leurs coûts<br />
au niveau de la colonie.<br />
Des données préliminaires obtenues chez A. senilis (thèse de Blandine Chéron) suggèrent que<br />
les reines de remplacement s’agressent et que les ouvrières prennent alors partie pour l’une<br />
d’elle. La reine née la première hérite de la colonie, ce qui suggère que la production de reines<br />
surnuméraires correspond à une garantie plutôt qu’à la sélection de la reine de meilleure<br />
qualité. Nous projetons de tester si les ouvrières choisissent la reine en fonction de sa qualité en<br />
111
la manipulant par injection d’hormones (analogue et antagoniste de l’hormone juvénile) ou par<br />
un challenge immunitaire (injection de bactéries).<br />
Ce conflit potentiel entre reines existe probablement aussi dans le contexte de la fission de la<br />
colonie, pour peu que la colonie produise plus de nouvelles reines qu’elle ne produira de<br />
nouvelles colonies. Ceci est particulièrement vrai pour C. cursor, dont certaines colonies<br />
peuvent produire plus de 50 nouvelles reines.<br />
B. Évolution des systèmes de reproduction<br />
Cataglyphis cursor est un modèle particulièrement attractif pour analyser l’évolution des<br />
systèmes de reproduction, en particulier de la reproduction parthénogénétique. Nous avons<br />
montré dans cette espèce que la reine utilise la reproduction sexuée pour produire les ouvrières<br />
et la reproduction asexuée par parthénogenèse pour produire les nouvelles reines. Ainsi, la<br />
reine allie le bénéfice d’une force ouvrière génétiquement diversifiée, d’autant plus qu’elle<br />
s’accouple avec de nombreux mâles, avec la transmission de tout son patrimoine génétique à la<br />
reine suivante ! Le type de parthénogenèse utilisé conduit au fil des générations à une perte<br />
d’hétérozygotie, avec des conséquences similaires à l’autofécondation, en particulier en termes<br />
de dépression de consanguinité. Par ailleurs, les ouvrières également capables de produire des<br />
femelles par parthénogenèse. Elles ont donc un potentiel reproducteur indéniable qui ajoute<br />
une dimension supplémentaire aux conflits reproducteurs qui pourraient exister.<br />
Plusieurs questions semblent particulièrement pertinentes pour comprendre l’évolution de la<br />
parthénogenèse chez cette espèce et plus généralement, apporter des pistes nouvelles sur<br />
l’évolution du sexe. (i) Chez cette espèce, la parthénogenèse a-t-elle évolué chez la reine pour<br />
augmenter la transmission de ses gènes, ou chez les ouvrières pour pérenniser la colonie en se<br />
substituant transitoirement à la reine lorsqu’elle meure ? (ii) Quels sont les facteurs (e.g. densité<br />
des nids, fréquence de fission, dépression de consanguinité ) qui pourraient affecter de façon<br />
proximale mais aussi ultime l’évolution de la parthénogenèse? (iii) Pourquoi une<br />
parthénogenèse stricte n’a-t-elle pas évolué chez cette espèce, puisque non seulement la reine<br />
utilise la reproduction sexuée mais en plus elle s’accouple avec plusieurs mâles ? Les mâles<br />
n’auraient-ils pas un rôle à jouer dans un tel système ?<br />
C. Immunologie écologique et socialité<br />
Nous souhaitons également continuer à développer les interactions entre parasitisme et<br />
socialité, en particulier avec une approche d’immunologie écologique en collaboration avec<br />
Claire Tirard. Cet aspect est principalement développé dans le projet de recherche de l’équipe<br />
Parasitologie Évolutive. Nous soulignons ici les points qui nous apparaissent importants dans<br />
le cadre des différentes thématiques posées précédemment, à savoir l’évolution des stratégies<br />
de fission et des systèmes de reproduction.<br />
Tout d’abord, la reproduction des colonies par fission va augmenter les potentialités de<br />
transmission des parasites. En augmentant la similarité génétique des colonies voisines, comme<br />
nous l’avons montré dans nos études, la fission peut favoriser localement la transmission<br />
horizontale des pathogènes. Par ailleurs, la fission peut augmenter la transmission verticale.<br />
Lors de la fission les parasites peuvent être emportés par des ouvrières infestées, alors que lors<br />
de la fondation indépendante les parasites doivent obligatoirement infecter la reine pour être<br />
transmis. Différentes stratégies ont pu être sélectionnées pour contrebalancer ces effets, d’où<br />
l’importance de prendre en compte le rôle des parasites pour comprendre l’évolution des<br />
stratégies de fission.<br />
112
Deux hypothèses non exclusives expliquent l’évolution de la polyandrie chez les insectes<br />
sociaux : un avantage de la diversité génétique face aux pathogènes et un avantage de la<br />
diversité génétique en termes de spécialisation comportementale des ouvrières (exemple<br />
Brown & Schmid-Hempel 2003). Nous proposons de considérer la compétence immunitaire des<br />
individus comme une division du travail, analogue aux soins au couvain ou au fourragement,<br />
et d’étudier s’il existe des corrélations génétiques négatives entre la défense contre les<br />
pathogènes (composantes comportementales et/ou physiologiques) et les autres tâches<br />
effectuées par les ouvrières. Dans ce cas, maintenir une diversité génétique élevée permettrait<br />
d’avoir à la fois des ouvrières efficaces pour la défense contre les parasites et des ouvrières<br />
efficaces pour les autres tâches, tel le fourragement ou le soin au couvain. Une approche de<br />
génétique quantitative et d’analyse comportementale permettrait de vérifier les bases de cette<br />
hypothèse, qui n’a pas encore été envisagée malgré le grand nombre d’études menées pour<br />
comprendre l’évolution de la polyandrie.<br />
Conclusions<br />
Nous avons au sein de l’équipe Évolution des sociétés animales et plus généralement de l’<strong>UMR</strong><br />
<strong>7625</strong> les capacités tant humaines que techniques de mener à bien la plus grande part de ce<br />
projet de recherche, qui poursuit plus avant les axes de recherche développés dans l’équipe.<br />
Ainsi la partie technique de la biologie moléculaire est assurée par un technicien de l’équipe, et<br />
la partie immunologie est assurée par le laboratoire de Parasitologie évolutive avec lequel nous<br />
fusionnons.<br />
La mise en oeuvre et l’accompagnement du projet scientifique supposent un effort de<br />
recrutement approprié et le deploiement d’un réseau de collaborations efficaces.<br />
• Plan de recrutement<br />
CNRS : l’équipe souhaite vivement recruter Vincent Dietemann qui est actuellement en stage<br />
post-doctoral en Afrique du Sud et a été classé 2ème sur la liste complémentaire du concours<br />
CR1 en section 29.<br />
Chercheur associé : l’équipe souhaite aussi recruter Roberto Keller comme chercheur associé<br />
CNRS. R. Keller est un spécialiste de la phylogénie des fourmis. Il vient de soutenir sa thèse à<br />
l’<strong>Université</strong> de Cornell et serait une aide indispensable à la réalisation du projet d’étude des<br />
transitions de la reproduction des colonies par fondation indépendante à la reproduction par<br />
fission.<br />
<strong>Université</strong> : le recrutement d’un Maître de Conférences est prévu en 2008 (évaluation favorable<br />
du CS de l’UPMC) sur le profil « Écologie des comportements sociaux » que le laboratoire a<br />
proposé en 2007. La demande d’un poste MC au titre de l’<strong>Ecologie</strong> intégrative n’a cependant<br />
pas été retenue, ni celle d’un poste MC en génomique des populations.<br />
Post-doctorants ANR : nous allons recruter d’ici quelques mois un post-doc de 18 mois pour<br />
travailler expérimentalement sur la fission des colonies (ARN blanche FISSION)<br />
• Collaborations<br />
+ Doñana (Andalousie) – Fission des colonies :<br />
Nous collaborons avec Xim CERDÁ et Raphaël BOULAY pour étudier l’effet de la<br />
densité de colonies sur le nombre et la taille des nouvelles colonies produites par fission chez<br />
A. senilis. Notre contribution à cette coopération est financée par l’ANR blanche FISSION. Une<br />
première expérience à été réalisé cet été et selon les résultats nous chercherons à pérenniser<br />
cette collaboration.<br />
+ Banyuls-sur-Mer – Fission des colonies :<br />
Nous avons initié des contacts avec la station de Banyuls-sur-mer dans le but de faire<br />
des expériences de fission des colonies en conditions naturelles contrôlées au mas de la Serre.<br />
113
Nous comptons y réaliser des expériences impossibles à faire à Doñana, qui est une réserve<br />
biologique.<br />
+ Thaïlande – Reproduction coloniale :<br />
Une collaboration est en cours avec Decha WIWATWITTAYA de l’université Kasetsart<br />
(Department of Forest Biology) à Bangkok. La grande diversité des fourmis thaïlandaises (plus<br />
de 400 espèces, dont la plupart n’ont jamais été étudiées) permet une analyse comparative des<br />
stratégies de reproduction coloniale (fondation indépendante ou fission). Dans un premier<br />
temps nous avons sélectionné une douzaine d’espèces pour lesquelles des données sur la<br />
démographie coloniale et le dimorphisme des castes vont être obtenues. À plus long terme,<br />
nous essayerons de déterminer les corrélats écologiques du passage à la fission.<br />
+ Madagascar – Morphologie des reproductrices :<br />
Nous travaillons depuis 2005 avec Brian FISHER (California Academy of Sciences) qui<br />
est très bien implanté à Madagascar. Une proportion importante des espèces endémiques y ont<br />
perdu les reines ailées, ce qui indique que la fission est devenue obligatoire. Chez Cerapachys,<br />
nos résultats préliminaires montrent que selon les espèces, les reines ailées n’ont pas été<br />
remplacées par le même type de reproductrice. On trouve ainsi des espèces avec une seule<br />
reproductrice sans aile qui est spécialisée dans la reproduction (reproductrice « dédiée »), et<br />
une espèce avec plusieurs petites reproductrices sans ailes qui participent aux tâches<br />
normalement assumées par les ouvrières (reproductrices « polyvalentes »). D’autres projets<br />
similaires sont prévus sur Adetomyrma, Metapone et Terataner.<br />
+ Grenade – reproductrices sans ailes :<br />
En collaboration avec Alberto TINAUT (<strong>Université</strong> de Grenade) nous allons étudier les<br />
modifications morphologiques liées à la perte des ailes chez Monomorium algiricum, dont les<br />
colonies ont plusieurs reproductrices sans ailes avec un abdomen volumineux.<br />
Equipe Eco-<strong>Evolution</strong> Mathématique<br />
Responsable : Régis Ferrière<br />
Les grandes lignes du projet de l’équipe EEM s’inscrivent dans la<br />
continuité de son bilan :<br />
+ développer les concepts et les outils mathématiques pour la<br />
modélisation des processus écologiques et évolutionnaires en<br />
interaction,<br />
+ développer les outils statistiques nécessaires à la confrontation des<br />
modèles aux données observationnelles, écologiques et moléculaires,<br />
+ développer les approches expérimentales permettant de tester les<br />
hypothèses des modèles et leurs prédictions en réponse aux variations<br />
des paramètres.<br />
Le projet EEM est marqué par l’approfondissement du travail mathématique fondamental et<br />
l’intensification des couplages modélisation-expérimentation. L’accent est mis, dans la<br />
présentation ci-dessous, sur ces inflexions. Le projet reflète également l’évolution du contexte<br />
structurel de l’équipe. Ainsi, la fusion des <strong>UMR</strong> symbolise les interactions étroites qui n’ont<br />
cessé d’exister entre les équipes des Unités ; les projets d’EEM marquent la continuité et le<br />
renforcement de ces interactions. Deux évènements majeurs du « contexte ENS » de l’équipe<br />
sont suceptibles d’en influencer l’activité scientifique : le lancement de la « Fondation de<br />
Recherche Transdisciplinaire sur le Vivant », un RTRA piloté par l’ENS, l’ESPC et l’Institut<br />
Curie ; et la mise en service prochaine de l’Ecotron Ile-de-France à la Station de l’ENS à Foljuif.<br />
114
Ces évènements sont propices, notamment, au renforcement des interactions entre l’équipe et<br />
d’autres laboratoires du Département de Biologie de l’ENS :<br />
+ l’équipe DYOGEN dirigée par Hugues ROEST-CROLLIUS, sur le thème de l’évolution<br />
expérimentale des génomes ;<br />
+ l’équipe de génétique moléculaire de l’adaptation des organismes photosynthétiques, dirigée<br />
par Chris BOWLER, avec l’objectif de contribuer à l’émergence d’une biologie globale des<br />
systèmes écologiques ;<br />
+ le laboratoire de Claude JACQ, spécialisé dans l’étude de la régulatique génétique de<br />
l’activité cellulaire de la levure, afin d’approfondir sur ce modèle nos travaux sur l’écologie et<br />
l’évolution des rythmes biologiques ;<br />
+ plusieurs équipes et compétences techniques du Département, dans le but de favoriser<br />
l’émergence d’une approche intégrative, de la molécule à l’écosystème, en biologie du<br />
vieillissement.<br />
A. Biomathématique des populations<br />
• Biodémographie et dynamique des petites populations : modélisation & expérimentation<br />
(Stéphane LEGENDRE, David CLAESSEN, Régis FERRIERE)<br />
L’utilisation de modèles numériques pour des populations fragmentées a permis d’analyser la<br />
variabilité des effectifs locaux et les taux d’extinction locale pour des populations sujettes à des<br />
évènements d’extinction et de recolonisation répétés. Ce travail en collaboration avec Jean<br />
CLOBERT (Station d’écologie expérimentale de Moulis), Tom SCHOENER et Dave SPILLER<br />
(University of California at Davis) a démontré une relation négative entre taux d’extinction et<br />
variation, confirmée par la confrontation des résultats théoriques à l’analyse de données<br />
expérimentales.<br />
Nous poursuivrons ces investigations dans le cadre du contrat ANR 2007 « Extinction »,<br />
coordonné par Jean-François LE GALLIARD (équipe CGPA) et nous associant à plusieurs<br />
équipes hors <strong>UMR</strong> (collaboration avec François ROUSSET, <strong>UMR</strong> 5554, Montpellier, et<br />
Alexandre ROBERT, <strong>UMR</strong> 5173, Muséum). Il s’agit d’entreprendre l’étude expérimentale et<br />
théorique exhaustive des mécanismes d’extinction des petites populations ; le lézard vivipare<br />
Lacerta vivipara servira d’organisme-modèle. Un logiciel totalement individu-centré sera mis au<br />
point et alimenté par la base de données de captures-marquages-recaptures, issues des<br />
expériences conduites en populations semi-naturelles à la Station de Foljuif. Il sera ainsi<br />
possible d’augmenter la puissance des analyses des données expérimentales en s’appuyant sur<br />
les prédictions de modèles très réalistes du système étudié.<br />
• Modélisation des oscillations bio-écologiques<br />
(Bernard CAZELLES, Silvia DE MONTE)<br />
Nos travaux sur l’émergence des rythmes bio-écologiques s’appuyant sur le couplage<br />
modélisation-expérimentation se poursuivront sur le modèle levure. Nous souhaitons ainsi<br />
approfondir notre compréhension des mécanismes densité-dépendants des oscillations<br />
collectives dans les populations cellulaires. Les systèmes d'oscillateurs couplés par diffusion<br />
dans le milieu de suspension, représente une classe de modèles jusqu’à présent peu étudiés;<br />
aussi entreprendrons-nous l’analyse des bifurcations des dynamiques microscopiques et<br />
macroscopiques de modèles simples mais généraux. On s'attend à repérer, hors des conditions<br />
de diffusion rapide correspondant au “quorum sensing dynamique”, d’autres phénomènes<br />
induits par la densité-dépendance, y compris la désynchronisation. Grâce aux collaborations<br />
que nous engageons avec le Laboratoire de Génétique Moléculaire de l’ENS, nous étendrons<br />
notre approche modélisation-expérimentation à d'autres phénomènes oscillatoires chez la<br />
levure : oscillations métaboliques ultradianes, oscillations de l'expression génétique et leur<br />
couplage avec le cycle de duplication cellulaire.<br />
115
Au niveau des grandes échelles écologiques, nous poursuivrons l’étude du rôle des oscillations<br />
climatiques sur la synchronisation de la dynamique de populations (pêcheries et épidémies) ; et<br />
plus généralement le rôle de ces oscillations sur la dynamique de populations soumises à des<br />
changements globaux de leur environnement. Autour de la théorie des ondelettes pour les<br />
séries temporelles multiples, nous développerons de nouvelles approches méthodologiques<br />
adaptées au cas des données écologiques. Après la mise en évidence, par techniques<br />
d’ondelettes, de cohérence transitoire entre séries temporelles, nous entreprendrons la<br />
modélisation de ces interactions transitoires entre dynamiques endogènes et forçages<br />
environnementaux. Dans ce but, nous mettrons en œuvre des méthodes bayésiennes. Des<br />
travaux applicatifs suivront, portant notamment sur l’influence des oscillations climatiques sur<br />
les pêcheries de thon de l’Océan Indien (thèse d’Ana CORBINEAU), et sur les épidémies de<br />
peste (thèse de Tamara BEN HARI). Ces travaux observationnels seront complétés par des<br />
approches expérimentales en microcosmes, dans le cadre d’une collaboration déjà engagée avec<br />
Andrew GONZALEZ (McGill University).<br />
B. Eco-évolution des systèmes multispécifiques<br />
• Eco-évolution des réseaux trophiques<br />
(Régis FERRIERE, Stéphane LEGENDRE, Minus VAN BAALEN)<br />
Les études des réseaux trophiques sur la base de groupes fonctionnels sont limitées par la<br />
complexité des interactions trophiques, la richesse en espèces et l’importance de l’omnivorie<br />
dans un grand nombre d’écosystèmes. Une approche alternative consiste à faire une analyse<br />
topologique des réseaux fondée sur la présence ou l’absence d’une relation mangeur-mangé<br />
entre les taxons pris deux à deux. Cette démarche permet de dégager des caractéristiques<br />
structurales, comme la connectance, le degré d’omnivorie, la longueur des chaînes, ou la<br />
compartimentalisation. Cependant dans cette approche, les liens trophiques sont considérés<br />
comme équivalents. Or, les réseaux trophiques réels sont caractérisés par un grand nombre<br />
d’interactions faibles et un faible nombre d’interactions fortes. La connaissance précise des<br />
forces d’interactions trophiques liant les espèces deux à deux est peu accessible à l’échelle d’un<br />
réseau trophique complexe. Une alternative est d’associer une valeur à chaque lien trophique.<br />
Par exemple, l’utilisation des comportements de prédation (chasse à vue versus filtration peu<br />
sélective) et de la taille relative [proie:prédateur] permet d’estimer une probabilité de<br />
consommation.<br />
En collaboration avec l’équipe Biodiversité de l’<strong>UMR</strong> 7618 Bioemco, notre objectif est de<br />
développer de tels outils d’analyse des réseaux trophiques valués, de les appliquer sur des<br />
réseaux trophiques aquatiques modèles bien étudiés, pour lesquels des bases de données<br />
importantes existent ; et de croiser ces approches à un programme expérimental. Trois modèles<br />
de réseaux ont été retenus : (1) un modèle lacustre tempéré (lac de Créteil, banlieue parisienne,<br />
<strong>UMR</strong> 7618), (2) un modèle de rivière (CEMAGREF Aix-Marseille), (3) un modèle lacustre<br />
tropical (réservoir de Dakar-Bango, Sénégal, UR Cyroco, IRD Dakar).<br />
Au sein de notre <strong>UMR</strong>, en collaboration avec l’équipe de Roger Arditi, nous mettrons en<br />
oeuvre une approche de type « dynamiques adaptatives » comme modèle nulle de<br />
l’assemblage de ces réseaux trophiques sous le seul effet du processus d’évolution adaptative<br />
des paramètres des réseaux. Nous souhaitons ainsi évaluer l’importance de facteurs<br />
géochimiques, tels que le recyclage des nutriments, et biologiques, tels que l’immigration<br />
d’espèces extérieures, sur l’assemblage structurel et fonctionnel des réseaux trophiques en<br />
évolution.<br />
• Dynamiques éco-évolutives en milieux fluides turbulents<br />
(Silvia DE MONTE, Régis FERRIERE)<br />
116
Les dynamiques écologiques et évolutives des communautés d’espèces en interaction sont<br />
profondément influencées par la structure spatiale et temporelle de leur environnement. En<br />
connexion avec le thème précédent, nous entreprenons l’étude des dynamiques éco-évolutives<br />
des communautés marines en milieu turbulent, dont on mesure encore très mal, en partie faute<br />
d’un cadre théorique approprié, la structure et la dynamique de la diversité génétique et<br />
spécifique.<br />
Notre approche mathématique générale se fonde sur l’intégration d’un modèle écologique<br />
standard de type NPZ, d’un modèle de variabilité génétique et de sélection faibles (hypothèse<br />
des dynamiques adaptatives) sur des caractères écologiques (taille, métabolisme, mobilité) et<br />
d’un modèle de fluide turbulent. Depuis peu, les données satellite haute résolution (SeaWiFS,<br />
jusqu'à 1 km) et les mesures détaillées in situ (collectées par gliders) et in vitro, permettent une<br />
intégration écologique des communautés planktoniques depuis l’échelle d’un microréacteur<br />
jusqu’à celle des macrostructures océaniques. Nous tirerons partie de la disponibilité de ces<br />
nouvelles bases de données pour tester nos prédictions générales relatives à l'importance des<br />
phénomènes de transport passif en milieu turbulent sur la dynamique et la structure de la<br />
diversité génétique et spécifique des communautés marines. Nous utiliserons une approche<br />
lagrangienne pour analyser les phénomènes de fragmentation dans les populations<br />
planktoniques en phase de bloom. Ces travaux feront l’objet de collaborations avec l’équipe de<br />
Chris BOWLER au Département de Biologie de l’ENS, plusieurs équipes du Département<br />
Terre-Atmosphère-Océan de l’ENS (y compris le CERES dirigé par Michaël GHIL), et<br />
Antonello PROVENZALE (CNR, Turin), régulièrement accueilli à l’ENS en tant que professeur<br />
invité.<br />
• Epidémiologie éco-évolutive : théorie, observation, expérimentation<br />
(Bernard CAZELLES, Minus VAN BAALEN, Frantz DEPAULIS)<br />
En matière d’épidémiologie mathématique, l’équipe EEM fera porter ses efforts sur<br />
l’intégration des niveaux écologiques (démographie, processus de transmission, dynamiques<br />
populationnelles) et évolutionnaires (diversité génétique, structure et dynamique des pressions<br />
de sélection) dans l’étude de la dynamique des systèmes hôtes-pathogènes. La confrontation<br />
modèles-observations tirera partie des bases de données gérées dans le cadre du projet ANR<br />
BIOSCOPE auquel l’équipe est associée, ainsi que d’autres bases de données de l’INSERM. Nos<br />
approches éco-évolutives nouvelles, développées dans le cadre de la thèse de Sébastien<br />
BALLESTEROS, seront appliquées au cas des épidémies de grippe humaine, puis déclinées sur<br />
d’autres maladies à vecteur comme la dengue (bases de données de Thaïlande et du Brésil).<br />
Trois projets pourraient se voir concrétisés par de nouveaux contrats :<br />
+ Un projet INRIA « Epidémiologie Mathématique » auquel l’équipe EEM est associée comme<br />
partenaire (coordinateur principal : Gauthier SALLE, <strong>Université</strong> de Nancy-INRIA).<br />
+ Un projet ANR sur la mise au point et les applications de méthodes bayésiennes. L’objectif<br />
essentiel ici (qui dépasse d’ailleurs le cadre de l’éco-évolution des systèmes hôtes-pathogènes)<br />
est de développer des méthodes statistiques qui fournissent des estimateurs de paramètres<br />
temporellement variables d’un système écologique en environnement changeant. Dans ce but,<br />
nous nous intéresserons tout particulièrement aux méthodes bayésiennes telles que le filtrage<br />
particulaire et les développements récents des filtres de Kalman. Un sous produit de ces<br />
travaux pourrait être la mise à la disposition de la communauté de nouveaux logiciels de<br />
traitement de données, dont la portée pourrait atteindre la séparation des contributions directes<br />
et indirectes de facteurs écologiques et de facteurs évolutionnaires dans la dynamique d’un<br />
signal écologique.<br />
+ Un projet collaboratif France-Brésil, dédié à l’intégration d’une perspective évolutionnaire<br />
dans les modèles de synchronisation de populations, appliqués à l’analyse des dynamiques des<br />
maladies transmissibles à vecteurs.<br />
117
Au plan expérimental, en partenariat avec la nouvelle équipe Interactions Hôtes-Parasites du<br />
laboratoire, nous lançons un projet d’évolution expérimental sur populations microbiennes qui<br />
vise à établir l’impact des interactions biotiques (hôtes/parasites) sur le polymorphisme<br />
génétique. Ce type d’interactions omniprésentes dans la nature s’écarte singulièrement des<br />
hypothèses classiques de la génétique des populations. Dans le cadre général de la thèse de<br />
Sandrine ADIBA, sur le système-modèle Dyctiostelium/Escherichia, nous articulerons donc<br />
modélisation mathématique et analyses de données cellulaires et moléculaires.<br />
C. <strong>Ecologie</strong> et macroévolution: spéciation et fusions évolutives<br />
• <strong>Ecologie</strong> de la spéciation<br />
(Amaury LAMBERT, David CLAESSEN)<br />
Nous poursuivrons l’étude de la probabilité de fixation d'un mutant, question centrale en<br />
génétique des populations. En utilisant la théorie des diffusions, nous avons proposé un cadre<br />
unifié permettant de comparer deux modèles classiques et le modèle de branchement<br />
logistique. En munissant les individus d'un trait quantitatif soumis à des mutations,<br />
l’application d’une approche de renormalisation « micro-macro » nous a permis d’établir, pour<br />
l'évolution du trait résident dans une population finie, la « diffusion canonique de la<br />
dynamique adaptative ». En collaboration avec Nicolas CHAMPAGNAT (INRIA, Sophia-<br />
Antipolis), nous approfondirons l’étude de la diffusion canonique et tenterons de déterminer ce<br />
que devient cette diffusion dans le cas de branchements évolutifs. L’objet final devrait être une<br />
diffusion branchante. Ces avancées théoriques devraient nous permettre de mieux comprendre<br />
les patterns de « spéciation lente » prédits sous l’effet de facteurs écologiques dans les<br />
populations de petites tailles.<br />
Les phénomènes de branchements prédits par la théorie de la dynamique adaptative sont à la<br />
base de modèles de spéciations qui prennent en compte l’action diversifiante de gradients<br />
géographiques environnementaux, mais reposent sur l’hypothèse que la population étudiée est<br />
isolée. Les modèles de spéciation allopatrique, eux, mettent l’accent sur la séparation, ou fission,<br />
des populations (vicariance) et leur réunion, ou fusion (contact secondaire). La recomposition<br />
répétée des paysages, leur fragmentation, les dynamiques de (re-)colonisation et d’extinction<br />
locale, suggèrent que le facteur géographique ne se résume pas à l’existence de gradients<br />
environnementaux ou de vicariance, mais que les populations locales subissent, avant, pendant<br />
et après l’émergence de l’isolation reproductive, de multiples évènements de fission et de fusion qui<br />
influencent la spéciation. Nous chercherons donc à comprendre l’impact sur la spéciation de la<br />
dynamique des métapopulations et des paysages. Nous analyserons comment le rythme des fusions<br />
et des fissions de populations détermine la diversification adaptative d’un système, et<br />
confronterons les prédictions de la théorie à trois types de données empiriques : radiations<br />
d’espèces insulaires, contacts postglaciaires, et invasions répétées de lacs.<br />
• Fusions évolutives et dynamiques adaptatives des génomes<br />
(Régis FERRIERE, Stéphane LEGENDRE, Amaury LAMBERT)<br />
Sous quelles conditions écologiques la coévolution d’un visiteur parasite et de son hôte peutelle<br />
conduire à une symbiose mutualiste ? L’évolution de stratégies mutualistes chez les<br />
espèces partenaires en est-elle une conséquence ? Ces questions sont au coeur de la thèse de<br />
Dominique CARVAL, sous la direction de Régis FERRIERE et Stéphane LEGENDRE. Une<br />
triple approche est mise en oeuvre. (1) Un logiciel individu-centré permet de simuler les<br />
interactions des visiteurs et des hôtes en termes de ressources échangées, ainsi que l’évolution<br />
par mutation-sélection des traits associés (Fig. 2). (2) Les résultats de ces simulations sont<br />
appliqués au pilotage d’un programme expérimental impliquant l’eucaryote unicellulaire<br />
Dictyostelium discoideum comme espèce hôte et la bactérie Legionella pneumophila comme<br />
visiteur. (3) Les conséquences d’une coévolution hôte-visiteur vers la symbiose mutualiste sont<br />
118
évaluées, grâce à des modèles relativement simples de dynamiques adaptatives, dans le<br />
contexte de l’émergence de nouveaux niveaux de sélection.<br />
Le problème de la coévolution hôte-visiteurs est source de multiples questions mathématiques<br />
simples à énoncer mais de résolution coriace. Ainsi, la thèse de doctorat de mathématiques de<br />
Vincent BANSAYE (co-dirigée par Jean BERTOIN, UPMC, et Amaury LAMBERT) est-elle<br />
partiellement dévolue à l’étude du comportement asymptotique de populations de parasites<br />
dans des cellules en division. Avec Sylvie MELEARD, professeur de théorie des probabilités à<br />
l’Ecole Polytechnique, nous recherchons les renormalisations d’un système hôtes-visiteurs qui<br />
permettraient d’en construire les équations des dynamiques éco-évolutives de caractères<br />
écologiques. Dans le cadre du réseau MAEV financé depuis 2006 par l’ANR, un effort<br />
collaboratif impliquant EEM et le Laboratoire de Probabilités de l’UPMC porte sur l’analyse de<br />
l’aspect multifractal des populations de parasites dans les arbres binaires de leurs celluleshôtes.<br />
Branchement évolutif d’un “visiteur” au sein de son hôte en deux souches de virulences contrastées. Un<br />
premier pas vers la fusion évolutive?<br />
• Analyse des données moléculaires<br />
(Frantz DEPAULIS)<br />
Dans le cadre d’un contrat ANR 2007, piloté par M.L. CARIOU (CNRS, Gif-sur-Yvette), nous<br />
cherchons à mettre au point de nouvelles méthodes d’analyse de données moléculaires pour<br />
l’évaluation du polymorphisme transpécifique. Il s’agit, à partir du polymorphisme<br />
nucléotidique, à distinguer (a) les hybridations récentes du (b) polymorphisme de l’espèce<br />
ancestrale qui persiste dans les populations filles et (c) des mutations récurrentes survenant<br />
indépendamment dans les différentes espèces sœurs. Cette dernière alternative représente une<br />
des perspectives ouverte par nos travaux antérieurs sur les modèles mutationnels.<br />
Equipe Interactions Hôtes-Parasites<br />
Responsable : Oliver Kaltz (par interim)<br />
Les recherches de cette équipe suivent deux axes principaux : l'immunologie évolutive et la coévolution<br />
expérimentale. Cette situation reflète les axes de recherche des deux équipes actuelles<br />
de l'<strong>UMR</strong> 7103 « Parasitologie Evolutive ». Vu les recrutements récents qui doivent renforcer<br />
119
cette équipe et le départ annoncé du chef d'équipe Oliver Kaltz, il est très probable, en effet<br />
encouragé, que les axes de recherche de l‘équipe évoluent.<br />
A. Immunologie évolutive<br />
• Analyses comparatives<br />
(Anders Pape Møller)<br />
Dans les quatre années à venir, nous avons l’intention de<br />
développer une grande base de données interspécifiques chez<br />
les oiseaux sur des mesures d’immunité standardisées (taille de<br />
la bourse de Fabricius, de la rate et du thymus, réponse<br />
cellulaire (lymphocytes T) chez les jeunes et les adultes,<br />
réactions du complément et d’agglutination également chez les<br />
jeunes et les adultes, contenu en lysosyme des oeufs, jeunes et<br />
adultes.<br />
L’objectif principal sera d’étudier les pressions de sélection qui<br />
ont amené des différences dans la réponse immunitaire entre les<br />
espèces. Pour cela, nous étudierons l’impact sur la fécondité et<br />
la survie des parasites sanguins, bactéries et ectoparasites<br />
(principalement des poux et des puces) et la relation avec la réponse immunitaire. Nous allons<br />
aussi regarder comment la fonction immunitaire a pu affecter la spécialisation et la<br />
diversification des parasites.<br />
De plus, nous allons étudier comment la description complexe de l’immunité des différents<br />
hôtes peut être mise en relation avec la prévalence de maladies émergentes comme la grippe<br />
aviaire ou le virus du Nil. Ceci sera fait en utilisant des bases de données déjà établies sur les<br />
prévalences des maladies et collectées dans la littérature.<br />
Enfin, nous étudierons les relations entre immunité et traits d’histoire de vie (fécondité, survie<br />
et sénescence), migration et sélection sexuelle afin de déterminer comment des espèces<br />
différentes d’hôtes ont pu échanger l’immunité contre d’autres investissements coûteux.<br />
• Analyses expérimentales : <strong>Evolution</strong> des défenses immunitaires individuelles chez les<br />
espèces sociales<br />
(Claire Tirard)<br />
Une sorte de « système immunitaire social » propre à compenser les effets néfastes de la vie en<br />
groupe a été mis en évidence plusieurs fois chez des Insectes sociaux. Il s’agit d’un ensemble de<br />
stratégies de coopération, comme par exemple le transfert d’immunité entre membres d’un<br />
groupe chez les termites, qui permet de lutter efficacement contre l’invasion et/ou la<br />
propagation d’une infection au sein de la colonie. On sait peu de choses sur la façon dont<br />
l’immunité individuelle a pu évoluer dans un contexte de vie sociale. Il est clair par exemple<br />
que les reproductrices bénéficient d’une protection renforcée mais qu’en est-il de leurs propres<br />
aptitudes immunitaires? L’analyse du génome d’Apis a révélé une diminution notable du<br />
nombre de gènes impliqués dans l’immunité par rapport à la Drosophile ou à l’Anophèle.<br />
L’évolution des systèmes sociaux de protection aurait-il conduit à des insectes<br />
individuellement moins armés?<br />
Nous voulons essayer de cerner au mieux l’efficacité de la réponse immunitaire d’un individu<br />
(fourmi) face à un challenge immunitaire, en fonction de divers aspects de sa vie sociale (tâche<br />
réalisée au sein de la colonie, participation ou non à la reproduction, niveau d’activité,<br />
d’interactions..). Pour cela, nous cherchons maintenant à combiner plusieurs mesures<br />
complémentaires de l’immunité (cellulaire et humorale). En effet, le système immunitaire des<br />
120
insectes s’est révélé être complexe et extrêmement efficace. Ainsi, l’immunité chez les fourmis<br />
doit passer par une mosaïque complexe de processus et la mesure d’une efficacité immunitaire<br />
à l’échelle de l’individu ne peut-être estimée à l’aide d’une approche unique. Une collaboration<br />
établie en 2006 avec Virginie Cuvillier-Hot (<strong>Université</strong> de Lille, FRE 2933, Laboratoire de<br />
Neuroimmunologie des Annelides) va nous permettre d’utiliser des mesures<br />
d’immunocompétence chez les fourmis autres que celles couramment utilisées dans notre<br />
laboratoire. En effet, la caractérisation des peptides antimicrobiens principaux produits par une<br />
de nos espèces modèles est en cours grâce à cette collaboration. Parmi ces peptides, une<br />
défensine a récemment pu être identifiée et partiellement séquencée. Les dosages préliminaires<br />
de l’expression de ce peptide nous montrent une nette expression différentielle selon l’activité<br />
reproductrice et selon le type de travail réalisé par les individus au sein du nid.<br />
En combinant plusieurs mesures sur un même individu, nous allons pouvoir tester l’existence<br />
de compromis éventuels entre les différents composants du système immunitaire. Sont-ils<br />
positivement liés, ou y a -t-il des indications de « trade-off » entre les différents composants<br />
(humoraux, cellulaires) qui pourraient indiquer des problèmes d’optimisation du système<br />
général de défense?<br />
S’il s’avère, comme les premiers résultats le laissent penser, que tous les individus ne sont pas<br />
équivalents en terme d’immunité nous pourrons tester les conséquences d’une hétérogénéité<br />
plus ou moins grande du groupe sur l’efficacité des défenses de la colonie contre les<br />
pathogènes que ce soit en termes d’immunité sociale ou individuelle.<br />
B. Coévolution expérimentale<br />
Le recrutement de Jean-Baptiste André (CNRS 29, 2007) a rétabli nos ressources propres de<br />
modélisation. Son projet de recherche sera centré sur l'évolution de la coopération et sera donc<br />
parfaitement à l'interface entre notre recherche sur les interactions intra-hôte et les recherches<br />
sur le mutualisme de l'équipe EEM, ainsi que celles de l'équipe <strong>Evolution</strong> des sociétés animales<br />
sur la division du travail. Adrien Frantz joindra le groupe travaillant sur le système<br />
Paramecium/Holospora. Les deux dernières années ont montré que ce système permettait<br />
d'aborder les "grandes questions" par une approche d'évolution expérimentale. Pour le futur,<br />
nous étudierons des scénarios plus complexes, et potentiellement, plus réalistes.<br />
Rôle de la structuration spatiale et de l’hétérogénéité environnementale. Nous aborderons cette<br />
thématique dans un contexte explicite de métapopulation, avec des microcosmes<br />
interconnectés et soumis à différents taux d'extinction et de recolonisation. Par exemple, cela<br />
nous permettra d'étudier plus profondément les conditions de l'évolution des stratégies<br />
'spécialiste' ou 'généraliste' chez l’hôte ou chez le parasite. En permettant la migration naturelle<br />
entre microcosmes nous pourrons même envisager d'étudier l’évolution des taux de migration<br />
en présence du parasite.<br />
Dans notre système, l'hôte et le parasite sont sensibles à des conditions de stress abiotique.<br />
Nous proposons un projet dans le cadre du programme EC2CO portant sur la coévolution<br />
hôte-parasite sous l'impact de stress multiples. Le but de ce projet sera de comprendre<br />
comment la présence du parasite influence l'adaptation de l'hôte à différents environnements et<br />
comment ces environnements influencent les trajectoires coévolutives. Par exemple, une<br />
caractéristique des changements climatiques globaux est une forte variabilité temporelle des<br />
conditions environnementales. L'effet de ce type de fluctuations sur les systèmes biologiques<br />
est encore mal connu. En collaboration avec Andrew Gonzales (McGill University, Montréal)<br />
nous testerons l’impact des différents types de fluctuations temporelles de stress (constant vs.<br />
fluctuant randomisé ou autocorrélé).<br />
121
Interactions plus complexes. Pour cela, nous créerons des microcosmes composés de plusieurs<br />
espèces d'hôte et/ou de parasite. Selon la théorie, les infections multiples représentent un des<br />
déterminants les plus importants de l'évolution de la virulence, mais des tests expérimentaux<br />
sont très rares. Nous pourrons aborder cette thématique en utilisant différentes espèces du<br />
genre Holospora qui peuvent infecter la même espèce hôte de Paramecium, dans le même ou<br />
différents compartiments à l'intérieur de l'hôte.<br />
D'un point de vue 'communauté’, il sera intéressant de rajouter différentes espèces de<br />
paramécies, hôte ou non-hôte pour le parasite, ou même d’autres types d’organismes<br />
unicellulaires (bactéries, prédateur des paramécies, algues..). Cela nous permettra, par exemple,<br />
d'étudier les contributions relatives des compétitions directe et indirecte entre différentes<br />
espèces, générées par le parasite. A l'heure actuelle, nous ne savons que très peu de choses sur<br />
la stabilité écologique ou évolutive de ces systèmes multidimensionnels, même les plus<br />
simples.<br />
Ces nouvelles pistes de recherche vont nécessiter une nouvelle étape dans notre approche<br />
expérimentale. Pour le proche avenir, il sera indispensable de développer des marqueurs<br />
génétiques permettant de caractériser et tracer différents génotypes ou différentes espèces<br />
d’hôte et de parasite. La mise en place des techniques moléculaires se fera en collaboration avec<br />
HD Görtz (<strong>Université</strong> Stuttgart, Allemagne).<br />
Equipe <strong>Ecologie</strong> des Populations et des Communautés<br />
Responsable : Roger Arditi<br />
Les recherches de l’équipe <strong>Ecologie</strong> des Populations et des Communautés (membres : Carmen<br />
Bessa-Gomes, Nicolas Loeuille, Thierry Spataro ; reconnue comme Equipe sous contrat [USC]<br />
par l’INRA pour la période 2004–2009) portent sur la dynamique des populations, la<br />
dynamique des interactions trophiques et la dynamique des communautés. Les systèmes<br />
biologiques auxquels nous nous intéressons sont extrêmement variés (micro-organismes,<br />
insectes, avifaune, grands mammifères). Nos travaux sont organisés autour de trois axes de<br />
recherche.<br />
Théorie de la dynamique des populations en interaction trophique, théorie des réseaux<br />
trophiques.<br />
La réponse fonctionnelle est le pivot de l’étude de l’interaction proie-prédateur car, selon son<br />
type et la nature de la dépendance, elle peut (ou non) avoir une influence déstabilisante sur la<br />
dynamique du système. Depuis de nombreuses années, Roger ARDITI et collaborateurs<br />
travaillent sur cette question, ce qui les a notamment conduits à proposer l’hypothèse de la<br />
ratio-dépendance. Cette problématique continue d’être étudiée au sein de l'équipe, qui réfléchit<br />
en particulier à la relation entre les aspects comportementaux individuels et leurs conséquences<br />
sur la réponse fonctionnelle, ainsi que la caractérisation de la réponse fonctionnelle à partir de<br />
données expérimentales.<br />
L'équipe s'est récemment impliquée dans des projets d'écologie microbienne qui sont en train<br />
de démarrer. L'objectif est d'utiliser des expérimentations sur différents types de systèmes<br />
microbiens pour tester certaines hypothèses théoriques ayant trait aux interactions trophiques<br />
et non trophiques et à la dynamique des communautés.<br />
Des projets combinant des aspects expérimentaux et théoriques sur l’écologie des<br />
communautés de la faune du sol sont également en développement. Ils visent à mieux<br />
comprendre les relations entre richesse d’un milieu et stabilité des communautés qui l’occupent<br />
d’une part, et impact de l’hétérogénéité spatiale sur les fonctions de prédations d’autre part.<br />
122
<strong>Ecologie</strong> des populations de bioagresseurs.<br />
L'équipe est partie prenante dans plusieurs programmes dédiés à l'étude de bioagresseurs.<br />
L'un de ces programmes concerne la pyrale du maïs. Ainsi, des modèles démo-génétiques et<br />
démographiques ont été développés pour évaluer l'efficacité de la méthode haute-dose – refuge<br />
pour la lutte contre le développement de la résistance au maïs Bt. Un autre est consacré à<br />
l'utilisation de parasitoïdes pour la lutte contre les pucerons dans les serres de melons du midi<br />
de la France. Dans les deux cas, ces problématiques appliquées servent également de support à<br />
des questionnements plus fondamentaux, concernant notamment l'impact de l'hétérogénéité<br />
spatiale sur les interactions et les manières de l'intégrer dans les modèles. Ils rejoignent ainsi les<br />
aspects présentés dans le point précédent.<br />
<strong>Evolution</strong> des interactions<br />
Une partie des recherches de l'équipe s'intéresse au rôle de l'interaction entre évolution et<br />
écologie dans l'émergence et le maintien des structures des communautés et du fonctionnement<br />
des écosystèmes. Ces travaux s'appuient principalement sur des modèles de type dynamique<br />
adaptative. Ils impliquent également des collaborations internationales (McGill University au<br />
Canada et l'International Institute for Applied Systems Analysis en Autriche). Ces travaux sont<br />
axés sur trois thèmes principaux:<br />
-Comment cette interaction écologie-évolution modifie la réaction d'un écosystème à une<br />
perturbation (par exemple enrichissement en nutriment).<br />
-Comment la coévolution entre proies et prédateurs affecte la structure des réseaux trophiques.<br />
-Dans un contexte spatialisé (métacommunauté), comment l'interaction entre la dispersion et<br />
l'évolution affecte la diversité locale et régionale des communautés ainsi que leur structure.<br />
Dynamique des populations d’espèces menacées.<br />
Nos recherches concernant le devenir et la gestion d’espèces menacées sont étroitement liées à<br />
nos travaux théoriques. Grâce au développement de modèles comportementaux de dynamique<br />
de population, nous nous intéressons à l'effet Allee et à ses conséquences pour la conservation.<br />
Actuellement, nous continuons d’exploiter le potentiel de ces modèles en écologie de la<br />
conservation au travers de deux projets de recherche qui ont récemment été financés dans le<br />
cadre de l’ANR (programme Blanc 2007 et programme Jeune Chercheur 2007). Le premier de<br />
ces projets, intitulé SoFTPoP (From Social Foraging To Population Processes: an integrated<br />
approach to population dynamics) est développé en collaboration avec le MNHN et porte sur<br />
les liens entre l’approvisionnement social et la conservation, tant du point de vue des<br />
nécrophages sociaux que de celui du service écologique d’équarrissage qu’ils peuvent rendre.<br />
Une thèse est déjà en cours dans le cadre de ce projet.<br />
Le second projet est le projet « Jeune Chercheur » de Jean-François LE GALLIARD (Extinction -<br />
Mécanismes d’extinction dans les petites populations), dans lequel est impliqué C. Bessa-<br />
Gomes. Cette collaboration transversale entre équipes au sein de notre unité permet de mettre<br />
en valeur nos recherches concernant les modèles comportementaux de viabilité<br />
populationnelle. Notre équipe développe également des collaborations internationales,<br />
notamment avec l’Institute of Zoology (IoZ, Londres, RU), une institution de référence en<br />
sciences de la conservation. Avec l’IoZ, nous sommes impliqués dans l’analyse de la viabilité<br />
des populations de grues en Afrique du Sud (coord. Richard PETTIFOR) et dans la mise en<br />
place d’indices d’exploitation durable pour des espèces sociales dans les systèmes à viande de<br />
brousse.<br />
Rayonnement National et International<br />
L’équipe est fortement impliquée dans l’animation de la Société Française d’<strong>Ecologie</strong><br />
(présidence, trésorerie), et devra organiser le symposium « From individual behaviour to<br />
123
population ecology » lors du prochain congrès international de zoologie, qui aura lieu en 2008 à<br />
Paris. En outre, l’équipe est aussi responsable de la rédaction-en-chef du journal Acta<br />
Oecologica, que sera dans le futur basée au sein de l’<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong>. L’équipe est également<br />
représentée dans l’Editorial Board du journal « Animal Conservation ».<br />
II.3.3. Mise en oeuvre du projet de l'Unité<br />
Moyens humains<br />
Les recrutements récents montrent que l'<strong>UMR</strong> attire des candidats enthousiastes et prometteurs<br />
pour des postes qui s'ouvrent au niveau de Maître de Conférences et de Chargé de Recherche<br />
au CNRS. Par contre, au niveau des professeurs à l'<strong>Université</strong> (et dans un moindre mesure au<br />
niveau des Directeurs de Recherche au CNRS) la situation reste précaire. Avec les départs<br />
recents de Jacob Koella et Michel Loreau, le contigent des professeurs en sciences écologiques<br />
s'est affaibli de façon significative. Les <strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> et 7103 demandent déjà depuis plusieurs<br />
années l'ouverture d'un poste de Professeur en Parasitologie évolutive, pour renforcer et<br />
redynamiser l'équipe « Parasitologie Evolutive ». Cette demande a été classée assez<br />
favorablement par le Conseil <strong>Scientifique</strong> de l'UFR 927 « Sciences de la Vie » mais elle n'a pas<br />
été honorée par la direction scientifique de l'<strong>Université</strong> Pierre et Marie Curie-Paris6. Nous<br />
devons redoubler nos efforts, à la fois pour soutenir notre demande et pour la recherche des<br />
candidats intéressés et intéressants.<br />
Moyens techniques<br />
• Biologie moléculaire<br />
L'<strong>UMR</strong> dispose d'un séquenceur et d'un équipement de base complet pour assurer les analyses<br />
génétiques. Cependant, à court terme l'<strong>UMR</strong> devrait acquérir des hottes chimiques (BET,<br />
extractions d’ADN), et le séquenceur et matériels liés devraient être remplacés (la capacité de<br />
l'appareil vieillissant est trop petit).<br />
Le laboratoire a la volonté de répondre à la demande des membres du service souhaitant de se<br />
voir plus impliqués dans les projets, dès leur conception, en particulier pour une meilleure<br />
évaluation des besoins (conception de protocoles originaux, plan d'échantillonnage, besoins en<br />
matériel et consommables), et des difficultés éventuelles de réalisation.<br />
• Informatique<br />
Si les capacités de gestion de données et de calcul scientifique sont excellentes, le<br />
fonctionnement informatique de l'Unité se heurte à plusieurs problèmes d'installation ou<br />
d'utilisation, internes pour certains, liés à nos infrastructures d'accueil pour d'autres.<br />
Site WEB du laboratoire. Jean-Marc Rossi a mis en place un serveur dédié au site Web du<br />
laboratoire, ainsi qu’un serveur miroir (en cours d’installation) pour pallier à tout arrêt. Le site<br />
Web actuel est la somme des pages personnelles déposées. Il n’a pas d’unité esthétique et<br />
fonctionnelle. Un tel travail demande des compétences particulières. Comme ce site est l’image<br />
de notre unité pour le monde extérieur, sa qualité est importante. On pourrait envisager le<br />
recrutement d’une personne qualifiée en CDD pour construire un site de bonne qualité,<br />
suffisamment souple pour pouvoir évoluer.<br />
Problèmes électriques, site Jussieu. La vétusté de nos infrastructures à Jussieu fait gravement<br />
obstacle à tous nos développements technologiques : équipement des laboratoires, matériel<br />
informatique. Les problèmes électriques sont récurrents, et concernent souvent la pièce où sont<br />
logés les serveurs.<br />
124
Moyens structurels<br />
• <strong>Evolution</strong> du contexte fédératif<br />
L’avenir de l’IFR 101 semble compromis. L’<strong>UMR</strong> est rattachée à la structure fédérative mise en<br />
place par l’UPMC autour de la “recherche en environnement”. La place scientifique que tiendra<br />
l’<strong>UMR</strong>, et la biologie des systèmes écologiques en général, demeure incertaine, tant la<br />
dominance de la géochimie de l’environnement est forte dans la stratégie affichée par cette<br />
fédération.<br />
Par son implantation au Département de Biologie de l’ENS, l’Unité est associée à la Fondation<br />
de Recherche Transdisciplinaire sur le Vivant. Ce sont au moins trois lignes-forces du projet de<br />
recherche de l’Unité qui s’inscrivent en pleine cohérence avec les priorités scientifiques de la<br />
Fondation :<br />
+ intéraction des mécanismes physiologiques, cognitifs et comportementaux dans l’adaptation<br />
aux changements environnementaux,<br />
+ interactions GGE et déterminisme de la longévité et du vieillissement,<br />
+ évolution de la virulence, de la résistance et de l’immunité.<br />
• Création de l'UMS CEREEP<br />
L'<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> accompagne actuellement le projet de création d’une Unité Mixte de Service,<br />
fixant le cadre administratif du fonctionnement du CEntre de Recherche en <strong>Ecologie</strong><br />
Expérimentale et Prédictive (CEREEP). La date prévue de création de l’UMS est fixée au 1er<br />
janvier 2008. L’UMS associe le CNRS comme EPST et l’ENS comme établissement de<br />
rattachement principal.<br />
Le CEREEP se définit comme une plateforme de recherche, d’enseignement et d’observation<br />
écologique d’ambition internationale, dont le développement s’inscrit dans le contexte<br />
stratégique national de création et de promotion de « grandes infrastructures » et de « grands<br />
équipements » de recherche en écologie. Les infrastructures de recherche du CEREEP sont<br />
implantées principalement à la Station Biologique de l’Ecole Normale Supérieure, située sur la<br />
commune de Saint-Pierre-lès-Nemours (Seine et Marne), à 20 km de Fontainebleau et à 80 km<br />
de Paris. La Station possède un domaine de 76 ha. Elle est constituée d’un ensemble bâti de<br />
1100 m2 SHON environ (bureaux, laboratoires, hébergement, locaux techniques), d’espaces<br />
forestiers et d’espaces de prairies. Ces espaces naturels et les installations techniques de la<br />
Station sont actuellement utilisés par des programmes de recherche expérimentale initiés, pour<br />
les plus anciens, en 1994. Dans le cadre du plan quadriennal 2005-2008 de l’UPMC, la<br />
plateforme est soutenue par un Plan Pluri-Formations que porte l’Institut Fédératif de<br />
Recherche <strong>Ecologie</strong> – Biodiversité – <strong>Evolution</strong> – Environnement (IFR 101).<br />
L’ENS, le CNRS, le Ministère de la Recherche et la Région IDF se sont associés en 2004 pour le<br />
développement des infrastructures du CEREEP. La communauté écologiste d’Ile-de-France<br />
ambitionne ainsi de mettre ses moyens au niveau de la compétition scientifique internationale,<br />
niveau illustré par des installations telles que l’Ecotron de l’Imperial College à Silwood Park, en<br />
Grande-Bretagne (www.cpb.bio.ic.ac.uk/ecotron/ecotron.html), ou le pôle de recherche de<br />
Reno (Nevada) du Desert Research Institute (www.dees.dri.edu/facil_north.htm). Au terme<br />
prévu du développement des infrastructures, en 2010, le CEREEP offrira un ensemble intégré<br />
de six plateaux techniques: Ecotron, mésocosmes terrestres, mésocosmes aquatiques, serres<br />
expérimentales, parcelles expérimentales, et laboratoire de modélisation et de simulation<br />
numérique. Ces nouvelles infrastructures accueilleront les équipes responsables des<br />
programmes de recherche et des activités d’enseignement, et les personnels techniques et<br />
administratifs nécessaires au fonctionnement d’un centre de recherche de niveau international.<br />
125
Dans le contexte de ce plan de développement, de nouveaux espaces de bureaux ont été<br />
aménagés au printemps 2007. Le plateau technique « Mésocosmes terrestres », créé en 1999, est<br />
en cours d’extension. Les premières tranches des plateaux « Mésocosmes aquatiques » et «<br />
Serres de recherche » seront mises en construction fin 2007, pour une livraison prévue au<br />
printemps 2008. Le prototype de l’Ecolab, cellule expérimentale de l’Ecotron, fut présenté en<br />
juin 2007 et sa période d’essai débutera en décembre 2007. L’ensemble des dispositifs de<br />
recherche actuellement fonctionnels, et la mise en service progressive, sur la période 2008-2010,<br />
des nouvelles infrastructures de recherche et d’enseignement, rendent nécessaire la mise en<br />
place, dans les meilleurs délais, du cadre administratif d’une UMS.<br />
L’UMS CEREEP ENS/CNRS aura vocation à structurer « l’écologie à Paris » autour de grands<br />
programmes de recherche expérimentaux, observationnels et prévisionnels. Les quatre<br />
laboratoires associés au projet et utilisateurs de la plateforme, dont la liste est fixée par<br />
convention entre l’ENS et le CNRS, sont des acteurs majeurs de la dynamique scientifique de<br />
l’écologie en région parisienne. Outre l'<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong>, il s'agit des Unités :<br />
+ Biogéochimie et écologie des milieux continentaux (<strong>UMR</strong> 7618, première tutelle : UPMC),<br />
+ Conservation des espèces, restauration et suivi des populations (<strong>UMR</strong> 5173, première tutelle:<br />
MNHN),<br />
+ <strong>Ecologie</strong>-<strong>Evolution</strong>-Systématique (<strong>UMR</strong> 8079, première tutelle : UP-Sud).<br />
Impact sur les formations<br />
Une révision de la maquette EBE, en septembre 2007, est marquée par création d'un parcours<br />
Recherche de M2 (spécialité <strong>Ecologie</strong>-Biodiversité-<strong>Evolution</strong>), <strong>Ecologie</strong> évolutive - milieux<br />
terrestres & marins, fruit de la fusion des parcours <strong>Ecologie</strong> adaptative et moléculaire et<br />
Biologie évolutive des organismes marins. Ce nouveau parcours conserve une forte<br />
connotation marine, exprimant ainsi au niveau des formations l'intérêt de l'<strong>UMR</strong> pour des<br />
interactions renforcées avec l'écologie des systèmes marins.<br />
De plus, le recrutement de deux Maîtres de conférences en <strong>Ecologie</strong> parasitaire /<br />
Epidémiologie évolutive permet d'annoncer l'ouverture en septembre 2008 du parcours<br />
Recherche de M2 (spécialité EBE) Interactions Hôtes-Parasites & Epidémiologie.<br />
Les équipes de l'<strong>UMR</strong> demeurent au coeur de l'animation des formations de l'Ecole doctorale<br />
Diversité du Vivant. Par ses activités de recherche multidisciplinaires, ses équipes sont aussi<br />
idéalement positionnées pour accueillir des stagiaires de l'ED internationale Frontières du<br />
Vivant.<br />
II.3.4. Conclusions générales<br />
La réorganisation de nos laboratoires a donné une nouvelle dimension à l’unité “<strong>Ecologie</strong> &<br />
<strong>Evolution</strong>” (conservant l’identifiant <strong>7625</strong>). L’activité de recherche de l’<strong>UMR</strong> ainsi redessinée se<br />
veut à la fois résolument fondamentale et en prise avec ses champs d’applications. Elle entend<br />
jouer un rôle moteur, au plan national et international, dans l’essor des interfaces<br />
biologie/environnement et biologie/santé.<br />
La place de l’<strong>UMR</strong> à l’interface biologie/environnement est assurée par le maintien d’étroites<br />
interactions et collaborations avec nos proches partenaires: <strong>UMR</strong> 7618 (BioEmCo) à l’UPMC et<br />
à l’ENS, <strong>UMR</strong> 7153 (Conservation) au MNHN, <strong>UMR</strong> 8079 (<strong>Ecologie</strong>, Systématique, <strong>Evolution</strong>) à<br />
l’UPS. En multipliant l’éventail des directions de recherche dans lesquels les interactions<br />
parasitaires et les dynamiques infectieuses, du niveau cellulaire au niveau écosystémique,<br />
seront étudiés, l’<strong>UMR</strong> se positionne fortement à l’interface biologie/santé.<br />
126
C’est par essence que l’exploration du fonctionnement éco-évolutif des systèmes biologiques<br />
requiert une approche intégrative, rapprochant génétique moléculaire et cellulaire, physiologie<br />
et sciences du comportement dans une synthèse cimentée par la modélisation mathématique. A<br />
cet égard, les compétences en biologie cellulaire et physiologie déjà présentes dans nos<br />
laboratoires, et renforcées par leur fusion et la mise en oeuvre de nouveaux équipements<br />
(laboratoire P2), devront être consolidées. De plus, l’<strong>UMR</strong> souhaite augmenter rapidement son<br />
potentiel de recherche pour l’étude des mécanismes génétiques et biochimiques de<br />
l’adaptation, qui sont au coeur des interactions écologie/évolution. Enfin, muni de forces<br />
théoriciennes déjà conséquentes, l’<strong>UMR</strong> devra valoriser ce capital pour favoriser les synergies<br />
internes et continuer d’accroitre son rayonnement conceptuel et méthodologique.<br />
Pour atteindre ces objectifs de fonctionnement, l’<strong>UMR</strong> s’appuiera sur des collaborations<br />
existantes et sur une politique de recrutement active, menée dans cinq directions<br />
correspondant aux projets scientifiques et pédagogiques des cinq équipes :<br />
+ Microbiologie évolutive – Mécanismes moléculaires, cellulaires et écologiques de la<br />
coévolution entre microorganismes.<br />
+ Immunologie évolutive – Comportement, cycle de vie, et évolution de l’immunité et des<br />
stratégies biodémographiques.<br />
+ Biologie du comportement – Développement ontogénique, régulation chimique et génétique<br />
de la reproduction et des conflits sociaux.<br />
+ <strong>Ecologie</strong> intégrative – Etude de l’impact des changements globaux et des processus évolutifs<br />
par des approches intégrant physiologie, comportement, génétique, modélisation et<br />
démographie.<br />
+ Modélisation mathématique – Génomique évolutive, coalescence, phylogénie mathématique;<br />
modélisation intégrative individu-communauté-écosystème, “biologie des systèmes globaux”,<br />
écoinformatique, modèles aléatoires.<br />
II.3.5 Annexes<br />
Annexe Enseignements<br />
L'<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> est fortement impliquée dans les enseignements de Licence, de Master et de<br />
Doctorat, à l'UPMC, à l'ENS et à l'AgroParisTech. Ces trois établissements, en partenariat avec<br />
l'<strong>Université</strong> de Paris-Sud, sont co-responsables de la Spécialité <strong>Ecologie</strong> - Biodiversité -<br />
<strong>Evolution</strong> (EBE), qui relève de la Mention Sciences de l'Univers - Environnement - <strong>Ecologie</strong><br />
(SDUEE) du Master Sciences de l'UPMC. Cette Annexe présente les principaux parcours et<br />
modules placés sous la responsabilité d'enseignants-chercheurs de l'<strong>UMR</strong>.<br />
Master de Sciences UPMC<br />
Mention Sciences de l'Univers, Environnement, <strong>Ecologie</strong> (cohabilitation UPMC - <strong>Université</strong><br />
Paris-Sud - AgroParisTech - ENS)<br />
Parcours Recherche <strong>Ecologie</strong> Evolutive – Milieux Terrestres & Marins<br />
La gestion de la biodiversité exige qu’on comprenne les mécanismes écologiques et<br />
évolutionnaires qui expliquent son origine et sa dynamique, dans le contexte d’environnements<br />
complexes et changeants. Le parcours <strong>Ecologie</strong> Evolutive – Milieux Terrestres & Marins offre<br />
une formation unique à l’étude de ces mécanismes. L’ensemble des UE proposées dans le cadre<br />
de ce parcours reflète la variété des approches mises en œuvre dans les laboratoires de<br />
recherche des établissements partenaires : modélisation, expérimentation, observation multiéchelles,<br />
sur des systèmes terrestres et marins (animaux vertébrés et invertébrés, plantes,<br />
micro-organismes). Les compétences ainsi acquises relèveront de l’écologie comportementale,<br />
la biologie des cycles de vie et des stratégies démographiques, la génétique évolutive, la<br />
dynamique des populations structurées, les dynamiques adaptatives, la coévolution. Au<br />
travers de ces enseignements seront abordées des questions fondamentales de la recherche<br />
127
actuelle en écologie évolutive : Comment expliquer la diversité des cycles de vie et des<br />
comportements sociaux des organismes, dans des environnements plus ou moins variables et<br />
prédictibles ? Quels rôles jouent le comportement individuel, la plasticité phénotypique et<br />
l’évolution génétique dans l’adaptation des organismes aux changements environnementaux ?<br />
Comment facteurs écologiques, démographiques et génétiques se combinent-ils pour<br />
déterminer la structure et la dynamique des populations et l’évolution adaptative des<br />
caractères phénotypiques ? On introduira les outils nécessaires à l’analyse des données et à la<br />
modélisation des systèmes adaptatifs : méthodes fréquentistes et bayésiennes, analyse des<br />
données spatiales, modèles matriciels pour les populations structurées, théorie des jeux et<br />
dynamiques adaptatives pour l’évolution des comportements, des cycles de vie et des<br />
stratégies biodémographiques. Avec les UE <strong>Evolution</strong> des cycles de vie et <strong>Ecologie</strong> moléculaire<br />
& génétique évolutive, les étudiants particulièrement intéressés par les écosystèmes marins<br />
trouveront une formation adaptée aux spécificités de la recherche sur ces systèmes.<br />
Master de Sciences UPMC<br />
Mention Sciences de l'Univers, Environnement, <strong>Ecologie</strong> (cohabilitation UPMC - <strong>Université</strong><br />
Paris-Sud - AgroParisTech - ENS)<br />
Parcours Recherche Interaction Hôtes-Parasites & Epidémiologie<br />
L'influence du parasitisme sur les réseaux d’interactions écologiques est telle qu'on ne peut<br />
comprendre l’origine et le maintien de la biodiversité sans reconnaître le rôle des organismes<br />
parasites ou pathogènes dans le fonctionnement, la dynamique et l’évolution des ces réseaux.<br />
Le parcours Interactions hôte-parasite & épidémiologie offre une formation de haut niveau à la<br />
recherche, ancrée à l’interface de la parasitologie, de l’écologie et de l’évolution. Le parcours<br />
aborde des questions d'importance majeure, pour lesquelles les notions d’interactions gènes x<br />
environnement, de sélection et de coévolution interviennent de façon récurrente : parasitisme<br />
et régulation des populations hôtes, parasitisme et sélection sexuelle, parasitisme et évolution<br />
des cycles de vie, écologie évolutive de la réponse immunitaire, parasitisme et spéciation,<br />
émergence de nouveaux pathogènes, analyse, modélisation et contrôle dynamiques<br />
épidémiques. Les applications des thèmatiques du parcours IPE ont une portée fondamentale<br />
et sociétale considérable, à l’interface des domaines de la santé publique et de la gestion de la<br />
biodiversité et des agroécosystèmes.<br />
Master de Sciences UPMC<br />
Mention Sciences de l'Univers, Environnement, <strong>Ecologie</strong> (cohabilitation UPMC - <strong>Université</strong><br />
Paris-Sud - AgroParisTech - ENS)<br />
Parcours Recherche <strong>Ecologie</strong> théorique et modélisation<br />
L'écologie est une discipline scientifique qui progresse par la confrontation d'observations en<br />
milieu naturel, de données expérimentales, et de concepts théoriques, ces derniers étant<br />
généralement formalisés par des modèles mathématiques. Etre capable de manipuler et<br />
développer ces modèles est donc indispensable pour entretenir le dynamisme de la discipline.<br />
Cela requiert une connaissance approfondie des théories existantes (origine et histoire de la<br />
construction des concepts, compréhension de leurs fondements) d'une part, et une certaine<br />
maîtrise des outils méthodologiques nécessaires à tout développement théorique d'autre part.<br />
C'est dans cette optique qu'est proposé le parcours "<strong>Ecologie</strong> théorique et modélisation". Il<br />
comprend aussi bien l'acquisition de connaissances fondamentales que leur mise en oeuvre<br />
dans divers domaines d'application.<br />
128
III – LA FORMATION PERMANENTE<br />
Correspondant formation : Chantal CUISINIER<br />
III.1. PRÉSENTATION DU LABORATOIRE<br />
L’<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> “ FONCTIONNEMENT ET ÉVOLUTION DES SYSTÈMES ÉCOLOGIQUES ” est<br />
une Unité Mixte de Recherche de l’<strong>Université</strong> Pierre et Marie Curie, du CNRS et de l’Ecole<br />
Normale Supérieure.<br />
À ce jour, l’<strong>UMR</strong> compte 28 personnes statutaires (11 ITA/ITARF, 7 chercheurs CNRS, 10<br />
enseignants chercheurs (appartenant à nos trois tutelles mais également à d’autres<br />
établissements d’enseignement supérieur) et gère, avec les étudiants en thèse, post-doctorants<br />
et visiteurs un peu plus de 60 personnes.<br />
Elle est structurée en 3 équipes thématiques d’égale importance : <strong>Evolution</strong> des Sociétés<br />
d'Insectes, Changements Globaux et Processus Adaptatifs et Éco-Évolution Mathématique. Elle<br />
est, de plus, dotée d’un ensemble de services généraux mutualisés avec l'<strong>UMR</strong> 7103<br />
Parasitologie Evolutive.<br />
Elle est bilocalisée, une partie se situant au n° 46 de la rue d’Ulm à l’École Normale Supérieure,<br />
l’autre partie, sur le campus de l’<strong>Université</strong> Pierre et Marie Curie (Jussieu), au bâtiment A, 7<br />
quai Saint Bernard.<br />
III.2. PRÉSENTATION SCIENTIFIQUE DU LABORATOIRE<br />
Le terme « écologie » décrit la science qui cherche à comprendre les interactions entre les êtres<br />
vivants et leur milieu. Pour se faire, elle doit autant s’attacher à comprendre ce qui fait<br />
l’individualité, ce qui organise sa diversité et la manière dont celle-ci est influencée par ou<br />
influence son environnement. Bien que fort jeune au regard des autres sciences de la vie,<br />
l’Écologie se retrouve en position centrale pour répondre aux problèmes sociétaux qu’ont<br />
engendré les activités de l’Homme dans un passé très récent. En effet, deux changements<br />
majeurs de l’environnement se produisent actuellement et nécessitent que l’on en mesure les<br />
conséquences afin de réduire celles-ci pour l’homme et, plus généralement, pour les êtres<br />
vivants. Le premier concerne la réduction et la fragmentation des habitats naturels en faveur<br />
d’espaces peuplés par l’homme ou consacrés à des monocultures d’espèces strictement<br />
contrôlées voir manipulées par l’homme. Le deuxième, conséquence en partie indirecte du<br />
premier, est le changement de climat qu’est en train d’induire une croissance des rejets<br />
polluants dans l’atmosphère et qui provoque déjà des changements notables dans la biosphère.<br />
S’il est déjà difficile de prédire quels vont être les changements climatiques même à mésoéchelle,<br />
cette difficulté, devient quasi insurmontable dans l’état actuel de nos connaissances<br />
lorsqu’il s’agit d’en connaître les retombées sur l’environnement biologique de la planète. Seul,<br />
un investissement massif dans les sciences de l’écologie et de l’évolution permettra d’acquérir<br />
une connaissance suffisante dans ces domaines pour être à même de relever un tel défi.<br />
Notre laboratoire s’est donc impliqué dans cette dynamique et espère contribuer à la réponse à<br />
des questions comme : quelles sont les conséquences potentielles de la diminution et la<br />
fragmentation des habitats naturels sur la réduction tant du nombre d’espèces (biodiversité)<br />
que du nombre d’individus et de variants par espèce ? Quelles sont les conséquences de la<br />
banalisation de certains habitats sur les invasions par des espèces exogènes et la prolifération<br />
des effectifs des espèces profitant des activités humaines ? De la même manière, à quelle vitesse<br />
les modifications climatiques vont-elles entraîner une modification des aires de répartition des<br />
129
grands biomes ? Comment les espèces vont-elles s’y adapter (par sélection et/ou par plasticité<br />
phénotypique) ? Le pourront-elles ? Quels impacts ces changements vont-ils avoir sur la<br />
diversité et le fonctionnement des écosystèmes ? Il est évident que la réponse à ces questions<br />
nécessite la connaissance des processus qui sont à la base de la réponse du vivant à son<br />
environnement, et nécessite donc, au moins en partie, une approche purement fondamentale.<br />
L’établissement des lois qui gouvernent le maintien et l’évolution de la diversité ainsi que de<br />
leur domaine de validité à différents niveaux de complexité de l’organisation du vivant est<br />
donc le préalable indispensable qui permettra à terme de répondre aux questions soulevées<br />
précédemment.<br />
Après une phase de diversification des modèles biologiques, nous recentrerons nos efforts sur<br />
les modèles biologiques qui nous apparaîtront les plus prometteurs. Outre les modèles<br />
biologiques où nous disposons d’une forte expertise disponible en interne, trois principes vont<br />
guider notre choix : 1) les modèles biologiques qui nous permettent d’étudier plusieurs niveaux<br />
d’organisation à la fois (gènes, phénotypes, espèces, communautés, fonctions), 2) ceux qui<br />
permettent d’expérimenter avec un niveau important de réplication, et 3) les modèles<br />
biologiques permettant d’atteindre plusieurs niveaux de généralisation (modèles théoriques, de<br />
laboratoire, en conditions semi-naturelles, en conditions naturelles).<br />
III.3. ÉLABORATION DU PLAN DE FORMATION<br />
Un questionnaire a été établi par le correspondant formation puis validé par la direction du<br />
laboratoire et diffusé à l’ensemble des personnels. La majorité des réponses obtenues<br />
proviennent des personnels permanents.<br />
Sciences du vivant<br />
Formation à l'expérimentation animale de niveau I : Plusieurs chercheurs CNRS ont suivi cette<br />
formation lors du précédent quadriennal. Compte tenu du caractère obligatoire de cette<br />
formation pour tout travail expérimental sur les animaux, il serait important que les doctorants<br />
puissent être à même de suivre une telle formation.<br />
Cultures cellulaires : initiation et perfectionnement : Comme plusieurs chercheurs, ITA et<br />
étudiants font des recherches en microbiologie, dont certains avec des organismes<br />
potentiellement nuisibles, il faut que le laboratoire puisse proposer une formation en matière<br />
de culture cellulaire.<br />
Hygiène et Sécurité<br />
Ce domaine intéresse plusieurs personnes et notamment les doctorants pour ce qui est des<br />
différents risques professionnels dans un laboratoire : produits chimiques, manipulation<br />
d'organismes potentiellement pathogènes, etc. mais également des risques liés au terrain en<br />
conditions isolées. Dans cette catégorie on peut compter aussi la formation pour utiliser les<br />
autoclaves.<br />
D'ailleurs, le laboratoire a un nouveau ACMO, pour qui une formation ACMO est obligatoire.<br />
Informatique et Bureautique<br />
Statistique et analyse des données : Le traitement statistique des données expérimentales était<br />
déjà l’un des points forts de notre précédent plan de formation. Nous retrouvons cette<br />
demande à la fois pour des personnes souhaitant s’initier à cette technique mais également<br />
pour un approfondissement des connaissances via le logiciel SAS (proc mixed, analyses<br />
spatiales) ceci soit afin d’acquérir une certaine autonomie dans le traitement des données, ou<br />
130
ien afin d’analyser toujours plus finement toutes les données. Malheureusement, en raison à la<br />
fois d'un manque de places ou par manque de participants, les modules proposés par le CNRS<br />
en 2003 n'ont pu être organisés dans leur totalité.<br />
Des formations aux logiciels de statistiques et de programmation « R » (r-project.org) et "BUGS"<br />
(statistiques Bayésiennes) ont été demandées par plusieurs étudiants et enseignants chercheurs.<br />
Ces logiciels sont très souples et puissants et présentent l'avantage d'être gratuits.<br />
Une formation au logiciel Mac Clade ou Mesquite est demandée pour l'analyse de données<br />
comparatives concernant le comportement des oiseaux et pour effectuer des tests de validation<br />
de prédictions théoriques (biologie de la reproduction chez les plantes).<br />
Gestion de bases de données : Une demande concerne la création et la gestion de bases de<br />
données relationnelles et la gestion des grands volumes de données. Au laboratoire, plusieurs<br />
logiciels de gestion de bases de données relationnelles sont utilisés (Microsoft ACCESS,<br />
VisualDbase, PostGresQL), qui utilisent tous le langage SQL (Structured Query Language",<br />
standard international de manipulation de bases de données). Une formation à plusieurs<br />
niveaux (initiation ou perfectionnement) est nécessaire (comment utiliser des propriétés<br />
avancées pour gérer la cohérence entre tables, l'interfaçage avec un serveur web via par<br />
exemple XML, la structuration la mieux adaptée à une base évolutive, etc.).<br />
Utilisation de logiciels et de systèmes d'exploitation : Il y a eu plusieurs demandes pour<br />
conception et mise en place des sites web.<br />
Management et organisation : Une formation aux Outils du Management est demandée par la<br />
personne en charge de l'administration générale du laboratoire par souci d'une meilleure<br />
efficacité dans le cadre de ses missions auprès de la direction du laboratoire.<br />
L’encadrement et le suivi d’étudiants ou la prise de responsabilités dans des conseils, comités<br />
ou commissions, font que l’animation d’équipe et la conduite, animation de réunions, et gérer<br />
les conflits sont des formations utiles pour les chercheurs et enseignants chercheurs.<br />
Préparation aux concours : Cette formation va être proposée notamment aux personnel ITA.<br />
Langues : Notre laboratoire étant très impliqué au niveau international, les formations en<br />
anglais sont très demandées : la compréhension et l’expression orale en anglais (scientifique ou<br />
non), la compréhension et l’expression écrite en anglais (scientifique ou non), la communication<br />
scientifique, la tenue de réunion et la rédaction d'un article scientifique. Les deux derniers<br />
points intéressent surtout les jeunes doctorants soucieux de la rédaction de leurs articles et de<br />
la présentation de leurs travaux.<br />
III.4. TRANSFERT DE SAVOIR FAIRE<br />
Enseignement et Formation<br />
Le laboratoire est centre d'accueil et participe notamment largement à l'enseignement du :<br />
- Magistère de Biologie de l'ENS,<br />
- Master EBE (<strong>Université</strong>s Paris Sud 11 et Paris 6, AgroParisTech, Muséum National de<br />
l'HistoireNaturelle)<br />
- Master AIV (ENS),<br />
et accueille à ce titre de nombreux stagiaires.<br />
Ajoutons que plusieurs membres du laboratoire sont tout particulièrement impliqués dans la<br />
mise en place des masters.<br />
131
L'équipe Éco-Évolution Mathématique organise la désormais traditionnelle École d'Hiver de<br />
Biologie Quantitative (septième édition en décembre 2002). En accueillant de nombreux<br />
doctorants et jeunes chercheurs français et étrangers, cette école contribue à la visibilité de<br />
l'équipe et du laboratoire sur la scène internationale. Elle s’inscrit désormais dans un cursus<br />
mixte Mathématiques-Biologie développé à l’ENS et prolongé depuis 2002 par une formation<br />
interuniversitaire étendue à l’ENS Lyon et aux universités d’Aix-Marseille.<br />
Développement de logiciels<br />
Par ailleurs cette équipe a entrepris de développer un logiciel de simulations de dynamiques<br />
éco-évolutives en collaboration avec une équipe de l'<strong>Université</strong> de Montpellier. Ainsi est né le<br />
programme ZEN. Ce programme permet de simuler une grande variété de modèles écoévolutifs<br />
en profitant d’une interface conviviale. Ainsi mis à la portée de tous les écologistes, le<br />
programme est accessible librement sur Internet à l’URL :<br />
http://www.biologie.ens.fr/ecologie/ecoevolution/legendre/legendre/zen.html.<br />
Il faut souligner qu'un autre logiciel ULM qui sert à l'étude de modèles de dynamique de<br />
populations a également été développé par cette équipe et est utilisé par une grande partie de<br />
la communauté internationale. Il est également en accès libre à l'adresse suivante :<br />
http://www.biologie.ens.fr/ecologie/ecoevolution/legendre/legendre/ulm.html<br />
Insertion internationale<br />
Le laboratoire organise régulièrement des séminaires, conférences ou congrès participe<br />
activement à l'encadrement de doctorants (français et étrangers) et accueille très régulièrement<br />
des post docs et visiteurs/stagiaires étrangers pour des durées variant de 1 à plusieurs mois.<br />
132
IV – L'HYGIENE ET LA SECURITE<br />
IV.1. Bilan des accidents et incidents survenus dans l’Unité et mesures prises<br />
Juillet 2005: Chute de 4m d'un stagiaire encadré par un doctorant à la station d'écologie de<br />
Foljuif.<br />
“Pendant que tout le monde dormait, le stagiaire a décidé de monter sur un toit pour téléphoner. Puis il<br />
s'est endormi sur ce toit et a chuté sur la mâchoire. Les pompiers ont été appelés et le stagiaire fut<br />
conduit aux urgences de l'hôpital le plus proche.”<br />
Par décision de l'ENS, aucun étudiant non accompagné par un titulaire n'a l'autorisation de<br />
rentrer sur le site de Foljuif. Le stagiaire et le doctorant impliqués ont été interdits d'accès au<br />
site.<br />
IV.2. Fonctionnement des structures d’hygiène et de sécurité propre à l’Unité<br />
La précédante ACMO, Michèle Huet, ayant quitté l'unité<strong>7625</strong> début 2007, Murielle Richard<br />
(Ingénieur d'étude, responsable du service d'<strong>Ecologie</strong> moléculaire) la remplace et suivra les<br />
formations nécessaires en Octobre et Novembre. Elle prendra officiellement ses fonctions<br />
d'ACMO en 2008. Etant donnée la variété des approches expérimentales du laboratoire, nous<br />
avons décidé de former une équipe autour de l'ACMO : Loïc Elard (MC, <strong>UMR</strong>7103), Pierre<br />
Fédérici (T, <strong>UMR</strong> <strong>7625</strong>) et Jean-François Le Galliard (CR, <strong>UMR</strong> <strong>7625</strong>, pour le site de Foljuif et<br />
pour les aspects concernant l'élévage des animaux).<br />
Personne radio compétente<br />
Nous n'avons plus de radioactivité dans le laboratoire depuis le mois de mai 2003 et les pièces<br />
de laboratoire qui servaient au stockage et aux manipulations de la radioactivité (P33) ont été<br />
déclassées par un organisme agréé (SGS), le 3 octobre 2005.<br />
Secouristes<br />
Site Jussieu : JM. Rossi.<br />
Site ENS pour l'<strong>UMR</strong> <strong>7625</strong>: A. Lambert.<br />
Comité H et S<br />
C’est le conseil de laboratoire qui remplit cette fonction.<br />
IV.3. Risques Rencontrés dans les <strong>UMR</strong> <strong>7625</strong> et 7103<br />
Risques chimiques : Des problèmes comme la mise en place de l’élimination des déchets sont<br />
bien résolus. Les expérimentateurs doivent penser à transmettre systématiquement aux<br />
ACMOs la liste des produits utilisés. Cette recommandation est peu suivie.<br />
Nouveau : Afin de mieux isoler les différents types d’expérimentations, qui se sont multipliés<br />
ces dernières années, de nouveaux espaces de manipulation ont étés mis en place et seront très<br />
prochainement équipés de hôtes chimiques.<br />
De plus, afin de limiter l’exposition des expérimentateurs à d’importants volumes de solvants,<br />
l’utilisation de Kits est privilégiée quand cela est possible, en particulier en Biologie<br />
moléculaire (Kit d’extraction et de purification d’ADN).<br />
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Risques biologiques : De nouvelles expérimentations demandant l’utilisation de souches<br />
bactériennes de niveau 2, un laboratoire L2 a été mis en place sous la responsabilité de Michèle<br />
Huet. Il a obtenu l’autorisation de mise en fonction cet été (voir pdf : aménagemtL2_2007.pdf).<br />
Les dernières recommandations notifiées dans ce rapport ont été suivies ou sont en cours de<br />
mise en place.<br />
Pour les autres types d’expérimentation en biologie cellulaire, chacun doit rester vigilant. En<br />
particulier, les recommandations quant à la fréquence d’évacuation des déchets doivent être<br />
mieux suivies.<br />
Elevages : Des demandes de mises en conformité avaient été demandées. Les recommandations<br />
ont été suivies et les agréments sont en cours d’obtention.<br />
Gaz comprimés : Aussi bien à P6 qu’à l’ENS les bouteilles de gaz comprimé ont été chaînées.<br />
Leur utilisation a par ailleurs diminué.<br />
Risque incendie : Les extincteurs sont vérifiés tous les ans et remplacés le cas échéant. Il y a des<br />
couvertures anti-feu sur les portes de chaque laboratoire. Sur chaque site, il y a une douche,<br />
dans les toilettes qui sont situées au bout du couloir.<br />
Risques liés au terrain : Il est demandé à chaque responsable envoyant un stagiaire ou étudiant<br />
sur le terrain de vérifier si ce dernier est bien en possession d’une assurance responsabilité<br />
civile. Chacun doit avoir toutes les vaccinations nécessaires à jour. Il est demandé de se munir<br />
d’une trousse de premier secours en règle. Il est fortement recommandé que personne<br />
(permanent ou étudiant) ne se déplace seul sur le terrain, ni sans moyen de communication.<br />
IV.4. Dispositions mises en œuvre pour la formation des personnels et des<br />
nouveaux entrants<br />
Contrairement aux pratiques passées, les nouveaux entrants doivent toujours être présentés à<br />
l’ACMO.<br />
Pour chaque nouvel entrant, nous effectuons une visite guidée des différentes pièces à risque<br />
du laboratoire. De plus, aussi bien pour les nouveaux entrants que pour le personnel en place,<br />
nous faisons auprès d’eux un travail de sensibilisation, de prévention, d’aide à la recherche<br />
concernant des informations, comme par exemple sur le risque animal, le risque<br />
bactériologique, le risque chimique et biologique, aide à l’installation de nouveaux laboratoires<br />
etc.., des mails sont envoyés régulièrement sur les règles à respecter, des rappels de consignes<br />
de sécurité et nous restons disponibles pour toute demande concernant l'hygiène et la sécurité.<br />
Nous incitons toutes les personnes voulant commencer un nouveau projet à venir nous voir<br />
afin réfléchir aux conditions de travail et aux risques encourus lors de futures manipulations.<br />
Cette recommandation est très peu suivie.<br />
Il est demandé aux futurs manipulateurs de suivre les différentes formations en rapport avec<br />
leurs besoins.<br />
Une version mise à jour du règlement intérieur devrait prochainement être remise à tout<br />
nouvel entrant avec signature d’un accusé de réception.<br />
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