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Rapport Scientifique UMR 7625 - Ecologie & Evolution - Université ...

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B. Réponses phénotypiques et adaptatives aux variations environnementales. Nous nous<br />

sommes intéressés aux capacités des individus à répondre aux variations spatiales et<br />

temporelles de l’environnement, en considérant à la fois les facteurs ultimes et proximaux qui<br />

contraignent le développement du phénotype. Les aspects individuels pris en compte ont<br />

touché tout autant au comportement qu’à la physiologie et la morphométrie.<br />

C. Etude de la coopération et de l’organisation des sociétés animales. L’origine et la persistance<br />

de la coopération et des comportements sociaux constituent l’une des “grandes questions” de<br />

l’écologie du comportement et de la biologie évolutive. Nous cherchons à mettre en évidence<br />

les bases génétiques et environnementales des mécanismes de régulation et de variation des<br />

interactions sociales, en utilisant différentes espèces de fourmis et de guêpes eusociales. Ces<br />

facteurs génétiques et environnementaux sont analysés à l'échelle individuelle, coloniale et<br />

populationnelle - échelles dont l’intégration est indispensable pour appréhender l’évolution de<br />

l’organisation sociale. Au niveau individuel, l’accent est mis sur l’étude des systèmes de<br />

reproduction, ainsi que sur les changements morphologiques associés à des dispersions<br />

différentielles chez les reproductrices. A l’échelle de la colonie, nous étudions le partage du<br />

travail reproductif entre les membres de la colonie, en considérant les intérêts de chacun des<br />

membres de la colonie dans le contexte de la théorie de la sélection de parentèle, et la<br />

communication sociale (honnête/manipulation).<br />

A. Impact du réchauffement climatique sur les individus et les populations<br />

Des effets du réchauffement climatique sur tous les types d’organismes (des plantes aux<br />

vertébrés) ont déjà été clairement observés. Il est maintenant prioritaire de disposer de<br />

prédictions sur le devenir des espèces. Ceci ne peut passer que par la compréhension des<br />

mécanismes par lesquels les populations vont répondre à l’élévation des températures, en<br />

s’appuyant sur des études suffisamment intégrées afin de tester et contrôler la multiplicité des<br />

conséquences du changement climatique. Nos suivis à long terme de populations naturelles de<br />

lézards vivipares (depuis 1984, Mont Lozère, Cévennes) nous ont d’ores et déjà permis de<br />

montrer des réponses importantes et variées au réchauffement climatique ( Figure). En<br />

parallèle avec un fort réchauffement de la région d’étude, et avec des corrélations très<br />

marquées avec les températures, le lézard vivipare a répondu tant pour sa phénologie (ms en<br />

préparation), sa morphologie (Chamaillé-Jammes et al. 2006, Vercken et al., soumis, Lepetz et<br />

al. en préparation) que ses paramètres de valeur sélective et de démographie (Chamaillé-<br />

Jammes et al. 2006, Massot et al., sous presse, Lepetz et al. en préparation). Pour tester la<br />

généralité et la variabilité de ces réponses, nous avons commencé à élargir notre suivi à une<br />

vingtaine de populations naturelles du sud de la France. Ce travail se fait en collaboration de<br />

Jean Clobert (Station d'<strong>Ecologie</strong> Expérimentale du CNRS de Moulis, USR 2936).<br />

Dans la mesure où les réponses observées sont corrélatives, on ne peut les attribuer à des effets<br />

directs de la température, de facteurs associés (humidité, nourriture, compétiteurs, prédateurs,<br />

pathogènes, etc.) et/ou à des effets en cascade (interdépendance des réponses). Pour<br />

approfondir notre compréhension des mécanismes, nous réalisons des expériences à échelle<br />

populationnelle à la station biologique de Foljuif. Ainsi, nous avons montré la possibilité de<br />

vortex d’extinction par un déséquilibre du sex-ratio dans les populations (Le Galliard et al.<br />

2005b), déséquilibre du sex-ratio que nous prédisons dans le scénario d’une poursuite du<br />

réchauffement climatique.<br />

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