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15 Janvier 1897 - Bibliothèque de Toulouse

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LE NUMERO 5 CENTIMES<br />

RESS DU<br />

à<br />

Organe quotidien, cle Défense ©Eooieilo et» 3R.eli^iexxeé<br />

RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, 25<br />

LE NUMERO 5 CENTIMES<br />

ABOKNEMENTS<br />

Trois mois Six mois<br />

11 fr.<br />

18 fr.<br />

20 fr<br />

Hau*e Garonne et départements limitrophes. ... a £.<br />

Départements non limitrophes '<br />

«ranger (Union postale) 10 «<br />

les abonnements partent <strong>de</strong>s t" et 16 A* chaque mois et sont payables d'atancs<br />

Tout» dtmondt dt ehunatmet» #


18'JO et à l'emprunt 'les tabacs portugais émis en<br />

Ï891, jusqu'à £0 que le règlement <strong>de</strong> l'eraorunt ^<br />

do lt>:'>2 soit <strong>de</strong>venu définitif.<br />

Au sujet <strong>de</strong> cette réclamation, la commission<br />

» conclu, d'accord ;uec le Sénat <strong>de</strong> 1896 •<br />

1; Que la réclamation <strong>de</strong>s pétitionnaires, au<br />

moins pour ce qui est <strong>de</strong>* sommes touchées<br />

après la chute <strong>de</strong> dom Miguel par le gouverne-<br />

ment constitutionnel du Portugal et les intérêts<br />

Ue ces sommes, paraît absolument fondée.<br />

Que la liquidation <strong>de</strong> l'emprunt <strong>de</strong> 1S32,<br />

commencée en 1891, à laisse en souffrance envi-<br />

ron dix mille titres <strong>de</strong> cet emprunt dont les pé-<br />

titionnaires se préten<strong>de</strong>nt en mesure dc justifier<br />

ne l'authenticité.<br />

3- Qu'il y a lieu pour le gouvernement a Pren-<br />

dre en main l'intérêt <strong>de</strong> nos nationaux.<br />

C'est pourquoi la commission Propose le ren-<br />

voi <strong>de</strong> la pétition, avec avis favorable, au minis-<br />

tre <strong>de</strong>s affaires étrangères.<br />

Parmi les autres pétitions à signaler, ceiie <strong>de</strong>s<br />

reiugiés Arméniens en Bulgarie et en Grèce,<br />

sollicitant l'intervention <strong>de</strong> la Chambre nour<br />

obtenir réparation <strong>de</strong>s actes commis nar le gou-<br />

vernement turc à leur égard, renvoyée nar la<br />

commission au ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères.<br />

Pour les anciens militaires<br />

M. Berry vient <strong>de</strong> déposer sur le bureau <strong>de</strong> la<br />

Chambre un article additionnel à la loi <strong>de</strong> finan-<br />

ces invitant le gouvernement à remnlacer nar<br />

une retraite fixe le3 secours accor<strong>de</strong>s aux an-<br />

ciens militaires ayant 11 ans <strong>de</strong> service, secours<br />

considérés comme une aumône nar les signatai-<br />

res <strong>de</strong> ia prouosition qui s'ont au nombre<br />

<strong>de</strong> 160.<br />

L'organisation municipale<br />

On vient <strong>de</strong> distribuer aux députés le projet<br />

déposé par le gouvernement et "tendant a mo-<br />

difier la loi du 5 avril 1884, sur l'organisation<br />

municipale. Les modifications auxquelles s'est<br />

arrêté le gouvernement sont les suivantes :<br />

*• Substitution d'un décret simple au décret<br />

en conseil d'Etat, nécessaire cour autoriser<br />

transfert du chef-lieu d'une commune.<br />

2- Développement <strong>de</strong> pouvoirs du conseil<br />

municipal en matière <strong>de</strong> baux, ainsi que pour le<br />

changement d'affectation d'une propriété com<br />

munale déjà affectée à un service public.<br />

3- Renonciation a l'approbation' <strong>de</strong> l'autorité<br />

supérieure pour la création ou la suppression<br />

«le promena<strong>de</strong>s, squares ou jardins* "publics,<br />

champs <strong>de</strong> tir ou <strong>de</strong> course.<br />

4* Droit conféré à tout conseiller municinal<br />

<strong>de</strong> réclamer la communication <strong>de</strong>s pièces jus<br />

tificatives <strong>de</strong>s opérations comprises dans les<br />

comptes <strong>de</strong> la commune.<br />

5- Institution d'adjoints spéciaux nar simule<br />

arrêté préfectoral.<br />

6- Remise au préfet du droit d'inscrire d'offi-<br />

ce, au' budget <strong>de</strong> la commune, les dépenses <strong>de</strong><br />

ia police.<br />

7- Extension dos pouvoirs du préfet en ma<br />

tiére <strong>de</strong> marche <strong>de</strong> travaux et <strong>de</strong> "fournitures.<br />

S- Suppression <strong>de</strong> l'autorisation <strong>de</strong>. plai<strong>de</strong>r<br />

--fro~ar-iês -communes ou sections <strong>de</strong> communes.<br />

9. Transfert an préfet du pouvoir d'autoriser<br />

l'établissement <strong>de</strong>s taxes <strong>de</strong> balayage.<br />

10- Substitution du conseil général au gouver<br />

riment en conseil d'Etat, nour la fixation du<br />

tarif <strong>de</strong> ia taxe sur les chiens.<br />

IV Modification <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> compétence en<br />

matière d'octroi.<br />

12- Extension <strong>de</strong>s pouvoirs du conseil munici-<br />

pal et modification <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> la comoétence<br />

en ce qui concerne les impositions annuelles<br />

pour insuffisance <strong>de</strong> revenus", pour les dépenses,<br />

extraordinaires et les emprunts et auànt au<br />

vote du budget.<br />

Le monopole <strong>de</strong> la raffinerie<br />

On prête aux socialistes l'intention <strong>de</strong> déposer,<br />

aussitôt que viendra <strong>de</strong>vant ia Chambre là dis-<br />

cussion du projet <strong>de</strong> loi sur les sucres, un con-<br />

tre projet tendant à donner à l'Etat le monopole<br />

<strong>de</strong> ia raffinerie <strong>de</strong>s sucres.<br />

Détails rétrcêpectifs. — La journée d'hier<br />

Paris, 13 décembre,<br />

Les prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> l'union progressiste, <strong>de</strong> la<br />

gauche radicale, <strong>de</strong>s radicaux socialistes et du<br />

groupe socialiste, se sont rendus cette après<br />

midi auprès du groupe <strong>de</strong>s républicains <strong>de</strong> gou-<br />

vernement pour l'informer <strong>de</strong>" l'intention <strong>de</strong> ces<br />

. groupes <strong>de</strong> voter pour les quatre candidats au<br />

secrétariat qui, hier, ont obtenu le plus <strong>de</strong> voix;<br />

ils se sont plaints aussi d'une manoeuvre dont<br />

M. Jour<strong>de</strong> e"t ses collègues portés sur la même<br />

liste auraient été victimes hier et qui les aurait<br />

empêchés d'être élus : Les bulletins, au nom <strong>de</strong><br />

M."Jour<strong>de</strong> et <strong>de</strong> ses collègues auraient été sys-<br />

tématiquement écartés <strong>de</strong> la table où étaient<br />

disposés, les autres bullcfins, et une <strong>de</strong>mi heure<br />

se "serait écoulée avant qu'on obtint <strong>de</strong> les y<br />

l'aire figurer ; <strong>de</strong> là, une perte <strong>de</strong> voix sensi-<br />

ble.<br />

Ajoutons que M. Jour<strong>de</strong> se porte pour rendre<br />

au groupe srcialiste le siège <strong>de</strong> secrétaire qu'il<br />

a perdu <strong>de</strong>puis la démission <strong>de</strong> M. Pierre Ri-<br />

chard auquel succéda M. Ernest Carnot ; <strong>de</strong>puis<br />

lors, le groupe socialiste était le seul qui ne" fut<br />

pas représenté dans ies bureaux.<br />

Le groupe socialiste<br />

S'est réuni aujourd'hui et s'est occupé <strong>de</strong> l'in-<br />

terpellation Carnaud sur le cas <strong>de</strong> M. Doumer,<br />

Ce <strong>de</strong>rnier avait déclaré dans une interview<br />

qu'il <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rait la discussion immédiate ; il<br />

est aujourd'hui moins intransigeant et se mon-<br />

tre disposé à accepter la date qu'il plairaiJ au<br />

Gouvernement <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r; ce <strong>de</strong>rnier a laissé<br />

entendre qu'il réclamerait la discussion immé-<br />

diate, allant ainsi au-<strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s désirs exprimés<br />

jadis par M. Carnaud.<br />

La Concentration<br />

Vous avez été tenu au courant <strong>de</strong>s agisse-<br />

ments <strong>de</strong>s partisans <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> concen-<br />

tration. Cette politique a rencontré à l'extrème-<br />

gauche une vive onôosition qui s'est manifestée<br />

par un article <strong>de</strong> M". Pelletan, ce matin, dans le<br />

Rappel. Comme nous le disions hier, les radi-<br />

caux-socialis;es et ies socialistes préfèrent un<br />

cabinet homogène, fùt-il modéré, à un cabinet<br />

<strong>de</strong> concentration ; aussi, menacés d'un cabinet<br />

Ribot, seraient-ils disposés, nous assure un <strong>de</strong>s<br />

leurs, à faire tous ' leurs efforts pour faire<br />

échouer la combinaison et, en conséquence, à ne<br />

pas précipiter la chute du cabinet Méiine. Je<br />

vous* télégraphie ces renseignements sous toutes<br />

réserves, parce que les dispositions en question,<br />

—ei-elles ?"ont ex'actes. peuvent singulièrement<br />

modifier l'échiquier politique.<br />

Mœurs électorales parlementaires<br />

M. Leclech, député du Morbihan, et qui fut,<br />

hier, candidat au secrétariat, communique à la<br />

presse ie document suivant qui fait allusion à un<br />

inci<strong>de</strong>nt que nous avons rapporté plus haut. Il<br />

eBt inutile d'ajouter que nous" en respectons scru-<br />

puleusement ie texte":<br />

Dans les couloirs<br />

Paris, 14 janvier.<br />

Beaucoup <strong>de</strong> inon<strong>de</strong> aujourd'hui dans les cou-<br />

loirs. On parle beaucoup d'hier et beaucoup<br />

lussi <strong>de</strong> <strong>de</strong>main.<br />

Les modérés commencent à se rendre compte<br />

<strong>de</strong> la faute qu'ils ont commise mardi en lais-<br />

sant les radicaux faire triompher leurs candi-<br />

dats. Les uns essayent bien d'équivoques, les<br />

autres, plus francs, avouent carrément leur dé-<br />

faite et la responsabilité qu'ils ont <strong>de</strong> cette dé-<br />

faite.<br />

Les républicains <strong>de</strong> gouvernement eut beau<br />

faire, diiait publiquement l'un <strong>de</strong>s -plus militants<br />

d'entre eux dans un groupe, leer défaite est in-<br />

contestable. D'abord, ils' n'ont pas osé engager<br />

la lutte contre M. Brisson et ils" ont, peut-être,<br />

eu du flair; M. „Poincaré n'esu arrivé" qu'après<br />

M. Sarrien et enfin ils ont échoué pour ia vice-<br />

prési<strong>de</strong>nce et pour la questure. lis avaient pro-<br />

posé MM. Audiffred et, Antoine Périer, oui "n'é-<br />

taient nullement disposés à laisser poser leur<br />

candidature, se doutant bien <strong>de</strong> ce oui allait ar.<br />

river.<br />

Ah ! ils ont eu bien tort <strong>de</strong> consentir eafin<br />

pour rendre service k leurs amis et laisser met-<br />

tre les noms en avant. Les bons amis ne se sont<br />

pas donné la moindre peine pour eux ; mieux<br />

que cela, iisne sont même pas"venus voter. Il n'y<br />

avait personne sur les bancs du centre, alors<br />

qu'à l'extrême gauche les rangs étaient com-<br />

pacts. C'est comme cela qu'on décourage les<br />

bonnes volontés et qu'on "perd les nlus belles<br />

batailles.<br />

Pour ce qui est <strong>de</strong> <strong>de</strong>main, on parle plus que<br />

jamais déconcentration; mais quelle"concen-<br />

tration ; il y en a <strong>de</strong> toutes les couleurs.<br />

A défaut <strong>de</strong> M. Méline, les opportunistes, ren-<br />

forcés, accepteraient volontiers "une combinaison<br />

Charles Dunuy, combinaison <strong>de</strong> résistance, bien<br />

entendu.<br />

On parle d'une combinaison Develie Ribot Sar-<br />

rien, 'd'une combinaison Ribot Bourgeois Sar-<br />

rien ou Bourgeois Sarrien Ribot, ies hommes<br />

restant les mêmes, mais les programmes variant<br />

avec le lea<strong>de</strong>r.<br />

C'est la comédie <strong>de</strong> l'impuissance et <strong>de</strong>|ia four-<br />

berie politiques, nous disait un <strong>de</strong> nos amis»<br />

Enfin "nous n'y perdrons rien.<br />

Ajoutons que'M. Bourgeois, sérieusement ef-<br />

frayé <strong>de</strong>s menaces <strong>de</strong> M. Pelletan, hésite main*<br />

tenant à s'engager dans les sentiers où il en-<br />

traînait MM. Sarrien et Ribot.<br />

Ce serait un suici<strong>de</strong> politique, lui disait en-<br />

core hier le député <strong>de</strong>s Bouches-du-Rhône, M.<br />

Doumer nous "a lâchés avec son impôt sur le<br />

revenu. C'est un homme à la mer. Si vous aban-<br />

donnez maintenant la revision, vous tombez au<br />

rang <strong>de</strong> Doumer. Or, vous ne pouvez pas entrer<br />

dans un cabinet <strong>de</strong> concentration sans aban-<br />

donner la revision. Choisissez.<br />

Pour le moment, M. Bourgeois a choisi la ré-<br />

vision, mais que sera <strong>de</strong>main ?<br />

Au Luxembourg'<br />

Paris, 13 janvier.<br />

Aussitôt après l'installation du bureau et la<br />

validation <strong>de</strong>s élections, M. Fresneau <strong>de</strong>man<br />

<strong>de</strong>ra au Sénat ia discussion du rapport <strong>de</strong> la<br />

commission d'initiative sur sa proposition ten-<br />

dant à rendre aux communes le drôit <strong>de</strong> choisi<br />

entre l'enseignement laïque et l'enseignement<br />

congréganiste.<br />

Voici dans son éloquente et odieuse sèche<br />

resse, le texte du rapport rédigé, au nom <strong>de</strong> ia<br />

commission par M. Thézard :<br />

« Messieurs,<br />

Vous avez renvoyé à votre commission d'ini<br />

tiative la proposition <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> l'honorable M.<br />

Fresneau." La* commission a estimé que cette<br />

proposition à la seule vue du texte s'affirmait,<br />

comme ayant pour portée d'abroger les princi-<br />

pes mêmes <strong>de</strong> la lof scolaire du 30 octobre 1886<br />

êt ne pourrait avoir d'autre résultat que <strong>de</strong> sou-<br />

lever <strong>de</strong>s débats aussi stériles que passionnés.<br />

En conséquence, elle a le "regret <strong>de</strong> vous<br />

proposer <strong>de</strong> ne pas en prononcer la prise en con-<br />

sidération. »<br />

Lors <strong>de</strong> la discussion. M. Fresneau fera res-<br />

sortir qu'en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la cause <strong>de</strong> ia liberté <strong>de</strong><br />

l'enseignement, celïe do nos finances méritait<br />

moins <strong>de</strong> dédain et ii montrera que ce n'est pas<br />

par une fin <strong>de</strong> non recevoir aussi cavalière qu'on<br />

traite <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'allégement <strong>de</strong>s contri-<br />

buables.<br />

Paris, 14 janvier.<br />

Les bureaux, dont la composition a été tirée<br />

au sort dans la séance <strong>de</strong> mardi, se sont consti-<br />

tués. Leur composition a, au début <strong>de</strong> cette ses-<br />

sion, une importance toute particulière en raison<br />

<strong>de</strong> l'examen "<strong>de</strong>s dossiers électoraux auxquels ils<br />

vont se livrer. Dès aujourd'hui ils se sont ré-<br />

partis, par voie <strong>de</strong> tirage au sort, en sous com-<br />

missions, qui auront chacune d'elles à examiner<br />

telle élection déterminée et à faire un premier<br />

rapport au bureau. Le bureau statuera sur ces<br />

premières conclusions et présentera ensuite au<br />

Sénat ses propositions.<br />

Voici la* composition <strong>de</strong>s sous commissions<br />

chargées d'examiner les élections contestées :<br />

Dans le premier bureau, la sous-commission<br />

chargée d'examiner l'élection <strong>de</strong> la Haute Ga-<br />

ronne est composée <strong>de</strong> MM. Maiiiard, droite ;<br />

Labbé, inscrit à la gauche républicaine et au<br />

centre gauche, et Cor<strong>de</strong>let, gauche républxajne.<br />

Dans le troisième bureau, la sous-commission<br />

chargée d'examiner l'élection du Jura, comprend :<br />

MM. Fresneau. droite ; Pauiiac et Velteh, tous<br />

<strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ia gauche démocratique.<br />

Dans le sixième bureau, la sous commission<br />

chargée <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> la Mayenne, est ainsi<br />

composée : MM. Tribert, sénateur inamovible,<br />

centre droit ; Marquis et Félix Martin, républi-<br />

cains.<br />

Enfin, la sous commission du huitième bureau<br />

chargée <strong>de</strong> vérifier l'élection <strong>de</strong> M. Treille, radi-<br />

cal, à Constantine, se compose <strong>de</strong> MM. Hau<br />

goumar <strong>de</strong>s Portes, droite ; "Labrousse et Del-<br />

pech, radicaux.<br />

La protestation contre l'élection <strong>de</strong> Constan<br />

tine invoque <strong>de</strong>s faits <strong>de</strong> pression administrative<br />

en faveur* du candidat radical élu et rappelle à<br />

cet égard, que presque ie len<strong>de</strong>main dès élec-<br />

contre cotte mesure et en appelant à la po-<br />

pulation; <strong>de</strong>s groupes nombreux stationnent<br />

(levant ces affiches qui donnent lieu aux<br />

commentaires les plus sympathiques à<br />

l'adresse <strong>de</strong>s dévouées religieuses.<br />

Le Havre, 13 février.<br />

Après avoir fait comman<strong>de</strong>ment aux Peti-<br />

tes Sœurs <strong>de</strong>s pauvres <strong>de</strong> Rouen, Bolbec et<br />

Elbeuf <strong>de</strong> payer la taxe d'abonnement, le lise<br />

vient d'assigner les Petites Sœurs du Havre''.<br />

C'est, dit le Courrier du Havre, mardi soir<br />

5 janvier, que s'est présenté l'huissier signi-<br />

fiant à la Supérieure d'avoir à payer à l'eiï-<br />

îeglstrcment", dans un délai <strong>de</strong> huit jours,<br />

une somme <strong>de</strong> "573 fr. 70. Et, quand le len<strong>de</strong>-<br />

main, la forêt <strong>de</strong> M. Dubosc retentissait <strong>de</strong>s<br />

joyeux ebats du prési<strong>de</strong>nt do la République<br />

qui était venu chasser, les pauvres vieillards<br />

se <strong>de</strong>mandaient si on leur laisserait leur<br />

<strong>de</strong>rnier abri. La population du Havre aurait<br />

manifesté hautement son indignation.<br />

L'Allemagne à l'Exposition <strong>de</strong> 1909<br />

Berlin, 13 janvier. .<br />

La commission du budget du Reichstag a<br />

discuté le budget extraordinaire <strong>de</strong> l'office <strong>de</strong><br />

l'intérieur <strong>de</strong> l'empire au sujet du crédit <strong>de</strong><br />

50,000 francs <strong>de</strong>mandé pour la participation<br />

<strong>de</strong> l'Allemagne à l'exposition universelle <strong>de</strong><br />

Paris. M. dé Bœttycher, secrétaire d'Etat, a<br />

déclaré, en réponse à une question <strong>de</strong> M.<br />

Singer, que les" crédits qui seront <strong>de</strong>mandés<br />

s'élèveront à cinq millions <strong>de</strong> marcks au<br />

maximum. La somme totale ne peut pas en-<br />

core être indiquée.<br />

11 ajoute que l'emplacement n'a pas en-<br />

core été choisi, mais" que le gouvernement<br />

français montre la plus gran<strong>de</strong> prévenance<br />

et il constate en terminant, que toutes les<br />

nations s'efforcent <strong>de</strong> présenter les produits<br />

<strong>de</strong> leur industrie £ous"le jour le plus bril-<br />

lant.<br />

Répondant à une remarque du prince<br />

d'Arêmberg, <strong>de</strong>mandant que la section alle-<br />

man<strong>de</strong> soit uniformément décorée, M. Rich-<br />

ter, commissaire du gouvernement à l'Expo-<br />

sition, dit qu'on veillera à ce que cette con-<br />

dition soit remplie. Il ajoute qu'on n'accep-<br />

tera que les "produits <strong>de</strong> premier ordre <strong>de</strong><br />

l'industrie alleman<strong>de</strong>.<br />

M. Bebel déclare qu'il votera au besoin dix<br />

millions <strong>de</strong> marcks", l'Exposition étant une<br />

lutte pacifique qui profitera à tous les peu<br />

pies.<br />

Le chanitre en discussion est adonté.<br />

tions ,1e préfet <strong>de</strong> Constantine Humbert a été<br />

aonelé à d'autres fonctions.<br />

L'ÉLECTION DE BREST<br />

Brest, 13 janvier.<br />

La Bretagne, organe monarchiste, publie<br />

ce matin pour la première fois, sans l'ac-<br />

compagne*!' d'aucun commentaire, le nom du<br />

comte <strong>de</strong> Blois, comme candidat : elle ne<br />

parlera pas <strong>de</strong> candidatures eccléstastiques<br />

MŒUK: ELECTORALES PARLEMENTAIRES<br />

A VElouffoir!<br />

Que pour aboutir à une élection quelconous<br />

voire même au secrétariat <strong>de</strong> la Chambre "<strong>de</strong>s<br />

députés, les candidais se portent ou se fassent<br />

porter sur plusieurs listes" qu'on multiplie pour<br />

cette grave occasion ; que même les "listes se<br />

formenteommençant l'une par A pour finir par<br />

Z, d'autres (sic) par Z poûr se terminer par A,<br />

l'interversion dos facteurs ne <strong>de</strong>vant pas "chan-<br />

ger la valeur du produit, soit ! La log'ique par-<br />

lementaire ne salirait être mathématique et" les<br />

électeurs députés sont seuls souverains, juges<br />

dans la matière<br />

Mais il est nécessaire <strong>de</strong> protester hautement<br />

contre certaines manosuvres'qui, si elles peu-<br />

vent avoir cours dans certains bureaux électo-<br />

raux, no sauraient être tolérées dans i'enceinte<br />

même du Palais-Bourbon. Or, voici le fait tout<br />

nu (que M. Bérenger me pardonne) qui s'est pro-<br />

duit hier à la Chambre <strong>de</strong>s députés.<br />

_ Sept listes <strong>de</strong> secrétaires "étaient déposées<br />

dans les corbeilles spéciales conformément à un<br />

usage généralement reçu ; une huitième liste<br />

qui, il est vrai, se présentait un peu tardivement<br />

(ies raisons en seront plus tard connues), vint<br />

prendre place à côté <strong>de</strong> ses sent aînées ; mais<br />

par un tour <strong>de</strong> prestidigitation "qu'aurait envié<br />

Robert-Houdin, cette liste ne dura même pas<br />

l'espace <strong>de</strong> quelques secon<strong>de</strong>s : elle avait "été<br />

« étouffée » sous les autres listes qui, cepen-<br />

dant, l'avaient précédé.<br />

Sans accuser personne, mais accusant le fait<br />

lui-même qui a été dûment constaté, une faute<br />

lourdo — tout au moins bour<strong>de</strong> {sic) — a été<br />

constatée; aussi n hésitons-nous pas (sic) à poser<br />

main°*e V ud° n ° U ' C cund ' da t'"'° au scrutin <strong>de</strong> <strong>de</strong>-<br />

La Chambre appréciera.<br />

TI„ , A ' I,E ClECH > députe du Morbihan.<br />

remarqué : M. EeClech est l'homme<br />

aux élections <strong>de</strong> 1893.<br />

qui battit M. <strong>de</strong> Mun<br />

LES ÀMLÂÏS M ÂFRIOUE<br />

Li ver pool, 13 janvier.<br />

On craint vivement ici que le roi <strong>de</strong> Bénin<br />

ne se porte contre les établissements an<br />

glais <strong>de</strong> son district et <strong>de</strong> Sapellé, où il y t<br />

une trentaine d'Européens ; aussi espérons<br />

que les canonnières qui patrouillent la côte<br />

mettront immédiatement <strong>de</strong>s marins à terre<br />

qui se rendront en toute hâte aux points me-<br />

nacés. L'état <strong>de</strong> trouble parait général dans<br />

toute la région du Niger."<br />

Paris, 13 janvier.<br />

Il n'est pas possible encore <strong>de</strong> se rend<br />

compte si les événements du protectorat <strong>de</strong>s<br />

côtes du Niger auront leur contre-coup<br />

sur la gran<strong>de</strong> "expédition militaire <strong>de</strong> la com"<br />

pagnie royale du" Niger, laquelle a dû quit-<br />

ter Lokodja ie 6 janvier "marchant contre<br />

Abou-Bokhari, souverain du Noupé (empire<br />

Foulah), coupable d'avoir voulu étendre "son<br />

territoire dans la direction <strong>de</strong> la mer. La ca<br />

nitalc <strong>de</strong> Abou-Bokhari, s'annelle Bida et<br />

compte 00,000 habitants.<br />

En attendant les résultats <strong>de</strong> cette formi-<br />

dable expédition, on apprend par l'indiscré<br />

tion d'un agent <strong>de</strong> la Compagnie du Niger<br />

<strong>de</strong>s détails sur la première et la petite ex<br />

pédition envoyée il y a six mois très mysté-<br />

rieusement contre la tribu <strong>de</strong>s Mitchi, habi-<br />

tant la Benouo et coupables d'avoir contre-<br />

carré quelque projet commercial <strong>de</strong> la Com<br />

pagnie anglaise. Le commandant <strong>de</strong> ce peu<br />

glorieux fait était le capitaine Estig ; la co<br />

lonne comprenait <strong>15</strong>0 hâoussas et plusieurs<br />

blancs habitués au maniement <strong>de</strong>s canons à<br />

tir rapi<strong>de</strong> et mitrailleuses Maxim; on débar-<br />

qua et on se jeta sur l'ennemi qui résista<br />

avec acharnement.<br />

Les pertes <strong>de</strong>s Mitchi furent considéra-<br />

bles ; la tête <strong>de</strong> leur roi fut rapportée en<br />

triomphe à Lokodja pour bien convaincre les<br />

autres indigènes que justice avait été faite.<br />

11 y eut vingt hâoussas grièvement blessés.<br />

Poittcvin, qui en fut chargé, a transmis cet<br />

après-midi, au parctuet général, les résultats<br />

<strong>de</strong> cette instruction complémentaire, qui<br />

Vient <strong>de</strong> se terminer sur uno confrontation<br />

d'une durée dc plusieurs heures entre Arton<br />

et Sans-Leroy. *<br />

L'affaire viendra dans la première quin-<br />

zaine <strong>de</strong> février <strong>de</strong>vant la cour d'assises <strong>de</strong><br />

la Seine, présidée par le conseiller Orehcn.<br />

Le successeur du priuce Lobanoff<br />

Berlin, 14 janvier. ?<br />

Le Tageblalt exprime la crainte que le<br />

comte Mouraview ne soit germanophobe. Ce<br />

journal enregistre la déclaration "d'un per-<br />

sonnage qui connaît bien le nouveau minis-<br />

tre et le caractérise en ces termes :<br />

Mouraview est un vieux russe; il est tout, sauf<br />

un occi<strong>de</strong>ntal. Il appartient au pur parti mo<br />

covite. Il passe pour énormément "adroit et<br />

pourra user' <strong>de</strong> grands égards envers la France<br />

sans jamais aller pius' loin que les intérêts <strong>de</strong><br />

la Russie ne le comman<strong>de</strong>nt."<br />

Pour la Post le comité continuera la poli-<br />

tique déjà tracée.<br />

La National Zeitimg dit que le provisoire<br />

se transformera en définitif comme avec le<br />

prince'Lobanoff.<br />

Ce même journal estime que le générai<br />

Imeretinsky continuera a Varsovie l'œuvre<br />

<strong>de</strong> conciliation commencée par le comte<br />

Schouvaloff.<br />

Saint-Pétersbourg, 14 janvier,<br />

La nomination du comté Mouraview,<br />

comme ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères'<br />

dont le bruitcirculait <strong>de</strong>puis trois jours darfs<br />

la société pétersbourgeoise, y produit la<br />

meilleure impression et elle est d'autant<br />

mieux accueillie, qu'on n'a pas oublié son<br />

séjour à Paris pendant plusieurs années',<br />

comme premier secrétaire d'ambassa<strong>de</strong> , et<br />

qu'on considère conséquemment ses sympa-<br />

thies comme étant acquises dans la politi-<br />

que d'étroite entente "régnant actuellement<br />

entre la Russie et la France.<br />

Comme ia To LIIO I i—o<br />

Nice, 13 janvier.<br />

L'affluence est toujours aussi gran<strong>de</strong> au<br />

tribunal correctionnel, où se continue l'au-<br />

dition <strong>de</strong>s témoins ; ceux-ci confirment les<br />

faits retenus par la prévention.<br />

M. Franco, pubiiêiste, déclare avoir vu<br />

racoler <strong>de</strong>s électeurs, dont ensuite on sur-<br />

veillait le vote.<br />

M. Quarantu, chasseur alpin, dit que, par<br />

intimidation, il a fait une fausse déclaration<br />

<strong>de</strong>vant ie juge d'instruction ; il alflrme qu'on<br />

ne lui a pas~acheté son vote.<br />

Le témoin suivant va plus loin. 11 nie avoir<br />

dit au juge d'instruction qu'il avait reçu<br />

cinq francs pour voter.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Alors, le juge d'instruction a<br />

menti?<br />

R, "-Parfaitement! (Mouvement prolongé.)<br />

Le prési<strong>de</strong>nt essaie vainement <strong>de</strong> faire re-<br />

venir" le témoin sur cette déclaration. Il<br />

s'écrie :« Je n'ai jamais dit au juge d'ins-<br />

truction avoir été payé pour voter ! »<br />

Le procureur <strong>de</strong> la République. — Nous som-<br />

mes en présence <strong>de</strong> faux témoins qui cè<strong>de</strong>nt<br />

incontestablement a l'intimidation. Le tribunal<br />

doit avoir sa conviction faite.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Allez-vous asseoir. Vous au-<br />

riez mieux fait <strong>de</strong> ne jamais paraître en justice.<br />

(Bruit.)<br />

Les témoins suivants déposent tous dans<br />

le même sens et rétractent les déclarations<br />

faites, à l'instruction, ce qui provoque <strong>de</strong>s<br />

manifestations en sens divers- dans l'audi-<br />

toire.<br />

Nice, 14 janvier.<br />

Un cordonnier est obligé <strong>de</strong> reconnaître<br />

qu'il a distribué <strong>de</strong>s bulletins <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux par-<br />

tis, et qu'il a été payé par les uns comme<br />

par les autres.<br />

De violentes discussions se produisent à<br />

la barre entre les témoins. Le prési<strong>de</strong>nt fait<br />

d'inutiles efforts pour calmer toutes ces<br />

têtes chau<strong>de</strong>s.<br />

M e Gine«ty, avocat à Nice, dit avoir vu ra-<br />

coler <strong>de</strong>s votants, que l'on amenait à la<br />

pharmacie Milon et que l'on conduisait en-<br />

suite à la salle <strong>de</strong> vote à l'hôtel <strong>de</strong> ville.<br />

J'en ai avisé le commissaire central, ajoute<br />

le témoin.<br />

D'autres personnes confirment ces faits ;<br />

elles n'ont" pas vu distribuer <strong>de</strong> l'argent,<br />

mais elles ont assisté au va et vient.<br />

Un boulanger déclare :<br />

On m'avait promis 10 francs pour voter en fa-<br />

veur <strong>de</strong> la liste Sauvan.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Et vous avez accepté.<br />

R. — Oui. Je suis père <strong>de</strong> famille. (Rires.) Mais<br />

je n'ai rien touché. (Rires.)<br />

L'agent électoral, prévenu pour ce fait,<br />

proteste énergiquemeht. C'était'pour distri-<br />

buer <strong>de</strong>s bulletins, dit-il, mais non pour vo-<br />

tre vote.<br />

Le nommé Daniel reconnaît avoir reçu cin<br />

quante francs <strong>de</strong> M. Sauvan. Interpellé, le<br />

maire <strong>de</strong> Nice répond que c'était " pour le<br />

paiement du travail <strong>de</strong> Da'niel et <strong>de</strong> sept au-<br />

tres individus, que cette somme fut versée<br />

Un autre témoin, ayant entendu dire qu'on<br />

payait chez M. Sauvan, 10 francs à tous ceux<br />

qui avaient voté pour lui, s'y présenta et<br />

reçut la somme dans l'escalier.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Aviez-vous voté pour lui ?<br />

R m- J'ai voté comme je l'entenda'is. (ExptO<br />

s i o u. <strong>de</strong> rires.)<br />

On a épuisé enfin la longue audition <strong>de</strong>s<br />

témoins "à charge sans qu'aucun fait .saillant<br />

se soit produit à la barre. Aujourd'hui, on<br />

commencera l'audition <strong>de</strong>s témoins à dé-<br />

charge.<br />

Le feu à bord<br />

Blaye, 13 janvier.<br />

Vers midi le feu s'est déclare à bord du brick-<br />

goélette trois mats italien, mouillé à Laroque et<br />

bhargé do futs <strong>de</strong> Pétrole. Le feu poussé avec<br />

violence, n'a pas tardé à envahir la soute du<br />

pont d'arrière". ,.<br />

En un instant le voilier fut entouré <strong>de</strong> flam-<br />

mes, sans qu'il fut possible <strong>de</strong> songer à circons-<br />

crire l'incendie <strong>de</strong> six mille barils en feu.<br />

Quatre hommes grièvement blessés ont été<br />

transportés à l'hôpital. On croit que le feu a<br />

bris âu moment où un mousse faisait la cuisine.<br />

Le capitaine étant absent, l'argent et les papiers<br />

|-sont ùerdus. On craint que le feu, en gagnant<br />

[avant, ne fasse dériver le bateau sur Blaye.<br />

Des précautions ont été prises pour parer à<br />

toute* éventualité.<br />

Exécution capitale<br />

Hazebrouch, 14 janvier.<br />

L'exécution <strong>de</strong> Vanyngeiand, condamné à<br />

mort oour assassinat a eu lieu ce matin. La<br />

guillotine a été dressée sur la gran<strong>de</strong> place en<br />

faça<strong>de</strong> l'hôtel <strong>de</strong> ville. A 5 h. 1(2, ce matin,<br />

tout était prêt. Les troupes formaient le carré<br />

autour <strong>de</strong>Téchafaud et avaient peine à contenir<br />

la foule innombrable et agiïée venue <strong>de</strong> très<br />

loin, même <strong>de</strong> Belgique, pour assister à l'exécu-<br />

'„ -<br />

A six heures trois quarts, on a réveille Vanyn-<br />

geiand : son attitu<strong>de</strong>" est courageuse ; il en-<br />

tend la messe et communie; il ne veut rien pren-<br />

dre.<br />

Le nombre <strong>de</strong> curieux sur la place es considé-<br />

rable. On en remarque jusque sur les toits <strong>de</strong>s<br />

maisous. Une foule tumultueuse pousse <strong>de</strong>s cris<br />

en attendant l'arrivée du condamné, qui a lieu<br />

à 7 h. 40 : Vaunyngeland est entre i'aumônier et<br />

son avocat ; il embrasse le prêtre; quelques ins-<br />

tants après, justice est faite.<br />

Le corps a été transporté à l'hospice, d'où il<br />

sera envoyé à la Faculté <strong>de</strong> Lille.<br />

Vanyngeiandt. très affecté <strong>de</strong>puis quelques<br />

jours, avait joué sa tête aux ca'rtes avec son<br />

gardien et avait perdu par <strong>de</strong>ux fois. Il espérait<br />

encore, cependant, disant que M. Félix Faute le<br />

gracierait!<br />

. 11 n'y avait pas eu d'exécution à Hazebrouck<br />

<strong>de</strong>puis soixame-ouinze ans.<br />

te en Angleterre<br />

famine aux In<strong>de</strong>s<br />

«u»» La souscription ouve<br />

en faveur <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong> la .<br />

s'élèvent actuellement à 12,000 livres steiling- ,<br />

On télégraphie <strong>de</strong> Hong-KO»* au 11-<br />

mes : •< Les autorités recomman<strong>de</strong>nt 1 agrandis-<br />

sement dos chantiers maritimes et la consu c-<br />

tion d'une cale sèche ; une somme <strong>de</strong><br />

livres sera consacrée à ces travaux, dont «s<br />

plans sont actuellement à Londres ; on s attend<br />

également à l'extension <strong>de</strong> la colonie du cota <strong>de</strong><br />

la tene ferme ; une mission <strong>de</strong> méthodistes<br />

américaine établie à cinquante milles <strong>de</strong> lou-<br />

ïcheou a été attaquée; <strong>de</strong>3 coups <strong>de</strong> leU ont ete<br />

tirés mais personne n'a été blessé. »<br />

Suivant le Figaro le professeur Lin<strong>de</strong>,<br />

<strong>de</strong> Munich, a réussi à liquéfier l'air à la tempé-<br />

rature <strong>de</strong> 181 <strong>de</strong>grés au <strong>de</strong>ssous do zéro.<br />

L'Etranger, nièce en quatre actes do<br />

A Germain, jouée hier soir à l'Odéon, est une<br />

nièce d'allure dramatique roulant sur le divorce;<br />

on'v voit un fils en rivalité avec son père qu'il<br />

n'a presque point connu. La pièce commence<br />

sur le ton léger d'une comédie, mais se termine<br />

d'une manière fort dramatique.<br />

M. Meyer, oui est chargé d'instruire<br />

contre les anarchistes français et révolutionnai-<br />

res étrangers, arrêtés à la suite <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers<br />

meetings, où au cours d'une manifestation qui<br />

s'est produite <strong>de</strong>vant l'ambassa<strong>de</strong> d'Espagne, a<br />

fait remettre, hier, le3 anarchistes français, au<br />

nombre <strong>de</strong> cinq, en liberté provisoire. Quant<br />

aux étrangers. Italiens ou Espagnols, ils ne tar-<br />

<strong>de</strong>ront pas à être reconduits à leur frontière re s<br />

oective"<br />

~v—~ L'amiral Barrera, préfet maritime à<br />

Brest, a offert, hier soir, un grand diner officiel<br />

en honneur <strong>de</strong>s officiers russes actuellement à<br />

Brest avec ia flottille qui se rend dans la Médi-<br />

terranée ; la musique <strong>de</strong> la flotte jouait pendant<br />

le dîner.<br />

ou il Lan t<br />

Par exemple, celle-ci, est à faire enc<br />

drer.<br />

On sait quel accueil chaleureux lu Dépèvfi*<br />

a fait à Rochefort lors <strong>de</strong> son <strong>de</strong>rnier voyage<br />

à <strong>Toulouse</strong> :<br />

Réception à la gare ;<br />

Visite <strong>de</strong>s ateliers ;<br />

Invitation à diner. - •<br />

Bref, on ne pouvait plus se lâcher.<br />

Et dans la Dépêche s'était un véritable ruis-<br />

sellement d'éloges à l'adresse du célébra<br />

pamphlétaire.<br />

Ro'chel'ort, très sensible d'ailleurs >à cet<br />

accueil chaleureux du journal radical-socia-<br />

liste, lui rendait la monnaie <strong>de</strong> sa pièce.<br />

Et n'appelait plus que mes chers amis,<br />

les rédacteurs <strong>de</strong> ia feuille toulousaine.<br />

Or, voici ce que l'on a pu lire dans la Dé-<br />

pêche cfhier, rendant compte du procès<br />

Baqué-Rochefort :<br />

Tribunal correctionnel<br />

Audience du 13 janvier<br />

Au début <strong>de</strong> l'audience, le tribunal a<br />

rendu son jugement clans le procès.<br />

Bacqué-Rochefort. Nous donnons<br />

plus haut la condamnation <strong>de</strong> l'an-<br />

cien boulangiste et du gérant <strong>de</strong><br />

son journal.<br />

Ancien boulangiste !<br />

Gérant <strong>de</strong> son journal !<br />

On ne le prendrait pas <strong>de</strong> plus<br />

plus dédaigneusement* même avec<br />

versaires déclarés !<br />

D'un peu plus la Dépêche, aurait comme<br />

autrelois, appelé Rochefort un Moïse d'oué-<br />

relle.<br />

Evi<strong>de</strong>mment les lecteurs <strong>de</strong> la Dépêche<br />

ont dû être stupéfiés en trouvant ces lignes<br />

dans leur journal.<br />

lis ont dû se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r s'il n'y avait nas<br />

erreur.<br />

Et si par acci<strong>de</strong>nt leur marchand ordi-<br />

naire no leur avait pas collé le 'télégramme.<br />

Mais non, il n'y avait nas d'erreur.<br />

Et alors ?<br />

Oh 1 mon Dieu, c'est bien simple, la Dépê-<br />

che est un peu comme le troupier dont ou<br />

avait tant et tant brouillé les mains qu'il ne<br />

se rappelait plus qu'elle était sa main droite<br />

et sa main gauche.<br />

La Dépêche, elle, a tellement accompli <strong>de</strong><br />

variations sur les hommes et sur les choses,<br />

qu'elle ne s'est plus rappelée que du Roche-<br />

fort boulangiste* en oubliant que pas plus<br />

tard qu'hier elle dînait avec le même Roche-<br />

fort et qu'elle le présentait au public comme<br />

le glorieux tombeur <strong>de</strong> Constans et ie <strong>de</strong>rnier<br />

soutien <strong>de</strong> la République.<br />

Escrabouillant !<br />

haut ni'<br />

<strong>de</strong>s ad-<br />

,4<strong>15</strong> fr. 24.<br />

De LATIGERIE,<br />

22, place Vendôme, Paris.<br />

du Times à<br />

auraient été<br />

six proviu-<br />

ambassa<strong>de</strong>ur<br />

pourparlers,<br />

evêque" armé<br />

Bulletin Météorologique<br />

Du 14 janvier.-<br />

Les mauvais temps continuent à sévir sur les<br />

côtes <strong>de</strong> Bretagne êt <strong>de</strong> Provence. La dépres-<br />

sion sur ie golfe <strong>de</strong> Gascogne se comble. Il a<br />

plu à Perpignan (40 »»),'Nice, Paris, le Havre,<br />

êtc. La te'mpérature marquait, ce matin, 9- — à<br />

Nice, 0- à Paris. — ,3* à Belfort, 13- à Alger,<br />

— 8- aa Pic du Midi. Le refroidissement va con-<br />

tinuer ; <strong>de</strong>s pluies restent probables dans l'ouest<br />

et ie sud.<br />

Nouvelles d'Espagne<br />

. Un <strong>de</strong> nos correspondants nous télégraphie :<br />

Madrid, 14 janvier.<br />

Un individu a tenté aujourd'hui <strong>de</strong> péné-<br />

trer dans le palais royal en disant que,<br />

comme citoyen, il avait le droit <strong>de</strong> voir la<br />

régente. Arrêté aussitôt par les gar<strong>de</strong>s et<br />

conduit au gouverneur militaire, il a déclaré<br />

se nommer Francisco Balas. 11 n'avait pas<br />

d'armes. On a trouvé dans sa poche un man-<br />

dat <strong>de</strong> 1,000 pesetas.<br />

New-York, 14 janvier.<br />

Une dépêche <strong>de</strong> Washington au Worît,<br />

que nous ne publions que sous toutes réser-<br />

ves, prétend,"qu'un accord relatif aux condi-<br />

tions à accor<strong>de</strong>r aux insurgés cubains aurait<br />

été conclu entre les Etats-Unis et l'Espagne,<br />

et que cet accord serait déposé au Congrès,<br />

dans dix jours. H§ Madrid, 14 janvier.<br />

Le marquis <strong>de</strong> Cabrinana, qui s'était fait<br />

le dénonciateur <strong>de</strong> prétendus abus au con-<br />

seil municipal do Madrid a été condamne à<br />

<strong>de</strong>ux mois "<strong>de</strong> prison.<br />

A la suite <strong>de</strong> la proclamation du général<br />

Polavieja, qui comman<strong>de</strong> à Manille, promet-<br />

tant leur grâce aux rebelles qui déposeraient<br />

les armesTdans les provinces <strong>de</strong> Bucalan et<br />

<strong>de</strong> Manille, <strong>de</strong>ux miiie rebelles ont fait leur<br />

soumission.<br />

Depuis le commencement <strong>de</strong> la rébellion,<br />

les Espagnols ont eu 180 morts et 450 bles-<br />

sés ; lès rebelles ont eu 7,100 morts, 170 ont<br />

été faits prisonniers, 400 ont été dénortés et<br />

2,000 arrêtés.<br />

Le général Polavieja a terminé les prépa-<br />

ratifs <strong>de</strong> l'attaque <strong>de</strong> Cavité. Les navires<br />

coopéreront a l'attaque, alin d'emnêclier la<br />

fuite <strong>de</strong>s rebelles.<br />

Ls ma-<br />

; l'incen<br />

Vol Sacrilège<br />

On nous écrit <strong>de</strong> Graulhet (Tarn) :<br />

Dans la nuit do lundi à mardi, <strong>de</strong>s malfai-<br />

teurs se sont introduits dans l'église Notre-<br />

Dame-du-Val-d'Amour ; ils ont fait main-<br />

basse sur l'argent qui se trouvait dans ies<br />

troncs et ont en même temps dérobé plu-<br />

sieurs vases sacrés.<br />

Le juge d'instruction <strong>de</strong> Lavaur et le pro-<br />

cureur <strong>de</strong> la République instruisent l'affaire;<br />

espérons qu'on ne tar<strong>de</strong>ra pas à découvrir-<br />

les auteurs <strong>de</strong> ce vol sacrilège.<br />

AH mmm mmîm j<br />

MM. Valette. Guegnot, Guéritat et Sirven nou»<br />

prient <strong>de</strong> publier ia lettre suivante qu'ils an<strong>de</strong>s- .<br />

sent à la Dépêche :<br />

Dans le numéro <strong>de</strong> la Dépêche du 13 jan-<br />

vier, vous dites que le renvoi <strong>de</strong>s quatre<br />

ouvriers <strong>de</strong> la Verrerie ouvrière a été ratifié<br />

par un vote au scrutin secret.<br />

Vous ên avez menti, car le vote eut lieu 1<br />

par appel nominal.<br />

Vous ajoutez que vingt ouvriers ont pro-<br />

testé en termes "fort vifs contre l'abus qu'os<br />

ivait fait <strong>de</strong> leur signature, qu'ils ont reti-<br />

rée dès qu'ils avaient su l'usage qu'on vou-<br />

lait en faire.<br />

Nous vous disons uno secon<strong>de</strong> fois, vous<br />

avez, menti ; car ainsi que nous l'avons àe-<br />

claré aux signataires, le protestation a été<br />

adressée au conseil d'action <strong>de</strong> la Verrerie<br />

ouvrière, seul, et non à d'autres ; celui-ci en<br />

a fait l'usage qu'il lui a convenu, ceci n'est<br />

plus notre affaire. Le sieur Baudot a pousse<br />

iesdits ouvriers à retirer leurs signatures,<br />

leur laissant entendre que s'ils ne le faisaient<br />

pas, il seraient signalés à la préfecture com-<br />

me anachistes. , „ t<br />

Malgré cette manœuvre, ave nez quecc»<br />

maigre, vingt ouvriers protestant sur qua-<br />

rante-neuf signataires ! .<br />

Quant à votre impartialité et à celle <strong>de</strong> r*<br />

Dépêche, nous n'hésitons pas à la mettre e<br />

doute; le refus <strong>de</strong> votre journal d'insere<br />

notre défense, ainsi que ies déclarations qu<br />

vous nous avez faites, nous oblis'e à "eclar,g<br />

que votre prétendue impartialité n est q<br />

<strong>de</strong> la frime.* J.<br />

Monsieur, nous vous faisons i honneur


AVEY<br />

BODEZ. — Singulière police. — I<br />

..U du 9 au 10 janvier, la gendarm<br />

— Dans la<br />

erie a<br />

,UUUy au i"j jcumci, i« a ,<br />

££«é un certain nombre <strong>de</strong> proces-verbaux<br />

'divers limonadiers <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z nour non fer-<br />

meture dc leur établissement a l'heure ré-<br />

glementaire.<br />

g l avais été urié <strong>de</strong> n'en nas parler ; mai»<br />

yivo/ron Républicain ayant pris les <strong>de</strong>vants<br />

' suis dégagé <strong>de</strong> ma promesse.<br />

Cet inci<strong>de</strong>nt paraît anodin au premier<br />

Bord ' ;" rendant assez suggestif et<br />

mé inirp nue l'on s'y arrête quelque peu.<br />

Deuuis^e longues années,;! était accepte et<br />

je lie sache que ces jours-ci il y ait eu l'un<br />

„,i l'autre.<br />

il est donc étonnant que, sans crier gare,<br />

nS prévenir personne, on ait lait revivre<br />

,, arrêté tombe en <strong>de</strong>ssuétu<strong>de</strong> et que l'on<br />

"*ï (jj.essé procès-verbal à do malheureux in-<br />

î ,ct"iels qui se croyaient parfaitement en<br />

Srie et qui dormaient sur leurs <strong>de</strong>ux<br />

Vailles.<br />

9 second sujet d'étonnement c'est l'intcr<br />

ve i,tion eu cette affaire <strong>de</strong> la gendar-<br />

^usQu'icii les gendarmes s'occupaient <strong>de</strong> la<br />

ir »eillance <strong>de</strong>s routes, <strong>de</strong> la banlieue, etc.,<br />

S Dieu sait si ces braves gens avaient là un<br />

Savail suffisant.<br />

Ils n'étaient jamais'intervenus dansla^sur-<br />

poser qu'il est l'auteur <strong>de</strong> plusieurs vols<br />

commis tout récemment,<br />

H prétend s'appeler El-Bahardadi-iuilet-<br />

Aïustâoha-Ben-Saïd, âgé <strong>de</strong> 20 ans, né a<br />

Oran (Algérie) ; il nie être 1 auteur <strong>de</strong>s vois<br />

qu'on jûfreprociie.<br />

' Ecroué à la maison d arrêt, son instruction<br />

se noursuit activement.<br />

Théâtre <strong>de</strong> Cahors. — En télégramme an-<br />

nonce nour le 18 janvier, une représentation<br />

extraofdinrire <strong>de</strong> Mignon, avec un orchestre<br />

choisi et douze choristes par la troupe mu-<br />

nicipale du théâtre d'Auch.<br />

Octroi. — Le produit brut <strong>de</strong>s recettes<br />

<strong>de</strong> l'octroi pendant l'année 1891), est hf te<br />

"?h*«BÉBEAU.a/5.r.St-B»nor6.Paris. ici r».-oeant» Biudit-Best»a»S fr«<br />

BOURSE DE PARIS<br />

?,0 0<br />

3 0 0 amortis..<br />

1 2 0 0. 1891.<br />

Dette tunisien.<br />

Anglais consol.<br />

Com.nat.d esc.<br />

V. do Paris 1865<br />

- 1869<br />

- 1871<br />

- lS7a<br />

- 1876<br />

- 1886<br />

- 1892<br />

Foncières 1877<br />

- 1879<br />

- 188,3<br />

- 1385<br />

Communal. 1879<br />

- 188U<br />

Midi<br />

ÏÏ0/0<br />

80/0<br />

I 2 0-0. 1894.<br />

Egyptien, unit".<br />

Italien i> 0 0...<br />

Iispag. iO Oex;.<br />

Portugais 40 '(1<br />

Russie 100 loSO<br />

- ' 1883<br />

- 1889<br />

Hong. 4 0'0 or.<br />

Auttic. 10 0 o:<br />

Turc 40 0<br />

Kanq<strong>de</strong>Ptanca<br />

Créait Foncier<br />

Oouiptoird ose.<br />

liant», <strong>de</strong> Paris<br />

Crédit lyonnais<br />

•Société gêner.,<br />

ïianque d'osc. .<br />

Hanci.franco 9(t<br />

Crédit mouiiiec<br />

Du 14<br />

r dépêche<br />

AU " CO<br />

.. 102 35<br />

100 80<br />

106 10<br />

500 »•<br />

112 "5<br />

585 M<br />

578 n»<br />

4M6 59<br />

417<br />

583<br />

581<br />

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50<br />

419 50<br />

OJU »rt<br />

463 i.»<br />

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91 50<br />

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831 ..<br />

".si ..<br />

520<br />

janvier<br />

léiégraniiioual<br />

Orléans ,<br />

Nord<br />

Lyon (fusion)..<br />

Ouest<br />

g»!<br />

Bone-Guelma..<br />

Est-Algérien...<br />

Ouest-Algérien<br />

Saragosse<br />

Nord" l'.snagne.<br />

Lombard ans..<br />

Portugais<br />

Suez<br />

Panama 5 0 '0..<br />

Panama 1,000).<br />

Panama ii lots.<br />

Pan. a 1. nom<br />

Comptoir anc.<br />

Russe consou.<br />

cem. 1S91.. ..<br />

~


80B3BS<br />

APRÈS BOURSE<br />

»0|0<br />

3 Oru amorussa.<br />

8 1(2<br />

Ban. ottomane.<br />

Turc nouveau..<br />

102 i'»0<br />

59 50<br />

22 0a<br />

Panama<br />

tëxtéi'.Espagne<br />

Rio-Tinto<br />

Egyptienne. ...<br />

Hongrie<br />

62 7; 10<br />

071 »»<br />

•10? 25.<br />

106 .,<br />

; Ton-<br />

Foires et Marchés<br />

GERS<br />

Saramon.<br />

BOURSE DH) TOULOUSE<br />

Fends d'EtatPran ais . —3 0[J nor:eur,<br />

•-3 0i0 nomin - 3 1]2 OiO porteur.,<br />

»- 30[0 amortissable, 100 70.— Ànnaai e-<br />

kin 2 1)2. ...<br />

rends i'Eiai Etrangers. — Congo, 82 ... —<br />

Autriche — Extérieur 4 0/0, — Russe<br />

1393, — Russe cons — Russe 3 1[2<br />

1891. 93 35— Russe 1867 69, — Turc D,<br />

4 0/0, .. ..- Hongrie' 4 0/0, 103 75.-<br />

Chinois 4 0[0, — Domaniale d'Autriche<br />

Valeurs diverses (Actions).— Est, 1008 ... —<br />

P.-L.-M., 1676..— Nord, 1818 ..— Midi, 1305 50.<br />

— Orléans, 1697 ...— Ouest, 1140 Crédit<br />

Foncier — Banque Otiomane, 550 ...<br />

Obligations diverses.' — Est 3 0[0 nou-<br />

velle, 4S0 25.— Midi nouvelle, 478 ...— Nord<br />

ancienne. 483 .. — Orléans anc, 479 ...— Ouest<br />

ancienne 477 25— Nord Espagne le série le hy-<br />

not. 211 ..— Lombar<strong>de</strong> ancienne, 374 25— Villa<br />

do <strong>Toulouse</strong> 1868, — Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> 370<br />

93 (100),....— Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>. 3 70 93<br />

(500) — Société Toulousaine d'électricité,<br />

99 ...-Ville <strong>de</strong> Paris 1865, 5T5 50.— Ville <strong>de</strong><br />

Pans 1S71 -Ville <strong>de</strong> Paris 1892, 393 ..—<br />

Communales 3 0(0 1879, — Commu-<br />

nales 3 0i0 1880, 505 25, .— Communales, 3 Ou}<br />

1S91 ... '..— Foncières 3 OiO 1879. 502 .. — Fon-<br />

cières 1883, 463 25— Foncières 1S95, — So-<br />

ciété ariégeoise d'électricité, .... — Saragosse<br />

anc. lrehyp — P.L.M fusion nouv.,481..<br />

— Ville <strong>de</strong>' Marseille 3 0(0 1877, — Ville<br />

<strong>de</strong> Lyon 1880, 103 25. — Nord Esnagne 2e série<br />

aehypot — Moulin du Bazacle, 340 . .<br />

bla<strong>de</strong>tte. 17 »» à<br />

ge. 3 50 à 9 »» :<br />

seigle, 11 20 à 12; fèves. 10 50<br />

17 50 à. 18 >>» ; vesce;,, 9 50 à<br />

oies<br />

50 à<br />

Voici les cours du marché: •<br />

Blé, 16 fr. 75 a 17 l'hectolitre<br />

17 50 : avoine. 7 25 à . 8 »» ; or<br />

maïs, 10 »» a 10 50<br />

à 11 n» ; haricots,<br />

10 »'».<br />

Poules, 4 à 4 75 la paire ; poulets, 2 50 a 3 50;<br />

canards, 3 75 à 5 50 ; pigeons', 1 »» et 1 40 ; din-<br />

dons, 7 à 14 ; oies pour engraisser, O àO ; cha-<br />

pons 5 75 à 6 50; lapins domestiques, 1 10 à 1 40<br />

la pièce ; lapins sauvages, <strong>de</strong> » *»» à » »» ;<br />

grasses, O 55 à 0 05 la livre ; foies gras, 1<br />

4 fr.la nièce.<br />

Fleurance.<br />

Voici les cours <strong>de</strong> la refoire :<br />

Blé, 18 »» tt 18 50: maïs. 11 à 11 50: avoine,<br />

8 »» à 8 25; haricots. 16 à 16 50 ; fèves, 10 25 à<br />

10 50, le tout l'hectolitre.<br />

Pommes <strong>de</strong> terre, 2 50 a :i »» l'hectolitre.<br />

Foin, 2 25, paille, 1 fr. les 59 kilos.<br />

Vins, 50 à 65 la barrique.<br />

Gibier : lièvres, 5 50 à 6 50 pièce ; lapins, 1 50<br />

à 1 75; perdreaux, 2; grives, Ô 50.<br />

Oies grasses, do 0 60 li2 à 0 70 le <strong>de</strong>mi-kilo.<br />

Boucherie : veaux, do 70 à 72 francs ies 100 k.;<br />

porcs, 30 à 32 les 50 kilos.<br />

LOT-ET GARONNE<br />

Agen.<br />

Malgré une pluie fine, oui n'a cessé <strong>de</strong> tom-<br />

ber toute la journée, notre <strong>de</strong>rnier marché-foire<br />

avait attiré beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>. Les diverses<br />

places étaient relativement bien approvision-<br />

nées, mais les affaires traitées ont été presque<br />

nuiles.<br />

Les nombreux marchands étalagistes, établis<br />

rue du Pin et sur la place du 14 juillet, - n ont<br />

réalisé que <strong>de</strong> maigres recettes.<br />

Voici les cours pratiqués sur les divers mar-<br />

chés :<br />

Place do la RéDublique : Poules, .". 50, 4 et i ;>0<br />

Poulets, 2 25, 2 50 et 2 75. Din<strong>de</strong>s, 9 50, Met 11.<br />

Pigeons, <strong>de</strong> 0 80 à 1 25, le tout la paire. Lauins<br />

moyens <strong>de</strong> O 80 à 1 40. Lapins gros, <strong>de</strong> 1 50 % 2<br />

la pièce.<br />

Œufs, 0 85 à 0 90 la douzaine.<br />

La vente du gibier <strong>de</strong> toute sorte se faisant<br />

presque toujours directement au reven<strong>de</strong>urs! du<br />

Marché-Couvert ou aux hôteliers <strong>de</strong> la ville* il<br />

n'est guère possible d'en établir le cours d'une<br />

manière certaine.<br />

H n'est plus possible également, d'indiquer le<br />

prix <strong>de</strong> vente <strong>de</strong>s oies et canards gras, l'apport<br />

en étant si restreint qu'on peut considérer com-<br />

me terminé, pour cette année, 1-e commerce '<strong>de</strong><br />

cette marchandise.<br />

Le foi rail du Pin était bien approvisionné en<br />

bétail.<br />

Il s'est vendu : boeufs <strong>de</strong> .travail, 850 à 1,000<br />

fr. la paire ; boeufs pour la boucherie. 34 a 30<br />

fr. les 50 kifbs ; veaux, 0 70 et O 75 le kilo :<br />

moutons, O 65 et 0 70: porc gras, <strong>de</strong> 35 a 40 fr.<br />

le quintal, suivant finesse : porcelets d'engrais-<br />

sage, 25 à 40 fr. pièce suivant âge et grosseur.<br />

Le marché aux'chevaux <strong>de</strong> la place Pelletai),<br />

n'offrait rien <strong>de</strong> bien remarquable. Il s'y est<br />

vendu quelques chevaux <strong>de</strong> trait au prix î<strong>de</strong><br />

350 a 500 fr. l'un.<br />

Au marché couvert, où les transactions étaient<br />

lentes, il s'est traité queiciues affaires aux paix<br />

suivants :<br />

Blé, 18 à 18 50, môme 19 fr., les S0 'kilos.<br />

Avoine, 8 50 et 9 fr. 50 les 50 kilos. Maïs, 8 à<br />

10 fr., les 75 kilos.<br />

L'orge et la seigle sont offerts en si petite<br />

quantité sur notre marché que nous ne croyons<br />

pas utile d'en établir le prix, et à l'avenir, en<br />

compensa<br />

farines .<br />

ion, nous indiquerons<br />

LOT<br />

le cours <strong>de</strong>s<br />

Valpriondc.<br />

, cessé" <strong>de</strong> tomber<br />

notre foire avait<br />

beaucoup d'ani-<br />

Malgré la Pluie qui n avaii<br />

pendant la nuit et la matinée,<br />

attiré beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> et<br />

maux. Les transactions ont eto lentes.<br />

Les oorcs gras se sont vendus da 30 a o2 fr.<br />

les 50 "kilos.<br />

Labasti<strong>de</strong>-<strong>de</strong>-Murat.<br />

A cause du mauvais temos la foire <strong>de</strong> janvier<br />

a été nulle. Il s'est fait très peu <strong>de</strong> marchés aux<br />

divers foirails. Le grain était aux prix habituels.<br />

Un iièvre. 5 fr. Un perdreau. 2 25. Une grive,<br />

0,60. Les foies gras, dé 2 fr. à 2 50. Les volailles,<br />

0,50. . ••:_•,<br />

Les œufs, 0,75 la douzaine. Les veaux, O.iOle<br />

kil. poids vif.<br />

ÉTAT CSVIL. 93E TOULOUSE<br />

Décès du 7" janvier 1807 : Rosalie Servat , 41<br />

ans, rue Arnaud-Vidal. 12. Marie Bonnarrd, 17<br />

mois, faubourg Croix-Daura<strong>de</strong>. Jean Courta<strong>de</strong>.<br />

69 ans, quai <strong>de</strong> ia Daura<strong>de</strong>. Ernestine Roux, 13<br />

ans, rue du faubourg <strong>de</strong>s Minimes, 10. Jeanne<br />

Buisson. 66 ans. place <strong>de</strong> la Bourse. Sérat, 5 aus,<br />

avenue Cramcel." Jean Brouilleur, 78 ans, route<br />

<strong>de</strong> Castres, 30. Raymon<strong>de</strong> Cadaux. veuve Del-<br />

prat, 62, rue <strong>de</strong> la Rispe, 6. Marie Maury, U<br />

mois, rue <strong>de</strong>s Recollet?, 130. Marie I.iau/.un,<br />

veuve I.avernhe. 77 ans, rue <strong>de</strong> la Boule, 1.<br />

Louis Ciamens, 57 ans, rue Fermât, 9. Joseph<br />

Gilbert, 79 ans. petite rue Sainte-Ursule. 7. Pe-<br />

troniile Roux, 'veuve Collongue. 83 ans, rue<br />

Saint-Charles, 31. Jean Rigraffe, 83 ans, rue <strong>de</strong><br />

Loménie, 5.<br />

. .Publications <strong>de</strong> mariage<br />

Marius Aurignac, maroquinier, rue Guilhe-<br />

l,et Anna Abadje, lisseuse, rue Réciusane,<br />

mery,<br />

45. Ernest Raruiel, mécanicien., fc ^^\<br />

et Françoise Villaret, employée <strong>de</strong> «<br />

allée do Garonne. 43. Bernai f® n £ ovo .<br />

à Cazaubon (Gers), et »«2* h 1 Ç3oti 1 employé,<br />

fession, même adresse. JosepJ» »"^eine Tel ly,<br />

rue du Pont Montatidran, b, et M .«n. h<br />

tailleuse, i ue d'Alsace-Lorru'no. 40. ^ l ^\ a<br />

gadoues, coiffeur, rue Sain o DisuU., e «<br />

Mazet. sans profession a OgUO £ Uje ru, ».<br />

Jules Bonnes, mécanicien, a t*8 '« -,, , _ 0 r<br />

nette Vieil, sans profession; canal do "»- E ]J""?V*<br />

j euh Darollcs, cultivateur à I onsorbo» Uau^-<br />

Garonne). et Joséphine /argues, " - andtf '-VIiée<br />

Saint Jérôme, 20. Henri Ksparbier. Ciandc A ce<br />

24 et Marie Lasmézas, sans protession, »•»<br />

adresse. Antoine Oéraud. percepteur <strong>de</strong>s c°r£rfr<br />

hutions directes, à Saint Paul <strong>de</strong> Jarrat (Ar.cgo).<br />

etieanno Dop, sans profession.aToulot.se. Jean<br />

Géraud. maçon, rue <strong>de</strong>s Blanche..-, 10. et Marie.<br />

La flte culottière, mémo adresse. Jean ll.gou-<br />

riéne cultivateur, pont <strong>de</strong>s <strong>de</strong>moiselle*, et Anna<br />

BénaVet cultivatehr , même adresse. Cyprien<br />

taénV, employé <strong>de</strong> commerce, ^totttMOUt-<br />

nrbl'ession, à Sallèles a'Au<strong>de</strong> (Au<strong>de</strong>).<br />

Jean Jonas". agent <strong>de</strong> la sûre;é, parc Marengo,<br />

M Bernard* Cazes, cuisinière rue Roni.gméres.<br />

5. Jean Larigalùie, avoue a Mauriac (Lan al,, et<br />

Cécile Sanières, sans profession, rue Saint 1 ai -<br />

taléon, 3. Jean Lasserre, cordonnier; rué Mon-<br />

voisin, et Jeanne Valette, chemisière, allée Saint<br />

AT.O Adrien Latgé. employé <strong>de</strong> commercera<br />

<strong>Toulouse</strong>, St Maria Discors, railleuse, me au<br />

Rempart Saint-Etienne. 47.<br />

René Liant, comptable, rue <strong>de</strong> la Pomme, dU<br />

et Marie Labatut. tailleuse, rue Porchepinte, 20.<br />

Auguste Loinn, cordonnier à Saint-Girons et Ga-<br />

briêlle Celqué. cuisinière, même rési<strong>de</strong>nce. An-<br />

toine Marquié, paveur, quai <strong>de</strong> Tounis,- 72 et<br />

Emilie Rey, lisseuse, rue Montaudran. (43; Paul<br />

Mialhe, employé, rue du Printemps. 25 et Mario<br />

Masat. sans profession, allée <strong>de</strong> Garonne. 49.<br />

Antoine Mom'méja, cocher, rue Vélane, 12 et<br />

Host<br />

rac, sans<br />

Marguerite G»y, cuisinière, même .<br />

moud Montels, brassier, à Lalan<strong>de</strong> et £!««. b "i<br />

Calmels, domestique, rite d'Aubuj^' *hii 0 Jfy<br />

main Pailhes, imprimeur, rue d'\ s tn ' 38 N<br />

ma Sonia, lisseuse. même ni ' 9 et S.<br />

Papay, propriétaire, dte-Pavéo' «i Ar,.^.<br />

Rousse, propriétaire, 5 Montaut '(Àa 1 -u'.' 1»<br />

ne). Pierre l'ons, cordonnier, à' *„ 'HA<br />

Catherine Magne, sans profession l<br />

0 -11*-»»^'<br />

<strong>de</strong>nce. Guillaume Rouch, fumiste' ,. M- M.*<br />

Thérèze, 2 et Marguerite Constantin s»in,'-<br />

ruo Saint-Bruno, ;>. Bernard Salles ,',',^'riî'-<br />

Dalan<strong>de</strong> et Germaino Rieu. dome'stin,, "'«f .i<br />

adresse. Jean Sarraud, coiffeur, nl w c : TiL*<br />

mes, 25 et Vvilhclmino Glas, insti?,,,4"* C<br />

Poyras,13. Paul Tculé, retraité, à cl<br />

te-Garonnel et Françoise Pugibet V<br />

rue do l'Hôpital militaire. <strong>15</strong>. jean Yi, "? a*;v<br />

nier, ù Croix-Daura<strong>de</strong> et Jeanne Clan"» ' W'<br />

nière. mémo lieu. Louis Vidal, contisén J"'î'<br />

basti<strong>de</strong> sur l'Hers, (Ariege) et. Mo<br />

domestiaue, rue <strong>de</strong> Bellort. 25. EtienV""^<br />

zingueur, rue Peyras. la et R0?B ^ 0 , " e Vi,,1<br />

sans profession, rite Saint-Etienne, 20 '<br />

LE RACHITISME<br />

est une maladie acquise dont l'origine se t r<br />

dans l'alimentation vicieuse du premier â„ ïe<br />

l'Emulsion Scott<br />

cette véritable crème d'huile <strong>de</strong> foie <strong>de</strong> nior ac ^<br />

les enfants prennent avec plaisir parce q '3?c<br />

n'a pas le goût désagréable dc l'huile ordina^'<br />

leur rend en peu <strong>de</strong> temps la santé.<br />

lre i<br />

Les mé<strong>de</strong>cins du mon<strong>de</strong> entier la recovinian<strong>de</strong><br />

I.DEL0UCHE,Phiw,2,P!ace Ven(l«me.Patl«,Ht.aUiik, ]<br />

RÉ3PXJBXJIGiU"E: FBATTÇAISE<br />

IN ISTÈRE DE L.A QU ERRE<br />

SERVICE DE L'HABILLEMENT<br />

-A-IDjrXJIDIG^-TXOlsr<br />

De l'entreprise <strong>de</strong> la fourniture <strong>de</strong>s<br />

lis tt iilfofv, fle grand épiiiiiat<br />

ET DE CHAUSSURES<br />

1"\ 2 e , 5° et 13° arrondissements <strong>de</strong> foui<br />

essatres au<br />

tare, du l cc mai <strong>1897</strong> au<br />

•m-<br />

11 décembre 1899<br />

<strong>de</strong><br />

corps d'armée et <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s divisions <strong>de</strong> l'Algérie et<br />

la Tunisie.<br />

Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'admission â soumissionner, accompagnées<br />

<strong>de</strong>s pièces exigées par l'annexe G du cahier <strong>de</strong>s charges du<br />

11 juillet 1893 (art. 2, 3 et 4), <strong>de</strong>vront parvenir au sous-inten-<br />

dant militaire chargé du service <strong>de</strong> l'habillement, à Paris.<br />

Hôtel <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s, corridor d'Avignon, numéro 18, au plus<br />

tard le 30 janvier <strong>1897</strong>, avant quatre heures du soir.<br />

Paris, le 4 janvier <strong>1897</strong>.<br />

Le sous-intendant militaire<br />

D AUVERGNE.<br />

Le 18 février <strong>1897</strong>, à <strong>de</strong>ux heures <strong>de</strong> l'après-midi, dans<br />

l'une <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> l'Intendance militaire (Hôtel <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s.<br />

:orridor d'Arles), à Paris, il sera procédé à l'adjudication<br />

publique, au rabais, sur soumissions cachetées, <strong>de</strong> l'entre<br />

prise <strong>de</strong> la fourniture <strong>de</strong>s<br />

Effets <strong>de</strong> coiffure et <strong>de</strong> grand équipement nécessaires au<br />

1er arrondissement.<br />

Effets <strong>de</strong> coiffure, <strong>de</strong> grand équipement et <strong>de</strong> chaussures<br />

nécessaires aux 2e et 5e arrondissements.<br />

Chaussures <strong>de</strong>stinées aux troupes <strong>de</strong> l'Algérie et <strong>de</strong> la<br />

Tunisie (13e arrondissement),<br />

pendant la pério<strong>de</strong> du 1 er mai <strong>1897</strong> au 31 décembre 1899<br />

Les entreprises seront régies par le cahier <strong>de</strong>s charges du<br />

II juillet 1893 (édition <strong>de</strong> 1894) et la note contenant les dis-<br />

positions générales se rapportant à ces entreprises.<br />

Il pourra être pris connaissance <strong>de</strong> ces documents dans les<br />

bureaux <strong>de</strong> la 2 e " sous-intendance militaire <strong>de</strong> Paris, boule-<br />

vard <strong>de</strong> Latour-Maubourg, numéro 51 bis, et dans les direc-<br />

tions du service dc l'intendance, au chef-lieu <strong>de</strong> chaque<br />

BON EMPLOI Se S:<br />

merce pour jeune homme dis-<br />

posant 6,000 à 8,000 fr. Adres-<br />

ser lettres initiales X. B. ;<br />

agence Canet, à <strong>Toulouse</strong>.<br />

Exposition Î900. Tirage 25<br />

février <strong>1897</strong>, Gros lot<br />

500.000 fr. Prix net : 17 fr. 75.<br />

Moyennant un versement <strong>de</strong><br />

1 fr. 50 on peut participer à ce<br />

tirage. G. "MOL'INA, '33, rue<br />

Laîayette, <strong>Toulouse</strong>.<br />

Liqueur'<br />

DE<br />

pour guérir chevaux couronnés<br />

plaies, blessures <strong>de</strong> tous les<br />

animaux, S francs dans les Phar-<br />

macies.<br />

DIPLOME D'HONNEUR<br />

L'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M" BOUE,<br />

avoué, sera transférée à<br />

partir du <strong>15</strong> janvier pro-<br />

chain, 24, rue <strong>de</strong>s Arts .<br />

Inoffensif, d'une pureté ab- |<br />

solue, guérit en 43 HEURES<br />

les écoulements qui exigeaient<br />

autrefois <strong>de</strong>s semaines <strong>de</strong> trai-<br />

tement par le copahu, le cubèbe,<br />

les opiats et les injections.<br />

Dépôt dans toutes les Pharmacies.<br />

Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M 0 ; DUCAP, avoué à<br />

<strong>Toulouse</strong>, :rue <strong>de</strong>sParadoux,<br />

1, successeur cle M. TOUR-<br />

RATON. '-<br />

AUX ENCHERES PUBLIQUES, A<br />

SUITE DE SAISIE IMMOBILIERE<br />

Le Jeudi 11 février <strong>1897</strong> à midi<br />

j précis,<br />

A l'audienea <strong>de</strong> la Chambre<br />

<strong>de</strong>s criées du tribunal civil<br />

<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>.<br />

Divers Immeubles<br />

Situés à <strong>Toulouse</strong> , quartier<br />

Saint-Cyprien, au lieu dit Fon-<br />

taine Lestang , ne formant<br />

qu'un seul lot et comprenant :<br />

Quatre pièces déterre d'une<br />

contenance totale approxima-<br />

tive d'environ un hectare cin-<br />

quante-huit «ares quatre-vingt-<br />

dix centiares dont une partie<br />

est eomplanitée en vigne en<br />

très bonîétat. Et une maison<br />

rez-<strong>de</strong>-chaussée et premier<br />

étage, avec grange, écurie et<br />

volière.<br />

Mise à prix. . . 1.000 fr.<br />

Pour tousl renseignements,<br />

s'adresser à M e Ducâp, avoué<br />

poursuivant*la vente."<br />

Pour extrait :<br />

DIÏCAP, avoué sign<br />

Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M 0 Jean POUGET,<br />

avoué à Auch, successeur<br />

<strong>de</strong> M 09 Victor et Paul CAS-<br />

TEX.<br />

ASSISTANCE JUDICIAIRE<br />

2s: t>ï*3. i"fc<br />

d'un jugement rendu par le<br />

tribunal civil d'Auch, le neuf<br />

juin mil huit cent quatre-vingt-<br />

seize, enregistré.<br />

Dans la "cause <strong>de</strong> : 1° le<br />

sieur Dominique Cardonne<br />

marchand <strong>de</strong> 'chevaux ; 2° la<br />

dame Marie Gramont, ména><br />

gère, son épouse, domiciliés<br />

ensemble à Seissan, ayant M<br />

Pouget, pour avoué ;<br />

En présence <strong>de</strong> Monsieur le<br />

procureur <strong>de</strong> la République<br />

d'Auch ;<br />

Le tribunal avant dire droit<br />

sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en déclaration<br />

d'absence formée parles ma<br />

riés Cardonne père et mère,<br />

contre le sieur Cardonne, Ma-<br />

rie-li0.uis-Antoine-Alban, leur<br />

lils, dont il est donné acte<br />

auxdits mariés Cardonne, or-<br />

donne que cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> sera<br />

rendue nubliaue ; au'à cet ef-<br />

fet, extrait du présent juge-<br />

ment sera transmis, sur pa-<br />

nier non timbré, par Monsieur<br />

le procureur <strong>de</strong> "Ta Républi-<br />

que", à Monsieur lo gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

sceaux, ministre <strong>de</strong> la justice,<br />

pour être inséré à l'Officiel.<br />

êt qu'en outre un autre extrait<br />

dudit jugement sera affiché<br />

par trois fois, <strong>de</strong> trois mois<br />

en trois mois, à la porte <strong>de</strong><br />

la mairie <strong>de</strong> Seissan et à la<br />

porte du présent tribunal, et<br />

inséré aussi par trois fois,<br />

dans le même" délai, dans un<br />

<strong>de</strong>s journaux <strong>de</strong> la localité.<br />

Et, pour arriver à la eonsta<br />

tation"<strong>de</strong> ladite absence, or-<br />

donne qu'une enquête sera<br />

faite à la* requête "<strong>de</strong>s mariés<br />

Cardonne pire et mère, con-<br />

tradictoirement avec Monsieur<br />

le procureur <strong>de</strong> la Républi-<br />

que", <strong>de</strong>vant Monsieur Lebbé,<br />

juge, que le tribunal commet<br />

à cet effet, et, en cas d'ctnpê<br />

chement do ce magistrat, <strong>de</strong>-<br />

vant M. Destieux, juge audit<br />

tribunal.<br />

Pour extrait certifié confor-<br />

me par l'avoué soussigné.<br />

A Auch, le dix juillet mil<br />

huit cent quatre-vingt-seize.<br />

J. POUGET,<br />

Avoué, signé.<br />

Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M 0 REYNES, avoué<br />

à <strong>Toulouse</strong>, rue Alsace-Lor-<br />

raine, n° 27.<br />

ASSISTANCE JUDICIAIRE<br />

Du 8 mai 1896<br />

ar exploit <strong>de</strong> Soulignac,<br />

huissier à <strong>Toulouse</strong>, en date<br />

du douze janvier mil huit cent<br />

quatre-vingt-dix-sept, la dame<br />

Marie-Angèle Retoré, sans<br />

profession, épouse du sieur<br />

"Alexandre Loubeau, forgeron<br />

en voitures, domiciliés à Tou-<br />

louse, a formé contre ledit<br />

sieur Loubeau, son mari, et le<br />

sieur Pons, arbitre <strong>de</strong> com-<br />

merce, <strong>de</strong>meurant à Toulous<br />

pris en qualité <strong>de</strong> liquidateur<br />

judiciaire <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, sa<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> en séparation <strong>de</strong><br />

biens, et M 0 Reynès. avoué<br />

près le tribunal civil <strong>de</strong> Tou-<br />

louse, s'est constitué avoué<br />

<strong>de</strong> ladite dame Loubeau sur<br />

cette assignation.<br />

Pour extrait, certifié con-<br />

forme :<br />

<strong>Toulouse</strong>, le quatorze jan<br />

vier mil huit cent quatre<br />

vinat-dix-sent.<br />

nient Carcassonne<br />

gnoble, 1 er ordre,<br />

hect. Rev. net : 50.000 f r<br />

à prix : 100.000 fr. S'àd"<br />

M 5 <strong>de</strong> Saint-Martin -Valom!<br />

not. <strong>Toulouse</strong>, 43, rue |u'<br />

sacc-Lorraine, dép. <strong>de</strong> )v<br />

chère. Aûj. ch. not. To»! n ,„"<br />

2 février <strong>1897</strong>.<br />

REYNÈS, avoué, signé.<br />

avron.<br />

lec - 5.(|<br />

franco-américahies (<br />

if riparias gloire rac ; I<br />

nés, rioariâs grand Glabre t\<br />

Viollet," runes tris du Lot ù\<br />

Monticola, "rupestris Martin , |<br />

Ganzin, gamayCou<strong>de</strong>rc, Othello*' I<br />

ararnon rupestris Gun/.in. Grandi'<br />

lots <strong>de</strong> boutures pour pépinières!<br />

Variétés <strong>de</strong> plants greffés-tau^<br />

sur riparias'et rupestris. Bel| e! t<br />

marchandises. Prix courant, I<br />

sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s. J. Castes, viti. I<br />

(Hte-0ar,i|ï<br />

culteur, Laveianet<br />

m DÉSIRE VENDRE m<br />

couple <strong>de</strong><br />

paons. S'adresser à M. Du. I<br />

fresse, régisseur au château<br />

<strong>de</strong> laBaronnie par Lafrançais»<br />

(Tarn-et-Garonhe).<br />

BEAU MAGASIN a loua<br />

comme<br />

suite <strong>de</strong> bail, situé rue Al-<br />

sace-Lorraine. S'adresser à<br />

l'agence Canet, <strong>Toulouse</strong>.<br />

DÉBUT<br />

Le manque d'appétit, l'amaigrissement, les crachais purulents,<br />

la toux sèche, l'insomnie, la lièvre, les sueurs nocturnes et les<br />

crachements <strong>de</strong> sang sont les indices d'une santé ébranlée.<br />

Que <strong>de</strong> Tuberculeux ou Poitrinaires avec ou sans caverne pul-<br />

monaire ignorent la gravité <strong>de</strong> leur état maladif !<br />

Les mé<strong>de</strong>cins, ne pouvant pas nier, non seulement qu'ils sont<br />

impuissant à prévenir la Tuberculose et même à guérir les Tu-<br />

berculeux ou Poitrinaires, n'osent pas dire aux mala<strong>de</strong>s : Vous<br />

êtes Tuberculeux . Aussi, les mé<strong>de</strong>cins se gar<strong>de</strong>nt bien <strong>de</strong> dire<br />

aux mala<strong>de</strong>s : Faites analyser vos crachats (recherche du bacille<br />

<strong>de</strong> la Tuberculose). C'est une bronchite chronique, disent-ils (à<br />

moins que le mala<strong>de</strong> ne débute par une pleurésie) ; et le mala<strong>de</strong>,<br />

très crédule et trop confiant, répète : Je suis un Bronchite chro-<br />

nique. Hélas ! les Pleurétiques et les Bronchités à répétition<br />

s'aperçoivent bientôt que, par l'amaigrissement, leur santé<br />

<strong>de</strong>vient plus précaire, et ils ne se doutent pas qu'un dénouement<br />

fatal, à courte échéance, les attend, et cela parce qu'ils ont l'es-<br />

poir (le mé<strong>de</strong>cin le leur a dit) que les révulsifs, cautères, vésica-<br />

ïoires, sinapisme et teinture d'io<strong>de</strong>,que les pointes <strong>de</strong> feu qui les<br />

martyriseront, que les injections hypo<strong>de</strong>rmiques au funeste ga'ïa-<br />

ool, aussi douloureuses qu'inefficaces et nuisibles à la santé, et<br />

que les mauvaises drogues dont on leur saturera l'estomac leur<br />

donneront la guérison.<br />

Mirage pour les pauvres mala<strong>de</strong>s naïfs î<br />

Il n'y a pas un Bronchité à répétition ou un Pleurétique qui<br />

vetiille ou qui croie être Tuberculeux ou Poitrinaire : môme<br />

lorsque les symptômes les plus graves et les plus alarmants se<br />

Manifestent tous les jours, soit par les , sueurs nocturnes, fièvre-<br />

JU frisson, crachats purulents, épais, jaunâtres ou verdâtres,<br />

rejet <strong>de</strong>s aliments, crachats sanguinolents, perte d'appétit, cra-<br />

îhements <strong>de</strong> sang, vomissement <strong>de</strong> bile au réveil, petite toux<br />

dans la pleurésie sèche, amaigrissement (l'amaigrissement est le<br />

commencement <strong>de</strong> la désorganisation complète' <strong>de</strong> tous les orga-<br />

îes), etc., etc., ces mala<strong>de</strong>s s'illusionnent et se disent : C'est un<br />

jros rhume ou une bronchite qui disparaîtra avec les beaux jours<br />

ou par une saison faite aux Eaux-Bonnes, Cauterets, Mont-Dore,<br />

su ia Bourboule.<br />

Toutes ces eaux minérales, sulfureuses ou arsenicales, n'ont<br />

jamais guéri la Tuberculose, la Bronchite h répétition et la Pleu-<br />

résie (la mé<strong>de</strong>cine le sait très bien).<br />

Malheureusement, tout le mon<strong>de</strong> sait que la Tuberculose, ter-<br />

rible faucheuse <strong>de</strong> l'humanité, frappe un sixième <strong>de</strong> la population,<br />

it que ce sont les Bronchités à répétition|et surtout les Pleuréti-<br />

ques qui forment la majeure partie <strong>de</strong> ce contingent.<br />

Pendant la saison printanière et chau<strong>de</strong>, un regain <strong>de</strong> vie et<br />

d'espérance semble luire pour ces mala<strong>de</strong>s ;• que vienne l'hiver<br />

avec son cortège le froid, l'humidité et les brouillards, le germe<br />

morbi<strong>de</strong>, dont sont atteints les Tuberculeux, les Pleurétiques et<br />

les Bronchités à répétition, so réveille plus menaçant que jamais;<br />

voih'i pourquoi les mé<strong>de</strong>cins ne peuvent pas nier qu'il sont im-<br />

puissants à détruire le germe morbi<strong>de</strong> qui conduit fatalement las<br />

Pleurétiques et les Bronchités à répétition à la terrible Tuber-<br />

culose.<br />

Le séjour <strong>de</strong>s crachats dans l'appareil respiratoire occasionne,<br />

par leur putréfaction, une gran<strong>de</strong> inflammation <strong>de</strong>s bronches, <strong>de</strong><br />

. la plèvre et <strong>de</strong>s poumons, provoque <strong>de</strong>s quintes <strong>de</strong> toux doulou-<br />

I. reuses aux mala<strong>de</strong>s qui ne peuvent cracher qu'avec difficulté,<br />

rend la respiration gênée et sifflante, fait perdre l'appétit, engen-<br />

dre la lièvre ou <strong>de</strong>s frissons avec douleurs ou point <strong>de</strong> côté, in-<br />

terrompt le sommeil par les crises <strong>de</strong> toux, donne <strong>de</strong>s sueurs noc-<br />

turnes, détermine <strong>de</strong>s crachats sanguinolents ou <strong>de</strong>s crachements<br />

<strong>de</strong> sang (ce qui est très grave), et prédispose les sujets à la ter-<br />

rible Tubercolose, s'ils ne sont pas déjà Tuberculeux ou Poitri-<br />

naires. Gomme conséquence d'une affection <strong>de</strong>s bronches ou <strong>de</strong>s<br />

poumons, le cœur pest <strong>de</strong>venir mala<strong>de</strong>.<br />

C'est surtout au réveil que l'expectoration est abondante, [et la<br />

toux d'autant plus tenace chez les Tuberculeux que leur état ma- j<br />

ladif est plus caractérisé par ia quantité <strong>de</strong> crachats purulents,<br />

épais, jaunâtres ou verdâtres rejetés dans la journée.<br />

Gombaitre les effets et. laisser subsister la cause, c'est laisser le<br />

mal s'aggraver. Voilà, mala<strong>de</strong>s, ce que fait la mé<strong>de</strong>cine dans les<br />

affections chroniques cle l'appareil respiratoire, impuissante<br />

qu'elle est à faire disparaître la cause. (A le nier, la mé<strong>de</strong>cine<br />

ferait preuve <strong>de</strong> la plus gran<strong>de</strong> ignorance.) Tout mauvais cas est<br />

niable, dit-on.<br />

Exemple : Un Tuberculeux ou Poitrinaire, un Pleurétique ou<br />

un Bronchité à répétition a la fièvre, <strong>de</strong>s sueurs nocturnes Sou la<br />

toux douloureuse et fréquente : vite le sultate <strong>de</strong> quinine ..pour<br />

couper la fièvre ; vite les pilules d'acétate <strong>de</strong> plomb, d'agaric ou<br />

<strong>de</strong> sulfate d'atropine pour combattre les sueurs nocturnes'; vite<br />

l'opium, la codéine ou la morphine pour calmer la toux (la mé<strong>de</strong>-<br />

cine combat les effets et laisse subsister la cause, laquelle cause<br />

fait réapparaître les effets). La cause qui fait naître tous ces effets,<br />

c'est la putréfaction <strong>de</strong>s crachats microbiens ou bacillaires, qui par<br />

leur séjour prolongé dans les bronches et les poumons, empoison-<br />

nent l'économie animale, et l'inflammation <strong>de</strong> la plèvre, qui, ad-<br />

hérente au poumon, empêche l'air <strong>de</strong> pénétrer dans cet organe vi-<br />

tal et détermine au début, <strong>de</strong>là pleurésie une gène respiratoire ac-<br />

compagnée d'une toux sèche en attendant la décomposition du<br />

poumon. Débarrasser les bronches et les poumons <strong>de</strong>s crachats,<br />

tarir la sécrétion <strong>de</strong>s muqueuses, faire disparaître l'inflammation<br />

et l'adhérence <strong>de</strong> la plèvre au poumon, en un mot détruire la<br />

cause (microbes et bacilles) qui empoisonne le sang, toi est le ré-<br />

résultat obtenu par l'emploi du Tube-Cigare Larroque et, <strong>de</strong> la<br />

Liqueur Balsamo-Antiseptique, seule et unique branche <strong>de</strong><br />

salut (n'en déplaise aux mé<strong>de</strong>cins) pour les Tuberculeux, les<br />

Pleurétiques, les Bronchites à répétition, les Asthmatiques, les<br />

Emphysémateux, les Laryngités, etc., etc.<br />

A saturer l'estomac <strong>de</strong> drogues irritantes et nuisibles à la santé,<br />

comme ie funeste gaïacol, la nuisible créosote, les iodures <strong>de</strong> po- |<br />

tassium ou <strong>de</strong> sodium, le créosal, l'arsenic et toutes ces mauvai- '<br />

ses et nauséabon<strong>de</strong>s cuisines médicamenteuses, les mé<strong>de</strong>cins ne<br />

peuvent pas nier qu'ils abrègent la vie <strong>de</strong>s Tuberculeux, <strong>de</strong>s Pleu-<br />

rétiques, <strong>de</strong>s Bronchités à répétition, etc., etc.<br />

Dire à un Tuberculeux, à Un Pleurétique, à un Bronchilé à ré-<br />

pétition, à un Emphysémateux, etc., etc. : il faut manger pour re-<br />

faire votre santé ébranlée, et lui faire absorber (alors que clans<br />

ces affections l'estomac <strong>de</strong>vient inerte ou paresseux) <strong>de</strong>s drogues<br />

qai corro<strong>de</strong>nt les muqueuses stomacales et font perdre l'appétit,<br />

c'est un non-sens. Tel est pourtant le faux raisonnement <strong>de</strong> la mé-<br />

<strong>de</strong>cine qui est si routinière, et ce qu'il y a <strong>de</strong> plus inique, <strong>de</strong><br />

plus révoltant et cle plus inhumain, c'est que la mé<strong>de</strong>cine est en-<br />

nemie <strong>de</strong> toute innovation thérapeutique qui guérif les mala<strong>de</strong>s ;<br />

surtout si cette innovation lèse ses intérêts pécuniaires.<br />

Et dire que le premier <strong>de</strong>voir d'un mé<strong>de</strong>cin est d'être humain<br />

et désintéressé !<br />

Voilà l'humanité médidale <strong>de</strong> nos jours.<br />

Avec le Tube Cigare-Larroque et la Liqueur Balsamo-<br />

Antiseptique, les mala<strong>de</strong>s se trouvent avoir, 'jour et nuit,<br />

les bronches et les poumons sous l'action directe <strong>de</strong>s vapeurs et<br />

émanations Balsamo-Antiseptiques. Cette médication, qui fait<br />

directement l'antisepsie <strong>de</strong>s fosses nasales, <strong>de</strong> la bouche, du larynx,<br />

du pharynx, <strong>de</strong>s bronches, <strong>de</strong>s poumons, <strong>de</strong> l'estomac et <strong>de</strong>s in-<br />

testins, débarrasse les organes respiratoires <strong>de</strong>s mucosités qui y<br />

sont adhérentes et prédisposent les sujets à la Tuberculose, com-<br />

bat l'inflammation <strong>de</strong>s muqueuses, calme la toux, tarit la sécré-<br />

tion, cicatrise les lésions, prévient et supprime les crachements<br />

<strong>de</strong> sang, fait disparaître les sueurs nocturnes et, enfin, réveille<br />

l'appétit chez les Pleurétiques, les Bronchités à répétition et les<br />

Tuberculeux qui, sous l'influence do cette médication, augmen-<br />

tent <strong>de</strong> poids. C'est le rêve caressé par la mé<strong>de</strong>cine. (Les mé<strong>de</strong>cins<br />

ne peuvent pas le nier.)<br />

Tous les Tuberculeux, les Bronchités à répétition et les Pleuré-<br />

tiques amaigris avant <strong>de</strong> faire notre médication et qui, par l'em-<br />

ploi du Tube-Cigare Larroque et <strong>de</strong> la Liqueur Balsamo-<br />

Antiseptique, augmenteront cle poids graduellement pour<br />

rattraper le poids perdu et le dépasser au besoin, sont cer-<br />

tains do la guérison. Les mala<strong>de</strong>s augmentant <strong>de</strong> poids luttent<br />

contre les microbes et bacilles qui empoisonnent<br />

avec avantage<br />

le sang.<br />

Les mala<strong>de</strong>s doivent se peser tous les quinze jours.<br />

Le Tube Cigare Larroque, par les émanations Balsamo-<br />

Antiseptiques qui s'en dégagent par l'effet <strong>de</strong> la succion, potlt<br />

au mal directement le remè<strong>de</strong> (voilà notre succès) et laisse le<br />

moteur <strong>de</strong> la vie (l'estomac) complètement libre ; c'est surtout<br />

clans les affections chroniques <strong>de</strong> l'appareil respiratoire que<br />

l'appétit doit être conservé et que l'on doit supprimer totalement<br />

l'usage <strong>de</strong>s drogues. Traiter les bronches et les poumons pai\<br />

voie stsOBiacal.e est la voie la plus indirecte et la plus problémati-<br />

que ; les traiter directement par une antisepsie régulière et cons-<br />

tante, c'est ce que la mé<strong>de</strong>cine n'avait jamais compris ou su faire.<br />

Le Tube-Cigare Larroque, comble cette lacune; voilà pourquoi<br />

il révolutionne l'art médical pour Je traitement <strong>de</strong> l'appareil res-<br />

piratoire.<br />

Le nombre et le poids <strong>de</strong>s crachats diminuent jusqu'à complète<br />

guérison ; mais lorsqu'il y a une lésion ou une caverne pulmonai-<br />

re, il y a suppuration. Les lésions se cicatrisent vite, les cavernes ,<br />

pulmonaires ne peuvent se cicatriser que par une durée <strong>de</strong> notre<br />

médication qu'il est difficile <strong>de</strong> préciser, car il arrive que <strong>de</strong>s n* •<br />

la<strong>de</strong>s ont recours au Tube-Cigare Larroque lorsqu'ils sontï<br />

la <strong>de</strong>rnière pério<strong>de</strong>, c'est-à-dire sans espoir.<br />

Ce sont ces pauvres mala<strong>de</strong>s qui béniront les mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> leur I<br />

avoir saturél'estomao <strong>de</strong> ces mauvaises drogues, etc., etc.<br />

Les Tuberculeux ' sont sujets à <strong>de</strong>s poussées qui détermineBt j<br />

<strong>de</strong>s crachements <strong>de</strong> sang avec congestion pulmonaire et une ssm<br />

mentalion cle toux et <strong>de</strong> crachats avec fièvre. La persévérance à;<br />

fumer le Tube-Cigare Larroque et à faire les vaporisations<br />

avec la liqueur Balsamo-Antiseptique est, pour les mala<strong>de</strong>s,<br />

une sauvegar<strong>de</strong> pour conjurer toute aggravation du mal.<br />

Les mala<strong>de</strong>s ne doivent se considérer comme guéris que lorsdjn S<br />

l'expectoration est supprimée.<br />

Les Tuberculeux, les Bronchités à répétition, les Pleurotiq*|<br />

etc.,- etc., ne doivent plus désespérer 1<br />

Les cigarettes et poudres anti-asthmatiques à base <strong>de</strong><br />

narcotiques opiacées fatiguent excessivement la vue ctl'eston*!<br />

sans donner la guérison ; c'est cc qu'on peut appeler les faux re-1<br />

mè<strong>de</strong>s.<br />

Le Tube-Cigare Larroque est d'une inocuité complète ; p o!<br />

on le fume, plus il fortifie les bronches et les poumons, et pl" s jei<br />

mala<strong>de</strong>s en ressentent du soulagement ; c'est dire qu'on peut W*<br />

mer le Tube-Cigare Larroque sa vie durant.<br />

Se méfier <strong>de</strong>s grossières imitations qui peuvent être dangeuW<br />

Exiger sur les étiquettes cl prospectus ma signature et mes i "<br />

J. K.. enlacées, d'un serpent.<br />

i,îi/l»t (f<br />

Le prospectus porte : Tube-Cigare Larroque Balsamo Eucalypto-Iodoforme. — Inventeur et préparateur : J. LARROQUE, pharmacien, 117, rue Notre-Dame, à Bor<strong>de</strong>aux<br />

21 Feuilleton du <strong>15</strong> <strong>Janvier</strong> <strong>1897</strong><br />

Par Pierre MAEL<br />

PREMIÈRE PARTIE<br />

LS MYSTÈRE!<br />

IX<br />

Inci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> plage<br />

Et, en ce moment même, tout au fond du<br />

ointain vague, une note claire s'éleva, s'en-<br />

vola-plutôt sur la trame noire : un coup, un<br />

seul, frappé par lo marteau sur lo timbre<br />

d'une invisible horloge. C'était le clocher<br />

<strong>de</strong> Saint-Michel qui sonnait la <strong>de</strong>mie après<br />

trois heures.<br />

Le vent venait <strong>de</strong> l'est, vent du beau<br />

temps. C'était lui qui avait apporté la lim-<br />

pi<strong>de</strong> sonnerie. -<br />

Lebreton regarda <strong>de</strong>rechef. Ce qui n'é-<br />

tait qu une tache tout à l'heure s'était rapi-<br />

<strong>de</strong>ment transformé en une large échancrure<br />

manche sous le rapi<strong>de</strong> pinceau <strong>de</strong> la lu-<br />

mière. Et maintenant le sommet <strong>de</strong>s colli-<br />

nes se délimitait en une bordure onduleuse<br />

et sombre au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> Saint-Michel, do<br />

Trédrez et <strong>de</strong> Trébeuren. Le soleil était<br />

<strong>de</strong>rrière ces hauteurs encore estompées.<br />

Encore quelque cent mètres et Colman<br />

se trouva à l'entrée <strong>de</strong> la vallée du Pon-<br />

tarvar.<br />

U hésita. Le cours du maigre ruisseau,<br />

si riant et si frais pendant le jour, sous la<br />

gran<strong>de</strong> flambée du soleil, n'était, à cette<br />

heure, qu'un pertuis obscur, une sorte d'en-<br />

tonnoir ténébreux tapissé cle glauques ter-<br />

reurs, d'épouvantements sans figure.<br />

Certes, ce n'était point que Lebreton eût<br />

peur. Mais il ignorait la route exacte, et<br />

ses yeux ne lui étaient présentement d'au-<br />

cun secours. Et il ne savait point s'il <strong>de</strong>-<br />

vait prendre à droite ou à gauche. Ces ter-<br />

res basses <strong>de</strong> Bretagne sont pleines <strong>de</strong> piè-<br />

ges.<br />

Los fondrières y sont à tous les pas et<br />

les marais y éten<strong>de</strong>nt leurs mornes lin-<br />

ceuls <strong>de</strong> lises. Il faut l'habitu<strong>de</strong> du pays<br />

pour savoir se gui<strong>de</strong>r au travers <strong>de</strong> cos es-<br />

paces quand on n'a pas le clair regard du<br />

jour pour montrer la voie.<br />

Une l'ois encore, Colman leva les yeux<br />

vers les collines vêtues <strong>de</strong> genêts, <strong>de</strong>' fou-<br />

gères et <strong>de</strong> pins.<br />

Le ruban était maintenant une tache cir-<br />

culaire d'une netteté singulière qui, comme<br />

un liqui<strong>de</strong> corrosif, rongeait le manteau <strong>de</strong><br />

la nuit autour d'elle. Des parcelles <strong>de</strong> ce<br />

jour spectral tombaient sur les crêtes éloi-<br />

gnées, allumaient <strong>de</strong>s vitres aux maisons,<br />

<strong>de</strong>s vitraux aux églises, et, en se retour-<br />

nant vers la mer, Lebreton reconnut l'eau<br />

montante à moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents mètres du<br />

rivage. Elle venait en une coulée d'argent<br />

clapotant sur les quartiers <strong>de</strong> roche qui<br />

parsèment, où et là, l'immense étendue<br />

morne <strong>de</strong>s sables <strong>de</strong> la grève.<br />

— Oui, c'est le jour, se répéta-t-il. — En-<br />

core quelques minutes et je pourrai voir<br />

mon chemin.<br />

Soudain, <strong>de</strong> tous les points <strong>de</strong> l'horizon,<br />

uu son joyeux s'éleva , modulé, dans<br />

toutes les gammes, nuancé à l'infini.<br />

Les coqs s'éveillaient dans les basses-<br />

cours et saluaient l'aube naissante.<br />

Or, c'est une <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s joies du matin<br />

à la campagne, ce chant du coq. L'oiseau<br />

vigilant a une voix <strong>de</strong> fête, une manière^<br />

lui <strong>de</strong> souhaiter la bienvenue à la lumière,<br />

et sa fanfare, trop criar<strong>de</strong> quand on l'en-<br />

tend <strong>de</strong> près, emprunte aux lointans soup-<br />

çonnés une poésie étrange et mélancolique.<br />

Pourtant, c'est un cri <strong>de</strong> vie que ecchant<br />

dont chaque note déchire un peu plus le<br />

voile <strong>de</strong> l'obscurité, et il n'a d'égal que la<br />

brève note <strong>de</strong> l'alouette dans la laiteuse<br />

can<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s aurores.<br />

Lebreton s'était arrêté pour écouter,<br />

pris au cœur par cette intense poésie <strong>de</strong>s<br />

choses <strong>de</strong> la vie.<br />

Il écoutait, absorbé, sans s'apercevoir<br />

que tout s'éclairait autour do lui, que la<br />

mer se laissait voir ainsi qu'une nappe<br />

d'écume, que <strong>de</strong>s nuances encore indécises<br />

versaient un vert sombre et brouillé sur les<br />

masses conglomérées <strong>de</strong>s frondaisons. ;<br />

Il eut l'idée <strong>de</strong> retourner la tête et <strong>de</strong><br />

regar<strong>de</strong>r du côté <strong>de</strong> Saint-Efflam qu'il ve-<br />

nait <strong>de</strong> quitter.<br />

Et il fut comme fasciné par le tableau.<br />

Par <strong>de</strong>ssus les collines <strong>de</strong> l'Orient, le<br />

soleil, encore invisible, décochait ses flè-<br />

ches d'or sur les côtes circulaires <strong>de</strong>> Loc-<br />

quirec, et l'angle droit <strong>de</strong> la baie apparais-<br />

sait illuminé par cette illumination subite.<br />

Lebreton vit l'hôtel se détacher sombre sur<br />

le panneau éclairé <strong>de</strong>s coteaux.<br />

La petite masse blanche <strong>de</strong> la chapelle<br />

dédiée à saint Efflam apparut comme un<br />

temple <strong>de</strong> fantasmagorie.<br />

Il n'était pas possible <strong>de</strong> fixer ce specta-<br />

cle unique en ce moment, d'assigner une<br />

durée à ces colorations <strong>de</strong> rève quo la<br />

chute vertigineuse du globe terrestre <strong>de</strong>-<br />

vant l'astre roi modifiait <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> en se-<br />

con<strong>de</strong>. On ne pouvait que se laisser gagner<br />

par l'éblouissante fascination <strong>de</strong> ce mirage<br />

et ouvrir son âme à toutes les impressions<br />

produites par cette féerie naturelle.<br />

I — Allons, pensa Lebreton, je vois à pré-<br />

sent assez clair pour trouver ma route. En<br />

avant !<br />

Et il tourna à droite et s'enfonça dans la<br />

vallée encore pleine d'ombre et <strong>de</strong> brume.<br />

Il suivait son chemin sous les arbres, un<br />

vrai chemin couvert, ou plutôt une sente<br />

pittoresqne accrochée tantôt au pied, tan-<br />

tôt au flanc <strong>de</strong>s collines rocheuses. Des<br />

chiens <strong>de</strong> ferme troublés dans leur som-<br />

meil aboyèrent avec colère ou hurlèrent la-<br />

mentablement à la mort dans les enclos<br />

baignés <strong>de</strong> nuit.<br />

— Où vais-je ainsi ? — so <strong>de</strong>manda le<br />

jeune homme indécis.<br />

Il avait bien fait mille, pas au hasard <strong>de</strong><br />

la route, se heurtant aux troncs d'arbres,<br />

s'accroebant aux épines <strong>de</strong>s ajoncs. Il ne<br />

savait point où il allait, mais sa pensée se<br />

dégageait peu à peu dos influences qui la<br />

dominaient. Et il s'expliquait maintenant cc<br />

besoin auquel il obéissait <strong>de</strong> découvrir la<br />

<strong>de</strong>meure dont Mme Ferreix avait parlé la<br />

veille. Il y avait là, clans cette vallée en-<br />

dormie, une villa, un manoir, ou simple-<br />

ment un chalet mo<strong>de</strong>rne, sous le toit du-<br />

quel dormait, plus belle encore en son<br />

repos, cette femme dont l'étrange séduc-<br />

tion avait exercé son sortilège sur la vo-<br />

lonté pourtant si résolue <strong>de</strong> l'homme voué<br />

à son grand office cle justicier.<br />

Et, cette maison inconnue, il voulait la<br />

voir, sentant que, lorsqu'il l'aurait vue, le<br />

calme serait rendu à son esprit.<br />

Tout à coup, au-<strong>de</strong>ssus do la haute col-<br />

line qui encaissait à l'Est l'étroite vallée, le<br />

jour apparut blanchissant le ciel.<br />

Les pins qui la couronnaient se <strong>de</strong>ssinè-<br />

rent nettement en silhouettes noires sur le<br />

front pâli du firmament.<br />

Et ce <strong>de</strong>rnier obstacle franchi, la lumière<br />

tomba <strong>de</strong> la voûte où les étoiles s'étei-<br />

gnaient en nappes blanches dans la gorge<br />

verdoyante. Des panneaux entiers s'éclai-<br />

rèrent par plaques, et, sur le versant op-<br />

posé au sien, dominant la crête, au travers<br />

d'un ri<strong>de</strong>au d'arbres séculaires, au milieu<br />

<strong>de</strong>s tapis <strong>de</strong> pelouses veloutées, Lebreton<br />

vit se dresser une construction massive et<br />

carrée, à <strong>de</strong>ux étages, trouée <strong>de</strong> vingt lar-<br />

ges fenêtres dont les volets étroitement<br />

fermés attestaient qu'oo dormait profondé-<br />

ment sous ce toit.<br />

Une émotion étrange le secoua. Il eut<br />

tout <strong>de</strong> suite la certitu<strong>de</strong> que c'était là<br />

quelle habitait.<br />

Alors, il eut honte <strong>de</strong> sa faiblesse ; il se<br />

jugea ridicule d'avoir codé à la sollicitation<br />

<strong>de</strong> son désir et reprit le chemin do l'hôtel.<br />

Et co fut à travers un paysage embrumé<br />

<strong>de</strong> rosée, frissonnant <strong>de</strong> la fraîcheur mati-<br />

nale, qu'il parcourut la voie du retour. La<br />

mer pleine battait le pied du remblai, et<br />

les rayons en paillettes d'or étincelaient sur<br />

les crêtes mouvantes. Le Roch'ar Laz<br />

s'était brusquement vêtu <strong>de</strong> pourpre sous<br />

les baisers du soleil. On eût dit la rougeur<br />

d'une nature vierge surprise par les re-<br />

gards d'un astre indiscret.<br />

Deux heures plus tard, l'hôtel s'éveillait<br />

à son tour et ses habitants se rendaient en<br />

foule sur la plage. Une joie <strong>de</strong> fête écla-<br />

tait dans les cris <strong>de</strong>s enfants et les rires <strong>de</strong>s<br />

femmes. C'était, grâce à la pleine mer<br />

l'heure du bain matinal.<br />

— Elles vont venir ! — pensa Lebreton<br />

Il ne se trompait pas. Vers huit heures<br />

et <strong>de</strong>mie, — alors que le jusant commencé<br />

avait ramené 1 eau d'un bon tiers on arrière<br />

<strong>de</strong> la plage, la voiture <strong>de</strong>s Ferreix s'arrêta<br />

<strong>de</strong>vant la porte <strong>de</strong> l'hôtel. Les dames ve<br />

muent prendre leur bain et profiter <strong>de</strong>s ca-<br />

bines que Kerjan mettait bénévolement<br />

leur disposition.<br />

<strong>de</strong>^ZLiLVft C "f ^ntescorlécs<br />

Myriès<br />

05 <strong>de</strong>ux messieurs <strong>de</strong><br />

.'Mais celte fois, à peine eurent-elles mî«<br />

pied à terre, que lo beau Lucien alla chèî -<br />

cher le député Lorrain sur<br />

l'hôtel et vint le présenter avec force_<br />

pliments aux <strong>de</strong>ux jeunes filles et » 1 I<br />

mère. ^<br />

Celles-ci adressèrent un salut <strong>de</strong> j<br />

amical à Colman et so dirigèrent acco»r<br />

gnées dù groupe vers les cabines. ^ j<br />

En ce moment, l'Anglais Johnson ^ j<br />

cendait, enveloppé d'un ample caban<br />

lequel il dissimulait son habit <strong>de</strong> Dal^„t U i<br />

Il vint droit à Colman et, lui<br />

main, il lui <strong>de</strong>manda :<br />

Est-co que tu ne vas pas faire<br />

pleine eau avec moi '? J'ai à te Par^ r ' ca liii5<br />

La voix do Berlie avait repris f° n " r "s«s<br />

<strong>de</strong>s jours précé<strong>de</strong>nts et l'on lisait s<br />

traits la même can<strong>de</strong>ur souriante. ^ |<br />

Lebreton remonta dans sa chaîner ^<br />

parut à son tour enveloppé d'un » ^<br />

gris. Les <strong>de</strong>ux hommes so diriger 6<br />

laplag £\ i-Angla*'*!<br />

— Colman, — commença i '"."bien \-<br />

les notes que nous possédons son fl0 tfî<br />

complètes et le « Souviens-loi | " . n % ê\<br />

pauvre Paul n'est pas une ind»> aU ,,^0»»<br />

sanle. Savais-tu que Blanche <strong>de</strong><br />

eût une sœur ? '<br />

— Non, — répondit vivement K io n'î<br />

— Pourquoi me poses-tu cette q u ° c0( oP*<br />

— Parce que la jeune fille q" 11<br />

gne les dames Ferreix se nomme<br />

<strong>de</strong> Pcngoaz... . c(ant'' ,v<br />

Lebreton avait tressailli. Un V*<br />

meura silencieux. Puis, avec u n ° .<br />

gue, il dit : ' ^ K<br />

— Co n'est peut-èlrc qu une c0 ^ e iie u<br />

parente éloignée. Pourquoi<br />

sœur ? va pt<br />

Bertie hocha la tête et s'apiW<br />

paulc dc son compagnon<br />

l'tr<br />

aine, <strong>Toulouse</strong><br />

[A suivi' 1<br />

» tirant'''*'<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


I EXPRESS DU<br />

Organe quotidien <strong>de</strong> Défense Qooiale et» Religieuse<br />

LE HUHÉRO 5 CEHTI1B RÉDACTION ET ADMINISTRATION ! <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, 25 LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />

ABONNEMENTS<br />

Trois mois Six mois<br />

8 fr. 11 fr.<br />

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Haute-Garonnfl et département» limitrophe». . . .<br />

Départements non limitrophe. * ».<br />

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Les abonnements partent <strong>de</strong>s 1" et 18 <strong>de</strong> chaque moi3 et sent payanîea d'avance<br />

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FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPECIAL<br />

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EDITIONS REGIONALES<br />

Lof, Aveyron, Corrèze Cantal<br />

Gers, Htes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />

Tarn-at-Garonn», Lot-et-Garonne<br />

Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />

Haute-Garonne, Ariège<br />

Edition du matin spéciale à <strong>Toulouse</strong><br />

ANNONCES â RECLAMES, FAITS DIVERS & LOCALES<br />

Les annonces et rtSolames, faits divers et locales sont reçus dans . nos bureaux,<br />

35, rue Roquelaine ; à l'Agence Canet, 3d, rue Alsace-Lorraine, à <strong>Toulouse</strong> ; chez nos cor»<br />

respondants, ainsi que dans toutes les agences ds publicité do Paris, <strong>de</strong>s départeowts<br />

et <strong>de</strong> l'étr-anear-<br />

Vendredi <strong>15</strong> <strong>Janvier</strong> <strong>1897</strong>. — 7 e Année. — I\° 1756.<br />

Bureaux à Paris : 26, rue Fey<strong>de</strong>au.<br />

une incroyable légèreté<br />

ble audace.<br />

A ceux-là notre <strong>de</strong>voir<br />

ou une coupa-<br />

est <strong>de</strong> crier :<br />

\J Univers nous apprend qu'un con-<br />

grès tenu, le 13 janvier, à Lannilis,<br />

congrès composé d'environ huit cents<br />

personnes , parmi lesquelles tous les<br />

prêtres <strong>de</strong> la circonscription, a proclamé<br />

l'abbé Gayraud candidat pour la 4° cir-<br />

conscription <strong>de</strong> Brest, en remplacement<br />

<strong>de</strong>NN. SS. Freppel et d'Hulst, dc glo-<br />

rieuse et vénérée mémoire.<br />

On nous permettra tout d'abord <strong>de</strong><br />

mettre en cloute l'information <strong>de</strong> Y Uni-<br />

vers, tout au moins en ce qui concerne<br />

l'adhésion unanime du clergé à la can-<br />

didature Gayraud. . .<br />

La Vérité dit le contraire aujourd nui<br />

même, ainsi qu'on le verra plus loin.<br />

Et puis nous avons observe <strong>de</strong>puis<br />

quelque temps un curieux phénomène :<br />

c'est que plus on <strong>de</strong>vient constitution-<br />

nel et plus on passe à côté <strong>de</strong> l'exacti-<br />

tu<strong>de</strong> historique, laquelle n'a jamais été,<br />

on le sait, une vertu républicaine.<br />

11 se pourrait donc bien qu'on écrivit<br />

maintenant l'histoire à l'Univers comme<br />

on l'écrivait il y a quelques jours clans<br />

certaines feuilles républicaines au sujet<br />

tïSs mesures prises pour garantir l'or-<br />

dre à <strong>Toulouse</strong> le jour <strong>de</strong>s élections<br />

municipales.<br />

« Deux escadrons du train <strong>de</strong>s équi-<br />

pages, disaient ces feuilles, mandés <strong>de</strong><br />

Montauban, campent aux portes <strong>de</strong><br />

<strong>Toulouse</strong>. »<br />

Or, il n'y a qu'un escadron du<br />

train à Montauban; cet escadron était<br />

resté dans ses quartiers où il n'avait<br />

même pas été consigné.<br />

Mais passons.<br />

Ce qui nous paraît le plus étrange<br />

dans cette affaire, c'est l'engouement<br />

irraisonné <strong>de</strong> l'Univers et cle quelques<br />

urètres <strong>de</strong> l'arrondissement pour l'abbé<br />

Oayraud.<br />

C'est surtout le peu <strong>de</strong> précautions<br />

que l'on prend pour s'assurer que l'abbé<br />

Gayraud est bien cligne cle succé<strong>de</strong>r<br />

dans cette circonscription si catholique<br />

cle Brest à ses <strong>de</strong>ux illustres et vénérés<br />

prédécesseurs.<br />

S'il s'agissait d'un domestique à pro-<br />

curer à un ami, M. Veuillot exigerait<br />

certainement toutes sortes cle référen-<br />

ces.<br />

Il s'enquerrait du passé du postulant<br />

auprès <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers maîtres chez les-<br />

quels il aurait servi.<br />

Il leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rait à quel propos il<br />

quitta la maison, si l'on eut à se plain-<br />

dre ou à se louer <strong>de</strong> son exactitu<strong>de</strong>, <strong>de</strong><br />

sa probité, cle son caractère, cle ses<br />

mœurs.<br />

Il s'agit ici dc donner un représentant<br />

au clergé français au Parlement.<br />

Et l'on se borne à crier « Vive Gay-<br />

raud ! » en affectant <strong>de</strong> ne point enten-<br />

dre les conseils cle pru<strong>de</strong>nce qui arrivent<br />

<strong>de</strong> toutes parts.<br />

Or, que disent les conseillers qui ne<br />

puisse et ne doive au moins être<br />

écouté ?<br />

Ils disent une chose fort sage et fort<br />

simple :<br />

Avant cle vous engager à fond et<br />

u engager le clergé français, informez-<br />

^°us donc cle ce que fut l'abbé Gayraud,<br />

ûo ce qu'il est encore à cette heure.<br />

Interrogez ses anciens supérieurs. Ce<br />

°nt <strong>de</strong>s religieux dignes cle toute con-<br />

E?.' ^capables <strong>de</strong> dénigrer, <strong>de</strong> ca-<br />

lo y* l'abbé Gavraud.<br />

nhli„? a , e? -feur pourquoi ils furent<br />

taorT 8 <strong>de</strong> dé e]arer que le P. Gayraud<br />

ma ".W <strong>de</strong> vocation,<br />

dre d<br />

SOrti volontairement <strong>de</strong> l'or-<br />

sort ^aint-Dominique, ou s'il en est<br />

1 sur 1 injonction cle ses suuérieurs?<br />

„ i3e mandcz<br />

raud <strong>de</strong><br />

« Prenez-gar<strong>de</strong>, avant d'aller plus<br />

loin.<br />

» Et clans l'intérêt <strong>de</strong> la religion que<br />

vous préten<strong>de</strong>z défendre, dans votre<br />

propre intérêt, soyez pru<strong>de</strong>nts ! »<br />

C'est là tout ce que nous pouvons<br />

dire, nous qui n'avons, pendant nos<br />

trente années cle luttes ar<strong>de</strong>ntes dans<br />

la presse, jamais écrit un mot inrespec-<br />

tuenx à l'adresse cle l'un <strong>de</strong> nos prê-<br />

tres, nous qui n'avons cessé <strong>de</strong> les défen-<br />

dre contre les calomnies républicaines,<br />

toujours avec la même ar<strong>de</strong>ur, souvent<br />

au péril <strong>de</strong> notre liberté, quelques fois<br />

au péril <strong>de</strong> notre vie.<br />

Or, si nous crions casse-cou aujour-<br />

d'hui, c'est que nous avons la conviction<br />

sincère, profon<strong>de</strong> dc remplir encore<br />

notre <strong>de</strong>voir cle catholique en élevant<br />

la voix pour protester contre la candi-<br />

dature <strong>de</strong> l'abbé Gayraud, lequel encore<br />

une fois doit se tromper cle vocation.<br />

Jules RIBÈS-MÉRY.<br />

LEUR DÉSINTÉRESSENT<br />

S'il faut en croire certains bruits, les radi-<br />

caux seraient déjà consolés do la « trahison<br />

<strong>de</strong> M. Doumer». Les radicaux continueront<br />

<strong>de</strong> protester contre le gouvernement à<br />

propos <strong>de</strong> cette nomination, mais par purê<br />

l'orme.<br />

M. Doumer a dit à plusieurs <strong>de</strong> ses amis<br />

que plusieurs radicaux <strong>de</strong>s plus huppés lui<br />

ont "envoyé <strong>de</strong>s lettres pour lui recomman-<br />

<strong>de</strong>r certaines créatures qu'ils ont besoin <strong>de</strong><br />

caser.<br />

-ce bien difficile tout cela?<br />

également à l'abbé Gay-<br />

- vous apporter <strong>de</strong> leur part<br />

"es i recommandant aux suffra<br />

j^g ctes électeurs catholiques du Finis-<br />

Est<br />

cirpn ClUe l ou va faire dans la quatrième<br />

^nscnption <strong>de</strong> Brest est très grave<br />

Bret r a C0U 1)C1' en <strong>de</strong>ux et diviser cette<br />

ses a ^ n ? monarehiquc et croyante, que<br />

in'.;°l )ln ions et ses croyances rendaient<br />

m ^cible.<br />

à l'e'n Va u . vrer une porte <strong>de</strong> la cita<strong>de</strong>lle<br />

filon-, 1 ?. 01 1 cor mne jadis certains trans<br />

!o fort rèrent aux s °l dats <strong>de</strong> Hoche<br />

Quib e r 01<br />

flul défend ait la presqu'île dc<br />

tain! 1 ' ° e ^ a cs(i irbfi sravc ct trbs attris<br />

Pufsyj G .: t( ? ut ce que nous avons vu <strong>de</strong><br />

tealhlJ, s ans SOus cette République <strong>de</strong><br />

^SW I* n ? n uc nous Parut plus at<br />

gnt et plus grave.<br />

1<br />

ie la foi C<br />

,n St r T s <strong>de</strong> l'affaiblissement<br />

lle la çant 1St ° ^Poprrait résulter<br />

NerSl<br />

gne entre Pe dans le Fi-<br />

K HT l ^ affligeons- à cette<br />

L aft di lature rï 1 déc ° ns idération que la<br />

i^lir su? il Ga i yra ? d Pompait faire re-<br />

^ ette at en avïïrT que ^''lues-uns<br />

savant dans cette affaire avec<br />

Parmi les interpellations quo la Chambre<br />

<strong>de</strong>vra prochainement discuter — ot, elles<br />

sont au nombre d'une dizaiue — se trouve<br />

la <strong>de</strong>rnière venue, mais assurément la plus<br />

importante, la plus grave, celle <strong>de</strong> M. Car-<br />

naud, sur la nomination <strong>de</strong> M. Doumer,. au<br />

gouvernement <strong>de</strong> l'Indo-Chine.<br />

Il faut espérer, pour la dignité du Parle-<br />

ment, qu'on n'essaiera pas <strong>de</strong> la renvoyer<br />

à une date ultérieure, sous le prétexte bien<br />

connu <strong>de</strong> ne pas interrompre on reculer la<br />

discussion du budget, restée en plan, comme<br />

on le sait.<br />

Ces questions-là doivent être vidées aus-<br />

sitôt qu'elles sont posées — parce que, mal-<br />

heureusement, elles engagent l'honneur <strong>de</strong><br />

tout le pays — l'honneur du gouvernement<br />

et l'honneur <strong>de</strong> l'opposition.<br />

Comment ! voilà un ancien ministre radi-<br />

cal qui se livrait <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s mois à une pro-<br />

pagan<strong>de</strong> échevelée contre le cabinet Méline,<br />

et qui s'en allait par monts et par vaux prê-<br />

cher l'évangile radical, soulevant les pas-<br />

sions, ameutant les haines, excitant les pires<br />

revendications sociales , et c'est à cet<br />

homme-là que M. Méline va justement con-<br />

fier un posté <strong>de</strong> cent, mille francs par an !<br />

Le porc qu'on achète au marché coûte<br />

cher et a, <strong>de</strong> plus, sur M. Doumer, l'inesti-<br />

mable avantage <strong>de</strong> n'avoir pas été consulté<br />

pour la vente dont il est l'objet.<br />

C'est-à-dire qu'on se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quel est le<br />

plus méprisable et le plus inconscient <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux, <strong>de</strong> Méline qui achète ou <strong>de</strong> Doumer<br />

qui se vend ?<br />

De pareils trafics déshonorent l'un et l'au-<br />

tre et marquent un pas do plus dans l'ef-<br />

froyable corruption que la République<br />

traîne partout et constamment à sa suite.<br />

C'étaient, d'abord, les parlementaires op-<br />

portunistes, arrivés pauvres à Paris et rou-<br />

lant earrosse aujourd'hui, ayant hôtel et<br />

château.<br />

Ils avaient volé à la Bourse, trafiquant<br />

<strong>de</strong>s fonctions ministérielles qu'ils remplis-<br />

saient.<br />

Puis ce fut l'Elysée faisant commerce <strong>de</strong><br />

la Légion d'honneur et vendant lo ruban<br />

rouge, à l'aune, pour payer <strong>de</strong>s notes cle<br />

fournisseur.<br />

Ensuite, ce furent les parlementaires<br />

offrant leur vote au Panama contre un chè-<br />

que.<br />

Enfin, voici quo les hommes <strong>de</strong> l'opposi-<br />

tion n'auront combattu lo pouvoir que pour<br />

faire monter les surenchères, dont ils doi-<br />

vent bénéficier.<br />

La République n'est donc plus qu'une<br />

immon<strong>de</strong> foire, où tout se marchan<strong>de</strong>, où<br />

tout se vend, où tout se livre au plus offrant,<br />

députés, sénateurs, Légion d'honneur, pla-<br />

ces <strong>de</strong> trésoriers-payeurs généraux, places<br />

<strong>de</strong> gouverneurs, ralliés, renégats royalistes<br />

ct impérialistes, prêtres avi<strong>de</strong>s d'une mîtro,<br />

abbés désireux d'un mandat législatif : tout<br />

cela est sur un étalage, à la <strong>de</strong>vanture, ou<br />

pendu comme <strong>de</strong>s gigots, comme <strong>de</strong>s vête-<br />

ments à la porte <strong>de</strong>s boutiques, marqués<br />

en chiffres connus et portant la mention :<br />

Prix fixe.<br />

Et cette foire dure toute l'année.<br />

L'on entend le cri du commissaire pri-<br />

seur : « A combien le préfet ? A combien le<br />

député ? A combien l'apostat? »<br />

Or, je comprends, qu'une fois par hasard,<br />

une bouffée <strong>de</strong> honte monte au front d'un<br />

député et qu'il ait cnyio <strong>de</strong> balayer ces im-<br />

mondices et cotte bouc ; mais jo regrette<br />

que ce député soit un socialiste et non pas<br />

un membre <strong>de</strong> la droite.<br />

Car ce député-là méritera les remercie-<br />

ments <strong>de</strong> ce qui peut encore subsister<br />

d'honnêtes gens en France, do tous ceux<br />

qui se donnent et ne se ven<strong>de</strong>nt pas, ct qui,<br />

s'étant donnés, no se reprennent jamais.<br />

Paul DE CASSAGNAC.<br />

L'ÉLECTION DE BREST<br />

On écrit à la Vérité :<br />

La réunion oréDaratoire qui s'est tenue<br />

vendredi <strong>de</strong>rnier âu presbytère <strong>de</strong> Lannilis<br />

n'était composée que d'ecclésiastiques, mais<br />

il n'y avait nas la moitié <strong>de</strong>s curés ou rec-<br />

teurs <strong>de</strong> la ' circonscription. Plusieurs prê-<br />

tres ont respectueusement protesté contre<br />

certains <strong>de</strong>s" actes <strong>de</strong> M. do curé <strong>de</strong> Plou-<br />

dalniézeau qui, à lui tout seul, veut tout<br />

faire marcher et tout diriger. Jo puis vous<br />

affirmer au'il n'y a nas eu accord parfait sur<br />

le nom dé M. Gayraitd, qui a été vivement<br />

discuté. Un <strong>de</strong> mes amis* me rapportait hier<br />

soir une conversation qu'il avait eue avec<br />

un <strong>de</strong>s prêtres présents à la réunion. Voici<br />

en résumé ce que lui a dit cet ecclésiasti-<br />

que :<br />

« Nous allons donner au pays l'exemple<br />

d'une armée dont les troupes'tirent les unes<br />

sur les autres. Jusqu'ici, M. <strong>de</strong> Blois était<br />

catholique ; pourquoi ne le serait-il plus<br />

aujourd'hui ? dans le canton <strong>de</strong> Plabennec<br />

le clergé à toujours voté pour lui. Est-ce<br />

quo son passé ne répond pas <strong>de</strong> l'avenir<br />

Nous avons, nous, prêtres", le sentiment <strong>de</strong><br />

notre dignité et nous ne cé<strong>de</strong>rons pas sous<br />

la pression <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux confrères qui n'ont pas<br />

d'autorité sur nous et qui ne sont pas nos<br />

supérieurs. »<br />

Ces quelques mots résument admirable-<br />

ment et la situation et ies sentiments <strong>de</strong> la<br />

majorité du clergé.<br />

Donc, M. l'abbé Gayraud va lutter contre<br />

M. <strong>de</strong> Blois. Lui qui est. prêtre soumis au<br />

Saint-Père a-t-il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'autorisation à<br />

Son Eminence le cardinal Richard ? A-t-il<br />

<strong>de</strong>mandé l'autorisation à Mgr l'èvêque do<br />

Quimper ? Quand, après la guerre do 1870,<br />

Mgr du Marhallac'h", le vaillant aumônier<br />

<strong>de</strong>s mobiles bretons, fut élù député du Fi-<br />

nistère, il était autorisé par l'èvêque <strong>de</strong><br />

Quimper. J'ouvre ici uno parenthèse : A la<br />

bataille <strong>de</strong> l'Hay, l'abbé <strong>de</strong> Marhallac'h eut<br />

son chapeau percé <strong>de</strong> plusieurs balles. Ce<br />

chapeau, si je no me trompe, est conservé<br />

au château <strong>de</strong> Kerascoët chez M. <strong>de</strong> Blois,<br />

petit-neveu du regretté Mgr du Marhallac'h.<br />

Le dévouement chrétien et la bravoure pa-<br />

triotique sont donc <strong>de</strong> tradition dans la "fa-<br />

mille.<br />

Quand, en 1891, M. l'abbé Le Saout, ancien<br />

aumônier <strong>de</strong> marine, se présenta dans la<br />

première circonscription <strong>de</strong> Morlaix, avart<br />

île lancer sa candidature il alla solliciter l'au-<br />

torisation <strong>de</strong> Mgr Lamarche, évêque <strong>de</strong><br />

Quimper; autorisation qui lui fut accordée.<br />

Quand, en 1893, M. l'abbé Patureau so pré-<br />

senta, au second tour, dans cette même cir-<br />

conscription <strong>de</strong> Morlaix, il <strong>de</strong>manda l'autori-<br />

sation a S. E. le cardinal Richard. Une pre-<br />

mière fois l'autorisation lui fut refusée . Mais,<br />

sur uno démarche d'électeurs ouvriers ca-<br />

tholiques <strong>de</strong> Morlaix, S E. le cardinal Ri-<br />

chard revint sur son refus. Mgr l'èvêque <strong>de</strong><br />

Quimper, consulté lui aussi, donna son as-<br />

sentiment.<br />

Lorsque Mgr d'Hulst, on 1892, après avoir<br />

été choisi par le congrès <strong>de</strong> Lannilis, vint en<br />

Bretagne se présenter à ses électeurs, sa<br />

première visite fut pour Mgr l'èvêque <strong>de</strong><br />

Quimper.<br />

Tous, prélats , simples ecclésiastiques ,<br />

ont donné l'exemple dû respect et <strong>de</strong> la sou-<br />

mission à leurs supérieurs"<br />

Aussi, tous, quelles que soient leurs con-<br />

victions politiques, quels que soient leurs<br />

sentiments personnels sur les questions so-<br />

ciales, ont ou l'honneur <strong>de</strong> voir tous les<br />

catholiques marcher <strong>de</strong>rrière eux, unis, la<br />

main dans la main.<br />

M. l'abbé Gayraud, lui, rompt avec la tra-<br />

dition.<br />

intérêts aux électeurs qui s'étaient portés<br />

partie civile.<br />

Les débats relevèrent <strong>de</strong>s faits absolu-<br />

ment scandaleux. Ce qu'il y a do plus cu-<br />

rieux, c'est que le conseil do préfecture du<br />

Puy-<strong>de</strong>-Dôme, appelé à examiner cotte élec-<br />

tion du 28 juillet" 1895,' où les frau<strong>de</strong>s ont<br />

été commises, a rejeté les protestations et<br />

a validé l'élection.<br />

L'arrêt du conseil <strong>de</strong> préfecture est en<br />

date du 21 août 1895 ; il es't fort long, paraît<br />

fortement motivé et se termine par ses con-<br />

sidérants :<br />

Considérant que les protestataires ne possè-<br />

<strong>de</strong>nt aucune preuve ni commencement <strong>de</strong> preuve<br />

pouvant faire croire à une manœuvre fraudu-<br />

leuse ; qu'ils reconnaissent par contre que tous<br />

bulletins qui ont été ainsi découverts ont été<br />

déposés sur lo bureau et régulièrement at-<br />

tribués aux candidats dont ils portaient les<br />

noms ;<br />

Considérant qu'en conséquence le grief est<br />

sans objet ;<br />

En ce qui concerne l'allégation produite à<br />

l'audience'et par suite <strong>de</strong> laquelle soixante-dix<br />

électeurs auraient été émargés, quoique n'ayant<br />

pas voté ;<br />

Considérant que cette allégation produite après<br />

le délai <strong>de</strong> cinq jours imparti pa'r la loi, doit<br />

être rejetée comme tardive et "non renevable ;<br />

qu'en vain il a été prétendu, à l'audience, que<br />

les protestataires n'auraient pas eu plus tôt à<br />

leur" disposition la feuille d'inscription <strong>de</strong>s vo-<br />

tants ot'la liste officielle <strong>de</strong>s électeurs ;<br />

Considérant que le procès-verbal <strong>de</strong>s opërà-<br />

,ions ne témoigne d'aucune réclamation à ce<br />

sujet; qu'il porte au contraire que l'un et l'au-<br />

tre document ont été réglementairement dépo-<br />

sés sur le bureau avant le commencement <strong>de</strong>s<br />

opérations ;<br />

"Par ces motifs et sans qu'il soit nécessaire <strong>de</strong><br />

statuer sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> verbale d'enquête faite<br />

à l'audience, laquelle n'est fondée d'ailleurs sur<br />

<strong>de</strong>s faits ni précis, ni pertinents, arrête :<br />

La protestation est fejetée, etc.<br />

C'est M 6 Sicard, avocat du barreau <strong>de</strong> Cler-<br />

mont, qui parlera pour la partie civile et<br />

M 0 Giscard", du môme barreau, pour les pré-<br />

venus.<br />

A Saint-Rémy-sur-Durolle, les esprits sont<br />

très surexcités. Partisans et adversaires du<br />

maire ont préparé <strong>de</strong>s fagots <strong>de</strong>vant leur<br />

porte pour allumer <strong>de</strong>s feux <strong>de</strong> joie. Si le<br />

jugement est confirmé, les adversaires du<br />

maire allumeront. Si le jugement est cassé,<br />

ce sont les partisans du maire qui mettront<br />

le feu aux fagots.<br />

Par Fil Spécial<br />

CIES<br />

MADAGASCAR<br />

Paris, 14 janvier.<br />

De la Politique Coloniale :<br />

L'accroissement que subit l'immigration chi-<br />

noise à Madagascar a obligé notre rési<strong>de</strong>nt gé-<br />

néral à prendre un arrêté aux termes duquel<br />

tous les "Chinois habitant ou arrivant à Tamatave<br />

et dans les environs, sont tenus <strong>de</strong> se faire ins-<br />

crire dans un délai d'un mois, comme affiliés à<br />

la congrégation <strong>de</strong>s Chinois <strong>de</strong> Tamatave.<br />

L/.Evôc?li© cle "Ro<strong>de</strong>z<br />

Paris, 14 janvier.<br />

Dans un article qu'il publie à, propos <strong>de</strong><br />

l'évêché <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z, le Figaro dément l'in-<br />

formation donnée par plusieurs <strong>de</strong> nos con-<br />

frères qui ont cru pouvoir annoncer que le<br />

gouvernement français était tombé d'accord<br />

avec le Saint-Siège pour offrir l'évêché <strong>de</strong><br />

Ro<strong>de</strong>z à l'abbé Hazéra, curé <strong>de</strong> La Basti<strong>de</strong>, à<br />

Bor<strong>de</strong>aux. 11 est possible que le ministre ait<br />

l'intention do désigner l'abbé Hazéra pour ce<br />

poste, mais il n'y a pas eu, à ce sujet, l'om-<br />

bre <strong>de</strong> pourparlers entre le ministre <strong>de</strong>s cul-<br />

tes et la nonciature.<br />

Le dominicain défroqué a probable-<br />

ment <strong>de</strong>s raisons pour cela.<br />

La Politique Toton<br />

De M. Henry Maret, dans le Radical :<br />

« Ne vous semble-t-il pas que nous pas-<br />

sons notre temps à tourner sur nous-mêmes,<br />

sans être plus avancés un jour quo l'autre?<br />

La politique pourrait être caractérisée par<br />

un toton. »<br />

C'est bien cela.<br />

Les factions républicaines sont assi-<br />

ses autour <strong>de</strong> la table gouvernemen-<br />

tale.<br />

A qui le pouvoir ?<br />

Tourne, toton !<br />

— 5 ! s'écrie l'opportunisme ; à moi<br />

les portefeuilles ministériels !<br />

Tourne, toton !<br />

— 7 ! s'exclame le radicalisme ; pas-<br />

sez-moi les maroquins !<br />

Tourne, toton !<br />

— 9 ! glapit l'opportunisme ; ren<strong>de</strong>z-<br />

moi les serviettes !<br />

Et le jeu continue.<br />

Tandis que le toton tourne, tandis<br />

que la chasse aux portefeuilles bat son<br />

plein, le peuple, dit souverain, en est<br />

réduit à se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à quels exploi-<br />

teurs les hasards du toton livrera ses<br />

<strong>de</strong>stinées.<br />

Allons, chasseur, vite en campagne,<br />

Du cor n'entends-tu pas ie son?<br />

Toton, totaine, toton !<br />

UNE VICTIME<br />

On lit dans le Soleil :<br />

M. Constans n'est pas si résigné que les<br />

habitants <strong>de</strong> Fourmies sur lesquels, ie 1er<br />

mai 1891, il fit essayer les fusils Lobel. Une<br />

veut pas rester sur le carreau.<br />

Huit morts, trente-quatreblessés, <strong>de</strong>s jeu-<br />

nes tilles qui portaient <strong>de</strong>s fleurs, <strong>de</strong>s petits<br />

garçons qui jouaient à la toupie, déchiquetés<br />

par les balles françaises, répandirent sur le<br />

sol leur sang et leur cervelle. M. Constans<br />

triompha, la Chambre applaudit.<br />

Mais M. Constans ne veut pas mourir. Il<br />

chicane sur <strong>de</strong>s bulletins douteux, sur dés<br />

votes incertains, pour rentrer au Sénat d'où<br />

ses électeurs le font sortir.<br />

Lui qui a fait marcher le suffrage- univer-<br />

sel, il s'indigne d'être exécuté parle suffrage<br />

restreint. Lui qui a fait proclamer tant <strong>de</strong><br />

députés non élus, il trouvé scandaleux qu'on<br />

vérifie s'il est élu avant <strong>de</strong> lo proclamer.<br />

Certes, ia République est ingrate. 11 l'avait<br />

sauvée : la plupart <strong>de</strong>s républicains en con<br />

viennent.<br />

Comme M. Rouvier,il avait lo droit <strong>de</strong> dire<br />

à la majorité républicaine : « Sans moi, vous<br />

ne seriez pas sur ces bancs. >><br />

M. Rouvier avait procuré leurs sièges aux<br />

députés qui sont l'ornement <strong>de</strong> co régime<br />

avec les fonds du Panama, les avances <strong>de</strong><br />

M. Vlasto et l'argent <strong>de</strong> la défense natio<br />

nalc.<br />

M. Constans avait atteint le même résultat<br />

sans bourse, délier, par un simple tour d'es<br />

camotage. Dans la législature <strong>de</strong> 1889-1893,<br />

les uns évaluaient à. cent, les autres à cent<br />

cinquante, chiffres ronds, le nombre, <strong>de</strong>s dé<br />

putes nommés par le ministre qui occupaient<br />

à la Chambre les sièges <strong>de</strong>s élus du peuple.<br />

Bien <strong>de</strong>s préfets à la poigne énergique," ou<br />

même <strong>de</strong> simples sous-préfets aux "doigts<br />

agiles, gagnèrent alors, en travaillant les<br />

urnes, les insignes <strong>de</strong> la Légion d'honneur.<br />

L'Ordre national fit à cette occasion <strong>de</strong>s re-<br />

crues distinguées.<br />

Pour avoir conduit l'opération, pour l'a-<br />

voir préparée par <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> force, par<br />

<strong>de</strong>s lois <strong>de</strong> mutilation contre le suffrage uni-<br />

versel, M. Constans n'avait pas <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong><br />

récompense. Il n'exigeait ni ceintures <strong>de</strong><br />

pierreries, ni saucissons, ni fusils arabes. Il<br />

n'attendait que la reconnaissance éternelle<br />

<strong>de</strong> son parti. Le voilà déçu !<br />

Toutes les bonnes âmes compatissent à<br />

son infortune. 11 lui reste aussi" le témoi-<br />

gnage <strong>de</strong> sa conscience.<br />

A|voir M. Constans protestant et luttant<br />

contre la frau<strong>de</strong>, on éprouve la même' sym-<br />

pathie qu'on ressentira quand on verra dé-<br />

porter à la Guyane, par application <strong>de</strong> la loi<br />

<strong>de</strong> Sûreté générale, les 269 qui l'ont votée.<br />

ENCORE UNE AFFAIRE<br />

DE FRAUDES ÉLECTORALES<br />

Mercredi, est revenu <strong>de</strong>vant la cour <strong>de</strong><br />

Rio m lo procès <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s électorales do<br />

Samt-Rémy-sur-Durolle.<br />

Cctto affaire, qui a fait beaucoup do bruit<br />

en Auvergne, est aussi importante quû celle<br />

<strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s électorales <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>.<br />

Lo procès a déjà été jugé par le tribunal<br />

correctionnel <strong>de</strong> Thicrs les 21 et 22 octobre<br />

<strong>de</strong>rnier.<br />

Le 5 novembre, le tribunal a rendu son<br />

jugement condamnant Béchon-Morol, maire<br />

dc Saint-llémy, à 300 francs d'atnor.dc ; Vcr-<br />

dier, conseiller municipal, à 200 francs ; Du-<br />

lac, également conseiller municipal, à<br />

50 francs.<br />

Les autres prévenus : Navaron, institu-<br />

teur; Béchon, Touly ct Rolland étaient ac-<br />

quittés par le même jugement.<br />

. Le tribunal accordait 1 franc <strong>de</strong> dommages-<br />

LA CONSOMMATION DU TABAC<br />

L'administration <strong>de</strong>s finances vient <strong>de</strong><br />

faire le relevé <strong>de</strong>s contributions indirectes<br />

pour 1896. Cc travail permet do constater<br />

L'énorme progression que fait la consomma-<br />

tion du tabac on France.<br />

En 1890, le produit <strong>de</strong>s tabacs a été <strong>de</strong> 303<br />

millions ; c'est, lo chiffre le plus élevé qui<br />

ait été atteint jusqu'ici ; d'un "seul bond, ce<br />

produit a augmenté do 12 millions en une<br />

année.<br />

Les tabacs avaient produit 371 millions en<br />

1893, 375 on 1894, 381 en 1895 ot 303 en 1896.<br />

L'écart annuel qui était d'environ un million<br />

est passé, pour 1895, à six millions et, tour<br />

1896, à douze millions.<br />

Le chiffre <strong>de</strong>s quantités consommées suit<br />

naturellement une marche ascendante : il a<br />

été <strong>de</strong> 35,900,000 kilos en 1891, 36,300.000 ki-<br />

los en 1895 et atteint 37,100,000 kilos en<br />

1896.<br />

La consommation par tête d'habitant qui<br />

était <strong>de</strong> 932 grammes en 1893, 934 grammes<br />

en 1894 est passée à 1,013 grammes en 1895<br />

ct enfin à 1,045 grammes en 1896.<br />

On constate que la progression norto sur-<br />

tout sur la consommation <strong>de</strong>s cigarettes ct<br />

du tabac à fumer. En co qui eoncerr» les ci-<br />

gares français il y a, au contraire, une dimi-<br />

nution <strong>de</strong> la consommation tandis qu'il y a<br />

augmentation sensible sur les cigares dits<br />

<strong>de</strong> luxe <strong>de</strong> fabrication étrangère.<br />

Enfin, <strong>de</strong>rnière constatation curieuse : la<br />

consommation du tabac à priser va dimi-<br />

Buant d'année on année.<br />

DISTINCTIONS HONORIFIQUES<br />

Paris, 14 janvier.<br />

A l'occasion du 1 er janvier, <strong>de</strong>s médailles<br />

d'honneur agricoles ont été attribuées aux<br />

ouvriers et employés désignés ci- après,<br />

comptant plus <strong>de</strong> trente ans <strong>de</strong> services dans<br />

la même exploitation agricole :<br />

Haute Garonne : Lionnet, gar<strong>de</strong> particulier<br />

chez M. <strong>de</strong> Lassus, au Pouy <strong>de</strong> Toug'es. Olive,<br />

métayer chez M. Auriol, à Azas. Ducasse, ou-<br />

vrier agricole chez M. Taiazac, à Castelgaillard.<br />

Lan<strong>de</strong>s : Descors, ouvrier agricole "chez M.<br />

Descors, à Miramont-Sensacq.<br />

Basses-Pyrénées : Courges, métayer chez M.<br />

Caperaa, à Espèche <strong>de</strong> Lafargue. Monnet, ou-<br />

vrier agricole "chez M. Lascoumes, à Arricau<br />

Bor<strong>de</strong>s.<br />

Tarn : Durand, ouvrier agricole chez Mme <strong>de</strong><br />

Carrière, à Vindrac. Vais, ouvrier agricole chez<br />

M. <strong>de</strong> Scalibert, à Saint Paul Cap <strong>de</strong> Jou;;.<br />

Tarn et Garonne : Benazet, jardinier chez les<br />

Sœurs <strong>de</strong> Ssinte Marie, à Montauban. Bouas,<br />

métayer chez M. Labor<strong>de</strong>, à Beaumont. Boyer,<br />

métayer chez Mme Estève, à Camus, commune<br />

<strong>de</strong> Montauban. Desquines, ouvrier agricole chez<br />

M. <strong>de</strong> Combarieu, à Tandol, commune <strong>de</strong> Mon<br />

tauban. Goùbet. ouvrier agricole chez M. dc<br />

Saint-Félix, à Montauban. Monrouziès, ouvrier<br />

agricole chez M. Wallon, à Verlhaguet. commune<br />

<strong>de</strong> Montauban. Mouljs, ouvrier agricole chez.<br />

M. Soieville. à Verlhaguet, commune <strong>de</strong> Mon-<br />

tauban. Ladougne, métayer chez M. Grèsc, à<br />

Golfech.<br />

CONSEIL DE CABINET<br />

Paris, 14 janvier.<br />

Les ministres so sont réunis, ce matin, en<br />

conseil <strong>de</strong> cabinet, au ministère <strong>de</strong> l'agri-<br />

culture, sous la prési<strong>de</strong>nce dc M. Méline.<br />

Tous les ministres assistaient à la délibé-<br />

ration.<br />

Le conseil a consacré sa séance à l'examen<br />

<strong>de</strong>s questions qui peuvent être soulevées<br />

<strong>de</strong>vant la Chambre à" propes <strong>de</strong> leur mise à<br />

l'ordre du jour.<br />

M. Hanotaux, ministre <strong>de</strong>s affaires étran-<br />

gères a informé ses collègues qu'il venait <strong>de</strong><br />

reconnaître et d'accepter la nouvelle situa-<br />

tion faite à la Tunisie à l'égard <strong>de</strong> la France<br />

par les arrangements signés successivement<br />

<strong>de</strong>puis plusieurs mois avec les différentes<br />

puissances. Un arrangement dans ce sens<br />

â été signé hier à Madrid entre le duc <strong>de</strong><br />

Tetuan et M. <strong>de</strong> Réverseaux, notre ambassa-<br />

<strong>de</strong>ur.<br />

Un livre jaune contenant le texte <strong>de</strong>s ar-<br />

rangements conclus avec l'Autriche-Hongrie,<br />

l'Italie, l'Allemagne, la Suissie, la Russie et<br />

la Belgique, a été distribué aujourd'huimême<br />

la Chambre et au Sénat. Un certain nombre<br />

<strong>de</strong> négociations sont encore pendantes ot fe-<br />

ront l'objet d'un livre jaune ultérieur.<br />

Le ministre <strong>de</strong> l'intérieur a entretenu ses<br />

collègues <strong>de</strong>s mesures qu'il a prises sur<br />

l'avis du conseil supérieur d'hygiène en vue<br />

<strong>de</strong> la situation sanitaire internationale et<br />

motivées par les cas- <strong>de</strong> choléra signalés à<br />

Plymouth et par la peste buroniquo à Bom-<br />

bay. On va appliquer à tous les navires ve-<br />

nant <strong>de</strong> Plymoûth dans nos ports le règle-<br />

ment sanitaire international <strong>de</strong> 1896 auquel<br />

toutes les puissances, sauf l'Angleterre, ont<br />

adhéré.<br />

Les passagers seront, à leur arrivée, sou-<br />

mis à une visite individuelle, à la désinfec-<br />

tion ct enfin à la surveillance pendant cinq<br />

jours, pério<strong>de</strong> moyenne d'incubation.<br />

Ils <strong>de</strong>vront déclarer le lieu où ils se ren-<br />

<strong>de</strong>nt et, à chaque déplacement, le lieu nou<br />

veau où ils vont.<br />

En ce qui concerne la peste Bubonique do<br />

Bombay, un déciet va être promulgué do-<br />

main en vue d'interdire l'importation en<br />

France <strong>de</strong>s chiffons et autres objets suscen<br />

tiblcs d'apporter les germes du mal.<br />

M. Wallon. — M. Loubet avant obtenu 1»<br />

majorité absolue, <strong>de</strong>s suffrages" exprimés, ie i*<br />

proclame prési<strong>de</strong>nt du Sénat pendant l'année<br />

lb'J7. (Applaudissements.)<br />

On a procédé ensuite au scrutin pour la<br />

nomination <strong>de</strong> quatre vice-prési<strong>de</strong>nts : vo-<br />

tants 205. Sont réélus : MM. " Schettrer-Kest-<br />

ner 187 voix, Bérenger 185, Magnin 181, Pey-<br />

tral <strong>15</strong>0. MM. Scheurer-Kestnér, Bérenger,<br />

Magnin et Peytral sont proclamés vice-pré-<br />

si<strong>de</strong>nts du Sénat.<br />

Il est ensuite procédé au scrutin pour la<br />

nomination <strong>de</strong> huit secrétaires : c'estlo soul<br />

scrutin intéressant. On sait, en effet, aue les<br />

radicaux ont maintenu, malgré l'opposition<br />

du bureau <strong>de</strong>s autres groupes, leurs "préten-<br />

tions d'avoir <strong>de</strong>ux secrétaires dans le bu-<br />

reau.<br />

Leurs candidats sont : MM. Maximo Le-<br />

comte, sortant, et Bonnefoy-Sibour. Rappe-<br />

lons que les candidats <strong>de</strong> la droite, à qui les<br />

radicaux veulent enlever un siège, sont MM.<br />

Ollivier et Merlet, sortants. Voici les résul-<br />

tats du scrutin :<br />

Nombre <strong>de</strong> votonts, 211 ; majorité absolue.<br />

106 ; ont obtenu : MM. Pazat, 184 voix ; Du:<br />

rand-Savoyat, 184; Ratier, 182; Ollivier, 181;<br />

Prevet, 177 ; Decauville, 170 ; Maxime Le-<br />

comte, 163 ; Bonnefoy-Sibour, 107 ; Merlet,<br />

104.<br />

En conséquence, MM. Pazat, Durand-Sa-<br />

voyat, Ratier, Ollivier, Prevet, Decauville et<br />

Bonnefoy-Sibour sont élus secrétaires.<br />

Enfin le Sénat procè<strong>de</strong> à la nomination<br />

<strong>de</strong>s trois questeurs. Sont réélus : MM. Cazoc<br />

par 163 voix ; Gayot, nar 162 et Tolain par<br />

161.<br />

M. Walon. — Acte sera donné <strong>de</strong>s résultats<br />

<strong>de</strong>s sclutlns au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République et à<br />

la Chambre <strong>de</strong>s députés.<br />

La prochaine séance est fixée à <strong>de</strong>main.<br />

La séance est levée à 5 h. 40.<br />

Paris, 14 janvier.<br />

A 2 h. <strong>15</strong>, sous la prési<strong>de</strong>nce du comte Le-<br />

mercier, doyen d'âgé, la séance est ouverte.<br />

Le docteur Grenier prend place au bureau<br />

provisoire ; il obtient presque autant <strong>de</strong> suc-<br />

cès que mardi.<br />

L'ordre du jour appelle le second tour dc<br />

scrutin pour la nomination do quatre secré-<br />

taires.<br />

Le malheureux député <strong>de</strong> Pontarlier, qu'on<br />

met à contribution comme un « bleu » naïf<br />

dans une chambrée, est chargé d'Introduire<br />

les bulletins dans l'urne; tout en s'acquittanf<br />

<strong>de</strong> ce soin, il fait <strong>de</strong> temps à autre une gé-<br />

nuflexion.<br />

Le scrutin est clos à 3 h. 30 et la séance<br />

est suspendue jusqu'à 4 heures pour le dé-<br />

pouillement.<br />

Voici les résultats du scrutin : votants.<br />

382, majorité absolue, 192. MM. Déjean, 218<br />

voix, élu; Néron-Bancel, 208, élu ; Docker-<br />

David, '210, élu ; Jour<strong>de</strong>, 190.<br />

Puis viennent : MM. Braud, 170 voix,<br />

Drake, 160, Alasseur, 126, Leelech, 68 ot Va-<br />

cher, 57.<br />

11 reste donc un secrétaire à nommer.<br />

On procè<strong>de</strong> à un nouveau tour <strong>de</strong> scrutin ;<br />

c'est toujours le docteur Grenier qui sur-<br />

veille l'urne, la plaisanterie commence à<br />

paraître longue ; l'es socialistes applaudis-<br />

sent ironiquement on ne sait trop pourquoi,<br />

lorsque l'abbé Lemire va voter êt passe do-<br />

ant le mahométan. Celui-ci s'incline cour-<br />

toisement <strong>de</strong>vant son collègue du Nord, qui<br />

lui rend amicalement son salut.<br />

Le scrutin est clos à 5 heures et la séance<br />

st suspendue jusqu'à 5 heures 30.<br />

Voici les résultats du scrutin: Votants,<br />

374 ; MM. Joui <strong>de</strong>, 184 voix, élu ; Drake, 181.<br />

M. Lemercier. — Je déclare la Chambre<br />

constituée.<br />

Samedi, séance à 2 heures. La séance est<br />

levée à 5 heures 30.<br />

Conseil supérieur <strong>de</strong> l'Eidruciion publique<br />

Paris, 14 janvier.<br />

Lo conseil supérieur <strong>de</strong> l'instruction pu-<br />

blique a tenu aujourd'hui sa troisième<br />

séance. 11 a adopté <strong>de</strong> nombreuses proposi-<br />

tions notamment un projet do décret relatif<br />

aux droits à percevoir dos candidats à la<br />

licence es-sciencos ; uno série do projets<br />

d'arrêtés relatifs à dos modifications à an<br />

porter au régime <strong>de</strong>s divers concours d'agré-<br />

gation ot do l'enseignement secondaire ; un<br />

projet <strong>de</strong> décret relatif aux conditions d'ad<br />

mission dans les écoles primaires supéricu<br />

res, etc.<br />

Le conseil supérieur tiendra, samedi, sa<br />

<strong>de</strong>rnière séance.<br />

SÉNAT<br />

, Paris, 14 janvier.<br />

La séanco est ouverte à 3 h. 5, sous la<br />

prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Wallon, doyen d'àgc.<br />

L'ordre du jour appelle le scrutin pour 1<br />

nomination du prési<strong>de</strong>nt du Sénat. Le sorti<br />

tin a lieu sans inci<strong>de</strong>nt. Ouvert à 3 h. 10, i<br />

est formé à 3 h. 35. Eu voici les résultats<br />

votants, 214; bulletins blancs ou nuls, 9<br />

suffrages exprimés, 205; M. Loubet, 205 voij<br />

élu.<br />

LiM'MËEPAMlïilI<br />

An i Ê afais-Bf>urb (.>ii<br />

Paris, 14 janvier.<br />

Noos vous avons annoncé que M. HenryCocbin<br />

député du Nord, avait déposé une m-ODosition<br />

<strong>de</strong> loi tendant à modifier les articles" 310 et 31i<br />

du co<strong>de</strong> pénal en ce qui concerne la répres-<br />

sion <strong>de</strong>s violences et voies <strong>de</strong> fait envers le?,<br />

enfants. Aux termes <strong>de</strong> cette proposition lorscme<br />

les violences ou voies <strong>de</strong> fait auront été com-<br />

mises sur ia personne d'un enfant au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong><br />

quinze ans, d'une manière habituelle, par les<br />

ascendants ou toute autre personne, à aiii l'en-<br />

fant était confié la peine serait : en cas <strong>de</strong> mort,<br />

celle <strong>de</strong>s travaux forcés à perpétuité ; en cas <strong>de</strong><br />

mutilation, celle <strong>de</strong>s travaux forcés à temps ; en<br />

cas <strong>de</strong> violences <strong>de</strong> nature à compromettre la<br />

santé ou présentant un caractère <strong>de</strong> gravité ou<br />

<strong>de</strong> cruauté exceptionnelles, celle do la réclusion.<br />

Les violences ou voies <strong>de</strong> fait sur la personne<br />

d un enfant <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> quinze ans qui n'aurait<br />

occasionné ni maladie, ni incapacité"<strong>de</strong> travail,<br />

seront punies d'un emprisonnement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux à<br />

cinq ans et d'une amen<strong>de</strong> <strong>de</strong> 16 à 2 mille francs.<br />

L'auteur <strong>de</strong> la proposition réclame, en outre,<br />

le maximum do là peine chaque fois qu'un <strong>de</strong>s<br />

cas prévus par l'article 309 se présentera pour<br />

un enfant.<br />

Ajoutons que, <strong>de</strong> son côté, M. Goujon (Seine-<br />

Inférieure), après M. Cochin toutefois, a déposé<br />

sur le même sujet une autre Proposition.<br />

M. Goujon propose <strong>de</strong> modifier les articles 300<br />

et 309 du co<strong>de</strong> pénal ; il assimilo à l'infantici<strong>de</strong><br />

et prévoit la peine do mort oour meurtre d'un<br />

entant âgé <strong>de</strong>" moins do treizo ans car une <strong>de</strong>s<br />

personnes qu'il énumèro dans un 'paragraphe<br />

qu'il ajoute a l'article 309. Ce paragraphe porte<br />

que lorsque les coupables seront <strong>de</strong>s ascendants,<br />

euoux, épouses, concubins ou concubines do ces<br />

ascendants et si la victime a moins do treize<br />

ans, là peine sera lu réclusion nour les violences<br />

ou actes <strong>de</strong> cruauté qui ont entraîné une mala-<br />

die do plus da vingt jours ; les travaux forcés b<br />

temps si les violences sont accompagnées <strong>de</strong><br />

séquestration ou do mutilation ; lês travaux<br />

forcés à perpétuité si, faites sans l'intention<br />

<strong>de</strong> donner la mort, elles l'ont pourtant occa-<br />

sionnée.<br />

Enfin. M. OdilonîRarrot a déposé une propo-<br />

sition <strong>de</strong> loi visant le cas <strong>de</strong> l'enfant abandonne<br />

nie Vanneau. Il propose <strong>de</strong> remplacer l'article<br />

3aT du Co<strong>de</strong> pénal ; lo maximum' do un an <strong>de</strong><br />

prison seul applicable dans l'espèce par la dis-<br />

position suivante à l'effet d'assimiler "l'abandon<br />

dans un lieu non solitairo à l'abandon dans un<br />

lieu solitaire ; lorsque ces délaissements auront<br />

entraîne la mort, à raison <strong>de</strong>s circonstances qui<br />

les ont accompagnés ou suivis, la peine ser»<br />

celle <strong>de</strong>s travaux forcés ;v tomps.<br />

Pétitions<br />

Au rôlo dos pétitions, dont la Chambre a ét.4<br />

récemment saisie, figurent, notamment, les re-<br />

quêtes <strong>de</strong>s porteurs do titres do l'emprunt por-<br />

tugais do 1Ô32, qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt que la cote ofli-<br />

i .clolle uoit retirée à l'emprunt portugais i 0]0<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


«""' •m.nf.t y/»»*<br />

ii l'emprunt dos tabacs portugais émis en<br />

isnu'à co que le règlement .<strong>de</strong> l'emprunt<br />

«le 1832 soi; <strong>de</strong>venu définitif<br />

Au sujet <strong>de</strong> cette réclamation, la commission<br />

P ''onciu, d'accord avec lo Sénat <strong>de</strong> 1896 •<br />

1; Que la réclamation <strong>de</strong>s pétitionnaire' au<br />

moins pour ce qui est <strong>de</strong>s somme* touchées<br />

«près la chute <strong>de</strong> dom Miguel nar le gouverne-<br />

ment constitutionnel du Portugal et les intérêts<br />

Ue ces sommes, paraît absolument fondée.<br />

. Q ue la liquidation <strong>de</strong> l'emprunt <strong>de</strong> 1832,<br />

commencée en 1891, à laissé en souffrance envi-<br />

ron dix mille titres do cet emnrunt dont les pé-<br />

titionnaires se préten<strong>de</strong>nt en mesure <strong>de</strong> justifier<br />

ae l'authenticité.<br />

3" Qu'il y a lieu nour lo gouvernement à nren-<br />

cre en main l'intérêt <strong>de</strong> nos nationaux.<br />

C'est pourquoi la commission propose le ren-<br />

i-oi <strong>de</strong> la pétition, avec avis favorable, au minis-<br />

tre <strong>de</strong>s affaires étrangères.<br />

Parmi les autres pétitions à signaler, celle <strong>de</strong>s<br />

réfugiés Arméniens en Bulgarie et en Grèce,<br />

sollicitant l'intervention do la Chambre pour<br />

obtenir réparation <strong>de</strong>s actes commis par le gou-<br />

vernement turc à leur égard, renvoyée par la<br />

commission au ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères.<br />

Pour les anciens militaires<br />

M. Berry vient <strong>de</strong> déposer sur le bureau <strong>de</strong> la<br />

Chambre un article addilionnel à la loi <strong>de</strong> finan-<br />

ces invitant le gouvernement à remplacer car<br />

une retraite fixe les secours accor<strong>de</strong>s aux an-<br />

ciens militaires ayant 14 ans <strong>de</strong> service, secours<br />

considérés comme une aumône nar ies signatai-<br />

res <strong>de</strong> la proposition qui sont au nombre<br />

<strong>de</strong> 160. " „<br />

L'organisation municipale<br />

On vient <strong>de</strong> distribuer aux déDutés projet<br />

déposé par le gouvernement et tendant a mo-<br />

uiller la loi du 5 avril 1884, sur l'organisation<br />

municipale. Les modifications auxquelles s'est<br />

arrêté le gouvernement sont les suivantes :<br />

! Substitution d'un décret simple au décret<br />

on conseil d'Etat, nécessaire pour autoriser ie<br />

transfert du chef-lieu d'une commune.<br />

2- Développement <strong>de</strong> pouvoirs du conseil<br />

municipal eh matière <strong>de</strong> baux, ainsi que nour le<br />

changement d'affectation d'une propriété com-<br />

munale déjà affectée à un service public.<br />

3- Rénonciation à l'approbation" <strong>de</strong> l'autorité<br />

supérieure pour la création ou la suppression<br />

<strong>de</strong> promena<strong>de</strong>s, squares ou jardins' publics,<br />

champs <strong>de</strong> tir ou <strong>de</strong>'course.<br />

4 - Droit conféré à tout conseiller municipal<br />

<strong>de</strong> réclamer la communication <strong>de</strong>s pièces" jus-<br />

tificatives <strong>de</strong>s opérations comprises dans les<br />

comptes <strong>de</strong> la commune.<br />

5' Institution d'adjoints spéciaux nar simule<br />

arrêté préfectoral.<br />

6- Remise au préfet du droit d'inscrire d'offi-<br />

ce, au budget <strong>de</strong> la commune, les dépenses <strong>de</strong><br />

îa police.<br />

7- Extension <strong>de</strong>s pouvoirs du préfet en ma-<br />

tière <strong>de</strong> marche <strong>de</strong> travaux et <strong>de</strong> fournitures.<br />

8- Suppression <strong>de</strong> l'autorisation <strong>de</strong> plai<strong>de</strong>r<br />

pour 1rs communes ou sections <strong>de</strong> communes.<br />

9. Transfert au préfet du pouvoir d'autoriser<br />

l'établissement <strong>de</strong>s taxes <strong>de</strong> balayage.<br />

10' Substitution du conseil générai au gûuver-<br />

nement en conseii d'Etat, pour la fixation du<br />

tarif <strong>de</strong> la taxe sur les chiens.<br />

11- Modification <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> compétence en<br />

matière d'octroi.<br />

12- Extension <strong>de</strong>s pouvoirs du conseil munici-<br />

pal et modification <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> la compétence<br />

en ce qui concerne les impositions annuelles<br />

pour insuffisance <strong>de</strong> revenus", pour les dépenses<br />

extraordinaires et les emprunts et craànt au<br />

vote du budget.<br />

forcés, accepteraient volontiers une combinaison<br />

Charles Duvùiv, combinaison <strong>de</strong> résistance, bien<br />

entendu.<br />

On parle d'une combinaison Dévoile Kibot Sar-<br />

rien, 'd'une combinaison Kibot Bourgeois Sar-<br />

rien ou Bourgeois Sarrien Kibot, ies hommes<br />

restant les mêmes, mais les programmes variant<br />

avec le lea<strong>de</strong>r.<br />

C'est la comédie <strong>de</strong> l'impuissance et <strong>de</strong> ia four-<br />

berie politiques, nous disait un <strong>de</strong> nos amis.<br />

Enfin nous n'y perdrons rien.<br />

Ajoutons aue'M. Bourgeois, sérieusement ef-<br />

frayé <strong>de</strong>s ni'enaces <strong>de</strong> M. Pelletan. hésite main?<br />

tenant à s'engager dans les sentiers où ii en-<br />

traînait MM. Sarrien et Ribot.<br />

Ce serait un suici<strong>de</strong> politique, lui- disait en-<br />

core hier ie député <strong>de</strong>s" Bouches-du-Rhône, M.<br />

Doumer nous "a lâchés avec son impôt sur le<br />

revenu. C'est un homme à la mer. Si vous aban-<br />

donnez maintenant la revision, vous tombez au<br />

rang <strong>de</strong> Doumer. Or, vous ne pouvez pas entrer<br />

dans un cabinet <strong>de</strong> concentration sans aban-<br />

donner la révision. Choisissez.<br />

Pour le moment, M. Bourgeois a choisi ia re-<br />

vision, mais quo sera <strong>de</strong>main ?<br />

Au Luxembourg<br />

Paris, 14 janvier.<br />

Las bureaux, dont la composition a été tirée<br />

au sort dans la séance <strong>de</strong> mardi, se sont consti-<br />

tués. Leur composition a, au début <strong>de</strong> cette ses-<br />

sion, une importance toute particulière en raison<br />

<strong>de</strong> l'examen <strong>de</strong>s dossiers électoraux auxquels ils<br />

vont se livrer. Dès aujourd'hui ils se sont ré-<br />

partis, par voie <strong>de</strong> tirage au sort, en sous com-<br />

missions, qui auront chacune d'elles à examiner<br />

telle élection déterminée et à faire un premier<br />

rapport au bureau. Le bureau statuera sur ces<br />

premier* conclusions et présentera ensuite au<br />

Sénat ses propositions. -<br />

Voici ta" composition <strong>de</strong>s sous commissions<br />

chargées d'examiner les élections contestées :<br />

Dans le premier bureau,: la sous-commission<br />

chargée d'examiner l'élection <strong>de</strong> la Haute Ga-<br />

ronne est composée <strong>de</strong> MM. Maillard, droite ;<br />

Labbé, inscrit* à la gauche républicaine et au<br />

centre gauche, et Cor<strong>de</strong>let, gauche républxaine.<br />

Dans le troisième bureau, la sous-commission<br />

chargée d'examiner l'élection du Jura, comprend :<br />

MM. Fresneau, droite ; Pauliac et Velten, tous<br />

<strong>de</strong>ux <strong>de</strong> la gauche démocratique.<br />

Dans le sixième bureau, la sous commission<br />

chargée <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> la Mayenne, est ainsi<br />

composée : MM. Tribert, sénateur inamovible,<br />

centre droit ; Marquis et Félix Martin, républi-<br />

cains.<br />

Enfin, la sous commission du huitième bureau<br />

[chargée <strong>de</strong> vérifier l'élection <strong>de</strong> M. Treille, radi-<br />

cal, à Constantine, se compose <strong>de</strong> MM. Hau-<br />

gbumar <strong>de</strong>s Portes, droite ; "Labrousse et Del-<br />

peeh, radicaux.<br />

La protestation contre l'élection <strong>de</strong> Constan-<br />

tine ihvoaue <strong>de</strong>s faits <strong>de</strong> pression administrative<br />

en faveur" du candidat radical élu et rappelle à<br />

cet égard, que presque le len<strong>de</strong>main <strong>de</strong>s élec-<br />

6 ions ,1e préfet . <strong>de</strong> "Constantine Humbert a été<br />

appelé à d'autres fonctions.<br />

L'AU'ai i*e<br />

Paris, 14 janvier.<br />

On sait qu'Arton, condamné à cinq ans <strong>de</strong><br />

prison pour corruption dc fonctionnaires<br />

(affaire "Sans-Leroy), a <strong>de</strong>mandé à purger<br />

cette contumace. On sait qu'en raison dû<br />

cette volonté, exprimée par" lui, un supplé-<br />

ment d'information fut décidé. M. le juge* Le<br />

Poittevin, qui en fut chargé, a transmis cet<br />

après-midi, au parquet général, les résultats<br />

do cetto instruction complémentaire, qui<br />

vient do se terminer sur une confrontation<br />

d'une duréo do Plusieurs heures entre Arton<br />

et Sans-Leroy. "<br />

L'affaire viendra dans la première quin-<br />

zaine <strong>de</strong> février <strong>de</strong>vant la cour d'assise's do<br />

la Seine, présidée parle conseiller Grehen.<br />

4FRI0I<br />

JS <br />

Londres, 14 janvier.<br />

Le gouvernement anglais vient do déci<strong>de</strong>r<br />

que le protectorat du Niger commencera les<br />

représailles contre le roi du Bénin sans at-<br />

tendre lo retour do l'expédition dc la Com-<br />

pagnie à Charte du Niger contre les fotilahs<br />

du Noupe ; les opérations auront'lieu dans<br />

la première semaine <strong>de</strong> février. Plusieurs<br />

navires <strong>de</strong> la station navale du cap y pren-<br />

dront part <strong>de</strong> concert avec d'autres divisions<br />

dc là cote occi<strong>de</strong>ntale, tous sous le com-<br />

man<strong>de</strong>ment do l'amiral qui bombarda récem-<br />

ment ie palais du suitan à Zanzibar.<br />

Après la séance<br />

Le monopole <strong>de</strong> la raffinerie<br />

On prête aux socialistes l'intention <strong>de</strong> déposer,<br />

aussitôt que viendra <strong>de</strong>vant la Chambre là dis-<br />

cussion du projet <strong>de</strong> loi sur les sucres, un con-<br />

tre-projet tendant à donner a l'Etat le monopole<br />

<strong>de</strong> la raffinerie <strong>de</strong>s sucres.<br />

Ce contre-projet comprend seize articles : il<br />

réglemente notamment la fabrication du sucre,<br />

assure un salaire minimum aux ouvriers et une<br />

rémunération convenable aux ouvriers agricoles<br />

qui se livrent à la culture <strong>de</strong> la betterave.<br />

Nous pratiquons tout simplement, nous a dit<br />

M. Jaurès, une expropriation <strong>de</strong> raffineurs.<br />

Le cas du député Chauvin<br />

M. Julien Dumas, député <strong>de</strong> i'Ariège, vient <strong>de</strong><br />

déposer une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'interpellation sur l'abus<br />

<strong>de</strong> ia prison préventive et la mensuration. M.<br />

julien Dumas entend viser, outre les cas récem-<br />

ment cités par ies journaux, le cas du déouté<br />

Chauvin qui, arrêté comme on ne l'a pas oublié<br />

à Carmaux, fut soumis à la mensuration.<br />

Le député musulman<br />

Le docteur Grenier, ie député musulman, a<br />

donné encore aujourd'hui à là Chambre, le spec-<br />

tacle <strong>de</strong> ses salamalecks.<br />

A la sortie <strong>de</strong> la salle <strong>de</strong>s séances, il s'est en-<br />

tretenu quelques instants avec plusieurs per-<br />

sonnes dans le salon <strong>de</strong> la Paix", où il a" été<br />

l'objet d'une curiosité, cependant légèrement<br />

émoussée <strong>de</strong>puis sa première exhibition. Un<br />

inci<strong>de</strong>nt s'est produit néanmoins.<br />

Au moment bù M. Grenier gagnait la porte <strong>de</strong><br />

sortie, la cour qui donne sur le quai d'Orsay,<br />

était alors remplie <strong>de</strong> députés, <strong>de</strong> journalistes<br />

et <strong>de</strong> personnes ayant "assisté à la séance ;<br />

comme "on s'attendait à l'agenouillement habi-<br />

tuel, sur les marches <strong>de</strong> la roton<strong>de</strong>, du déoute<br />

musulman, <strong>de</strong>ux ou trois cents personnes "sta-<br />

tionnaient à côté : M. Grenier n'a pas été le<br />

moins du mon<strong>de</strong> intimidé par tous les regards<br />

fixés sur lui par cette foule ; mais quand il s'est<br />

relevé, après sa prosternation, il a paru vexé<br />

d'être accompagné"jusque sur le quai."<br />

Quelques quolibets un pou trop sonores ont<br />

eu le don <strong>de</strong> l'émouvoir ; "il est revenu sur ses<br />

pas jusqu'à la porte d'entrée et là, s'arrêtant au<br />

milieu d'un groupe, il a fait un court et premier<br />

prêche : « Que ces messieurs fassent "comme<br />

moi, a t-il dit ; qu'ils s'inspirent <strong>de</strong> l'idée morale<br />

dans toutes leurs actions." <strong>de</strong> l'idée <strong>de</strong> Dieu qui<br />

est toujours respectable; mais il me semble<br />

que l'on ne peut prendre ombrage <strong>de</strong> ia liberté<br />

d'autrui en matière <strong>de</strong> croyance ».<br />

M. Grenier avait prononcé, d'une voix très<br />

calme et sans colère apparente, ces quelques<br />

paroles; c'est avec le même calme, qu'il se di-<br />

rige vers le quai, suivi par un groupe nom-<br />

breux, jusqu'à l'entrée du 'boulevard Saint-Ger-<br />

main, où son burnous blanc amassait vite, autour<br />

<strong>de</strong> lui, un grand nombre <strong>de</strong> curieux.<br />

On assure que <strong>de</strong>main à la réunion du bureau<br />

définitif dont la Chambre vient <strong>de</strong> terminer les<br />

nominations aujourd'hui, M. Poincaré, vice-<br />

prési<strong>de</strong>nt, entretiendra le bureau d'une motion<br />

qu'il compte déposer et qui a pour objet d'inter-<br />

dire aux député le port "<strong>de</strong> costumes excentri-<br />

ques. Cette motion vise clairement le burnous et<br />

le turban du député musulman <strong>de</strong> Pontarliér.<br />

La Gauche radicale<br />

s'est réunie sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Sarrien<br />

pour s'entretenir <strong>de</strong> la situation politique. Les<br />

membres du groupe ont échangé les impressions<br />

qu'ils avaient pu "recueillir dans leurs " départe-<br />

ments respectifs au cours <strong>de</strong>s vacances. Aucune<br />

décision n'a été prise.<br />

La gauche radicale s'est ensuite entretenue <strong>de</strong><br />

l'affaire Doumer. M. Chauten.ps a raconté l'af-<br />

faire tout au long ; il ressort "<strong>de</strong> ce récit que<br />

c'est le gouvernement qui aurait offert le gou-<br />

vernement <strong>de</strong> l'Indo-Chine à l'ancien ministre<br />

<strong>de</strong>s finances.<br />

Sur ce point la gaucho radicale a décidé, as-<br />

sure-t-on, qu'elle voterait l'ordre du jour pur et<br />

simple sur l'interpellation Carnaud.<br />

Elle se réunira <strong>de</strong>main pour s'occuper <strong>de</strong> nou-<br />

veau <strong>de</strong> la situation politique et réélire son bu-<br />

reau. C'est M. Dujafdin-Bèaumets qui sera sans<br />

doute choisi comme prési<strong>de</strong>nt.<br />

Dans les couloirs<br />

Beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> aujourd'hui dans les cou-<br />

loirs. On parle beaucoup d'hier et beaucoup<br />

aussi <strong>de</strong> <strong>de</strong>main.<br />

Les modérés commencent à se rendre compte<br />

<strong>de</strong> la faute qu'ils ont commise mardi en lais-<br />

sant les radicaux faire triompher leurs candi-<br />

dats. Les uns essayent bien à'équivoaues, les<br />

autres, plus francs, avouent carrément l'eut- dé-<br />

faite et la responsabilité qu'ils ont <strong>de</strong> cette dé-<br />

faite.<br />

Les républicains <strong>de</strong> gouvernement eut beau,<br />

faire, disait publiquement l'un <strong>de</strong>s Plus militants<br />

d'entre eux dans un groupe, leer défaite est in-<br />

contestable. D'abord, ils n'ont pas osé engager<br />

la lutte contre M. Brisson et ils ont, peut-être,<br />

eu du flair; M. Poincaré n'est arrivé" qu'après<br />

M. Sarrien et enfin ils ont échoué pour la vlce-<br />

presi<strong>de</strong>nco et pour la questure. Ils avaient pro-<br />

L?ent nY,ii AudllIl ' e J d ct An toino Péricr, qui n'é-<br />

po1£ kM^ïen?? am?s Œ ffi<br />

- dL n nT S l 6n aV ^ U LPS b0ns tolTÎffîi so°nt<br />

pas donne la moindre oeine nour eux ; mieux<br />

que cela, ils no sont même pas"venus voter. Il n'y<br />

avait personne sur les bàncs du centre, alors<br />

qu'à l'extrême gauche les rangs étaient com-<br />

pacts. C'est comme cela qu'on décourage les<br />

bonnes volontés et qu'on perd les plus belles<br />

batailles.<br />

Pour co qui est <strong>de</strong> <strong>de</strong>main, on parle plus que<br />

jamais <strong>de</strong> concentration ; mais Quelle concen-<br />

tration ; il y en a do toutes los couleurs.<br />

A défaut <strong>de</strong> M. Méline, les opportunistes, ren-<br />

Les scrutins d'aujourd'hui étaient très com-<br />

mentés à l'issue <strong>de</strong> la séance. Les radicaux<br />

exhultaient du succès obtenu par les <strong>de</strong>ux candi-<br />

dats, succès obtenu du reste avec la complicité<br />

drës opportunistes, ce qui prouve, déclarait un<br />

membre <strong>de</strong> la droite, qu'Us" se mettent toujours<br />

d'accord quand il s'agit <strong>de</strong> nous combattre. Par<br />

suite <strong>de</strong> ^éviction <strong>de</strong> M. Merlet, la droite ne<br />

sera plus représentée dans le bureau que par un<br />

secrétaire, M. Ollivier.<br />

La joie <strong>de</strong>s radicaux n'allait pas cependant<br />

sans quelque nuage, car leurs espérances ne se<br />

sont pas entièrement réalisées; ils avaient beau-<br />

coup "manœuvré pour faire arriver M. Peytral<br />

en tête <strong>de</strong>s vice "prési<strong>de</strong>nts, mais leurs démar-<br />

ches ont eu pour résultats do nuire à leur candi<br />

dat. Les opportunistes s'en sont émus et quelques<br />

uns d'entre"eux ont biffé le nom du sénateur <strong>de</strong><br />

Bouches-du-Rhône.<br />

C'est <strong>de</strong>main que M. Loubet prendra posses<br />

sion du fauteuil" prési<strong>de</strong>ntiel et prononcera ie<br />

discours d'usuge."<br />

A propos <strong>de</strong> son élection on faisait remarquer<br />

cu'if gagne <strong>de</strong>s voix sur l'année <strong>de</strong>rnière, et on<br />

rappelait aue M. Constans fut son concurrent.<br />

Le successeur du prince Lobanoff<br />

Berlin, 14 janvier.<br />

Le Tageblalt exprime la crainte que le<br />

comte Mouraview ne soit germanophobe. Ce<br />

journal enregistre la déclaration d'un per<br />

sonnago qui connaît bien le nouveau minis-<br />

tre et le caractérise en ces termes :<br />

Mouraview est un vieux russe; il est tout, sauf<br />

un occi<strong>de</strong>ntal. Il appartient au pur parti mos-<br />

covite. Il passe po'u'r énormém'ent "adroit et<br />

pourra user' <strong>de</strong> grands égards envers la France<br />

sans jamais aller plus loin que les intérêts <strong>de</strong><br />

la Russie ne le comman<strong>de</strong>nt."<br />

Pour la Post le comité continuera la poli-<br />

tique déjà tracée.<br />

La National Zeiiutig dit que le provisoire<br />

se transformera en définitif comme avec le<br />

prince Lobanoff.<br />

Ce même journal estime que le général<br />

Imeretinsky continuera à Varsovie l'œuvre<br />

<strong>de</strong> conciliation commencée par le comte<br />

Scliouvaloff.<br />

Saint-Pétersbourg, 14 janvier.<br />

La nomination du comte Mouraview,<br />

comme ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères,<br />

dont le bruit circulait <strong>de</strong>puis trois jours dans<br />

la société pétersbourgeoise, y produit la<br />

meilleure impression et elle est d'autant<br />

mieux accueillie, qu'on n'a pas oublié son<br />

séjour à Paris pendant plusieurs années,<br />

comme premier secrétaire d'ambassa<strong>de</strong> , et<br />

qu'on considère conséquemment ses sympa-<br />

thies comme étant acquises dans la politi-<br />

que d'étroite entente régnant actuellement<br />

entre la Russie et la France.<br />

LA OOllÉEiCTp DE L'AIR<br />

Paris, 14 janvier.<br />

Suivant le Figaro, le professeur I.in<strong>de</strong>, <strong>de</strong><br />

Munich, a réussi à liquéfier l'air à la tempé-<br />

rature <strong>de</strong> 181 <strong>de</strong>grés "au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> zéro, " .<br />

La Liberté commente comme suit l'infor-<br />

mation venue <strong>de</strong> Berlin au Figaro, qui l'a<br />

publiée co matin, <strong>de</strong> la découverte <strong>de</strong> la li-<br />

quéfaction <strong>de</strong> l'air ;<br />

Certes, <strong>de</strong> toutes lés solidifications ou liqué-<br />

factions <strong>de</strong> gaz qu'on pouvait tenter, il n'y en a<br />

pas <strong>de</strong> plus fécon<strong>de</strong> dans ses résultats que celle<br />

àe l'air". L'air ne nous coûte rien ; c'est une<br />

substance qui se donne spontanément et tout<br />

autorise à croire qu'en ce qui concerne l'usage<br />

que nous en pouvons faire, il provient d'une<br />

source relativement inépuisable. Or, si ie déga-<br />

gement <strong>de</strong> i'azote <strong>de</strong> l'air que les chimistes n'ob-<br />

tiennent encore que par un procédé <strong>de</strong> labora-<br />

toire limité et qui, "par la métho<strong>de</strong> bavaroise<br />

dûment .perfectionnée, paraît susceptible d'entrer<br />

dans la pratique ; or, disons-nous," si le dégage-<br />

ment <strong>de</strong>*l'azote <strong>de</strong> l'air <strong>de</strong>vient possible, c'est la<br />

fécondation du sol dans <strong>de</strong>s proportions féeri-<br />

ques, car les azotates sont les condiments infail-<br />

libles <strong>de</strong> la végétation.<br />

communes <strong>de</strong> Viliedaigne (Au<strong>de</strong>) et Saussan<br />

(Héraultl.<br />

» Un incendie s'est déclaré dans les ma-<br />

gasins <strong>de</strong> décors du théâtre <strong>de</strong> Genève; 1 incen-<br />

die a pris do gran<strong>de</strong>s proportions, mais on a.<br />

roussi*à préserver los bâtiments contigus : les<br />

Pertes sont évalués à 200,000 francs; les reprp-<br />

entations ne seront pas interrompues, ies <strong>de</strong>-<br />

cors détruits no constituant que la réserve. L'in-<br />

Jendie paraît avoir été causé par l'impru<strong>de</strong>nce<br />

<strong>de</strong> peintres travaillant à la réparation.<br />

La souscription ouverte en Angleterre<br />

en faveur <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong> la famine aux In<strong>de</strong>s<br />

iièveut actuellement à -12,000 livres sterling.<br />

-v>~v«v On téiégraohie <strong>de</strong> Hong-Kong au IV<br />

mes : « Les autorités recomman<strong>de</strong>nt l'agrandis-<br />

sement <strong>de</strong>s chantiers maritimes et la construc-<br />

tion d'une cale sèche ; une soniiûo <strong>de</strong> 250,000<br />

livres sera consacrée à ces travaux, dont les<br />

clans sont actuellement à Londres : on s'attend<br />

également à l'extension <strong>de</strong> la colonie du côté <strong>de</strong><br />

terio ferme : une mission do méthodistes<br />

américaine établie à cinquante milles <strong>de</strong> Fou-<br />

Tcheou a été attaquée; <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> feu ont été<br />

tirés mais personne n'a été blessé. »<br />

~~~~~ L'Etranger, pièce en quatre actes <strong>de</strong><br />

A. Germain, jouée hier soir à l Odéon, est une<br />

pièce d'allure dramatique roulant sur ie divorce;<br />

an y voit un fils en rivalité avec son pére qu'il<br />

n'a presque point connu. La pièce commence<br />

sur le ton léger d'une comédie, mais se termine<br />

'd'une manière fort dramatique.<br />

M. Meyer, qui est chargé, d'instruire<br />

contre les anarchistes français et révolntionnai-<br />

5 étrangers, atrètés à là suite <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers<br />

nreetings, où au cours d'une manifestation qui<br />

'est produite <strong>de</strong>vant l'ambassa<strong>de</strong> d'Espagne, a<br />

fait remettre, hier, les anarchistes français, au<br />

nombre <strong>de</strong> cinq, en liberté provisoire. Quant<br />

aux étrangers. Italiens ou Espagnols, ils ne tar-<br />

<strong>de</strong>ront pas à être reconduits à leur frontière re s<br />

ftecxive.<br />

~«~vw L'amiral Barrera, préfet maritime à<br />

Brest, a offert, hier soir, un grand diner officiel<br />

en honneur <strong>de</strong>s officiers russes actuellement à<br />

Brest avec la flottille qui se rend dans la Médi-<br />

terranée ; ia musique <strong>de</strong> la flotte jouait pendant<br />

fe dîner.<br />

«~vw A Touion, la canonnière cuirassée Mi-<br />

traille, sortie pour effectuer au large <strong>de</strong>s essais'<br />

<strong>de</strong> vitesse, a été suorise par le mauvais temps et<br />

a, dû revenir hier soir, aù port, ayant <strong>de</strong>s avaries<br />

légères dans ses tuyautages. Les essais ont été<br />

Interrompus au moment où le navire allait ter-<br />

miner le"parcours d'une première base <strong>de</strong> vi-<br />

tesse.<br />

abus<br />

coud<br />

au con-<br />

tinué à<br />

le dénonciateur <strong>de</strong> protendus<br />

seil municipal do Madrid a ét<br />

<strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong> Prison. .<br />

A la suite <strong>de</strong> la proclamation du goin i.<br />

Polavieja, qui commando à Manille, promet<br />

tant leur grâce aux rebelles qui déposeraient<br />

les arimès'dans les provinces <strong>de</strong> B.ucauui<br />

dc Manille, <strong>de</strong>ux mille rebelles ont fait<br />

soumission.<br />

Depuis lo commencement do la ronoiiion,<br />

los Espagnols ont eu 180 morts ct L>0 bles-<br />

sés ; les rebelles ont eu 7,100 morts, 170_ ont<br />

été faits prisonniers, 400 ont été déportes ct<br />

2,000 arrêtés.<br />

Lo général Polavieja a formule les prépa-<br />

ratifs:^© l'attaque <strong>de</strong> Cavité. Les_ navires<br />

coopéreront à l'attaque, afin d'empêcher la<br />

fuite (ies rebelles.<br />

et<br />

leur<br />

I AGI<br />

Comme zi To nloii—o<br />

Nice, 14 janvier.<br />

Un cordonnier est obligé <strong>de</strong> reconnaître<br />

qu'il a distribué <strong>de</strong>s bulletins <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux par-<br />

tis, et qu'il a été payé par les uns comme<br />

par les autres.<br />

De violentes discussions se produisent à<br />

la barre entre les témoins. Le prési<strong>de</strong>nt fait<br />

d'inutiles efforts pour calmer toutes ces<br />

têtes chau<strong>de</strong>s.<br />

M° Gine«ty, avocat à Nice, dit avoir vu ra-<br />

coler <strong>de</strong>s votants, que l'on amenait- à la<br />

pharmacie Milon et que l'on conduisait en<br />

suite à la salle <strong>de</strong> vote à l'hôtel <strong>de</strong> ville.<br />

J'en ai avisé le commissaire central, ajoute<br />

le témoin.<br />

D'autres personnes confirment ces faits<br />

elles n'ont pas vu distribuer <strong>de</strong> l'argent<br />

mais elles ont assisté au va et vient.<br />

Un boulanger déclare :<br />

On m'avait promis 10 francs pour voter en fa-<br />

veur <strong>de</strong> la liste Sauvan.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Et vous avez accepté.<br />

R. — Oui. Je suis père <strong>de</strong> famille. (Rires.) Mai<br />

e n'ai rien touché. (Rires.)<br />

L'agent électoral, prévenu pour ce fait<br />

proteste énergiqueme îit. C'était pour distri-<br />

buer <strong>de</strong>s bulletins, dit-il, mais non pour vo<br />

tre vote.<br />

Le nommé Daniel reconnaît avoir reçu cin<br />

quanto francs <strong>de</strong> M. Sauvan. Interpellé, le<br />

maire <strong>de</strong> Nice répond que c'était" pour le<br />

paiement du travail <strong>de</strong> Daniel et <strong>de</strong> sept au-<br />

tres individus, que cette somme fut versée<br />

Un autre témoin, ayant entendu dire qu'on<br />

payait chez M. Sauvan, 10 francs à tous ceux<br />

qui avaient voté pour lui, s'y présenta et<br />

reçut la somme dans l'escalier.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Aviez-vous voté pour lui ?<br />

R — J'ai voté comme je l'entendais. (Explo<br />

sion. <strong>de</strong> rires.)<br />

On a épuisé enfin la longue audition <strong>de</strong>s<br />

témoins à charge sans qu'aucun fait saillant<br />

se soit produit à la barre. Aujourd'hui, on<br />

commencera l'audition <strong>de</strong>s témoins à dé-<br />

charge.<br />

Nice, 14 janvier.<br />

Dès l'ouverture dc l'audience, à 2 heures<br />

commence l'auditioe <strong>de</strong>s témoins à décharge<br />

L'accusation dit que M. Messiah a fait tranS<br />

porter dans sa voiture uno somme <strong>de</strong> 80,000<br />

francs en pièces dc cina francs retirée <strong>de</strong> la<br />

Société générale pour ie compte dc M. Saivi<br />

M. Messiah dit que le fait est faux ct aue<br />

ces ecus auraient pu défoncer sa voiture<br />

(Rires.)<br />

M. Mury, directeur cle la Société générale<br />

<strong>de</strong> Nice oppose <strong>de</strong>s dénégations formelles<br />

l'accusation. C'est une légen<strong>de</strong>, une fable<br />

dit-il.<br />

Plusieurs autres témoins dénient certaiins<br />

faits do corruption inimités au conselier<br />

municipal Seaft.<br />

Faits Divers<br />

Exécution capitale<br />

Hazebrouck, 1-1 janvier.<br />

L'exécution <strong>de</strong> Vanyngeland, condamné gt<br />

mort, pour assassinat a eu lieu çe matin. Là<br />

guillotine a été. dressée sur ia gran<strong>de</strong> place en<br />

face <strong>de</strong> l'hôtel <strong>de</strong> ville. A 5 h. 1[2, ce matin<br />

tout était prêt. Les troupes formaient le carré<br />

autour <strong>de</strong>Téchafaud et avaient peine à contenir<br />

la foule innombrable et agitée venue <strong>de</strong> très<br />

loin, même <strong>de</strong> Belgique, pour assister à l'exécu-<br />

tion.<br />

A six heures trois quarts, on a réveillé Vanyn-<br />

geland ; son attitu<strong>de</strong>" est courageuse ; ii en-<br />

tend la messe et communie; il ne veut rien pren<br />

dre.<br />

Le nombre <strong>de</strong> curieux sur ia place es considé<br />

rable. On en remarque jusque sur les toits <strong>de</strong>i<br />

maisons. Une fouie tumultueuse pousse <strong>de</strong>s cris<br />

en attendant l'arrivée du condamné, qui a lieu<br />

à 7 h. 40 ; Vaunyngeiand est entre l'aumônier et<br />

son avocat ; il embrasse le prêtre; quelques in|<br />

tants après, justice est faite.<br />

Le corps a été transporté à i'hospicé, d'où il<br />

sera envoyé à la Faculté <strong>de</strong> Lille.<br />

Vanyngelandt, . très affecté, <strong>de</strong>puis quelqu<br />

jours, avait joué sa tête aux cartes avec son<br />

gardien et avait perdu par <strong>de</strong>ux fois. Il espérait<br />

encore, cependant, disant que M. Félix Faure ie<br />

gracierait.<br />

11 n'y avait pas eu d'exécution à Hazebrouqk<br />

<strong>de</strong>puis soixante-quinze ans.<br />

Une explosion à la poudrerie <strong>de</strong><br />

Sevran-l'Ivry<br />

Paris, 14 janvier.<br />

Une explosion s'est produite, mardi soir, à la<br />

poudrerie" <strong>de</strong> Sevran-l'Ivry (Seine-et-Oise).<br />

Vers 7 heures 1[2, Edouard Delaunay. surveil-<br />

lant <strong>de</strong> nuit, faisait sa ron<strong>de</strong> habituelle. Sou-<br />

dain, le gendarme Pasquier, <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> à l'établis-<br />

sement, vit le petit poste, dwis lequel il se trou-<br />

vait' environné" d'une.lueur intense ; il sortit pré-<br />

cipitamment et aperçut Delaunay, qu'il venait<br />

<strong>de</strong>" quitter, entoure <strong>de</strong> flammes et fuyant éperdu.<br />

Autour <strong>de</strong> lui à ras du sol, voltigeaient <strong>de</strong><br />

nombreux feux-follets.<br />

A ce moment, une formidable explosion reten-<br />

tit et l'atelier <strong>de</strong>s presses s'ébranlâ du faîte à la<br />

base, vola pour ainsi dire en éclats.<br />

Dans le Bâtiment, ainsi réduit en miettes, <strong>de</strong>s<br />

manipulations fort délicates se pratiquaient.<br />

Durant le jour, les gaz étaient éliminés par <strong>de</strong>s<br />

ventilateurs, mais pendant°la nuit ils formaient<br />

au <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> l'atelier, à quelques centimètres fie<br />

terre, uno couche <strong>de</strong>s plus dangereuses. Or De-<br />

launay avait eu l'impru<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> poser un ins-<br />

tant sa lanterne à quelques mètres du bâtiment;<br />

c'est au moment où il a voulu la reprendre que<br />

l'explosion s'est produite.<br />

Le jeune ouvrier s'en est tiré avec quelques<br />

brûlures sans gravité au visage et aux' mains.<br />

Les dégâts matériels sont très importants. Des<br />

blocs <strong>de</strong> pierre et <strong>de</strong> fer ont été projetés au loin;<br />

une plaque <strong>de</strong> zinc et une courroie <strong>de</strong> transmis-<br />

sion "se sont enroulées à la plus haute branche<br />

<strong>de</strong> l'arbre.<br />

Non seulement l'atelier, mais les machines<br />

qu'il contenait sont détruites.<br />

A la suite <strong>de</strong>-l'explosion, un violent incendie<br />

s'était déclaré ; il a pu être circonscrit par les<br />

ouvriers <strong>de</strong> l'établissement et les pompiers <strong>de</strong><br />

Vaujours.<br />

PET


plusieurs vols<br />

AVE Y<br />

Dans la<br />

B t °du9 au 10 janvier, la gendarm*<br />

82l«sé un certain nombre <strong>de</strong> procès<br />

''uvers limonadiers dc Ro<strong>de</strong>z pour n<<br />

a ,io cle leur établissement a 1 heu<br />

, 0 e turc<br />

élémentaire.<br />

înbre dc proces-veroaux<br />

non fer-<br />

rerè- n'en pas parler ; mais<br />

poser qu'il est hauteur <strong>de</strong><br />

commis tout récemment,<br />

Il prétend s'appeler EI-Bahardadi-Gulet-<br />

Mustâplia-Ben-Saï'd, âgé <strong>de</strong> 20 ans, né à,<br />

Oran (Algérie) ; il nie être l'autour <strong>de</strong>s vois<br />

qu'on lui reproche.<br />

Ecroué à ia maison d'arrêt, son instruction<br />

so poursuit activement.<br />

Théâtre <strong>de</strong> Cahors. — En télégramme an-<br />

nonce pour le 18 janvier, une représentation<br />

extraordinrire <strong>de</strong> Mignon, avec ûn orchestre<br />

choisi et douzo choristes par la trounc mu-<br />

nicipale du théâtre d'Auch.<br />

Octroi. — Le produit brut <strong>de</strong>s recettes<br />

îwtvni pendant l'année lS9ti, est <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong><br />

177 689 fr"K r sc décomposant comme suit :<br />

Boissons et liqueurs', 23,992 ft.TRi &<br />

astibles,.100,942 fr,; fourrages, S U) 1 . J8,<br />

te suis dégagé <strong>de</strong> ma promesse.<br />

premier<br />

"estif et matériaux,<br />

à leur guise, sauf 1<br />

S tapage ou do plainte <strong>de</strong>s voisins<br />

"je n*e sache que ces jours-cnl y ait eu 1 un<br />

sans crier gare,<br />

vre<br />

l'on<br />

oU l'autre.<br />

U est donc étonnant qu .<br />

- prévenir personne, on ait lait revivre<br />

& arrêté tombe en <strong>de</strong>ssuétu<strong>de</strong> ot que<br />

"'l dressé procès-verbal à <strong>de</strong> malheureux m-<br />

8 iHels nui se croyaient parfaitement en<br />

a« s . lu „f nui dormaient sur leurs doux<br />

Lia et qui<br />

oreid^-<br />

lin s<br />

vcn tion<br />

e'cond sujet d'étonnement c'est l'intor<br />

en cette affaire <strong>de</strong> la gendar-<br />

mer-<br />

combustibles, 25,268 fr. 14;<br />

14,760 fr. 69 ; objets divers, 3,776 fr. 62.<br />

Société agricole et industrielle du Lot.<br />

— Les membres do la Société agricole et in-<br />

dustrielle du Lot, sont instamment priés<br />

d'assister à la réunion qui aura lieu samedi<br />

prochain 16 janvier, à 3 heures précises du<br />

soir, dans le lieu dc leur réunion.<br />

Ordre du jour :<br />

Lecture du procès-verbal do la <strong>de</strong>rnière<br />

séance; correspondance; concours d'animaux<br />

gras; élections du bureau et <strong>de</strong>s commis-<br />

sions.<br />

AUDE<br />

jusqu'ici» les gendarmes s'occupaient <strong>de</strong>là<br />

^"eîilance dos routes, <strong>de</strong> la banlieue,<br />

Vieu sait, si ces '<br />

vail suffisant.<br />

etc.,<br />

sU Dieu sait si "ces braves gens avaient là un<br />

ira* 8 "n'étaient jamais'.intervenus dan.sla.sur-<br />

veiUanÇ<br />

Hi«nce"d^Ta J ville"prôpremën^ dite, lais<br />

"ant cela au commissaire <strong>de</strong> police et à ses<br />

^rai voulu savoir lo pourquoi <strong>de</strong> la chose,<br />

f voici ce que j'ai appris. .<br />

e '-T commissaire <strong>de</strong> police aurait écrit au<br />

uet pour dire que ses agents et lui<br />

eni<br />

suffire à assurer le service<br />

Ç^èntlUtéklëment sur les <strong>de</strong>nts, qu'ils ne<br />

înt<br />

L. AZÉMAR.<br />

— Un abonné<br />

'iour'<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l'ai<strong>de</strong> et l'assistance c<br />

maréchaussée.<br />

Notez que ce même commissaire adrossait<br />

i M ie maire une lettre dont il fut donné<br />

lecture à la séance du conseil municipal du<br />

'Q décembre <strong>de</strong>rnier, lettre dans laquelle il<br />

^mandait 300 francs d'augmentation <strong>de</strong><br />

alternent, ajoutant que cela ne grèverait<br />

las le budget, puisqu'il pourrait supprimer<br />

fus agents et que le service serait mieux<br />

f Nous tombons dans la plus amusante bouf-<br />

fonnerie, n'est-ce pas ? . .<br />

Le 29 décembre, le commissaire a trop<br />

d'agents, c'est lui qui le dit.<br />

Mais, comme le conseil lui refuse ces cent<br />

écus voilà qu'il n'en a plus assez et qu'il<br />

réclame le concours <strong>de</strong> la gendarmerie.<br />

Enorme ! monsieur, énorme !<br />

C'est égal, si i'avais l'honneur d'être con-<br />

seiller municipal, je trouverais que ce com-<br />

missaire so paie un peu trop cavalièrenv<br />

ma tête.<br />

ASPRIÈRES-COUTTES.<br />

nous écrit :<br />

Votre correspondant <strong>de</strong> Bouillac ou d'Aspiiè-<br />

jes réDondra. s'il ie juge bon, à, la diatribe <strong>de</strong><br />

M. Làfon; je n'ai gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> «ae substituer à lui<br />

en aucune sorte n'ayant pas qualité pour ce<br />

faire. Cependant, quelques points m'ayant sur-<br />

tout frapè, je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, et à M. Lafon, la<br />

permission <strong>de</strong> le dire.<br />

Et. tout d'abord, ne trouvez-vous pas admira-<br />

ble le ton que prend M. Lafon pour donner <strong>de</strong>3<br />

leçons d'aménité et <strong>de</strong> belles manières?<br />

Il a aussi, sembla-t-il, la démonstration facile<br />

ce monsieur. U a dit, il a affirmé et « c'était son<br />

<strong>de</strong>voir », parbleu! 11 a affirmé « que l'école laï-<br />

que seu(e"pouvait former les caractères, déve-<br />

lopper- ies'inteliigences et orner les cœurs <strong>de</strong><br />

CeVsentiments délicats et généreux qui font les<br />

pauaseties mamans éclairés, laborieux et bons.»<br />

Clue <strong>de</strong> démonstrations, mes amisîjNous n'eus-<br />

sions jamais osé quant à nous en essayer autant<br />

a Veticottee <strong>de</strong>s écoles laïques prises ainsi en<br />

bloc. Mais pourquoi diable voit-on en si<br />

grand nombre' les chefs du parti républicain,<br />

préfets, députés et autres, faire élever" leurs en-<br />

fants dans ces écoles religieuses où M. Lafon l'a<br />

« prouvé facilement » — on ne saurait former <strong>de</strong>s<br />

caractères, développer les intelligences, etc.<br />

C'est bien ainsi pourtant; votre correspondant<br />

l'affirme, il en atteste sa maigre personnalité.<br />

Moïses du peu : il a «facilement démontré, il a<br />

convaincu. » Pas <strong>de</strong> réplique possible, <strong>de</strong> doute<br />

permis; pas <strong>de</strong> pourquoi, <strong>de</strong> comment, <strong>de</strong> mais.<br />

H a dit, l'on doit l'en croire. Farceur, va, qui se<br />

croit toujours en face <strong>de</strong> naïfs i^etirs enfants.<br />

N'est-ce pas que ça sent le terroir cette ma-<br />

nière <strong>de</strong> démontrer' et <strong>de</strong> convaincre. Oui, j'a-<br />

vose qu'elle soit « commo<strong>de</strong> ».<br />

Crétins, alors, sans doute, M. Lafon ? tous les<br />

râpas et mamans sortis <strong>de</strong>s écoles chrétiennes !<br />

t-retins, par conséquent, tous les papas et ma-<br />

rcans <strong>de</strong> France jusqu'à la loi Ferry.Crétins, pana<br />

e > maman Lafon. Point <strong>de</strong> « sentiments délicats<br />

et généreux » dans leur cœur : <strong>de</strong>s brutes,<br />

ouoi . i/est flatteur pour nos braves hommes <strong>de</strong><br />

pères.<br />

Car toutes nos écoles, qu'elles fussent tenues<br />

Par <strong>de</strong>s laïques ou <strong>de</strong>s religieux, étaient chré-<br />

tiennes jusque là et au même titre. Et la franc-<br />

"""•çonnerie n'avait nas encore trouvé moyen<br />

« imposer à un peuplé <strong>de</strong> chrétiens l'école dite<br />

^utre, c'est à d'ire." — soit dit sans rien <strong>de</strong> per-<br />

-onnel, assurément — l'école trop souvent" im-<br />

Çt contemptrice <strong>de</strong> toute religion et <strong>de</strong> toute<br />

morale.<br />

Il a « démontré » et il se persua<strong>de</strong> aue c'est<br />

arrive,<br />

Ne ressemblerait il pas un peu au pivert, cet<br />

autre grand pourfen<strong>de</strong>ur qui," après avoir donné<br />

«eux ou trois fois du bec contre" un vieux chêne,<br />

* "Sf-ure l'avoir transpercé.<br />

t<br />

aussi croit avoir démontré que l'arbre est<br />

ioù\p * outI ' e en oun ' 0 ec u en Iait ie tour pour<br />

vêt,, son œuvre, et s'étonne <strong>de</strong> ne pas t'rou-<br />

p^JV<strong>de</strong> sa démonstration<br />

sons donc un peu le tour, <strong>de</strong> grâce, dirions<br />

vie UT<br />

V0<br />

L? n ler3 à' M. Lafon, faites le tour du<br />

»>—. c hène jraulois, pour voir si, réellement, il<br />

aucune<br />

.lusie urs fois séculaires,<br />

fendre i sei ' vite ur s'est fatigué <strong>de</strong> les at-<br />

n'oubu' u Vendre di soir, dans un moment<br />

en. r,ai,':<br />

a Penché à gauche et s'est écroulé<br />

tic "<strong>de</strong> i ^ a moitié d'un parapet ct une par-<br />

Ntonàpi v °ûte <strong>de</strong> l'un <strong>de</strong>s arceaux se sont<br />

(les nei 6es (ians lc t01Tent grossi parla fonte<br />

toe cle i<br />

s " Ce 1ui reste est lézardé etrécla-<br />

,p . to mptes réparations.<br />

7- Le 1 9 T " E>E " SALA RS.— Mort acci<strong>de</strong>ntelle.<br />

^ 6 Mn„„ Coui ' ant > le sieur Etienne Camuels,<br />

Sursit<br />

cuné à une carrière do<br />

sque, tout à coup, un éboulement<br />

. . it et il fut enseveli dans une fosse<br />

Ce n ait en train do creuser.<br />

1u'i\ . "i e ft qu'au bout <strong>de</strong> plusieurs heures<br />

v 'v r oVt- etro retiré; mais il' avait cessé <strong>de</strong><br />

r »reni t0lIS lcs soins qu'on lui prodigua<br />

Cam nutiles -<br />

u °els était célibataire ; il avait 52 ans.<br />

LOT<br />

.TAHORS. _<br />

Sol<br />

nJ Ce dëXh.T Im P° rtail te capture.<br />

Marnée?tZ\l), rèt i « maison<br />

La<br />

Cahor<br />

e .§are. 8 us ' aut eur présumé du vol<br />

a environ<br />

tllel<br />

fait sup<br />

?°fran; ueur d'une snmmT 1 • décorations. —Mardi matii<br />

the *feV nsi plusieurs billet Cl ° S^darmcrie, lc commanda<br />

us<br />

<strong>de</strong> fer non timbrés ton» C P as 'ue du Cantal a remis la c<br />

muuieb, tout lait SUP- 1er do la r .!„;„.. ..u<br />

ATJRILLAC. — Drame conjugal. — Le<br />

sieur B..., <strong>de</strong>meurant avenue <strong>de</strong> la Républi-<br />

que, est un mari bien malheureux. Sa femme<br />

juge à propos <strong>de</strong> sortir régulièrement tous<br />

les jours, vers neuf heures du soir, pour al-<br />

ler autour du square, faire au clair <strong>de</strong> lune<br />

une promena<strong>de</strong> nocturne très prolongée.<br />

Dernièrement, sa femme l'a abandonné<br />

après uno violente discussion ot est allée<br />

ensuite se réfugier chez son père.<br />

Désolé, B.... songea à mourir. Fou do dou<br />

leur et <strong>de</strong> rage, M. B... a pris dimanche, le<br />

train pour Figeac oit il est allé acheter- une<br />

tiole <strong>de</strong> laudanum.<br />

De retour à Auriliac, il est allé trouver sa<br />

dulcinée pour la conjurer <strong>de</strong> revenir avec<br />

lui, il l'a même accompagnée jusqu'à l'im<br />

passe Sourniac, où habite sa belle-mère<br />

Mois sa femme a résisté à toutes ses sup-<br />

plications.<br />

Désespéré dc son échec, il a débouché la<br />

fiole pharmaceutique et a absorbé le dange-<br />

reux liqui<strong>de</strong>.<br />

11 est tombé à la renverse dans la rue du<br />

Collège où la police l'a ramassé.<br />

Aussitôt arrivé au poste, on s'est em<br />

pressé d'aller chercher chez M. Saury, phar<br />

macien, l'antidote <strong>de</strong> circonstance. B...', soi<br />

gné à temps, s'en est tiré ce coup-ci. Quand<br />

il a été tout à fait remis, il a réintégré seul<br />

lc <strong>de</strong>micile conjugal.<br />

Acci<strong>de</strong>nt. — Mardi soir, l'ordonnance <strong>de</strong><br />

M. le capitaine Mary <strong>de</strong>scendait à cheval la<br />

rue du Monastère, lorsque sa monture s'em-<br />

balla tout à coup ct renversa sur son pas-<br />

sage le jeune. L.., âgé <strong>de</strong> cinq ans. L'enfant<br />

fut immédiatement relevé par les gens du<br />

quartier et conduit à la pharmacie Miquol où.<br />

les soins nécessités par son état lui ont été<br />

immédiatement prodigués.<br />

Les contusions reçues par le pauvre petit<br />

sont heureusement sans gravité.<br />

Décorations. — Mardi matin, dans la cour<br />

dant <strong>de</strong> la com<br />

„ croix <strong>de</strong> cheva<br />

lier <strong>de</strong> la Légion u'honnouc au capitaine<br />

M. Serres <strong>de</strong> Gauzy, ancien magistrat, a<br />

fait , lundi , aux jeunes gens du cercle<br />

Lacordaire, une conférence dont le souvenir<br />

laissera dans leur esprit une profon<strong>de</strong> im-<br />

pression.<br />

C'est avec un réel plaisir que nous avons<br />

vu se joindre à eux bon nombre <strong>de</strong> leurs amis<br />

et les directeurs <strong>de</strong>s principales œuvres <strong>de</strong><br />

jeunesse <strong>de</strong> notre ville, témoignant ainsi une<br />

fois <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> leur dévouement éclairé à<br />

cette jeunesse, si heureuse <strong>de</strong> se sentir sou-<br />

tenue par eux dans le respect ot la conser-<br />

vation" cle leurs convictions religieuses.<br />

Lorsque <strong>de</strong>s bataillons marchent vers lc<br />

même but, leur union n'est-elle pas néces-<br />

saire et inévitable 1<br />

En d'excellents termes, M. Lignon, prési<br />

<strong>de</strong>nt du cercle, a remercié tous ceux qui<br />

avaient, hier, voulu honorer <strong>de</strong> leur pré-<br />

sence cette intéressante réunion, et M. Ser-<br />

res <strong>de</strong> Gauzy a pris ensuite la parole.<br />

Le P. Lacordaire el les Jeunes gens, tel<br />

est le sédisant sujet qu'à voulu développer<br />

l'orateur. S'il ne nous est malheurettseriiènt<br />

pas possible d'en donner un juste compte-<br />

rendu, nous pouvons dire toujours, avec<br />

ceux qui ont eu la bonne fortune dé l'enten-<br />

dre, que cette conférence a eu un bien légi-<br />

time "succès, provoqué tant par l'attrait du<br />

sujet lui-même, que par l'éloquence toute<br />

persuasive du conférencier.<br />

Après nous avoir montré le P. Lacordaire<br />

dans la vio publique, établissant en France,<br />

ce grand ordre <strong>de</strong>s Frères Prêcheurs auquel<br />

il donna un si brillant renom, fondant à'Pa-<br />

ris, la première école primaire iibre, enfin se<br />

couvrant <strong>de</strong> gloire malgré lui, lors <strong>de</strong> ses<br />

inoubliables conférences à Notre-Dame, l'o-<br />

rateur arrive au point <strong>de</strong> son discours, qui<br />

semble lui être le plus cher : Lacordaire au<br />

milieu <strong>de</strong>s jeunes gens à <strong>Toulouse</strong> et à So-<br />

rèze.<br />

Les hommes <strong>de</strong> génie sont <strong>de</strong> tiè<strong>de</strong>s amis,<br />

a-t-on dit. Très facilement M. Serres <strong>de</strong><br />

Gauzy, détruit la vraisemblance <strong>de</strong> cette<br />

maxime, pour ce qui est du P. Lacordaire.<br />

Comment lo cœur <strong>de</strong> Lacordaire, pourrait-il<br />

être tiè<strong>de</strong>, puisque c'est par lui seul, et en<br />

obéissant qu'à ses aspirations spontanées,<br />

qu'il <strong>de</strong>vient homme <strong>de</strong> (génie. Qu'il s'agisse<br />

<strong>de</strong> Dieu, <strong>de</strong> l'Eglise, <strong>de</strong>s âmes ou <strong>de</strong> la<br />

France, tout ce qu'il fait, tout co qu'il dit,<br />

n'est grand, que parce qu'il aime <strong>de</strong> toute<br />

l'ar<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> son âme et jusqu'à la plus com-<br />

plète abnégation. Les lettres à Montaïam-<br />

bsrt et à tant d'autres amis, les conférences<br />

à la jeunesse, ses allocutions aux enfants<br />

<strong>de</strong> Sorèze et les choses inédites que M. Ser-<br />

res <strong>de</strong> Gauzy, est heureux <strong>de</strong> pouvoir nous<br />

faire connaître, en témoignent assez !<br />

Ça et là, <strong>de</strong>s traits pleins d'humour, nous<br />

présentent le grand homme, sous un nouveau<br />

jour. C'est ainsi qu'il s'attira cette réponse<br />

d'un bon curé <strong>de</strong> campagne, après lui avoir<br />

dit combien il enviait sa place « vous mon<br />

Père, mais vous leriez un "très mauvais curé<br />

<strong>de</strong> village !» Nous apprenons aussi, que lo<br />

P. Lacordaire, recherchait toujours la symé-<br />

trie et aimait l'ordre, au point <strong>de</strong>. ne pas<br />

supporter un bout <strong>de</strong> papier sur le gazon et<br />

d'aller l'enlever lui-même. 11 n'aimait pas la<br />

musique (quel dommage !)<br />

Enfin, tout chez lui est prétexte à donner<br />

les plus judicieux conseils à la jeunesse et<br />

c'est sur ce point qu'insiste l'aimable confé-<br />

rencier. 11 en" parle en maître, grâce aux gé-<br />

néreux élans <strong>de</strong> son cœur et l'on sont que<br />

tout ce qu'il sait du grand Dominicain s'il lo<br />

dit si bien, c'est parce qu'il t'a vécu, c'est<br />

pareequ'il a pu lo voir, l'admirer ot l'aimer<br />

et que son âme généreuse, nourrie <strong>de</strong>s mê-<br />

mes sentiments, est capable et digne <strong>de</strong> les<br />

éprouver....<br />

M. Halberg, prési<strong>de</strong>nt du comité <strong>de</strong> patro-<br />

nage, ne peut s'empêcher, à son tour, <strong>de</strong> re-<br />

mercier M. Serres '<strong>de</strong> Gauzy et <strong>de</strong> féliciter le<br />

cercle Lacordaire, d'avoir pu assister à une<br />

telle fête littéraire. 11 rapporte à son tour,<br />

quelques souvenirs personnels sur le grand<br />

orateur <strong>de</strong> Notre-Dame, notamment au sujet<br />

<strong>de</strong> sa réception à l'Académie française cù il<br />

eut à répondre au discours dc Guizot, ce qui<br />

comme l'ajoute M. Ilalberg, était au moins<br />

piquant.<br />

Èn faisant <strong>de</strong>s vœux pour la prospérité du<br />

cercle, le distingué professeur <strong>de</strong> notre Fa-<br />

culté <strong>de</strong>s lettres, donne à tous, une nouvelle<br />

preuve <strong>de</strong> son exquise aménité et chacun se<br />

retire heureux qu'il lui ait été donné d'oc-<br />

cuper sa soirée dans d'aussi agréables con-<br />

ditions.<br />

Nous pouvons annoncer pour le samedi<br />

13 février prochain, salle dû Jardin-Royal<br />

a conférence organisée par le cerclo Lacor<br />

daire et faite par M. lmb'art do la Tour, pro-<br />

fesseur à la Faculté <strong>de</strong>s lettres do Bor<strong>de</strong>aux,<br />

sur; la Crise intellectuelle.<br />

si Derniers Troubhs da Cas-anua<br />

Hier, est revenue <strong>de</strong>vant la cour d'appel<br />

l'affaire <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> Carmaux.<br />

M. Amilhau prési<strong>de</strong>.<br />

M. Le Gall occupe le siège du ministère<br />

public. MM. Ruau". défenseur <strong>de</strong> Seniée et<br />

Viviani, avocat <strong>de</strong>s autres prévenus sont au<br />

banc <strong>de</strong> la défense.<br />

L'audience est ouverte à midi et <strong>de</strong>mi.<br />

Encore que l'affaire ne tire son importance<br />

que du milieu où les faits se sont passés il<br />

y a beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> dans la salle d'au-<br />

dience et dans les couloirs. Mais la curiosité<br />

<strong>de</strong>meure sage. Détail à noter : On ne jette<br />

bas aucune porte.<br />

On sait que i'affaire fut renvoyée sur la <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s défenseurs pour permettre à la<br />

cour d'entendre do nouveaux'témoins.<br />

Les témoins à charge précisent les faits<br />

qui ont servi <strong>de</strong> base à l'accusation et qui<br />

sont exposés dans lo rapport <strong>de</strong> M. le côn<br />

seiller Moulencq.<br />

Les prévenus sont inculpés <strong>de</strong> coups et<br />

blessures volontaires.<br />

Les faits se sont passés le 26 octobre à<br />

Carmaux, où MM. Rochefort et Jaurès al-<br />

laient porter <strong>de</strong> bonne parole <strong>de</strong> paix.<br />

Témoins à charge<br />

M. Maurand, juge <strong>de</strong> paix à Carmaux. — Le<br />

2ooctobre, à 6 heures du soir, a entendu <strong>de</strong>s<br />

coups <strong>de</strong> sifflets à l'arrivée <strong>de</strong> MM. Jaurès et<br />

Cie,"à Carmaux. U entendit dire qu'on avait as-<br />

sassiné un homme. Il se rendit au café Pailbès.<br />

Viguier avait reçu un coup <strong>de</strong> couteau à la tête<br />

ec un coup <strong>de</strong> poing américain. On amena aussi<br />

au café le nommé Rolland, qui était blessé.<br />

M. Maurand proteste contre i'ailégation <strong>de</strong> la<br />

Dépêche, qui i'a accusé d'avoir refusé d'entendre<br />

certains témoins et <strong>de</strong> s'être trouvé parmi un<br />

groupe <strong>de</strong> siffleurs.<br />

M.'le juge <strong>de</strong> Carmaux fournit quelques ren-<br />

seignements sur les inculpés.. Senié est, dit-il,<br />

très violent. H voulait, assurait-il, « mettre au<br />

soleil les tripes <strong>de</strong> Rességuier. ». Il ne connaît<br />

pas Douât et Rigal. Les autres sont sournois et<br />

violents.<br />

Costesèque, mécanicien à la Compagnie du<br />

Midi. — A reçu <strong>de</strong> Seniée, son ancien chauf-<br />

feur, un violent coup <strong>de</strong> poing pendant la réu-<br />

nion.<br />

Seniée qui n'est pas méchant quand il est dans<br />

son état normal parle quand il a bu <strong>de</strong> tuer<br />

tout ie mon<strong>de</strong>.<br />

Philippe Viguier, mineur. — A reçu pendant<br />

la réunion du 26 ociobre un coup <strong>de</strong> pied que lut<br />

a lancé Douât. U a été frappé avec "un coup dé<br />

poing américain. On s'est jeté sur lui en criant:<br />

« U faut le tuer. » Douât, qui l'a frappé le pre-<br />

mier, ne lui a pas fait g'tand mai.<br />

Douât nie.<br />

Toulou, m-ineur. — A reconnu Blaire et Sar-<br />

guès dans le groupe <strong>de</strong> ceux qui frappaient Phi-<br />

lippe Viguier. Il à relevé Viguier 'qui perdait<br />

soti sang par plusieurs blessures.<br />

Les inculpés nient.<br />

Jean-Louis Alibert, mineur. — A vu une tren-<br />

taine d'individus assaillir Viguier. 11 a reconnu<br />

Rivière.<br />

l'empêcher <strong>de</strong> tomber. Il n'a donc pas pris part<br />

la'basarre.<br />

Frédéric Soulet, mineur. — Douât tenait cette<br />

euno fille dans ses bras. Je ne sais pas, dit lo<br />

moin, si c'était pour l'empêcher <strong>de</strong> tomber.<br />

(Rires.) Douât est "resté sur le banc jusqu'à ce<br />

que les gendarmes sont arrivés pour faire éva-<br />

cuer la salle.<br />

D. — Alors, vous n'écoutiez pas, vous ne vous<br />

préoccupiez pas <strong>de</strong> la bagarre ; vous suiviez<br />

tout le temps <strong>de</strong>s yeux Douât.<br />

R. — Oui. oui.<br />

Jean Serres, 31 ans, mineur, est entendu sur le<br />

fait Viguier. Si Jules Viguier a donné un souf-<br />

flet au nommé Adrien Lauprètre, c'est que Lau-<br />

prètre avait marché sur le"s pied3 <strong>de</strong> 'Viguier,<br />

qui s'est plaint. Aux reproche"s <strong>de</strong> Viguier, Lau-<br />

ètre a répondu malhonnêtement : « Je l'ai fait<br />

exnrès. Je t'em... » Et alors le prévenu a donné<br />

un" soufflet à Lauprètre. Voilà.<br />

Lauprètre est "entendu. — C'est un faux té-<br />

moin. J'étais à trois mètres <strong>de</strong> Viguier, quand il<br />

st jeté sur moi. Je ne pouvais donc lui mar-<br />

cher sur les pieds.<br />

Camboulive's, mineur, — C'est Launrètre qui a<br />

commencé ct qui a injurié Viguier. C'est tout.<br />

D. — Et puis ? vous vous arrêtez au bon mo-<br />

ment f<br />

R. — Et nuis rien<br />

rité !)<br />

Pierre Germain, mineur, entendu au sujet du<br />

fait Mouysset. — Le prévenu Mouysset était<br />

frappé <strong>de</strong> tous cô;és. Il n'a fait que se défendre.<br />

Il recevait, et donnait avec la main ouverte ou<br />

fermée, on ne peut savoir. Lafon et Be<strong>de</strong>l,«plai-<br />

gnants, frappaient le prévenu.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt, à Lafon. — Je croyais, Lafon<br />

que vous étiez le battu, et le témoin dit, qu'au<br />

contraire, vous battiez.<br />

R. — C'est un faux témoin. J'étais seul <strong>de</strong>vant<br />

un groupe hostile. Heureusement qu'il y avait le<br />

vi<strong>de</strong> <strong>de</strong>rrière moi. J'ai heureusement pu m'en<br />

aller autrement j'aurais reçu beaucoup "plus do<br />

COUPS.<br />

Lê témoin. — Je répète ce que j'ai dit.<br />

Be<strong>de</strong>l. — Moi, je" n'ai pas sorti les mains <strong>de</strong><br />

mes nochos.<br />

Pierre Germain, mineur. — C'est Lafon et Be-<br />

<strong>de</strong>l qui ont frappé. Mouysset s'est défendu.<br />

Mme Guittar'd". — Bianc était à côté d'el<br />

n'a pas pris part à la bagarre ?<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Qu'allez-vous donc faire à la<br />

réunion? Vous vous occupez d'étu<strong>de</strong>s sociales ?<br />

R. — Mais, oui.<br />

Debosc, mineur. — Blanc n'a rien fait.<br />

Alquier (scène du café Malaterre). — Le pré-<br />

venu Rigal était à côté <strong>de</strong> lui. Rigal n'a fait"que<br />

se défendre.<br />

Le défilé <strong>de</strong>s témoins continue, monotone.<br />

Lauprètre est incapable <strong>de</strong> faire du mal<br />

quelqu'un, assure M. "lc juge <strong>de</strong> paix.<br />

L'agresseur <strong>de</strong> Lauprêtrs, vivement. — M. le<br />

juge <strong>de</strong> paix n'a pas voulu prendre toute ma<br />

déposition .<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. — Mais la voici signée par<br />

vous. Vous avancez donc à la légère <strong>de</strong>s choses<br />

graves. Vous ne savez pas que le juge eût com-<br />

mis un crime, en ne consignant pas votre dépo-<br />

sition exacte.<br />

Le prévenu s'excuse. — Je n'ai pas fait atten<br />

tion, "<br />

Ernest Dardié, mineur. — Etait, dit-il, à la<br />

reunion, à côté <strong>de</strong> Barguès. « Je regardais les<br />

députés ; je p'entendais rien. La bagarre se<br />

produisit. Barguès et moi nous fûmes renver<br />

sés. Nous n'avons pas frappé. »<br />

M. ie prési<strong>de</strong>nt. — Vous'êtos on contradiction<br />

avec Barguès, qui renonnaît avoir frappé pour<br />

se défendre.<br />

Philippe Beteille; mineur. — Barguès ne bat<br />

tait pas."on le battait !<br />

Le prési<strong>de</strong>nt, sévèrement. — Vous êtes en<br />

contradiction avec tout le mon<strong>de</strong>.<br />

M 0 Viviani proteste. Il regrette <strong>de</strong> n'avoir<br />

soulevé les mêmes inci<strong>de</strong>nts d'audience<br />

pendant les dépositions <strong>de</strong>s témoins à<br />

charge.<br />

L'audience est suspendue à 3 heures<br />

moins 10.<br />

Les plaidoiries<br />

d'elle. Il<br />

à vous féliciter <strong>de</strong> votre arrêt d'enquête, corn-<br />

10 l'a fait, M* Viviani, ni à vous blâmer.<br />

Examinons les témoins à décharge.<br />

Qu ont-ils renversé <strong>de</strong> l'accusation t<br />

Rien.<br />

Les témoins à. charge ont montré un iust»<br />

sprit <strong>de</strong> modération. Ils sont dignes <strong>de</strong> con-<br />

fiance.<br />

Si <strong>de</strong>s excitations auotidiennes se produisent<br />

elles viennent <strong>de</strong> ceux que mènent les chefs so-<br />

ialiîtes.<br />

Prenons le cas <strong>de</strong> Seniée. Depuis qu'il est à<br />

Carmaux il ne parle quo <strong>de</strong> mettre <strong>de</strong>s tripes au<br />

soleil. Je ne lerai pas aupel a minima contra<br />

lui.<br />

M. Ec Gall examine le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> culpabilité<br />

<strong>de</strong> chacun dos prévenus, culpabilité qui ne<br />

peut être mise "en doute.<br />

Rigal porte aujourd'hui <strong>de</strong>s arme3 plus cour-<br />

toises, plus françaises que son martinet à balles<br />

do plomb. Il a prétendu que sa tète était mise<br />

prix par M. Moflrc. Cette affirmation est tuée<br />

par le ridicule.<br />

L'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Rigal est mauvaise.<br />

Espérons que son passage au régiment le fera<br />

evenir à <strong>de</strong> meilleurs sentiments.<br />

Le procureur<br />

ainsi":<br />

Vous êtes <strong>de</strong> braves verriers, à Carmaux. N'é-<br />

coutez pas ceux qui vous parlent d'un mon<strong>de</strong><br />

meilleur, qui doit être établi <strong>de</strong>main. Restez <strong>de</strong><br />

bons ouvriers, <strong>de</strong> bons pères <strong>de</strong> famille. Vous<br />

aurez la satisfaction du" <strong>de</strong>voir accompli. Ces<br />

troubles, ces faits regrettables, ne peuvent que<br />

vous conduire sur les bancs <strong>de</strong> la police correc-<br />

tionnelle. Nous le déplorons.<br />

Aimez-vous les uns les autres. Ayez plus d'in-<br />

dulsrence pour votre prochain, et ïie voyez chez<br />

ceux qu'on vous a nresenté comme <strong>de</strong>s marquis,<br />

que <strong>de</strong>s patrons. Laissez seuls les homme<br />

prêchent la violence et la haine.<br />

Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la confirmation du jugement.<br />

L'arrêt<br />

L'arrêt sera rendu à une date ultérieure.<br />

L'audience est levée à 5 heures lp2.<br />

<strong>de</strong> la République termine<br />

qui<br />

CHAUSSURES<br />

POULAIN RUSSE<br />

20, RUE ALSACE-LORRAINE BISET<br />

PAPIER WLI NSI<br />

Remè<strong>de</strong> souverain pour la Guérison <strong>de</strong>s Rhurnes, Irritation»<br />

<strong>de</strong>* Poitrine , JVleiux <strong>de</strong> Gorge , * Douleurs,<br />

«iumatiemos.efo—Exiger le nom WhlSSMi<br />

h CÉDER<br />

Rivière nie.<br />

Adrien Lauprètre.—<br />

venus. Reçut, comme<br />

une o maîtresse giffle<br />

Ne connaît aucun <strong>de</strong>s pré-<br />

il sonait <strong>de</strong> la réunion,<br />

> qui le renversa. On lui<br />

dit que son agresseur s'appelait Barguès.<br />

Lâfon, maçon. — Quand 'à la réunion du 26 M.<br />

Jaurès commençait son discours, <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong><br />

poing furent échangés. « Jaurès ayant entonné<br />

la Carmagnole. Mouysset m'interpella et me<br />

frappa <strong>de</strong> coups <strong>de</strong> pied et dc coups <strong>de</strong> poing »;<br />

s'enfuit laissant son chapeau. Il voulut 'rentrer<br />

quelques insiants après, Mouysset lui cria : « Si<br />

tu en veux encore, entre », Jo n'insistai pas.<br />

(Rires)<br />

Ve<strong>de</strong>l, sabotier. — Il a évité un COUP <strong>de</strong> noing<br />

que lui lançait Mouysset. Bruneau, délégué mi-<br />

rieur, l'invita durement à se retirer. Il répondit:<br />

« la réunion n'est donc pas publique ». Mouys-<br />

set venait peu après avec un poinçon à la main.<br />

Mouysset nie le fait.<br />

Thiolié, verrier. — 11 voulait tranquillement<br />

prendre un verre au café Maleterre. Une ban<strong>de</strong><br />

d'individus se jetèrent sur lui. Il reçut force<br />

couos. Rigal-Mondolff, monté sur une table du<br />

café, frappait avec un martinet, dont les laniè-<br />

es à l'extrémité <strong>de</strong>squelles étaient <strong>de</strong>s balles <strong>de</strong><br />

plomb.<br />

A la Société <strong>de</strong> Géographie<br />

Mardi, ia Société a procédé au renouvelle-<br />

mont annuel do son bureau, dans lo grand<br />

amphithéâtre <strong>de</strong> la rue do Rômusat.<br />

L assistance était très nombreuse ct trô<br />

brillante ; nos élégantes toulousaines pren<br />

nent <strong>de</strong> plus en plus du goût pour ces réu-<br />

nions charmantes, où l'on s'instruit a^réa<br />

blement et sans efforts.<br />

Le témoin s'estime heureux d'être sorti<br />

v ivant <strong>de</strong> cette bagarre.<br />

Rigal-Mondolff, — actuellement sou» les dra-<br />

peaux —' appelé à la barre, dit qu'il avait fabri-<br />

qué ce martinet pour so défendre contre <strong>de</strong>s as-<br />

sassins payes par M. Moltre pour le tuer.<br />

Elie Jba'njeah, mineur. A vu Barguès frap-<br />

per Viguier qu'entouraient trente individus.<br />

Elie Doumayrou, mineur. — Même déposition.<br />

M. l'avocat-général pose ensuite une ques-<br />

tion à Maurand au sujet du fait Jules Vi-<br />

guier. M. Maurand tient <strong>de</strong> la bouche |même<br />

<strong>de</strong> M. Assié, qui accompagnait Lauprètre<br />

que Jules Viguier est bien l'agresseur <strong>de</strong><br />

Lauprètre.<br />

Viguter no nie pas. Il soutient quo Lau-<br />

prètre lui a marché sur les pieds et l'a pro-<br />

voqué.<br />

Témoins à décharge<br />

Mme Fournials, couturière à Carmaux, est<br />

questionnée sur l'attitu<strong>de</strong> do l'inculpé Douât<br />

à la réunion du 26.<br />

Douât, dit-elle, était monté sur un banc, 11 a<br />

tenu, tout lc temps <strong>de</strong> la réunion, ma fille, qui<br />

était à coté <strong>de</strong> lui dans ses bra» (Rires.) pour<br />

L'audience est reprise à 3 h. 5.<br />

M 0 Ruau, défenseur <strong>de</strong> Seniée, a la pa-<br />

role :<br />

Seniée n'a jamais fait <strong>de</strong> politique. Dans ce<br />

milieu, qui n'est pas spécial — selon l'expres-<br />

sion do l'accusation — il n'a fait partie ni du<br />

Cercle républicain ni du groupe d'Etu<strong>de</strong>s socia-<br />

les.<br />

Il vivait en mauvaise intelligence avec le mé-<br />

canicien Costesèque, qui éprouva sans doute le<br />

besoin, à la réunion, <strong>de</strong> vi<strong>de</strong>r une querelle an-<br />

cienne.<br />

Certains journaux ont crée la légen<strong>de</strong> <strong>de</strong> Se-<br />

niée, voulant « mettre au soleil les tripes <strong>de</strong><br />

Rességuier ». Seniée ne l'eut pas fait malgré ses<br />

préférences politiques.<br />

M c Ruau, ajoute, qu'il se soucie peu <strong>de</strong>s<br />

attaques dirigées contre lui, défenseur <strong>de</strong><br />

Seniée : à <strong>Toulouse</strong> est un milieu spécial si<br />

Carmaux ne l'est pas.<br />

La salle <strong>de</strong> la réunion était mal éclairée. Des<br />

groupes s'étaient formés qui s'observaient et<br />

<strong>de</strong>vaient en venir aux mains. Seniée s'adonna à<br />

la boisson ; sans boire trop, comme dit Bruant,<br />

« il y buvaitpas trop, mais" assez. » Le soir <strong>de</strong> la<br />

réunion, il avait bien dîné. Il se rendit à la réu-<br />

nion en curieux. Les coups pleuvaient. On en<br />

donnait, on en recevait. Là foule ne permettait<br />

pas à celui qui était frappé <strong>de</strong> rendre coup pour<br />

COUP à son' adversaire." (Alors il tapait sur le<br />

voisin.) Seniée reçoit un % marron » — ainsi qua-<br />

lifla-t-il le coup qu'il a reçu — Il se retourne et<br />

se trouve en face <strong>de</strong> Costesèque, son ancien mé-<br />

canicien, qui pouvait même avoir un air rail-<br />

leur. Ils se sont pris au collet et, Costesèque,<br />

secoué par Seniée, a cru recevoir un coup <strong>de</strong><br />

poing.<br />

Seniée a eu un moment d'oubli. U l'a regretté.<br />

U l'a racheté. Le len<strong>de</strong>main, il a fait <strong>de</strong>s excu-<br />

ses complètes à Costesèque, en le priant <strong>de</strong> re-<br />

tirer sa"plainte.<br />

Si M. "Costesèque avait eu du cœur, il eût,<br />

dans la plus large mesure, aiténué la responsa-<br />

bilité <strong>de</strong> Seniée.<br />

En somme, dans la bagarre, chacun a vu avec<br />

ses passions. Tout se réduit à <strong>de</strong>s voies <strong>de</strong> fait.<br />

Costesèque n'a jamais pris au sérieux les me-<br />

naces <strong>de</strong> Seniée. <br />

— 1876 581 50<br />

— 1886 419 59<br />

— 1892<br />

Foncières 1877<br />

— 1879<br />

— 1888<br />

— 1885<br />

Communal. 187'J<br />

— 1380<br />

Midi<br />

M* Viviani a vu dans l'arrêt do la cour, ren-<br />

voyant l'affaire à uno audience ultérieure, une<br />

gran<strong>de</strong> et terrible leçon pour le jugo <strong>de</strong> paix do.<br />

Carmaux, lo tribunal correctionnel d'Albl, et<br />

pour lo ministèro public.<br />

M. le juge do paix do Carmaux n'a pas besoin<br />

Û'ôtro défendu.<br />

Lo tribunal d'Albi a condamné do3 prévenus<br />

qui faisaient défaut.<br />

Quant à moi, respectueux <strong>de</strong> la justice, je n'ai<br />

3 0/0<br />

800.<br />

12 0 0. 1S94.<br />

Egyptien -unif.<br />

Italien 5 0 0...<br />

Esoag.4 0 Oext.<br />

Portugais 40 0<br />

Russio40 01880<br />

— 1383<br />

- 1889<br />

Hong. 4 0 0 or.<br />

Autnc. 4 0 0 or<br />

Turc 40 0 21 40<br />

Banq<strong>de</strong>Ftanca 3700 »»<br />

Créait Foncier G96 »»<br />

Comptoir d ose. 581 »»<br />

Banq. do Pana 831 •<br />

Crédit lyonnais 781 »«<br />

Société gêner.. 520<br />

Banque d'eso. .<br />

Banci.franco éjf<br />

Crédit tuobùioc<br />

603 »»<br />

1-63 »»<br />

r>02 »..<br />

500 o»<br />

505 50<br />

AT3 50<br />

A T<br />

102 47<br />

I) » » 1) A<br />

10G 17<br />

»»» M»<br />

91 50<br />

62.25<br />

« H» »»<br />

»»»)» )>W<br />

» » » » U<br />

») » U 1)1,<br />

»»» »»<br />

janvier<br />

léiégraohioua)<br />

i«» r i ^T"<br />

. Orléans<br />

i Nord<br />

' Lyon (fusion)..<br />

Oifest «<br />

Est<br />

Bone-Guelma..<br />

Est-Algénen...<br />

Ouest-Algérien<br />

Saragosse<br />

Nord r.soagne.<br />

Lombard anc.<br />

Portugais<br />

I Suez<br />

PanamaS 0 '0..<br />

Panama 1.000).<br />

Panama à lots.<br />

Pan. a 1. nom<br />

Comptoir anc.<br />

Russe consoii.<br />

com. 1S91.. ..<br />

Banq. imp. aut.<br />

Banq*. Ottoman.<br />

Nord<br />

Oriéans<br />

Midi<br />

P.-u-M<br />

Ouest<br />

Est<br />

Bone-Guelma.<br />

Est-Algérien..<br />

Méridoniaux...<br />

Autrichiens....<br />

Lombards<br />

Saragosse .. ...<br />

Nord-Esuagno.<br />

Portugais<br />

Sue/.<br />

Panama<br />

Qa/. <strong>de</strong> Paris ..<br />

Rio Tinto......<br />

Mines dc ilaltaO)<br />

TaarsU..<br />

480 •>»<br />

4!S2 »»<br />

479 50<br />

477 25<br />

476 5»<br />

479 50<br />

470 »»<br />

469 »*<br />

312<br />

213 »»<br />

374 25<br />

135 »»<br />

070 »•<br />

24 50<br />

28 75 '<br />

133 »*<br />

270 59<br />

m Ê m » »<br />

101 40<br />

551 »»<br />

559<br />

1847 »»<br />

10"5 »»<br />

1311 »»<br />

1618 »»<br />

»»» *»<br />

639 «•<br />

780 o»<br />

,»»» »»><br />

<strong>15</strong>2 »•<br />

99 »»<br />

3225 »»<br />

1145»»<br />

670 »»<br />

168 SI<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


S 0(0.<br />

OiO amonissa.<br />

B 1$<br />

Ban. ottomane.<br />

Turc nouveau..<br />

APT5*S BOURSE<br />

102 501 Panama..<br />

550 50<br />

22 0a<br />

Extér.Espagne<br />

Rio-Tintô<br />

Egyptienne. ...<br />

Hongrie...'. ...<br />

62 7it0<br />

67 i .,,»<br />

_ . BOURSE! DS TOULOUSE<br />

Fonds & htatFranais.~ 30[0 porteur 109 »\j<br />

-o OiO nomm -3 lrô 0 0 oorteur., 106 .l<br />

T 30i0 amortissable, 100 70.- Annam et Ton-<br />

km 2 li2. ...<br />

Fonds d'Etat Etrangers. — Congo, S2 ... —<br />

Autriche — Extérieur 4 0/0, — Russe<br />

1393, — Russe cons — Russe 3 1(2<br />

1891. 93 35— Russe 1867 69, — Turc D,<br />

4 0/0, .. ..— Hongrie 4 0/0, 103 75. —<br />

Chinois 4 OiO — Domaniale d'Autriche<br />

Valeurs diverses (Actions).— Est, 100S ... —<br />

P.-L.-M.. lOTi',..— Nord, 1848 ..— Midi, 1305 50.<br />

— Orléans, 1607 Ouest, 1146 Crédit<br />

Foncier — Banque Otiomane, 550 ...<br />

Obligations diverses.' — Est 3 0[0 nou-<br />

velle, 4S0 25.— Midi nouvelle, 478 Nord<br />

ancienne, 483 .. — Orléans anc, 479 ...— Ouest<br />

ancienne 477 25— Nord Espagne le série le hy-<br />

pot. 211 ..— Lombar<strong>de</strong> ancienne, 374 25— Ville<br />

<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> 1868 — Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> 370<br />

93 (100), Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, 3 70 93<br />

(500) — Société Toulousaine d'électricité,<br />

09 ...— Ville <strong>de</strong> Paris 1865 . 575 50.— Ville <strong>de</strong><br />

Paris 1871 —Ville <strong>de</strong> Paris 1892, 393 ..—<br />

Communales 3 0[0 1879, — Commu-<br />

nales 3 0[0 1880, 505 25,.— Communales, 3 0]0<br />

1S91 — Foncières 3 0p0 1879. 502 .. — Fon-<br />

cières 1883, 463 2b— Foncières 1895 — So-<br />

ciété ariégeoise d'électricité, ....—Saragosse<br />

anc. Irohvo — P.L.M fusion, nouv., 484 ..<br />

— Ville <strong>de</strong> Marseille 3 0[0 1877 — Ville<br />

<strong>de</strong> Lyon 1880, 103 25. — Nord Espagne 2e série<br />

2e hypot — Mouiin du " Bazaele, 340 ..<br />

Foires et Marchés<br />

GERS<br />

Saranion.<br />

Voici les cours du marché:<br />

Blé, 16 fr. 75 a 17 l'hectolitre; bla<strong>de</strong>tte. 17 »» à<br />

17 50: avoine, 7 25 à 8 »»; orge, S ~0 à 9 »» :<br />

maïs, 10 »» a 10 50 ; seigle, 11 20 à 12; fèves. 10 50<br />

à 11 »» ; haricots, 17 50 U 18 »» ; vesce>, 9 50 à<br />

10 »».<br />

Poules, 4 à 4 75 la paire ; poulets, 2 50 à 3 50;<br />

canards, 3 75 à 5 50 ; "pigeons", l •'» et 1 40 ; din-<br />

dons, 7 à 14 : oies potir engraisser, 0 àft; cha-<br />

pons 5 75 à 6 50; lapins domestiques, 1 10 à 1 40<br />

îa pièce ; lapins sauvages, <strong>de</strong> » »» à » »» : oies<br />

grasses, 0 5~5 à 0 65 la livre ; foies gras, 1 50 à<br />

4 fr.la Pièce.<br />

Flcuranco.<br />

Voici les cours <strong>de</strong> la refoire :<br />

Blé, 18 »» a 18 50: maïs. 11 à 11 50: avoine,<br />

8 »» à 8 25; haricots, 16 à 16 50 ; fèves, 10 25 à<br />

10 50, le tout l'hectolitre.<br />

Pommes <strong>de</strong> terre, 2 50 à 3 „» l'hectolitre.<br />

Foin, 2 25, paille, 1 fr. les 50 kilos.<br />

Vins, 50 à C5 la barrique.<br />

Gibier : lièvres, 5 50 a 6 50 pièce ; lapins, 1 50<br />

à 1 75 ; perdreaux, 2; grives, Ô 50.<br />

Oies grasses, <strong>de</strong>'O 60 li2 à 0 70 le <strong>de</strong>mi-kilo.<br />

Boucherie : veaux, <strong>de</strong> 70 à 72 francs les 100 k.;<br />

bores, 30 à 32 les 50 kilos.<br />

LOT-ET GARONNE<br />

Malgré une. pluie fine, oui n'a cessé" <strong>de</strong> tom-<br />

ber toute la journée, notre <strong>de</strong>rnier marché-foire<br />

avait attiré beaucoup da mon<strong>de</strong>. Les diverses<br />

places étaient relativement bien approvision-<br />

nées, mais les affaires traitées ont été presque<br />

nuiles.<br />

I Les nombreux marchands étalagistes, établis<br />

rue du Pin et sur la place du 14 juillet! n'ont<br />

réalisé que <strong>de</strong> maigres recettes.<br />

Voici les cours pratiqués sur les divers, mar-<br />

chés : '<br />

Place <strong>de</strong> la Réoublique : Poules, 3 50, 4 et t oO<br />

Poulets, 2 25. 2 50 et 2 75. Din<strong>de</strong>s, 9 50, 10 ct. 11.<br />

Pigeons, <strong>de</strong> 0 80 à 1 25. le tout la paire. Lapins<br />

moyens <strong>de</strong> 0 80 à 1 40. Lapins gros, <strong>de</strong> I 50 à 2<br />

la pièce.<br />

Œufs, 0 85 à 0 90 la douzaine.<br />

La vente du gibier <strong>de</strong> toute sorte se faisant<br />

presque toujours directement au reven<strong>de</strong>ur." du<br />

Marclïé-Couvort ou aux hôteliers do la villej il<br />

n'est guère possible d'en établir le cours d'une<br />

manière certaine.<br />

U n'est nlus possible également, d'indiquer le<br />

prix <strong>de</strong> vente <strong>de</strong>s oies et canards gras, l'apport<br />

en étant si restreint qu'on peu: considérai' "com-<br />

me terminé, pour cetto année, le commerce '<strong>de</strong><br />

cette marchandise.<br />

Le foirai 1 du Pin était bien approvisionné en<br />

bétail.<br />

Il s'est vendu : bœufs <strong>de</strong> travail.. S50 à l,90O<br />

fr. la paire : bœufs pour la boucherie. 34 à !36<br />

fr. les 50 kilos ; "veaux, 0 70 et O 75 le ktlo ;<br />

moutons, O 65 et 0 70 : porc gras, do 35 a 40 fr.<br />

le quintal, suivant finesse : "porcelets d'engrais-<br />

sage, 25 à 40 fr. pièce suivant âge et grosseur.<br />

Le marché aux'chevaux <strong>de</strong> la "piace Peliotan,<br />

n'offrait rien <strong>de</strong> bien remarquable. 11 s'y est<br />

vendu oueîoues chevaux <strong>de</strong> "trait au prix cle<br />

350 il 500 fr." l'un.<br />

Au marché couvert, où los transactions étaient<br />

lentes, il s'est traité quelques affaires aux prix<br />

suivants ;<br />

Blé, 18 à 18 50, même 19 fr., los 80» kilos.<br />

Avoine, 8 50 et 9 fr. 50 les 50 kilos. Maïs, 8 à<br />

10 fr., les 75 kilos.<br />

L'orge et la seigle sont offerts en si; petite<br />

quantité sur notre marché que nous ne croyons<br />

pas utile d'en établir le prix, et à l'avenir. iên<br />

compensation, nous<br />

farines.<br />

indiquerons le cours <strong>de</strong>s<br />

LOT<br />

Valprion<strong>de</strong>.<br />

Malgré la pluie qui n'avait cosse <strong>de</strong> tomber<br />

ne'ndant la nuit et la matinée, notre foire avait<br />

'attiré beaucoup <strong>de</strong> mondo et beaucoup d ani-<br />

maux. Les transactions ont été lentes.<br />

Les porcs gras se sont vendus do 30 a 32 fr.<br />

los 50 "kilos.<br />

Labasti<strong>de</strong>-<strong>de</strong>-Murat.<br />

A cause du mauvais temns la foire <strong>de</strong> janvier<br />

a été nulle. H s'est fait très peu <strong>de</strong> marchés aux<br />

divers foiràils. Lo grain était aux prix habituais.<br />

Un lièvre, 5 fr. Un perdreau. 2 25. Une grive,<br />

0,60. Les foies gras, do 2 fr. à 2 50. Les volailles,<br />

°'LOS œufs, 0,75 la douzaine. Les veaux, 0,70 le<br />

kil. poids vif.<br />

ÉTAT CIVIL. BE TOULOUSE<br />

Décès du /.'>' janvier 1S97 : Rosalie Servat , 41<br />

ans, rue Amaiid-Vidal. 12. Marie Bonnarrd, 17<br />

mois, faubourg Croix-Daurada. Jean Courta<strong>de</strong>.<br />

69 ans. quai <strong>de</strong> la Daura<strong>de</strong>. Ernostine Roux, la<br />

ans. rue du faubourg <strong>de</strong>s Minimes, 10. Jeanne<br />

Buisson. 66 ans. place <strong>de</strong> la Bourse. Sérat, 5 aus,<br />

avenue Cramoel." Jean Brouilleur. 78 ans, route<br />

<strong>de</strong> Castres, 30. Ravmon<strong>de</strong> Cadaux. veuve Del-<br />

prat, 62, rue <strong>de</strong> la Rispe, 6.. Marie Maury, 13<br />

hiois, rue <strong>de</strong>s Recollets, 130. Marie Liau/.un,<br />

veuve. I.avernhe. 77 ans, rue <strong>de</strong> la Boule, 1.<br />

Louis Clamens, 57 ans, rue Format, 9. Joseph<br />

Gilbert, 79 ans, petite rue Sainte-Ursule. /. Pe-<br />

troniile Roux, 'veuve Co!lon?u'e, 83 ans, ruo<br />

Saint-Charles, 31. Jean Rigrafîe, 83 ans, rue <strong>de</strong><br />

I.oménie, 5.<br />

Publications <strong>de</strong> mariage<br />

Marins Atirignac, maroquinier, rue Guilhe-<br />

méry, l,et Anna Abadœ. lisseuse, rue Reclusane,<br />

45. Ernest Barutel. mécanicien, à gm^Uu^<br />

et Françoise Villarot. em.^e ^B cornu<br />

allée <strong>de</strong> Garonne, 43. Bernard Bayai d. |«» Qa ^<br />

à Cazaubon (Gers), et Marthe Datas, san. Pio<br />

fession, même adresse. Joseph Bi. ou. ci"" t -<br />

rue du Pont Montaudran, 6, et Maue .ein W<br />

tailieuse, rue d-AUace-Lorraine,M, . «"«"A*?,;<br />

Bodoue-, coiffeur, ruo. SaintelUrwfe M f H?<br />

Ma/et. sans profession, ^enno Laf^.^ H.<br />

Jules Bonnes, mécanicien, a Cas tes. « "«""i<br />

nette Vieu, sans profession; canal <strong>de</strong> llrienne a.<br />

Joseph Darolles. "cultivateur à I^sorbes Hatttt-<br />

Garonne), et Joséphine t'argues, feartyM, in»<br />

Saint Jérôme, 20. Henri Esparbier. Gran<strong>de</strong> ALée<br />

U, ct Mario I.asmézas, sans profession, Uléma<br />

adresse. Antoine Géraud, B£ïcepteur <strong>de</strong>s cçntrt-<br />

butions directes, à Saint Paul <strong>de</strong> Jarrat (An ego),<br />

et Jeanne DOP, sans Profession a <strong>Toulouse</strong>. Jean<br />

Gé aud. maçon, rue <strong>de</strong>s Blanche», 10.<br />

Laffue, culottièro, mémo adresse. Jean HifOU-<br />

nenc cultivateur, pont <strong>de</strong>s <strong>de</strong>moiselles, et Anna<br />

BénaVt, cultivateur , même adresse. Cyprien<br />

Hosuche, employé <strong>de</strong> commerce, et Louise Clai-<br />

rac sans profession, a Salleles d'Au<strong>de</strong> (Au<strong>de</strong>).<br />

Jean Jouas", agent <strong>de</strong> la sûreié, parc Marengo,<br />

et Bernardè Gazes, cuisinière rue Kom.guieres<br />

5. Jean Larigaldie, avoue a Mauriac (CanuL, et<br />

Cécile Sanières, sans profession, rue Saint l a -<br />

talôon, 3. Jean Lasserre, cordonnier; ruo Mon-<br />

voisin, et Jeanne Valette, chemisière, allée Saint<br />

A<br />

sanle. Savais-tu que Blanche <strong>de</strong><br />

eût une sœur î ^<br />

— Non, — répondit vivement *f u oii'J<br />

— Pourquoi me poscs-tu cette q u ac00 ifip<br />

— Parce que la jeune fille qlU ^ c riHa<br />

gne les dames Ferreix se nom«ie „,<br />

<strong>de</strong> Pengoaz... •nstant vî'<br />

Lebreton avait tressailli. Un in ^gte<br />

meura silencieux. Puis, avec u 11 b ,<br />

gue, il dit : ,nus'oe';i!i»<br />

Ce n'est, peut-être qu'une c°u ll8 u«<br />

itc éloignée. Pourquoi sera j<br />

parente éloigi:<br />

sœur ?<br />

Berlie hocha la tête et<br />

paulc <strong>de</strong> son compagnon<br />

s'appuï*<br />

\A suivre "><br />

n i • •. < o viiwtss du -- 1 . ant<br />

aine, <strong>Toulouse</strong> - U tnoriineur-^»»<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


L'EXPRESS DU MIDI<br />

Organe quotidien '<strong>de</strong> Défense Sociale eti S^«lijjle\ieo -<br />

LE NUMÉRO E CE1TIHES RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, S5 LE NUMÉR0 5 CENTIMES<br />

Hsutc-'jsron»* •* département» limitrophe*. . •<br />

Département* non limitrophes<br />

«ranger prési<strong>de</strong>nt du comité <strong>de</strong> natro-<br />

'A'ciâp v, eut s'emnêcher, à son tour, <strong>de</strong> re-<br />

IM'Î m - Serres <strong>de</strong> Gauzy et <strong>de</strong> féliciter le<br />

m<br />

SerèîeT M " Seires <strong>de</strong> Gauzy<br />

teUe" f&f ,°r daire > d'avoir pu assister à une<br />

'lUeln„„P "ttéraire. 11 rapporte<br />

'que s<br />

mi, re ]}°ndre au discours <strong>de</strong> Guizot, ce qui<br />

•ajoute M. Ilalberg, était au moins<br />

à son tour,<br />

°r»teur B i Souv °nirs personnels sur lc grand<br />

<strong>de</strong> Sa '. (le Notre-Dame, notamment au'sujet<br />

eût à r." ce ! Jii °n à.l'Académie française cù il<br />

>meT"<br />

CG rcle a it an ^ <strong>de</strong>s vœux Sotir la nrosnêritê du<br />

£Olté dV« ,' s , tln g' lé professeur <strong>de</strong> notre Fa-<br />

P - e Uve riV° ttres > do . ntlQ à tous, une nouvelle<br />

etil 'e bont° n cx( 1; u , ls , e aménité et chacun se<br />

^l'sa sôi^oT 11 fe* ait - été donné d'oc-<br />

étions. souee dan s d'aussi agréables con-<br />

i?.»^lep*52?? iWS» PO"" le samedi<br />

k :0n férUce ^ a o U ''- Salle du J^din-Roya<br />

%re et fnu 01 Sanisée nar le cercle Lacorl<br />

fe Se ^Map^ta M à- ' m, f vt dG b^'ottr.' n o-<br />

Ces cpiostions-là doivent<br />

sitôt qu'elles sont posées — _<br />

heureusement, elles engagent l'honneur <strong>de</strong><br />

tout le pays —> l'honneur du gouvernement<br />

et l'honneur <strong>de</strong> l'opposition.<br />

Comment ! voilà un ancien ministre radi-<br />

cal qui se livrait <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s mois à une pro-<br />

pagan<strong>de</strong> échevelée contre le cabinet Méline,<br />

et qui s'en allait par monts et par vaux prê-<br />

cher l'évangile radical, soulevant ies pas-<br />

sions, ameutant les haines, excitant les pires<br />

revendications sociales , et c'est à cet<br />

homme-là que M. Méline va justement con-<br />

fier un poste <strong>de</strong> cent mille francs par an !<br />

Le porc qu'on achète au marché coûte<br />

cher et a, <strong>de</strong> plus, sur M. Doumer, l'inesti-<br />

mable avantage <strong>de</strong> n'avoir pas été consulté<br />

pour la vente dont il est l'objet.<br />

C'est-à-dire qu'on se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quel est le<br />

plus méprisable et le plus inconscient <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux, <strong>de</strong> Méline cpii achète ou <strong>de</strong> Doumer<br />

qui se vend ?<br />

Do pareils trafics déshonorent l'un et l'au-<br />

tre ct marquent un pas <strong>de</strong> plus dans l'ef-<br />

froyable corruption que !a République<br />

traîne partout et constamment à sa suite.<br />

C'étaient, d'abord, les parlementaires op-<br />

portunistes, arrivés pauvres à Paris et rou-<br />

lant carrosse aujourd'hui, ayant hôtel et<br />

château.<br />

Ils avaient volé à la Bourse, trafiquant<br />

<strong>de</strong>s fonctions ministérielles qu'ils remplis-<br />

saient.<br />

Puis ce fut l'Elysée faisant commerce <strong>de</strong><br />

la Légion d'honneur et vendant le ruban<br />

rouge, à l'aune, pour payer <strong>de</strong>s notes <strong>de</strong><br />

fournisseur.<br />

Ensuite, co furent les parlementaires<br />

offrant leur vote au Panama contre un chè-<br />

que.<br />

Enfin, voici que les hommes <strong>de</strong> l'opposi-<br />

tion n'auront combattu le pouvoir que pour<br />

faire monter les surenchères, dont ils doi-<br />

vent bénéficier.<br />

La République n'est donc plus qu'une<br />

immon<strong>de</strong> foire, où tout se marchan<strong>de</strong>, où<br />

tout se vend, où tout se livre au plus offrant,<br />

députés, sénateurs, Légion d'honneur, pla-<br />

OOC, MA InAf/Milnnp r.oj,niijii -(ï'P.T.'?Til V.-V • • -Ti*! .'Vf 3<br />

li&aiafrë, "aïlëéV "'àû 'L'u<strong>de</strong> Eugène Garrigues,<br />

cultivateur, 5S ans, marié, allées du Lu<strong>de</strong>. Marie<br />

Bories, veuve Foulcher Delbosc, (V2 ans, rue<br />

Louio d'An boise. Jacques Gavric, G5 ans, marié,<br />

ruo Carmaux. Isaure ïapié Meneau, vouvo Séré<br />

<strong>de</strong> Rivières, 83 ans, rue Saint-Clair. Rosalie<br />

Alinat, sreur <strong>de</strong> Saint Joseph, CO ans. ruo Croix-<br />

Verte. Léonio Barthe, 5 jours, à Seaux. Mario<br />

Lacaze, S ans, au hameau <strong>de</strong> Rascal. Jean Gri-<br />

mai, chiffonnier, 71 ans, veuf, boulevard Monte-<br />

bello. Jean Bories. cultivateur, 66 ans, marié,<br />

place Savône. Louis Bec, charnentier, 70 ans,<br />

marié, au Burgayrol. Pierre éénescal, maçon,<br />

57 ans, marié, rue <strong>de</strong>s Chalets.<br />

CASTRES. — La halte <strong>de</strong> Elan. — Plu-<br />

sieurs plaintes nous sont parvenues au su-<br />

jet <strong>de</strong> cette halte qui est, paraît-il, bien mal<br />

partagée au point dc vue du confortable. '<br />

En cas do mauvais temns, les voyageurs<br />

qui atten<strong>de</strong>nt, lo train n'ont ras dc local pour<br />

se réfugier, bien entendu ii n'y a pas même<br />

<strong>de</strong> lieux d'aisance.<br />

Et cependant, à ce quo l'on nous affirme<br />

les recettes mensuelles varieraient <strong>de</strong> 900 à<br />

1,000 francs, il nous semble donc quo vu<br />

l'importance <strong>de</strong> cette halle, la Comnagnie du<br />

Midi <strong>de</strong>vrait donner satisfaction aux plai-<br />

gnants qui ne se montrent pas très exi-<br />

geants.<br />

<strong>de</strong>mandé l'autorisation à<br />

Son Eminence le cardinal Richard ? A-t-il<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'autorisation à Mgr l'èvêque do<br />

Quimper ? Quand, après la guerre <strong>de</strong> 1870,<br />

Mgr du Tvlarhaliaah, le vaii.hint aumônier<br />

<strong>de</strong>s mobiles bretons, fut élu député du Fi-<br />

nistère, il, était autorisé par î'évôqua <strong>de</strong><br />

Quimper. j'ouvre ici une parenthèse : A la<br />

bataille <strong>de</strong> i'Hay, l'abbé <strong>de</strong>" Marhallac'h eut<br />

son chapeau percé dc plusieurs balles. Ce<br />

chapeau, si jê ne me trompe, est conservé<br />

au château <strong>de</strong> Kerascoët chez M. <strong>de</strong> Blois,<br />

petit-neveu du regretté Mgr du Marhallac'h.<br />

Le dévouement chrétien ot la bravoure pa-<br />

triotique sont donc <strong>de</strong> tradition dans la ïa-<br />

[ mille.<br />

Quand, en 1891, M. l'abbé Le Saout, ancien<br />

! aumônier <strong>de</strong> marine, se présenta dans la<br />

première circonscription <strong>de</strong> Morlaix; avant<br />

île lancer sa candidature il alla solliciter l'au-<br />

torisation <strong>de</strong> Mgr Lamarclio, évêque do<br />

Quimper, autorisation qui lui fut accordée.<br />

Quand, en 18113, M. l'abbé Patureau se pré-<br />

senta 1 , au second tour, dans cetto même cir-<br />

conscription <strong>de</strong> Morlaix,' il <strong>de</strong>manda l'autori-<br />

sation â S. B. lc cardinal Richard. Une pre-<br />

mière fois l'av.torisation lui fut refusée ! Mais,<br />

sur une démarche d'électeurs ouvriers ca-<br />

tholiques <strong>de</strong> Morlaix, S B. le cardinal Ri-<br />

chard revint sur son refus. Mgr l'èvêque <strong>de</strong><br />

Quimper, consulté lui aussi, donna sou as-<br />

sentiment.<br />

Lorsque Mgr d'Hulst, en 1892, après avoir<br />

été choisi par le congrès <strong>de</strong> Lannilis, vint en<br />

Bretagne so présenter à ses électeurs, sa<br />

première visite fut pour Mgr l'èvêque do<br />

Quimper.<br />

Tous, prélats , simples ecclésiastiques ,<br />

ont donné l'exemple du .respect et <strong>de</strong> Ta sou-<br />

mission à leurs supérieurs!<br />

Aussi, tous, quelles quo soient leurs cou<br />

vidions politiques, quels quo soient leurs<br />

sentiments personnels sur les questions so-<br />

ciales, ont eu l'honneur <strong>de</strong> voir tous les<br />

catholiques marcher <strong>de</strong>rrière eux, unis, la<br />

main dans la main.<br />

M. l'abbé Gayraud, lui, romnt avec la tra-<br />

dition.<br />

Le dominicain défroqué a probable-<br />

ment <strong>de</strong>s<br />

intérêts aux électeurs qui s'étaient portés<br />

partie civile.<br />

Les débats relevèrent <strong>de</strong>s faits absolu-<br />

ment scandaleux. Ce qu'il y a <strong>de</strong> plus cu-<br />

rieux, c'est que le conseil do préfecture du<br />

Puy-<strong>de</strong>-Dôme, appelé à examiner cette élec-<br />

tion du 28 juillet" 1895, où les frau<strong>de</strong>s ont<br />

été commises, a rejeté les protestations et<br />

a validé l'élection.<br />

L'arrêt du conseil do nréfec'urc est en<br />

date du 21 août 1895 -, il est fort long, paraît<br />

fortement motivé et se termine par ses con-<br />

sidérants ;<br />

, Considérant que les protestataires ne possfe-<br />

i<strong>de</strong>nt aucune preuve ni commencement <strong>de</strong> prouve<br />

pouvant faire croire à une manœuvre ffaudu-<br />

feuse ; qu'ils reconnaissent par contre que tous<br />

bulletins qui ont été ainsi découverts ont été<br />

déposés sur le bureau et régulièrement at-<br />

tribués aux candidats dont ils portaient les<br />

noms ;<br />

Considérant qu'en conséquence le grief est<br />

sans objet ;<br />

En ce qui concerne i'ailégation produite à<br />

l'audience'ot par suite <strong>de</strong> laquelle soixante-dix<br />

électeurs auraient été émargés, quoique n'ayant<br />

pas voté ;<br />

Considérant que cette allégation produite après<br />

le délai <strong>de</strong> cinq jours imparti pa'r la loi, doit<br />

être t'fijctée comme tardive et non recevable ;<br />

qu'en vain il a été prétendu, à. l'audience, quo<br />

ies nrotestataires n'auraient pas eu pius tôt à<br />

leur disposition la feuille d'inscription <strong>de</strong>s vo-<br />

tants ot'ia liste officielle <strong>de</strong>s électeurs :<br />

Considérant que le procos-vcr'oal <strong>de</strong>s opéra-<br />

,ious no témoigne d'aucune réclamation à ce<br />

sujet; qu'il porte au contraire quo l'un et l'au-<br />

tre document ont été réglementairement dépo-<br />

sés sur le bureau avant le commencement dos<br />

opérations ;<br />

'Par ces motifs et sans qu'il soit nécessaire do<br />

statuer sûr la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> verbale d'enquête faite<br />

à l'audience, laquelle n'est fondée d'ailleurs sur<br />

dvi faits ni précis, ni pertinents, arrête :<br />

La protestation est rejetée, etc.<br />

C'est M 0 Sicard, avocat du barreau <strong>de</strong> Cler-<br />

mont, qui parlera pour la partie civile et<br />

M 0 Giscard, du même barreau, pour les pré-<br />

venus.<br />

A Saint-Rémy-sur-Duroilo, les esprits sont<br />

très surexcités. Partisans et adversaires du<br />

maire ont préparé <strong>de</strong>s fagots <strong>de</strong>vant leur<br />

porte pour allumer <strong>de</strong>s feux <strong>de</strong> joie. Si lc<br />

jugement est confirmé, les adversaires du<br />

maire allumeront. Si le jugement est cassé,<br />

ce sont les partisans du maire qui mettront<br />

lo leu aux fagots.<br />

Par Fil Spécial |<br />

NOS DÉPÊCHES<br />

LES «OIS ,1 M4DA(«\S(!\H<br />

Pai*, 14 janvier.<br />

De îa Politique Coloniale :<br />

L'accroissement eue subit l'immigration chi-<br />

noise à Madagascar a obligé notre rési<strong>de</strong>nt gé-<br />

néral à prendre un arrêté aux termes duquel<br />

t»us les "Chinois habitant ou arrivant à Tamatave<br />

et dans les environs, sont tenus <strong>de</strong> se faire ins-<br />

crire dans un délai d'un mois, comme affiliés à<br />

la congrégation <strong>de</strong>s Chinois dc Tamatave.<br />

L'Evêché <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z<br />

Paris, M janvier.<br />

Dans un article qu'il publie à propos <strong>de</strong><br />

l'évêché <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z," le Figaro dément l'in-<br />

formation donnée par plusieurs <strong>de</strong> nos con-<br />

frères qui ont cru pouvoir annoncer que le<br />

gouvernement français était tombé d'accord<br />

avec !e Saint-Siège pour offrir l'évêché <strong>de</strong><br />

Ro<strong>de</strong>z à l'abbé Hazéra, curé <strong>de</strong> La Basti<strong>de</strong>, à<br />

Bor<strong>de</strong>aux. 11 est possible que le ministre ait<br />

l'intention <strong>de</strong> désigner l'abbé Hazéra pour ce<br />

reste, mais il n'y a pas eu, à ce sujet, l'om-<br />

bra <strong>de</strong> pourparlers entre le ministre <strong>de</strong>s cul-<br />

tes et îa rron ci attire.<br />

raisons pour cela.<br />

La Politique Toton<br />

De M. Henry Maret, dans le Radical :<br />

« Ne vous semble-t-il pas que nous pas-<br />

sons notre temps à tourner sur nous-mêmes,<br />

sans être plus avancés un jour que l'autre?<br />

La politique pourrait cire caractérisée par<br />

un toton. »<br />

C'est bien cela.<br />

Les factions républicaines sont assi-<br />

ses autour <strong>de</strong> la table gouvernemen-<br />

tale.<br />

A qui le pouvoir ?<br />

Tourne, toton !<br />

5 ! s'écrie l'opportunisme !<br />

a moi<br />

pas-<br />

lés portefeuilles ministériels<br />

Tourne, toton !<br />

— 7 ! s'exclame le radicalisme<br />

sez-moi les maroquins !<br />

Tourne, toton !<br />

— 9! glapit l'opportunisme; ren<strong>de</strong>z-<br />

moi les serviettes !<br />

Et le jeu continue.<br />

Tandis que le toton tourne, tandis<br />

que la chasse aux portefeuilles bat son<br />

plein, le peuple, dit souverain, en est<br />

réduit à se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à quels exploi-<br />

teurs les hasards du toton livrera ses<br />

<strong>de</strong>stinées.<br />

Allons, chasseur, vite en cçtmpaçjiA v<br />

la proposition <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier; la suppression <strong>de</strong><br />

l'emploi <strong>de</strong> surveillant du pavage, 'sous le pré-<br />

texté d'économiser la somme annuelle <strong>de</strong> douze<br />

cents francs V<br />

4- Est-il vrai que, pour justifier cette sup-<br />

pression, la commission <strong>de</strong>s travaux aurait<br />

tenu à l'entrepreneur du pavage le langage sui-<br />

vant :<br />

« Nous voulons bien vous déharrasser du sur-<br />

veillant dont vous croyez, <strong>de</strong>voir vous plaindre,<br />

mais à la condition que vous accepterez par<br />

avance co que déci<strong>de</strong>ra la commission <strong>de</strong>s tra-<br />

vaux au jour où. se rendant sur un point quel-<br />

conque <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> uav.iye. elle constatera<br />

que le cahier <strong>de</strong>s charges n'a" pas été intégrale-<br />

ment exécuté ».<br />

5 - Est-il vrai que, malgré cot accord, jamais<br />

aucun transport sur les lieux n'a été fait par<br />

ladite commission <strong>de</strong>s travaux î<br />

6- Est il vrai qu'en soumettant à la signature<br />

du maire los mandats do paiement du pavage,<br />

on n'ait jamais entretonu co magistrat <strong>de</strong> ces<br />

conditions, ou bien a-t-on présenté <strong>de</strong>s procès-<br />

verbaux <strong>de</strong> rocoloment pour ces travaux ï<br />

On nous assure que ce questionnaire sug-<br />

gestif ne s'arrêtera' pas là.<br />

L'éclairage. — La mairie nous communi-<br />

I<br />

que les contre-pronositions do l'administra-<br />

tion aux offres <strong>de</strong> la compagnie du gaz, rela-<br />

tivement à l'éclairage <strong>de</strong> la ville.<br />

UNE VICTIME<br />

On lit dans le Soleil :<br />

M. Constans n'est pas si résigné quo ies<br />

habitants <strong>de</strong> Fourmies sur lesquels, ie 1er<br />

mai 1891, il fit essayer les fusils Lebel. line<br />

veut pas rester sur lc carreau.<br />

Huit morts, trente-quatre blessés, <strong>de</strong>s jeu-<br />

nes filles qui portaient <strong>de</strong>s fleurs, <strong>de</strong>s petits<br />

garçons qui jouaient à la toupie, déchiquetés<br />

par les balles françaises, répandirent sur ie<br />

sol leur sang et leur cervelle. M. Constats<br />

triompha, la Chambre applaudit.<br />

Mais M. Constans no'veut pas mourir. 11<br />

chicane sur <strong>de</strong>s bulletins douteux, 'sur <strong>de</strong>s<br />

votes incertains, pour rentrer au Sénat d'où<br />

ses électeurs le font sortir.<br />

Lui qui a fait marcher le suffrage univer-<br />

sel, il s'indigne d'être exécuté par le suffrage<br />

restreint. Lui qui a fait proclamer tant <strong>de</strong><br />

députés non élus, il trouvé scandaleux qu'on<br />

vérifie s'il est élu avant <strong>de</strong> le proclamer.<br />

Certes, la République est ingrate. 11 l'avait<br />

sauvée : la plupart <strong>de</strong>s républicains en con-<br />

viennent.<br />

Comme M. Rouvier,il avait lo droit <strong>de</strong> dire<br />

à la majorité républicaine : « Sans moi, vous<br />

né seriez pas sur ces bancs. »<br />

M. Rûitvier avait procuré leurs sièges aux<br />

députés qui sont l'ornement dc ce régime,<br />

avec les fonds du Panama, les avances <strong>de</strong><br />

M. Vlasto ct l'argent do la défense natio-<br />

nale.<br />

M. Constans avait atteint le même résultat<br />

sans bourse délier, par un simple tour d'es-<br />

camotage. Dans la législature <strong>de</strong> 1889-1893,<br />

les uns évaluaient à cent, les autres à cent<br />

cinquante, chiffres ronds, le nombre dos dé-<br />

putés nommés par le ministre qui occupaient<br />

à là Chambre les sièges <strong>de</strong>s f.l'us du peuple.<br />

Bien <strong>de</strong>s préfets à la poigne énergique," ou<br />

même <strong>de</strong> simples sous-préfets aux "doigts<br />

agiles, gagnèrent alors, en travaillant les<br />

urnes, les insignes <strong>de</strong> la Légion d'honneur.<br />

L'Ordre national fit à cette occasion <strong>de</strong>s re-<br />

crues distinguées.<br />

Pour avoir conduit l'opération, pour l'a-<br />

voir préparée par <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> force, par<br />

<strong>de</strong>s lois dc mutilation contre le suffrage uni-<br />

versel, M. Constans n'avait pas <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong><br />

récompense. 11 n'exigeait ni ceintures do<br />

pierreries, ni saucissons, ni fusils arabes. 11<br />

n'attendait que la reconnaissance éternelle<br />

<strong>de</strong> son parti. Le voilà.déçu !<br />

Toutes les bonnes ûmes compatissent à<br />

son infortune. 11 lui reste aussi" lo témoi-<br />

gnage <strong>de</strong> sa conscience.<br />

A|voir M. Constans protestant et, luttant<br />

contre la frau<strong>de</strong>, on éprouve la même sym-<br />

pathie qu'on ressentira quand on verra 'dé-<br />

porter à la Guyane, par application <strong>de</strong> la loi<br />

<strong>de</strong> Sûreté générale, les 269 qui l'ont votée.<br />

14 DU TÂÎÂC<br />

L'administration <strong>de</strong>s finances vient dc<br />

faire le relevé <strong>de</strong>s contributions indirectes<br />

pour 1890. Ce travail permet <strong>de</strong> constater<br />

l'énorme progression que fait la consomma-<br />

tion du tabac en France.<br />

So s'ônc'elevëes a là somme <strong>de</strong> 1.276 "fr. 80.<br />

Le succès et la marche ascendante <strong>de</strong> la<br />

Société s'explique aisément nar le but qu'elle<br />

poursuit et que M. Ceilerin définit très bien<br />

en disant : « Diminuer les risques cle gêne,<br />

les difficultés Imprévues, qui peuvent surgir<br />

pour le mo<strong>de</strong>ste chef dc famille atteint dans<br />

sa santé et par conséquent dans ses res-<br />

sources indispensables. C'est un bat do soli-<br />

darité que nous poursuivons. Chez nous,<br />

point <strong>de</strong> discussions politiques ou religieu-<br />

ses qui divisent et qui aigrissent, point d'es-<br />

prit dc parti, mais uno m;nséc dc concor<strong>de</strong><br />

êt d'anaisement, le désir d'assurer à tous la<br />

sécurité du len<strong>de</strong>main ct la dignité <strong>de</strong> l'exis-<br />

tence. »<br />

A la suite <strong>de</strong> l'élection qui a eu lieu, le<br />

comité so trouve ainsi composé :<br />

Prési<strong>de</strong>nt, Victor Colleriu"; vice-prési<strong>de</strong>nt,<br />

François Causse ; trésorier, Alaux ; secré-<br />

taire," Simandy ; commissaires, Valadicr,<br />

Poncin, Camboulive, Jean Noyer.<br />

Bibliographie. — Sous cc titre : « fthltté<br />

pratique à l'usage <strong>de</strong> toutes les familles »<br />

M. Viala-Maynadlé, directeur do la Pharma-<br />

cie Nouvelle, rue <strong>de</strong> la République, vient<br />

<strong>de</strong> publier une intéressante "brochure oit se<br />

trouvent inscrits les médicaments «t les<br />

DISTINCTIONS MOÎ10WOUES<br />

Paris, 14 janvier.<br />

A i'oeer.sion du 1 er janvier, <strong>de</strong>s médailles<br />

d'honneur agricoles ont été attribuées aux<br />

ouvriers et employés désignés ci- après,<br />

comptant plus <strong>de</strong>"trcnte ans <strong>de</strong> services dans<br />

la même exploitation agricole :<br />

Haute Garonne : Lionnot, gar<strong>de</strong> particulier<br />

chez M. do Lassos, au Pouy do Toug r oa. Olivo,<br />

métayer chez. M. Auriol, à Azas. Ducasse, ou-<br />

vrier agricole chez M. Talazac, à Castelgaiilard.<br />

I.andos : Deséors", ouvrier agricole chez M.<br />

Qescors, ii Miramont-Sonsacq.<br />

Basses-Pyrénéas : Courg-es, métayer chez. Sï.<br />

Caeeraa. a Ifepèchc <strong>de</strong> Laîargne. Monnet, ou-<br />

vrier agricole' "chez M. La'scoumes, à Arrlcau<br />

Bor<strong>de</strong>s.<br />

Tarn : Durand, ouvrier agricole chez Mme <strong>de</strong><br />

Carrière, à Vindrac. Vais, ouvrier agricole chez<br />

M. <strong>de</strong> Scalibert, à Saint Paul Cap do Joux.<br />

Tarn ct Garonne : Benazot, jardinier chez le3<br />

Sceurs do Ssinte Mario, à Montauban. Bouas,<br />

métayer chez M. Labor<strong>de</strong>, à Beaumont. Boyer,<br />

métayer chez Mme Estève, à Camus, commune<br />

<strong>de</strong> Montauban. Desquincs, ouvrier agricole chez<br />

M. <strong>de</strong> Combarion, à Tandoï, commune do Mon-<br />

tauban. fioubot. ouvrier agricole chez M. <strong>de</strong><br />

Saint-Félix, à Montauban. Monrouziès, ouvrier<br />

agricole chez M. Wallon, à Verlhaguet. commune<br />

<strong>de</strong> Montauban. Moulis. ouvrier agricole chez<br />

M. Soloville. ii Verlhaguet, commune <strong>de</strong> Mon-<br />

tauban. Ladougne, métayer chez M<br />

Golfe ch.<br />

M. Wallon. — M. Loubot ayant obtenu 1»<br />

majorité absoute <strong>de</strong>s suffrages oxorimes, te lu<br />

proclame prési<strong>de</strong>nt du Sénat pendant Vanné*<br />

18D7. (Applaudissements.)<br />

On a procédé ensuite au scrutin nour la<br />

nomination do quatre vioc-pi-ésidonis : vo-<br />

tants 205. Sont réélus : MM. Scheurer-Kest-<br />

ner 187 voix, Bérenger 185, Magnin 181, Pey-<br />

tral <strong>15</strong>0. MM. Schcitrer-Kestnor, Bérenger,<br />

Magnin ct Peytral sont proclamés vice-pré-<br />

si<strong>de</strong>nts du Sénat.<br />

Il est ensuite procédé au scrutin pour la<br />

nomination <strong>de</strong> huit secrétaires: c'est" le seul<br />

scrutin intéressant. On sait, en effet, quo les<br />

radicaux ont maintenu, malgré l'opposition<br />

du bureau <strong>de</strong>s autres groupes, leurs "préten-<br />

tions d'avoir <strong>de</strong>ux secrétaires dans" le bu-<br />

reau.<br />

Leurs candidats sont : MM. Maxime Le-<br />

comtc, sortant, et Bonnefoy-Sibour. Rappe-<br />

lons que les candidats <strong>de</strong> la droite, à qui les<br />

radicaux veulent enlever un siège, sont MM.<br />

Ollivier ct Merlet, sortants. Voici les résul-<br />

tats du scrutin :<br />

Nombre <strong>de</strong> votonts, 211 ; majorité absolue.<br />

100 ; ont obtenu : MM. Pazat, 184 voix ; Du-<br />

rand-Savoyat, 184; Ratier, 182 ; Ollivier, 181;<br />

Prevet, 177 ; Decauville, 170 ; Maxime Le-<br />

comto, 103 ; Bonnefoy-Sibour, 107 ; Merlet,<br />

104.<br />

lin conséquence, MM. Pazat, Durand-Sa-<br />

voyat, Ratier, Ollivier, Prevet, Decauville ct<br />

Bonnefoy-Sibour sont élus secrétaires.<br />

Enfin le Sénat procè<strong>de</strong> à la nomination<br />

<strong>de</strong>s trois questeurs. Sont réélus : MM. Cazot<br />

nar 103 voix ; Gayot, nar 162 ct Tolain nar<br />

161.<br />

M. Walon. — Acte sera donné dos résultats<br />

<strong>de</strong>s sclutlns au prési<strong>de</strong>nt da la République ot à.<br />

la Chambre <strong>de</strong>s "députés.<br />

La prochaine séance, est fixée à domain.<br />

La séance est levée à 5 h. 40.<br />

«I BIS IF1S<br />

Paris, 11 janvier.<br />

A 2 h. <strong>15</strong>, sous la prési<strong>de</strong>nce du comte Le-<br />

mercier, doyen d'âge, la séance est ouverte.<br />

Le docteur Grenier prend place au bureau<br />

provisoire ; il obtient "presque autant do suc-<br />

f> cès que mardi.<br />

L'ordre du jour appelle le second tour <strong>de</strong><br />

scrutin pour la nomination <strong>de</strong> quatre secré-<br />

taires.<br />

Le malheureux député dc Pontarlier, qu'on<br />

met à contribution comme un >< bleu » naïf<br />

dans une chambrée, est chargé d'Introduire<br />

les bulletins dans l'urne; tout en s'acquittant<br />

dc co soin, il<br />

nùflexion.<br />

Le scrutin<br />

Grcsc<br />

fait do temps à autre une gt<br />

est clos à 3 h. 30 et la séance<br />

jusqu'à 4 heures pour lc dé-<br />

CONSEIL DE CABINET<br />

Paris, 14 janvier.<br />

Les ministres se sont réunis, ce matin, en<br />

conseil <strong>de</strong> cabinet, au ministère <strong>de</strong> l'agri-<br />

culture, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Méline.<br />

Tous ies ministres assistaient à la délibé-<br />

ration.<br />

Le conseil a consacré sa séance à l'examen<br />

<strong>de</strong>s questions qui peuvent être soulevées<br />

<strong>de</strong>vant la Chambre à prônes <strong>de</strong>. leur mise à<br />

l'ordre du jour.<br />

M. Hanotaux, ministre <strong>de</strong>s affaires étran-<br />

gères a informé ses collègues qu'il venait <strong>de</strong><br />

reconnaître et d'accepter,4ft nouvelle situa-<br />

tion faite à la Tunisie à l'égard <strong>de</strong> la France<br />

par les arrangements signés successivement<br />

<strong>de</strong>puis plusieurs mois avec les différentes<br />

puissances. Un arrangement dans ce sons<br />

â été signé hier à Madrid entre le duc <strong>de</strong><br />

Tetuan et M. <strong>de</strong> Réverseaux, notre ambassa-<br />

<strong>de</strong>ur.<br />

Un livre jaune contenant lo texte <strong>de</strong>s ar-<br />

rangements conclus avec l'Autriche-Hongric,<br />

l'Italie, l'Allemagne, la Suissie, la Russie et<br />

la Belgique, a été distribué aujourd'hui mémo<br />

à la Chambre et au Sénat. Un certain nombre<br />

do négociations sont encore pendantes et fe-<br />

ront l'objet d'un livre jaune ultérieur.<br />

Le ministre <strong>de</strong> l'intérieur a entretenu ses<br />

collègues <strong>de</strong>s mesures qu'il a prises sur<br />

l'avis du conseil supérieur d'hygiène en vue<br />

<strong>de</strong> la situation sanitaire internationale et<br />

motivées par les cas <strong>de</strong> choléra signalés à<br />

Plymouth et par la peste bnronique à Bom-<br />

bay. On va appliquer à tous les navires ve-<br />

nant <strong>de</strong> Plymoûth'dans nos ports lc règle-<br />

ment sanitaire international do 1896 auquel<br />

toutes les puissances, sauf l'Angletorro/ont<br />

adhéré.<br />

Les passagers seront, à leur arrivée, sou-<br />

mis à une visite individuelle, à la désinfec-<br />

tion et enfin à la surveillance pendant cinq<br />

jours, pério<strong>de</strong> moyenne d'incubation.<br />

Ils <strong>de</strong>vront déclarer lo lieu où ils se ren-<br />

<strong>de</strong>nt et, à chaque déplacement, le lieu nou-<br />

veau où ils vont.<br />

En ce qui concerne la peste Buboniquo <strong>de</strong><br />

Bombay, un déciet va être promulgué <strong>de</strong>-<br />

main en vue d'interdire l'imnoitation en<br />

France <strong>de</strong>s chiffons et autres objets suscep-<br />

tibles d'apporter les germes du mal.<br />

est suspendue<br />

pouillement.<br />

Voici les résultats du scrutin : votants.<br />

382, majorité absolue, 192. MM. Déjean, 218<br />

voix, élu; Nêron-Bancel, 208, élu; -Decker-<br />

David, 210, élu ; Jour<strong>de</strong>, 190.<br />

Puis viennent : MM. Braud, 170 .voix,<br />

Drake, 160, Alasseur, 126, Leclech, C8 ct Va-<br />

cher, 57.<br />

11 reste donc un secrétaire à nommer.<br />

On procè<strong>de</strong> à un nouveau tour <strong>de</strong> scrutin ;<br />

c'est toujours lo docteur Grenier qui sur-<br />

veille l'urne, la plaisanterie commence à<br />

paraître longue ; îes socialistes applaudis-<br />

sent ironiquement on ne sait trop pourquoi,<br />

lorsque l'abbé Lemire va voter et passe <strong>de</strong>-<br />

vant le mahométan. Celui-ci s'incline cour-<br />

toisement <strong>de</strong>vant son collègue du Nord, qui<br />

lui rend amicalement son salut.<br />

Le scrutin est clos à 5 heures et la séance<br />

est suspendue jus qu'à 5 heures 30.<br />

Voici les résultats du scrutin: Votants,<br />

374; MM. Jour<strong>de</strong>, 184 voix, élu; Drake, 181.<br />

M. Lemercier. — Jo déclare la Chambre<br />

constituée.<br />

Samedi, séance à !<br />

levée à 5 heures 30. heures. La séance est<br />

Conseil supérieur <strong>de</strong> l'Instruction publique<br />

va:eu;, uevasi eux, environ Ciuq ôrûis grammes :<br />

<strong>de</strong> poudre qui prit feu soudainement, enflam-<br />

mant une quantité à peu près égale placée dans<br />

lo voisinage. Trois ouvriers ont été légèrement<br />

blesses.<br />

Les pompiors, arrivés quelque-i instants après<br />

l'explosion, n'ont pas eu a lniorvenir. T'outei les<br />

glaces du magasin ont été brisées.<br />

LAMIipiIÏM<br />

Au Palais-Bourbon<br />

Paris, 14 janvier.<br />

Noos vous avons annoncé que M. HenryCochin<br />

député du Nord, avait déposé une proposition<br />

<strong>de</strong> loi tendant à modifier les articles" 310 ct 311<br />

du co<strong>de</strong> pénal en ce qui concerne la répres-<br />

sion <strong>de</strong>s violences et voies do fait envers los.<br />

enfants. Aux termes do cotte proposition lorsaue<br />

les violences ou voies <strong>de</strong> fait" auront été com-<br />

misos sur la personne d'un enfant au-<strong>de</strong>ssous do<br />

quinze ans, d'une manière habituelïo, nar los<br />

ascendants ou toute autro personne, à qui l'en-<br />

fant était confié la peino serait : on ea3 <strong>de</strong> mort,<br />

celle <strong>de</strong>s travaux forcés à perpétuité; en cas <strong>de</strong><br />

mutilation, celle <strong>de</strong>s travaux forcés à temps ; en<br />

cas da violences <strong>de</strong> naturo à compromettre la<br />

santé ou présentant un caractère <strong>de</strong> gravité ou<br />

<strong>de</strong> cruauté exceptionnelles, cello <strong>de</strong> la réclusion.<br />

Les violences ou voies rte fait sur la personne<br />

d'un enfant <strong>de</strong> moins do quinzo ans qui n'aurait<br />

occasionné ni maladie, ni incapacité do travail,<br />

seront punies d'un emprisonnement <strong>de</strong> doux à<br />

cinq ans et d'une amen<strong>de</strong> <strong>de</strong> 16 à 2 mille francs.<br />

L'auteur <strong>de</strong> la proposition réclame, en out.ro,<br />

la maximum do là peine chaque fois qu'un <strong>de</strong>s<br />

cas prévus par l'article 309 sa présentera nour<br />

un enfant.<br />

Ajoutons que, do son côté, M. Goujon (Seina*<br />

Inférieure), après M. Cochin toutefois, a déposé<br />

sur le mémo sujet uno autre proposition.<br />

M. Goujon proposa da modifier les articles 300<br />

PETITES NOUVELLES<br />

<strong>15</strong> janvier.<br />

On annonce la mort <strong>de</strong> M. Charles lirun, an-<br />

cien sénateur ct ancien député du Var, ancien<br />

ministre' do la marine, décédé en son domicile<br />

du boulevard Malesherbes. M. Charles Brun était<br />

comman<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la Légion d'honneur.<br />

Lo tribunal do simulo poiico do Lyon<br />

vient <strong>de</strong> rendre son arrêt dans les affaires do la<br />

manifestation <strong>de</strong> la placé Bollocour, a la sortie<br />

du congres <strong>de</strong> la démocratie chrétienne. MM le<br />

comte d'Huglios ot Thierry, porte drapeau ont<br />

Cte condamnes chacun à f> francs d'amondo- les<br />

autres contrevenants, à 1 franc soulement. '<br />

Bulletin Météorologique<br />

— 1876<br />

— 188fi<br />

— 1892<br />

Foncières 1877<br />

— 1879<br />

— 18S3<br />

— 1-^.,<br />

Communal. 187'J<br />

— 1880<br />

Midi<br />

?. o;o<br />

SO'O<br />

1 2 0 0, 1894.<br />

Egyptien .unit.<br />

Italien o 0 0. ..<br />

Sspag.40 Oaxt.<br />

Portugais 40 0<br />

RussialO 01SS0<br />

— vm<br />

— 1819<br />

Hong. 4 0O or.<br />

Autnc. 4 0 0 or<br />

Turc 40 0<br />

Banq-dfFianca<br />

Créait Foncier<br />

Compto:rd esc.<br />

Banq. <strong>de</strong> Paris<br />

Crudit lyonnais<br />

Soi.,ci J j.'énor.<br />

Du 14 janvier.<br />

Les mauvais temps continuent à sévir sur los<br />

cotes <strong>de</strong> Bretagne et do Provence. La donros- Iianoue d'esc.<br />

sion sur le golfe <strong>de</strong> Gascogne, eo comble. 11 a tosxnù li-m > , -<br />

plu a Perpignan tW '" »), ritos, Vans, le îlatio, Cf*dumol>Ui«<br />

581 50<br />

419 50<br />

W8 »<br />

t,02<br />

51V.) v»<br />

i)05 50<br />

473 50<br />

A T<br />

102 47<br />

106 17<br />

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62 25<br />

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3;oo n.»<br />

096 pu<br />

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Mfl »»<br />

Wi<br />

m<br />

Lombard anc.<br />

Portugais<br />

Suez<br />

Panama 5 0 0..<br />

Panama 1.000).<br />

Panama it lots.<br />

Fan. à 1. nom<br />

Commoiv ano..<br />

1P1SM COUrlOii.<br />

oem. 1391.. ..<br />

rtanq. imp. aitt.<br />

Banq. Ottoman.<br />

Nord<br />

Or:éans<br />

Midi<br />

P.-L.-M<br />

Ouaat<br />

ES:<br />

Bono-Ouelma.<br />

Kst-Algérion„<br />

Méridoniaur....<br />

Autricltiens., ,,<br />

Lombards ><br />

t*aragosse ,. ..<br />

Nordr-Kupagna.<br />

Portugais<br />

Suez<br />

Panama. •<br />

Gaz <strong>de</strong> Paris ..<br />

Rio Tinto<br />

Mine* o\«i*altr'.o<br />

T .1 >. • •• '<br />

lo »»<br />

S74 25<br />

135 »»<br />

070 »»<br />

SI 50<br />

•i» 75<br />

133 »»<br />

270 50<br />

•-i»<br />

101 .10<br />

»»»» »»<br />

551 »»<br />

1.59 »..<br />

184? ,.»<br />

1(V'5 »ii<br />

1311 »•<br />

1018 •»<br />

t) Il 11 HA<br />

6.VJ R«<br />

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n -i « « «<br />

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S2?5 n»<br />

1U5 »4<br />

C70 »»<br />

lùS 50<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


"1<br />

I I <<br />

e?, an.<br />

.UOIICTJ<br />

îverne-<br />

intérêts<br />

1^00 et à l'jtoprunt d*s tabacs portugais émis en<br />

îsyi, jusau* te.nue Ifr réglaient .<strong>de</strong> 1 emprunl<br />

île 18:12 soit <strong>de</strong>v-nu définitif.<br />

An sujet <strong>de</strong> cetto ricl*mation, la commission<br />

a conclu, d'accord avec le Sénat <strong>de</strong> 1890 : ,.<br />

t - Que la récîamatjon dos pétiti<br />

moins pour c <strong>de</strong>s somn<br />

après ia chute <strong>de</strong> o i par<br />

nient com ugal e<br />

<strong>de</strong> ces son imont 1<br />

2- Que la îimndation ae remp<br />

commencée en Ï891, à laissé «n souffrance envi<br />

ron dix millo titres <strong>de</strong> cjtf»emprunt dont ie3 né-<br />

titionnaircs se nrétou<strong>de</strong>fit tn n: ..ure <strong>de</strong> justifier<br />

<strong>de</strong> l'authentiaité.<br />

3- Qu'il y atlWdMr • gouvernement à prou-<br />

are en main 1 intérêt <strong>de</strong> nos nationaux.<br />

C'est uourquoi la commission PIOPOSO lo ren-<br />

voi <strong>de</strong> la pétition, avec avis favorable, au minis-<br />

tre <strong>de</strong>s-wa?ws^r*nrcMS*m T*. T<br />

-»<br />

ParnlMba (mW»-p&tMnsft eisîaalar, cei'e <strong>de</strong>s<br />

réfugiés Arméniens en Bulgarie ot en Grèce<br />

sollicitant 1 intervention do la ChàmCrë pour<br />

obtenir réparation di-s actes commis par lo 1,-ou-<br />

, l2."-:oj:lbé. t.W.ui.- 12.<br />

Mu;:-. -]. — Oauii.ii'.t, éetr.-io Mot: tor, t\>\<br />

Bruie Tout. 19. Chamois. SS 30. Viatka<br />

tin perso fie»-», non si ujp-<br />

bnsciench Uiiête, imiis reli-<br />

|t pratiqt<br />

.•r,t rnarcberj ce<br />

>.i \ni5iT.<br />

,1, l'urj».<br />

son coiii'iêre<br />

ioilCÛS. stiéci:'<br />

irillon,<br />

l'aris, (<br />

An<br />

-Wants,<br />

°uta' nc<br />

d . 0cte ur u<br />

nt, (.0| (s ' -<br />

Fallon .<br />

i. i --ère,<br />

'caibo. '<br />

. Places,<br />

12.-i :.U.<br />

Ipes-Maritiifl •- • -- 1. Dentist. 2.<br />

R/Duttias. *. Rbi-dé-T'h'tffi, S, bu four. 3, Péron-<br />

fteiio, 16. SlaàMhs'j si^'lClO .fKWVft'lIk. .ÎOJ<br />

Non lùaoes- Montagnard T:2. Brosîo tOÎ Otïmi-<br />

rte II 10. Ghaneau-Uà»il2. ar'révé- fresat-e hU<br />

Mtttr.eî. — "Oignant 21. p'.aréo Dentist 43 ÎO,<br />

Roi da-Thuié ÎO^ML Péronnelle 32. „<br />

Paris. It JSnvier j • / ,.,., n( jigr<br />

A'tcoo 1<br />

^îstî'S «<br />

Sucras, — Courant, 27 50 : février, 20<br />

: Bit<br />

Avril<br />

' Far:<br />

Mars e<br />

yporbei<br />

«30. Cal<br />

— Courant, 2<br />

.<strong>de</strong>. ma<br />

ura:<br />

do<br />

i'3 et<br />

Mais<br />

Oommo it <strong>Toulouse</strong><br />

Nice, 14 janvier.<br />

Un cordonnier est obligé <strong>de</strong> reconnaître<br />

qu'il a distribué <strong>de</strong>s bulletins <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux par-<br />

tis, et qu'il a été payé par les uns comme<br />

par les autres.<br />

De violentes discussions se produisent à<br />

ia barre entre les témoins. Le «"rési<strong>de</strong>nt fait<br />

d'inutiles efforts pour calmer" toutes ces<br />

têtes chau<strong>de</strong>s.<br />

M 0 Gine«.ty, avocat à Nice, dit avoir vu ra-<br />

coler <strong>de</strong>s votants, que l'on amenait à la<br />

pharmacie Miion et que Lc% conduisait en-<br />

suite à la salle <strong>de</strong> vote à -l'hôtel <strong>de</strong> ville.<br />

J'en ai avisé la commissaire central, ajoute<br />

le témoin.<br />

D'autres personnes confirment ces faits ;<br />

elles n'ont" pas vu distribuer <strong>de</strong> l'argent,<br />

mais elles ont assisté au va et vient.<br />

Un boulanger déclare :<br />

On m'avait promis 10 francs pour voter en fa-<br />

veur <strong>de</strong> la liste Sauvan.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Et vous avez accepté.<br />

R. — Oui. Jo suis père cle famille. (Rires<br />

e n'ai rien touché. (Rires.)<br />

L'agent électoral, prévenu pour ce fait,<br />

proteste énergiquement. Cétait pour distri-<br />

buer <strong>de</strong>s bulletins, dit-il, mais non pour vo-<br />

tre vote.<br />

Le nommé Daniel reconnaît avoir reçu cin-<br />

quante francs <strong>de</strong> M. Sauvan. Interpellé, le<br />

maire <strong>de</strong> Nice répond que c'était" pour le<br />

paiement du travail <strong>de</strong> Daniel et <strong>de</strong> sept au-<br />

tres individus, que cette somme fut versée.<br />

Un autre témoin, ayant entendu dire qu'on<br />

payait chez M. Sauvan, 10 francs à tous "ceux<br />

qui avaient voté pour lui, s'y présenta et<br />

reçut la somme dans l'escalier.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Aviez-vous voté pour lui ?<br />

R — J'ai voté comme je l'entendais. (Explo-<br />

sion, do rires.)<br />

On a épuisé enfin la longue audition <strong>de</strong>s<br />

témoins à charge sans qu'aucun fait saillant<br />

se soit produit à la barre. Aujourd'hui, on<br />

commencera l'audition <strong>de</strong>s témoins à dé-<br />

charge.<br />

Nice, 14 janvier.<br />

Dès l'ouverture <strong>de</strong> l'audience, à 2 heures,<br />

commence l'audition <strong>de</strong>s témoins à décharge.<br />

L'accusation dit que M. Messiah a fait trans-<br />

porter dans sa voiture une somme <strong>de</strong> 80,000<br />

francs en pièces <strong>de</strong> cinq francs retirée <strong>de</strong> la<br />

Société générale pour ie compte <strong>de</strong> M. Salvi.<br />

M. Messiah dit que le fait e'st faux et que<br />

ces écus auraient pu défoncer sa voiture.<br />

(Rires.)<br />

M. Mury, directeur <strong>de</strong> la Société générale<br />

<strong>de</strong> Nice oppose <strong>de</strong>s dénégations formelles à<br />

l'accusation. C'est une légen<strong>de</strong>, une fable,<br />

dit-il.<br />

Plusieurs autres témoins dénient certains<br />

faits <strong>de</strong> corruption imputés au conseiller<br />

municipal Seart.<br />

Le nombre <strong>de</strong> curieux sur^a blaèe éfe considé-<br />

rable. On en remarque jusque sur ies toits' dés<br />

maisons. Une foule tumultueuse pousse <strong>de</strong>s cris<br />

en attendant l'arrivée du condamne, qui a lieu<br />

a,7 h, 40 ; Vaunyngeiand est entre l'aumônier et<br />

-son avocat ; il embrasse le urètae: quelques ins-<br />

tants après, justice est fait.-.<br />

, Le corps a été transporté à l'hospice, d'où il<br />

sera envoyé à la Faculté dç Lille-<br />

Vanyngelandt, très affecto <strong>de</strong>puis quelques<br />

jèurs."avait joué sa tête aux. cartes âvoc'son<br />

gardien et avait perdu par <strong>de</strong>uxJ'ois. Il espérait<br />

encore, cependant, disant que M. Félix Faute lo<br />

gracierait!<br />

11 n'y avait pas eu d'exécution à Ilaf.ebrouck<br />

<strong>de</strong>puis soixante-quinze ans.<br />

Une explosion à la poudrerie <strong>de</strong><br />

Sevran-l'Ivry<br />

Paris, 14 janvier.<br />

Uno explosion s'eït produite, mardi soir, à la<br />

poudrerie <strong>de</strong> Sevran-l'Ivry (Seine-et-Oise).<br />

Vers 7 heures D2, Edouard Delaunay. surveil-<br />

lant <strong>de</strong> nuit, faisait sa ron<strong>de</strong> habituelle. Sou-<br />

dain, le gendarme Pasquier. <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> à l'établis-<br />

sement, vit le petit poste, dans lequel il se trou-<br />

vait' environné d'une lueur intense": il sortit pré-<br />

cipitamment et aperçut Delaunay, qu'il venait<br />

-dé quitter, entoure do flammes ct fuyant éperdu.<br />

Autour do lui à ras du sol, voltigeaient <strong>de</strong><br />

nombreux feux-follets.<br />

A ce moment, une formidable explosion reten-<br />

tit et l'atelier <strong>de</strong>s presses s'ébranlà du faite à la<br />

base, vola pour ainsi dire en éclat*.<br />

Dans ie fiàttuient, ainsi rédtpt'en Efti.ett.e*. q ss<br />

manipulations fort délicates se piatiaua'.en; .<br />

Durant le jour, les gaz étaient éliminés par <strong>de</strong>s<br />

ventilateurs, mais pendant la nuit Ils 'formaient<br />

an <strong>de</strong>vant do l'atelier, .à quelques centimètres <strong>de</strong><br />

terre, une couche <strong>de</strong>s plus dangereuses. -Or De-<br />

launay avait eu i'imurûdance <strong>de</strong> poser un ins-<br />

tant s'a ianterno à qùoiquos mètres du bâtiment;<br />

c'est au moment où ii a voulu ia îeoroiidr<br />

l'explosion s'est produite.<br />

Le jeune ouvrier s'en est tiré avec<br />

brûlures sans gravité au visage et a:<br />

Les dégâts matériels sont très importants. Des<br />

blocs <strong>de</strong> pierre et <strong>de</strong> for ont été projetés au loin;<br />

une plaque <strong>de</strong> zinc ct une courro'ic <strong>de</strong> transmis-<br />

sion'sesont -enroulées à ia pius haute branche<br />

<strong>de</strong> l'arbre.<br />

Non seulement l'atelier, mais- les machines<br />

qu'il contenair*sont détruites.<br />

A la suite cle l'explosion, un violent incendie<br />

s'était déclaré ; il a pu être circonscrit par ies<br />

ouvriers <strong>de</strong> l'établissement et les pompiers <strong>de</strong><br />

Vaujottrs.<br />

24 7ô ; -y'ï .<br />

1 (f rV SI. 1 l'O. 1 W.<br />

POÎCS. -i Amenés.*.2Bt; vendu'. 6%Uk 1 fr. »»;<br />

H 7r,<br />

habitaots. Km 1801, .il avait tout, d'abord cti<br />

é»nii*é à fJ»W*3,l(92 (.mai», à ,iuite <strong>de</strong> iwiifi-<br />

catiohs opérées par <strong>de</strong>s décrets tioste'rîcuïs<br />

à<br />

m<br />

liôtol do Bor<strong>de</strong>aux<br />

HE TQDbQQ8è<br />

F.evision <strong>de</strong>s listes clec'oralas<br />

ovons <strong>de</strong> la Mairie commun'lc «ion as<br />

BOURS!-"<br />

41i2 OiO. lOG 10 : 3 0<br />

Italien, 91 10: Suez,<br />

Int<br />

DS I.ONIMU'IS<br />

i. 102 17; Ottoman.<br />

220; Egyptien. 529<br />

BOURSE DE MADRID<br />

-00 "» ; Extérieure, 70 »».<br />

quo<br />

ueiques<br />

mains.<br />

lLi'i\.ffair»e dix Panama<br />

Paris, 14 janvier.<br />

On sait qu'Arton, condamné à cinq ans <strong>de</strong><br />

prison pour corruption <strong>de</strong> fonctionnaires<br />

(affaire "Sans-Leroy), a <strong>de</strong>mandé à purger<br />

cette contumace. On sait qu'en raison <strong>de</strong><br />

cette volonté, exprimée par lui, un supplé-<br />

ment d'informatio'n fut décidé. M. le juge Le<br />

Poittevin, qui en fut chargé, a transmis cet<br />

après-midi; au parquet général, les résultats<br />

<strong>de</strong> cette instruction complémentaire, qui<br />

vient <strong>de</strong> se terminer sur une confrontation<br />

d'une durée <strong>de</strong> plusieurs heures entre Arton<br />

et Sans-Leroy.<br />

L'affaire viendra clans la première quin-<br />

zaine <strong>de</strong> février <strong>de</strong>vant la cour d'assise's <strong>de</strong><br />

la Seine, présidée par lo conseiller Greheu.<br />

Ils ont eu bien tort do consentir enfin<br />

pour rendre service a leurs amis et ?ais"er met"<br />

tre les noms en avant. Les bons amis ne se sont<br />

pas donne la moindre neine pour eux ; mieux<br />

que cela, ils ne sont mémo pas'venus voter. Il n'y<br />

avait personne sur les bancs du centre, alors<br />

qu'à l'extrême gauche les rangs étaient com-<br />

pacts. C'est comme cela qu'on décourage les<br />

bonnes volontés et qu'on "perd les plu3 belles<br />

batailles.<br />

ur ce qui ost <strong>de</strong> <strong>de</strong>main, on parle plus que<br />

la <strong>de</strong> concentration ; mais quello concen-<br />

n ; il y en a dc toutes les couleurs,<br />

àfaut <strong>de</strong> M. Méline, les opportunistes, ren»<br />

LA DE L'AIR<br />

Paris, 14 janvier.<br />

Suivant lc Figaro, le professeur Lin<strong>de</strong>, <strong>de</strong><br />

Munich, a réussi à liquéfier l'air à la tempé-<br />

rature <strong>de</strong> 181 <strong>de</strong>grés au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> zéro.<br />

La Liberté commente comme suit l'infor-<br />

mation venue dc Berlin au Figaro, qui l'a<br />

publiée co matin, <strong>de</strong> la découverte <strong>de</strong> la li-<br />

quéfaction <strong>de</strong> l'air ;<br />

Certes, <strong>de</strong> toutes les solidifications ou liqué-<br />

factions <strong>de</strong> gaz qu'on pouvait tenter, il n'y en a<br />

pas <strong>de</strong> plus fécon<strong>de</strong> dans ses résultats que colle<br />

<strong>de</strong> l'air. L'air no nous coûte rien ; c'est une<br />

substance qui se donne spontanément et tout<br />

autorise à croire qu'en ce qui concerne l'nsage<br />

que nous en pouvons faire, il provient d'un*<br />

PETITES NOUVELLES<br />

13 janvier.<br />

U est question du retour prochain, on<br />

France.<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Brazza, commissaire général du<br />

Congo français, qui rentrerait an congé <strong>de</strong> conva-<br />

lescence <strong>de</strong>s l'arrivée <strong>de</strong> M. Dolisie, lieutenant-<br />

gouverneur. Tout donne à penser qua M. <strong>de</strong><br />

Brazza, quitterait le Congo sans esprit ou espoir<br />

<strong>de</strong> retour.<br />

,~wvw MM. Salis et Saint-Germain ont eu, ce<br />

matin, une entrevue avec ie ministre <strong>de</strong> la jus-<br />

tice au sujet <strong>de</strong>s mesures prises contre ies vins<br />

saies <strong>de</strong> France ct d'Algérie. Us ont réclamé<br />

contre les saisies, interdictions da vente et <strong>de</strong><br />

circulation <strong>de</strong>s vins issus <strong>de</strong> terrains fortement<br />

imprégnés <strong>de</strong> chlorure <strong>de</strong> sodium naturel. Pu-<br />

nir les propriétaires, les expéditeurs et les ache-<br />

teurs <strong>de</strong> ces vins constituent, a-t-il dit, une su-<br />

prême injustice. Le ministre a paru frappé do<br />

ies observations et a désigné le directeur <strong>de</strong>s<br />

grâces pour s'entendre avec M. Salis afin <strong>de</strong><br />

donner sausfaction aux intéressés.<br />


I 1<br />

A la Société <strong>de</strong> Géographie<br />

ia Société a procédé au renouvelle<br />

bureau, dans lo yraïul<br />

annuel <strong>de</strong> sou bureau, uans<br />

^nuitbéy 11'3 <strong>de</strong> laruc.<strong>de</strong> Rômusat<br />

* ? 'assistance était très nombreuse et Uvs<br />

liante ; nos élégantes toulousaines pren-<br />

, t <strong>de</strong> plus en nlus du goût nour ces reu-<br />

' charmantes, oit l'on s'instruit agvea-<br />

lo docteur Mafc<br />

<strong>de</strong> santé du 17è<br />

les tra-<br />

ct aussi<br />

rappelle<br />

c <strong>de</strong>. son<br />

fauteuil<br />

pleine<br />

oui<br />

dément et sans efforts.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt sortant, M,<br />

_ aU d, directeur du service<br />

Vos, a résumé d'une manière complote les<br />

~ravaux <strong>de</strong> l'année, qui comptera parmi les<br />

alus brillantes.La Société a été déclarée d uti-<br />

jité publique, grâce à l'activité ct h la libé-<br />

ralité <strong>de</strong> son prédécesseur. Sa «e <strong>de</strong>viendra<br />

ainsi nlus active eue nar le passé ;<br />

vaux originaux ont été importants<br />

-,cs conférences <strong>de</strong>s voyageurs 11<br />

>nan les titres qui ontfllCte le c oi.<br />

"uccesseur et e xprime a ses collai<br />

ces remerciements pour leur cemeo<br />

,-ictix et dévoué.<br />

' \& nouveau prési<strong>de</strong>nt, M. Lozes,<br />

raton? c'es f°p*Ml« prend place nu<br />

ôî clans une allocution charmante et,<br />

V'-wronos, reporte i'honneui' dont il<br />

'obi'et sur la corporation <strong>de</strong>s forestiers<br />

'•ont géosfraphes'par profession ; puis il ap-<br />

1 u c l'attention <strong>de</strong> ses collègues Sur l'inte-<br />

>S mie présenterait une étu<strong>de</strong> complète,<br />

'•rie, rnisonnée <strong>de</strong> l'intéressante population<br />

4P nos Pyrénées. Malgré les progrès récents,<br />

i 0 semblé qu'elle no puisse riea changer a<br />

- habitu<strong>de</strong>s séculaires, comme si le pro-<br />

"vL veut mourir ainsi qii'.autrefois les va-<br />

S.L.S <strong>de</strong>s anciennes mers géologiques aux<br />

icris <strong>de</strong> ces colosses do granit. 11 y aurait<br />

' distinguer les races distinctes et leurs<br />

* urs particulières, etc., etc. ; c'est uno<br />

"tu<strong>de</strong> à laquelle il convie tous ses coilè-<br />

^Ta'soirêe s'est terminée par une causerie<br />

ie M.'cartailhac sur les Universités d'Oxford<br />

,i <strong>de</strong> Cambridge, avec une série intéressante<br />

L vues prises dans ces villes.<br />

Ie3 gran<strong>de</strong>s universités anglaises<br />

Privées et ne peuvent être comparées à<br />

'adversités <strong>de</strong>' France qui n'ont "aucune auto-<br />

-oinie ct où n'existe aucune concurrence,<br />

•'avilie d'Oxford, avec ses vingt-neuf collé-<br />

es a conservé un caractère ancien qui ré-<br />

iouît l'caÙ ae l'archéologue et donne une<br />

idée <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> au dix-septième siècle,<br />

t r •Mifdcterre n'avant. nas été, heureusement<br />

m »v>î '<br />

Lo raccor<strong>de</strong>ment dos quais <strong>de</strong> ia Nouvelle est<br />

<strong>de</strong>stiné à relier ta iigno da Perpignan à Nar-<br />

bonne au port do la Nouvelle, ou" <strong>de</strong>s travaux<br />

d'amélioration assez, importants se poursuivent.<br />

Ce port va bientôt, pa'r suite <strong>de</strong> là gare d'ovi-<br />

tage,"prendre une gran<strong>de</strong> extension.<br />

Les' travaux resteraient improductifs si les<br />

échanges entre les points du débarquement et la<br />

gare ou chemin do "fer, dont ils sont éloignes <strong>de</strong><br />

1,200. mètres, <strong>de</strong>vaient so faire par camionnage.<br />

' Lc raccor<strong>de</strong>ment, complété par une voie dos<br />

ouais, sera soumis aux conditions générales <strong>de</strong>s<br />

concessions laites en 1883 ; la Compagnie con-<br />

tribuera donc pour 25,000 francs par kilomètre<br />

à la dépense d'établissement, indépendamment<br />

du matériel roulant.<br />

Tribunal coireetionnel. — En nommé Méri-<br />

gnan, oui ne jouit pas <strong>de</strong> ses facultés moniales,<br />

était poursuivi pour vol d'une boîte <strong>de</strong> Donbons,<br />

au préjudice d'une débitante <strong>de</strong> la gare.<br />

Apres plaidoirie <strong>de</strong> Mc Souta, le tribunal re-<br />

laxé le prévenu.<br />

Jean Joseph Pages, Agé cle 42 ans, s'est rendu<br />

coupable dû délit d'ascroquerie en se faisant re-<br />

mettre au nom cle. M s Ca vaille, marchand do vin,<br />

ruo du Port, par M. Crebassa, marchand <strong>de</strong> fro-<br />

mage. Granq'Rue, pour uno-valeur <strong>de</strong> 25 francs<br />

<strong>de</strong> marchandises :" vingt jours d'emprisonne-<br />

ment.<br />

Le fameux Barthès, trouvé* couché dans le' 3<br />

aux d'un rocher <strong>de</strong> ia rive gauche du canal, et<br />

eue la uoîice disait avoir opposé une viv4|résis-<br />

tance, loi-s dé son arrestation, est un pauvre<br />

malheureux oui no jouit pas <strong>de</strong> ses facultés et<br />

ne sait que bégayer'quelques mots incompréhen-<br />

sibles :1c tribunal le relaxe.<br />

A Salièies-Cabardès, le jour dc la fête locale,<br />

le 29 novembre, il y avait, comme dans la plu-<br />

ii t <strong>de</strong>s villages, <strong>de</strong>ux bals et doux musiques.<br />

A quelques'pas d'un <strong>de</strong> ces bals, la musique<br />

du parti adverse fut huée et siftlée.<br />

Le maire, intervint, et un musicien, le nommé<br />

Baptiste Aîaux, <strong>de</strong> Villegail'ienc, murmura à ses<br />

'illes lo mot do Cambronnc. Défenseur, M-<br />

Delsol.<br />

50 francs d'amen<strong>de</strong> pour outrages par paroles<br />

h un maire dans l'exercice <strong>de</strong> ses fonctions.<br />

Vient ensuite l'affaire <strong>de</strong> mœurs du Jardin <strong>de</strong><br />

Flore.<br />

A ia requête du ministère public, lo tribunal<br />

prononce "le huis clos et lès' huissiers font éva-<br />

ier ia salle.<br />

Nous n'avons pas à insister sur cette affaire<br />

dont la loi nous' interdit le compte rendu.<br />

Quelques jeunes liiies mineures, mais <strong>de</strong>puis<br />

longtemps débauchées, défilent à la barro pour<br />

raconter" leurs relations dans l'établissement dont<br />

Benoît Bernard était le tenancier.<br />

M. Robinet, substitut, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au tribunal <strong>de</strong><br />

prononcer uno condamnation exemplaire pour lo<br />

prévemu, en attendant quo la ville <strong>de</strong> Carcas-<br />

sonne soit complètement purifiée <strong>de</strong>s industriels<br />

<strong>de</strong> cette sorte. "<br />

Après une excellente plaidoirie <strong>de</strong> M" Viven,<br />

Benoit Bernard est condamné à <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong><br />

prison et 500 francs d'amen<strong>de</strong>.<br />

Il bénéficia do la loi Bérenger pour la peine<br />

corporelle.<br />

Police. — A 0 heures, mardi soir, le nommé<br />

Joackim Castiilou, sujet espagnol, a été arrêté<br />

en vertu d'une contrainte par corps et incarcéré<br />

à la maison d'arrêt.<br />

Les nommés Aymard Gleyses, Pcramond, Tail-<br />

lefer et Brémond. domiciliés à Carcassonne, se<br />

sont vus dresser <strong>de</strong>s procès-verbaux pour avoir<br />

laissé errer sur la voie publique louis chiens<br />

dépourvus <strong>de</strong> muselière.<br />

Bureau <strong>de</strong> bienfaisance. — M. le directeur<br />

do la Banque do France et M. Arthur- Mullot,<br />

propriétaire, <strong>de</strong> cette ville, ont versé chacun à<br />

îa caisse du bureau <strong>de</strong> bienfaisance, la somme<br />

do 100 francs pour los pauvres. Nous serions<br />

heureux que ces généreux donateurs eussent <strong>de</strong><br />

nombreux imitateurs.<br />

Etat civil du 13 au li janvier. — Naissances :<br />

Garçons, 6 , filles, 1.<br />

Décès : Raymond Fraïsse, 41 ans, rue <strong>de</strong>s Arts,<br />

9 bis; Elisabeth Baotistine Barsalou, G mois, rue<br />

Longue, 24 ; Rosalie Roui!', 76 ans, veuve Lan-<br />

drac", rue Raucouiet. 19 : Marie Jeanne Fondés,<br />

Cti ans, célibataire, à Grèz.es.<br />

NAEBONNE. — Station météorologi-<br />

que. —• M. le directeur <strong>de</strong> la station dc Nar-<br />

bonne nous adresse le relevé annuel <strong>de</strong>s ob-<br />

servations faites pondant l'année 199G.<br />

Nous donnons les observations générales :<br />

température moyenne <strong>de</strong> l'année, 14-2; tem-<br />

pérature ranxima, 91%'. le G juillet ; tempé-<br />

rature minima, 4-5 au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> zéro, le" 11<br />

janvier.<br />

Pluie tombée en millimètres dans l'année,<br />

437.8 Jours <strong>de</strong> piuie, 5G, do neige, 1, <strong>de</strong> ge-<br />

lée, 12, <strong>de</strong> brouillard, G, <strong>de</strong> grêlo, 1.<br />

Union <strong>de</strong>s employés. — Cetto société a<br />

tenu son assemLlée générale le G janvier<br />

dpÙPX. M. MS^v^#fflî* WW lie<br />

porter à la Guyane, par application <strong>de</strong> la loi<br />

<strong>de</strong> Sûreté générale, les 269 qui l'ont votée.<br />

i r^jk» Lit JL . „ f-y<br />

spécialités Unis à fort bon marché par celte<br />

maison, aue nous recommandons à nos lec-<br />

teurs.<br />

Régie. — Si. Pacha, commis <strong>de</strong>s corittrou-<br />

tions indirectes au Teil-Viileiiouve (Oise,, c st<br />

nommé au mémo emploi à Narbonne.<br />

Ivrognes. — A trois heures du soir, lo nom nié<br />

Louis Etienne Peojou, 30 ans, oé,» Lyon, ra-<br />

comrao<strong>de</strong>r <strong>de</strong> faïences, on état d'ivresse mani-<br />

feste sur lo.- »ouie\ard Montmorency, a été<br />

sunefté au posta da police et déposé à ta cham-<br />

bre <strong>de</strong>'siroté. • ',<br />

www A six heures du soir, le nommé Julien<br />

Calas, 'lQ.ans, cultivateur, né à CaudrAy (Eure-<br />

ot-LP'fi )>


APRES BOURSE<br />

t O1O...1<br />

.! OiO anlortissa.<br />

8 m A.<br />

Ban. ottomane.<br />

Turc nouveau..<br />

102 50<br />

659 50<br />

22 06<br />

Panama<br />

Katar. EspagM<br />

Rio-Tintô<br />

Kg-yptiennc...<br />

Hongrie<br />

62 irm<br />

BOURSE DE TOULOUSE<br />

Fends eV Etat Fran ais. — S0[0 porteur, 102 ij.<br />

— 30rO»omin — 3 1[2 OiQ porteur., me ..-'<br />

- 30i0 amortissable, 100 70.— Annam et Ton-<br />

kiBBltUT*** » * * UIAU UV<br />

'Fends d'Etat Etrangers. — Congo, 82 ... —<br />

Autriche —intérieur 4 0/0, .. Russe<br />

iMfl Russe cons — Russe 3 3i2<br />

1891, 1)3 35- n«,so l8«ï69, ... ..- Turc 1),<br />

4 0/0 - Hongrie 4 0/0, 103 /o. -<br />

Chinois 4 0[0, — Domaniale d'Autriche<br />

"Valeurs diverses (Actions).— Est, 1008 ... —<br />

P.-L.-M., 1670..— Nord. 18 18 ..— Midi, 1305 59.<br />

- Orléans, 1607 Ouest, 1M6 ...— Crédit<br />

Roncier, — Banoue Ottomane, 5o0 ...<br />

Obligations diverses.'— Est 3 0(0 nou-<br />

velle, 480 25.— Midi nouvelle, 478 Nord<br />

ancienne, 48.3 ..— Orléans anc, 479 ...— Ouest<br />

aacienno 477 2ô— Nord Espagne le série le hy-<br />

iiot. 241 ..— Lombar<strong>de</strong> ancienne, 374 25— Villo<br />

<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> 1868, — Villa <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> 370<br />

93 (10Û) — Ville do <strong>Toulouse</strong> , 3 70 93<br />

[5|jj — Société Toulousaine d'éleotricité,<br />

99...— Ville <strong>de</strong> Paris 1865, 575 50.— Villo <strong>de</strong><br />

Paris 1S71 —Ville <strong>de</strong> Paris 1892, 393 ..—<br />

Communales S 0(0 1879, — Commu-<br />

nales 3 0j0 1880, 505 25, .— Communales, 3 OiO<br />

1 soi ; — Foncières 3 OtO 1879. 502 ..— Fon-<br />

cières 1683, 463 25— Foncières 1895, — So-<br />

ciété ariégeoiso d'électricité, ....—Saragosse<br />

aue. irehvp.. — P.L.M fusion nouv., 484..<br />

— Ville d'o Marseille 3 0r0 1877 — Ville<br />

da Lyon 1880, 103 25. — Nord Esnagne 2e série<br />

2« hypot; — Mouiin du Bazacle, 310 . .<br />

Foires et Marchés<br />

GERS<br />

Saramon.<br />

Voici les cours du marché :<br />

Blé, 16 fr. 75 u 17 l'hectolitre ; bla<strong>de</strong>tto. 17 *» à<br />

17 50: avoine, 7 25 à 8 •»> ; orge. 9 50 a- 9 »» :<br />

maïs, 10 tri à 10 50 ; seigle, 11 20 à P? ; fèves. 10 50<br />

à 11 »» ; haricots, 17 50 à 18 »» ; vosccb, 9 50 à<br />

10 »».<br />

Poules, 4 a i 75 la paire ; poulets, 2 50 à 3 50;<br />

canards, 3 75 à 5 50 ; pigeons, 1 »,. et 1 40 ; din-<br />

dons. 7 à 14 ; oies pour engraisser, O à O ; cha-<br />

pons 5 75 k 0 50; lapins domestiques, 1 10 à 1 40<br />

la pièce ; lapinn sauvages, <strong>de</strong> » »• k<br />

|Ui st, 'n'ont<br />

grasses, 0 55 à 0 Gâ la livro<br />

4 fr.la pièce.<br />

l'oies gras, 1 50 k<br />

fleurance.<br />

Voici les cours <strong>de</strong> la refoire :<br />

Blé, 18 »» k 18 50: maïs. 11 - ù 11 50: avoine,<br />

8 "» à 8 25; haricots, 16 k 1G 50 ; loves, 10 25 k<br />

10 50, le tout l'hectolitre.<br />

Pommes do terre, 2 r>0 n M »> l'hectolitre.<br />

Poin, 2 25, paille, 1 fr. les 50 kilos.<br />

Vins, 50 k 05 la barrique.<br />

Gibier : lièvres, 5 50 k 6 50 nièce; lapins, 1 50<br />

à 1 75; perdreaux, 2; prives. 0 50.<br />

Oies grasses, <strong>de</strong> O dû li2 à 0 70 le <strong>de</strong>mi-kilo.<br />

Boucherie : veaux, <strong>de</strong> 70 à 72 francs ies 100 k.;<br />

porcs, 30 ii 32 !GS 50 kilos.<br />

' LOT-ET GARONNE<br />

«r , • , • „, Agep.<br />

Maigre une pluie fino, qui n a cessé <strong>de</strong> tom-<br />

ber toute la journée, notre <strong>de</strong>rnier marché-foire<br />

avait attiré beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>. Les diverses<br />

places étaient relativement bien approvision-<br />

nées, mais les affaires traitées ont été presque<br />

nuiles.<br />

Les nombreux, marchands étalagistes, établis<br />

rue du Pin et sur la place du 14<br />

réalisé quo <strong>de</strong> maigres recettes.<br />

Voici les cours pratiqués sur las divers mar-<br />

chés :<br />

Place do la République : Poules, 3 50, 4 et 4 ;>0<br />

Poulets. 2 25, 2 50 et 2 75. Din<strong>de</strong>s, 9 50, 10 et 11.<br />

Pigeons, do 0 «0 à 1 25. lo tout la paire, l apins<br />

moyens do 0 80 k 1 40. Lapins gros, do 1 00 à 2<br />

la pièce.<br />

Œufs, 0 85 II 0 90 la douzaine.<br />

La vente du gibier do toute sorte, se faisant<br />

presque toujours directement au reven<strong>de</strong>urs du<br />

Marché-Couvert ou aux hôteliers do la viiie. il<br />

n'est guère possible d'en établir le cours d'une<br />

manière certaine.<br />

Il n'est, plus possible également, d'indiquer io<br />

prix do vente <strong>de</strong>s oies et canards gras, l'apport,<br />

en étant, si restreint qu'on peut considérer "com-<br />

me terminé, pour cette anriée, le commerce <strong>de</strong><br />

cette marchandise.<br />

Le foirail du Pin était bien approvisionné on<br />

bétail.<br />

11 s'est vendu : b-oûfs '<strong>de</strong> travail, 850 à 1,000<br />

fr. la paire ; boeufs pour la boucherie. 31 : a 30<br />

fr. les 50 kilos; veaux, 0 70 et 0 75 le kilo :<br />

moutons, 0 65 et 0 70; porc, gras, dc 35 à 40 fr.'<br />

lo quintal, suivant flnnsse ; "porcelets d'engrais-<br />

sage. 25 à 40 fr. pièce suivant âge ct grosseur.<br />

Le marché aux "chevaux <strong>de</strong> la place 'PeHetan,<br />

.n'offrait rien do bien remarquable. Il s'y est<br />

vendu quelouos chevaux <strong>de</strong> "trait au prix <strong>de</strong><br />

350 à 500 fr. l'un.<br />

Au marché couvert, où les transactions étaient<br />

lentes, il s'est traité quelques affaiios aux prix<br />

suivants ! ' """<br />

Blé, 18 k 18 50, memo. 19 fr., los 80 kilos.<br />

Avoine, 8.10 et 9 fr. 50 les 50 kilos. Maïs, 8 .ù<br />

10 fr., les 75 kilos.<br />

L'orge ct la soigie sont offerts en si "petite<br />

quantité sur notre marché que nous ne croyons<br />

lias utilo d'en établir lc uïix, et k l'avenir" en<br />

conipjrî^alion. nous indiquerons le<br />

farines.<br />

cor <strong>de</strong>s<br />

Malgré la pluie<br />

pendant la nuit ot<br />

attiré beaucoup do<br />

LOT '<br />

Valpïion<strong>de</strong>.<br />

qui n'avait cosse <strong>de</strong> tomber<br />

a matinée, notre foire avait<br />

mon<strong>de</strong> ot beaucoup d'api<br />

maux. Los"transactions ont été iontos.<br />

"Los porcs gras<br />

1<br />

so sont vendus do 30 à 32 fr.<br />

los 50 kilos.<br />

I.abastiù o-<strong>de</strong>-Mnraî.<br />

A cause du mauvais temps la foire do janvier<br />

a été nul'e. Il s'est fait tris pou dc marches aux<br />

divers fo* rails. Lo grain était aux prix habituels.<br />

Un lièvre. 5 fr. Lin perdreau. 2 25. Une grive,<br />

0,60. Los foies gras, dc 2 fr. k 2 50. Les volailles,<br />

'tes cenfs, 0,75 la douzaine Les veaux, 0,70 le<br />

U il. poids vif.<br />

ÉTAT CIVIL. DE TOULOUSE<br />

Décès du 13 janvier 1807 : Rosalie Scrvat , 41<br />

ans, rue Arnaud- Vidal*, 12: Mario Bonnarrd, 17<br />

mois, faubourg Croix-Daura<strong>de</strong>. Jean Courta<strong>de</strong>,<br />

09 ans. quai <strong>de</strong> la Daura<strong>de</strong>. Ernostine Roux, 13<br />

ans. rue du fauboursr dés Minimes, 10. Jeanne<br />

Buisson. 60 ans. place <strong>de</strong> la Bourse. Serat, 5 aus,<br />

avenne Crampe!." Jean Brouilleur. 78 ans, route<br />

<strong>de</strong> Castres. 30. Ravmon<strong>de</strong> Cadaux. veuve Dcl-<br />

prat, 62, rue <strong>de</strong> la Bispo, C. Marie Maury, 13<br />

mois, me dos Recollets. 130. Marie Liausun,<br />

veuve I.avornlio, 77 ans, rue <strong>de</strong> la Rouie, 1.<br />

Louis Clamons, 57 ans, rue Format, 9. Joseph<br />

Gilbert, 79 ans, colite rue. Sainte-Ursule. 7. Pe-<br />

1 trônillo Roux, veuve Colltfngne, 83 ans. rue<br />

Saint-Charles, 31, Jean Digrafio, 83 ans, rua ue<br />

I.onnnie, 5,<br />

Publications <strong>de</strong> mariage<br />

Marins Aurignac. maroquinier, rue Guiihe-<br />

méry, Lot Anna Abadie, lisseuse, rue Reclusano,<br />

45, Ernest BaruteL itlév».<br />

Villarat, employée do coninio^o<br />

Guillaume<br />

ruo du Pont Montaudran<br />

tailieuse, ruo d'Ataace-Lorrarao.<br />

gadoue;, coiffeur, rue SarrtU ^rsnfo, eiMaf»<br />

Ma/et. sans profession, Œ^ AntS-<br />

Jules Bonnes, mécanicien, a gjstio», « "il<br />

<strong>de</strong>tte Viou, sans profoss»* c ^ e ni e o<br />

Josepli Parolles, cultivateur a Fonsor ae, IUme<br />

Garonne;, et Joséphine Farittotf &UJ^\liee<br />

Saint ïërorne, 20. llouri Esparbi or, Gran<strong>de</strong> j\ <br />

24, et Mario Lasmézas. sans profession, m- me<br />

adresse. Antoine Géraud, poroeptour <strong>de</strong>s contri-<br />

butions directes, k-Saint Paul da ferrât (Ai'iege .<br />

ot Jeanne Dop, sans profession, a <strong>Toulouse</strong>. Jean<br />

Géraud niaçoll, ruo lies Planchers, 10 ot Marie<br />

jufllte.'cniottièro, mémo adresse. Jean 11 mon-<br />

Sine cultivateur, pont dos <strong>de</strong>moiselles, et Anna<br />

Béna'/.ot, cultivateur . môme adresse. Cyprien<br />

iin=uacho. employé <strong>de</strong> commerce, ot Louise C!ai-<br />

MSi sans urofession. à ftnM* d'Au<strong>de</strong> (Au<strong>de</strong>).<br />

Jean Jonos*, agent dc la sûre '.é, parc Marcngo,<br />

et Bernat'<strong>de</strong> Gazes, cuisinière, ruo Romigméros,<br />

5. Jean Larigaldie, avoué k Mauriac Cantal , et<br />

Cécile Sanières, sans profession, ruo Saint 1 an-<br />

taléon, S. Jean Lasserre, cordonnier; rue Mon-<br />

voi^in, ot Jcaniio Valette, chemisière, alite Saint<br />

\"n» Adrien Latgc. employé do. comniorco a<br />

<strong>Toulouse</strong>, et Maria Discors, tailieuse, me du<br />

Remnart Saint-Etienne, 47,<br />

Ro'né 'Liant, comptable, rnc <strong>de</strong> la Pomme., 80<br />

; et Marie Labatut. iailltrMfiC» -Tua PerchepihtC; 20.<br />

Auïusto Loiini, cordonniçr à Saint-Girons ot Ga-<br />

briïllo Celqtié, cuisinière,, nichm résidonec. An-<br />

toine Mnrquié, navour, quai do Tounis, 72 ot.<br />

Emilie Roy, lisseuse, ruo "Montaudran. £43. Paul<br />

Mjalhe, employé, ruo du Printomps. 25 ot Marie<br />

Slasat. ' sans profession, allée d'o Garonne. 49.<br />

Antoine Mom'uléja, cocher, rue Voiano, 12 ct<br />

Marguerite Gay, cuisinière, m ,- m .<br />

moud ':• ni •> , bi'assior, k Lalan f» a


LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />

Organe quotidien ci© Défense ie.le etr Religieuse<br />

RÉDACTION ET- ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, 25<br />

LE NUMERO 5 CENTIMES<br />

ABONNEMENTS<br />

BaUte-Garanna «t départements limitrophe* -<br />

Dg£«w£ nocj**"; ;;;;;; ; ; ; ; ; ; ; i0 £ *J £ S<br />

étranger (Union postais; * ,<br />

L°s abonnements partent <strong>de</strong>s 1" et 16 do chaque incis et sont payables d'avance<br />

Toute <strong>de</strong>tnan<strong>de</strong> <strong>de</strong> ohanaerner* tTadsneue doit être aceor.waanec <strong>de</strong> KO oentlmes<br />

Trois mois<br />

6 fr.<br />

7 fr.<br />

10 fr.<br />

Six mois<br />

il fr.<br />

13 fr.<br />

20 fr<br />

Un an<br />

20 fr.<br />

EDITIONS REGIONALES<br />

Lof, Aveyron, Corrèze Cantal<br />

Gers, Htes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />

Tarn-et-Garonns, Lot-et-Garonna<br />

Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />

Haute-Garonne, Ariège<br />

Edition du matin spéciale à <strong>Toulouse</strong><br />

ANNONCES â RÉCLAMES, FAITS DIVERS & LOCALES<br />

Les annonces et réclames, faits divers et locales sont reçus dans nos bureaux,<br />

35, rue. Roquelal.no ; à l'Agence Canet, 36, rue Alsace-Lorraine, à <strong>Toulouse</strong> ; chez nos cor»<br />

respondants, ainsi que dans toutes les agences <strong>de</strong> publicité <strong>de</strong> Paris, <strong>de</strong>s département*<br />

et <strong>de</strong> l'étranger<br />

FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL J Vendredi <strong>15</strong> <strong>Janvier</strong> <strong>1897</strong>. — 7« Année. - IV» 1756.<br />

Bureaux à Paris : 26, rue Fey<strong>de</strong>au.<br />

\1 Univers nous apprend qu'un con-<br />

grès tenu, lo 13 janvier, à Lannilis,<br />

congrès composé d'environ huit cents<br />

personnes, parmi lesquelles tous les<br />

prêtres <strong>de</strong> la circonscription, a proclamé<br />

l'abbé Gayraud candidat, pour la 4 e cir-<br />

conscription cle Brest, en remplacement<br />

<strong>de</strong> NN. SS. Freppel et d'Hulst, <strong>de</strong> glo-<br />

rieuse et vénérée mémoire.<br />

On nous permettra tout d'abord <strong>de</strong><br />

mettre en doute l'information <strong>de</strong> l'Uni-<br />

vers, tout au moins en ce qui concerne<br />

l'adhésion unanime du clergé à la ean-<br />

diclaturc Gayraud.<br />

La- Vérité dit le contraire aujourd'hui<br />

même, ainsi ou'on le verra plus loin.<br />

Et puis nous avons observé <strong>de</strong>puis<br />

quelque temps un curieux phénomène :<br />

c'est que plus on <strong>de</strong>vient constitution-<br />

nel et plus on passe à côté <strong>de</strong> l'exacti-<br />

tu<strong>de</strong> historiaue, laquelle n'a jamais été,<br />

on le sait, une vertu républicaine.<br />

11 se pourrait donc bien qu'on écrivit<br />

maintenant l'histoire k Y Univers comme<br />

on l'écrivait il y a quelques jours dans<br />

certaines feuilles républicaines au sujet<br />

<strong>de</strong>s mesures prises pour garantir l'or-<br />

dre à <strong>Toulouse</strong> le jour <strong>de</strong>s élections<br />

municipales.<br />

« Deux escadrons du train <strong>de</strong>s équi-<br />

pages, disaient ces feuilles, mandés <strong>de</strong><br />

Montauban, campent aux portes cle<br />

<strong>Toulouse</strong>. »<br />

Or, il n'y a qu'un escadron du<br />

train à Montauban ; cet escadron était<br />

resté clans ses quartiers où il n'avait<br />

même pas été consigné.<br />

Mais passons.<br />

Ce qui nous paraît le plus étrange<br />

dans cette affaire, c'est l'engouement<br />

irraisonné <strong>de</strong> l'Univers et cle quelques<br />

prêtres -<strong>de</strong> l'arrondissement pour l'abbé<br />

Goyvaud.<br />

C'est surtout le peu <strong>de</strong> précautions<br />

que l'on prendpour s'assurer que l'abbé<br />

Gayraud est bien digne <strong>de</strong> succé<strong>de</strong>r<br />

dans cette circonscription si catholique<br />

cle Brest à ses <strong>de</strong>ux illustres et vénérés<br />

prédécesseurs.<br />

S'il s'agissait d'un domestique à pro-<br />

curer à un ami, M. Veuiliot exigerait<br />

certainement toutes sortes <strong>de</strong> référen-<br />

ces.<br />

Il s'enquerrait du passé du postulant<br />

auprès <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers maîtres chez les-<br />

quels il aurait servi.<br />

Il leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rait à quel propos il<br />

quitta la maison, si l'on eut à se plain-<br />

dre ou à se louer <strong>de</strong> son exactitu<strong>de</strong>, <strong>de</strong><br />

sa probité, <strong>de</strong> son caractère, <strong>de</strong> ses<br />

moeurs.<br />

Il s'agit ici dë donner un représentant<br />

au clergé français au Parlement.<br />

Et l'on se borne à crier « Vive Gay-<br />

raud ! » en affectant <strong>de</strong> ne point enten-<br />

dre les conseils cle pru<strong>de</strong>nce qui arrivent<br />

<strong>de</strong> toutes parts.<br />

Or, que disent les conseillers qui ne<br />

puisse et ne doive au moins être<br />

écouté?<br />

Ils disent une chose fort sage et fort<br />

simple :<br />

Avant <strong>de</strong> vous engager à fond et<br />

d'engager le clergé français, informez-<br />

vous donc <strong>de</strong> ce que fut l'abbé Gayraud,<br />

<strong>de</strong> ce qu'il est encore à cette heure.<br />

Interrogez ses anciens supérieurs. Ce<br />

sont <strong>de</strong>s religieux dignes cle toute con-<br />

lance, incapables <strong>de</strong> dénigrer, <strong>de</strong> ca-<br />

hier l'abbé Gayraud.<br />

une incroyable légèreté ou une coupa-<br />

ble audace.<br />

A ceux-là notre <strong>de</strong>voir est <strong>de</strong> crier :<br />

« Prenez-gar<strong>de</strong>, avant d'aller plus<br />

loin.<br />

« Et clans l'intérêt <strong>de</strong> la religion que<br />

vous préten<strong>de</strong>z défendre, dans votre<br />

propre intérêt, soyez pru<strong>de</strong>nts ! »<br />

C'est là tout ce que nous pouvons<br />

dire; nous qui n'avons, pendant nos<br />

trente années <strong>de</strong> luttes ar<strong>de</strong>ntes dans<br />

la presse, jamais écrit un mot inrespec-<br />

tueux à l'adresse cle l'un cle nos prê-<br />

tres, nous qui n'avons cessé <strong>de</strong> les défen-<br />

dre contre les calomnies républicaines,<br />

toujours avec la même ar<strong>de</strong>ur, souvent<br />

au péril cle notre liberté, quelques fois<br />

au péril <strong>de</strong> notre vie.<br />

Or, si nous crions casse-cou aujour-<br />

d'hui, c'est que nous avons la conviction<br />

sincère, profon<strong>de</strong> cle remplir encore<br />

notre <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> catholique en élevant<br />

la voix pour protester contre la candi-<br />

dature cle l'abbé Gayraud, lequel encore<br />

une fois doit se tromper <strong>de</strong> vocation.<br />

Jules RIBÈS-MÉRY.<br />

L'ÉLECTION DE BREST<br />

B DÉSSITÉfiESSEIEIT<br />

S'il faut en croire certains bruits, les radi-<br />

caux seraient déjà consolés <strong>de</strong> la « trahison<br />

dc M. Doumer ». Los radicaux continueront<br />

do protester contre lo gouvernement à<br />

propos <strong>de</strong> cette nomination, mais par pure<br />

forme.<br />

M. Doumer a dit à plusieurs <strong>de</strong> ses amis<br />

que plusieurs radicaux <strong>de</strong>s plus huppés lui<br />

ont envoyé <strong>de</strong>s lettres pour lui recomman-<br />

<strong>de</strong>r certaines créatures qu'ils ont besoiii <strong>de</strong><br />

caser.<br />

Parmi, les interpellations que la Chambre<br />

<strong>de</strong>vra prochainement discuter — et elles<br />

sont au nombre d'une dizaiue — se trouve<br />

a <strong>de</strong>rnière venue, mais assurément la plus<br />

importante, la plus grave, celle <strong>de</strong> M. Car-<br />

naud, sur la nomination cle M. Doumer, au<br />

gouvernement <strong>de</strong> l'Indo-Chine.<br />

Il faut espérer, pour la dignité du Parle-<br />

ment, qu'on n'essaiera pas <strong>de</strong> la renvoyer<br />

à une date ultérieure, sous le prétexte bien<br />

connu <strong>de</strong> ne pas interrompre ou reculer la<br />

discussion du budget, restée en plan, comme<br />

on le sait.<br />

Ces questions-là doivent être vidées aus-<br />

sitôt qu'elles sont posées —parce que, mal-<br />

heureusement, elles engagent l'honneur <strong>de</strong><br />

tout le pays — l'honneur du gouvernement<br />

et l'honneur <strong>de</strong> l'opposition.<br />

Comment 1 voilà un ancien ministre radi-<br />

cal qui se livrait <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s mois à une pro-<br />

pagan<strong>de</strong> échevelée Contre le cabinet Méline,<br />

et qui s'en allait par monts et par vaux prê-<br />

cher l'évangile radical, soulevant les pas-<br />

sions, ameutant les haines, excitant les pires<br />

revendications sociales , et c'est à cet<br />

homme-là cpie M. Méline va justement con-<br />

fier un poste <strong>de</strong> cent mille francs par an !<br />

Le porc qu'on achète an marché coûte<br />

cher et a, do plus, sur M. Doumer, l'inesti-<br />

mable avantage <strong>de</strong> n'avoir pas été consulté<br />

pour la vente dont il est l'objet.<br />

C'est-à-dire qu'on se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quel est le<br />

plus méprisable et le plus inconscient <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux, <strong>de</strong> Méline qui achète ou <strong>de</strong> Doumer<br />

qui se vend ?<br />

De pareils trafics déshonorent l'un et l'au-<br />

tre et marquent un pas <strong>de</strong> plus dans l'ef-<br />

froyable corruption que la République<br />

traîne partout et constamment à sa suite.-<br />

C'étaient, d'abord, les parlementaires op-<br />

portunistes, arrivés pauvres à Paris et rou-<br />

lant earrosse aujourd'hui, ayant hôtel et<br />

château. .<br />

On écrit à la Vérité :<br />

La réunion urénaratoire qui s'est tenue<br />

vendredi <strong>de</strong>rnier âu presbytère <strong>de</strong> Lannilis<br />

n'était composée que d'ecclésiastiques, mais<br />

il n'y avait nas la moitié <strong>de</strong>s curés ou rec-<br />

teurs <strong>de</strong> la * circonscription. Plusieurs prê-<br />

tres ont respectueusement protesté contre<br />

certains <strong>de</strong>s" actes <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> curé <strong>de</strong> Plou-<br />

dalmézeau qui, à lui tout seul, veut tout<br />

faire marcher et tout diriger. Je puis vous<br />

affirmer au'il n'y a lias eu accord parfait sur<br />

lc nom dé M. Gayraud, qui a été vivement<br />

discuté. Un <strong>de</strong> mes amis mo rapportait hier<br />

soir une conversation qu'il avait eue avec<br />

un <strong>de</strong>s prêtres présents à la réunion. _ Voici<br />

en résumé ce que lui a dit cet ecclésiasti-<br />

que :<br />

* « Nous allons donner au pays l'exemple<br />

d'une armée dont les troupes tirent les unes<br />

sur les autres. Jusqu'ici, M. <strong>de</strong> Blois était<br />

catholique ; pourquoi ne le serait-il plus<br />

aujourd'hui ? dans le canton <strong>de</strong> Plabennec<br />

le clergé à toujours voté pour lui. Est-ce<br />

que sou passé ne repond pas <strong>de</strong> l'avenir ?...<br />

Nous avons, nous, prêtres", le sentiment dc<br />

notre dignité et nous ne cé<strong>de</strong>rons pas sous<br />

la pression <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux confrères qui n'ont pas<br />

d'autorité sur nous et qui no sont pas nos<br />

supérieurs. »<br />

Ces quelques mots résument admirable-<br />

ment et la situation et les sentiments do la<br />

majorité du clergé.<br />

Donc, M. l'abbé Gayraud va lutter contre<br />

M. do Blois. Lui qui est. prêtre soumis au<br />

Saint-Pore a-t-il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'autorisation à<br />

Son Eminenco le cardinal Richard ? A-t-il<br />

<strong>de</strong>mandé l'autorisation à Mgr l'èvêque <strong>de</strong><br />

Quimper ? Quand, après la guerre <strong>de</strong> 1870,<br />

Mgr du Marhallac'h, le vaillant aumônier<br />

<strong>de</strong>s mobiles bretons, fut élu député du Fi-<br />

nistère, il était autorisé par févêque <strong>de</strong><br />

Quimper. J'ouvre ici une parenthèse : A la<br />

bataille <strong>de</strong> l'Hay, l'abbé <strong>de</strong>* Marhallac'h oui<br />

son chapeau percé <strong>de</strong> plusieurs balles. Ce<br />

chapeau", si je ne m.e trompe, est conservé<br />

au château <strong>de</strong> Kerascoët chez M. <strong>de</strong> Blois,<br />

petit-neveu du regretté Mgr du Marhallac'h<br />

Le dévouement chrétien et la bravoure pa-<br />

triotique sont donc <strong>de</strong> tradition dans la fa-<br />

mille."<br />

Quand, en 1891, M. l'abbé Le Saout, ancien<br />

aumônier <strong>de</strong> marine, se présenta dans la<br />

première circonscription <strong>de</strong> Morlaix, avant<br />

île lancer sa candidature il alla solliciter l'au-<br />

torisation <strong>de</strong> Mgr Lamarche, évêque <strong>de</strong><br />

Quimper, autorisation qui lui fut accordée.<br />

Quand, en 1893, M. l'abbé Patureau se pré-<br />

senta, au second tour, dans cette même "cir-<br />

conscription <strong>de</strong> Morlaix, ililemanda l'autori-<br />

sation â' S. E. le cardinal Richard.- Une pre-<br />

mière fois l'autorisation lui fut refusée , Mais,<br />

sur une démarche d'électeurs ouvriers ca-<br />

tholiques <strong>de</strong> Morlaix, S E. le cardinal Ri-<br />

chard revint sur son refus. Mgr l'èvêque <strong>de</strong><br />

Quimper, consulté lui aussi, donna son as-<br />

sentiment.<br />

Lorsque Mgr d'Hulst, en 1892, après avoir<br />

été choisi par le congrès <strong>de</strong> Lannilis, vint en<br />

Bretagne se présenter à ses électeurs, sa<br />

première visite fut pour Mgr l'évoque <strong>de</strong><br />

Quimper.<br />

Tous, prélats , simples ecclésiastiques ,<br />

ont donné l'exemple du respect et <strong>de</strong> la sou-<br />

mission à leurs supérieurs"<br />

Aussi, tous, quelles que soient leurs con-<br />

victions politiques, quels que soient leurs<br />

sentiments personnels sur l'es questions so-<br />

ciales, ont eu l'honneur <strong>de</strong> voir tous , les<br />

catholiques marcher <strong>de</strong>rrière eux, unis, la<br />

main dans la main.<br />

M. l'abbé Gayraud, lui, rompt avec la tra-<br />

dition.<br />

intérêts aux électeurs qui s'étaient portés<br />

partie civile.<br />

Les débats relevèrent <strong>de</strong>s faits absolu-<br />

ment scandaleux. Ce qu'il y a <strong>de</strong> plus cu-<br />

rieux, c'est que le conseil dc préfecture du<br />

Puy-<strong>de</strong>-Dôme, appelé à examiner cette élec-<br />

tion du 28 juillet" 1895, où les frau<strong>de</strong>s ont<br />

été commises, a rejeté les protestations et<br />

a validé l'élection.<br />

L'arrêt du conseil <strong>de</strong> préfecture est en<br />

date du 21 août 1895 ; il est fort long, parait<br />

fortement motivé et se termine par ses con-<br />

sidérants :<br />

Considérant que les protestataires ne possè-<br />

<strong>de</strong>nt aucune preuve ni commencement <strong>de</strong> preuve<br />

pouvant faire croire à une manoeuvre fraudu-<br />

leuse ; qu'ils reconnaissent par contre que tous<br />

bulletins qui ont été ainsi découverts ont été<br />

déposés sur le bureau et régulièrement at-<br />

tribués aux candidats dont iis portaient les<br />

noms ;<br />

Considérant qu'en conséquence le grief est<br />

sans objet ;<br />

En ce qui concerne l'allégation produite à;<br />

l'audience ot par suite <strong>de</strong> laquelle soixante-dix<br />

électeurs auraient été émargés, quoique n'ayant<br />

pas voté ;<br />

Considérant que cette allégation produite après<br />

le délai <strong>de</strong> cinq jours imparti paria loi, doit<br />

être rejetée comme tardive et non recevâbje ;<br />

qu'en vain il a été prétendu, à l'audience, que<br />

los protestataires n'auraient pas eu plus tôt à<br />

leur" disposition la feuille d'inscription <strong>de</strong>s vo-<br />

tants etla liste officielle <strong>de</strong>s électeurs :<br />

Considérant que le procès-verbal <strong>de</strong>s opéra-<br />

,ions ne témoigne d'aucuns réclamation à ce<br />

sujet; qu'il porte au contraire que l'un et l'au-<br />

tre document ont été réglementairement dépo-<br />

sés sur lo bureau avant le commencement <strong>de</strong>s<br />

opérations ;<br />

Par ces motifs et sans qu'il soit nécessaire <strong>de</strong><br />

statuer sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> verbale d'enquête faite<br />

à l'audience, laquelle n'est fondée d'ailleurs sur<br />

<strong>de</strong>s faits ni précis, ni pertinents, arrête :<br />

La protestation esf fejetée, etc.<br />

C'est M c Sicard, avocat du barreau <strong>de</strong> Cler-<br />

mont, qui parlera pour la partie civile et<br />

M e Giscard", du même barreau, pour les pré-<br />

venus.<br />

A Saint-Rémj'-sur-Durolle, les esprits sont<br />

très surexcités. Partisans et adversaires du<br />

maire ont préparé <strong>de</strong>s fagots <strong>de</strong>vant leur<br />

porte pour allumer <strong>de</strong>s feux <strong>de</strong> joie. Si le<br />

jugement est confirmé, les adversaires du<br />

maire allumeront. Si le jugement est cassé,<br />

ce sont les partisans du maire qui mettront<br />

le feu aux fagots.<br />

- — i a—M^a—i— -.. i i.<br />

Par Fil Spécial<br />

rlUrlSl<br />

Paris, 14 janvier.<br />

De la Politique Coloniale :<br />

L'accroissement que subit l'immigration chi-<br />

noise à Madagascar a obligé notre rési<strong>de</strong>nt gé-<br />

néral à prendre un arrêté aux termes duquel<br />

tous les "Chinois habitant ou arrivant à Tamatave<br />

et dans les environs, sont tenus <strong>de</strong> so faire ins-<br />

crire dans un délai d'un mois, comme affiliés à<br />

la congrégation <strong>de</strong>s Chinois <strong>de</strong> Tamatave.<br />

vôolio dLe Ro<strong>de</strong>z<br />

Paris, 14 janvier.<br />

Dans un article qu'il publie à propos <strong>de</strong><br />

l'évêché <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z, le Figaro dément l'in-<br />

formation donnée par plusieurs <strong>de</strong> nos con-<br />

frères qui ont cru pouvoir annoncer que le<br />

gouvernement français était tombé d'accord<br />

avec le Saint-Siège pour offrir l'évêché <strong>de</strong><br />

Ro<strong>de</strong>z à l'abbé Hazéra, curé do La Basti<strong>de</strong>, à<br />

Bor<strong>de</strong>aux. 11 est possible que le ministre ait<br />

l'intention do dés'igner l'abbé Hazéra pour ce<br />

poste, mais il n'y a pas eu, à cc sujet, l'om-<br />

bre <strong>de</strong> pourparlers entre le ministre <strong>de</strong>s cul-<br />

tes et îa nonciature.<br />

T E<br />

;sement.<br />

la cause <strong>de</strong> ce<br />

V e » embarraTÂ- WIU son e,al:l "<br />

s tuci<strong>de</strong>. "argent seraient<br />

Cour d'apnpi<br />

Avant dp ,° *"* Audience du 7.1 janvier. —<br />

don t nousav Cuper rie ''affaire Co Carmaux.<br />

tonr s sta-u<br />

Qonm ' hier le compte rendu, la<br />

Faupg W 0 ,f i ,! ap .i*s affaires suivantes:<br />

tons <strong>de</strong> la u il <strong>de</strong> 54 ans - ,lé aanâ ies envi-<br />

? n cien 0„.. 00ûe -sur-Yon. bachelier ès-.-ciences<br />

1 Castrés" »oVi teur " flls d ancien ) u Z ù <strong>de</strong> oaix -<br />

T".dis-seo* f • ' ccm damner par divers tribuiiaux<br />

<strong>de</strong> T S ' — pour vagabondage. Le<br />

. io ulouse lui infligeait récemment<br />

une adrnonp pnson pour le même délit. Aurès<br />

5ein e a i,i t:on sévère <strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>nt, la<br />

~^ e / contp-mée.<br />

?ère à Touln" 6 Mauru o. épouse Laffon, ména-<br />

? quatre .1 se \ con éamnee pour voi à l'étalage<br />

lr aiée,'<br />

s Qe prison, voit sa peine con-<br />

î'boaaj<br />

eu * moi<br />

Pol<br />

''*vie ice<br />

!afla r. -,Correctionnelle. — Audience du 13<br />

' Après avoir rendu son ju<<br />

tes conri? qué Rochefort. le tribunal<br />

" "dations suivantes :<br />

us Lenio<br />

ementdans<br />

orononce<br />

«n moi me, vagabond et mendiant récidi-<br />

- <strong>de</strong> prison.<br />

-rs u l* épnin ^<br />

n °tttra*«T" Slx iours <strong>de</strong> Prison nour racolage<br />

j<br />

aj x apenis.<br />

ri Ue ' 8 'est fat; D "' 3 I ans ' a la veil 'e <strong>de</strong> sa fail-<br />

9 C °ndom n„ e ^ 1 ' ed ' 6I '„P ar Plusieurs<br />

S ,, !" 1, idéaux. Eh<br />

»'a u*" 0 »-<br />

Besneuse, 28 ans, fille <strong>de</strong><br />

eraay. etc., <strong>de</strong><br />

trik Jam ais na ^ 0U 1 ba . rrique ï <strong>de</strong> vins fins, qu'il<br />

t,» buna L trn, '<br />

11 na P as falt au eTe"e du<br />

déments ^LV- our " avant la<br />

Prison'<br />

aecia ''ation prescrite: quinze jours<br />

e piciè<br />

S «•fe^ais^bén^?"^»^ 0 ," dfit °"°e<br />

,^ tribunà 's'est n,,<br />

6 <strong>de</strong> la 101 B'nmser,<br />

uunai s est occupe auss d'une af<br />

c„' t "" a . nce ' , T1 s a ?it d'un ùômmé<br />

S^Gî'enad^'a^rr^i ^'-.-loucla, mTno-<br />

épouse L.... 43 ans. an-<br />

un inKemê C „r U d ' e iS ent ména g-è''e. op-<br />

J ^eui^nt du 13 novembre <strong>de</strong>rnier<br />

ère, et<br />

t i&^^&^^°Z bttiia hectolitr<br />

qui est poursuivi car<br />

pa es<br />

Ils avaient volé à la Bourse, trafiquant<br />

<strong>de</strong>s fonctions ministérielles qu'ils remplis-<br />

"capltolê. — AS heures, Le Portrait <strong>de</strong> Ma-<br />

non, pour terminer Samson et Dalila.<br />

Variétés. — A 8 heures, représentation <strong>de</strong><br />

lia avec ie concours <strong>de</strong> Mile Lina Munte, Frou-<br />

frou, comédieen 5 actes ; ies Sonnettes, comédie<br />

en un acte.<br />

Dimanche, en matinée, le Maître <strong>de</strong> Forges et<br />

les Surprises du divorça ; le soir, Les Martyrs <strong>de</strong><br />

Strasbourg et le Canard à 3 becs.<br />

Théâtre <strong>de</strong>s Nouveautés. — La direction,<br />

toujours soucieuse <strong>de</strong> présenter du nouveau au<br />

oublie, vient d'enj-'ager'la troupe fantaisiste dont<br />

ie directeur est M. Virg'iie, lo célèbre mime <strong>de</strong><br />

Ba-ta-clan.<br />

Cette trouoe donnera une série <strong>de</strong> représenta-<br />

tions et présentera <strong>de</strong> nouvelles comédies mi-<br />

mées inconnues à <strong>Toulouse</strong>.<br />

Le répertoire entièrement nouveau et varié, la<br />

composition <strong>de</strong> la troupe et l'interprétation par-<br />

aite <strong>de</strong>s ouvrages fera certainement faire'<strong>de</strong>s<br />

recettes à la direction,<br />

I.a troupe fantaisiste débutera, ce soir ven-<br />

dredi, par la Cocotte parisienne, comédie mime<br />

mondaine en un acte.<br />

Alcazar. — Tous les soirs, speotacle-con<br />

cert.<br />

Le dominicain défroqué a probable<br />

ment <strong>de</strong>s raisons pour cela.<br />

:<br />

La Politique Toton<br />

De M.. Henry Maret, dans le Radical :<br />

« Ne vous semble-t-il pas quo nous pas<br />

sons notre temps à tourner sur nous-mêmes,<br />

sans être plus avancés un jour que l'autre?<br />

La politique pourrait être caractérisée par<br />

un toton. »<br />

On lit dans le Soleil<br />

DISTINCTIONS HONORIFIQUES<br />

C'est bien cela.<br />

Les factions républicaines sont assi-<br />

ses autour <strong>de</strong> la table gouvernemen-<br />

tale.<br />

A qui le pouvoir ?<br />

Tourne, toton !<br />

— 5 ! s'écrie l'opportunisme ; à moi<br />

pitcauons.<br />

Désespéré <strong>de</strong> son échec, il a débouché la<br />

fiole pharmaceutique et a absorbé le dange-<br />

reux liqui<strong>de</strong>.<br />

U est tombé à la renverse dans la rue du<br />

Collège où la police l'a ramassé.<br />

Aussitôt arrivé au poste, on s'est em-<br />

pressé d'aller chercher chez M. Saury, phar-<br />

macien, l'antidote <strong>de</strong> circonstance. B..., soi-<br />

gné à temps, s'en est tiré ce coup-ci. Quand<br />

il a été tout à fait remis, il a réintégré seul<br />

le domicile conjugal.<br />

Vol. — Vendredi soir, <strong>de</strong>ux tiroirs-caisse<br />

du bureau du facteur enregistrant à la gare<br />

M. Constans n'est pas si résigné que les<br />

habitants <strong>de</strong> Fourmies sur lesquels, ie 1er<br />

mai 1891, il fît essayer les fusils Lebel. line<br />

veut pas rester sur le carreau.<br />

Huit morts, trente-quatreblessés, <strong>de</strong>s jeu-<br />

nes filles qui portaient <strong>de</strong>s fleurs, <strong>de</strong>s petits<br />

garçons qui jouaient à la toupie, déchiquetés<br />

par les balles françaises, répandirent sur le<br />

sol leur sang et leur cervelle. M. Constans<br />

triompha, la Chambre applaudit.<br />

Mais M. Constans ne'veut pas mourir. 11<br />

chicane sur <strong>de</strong>s bulletins douteux, sur <strong>de</strong>s<br />

votes incertains, pour rentrer au Sénat d'où<br />

ses électeurs le font sortir.<br />

Lui qui a fait marcher le suffrage univer-<br />

sel, il s'indigne d'être exécuté parle suffrage<br />

restreint. Lui qui a fait proclamer tant <strong>de</strong><br />

députés non élus, il trouvé scandaleux qu'on<br />

vérifie s'il est élu avant <strong>de</strong> le proclamer.<br />

Certes, la République est ingrate-. 11 l'avait<br />

sauvée : la plupart <strong>de</strong>s républicains en con<br />

viennent.<br />

Comme M. Rouvier,il avait le droit <strong>de</strong> dire<br />

à ta majorité républicaine : « Sans moi, vous<br />

ne seriez pas sur ces bancs. »<br />

M. Bouvier avait procuré leurs sièges aux<br />

députés qui sont l'ornement <strong>de</strong> ce régime<br />

avec les tonds du Panama, les avances <strong>de</strong><br />

M. Vlasto et l'argent <strong>de</strong> la défense natio<br />

naie.<br />

M. Constans avait atteint le même résultat<br />

sans bourse délier, par un simple tour d'es-<br />

camotage. Dans la législature <strong>de</strong> 1889-1893,<br />

los uns évaluaient à cent, les autres à cent<br />

cinquante, chiffres ronds, ie nombre <strong>de</strong>s dé-<br />

putés nommés par lo ministre qui occupaient<br />

à la Chambre les sièges <strong>de</strong>s dits du peuple.<br />

Bien <strong>de</strong>s préfets à la poigne énergiaue," ou<br />

mémo <strong>de</strong> simples sous-préfets aux "doigts<br />

agiles, gagnèrent alors, en travaillant les<br />

urnes, ies insignes <strong>de</strong> la Légion d'honneur.<br />

L'Ordre national fit à cette occasion <strong>de</strong>s re-<br />

crues distinguées.<br />

Pour avoir conduit l'opération, pour l'a-<br />

voir préparée par <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> force, par<br />

<strong>de</strong>s lois <strong>de</strong> mutilation contre le suffrage uni-<br />

versel, M. Constans n'avait pas <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong><br />

récompense. 11 n'exigeait ni ceintures <strong>de</strong><br />

pierreries, ni saucissons, ni fusils arabes. Il<br />

, n'attendait que la reconnaissn.nc.fl étAmjqià<br />

urs plaintes nous sont parvenues au su- 1<br />

jet <strong>de</strong> cotte halte qui est, parait-il, bien mal<br />

partagée au point <strong>de</strong> vue du confortable.<br />

En cas <strong>de</strong> mauvais temps, les voyageurs<br />

qui atten<strong>de</strong>nt le train n'ont pas <strong>de</strong> local pour<br />

se réfugier, bien entendu il n'y a pas même<br />

<strong>de</strong> lieux d'aisance.<br />

Et cependant, à ce que<br />

Paris, 14 janvier.<br />

A l'occasion du l or janvier, <strong>de</strong>s médailles<br />

d'honneur agricoles ont été attribuées aux<br />

ouvriers et employés désignés ci- après,<br />

comptant plus <strong>de</strong>'trente ans <strong>de</strong> services dans<br />

la même exploitation agricole :<br />

Haute Garonne : Lionnet, gar<strong>de</strong> particulier<br />

chez M. <strong>de</strong> Lassus, au Pouy <strong>de</strong> Touges. Olive,<br />

métayer chez. M. Auriol, à Azas. Ducasse, ou-<br />

vrier agricole chez M. Talazac, à Castelgaiiiard.<br />

Lan<strong>de</strong>s : Dascors, ouvrier agricole chez M.<br />

Descors, à Miramont-Sensacq.<br />

Basses -Pyrénées : Courges, métayer chez. M.<br />

Caperaa, à Espèche <strong>de</strong> Lafargtie. Mounet, ou-<br />

vrier agricole chez M. . Lascoumes, à Arricau<br />

Bor<strong>de</strong>s.<br />

Tarn : Durand, ouvrier agricole chez Mme <strong>de</strong><br />

Carrière, à Vindrac. Vais, ouvrier agricole chez<br />

M. <strong>de</strong> Scalibeit, à Saint Paul, Cap <strong>de</strong> Joux.<br />

Tarn ct Garonne : Benazet, jardinier chez les<br />

Sœurs <strong>de</strong> Ssinte Marie, à Montauban. Bouas,<br />

métayer chez M. Labor<strong>de</strong>, à Beaumont. Boyer,<br />

métayer chez Mme Estève, à Camus, commune<br />

<strong>de</strong> Montauban. Desquines, ouvrier agricole chez<br />

M. <strong>de</strong> Combariou, à Tandol, commune do Mon-<br />

tauban. Goubet. ouvrier agricole chez M. <strong>de</strong><br />

Saint-Félix, à Montauban. Monrouziès. ouvrier<br />

agricole chez M. Wallon, à Verlhaguet. commune<br />

<strong>de</strong> Montauban. Moulis. ouvrier agricole chez<br />

M. Soleville, à Verlhaguet, ' commune <strong>de</strong> Mon<br />

tauban.<br />

Golfoch. Ladougne, métayer chez M. Grès<br />

CONSEIL DE CABINET<br />

M. Wallon. — M. Loubet ayant obtenu la<br />

majorité absolue dos suffrages exprimés, je la<br />

proclame prési<strong>de</strong>nt du Sénat pendant l'année<br />

lo97. (Applaudissements.)<br />

On a procédé ensuite au scrutin nour la<br />

nomination <strong>de</strong> quatre vice-prési<strong>de</strong>nts : vo-<br />

tants 205. Sont réélus : MM. Scheurer-Kest-<br />

ner 187 voix, Bérenger 185, Magnin 181, Pey-<br />

tral <strong>15</strong>0. MM, Schcurer-Kestner, Bérenger,<br />

Magnin et Peytral sont proclamés vice-pré-<br />

si<strong>de</strong>nts du Sénat.<br />

Il est ensuite procédé au scrutin nour la<br />

nomination <strong>de</strong> huit secrétaires: c'estle seul<br />

scrutin intéressant. On sait, en effet, que les<br />

radicaux ont maintenu, malgré l'opposition<br />

du bureau <strong>de</strong>s autres groupes, leurs "préten-<br />

tions d'avoir <strong>de</strong>ux secrétaires dans' le bu-<br />

reau.<br />

Leurs candidats sont : MM. Maxime Le-<br />

comte, sortant, et Bonnefoy-Sibour. Rappe-<br />

lons que les candidats <strong>de</strong> la droite, à qui les<br />

radicaux veulent enlever un siège, sont MM.<br />

Ollivier et Merlet, sortants. Voici les résul-<br />

tats du scrutin :<br />

Nombre <strong>de</strong> votonts, 211 ; majorité absolue.<br />

106 ; ont obtenu : MM. Pazat, 184 voix; Du-<br />

rand-Savoyat, 184; Ratier, 182; Ollivier, 181;<br />

Prevet, 177 ; Decauville, 170 ; Maxime Le-<br />

comte, 163 ; Bonnefoy-Sibour, 107 ; Merlet,<br />

104.<br />

En conséquence, MM. Pazat, Durand-Sa-<br />

voyat, Ratior, Ollivier, Prevet, Decauville et<br />

Bonnefoy-Sibour sont élus secrétaires.<br />

Enfin le Sénat procè<strong>de</strong> à la nomination<br />

<strong>de</strong>s trois questeurs. Sont réélus : MM. Cazot<br />

par 163 voix ; Gayot, par 162 et Tolain par<br />

161.<br />

M. Walon. — Acte sera donné <strong>de</strong>s résultats<br />

<strong>de</strong>s sclutlns au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République et à<br />

la Chambre <strong>de</strong>s "députés.<br />

La prochaine séance est fixée à <strong>de</strong>main.<br />

La séànce est levée à 5 h. 40.<br />

1<br />

ont été forcés avec une pince en fer,<br />

L'un contenait 665 francs et l'autre était<br />

heureusement vi<strong>de</strong>.<br />

L'enquête faite par la police a démontré<br />

que le coupable était le jeune François Mas,<br />

figé <strong>de</strong> 11 ans, domicilié chez ses parents<br />

au Viaduc.<br />

Ce précoce voleur a été arrêté.<br />

On l'a remis <strong>de</strong>puis à ses parents qui sont<br />

dans l'intention <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l'internement<br />

<strong>de</strong> ce galopin dans une maison <strong>de</strong> correc-<br />

tion.<br />

AVE Y R O N<br />

SALNT-CHELY. — Pont qui s'écroule.—<br />

Depuis <strong>de</strong> longs mois, le vieux pont <strong>de</strong> Saint-<br />

Chély menaçait ruine et réclamait les opéra-<br />

tions auxquelles semblaient lui donner droit<br />

<strong>de</strong>s services plusieurs fois séculaires.<br />

Le vieux serviteur s'est fatigué <strong>de</strong> les at-<br />

tendre, et vendredi soir, dans un moment<br />

d'oubli, il a penché à gaucho et s'est écroulé<br />

en partie. La moitié d'un parapet et une par-<br />

tie <strong>de</strong> la voûte <strong>de</strong> l'un <strong>de</strong>s arceaux so sont<br />

effondrées dans le torrent grossi parla fonte<br />

<strong>de</strong>s neiges. Ce qui reste est lézardé et récla-<br />

me do promptes réparations.<br />

PONT-DE SALARS— Mort acci<strong>de</strong>ntelle.<br />

— Le 9 courant, le sieur Etienne Campels,<br />

<strong>de</strong> Marragou, était occupé à, uno carrière <strong>de</strong><br />

Cosmorama mouvant (5. rue <strong>de</strong> la Pomme).—<br />

Vendredi, samedi, dimanche, VEgypte,<br />

DANS LE DÉPARTEMENT<br />

SAINT-GAUDENS. — Incendie. — Un<br />

commencement d'incendie s'est déclaré mer-<br />

credi soir, dans un bâtiment, sis avenue <strong>de</strong><br />

la caserne, uniquement composé du rez-<br />

<strong>de</strong>-chaussée et servant <strong>de</strong> cuisine à l'usage<br />

d'une maison hospitalière y attenant.<br />

Los secours rapi<strong>de</strong>ment organisés par<br />

<strong>de</strong>ux compagnies du 83e <strong>de</strong> ligne, la gendar-<br />

merie et les pompiers <strong>de</strong> la ville, ont per-<br />

mis <strong>de</strong> circonscrire le feu en peu <strong>de</strong> temps.<br />

Les dégâts, purement matériels, sont <strong>de</strong><br />

peu d importance.<br />

Police correctionnelle. — Condamnations<br />

prononcées à l'audience <strong>de</strong> jeudi :<br />

Jean Monferrau, âgé dc 41 ans, journalier j pierres lorsque, tout à coup, un éboulement<br />

l'on nous affirme<br />

les recettes mensuelles varieraient <strong>de</strong> 900 à<br />

1,000 francs, il nous semble donc quo vu<br />

l'importance <strong>de</strong> cette halte, la Compagnie du<br />

Midi" <strong>de</strong>vrait donner satisfaction aux plai-<br />

gnants qui ne se montrent pas très "exi-<br />

geants.<br />

Déjà lo conseil municipal <strong>de</strong> Blan a pris<br />

une décision à cc sujet tirais on n'en a tenu<br />

aucun compte.<br />

Avis à qui <strong>de</strong> droit.<br />

Il fait bon être socialiste. — Dernière-<br />

ment, un garçon boucher essayait, naraît-il,<br />

<strong>de</strong> rentrer en ville une cuisse <strong>de</strong> bœuf ou <strong>de</strong><br />

vache sans la déclarer.<br />

Surpris par les employés d'octroi, la<br />

vian<strong>de</strong> fut saisie et naturellement on aurait<br />

dû drosser procès-verbal. Mais ce garçon<br />

boucher était l'ami du pontife Auriol lo <strong>de</strong>u-<br />

xième adjoint, modèle <strong>de</strong>s socialistes do-<br />

mestiqués.<br />

Alors, le chef <strong>de</strong> claque <strong>de</strong> la sociale in-<br />

tervint et on se contenta seulement d'inlli-<br />

ger une amen<strong>de</strong> légère tandis que la vian<strong>de</strong><br />

saisie était lendue.<br />

Les socialistes peuvent tout se permettre<br />

maintenant, le gra'nd manitou Auriol est là<br />

pouf les couvrir.<br />

Et 1,'iliustre citoyen . Bès, au nom <strong>de</strong> sos<br />

camaros, a le toupet <strong>de</strong> rappeler à d'autres<br />

lo respect <strong>de</strong> la loi et <strong>de</strong>s règlements. Mais<br />

commencez donc par les respecter vous-mê<br />

mes, au lieu <strong>de</strong> couvrir ceux qui la vio-<br />

lent. ;<br />

Et la Dépèche annelle cela <strong>de</strong>s administra-<br />

tours distinguos, modèles? Pour les socia<br />

listes, oui !<br />

Mais pas pour les autres, ni pour les inté<br />

rets <strong>de</strong> notre ville.<br />

Paris, 14 janvier.<br />

Les ministres se sont réunis, ce matin, en<br />

conseil <strong>de</strong> cabinet, au ministère <strong>de</strong> l'agri-<br />

culture, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Méline,<br />

Tous les ministres assistaient à la délibé<br />

ration.<br />

Le conseil a consacré sa séance à l'examen<br />

<strong>de</strong>s questions qui peuvent être soulevées<br />

<strong>de</strong>vant la Chambre à paopes <strong>de</strong> leur mise à<br />

l'ordre du jour.<br />

M. Hanotaux, ministre <strong>de</strong>s affaires étran<br />

gères a informé ses collègues qu'il venait <strong>de</strong><br />

reconnaître et d'accepter la nouvelle situa<br />

tion faite à la Tunisie à l'égard do la France<br />

par les arrangements signés successivement<br />

<strong>de</strong>puis plusieurs mois avec les différentes<br />

puissances. Un arrangement dans ce sens<br />

a été signe hier à Madrid entre le duc <strong>de</strong><br />

Tetuan et M. <strong>de</strong> Réverseaux, notre ambassa-<br />

<strong>de</strong>ur.<br />

Un livre jaune contenant lo texte <strong>de</strong>s ar-<br />

rangements conclus avec l'Autriche-Hongrie,<br />

l'Italie, l'Allemagne, la Suissie, la Russie et<br />

la Belgique, a été distribué aujourd'hui même<br />

à la Chambre et au Sénat. Un certain nombre<br />

<strong>de</strong> négociations sont encore pendantes et fe-<br />

ront l'objet d'un livre jaune ultérieur.<br />

Le ministre <strong>de</strong> l'intérieur a entretenu ses<br />

collègues <strong>de</strong>s mesures qu'il a prises sur<br />

l'avis du conseil supérieur d'hygiène en vue<br />

<strong>de</strong> la situation sanitaire internationale et<br />

motivées par les cas <strong>de</strong> choléra signalés à<br />

Plymouth"et par la peste buronique à Bom-<br />

bay. On va appliquer à tous les navires ve-<br />

nant <strong>de</strong> Plymoûth'dans nos ports le règle-<br />

êuX~.f- L ^ - - '<br />

M. <strong>de</strong> Manoel Saumane, procureur <strong>de</strong> la<br />

République, lit les dépositions sans impor-<br />

tance <strong>de</strong> témoins défaillants. Cette lecture<br />

terminée, l'audience est levée et renvoyée à<br />

aujourd'hui, pour l'interrogatoire <strong>de</strong>s 56 pré-<br />

venus du parti Sauvan.<br />

Lundi, commencera l'audition <strong>de</strong>s témoins<br />

<strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième partie <strong>de</strong> l'affaire (faits <strong>de</strong><br />

corruption du parti Malaussena).<br />

ffllM 1 MHS<br />

Paris, 14 janvier.<br />

A 2 h. <strong>15</strong>, sous la prési<strong>de</strong>nce du comte Le-<br />

mercier, doyen d'âge, la séance est ouverte.<br />

Lo docteur Grenier prend place au bureau<br />

provisoire ; il obtient "presque autant <strong>de</strong> suc-<br />

cès que mardi.<br />

L'ordre du jour appelle le second tour da<br />

scrutin pour la nomination <strong>de</strong> quatre secré-<br />

taires.<br />

Le malheureux député <strong>de</strong> Pontarlier, qu'on<br />

met à contribution comme un « bleu » naïf<br />

dans une chambrée, est chargé d'Introduire<br />

les bulletins dans l'urne; tout en s'acquittant<br />

<strong>de</strong> ce soin, il fait dé temps à autre une gé-<br />

nuflexion.<br />

Le scrutin est clos à 3 h. 30 et la séance<br />

est suspendue jusqu'à 4 heures pour le dé-<br />

pouillement.<br />

Voici les résultats du scrutin : votants,<br />

382, majorité absolue, 192. MM. Déjean, 218<br />

voix, élu; Néron-Bancel, 208, élu; Decker-<br />

David, 210, élu ; Jour<strong>de</strong>, 190.<br />

Puis viennent : MM. Braud, 170 voix,<br />

Drake, 160, Alasseur, 126, Leclcch, 68 et Va-<br />

cher, 57.<br />

11 reste donc un secrétaire à nommer.<br />

On procè<strong>de</strong> à un nouveau tour <strong>de</strong> scrutin ;<br />

c'est toujours le docteur Grenier qui sur-<br />

veille l'urne, la plaisanterie commence à<br />

paraître longue ; les socialistes applaudis-<br />

sent ironiquement on ne sait trop pourquoi,<br />

lorsque l'abbé Lemire va voter êt passe <strong>de</strong>-<br />

vant le mahométan. Celui-ci s'incline cour-<br />

toisement <strong>de</strong>vant son collègue du Nord, qui<br />

lui rend amicalement son salut.<br />

Le scrutin est clos à 5 heures et la séance<br />

est suspendue jusqu'à 5 heures 30.<br />

Voici les résultats du scrutin: Votants,<br />

374 ; MM. Joui <strong>de</strong>, 184 voix, élu ; Drake, 181.<br />

M. Lemercier. — Jo déclare la Chambre<br />

constituée.<br />

Samedi, séance à 2 heures. La séance est<br />

levée à 5 heures 30.<br />

LiJODBIU PAULS<br />

Au Palais-<br />

III<br />

EXPLOSION CHEZ IN 4IIMURIER<br />

Paris, <strong>15</strong> janvier.<br />

Apres miai, à 4 heures lp?. une explosion s'est<br />

produite chez. M. Rieger. armurier, rue <strong>de</strong> Ri-<br />

chelieu, à l'angle <strong>de</strong> la rue Saint-Marc.<br />

Les ouvriers, occupés à emplir <strong>de</strong>s cartouches<br />

avaient, <strong>de</strong>vant eux, environ cinq cents grammes<br />

do poudre qui prit feu soudainement, enflam-<br />

mant une quantité à peu près égale placée dans<br />

le voisinage. Trois ouvriers ont été'légèrement<br />

blessés.<br />

Les pompiers, arrivés quelques instants après<br />

1 explosion, n ont pas eu à intervenir. Toutes les<br />

glaces du magasin ont été brisées.<br />

PETITES NOUVELLES<br />

_ , <strong>15</strong> janvier.<br />

On annonce la mort <strong>de</strong> M. Charles Brun, an-<br />

cien sénateur et ancien député du Var, ancien<br />

ministre <strong>de</strong> la marine, décédé en son domicile<br />

du boulevard Malesherbes. M. Charles Brun était<br />

comman<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la Lésion d honneur.<br />

~— Le tribunal <strong>de</strong> simple noiico do Lyon<br />

vient <strong>de</strong> rendre son arrêt dans les affaires do la<br />

manifestation <strong>de</strong> la place Bellocour, à la sortie<br />

du congrès <strong>de</strong> la démocratie chrétienne MM le<br />

comte d'Huphes «t Thierry, porte drapeau, ont<br />

oie condamnes chacun à 5 francs d'amen<strong>de</strong>- los<br />

autres contrevenants, à 1 franc seulomont.<br />

jurotm<br />

Paris, 14 janvier.<br />

Nous vous avons annoncé que M. HenryCochin<br />

député du Nord, avait déposé une proposition<br />

<strong>de</strong> loi tendant à modifier los articles" 310 et 311<br />

du co<strong>de</strong> pénal en ce qui concerne la répres-<br />

sion <strong>de</strong>s violences et voies <strong>de</strong> fait envers les<br />

enfants. Aux termes <strong>de</strong> cette proposition lorsque<br />

les violences ou voies <strong>de</strong> fait auront, été com-<br />

mises sur la personne d'un enfant au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong><br />

rmirv/o ,no ... —<br />

PUIS 7 ans.<br />

3331<br />

BOURSE DE PARIS<br />

Du 14 janvier<br />

(Pa déoèche télégraphique)<br />

Au CJ ,P r:\XT<br />

102 35 ' Orléans.<br />

OU<br />

3 0 0 amortis..<br />

3 1 2 0 0. 1834.<br />

Dette tunisien.<br />

Anglais consol.<br />

Com.nat.d esc.<br />

V.<strong>de</strong>Parislrfoâ<br />

— 1869<br />

_ 1S71<br />

— 1875<br />

— 1875<br />

mm 1886<br />

— 1892<br />

1877<br />

1879<br />

1883<br />

1885<br />

.1879<br />

IdtJO<br />

Foncières<br />

Communs<br />

Midi. ... .<br />

Bulletin Météorologique<br />

, „ . , Du 14 janvior.<br />

L,es mauvais temps continuent à sévir sur les<br />

cotes <strong>de</strong> Bretagno et do Provence. La dépres-<br />

sion sur lo golfe d« Gascogne se comble. 'Il a<br />

plu à Perpignan (.40 ""), Nice, Pans, U Havre,<br />

:i o.'o<br />

30 O<br />

12 0 0. 1894.<br />

Egyptien, unit.<br />

Iia'uen b 0 0...<br />

Esoag.4 O Oext.<br />

Portugais 40 0<br />

RussieW 0 1330<br />

— 1833<br />

— 1889<br />

Hong. 4 0 0 or.<br />

Autric. 4 0 o or<br />

Turc 40 0<br />

banq <strong>de</strong>Fiance<br />

Crédit Foncier<br />

Comptoird esc.<br />

Banq. ae Pans<br />

Crédit lyonnais<br />

Sociéto frener..<br />

lsanoue d'o»c. .<br />

Bano".franco 4g:<br />

Crédit luooiltoc<br />

lûo 80<br />

106 10<br />

500 »»<br />

112 75<br />

bsr> »»<br />

573 »»<br />

.436 59<br />

417 50<br />

Ô83 »><br />

581 50<br />

419 50<br />

503 A A<br />

*63 >»<br />

502 ,»»<br />

500 »>•<br />

W)5 50<br />

413 50<br />

t> 1"<br />

102 4 7<br />

H », » l> »<br />

106 17<br />

» » N » U<br />

91 ôO<br />

»j>» »»<br />

» H » U »<br />

» » )> W »<br />

Dan D»<br />

«»»»» »»<br />

21<br />

S 700<br />

DM<br />

581<br />

831<br />

731<br />

5i0<br />

40<br />

.» 4S0 »».<br />

Nord 432 »>,<br />

Lyon (ftisionl.. 479 50<br />

Ouest 47 7 iï<br />

Est 476 50<br />

Bone-Gueima.. 479 50<br />

Est-Algérien... 470 »»<br />

Ouest-Aigerien 469


1890 et à, l'emprunt <strong>de</strong>s tabacs portugais émis en<br />

1891, jusqu'à ce que le règlement .<strong>de</strong> VeniDrunt<br />


cmoiation inepte<br />

^ nT rester dans la tradition, la Dépêche<br />

«(•p M Hallberg, nrofesseur a la lacdlte<br />

dén°i»ttres nour avoir commis le crime im-<br />

(leS 'nnnable* d'accepter la prési<strong>de</strong>nce du<br />

liara - Lacordaire.<br />

<strong>de</strong> concours,<br />

Drési<strong>de</strong>r un cercle<br />

^aînsi un nrofesseur <strong>de</strong> Faculté, qui nos<br />

A 0 s a chaire nar la voie


S OïO. ..<br />

U OiO aniortissa.<br />

S 1Î2<br />

Ban. ottomane.<br />

Turc nouveau..<br />

BOURSE<br />

102 50<br />

530 50<br />

22 05<br />

Panama<br />

lîxtéf.Esuagrne 62 7il<br />

Rio-Tintô G7i ><br />

Egyptienne. ...<br />

llon'srie<br />

BOURSE DE TOULOUâS<br />

Fonds d'Etat Fran ais. — 3 OrO porteur, 102 55.<br />

—SOiOnomin — 3 li2 0[0 Dorteu;-.. 106 ..<br />

— 30:0 amortissable, 100 70,— Ântiam et Ton-<br />

kin 2 li2<br />

Fonds d'Etat Etrangers. — Congo, S2 ... —<br />

Autriche —Extérieur 4 0/0, — Ru3so<br />

1893, ... „.— Russe cons — Russes 1 [ 2<br />

1891, 93 35— Russe 1867 69, — Turc D,<br />

i 0/0, .. ..— Hongrie 4 0/0, 103 75. —<br />

Chinois 4 0[0, — Domaniale d'Autriche<br />

Valeurs diverses (Actions).— Est, 100S ... —<br />

P.-L.-M., 1676..— Nord, 1818 ..— Midi, 1305 59.<br />

— Orléans, 1697 Ouest, 1146 ...— Crédit<br />

Foncier, — Banane Ottomane, 550 ...<br />

Obligations diverses.' — Est 3 0[O nou-<br />

velle, 4S0 2».— Midi nouvelle, 478 Nord<br />

ancienne. 483 .. — Orléans anc, 479 ... — Ouest<br />

ancienne 477 25— Nord Espagne le série le hy-<br />

pot. 211 .. — Lombar<strong>de</strong> ancienne, 374 25— Ville<br />

'<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> 1S6S — Ville do <strong>Toulouse</strong> 370<br />

93 (100), .. ..— Ville_ <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> , 3 70 93<br />

(500) — Société Toulousaine d'électricité,<br />

99 .. .— Ville <strong>de</strong> Paris 1805, 575 50.— Ville <strong>de</strong><br />

Pans 1871 —Ville <strong>de</strong> Paris 1892, 393 ..—<br />

Communales 3 0[0 1879, — Commu-<br />

nales 3 0[0 18S0, 505 25 Communales, 3 0[0<br />

1891 — Foncières 3 0i0 1879. 502 .. — Fon-<br />

cières 1883, 463 25— Foncières 1895, — So-<br />

ciété ariégeoise d'électricité, .... — Saragosse<br />

anc. lrohvp — P.L. M fusion nouv., 484..<br />

— Ville d'e Marseille 3 0[0 1877, — Ville<br />

do Lyon 18S0, 103 25. — Nord Espagne. 2e série<br />

Se'hypot. ...... — Moulin du " Bazaclc, 340 ..<br />

Foires et Marchés<br />

GERS<br />

Saramon.<br />

Voici les cours du marché :<br />

Blé, 16 fr. 75 a 17 l'hectolitre; bla<strong>de</strong>ite. 17 »» à<br />

17 50 : avoine, 7 25 à 8 »» ; orge, 8 50 à 9»» :<br />

maïs, 10 »» a 10 50; seigle, 11 20 à 12; fèves. 10 50<br />

à 11 »» ; haricots, 17 50 à. 18 »» ; vesces, 9 50 à<br />

10<br />

Poules, 4 à 4 75 la paire ; poulets, 2 50 à 3 50;<br />

canards, 3 75 à 5 50 ; "pigeons". 1 »» et 1 40 ; din-<br />

dons, 7 à 14 ; oies pour engraisser, O à 0 ; cha-<br />

pons 5 75 à 6 50; lapins domestiques, 1 10 à 1 40<br />

la pièce ; lapins sauvages, do » »» à » »» : oies<br />

grasses, 0 55 à 0 05 la livre ; foies gras, 1 50 à<br />

4 fr.la cièoe.<br />

Fleurance.<br />

Voici les cours <strong>de</strong> la refoire :<br />

Blé, 18 »» a 18 50: raaïs. 11 à 11 50; avoine,<br />

8 >»> à 8 25; haricot?, 16 à 1G 50 ; fèves, 10 25 à<br />

10 50, le tout l'hectolitre.<br />

Pommes <strong>de</strong> terre, 2 50 à 3 »» l'hectolitre.<br />

Foin, 2 25, paille, 1 fr. les 59 kilos.<br />

Vins, 50 à. 65 la barrique.<br />

Gibier : lièvres, 5 50 à 6 50 nièce ; lanins, 1 50<br />

à 1 75 ; perdreaux, 2 ; grives, 0 50.<br />

Oies grasses, <strong>de</strong> 0 60 1[2 à 0 70 le <strong>de</strong>mi-kilo.<br />

Boucherie : veaux, <strong>de</strong> 70 à 72 francs les 100 '&.:<br />

porcs, 30 à 32 les 50 kilos.<br />

LOT-ET GARONNE<br />

Agen.<br />

Maigre une pluie fine, oui n'a cessé <strong>de</strong> tom-<br />

ber toute la journée, notre <strong>de</strong>rnier marché-foire<br />

avait attiré beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>. Los diverses<br />

places étaient relativement bien approvision-<br />

nées, mais les affaires traitées ont été presque<br />

nulles.<br />

Les nombreux marchands étalagistes, établis<br />

rue du Pin et sur la place du 14 juillet, n'ont<br />

réalisé que do maigres recettes.<br />

Voici les cours pratiqués sur les divers mar-<br />

chés : * ..... "'. .<br />

Place do la République : Poules, 3 aO, 4 et 4 o0<br />

Poulets, 2 25, 2 50 et 2 75. Din<strong>de</strong>s, 9 50, 10 ct'll.<br />

Pigeons, <strong>de</strong> 0 80 à 1 25, le tout la paire. Lapins<br />

moyens <strong>de</strong> 0 80 à 1 40. Lapins gros, <strong>de</strong> 1 50 à 2<br />

la pièce.<br />

Œufs, 0 85 à 0 90 la douzaine.<br />

La vente du gibier do toute sorte se faisant<br />

presque toujours directement au reven<strong>de</strong>urs du<br />

Marché-Couvert ou aux hôteliers do la ville; il<br />

n'est guère possible d'en établir le cours d'une<br />

manière certaine.<br />

Il n'est nlus possible également, d'indiquer le<br />

prix do venta ces oies et canards gras, rapport<br />

en étant si restreint qu'on peut considérer "com-<br />

me terminé, pour cette année, le commerce î<strong>de</strong><br />

cette marchandise.<br />

Le foirail du Pin était bien approvisionné en<br />

bétail.<br />

Il s'est vendu : bœufs <strong>de</strong> travail. 850 a 1,000<br />

fr. la tiaire : bœufs Doùr la boucherie. 34 a 36<br />

fr. les 50 kilos ; Veaux, 0 70 et O 75 iô kilo ;<br />

moutons, 0 65 et O 70; porc gras, <strong>de</strong> 35 a 40 fr.<br />

lo quintal, suivant finesse : porcelets d'engrais-<br />

sage, 25 à 40 fr. pièce suivant âge et grosseur.<br />

Le marché aux"chevaux <strong>de</strong> la place Pelietan,<br />

n'offrait rien <strong>de</strong> bien remarquable. Il s'y <br />

nièro. môme lieu. Louis Vidal, co n ti,„„' m<br />

basti<strong>de</strong> sur l'Hers, (Ariège) et Mario pVC<br />

domestique, rue do Belfort. 25. Eii« n „4U«ffl<br />

zingueur, rue Peyras, 1» et Rose Co it V'ei'<br />

sans Profession, rue Saint-Etienne, 20 ntotf<br />

LE RACHt<br />

est une maladie acquise dont l'origine se<br />

dans l'alimentation vicieuse du premier<br />

cette véritable crème d'huile <strong>de</strong> foie <strong>de</strong> moru»<br />

les enfants prennent avec plaisir parce 0$*<br />

n'a pas le goût dcsugréablc <strong>de</strong> l'huile ordin *<br />

leur rend en peu <strong>de</strong> temps la santé. ^<br />

j. .0 „ 1, — - --""V. urçjij, . -<br />

leur rend en peu <strong>de</strong> temps la santé.<br />

Les mé<strong>de</strong>cins du mon<strong>de</strong> entier la recomtnani<br />

J.DELOuCHE, Phïcn, 2,Place Vondome.Paris, «t touteitiu<br />

BEP XJBLIQ TJ"E<br />

f^iSTf GUERRE<br />

SERVICE DE L'HABILLEMENT<br />

ADJTJDÏÔÂTIOîq"<br />

De l'entreprise <strong>de</strong> la fourniture <strong>de</strong>s<br />

ET DE CHAUSSURES<br />

S 0 , 5° et 13" arrondissements <strong>de</strong> fourni-<br />

mai <strong>1897</strong> au 31 décembre 1899<br />

<strong>de</strong><br />

corps d'année et <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s divisions <strong>de</strong> l'Algérie et<br />

la Tunisie.<br />

Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'admission à soumissionner, accompagnées<br />

<strong>de</strong>s pièces exigées par l'annexe G du cahier <strong>de</strong>s charges du<br />

11 juillet 1893 (art. *2, 3 et 4), <strong>de</strong>vront parvenir au sous-inten-<br />

dant militaire chargé du service <strong>de</strong> l'habillement, à Paris.<br />

Hôtel <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s, corridor d'Avignon, numéro 18, au plus<br />

tard le 30 janvier <strong>1897</strong>, avant quatre heures du soir.<br />

Paris, le 4 janvier <strong>1897</strong>.<br />

Le sous-iniendanl militaire<br />

D AUVERGNE.<br />

Nécessaires au 1er<br />

tare, du, 1<br />

Le 18 février <strong>1897</strong>, à <strong>de</strong>ux heures <strong>de</strong> l'après-midi, dans<br />

l'une <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> l'Intendance militaire (Hôtel <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s.<br />

3orridor d'Arles), à Paris, il sera procédé à l'adjudication<br />

publique, au rabais, sur soumissions cachetées, <strong>de</strong> l'entre-<br />

prise do la fourniture <strong>de</strong>s<br />

Effets <strong>de</strong> coiffure et <strong>de</strong> grand équipement nécessaires au<br />

1er arrondissement.<br />

Effets <strong>de</strong> coiffure, do grand équipement et <strong>de</strong> chaussures<br />

nécessaires aux 2e et 5e arrondissements.<br />

Chaussures <strong>de</strong>stinées aux troupes <strong>de</strong> l'Algérie et <strong>de</strong> la<br />

Tunisie (13e arrondissement),<br />

pendant la pério<strong>de</strong> du 1 er mai <strong>1897</strong> au 31 décembre 1899<br />

Les entreprises seront régies par le cahier <strong>de</strong>s charges du<br />

11 juillet 1893 (édition <strong>de</strong> 1894) et la note contenant les dis<br />

positions générales se rapportant à ces entreprises.<br />

Il pourra être pris connaissance <strong>de</strong> ces documents dans les<br />

bureaux <strong>de</strong> la 2° sous-intendance militaire <strong>de</strong> Paris, boule<br />

vard <strong>de</strong>. Latour-Maubourg, numéro 51 bis, et dans les direc-<br />

tions du service <strong>de</strong> l'intendance, au chef-lieu <strong>de</strong> chaque<br />

MU EMPLOI Se font<br />

merce nour jeune homme dis-<br />

posant 6,000 à 8,0Q0 fr. Adres-<br />

ser lettres initiales X. B.,<br />

agence Canet, à <strong>Toulouse</strong>.<br />

B flYG Exnosition 1800. Tirage 25<br />

UNS février ' <strong>1897</strong>. Gros lot<br />

500.000 fr. Prix net : 17 fr. 75.<br />

Moyennant un versement <strong>de</strong><br />

fr. 50 on neut narticiner à ce<br />

tirage. G. "MOLINA, "33, rue<br />

Lafayette, <strong>Toulouse</strong>.<br />

Liqueur<br />

DE<br />

G-ILIS<br />

pour guérir chevaux couronnés<br />

plaies, blessures <strong>de</strong> tous les<br />

animaux, S francs dans les phar-<br />

m tX c i o s<br />

DIPLOME D'HONNEUR<br />

L'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M 0 BOUE,<br />

avoué, sera transférée à<br />

partir du <strong>15</strong> janvier pro-<br />

chain, 24, rue <strong>de</strong>s Arts •<br />

Inofïensif, d'une pureté ab-<br />

solue, guérit en 48 KSUREi<br />

les écoulements qui exigeaient j<br />

autrefois <strong>de</strong>s semaines <strong>de</strong> trai-<br />

tement par le copahu, le cubèbe,<br />

les opiats et les injections.<br />

Dépôt dans toutes les Pharmacies.<br />

Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M 0 DUCAP, avoué à<br />

<strong>Toulouse</strong>, rue <strong>de</strong>s Paradoux<br />

1, successeur <strong>de</strong> M. TOUR-<br />

RATON. •<br />

AUX ENCHÈRES PUBLIQUES, A<br />

SUITE DE SAISIE IMMOBILIÈRE<br />

Le Jeudi 11 février <strong>1897</strong> à midi<br />

précis,<br />

A l'audience, <strong>de</strong> la Chambre<br />

<strong>de</strong>s criées du tribunal civil<br />

<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>.<br />

Divers Immeubles<br />

Situés à <strong>Toulouse</strong> , quartier<br />

Saint-Cyprien, au lieu dit Fon-<br />

taine Lestang , ne formant<br />

qu'un seul lot et comprenant:<br />

Quatre pièces <strong>de</strong> terre d'une<br />

contenance totale approxima-<br />

tive d'environ un hectare ein-<br />

oiiante-huit ares quatre-vingt-<br />

dix centiares dont une partie<br />

est complantée en vigne en<br />

très bore état. Et une maison<br />

rez-<strong>de</strong>-chaussée et premier<br />

étage, avec grange, écurie et<br />

volière.<br />

Mise à prix. . . 1.000 fr.<br />

Pour tous renseignements,<br />

s'adresser à M 0 ûuçap, avoué<br />

poursuivant, ia vente.<br />

Pour extra<br />

DUCAP, avoué signe<br />

Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M c Jean POL'GET,<br />

avoué à Auch, successeur<br />

<strong>de</strong> M cs Victor et Paul CAS-<br />

TEX.<br />

ASSISTANCE JtlWCIMRE<br />

xtrai<br />

d'un jugement rendu par le<br />

tribunal civil d'Àucn, le neuf<br />

juin mil huit cent quatre-vingt-<br />

seize, enregistré.<br />

Dans la cause <strong>de</strong> : 1° le<br />

sieur Dominique Cardonne ,<br />

marchand <strong>de</strong> "chevaux ; 2° la<br />

dame Marie Gramont, ména-<br />

gère, son épouse, domiciliés<br />

ensemble à Seissan, ayant M"<br />

Pouget, pour avoué ;<br />

En présence <strong>de</strong> Monsieur le<br />

procureur <strong>de</strong> la Républiqu<br />

S'Auch ;<br />

Le tribunal avant dire droit<br />

sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en déclaration<br />

d'absence formée par les ma-<br />

riés Cardonne père et mère,<br />

contre le sieur Cardonne, Ma-<br />

rie-Louis- Antoine- Alban, leur<br />

tils, dont il est donné acte<br />

auxdits mariés Cardonne, or-<br />

donne que cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> sera<br />

rendue publique ; qu'à cet ef-<br />

ES2:<br />

fet, extrait du présent juge-<br />

ment sera transmis, sur pa-<br />

nier non timbré, par Monsieur<br />

ie procureur <strong>de</strong> la Républi-<br />

que", à Monsieur le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

sceaux, ministre <strong>de</strong> !a justice,<br />

pour être inséré à l'Officiel,<br />

et qu'en outre un autre extrait<br />

dttdit jugement sera affiché<br />

par trois fois, <strong>de</strong> trois mois<br />

ên trois mois, à la porte do<br />

la mairie do Seissan et à la<br />

porte du présent tribunal, et<br />

inséré aussi par trois fois,<br />

dans le même" délai, dans un<br />

<strong>de</strong>s journaux <strong>de</strong> la localité.<br />

Et, pour arriver à la consta<br />

tation"<strong>de</strong> ladite absence, or-<br />

donne qu'une enquête sera<br />

faite à la requête <strong>de</strong>s mariés<br />

Cardonne pire et mère, cou<br />

tradictoirement avec Monsieur<br />

le procureur <strong>de</strong> la Républi-<br />

que, <strong>de</strong>vant Monsieur Lebbé,<br />

juge, que le tribunal commet<br />

à cet effet, et, en cas d'empê<br />

chement <strong>de</strong> ce magistrat, <strong>de</strong>-<br />

vant M. Destieux, "juge audit<br />

tribunal.<br />

Pour extrait certifié confor-<br />

me par l'avoue soussigné.<br />

Auch, le dix juillet mil<br />

cent quatre-vingt-seize.<br />

J. POUGET,<br />

Avoué, signé.<br />

Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M» REYNES, avoué<br />

à <strong>Toulouse</strong>, rue Alsace-Lor-<br />

raine, n° 27.<br />

ASSISTANCE JUDICIAIRE<br />

Du 8 mai 1896<br />

A<br />

tiit<br />

Par exploit <strong>de</strong> Soulignac,<br />

huissier à <strong>Toulouse</strong>, en date<br />

du douze janvier mil huit cent<br />

quatre-vingt-dix-sept, ia dame<br />

Marie-Angèle Retôré, sans<br />

profession, épouse du sieur<br />

Alexandre Loubeau, forgeron<br />

en voitures, domiciliés à Tou-<br />

louse, a formé contre ledit<br />

sieur Loubeau, son mari, et le.<br />

sieur Pons, arbitre do com-<br />

merce, <strong>de</strong>meurant à <strong>Toulouse</strong>,<br />

pris en qualité <strong>de</strong> liquidateur<br />

judiciaire <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, sa<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> en séparation <strong>de</strong><br />

biens, et M 0 Reynès, avoué<br />

près le tribunal civil <strong>de</strong> Tou-<br />

louse, s'est constitué avoué<br />

do ladite dame Loubeau sur<br />

cette assignation.<br />

Pour extrait, certifié con-<br />

forme :<br />

<strong>Toulouse</strong>, le quatorze jan-<br />

vier mil huit cent quatre-<br />

vingt-dix-sept.<br />

REYNÈS, avoué, signé.<br />

ai'i'or,<br />

disso<br />

ment Carcassonne (Au<strong>de</strong>) .<br />

gnoble, ordre, réc. gl<br />

hect- Rev. net : 50.000 f r<br />

à prix : 100.000 fr. s'adr<br />

M c <strong>de</strong> Saint-Martin -Valtol<br />

not. <strong>Toulouse</strong>, 43, ru e<br />

sace-Lorraine, dén. <strong>de</strong> vîf"<br />

chère. Adj. ch. nbt. TouhZ<br />

2 février <strong>1897</strong>.<br />

mm S^^itM<br />

nés. riparias grand Glabre »<br />

Viollet, rupestris du I.ot I<br />

Monticola, "rupestris Martin i<br />

Ganzin. gamayCou<strong>de</strong>rc, Othello,<br />

aramon rupestris Gan/.in. Gran*<br />

lots <strong>de</strong> boutures pour nénmièr»;<br />

Variétés déniants gre'lïés-sptiié.<br />

sur riparias et rupestris. vit*<br />

marchandises. Prix c°Uran|,<br />

sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s. J. Castex, viy.<br />

culteur, à Laveianet (Hte-Gat)<br />

ON OEM V SV"<br />

paons. S'adresser à M. Du- 1<br />

fresse, régisseur au château<br />

<strong>de</strong>laBaronnie par Lafrançaise<br />

(Tarn-et-Garonne).<br />

MB MAGASIN a louer<br />

comme<br />

suite <strong>de</strong> bail, situé rue Al-<br />

sace-Lorraine. S'adresser à<br />

l'agence Canet, <strong>Toulouse</strong>.<br />

Le manque d'appétU, l'amaigrissement, les crachats purulents,<br />

la toux sèche, l'insomnie, la fièvre, les sueurs nocturnes et les<br />

crachements <strong>de</strong> sang sont les indices d'une santé ébranlée.<br />

Que <strong>de</strong> Tuberculeux ou Poitrinaires avec ou sans caverne pul-<br />

monaire ignorent la gravité <strong>de</strong> leur état maladif !<br />

Les mé<strong>de</strong>cins, ne pouvant pas nier, non seulement qu'ils sont<br />

impuissant à prévenir la Tuberculose et môme à guérir les Tu-<br />

berculeux ou Poitrinaires, n'osent pas dire aux mala<strong>de</strong>s : Vous<br />

êtes Tuberculeux . Aussi, les mé<strong>de</strong>cins se gar<strong>de</strong>nt bien <strong>de</strong> dire<br />

aux mala<strong>de</strong>s : Faites analyser vos crachats (recherche du bacille<br />

<strong>de</strong> la Tuberculose). C'est une bronchite chronique, disent-ils (à 1<br />

moins que le mala<strong>de</strong> né débute par une pleurésie) ; et le mala<strong>de</strong>,<br />

très crédule et trop confiant, répète : Je suis un Bronchite chro-<br />

nique. Hélas 1 les Pleurôtiques et les Bronchités à répétition<br />

s'aperçoivent bientôt que, par l'amaigrissement, leur santé<br />

<strong>de</strong>vient plus précaire, et ils ne se doutent pas qu'un dénouement<br />

fatal, à courte échéance, les attend, et cela parce qu'ils ont l'es-<br />

poir (le mé<strong>de</strong>cin ie leur a dit) que les révulsifs, cautères, vésica-<br />

toires, sinapisme et teinture d'io<strong>de</strong>, que les pointes <strong>de</strong> feu qui les<br />

martyriseront, que les injections hypo<strong>de</strong>rmiques au funeste gaïa-<br />

ooi, aussi douloureuses qu'inefficaces et nuisibles à la santé, et<br />

que les mauvaises drogues dont on leur saturera l'estomao leur<br />

donneront la guérison.<br />

Mirage pour les pauvres mala<strong>de</strong>s naïfs !<br />

Il n'y a pas un Bronchité à répétition ou un Pleurétique qui<br />

veuille ou qui croie être Tuberculeux ou Poitrinaire : même<br />

lorsque les symptômes les plus graves et les plus alarmants se<br />

Tianifestent tous les jours, soit par les sueurs nocturnes, fièvre<br />

ou frisson, crachats purulents, épais, jaunâtres ou verdâtres,<br />

rejet <strong>de</strong>s aliments, crachats sanguinolents, perte d'appétit, ora-<br />

îhements <strong>de</strong> sang, vomissement <strong>de</strong> bile au réveil, petite toux<br />

dans la pleurésie sèche, amaigrissement (l'amaigrissement est le<br />

commencement <strong>de</strong> la désorganisation complète <strong>de</strong> tous les orga-<br />

aes), etc., etc., ces mala<strong>de</strong>s s'illusionnent et se disent : C'est un<br />

gros rhume ou une bronchite qui disparaîtra avec les beaux jours<br />

ou par une saison faite aux Eaux-Bonnes, Cauterets, Mont-Dore,<br />

DU ia Bourboule.<br />

Toutes ces eaux minérales, sulfureuses ou arsenicales, n'ont<br />

jamais guéri la Tuberculose, la Bronchite à répétition et la Pleu-<br />

résie (la mé<strong>de</strong>cine le sait très bien).<br />

Malheureusement, tout le mon<strong>de</strong> sait que la Tuberculose, ter-<br />

rible faucheuse <strong>de</strong> l'humanité, frappe un sixième <strong>de</strong> la population,<br />

ât que ce sont les Bronchités à répétitionfet surtout les Pleuréti-<br />

ques qui forment la majeure partie <strong>de</strong> ce contingent.<br />

Pendant la saison printanière et chau<strong>de</strong>, un regain <strong>de</strong> vie et<br />

d'espérance semble luire pour ces mala<strong>de</strong>s ; que vienne l'hiver<br />

avec son cortège le froid, l'humidité et les brouillards, le germe<br />

morbi<strong>de</strong>, dont sont atteints les Tuberculeux, les Pleurôtiques et<br />

les Bronchités à répétition, se réveille plus menaçant que jamais;<br />

voilà pourquoi les mé<strong>de</strong>cins ne peuvent pas nier qu'il sont im-<br />

puissants à détruire le germe morbi<strong>de</strong> qui conduit fatalement les<br />

Pleurétiques et les Bronchités à répétition à la terrible Tuber-<br />

culose.<br />

Le séjour <strong>de</strong>s crachats dans l'appareil respiratoire occasionne,<br />

par leur putréfaction, une gran<strong>de</strong> inflammation <strong>de</strong>s bronches, <strong>de</strong><br />

la plèvre et <strong>de</strong>s poumons, provoque <strong>de</strong>s quintes <strong>de</strong> toux doulou-<br />

reuses aux mala<strong>de</strong>s qui ne peuvent cracher qu'avec difficulté,<br />

rend la respiration gênée et sifflante, fait. perdre l'appétit, engen-<br />

dre la fièvre ou <strong>de</strong>s frissons avec douleurs ou point <strong>de</strong> côté, in-<br />

terrompt le sommeil par les crises <strong>de</strong> toux, donne <strong>de</strong>s sueurs noc-<br />

turnes, détermine <strong>de</strong>s crachats sanguinolents ou <strong>de</strong>s crachements<br />

<strong>de</strong> sang (ce qui est très grave), et prédispose les sujets à la ter-<br />

rible Tubercolose, s'ils ne sont pas déjà Tuberculeux ou Poitri-<br />

naires. Comme con=équence d'une affection <strong>de</strong>s bronches ou <strong>de</strong>s<br />

poumons, le cœur peut <strong>de</strong>venir mala<strong>de</strong>.<br />

C'est surtout ait réveil que l'expectoration est abondante, et la<br />

toux d'autant plus tenace chez les Tuberculeux que leur état- ma- j<br />

ladif est plus caractérisé par la quantité <strong>de</strong> crachats purulents,<br />

épais, jaunâtres ou verdâtres rojetés dans la journée.<br />

Combattre les effets et laisser subsister la cause, c'est laisser le<br />

mal s'aggraver. Voilà, mala<strong>de</strong>s, ce que fait la mé<strong>de</strong>cine dans les<br />

affections chroniques .<strong>de</strong> l'appareil respiratoire, impuissante<br />

qu'elle est à faire disparaître la cause. (A le nier, la mé<strong>de</strong>cine<br />

ferait, prouve <strong>de</strong> la plus gran<strong>de</strong> ignorance.) Tout mauvais cas est<br />

niable, dit-on.<br />

Exemple : Un Tuberculeux ou Poitrinaire, un Pleurétique ou<br />

un Bronchité à répétition a la fièvre, <strong>de</strong>s sueurs nocturnes 'ou la<br />

toux douloureuse et fréquente : vite le sulfate <strong>de</strong> quinine pour<br />

couper la fièvre ; vite les pilules d'acétate do plomb, d'agaric ou<br />

<strong>de</strong> sulfate d'atropine pour combattre les sueurs nocturnes-, vite<br />

l'opium, la codéine ou la morphine pour calmer la toux (la mé<strong>de</strong>-<br />

cine combat les effets et laisse subsister la cause, laquelle cause<br />

fait réapparaître les effets). La cause qui fait naître tous ces effets,<br />

c'est la putréfaction' <strong>de</strong>s crachats microbiens ou bacillaires, qui par<br />

leur séjour prolongé dans les bronches et les poumons, empoison-<br />

nent l'économie animale, et l'inflammation <strong>de</strong> la plèvre, qui, ad-<br />

hérente au poumon, empêche l'air <strong>de</strong> pénétrer clans cet organe vi-<br />

tal et détermine au début <strong>de</strong> la pleurésie une gêne respiratoire ac-<br />

compagnée d'une toux sèche en attendant la décomposition du<br />

poumon. Débarrasser les bronches et les poumons <strong>de</strong>s crachats,<br />

tarir la sécrétion <strong>de</strong>s muqueuses, faire disparaître l'inflammation<br />

et l'adhérence <strong>de</strong> la plèvre au poumon, en un mot détruire la<br />

cause (microbes et bacilles) qui empoisonne le sang, tel est le ré-<br />

résultat obtenu par l'emploi du Tube-Cigare Larroque et <strong>de</strong> la<br />

Liqueur Balsamo-Antiseptique, seule et unique branche <strong>de</strong><br />

salut (n'en déplaise aux mé<strong>de</strong>cins) pour les -Tuberculeux, les<br />

Pleurétiques, les Bronchités à répétition, les Asthmatiques, les<br />

Emphysémateux, les Laryngités, etc.," etc.<br />

A saturer l'estomac <strong>de</strong> drogues irritantes et nuisibles à la santé,<br />

comme le funeste gaïacol, la nuisible créosote, les iodures <strong>de</strong> po-<br />

tassium ou <strong>de</strong> sodium, lo créosai, l'arsenic et toutes ces mauvai-<br />

ses et nauséabon<strong>de</strong>s cuisines médicamenteuses, les mé<strong>de</strong>cins ne<br />

peuvent pas nier qu'ils abrègent la vie <strong>de</strong>s Tuberculeux, <strong>de</strong>s Pleu-<br />

rétiques, <strong>de</strong>s Bronchités à répétition, etc., etc.<br />

Dire à un Tuberculeux, à un Pleurétique, à un Bronchité à ré-<br />

pétition, à un Emphysémateux, etc., etc. : il faut manger pour re-<br />

faire votre santé ébranlée, et lui faire absorber (alors que dans<br />

ces affections l'estomac <strong>de</strong>vient inerte ou paresseux; <strong>de</strong>s drogues<br />

qai corro<strong>de</strong>nt les muqueuses stomacales et font perdre l'appétit,<br />

c'est un non-sens. Tel est pourtant' le faux raisonnement do la mé-<br />

<strong>de</strong>cine qui est si routinière, et ce qu'il y a <strong>de</strong> plus inique, <strong>de</strong><br />

plus révoltant et <strong>de</strong> plus inhumain, c'est que la mé<strong>de</strong>cine est en-<br />

nemie <strong>de</strong> toute innovation thérapeutique qui guérit les mala<strong>de</strong>s ;<br />

surtout si cette innovation lèse ses intérêts pécuniaires.<br />

Et dire que le premier <strong>de</strong>voir d'un mé<strong>de</strong>cin est d'être humain<br />

et désintéressé !<br />

Voilà l'humanité médidale <strong>de</strong> nos jours.<br />

Avec le Tube Cigare-Larroque et la Liqueur Balsamo-<br />

Antiseptique, les mala<strong>de</strong>s se trouvent avoir, jour et nuit,<br />

les bronches et les poumons sous l'action directe <strong>de</strong>s vapeurs et<br />

émanations Balsamo-Antiseptiques. Cette médication, qui fait<br />

directement l'antisepsie <strong>de</strong>s fosses nasales, <strong>de</strong> la bouche, du larynx,<br />

du pharynx, <strong>de</strong>s bronches, <strong>de</strong>s poumons, <strong>de</strong> l'estomac et <strong>de</strong>s in-<br />

testins, débarrasse les organes respiratoires <strong>de</strong>s mucosités qui y<br />

sont adhérentes et prédisposent les sujets à la Tuberculose, com-<br />

bat l'inflammation <strong>de</strong>s muqueuses, calme la toux, tarit ia sécré-<br />

tion, cicatrise les lésions, prévient et supprime les crachements<br />

<strong>de</strong> sang, fait disparaître les sueurs nocturnes et, enfin, réveille<br />

l'appétit chez les Pleurétiques, les Bronchités à répétition et les<br />

Tuberculeux qui, sous l'influence <strong>de</strong> cette médication, augmen-<br />

tent <strong>de</strong> poids. C'est le rêve caressé par la mé<strong>de</strong>cine; (Les mé<strong>de</strong>cins<br />

ne peuvent pas le nier.)<br />

Tous les Tuberculeux, les Bronchités à répétition et les Pleurô-<br />

tiques amaigris avant <strong>de</strong> faire notre médication et qui, par l'em-<br />

ploi du Tube-Cigare Larroque et <strong>de</strong> la Liqueur Balsamo-<br />

Antiseptique, augmenteront <strong>de</strong> poids graduellement pour<br />

rattraper le poids perdu et le dépasser au besoin, sont cer-<br />

tains <strong>de</strong> la guérison. Les mala<strong>de</strong>s augmentant <strong>de</strong> poids luttent<br />

avec avantage contre les microbes et bacilles qui empoisonnent<br />

le sang.<br />

Les mala<strong>de</strong>s doivent se peser tous les quinze jours.<br />

Le Tube Cigare Larroque, par les émanations Balsamo-<br />

Antiseptiques qui s'en dégagent par l'effet <strong>de</strong> la succion, ports<br />

au mal directement le remè<strong>de</strong> (voilà notre succès) et laisse le<br />

moteur <strong>de</strong> la vie (l'estomac) complètement libre ; c'est surtout<br />

dans les affections chroniques <strong>de</strong> l'appareil respiratoire que<br />

l'appétit doit être conservé et que l'on doit supprimer totalement<br />

l'usage <strong>de</strong>s drogues. Traiter les bronches et les poumons pari<br />

voie stomacale est la voie la plus indirecte et la plus problémai'i-<br />

que ; les : traiter directement par une antisepsie régulière et cons-<br />

tante, c'est ce que la mé<strong>de</strong>cine n'avait jamais compris ou su faire.<br />

Le Tube-Cigare Larroque, comble cette lacune; voilà pourquoi -<br />

il révolutionne l'art médical pour Je traitement <strong>de</strong> l'appareil res- i<br />

piratoire.<br />

Le nombre et le poids <strong>de</strong>s crachats diminuent jusqu'à complète |<br />

guérison ; mais lorsqu'il y a une lésion ou une caverne pulmonai- j<br />

re, il y a suppuration. Les lésions se cicatrisent vite, les cavernes j<br />

pulmonaires ne peuvent se cicatriser que par une durée <strong>de</strong> notre J<br />

médication qu'il est difficile <strong>de</strong> préciser, car il arrive que <strong>de</strong>s ma- ;<br />

lad es ont recours au Tube-Cigare Larroque lorsqu'ils sont à j<br />

la <strong>de</strong>rnière pério<strong>de</strong>, c'est-à-dire sans espoir.<br />

Ce sont ces pauvres mala<strong>de</strong>s qui béniront les mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> leur<br />

avoir saturél'estomac <strong>de</strong> ces mauvaises drogues, etc., etc.<br />

Les Tuberculeux sont sujets à <strong>de</strong>s poussées qui déterminent<br />

<strong>de</strong>s crachements <strong>de</strong> sang avec congestion pulmonaire et une aug;<br />

mentation <strong>de</strong> toux et <strong>de</strong> crachats avec fièvre. La persévérances<br />

fumer le Tube-Cigare Larroque et à faire les vaporisations<br />

avec la liqueur Balsamo-Anîisoptique est, pour les mala<strong>de</strong>s,<br />

une sauvegar<strong>de</strong> pour conjurer toute aggravation du mal.<br />

Les mala<strong>de</strong>s ne doivent se considérer comme guéris que lorsqi»<br />

l'expectoration est supprimée.<br />

Les Tuberculeux, les Bronchités à répétition, les PleurôfiqueSi<br />

etc., etc., ne doivent plus désespérer !<br />

Les cigarettes et poudres anti-asthmatiques à base <strong>de</strong> plantes<br />

narcotiques opiacées fatiguent excessivement la vue et feston*<br />

sans donner la guérison ; c'est ce qu'on peut appeler les faux re-<br />

mè<strong>de</strong>s.<br />

Le Tube-Cigare Larroque est d'une inocuité complète ; plus<br />

on le fume/pms il fortifie les bronches et les poumons, et plus les<br />

mala<strong>de</strong>s en ressentent du soulagement ; c'est dire qu'on peut &*<br />

mer le Tube-Cigare Larroque sa vie durant.<br />

Sç méfier <strong>de</strong>s grossières imitations qui peuvent être dant/euH**<br />

Exiger sur les étiquettes et prospectus ma signature et mes im&P<br />

Jf. IL. enlacées d'un serpent.<br />

Le prospectus porte : Tube»Gigare Larroque BalsamoEucalypto-Iodofornie. —- Inventeur et préparateur : J. LARROQUE, pharmacien, 117, me Ïïotre-Dame, à Bor<strong>de</strong>aux.<br />

gl Feuilleton du <strong>15</strong> <strong>Janvier</strong> <strong>1897</strong><br />

Par Pierre MAEL<br />

.PREMIÈRE PARTIE<br />

LE MYSTÈRE<br />

IX<br />

Inci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> plage<br />

Et, en ce moment même, tout au fond du<br />

ointain vague, une note claire s'éleva, s'en-<br />

vola plutôt sur la trame noire : un coup, un<br />

seul, frappé par le marLeau sur le timbre<br />

d'une invisible horloge. C'était le clocher<br />

<strong>de</strong> Saint-Michel qui sonnait la <strong>de</strong>mie après<br />

trois heures.<br />

Le vent venait <strong>de</strong> l'est, vent du beau<br />

temps. C'était lui qui avait apporté la lim-<br />

pi<strong>de</strong> sonnerie.<br />

Lebreton regarda <strong>de</strong>rechef. Ce qui n'é-<br />

tait qu'une tache tout à l'heure s'était rapi-<br />

<strong>de</strong>ment transformé on une largo cchanoruro<br />

manche sous lo rapi<strong>de</strong> pinceau <strong>de</strong> la lu-<br />

mière. Et maintenant le sommet dos colli-<br />

nes se délimitait en une bordure onduleuse<br />

et sombre au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> Saint-Michel, <strong>de</strong><br />

Trédrez et <strong>de</strong> Trôbeuren. Le soleil était<br />

<strong>de</strong>rrière ces hauteurs encore estompées.<br />

Encore quelque cent mètres et Colman<br />

se trouva à l'entrée <strong>de</strong> la vallée du Pon-<br />

taryar.<br />

Il hésita. Le cours du maigre ruisseau,<br />

si riant et si frais pendant le jour, sous la<br />

gran<strong>de</strong> flambée du soleil, n'était, à cette<br />

heure, qu'un pertuis obscur, une sorte d'en-<br />

tonnoir ténébreux tapissé <strong>de</strong> glauques ter-<br />

reurs, d'épouvantements sans figure.<br />

Certes, ce n'était point que Lebreton eût<br />

peur. Mais il ignorait la route exacte, et<br />

ses yeux ne lui étaient présentement d'au-<br />

cun secours. Et il ne savait point s'il <strong>de</strong>-<br />

vait prendre à droite ou à gauche. Ces ter-<br />

res basses <strong>de</strong> Bretagne sont pleines <strong>de</strong> piè-<br />

ges.<br />

Les fondrières y sont à tous les pas et<br />

les marais y éten<strong>de</strong>nt leurs mornes lin-<br />

ceuls <strong>de</strong> lises. Il faut l'habitu<strong>de</strong> du pays<br />

pour savoir se gui<strong>de</strong>r au travers <strong>de</strong> ces es-<br />

paces quand on n'a pas le clair regard du<br />

jour pour montrer la voie.<br />

Une fois encore, Colman leva les yeux<br />

vers les collines vêtues <strong>de</strong> genêts, <strong>de</strong>' fou-<br />

gères et <strong>de</strong> pins.<br />

Le ruban était maintenant une tache cir-<br />

cdlaire d'une netteté singulière qui, comme<br />

un liqui<strong>de</strong> corrosif, rongeait le manteau <strong>de</strong><br />

la nuit autour d'elle. Des parcelles <strong>de</strong> ce<br />

jour spectral tombaient sur les crêtes éloi-<br />

gnées, allumaient <strong>de</strong>s vitres aux maisons,<br />

<strong>de</strong>s vitraux aux églises, et, en se retour-<br />

nant vers la mer, Lebreton reconnut l'eau<br />

montante à moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents mètres du<br />

rivage. Elle venait en une coulée d'argent<br />

clapotant sur les quartiers <strong>de</strong> roche qui<br />

parsèment, çà et là, l'immense étendue<br />

morne <strong>de</strong>s sables <strong>de</strong>là grève.<br />

— Oui, c'est le jour, se répéta-t-il. — En-<br />

core quelques minutes et je pourrai voir<br />

mon chemin.<br />

Soudain, <strong>de</strong> tous les points do l'horizon,<br />

uu son joyeux s'éleva, modulé, dans<br />

toutes les gammes, nuancé à l'infini.<br />

Les coqs s'éveillaient dans les basses-<br />

cours et saluaient l'aube naissante.<br />

Or, c'est une <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s joies du matin<br />

à la campagne, ce chant du coq. L'oiseau<br />

vigilant a une voix <strong>de</strong> fête, une manière à<br />

lui <strong>de</strong> souhaiter la bienvenue à la lumière,<br />

et sa fanfare, trop criar<strong>de</strong> quand on l'en-<br />

tend <strong>de</strong> près, emprunte aux lointans soup-<br />

çonnés une poésie étrange et mélancoliquè.<br />

Pourtant, c'est un cri <strong>de</strong> vie que ce chant<br />

dont chaque note déchire un peu plus le<br />

voile <strong>de</strong> l'obscurité, et il n'a d'égal que la<br />

brève note <strong>de</strong> l'alouette dans la laiteuse<br />

can<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s aurores.<br />

Lebreton s'était arrêté pour écouter,<br />

pris au cœur par cette intense poésie <strong>de</strong>s<br />

choses <strong>de</strong> la vie.<br />

Il écoutait, absorbé, sans s'apercevoir<br />

que tout s'éclairait autour <strong>de</strong> lui, que la<br />

mer se laissait voir ainsi qu'une nappe<br />

d'écume, que <strong>de</strong>s nuances encore indécises<br />

versaient un vert sombre et brouillé sur les<br />

masses- conglomérées <strong>de</strong>s frondaisons.<br />

Il eut l'idée <strong>de</strong> retourner la tête et <strong>de</strong><br />

regar<strong>de</strong>r du côté <strong>de</strong> Saint-Effiam qu'il ve-<br />

nait <strong>de</strong> quitter.<br />

Et il fut comme fasciné par le tableat\<br />

Par <strong>de</strong>ssus les collines <strong>de</strong> l'Orient, le<br />

soleil, encore invisible, décochait ses flè-<br />

ches d'or sur les côtes circulaires <strong>de</strong> Loc-<br />

quirec, et l'angle droit <strong>de</strong> la baie apparais-<br />

sait illuminé par cette illumination subite.<br />

Lebreton vit l'hôtel se détacher sombre sur<br />

le panneau éclairé <strong>de</strong>s coteaux.<br />

La petite masse blanche <strong>de</strong> la chapelle<br />

dédiée à saint Ef'flam apparut comme un<br />

temple <strong>de</strong> fantasmagorie.<br />

Il n'était pas possible <strong>de</strong> fixer ce specta-<br />

cle unique en ce moment, d'assigner une<br />

durée à ces colorations <strong>de</strong> rêve que la<br />

chute vertigineuso du globe terrestre <strong>de</strong>-<br />

vant l'astre roi modifiait <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> on se-<br />

con<strong>de</strong>. On ne pouvait que so laisser gagner<br />

par l'éblouissante fascination <strong>de</strong> ce mirage<br />

et ouvrir son lima à toutes les impressions<br />

produites par cette féerie naturelle.<br />

— Allons, pensa Lebreton, je vois fi pré-<br />

sent assez clair pour trouver ma route. En<br />

avant !<br />

Et il tourna à droite et s'enfonça dans la<br />

vallée encore pleine d'ombre et <strong>de</strong> brume.<br />

Il suivait son chemin sous les arbres, un<br />

vrai chemin couvert, ou plutôt une sente<br />

pittoresqne accrochée tantôt au pied, tan-<br />

tôt au flanc <strong>de</strong>s collines rocheuses. Des<br />

chiens <strong>de</strong> ferme troublés dans leur som-<br />

meil aboyèrent avec colère ou hurlèrent la-<br />

mentablement à la mort dans les enclos<br />

baignés <strong>de</strong> nuit.<br />

— Où vais-je ainsi ? — se <strong>de</strong>manda le<br />

jeune homme indécis.<br />

Il avait bien fait mille pas au hasard <strong>de</strong><br />

la route, se heurtant aux troncs d'arbres,<br />

s'acoroebant aux épines <strong>de</strong>s ajoncs. Il ne<br />

savait point où il allait, mais sa pensée se<br />

dégageait peu à peu <strong>de</strong>s influences qui la<br />

dominaient. Et il s'expliquait maintenant ce<br />

besoin auquel il obéissait <strong>de</strong> découvrir la<br />

<strong>de</strong>meure dont Mme Ferreix avait parlé la<br />

veille. Il y avait là, dans cette vallée en-<br />

dormie, une villa, un manoir, ou simple-<br />

ment un chalet mo<strong>de</strong>rne, sous le toit du-<br />

quel dormait, plus bel!" sncore en son<br />

repos, cette femme dont t'étrange séduc-<br />

tion avait exercé son sortilège sur la vo-<br />

lonté pourtant si résolue do l'homme voué<br />

à son grand office <strong>de</strong> justicier.<br />

Et, cette maison inconnue, il voulait la<br />

voir, sentant que, lorsqu'il l'aurait vue, le<br />

calme serait rendu à son esprit.<br />

Tout à coup, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la haute col-<br />

line qui encaissait à l'Est l'étroite vallée, le<br />

jour apparut blanchissant le ciel.<br />

Les pins qui la couronnaient se <strong>de</strong>ssinè-<br />

rent nettement en silhouettes noires sur le<br />

front pâli du firmament.<br />

Et ce <strong>de</strong>rnier obstacle franchi, la lumière<br />

tomba <strong>de</strong> la voûte où les étoiles s'étei-<br />

gnaient en nappes blanches dans la gorge<br />

verdoyante. Des panneaux entiers s'éclai-<br />

rèrent par plaques, et, sur le versant op-<br />

posé au sien, dominant la crête, au travers<br />

d'un ri<strong>de</strong>au d'arbres séculaires, au milieu<br />

<strong>de</strong>s tapis <strong>de</strong> pelouses veloutées, Lebreton<br />

vit se dresser une construction massive et<br />

carrée, à <strong>de</strong>ux étages, trouée <strong>de</strong> vingt lar-<br />

ges fenêtres dont les volets étroitement<br />

fermés attestaient qu'on dormait profondé-<br />

ment sous ce toit.<br />

Une émotion étrange le secoua. Il eut<br />

tout <strong>de</strong> suite la certitu<strong>de</strong> que c'était là<br />

qu'elle habitait.<br />

Alors, il eut honte <strong>de</strong> sa faiblesse ; il se<br />

jugea ridicule d'avoir cédé à la sollicitation<br />

<strong>de</strong> son désir et reprit le chemin <strong>de</strong> l'hôtel.<br />

Et ce fut à travers un paysage embrumé<br />

<strong>de</strong> rosée, frissonnant <strong>de</strong> la fraîcheur mati-<br />

nale, qu'il parcourut la voie du retour. La<br />

mer pleine battait le pied du remblai, et<br />

les rayons en paillettes d'or ôtincelaient sur<br />

les crêtes mouvantes. Le Roch'ar Laz<br />

s'était brusquement vêtu <strong>de</strong> pourpre sous<br />

les baisers du soleil. On eût dit la rougeur<br />

d'une nature vierge surprise par les re-<br />

gards d'un astre indiscret.<br />

Deux heures plus tard, l'hôtel s'éveillait<br />

à son tour et ses habitants se rendaient en<br />

foule sur la plage. Une joie <strong>de</strong> fête écla-<br />

tait dans les cris <strong>de</strong>s enfants et les rires <strong>de</strong>s<br />

femmes. C'était, grâce à la pleine mer<br />

l'heure du bain matinal.<br />

— Elles vont venir 1 — pensa Lebreton.<br />

Il ne se trompait pas. Vers huit heures<br />

et <strong>de</strong>mie, — alors que le jusant commencé<br />

avait ramené l'eau d'un bon tiers en arrière<br />

<strong>de</strong> la plage, la voiture <strong>de</strong>s Ferreix s'arrêta<br />

<strong>de</strong>vant la porte <strong>de</strong> l'hôtel. Les dames ve-<br />

naient prendre leur bain et profiter <strong>de</strong>s ca-<br />

bines que Kerjan mettait bénévolement<br />

leur disposition.<br />

Comme la veille elles étaient escortées<br />

<strong>de</strong> Germaine et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux messieurs <strong>de</strong><br />

Myriès.<br />

Mais, cette fois, à peine eurent-elles mis<br />

pied à terre, que le beau Lucien alla cher<br />

cher le député Lorrain sur le -<br />

l'hôtel et vint le présenter avec force _ eo>»<br />

pliments aux <strong>de</strong>ux jeunes filles et a « j<br />

mère. ^ |<br />

Celles-ci adressèrent un salut <strong>de</strong><br />

amical à Colman et se dirigèrent aCcomp<br />

gnées du groupe vers les cabines.<br />

En ce moment, l'Anglais Johnson "<br />

cendait, envelopné d'un ample caban<br />

lequel il dissimulait son habit <strong>de</strong> bain- ^<br />

Il vint droit à Colman et, lui tendais<br />

main, il lui <strong>de</strong>manda : u j6<br />

— Est-ce que tu ne vas pas f'airB<br />

pleine eau avec moi ? J'ai à te parler-<br />

La voix <strong>de</strong> Berlie avait repris son seS<br />

<strong>de</strong>s jours précé<strong>de</strong>nts et l'on lisait su<br />

traits la même can<strong>de</strong>ur souriante. g j f e-<br />

Lebreton remonta dans sa chambre a0<br />

parut à son tour enveloppé d'un m ver s<br />

gris. Les <strong>de</strong>ux hommes se diriger611<br />

la plage. ( . -<br />

]Si<br />

^ 1<br />

— Colman, — commença l'Ang^ Ju-<br />

les notes que nous possédons son i n0 tr« I<br />

complètes et le « Souviens-loi 1 » . s utf'<br />

pauvre Paul n'est pas une indicé 10 g0a2<br />

santé. Savais-tu que Blanche <strong>de</strong> r<br />

eût une sœur ? ^.<br />

— Non, — répondit vivement ^ tion ?<br />

— Pourquoi me poses-tu cette 9 u0 o0 i»PJ'<br />

. — Parce que la jeune fille q" 1 ^roia^<br />

ta*"<br />

ins ><br />

Puis, avec un g"<br />

2e n'est peut-être qu'une ^{le^<br />

te éloignée. Pourquoi serai<br />

sœur ? * flD t J 1<br />

Bcrtie hocha la lêto et s'appur<br />

paule <strong>de</strong> son compagnon : su ivre.)<br />

gne les dames Ferreix se nomme<br />

<strong>de</strong> Pengoaz<br />

Lebreton avait tressailli. Un in<br />

meura silencieux u,"= nVftfl un °<br />

gue, il dit<br />

— Ce<br />

parente éloignée. Pourquoi<br />

ri i • • ' a VExprcss du ^fidl'l^9^<br />

aine, ïouloma — fimpriitisur-aei*» _ ,<br />

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