15 Janvier 1897 - Bibliothèque de Toulouse
15 Janvier 1897 - Bibliothèque de Toulouse
15 Janvier 1897 - Bibliothèque de Toulouse
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
LE NUMERO 5 CENTIMES<br />
RESS DU<br />
à<br />
Organe quotidien, cle Défense ©Eooieilo et» 3R.eli^iexxeé<br />
RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, 25<br />
LE NUMERO 5 CENTIMES<br />
ABOKNEMENTS<br />
Trois mois Six mois<br />
11 fr.<br />
18 fr.<br />
20 fr<br />
Hau*e Garonne et départements limitrophes. ... a £.<br />
Départements non limitrophes '<br />
«ranger (Union postale) 10 «<br />
les abonnements partent <strong>de</strong>s t" et 16 A* chaque mois et sont payables d'atancs<br />
Tout» dtmondt dt ehunatmet» #
18'JO et à l'emprunt 'les tabacs portugais émis en<br />
Ï891, jusqu'à £0 que le règlement <strong>de</strong> l'eraorunt ^<br />
do lt>:'>2 soit <strong>de</strong>venu définitif.<br />
Au sujet <strong>de</strong> cette réclamation, la commission<br />
» conclu, d'accord ;uec le Sénat <strong>de</strong> 1896 •<br />
1; Que la réclamation <strong>de</strong>s pétitionnaires, au<br />
moins pour ce qui est <strong>de</strong>* sommes touchées<br />
après la chute <strong>de</strong> dom Miguel par le gouverne-<br />
ment constitutionnel du Portugal et les intérêts<br />
Ue ces sommes, paraît absolument fondée.<br />
Que la liquidation <strong>de</strong> l'emprunt <strong>de</strong> 1S32,<br />
commencée en 1891, à laisse en souffrance envi-<br />
ron dix mille titres <strong>de</strong> cet emprunt dont les pé-<br />
titionnaires se préten<strong>de</strong>nt en mesure dc justifier<br />
ne l'authenticité.<br />
3- Qu'il y a lieu pour le gouvernement a Pren-<br />
dre en main l'intérêt <strong>de</strong> nos nationaux.<br />
C'est pourquoi la commission Propose le ren-<br />
voi <strong>de</strong> la pétition, avec avis favorable, au minis-<br />
tre <strong>de</strong>s affaires étrangères.<br />
Parmi les autres pétitions à signaler, ceiie <strong>de</strong>s<br />
reiugiés Arméniens en Bulgarie et en Grèce,<br />
sollicitant l'intervention <strong>de</strong> la Chambre nour<br />
obtenir réparation <strong>de</strong>s actes commis nar le gou-<br />
vernement turc à leur égard, renvoyée nar la<br />
commission au ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères.<br />
Pour les anciens militaires<br />
M. Berry vient <strong>de</strong> déposer sur le bureau <strong>de</strong> la<br />
Chambre un article additionnel à la loi <strong>de</strong> finan-<br />
ces invitant le gouvernement à remnlacer nar<br />
une retraite fixe le3 secours accor<strong>de</strong>s aux an-<br />
ciens militaires ayant 11 ans <strong>de</strong> service, secours<br />
considérés comme une aumône nar les signatai-<br />
res <strong>de</strong> ia prouosition qui s'ont au nombre<br />
<strong>de</strong> 160.<br />
L'organisation municipale<br />
On vient <strong>de</strong> distribuer aux députés le projet<br />
déposé par le gouvernement et "tendant a mo-<br />
difier la loi du 5 avril 1884, sur l'organisation<br />
municipale. Les modifications auxquelles s'est<br />
arrêté le gouvernement sont les suivantes :<br />
*• Substitution d'un décret simple au décret<br />
en conseil d'Etat, nécessaire cour autoriser<br />
transfert du chef-lieu d'une commune.<br />
2- Développement <strong>de</strong> pouvoirs du conseil<br />
municipal en matière <strong>de</strong> baux, ainsi que pour le<br />
changement d'affectation d'une propriété com<br />
munale déjà affectée à un service public.<br />
3- Renonciation a l'approbation' <strong>de</strong> l'autorité<br />
supérieure pour la création ou la suppression<br />
«le promena<strong>de</strong>s, squares ou jardins* "publics,<br />
champs <strong>de</strong> tir ou <strong>de</strong> course.<br />
4* Droit conféré à tout conseiller municinal<br />
<strong>de</strong> réclamer la communication <strong>de</strong>s pièces jus<br />
tificatives <strong>de</strong>s opérations comprises dans les<br />
comptes <strong>de</strong> la commune.<br />
5- Institution d'adjoints spéciaux nar simule<br />
arrêté préfectoral.<br />
6- Remise au préfet du droit d'inscrire d'offi-<br />
ce, au' budget <strong>de</strong> la commune, les dépenses <strong>de</strong><br />
ia police.<br />
7- Extension dos pouvoirs du préfet en ma<br />
tiére <strong>de</strong> marche <strong>de</strong> travaux et <strong>de</strong> "fournitures.<br />
S- Suppression <strong>de</strong> l'autorisation <strong>de</strong>. plai<strong>de</strong>r<br />
--fro~ar-iês -communes ou sections <strong>de</strong> communes.<br />
9. Transfert an préfet du pouvoir d'autoriser<br />
l'établissement <strong>de</strong>s taxes <strong>de</strong> balayage.<br />
10- Substitution du conseil général au gouver<br />
riment en conseil d'Etat, nour la fixation du<br />
tarif <strong>de</strong> ia taxe sur les chiens.<br />
IV Modification <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> compétence en<br />
matière d'octroi.<br />
12- Extension <strong>de</strong>s pouvoirs du conseil munici-<br />
pal et modification <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> la comoétence<br />
en ce qui concerne les impositions annuelles<br />
pour insuffisance <strong>de</strong> revenus", pour les dépenses,<br />
extraordinaires et les emprunts et auànt au<br />
vote du budget.<br />
Le monopole <strong>de</strong> la raffinerie<br />
On prête aux socialistes l'intention <strong>de</strong> déposer,<br />
aussitôt que viendra <strong>de</strong>vant ia Chambre là dis-<br />
cussion du projet <strong>de</strong> loi sur les sucres, un con-<br />
tre projet tendant à donner à l'Etat le monopole<br />
<strong>de</strong> ia raffinerie <strong>de</strong>s sucres.<br />
Détails rétrcêpectifs. — La journée d'hier<br />
Paris, 13 décembre,<br />
Les prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> l'union progressiste, <strong>de</strong> la<br />
gauche radicale, <strong>de</strong>s radicaux socialistes et du<br />
groupe socialiste, se sont rendus cette après<br />
midi auprès du groupe <strong>de</strong>s républicains <strong>de</strong> gou-<br />
vernement pour l'informer <strong>de</strong>" l'intention <strong>de</strong> ces<br />
. groupes <strong>de</strong> voter pour les quatre candidats au<br />
secrétariat qui, hier, ont obtenu le plus <strong>de</strong> voix;<br />
ils se sont plaints aussi d'une manoeuvre dont<br />
M. Jour<strong>de</strong> e"t ses collègues portés sur la même<br />
liste auraient été victimes hier et qui les aurait<br />
empêchés d'être élus : Les bulletins, au nom <strong>de</strong><br />
M."Jour<strong>de</strong> et <strong>de</strong> ses collègues auraient été sys-<br />
tématiquement écartés <strong>de</strong> la table où étaient<br />
disposés, les autres bullcfins, et une <strong>de</strong>mi heure<br />
se "serait écoulée avant qu'on obtint <strong>de</strong> les y<br />
l'aire figurer ; <strong>de</strong> là, une perte <strong>de</strong> voix sensi-<br />
ble.<br />
Ajoutons que M. Jour<strong>de</strong> se porte pour rendre<br />
au groupe srcialiste le siège <strong>de</strong> secrétaire qu'il<br />
a perdu <strong>de</strong>puis la démission <strong>de</strong> M. Pierre Ri-<br />
chard auquel succéda M. Ernest Carnot ; <strong>de</strong>puis<br />
lors, le groupe socialiste était le seul qui ne" fut<br />
pas représenté dans ies bureaux.<br />
Le groupe socialiste<br />
S'est réuni aujourd'hui et s'est occupé <strong>de</strong> l'in-<br />
terpellation Carnaud sur le cas <strong>de</strong> M. Doumer,<br />
Ce <strong>de</strong>rnier avait déclaré dans une interview<br />
qu'il <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rait la discussion immédiate ; il<br />
est aujourd'hui moins intransigeant et se mon-<br />
tre disposé à accepter la date qu'il plairaiJ au<br />
Gouvernement <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r; ce <strong>de</strong>rnier a laissé<br />
entendre qu'il réclamerait la discussion immé-<br />
diate, allant ainsi au-<strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s désirs exprimés<br />
jadis par M. Carnaud.<br />
La Concentration<br />
Vous avez été tenu au courant <strong>de</strong>s agisse-<br />
ments <strong>de</strong>s partisans <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> concen-<br />
tration. Cette politique a rencontré à l'extrème-<br />
gauche une vive onôosition qui s'est manifestée<br />
par un article <strong>de</strong> M". Pelletan, ce matin, dans le<br />
Rappel. Comme nous le disions hier, les radi-<br />
caux-socialis;es et ies socialistes préfèrent un<br />
cabinet homogène, fùt-il modéré, à un cabinet<br />
<strong>de</strong> concentration ; aussi, menacés d'un cabinet<br />
Ribot, seraient-ils disposés, nous assure un <strong>de</strong>s<br />
leurs, à faire tous ' leurs efforts pour faire<br />
échouer la combinaison et, en conséquence, à ne<br />
pas précipiter la chute du cabinet Méiine. Je<br />
vous* télégraphie ces renseignements sous toutes<br />
réserves, parce que les dispositions en question,<br />
—ei-elles ?"ont ex'actes. peuvent singulièrement<br />
modifier l'échiquier politique.<br />
Mœurs électorales parlementaires<br />
M. Leclech, député du Morbihan, et qui fut,<br />
hier, candidat au secrétariat, communique à la<br />
presse ie document suivant qui fait allusion à un<br />
inci<strong>de</strong>nt que nous avons rapporté plus haut. Il<br />
eBt inutile d'ajouter que nous" en respectons scru-<br />
puleusement ie texte":<br />
Dans les couloirs<br />
Paris, 14 janvier.<br />
Beaucoup <strong>de</strong> inon<strong>de</strong> aujourd'hui dans les cou-<br />
loirs. On parle beaucoup d'hier et beaucoup<br />
lussi <strong>de</strong> <strong>de</strong>main.<br />
Les modérés commencent à se rendre compte<br />
<strong>de</strong> la faute qu'ils ont commise mardi en lais-<br />
sant les radicaux faire triompher leurs candi-<br />
dats. Les uns essayent bien d'équivoques, les<br />
autres, plus francs, avouent carrément leur dé-<br />
faite et la responsabilité qu'ils ont <strong>de</strong> cette dé-<br />
faite.<br />
Les républicains <strong>de</strong> gouvernement eut beau<br />
faire, diiait publiquement l'un <strong>de</strong>s -plus militants<br />
d'entre eux dans un groupe, leer défaite est in-<br />
contestable. D'abord, ils' n'ont pas osé engager<br />
la lutte contre M. Brisson et ils" ont, peut-être,<br />
eu du flair; M. „Poincaré n'esu arrivé" qu'après<br />
M. Sarrien et enfin ils ont échoué pour ia vice-<br />
prési<strong>de</strong>nce et pour la questure. lis avaient pro-<br />
posé MM. Audiffred et, Antoine Périer, oui "n'é-<br />
taient nullement disposés à laisser poser leur<br />
candidature, se doutant bien <strong>de</strong> ce oui allait ar.<br />
river.<br />
Ah ! ils ont eu bien tort <strong>de</strong> consentir eafin<br />
pour rendre service k leurs amis et laisser met-<br />
tre les noms en avant. Les bons amis ne se sont<br />
pas donné la moindre peine pour eux ; mieux<br />
que cela, iisne sont même pas"venus voter. Il n'y<br />
avait personne sur les bancs du centre, alors<br />
qu'à l'extrême gauche les rangs étaient com-<br />
pacts. C'est comme cela qu'on décourage les<br />
bonnes volontés et qu'on "perd les nlus belles<br />
batailles.<br />
Pour ce qui est <strong>de</strong> <strong>de</strong>main, on parle plus que<br />
jamais déconcentration; mais quelle"concen-<br />
tration ; il y en a <strong>de</strong> toutes les couleurs.<br />
A défaut <strong>de</strong> M. Méline, les opportunistes, ren-<br />
forcés, accepteraient volontiers "une combinaison<br />
Charles Dunuy, combinaison <strong>de</strong> résistance, bien<br />
entendu.<br />
On parle d'une combinaison Develie Ribot Sar-<br />
rien, 'd'une combinaison Ribot Bourgeois Sar-<br />
rien ou Bourgeois Sarrien Ribot, ies hommes<br />
restant les mêmes, mais les programmes variant<br />
avec le lea<strong>de</strong>r.<br />
C'est la comédie <strong>de</strong> l'impuissance et <strong>de</strong>|ia four-<br />
berie politiques, nous disait un <strong>de</strong> nos amis»<br />
Enfin "nous n'y perdrons rien.<br />
Ajoutons que'M. Bourgeois, sérieusement ef-<br />
frayé <strong>de</strong>s menaces <strong>de</strong> M. Pelletan, hésite main*<br />
tenant à s'engager dans les sentiers où il en-<br />
traînait MM. Sarrien et Ribot.<br />
Ce serait un suici<strong>de</strong> politique, lui disait en-<br />
core hier le député <strong>de</strong>s Bouches-du-Rhône, M.<br />
Doumer nous "a lâchés avec son impôt sur le<br />
revenu. C'est un homme à la mer. Si vous aban-<br />
donnez maintenant la revision, vous tombez au<br />
rang <strong>de</strong> Doumer. Or, vous ne pouvez pas entrer<br />
dans un cabinet <strong>de</strong> concentration sans aban-<br />
donner la revision. Choisissez.<br />
Pour le moment, M. Bourgeois a choisi la ré-<br />
vision, mais que sera <strong>de</strong>main ?<br />
Au Luxembourg'<br />
Paris, 13 janvier.<br />
Aussitôt après l'installation du bureau et la<br />
validation <strong>de</strong>s élections, M. Fresneau <strong>de</strong>man<br />
<strong>de</strong>ra au Sénat ia discussion du rapport <strong>de</strong> la<br />
commission d'initiative sur sa proposition ten-<br />
dant à rendre aux communes le drôit <strong>de</strong> choisi<br />
entre l'enseignement laïque et l'enseignement<br />
congréganiste.<br />
Voici dans son éloquente et odieuse sèche<br />
resse, le texte du rapport rédigé, au nom <strong>de</strong> ia<br />
commission par M. Thézard :<br />
« Messieurs,<br />
Vous avez renvoyé à votre commission d'ini<br />
tiative la proposition <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> l'honorable M.<br />
Fresneau." La* commission a estimé que cette<br />
proposition à la seule vue du texte s'affirmait,<br />
comme ayant pour portée d'abroger les princi-<br />
pes mêmes <strong>de</strong> la lof scolaire du 30 octobre 1886<br />
êt ne pourrait avoir d'autre résultat que <strong>de</strong> sou-<br />
lever <strong>de</strong>s débats aussi stériles que passionnés.<br />
En conséquence, elle a le "regret <strong>de</strong> vous<br />
proposer <strong>de</strong> ne pas en prononcer la prise en con-<br />
sidération. »<br />
Lors <strong>de</strong> la discussion. M. Fresneau fera res-<br />
sortir qu'en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la cause <strong>de</strong> ia liberté <strong>de</strong><br />
l'enseignement, celïe do nos finances méritait<br />
moins <strong>de</strong> dédain et ii montrera que ce n'est pas<br />
par une fin <strong>de</strong> non recevoir aussi cavalière qu'on<br />
traite <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'allégement <strong>de</strong>s contri-<br />
buables.<br />
Paris, 14 janvier.<br />
Les bureaux, dont la composition a été tirée<br />
au sort dans la séance <strong>de</strong> mardi, se sont consti-<br />
tués. Leur composition a, au début <strong>de</strong> cette ses-<br />
sion, une importance toute particulière en raison<br />
<strong>de</strong> l'examen "<strong>de</strong>s dossiers électoraux auxquels ils<br />
vont se livrer. Dès aujourd'hui ils se sont ré-<br />
partis, par voie <strong>de</strong> tirage au sort, en sous com-<br />
missions, qui auront chacune d'elles à examiner<br />
telle élection déterminée et à faire un premier<br />
rapport au bureau. Le bureau statuera sur ces<br />
premières conclusions et présentera ensuite au<br />
Sénat ses propositions.<br />
Voici la* composition <strong>de</strong>s sous commissions<br />
chargées d'examiner les élections contestées :<br />
Dans le premier bureau, la sous-commission<br />
chargée d'examiner l'élection <strong>de</strong> la Haute Ga-<br />
ronne est composée <strong>de</strong> MM. Maiiiard, droite ;<br />
Labbé, inscrit à la gauche républicaine et au<br />
centre gauche, et Cor<strong>de</strong>let, gauche républxajne.<br />
Dans le troisième bureau, la sous-commission<br />
chargée d'examiner l'élection du Jura, comprend :<br />
MM. Fresneau. droite ; Pauiiac et Velteh, tous<br />
<strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ia gauche démocratique.<br />
Dans le sixième bureau, la sous commission<br />
chargée <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> la Mayenne, est ainsi<br />
composée : MM. Tribert, sénateur inamovible,<br />
centre droit ; Marquis et Félix Martin, républi-<br />
cains.<br />
Enfin, la sous commission du huitième bureau<br />
chargée <strong>de</strong> vérifier l'élection <strong>de</strong> M. Treille, radi-<br />
cal, à Constantine, se compose <strong>de</strong> MM. Hau<br />
goumar <strong>de</strong>s Portes, droite ; "Labrousse et Del-<br />
pech, radicaux.<br />
La protestation contre l'élection <strong>de</strong> Constan<br />
tine invoque <strong>de</strong>s faits <strong>de</strong> pression administrative<br />
en faveur* du candidat radical élu et rappelle à<br />
cet égard, que presque ie len<strong>de</strong>main dès élec-<br />
contre cotte mesure et en appelant à la po-<br />
pulation; <strong>de</strong>s groupes nombreux stationnent<br />
(levant ces affiches qui donnent lieu aux<br />
commentaires les plus sympathiques à<br />
l'adresse <strong>de</strong>s dévouées religieuses.<br />
Le Havre, 13 février.<br />
Après avoir fait comman<strong>de</strong>ment aux Peti-<br />
tes Sœurs <strong>de</strong>s pauvres <strong>de</strong> Rouen, Bolbec et<br />
Elbeuf <strong>de</strong> payer la taxe d'abonnement, le lise<br />
vient d'assigner les Petites Sœurs du Havre''.<br />
C'est, dit le Courrier du Havre, mardi soir<br />
5 janvier, que s'est présenté l'huissier signi-<br />
fiant à la Supérieure d'avoir à payer à l'eiï-<br />
îeglstrcment", dans un délai <strong>de</strong> huit jours,<br />
une somme <strong>de</strong> "573 fr. 70. Et, quand le len<strong>de</strong>-<br />
main, la forêt <strong>de</strong> M. Dubosc retentissait <strong>de</strong>s<br />
joyeux ebats du prési<strong>de</strong>nt do la République<br />
qui était venu chasser, les pauvres vieillards<br />
se <strong>de</strong>mandaient si on leur laisserait leur<br />
<strong>de</strong>rnier abri. La population du Havre aurait<br />
manifesté hautement son indignation.<br />
L'Allemagne à l'Exposition <strong>de</strong> 1909<br />
Berlin, 13 janvier. .<br />
La commission du budget du Reichstag a<br />
discuté le budget extraordinaire <strong>de</strong> l'office <strong>de</strong><br />
l'intérieur <strong>de</strong> l'empire au sujet du crédit <strong>de</strong><br />
50,000 francs <strong>de</strong>mandé pour la participation<br />
<strong>de</strong> l'Allemagne à l'exposition universelle <strong>de</strong><br />
Paris. M. dé Bœttycher, secrétaire d'Etat, a<br />
déclaré, en réponse à une question <strong>de</strong> M.<br />
Singer, que les" crédits qui seront <strong>de</strong>mandés<br />
s'élèveront à cinq millions <strong>de</strong> marcks au<br />
maximum. La somme totale ne peut pas en-<br />
core être indiquée.<br />
11 ajoute que l'emplacement n'a pas en-<br />
core été choisi, mais" que le gouvernement<br />
français montre la plus gran<strong>de</strong> prévenance<br />
et il constate en terminant, que toutes les<br />
nations s'efforcent <strong>de</strong> présenter les produits<br />
<strong>de</strong> leur industrie £ous"le jour le plus bril-<br />
lant.<br />
Répondant à une remarque du prince<br />
d'Arêmberg, <strong>de</strong>mandant que la section alle-<br />
man<strong>de</strong> soit uniformément décorée, M. Rich-<br />
ter, commissaire du gouvernement à l'Expo-<br />
sition, dit qu'on veillera à ce que cette con-<br />
dition soit remplie. Il ajoute qu'on n'accep-<br />
tera que les "produits <strong>de</strong> premier ordre <strong>de</strong><br />
l'industrie alleman<strong>de</strong>.<br />
M. Bebel déclare qu'il votera au besoin dix<br />
millions <strong>de</strong> marcks", l'Exposition étant une<br />
lutte pacifique qui profitera à tous les peu<br />
pies.<br />
Le chanitre en discussion est adonté.<br />
tions ,1e préfet <strong>de</strong> Constantine Humbert a été<br />
aonelé à d'autres fonctions.<br />
L'ÉLECTION DE BREST<br />
Brest, 13 janvier.<br />
La Bretagne, organe monarchiste, publie<br />
ce matin pour la première fois, sans l'ac-<br />
compagne*!' d'aucun commentaire, le nom du<br />
comte <strong>de</strong> Blois, comme candidat : elle ne<br />
parlera pas <strong>de</strong> candidatures eccléstastiques<br />
MŒUK: ELECTORALES PARLEMENTAIRES<br />
A VElouffoir!<br />
Que pour aboutir à une élection quelconous<br />
voire même au secrétariat <strong>de</strong> la Chambre "<strong>de</strong>s<br />
députés, les candidais se portent ou se fassent<br />
porter sur plusieurs listes" qu'on multiplie pour<br />
cette grave occasion ; que même les "listes se<br />
formenteommençant l'une par A pour finir par<br />
Z, d'autres (sic) par Z poûr se terminer par A,<br />
l'interversion dos facteurs ne <strong>de</strong>vant pas "chan-<br />
ger la valeur du produit, soit ! La log'ique par-<br />
lementaire ne salirait être mathématique et" les<br />
électeurs députés sont seuls souverains, juges<br />
dans la matière<br />
Mais il est nécessaire <strong>de</strong> protester hautement<br />
contre certaines manosuvres'qui, si elles peu-<br />
vent avoir cours dans certains bureaux électo-<br />
raux, no sauraient être tolérées dans i'enceinte<br />
même du Palais-Bourbon. Or, voici le fait tout<br />
nu (que M. Bérenger me pardonne) qui s'est pro-<br />
duit hier à la Chambre <strong>de</strong>s députés.<br />
_ Sept listes <strong>de</strong> secrétaires "étaient déposées<br />
dans les corbeilles spéciales conformément à un<br />
usage généralement reçu ; une huitième liste<br />
qui, il est vrai, se présentait un peu tardivement<br />
(ies raisons en seront plus tard connues), vint<br />
prendre place à côté <strong>de</strong> ses sent aînées ; mais<br />
par un tour <strong>de</strong> prestidigitation "qu'aurait envié<br />
Robert-Houdin, cette liste ne dura même pas<br />
l'espace <strong>de</strong> quelques secon<strong>de</strong>s : elle avait "été<br />
« étouffée » sous les autres listes qui, cepen-<br />
dant, l'avaient précédé.<br />
Sans accuser personne, mais accusant le fait<br />
lui-même qui a été dûment constaté, une faute<br />
lourdo — tout au moins bour<strong>de</strong> {sic) — a été<br />
constatée; aussi n hésitons-nous pas (sic) à poser<br />
main°*e V ud° n ° U ' C cund ' da t'"'° au scrutin <strong>de</strong> <strong>de</strong>-<br />
La Chambre appréciera.<br />
TI„ , A ' I,E ClECH > députe du Morbihan.<br />
remarqué : M. EeClech est l'homme<br />
aux élections <strong>de</strong> 1893.<br />
qui battit M. <strong>de</strong> Mun<br />
LES ÀMLÂÏS M ÂFRIOUE<br />
Li ver pool, 13 janvier.<br />
On craint vivement ici que le roi <strong>de</strong> Bénin<br />
ne se porte contre les établissements an<br />
glais <strong>de</strong> son district et <strong>de</strong> Sapellé, où il y t<br />
une trentaine d'Européens ; aussi espérons<br />
que les canonnières qui patrouillent la côte<br />
mettront immédiatement <strong>de</strong>s marins à terre<br />
qui se rendront en toute hâte aux points me-<br />
nacés. L'état <strong>de</strong> trouble parait général dans<br />
toute la région du Niger."<br />
Paris, 13 janvier.<br />
Il n'est pas possible encore <strong>de</strong> se rend<br />
compte si les événements du protectorat <strong>de</strong>s<br />
côtes du Niger auront leur contre-coup<br />
sur la gran<strong>de</strong> "expédition militaire <strong>de</strong> la com"<br />
pagnie royale du" Niger, laquelle a dû quit-<br />
ter Lokodja ie 6 janvier "marchant contre<br />
Abou-Bokhari, souverain du Noupé (empire<br />
Foulah), coupable d'avoir voulu étendre "son<br />
territoire dans la direction <strong>de</strong> la mer. La ca<br />
nitalc <strong>de</strong> Abou-Bokhari, s'annelle Bida et<br />
compte 00,000 habitants.<br />
En attendant les résultats <strong>de</strong> cette formi-<br />
dable expédition, on apprend par l'indiscré<br />
tion d'un agent <strong>de</strong> la Compagnie du Niger<br />
<strong>de</strong>s détails sur la première et la petite ex<br />
pédition envoyée il y a six mois très mysté-<br />
rieusement contre la tribu <strong>de</strong>s Mitchi, habi-<br />
tant la Benouo et coupables d'avoir contre-<br />
carré quelque projet commercial <strong>de</strong> la Com<br />
pagnie anglaise. Le commandant <strong>de</strong> ce peu<br />
glorieux fait était le capitaine Estig ; la co<br />
lonne comprenait <strong>15</strong>0 hâoussas et plusieurs<br />
blancs habitués au maniement <strong>de</strong>s canons à<br />
tir rapi<strong>de</strong> et mitrailleuses Maxim; on débar-<br />
qua et on se jeta sur l'ennemi qui résista<br />
avec acharnement.<br />
Les pertes <strong>de</strong>s Mitchi furent considéra-<br />
bles ; la tête <strong>de</strong> leur roi fut rapportée en<br />
triomphe à Lokodja pour bien convaincre les<br />
autres indigènes que justice avait été faite.<br />
11 y eut vingt hâoussas grièvement blessés.<br />
Poittcvin, qui en fut chargé, a transmis cet<br />
après-midi, au parctuet général, les résultats<br />
<strong>de</strong> cette instruction complémentaire, qui<br />
Vient <strong>de</strong> se terminer sur uno confrontation<br />
d'une durée dc plusieurs heures entre Arton<br />
et Sans-Leroy. *<br />
L'affaire viendra dans la première quin-<br />
zaine <strong>de</strong> février <strong>de</strong>vant la cour d'assises <strong>de</strong><br />
la Seine, présidée par le conseiller Orehcn.<br />
Le successeur du priuce Lobanoff<br />
Berlin, 14 janvier. ?<br />
Le Tageblalt exprime la crainte que le<br />
comte Mouraview ne soit germanophobe. Ce<br />
journal enregistre la déclaration "d'un per-<br />
sonnage qui connaît bien le nouveau minis-<br />
tre et le caractérise en ces termes :<br />
Mouraview est un vieux russe; il est tout, sauf<br />
un occi<strong>de</strong>ntal. Il appartient au pur parti mo<br />
covite. Il passe pour énormément "adroit et<br />
pourra user' <strong>de</strong> grands égards envers la France<br />
sans jamais aller pius' loin que les intérêts <strong>de</strong><br />
la Russie ne le comman<strong>de</strong>nt."<br />
Pour la Post le comité continuera la poli-<br />
tique déjà tracée.<br />
La National Zeitimg dit que le provisoire<br />
se transformera en définitif comme avec le<br />
prince'Lobanoff.<br />
Ce même journal estime que le générai<br />
Imeretinsky continuera a Varsovie l'œuvre<br />
<strong>de</strong> conciliation commencée par le comte<br />
Schouvaloff.<br />
Saint-Pétersbourg, 14 janvier,<br />
La nomination du comté Mouraview,<br />
comme ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères'<br />
dont le bruitcirculait <strong>de</strong>puis trois jours darfs<br />
la société pétersbourgeoise, y produit la<br />
meilleure impression et elle est d'autant<br />
mieux accueillie, qu'on n'a pas oublié son<br />
séjour à Paris pendant plusieurs années',<br />
comme premier secrétaire d'ambassa<strong>de</strong> , et<br />
qu'on considère conséquemment ses sympa-<br />
thies comme étant acquises dans la politi-<br />
que d'étroite entente "régnant actuellement<br />
entre la Russie et la France.<br />
Comme ia To LIIO I i—o<br />
Nice, 13 janvier.<br />
L'affluence est toujours aussi gran<strong>de</strong> au<br />
tribunal correctionnel, où se continue l'au-<br />
dition <strong>de</strong>s témoins ; ceux-ci confirment les<br />
faits retenus par la prévention.<br />
M. Franco, pubiiêiste, déclare avoir vu<br />
racoler <strong>de</strong>s électeurs, dont ensuite on sur-<br />
veillait le vote.<br />
M. Quarantu, chasseur alpin, dit que, par<br />
intimidation, il a fait une fausse déclaration<br />
<strong>de</strong>vant ie juge d'instruction ; il alflrme qu'on<br />
ne lui a pas~acheté son vote.<br />
Le témoin suivant va plus loin. 11 nie avoir<br />
dit au juge d'instruction qu'il avait reçu<br />
cinq francs pour voter.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — Alors, le juge d'instruction a<br />
menti?<br />
R, "-Parfaitement! (Mouvement prolongé.)<br />
Le prési<strong>de</strong>nt essaie vainement <strong>de</strong> faire re-<br />
venir" le témoin sur cette déclaration. Il<br />
s'écrie :« Je n'ai jamais dit au juge d'ins-<br />
truction avoir été payé pour voter ! »<br />
Le procureur <strong>de</strong> la République. — Nous som-<br />
mes en présence <strong>de</strong> faux témoins qui cè<strong>de</strong>nt<br />
incontestablement a l'intimidation. Le tribunal<br />
doit avoir sa conviction faite.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — Allez-vous asseoir. Vous au-<br />
riez mieux fait <strong>de</strong> ne jamais paraître en justice.<br />
(Bruit.)<br />
Les témoins suivants déposent tous dans<br />
le même sens et rétractent les déclarations<br />
faites, à l'instruction, ce qui provoque <strong>de</strong>s<br />
manifestations en sens divers- dans l'audi-<br />
toire.<br />
Nice, 14 janvier.<br />
Un cordonnier est obligé <strong>de</strong> reconnaître<br />
qu'il a distribué <strong>de</strong>s bulletins <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux par-<br />
tis, et qu'il a été payé par les uns comme<br />
par les autres.<br />
De violentes discussions se produisent à<br />
la barre entre les témoins. Le prési<strong>de</strong>nt fait<br />
d'inutiles efforts pour calmer toutes ces<br />
têtes chau<strong>de</strong>s.<br />
M e Gine«ty, avocat à Nice, dit avoir vu ra-<br />
coler <strong>de</strong>s votants, que l'on amenait à la<br />
pharmacie Milon et que l'on conduisait en-<br />
suite à la salle <strong>de</strong> vote à l'hôtel <strong>de</strong> ville.<br />
J'en ai avisé le commissaire central, ajoute<br />
le témoin.<br />
D'autres personnes confirment ces faits ;<br />
elles n'ont" pas vu distribuer <strong>de</strong> l'argent,<br />
mais elles ont assisté au va et vient.<br />
Un boulanger déclare :<br />
On m'avait promis 10 francs pour voter en fa-<br />
veur <strong>de</strong> la liste Sauvan.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — Et vous avez accepté.<br />
R. — Oui. Je suis père <strong>de</strong> famille. (Rires.) Mais<br />
je n'ai rien touché. (Rires.)<br />
L'agent électoral, prévenu pour ce fait,<br />
proteste énergiquemeht. C'était'pour distri-<br />
buer <strong>de</strong>s bulletins, dit-il, mais non pour vo-<br />
tre vote.<br />
Le nommé Daniel reconnaît avoir reçu cin<br />
quante francs <strong>de</strong> M. Sauvan. Interpellé, le<br />
maire <strong>de</strong> Nice répond que c'était " pour le<br />
paiement du travail <strong>de</strong> Da'niel et <strong>de</strong> sept au-<br />
tres individus, que cette somme fut versée<br />
Un autre témoin, ayant entendu dire qu'on<br />
payait chez M. Sauvan, 10 francs à tous ceux<br />
qui avaient voté pour lui, s'y présenta et<br />
reçut la somme dans l'escalier.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — Aviez-vous voté pour lui ?<br />
R m- J'ai voté comme je l'entenda'is. (ExptO<br />
s i o u. <strong>de</strong> rires.)<br />
On a épuisé enfin la longue audition <strong>de</strong>s<br />
témoins "à charge sans qu'aucun fait .saillant<br />
se soit produit à la barre. Aujourd'hui, on<br />
commencera l'audition <strong>de</strong>s témoins à dé-<br />
charge.<br />
Le feu à bord<br />
Blaye, 13 janvier.<br />
Vers midi le feu s'est déclare à bord du brick-<br />
goélette trois mats italien, mouillé à Laroque et<br />
bhargé do futs <strong>de</strong> Pétrole. Le feu poussé avec<br />
violence, n'a pas tardé à envahir la soute du<br />
pont d'arrière". ,.<br />
En un instant le voilier fut entouré <strong>de</strong> flam-<br />
mes, sans qu'il fut possible <strong>de</strong> songer à circons-<br />
crire l'incendie <strong>de</strong> six mille barils en feu.<br />
Quatre hommes grièvement blessés ont été<br />
transportés à l'hôpital. On croit que le feu a<br />
bris âu moment où un mousse faisait la cuisine.<br />
Le capitaine étant absent, l'argent et les papiers<br />
|-sont ùerdus. On craint que le feu, en gagnant<br />
[avant, ne fasse dériver le bateau sur Blaye.<br />
Des précautions ont été prises pour parer à<br />
toute* éventualité.<br />
Exécution capitale<br />
Hazebrouch, 14 janvier.<br />
L'exécution <strong>de</strong> Vanyngeiand, condamné à<br />
mort oour assassinat a eu lieu ce matin. La<br />
guillotine a été dressée sur la gran<strong>de</strong> place en<br />
faça<strong>de</strong> l'hôtel <strong>de</strong> ville. A 5 h. 1(2, ce matin,<br />
tout était prêt. Les troupes formaient le carré<br />
autour <strong>de</strong>Téchafaud et avaient peine à contenir<br />
la foule innombrable et agiïée venue <strong>de</strong> très<br />
loin, même <strong>de</strong> Belgique, pour assister à l'exécu-<br />
'„ -<br />
A six heures trois quarts, on a réveille Vanyn-<br />
geiand : son attitu<strong>de</strong>" est courageuse ; il en-<br />
tend la messe et communie; il ne veut rien pren-<br />
dre.<br />
Le nombre <strong>de</strong> curieux sur la place es considé-<br />
rable. On en remarque jusque sur les toits <strong>de</strong>s<br />
maisous. Une foule tumultueuse pousse <strong>de</strong>s cris<br />
en attendant l'arrivée du condamné, qui a lieu<br />
à 7 h. 40 : Vaunyngeland est entre i'aumônier et<br />
son avocat ; il embrasse le prêtre; quelques ins-<br />
tants après, justice est faite.<br />
Le corps a été transporté à l'hospice, d'où il<br />
sera envoyé à la Faculté <strong>de</strong> Lille.<br />
Vanyngeiandt. très affecté <strong>de</strong>puis quelques<br />
jours, avait joué sa tête aux ca'rtes avec son<br />
gardien et avait perdu par <strong>de</strong>ux fois. Il espérait<br />
encore, cependant, disant que M. Félix Faute le<br />
gracierait!<br />
. 11 n'y avait pas eu d'exécution à Hazebrouck<br />
<strong>de</strong>puis soixame-ouinze ans.<br />
te en Angleterre<br />
famine aux In<strong>de</strong>s<br />
«u»» La souscription ouve<br />
en faveur <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong> la .<br />
s'élèvent actuellement à 12,000 livres steiling- ,<br />
On télégraphie <strong>de</strong> Hong-KO»* au 11-<br />
mes : •< Les autorités recomman<strong>de</strong>nt 1 agrandis-<br />
sement dos chantiers maritimes et la consu c-<br />
tion d'une cale sèche ; une somme <strong>de</strong><br />
livres sera consacrée à ces travaux, dont «s<br />
plans sont actuellement à Londres ; on s attend<br />
également à l'extension <strong>de</strong> la colonie du cota <strong>de</strong><br />
la tene ferme ; une mission <strong>de</strong> méthodistes<br />
américaine établie à cinquante milles <strong>de</strong> lou-<br />
ïcheou a été attaquée; <strong>de</strong>3 coups <strong>de</strong> leU ont ete<br />
tirés mais personne n'a été blessé. »<br />
Suivant le Figaro le professeur Lin<strong>de</strong>,<br />
<strong>de</strong> Munich, a réussi à liquéfier l'air à la tempé-<br />
rature <strong>de</strong> 181 <strong>de</strong>grés au <strong>de</strong>ssous do zéro.<br />
L'Etranger, nièce en quatre actes do<br />
A Germain, jouée hier soir à l'Odéon, est une<br />
nièce d'allure dramatique roulant sur le divorce;<br />
on'v voit un fils en rivalité avec son père qu'il<br />
n'a presque point connu. La pièce commence<br />
sur le ton léger d'une comédie, mais se termine<br />
d'une manière fort dramatique.<br />
M. Meyer, oui est chargé d'instruire<br />
contre les anarchistes français et révolutionnai-<br />
res étrangers, arrêtés à la suite <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers<br />
meetings, où au cours d'une manifestation qui<br />
s'est produite <strong>de</strong>vant l'ambassa<strong>de</strong> d'Espagne, a<br />
fait remettre, hier, le3 anarchistes français, au<br />
nombre <strong>de</strong> cinq, en liberté provisoire. Quant<br />
aux étrangers. Italiens ou Espagnols, ils ne tar-<br />
<strong>de</strong>ront pas à être reconduits à leur frontière re s<br />
oective"<br />
~v—~ L'amiral Barrera, préfet maritime à<br />
Brest, a offert, hier soir, un grand diner officiel<br />
en honneur <strong>de</strong>s officiers russes actuellement à<br />
Brest avec ia flottille qui se rend dans la Médi-<br />
terranée ; la musique <strong>de</strong> la flotte jouait pendant<br />
le dîner.<br />
ou il Lan t<br />
Par exemple, celle-ci, est à faire enc<br />
drer.<br />
On sait quel accueil chaleureux lu Dépèvfi*<br />
a fait à Rochefort lors <strong>de</strong> son <strong>de</strong>rnier voyage<br />
à <strong>Toulouse</strong> :<br />
Réception à la gare ;<br />
Visite <strong>de</strong>s ateliers ;<br />
Invitation à diner. - •<br />
Bref, on ne pouvait plus se lâcher.<br />
Et dans la Dépêche s'était un véritable ruis-<br />
sellement d'éloges à l'adresse du célébra<br />
pamphlétaire.<br />
Ro'chel'ort, très sensible d'ailleurs >à cet<br />
accueil chaleureux du journal radical-socia-<br />
liste, lui rendait la monnaie <strong>de</strong> sa pièce.<br />
Et n'appelait plus que mes chers amis,<br />
les rédacteurs <strong>de</strong> ia feuille toulousaine.<br />
Or, voici ce que l'on a pu lire dans la Dé-<br />
pêche cfhier, rendant compte du procès<br />
Baqué-Rochefort :<br />
Tribunal correctionnel<br />
Audience du 13 janvier<br />
Au début <strong>de</strong> l'audience, le tribunal a<br />
rendu son jugement clans le procès.<br />
Bacqué-Rochefort. Nous donnons<br />
plus haut la condamnation <strong>de</strong> l'an-<br />
cien boulangiste et du gérant <strong>de</strong><br />
son journal.<br />
Ancien boulangiste !<br />
Gérant <strong>de</strong> son journal !<br />
On ne le prendrait pas <strong>de</strong> plus<br />
plus dédaigneusement* même avec<br />
versaires déclarés !<br />
D'un peu plus la Dépêche, aurait comme<br />
autrelois, appelé Rochefort un Moïse d'oué-<br />
relle.<br />
Evi<strong>de</strong>mment les lecteurs <strong>de</strong> la Dépêche<br />
ont dû être stupéfiés en trouvant ces lignes<br />
dans leur journal.<br />
lis ont dû se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r s'il n'y avait nas<br />
erreur.<br />
Et si par acci<strong>de</strong>nt leur marchand ordi-<br />
naire no leur avait pas collé le 'télégramme.<br />
Mais non, il n'y avait nas d'erreur.<br />
Et alors ?<br />
Oh 1 mon Dieu, c'est bien simple, la Dépê-<br />
che est un peu comme le troupier dont ou<br />
avait tant et tant brouillé les mains qu'il ne<br />
se rappelait plus qu'elle était sa main droite<br />
et sa main gauche.<br />
La Dépêche, elle, a tellement accompli <strong>de</strong><br />
variations sur les hommes et sur les choses,<br />
qu'elle ne s'est plus rappelée que du Roche-<br />
fort boulangiste* en oubliant que pas plus<br />
tard qu'hier elle dînait avec le même Roche-<br />
fort et qu'elle le présentait au public comme<br />
le glorieux tombeur <strong>de</strong> Constans et ie <strong>de</strong>rnier<br />
soutien <strong>de</strong> la République.<br />
Escrabouillant !<br />
haut ni'<br />
<strong>de</strong>s ad-<br />
,4<strong>15</strong> fr. 24.<br />
De LATIGERIE,<br />
22, place Vendôme, Paris.<br />
du Times à<br />
auraient été<br />
six proviu-<br />
ambassa<strong>de</strong>ur<br />
pourparlers,<br />
evêque" armé<br />
Bulletin Météorologique<br />
Du 14 janvier.-<br />
Les mauvais temps continuent à sévir sur les<br />
côtes <strong>de</strong> Bretagne êt <strong>de</strong> Provence. La dépres-<br />
sion sur ie golfe <strong>de</strong> Gascogne se comble. Il a<br />
plu à Perpignan (40 »»),'Nice, Paris, le Havre,<br />
êtc. La te'mpérature marquait, ce matin, 9- — à<br />
Nice, 0- à Paris. — ,3* à Belfort, 13- à Alger,<br />
— 8- aa Pic du Midi. Le refroidissement va con-<br />
tinuer ; <strong>de</strong>s pluies restent probables dans l'ouest<br />
et ie sud.<br />
Nouvelles d'Espagne<br />
. Un <strong>de</strong> nos correspondants nous télégraphie :<br />
Madrid, 14 janvier.<br />
Un individu a tenté aujourd'hui <strong>de</strong> péné-<br />
trer dans le palais royal en disant que,<br />
comme citoyen, il avait le droit <strong>de</strong> voir la<br />
régente. Arrêté aussitôt par les gar<strong>de</strong>s et<br />
conduit au gouverneur militaire, il a déclaré<br />
se nommer Francisco Balas. 11 n'avait pas<br />
d'armes. On a trouvé dans sa poche un man-<br />
dat <strong>de</strong> 1,000 pesetas.<br />
New-York, 14 janvier.<br />
Une dépêche <strong>de</strong> Washington au Worît,<br />
que nous ne publions que sous toutes réser-<br />
ves, prétend,"qu'un accord relatif aux condi-<br />
tions à accor<strong>de</strong>r aux insurgés cubains aurait<br />
été conclu entre les Etats-Unis et l'Espagne,<br />
et que cet accord serait déposé au Congrès,<br />
dans dix jours. H§ Madrid, 14 janvier.<br />
Le marquis <strong>de</strong> Cabrinana, qui s'était fait<br />
le dénonciateur <strong>de</strong> prétendus abus au con-<br />
seil municipal do Madrid a été condamne à<br />
<strong>de</strong>ux mois "<strong>de</strong> prison.<br />
A la suite <strong>de</strong> la proclamation du général<br />
Polavieja, qui comman<strong>de</strong> à Manille, promet-<br />
tant leur grâce aux rebelles qui déposeraient<br />
les armesTdans les provinces <strong>de</strong> Bucalan et<br />
<strong>de</strong> Manille, <strong>de</strong>ux miiie rebelles ont fait leur<br />
soumission.<br />
Depuis le commencement <strong>de</strong> la rébellion,<br />
les Espagnols ont eu 180 morts et 450 bles-<br />
sés ; lès rebelles ont eu 7,100 morts, 170 ont<br />
été faits prisonniers, 400 ont été dénortés et<br />
2,000 arrêtés.<br />
Le général Polavieja a terminé les prépa-<br />
ratifs <strong>de</strong> l'attaque <strong>de</strong> Cavité. Les navires<br />
coopéreront a l'attaque, alin d'emnêclier la<br />
fuite <strong>de</strong>s rebelles.<br />
Ls ma-<br />
; l'incen<br />
Vol Sacrilège<br />
On nous écrit <strong>de</strong> Graulhet (Tarn) :<br />
Dans la nuit do lundi à mardi, <strong>de</strong>s malfai-<br />
teurs se sont introduits dans l'église Notre-<br />
Dame-du-Val-d'Amour ; ils ont fait main-<br />
basse sur l'argent qui se trouvait dans ies<br />
troncs et ont en même temps dérobé plu-<br />
sieurs vases sacrés.<br />
Le juge d'instruction <strong>de</strong> Lavaur et le pro-<br />
cureur <strong>de</strong> la République instruisent l'affaire;<br />
espérons qu'on ne tar<strong>de</strong>ra pas à découvrir-<br />
les auteurs <strong>de</strong> ce vol sacrilège.<br />
AH mmm mmîm j<br />
MM. Valette. Guegnot, Guéritat et Sirven nou»<br />
prient <strong>de</strong> publier ia lettre suivante qu'ils an<strong>de</strong>s- .<br />
sent à la Dépêche :<br />
Dans le numéro <strong>de</strong> la Dépêche du 13 jan-<br />
vier, vous dites que le renvoi <strong>de</strong>s quatre<br />
ouvriers <strong>de</strong> la Verrerie ouvrière a été ratifié<br />
par un vote au scrutin secret.<br />
Vous ên avez menti, car le vote eut lieu 1<br />
par appel nominal.<br />
Vous ajoutez que vingt ouvriers ont pro-<br />
testé en termes "fort vifs contre l'abus qu'os<br />
ivait fait <strong>de</strong> leur signature, qu'ils ont reti-<br />
rée dès qu'ils avaient su l'usage qu'on vou-<br />
lait en faire.<br />
Nous vous disons uno secon<strong>de</strong> fois, vous<br />
avez, menti ; car ainsi que nous l'avons àe-<br />
claré aux signataires, le protestation a été<br />
adressée au conseil d'action <strong>de</strong> la Verrerie<br />
ouvrière, seul, et non à d'autres ; celui-ci en<br />
a fait l'usage qu'il lui a convenu, ceci n'est<br />
plus notre affaire. Le sieur Baudot a pousse<br />
iesdits ouvriers à retirer leurs signatures,<br />
leur laissant entendre que s'ils ne le faisaient<br />
pas, il seraient signalés à la préfecture com-<br />
me anachistes. , „ t<br />
Malgré cette manœuvre, ave nez quecc»<br />
maigre, vingt ouvriers protestant sur qua-<br />
rante-neuf signataires ! .<br />
Quant à votre impartialité et à celle <strong>de</strong> r*<br />
Dépêche, nous n'hésitons pas à la mettre e<br />
doute; le refus <strong>de</strong> votre journal d'insere<br />
notre défense, ainsi que ies déclarations qu<br />
vous nous avez faites, nous oblis'e à "eclar,g<br />
que votre prétendue impartialité n est q<br />
<strong>de</strong> la frime.* J.<br />
Monsieur, nous vous faisons i honneur
AVEY<br />
BODEZ. — Singulière police. — I<br />
..U du 9 au 10 janvier, la gendarm<br />
— Dans la<br />
erie a<br />
,UUUy au i"j jcumci, i« a ,<br />
££«é un certain nombre <strong>de</strong> proces-verbaux<br />
'divers limonadiers <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z nour non fer-<br />
meture dc leur établissement a l'heure ré-<br />
glementaire.<br />
g l avais été urié <strong>de</strong> n'en nas parler ; mai»<br />
yivo/ron Républicain ayant pris les <strong>de</strong>vants<br />
' suis dégagé <strong>de</strong> ma promesse.<br />
Cet inci<strong>de</strong>nt paraît anodin au premier<br />
Bord ' ;" rendant assez suggestif et<br />
mé inirp nue l'on s'y arrête quelque peu.<br />
Deuuis^e longues années,;! était accepte et<br />
je lie sache que ces jours-ci il y ait eu l'un<br />
„,i l'autre.<br />
il est donc étonnant que, sans crier gare,<br />
nS prévenir personne, on ait lait revivre<br />
,, arrêté tombe en <strong>de</strong>ssuétu<strong>de</strong> et que l'on<br />
"*ï (jj.essé procès-verbal à do malheureux in-<br />
î ,ct"iels qui se croyaient parfaitement en<br />
Srie et qui dormaient sur leurs <strong>de</strong>ux<br />
Vailles.<br />
9 second sujet d'étonnement c'est l'intcr<br />
ve i,tion eu cette affaire <strong>de</strong> la gendar-<br />
^usQu'icii les gendarmes s'occupaient <strong>de</strong> la<br />
ir »eillance <strong>de</strong>s routes, <strong>de</strong> la banlieue, etc.,<br />
S Dieu sait si ces braves gens avaient là un<br />
Savail suffisant.<br />
Ils n'étaient jamais'intervenus dansla^sur-<br />
poser qu'il est l'auteur <strong>de</strong> plusieurs vols<br />
commis tout récemment,<br />
H prétend s'appeler El-Bahardadi-iuilet-<br />
Aïustâoha-Ben-Saïd, âgé <strong>de</strong> 20 ans, né a<br />
Oran (Algérie) ; il nie être 1 auteur <strong>de</strong>s vois<br />
qu'on jûfreprociie.<br />
' Ecroué à la maison d arrêt, son instruction<br />
se noursuit activement.<br />
Théâtre <strong>de</strong> Cahors. — En télégramme an-<br />
nonce nour le 18 janvier, une représentation<br />
extraofdinrire <strong>de</strong> Mignon, avec un orchestre<br />
choisi et douze choristes par la troupe mu-<br />
nicipale du théâtre d'Auch.<br />
Octroi. — Le produit brut <strong>de</strong>s recettes<br />
<strong>de</strong> l'octroi pendant l'année 1891), est hf te<br />
"?h*«BÉBEAU.a/5.r.St-B»nor6.Paris. ici r».-oeant» Biudit-Best»a»S fr«<br />
BOURSE DE PARIS<br />
?,0 0<br />
3 0 0 amortis..<br />
1 2 0 0. 1891.<br />
Dette tunisien.<br />
Anglais consol.<br />
Com.nat.d esc.<br />
V. do Paris 1865<br />
- 1869<br />
- 1871<br />
- lS7a<br />
- 1876<br />
- 1886<br />
- 1892<br />
Foncières 1877<br />
- 1879<br />
- 188,3<br />
- 1385<br />
Communal. 1879<br />
- 188U<br />
Midi<br />
ÏÏ0/0<br />
80/0<br />
I 2 0-0. 1894.<br />
Egyptien, unit".<br />
Italien i> 0 0...<br />
Iispag. iO Oex;.<br />
Portugais 40 '(1<br />
Russie 100 loSO<br />
- ' 1883<br />
- 1889<br />
Hong. 4 0'0 or.<br />
Auttic. 10 0 o:<br />
Turc 40 0<br />
Kanq<strong>de</strong>Ptanca<br />
Créait Foncier<br />
Oouiptoird ose.<br />
liant», <strong>de</strong> Paris<br />
Crédit lyonnais<br />
•Société gêner.,<br />
ïianque d'osc. .<br />
Hanci.franco 9(t<br />
Crédit mouiiiec<br />
Du 14<br />
r dépêche<br />
AU " CO<br />
.. 102 35<br />
100 80<br />
106 10<br />
500 »•<br />
112 "5<br />
585 M<br />
578 n»<br />
4M6 59<br />
417<br />
583<br />
581<br />
50<br />
50<br />
419 50<br />
OJU »rt<br />
463 i.»<br />
!S02 „»<br />
5(W<br />
tiOâ 50<br />
473 50<br />
A T<br />
102 47<br />
îoo n<br />
») » » O >l<br />
91 50<br />
62 Ï5<br />
•>»» u »<br />
><br />
606 n •<br />
531 »«<br />
831 ..<br />
".si ..<br />
520<br />
janvier<br />
léiégraniiioual<br />
Orléans ,<br />
Nord<br />
Lyon (fusion)..<br />
Ouest<br />
g»!<br />
Bone-Guelma..<br />
Est-Algérien...<br />
Ouest-Algérien<br />
Saragosse<br />
Nord" l'.snagne.<br />
Lombard ans..<br />
Portugais<br />
Suez<br />
Panama 5 0 '0..<br />
Panama 1,000).<br />
Panama ii lots.<br />
Pan. a 1. nom<br />
Comptoir anc.<br />
Russe consou.<br />
cem. 1S91.. ..<br />
~
80B3BS<br />
APRÈS BOURSE<br />
»0|0<br />
3 Oru amorussa.<br />
8 1(2<br />
Ban. ottomane.<br />
Turc nouveau..<br />
102 i'»0<br />
59 50<br />
22 0a<br />
Panama<br />
tëxtéi'.Espagne<br />
Rio-Tinto<br />
Egyptienne. ...<br />
Hongrie<br />
62 7; 10<br />
071 »»<br />
•10? 25.<br />
106 .,<br />
; Ton-<br />
Foires et Marchés<br />
GERS<br />
Saramon.<br />
BOURSE DH) TOULOUSE<br />
Fends d'EtatPran ais . —3 0[J nor:eur,<br />
•-3 0i0 nomin - 3 1]2 OiO porteur.,<br />
»- 30[0 amortissable, 100 70.— Ànnaai e-<br />
kin 2 1)2. ...<br />
rends i'Eiai Etrangers. — Congo, 82 ... —<br />
Autriche — Extérieur 4 0/0, — Russe<br />
1393, — Russe cons — Russe 3 1[2<br />
1891. 93 35— Russe 1867 69, — Turc D,<br />
4 0/0, .. ..- Hongrie' 4 0/0, 103 75.-<br />
Chinois 4 0[0, — Domaniale d'Autriche<br />
Valeurs diverses (Actions).— Est, 1008 ... —<br />
P.-L.-M., 1676..— Nord, 1818 ..— Midi, 1305 50.<br />
— Orléans, 1697 ...— Ouest, 1140 Crédit<br />
Foncier — Banque Otiomane, 550 ...<br />
Obligations diverses.' — Est 3 0[0 nou-<br />
velle, 4S0 25.— Midi nouvelle, 478 ...— Nord<br />
ancienne. 483 .. — Orléans anc, 479 ...— Ouest<br />
ancienne 477 25— Nord Espagne le série le hy-<br />
not. 211 ..— Lombar<strong>de</strong> ancienne, 374 25— Villa<br />
do <strong>Toulouse</strong> 1868, — Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> 370<br />
93 (100),....— Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>. 3 70 93<br />
(500) — Société Toulousaine d'électricité,<br />
99 ...-Ville <strong>de</strong> Paris 1865, 5T5 50.— Ville <strong>de</strong><br />
Pans 1S71 -Ville <strong>de</strong> Paris 1892, 393 ..—<br />
Communales 3 0(0 1879, — Commu-<br />
nales 3 0i0 1880, 505 25, .— Communales, 3 Ou}<br />
1S91 ... '..— Foncières 3 OiO 1879. 502 .. — Fon-<br />
cières 1883, 463 25— Foncières 1S95, — So-<br />
ciété ariégeoise d'électricité, .... — Saragosse<br />
anc. lrehyp — P.L.M fusion nouv.,481..<br />
— Ville <strong>de</strong>' Marseille 3 0(0 1877, — Ville<br />
<strong>de</strong> Lyon 1880, 103 25. — Nord Esnagne 2e série<br />
aehypot — Moulin du Bazacle, 340 . .<br />
bla<strong>de</strong>tte. 17 »» à<br />
ge. 3 50 à 9 »» :<br />
seigle, 11 20 à 12; fèves. 10 50<br />
17 50 à. 18 >>» ; vesce;,, 9 50 à<br />
oies<br />
50 à<br />
Voici les cours du marché: •<br />
Blé, 16 fr. 75 a 17 l'hectolitre<br />
17 50 : avoine. 7 25 à . 8 »» ; or<br />
maïs, 10 »» a 10 50<br />
à 11 n» ; haricots,<br />
10 »'».<br />
Poules, 4 à 4 75 la paire ; poulets, 2 50 a 3 50;<br />
canards, 3 75 à 5 50 ; pigeons', 1 »» et 1 40 ; din-<br />
dons, 7 à 14 ; oies pour engraisser, O àO ; cha-<br />
pons 5 75 à 6 50; lapins domestiques, 1 10 à 1 40<br />
la pièce ; lapins sauvages, <strong>de</strong> » *»» à » »» ;<br />
grasses, O 55 à 0 05 la livre ; foies gras, 1<br />
4 fr.la nièce.<br />
Fleurance.<br />
Voici les cours <strong>de</strong> la refoire :<br />
Blé, 18 »» tt 18 50: maïs. 11 à 11 50: avoine,<br />
8 »» à 8 25; haricots. 16 à 16 50 ; fèves, 10 25 à<br />
10 50, le tout l'hectolitre.<br />
Pommes <strong>de</strong> terre, 2 50 a :i »» l'hectolitre.<br />
Foin, 2 25, paille, 1 fr. les 59 kilos.<br />
Vins, 50 à 65 la barrique.<br />
Gibier : lièvres, 5 50 à 6 50 pièce ; lapins, 1 50<br />
à 1 75; perdreaux, 2; grives, Ô 50.<br />
Oies grasses, do 0 60 li2 à 0 70 le <strong>de</strong>mi-kilo.<br />
Boucherie : veaux, do 70 à 72 francs ies 100 k.;<br />
porcs, 30 à 32 les 50 kilos.<br />
LOT-ET GARONNE<br />
Agen.<br />
Malgré une pluie fine, oui n'a cessé <strong>de</strong> tom-<br />
ber toute la journée, notre <strong>de</strong>rnier marché-foire<br />
avait attiré beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>. Les diverses<br />
places étaient relativement bien approvision-<br />
nées, mais les affaires traitées ont été presque<br />
nuiles.<br />
Les nombreux marchands étalagistes, établis<br />
rue du Pin et sur la place du 14 juillet, - n ont<br />
réalisé que <strong>de</strong> maigres recettes.<br />
Voici les cours pratiqués sur les divers mar-<br />
chés :<br />
Place do la RéDublique : Poules, .". 50, 4 et i ;>0<br />
Poulets, 2 25, 2 50 et 2 75. Din<strong>de</strong>s, 9 50, Met 11.<br />
Pigeons, <strong>de</strong> 0 80 à 1 25, le tout la paire. Lauins<br />
moyens <strong>de</strong> O 80 à 1 40. Lapins gros, <strong>de</strong> 1 50 % 2<br />
la pièce.<br />
Œufs, 0 85 à 0 90 la douzaine.<br />
La vente du gibier <strong>de</strong> toute sorte se faisant<br />
presque toujours directement au reven<strong>de</strong>urs! du<br />
Marché-Couvert ou aux hôteliers <strong>de</strong> la ville* il<br />
n'est guère possible d'en établir le cours d'une<br />
manière certaine.<br />
H n'est plus possible également, d'indiquer le<br />
prix <strong>de</strong> vente <strong>de</strong>s oies et canards gras, l'apport<br />
en étant si restreint qu'on peut considérer com-<br />
me terminé, pour cette année, 1-e commerce '<strong>de</strong><br />
cette marchandise.<br />
Le foi rail du Pin était bien approvisionné en<br />
bétail.<br />
Il s'est vendu : boeufs <strong>de</strong> .travail, 850 à 1,000<br />
fr. la paire ; boeufs pour la boucherie. 34 a 30<br />
fr. les 50 kifbs ; veaux, 0 70 et O 75 le kilo :<br />
moutons, O 65 et 0 70: porc gras, <strong>de</strong> 35 a 40 fr.<br />
le quintal, suivant finesse : porcelets d'engrais-<br />
sage, 25 à 40 fr. pièce suivant âge et grosseur.<br />
Le marché aux'chevaux <strong>de</strong> la place Pelletai),<br />
n'offrait rien <strong>de</strong> bien remarquable. Il s'y est<br />
vendu quelques chevaux <strong>de</strong> trait au prix î<strong>de</strong><br />
350 a 500 fr. l'un.<br />
Au marché couvert, où les transactions étaient<br />
lentes, il s'est traité queiciues affaires aux paix<br />
suivants :<br />
Blé, 18 à 18 50, môme 19 fr., les S0 'kilos.<br />
Avoine, 8 50 et 9 fr. 50 les 50 kilos. Maïs, 8 à<br />
10 fr., les 75 kilos.<br />
L'orge et la seigle sont offerts en si petite<br />
quantité sur notre marché que nous ne croyons<br />
pas utile d'en établir le prix, et à l'avenir, en<br />
compensa<br />
farines .<br />
ion, nous indiquerons<br />
LOT<br />
le cours <strong>de</strong>s<br />
Valpriondc.<br />
, cessé" <strong>de</strong> tomber<br />
notre foire avait<br />
beaucoup d'ani-<br />
Malgré la Pluie qui n avaii<br />
pendant la nuit et la matinée,<br />
attiré beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> et<br />
maux. Les transactions ont eto lentes.<br />
Les oorcs gras se sont vendus da 30 a o2 fr.<br />
les 50 "kilos.<br />
Labasti<strong>de</strong>-<strong>de</strong>-Murat.<br />
A cause du mauvais temos la foire <strong>de</strong> janvier<br />
a été nulle. Il s'est fait très peu <strong>de</strong> marchés aux<br />
divers foirails. Le grain était aux prix habituels.<br />
Un iièvre. 5 fr. Un perdreau. 2 25. Une grive,<br />
0,60. Les foies gras, dé 2 fr. à 2 50. Les volailles,<br />
0,50. . ••:_•,<br />
Les œufs, 0,75 la douzaine. Les veaux, O.iOle<br />
kil. poids vif.<br />
ÉTAT CSVIL. 93E TOULOUSE<br />
Décès du 7" janvier 1807 : Rosalie Servat , 41<br />
ans, rue Arnaud-Vidal. 12. Marie Bonnarrd, 17<br />
mois, faubourg Croix-Daura<strong>de</strong>. Jean Courta<strong>de</strong>.<br />
69 ans, quai <strong>de</strong> ia Daura<strong>de</strong>. Ernestine Roux, 13<br />
ans, rue du faubourg <strong>de</strong>s Minimes, 10. Jeanne<br />
Buisson. 66 ans. place <strong>de</strong> la Bourse. Sérat, 5 aus,<br />
avenue Cramcel." Jean Brouilleur, 78 ans, route<br />
<strong>de</strong> Castres, 30. Raymon<strong>de</strong> Cadaux. veuve Del-<br />
prat, 62, rue <strong>de</strong> la Rispe, 6. Marie Maury, U<br />
mois, rue <strong>de</strong>s Recollet?, 130. Marie I.iau/.un,<br />
veuve I.avernhe. 77 ans, rue <strong>de</strong> la Boule, 1.<br />
Louis Ciamens, 57 ans, rue Fermât, 9. Joseph<br />
Gilbert, 79 ans. petite rue Sainte-Ursule. 7. Pe-<br />
troniile Roux, 'veuve Collongue. 83 ans, rue<br />
Saint-Charles, 31. Jean Rigraffe, 83 ans, rue <strong>de</strong><br />
Loménie, 5.<br />
. .Publications <strong>de</strong> mariage<br />
Marius Aurignac, maroquinier, rue Guilhe-<br />
l,et Anna Abadje, lisseuse, rue Réciusane,<br />
mery,<br />
45. Ernest Raruiel, mécanicien., fc ^^\<br />
et Françoise Villaret, employée <strong>de</strong> «<br />
allée do Garonne. 43. Bernai f® n £ ovo .<br />
à Cazaubon (Gers), et »«2* h 1 Ç3oti 1 employé,<br />
fession, même adresse. JosepJ» »"^eine Tel ly,<br />
rue du Pont Montatidran, b, et M .«n. h<br />
tailleuse, i ue d'Alsace-Lorru'no. 40. ^ l ^\ a<br />
gadoues, coiffeur, rue Sain o DisuU., e «<br />
Mazet. sans profession a OgUO £ Uje ru, ».<br />
Jules Bonnes, mécanicien, a t*8 '« -,, , _ 0 r<br />
nette Vieil, sans profession; canal do "»- E ]J""?V*<br />
j euh Darollcs, cultivateur à I onsorbo» Uau^-<br />
Garonne). et Joséphine /argues, " - andtf '-VIiée<br />
Saint Jérôme, 20. Henri Ksparbier. Ciandc A ce<br />
24 et Marie Lasmézas, sans protession, »•»<br />
adresse. Antoine Oéraud. percepteur <strong>de</strong>s c°r£rfr<br />
hutions directes, à Saint Paul <strong>de</strong> Jarrat (Ar.cgo).<br />
etieanno Dop, sans profession.aToulot.se. Jean<br />
Géraud. maçon, rue <strong>de</strong>s Blanche..-, 10. et Marie.<br />
La flte culottière, mémo adresse. Jean ll.gou-<br />
riéne cultivateur, pont <strong>de</strong>s <strong>de</strong>moiselle*, et Anna<br />
BénaVet cultivatehr , même adresse. Cyprien<br />
taénV, employé <strong>de</strong> commerce, ^totttMOUt-<br />
nrbl'ession, à Sallèles a'Au<strong>de</strong> (Au<strong>de</strong>).<br />
Jean Jonas". agent <strong>de</strong> la sûre;é, parc Marengo,<br />
M Bernard* Cazes, cuisinière rue Roni.gméres.<br />
5. Jean Larigalùie, avoue a Mauriac (Lan al,, et<br />
Cécile Sanières, sans profession, rue Saint 1 ai -<br />
taléon, 3. Jean Lasserre, cordonnier; rué Mon-<br />
voisin, et Jeanne Valette, chemisière, allée Saint<br />
AT.O Adrien Latgé. employé <strong>de</strong> commercera<br />
<strong>Toulouse</strong>, St Maria Discors, railleuse, me au<br />
Rempart Saint-Etienne. 47.<br />
René Liant, comptable, rue <strong>de</strong> la Pomme, dU<br />
et Marie Labatut. tailleuse, rue Porchepinte, 20.<br />
Auguste Loinn, cordonnier à Saint-Girons et Ga-<br />
briêlle Celqué. cuisinière, même rési<strong>de</strong>nce. An-<br />
toine Marquié, paveur, quai <strong>de</strong> Tounis,- 72 et<br />
Emilie Rey, lisseuse, rue Montaudran. (43; Paul<br />
Mialhe, employé, rue du Printemps. 25 et Mario<br />
Masat. sans profession, allée <strong>de</strong> Garonne. 49.<br />
Antoine Mom'méja, cocher, rue Vélane, 12 et<br />
Host<br />
rac, sans<br />
Marguerite G»y, cuisinière, même .<br />
moud Montels, brassier, à Lalan<strong>de</strong> et £!««. b "i<br />
Calmels, domestique, rite d'Aubuj^' *hii 0 Jfy<br />
main Pailhes, imprimeur, rue d'\ s tn ' 38 N<br />
ma Sonia, lisseuse. même ni ' 9 et S.<br />
Papay, propriétaire, dte-Pavéo' «i Ar,.^.<br />
Rousse, propriétaire, 5 Montaut '(Àa 1 -u'.' 1»<br />
ne). Pierre l'ons, cordonnier, à' *„ 'HA<br />
Catherine Magne, sans profession l<br />
0 -11*-»»^'<br />
<strong>de</strong>nce. Guillaume Rouch, fumiste' ,. M- M.*<br />
Thérèze, 2 et Marguerite Constantin s»in,'-<br />
ruo Saint-Bruno, ;>. Bernard Salles ,',',^'riî'-<br />
Dalan<strong>de</strong> et Germaino Rieu. dome'stin,, "'«f .i<br />
adresse. Jean Sarraud, coiffeur, nl w c : TiL*<br />
mes, 25 et Vvilhclmino Glas, insti?,,,4"* C<br />
Poyras,13. Paul Tculé, retraité, à cl<br />
te-Garonnel et Françoise Pugibet V<br />
rue do l'Hôpital militaire. <strong>15</strong>. jean Yi, "? a*;v<br />
nier, ù Croix-Daura<strong>de</strong> et Jeanne Clan"» ' W'<br />
nière. mémo lieu. Louis Vidal, contisén J"'î'<br />
basti<strong>de</strong> sur l'Hers, (Ariege) et. Mo<br />
domestiaue, rue <strong>de</strong> Bellort. 25. EtienV""^<br />
zingueur, rue Peyras. la et R0?B ^ 0 , " e Vi,,1<br />
sans profession, rite Saint-Etienne, 20 '<br />
LE RACHITISME<br />
est une maladie acquise dont l'origine se t r<br />
dans l'alimentation vicieuse du premier â„ ïe<br />
l'Emulsion Scott<br />
cette véritable crème d'huile <strong>de</strong> foie <strong>de</strong> nior ac ^<br />
les enfants prennent avec plaisir parce q '3?c<br />
n'a pas le goût désagréable dc l'huile ordina^'<br />
leur rend en peu <strong>de</strong> temps la santé.<br />
lre i<br />
Les mé<strong>de</strong>cins du mon<strong>de</strong> entier la recovinian<strong>de</strong><br />
I.DEL0UCHE,Phiw,2,P!ace Ven(l«me.Patl«,Ht.aUiik, ]<br />
RÉ3PXJBXJIGiU"E: FBATTÇAISE<br />
IN ISTÈRE DE L.A QU ERRE<br />
SERVICE DE L'HABILLEMENT<br />
-A-IDjrXJIDIG^-TXOlsr<br />
De l'entreprise <strong>de</strong> la fourniture <strong>de</strong>s<br />
lis tt iilfofv, fle grand épiiiiiat<br />
ET DE CHAUSSURES<br />
1"\ 2 e , 5° et 13° arrondissements <strong>de</strong> foui<br />
essatres au<br />
tare, du l cc mai <strong>1897</strong> au<br />
•m-<br />
11 décembre 1899<br />
<strong>de</strong><br />
corps d'armée et <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s divisions <strong>de</strong> l'Algérie et<br />
la Tunisie.<br />
Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'admission â soumissionner, accompagnées<br />
<strong>de</strong>s pièces exigées par l'annexe G du cahier <strong>de</strong>s charges du<br />
11 juillet 1893 (art. 2, 3 et 4), <strong>de</strong>vront parvenir au sous-inten-<br />
dant militaire chargé du service <strong>de</strong> l'habillement, à Paris.<br />
Hôtel <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s, corridor d'Avignon, numéro 18, au plus<br />
tard le 30 janvier <strong>1897</strong>, avant quatre heures du soir.<br />
Paris, le 4 janvier <strong>1897</strong>.<br />
Le sous-intendant militaire<br />
D AUVERGNE.<br />
Le 18 février <strong>1897</strong>, à <strong>de</strong>ux heures <strong>de</strong> l'après-midi, dans<br />
l'une <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> l'Intendance militaire (Hôtel <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s.<br />
:orridor d'Arles), à Paris, il sera procédé à l'adjudication<br />
publique, au rabais, sur soumissions cachetées, <strong>de</strong> l'entre<br />
prise <strong>de</strong> la fourniture <strong>de</strong>s<br />
Effets <strong>de</strong> coiffure et <strong>de</strong> grand équipement nécessaires au<br />
1er arrondissement.<br />
Effets <strong>de</strong> coiffure, <strong>de</strong> grand équipement et <strong>de</strong> chaussures<br />
nécessaires aux 2e et 5e arrondissements.<br />
Chaussures <strong>de</strong>stinées aux troupes <strong>de</strong> l'Algérie et <strong>de</strong> la<br />
Tunisie (13e arrondissement),<br />
pendant la pério<strong>de</strong> du 1 er mai <strong>1897</strong> au 31 décembre 1899<br />
Les entreprises seront régies par le cahier <strong>de</strong>s charges du<br />
II juillet 1893 (édition <strong>de</strong> 1894) et la note contenant les dis-<br />
positions générales se rapportant à ces entreprises.<br />
Il pourra être pris connaissance <strong>de</strong> ces documents dans les<br />
bureaux <strong>de</strong> la 2 e " sous-intendance militaire <strong>de</strong> Paris, boule-<br />
vard <strong>de</strong> Latour-Maubourg, numéro 51 bis, et dans les direc-<br />
tions du service dc l'intendance, au chef-lieu <strong>de</strong> chaque<br />
BON EMPLOI Se S:<br />
merce pour jeune homme dis-<br />
posant 6,000 à 8,000 fr. Adres-<br />
ser lettres initiales X. B. ;<br />
agence Canet, à <strong>Toulouse</strong>.<br />
Exposition Î900. Tirage 25<br />
février <strong>1897</strong>, Gros lot<br />
500.000 fr. Prix net : 17 fr. 75.<br />
Moyennant un versement <strong>de</strong><br />
1 fr. 50 on peut participer à ce<br />
tirage. G. "MOL'INA, '33, rue<br />
Laîayette, <strong>Toulouse</strong>.<br />
Liqueur'<br />
DE<br />
pour guérir chevaux couronnés<br />
plaies, blessures <strong>de</strong> tous les<br />
animaux, S francs dans les Phar-<br />
macies.<br />
DIPLOME D'HONNEUR<br />
L'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M" BOUE,<br />
avoué, sera transférée à<br />
partir du <strong>15</strong> janvier pro-<br />
chain, 24, rue <strong>de</strong>s Arts .<br />
Inoffensif, d'une pureté ab- |<br />
solue, guérit en 43 HEURES<br />
les écoulements qui exigeaient<br />
autrefois <strong>de</strong>s semaines <strong>de</strong> trai-<br />
tement par le copahu, le cubèbe,<br />
les opiats et les injections.<br />
Dépôt dans toutes les Pharmacies.<br />
Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M 0 ; DUCAP, avoué à<br />
<strong>Toulouse</strong>, :rue <strong>de</strong>sParadoux,<br />
1, successeur cle M. TOUR-<br />
RATON. '-<br />
AUX ENCHERES PUBLIQUES, A<br />
SUITE DE SAISIE IMMOBILIERE<br />
Le Jeudi 11 février <strong>1897</strong> à midi<br />
j précis,<br />
A l'audienea <strong>de</strong> la Chambre<br />
<strong>de</strong>s criées du tribunal civil<br />
<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>.<br />
Divers Immeubles<br />
Situés à <strong>Toulouse</strong> , quartier<br />
Saint-Cyprien, au lieu dit Fon-<br />
taine Lestang , ne formant<br />
qu'un seul lot et comprenant :<br />
Quatre pièces déterre d'une<br />
contenance totale approxima-<br />
tive d'environ un hectare cin-<br />
quante-huit «ares quatre-vingt-<br />
dix centiares dont une partie<br />
est eomplanitée en vigne en<br />
très bonîétat. Et une maison<br />
rez-<strong>de</strong>-chaussée et premier<br />
étage, avec grange, écurie et<br />
volière.<br />
Mise à prix. . . 1.000 fr.<br />
Pour tousl renseignements,<br />
s'adresser à M e Ducâp, avoué<br />
poursuivant*la vente."<br />
Pour extrait :<br />
DIÏCAP, avoué sign<br />
Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M 0 Jean POUGET,<br />
avoué à Auch, successeur<br />
<strong>de</strong> M 09 Victor et Paul CAS-<br />
TEX.<br />
ASSISTANCE JUDICIAIRE<br />
2s: t>ï*3. i"fc<br />
d'un jugement rendu par le<br />
tribunal civil d'Auch, le neuf<br />
juin mil huit cent quatre-vingt-<br />
seize, enregistré.<br />
Dans la "cause <strong>de</strong> : 1° le<br />
sieur Dominique Cardonne<br />
marchand <strong>de</strong> 'chevaux ; 2° la<br />
dame Marie Gramont, ména><br />
gère, son épouse, domiciliés<br />
ensemble à Seissan, ayant M<br />
Pouget, pour avoué ;<br />
En présence <strong>de</strong> Monsieur le<br />
procureur <strong>de</strong> la République<br />
d'Auch ;<br />
Le tribunal avant dire droit<br />
sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en déclaration<br />
d'absence formée parles ma<br />
riés Cardonne père et mère,<br />
contre le sieur Cardonne, Ma-<br />
rie-li0.uis-Antoine-Alban, leur<br />
lils, dont il est donné acte<br />
auxdits mariés Cardonne, or-<br />
donne que cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> sera<br />
rendue nubliaue ; au'à cet ef-<br />
fet, extrait du présent juge-<br />
ment sera transmis, sur pa-<br />
nier non timbré, par Monsieur<br />
le procureur <strong>de</strong> "Ta Républi-<br />
que", à Monsieur lo gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
sceaux, ministre <strong>de</strong> la justice,<br />
pour être inséré à l'Officiel.<br />
êt qu'en outre un autre extrait<br />
dudit jugement sera affiché<br />
par trois fois, <strong>de</strong> trois mois<br />
en trois mois, à la porte <strong>de</strong><br />
la mairie <strong>de</strong> Seissan et à la<br />
porte du présent tribunal, et<br />
inséré aussi par trois fois,<br />
dans le même" délai, dans un<br />
<strong>de</strong>s journaux <strong>de</strong> la localité.<br />
Et, pour arriver à la eonsta<br />
tation"<strong>de</strong> ladite absence, or-<br />
donne qu'une enquête sera<br />
faite à la* requête "<strong>de</strong>s mariés<br />
Cardonne pire et mère, con-<br />
tradictoirement avec Monsieur<br />
le procureur <strong>de</strong> la Républi-<br />
que", <strong>de</strong>vant Monsieur Lebbé,<br />
juge, que le tribunal commet<br />
à cet effet, et, en cas d'ctnpê<br />
chement do ce magistrat, <strong>de</strong>-<br />
vant M. Destieux, juge audit<br />
tribunal.<br />
Pour extrait certifié confor-<br />
me par l'avoué soussigné.<br />
A Auch, le dix juillet mil<br />
huit cent quatre-vingt-seize.<br />
J. POUGET,<br />
Avoué, signé.<br />
Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M 0 REYNES, avoué<br />
à <strong>Toulouse</strong>, rue Alsace-Lor-<br />
raine, n° 27.<br />
ASSISTANCE JUDICIAIRE<br />
Du 8 mai 1896<br />
ar exploit <strong>de</strong> Soulignac,<br />
huissier à <strong>Toulouse</strong>, en date<br />
du douze janvier mil huit cent<br />
quatre-vingt-dix-sept, la dame<br />
Marie-Angèle Retoré, sans<br />
profession, épouse du sieur<br />
"Alexandre Loubeau, forgeron<br />
en voitures, domiciliés à Tou-<br />
louse, a formé contre ledit<br />
sieur Loubeau, son mari, et le<br />
sieur Pons, arbitre <strong>de</strong> com-<br />
merce, <strong>de</strong>meurant à Toulous<br />
pris en qualité <strong>de</strong> liquidateur<br />
judiciaire <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, sa<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> en séparation <strong>de</strong><br />
biens, et M 0 Reynès. avoué<br />
près le tribunal civil <strong>de</strong> Tou-<br />
louse, s'est constitué avoué<br />
<strong>de</strong> ladite dame Loubeau sur<br />
cette assignation.<br />
Pour extrait, certifié con-<br />
forme :<br />
<strong>Toulouse</strong>, le quatorze jan<br />
vier mil huit cent quatre<br />
vinat-dix-sent.<br />
nient Carcassonne<br />
gnoble, 1 er ordre,<br />
hect. Rev. net : 50.000 f r<br />
à prix : 100.000 fr. S'àd"<br />
M 5 <strong>de</strong> Saint-Martin -Valom!<br />
not. <strong>Toulouse</strong>, 43, rue |u'<br />
sacc-Lorraine, dép. <strong>de</strong> )v<br />
chère. Aûj. ch. not. To»! n ,„"<br />
2 février <strong>1897</strong>.<br />
REYNÈS, avoué, signé.<br />
avron.<br />
lec - 5.(|<br />
franco-américahies (<br />
if riparias gloire rac ; I<br />
nés, rioariâs grand Glabre t\<br />
Viollet," runes tris du Lot ù\<br />
Monticola, "rupestris Martin , |<br />
Ganzin, gamayCou<strong>de</strong>rc, Othello*' I<br />
ararnon rupestris Gun/.in. Grandi'<br />
lots <strong>de</strong> boutures pour pépinières!<br />
Variétés <strong>de</strong> plants greffés-tau^<br />
sur riparias'et rupestris. Bel| e! t<br />
marchandises. Prix courant, I<br />
sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s. J. Castes, viti. I<br />
(Hte-0ar,i|ï<br />
culteur, Laveianet<br />
m DÉSIRE VENDRE m<br />
couple <strong>de</strong><br />
paons. S'adresser à M. Du. I<br />
fresse, régisseur au château<br />
<strong>de</strong> laBaronnie par Lafrançais»<br />
(Tarn-et-Garonhe).<br />
BEAU MAGASIN a loua<br />
comme<br />
suite <strong>de</strong> bail, situé rue Al-<br />
sace-Lorraine. S'adresser à<br />
l'agence Canet, <strong>Toulouse</strong>.<br />
DÉBUT<br />
Le manque d'appétit, l'amaigrissement, les crachais purulents,<br />
la toux sèche, l'insomnie, la lièvre, les sueurs nocturnes et les<br />
crachements <strong>de</strong> sang sont les indices d'une santé ébranlée.<br />
Que <strong>de</strong> Tuberculeux ou Poitrinaires avec ou sans caverne pul-<br />
monaire ignorent la gravité <strong>de</strong> leur état maladif !<br />
Les mé<strong>de</strong>cins, ne pouvant pas nier, non seulement qu'ils sont<br />
impuissant à prévenir la Tuberculose et même à guérir les Tu-<br />
berculeux ou Poitrinaires, n'osent pas dire aux mala<strong>de</strong>s : Vous<br />
êtes Tuberculeux . Aussi, les mé<strong>de</strong>cins se gar<strong>de</strong>nt bien <strong>de</strong> dire<br />
aux mala<strong>de</strong>s : Faites analyser vos crachats (recherche du bacille<br />
<strong>de</strong> la Tuberculose). C'est une bronchite chronique, disent-ils (à<br />
moins que le mala<strong>de</strong> ne débute par une pleurésie) ; et le mala<strong>de</strong>,<br />
très crédule et trop confiant, répète : Je suis un Bronchite chro-<br />
nique. Hélas ! les Pleurétiques et les Bronchités à répétition<br />
s'aperçoivent bientôt que, par l'amaigrissement, leur santé<br />
<strong>de</strong>vient plus précaire, et ils ne se doutent pas qu'un dénouement<br />
fatal, à courte échéance, les attend, et cela parce qu'ils ont l'es-<br />
poir (le mé<strong>de</strong>cin le leur a dit) que les révulsifs, cautères, vésica-<br />
ïoires, sinapisme et teinture d'io<strong>de</strong>,que les pointes <strong>de</strong> feu qui les<br />
martyriseront, que les injections hypo<strong>de</strong>rmiques au funeste ga'ïa-<br />
ool, aussi douloureuses qu'inefficaces et nuisibles à la santé, et<br />
que les mauvaises drogues dont on leur saturera l'estomac leur<br />
donneront la guérison.<br />
Mirage pour les pauvres mala<strong>de</strong>s naïfs î<br />
Il n'y a pas un Bronchité à répétition ou un Pleurétique qui<br />
vetiille ou qui croie être Tuberculeux ou Poitrinaire : môme<br />
lorsque les symptômes les plus graves et les plus alarmants se<br />
Manifestent tous les jours, soit par les , sueurs nocturnes, fièvre-<br />
JU frisson, crachats purulents, épais, jaunâtres ou verdâtres,<br />
rejet <strong>de</strong>s aliments, crachats sanguinolents, perte d'appétit, cra-<br />
îhements <strong>de</strong> sang, vomissement <strong>de</strong> bile au réveil, petite toux<br />
dans la pleurésie sèche, amaigrissement (l'amaigrissement est le<br />
commencement <strong>de</strong> la désorganisation complète' <strong>de</strong> tous les orga-<br />
îes), etc., etc., ces mala<strong>de</strong>s s'illusionnent et se disent : C'est un<br />
jros rhume ou une bronchite qui disparaîtra avec les beaux jours<br />
ou par une saison faite aux Eaux-Bonnes, Cauterets, Mont-Dore,<br />
su ia Bourboule.<br />
Toutes ces eaux minérales, sulfureuses ou arsenicales, n'ont<br />
jamais guéri la Tuberculose, la Bronchite h répétition et la Pleu-<br />
résie (la mé<strong>de</strong>cine le sait très bien).<br />
Malheureusement, tout le mon<strong>de</strong> sait que la Tuberculose, ter-<br />
rible faucheuse <strong>de</strong> l'humanité, frappe un sixième <strong>de</strong> la population,<br />
it que ce sont les Bronchités à répétition|et surtout les Pleuréti-<br />
ques qui forment la majeure partie <strong>de</strong> ce contingent.<br />
Pendant la saison printanière et chau<strong>de</strong>, un regain <strong>de</strong> vie et<br />
d'espérance semble luire pour ces mala<strong>de</strong>s ;• que vienne l'hiver<br />
avec son cortège le froid, l'humidité et les brouillards, le germe<br />
morbi<strong>de</strong>, dont sont atteints les Tuberculeux, les Pleurétiques et<br />
les Bronchités à répétition, so réveille plus menaçant que jamais;<br />
voih'i pourquoi les mé<strong>de</strong>cins ne peuvent pas nier qu'il sont im-<br />
puissants à détruire le germe morbi<strong>de</strong> qui conduit fatalement las<br />
Pleurétiques et les Bronchités à répétition à la terrible Tuber-<br />
culose.<br />
Le séjour <strong>de</strong>s crachats dans l'appareil respiratoire occasionne,<br />
par leur putréfaction, une gran<strong>de</strong> inflammation <strong>de</strong>s bronches, <strong>de</strong><br />
. la plèvre et <strong>de</strong>s poumons, provoque <strong>de</strong>s quintes <strong>de</strong> toux doulou-<br />
I. reuses aux mala<strong>de</strong>s qui ne peuvent cracher qu'avec difficulté,<br />
rend la respiration gênée et sifflante, fait perdre l'appétit, engen-<br />
dre la lièvre ou <strong>de</strong>s frissons avec douleurs ou point <strong>de</strong> côté, in-<br />
terrompt le sommeil par les crises <strong>de</strong> toux, donne <strong>de</strong>s sueurs noc-<br />
turnes, détermine <strong>de</strong>s crachats sanguinolents ou <strong>de</strong>s crachements<br />
<strong>de</strong> sang (ce qui est très grave), et prédispose les sujets à la ter-<br />
rible Tubercolose, s'ils ne sont pas déjà Tuberculeux ou Poitri-<br />
naires. Gomme conséquence d'une affection <strong>de</strong>s bronches ou <strong>de</strong>s<br />
poumons, le cœur pest <strong>de</strong>venir mala<strong>de</strong>.<br />
C'est surtout au réveil que l'expectoration est abondante, [et la<br />
toux d'autant plus tenace chez les Tuberculeux que leur état ma- j<br />
ladif est plus caractérisé par ia quantité <strong>de</strong> crachats purulents,<br />
épais, jaunâtres ou verdâtres rejetés dans la journée.<br />
Gombaitre les effets et. laisser subsister la cause, c'est laisser le<br />
mal s'aggraver. Voilà, mala<strong>de</strong>s, ce que fait la mé<strong>de</strong>cine dans les<br />
affections chroniques cle l'appareil respiratoire, impuissante<br />
qu'elle est à faire disparaître la cause. (A le nier, la mé<strong>de</strong>cine<br />
ferait preuve <strong>de</strong> la plus gran<strong>de</strong> ignorance.) Tout mauvais cas est<br />
niable, dit-on.<br />
Exemple : Un Tuberculeux ou Poitrinaire, un Pleurétique ou<br />
un Bronchité à répétition a la fièvre, <strong>de</strong>s sueurs nocturnes Sou la<br />
toux douloureuse et fréquente : vite le sultate <strong>de</strong> quinine ..pour<br />
couper la fièvre ; vite les pilules d'acétate <strong>de</strong> plomb, d'agaric ou<br />
<strong>de</strong> sulfate d'atropine pour combattre les sueurs nocturnes'; vite<br />
l'opium, la codéine ou la morphine pour calmer la toux (la mé<strong>de</strong>-<br />
cine combat les effets et laisse subsister la cause, laquelle cause<br />
fait réapparaître les effets). La cause qui fait naître tous ces effets,<br />
c'est la putréfaction <strong>de</strong>s crachats microbiens ou bacillaires, qui par<br />
leur séjour prolongé dans les bronches et les poumons, empoison-<br />
nent l'économie animale, et l'inflammation <strong>de</strong> la plèvre, qui, ad-<br />
hérente au poumon, empêche l'air <strong>de</strong> pénétrer dans cet organe vi-<br />
tal et détermine au début, <strong>de</strong>là pleurésie une gène respiratoire ac-<br />
compagnée d'une toux sèche en attendant la décomposition du<br />
poumon. Débarrasser les bronches et les poumons <strong>de</strong>s crachats,<br />
tarir la sécrétion <strong>de</strong>s muqueuses, faire disparaître l'inflammation<br />
et l'adhérence <strong>de</strong> la plèvre au poumon, en un mot détruire la<br />
cause (microbes et bacilles) qui empoisonne le sang, toi est le ré-<br />
résultat obtenu par l'emploi du Tube-Cigare Larroque et, <strong>de</strong> la<br />
Liqueur Balsamo-Antiseptique, seule et unique branche <strong>de</strong><br />
salut (n'en déplaise aux mé<strong>de</strong>cins) pour les Tuberculeux, les<br />
Pleurétiques, les Bronchites à répétition, les Asthmatiques, les<br />
Emphysémateux, les Laryngités, etc., etc.<br />
A saturer l'estomac <strong>de</strong> drogues irritantes et nuisibles à la santé,<br />
comme ie funeste gaïacol, la nuisible créosote, les iodures <strong>de</strong> po- |<br />
tassium ou <strong>de</strong> sodium, le créosal, l'arsenic et toutes ces mauvai- '<br />
ses et nauséabon<strong>de</strong>s cuisines médicamenteuses, les mé<strong>de</strong>cins ne<br />
peuvent pas nier qu'ils abrègent la vie <strong>de</strong>s Tuberculeux, <strong>de</strong>s Pleu-<br />
rétiques, <strong>de</strong>s Bronchités à répétition, etc., etc.<br />
Dire à un Tuberculeux, à Un Pleurétique, à un Bronchilé à ré-<br />
pétition, à un Emphysémateux, etc., etc. : il faut manger pour re-<br />
faire votre santé ébranlée, et lui faire absorber (alors que clans<br />
ces affections l'estomac <strong>de</strong>vient inerte ou paresseux) <strong>de</strong>s drogues<br />
qai corro<strong>de</strong>nt les muqueuses stomacales et font perdre l'appétit,<br />
c'est un non-sens. Tel est pourtant le faux raisonnement <strong>de</strong> la mé-<br />
<strong>de</strong>cine qui est si routinière, et ce qu'il y a <strong>de</strong> plus inique, <strong>de</strong><br />
plus révoltant et cle plus inhumain, c'est que la mé<strong>de</strong>cine est en-<br />
nemie <strong>de</strong> toute innovation thérapeutique qui guérif les mala<strong>de</strong>s ;<br />
surtout si cette innovation lèse ses intérêts pécuniaires.<br />
Et dire que le premier <strong>de</strong>voir d'un mé<strong>de</strong>cin est d'être humain<br />
et désintéressé !<br />
Voilà l'humanité médidale <strong>de</strong> nos jours.<br />
Avec le Tube Cigare-Larroque et la Liqueur Balsamo-<br />
Antiseptique, les mala<strong>de</strong>s se trouvent avoir, 'jour et nuit,<br />
les bronches et les poumons sous l'action directe <strong>de</strong>s vapeurs et<br />
émanations Balsamo-Antiseptiques. Cette médication, qui fait<br />
directement l'antisepsie <strong>de</strong>s fosses nasales, <strong>de</strong> la bouche, du larynx,<br />
du pharynx, <strong>de</strong>s bronches, <strong>de</strong>s poumons, <strong>de</strong> l'estomac et <strong>de</strong>s in-<br />
testins, débarrasse les organes respiratoires <strong>de</strong>s mucosités qui y<br />
sont adhérentes et prédisposent les sujets à la Tuberculose, com-<br />
bat l'inflammation <strong>de</strong>s muqueuses, calme la toux, tarit la sécré-<br />
tion, cicatrise les lésions, prévient et supprime les crachements<br />
<strong>de</strong> sang, fait disparaître les sueurs nocturnes et, enfin, réveille<br />
l'appétit chez les Pleurétiques, les Bronchités à répétition et les<br />
Tuberculeux qui, sous l'influence do cette médication, augmen-<br />
tent <strong>de</strong> poids. C'est le rêve caressé par la mé<strong>de</strong>cine. (Les mé<strong>de</strong>cins<br />
ne peuvent pas le nier.)<br />
Tous les Tuberculeux, les Bronchités à répétition et les Pleuré-<br />
tiques amaigris avant <strong>de</strong> faire notre médication et qui, par l'em-<br />
ploi du Tube-Cigare Larroque et <strong>de</strong> la Liqueur Balsamo-<br />
Antiseptique, augmenteront cle poids graduellement pour<br />
rattraper le poids perdu et le dépasser au besoin, sont cer-<br />
tains do la guérison. Les mala<strong>de</strong>s augmentant <strong>de</strong> poids luttent<br />
contre les microbes et bacilles qui empoisonnent<br />
avec avantage<br />
le sang.<br />
Les mala<strong>de</strong>s doivent se peser tous les quinze jours.<br />
Le Tube Cigare Larroque, par les émanations Balsamo-<br />
Antiseptiques qui s'en dégagent par l'effet <strong>de</strong> la succion, potlt<br />
au mal directement le remè<strong>de</strong> (voilà notre succès) et laisse le<br />
moteur <strong>de</strong> la vie (l'estomac) complètement libre ; c'est surtout<br />
clans les affections chroniques <strong>de</strong> l'appareil respiratoire que<br />
l'appétit doit être conservé et que l'on doit supprimer totalement<br />
l'usage <strong>de</strong>s drogues. Traiter les bronches et les poumons pai\<br />
voie stsOBiacal.e est la voie la plus indirecte et la plus problémati-<br />
que ; les traiter directement par une antisepsie régulière et cons-<br />
tante, c'est ce que la mé<strong>de</strong>cine n'avait jamais compris ou su faire.<br />
Le Tube-Cigare Larroque, comble cette lacune; voilà pourquoi<br />
il révolutionne l'art médical pour Je traitement <strong>de</strong> l'appareil res-<br />
piratoire.<br />
Le nombre et le poids <strong>de</strong>s crachats diminuent jusqu'à complète<br />
guérison ; mais lorsqu'il y a une lésion ou une caverne pulmonai-<br />
re, il y a suppuration. Les lésions se cicatrisent vite, les cavernes ,<br />
pulmonaires ne peuvent se cicatriser que par une durée <strong>de</strong> notre<br />
médication qu'il est difficile <strong>de</strong> préciser, car il arrive que <strong>de</strong>s n* •<br />
la<strong>de</strong>s ont recours au Tube-Cigare Larroque lorsqu'ils sontï<br />
la <strong>de</strong>rnière pério<strong>de</strong>, c'est-à-dire sans espoir.<br />
Ce sont ces pauvres mala<strong>de</strong>s qui béniront les mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> leur I<br />
avoir saturél'estomao <strong>de</strong> ces mauvaises drogues, etc., etc.<br />
Les Tuberculeux ' sont sujets à <strong>de</strong>s poussées qui détermineBt j<br />
<strong>de</strong>s crachements <strong>de</strong> sang avec congestion pulmonaire et une ssm<br />
mentalion cle toux et <strong>de</strong> crachats avec fièvre. La persévérance à;<br />
fumer le Tube-Cigare Larroque et à faire les vaporisations<br />
avec la liqueur Balsamo-Antiseptique est, pour les mala<strong>de</strong>s,<br />
une sauvegar<strong>de</strong> pour conjurer toute aggravation du mal.<br />
Les mala<strong>de</strong>s ne doivent se considérer comme guéris que lorsdjn S<br />
l'expectoration est supprimée.<br />
Les Tuberculeux, les Bronchités à répétition, les Pleurotiq*|<br />
etc.,- etc., ne doivent plus désespérer 1<br />
Les cigarettes et poudres anti-asthmatiques à base <strong>de</strong><br />
narcotiques opiacées fatiguent excessivement la vue ctl'eston*!<br />
sans donner la guérison ; c'est cc qu'on peut appeler les faux re-1<br />
mè<strong>de</strong>s.<br />
Le Tube-Cigare Larroque est d'une inocuité complète ; p o!<br />
on le fume, plus il fortifie les bronches et les poumons, et pl" s jei<br />
mala<strong>de</strong>s en ressentent du soulagement ; c'est dire qu'on peut W*<br />
mer le Tube-Cigare Larroque sa vie durant.<br />
Se méfier <strong>de</strong>s grossières imitations qui peuvent être dangeuW<br />
Exiger sur les étiquettes cl prospectus ma signature et mes i "<br />
J. K.. enlacées, d'un serpent.<br />
i,îi/l»t (f<br />
Le prospectus porte : Tube-Cigare Larroque Balsamo Eucalypto-Iodoforme. — Inventeur et préparateur : J. LARROQUE, pharmacien, 117, rue Notre-Dame, à Bor<strong>de</strong>aux<br />
21 Feuilleton du <strong>15</strong> <strong>Janvier</strong> <strong>1897</strong><br />
Par Pierre MAEL<br />
PREMIÈRE PARTIE<br />
LS MYSTÈRE!<br />
IX<br />
Inci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> plage<br />
Et, en ce moment même, tout au fond du<br />
ointain vague, une note claire s'éleva, s'en-<br />
vola-plutôt sur la trame noire : un coup, un<br />
seul, frappé par lo marteau sur lo timbre<br />
d'une invisible horloge. C'était le clocher<br />
<strong>de</strong> Saint-Michel qui sonnait la <strong>de</strong>mie après<br />
trois heures.<br />
Le vent venait <strong>de</strong> l'est, vent du beau<br />
temps. C'était lui qui avait apporté la lim-<br />
pi<strong>de</strong> sonnerie. -<br />
Lebreton regarda <strong>de</strong>rechef. Ce qui n'é-<br />
tait qu une tache tout à l'heure s'était rapi-<br />
<strong>de</strong>ment transformé en une large échancrure<br />
manche sous le rapi<strong>de</strong> pinceau <strong>de</strong> la lu-<br />
mière. Et maintenant le sommet <strong>de</strong>s colli-<br />
nes se délimitait en une bordure onduleuse<br />
et sombre au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> Saint-Michel, do<br />
Trédrez et <strong>de</strong> Trébeuren. Le soleil était<br />
<strong>de</strong>rrière ces hauteurs encore estompées.<br />
Encore quelque cent mètres et Colman<br />
se trouva à l'entrée <strong>de</strong> la vallée du Pon-<br />
tarvar.<br />
U hésita. Le cours du maigre ruisseau,<br />
si riant et si frais pendant le jour, sous la<br />
gran<strong>de</strong> flambée du soleil, n'était, à cette<br />
heure, qu'un pertuis obscur, une sorte d'en-<br />
tonnoir ténébreux tapissé cle glauques ter-<br />
reurs, d'épouvantements sans figure.<br />
Certes, ce n'était point que Lebreton eût<br />
peur. Mais il ignorait la route exacte, et<br />
ses yeux ne lui étaient présentement d'au-<br />
cun secours. Et il ne savait point s'il <strong>de</strong>-<br />
vait prendre à droite ou à gauche. Ces ter-<br />
res basses <strong>de</strong> Bretagne sont pleines <strong>de</strong> piè-<br />
ges.<br />
Los fondrières y sont à tous les pas et<br />
les marais y éten<strong>de</strong>nt leurs mornes lin-<br />
ceuls <strong>de</strong> lises. Il faut l'habitu<strong>de</strong> du pays<br />
pour savoir se gui<strong>de</strong>r au travers <strong>de</strong> cos es-<br />
paces quand on n'a pas le clair regard du<br />
jour pour montrer la voie.<br />
Une l'ois encore, Colman leva les yeux<br />
vers les collines vêtues <strong>de</strong> genêts, <strong>de</strong>' fou-<br />
gères et <strong>de</strong> pins.<br />
Le ruban était maintenant une tache cir-<br />
culaire d'une netteté singulière qui, comme<br />
un liqui<strong>de</strong> corrosif, rongeait le manteau <strong>de</strong><br />
la nuit autour d'elle. Des parcelles <strong>de</strong> ce<br />
jour spectral tombaient sur les crêtes éloi-<br />
gnées, allumaient <strong>de</strong>s vitres aux maisons,<br />
<strong>de</strong>s vitraux aux églises, et, en se retour-<br />
nant vers la mer, Lebreton reconnut l'eau<br />
montante à moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents mètres du<br />
rivage. Elle venait en une coulée d'argent<br />
clapotant sur les quartiers <strong>de</strong> roche qui<br />
parsèment, où et là, l'immense étendue<br />
morne <strong>de</strong>s sables <strong>de</strong> la grève.<br />
— Oui, c'est le jour, se répéta-t-il. — En-<br />
core quelques minutes et je pourrai voir<br />
mon chemin.<br />
Soudain, <strong>de</strong> tous les points <strong>de</strong> l'horizon,<br />
uu son joyeux s'éleva , modulé, dans<br />
toutes les gammes, nuancé à l'infini.<br />
Les coqs s'éveillaient dans les basses-<br />
cours et saluaient l'aube naissante.<br />
Or, c'est une <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s joies du matin<br />
à la campagne, ce chant du coq. L'oiseau<br />
vigilant a une voix <strong>de</strong> fête, une manière^<br />
lui <strong>de</strong> souhaiter la bienvenue à la lumière,<br />
et sa fanfare, trop criar<strong>de</strong> quand on l'en-<br />
tend <strong>de</strong> près, emprunte aux lointans soup-<br />
çonnés une poésie étrange et mélancolique.<br />
Pourtant, c'est un cri <strong>de</strong> vie que ecchant<br />
dont chaque note déchire un peu plus le<br />
voile <strong>de</strong> l'obscurité, et il n'a d'égal que la<br />
brève note <strong>de</strong> l'alouette dans la laiteuse<br />
can<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s aurores.<br />
Lebreton s'était arrêté pour écouter,<br />
pris au cœur par cette intense poésie <strong>de</strong>s<br />
choses <strong>de</strong> la vie.<br />
Il écoutait, absorbé, sans s'apercevoir<br />
que tout s'éclairait autour do lui, que la<br />
mer se laissait voir ainsi qu'une nappe<br />
d'écume, que <strong>de</strong>s nuances encore indécises<br />
versaient un vert sombre et brouillé sur les<br />
masses conglomérées <strong>de</strong>s frondaisons. ;<br />
Il eut l'idée <strong>de</strong> retourner la tête et <strong>de</strong><br />
regar<strong>de</strong>r du côté <strong>de</strong> Saint-Efflam qu'il ve-<br />
nait <strong>de</strong> quitter.<br />
Et il fut comme fasciné par le tableau.<br />
Par <strong>de</strong>ssus les collines <strong>de</strong> l'Orient, le<br />
soleil, encore invisible, décochait ses flè-<br />
ches d'or sur les côtes circulaires <strong>de</strong>> Loc-<br />
quirec, et l'angle droit <strong>de</strong> la baie apparais-<br />
sait illuminé par cette illumination subite.<br />
Lebreton vit l'hôtel se détacher sombre sur<br />
le panneau éclairé <strong>de</strong>s coteaux.<br />
La petite masse blanche <strong>de</strong> la chapelle<br />
dédiée à saint Efflam apparut comme un<br />
temple <strong>de</strong> fantasmagorie.<br />
Il n'était pas possible <strong>de</strong> fixer ce specta-<br />
cle unique en ce moment, d'assigner une<br />
durée à ces colorations <strong>de</strong> rève quo la<br />
chute vertigineuse du globe terrestre <strong>de</strong>-<br />
vant l'astre roi modifiait <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> en se-<br />
con<strong>de</strong>. On ne pouvait que se laisser gagner<br />
par l'éblouissante fascination <strong>de</strong> ce mirage<br />
et ouvrir son âme à toutes les impressions<br />
produites par cette féerie naturelle.<br />
I — Allons, pensa Lebreton, je vois à pré-<br />
sent assez clair pour trouver ma route. En<br />
avant !<br />
Et il tourna à droite et s'enfonça dans la<br />
vallée encore pleine d'ombre et <strong>de</strong> brume.<br />
Il suivait son chemin sous les arbres, un<br />
vrai chemin couvert, ou plutôt une sente<br />
pittoresqne accrochée tantôt au pied, tan-<br />
tôt au flanc <strong>de</strong>s collines rocheuses. Des<br />
chiens <strong>de</strong> ferme troublés dans leur som-<br />
meil aboyèrent avec colère ou hurlèrent la-<br />
mentablement à la mort dans les enclos<br />
baignés <strong>de</strong> nuit.<br />
— Où vais-je ainsi ? — so <strong>de</strong>manda le<br />
jeune homme indécis.<br />
Il avait bien fait mille, pas au hasard <strong>de</strong><br />
la route, se heurtant aux troncs d'arbres,<br />
s'accroebant aux épines <strong>de</strong>s ajoncs. Il ne<br />
savait point où il allait, mais sa pensée se<br />
dégageait peu à peu dos influences qui la<br />
dominaient. Et il s'expliquait maintenant cc<br />
besoin auquel il obéissait <strong>de</strong> découvrir la<br />
<strong>de</strong>meure dont Mme Ferreix avait parlé la<br />
veille. Il y avait là, clans cette vallée en-<br />
dormie, une villa, un manoir, ou simple-<br />
ment un chalet mo<strong>de</strong>rne, sous le toit du-<br />
quel dormait, plus belle encore en son<br />
repos, cette femme dont l'étrange séduc-<br />
tion avait exercé son sortilège sur la vo-<br />
lonté pourtant si résolue <strong>de</strong> l'homme voué<br />
à son grand office cle justicier.<br />
Et, cette maison inconnue, il voulait la<br />
voir, sentant que, lorsqu'il l'aurait vue, le<br />
calme serait rendu à son esprit.<br />
Tout à coup, au-<strong>de</strong>ssus do la haute col-<br />
line qui encaissait à l'Est l'étroite vallée, le<br />
jour apparut blanchissant le ciel.<br />
Les pins qui la couronnaient se <strong>de</strong>ssinè-<br />
rent nettement en silhouettes noires sur le<br />
front pâli du firmament.<br />
Et ce <strong>de</strong>rnier obstacle franchi, la lumière<br />
tomba <strong>de</strong> la voûte où les étoiles s'étei-<br />
gnaient en nappes blanches dans la gorge<br />
verdoyante. Des panneaux entiers s'éclai-<br />
rèrent par plaques, et, sur le versant op-<br />
posé au sien, dominant la crête, au travers<br />
d'un ri<strong>de</strong>au d'arbres séculaires, au milieu<br />
<strong>de</strong>s tapis <strong>de</strong> pelouses veloutées, Lebreton<br />
vit se dresser une construction massive et<br />
carrée, à <strong>de</strong>ux étages, trouée <strong>de</strong> vingt lar-<br />
ges fenêtres dont les volets étroitement<br />
fermés attestaient qu'oo dormait profondé-<br />
ment sous ce toit.<br />
Une émotion étrange le secoua. Il eut<br />
tout <strong>de</strong> suite la certitu<strong>de</strong> que c'était là<br />
quelle habitait.<br />
Alors, il eut honte <strong>de</strong> sa faiblesse ; il se<br />
jugea ridicule d'avoir codé à la sollicitation<br />
<strong>de</strong> son désir et reprit le chemin do l'hôtel.<br />
Et co fut à travers un paysage embrumé<br />
<strong>de</strong> rosée, frissonnant <strong>de</strong> la fraîcheur mati-<br />
nale, qu'il parcourut la voie du retour. La<br />
mer pleine battait le pied du remblai, et<br />
les rayons en paillettes d'or étincelaient sur<br />
les crêtes mouvantes. Le Roch'ar Laz<br />
s'était brusquement vêtu <strong>de</strong> pourpre sous<br />
les baisers du soleil. On eût dit la rougeur<br />
d'une nature vierge surprise par les re-<br />
gards d'un astre indiscret.<br />
Deux heures plus tard, l'hôtel s'éveillait<br />
à son tour et ses habitants se rendaient en<br />
foule sur la plage. Une joie <strong>de</strong> fête écla-<br />
tait dans les cris <strong>de</strong>s enfants et les rires <strong>de</strong>s<br />
femmes. C'était, grâce à la pleine mer<br />
l'heure du bain matinal.<br />
— Elles vont venir ! — pensa Lebreton<br />
Il ne se trompait pas. Vers huit heures<br />
et <strong>de</strong>mie, — alors que le jusant commencé<br />
avait ramené 1 eau d'un bon tiers on arrière<br />
<strong>de</strong> la plage, la voiture <strong>de</strong>s Ferreix s'arrêta<br />
<strong>de</strong>vant la porte <strong>de</strong> l'hôtel. Les dames ve<br />
muent prendre leur bain et profiter <strong>de</strong>s ca-<br />
bines que Kerjan mettait bénévolement<br />
leur disposition.<br />
<strong>de</strong>^ZLiLVft C "f ^ntescorlécs<br />
Myriès<br />
05 <strong>de</strong>ux messieurs <strong>de</strong><br />
.'Mais celte fois, à peine eurent-elles mî«<br />
pied à terre, que lo beau Lucien alla chèî -<br />
cher le député Lorrain sur<br />
l'hôtel et vint le présenter avec force_<br />
pliments aux <strong>de</strong>ux jeunes filles et » 1 I<br />
mère. ^<br />
Celles-ci adressèrent un salut <strong>de</strong> j<br />
amical à Colman et so dirigèrent acco»r<br />
gnées dù groupe vers les cabines. ^ j<br />
En ce moment, l'Anglais Johnson ^ j<br />
cendait, enveloppé d'un ample caban<br />
lequel il dissimulait son habit <strong>de</strong> Dal^„t U i<br />
Il vint droit à Colman et, lui<br />
main, il lui <strong>de</strong>manda :<br />
Est-co que tu ne vas pas faire<br />
pleine eau avec moi '? J'ai à te Par^ r ' ca liii5<br />
La voix do Berlie avait repris f° n " r "s«s<br />
<strong>de</strong>s jours précé<strong>de</strong>nts et l'on lisait s<br />
traits la même can<strong>de</strong>ur souriante. ^ |<br />
Lebreton remonta dans sa chaîner ^<br />
parut à son tour enveloppé d'un » ^<br />
gris. Les <strong>de</strong>ux hommes so diriger 6<br />
laplag £\ i-Angla*'*!<br />
— Colman, — commença i '"."bien \-<br />
les notes que nous possédons son fl0 tfî<br />
complètes et le « Souviens-loi | " . n % ê\<br />
pauvre Paul n'est pas une ind»> aU ,,^0»»<br />
sanle. Savais-tu que Blanche <strong>de</strong><br />
eût une sœur ? '<br />
— Non, — répondit vivement K io n'î<br />
— Pourquoi me poses-tu cette q u ° c0( oP*<br />
— Parce que la jeune fille q" 11<br />
gne les dames Ferreix se nomme<br />
<strong>de</strong> Pcngoaz... . c(ant'' ,v<br />
Lebreton avait tressailli. Un V*<br />
meura silencieux. Puis, avec u n ° .<br />
gue, il dit : ' ^ K<br />
— Co n'est peut-èlrc qu une c0 ^ e iie u<br />
parente éloignée. Pourquoi<br />
sœur ? va pt<br />
Bertie hocha la tête et s'apiW<br />
paulc dc son compagnon<br />
l'tr<br />
aine, <strong>Toulouse</strong><br />
[A suivi' 1<br />
» tirant'''*'<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
I EXPRESS DU<br />
Organe quotidien <strong>de</strong> Défense Qooiale et» Religieuse<br />
LE HUHÉRO 5 CEHTI1B RÉDACTION ET ADMINISTRATION ! <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, 25 LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />
ABONNEMENTS<br />
Trois mois Six mois<br />
8 fr. 11 fr.<br />
18 fr.<br />
20 fr<br />
Haute-Garonnfl et département» limitrophe». . . .<br />
Départements non limitrophe. * ».<br />
«ranger (Union postale) 10 ir.<br />
Les abonnements partent <strong>de</strong>s 1" et 18 <strong>de</strong> chaque moi3 et sent payanîea d'avance<br />
Toula <strong>de</strong>man<strong>de</strong> i* eharwsmam d'adresse doit être aeoernvaanée <strong>de</strong> BO centimes<br />
FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPECIAL<br />
Un an<br />
20 fr.<br />
24 fr.<br />
40 fr.<br />
EDITIONS REGIONALES<br />
Lof, Aveyron, Corrèze Cantal<br />
Gers, Htes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />
Tarn-at-Garonn», Lot-et-Garonne<br />
Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />
Haute-Garonne, Ariège<br />
Edition du matin spéciale à <strong>Toulouse</strong><br />
ANNONCES â RECLAMES, FAITS DIVERS & LOCALES<br />
Les annonces et rtSolames, faits divers et locales sont reçus dans . nos bureaux,<br />
35, rue Roquelaine ; à l'Agence Canet, 3d, rue Alsace-Lorraine, à <strong>Toulouse</strong> ; chez nos cor»<br />
respondants, ainsi que dans toutes les agences ds publicité do Paris, <strong>de</strong>s départeowts<br />
et <strong>de</strong> l'étr-anear-<br />
Vendredi <strong>15</strong> <strong>Janvier</strong> <strong>1897</strong>. — 7 e Année. — I\° 1756.<br />
Bureaux à Paris : 26, rue Fey<strong>de</strong>au.<br />
une incroyable légèreté<br />
ble audace.<br />
A ceux-là notre <strong>de</strong>voir<br />
ou une coupa-<br />
est <strong>de</strong> crier :<br />
\J Univers nous apprend qu'un con-<br />
grès tenu, le 13 janvier, à Lannilis,<br />
congrès composé d'environ huit cents<br />
personnes , parmi lesquelles tous les<br />
prêtres <strong>de</strong> la circonscription, a proclamé<br />
l'abbé Gayraud candidat pour la 4° cir-<br />
conscription <strong>de</strong> Brest, en remplacement<br />
<strong>de</strong>NN. SS. Freppel et d'Hulst, dc glo-<br />
rieuse et vénérée mémoire.<br />
On nous permettra tout d'abord <strong>de</strong><br />
mettre en cloute l'information <strong>de</strong> Y Uni-<br />
vers, tout au moins en ce qui concerne<br />
l'adhésion unanime du clergé à la can-<br />
didature Gayraud. . .<br />
La Vérité dit le contraire aujourd nui<br />
même, ainsi qu'on le verra plus loin.<br />
Et puis nous avons observe <strong>de</strong>puis<br />
quelque temps un curieux phénomène :<br />
c'est que plus on <strong>de</strong>vient constitution-<br />
nel et plus on passe à côté <strong>de</strong> l'exacti-<br />
tu<strong>de</strong> historique, laquelle n'a jamais été,<br />
on le sait, une vertu républicaine.<br />
11 se pourrait donc bien qu'on écrivit<br />
maintenant l'histoire à l'Univers comme<br />
on l'écrivait il y a quelques jours clans<br />
certaines feuilles républicaines au sujet<br />
tïSs mesures prises pour garantir l'or-<br />
dre à <strong>Toulouse</strong> le jour <strong>de</strong>s élections<br />
municipales.<br />
« Deux escadrons du train <strong>de</strong>s équi-<br />
pages, disaient ces feuilles, mandés <strong>de</strong><br />
Montauban, campent aux portes <strong>de</strong><br />
<strong>Toulouse</strong>. »<br />
Or, il n'y a qu'un escadron du<br />
train à Montauban; cet escadron était<br />
resté dans ses quartiers où il n'avait<br />
même pas été consigné.<br />
Mais passons.<br />
Ce qui nous paraît le plus étrange<br />
dans cette affaire, c'est l'engouement<br />
irraisonné <strong>de</strong> l'Univers et cle quelques<br />
urètres <strong>de</strong> l'arrondissement pour l'abbé<br />
Oayraud.<br />
C'est surtout le peu <strong>de</strong> précautions<br />
que l'on prend pour s'assurer que l'abbé<br />
Gayraud est bien cligne cle succé<strong>de</strong>r<br />
dans cette circonscription si catholique<br />
cle Brest à ses <strong>de</strong>ux illustres et vénérés<br />
prédécesseurs.<br />
S'il s'agissait d'un domestique à pro-<br />
curer à un ami, M. Veuillot exigerait<br />
certainement toutes sortes cle référen-<br />
ces.<br />
Il s'enquerrait du passé du postulant<br />
auprès <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers maîtres chez les-<br />
quels il aurait servi.<br />
Il leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rait à quel propos il<br />
quitta la maison, si l'on eut à se plain-<br />
dre ou à se louer <strong>de</strong> son exactitu<strong>de</strong>, <strong>de</strong><br />
sa probité, cle son caractère, cle ses<br />
mœurs.<br />
Il s'agit ici dc donner un représentant<br />
au clergé français au Parlement.<br />
Et l'on se borne à crier « Vive Gay-<br />
raud ! » en affectant <strong>de</strong> ne point enten-<br />
dre les conseils cle pru<strong>de</strong>nce qui arrivent<br />
<strong>de</strong> toutes parts.<br />
Or, que disent les conseillers qui ne<br />
puisse et ne doive au moins être<br />
écouté ?<br />
Ils disent une chose fort sage et fort<br />
simple :<br />
Avant cle vous engager à fond et<br />
u engager le clergé français, informez-<br />
^°us donc cle ce que fut l'abbé Gayraud,<br />
ûo ce qu'il est encore à cette heure.<br />
Interrogez ses anciens supérieurs. Ce<br />
°nt <strong>de</strong>s religieux dignes cle toute con-<br />
E?.' ^capables <strong>de</strong> dénigrer, <strong>de</strong> ca-<br />
lo y* l'abbé Gavraud.<br />
nhli„? a , e? -feur pourquoi ils furent<br />
taorT 8 <strong>de</strong> dé e]arer que le P. Gayraud<br />
ma ".W <strong>de</strong> vocation,<br />
dre d<br />
SOrti volontairement <strong>de</strong> l'or-<br />
sort ^aint-Dominique, ou s'il en est<br />
1 sur 1 injonction cle ses suuérieurs?<br />
„ i3e mandcz<br />
raud <strong>de</strong><br />
« Prenez-gar<strong>de</strong>, avant d'aller plus<br />
loin.<br />
» Et clans l'intérêt <strong>de</strong> la religion que<br />
vous préten<strong>de</strong>z défendre, dans votre<br />
propre intérêt, soyez pru<strong>de</strong>nts ! »<br />
C'est là tout ce que nous pouvons<br />
dire, nous qui n'avons, pendant nos<br />
trente années cle luttes ar<strong>de</strong>ntes dans<br />
la presse, jamais écrit un mot inrespec-<br />
tuenx à l'adresse cle l'un <strong>de</strong> nos prê-<br />
tres, nous qui n'avons cessé <strong>de</strong> les défen-<br />
dre contre les calomnies républicaines,<br />
toujours avec la même ar<strong>de</strong>ur, souvent<br />
au péril <strong>de</strong> notre liberté, quelques fois<br />
au péril <strong>de</strong> notre vie.<br />
Or, si nous crions casse-cou aujour-<br />
d'hui, c'est que nous avons la conviction<br />
sincère, profon<strong>de</strong> dc remplir encore<br />
notre <strong>de</strong>voir cle catholique en élevant<br />
la voix pour protester contre la candi-<br />
dature <strong>de</strong> l'abbé Gayraud, lequel encore<br />
une fois doit se tromper cle vocation.<br />
Jules RIBÈS-MÉRY.<br />
LEUR DÉSINTÉRESSENT<br />
S'il faut en croire certains bruits, les radi-<br />
caux seraient déjà consolés do la « trahison<br />
<strong>de</strong> M. Doumer». Les radicaux continueront<br />
<strong>de</strong> protester contre le gouvernement à<br />
propos <strong>de</strong> cette nomination, mais par purê<br />
l'orme.<br />
M. Doumer a dit à plusieurs <strong>de</strong> ses amis<br />
que plusieurs radicaux <strong>de</strong>s plus huppés lui<br />
ont "envoyé <strong>de</strong>s lettres pour lui recomman-<br />
<strong>de</strong>r certaines créatures qu'ils ont besoin <strong>de</strong><br />
caser.<br />
-ce bien difficile tout cela?<br />
également à l'abbé Gay-<br />
- vous apporter <strong>de</strong> leur part<br />
"es i recommandant aux suffra<br />
j^g ctes électeurs catholiques du Finis-<br />
Est<br />
cirpn ClUe l ou va faire dans la quatrième<br />
^nscnption <strong>de</strong> Brest est très grave<br />
Bret r a C0U 1)C1' en <strong>de</strong>ux et diviser cette<br />
ses a ^ n ? monarehiquc et croyante, que<br />
in'.;°l )ln ions et ses croyances rendaient<br />
m ^cible.<br />
à l'e'n Va u . vrer une porte <strong>de</strong> la cita<strong>de</strong>lle<br />
filon-, 1 ?. 01 1 cor mne jadis certains trans<br />
!o fort rèrent aux s °l dats <strong>de</strong> Hoche<br />
Quib e r 01<br />
flul défend ait la presqu'île dc<br />
tain! 1 ' ° e ^ a cs(i irbfi sravc ct trbs attris<br />
Pufsyj G .: t( ? ut ce que nous avons vu <strong>de</strong><br />
tealhlJ, s ans SOus cette République <strong>de</strong><br />
^SW I* n ? n uc nous Parut plus at<br />
gnt et plus grave.<br />
1<br />
ie la foi C<br />
,n St r T s <strong>de</strong> l'affaiblissement<br />
lle la çant 1St ° ^Poprrait résulter<br />
NerSl<br />
gne entre Pe dans le Fi-<br />
K HT l ^ affligeons- à cette<br />
L aft di lature rï 1 déc ° ns idération que la<br />
i^lir su? il Ga i yra ? d Pompait faire re-<br />
^ ette at en avïïrT que ^''lues-uns<br />
savant dans cette affaire avec<br />
Parmi les interpellations quo la Chambre<br />
<strong>de</strong>vra prochainement discuter — ot, elles<br />
sont au nombre d'une dizaiue — se trouve<br />
la <strong>de</strong>rnière venue, mais assurément la plus<br />
importante, la plus grave, celle <strong>de</strong> M. Car-<br />
naud, sur la nomination <strong>de</strong> M. Doumer,. au<br />
gouvernement <strong>de</strong> l'Indo-Chine.<br />
Il faut espérer, pour la dignité du Parle-<br />
ment, qu'on n'essaiera pas <strong>de</strong> la renvoyer<br />
à une date ultérieure, sous le prétexte bien<br />
connu <strong>de</strong> ne pas interrompre on reculer la<br />
discussion du budget, restée en plan, comme<br />
on le sait.<br />
Ces questions-là doivent être vidées aus-<br />
sitôt qu'elles sont posées — parce que, mal-<br />
heureusement, elles engagent l'honneur <strong>de</strong><br />
tout le pays — l'honneur du gouvernement<br />
et l'honneur <strong>de</strong> l'opposition.<br />
Comment ! voilà un ancien ministre radi-<br />
cal qui se livrait <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s mois à une pro-<br />
pagan<strong>de</strong> échevelée contre le cabinet Méline,<br />
et qui s'en allait par monts et par vaux prê-<br />
cher l'évangile radical, soulevant les pas-<br />
sions, ameutant les haines, excitant les pires<br />
revendications sociales , et c'est à cet<br />
homme-là que M. Méline va justement con-<br />
fier un posté <strong>de</strong> cent, mille francs par an !<br />
Le porc qu'on achète au marché coûte<br />
cher et a, <strong>de</strong> plus, sur M. Doumer, l'inesti-<br />
mable avantage <strong>de</strong> n'avoir pas été consulté<br />
pour la vente dont il est l'objet.<br />
C'est-à-dire qu'on se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quel est le<br />
plus méprisable et le plus inconscient <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>ux, <strong>de</strong> Méline qui achète ou <strong>de</strong> Doumer<br />
qui se vend ?<br />
De pareils trafics déshonorent l'un et l'au-<br />
tre et marquent un pas do plus dans l'ef-<br />
froyable corruption que la République<br />
traîne partout et constamment à sa suite.<br />
C'étaient, d'abord, les parlementaires op-<br />
portunistes, arrivés pauvres à Paris et rou-<br />
lant earrosse aujourd'hui, ayant hôtel et<br />
château.<br />
Ils avaient volé à la Bourse, trafiquant<br />
<strong>de</strong>s fonctions ministérielles qu'ils remplis-<br />
saient.<br />
Puis ce fut l'Elysée faisant commerce <strong>de</strong><br />
la Légion d'honneur et vendant lo ruban<br />
rouge, à l'aune, pour payer <strong>de</strong>s notes cle<br />
fournisseur.<br />
Ensuite, ce furent les parlementaires<br />
offrant leur vote au Panama contre un chè-<br />
que.<br />
Enfin, voici quo les hommes <strong>de</strong> l'opposi-<br />
tion n'auront combattu lo pouvoir que pour<br />
faire monter les surenchères, dont ils doi-<br />
vent bénéficier.<br />
La République n'est donc plus qu'une<br />
immon<strong>de</strong> foire, où tout se marchan<strong>de</strong>, où<br />
tout se vend, où tout se livre au plus offrant,<br />
députés, sénateurs, Légion d'honneur, pla-<br />
ces <strong>de</strong> trésoriers-payeurs généraux, places<br />
<strong>de</strong> gouverneurs, ralliés, renégats royalistes<br />
ct impérialistes, prêtres avi<strong>de</strong>s d'une mîtro,<br />
abbés désireux d'un mandat législatif : tout<br />
cela est sur un étalage, à la <strong>de</strong>vanture, ou<br />
pendu comme <strong>de</strong>s gigots, comme <strong>de</strong>s vête-<br />
ments à la porte <strong>de</strong>s boutiques, marqués<br />
en chiffres connus et portant la mention :<br />
Prix fixe.<br />
Et cette foire dure toute l'année.<br />
L'on entend le cri du commissaire pri-<br />
seur : « A combien le préfet ? A combien le<br />
député ? A combien l'apostat? »<br />
Or, je comprends, qu'une fois par hasard,<br />
une bouffée <strong>de</strong> honte monte au front d'un<br />
député et qu'il ait cnyio <strong>de</strong> balayer ces im-<br />
mondices et cotte bouc ; mais jo regrette<br />
que ce député soit un socialiste et non pas<br />
un membre <strong>de</strong> la droite.<br />
Car ce député-là méritera les remercie-<br />
ments <strong>de</strong> ce qui peut encore subsister<br />
d'honnêtes gens en France, do tous ceux<br />
qui se donnent et ne se ven<strong>de</strong>nt pas, ct qui,<br />
s'étant donnés, no se reprennent jamais.<br />
Paul DE CASSAGNAC.<br />
L'ÉLECTION DE BREST<br />
On écrit à la Vérité :<br />
La réunion oréDaratoire qui s'est tenue<br />
vendredi <strong>de</strong>rnier âu presbytère <strong>de</strong> Lannilis<br />
n'était composée que d'ecclésiastiques, mais<br />
il n'y avait nas la moitié <strong>de</strong>s curés ou rec-<br />
teurs <strong>de</strong> la ' circonscription. Plusieurs prê-<br />
tres ont respectueusement protesté contre<br />
certains <strong>de</strong>s" actes <strong>de</strong> M. do curé <strong>de</strong> Plou-<br />
dalniézeau qui, à lui tout seul, veut tout<br />
faire marcher et tout diriger. Jo puis vous<br />
affirmer au'il n'y a nas eu accord parfait sur<br />
le nom dé M. Gayraitd, qui a été vivement<br />
discuté. Un <strong>de</strong> mes amis* me rapportait hier<br />
soir une conversation qu'il avait eue avec<br />
un <strong>de</strong>s prêtres présents à la réunion. Voici<br />
en résumé ce que lui a dit cet ecclésiasti-<br />
que :<br />
« Nous allons donner au pays l'exemple<br />
d'une armée dont les troupes'tirent les unes<br />
sur les autres. Jusqu'ici, M. <strong>de</strong> Blois était<br />
catholique ; pourquoi ne le serait-il plus<br />
aujourd'hui ? dans le canton <strong>de</strong> Plabennec<br />
le clergé à toujours voté pour lui. Est-ce<br />
quo son passé ne répond pas <strong>de</strong> l'avenir<br />
Nous avons, nous, prêtres", le sentiment <strong>de</strong><br />
notre dignité et nous ne cé<strong>de</strong>rons pas sous<br />
la pression <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux confrères qui n'ont pas<br />
d'autorité sur nous et qui ne sont pas nos<br />
supérieurs. »<br />
Ces quelques mots résument admirable-<br />
ment et la situation et ies sentiments <strong>de</strong> la<br />
majorité du clergé.<br />
Donc, M. l'abbé Gayraud va lutter contre<br />
M. <strong>de</strong> Blois. Lui qui est. prêtre soumis au<br />
Saint-Père a-t-il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'autorisation à<br />
Son Eminence le cardinal Richard ? A-t-il<br />
<strong>de</strong>mandé l'autorisation à Mgr l'èvêque do<br />
Quimper ? Quand, après la guerre do 1870,<br />
Mgr du Marhallac'h", le vaillant aumônier<br />
<strong>de</strong>s mobiles bretons, fut élù député du Fi-<br />
nistère, il était autorisé par l'èvêque <strong>de</strong><br />
Quimper. J'ouvre ici uno parenthèse : A la<br />
bataille <strong>de</strong> l'Hay, l'abbé <strong>de</strong> Marhallac'h eut<br />
son chapeau percé <strong>de</strong> plusieurs balles. Ce<br />
chapeau, si je no me trompe, est conservé<br />
au château <strong>de</strong> Kerascoët chez M. <strong>de</strong> Blois,<br />
petit-neveu du regretté Mgr du Marhallac'h.<br />
Le dévouement chrétien et la bravoure pa-<br />
triotique sont donc <strong>de</strong> tradition dans la "fa-<br />
mille.<br />
Quand, en 1891, M. l'abbé Le Saout, ancien<br />
aumônier <strong>de</strong> marine, se présenta dans la<br />
première circonscription <strong>de</strong> Morlaix, avart<br />
île lancer sa candidature il alla solliciter l'au-<br />
torisation <strong>de</strong> Mgr Lamarche, évêque <strong>de</strong><br />
Quimper; autorisation qui lui fut accordée.<br />
Quand, en 1893, M. l'abbé Patureau so pré-<br />
senta, au second tour, dans cette même cir-<br />
conscription <strong>de</strong> Morlaix, il <strong>de</strong>manda l'autori-<br />
sation a S. E. le cardinal Richard. Une pre-<br />
mière fois l'autorisation lui fut refusée . Mais,<br />
sur uno démarche d'électeurs ouvriers ca-<br />
tholiques <strong>de</strong> Morlaix, S E. le cardinal Ri-<br />
chard revint sur son refus. Mgr l'èvêque <strong>de</strong><br />
Quimper, consulté lui aussi, donna son as-<br />
sentiment.<br />
Lorsque Mgr d'Hulst, on 1892, après avoir<br />
été choisi par le congrès <strong>de</strong> Lannilis, vint en<br />
Bretagne se présenter à ses électeurs, sa<br />
première visite fut pour Mgr l'èvêque <strong>de</strong><br />
Quimper.<br />
Tous, prélats , simples ecclésiastiques ,<br />
ont donné l'exemple dû respect et <strong>de</strong> la sou-<br />
mission à leurs supérieurs"<br />
Aussi, tous, quelles que soient leurs con-<br />
victions politiques, quels que soient leurs<br />
sentiments personnels sur les questions so-<br />
ciales, ont ou l'honneur <strong>de</strong> voir tous les<br />
catholiques marcher <strong>de</strong>rrière eux, unis, la<br />
main dans la main.<br />
M. l'abbé Gayraud, lui, rompt avec la tra-<br />
dition.<br />
intérêts aux électeurs qui s'étaient portés<br />
partie civile.<br />
Les débats relevèrent <strong>de</strong>s faits absolu-<br />
ment scandaleux. Ce qu'il y a do plus cu-<br />
rieux, c'est que le conseil do préfecture du<br />
Puy-<strong>de</strong>-Dôme, appelé à examiner cotte élec-<br />
tion du 28 juillet" 1895,' où les frau<strong>de</strong>s ont<br />
été commises, a rejeté les protestations et<br />
a validé l'élection.<br />
L'arrêt du conseil <strong>de</strong> préfecture est en<br />
date du 21 août 1895 ; il es't fort long, paraît<br />
fortement motivé et se termine par ses con-<br />
sidérants :<br />
Considérant que les protestataires ne possè-<br />
<strong>de</strong>nt aucune preuve ni commencement <strong>de</strong> preuve<br />
pouvant faire croire à une manœuvre fraudu-<br />
leuse ; qu'ils reconnaissent par contre que tous<br />
bulletins qui ont été ainsi découverts ont été<br />
déposés sur lo bureau et régulièrement at-<br />
tribués aux candidats dont ils portaient les<br />
noms ;<br />
Considérant qu'en conséquence le grief est<br />
sans objet ;<br />
En ce qui concerne l'allégation produite à<br />
l'audience'et par suite <strong>de</strong> laquelle soixante-dix<br />
électeurs auraient été émargés, quoique n'ayant<br />
pas voté ;<br />
Considérant que cette allégation produite après<br />
le délai <strong>de</strong> cinq jours imparti pa'r la loi, doit<br />
être rejetée comme tardive et "non renevable ;<br />
qu'en vain il a été prétendu, à l'audience, que<br />
les protestataires n'auraient pas eu plus tôt à<br />
leur" disposition la feuille d'inscription <strong>de</strong>s vo-<br />
tants ot'la liste officielle <strong>de</strong>s électeurs ;<br />
Considérant que le procès-verbal <strong>de</strong>s opërà-<br />
,ions ne témoigne d'aucune réclamation à ce<br />
sujet; qu'il porte au contraire que l'un et l'au-<br />
tre document ont été réglementairement dépo-<br />
sés sur le bureau avant le commencement <strong>de</strong>s<br />
opérations ;<br />
"Par ces motifs et sans qu'il soit nécessaire <strong>de</strong><br />
statuer sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> verbale d'enquête faite<br />
à l'audience, laquelle n'est fondée d'ailleurs sur<br />
<strong>de</strong>s faits ni précis, ni pertinents, arrête :<br />
La protestation est fejetée, etc.<br />
C'est M 6 Sicard, avocat du barreau <strong>de</strong> Cler-<br />
mont, qui parlera pour la partie civile et<br />
M 0 Giscard", du môme barreau, pour les pré-<br />
venus.<br />
A Saint-Rémy-sur-Durolle, les esprits sont<br />
très surexcités. Partisans et adversaires du<br />
maire ont préparé <strong>de</strong>s fagots <strong>de</strong>vant leur<br />
porte pour allumer <strong>de</strong>s feux <strong>de</strong> joie. Si le<br />
jugement est confirmé, les adversaires du<br />
maire allumeront. Si le jugement est cassé,<br />
ce sont les partisans du maire qui mettront<br />
le feu aux fagots.<br />
Par Fil Spécial<br />
CIES<br />
MADAGASCAR<br />
Paris, 14 janvier.<br />
De la Politique Coloniale :<br />
L'accroissement que subit l'immigration chi-<br />
noise à Madagascar a obligé notre rési<strong>de</strong>nt gé-<br />
néral à prendre un arrêté aux termes duquel<br />
tous les "Chinois habitant ou arrivant à Tamatave<br />
et dans les environs, sont tenus <strong>de</strong> se faire ins-<br />
crire dans un délai d'un mois, comme affiliés à<br />
la congrégation <strong>de</strong>s Chinois <strong>de</strong> Tamatave.<br />
L/.Evôc?li© cle "Ro<strong>de</strong>z<br />
Paris, 14 janvier.<br />
Dans un article qu'il publie à, propos <strong>de</strong><br />
l'évêché <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z, le Figaro dément l'in-<br />
formation donnée par plusieurs <strong>de</strong> nos con-<br />
frères qui ont cru pouvoir annoncer que le<br />
gouvernement français était tombé d'accord<br />
avec le Saint-Siège pour offrir l'évêché <strong>de</strong><br />
Ro<strong>de</strong>z à l'abbé Hazéra, curé <strong>de</strong> La Basti<strong>de</strong>, à<br />
Bor<strong>de</strong>aux. 11 est possible que le ministre ait<br />
l'intention do désigner l'abbé Hazéra pour ce<br />
poste, mais il n'y a pas eu, à ce sujet, l'om-<br />
bre <strong>de</strong> pourparlers entre le ministre <strong>de</strong>s cul-<br />
tes et la nonciature.<br />
Le dominicain défroqué a probable-<br />
ment <strong>de</strong>s raisons pour cela.<br />
La Politique Toton<br />
De M. Henry Maret, dans le Radical :<br />
« Ne vous semble-t-il pas que nous pas-<br />
sons notre temps à tourner sur nous-mêmes,<br />
sans être plus avancés un jour quo l'autre?<br />
La politique pourrait être caractérisée par<br />
un toton. »<br />
C'est bien cela.<br />
Les factions républicaines sont assi-<br />
ses autour <strong>de</strong> la table gouvernemen-<br />
tale.<br />
A qui le pouvoir ?<br />
Tourne, toton !<br />
— 5 ! s'écrie l'opportunisme ; à moi<br />
les portefeuilles ministériels !<br />
Tourne, toton !<br />
— 7 ! s'exclame le radicalisme ; pas-<br />
sez-moi les maroquins !<br />
Tourne, toton !<br />
— 9 ! glapit l'opportunisme ; ren<strong>de</strong>z-<br />
moi les serviettes !<br />
Et le jeu continue.<br />
Tandis que le toton tourne, tandis<br />
que la chasse aux portefeuilles bat son<br />
plein, le peuple, dit souverain, en est<br />
réduit à se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à quels exploi-<br />
teurs les hasards du toton livrera ses<br />
<strong>de</strong>stinées.<br />
Allons, chasseur, vite en campagne,<br />
Du cor n'entends-tu pas ie son?<br />
Toton, totaine, toton !<br />
UNE VICTIME<br />
On lit dans le Soleil :<br />
M. Constans n'est pas si résigné que les<br />
habitants <strong>de</strong> Fourmies sur lesquels, ie 1er<br />
mai 1891, il fit essayer les fusils Lobel. Une<br />
veut pas rester sur le carreau.<br />
Huit morts, trente-quatreblessés, <strong>de</strong>s jeu-<br />
nes tilles qui portaient <strong>de</strong>s fleurs, <strong>de</strong>s petits<br />
garçons qui jouaient à la toupie, déchiquetés<br />
par les balles françaises, répandirent sur le<br />
sol leur sang et leur cervelle. M. Constans<br />
triompha, la Chambre applaudit.<br />
Mais M. Constans ne veut pas mourir. Il<br />
chicane sur <strong>de</strong>s bulletins douteux, sur dés<br />
votes incertains, pour rentrer au Sénat d'où<br />
ses électeurs le font sortir.<br />
Lui qui a fait marcher le suffrage- univer-<br />
sel, il s'indigne d'être exécuté parle suffrage<br />
restreint. Lui qui a fait proclamer tant <strong>de</strong><br />
députés non élus, il trouvé scandaleux qu'on<br />
vérifie s'il est élu avant <strong>de</strong> lo proclamer.<br />
Certes, ia République est ingrate. 11 l'avait<br />
sauvée : la plupart <strong>de</strong>s républicains en con<br />
viennent.<br />
Comme M. Rouvier,il avait lo droit <strong>de</strong> dire<br />
à la majorité républicaine : « Sans moi, vous<br />
ne seriez pas sur ces bancs. >><br />
M. Rouvier avait procuré leurs sièges aux<br />
députés qui sont l'ornement <strong>de</strong> co régime<br />
avec les fonds du Panama, les avances <strong>de</strong><br />
M. Vlasto et l'argent <strong>de</strong> la défense natio<br />
nalc.<br />
M. Constans avait atteint le même résultat<br />
sans bourse, délier, par un simple tour d'es<br />
camotage. Dans la législature <strong>de</strong> 1889-1893,<br />
les uns évaluaient à. cent, les autres à cent<br />
cinquante, chiffres ronds, le nombre, <strong>de</strong>s dé<br />
putes nommés par le ministre qui occupaient<br />
à la Chambre les sièges <strong>de</strong>s élus du peuple.<br />
Bien <strong>de</strong>s préfets à la poigne énergique," ou<br />
même <strong>de</strong> simples sous-préfets aux "doigts<br />
agiles, gagnèrent alors, en travaillant les<br />
urnes, les insignes <strong>de</strong> la Légion d'honneur.<br />
L'Ordre national fit à cette occasion <strong>de</strong>s re-<br />
crues distinguées.<br />
Pour avoir conduit l'opération, pour l'a-<br />
voir préparée par <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> force, par<br />
<strong>de</strong>s lois <strong>de</strong> mutilation contre le suffrage uni-<br />
versel, M. Constans n'avait pas <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong><br />
récompense. Il n'exigeait ni ceintures <strong>de</strong><br />
pierreries, ni saucissons, ni fusils arabes. Il<br />
n'attendait que la reconnaissance éternelle<br />
<strong>de</strong> son parti. Le voilà déçu !<br />
Toutes les bonnes âmes compatissent à<br />
son infortune. 11 lui reste aussi" le témoi-<br />
gnage <strong>de</strong> sa conscience.<br />
A|voir M. Constans protestant et luttant<br />
contre la frau<strong>de</strong>, on éprouve la même' sym-<br />
pathie qu'on ressentira quand on verra dé-<br />
porter à la Guyane, par application <strong>de</strong> la loi<br />
<strong>de</strong> Sûreté générale, les 269 qui l'ont votée.<br />
ENCORE UNE AFFAIRE<br />
DE FRAUDES ÉLECTORALES<br />
Mercredi, est revenu <strong>de</strong>vant la cour <strong>de</strong><br />
Rio m lo procès <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s électorales do<br />
Samt-Rémy-sur-Durolle.<br />
Cctto affaire, qui a fait beaucoup do bruit<br />
en Auvergne, est aussi importante quû celle<br />
<strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s électorales <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>.<br />
Lo procès a déjà été jugé par le tribunal<br />
correctionnel <strong>de</strong> Thicrs les 21 et 22 octobre<br />
<strong>de</strong>rnier.<br />
Le 5 novembre, le tribunal a rendu son<br />
jugement condamnant Béchon-Morol, maire<br />
dc Saint-llémy, à 300 francs d'atnor.dc ; Vcr-<br />
dier, conseiller municipal, à 200 francs ; Du-<br />
lac, également conseiller municipal, à<br />
50 francs.<br />
Les autres prévenus : Navaron, institu-<br />
teur; Béchon, Touly ct Rolland étaient ac-<br />
quittés par le même jugement.<br />
. Le tribunal accordait 1 franc <strong>de</strong> dommages-<br />
LA CONSOMMATION DU TABAC<br />
L'administration <strong>de</strong>s finances vient <strong>de</strong><br />
faire le relevé <strong>de</strong>s contributions indirectes<br />
pour 1896. Cc travail permet do constater<br />
L'énorme progression que fait la consomma-<br />
tion du tabac on France.<br />
En 1890, le produit <strong>de</strong>s tabacs a été <strong>de</strong> 303<br />
millions ; c'est, lo chiffre le plus élevé qui<br />
ait été atteint jusqu'ici ; d'un "seul bond, ce<br />
produit a augmenté do 12 millions en une<br />
année.<br />
Les tabacs avaient produit 371 millions en<br />
1893, 375 on 1894, 381 en 1895 ot 303 en 1896.<br />
L'écart annuel qui était d'environ un million<br />
est passé, pour 1895, à six millions et, tour<br />
1896, à douze millions.<br />
Le chiffre <strong>de</strong>s quantités consommées suit<br />
naturellement une marche ascendante : il a<br />
été <strong>de</strong> 35,900,000 kilos en 1891, 36,300.000 ki-<br />
los en 1895 et atteint 37,100,000 kilos en<br />
1896.<br />
La consommation par tête d'habitant qui<br />
était <strong>de</strong> 932 grammes en 1893, 934 grammes<br />
en 1894 est passée à 1,013 grammes en 1895<br />
ct enfin à 1,045 grammes en 1896.<br />
On constate que la progression norto sur-<br />
tout sur la consommation <strong>de</strong>s cigarettes ct<br />
du tabac à fumer. En co qui eoncerr» les ci-<br />
gares français il y a, au contraire, une dimi-<br />
nution <strong>de</strong> la consommation tandis qu'il y a<br />
augmentation sensible sur les cigares dits<br />
<strong>de</strong> luxe <strong>de</strong> fabrication étrangère.<br />
Enfin, <strong>de</strong>rnière constatation curieuse : la<br />
consommation du tabac à priser va dimi-<br />
Buant d'année on année.<br />
DISTINCTIONS HONORIFIQUES<br />
Paris, 14 janvier.<br />
A l'occasion du 1 er janvier, <strong>de</strong>s médailles<br />
d'honneur agricoles ont été attribuées aux<br />
ouvriers et employés désignés ci- après,<br />
comptant plus <strong>de</strong> trente ans <strong>de</strong> services dans<br />
la même exploitation agricole :<br />
Haute Garonne : Lionnet, gar<strong>de</strong> particulier<br />
chez M. <strong>de</strong> Lassus, au Pouy <strong>de</strong> Toug'es. Olive,<br />
métayer chez M. Auriol, à Azas. Ducasse, ou-<br />
vrier agricole chez M. Taiazac, à Castelgaillard.<br />
Lan<strong>de</strong>s : Descors, ouvrier agricole "chez M.<br />
Descors, à Miramont-Sensacq.<br />
Basses-Pyrénées : Courges, métayer chez M.<br />
Caperaa, à Espèche <strong>de</strong> Lafargue. Monnet, ou-<br />
vrier agricole "chez M. Lascoumes, à Arricau<br />
Bor<strong>de</strong>s.<br />
Tarn : Durand, ouvrier agricole chez Mme <strong>de</strong><br />
Carrière, à Vindrac. Vais, ouvrier agricole chez<br />
M. <strong>de</strong> Scalibert, à Saint Paul Cap <strong>de</strong> Jou;;.<br />
Tarn et Garonne : Benazet, jardinier chez les<br />
Sœurs <strong>de</strong> Ssinte Marie, à Montauban. Bouas,<br />
métayer chez M. Labor<strong>de</strong>, à Beaumont. Boyer,<br />
métayer chez Mme Estève, à Camus, commune<br />
<strong>de</strong> Montauban. Desquines, ouvrier agricole chez<br />
M. <strong>de</strong> Combarieu, à Tandol, commune <strong>de</strong> Mon<br />
tauban. Goùbet. ouvrier agricole chez M. dc<br />
Saint-Félix, à Montauban. Monrouziès, ouvrier<br />
agricole chez M. Wallon, à Verlhaguet. commune<br />
<strong>de</strong> Montauban. Mouljs, ouvrier agricole chez.<br />
M. Soieville. à Verlhaguet, commune <strong>de</strong> Mon-<br />
tauban. Ladougne, métayer chez M. Grèsc, à<br />
Golfech.<br />
CONSEIL DE CABINET<br />
Paris, 14 janvier.<br />
Les ministres so sont réunis, ce matin, en<br />
conseil <strong>de</strong> cabinet, au ministère <strong>de</strong> l'agri-<br />
culture, sous la prési<strong>de</strong>nce dc M. Méline.<br />
Tous les ministres assistaient à la délibé-<br />
ration.<br />
Le conseil a consacré sa séance à l'examen<br />
<strong>de</strong>s questions qui peuvent être soulevées<br />
<strong>de</strong>vant la Chambre à" propes <strong>de</strong> leur mise à<br />
l'ordre du jour.<br />
M. Hanotaux, ministre <strong>de</strong>s affaires étran-<br />
gères a informé ses collègues qu'il venait <strong>de</strong><br />
reconnaître et d'accepter la nouvelle situa-<br />
tion faite à la Tunisie à l'égard <strong>de</strong> la France<br />
par les arrangements signés successivement<br />
<strong>de</strong>puis plusieurs mois avec les différentes<br />
puissances. Un arrangement dans ce sens<br />
â été signé hier à Madrid entre le duc <strong>de</strong><br />
Tetuan et M. <strong>de</strong> Réverseaux, notre ambassa-<br />
<strong>de</strong>ur.<br />
Un livre jaune contenant le texte <strong>de</strong>s ar-<br />
rangements conclus avec l'Autriche-Hongrie,<br />
l'Italie, l'Allemagne, la Suissie, la Russie et<br />
la Belgique, a été distribué aujourd'huimême<br />
la Chambre et au Sénat. Un certain nombre<br />
<strong>de</strong> négociations sont encore pendantes ot fe-<br />
ront l'objet d'un livre jaune ultérieur.<br />
Le ministre <strong>de</strong> l'intérieur a entretenu ses<br />
collègues <strong>de</strong>s mesures qu'il a prises sur<br />
l'avis du conseil supérieur d'hygiène en vue<br />
<strong>de</strong> la situation sanitaire internationale et<br />
motivées par les cas- <strong>de</strong> choléra signalés à<br />
Plymouth et par la peste buroniquo à Bom-<br />
bay. On va appliquer à tous les navires ve-<br />
nant <strong>de</strong> Plymoûth dans nos ports le règle-<br />
ment sanitaire international <strong>de</strong> 1896 auquel<br />
toutes les puissances, sauf l'Angleterre, ont<br />
adhéré.<br />
Les passagers seront, à leur arrivée, sou-<br />
mis à une visite individuelle, à la désinfec-<br />
tion ct enfin à la surveillance pendant cinq<br />
jours, pério<strong>de</strong> moyenne d'incubation.<br />
Ils <strong>de</strong>vront déclarer le lieu où ils se ren-<br />
<strong>de</strong>nt et, à chaque déplacement, le lieu nou<br />
veau où ils vont.<br />
En ce qui concerne la peste Bubonique do<br />
Bombay, un déciet va être promulgué do-<br />
main en vue d'interdire l'importation en<br />
France <strong>de</strong>s chiffons et autres objets suscen<br />
tiblcs d'apporter les germes du mal.<br />
M. Wallon. — M. Loubet avant obtenu 1»<br />
majorité absolue, <strong>de</strong>s suffrages" exprimés, ie i*<br />
proclame prési<strong>de</strong>nt du Sénat pendant l'année<br />
lb'J7. (Applaudissements.)<br />
On a procédé ensuite au scrutin pour la<br />
nomination <strong>de</strong> quatre vice-prési<strong>de</strong>nts : vo-<br />
tants 205. Sont réélus : MM. " Schettrer-Kest-<br />
ner 187 voix, Bérenger 185, Magnin 181, Pey-<br />
tral <strong>15</strong>0. MM. Scheurer-Kestnér, Bérenger,<br />
Magnin et Peytral sont proclamés vice-pré-<br />
si<strong>de</strong>nts du Sénat.<br />
Il est ensuite procédé au scrutin pour la<br />
nomination <strong>de</strong> huit secrétaires : c'estlo soul<br />
scrutin intéressant. On sait, en effet, aue les<br />
radicaux ont maintenu, malgré l'opposition<br />
du bureau <strong>de</strong>s autres groupes, leurs "préten-<br />
tions d'avoir <strong>de</strong>ux secrétaires dans le bu-<br />
reau.<br />
Leurs candidats sont : MM. Maximo Le-<br />
comte, sortant, et Bonnefoy-Sibour. Rappe-<br />
lons que les candidats <strong>de</strong> la droite, à qui les<br />
radicaux veulent enlever un siège, sont MM.<br />
Ollivier et Merlet, sortants. Voici les résul-<br />
tats du scrutin :<br />
Nombre <strong>de</strong> votonts, 211 ; majorité absolue.<br />
106 ; ont obtenu : MM. Pazat, 184 voix ; Du:<br />
rand-Savoyat, 184; Ratier, 182; Ollivier, 181;<br />
Prevet, 177 ; Decauville, 170 ; Maxime Le-<br />
comte, 163 ; Bonnefoy-Sibour, 107 ; Merlet,<br />
104.<br />
En conséquence, MM. Pazat, Durand-Sa-<br />
voyat, Ratier, Ollivier, Prevet, Decauville et<br />
Bonnefoy-Sibour sont élus secrétaires.<br />
Enfin le Sénat procè<strong>de</strong> à la nomination<br />
<strong>de</strong>s trois questeurs. Sont réélus : MM. Cazoc<br />
par 163 voix ; Gayot, nar 162 et Tolain par<br />
161.<br />
M. Walon. — Acte sera donné <strong>de</strong>s résultats<br />
<strong>de</strong>s sclutlns au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République et à<br />
la Chambre <strong>de</strong>s députés.<br />
La prochaine séance est fixée à <strong>de</strong>main.<br />
La séance est levée à 5 h. 40.<br />
Paris, 14 janvier.<br />
A 2 h. <strong>15</strong>, sous la prési<strong>de</strong>nce du comte Le-<br />
mercier, doyen d'âgé, la séance est ouverte.<br />
Le docteur Grenier prend place au bureau<br />
provisoire ; il obtient presque autant <strong>de</strong> suc-<br />
cès que mardi.<br />
L'ordre du jour appelle le second tour dc<br />
scrutin pour la nomination do quatre secré-<br />
taires.<br />
Le malheureux député <strong>de</strong> Pontarlier, qu'on<br />
met à contribution comme un « bleu » naïf<br />
dans une chambrée, est chargé d'Introduire<br />
les bulletins dans l'urne; tout en s'acquittanf<br />
<strong>de</strong> ce soin, il fait <strong>de</strong> temps à autre une gé-<br />
nuflexion.<br />
Le scrutin est clos à 3 h. 30 et la séance<br />
est suspendue jusqu'à 4 heures pour le dé-<br />
pouillement.<br />
Voici les résultats du scrutin : votants.<br />
382, majorité absolue, 192. MM. Déjean, 218<br />
voix, élu; Néron-Bancel, 208, élu ; Docker-<br />
David, '210, élu ; Jour<strong>de</strong>, 190.<br />
Puis viennent : MM. Braud, 170 voix,<br />
Drake, 160, Alasseur, 126, Leelech, 68 ot Va-<br />
cher, 57.<br />
11 reste donc un secrétaire à nommer.<br />
On procè<strong>de</strong> à un nouveau tour <strong>de</strong> scrutin ;<br />
c'est toujours le docteur Grenier qui sur-<br />
veille l'urne, la plaisanterie commence à<br />
paraître longue ; l'es socialistes applaudis-<br />
sent ironiquement on ne sait trop pourquoi,<br />
lorsque l'abbé Lemire va voter êt passe do-<br />
ant le mahométan. Celui-ci s'incline cour-<br />
toisement <strong>de</strong>vant son collègue du Nord, qui<br />
lui rend amicalement son salut.<br />
Le scrutin est clos à 5 heures et la séance<br />
st suspendue jusqu'à 5 heures 30.<br />
Voici les résultats du scrutin: Votants,<br />
374 ; MM. Joui <strong>de</strong>, 184 voix, élu ; Drake, 181.<br />
M. Lemercier. — Je déclare la Chambre<br />
constituée.<br />
Samedi, séance à 2 heures. La séance est<br />
levée à 5 heures 30.<br />
Conseil supérieur <strong>de</strong> l'Eidruciion publique<br />
Paris, 14 janvier.<br />
Lo conseil supérieur <strong>de</strong> l'instruction pu-<br />
blique a tenu aujourd'hui sa troisième<br />
séance. 11 a adopté <strong>de</strong> nombreuses proposi-<br />
tions notamment un projet do décret relatif<br />
aux droits à percevoir dos candidats à la<br />
licence es-sciencos ; uno série do projets<br />
d'arrêtés relatifs à dos modifications à an<br />
porter au régime <strong>de</strong>s divers concours d'agré-<br />
gation ot do l'enseignement secondaire ; un<br />
projet <strong>de</strong> décret relatif aux conditions d'ad<br />
mission dans les écoles primaires supéricu<br />
res, etc.<br />
Le conseil supérieur tiendra, samedi, sa<br />
<strong>de</strong>rnière séance.<br />
SÉNAT<br />
, Paris, 14 janvier.<br />
La séanco est ouverte à 3 h. 5, sous la<br />
prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Wallon, doyen d'àgc.<br />
L'ordre du jour appelle le scrutin pour 1<br />
nomination du prési<strong>de</strong>nt du Sénat. Le sorti<br />
tin a lieu sans inci<strong>de</strong>nt. Ouvert à 3 h. 10, i<br />
est formé à 3 h. 35. Eu voici les résultats<br />
votants, 214; bulletins blancs ou nuls, 9<br />
suffrages exprimés, 205; M. Loubet, 205 voij<br />
élu.<br />
LiM'MËEPAMlïilI<br />
An i Ê afais-Bf>urb (.>ii<br />
Paris, 14 janvier.<br />
Noos vous avons annoncé que M. HenryCocbin<br />
député du Nord, avait déposé une m-ODosition<br />
<strong>de</strong> loi tendant à modifier les articles" 310 et 31i<br />
du co<strong>de</strong> pénal en ce qui concerne la répres-<br />
sion <strong>de</strong>s violences et voies <strong>de</strong> fait envers le?,<br />
enfants. Aux termes <strong>de</strong> cette proposition lorscme<br />
les violences ou voies <strong>de</strong> fait auront été com-<br />
mises sur ia personne d'un enfant au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong><br />
quinze ans, d'une manière habituelle, par les<br />
ascendants ou toute autre personne, à aiii l'en-<br />
fant était confié la peine serait : en cas <strong>de</strong> mort,<br />
celle <strong>de</strong>s travaux forcés à perpétuité ; en cas <strong>de</strong><br />
mutilation, celle <strong>de</strong>s travaux forcés à temps ; en<br />
cas <strong>de</strong> violences <strong>de</strong> nature à compromettre la<br />
santé ou présentant un caractère <strong>de</strong> gravité ou<br />
<strong>de</strong> cruauté exceptionnelles, celle do la réclusion.<br />
Les violences ou voies <strong>de</strong> fait sur la personne<br />
d un enfant <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> quinze ans qui n'aurait<br />
occasionné ni maladie, ni incapacité"<strong>de</strong> travail,<br />
seront punies d'un emprisonnement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux à<br />
cinq ans et d'une amen<strong>de</strong> <strong>de</strong> 16 à 2 mille francs.<br />
L'auteur <strong>de</strong> la proposition réclame, en outre,<br />
le maximum do là peine chaque fois qu'un <strong>de</strong>s<br />
cas prévus par l'article 309 se présentera pour<br />
un enfant.<br />
Ajoutons que, <strong>de</strong> son côté, M. Goujon (Seine-<br />
Inférieure), après M. Cochin toutefois, a déposé<br />
sur le même sujet une autre Proposition.<br />
M. Goujon propose <strong>de</strong> modifier les articles 300<br />
et 309 du co<strong>de</strong> pénal ; il assimilo à l'infantici<strong>de</strong><br />
et prévoit la peine do mort oour meurtre d'un<br />
entant âgé <strong>de</strong>" moins do treizo ans car une <strong>de</strong>s<br />
personnes qu'il énumèro dans un 'paragraphe<br />
qu'il ajoute a l'article 309. Ce paragraphe porte<br />
que lorsque les coupables seront <strong>de</strong>s ascendants,<br />
euoux, épouses, concubins ou concubines do ces<br />
ascendants et si la victime a moins do treize<br />
ans, là peine sera lu réclusion nour les violences<br />
ou actes <strong>de</strong> cruauté qui ont entraîné une mala-<br />
die do plus da vingt jours ; les travaux forcés b<br />
temps si les violences sont accompagnées <strong>de</strong><br />
séquestration ou do mutilation ; lês travaux<br />
forcés à perpétuité si, faites sans l'intention<br />
<strong>de</strong> donner la mort, elles l'ont pourtant occa-<br />
sionnée.<br />
Enfin. M. OdilonîRarrot a déposé une propo-<br />
sition <strong>de</strong> loi visant le cas <strong>de</strong> l'enfant abandonne<br />
nie Vanneau. Il propose <strong>de</strong> remplacer l'article<br />
3aT du Co<strong>de</strong> pénal ; lo maximum' do un an <strong>de</strong><br />
prison seul applicable dans l'espèce par la dis-<br />
position suivante à l'effet d'assimiler "l'abandon<br />
dans un lieu non solitairo à l'abandon dans un<br />
lieu solitaire ; lorsque ces délaissements auront<br />
entraîne la mort, à raison <strong>de</strong>s circonstances qui<br />
les ont accompagnés ou suivis, la peine ser»<br />
celle <strong>de</strong>s travaux forcés ;v tomps.<br />
Pétitions<br />
Au rôlo dos pétitions, dont la Chambre a ét.4<br />
récemment saisie, figurent, notamment, les re-<br />
quêtes <strong>de</strong>s porteurs do titres do l'emprunt por-<br />
tugais do 1Ô32, qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt que la cote ofli-<br />
i .clolle uoit retirée à l'emprunt portugais i 0]0<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
«""' •m.nf.t y/»»*<br />
ii l'emprunt dos tabacs portugais émis en<br />
isnu'à co que le règlement .<strong>de</strong> l'emprunt<br />
«le 1832 soi; <strong>de</strong>venu définitif<br />
Au sujet <strong>de</strong> cette réclamation, la commission<br />
P ''onciu, d'accord avec lo Sénat <strong>de</strong> 1896 •<br />
1; Que la réclamation <strong>de</strong>s pétitionnaire' au<br />
moins pour ce qui est <strong>de</strong>s somme* touchées<br />
«près la chute <strong>de</strong> dom Miguel nar le gouverne-<br />
ment constitutionnel du Portugal et les intérêts<br />
Ue ces sommes, paraît absolument fondée.<br />
. Q ue la liquidation <strong>de</strong> l'emprunt <strong>de</strong> 1832,<br />
commencée en 1891, à laissé en souffrance envi-<br />
ron dix mille titres do cet emnrunt dont les pé-<br />
titionnaires se préten<strong>de</strong>nt en mesure <strong>de</strong> justifier<br />
ae l'authenticité.<br />
3" Qu'il y a lieu nour lo gouvernement à nren-<br />
cre en main l'intérêt <strong>de</strong> nos nationaux.<br />
C'est pourquoi la commission propose le ren-<br />
i-oi <strong>de</strong> la pétition, avec avis favorable, au minis-<br />
tre <strong>de</strong>s affaires étrangères.<br />
Parmi les autres pétitions à signaler, celle <strong>de</strong>s<br />
réfugiés Arméniens en Bulgarie et en Grèce,<br />
sollicitant l'intervention do la Chambre pour<br />
obtenir réparation <strong>de</strong>s actes commis par le gou-<br />
vernement turc à leur égard, renvoyée par la<br />
commission au ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères.<br />
Pour les anciens militaires<br />
M. Berry vient <strong>de</strong> déposer sur le bureau <strong>de</strong> la<br />
Chambre un article addilionnel à la loi <strong>de</strong> finan-<br />
ces invitant le gouvernement à remplacer car<br />
une retraite fixe les secours accor<strong>de</strong>s aux an-<br />
ciens militaires ayant 14 ans <strong>de</strong> service, secours<br />
considérés comme une aumône nar ies signatai-<br />
res <strong>de</strong> la proposition qui sont au nombre<br />
<strong>de</strong> 160. " „<br />
L'organisation municipale<br />
On vient <strong>de</strong> distribuer aux déDutés projet<br />
déposé par le gouvernement et tendant a mo-<br />
uiller la loi du 5 avril 1884, sur l'organisation<br />
municipale. Les modifications auxquelles s'est<br />
arrêté le gouvernement sont les suivantes :<br />
! Substitution d'un décret simple au décret<br />
on conseil d'Etat, nécessaire pour autoriser ie<br />
transfert du chef-lieu d'une commune.<br />
2- Développement <strong>de</strong> pouvoirs du conseil<br />
municipal eh matière <strong>de</strong> baux, ainsi que nour le<br />
changement d'affectation d'une propriété com-<br />
munale déjà affectée à un service public.<br />
3- Rénonciation à l'approbation" <strong>de</strong> l'autorité<br />
supérieure pour la création ou la suppression<br />
<strong>de</strong> promena<strong>de</strong>s, squares ou jardins' publics,<br />
champs <strong>de</strong> tir ou <strong>de</strong>'course.<br />
4 - Droit conféré à tout conseiller municipal<br />
<strong>de</strong> réclamer la communication <strong>de</strong>s pièces" jus-<br />
tificatives <strong>de</strong>s opérations comprises dans les<br />
comptes <strong>de</strong> la commune.<br />
5' Institution d'adjoints spéciaux nar simule<br />
arrêté préfectoral.<br />
6- Remise au préfet du droit d'inscrire d'offi-<br />
ce, au budget <strong>de</strong> la commune, les dépenses <strong>de</strong><br />
îa police.<br />
7- Extension <strong>de</strong>s pouvoirs du préfet en ma-<br />
tière <strong>de</strong> marche <strong>de</strong> travaux et <strong>de</strong> fournitures.<br />
8- Suppression <strong>de</strong> l'autorisation <strong>de</strong> plai<strong>de</strong>r<br />
pour 1rs communes ou sections <strong>de</strong> communes.<br />
9. Transfert au préfet du pouvoir d'autoriser<br />
l'établissement <strong>de</strong>s taxes <strong>de</strong> balayage.<br />
10' Substitution du conseil générai au gûuver-<br />
nement en conseii d'Etat, pour la fixation du<br />
tarif <strong>de</strong> la taxe sur les chiens.<br />
11- Modification <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> compétence en<br />
matière d'octroi.<br />
12- Extension <strong>de</strong>s pouvoirs du conseil munici-<br />
pal et modification <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> la compétence<br />
en ce qui concerne les impositions annuelles<br />
pour insuffisance <strong>de</strong> revenus", pour les dépenses<br />
extraordinaires et les emprunts et craànt au<br />
vote du budget.<br />
forcés, accepteraient volontiers une combinaison<br />
Charles Duvùiv, combinaison <strong>de</strong> résistance, bien<br />
entendu.<br />
On parle d'une combinaison Dévoile Kibot Sar-<br />
rien, 'd'une combinaison Kibot Bourgeois Sar-<br />
rien ou Bourgeois Sarrien Kibot, ies hommes<br />
restant les mêmes, mais les programmes variant<br />
avec le lea<strong>de</strong>r.<br />
C'est la comédie <strong>de</strong> l'impuissance et <strong>de</strong> ia four-<br />
berie politiques, nous disait un <strong>de</strong> nos amis.<br />
Enfin nous n'y perdrons rien.<br />
Ajoutons aue'M. Bourgeois, sérieusement ef-<br />
frayé <strong>de</strong>s ni'enaces <strong>de</strong> M. Pelletan. hésite main?<br />
tenant à s'engager dans les sentiers où ii en-<br />
traînait MM. Sarrien et Ribot.<br />
Ce serait un suici<strong>de</strong> politique, lui- disait en-<br />
core hier ie député <strong>de</strong>s" Bouches-du-Rhône, M.<br />
Doumer nous "a lâchés avec son impôt sur le<br />
revenu. C'est un homme à la mer. Si vous aban-<br />
donnez maintenant la revision, vous tombez au<br />
rang <strong>de</strong> Doumer. Or, vous ne pouvez pas entrer<br />
dans un cabinet <strong>de</strong> concentration sans aban-<br />
donner la révision. Choisissez.<br />
Pour le moment, M. Bourgeois a choisi ia re-<br />
vision, mais quo sera <strong>de</strong>main ?<br />
Au Luxembourg<br />
Paris, 14 janvier.<br />
Las bureaux, dont la composition a été tirée<br />
au sort dans la séance <strong>de</strong> mardi, se sont consti-<br />
tués. Leur composition a, au début <strong>de</strong> cette ses-<br />
sion, une importance toute particulière en raison<br />
<strong>de</strong> l'examen <strong>de</strong>s dossiers électoraux auxquels ils<br />
vont se livrer. Dès aujourd'hui ils se sont ré-<br />
partis, par voie <strong>de</strong> tirage au sort, en sous com-<br />
missions, qui auront chacune d'elles à examiner<br />
telle élection déterminée et à faire un premier<br />
rapport au bureau. Le bureau statuera sur ces<br />
premier* conclusions et présentera ensuite au<br />
Sénat ses propositions. -<br />
Voici ta" composition <strong>de</strong>s sous commissions<br />
chargées d'examiner les élections contestées :<br />
Dans le premier bureau,: la sous-commission<br />
chargée d'examiner l'élection <strong>de</strong> la Haute Ga-<br />
ronne est composée <strong>de</strong> MM. Maillard, droite ;<br />
Labbé, inscrit* à la gauche républicaine et au<br />
centre gauche, et Cor<strong>de</strong>let, gauche républxaine.<br />
Dans le troisième bureau, la sous-commission<br />
chargée d'examiner l'élection du Jura, comprend :<br />
MM. Fresneau, droite ; Pauliac et Velten, tous<br />
<strong>de</strong>ux <strong>de</strong> la gauche démocratique.<br />
Dans le sixième bureau, la sous commission<br />
chargée <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> la Mayenne, est ainsi<br />
composée : MM. Tribert, sénateur inamovible,<br />
centre droit ; Marquis et Félix Martin, républi-<br />
cains.<br />
Enfin, la sous commission du huitième bureau<br />
[chargée <strong>de</strong> vérifier l'élection <strong>de</strong> M. Treille, radi-<br />
cal, à Constantine, se compose <strong>de</strong> MM. Hau-<br />
gbumar <strong>de</strong>s Portes, droite ; "Labrousse et Del-<br />
peeh, radicaux.<br />
La protestation contre l'élection <strong>de</strong> Constan-<br />
tine ihvoaue <strong>de</strong>s faits <strong>de</strong> pression administrative<br />
en faveur" du candidat radical élu et rappelle à<br />
cet égard, que presque le len<strong>de</strong>main <strong>de</strong>s élec-<br />
6 ions ,1e préfet . <strong>de</strong> "Constantine Humbert a été<br />
appelé à d'autres fonctions.<br />
L'AU'ai i*e<br />
Paris, 14 janvier.<br />
On sait qu'Arton, condamné à cinq ans <strong>de</strong><br />
prison pour corruption dc fonctionnaires<br />
(affaire "Sans-Leroy), a <strong>de</strong>mandé à purger<br />
cette contumace. On sait qu'en raison dû<br />
cette volonté, exprimée par" lui, un supplé-<br />
ment d'information fut décidé. M. le juge* Le<br />
Poittevin, qui en fut chargé, a transmis cet<br />
après-midi, au parquet général, les résultats<br />
do cetto instruction complémentaire, qui<br />
vient do se terminer sur une confrontation<br />
d'une duréo do Plusieurs heures entre Arton<br />
et Sans-Leroy. "<br />
L'affaire viendra dans la première quin-<br />
zaine <strong>de</strong> février <strong>de</strong>vant la cour d'assise's do<br />
la Seine, présidée parle conseiller Grehen.<br />
4FRI0I<br />
JS <br />
Londres, 14 janvier.<br />
Le gouvernement anglais vient do déci<strong>de</strong>r<br />
que le protectorat du Niger commencera les<br />
représailles contre le roi du Bénin sans at-<br />
tendre lo retour do l'expédition dc la Com-<br />
pagnie à Charte du Niger contre les fotilahs<br />
du Noupe ; les opérations auront'lieu dans<br />
la première semaine <strong>de</strong> février. Plusieurs<br />
navires <strong>de</strong> la station navale du cap y pren-<br />
dront part <strong>de</strong> concert avec d'autres divisions<br />
dc là cote occi<strong>de</strong>ntale, tous sous le com-<br />
man<strong>de</strong>ment do l'amiral qui bombarda récem-<br />
ment ie palais du suitan à Zanzibar.<br />
Après la séance<br />
Le monopole <strong>de</strong> la raffinerie<br />
On prête aux socialistes l'intention <strong>de</strong> déposer,<br />
aussitôt que viendra <strong>de</strong>vant la Chambre là dis-<br />
cussion du projet <strong>de</strong> loi sur les sucres, un con-<br />
tre-projet tendant à donner a l'Etat le monopole<br />
<strong>de</strong> la raffinerie <strong>de</strong>s sucres.<br />
Ce contre-projet comprend seize articles : il<br />
réglemente notamment la fabrication du sucre,<br />
assure un salaire minimum aux ouvriers et une<br />
rémunération convenable aux ouvriers agricoles<br />
qui se livrent à la culture <strong>de</strong> la betterave.<br />
Nous pratiquons tout simplement, nous a dit<br />
M. Jaurès, une expropriation <strong>de</strong> raffineurs.<br />
Le cas du député Chauvin<br />
M. Julien Dumas, député <strong>de</strong> i'Ariège, vient <strong>de</strong><br />
déposer une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'interpellation sur l'abus<br />
<strong>de</strong> ia prison préventive et la mensuration. M.<br />
julien Dumas entend viser, outre les cas récem-<br />
ment cités par ies journaux, le cas du déouté<br />
Chauvin qui, arrêté comme on ne l'a pas oublié<br />
à Carmaux, fut soumis à la mensuration.<br />
Le député musulman<br />
Le docteur Grenier, ie député musulman, a<br />
donné encore aujourd'hui à là Chambre, le spec-<br />
tacle <strong>de</strong> ses salamalecks.<br />
A la sortie <strong>de</strong> la salle <strong>de</strong>s séances, il s'est en-<br />
tretenu quelques instants avec plusieurs per-<br />
sonnes dans le salon <strong>de</strong> la Paix", où il a" été<br />
l'objet d'une curiosité, cependant légèrement<br />
émoussée <strong>de</strong>puis sa première exhibition. Un<br />
inci<strong>de</strong>nt s'est produit néanmoins.<br />
Au moment bù M. Grenier gagnait la porte <strong>de</strong><br />
sortie, la cour qui donne sur le quai d'Orsay,<br />
était alors remplie <strong>de</strong> députés, <strong>de</strong> journalistes<br />
et <strong>de</strong> personnes ayant "assisté à la séance ;<br />
comme "on s'attendait à l'agenouillement habi-<br />
tuel, sur les marches <strong>de</strong> la roton<strong>de</strong>, du déoute<br />
musulman, <strong>de</strong>ux ou trois cents personnes "sta-<br />
tionnaient à côté : M. Grenier n'a pas été le<br />
moins du mon<strong>de</strong> intimidé par tous les regards<br />
fixés sur lui par cette foule ; mais quand il s'est<br />
relevé, après sa prosternation, il a paru vexé<br />
d'être accompagné"jusque sur le quai."<br />
Quelques quolibets un pou trop sonores ont<br />
eu le don <strong>de</strong> l'émouvoir ; "il est revenu sur ses<br />
pas jusqu'à la porte d'entrée et là, s'arrêtant au<br />
milieu d'un groupe, il a fait un court et premier<br />
prêche : « Que ces messieurs fassent "comme<br />
moi, a t-il dit ; qu'ils s'inspirent <strong>de</strong> l'idée morale<br />
dans toutes leurs actions." <strong>de</strong> l'idée <strong>de</strong> Dieu qui<br />
est toujours respectable; mais il me semble<br />
que l'on ne peut prendre ombrage <strong>de</strong> ia liberté<br />
d'autrui en matière <strong>de</strong> croyance ».<br />
M. Grenier avait prononcé, d'une voix très<br />
calme et sans colère apparente, ces quelques<br />
paroles; c'est avec le même calme, qu'il se di-<br />
rige vers le quai, suivi par un groupe nom-<br />
breux, jusqu'à l'entrée du 'boulevard Saint-Ger-<br />
main, où son burnous blanc amassait vite, autour<br />
<strong>de</strong> lui, un grand nombre <strong>de</strong> curieux.<br />
On assure que <strong>de</strong>main à la réunion du bureau<br />
définitif dont la Chambre vient <strong>de</strong> terminer les<br />
nominations aujourd'hui, M. Poincaré, vice-<br />
prési<strong>de</strong>nt, entretiendra le bureau d'une motion<br />
qu'il compte déposer et qui a pour objet d'inter-<br />
dire aux député le port "<strong>de</strong> costumes excentri-<br />
ques. Cette motion vise clairement le burnous et<br />
le turban du député musulman <strong>de</strong> Pontarliér.<br />
La Gauche radicale<br />
s'est réunie sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Sarrien<br />
pour s'entretenir <strong>de</strong> la situation politique. Les<br />
membres du groupe ont échangé les impressions<br />
qu'ils avaient pu "recueillir dans leurs " départe-<br />
ments respectifs au cours <strong>de</strong>s vacances. Aucune<br />
décision n'a été prise.<br />
La gauche radicale s'est ensuite entretenue <strong>de</strong><br />
l'affaire Doumer. M. Chauten.ps a raconté l'af-<br />
faire tout au long ; il ressort "<strong>de</strong> ce récit que<br />
c'est le gouvernement qui aurait offert le gou-<br />
vernement <strong>de</strong> l'Indo-Chine à l'ancien ministre<br />
<strong>de</strong>s finances.<br />
Sur ce point la gaucho radicale a décidé, as-<br />
sure-t-on, qu'elle voterait l'ordre du jour pur et<br />
simple sur l'interpellation Carnaud.<br />
Elle se réunira <strong>de</strong>main pour s'occuper <strong>de</strong> nou-<br />
veau <strong>de</strong> la situation politique et réélire son bu-<br />
reau. C'est M. Dujafdin-Bèaumets qui sera sans<br />
doute choisi comme prési<strong>de</strong>nt.<br />
Dans les couloirs<br />
Beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> aujourd'hui dans les cou-<br />
loirs. On parle beaucoup d'hier et beaucoup<br />
aussi <strong>de</strong> <strong>de</strong>main.<br />
Les modérés commencent à se rendre compte<br />
<strong>de</strong> la faute qu'ils ont commise mardi en lais-<br />
sant les radicaux faire triompher leurs candi-<br />
dats. Les uns essayent bien à'équivoaues, les<br />
autres, plus francs, avouent carrément l'eut- dé-<br />
faite et la responsabilité qu'ils ont <strong>de</strong> cette dé-<br />
faite.<br />
Les républicains <strong>de</strong> gouvernement eut beau,<br />
faire, disait publiquement l'un <strong>de</strong>s Plus militants<br />
d'entre eux dans un groupe, leer défaite est in-<br />
contestable. D'abord, ils n'ont pas osé engager<br />
la lutte contre M. Brisson et ils ont, peut-être,<br />
eu du flair; M. Poincaré n'est arrivé" qu'après<br />
M. Sarrien et enfin ils ont échoué pour la vlce-<br />
presi<strong>de</strong>nco et pour la questure. Ils avaient pro-<br />
L?ent nY,ii AudllIl ' e J d ct An toino Péricr, qui n'é-<br />
po1£ kM^ïen?? am?s Œ ffi<br />
- dL n nT S l 6n aV ^ U LPS b0ns tolTÎffîi so°nt<br />
pas donne la moindre oeine nour eux ; mieux<br />
que cela, ils no sont même pas"venus voter. Il n'y<br />
avait personne sur les bàncs du centre, alors<br />
qu'à l'extrême gauche les rangs étaient com-<br />
pacts. C'est comme cela qu'on décourage les<br />
bonnes volontés et qu'on perd les plus belles<br />
batailles.<br />
Pour co qui est <strong>de</strong> <strong>de</strong>main, on parle plus que<br />
jamais <strong>de</strong> concentration ; mais Quelle concen-<br />
tration ; il y en a do toutes los couleurs.<br />
A défaut <strong>de</strong> M. Méline, les opportunistes, ren-<br />
Les scrutins d'aujourd'hui étaient très com-<br />
mentés à l'issue <strong>de</strong> la séance. Les radicaux<br />
exhultaient du succès obtenu par les <strong>de</strong>ux candi-<br />
dats, succès obtenu du reste avec la complicité<br />
drës opportunistes, ce qui prouve, déclarait un<br />
membre <strong>de</strong> la droite, qu'Us" se mettent toujours<br />
d'accord quand il s'agit <strong>de</strong> nous combattre. Par<br />
suite <strong>de</strong> ^éviction <strong>de</strong> M. Merlet, la droite ne<br />
sera plus représentée dans le bureau que par un<br />
secrétaire, M. Ollivier.<br />
La joie <strong>de</strong>s radicaux n'allait pas cependant<br />
sans quelque nuage, car leurs espérances ne se<br />
sont pas entièrement réalisées; ils avaient beau-<br />
coup "manœuvré pour faire arriver M. Peytral<br />
en tête <strong>de</strong>s vice "prési<strong>de</strong>nts, mais leurs démar-<br />
ches ont eu pour résultats do nuire à leur candi<br />
dat. Les opportunistes s'en sont émus et quelques<br />
uns d'entre"eux ont biffé le nom du sénateur <strong>de</strong><br />
Bouches-du-Rhône.<br />
C'est <strong>de</strong>main que M. Loubet prendra posses<br />
sion du fauteuil" prési<strong>de</strong>ntiel et prononcera ie<br />
discours d'usuge."<br />
A propos <strong>de</strong> son élection on faisait remarquer<br />
cu'if gagne <strong>de</strong>s voix sur l'année <strong>de</strong>rnière, et on<br />
rappelait aue M. Constans fut son concurrent.<br />
Le successeur du prince Lobanoff<br />
Berlin, 14 janvier.<br />
Le Tageblalt exprime la crainte que le<br />
comte Mouraview ne soit germanophobe. Ce<br />
journal enregistre la déclaration d'un per<br />
sonnago qui connaît bien le nouveau minis-<br />
tre et le caractérise en ces termes :<br />
Mouraview est un vieux russe; il est tout, sauf<br />
un occi<strong>de</strong>ntal. Il appartient au pur parti mos-<br />
covite. Il passe po'u'r énormém'ent "adroit et<br />
pourra user' <strong>de</strong> grands égards envers la France<br />
sans jamais aller plus loin que les intérêts <strong>de</strong><br />
la Russie ne le comman<strong>de</strong>nt."<br />
Pour la Post le comité continuera la poli-<br />
tique déjà tracée.<br />
La National Zeiiutig dit que le provisoire<br />
se transformera en définitif comme avec le<br />
prince Lobanoff.<br />
Ce même journal estime que le général<br />
Imeretinsky continuera à Varsovie l'œuvre<br />
<strong>de</strong> conciliation commencée par le comte<br />
Scliouvaloff.<br />
Saint-Pétersbourg, 14 janvier.<br />
La nomination du comte Mouraview,<br />
comme ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères,<br />
dont le bruit circulait <strong>de</strong>puis trois jours dans<br />
la société pétersbourgeoise, y produit la<br />
meilleure impression et elle est d'autant<br />
mieux accueillie, qu'on n'a pas oublié son<br />
séjour à Paris pendant plusieurs années,<br />
comme premier secrétaire d'ambassa<strong>de</strong> , et<br />
qu'on considère conséquemment ses sympa-<br />
thies comme étant acquises dans la politi-<br />
que d'étroite entente régnant actuellement<br />
entre la Russie et la France.<br />
LA OOllÉEiCTp DE L'AIR<br />
Paris, 14 janvier.<br />
Suivant le Figaro, le professeur I.in<strong>de</strong>, <strong>de</strong><br />
Munich, a réussi à liquéfier l'air à la tempé-<br />
rature <strong>de</strong> 181 <strong>de</strong>grés "au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> zéro, " .<br />
La Liberté commente comme suit l'infor-<br />
mation venue <strong>de</strong> Berlin au Figaro, qui l'a<br />
publiée co matin, <strong>de</strong> la découverte <strong>de</strong> la li-<br />
quéfaction <strong>de</strong> l'air ;<br />
Certes, <strong>de</strong> toutes lés solidifications ou liqué-<br />
factions <strong>de</strong> gaz qu'on pouvait tenter, il n'y en a<br />
pas <strong>de</strong> plus fécon<strong>de</strong> dans ses résultats que celle<br />
àe l'air". L'air ne nous coûte rien ; c'est une<br />
substance qui se donne spontanément et tout<br />
autorise à croire qu'en ce qui concerne l'usage<br />
que nous en pouvons faire, il provient d'une<br />
source relativement inépuisable. Or, si ie déga-<br />
gement <strong>de</strong> i'azote <strong>de</strong> l'air que les chimistes n'ob-<br />
tiennent encore que par un procédé <strong>de</strong> labora-<br />
toire limité et qui, "par la métho<strong>de</strong> bavaroise<br />
dûment .perfectionnée, paraît susceptible d'entrer<br />
dans la pratique ; or, disons-nous," si le dégage-<br />
ment <strong>de</strong>*l'azote <strong>de</strong> l'air <strong>de</strong>vient possible, c'est la<br />
fécondation du sol dans <strong>de</strong>s proportions féeri-<br />
ques, car les azotates sont les condiments infail-<br />
libles <strong>de</strong> la végétation.<br />
communes <strong>de</strong> Viliedaigne (Au<strong>de</strong>) et Saussan<br />
(Héraultl.<br />
» Un incendie s'est déclaré dans les ma-<br />
gasins <strong>de</strong> décors du théâtre <strong>de</strong> Genève; 1 incen-<br />
die a pris do gran<strong>de</strong>s proportions, mais on a.<br />
roussi*à préserver los bâtiments contigus : les<br />
Pertes sont évalués à 200,000 francs; les reprp-<br />
entations ne seront pas interrompues, ies <strong>de</strong>-<br />
cors détruits no constituant que la réserve. L'in-<br />
Jendie paraît avoir été causé par l'impru<strong>de</strong>nce<br />
<strong>de</strong> peintres travaillant à la réparation.<br />
La souscription ouverte en Angleterre<br />
en faveur <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong> la famine aux In<strong>de</strong>s<br />
iièveut actuellement à -12,000 livres sterling.<br />
-v>~v«v On téiégraohie <strong>de</strong> Hong-Kong au IV<br />
mes : « Les autorités recomman<strong>de</strong>nt l'agrandis-<br />
sement <strong>de</strong>s chantiers maritimes et la construc-<br />
tion d'une cale sèche ; une soniiûo <strong>de</strong> 250,000<br />
livres sera consacrée à ces travaux, dont les<br />
clans sont actuellement à Londres : on s'attend<br />
également à l'extension <strong>de</strong> la colonie du côté <strong>de</strong><br />
terio ferme : une mission do méthodistes<br />
américaine établie à cinquante milles <strong>de</strong> Fou-<br />
Tcheou a été attaquée; <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> feu ont été<br />
tirés mais personne n'a été blessé. »<br />
~~~~~ L'Etranger, pièce en quatre actes <strong>de</strong><br />
A. Germain, jouée hier soir à l Odéon, est une<br />
pièce d'allure dramatique roulant sur ie divorce;<br />
an y voit un fils en rivalité avec son pére qu'il<br />
n'a presque point connu. La pièce commence<br />
sur le ton léger d'une comédie, mais se termine<br />
'd'une manière fort dramatique.<br />
M. Meyer, qui est chargé, d'instruire<br />
contre les anarchistes français et révolntionnai-<br />
5 étrangers, atrètés à là suite <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers<br />
nreetings, où au cours d'une manifestation qui<br />
'est produite <strong>de</strong>vant l'ambassa<strong>de</strong> d'Espagne, a<br />
fait remettre, hier, les anarchistes français, au<br />
nombre <strong>de</strong> cinq, en liberté provisoire. Quant<br />
aux étrangers. Italiens ou Espagnols, ils ne tar-<br />
<strong>de</strong>ront pas à être reconduits à leur frontière re s<br />
ftecxive.<br />
~«~vw L'amiral Barrera, préfet maritime à<br />
Brest, a offert, hier soir, un grand diner officiel<br />
en honneur <strong>de</strong>s officiers russes actuellement à<br />
Brest avec la flottille qui se rend dans la Médi-<br />
terranée ; ia musique <strong>de</strong> la flotte jouait pendant<br />
fe dîner.<br />
«~vw A Touion, la canonnière cuirassée Mi-<br />
traille, sortie pour effectuer au large <strong>de</strong>s essais'<br />
<strong>de</strong> vitesse, a été suorise par le mauvais temps et<br />
a, dû revenir hier soir, aù port, ayant <strong>de</strong>s avaries<br />
légères dans ses tuyautages. Les essais ont été<br />
Interrompus au moment où le navire allait ter-<br />
miner le"parcours d'une première base <strong>de</strong> vi-<br />
tesse.<br />
abus<br />
coud<br />
au con-<br />
tinué à<br />
le dénonciateur <strong>de</strong> protendus<br />
seil municipal do Madrid a ét<br />
<strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong> Prison. .<br />
A la suite <strong>de</strong> la proclamation du goin i.<br />
Polavieja, qui commando à Manille, promet<br />
tant leur grâce aux rebelles qui déposeraient<br />
les arimès'dans les provinces <strong>de</strong> B.ucauui<br />
dc Manille, <strong>de</strong>ux mille rebelles ont fait<br />
soumission.<br />
Depuis lo commencement do la ronoiiion,<br />
los Espagnols ont eu 180 morts ct L>0 bles-<br />
sés ; les rebelles ont eu 7,100 morts, 170_ ont<br />
été faits prisonniers, 400 ont été déportes ct<br />
2,000 arrêtés.<br />
Lo général Polavieja a formule les prépa-<br />
ratifs:^© l'attaque <strong>de</strong> Cavité. Les_ navires<br />
coopéreront à l'attaque, afin d'empêcher la<br />
fuite (ies rebelles.<br />
et<br />
leur<br />
I AGI<br />
Comme zi To nloii—o<br />
Nice, 14 janvier.<br />
Un cordonnier est obligé <strong>de</strong> reconnaître<br />
qu'il a distribué <strong>de</strong>s bulletins <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux par-<br />
tis, et qu'il a été payé par les uns comme<br />
par les autres.<br />
De violentes discussions se produisent à<br />
la barre entre les témoins. Le prési<strong>de</strong>nt fait<br />
d'inutiles efforts pour calmer toutes ces<br />
têtes chau<strong>de</strong>s.<br />
M° Gine«ty, avocat à Nice, dit avoir vu ra-<br />
coler <strong>de</strong>s votants, que l'on amenait- à la<br />
pharmacie Milon et que l'on conduisait en<br />
suite à la salle <strong>de</strong> vote à l'hôtel <strong>de</strong> ville.<br />
J'en ai avisé le commissaire central, ajoute<br />
le témoin.<br />
D'autres personnes confirment ces faits<br />
elles n'ont pas vu distribuer <strong>de</strong> l'argent<br />
mais elles ont assisté au va et vient.<br />
Un boulanger déclare :<br />
On m'avait promis 10 francs pour voter en fa-<br />
veur <strong>de</strong> la liste Sauvan.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — Et vous avez accepté.<br />
R. — Oui. Je suis père <strong>de</strong> famille. (Rires.) Mai<br />
e n'ai rien touché. (Rires.)<br />
L'agent électoral, prévenu pour ce fait<br />
proteste énergiqueme îit. C'était pour distri-<br />
buer <strong>de</strong>s bulletins, dit-il, mais non pour vo<br />
tre vote.<br />
Le nommé Daniel reconnaît avoir reçu cin<br />
quanto francs <strong>de</strong> M. Sauvan. Interpellé, le<br />
maire <strong>de</strong> Nice répond que c'était" pour le<br />
paiement du travail <strong>de</strong> Daniel et <strong>de</strong> sept au-<br />
tres individus, que cette somme fut versée<br />
Un autre témoin, ayant entendu dire qu'on<br />
payait chez M. Sauvan, 10 francs à tous ceux<br />
qui avaient voté pour lui, s'y présenta et<br />
reçut la somme dans l'escalier.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — Aviez-vous voté pour lui ?<br />
R — J'ai voté comme je l'entendais. (Explo<br />
sion. <strong>de</strong> rires.)<br />
On a épuisé enfin la longue audition <strong>de</strong>s<br />
témoins à charge sans qu'aucun fait saillant<br />
se soit produit à la barre. Aujourd'hui, on<br />
commencera l'audition <strong>de</strong>s témoins à dé-<br />
charge.<br />
Nice, 14 janvier.<br />
Dès l'ouverture dc l'audience, à 2 heures<br />
commence l'auditioe <strong>de</strong>s témoins à décharge<br />
L'accusation dit que M. Messiah a fait tranS<br />
porter dans sa voiture uno somme <strong>de</strong> 80,000<br />
francs en pièces dc cina francs retirée <strong>de</strong> la<br />
Société générale pour ie compte dc M. Saivi<br />
M. Messiah dit que le fait est faux ct aue<br />
ces ecus auraient pu défoncer sa voiture<br />
(Rires.)<br />
M. Mury, directeur cle la Société générale<br />
<strong>de</strong> Nice oppose <strong>de</strong>s dénégations formelles<br />
l'accusation. C'est une légen<strong>de</strong>, une fable<br />
dit-il.<br />
Plusieurs autres témoins dénient certaiins<br />
faits do corruption inimités au conselier<br />
municipal Seaft.<br />
Faits Divers<br />
Exécution capitale<br />
Hazebrouck, 1-1 janvier.<br />
L'exécution <strong>de</strong> Vanyngeland, condamné gt<br />
mort, pour assassinat a eu lieu çe matin. Là<br />
guillotine a été. dressée sur ia gran<strong>de</strong> place en<br />
face <strong>de</strong> l'hôtel <strong>de</strong> ville. A 5 h. 1[2, ce matin<br />
tout était prêt. Les troupes formaient le carré<br />
autour <strong>de</strong>Téchafaud et avaient peine à contenir<br />
la foule innombrable et agitée venue <strong>de</strong> très<br />
loin, même <strong>de</strong> Belgique, pour assister à l'exécu-<br />
tion.<br />
A six heures trois quarts, on a réveillé Vanyn-<br />
geland ; son attitu<strong>de</strong>" est courageuse ; ii en-<br />
tend la messe et communie; il ne veut rien pren<br />
dre.<br />
Le nombre <strong>de</strong> curieux sur ia place es considé<br />
rable. On en remarque jusque sur les toits <strong>de</strong>i<br />
maisons. Une fouie tumultueuse pousse <strong>de</strong>s cris<br />
en attendant l'arrivée du condamné, qui a lieu<br />
à 7 h. 40 ; Vaunyngeiand est entre l'aumônier et<br />
son avocat ; il embrasse le prêtre; quelques in|<br />
tants après, justice est faite.<br />
Le corps a été transporté à i'hospicé, d'où il<br />
sera envoyé à la Faculté <strong>de</strong> Lille.<br />
Vanyngelandt, . très affecté, <strong>de</strong>puis quelqu<br />
jours, avait joué sa tête aux cartes avec son<br />
gardien et avait perdu par <strong>de</strong>ux fois. Il espérait<br />
encore, cependant, disant que M. Félix Faure ie<br />
gracierait.<br />
11 n'y avait pas eu d'exécution à Hazebrouqk<br />
<strong>de</strong>puis soixante-quinze ans.<br />
Une explosion à la poudrerie <strong>de</strong><br />
Sevran-l'Ivry<br />
Paris, 14 janvier.<br />
Une explosion s'est produite, mardi soir, à la<br />
poudrerie" <strong>de</strong> Sevran-l'Ivry (Seine-et-Oise).<br />
Vers 7 heures 1[2, Edouard Delaunay. surveil-<br />
lant <strong>de</strong> nuit, faisait sa ron<strong>de</strong> habituelle. Sou-<br />
dain, le gendarme Pasquier, <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> à l'établis-<br />
sement, vit le petit poste, dwis lequel il se trou-<br />
vait' environné" d'une.lueur intense ; il sortit pré-<br />
cipitamment et aperçut Delaunay, qu'il venait<br />
<strong>de</strong>" quitter, entoure <strong>de</strong> flammes et fuyant éperdu.<br />
Autour <strong>de</strong> lui à ras du sol, voltigeaient <strong>de</strong><br />
nombreux feux-follets.<br />
A ce moment, une formidable explosion reten-<br />
tit et l'atelier <strong>de</strong>s presses s'ébranlâ du faîte à la<br />
base, vola pour ainsi dire en éclats.<br />
Dans le Bâtiment, ainsi réduit en miettes, <strong>de</strong>s<br />
manipulations fort délicates se pratiquaient.<br />
Durant le jour, les gaz étaient éliminés par <strong>de</strong>s<br />
ventilateurs, mais pendant°la nuit ils formaient<br />
au <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> l'atelier, à quelques centimètres fie<br />
terre, uno couche <strong>de</strong>s plus dangereuses. Or De-<br />
launay avait eu l'impru<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> poser un ins-<br />
tant sa lanterne à quelques mètres du bâtiment;<br />
c'est au moment où il a voulu la reprendre que<br />
l'explosion s'est produite.<br />
Le jeune ouvrier s'en est tiré avec quelques<br />
brûlures sans gravité au visage et aux' mains.<br />
Les dégâts matériels sont très importants. Des<br />
blocs <strong>de</strong> pierre et <strong>de</strong> fer ont été projetés au loin;<br />
une plaque <strong>de</strong> zinc et une courroie <strong>de</strong> transmis-<br />
sion "se sont enroulées à la plus haute branche<br />
<strong>de</strong> l'arbre.<br />
Non seulement l'atelier, mais les machines<br />
qu'il contenait sont détruites.<br />
A la suite <strong>de</strong>-l'explosion, un violent incendie<br />
s'était déclaré ; il a pu être circonscrit par les<br />
ouvriers <strong>de</strong> l'établissement et les pompiers <strong>de</strong><br />
Vaujours.<br />
PET
plusieurs vols<br />
AVE Y<br />
Dans la<br />
B t °du9 au 10 janvier, la gendarm*<br />
82l«sé un certain nombre <strong>de</strong> procès<br />
''uvers limonadiers dc Ro<strong>de</strong>z pour n<<br />
a ,io cle leur établissement a 1 heu<br />
, 0 e turc<br />
élémentaire.<br />
înbre dc proces-veroaux<br />
non fer-<br />
rerè- n'en pas parler ; mais<br />
poser qu'il est hauteur <strong>de</strong><br />
commis tout récemment,<br />
Il prétend s'appeler EI-Bahardadi-Gulet-<br />
Mustâplia-Ben-Saï'd, âgé <strong>de</strong> 20 ans, né à,<br />
Oran (Algérie) ; il nie être l'autour <strong>de</strong>s vois<br />
qu'on lui reproche.<br />
Ecroué à ia maison d'arrêt, son instruction<br />
so poursuit activement.<br />
Théâtre <strong>de</strong> Cahors. — En télégramme an-<br />
nonce pour le 18 janvier, une représentation<br />
extraordinrire <strong>de</strong> Mignon, avec ûn orchestre<br />
choisi et douzo choristes par la trounc mu-<br />
nicipale du théâtre d'Auch.<br />
Octroi. — Le produit brut <strong>de</strong>s recettes<br />
îwtvni pendant l'année lS9ti, est <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong><br />
177 689 fr"K r sc décomposant comme suit :<br />
Boissons et liqueurs', 23,992 ft.TRi &<br />
astibles,.100,942 fr,; fourrages, S U) 1 . J8,<br />
te suis dégagé <strong>de</strong> ma promesse.<br />
premier<br />
"estif et matériaux,<br />
à leur guise, sauf 1<br />
S tapage ou do plainte <strong>de</strong>s voisins<br />
"je n*e sache que ces jours-cnl y ait eu 1 un<br />
sans crier gare,<br />
vre<br />
l'on<br />
oU l'autre.<br />
U est donc étonnant qu .<br />
- prévenir personne, on ait lait revivre<br />
& arrêté tombe en <strong>de</strong>ssuétu<strong>de</strong> ot que<br />
"'l dressé procès-verbal à <strong>de</strong> malheureux m-<br />
8 iHels nui se croyaient parfaitement en<br />
a« s . lu „f nui dormaient sur leurs doux<br />
Lia et qui<br />
oreid^-<br />
lin s<br />
vcn tion<br />
e'cond sujet d'étonnement c'est l'intor<br />
en cette affaire <strong>de</strong> la gendar-<br />
mer-<br />
combustibles, 25,268 fr. 14;<br />
14,760 fr. 69 ; objets divers, 3,776 fr. 62.<br />
Société agricole et industrielle du Lot.<br />
— Les membres do la Société agricole et in-<br />
dustrielle du Lot, sont instamment priés<br />
d'assister à la réunion qui aura lieu samedi<br />
prochain 16 janvier, à 3 heures précises du<br />
soir, dans le lieu dc leur réunion.<br />
Ordre du jour :<br />
Lecture du procès-verbal do la <strong>de</strong>rnière<br />
séance; correspondance; concours d'animaux<br />
gras; élections du bureau et <strong>de</strong>s commis-<br />
sions.<br />
AUDE<br />
jusqu'ici» les gendarmes s'occupaient <strong>de</strong>là<br />
^"eîilance dos routes, <strong>de</strong> la banlieue,<br />
Vieu sait, si ces '<br />
vail suffisant.<br />
etc.,<br />
sU Dieu sait si "ces braves gens avaient là un<br />
ira* 8 "n'étaient jamais'.intervenus dan.sla.sur-<br />
veiUanÇ<br />
Hi«nce"d^Ta J ville"prôpremën^ dite, lais<br />
"ant cela au commissaire <strong>de</strong> police et à ses<br />
^rai voulu savoir lo pourquoi <strong>de</strong> la chose,<br />
f voici ce que j'ai appris. .<br />
e '-T commissaire <strong>de</strong> police aurait écrit au<br />
uet pour dire que ses agents et lui<br />
eni<br />
suffire à assurer le service<br />
Ç^èntlUtéklëment sur les <strong>de</strong>nts, qu'ils ne<br />
înt<br />
L. AZÉMAR.<br />
— Un abonné<br />
'iour'<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l'ai<strong>de</strong> et l'assistance c<br />
maréchaussée.<br />
Notez que ce même commissaire adrossait<br />
i M ie maire une lettre dont il fut donné<br />
lecture à la séance du conseil municipal du<br />
'Q décembre <strong>de</strong>rnier, lettre dans laquelle il<br />
^mandait 300 francs d'augmentation <strong>de</strong><br />
alternent, ajoutant que cela ne grèverait<br />
las le budget, puisqu'il pourrait supprimer<br />
fus agents et que le service serait mieux<br />
f Nous tombons dans la plus amusante bouf-<br />
fonnerie, n'est-ce pas ? . .<br />
Le 29 décembre, le commissaire a trop<br />
d'agents, c'est lui qui le dit.<br />
Mais, comme le conseil lui refuse ces cent<br />
écus voilà qu'il n'en a plus assez et qu'il<br />
réclame le concours <strong>de</strong> la gendarmerie.<br />
Enorme ! monsieur, énorme !<br />
C'est égal, si i'avais l'honneur d'être con-<br />
seiller municipal, je trouverais que ce com-<br />
missaire so paie un peu trop cavalièrenv<br />
ma tête.<br />
ASPRIÈRES-COUTTES.<br />
nous écrit :<br />
Votre correspondant <strong>de</strong> Bouillac ou d'Aspiiè-<br />
jes réDondra. s'il ie juge bon, à, la diatribe <strong>de</strong><br />
M. Làfon; je n'ai gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> «ae substituer à lui<br />
en aucune sorte n'ayant pas qualité pour ce<br />
faire. Cependant, quelques points m'ayant sur-<br />
tout frapè, je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, et à M. Lafon, la<br />
permission <strong>de</strong> le dire.<br />
Et. tout d'abord, ne trouvez-vous pas admira-<br />
ble le ton que prend M. Lafon pour donner <strong>de</strong>3<br />
leçons d'aménité et <strong>de</strong> belles manières?<br />
Il a aussi, sembla-t-il, la démonstration facile<br />
ce monsieur. U a dit, il a affirmé et « c'était son<br />
<strong>de</strong>voir », parbleu! 11 a affirmé « que l'école laï-<br />
que seu(e"pouvait former les caractères, déve-<br />
lopper- ies'inteliigences et orner les cœurs <strong>de</strong><br />
CeVsentiments délicats et généreux qui font les<br />
pauaseties mamans éclairés, laborieux et bons.»<br />
Clue <strong>de</strong> démonstrations, mes amisîjNous n'eus-<br />
sions jamais osé quant à nous en essayer autant<br />
a Veticottee <strong>de</strong>s écoles laïques prises ainsi en<br />
bloc. Mais pourquoi diable voit-on en si<br />
grand nombre' les chefs du parti républicain,<br />
préfets, députés et autres, faire élever" leurs en-<br />
fants dans ces écoles religieuses où M. Lafon l'a<br />
« prouvé facilement » — on ne saurait former <strong>de</strong>s<br />
caractères, développer les intelligences, etc.<br />
C'est bien ainsi pourtant; votre correspondant<br />
l'affirme, il en atteste sa maigre personnalité.<br />
Moïses du peu : il a «facilement démontré, il a<br />
convaincu. » Pas <strong>de</strong> réplique possible, <strong>de</strong> doute<br />
permis; pas <strong>de</strong> pourquoi, <strong>de</strong> comment, <strong>de</strong> mais.<br />
H a dit, l'on doit l'en croire. Farceur, va, qui se<br />
croit toujours en face <strong>de</strong> naïfs i^etirs enfants.<br />
N'est-ce pas que ça sent le terroir cette ma-<br />
nière <strong>de</strong> démontrer' et <strong>de</strong> convaincre. Oui, j'a-<br />
vose qu'elle soit « commo<strong>de</strong> ».<br />
Crétins, alors, sans doute, M. Lafon ? tous les<br />
râpas et mamans sortis <strong>de</strong>s écoles chrétiennes !<br />
t-retins, par conséquent, tous les papas et ma-<br />
rcans <strong>de</strong> France jusqu'à la loi Ferry.Crétins, pana<br />
e > maman Lafon. Point <strong>de</strong> « sentiments délicats<br />
et généreux » dans leur cœur : <strong>de</strong>s brutes,<br />
ouoi . i/est flatteur pour nos braves hommes <strong>de</strong><br />
pères.<br />
Car toutes nos écoles, qu'elles fussent tenues<br />
Par <strong>de</strong>s laïques ou <strong>de</strong>s religieux, étaient chré-<br />
tiennes jusque là et au même titre. Et la franc-<br />
"""•çonnerie n'avait nas encore trouvé moyen<br />
« imposer à un peuplé <strong>de</strong> chrétiens l'école dite<br />
^utre, c'est à d'ire." — soit dit sans rien <strong>de</strong> per-<br />
-onnel, assurément — l'école trop souvent" im-<br />
Çt contemptrice <strong>de</strong> toute religion et <strong>de</strong> toute<br />
morale.<br />
Il a « démontré » et il se persua<strong>de</strong> aue c'est<br />
arrive,<br />
Ne ressemblerait il pas un peu au pivert, cet<br />
autre grand pourfen<strong>de</strong>ur qui," après avoir donné<br />
«eux ou trois fois du bec contre" un vieux chêne,<br />
* "Sf-ure l'avoir transpercé.<br />
t<br />
aussi croit avoir démontré que l'arbre est<br />
ioù\p * outI ' e en oun ' 0 ec u en Iait ie tour pour<br />
vêt,, son œuvre, et s'étonne <strong>de</strong> ne pas t'rou-<br />
p^JV<strong>de</strong> sa démonstration<br />
sons donc un peu le tour, <strong>de</strong> grâce, dirions<br />
vie UT<br />
V0<br />
L? n ler3 à' M. Lafon, faites le tour du<br />
»>—. c hène jraulois, pour voir si, réellement, il<br />
aucune<br />
.lusie urs fois séculaires,<br />
fendre i sei ' vite ur s'est fatigué <strong>de</strong> les at-<br />
n'oubu' u Vendre di soir, dans un moment<br />
en. r,ai,':<br />
a Penché à gauche et s'est écroulé<br />
tic "<strong>de</strong> i ^ a moitié d'un parapet ct une par-<br />
Ntonàpi v °ûte <strong>de</strong> l'un <strong>de</strong>s arceaux se sont<br />
(les nei 6es (ians lc t01Tent grossi parla fonte<br />
toe cle i<br />
s " Ce 1ui reste est lézardé etrécla-<br />
,p . to mptes réparations.<br />
7- Le 1 9 T " E>E " SALA RS.— Mort acci<strong>de</strong>ntelle.<br />
^ 6 Mn„„ Coui ' ant > le sieur Etienne Camuels,<br />
Sursit<br />
cuné à une carrière do<br />
sque, tout à coup, un éboulement<br />
. . it et il fut enseveli dans une fosse<br />
Ce n ait en train do creuser.<br />
1u'i\ . "i e ft qu'au bout <strong>de</strong> plusieurs heures<br />
v 'v r oVt- etro retiré; mais il' avait cessé <strong>de</strong><br />
r »reni t0lIS lcs soins qu'on lui prodigua<br />
Cam nutiles -<br />
u °els était célibataire ; il avait 52 ans.<br />
LOT<br />
.TAHORS. _<br />
Sol<br />
nJ Ce dëXh.T Im P° rtail te capture.<br />
Marnée?tZ\l), rèt i « maison<br />
La<br />
Cahor<br />
e .§are. 8 us ' aut eur présumé du vol<br />
a environ<br />
tllel<br />
fait sup<br />
?°fran; ueur d'une snmmT 1 • décorations. —Mardi matii<br />
the *feV nsi plusieurs billet Cl ° S^darmcrie, lc commanda<br />
us<br />
<strong>de</strong> fer non timbrés ton» C P as 'ue du Cantal a remis la c<br />
muuieb, tout lait SUP- 1er do la r .!„;„.. ..u<br />
ATJRILLAC. — Drame conjugal. — Le<br />
sieur B..., <strong>de</strong>meurant avenue <strong>de</strong> la Républi-<br />
que, est un mari bien malheureux. Sa femme<br />
juge à propos <strong>de</strong> sortir régulièrement tous<br />
les jours, vers neuf heures du soir, pour al-<br />
ler autour du square, faire au clair <strong>de</strong> lune<br />
une promena<strong>de</strong> nocturne très prolongée.<br />
Dernièrement, sa femme l'a abandonné<br />
après uno violente discussion ot est allée<br />
ensuite se réfugier chez son père.<br />
Désolé, B.... songea à mourir. Fou do dou<br />
leur et <strong>de</strong> rage, M. B... a pris dimanche, le<br />
train pour Figeac oit il est allé acheter- une<br />
tiole <strong>de</strong> laudanum.<br />
De retour à Auriliac, il est allé trouver sa<br />
dulcinée pour la conjurer <strong>de</strong> revenir avec<br />
lui, il l'a même accompagnée jusqu'à l'im<br />
passe Sourniac, où habite sa belle-mère<br />
Mois sa femme a résisté à toutes ses sup-<br />
plications.<br />
Désespéré dc son échec, il a débouché la<br />
fiole pharmaceutique et a absorbé le dange-<br />
reux liqui<strong>de</strong>.<br />
11 est tombé à la renverse dans la rue du<br />
Collège où la police l'a ramassé.<br />
Aussitôt arrivé au poste, on s'est em<br />
pressé d'aller chercher chez M. Saury, phar<br />
macien, l'antidote <strong>de</strong> circonstance. B...', soi<br />
gné à temps, s'en est tiré ce coup-ci. Quand<br />
il a été tout à fait remis, il a réintégré seul<br />
lc <strong>de</strong>micile conjugal.<br />
Acci<strong>de</strong>nt. — Mardi soir, l'ordonnance <strong>de</strong><br />
M. le capitaine Mary <strong>de</strong>scendait à cheval la<br />
rue du Monastère, lorsque sa monture s'em-<br />
balla tout à coup ct renversa sur son pas-<br />
sage le jeune. L.., âgé <strong>de</strong> cinq ans. L'enfant<br />
fut immédiatement relevé par les gens du<br />
quartier et conduit à la pharmacie Miquol où.<br />
les soins nécessités par son état lui ont été<br />
immédiatement prodigués.<br />
Les contusions reçues par le pauvre petit<br />
sont heureusement sans gravité.<br />
Décorations. — Mardi matin, dans la cour<br />
dant <strong>de</strong> la com<br />
„ croix <strong>de</strong> cheva<br />
lier <strong>de</strong> la Légion u'honnouc au capitaine<br />
M. Serres <strong>de</strong> Gauzy, ancien magistrat, a<br />
fait , lundi , aux jeunes gens du cercle<br />
Lacordaire, une conférence dont le souvenir<br />
laissera dans leur esprit une profon<strong>de</strong> im-<br />
pression.<br />
C'est avec un réel plaisir que nous avons<br />
vu se joindre à eux bon nombre <strong>de</strong> leurs amis<br />
et les directeurs <strong>de</strong>s principales œuvres <strong>de</strong><br />
jeunesse <strong>de</strong> notre ville, témoignant ainsi une<br />
fois <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> leur dévouement éclairé à<br />
cette jeunesse, si heureuse <strong>de</strong> se sentir sou-<br />
tenue par eux dans le respect ot la conser-<br />
vation" cle leurs convictions religieuses.<br />
Lorsque <strong>de</strong>s bataillons marchent vers lc<br />
même but, leur union n'est-elle pas néces-<br />
saire et inévitable 1<br />
En d'excellents termes, M. Lignon, prési<br />
<strong>de</strong>nt du cercle, a remercié tous ceux qui<br />
avaient, hier, voulu honorer <strong>de</strong> leur pré-<br />
sence cette intéressante réunion, et M. Ser-<br />
res <strong>de</strong> Gauzy a pris ensuite la parole.<br />
Le P. Lacordaire el les Jeunes gens, tel<br />
est le sédisant sujet qu'à voulu développer<br />
l'orateur. S'il ne nous est malheurettseriiènt<br />
pas possible d'en donner un juste compte-<br />
rendu, nous pouvons dire toujours, avec<br />
ceux qui ont eu la bonne fortune dé l'enten-<br />
dre, que cette conférence a eu un bien légi-<br />
time "succès, provoqué tant par l'attrait du<br />
sujet lui-même, que par l'éloquence toute<br />
persuasive du conférencier.<br />
Après nous avoir montré le P. Lacordaire<br />
dans la vio publique, établissant en France,<br />
ce grand ordre <strong>de</strong>s Frères Prêcheurs auquel<br />
il donna un si brillant renom, fondant à'Pa-<br />
ris, la première école primaire iibre, enfin se<br />
couvrant <strong>de</strong> gloire malgré lui, lors <strong>de</strong> ses<br />
inoubliables conférences à Notre-Dame, l'o-<br />
rateur arrive au point <strong>de</strong> son discours, qui<br />
semble lui être le plus cher : Lacordaire au<br />
milieu <strong>de</strong>s jeunes gens à <strong>Toulouse</strong> et à So-<br />
rèze.<br />
Les hommes <strong>de</strong> génie sont <strong>de</strong> tiè<strong>de</strong>s amis,<br />
a-t-on dit. Très facilement M. Serres <strong>de</strong><br />
Gauzy, détruit la vraisemblance <strong>de</strong> cette<br />
maxime, pour ce qui est du P. Lacordaire.<br />
Comment lo cœur <strong>de</strong> Lacordaire, pourrait-il<br />
être tiè<strong>de</strong>, puisque c'est par lui seul, et en<br />
obéissant qu'à ses aspirations spontanées,<br />
qu'il <strong>de</strong>vient homme <strong>de</strong> (génie. Qu'il s'agisse<br />
<strong>de</strong> Dieu, <strong>de</strong> l'Eglise, <strong>de</strong>s âmes ou <strong>de</strong> la<br />
France, tout ce qu'il fait, tout co qu'il dit,<br />
n'est grand, que parce qu'il aime <strong>de</strong> toute<br />
l'ar<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> son âme et jusqu'à la plus com-<br />
plète abnégation. Les lettres à Montaïam-<br />
bsrt et à tant d'autres amis, les conférences<br />
à la jeunesse, ses allocutions aux enfants<br />
<strong>de</strong> Sorèze et les choses inédites que M. Ser-<br />
res <strong>de</strong> Gauzy, est heureux <strong>de</strong> pouvoir nous<br />
faire connaître, en témoignent assez !<br />
Ça et là, <strong>de</strong>s traits pleins d'humour, nous<br />
présentent le grand homme, sous un nouveau<br />
jour. C'est ainsi qu'il s'attira cette réponse<br />
d'un bon curé <strong>de</strong> campagne, après lui avoir<br />
dit combien il enviait sa place « vous mon<br />
Père, mais vous leriez un "très mauvais curé<br />
<strong>de</strong> village !» Nous apprenons aussi, que lo<br />
P. Lacordaire, recherchait toujours la symé-<br />
trie et aimait l'ordre, au point <strong>de</strong>. ne pas<br />
supporter un bout <strong>de</strong> papier sur le gazon et<br />
d'aller l'enlever lui-même. 11 n'aimait pas la<br />
musique (quel dommage !)<br />
Enfin, tout chez lui est prétexte à donner<br />
les plus judicieux conseils à la jeunesse et<br />
c'est sur ce point qu'insiste l'aimable confé-<br />
rencier. 11 en" parle en maître, grâce aux gé-<br />
néreux élans <strong>de</strong> son cœur et l'on sont que<br />
tout ce qu'il sait du grand Dominicain s'il lo<br />
dit si bien, c'est parce qu'il t'a vécu, c'est<br />
pareequ'il a pu lo voir, l'admirer ot l'aimer<br />
et que son âme généreuse, nourrie <strong>de</strong>s mê-<br />
mes sentiments, est capable et digne <strong>de</strong> les<br />
éprouver....<br />
M. Halberg, prési<strong>de</strong>nt du comité <strong>de</strong> patro-<br />
nage, ne peut s'empêcher, à son tour, <strong>de</strong> re-<br />
mercier M. Serres '<strong>de</strong> Gauzy et <strong>de</strong> féliciter le<br />
cercle Lacordaire, d'avoir pu assister à une<br />
telle fête littéraire. 11 rapporte à son tour,<br />
quelques souvenirs personnels sur le grand<br />
orateur <strong>de</strong> Notre-Dame, notamment au sujet<br />
<strong>de</strong> sa réception à l'Académie française cù il<br />
eut à répondre au discours dc Guizot, ce qui<br />
comme l'ajoute M. Ilalberg, était au moins<br />
piquant.<br />
Èn faisant <strong>de</strong>s vœux pour la prospérité du<br />
cercle, le distingué professeur <strong>de</strong> notre Fa-<br />
culté <strong>de</strong>s lettres, donne à tous, une nouvelle<br />
preuve <strong>de</strong> son exquise aménité et chacun se<br />
retire heureux qu'il lui ait été donné d'oc-<br />
cuper sa soirée dans d'aussi agréables con-<br />
ditions.<br />
Nous pouvons annoncer pour le samedi<br />
13 février prochain, salle dû Jardin-Royal<br />
a conférence organisée par le cerclo Lacor<br />
daire et faite par M. lmb'art do la Tour, pro-<br />
fesseur à la Faculté <strong>de</strong>s lettres do Bor<strong>de</strong>aux,<br />
sur; la Crise intellectuelle.<br />
si Derniers Troubhs da Cas-anua<br />
Hier, est revenue <strong>de</strong>vant la cour d'appel<br />
l'affaire <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> Carmaux.<br />
M. Amilhau prési<strong>de</strong>.<br />
M. Le Gall occupe le siège du ministère<br />
public. MM. Ruau". défenseur <strong>de</strong> Seniée et<br />
Viviani, avocat <strong>de</strong>s autres prévenus sont au<br />
banc <strong>de</strong> la défense.<br />
L'audience est ouverte à midi et <strong>de</strong>mi.<br />
Encore que l'affaire ne tire son importance<br />
que du milieu où les faits se sont passés il<br />
y a beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> dans la salle d'au-<br />
dience et dans les couloirs. Mais la curiosité<br />
<strong>de</strong>meure sage. Détail à noter : On ne jette<br />
bas aucune porte.<br />
On sait que i'affaire fut renvoyée sur la <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s défenseurs pour permettre à la<br />
cour d'entendre do nouveaux'témoins.<br />
Les témoins à charge précisent les faits<br />
qui ont servi <strong>de</strong> base à l'accusation et qui<br />
sont exposés dans lo rapport <strong>de</strong> M. le côn<br />
seiller Moulencq.<br />
Les prévenus sont inculpés <strong>de</strong> coups et<br />
blessures volontaires.<br />
Les faits se sont passés le 26 octobre à<br />
Carmaux, où MM. Rochefort et Jaurès al-<br />
laient porter <strong>de</strong> bonne parole <strong>de</strong> paix.<br />
Témoins à charge<br />
M. Maurand, juge <strong>de</strong> paix à Carmaux. — Le<br />
2ooctobre, à 6 heures du soir, a entendu <strong>de</strong>s<br />
coups <strong>de</strong> sifflets à l'arrivée <strong>de</strong> MM. Jaurès et<br />
Cie,"à Carmaux. U entendit dire qu'on avait as-<br />
sassiné un homme. Il se rendit au café Pailbès.<br />
Viguier avait reçu un coup <strong>de</strong> couteau à la tête<br />
ec un coup <strong>de</strong> poing américain. On amena aussi<br />
au café le nommé Rolland, qui était blessé.<br />
M. Maurand proteste contre i'ailégation <strong>de</strong> la<br />
Dépêche, qui i'a accusé d'avoir refusé d'entendre<br />
certains témoins et <strong>de</strong> s'être trouvé parmi un<br />
groupe <strong>de</strong> siffleurs.<br />
M.'le juge <strong>de</strong> Carmaux fournit quelques ren-<br />
seignements sur les inculpés.. Senié est, dit-il,<br />
très violent. H voulait, assurait-il, « mettre au<br />
soleil les tripes <strong>de</strong> Rességuier. ». Il ne connaît<br />
pas Douât et Rigal. Les autres sont sournois et<br />
violents.<br />
Costesèque, mécanicien à la Compagnie du<br />
Midi. — A reçu <strong>de</strong> Seniée, son ancien chauf-<br />
feur, un violent coup <strong>de</strong> poing pendant la réu-<br />
nion.<br />
Seniée qui n'est pas méchant quand il est dans<br />
son état normal parle quand il a bu <strong>de</strong> tuer<br />
tout ie mon<strong>de</strong>.<br />
Philippe Viguier, mineur. — A reçu pendant<br />
la réunion du 26 ociobre un coup <strong>de</strong> pied que lut<br />
a lancé Douât. U a été frappé avec "un coup dé<br />
poing américain. On s'est jeté sur lui en criant:<br />
« U faut le tuer. » Douât, qui l'a frappé le pre-<br />
mier, ne lui a pas fait g'tand mai.<br />
Douât nie.<br />
Toulou, m-ineur. — A reconnu Blaire et Sar-<br />
guès dans le groupe <strong>de</strong> ceux qui frappaient Phi-<br />
lippe Viguier. Il à relevé Viguier 'qui perdait<br />
soti sang par plusieurs blessures.<br />
Les inculpés nient.<br />
Jean-Louis Alibert, mineur. — A vu une tren-<br />
taine d'individus assaillir Viguier. 11 a reconnu<br />
Rivière.<br />
l'empêcher <strong>de</strong> tomber. Il n'a donc pas pris part<br />
la'basarre.<br />
Frédéric Soulet, mineur. — Douât tenait cette<br />
euno fille dans ses bras. Je ne sais pas, dit lo<br />
moin, si c'était pour l'empêcher <strong>de</strong> tomber.<br />
(Rires.) Douât est "resté sur le banc jusqu'à ce<br />
que les gendarmes sont arrivés pour faire éva-<br />
cuer la salle.<br />
D. — Alors, vous n'écoutiez pas, vous ne vous<br />
préoccupiez pas <strong>de</strong> la bagarre ; vous suiviez<br />
tout le temps <strong>de</strong>s yeux Douât.<br />
R. — Oui. oui.<br />
Jean Serres, 31 ans, mineur, est entendu sur le<br />
fait Viguier. Si Jules Viguier a donné un souf-<br />
flet au nommé Adrien Lauprètre, c'est que Lau-<br />
prètre avait marché sur le"s pied3 <strong>de</strong> 'Viguier,<br />
qui s'est plaint. Aux reproche"s <strong>de</strong> Viguier, Lau-<br />
ètre a répondu malhonnêtement : « Je l'ai fait<br />
exnrès. Je t'em... » Et alors le prévenu a donné<br />
un" soufflet à Lauprètre. Voilà.<br />
Lauprètre est "entendu. — C'est un faux té-<br />
moin. J'étais à trois mètres <strong>de</strong> Viguier, quand il<br />
st jeté sur moi. Je ne pouvais donc lui mar-<br />
cher sur les pieds.<br />
Camboulive's, mineur, — C'est Launrètre qui a<br />
commencé ct qui a injurié Viguier. C'est tout.<br />
D. — Et puis ? vous vous arrêtez au bon mo-<br />
ment f<br />
R. — Et nuis rien<br />
rité !)<br />
Pierre Germain, mineur, entendu au sujet du<br />
fait Mouysset. — Le prévenu Mouysset était<br />
frappé <strong>de</strong> tous cô;és. Il n'a fait que se défendre.<br />
Il recevait, et donnait avec la main ouverte ou<br />
fermée, on ne peut savoir. Lafon et Be<strong>de</strong>l,«plai-<br />
gnants, frappaient le prévenu.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt, à Lafon. — Je croyais, Lafon<br />
que vous étiez le battu, et le témoin dit, qu'au<br />
contraire, vous battiez.<br />
R. — C'est un faux témoin. J'étais seul <strong>de</strong>vant<br />
un groupe hostile. Heureusement qu'il y avait le<br />
vi<strong>de</strong> <strong>de</strong>rrière moi. J'ai heureusement pu m'en<br />
aller autrement j'aurais reçu beaucoup "plus do<br />
COUPS.<br />
Lê témoin. — Je répète ce que j'ai dit.<br />
Be<strong>de</strong>l. — Moi, je" n'ai pas sorti les mains <strong>de</strong><br />
mes nochos.<br />
Pierre Germain, mineur. — C'est Lafon et Be-<br />
<strong>de</strong>l qui ont frappé. Mouysset s'est défendu.<br />
Mme Guittar'd". — Bianc était à côté d'el<br />
n'a pas pris part à la bagarre ?<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — Qu'allez-vous donc faire à la<br />
réunion? Vous vous occupez d'étu<strong>de</strong>s sociales ?<br />
R. — Mais, oui.<br />
Debosc, mineur. — Blanc n'a rien fait.<br />
Alquier (scène du café Malaterre). — Le pré-<br />
venu Rigal était à côté <strong>de</strong> lui. Rigal n'a fait"que<br />
se défendre.<br />
Le défilé <strong>de</strong>s témoins continue, monotone.<br />
Lauprètre est incapable <strong>de</strong> faire du mal<br />
quelqu'un, assure M. "lc juge <strong>de</strong> paix.<br />
L'agresseur <strong>de</strong> Lauprêtrs, vivement. — M. le<br />
juge <strong>de</strong> paix n'a pas voulu prendre toute ma<br />
déposition .<br />
M. le prési<strong>de</strong>nt. — Mais la voici signée par<br />
vous. Vous avancez donc à la légère <strong>de</strong>s choses<br />
graves. Vous ne savez pas que le juge eût com-<br />
mis un crime, en ne consignant pas votre dépo-<br />
sition exacte.<br />
Le prévenu s'excuse. — Je n'ai pas fait atten<br />
tion, "<br />
Ernest Dardié, mineur. — Etait, dit-il, à la<br />
reunion, à côté <strong>de</strong> Barguès. « Je regardais les<br />
députés ; je p'entendais rien. La bagarre se<br />
produisit. Barguès et moi nous fûmes renver<br />
sés. Nous n'avons pas frappé. »<br />
M. ie prési<strong>de</strong>nt. — Vous'êtos on contradiction<br />
avec Barguès, qui renonnaît avoir frappé pour<br />
se défendre.<br />
Philippe Beteille; mineur. — Barguès ne bat<br />
tait pas."on le battait !<br />
Le prési<strong>de</strong>nt, sévèrement. — Vous êtes en<br />
contradiction avec tout le mon<strong>de</strong>.<br />
M 0 Viviani proteste. Il regrette <strong>de</strong> n'avoir<br />
soulevé les mêmes inci<strong>de</strong>nts d'audience<br />
pendant les dépositions <strong>de</strong>s témoins à<br />
charge.<br />
L'audience est suspendue à 3 heures<br />
moins 10.<br />
Les plaidoiries<br />
d'elle. Il<br />
à vous féliciter <strong>de</strong> votre arrêt d'enquête, corn-<br />
10 l'a fait, M* Viviani, ni à vous blâmer.<br />
Examinons les témoins à décharge.<br />
Qu ont-ils renversé <strong>de</strong> l'accusation t<br />
Rien.<br />
Les témoins à. charge ont montré un iust»<br />
sprit <strong>de</strong> modération. Ils sont dignes <strong>de</strong> con-<br />
fiance.<br />
Si <strong>de</strong>s excitations auotidiennes se produisent<br />
elles viennent <strong>de</strong> ceux que mènent les chefs so-<br />
ialiîtes.<br />
Prenons le cas <strong>de</strong> Seniée. Depuis qu'il est à<br />
Carmaux il ne parle quo <strong>de</strong> mettre <strong>de</strong>s tripes au<br />
soleil. Je ne lerai pas aupel a minima contra<br />
lui.<br />
M. Ec Gall examine le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> culpabilité<br />
<strong>de</strong> chacun dos prévenus, culpabilité qui ne<br />
peut être mise "en doute.<br />
Rigal porte aujourd'hui <strong>de</strong>s arme3 plus cour-<br />
toises, plus françaises que son martinet à balles<br />
do plomb. Il a prétendu que sa tète était mise<br />
prix par M. Moflrc. Cette affirmation est tuée<br />
par le ridicule.<br />
L'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Rigal est mauvaise.<br />
Espérons que son passage au régiment le fera<br />
evenir à <strong>de</strong> meilleurs sentiments.<br />
Le procureur<br />
ainsi":<br />
Vous êtes <strong>de</strong> braves verriers, à Carmaux. N'é-<br />
coutez pas ceux qui vous parlent d'un mon<strong>de</strong><br />
meilleur, qui doit être établi <strong>de</strong>main. Restez <strong>de</strong><br />
bons ouvriers, <strong>de</strong> bons pères <strong>de</strong> famille. Vous<br />
aurez la satisfaction du" <strong>de</strong>voir accompli. Ces<br />
troubles, ces faits regrettables, ne peuvent que<br />
vous conduire sur les bancs <strong>de</strong> la police correc-<br />
tionnelle. Nous le déplorons.<br />
Aimez-vous les uns les autres. Ayez plus d'in-<br />
dulsrence pour votre prochain, et ïie voyez chez<br />
ceux qu'on vous a nresenté comme <strong>de</strong>s marquis,<br />
que <strong>de</strong>s patrons. Laissez seuls les homme<br />
prêchent la violence et la haine.<br />
Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la confirmation du jugement.<br />
L'arrêt<br />
L'arrêt sera rendu à une date ultérieure.<br />
L'audience est levée à 5 heures lp2.<br />
<strong>de</strong> la République termine<br />
qui<br />
CHAUSSURES<br />
POULAIN RUSSE<br />
20, RUE ALSACE-LORRAINE BISET<br />
PAPIER WLI NSI<br />
Remè<strong>de</strong> souverain pour la Guérison <strong>de</strong>s Rhurnes, Irritation»<br />
<strong>de</strong>* Poitrine , JVleiux <strong>de</strong> Gorge , * Douleurs,<br />
«iumatiemos.efo—Exiger le nom WhlSSMi<br />
h CÉDER<br />
Rivière nie.<br />
Adrien Lauprètre.—<br />
venus. Reçut, comme<br />
une o maîtresse giffle<br />
Ne connaît aucun <strong>de</strong>s pré-<br />
il sonait <strong>de</strong> la réunion,<br />
> qui le renversa. On lui<br />
dit que son agresseur s'appelait Barguès.<br />
Lâfon, maçon. — Quand 'à la réunion du 26 M.<br />
Jaurès commençait son discours, <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong><br />
poing furent échangés. « Jaurès ayant entonné<br />
la Carmagnole. Mouysset m'interpella et me<br />
frappa <strong>de</strong> coups <strong>de</strong> pied et dc coups <strong>de</strong> poing »;<br />
s'enfuit laissant son chapeau. Il voulut 'rentrer<br />
quelques insiants après, Mouysset lui cria : « Si<br />
tu en veux encore, entre », Jo n'insistai pas.<br />
(Rires)<br />
Ve<strong>de</strong>l, sabotier. — Il a évité un COUP <strong>de</strong> noing<br />
que lui lançait Mouysset. Bruneau, délégué mi-<br />
rieur, l'invita durement à se retirer. Il répondit:<br />
« la réunion n'est donc pas publique ». Mouys-<br />
set venait peu après avec un poinçon à la main.<br />
Mouysset nie le fait.<br />
Thiolié, verrier. — 11 voulait tranquillement<br />
prendre un verre au café Maleterre. Une ban<strong>de</strong><br />
d'individus se jetèrent sur lui. Il reçut force<br />
couos. Rigal-Mondolff, monté sur une table du<br />
café, frappait avec un martinet, dont les laniè-<br />
es à l'extrémité <strong>de</strong>squelles étaient <strong>de</strong>s balles <strong>de</strong><br />
plomb.<br />
A la Société <strong>de</strong> Géographie<br />
Mardi, ia Société a procédé au renouvelle-<br />
mont annuel do son bureau, dans lo grand<br />
amphithéâtre <strong>de</strong> la rue do Rômusat.<br />
L assistance était très nombreuse ct trô<br />
brillante ; nos élégantes toulousaines pren<br />
nent <strong>de</strong> plus en plus du goût pour ces réu-<br />
nions charmantes, où l'on s'instruit a^réa<br />
blement et sans efforts.<br />
Le témoin s'estime heureux d'être sorti<br />
v ivant <strong>de</strong> cette bagarre.<br />
Rigal-Mondolff, — actuellement sou» les dra-<br />
peaux —' appelé à la barre, dit qu'il avait fabri-<br />
qué ce martinet pour so défendre contre <strong>de</strong>s as-<br />
sassins payes par M. Moltre pour le tuer.<br />
Elie Jba'njeah, mineur. A vu Barguès frap-<br />
per Viguier qu'entouraient trente individus.<br />
Elie Doumayrou, mineur. — Même déposition.<br />
M. l'avocat-général pose ensuite une ques-<br />
tion à Maurand au sujet du fait Jules Vi-<br />
guier. M. Maurand tient <strong>de</strong> la bouche |même<br />
<strong>de</strong> M. Assié, qui accompagnait Lauprètre<br />
que Jules Viguier est bien l'agresseur <strong>de</strong><br />
Lauprètre.<br />
Viguter no nie pas. Il soutient quo Lau-<br />
prètre lui a marché sur les pieds et l'a pro-<br />
voqué.<br />
Témoins à décharge<br />
Mme Fournials, couturière à Carmaux, est<br />
questionnée sur l'attitu<strong>de</strong> do l'inculpé Douât<br />
à la réunion du 26.<br />
Douât, dit-elle, était monté sur un banc, 11 a<br />
tenu, tout lc temps <strong>de</strong> la réunion, ma fille, qui<br />
était à coté <strong>de</strong> lui dans ses bra» (Rires.) pour<br />
L'audience est reprise à 3 h. 5.<br />
M 0 Ruau, défenseur <strong>de</strong> Seniée, a la pa-<br />
role :<br />
Seniée n'a jamais fait <strong>de</strong> politique. Dans ce<br />
milieu, qui n'est pas spécial — selon l'expres-<br />
sion do l'accusation — il n'a fait partie ni du<br />
Cercle républicain ni du groupe d'Etu<strong>de</strong>s socia-<br />
les.<br />
Il vivait en mauvaise intelligence avec le mé-<br />
canicien Costesèque, qui éprouva sans doute le<br />
besoin, à la réunion, <strong>de</strong> vi<strong>de</strong>r une querelle an-<br />
cienne.<br />
Certains journaux ont crée la légen<strong>de</strong> <strong>de</strong> Se-<br />
niée, voulant « mettre au soleil les tripes <strong>de</strong><br />
Rességuier ». Seniée ne l'eut pas fait malgré ses<br />
préférences politiques.<br />
M c Ruau, ajoute, qu'il se soucie peu <strong>de</strong>s<br />
attaques dirigées contre lui, défenseur <strong>de</strong><br />
Seniée : à <strong>Toulouse</strong> est un milieu spécial si<br />
Carmaux ne l'est pas.<br />
La salle <strong>de</strong> la réunion était mal éclairée. Des<br />
groupes s'étaient formés qui s'observaient et<br />
<strong>de</strong>vaient en venir aux mains. Seniée s'adonna à<br />
la boisson ; sans boire trop, comme dit Bruant,<br />
« il y buvaitpas trop, mais" assez. » Le soir <strong>de</strong> la<br />
réunion, il avait bien dîné. Il se rendit à la réu-<br />
nion en curieux. Les coups pleuvaient. On en<br />
donnait, on en recevait. Là foule ne permettait<br />
pas à celui qui était frappé <strong>de</strong> rendre coup pour<br />
COUP à son' adversaire." (Alors il tapait sur le<br />
voisin.) Seniée reçoit un % marron » — ainsi qua-<br />
lifla-t-il le coup qu'il a reçu — Il se retourne et<br />
se trouve en face <strong>de</strong> Costesèque, son ancien mé-<br />
canicien, qui pouvait même avoir un air rail-<br />
leur. Ils se sont pris au collet et, Costesèque,<br />
secoué par Seniée, a cru recevoir un coup <strong>de</strong><br />
poing.<br />
Seniée a eu un moment d'oubli. U l'a regretté.<br />
U l'a racheté. Le len<strong>de</strong>main, il a fait <strong>de</strong>s excu-<br />
ses complètes à Costesèque, en le priant <strong>de</strong> re-<br />
tirer sa"plainte.<br />
Si M. "Costesèque avait eu du cœur, il eût,<br />
dans la plus large mesure, aiténué la responsa-<br />
bilité <strong>de</strong> Seniée.<br />
En somme, dans la bagarre, chacun a vu avec<br />
ses passions. Tout se réduit à <strong>de</strong>s voies <strong>de</strong> fait.<br />
Costesèque n'a jamais pris au sérieux les me-<br />
naces <strong>de</strong> Seniée. <br />
— 1876 581 50<br />
— 1886 419 59<br />
— 1892<br />
Foncières 1877<br />
— 1879<br />
— 1888<br />
— 1885<br />
Communal. 187'J<br />
— 1380<br />
Midi<br />
M* Viviani a vu dans l'arrêt do la cour, ren-<br />
voyant l'affaire à uno audience ultérieure, une<br />
gran<strong>de</strong> et terrible leçon pour le jugo <strong>de</strong> paix do.<br />
Carmaux, lo tribunal correctionnel d'Albl, et<br />
pour lo ministèro public.<br />
M. le juge do paix do Carmaux n'a pas besoin<br />
Û'ôtro défendu.<br />
Lo tribunal d'Albi a condamné do3 prévenus<br />
qui faisaient défaut.<br />
Quant à moi, respectueux <strong>de</strong> la justice, je n'ai<br />
3 0/0<br />
800.<br />
12 0 0. 1S94.<br />
Egyptien -unif.<br />
Italien 5 0 0...<br />
Esoag.4 0 Oext.<br />
Portugais 40 0<br />
Russio40 01880<br />
— 1383<br />
- 1889<br />
Hong. 4 0 0 or.<br />
Autnc. 4 0 0 or<br />
Turc 40 0 21 40<br />
Banq<strong>de</strong>Ftanca 3700 »»<br />
Créait Foncier G96 »»<br />
Comptoir d ose. 581 »»<br />
Banq. do Pana 831 •<br />
Crédit lyonnais 781 »«<br />
Société gêner.. 520<br />
Banque d'eso. .<br />
Banci.franco éjf<br />
Crédit tuobùioc<br />
603 »»<br />
1-63 »»<br />
r>02 »..<br />
500 o»<br />
505 50<br />
AT3 50<br />
A T<br />
102 47<br />
I) » » 1) A<br />
10G 17<br />
»»» M»<br />
91 50<br />
62.25<br />
« H» »»<br />
»»»)» )>W<br />
» » » » U<br />
») » U 1)1,<br />
»»» »»<br />
janvier<br />
léiégraohioua)<br />
i«» r i ^T"<br />
. Orléans<br />
i Nord<br />
' Lyon (fusion)..<br />
Oifest «<br />
Est<br />
Bone-Guelma..<br />
Est-Algénen...<br />
Ouest-Algérien<br />
Saragosse<br />
Nord r.soagne.<br />
Lombard anc.<br />
Portugais<br />
I Suez<br />
PanamaS 0 '0..<br />
Panama 1.000).<br />
Panama à lots.<br />
Pan. a 1. nom<br />
Comptoir anc.<br />
Russe consoii.<br />
com. 1S91.. ..<br />
Banq. imp. aut.<br />
Banq*. Ottoman.<br />
Nord<br />
Oriéans<br />
Midi<br />
P.-u-M<br />
Ouest<br />
Est<br />
Bone-Guelma.<br />
Est-Algérien..<br />
Méridoniaux...<br />
Autrichiens....<br />
Lombards<br />
Saragosse .. ...<br />
Nord-Esuagno.<br />
Portugais<br />
Sue/.<br />
Panama<br />
Qa/. <strong>de</strong> Paris ..<br />
Rio Tinto......<br />
Mines dc ilaltaO)<br />
TaarsU..<br />
480 •>»<br />
4!S2 »»<br />
479 50<br />
477 25<br />
476 5»<br />
479 50<br />
470 »»<br />
469 »*<br />
312<br />
213 »»<br />
374 25<br />
135 »»<br />
070 »•<br />
24 50<br />
28 75 '<br />
133 »*<br />
270 59<br />
m Ê m » »<br />
101 40<br />
551 »»<br />
559<br />
1847 »»<br />
10"5 »»<br />
1311 »»<br />
1618 »»<br />
»»» *»<br />
639 «•<br />
780 o»<br />
,»»» »»><br />
<strong>15</strong>2 »•<br />
99 »»<br />
3225 »»<br />
1145»»<br />
670 »»<br />
168 SI<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
S 0(0.<br />
OiO amonissa.<br />
B 1$<br />
Ban. ottomane.<br />
Turc nouveau..<br />
APT5*S BOURSE<br />
102 501 Panama..<br />
550 50<br />
22 0a<br />
Extér.Espagne<br />
Rio-Tintô<br />
Egyptienne. ...<br />
Hongrie...'. ...<br />
62 7it0<br />
67 i .,,»<br />
_ . BOURSE! DS TOULOUSE<br />
Fonds & htatFranais.~ 30[0 porteur 109 »\j<br />
-o OiO nomm -3 lrô 0 0 oorteur., 106 .l<br />
T 30i0 amortissable, 100 70.- Annam et Ton-<br />
km 2 li2. ...<br />
Fonds d'Etat Etrangers. — Congo, S2 ... —<br />
Autriche — Extérieur 4 0/0, — Russe<br />
1393, — Russe cons — Russe 3 1(2<br />
1891. 93 35— Russe 1867 69, — Turc D,<br />
4 0/0, .. ..— Hongrie 4 0/0, 103 75. —<br />
Chinois 4 OiO — Domaniale d'Autriche<br />
Valeurs diverses (Actions).— Est, 100S ... —<br />
P.-L.-M.. lOTi',..— Nord, 1848 ..— Midi, 1305 50.<br />
— Orléans, 1607 Ouest, 1146 Crédit<br />
Foncier — Banque Otiomane, 550 ...<br />
Obligations diverses.' — Est 3 0[0 nou-<br />
velle, 4S0 25.— Midi nouvelle, 478 Nord<br />
ancienne, 483 .. — Orléans anc, 479 ...— Ouest<br />
ancienne 477 25— Nord Espagne le série le hy-<br />
pot. 211 ..— Lombar<strong>de</strong> ancienne, 374 25— Ville<br />
<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> 1868 — Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> 370<br />
93 (100), Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, 3 70 93<br />
(500) — Société Toulousaine d'électricité,<br />
09 ...— Ville <strong>de</strong> Paris 1865 . 575 50.— Ville <strong>de</strong><br />
Paris 1871 —Ville <strong>de</strong> Paris 1892, 393 ..—<br />
Communales 3 0[0 1879, — Commu-<br />
nales 3 0[0 1880, 505 25,.— Communales, 3 0]0<br />
1S91 — Foncières 3 0p0 1879. 502 .. — Fon-<br />
cières 1883, 463 2b— Foncières 1895 — So-<br />
ciété ariégeoise d'électricité, ....—Saragosse<br />
anc. Irohvo — P.L.M fusion, nouv., 484 ..<br />
— Ville <strong>de</strong> Marseille 3 0[0 1877 — Ville<br />
<strong>de</strong> Lyon 1880, 103 25. — Nord Espagne 2e série<br />
2e hypot — Mouiin du " Bazaele, 340 ..<br />
Foires et Marchés<br />
GERS<br />
Saranion.<br />
Voici les cours du marché:<br />
Blé, 16 fr. 75 a 17 l'hectolitre; bla<strong>de</strong>tte. 17 »» à<br />
17 50: avoine, 7 25 à 8 »»; orge, S ~0 à 9 »» :<br />
maïs, 10 »» a 10 50 ; seigle, 11 20 à 12; fèves. 10 50<br />
à 11 »» ; haricots, 17 50 U 18 »» ; vesce>, 9 50 à<br />
10 »».<br />
Poules, 4 à 4 75 la paire ; poulets, 2 50 à 3 50;<br />
canards, 3 75 à 5 50 ; "pigeons", l •'» et 1 40 ; din-<br />
dons, 7 à 14 : oies potir engraisser, 0 àft; cha-<br />
pons 5 75 à 6 50; lapins domestiques, 1 10 à 1 40<br />
îa pièce ; lapins sauvages, <strong>de</strong> » »» à » »» : oies<br />
grasses, 0 5~5 à 0 65 la livre ; foies gras, 1 50 à<br />
4 fr.la Pièce.<br />
Flcuranco.<br />
Voici les cours <strong>de</strong> la refoire :<br />
Blé, 18 »» a 18 50: maïs. 11 à 11 50: avoine,<br />
8 »» à 8 25; haricots, 16 à 16 50 ; fèves, 10 25 à<br />
10 50, le tout l'hectolitre.<br />
Pommes <strong>de</strong> terre, 2 50 à 3 „» l'hectolitre.<br />
Foin, 2 25, paille, 1 fr. les 50 kilos.<br />
Vins, 50 à C5 la barrique.<br />
Gibier : lièvres, 5 50 a 6 50 pièce ; lapins, 1 50<br />
à 1 75 ; perdreaux, 2; grives, Ô 50.<br />
Oies grasses, <strong>de</strong>'O 60 li2 à 0 70 le <strong>de</strong>mi-kilo.<br />
Boucherie : veaux, <strong>de</strong> 70 à 72 francs les 100 k.;<br />
bores, 30 à 32 les 50 kilos.<br />
LOT-ET GARONNE<br />
Malgré une. pluie fine, oui n'a cessé" <strong>de</strong> tom-<br />
ber toute la journée, notre <strong>de</strong>rnier marché-foire<br />
avait attiré beaucoup da mon<strong>de</strong>. Les diverses<br />
places étaient relativement bien approvision-<br />
nées, mais les affaires traitées ont été presque<br />
nuiles.<br />
I Les nombreux marchands étalagistes, établis<br />
rue du Pin et sur la place du 14 juillet! n'ont<br />
réalisé que <strong>de</strong> maigres recettes.<br />
Voici les cours pratiqués sur les divers, mar-<br />
chés : '<br />
Place <strong>de</strong> la Réoublique : Poules, 3 50, 4 et t oO<br />
Poulets, 2 25. 2 50 et 2 75. Din<strong>de</strong>s, 9 50, 10 ct. 11.<br />
Pigeons, <strong>de</strong> 0 80 à 1 25. le tout la paire. Lapins<br />
moyens <strong>de</strong> 0 80 à 1 40. Lapins gros, <strong>de</strong> I 50 à 2<br />
la pièce.<br />
Œufs, 0 85 à 0 90 la douzaine.<br />
La vente du gibier <strong>de</strong> toute sorte se faisant<br />
presque toujours directement au reven<strong>de</strong>ur." du<br />
Marclïé-Couvort ou aux hôteliers do la villej il<br />
n'est guère possible d'en établir le cours d'une<br />
manière certaine.<br />
U n'est nlus possible également, d'indiquer le<br />
prix <strong>de</strong> vente <strong>de</strong>s oies et canards gras, l'apport<br />
en étant si restreint qu'on peu: considérai' "com-<br />
me terminé, pour cetto année, le commerce '<strong>de</strong><br />
cette marchandise.<br />
Le foirai 1 du Pin était bien approvisionné en<br />
bétail.<br />
Il s'est vendu : bœufs <strong>de</strong> travail.. S50 à l,90O<br />
fr. la paire : bœufs pour la boucherie. 34 à !36<br />
fr. les 50 kilos ; "veaux, 0 70 et O 75 le ktlo ;<br />
moutons, O 65 et 0 70 : porc gras, do 35 a 40 fr.<br />
le quintal, suivant finesse : "porcelets d'engrais-<br />
sage, 25 à 40 fr. pièce suivant âge et grosseur.<br />
Le marché aux'chevaux <strong>de</strong> la "piace Peliotan,<br />
n'offrait rien <strong>de</strong> bien remarquable. 11 s'y est<br />
vendu oueîoues chevaux <strong>de</strong> "trait au prix cle<br />
350 il 500 fr." l'un.<br />
Au marché couvert, où los transactions étaient<br />
lentes, il s'est traité quelques affaires aux prix<br />
suivants ;<br />
Blé, 18 à 18 50, même 19 fr., los 80» kilos.<br />
Avoine, 8 50 et 9 fr. 50 les 50 kilos. Maïs, 8 à<br />
10 fr., les 75 kilos.<br />
L'orge et la seigle sont offerts en si; petite<br />
quantité sur notre marché que nous ne croyons<br />
pas utile d'en établir le prix, et à l'avenir. iên<br />
compensation, nous<br />
farines.<br />
indiquerons le cours <strong>de</strong>s<br />
LOT<br />
Valprion<strong>de</strong>.<br />
Malgré la pluie qui n'avait cosse <strong>de</strong> tomber<br />
ne'ndant la nuit et la matinée, notre foire avait<br />
'attiré beaucoup <strong>de</strong> mondo et beaucoup d ani-<br />
maux. Les transactions ont été lentes.<br />
Les porcs gras se sont vendus do 30 a 32 fr.<br />
los 50 "kilos.<br />
Labasti<strong>de</strong>-<strong>de</strong>-Murat.<br />
A cause du mauvais temns la foire <strong>de</strong> janvier<br />
a été nulle. H s'est fait très peu <strong>de</strong> marchés aux<br />
divers foiràils. Lo grain était aux prix habituais.<br />
Un lièvre, 5 fr. Un perdreau. 2 25. Une grive,<br />
0,60. Les foies gras, do 2 fr. à 2 50. Les volailles,<br />
°'LOS œufs, 0,75 la douzaine. Les veaux, 0,70 le<br />
kil. poids vif.<br />
ÉTAT CIVIL. BE TOULOUSE<br />
Décès du /.'>' janvier 1S97 : Rosalie Servat , 41<br />
ans, rue Amaiid-Vidal. 12. Marie Bonnarrd, 17<br />
mois, faubourg Croix-Daurada. Jean Courta<strong>de</strong>.<br />
69 ans. quai <strong>de</strong> la Daura<strong>de</strong>. Ernostine Roux, la<br />
ans. rue du faubourg <strong>de</strong>s Minimes, 10. Jeanne<br />
Buisson. 66 ans. place <strong>de</strong> la Bourse. Sérat, 5 aus,<br />
avenue Cramoel." Jean Brouilleur. 78 ans, route<br />
<strong>de</strong> Castres, 30. Ravmon<strong>de</strong> Cadaux. veuve Del-<br />
prat, 62, rue <strong>de</strong> la Rispe, 6.. Marie Maury, 13<br />
hiois, rue <strong>de</strong>s Recollets, 130. Marie Liau/.un,<br />
veuve. I.avernhe. 77 ans, rue <strong>de</strong> la Boule, 1.<br />
Louis Clamens, 57 ans, rue Format, 9. Joseph<br />
Gilbert, 79 ans, petite rue Sainte-Ursule. /. Pe-<br />
troniile Roux, 'veuve Co!lon?u'e, 83 ans, ruo<br />
Saint-Charles, 31. Jean Rigrafîe, 83 ans, rue <strong>de</strong><br />
I.oménie, 5.<br />
Publications <strong>de</strong> mariage<br />
Marins Atirignac, maroquinier, rue Guilhe-<br />
méry, l,et Anna Abadœ. lisseuse, rue Reclusane,<br />
45. Ernest Barutel. mécanicien, à gm^Uu^<br />
et Françoise Villarot. em.^e ^B cornu<br />
allée <strong>de</strong> Garonne, 43. Bernard Bayai d. |«» Qa ^<br />
à Cazaubon (Gers), et Marthe Datas, san. Pio<br />
fession, même adresse. Joseph Bi. ou. ci"" t -<br />
rue du Pont Montaudran, 6, et Maue .ein W<br />
tailieuse, rue d-AUace-Lorraine,M, . «"«"A*?,;<br />
Bodoue-, coiffeur, ruo. SaintelUrwfe M f H?<br />
Ma/et. sans profession, ^enno Laf^.^ H.<br />
Jules Bonnes, mécanicien, a Cas tes. « "«""i<br />
nette Vieu, sans profession; canal <strong>de</strong> llrienne a.<br />
Joseph Darolles. "cultivateur à I^sorbes Hatttt-<br />
Garonne), et Joséphine t'argues, feartyM, in»<br />
Saint Jérôme, 20. Henri Esparbier. Gran<strong>de</strong> ALée<br />
U, ct Mario I.asmézas, sans profession, Uléma<br />
adresse. Antoine Géraud, B£ïcepteur <strong>de</strong>s cçntrt-<br />
butions directes, à Saint Paul <strong>de</strong> Jarrat (An ego),<br />
et Jeanne DOP, sans Profession a <strong>Toulouse</strong>. Jean<br />
Gé aud. maçon, rue <strong>de</strong>s Blanche», 10.<br />
Laffue, culottièro, mémo adresse. Jean HifOU-<br />
nenc cultivateur, pont <strong>de</strong>s <strong>de</strong>moiselles, et Anna<br />
BénaVt, cultivateur , même adresse. Cyprien<br />
Hosuche, employé <strong>de</strong> commerce, et Louise Clai-<br />
rac sans profession, a Salleles d'Au<strong>de</strong> (Au<strong>de</strong>).<br />
Jean Jouas", agent <strong>de</strong> la sûreié, parc Marengo,<br />
et Bernardè Gazes, cuisinière rue Kom.guieres<br />
5. Jean Larigaldie, avoue a Mauriac (CanuL, et<br />
Cécile Sanières, sans profession, rue Saint l a -<br />
talôon, 3. Jean Lasserre, cordonnier; ruo Mon-<br />
voisin, et Jeanne Valette, chemisière, allée Saint<br />
A<br />
sanle. Savais-tu que Blanche <strong>de</strong><br />
eût une sœur î ^<br />
— Non, — répondit vivement *f u oii'J<br />
— Pourquoi me poscs-tu cette q u ac00 ifip<br />
— Parce que la jeune fille qlU ^ c riHa<br />
gne les dames Ferreix se nom«ie „,<br />
<strong>de</strong> Pengoaz... •nstant vî'<br />
Lebreton avait tressailli. Un in ^gte<br />
meura silencieux. Puis, avec u 11 b ,<br />
gue, il dit : ,nus'oe';i!i»<br />
Ce n'est, peut-être qu'une c°u ll8 u«<br />
itc éloignée. Pourquoi sera j<br />
parente éloigi:<br />
sœur ?<br />
Berlie hocha la tête et<br />
paulc <strong>de</strong> son compagnon<br />
s'appuï*<br />
\A suivre "><br />
n i • •. < o viiwtss du -- 1 . ant<br />
aine, <strong>Toulouse</strong> - U tnoriineur-^»»<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
L'EXPRESS DU MIDI<br />
Organe quotidien '<strong>de</strong> Défense Sociale eti S^«lijjle\ieo -<br />
LE NUMÉRO E CE1TIHES RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, S5 LE NUMÉR0 5 CENTIMES<br />
Hsutc-'jsron»* •* département» limitrophe*. . •<br />
Département* non limitrophes<br />
«ranger prési<strong>de</strong>nt du comité <strong>de</strong> natro-<br />
'A'ciâp v, eut s'emnêcher, à son tour, <strong>de</strong> re-<br />
IM'Î m - Serres <strong>de</strong> Gauzy et <strong>de</strong> féliciter le<br />
m<br />
SerèîeT M " Seires <strong>de</strong> Gauzy<br />
teUe" f&f ,°r daire > d'avoir pu assister à une<br />
'lUeln„„P "ttéraire. 11 rapporte<br />
'que s<br />
mi, re ]}°ndre au discours <strong>de</strong> Guizot, ce qui<br />
•ajoute M. Ilalberg, était au moins<br />
à son tour,<br />
°r»teur B i Souv °nirs personnels sur lc grand<br />
<strong>de</strong> Sa '. (le Notre-Dame, notamment au'sujet<br />
eût à r." ce ! Jii °n à.l'Académie française cù il<br />
>meT"<br />
CG rcle a it an ^ <strong>de</strong>s vœux Sotir la nrosnêritê du<br />
£Olté dV« ,' s , tln g' lé professeur <strong>de</strong> notre Fa-<br />
P - e Uve riV° ttres > do . ntlQ à tous, une nouvelle<br />
etil 'e bont° n cx( 1; u , ls , e aménité et chacun se<br />
^l'sa sôi^oT 11 fe* ait - été donné d'oc-<br />
étions. souee dan s d'aussi agréables con-<br />
i?.»^lep*52?? iWS» PO"" le samedi<br />
k :0n férUce ^ a o U ''- Salle du J^din-Roya<br />
%re et fnu 01 Sanisée nar le cercle Lacorl<br />
fe Se ^Map^ta M à- ' m, f vt dG b^'ottr.' n o-<br />
Ces cpiostions-là doivent<br />
sitôt qu'elles sont posées — _<br />
heureusement, elles engagent l'honneur <strong>de</strong><br />
tout le pays —> l'honneur du gouvernement<br />
et l'honneur <strong>de</strong> l'opposition.<br />
Comment ! voilà un ancien ministre radi-<br />
cal qui se livrait <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s mois à une pro-<br />
pagan<strong>de</strong> échevelée contre le cabinet Méline,<br />
et qui s'en allait par monts et par vaux prê-<br />
cher l'évangile radical, soulevant ies pas-<br />
sions, ameutant les haines, excitant les pires<br />
revendications sociales , et c'est à cet<br />
homme-là que M. Méline va justement con-<br />
fier un poste <strong>de</strong> cent mille francs par an !<br />
Le porc qu'on achète au marché coûte<br />
cher et a, <strong>de</strong> plus, sur M. Doumer, l'inesti-<br />
mable avantage <strong>de</strong> n'avoir pas été consulté<br />
pour la vente dont il est l'objet.<br />
C'est-à-dire qu'on se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quel est le<br />
plus méprisable et le plus inconscient <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>ux, <strong>de</strong> Méline cpii achète ou <strong>de</strong> Doumer<br />
qui se vend ?<br />
Do pareils trafics déshonorent l'un et l'au-<br />
tre ct marquent un pas <strong>de</strong> plus dans l'ef-<br />
froyable corruption que !a République<br />
traîne partout et constamment à sa suite.<br />
C'étaient, d'abord, les parlementaires op-<br />
portunistes, arrivés pauvres à Paris et rou-<br />
lant carrosse aujourd'hui, ayant hôtel et<br />
château.<br />
Ils avaient volé à la Bourse, trafiquant<br />
<strong>de</strong>s fonctions ministérielles qu'ils remplis-<br />
saient.<br />
Puis ce fut l'Elysée faisant commerce <strong>de</strong><br />
la Légion d'honneur et vendant le ruban<br />
rouge, à l'aune, pour payer <strong>de</strong>s notes <strong>de</strong><br />
fournisseur.<br />
Ensuite, co furent les parlementaires<br />
offrant leur vote au Panama contre un chè-<br />
que.<br />
Enfin, voici que les hommes <strong>de</strong> l'opposi-<br />
tion n'auront combattu le pouvoir que pour<br />
faire monter les surenchères, dont ils doi-<br />
vent bénéficier.<br />
La République n'est donc plus qu'une<br />
immon<strong>de</strong> foire, où tout se marchan<strong>de</strong>, où<br />
tout se vend, où tout se livre au plus offrant,<br />
députés, sénateurs, Légion d'honneur, pla-<br />
OOC, MA InAf/Milnnp r.oj,niijii -(ï'P.T.'?Til V.-V • • -Ti*! .'Vf 3<br />
li&aiafrë, "aïlëéV "'àû 'L'u<strong>de</strong> Eugène Garrigues,<br />
cultivateur, 5S ans, marié, allées du Lu<strong>de</strong>. Marie<br />
Bories, veuve Foulcher Delbosc, (V2 ans, rue<br />
Louio d'An boise. Jacques Gavric, G5 ans, marié,<br />
ruo Carmaux. Isaure ïapié Meneau, vouvo Séré<br />
<strong>de</strong> Rivières, 83 ans, rue Saint-Clair. Rosalie<br />
Alinat, sreur <strong>de</strong> Saint Joseph, CO ans. ruo Croix-<br />
Verte. Léonio Barthe, 5 jours, à Seaux. Mario<br />
Lacaze, S ans, au hameau <strong>de</strong> Rascal. Jean Gri-<br />
mai, chiffonnier, 71 ans, veuf, boulevard Monte-<br />
bello. Jean Bories. cultivateur, 66 ans, marié,<br />
place Savône. Louis Bec, charnentier, 70 ans,<br />
marié, au Burgayrol. Pierre éénescal, maçon,<br />
57 ans, marié, rue <strong>de</strong>s Chalets.<br />
CASTRES. — La halte <strong>de</strong> Elan. — Plu-<br />
sieurs plaintes nous sont parvenues au su-<br />
jet <strong>de</strong> cette halte qui est, paraît-il, bien mal<br />
partagée au point dc vue du confortable. '<br />
En cas do mauvais temns, les voyageurs<br />
qui atten<strong>de</strong>nt, lo train n'ont ras dc local pour<br />
se réfugier, bien entendu ii n'y a pas même<br />
<strong>de</strong> lieux d'aisance.<br />
Et cependant, à ce quo l'on nous affirme<br />
les recettes mensuelles varieraient <strong>de</strong> 900 à<br />
1,000 francs, il nous semble donc quo vu<br />
l'importance <strong>de</strong> cette halle, la Comnagnie du<br />
Midi <strong>de</strong>vrait donner satisfaction aux plai-<br />
gnants qui ne se montrent pas très exi-<br />
geants.<br />
<strong>de</strong>mandé l'autorisation à<br />
Son Eminence le cardinal Richard ? A-t-il<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'autorisation à Mgr l'èvêque do<br />
Quimper ? Quand, après la guerre <strong>de</strong> 1870,<br />
Mgr du Tvlarhaliaah, le vaii.hint aumônier<br />
<strong>de</strong>s mobiles bretons, fut élu député du Fi-<br />
nistère, il, était autorisé par î'évôqua <strong>de</strong><br />
Quimper. j'ouvre ici une parenthèse : A la<br />
bataille <strong>de</strong> i'Hay, l'abbé <strong>de</strong>" Marhallac'h eut<br />
son chapeau percé dc plusieurs balles. Ce<br />
chapeau, si jê ne me trompe, est conservé<br />
au château <strong>de</strong> Kerascoët chez M. <strong>de</strong> Blois,<br />
petit-neveu du regretté Mgr du Marhallac'h.<br />
Le dévouement chrétien ot la bravoure pa-<br />
triotique sont donc <strong>de</strong> tradition dans la ïa-<br />
[ mille.<br />
Quand, en 1891, M. l'abbé Le Saout, ancien<br />
! aumônier <strong>de</strong> marine, se présenta dans la<br />
première circonscription <strong>de</strong> Morlaix; avant<br />
île lancer sa candidature il alla solliciter l'au-<br />
torisation <strong>de</strong> Mgr Lamarclio, évêque do<br />
Quimper, autorisation qui lui fut accordée.<br />
Quand, en 18113, M. l'abbé Patureau se pré-<br />
senta 1 , au second tour, dans cetto même cir-<br />
conscription <strong>de</strong> Morlaix,' il <strong>de</strong>manda l'autori-<br />
sation â S. B. lc cardinal Richard. Une pre-<br />
mière fois l'av.torisation lui fut refusée ! Mais,<br />
sur une démarche d'électeurs ouvriers ca-<br />
tholiques <strong>de</strong> Morlaix, S B. le cardinal Ri-<br />
chard revint sur son refus. Mgr l'èvêque <strong>de</strong><br />
Quimper, consulté lui aussi, donna sou as-<br />
sentiment.<br />
Lorsque Mgr d'Hulst, en 1892, après avoir<br />
été choisi par le congrès <strong>de</strong> Lannilis, vint en<br />
Bretagne so présenter à ses électeurs, sa<br />
première visite fut pour Mgr l'èvêque do<br />
Quimper.<br />
Tous, prélats , simples ecclésiastiques ,<br />
ont donné l'exemple du .respect et <strong>de</strong> Ta sou-<br />
mission à leurs supérieurs!<br />
Aussi, tous, quelles quo soient leurs cou<br />
vidions politiques, quels quo soient leurs<br />
sentiments personnels sur les questions so-<br />
ciales, ont eu l'honneur <strong>de</strong> voir tous les<br />
catholiques marcher <strong>de</strong>rrière eux, unis, la<br />
main dans la main.<br />
M. l'abbé Gayraud, lui, romnt avec la tra-<br />
dition.<br />
Le dominicain défroqué a probable-<br />
ment <strong>de</strong>s<br />
intérêts aux électeurs qui s'étaient portés<br />
partie civile.<br />
Les débats relevèrent <strong>de</strong>s faits absolu-<br />
ment scandaleux. Ce qu'il y a <strong>de</strong> plus cu-<br />
rieux, c'est que le conseil do préfecture du<br />
Puy-<strong>de</strong>-Dôme, appelé à examiner cette élec-<br />
tion du 28 juillet" 1895, où les frau<strong>de</strong>s ont<br />
été commises, a rejeté les protestations et<br />
a validé l'élection.<br />
L'arrêt du conseil do nréfec'urc est en<br />
date du 21 août 1895 -, il est fort long, paraît<br />
fortement motivé et se termine par ses con-<br />
sidérants ;<br />
, Considérant que les protestataires ne possfe-<br />
i<strong>de</strong>nt aucune preuve ni commencement <strong>de</strong> prouve<br />
pouvant faire croire à une manœuvre ffaudu-<br />
feuse ; qu'ils reconnaissent par contre que tous<br />
bulletins qui ont été ainsi découverts ont été<br />
déposés sur le bureau et régulièrement at-<br />
tribués aux candidats dont ils portaient les<br />
noms ;<br />
Considérant qu'en conséquence le grief est<br />
sans objet ;<br />
En ce qui concerne i'ailégation produite à<br />
l'audience'ot par suite <strong>de</strong> laquelle soixante-dix<br />
électeurs auraient été émargés, quoique n'ayant<br />
pas voté ;<br />
Considérant que cette allégation produite après<br />
le délai <strong>de</strong> cinq jours imparti pa'r la loi, doit<br />
être t'fijctée comme tardive et non recevable ;<br />
qu'en vain il a été prétendu, à. l'audience, quo<br />
ies nrotestataires n'auraient pas eu pius tôt à<br />
leur disposition la feuille d'inscription <strong>de</strong>s vo-<br />
tants ot'ia liste officielle <strong>de</strong>s électeurs :<br />
Considérant que le procos-vcr'oal <strong>de</strong>s opéra-<br />
,ious no témoigne d'aucune réclamation à ce<br />
sujet; qu'il porte au contraire quo l'un et l'au-<br />
tre document ont été réglementairement dépo-<br />
sés sur le bureau avant le commencement dos<br />
opérations ;<br />
'Par ces motifs et sans qu'il soit nécessaire do<br />
statuer sûr la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> verbale d'enquête faite<br />
à l'audience, laquelle n'est fondée d'ailleurs sur<br />
dvi faits ni précis, ni pertinents, arrête :<br />
La protestation est rejetée, etc.<br />
C'est M 0 Sicard, avocat du barreau <strong>de</strong> Cler-<br />
mont, qui parlera pour la partie civile et<br />
M 0 Giscard, du même barreau, pour les pré-<br />
venus.<br />
A Saint-Rémy-sur-Duroilo, les esprits sont<br />
très surexcités. Partisans et adversaires du<br />
maire ont préparé <strong>de</strong>s fagots <strong>de</strong>vant leur<br />
porte pour allumer <strong>de</strong>s feux <strong>de</strong> joie. Si lc<br />
jugement est confirmé, les adversaires du<br />
maire allumeront. Si le jugement est cassé,<br />
ce sont les partisans du maire qui mettront<br />
lo leu aux fagots.<br />
Par Fil Spécial |<br />
NOS DÉPÊCHES<br />
LES «OIS ,1 M4DA(«\S(!\H<br />
Pai*, 14 janvier.<br />
De îa Politique Coloniale :<br />
L'accroissement eue subit l'immigration chi-<br />
noise à Madagascar a obligé notre rési<strong>de</strong>nt gé-<br />
néral à prendre un arrêté aux termes duquel<br />
t»us les "Chinois habitant ou arrivant à Tamatave<br />
et dans les environs, sont tenus <strong>de</strong> se faire ins-<br />
crire dans un délai d'un mois, comme affiliés à<br />
la congrégation <strong>de</strong>s Chinois dc Tamatave.<br />
L'Evêché <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z<br />
Paris, M janvier.<br />
Dans un article qu'il publie à propos <strong>de</strong><br />
l'évêché <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z," le Figaro dément l'in-<br />
formation donnée par plusieurs <strong>de</strong> nos con-<br />
frères qui ont cru pouvoir annoncer que le<br />
gouvernement français était tombé d'accord<br />
avec !e Saint-Siège pour offrir l'évêché <strong>de</strong><br />
Ro<strong>de</strong>z à l'abbé Hazéra, curé <strong>de</strong> La Basti<strong>de</strong>, à<br />
Bor<strong>de</strong>aux. 11 est possible que le ministre ait<br />
l'intention <strong>de</strong> désigner l'abbé Hazéra pour ce<br />
reste, mais il n'y a pas eu, à ce sujet, l'om-<br />
bra <strong>de</strong> pourparlers entre le ministre <strong>de</strong>s cul-<br />
tes et îa rron ci attire.<br />
raisons pour cela.<br />
La Politique Toton<br />
De M. Henry Maret, dans le Radical :<br />
« Ne vous semble-t-il pas que nous pas-<br />
sons notre temps à tourner sur nous-mêmes,<br />
sans être plus avancés un jour que l'autre?<br />
La politique pourrait cire caractérisée par<br />
un toton. »<br />
C'est bien cela.<br />
Les factions républicaines sont assi-<br />
ses autour <strong>de</strong> la table gouvernemen-<br />
tale.<br />
A qui le pouvoir ?<br />
Tourne, toton !<br />
5 ! s'écrie l'opportunisme !<br />
a moi<br />
pas-<br />
lés portefeuilles ministériels<br />
Tourne, toton !<br />
— 7 ! s'exclame le radicalisme<br />
sez-moi les maroquins !<br />
Tourne, toton !<br />
— 9! glapit l'opportunisme; ren<strong>de</strong>z-<br />
moi les serviettes !<br />
Et le jeu continue.<br />
Tandis que le toton tourne, tandis<br />
que la chasse aux portefeuilles bat son<br />
plein, le peuple, dit souverain, en est<br />
réduit à se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à quels exploi-<br />
teurs les hasards du toton livrera ses<br />
<strong>de</strong>stinées.<br />
Allons, chasseur, vite en cçtmpaçjiA v<br />
la proposition <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier; la suppression <strong>de</strong><br />
l'emploi <strong>de</strong> surveillant du pavage, 'sous le pré-<br />
texté d'économiser la somme annuelle <strong>de</strong> douze<br />
cents francs V<br />
4- Est-il vrai que, pour justifier cette sup-<br />
pression, la commission <strong>de</strong>s travaux aurait<br />
tenu à l'entrepreneur du pavage le langage sui-<br />
vant :<br />
« Nous voulons bien vous déharrasser du sur-<br />
veillant dont vous croyez, <strong>de</strong>voir vous plaindre,<br />
mais à la condition que vous accepterez par<br />
avance co que déci<strong>de</strong>ra la commission <strong>de</strong>s tra-<br />
vaux au jour où. se rendant sur un point quel-<br />
conque <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> uav.iye. elle constatera<br />
que le cahier <strong>de</strong>s charges n'a" pas été intégrale-<br />
ment exécuté ».<br />
5 - Est-il vrai que, malgré cot accord, jamais<br />
aucun transport sur les lieux n'a été fait par<br />
ladite commission <strong>de</strong>s travaux î<br />
6- Est il vrai qu'en soumettant à la signature<br />
du maire los mandats do paiement du pavage,<br />
on n'ait jamais entretonu co magistrat <strong>de</strong> ces<br />
conditions, ou bien a-t-on présenté <strong>de</strong>s procès-<br />
verbaux <strong>de</strong> rocoloment pour ces travaux ï<br />
On nous assure que ce questionnaire sug-<br />
gestif ne s'arrêtera' pas là.<br />
L'éclairage. — La mairie nous communi-<br />
I<br />
que les contre-pronositions do l'administra-<br />
tion aux offres <strong>de</strong> la compagnie du gaz, rela-<br />
tivement à l'éclairage <strong>de</strong> la ville.<br />
UNE VICTIME<br />
On lit dans le Soleil :<br />
M. Constans n'est pas si résigné quo ies<br />
habitants <strong>de</strong> Fourmies sur lesquels, ie 1er<br />
mai 1891, il fit essayer les fusils Lebel. line<br />
veut pas rester sur lc carreau.<br />
Huit morts, trente-quatre blessés, <strong>de</strong>s jeu-<br />
nes filles qui portaient <strong>de</strong>s fleurs, <strong>de</strong>s petits<br />
garçons qui jouaient à la toupie, déchiquetés<br />
par les balles françaises, répandirent sur ie<br />
sol leur sang et leur cervelle. M. Constats<br />
triompha, la Chambre applaudit.<br />
Mais M. Constans no'veut pas mourir. 11<br />
chicane sur <strong>de</strong>s bulletins douteux, 'sur <strong>de</strong>s<br />
votes incertains, pour rentrer au Sénat d'où<br />
ses électeurs le font sortir.<br />
Lui qui a fait marcher le suffrage univer-<br />
sel, il s'indigne d'être exécuté par le suffrage<br />
restreint. Lui qui a fait proclamer tant <strong>de</strong><br />
députés non élus, il trouvé scandaleux qu'on<br />
vérifie s'il est élu avant <strong>de</strong> le proclamer.<br />
Certes, la République est ingrate. 11 l'avait<br />
sauvée : la plupart <strong>de</strong>s républicains en con-<br />
viennent.<br />
Comme M. Rouvier,il avait lo droit <strong>de</strong> dire<br />
à la majorité républicaine : « Sans moi, vous<br />
né seriez pas sur ces bancs. »<br />
M. Rûitvier avait procuré leurs sièges aux<br />
députés qui sont l'ornement dc ce régime,<br />
avec les fonds du Panama, les avances <strong>de</strong><br />
M. Vlasto ct l'argent do la défense natio-<br />
nale.<br />
M. Constans avait atteint le même résultat<br />
sans bourse délier, par un simple tour d'es-<br />
camotage. Dans la législature <strong>de</strong> 1889-1893,<br />
les uns évaluaient à cent, les autres à cent<br />
cinquante, chiffres ronds, le nombre dos dé-<br />
putés nommés par le ministre qui occupaient<br />
à là Chambre les sièges <strong>de</strong>s f.l'us du peuple.<br />
Bien <strong>de</strong>s préfets à la poigne énergique," ou<br />
même <strong>de</strong> simples sous-préfets aux "doigts<br />
agiles, gagnèrent alors, en travaillant les<br />
urnes, les insignes <strong>de</strong> la Légion d'honneur.<br />
L'Ordre national fit à cette occasion <strong>de</strong>s re-<br />
crues distinguées.<br />
Pour avoir conduit l'opération, pour l'a-<br />
voir préparée par <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> force, par<br />
<strong>de</strong>s lois dc mutilation contre le suffrage uni-<br />
versel, M. Constans n'avait pas <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong><br />
récompense. 11 n'exigeait ni ceintures do<br />
pierreries, ni saucissons, ni fusils arabes. 11<br />
n'attendait que la reconnaissance éternelle<br />
<strong>de</strong> son parti. Le voilà.déçu !<br />
Toutes les bonnes ûmes compatissent à<br />
son infortune. 11 lui reste aussi" lo témoi-<br />
gnage <strong>de</strong> sa conscience.<br />
A|voir M. Constans protestant et, luttant<br />
contre la frau<strong>de</strong>, on éprouve la même sym-<br />
pathie qu'on ressentira quand on verra 'dé-<br />
porter à la Guyane, par application <strong>de</strong> la loi<br />
<strong>de</strong> Sûreté générale, les 269 qui l'ont votée.<br />
14 DU TÂÎÂC<br />
L'administration <strong>de</strong>s finances vient dc<br />
faire le relevé <strong>de</strong>s contributions indirectes<br />
pour 1890. Ce travail permet <strong>de</strong> constater<br />
l'énorme progression que fait la consomma-<br />
tion du tabac en France.<br />
So s'ônc'elevëes a là somme <strong>de</strong> 1.276 "fr. 80.<br />
Le succès et la marche ascendante <strong>de</strong> la<br />
Société s'explique aisément nar le but qu'elle<br />
poursuit et que M. Ceilerin définit très bien<br />
en disant : « Diminuer les risques cle gêne,<br />
les difficultés Imprévues, qui peuvent surgir<br />
pour le mo<strong>de</strong>ste chef dc famille atteint dans<br />
sa santé et par conséquent dans ses res-<br />
sources indispensables. C'est un bat do soli-<br />
darité que nous poursuivons. Chez nous,<br />
point <strong>de</strong> discussions politiques ou religieu-<br />
ses qui divisent et qui aigrissent, point d'es-<br />
prit dc parti, mais uno m;nséc dc concor<strong>de</strong><br />
êt d'anaisement, le désir d'assurer à tous la<br />
sécurité du len<strong>de</strong>main ct la dignité <strong>de</strong> l'exis-<br />
tence. »<br />
A la suite <strong>de</strong> l'élection qui a eu lieu, le<br />
comité so trouve ainsi composé :<br />
Prési<strong>de</strong>nt, Victor Colleriu"; vice-prési<strong>de</strong>nt,<br />
François Causse ; trésorier, Alaux ; secré-<br />
taire," Simandy ; commissaires, Valadicr,<br />
Poncin, Camboulive, Jean Noyer.<br />
Bibliographie. — Sous cc titre : « fthltté<br />
pratique à l'usage <strong>de</strong> toutes les familles »<br />
M. Viala-Maynadlé, directeur do la Pharma-<br />
cie Nouvelle, rue <strong>de</strong> la République, vient<br />
<strong>de</strong> publier une intéressante "brochure oit se<br />
trouvent inscrits les médicaments «t les<br />
DISTINCTIONS MOÎ10WOUES<br />
Paris, 14 janvier.<br />
A i'oeer.sion du 1 er janvier, <strong>de</strong>s médailles<br />
d'honneur agricoles ont été attribuées aux<br />
ouvriers et employés désignés ci- après,<br />
comptant plus <strong>de</strong>"trcnte ans <strong>de</strong> services dans<br />
la même exploitation agricole :<br />
Haute Garonne : Lionnot, gar<strong>de</strong> particulier<br />
chez M. do Lassos, au Pouy do Toug r oa. Olivo,<br />
métayer chez. M. Auriol, à Azas. Ducasse, ou-<br />
vrier agricole chez M. Talazac, à Castelgaiilard.<br />
I.andos : Deséors", ouvrier agricole chez M.<br />
Qescors, ii Miramont-Sonsacq.<br />
Basses-Pyrénéas : Courg-es, métayer chez. Sï.<br />
Caeeraa. a Ifepèchc <strong>de</strong> Laîargne. Monnet, ou-<br />
vrier agricole' "chez M. La'scoumes, à Arrlcau<br />
Bor<strong>de</strong>s.<br />
Tarn : Durand, ouvrier agricole chez Mme <strong>de</strong><br />
Carrière, à Vindrac. Vais, ouvrier agricole chez<br />
M. <strong>de</strong> Scalibert, à Saint Paul Cap do Joux.<br />
Tarn ct Garonne : Benazot, jardinier chez le3<br />
Sceurs do Ssinte Mario, à Montauban. Bouas,<br />
métayer chez M. Labor<strong>de</strong>, à Beaumont. Boyer,<br />
métayer chez Mme Estève, à Camus, commune<br />
<strong>de</strong> Montauban. Desquincs, ouvrier agricole chez<br />
M. <strong>de</strong> Combarion, à Tandoï, commune do Mon-<br />
tauban. fioubot. ouvrier agricole chez M. <strong>de</strong><br />
Saint-Félix, à Montauban. Monrouziès, ouvrier<br />
agricole chez M. Wallon, à Verlhaguet. commune<br />
<strong>de</strong> Montauban. Moulis. ouvrier agricole chez<br />
M. Soloville. ii Verlhaguet, commune <strong>de</strong> Mon-<br />
tauban. Ladougne, métayer chez M<br />
Golfe ch.<br />
M. Wallon. — M. Loubot ayant obtenu 1»<br />
majorité absoute <strong>de</strong>s suffrages oxorimes, te lu<br />
proclame prési<strong>de</strong>nt du Sénat pendant Vanné*<br />
18D7. (Applaudissements.)<br />
On a procédé ensuite au scrutin nour la<br />
nomination do quatre vioc-pi-ésidonis : vo-<br />
tants 205. Sont réélus : MM. Scheurer-Kest-<br />
ner 187 voix, Bérenger 185, Magnin 181, Pey-<br />
tral <strong>15</strong>0. MM. Schcitrer-Kestnor, Bérenger,<br />
Magnin ct Peytral sont proclamés vice-pré-<br />
si<strong>de</strong>nts du Sénat.<br />
Il est ensuite procédé au scrutin pour la<br />
nomination <strong>de</strong> huit secrétaires: c'est" le seul<br />
scrutin intéressant. On sait, en effet, quo les<br />
radicaux ont maintenu, malgré l'opposition<br />
du bureau <strong>de</strong>s autres groupes, leurs "préten-<br />
tions d'avoir <strong>de</strong>ux secrétaires dans" le bu-<br />
reau.<br />
Leurs candidats sont : MM. Maxime Le-<br />
comtc, sortant, et Bonnefoy-Sibour. Rappe-<br />
lons que les candidats <strong>de</strong> la droite, à qui les<br />
radicaux veulent enlever un siège, sont MM.<br />
Ollivier ct Merlet, sortants. Voici les résul-<br />
tats du scrutin :<br />
Nombre <strong>de</strong> votonts, 211 ; majorité absolue.<br />
100 ; ont obtenu : MM. Pazat, 184 voix ; Du-<br />
rand-Savoyat, 184; Ratier, 182 ; Ollivier, 181;<br />
Prevet, 177 ; Decauville, 170 ; Maxime Le-<br />
comto, 103 ; Bonnefoy-Sibour, 107 ; Merlet,<br />
104.<br />
lin conséquence, MM. Pazat, Durand-Sa-<br />
voyat, Ratier, Ollivier, Prevet, Decauville ct<br />
Bonnefoy-Sibour sont élus secrétaires.<br />
Enfin le Sénat procè<strong>de</strong> à la nomination<br />
<strong>de</strong>s trois questeurs. Sont réélus : MM. Cazot<br />
nar 103 voix ; Gayot, nar 162 ct Tolain nar<br />
161.<br />
M. Walon. — Acte sera donné dos résultats<br />
<strong>de</strong>s sclutlns au prési<strong>de</strong>nt da la République ot à.<br />
la Chambre <strong>de</strong>s "députés.<br />
La prochaine séance, est fixée à domain.<br />
La séance est levée à 5 h. 40.<br />
«I BIS IF1S<br />
Paris, 11 janvier.<br />
A 2 h. <strong>15</strong>, sous la prési<strong>de</strong>nce du comte Le-<br />
mercier, doyen d'âge, la séance est ouverte.<br />
Le docteur Grenier prend place au bureau<br />
provisoire ; il obtient "presque autant do suc-<br />
f> cès que mardi.<br />
L'ordre du jour appelle le second tour <strong>de</strong><br />
scrutin pour la nomination <strong>de</strong> quatre secré-<br />
taires.<br />
Le malheureux député dc Pontarlier, qu'on<br />
met à contribution comme un >< bleu » naïf<br />
dans une chambrée, est chargé d'Introduire<br />
les bulletins dans l'urne; tout en s'acquittant<br />
dc co soin, il<br />
nùflexion.<br />
Le scrutin<br />
Grcsc<br />
fait do temps à autre une gt<br />
est clos à 3 h. 30 et la séance<br />
jusqu'à 4 heures pour lc dé-<br />
CONSEIL DE CABINET<br />
Paris, 14 janvier.<br />
Les ministres se sont réunis, ce matin, en<br />
conseil <strong>de</strong> cabinet, au ministère <strong>de</strong> l'agri-<br />
culture, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Méline.<br />
Tous ies ministres assistaient à la délibé-<br />
ration.<br />
Le conseil a consacré sa séance à l'examen<br />
<strong>de</strong>s questions qui peuvent être soulevées<br />
<strong>de</strong>vant la Chambre à prônes <strong>de</strong>. leur mise à<br />
l'ordre du jour.<br />
M. Hanotaux, ministre <strong>de</strong>s affaires étran-<br />
gères a informé ses collègues qu'il venait <strong>de</strong><br />
reconnaître et d'accepter,4ft nouvelle situa-<br />
tion faite à la Tunisie à l'égard <strong>de</strong> la France<br />
par les arrangements signés successivement<br />
<strong>de</strong>puis plusieurs mois avec les différentes<br />
puissances. Un arrangement dans ce sons<br />
â été signé hier à Madrid entre le duc <strong>de</strong><br />
Tetuan et M. <strong>de</strong> Réverseaux, notre ambassa-<br />
<strong>de</strong>ur.<br />
Un livre jaune contenant lo texte <strong>de</strong>s ar-<br />
rangements conclus avec l'Autriche-Hongric,<br />
l'Italie, l'Allemagne, la Suissie, la Russie et<br />
la Belgique, a été distribué aujourd'hui mémo<br />
à la Chambre et au Sénat. Un certain nombre<br />
do négociations sont encore pendantes et fe-<br />
ront l'objet d'un livre jaune ultérieur.<br />
Le ministre <strong>de</strong> l'intérieur a entretenu ses<br />
collègues <strong>de</strong>s mesures qu'il a prises sur<br />
l'avis du conseil supérieur d'hygiène en vue<br />
<strong>de</strong> la situation sanitaire internationale et<br />
motivées par les cas <strong>de</strong> choléra signalés à<br />
Plymouth et par la peste bnronique à Bom-<br />
bay. On va appliquer à tous les navires ve-<br />
nant <strong>de</strong> Plymoûth'dans nos ports lc règle-<br />
ment sanitaire international do 1896 auquel<br />
toutes les puissances, sauf l'Angletorro/ont<br />
adhéré.<br />
Les passagers seront, à leur arrivée, sou-<br />
mis à une visite individuelle, à la désinfec-<br />
tion et enfin à la surveillance pendant cinq<br />
jours, pério<strong>de</strong> moyenne d'incubation.<br />
Ils <strong>de</strong>vront déclarer lo lieu où ils se ren-<br />
<strong>de</strong>nt et, à chaque déplacement, le lieu nou-<br />
veau où ils vont.<br />
En ce qui concerne la peste Buboniquo <strong>de</strong><br />
Bombay, un déciet va être promulgué <strong>de</strong>-<br />
main en vue d'interdire l'imnoitation en<br />
France <strong>de</strong>s chiffons et autres objets suscep-<br />
tibles d'apporter les germes du mal.<br />
est suspendue<br />
pouillement.<br />
Voici les résultats du scrutin : votants.<br />
382, majorité absolue, 192. MM. Déjean, 218<br />
voix, élu; Nêron-Bancel, 208, élu; -Decker-<br />
David, 210, élu ; Jour<strong>de</strong>, 190.<br />
Puis viennent : MM. Braud, 170 .voix,<br />
Drake, 160, Alasseur, 126, Leclech, C8 ct Va-<br />
cher, 57.<br />
11 reste donc un secrétaire à nommer.<br />
On procè<strong>de</strong> à un nouveau tour <strong>de</strong> scrutin ;<br />
c'est toujours lo docteur Grenier qui sur-<br />
veille l'urne, la plaisanterie commence à<br />
paraître longue ; îes socialistes applaudis-<br />
sent ironiquement on ne sait trop pourquoi,<br />
lorsque l'abbé Lemire va voter et passe <strong>de</strong>-<br />
vant le mahométan. Celui-ci s'incline cour-<br />
toisement <strong>de</strong>vant son collègue du Nord, qui<br />
lui rend amicalement son salut.<br />
Le scrutin est clos à 5 heures et la séance<br />
est suspendue jus qu'à 5 heures 30.<br />
Voici les résultats du scrutin: Votants,<br />
374; MM. Jour<strong>de</strong>, 184 voix, élu; Drake, 181.<br />
M. Lemercier. — Jo déclare la Chambre<br />
constituée.<br />
Samedi, séance à !<br />
levée à 5 heures 30. heures. La séance est<br />
Conseil supérieur <strong>de</strong> l'Instruction publique<br />
va:eu;, uevasi eux, environ Ciuq ôrûis grammes :<br />
<strong>de</strong> poudre qui prit feu soudainement, enflam-<br />
mant une quantité à peu près égale placée dans<br />
lo voisinage. Trois ouvriers ont été légèrement<br />
blesses.<br />
Les pompiors, arrivés quelque-i instants après<br />
l'explosion, n'ont pas eu a lniorvenir. T'outei les<br />
glaces du magasin ont été brisées.<br />
LAMIipiIÏM<br />
Au Palais-Bourbon<br />
Paris, 14 janvier.<br />
Noos vous avons annoncé que M. HenryCochin<br />
député du Nord, avait déposé une proposition<br />
<strong>de</strong> loi tendant à modifier les articles" 310 ct 311<br />
du co<strong>de</strong> pénal en ce qui concerne la répres-<br />
sion <strong>de</strong>s violences et voies do fait envers los.<br />
enfants. Aux termes do cotte proposition lorsaue<br />
les violences ou voies <strong>de</strong> fait" auront été com-<br />
misos sur la personne d'un enfant au-<strong>de</strong>ssous do<br />
quinze ans, d'une manière habituelïo, nar los<br />
ascendants ou toute autro personne, à qui l'en-<br />
fant était confié la peino serait : on ea3 <strong>de</strong> mort,<br />
celle <strong>de</strong>s travaux forcés à perpétuité; en cas <strong>de</strong><br />
mutilation, celle <strong>de</strong>s travaux forcés à temps ; en<br />
cas da violences <strong>de</strong> naturo à compromettre la<br />
santé ou présentant un caractère <strong>de</strong> gravité ou<br />
<strong>de</strong> cruauté exceptionnelles, cello <strong>de</strong> la réclusion.<br />
Les violences ou voies rte fait sur la personne<br />
d'un enfant <strong>de</strong> moins do quinzo ans qui n'aurait<br />
occasionné ni maladie, ni incapacité do travail,<br />
seront punies d'un emprisonnement <strong>de</strong> doux à<br />
cinq ans et d'une amen<strong>de</strong> <strong>de</strong> 16 à 2 mille francs.<br />
L'auteur <strong>de</strong> la proposition réclame, en out.ro,<br />
la maximum do là peine chaque fois qu'un <strong>de</strong>s<br />
cas prévus par l'article 309 sa présentera nour<br />
un enfant.<br />
Ajoutons que, do son côté, M. Goujon (Seina*<br />
Inférieure), après M. Cochin toutefois, a déposé<br />
sur le mémo sujet uno autre proposition.<br />
M. Goujon proposa da modifier les articles 300<br />
PETITES NOUVELLES<br />
<strong>15</strong> janvier.<br />
On annonce la mort <strong>de</strong> M. Charles lirun, an-<br />
cien sénateur ct ancien député du Var, ancien<br />
ministre' do la marine, décédé en son domicile<br />
du boulevard Malesherbes. M. Charles Brun était<br />
comman<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la Légion d'honneur.<br />
Lo tribunal do simulo poiico do Lyon<br />
vient <strong>de</strong> rendre son arrêt dans les affaires do la<br />
manifestation <strong>de</strong> la placé Bollocour, a la sortie<br />
du congres <strong>de</strong> la démocratie chrétienne. MM le<br />
comte d'Huglios ot Thierry, porte drapeau ont<br />
Cte condamnes chacun à f> francs d'amondo- les<br />
autres contrevenants, à 1 franc soulement. '<br />
Bulletin Météorologique<br />
— 1876<br />
— 188fi<br />
— 1892<br />
Foncières 1877<br />
— 1879<br />
— 18S3<br />
— 1-^.,<br />
Communal. 187'J<br />
— 1880<br />
Midi<br />
?. o;o<br />
SO'O<br />
1 2 0 0, 1894.<br />
Egyptien .unit.<br />
Italien o 0 0. ..<br />
Sspag.40 Oaxt.<br />
Portugais 40 0<br />
RussialO 01SS0<br />
— vm<br />
— 1819<br />
Hong. 4 0O or.<br />
Autnc. 4 0 0 or<br />
Turc 40 0<br />
Banq-dfFianca<br />
Créait Foncier<br />
Compto:rd esc.<br />
Banq. <strong>de</strong> Paris<br />
Crudit lyonnais<br />
Soi.,ci J j.'énor.<br />
Du 14 janvier.<br />
Les mauvais temps continuent à sévir sur los<br />
cotes <strong>de</strong> Bretagne et do Provence. La donros- Iianoue d'esc.<br />
sion sur le golfe <strong>de</strong> Gascogne, eo comble. 11 a tosxnù li-m > , -<br />
plu a Perpignan tW '" »), ritos, Vans, le îlatio, Cf*dumol>Ui«<br />
581 50<br />
419 50<br />
W8 »<br />
t,02<br />
51V.) v»<br />
i)05 50<br />
473 50<br />
A T<br />
102 47<br />
106 17<br />
» u » n»<br />
91 M<br />
62 25<br />
»»)> »»<br />
!>»» w»<br />
M I » » «<br />
})»!) Il»<br />
M»» »»<br />
Il 40<br />
3;oo n.»<br />
096 pu<br />
',81 wi<br />
Mfl »»<br />
Wi<br />
m<br />
Lombard anc.<br />
Portugais<br />
Suez<br />
Panama 5 0 0..<br />
Panama 1.000).<br />
Panama it lots.<br />
Fan. à 1. nom<br />
Commoiv ano..<br />
1P1SM COUrlOii.<br />
oem. 1391.. ..<br />
rtanq. imp. aitt.<br />
Banq. Ottoman.<br />
Nord<br />
Or:éans<br />
Midi<br />
P.-L.-M<br />
Ouaat<br />
ES:<br />
Bono-Ouelma.<br />
Kst-Algérion„<br />
Méridoniaur....<br />
Autricltiens., ,,<br />
Lombards ><br />
t*aragosse ,. ..<br />
Nordr-Kupagna.<br />
Portugais<br />
Suez<br />
Panama. •<br />
Gaz <strong>de</strong> Paris ..<br />
Rio Tinto<br />
Mine* o\«i*altr'.o<br />
T .1 >. • •• '<br />
lo »»<br />
S74 25<br />
135 »»<br />
070 »»<br />
SI 50<br />
•i» 75<br />
133 »»<br />
270 50<br />
•-i»<br />
101 .10<br />
»»»» »»<br />
551 »»<br />
1.59 »..<br />
184? ,.»<br />
1(V'5 »ii<br />
1311 »•<br />
1018 •»<br />
t) Il 11 HA<br />
6.VJ R«<br />
"SO sa<br />
n -i « « «<br />
99 »»<br />
S2?5 n»<br />
1U5 »4<br />
C70 »»<br />
lùS 50<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
"1<br />
I I <<br />
e?, an.<br />
.UOIICTJ<br />
îverne-<br />
intérêts<br />
1^00 et à l'jtoprunt d*s tabacs portugais émis en<br />
îsyi, jusau* te.nue Ifr réglaient .<strong>de</strong> 1 emprunl<br />
île 18:12 soit <strong>de</strong>v-nu définitif.<br />
An sujet <strong>de</strong> cetto ricl*mation, la commission<br />
a conclu, d'accord avec le Sénat <strong>de</strong> 1890 : ,.<br />
t - Que la récîamatjon dos pétiti<br />
moins pour c <strong>de</strong>s somn<br />
après ia chute <strong>de</strong> o i par<br />
nient com ugal e<br />
<strong>de</strong> ces son imont 1<br />
2- Que la îimndation ae remp<br />
commencée en Ï891, à laissé «n souffrance envi<br />
ron dix millo titres <strong>de</strong> cjtf»emprunt dont ie3 né-<br />
titionnaircs se nrétou<strong>de</strong>fit tn n: ..ure <strong>de</strong> justifier<br />
<strong>de</strong> l'authentiaité.<br />
3- Qu'il y atlWdMr • gouvernement à prou-<br />
are en main 1 intérêt <strong>de</strong> nos nationaux.<br />
C'est uourquoi la commission PIOPOSO lo ren-<br />
voi <strong>de</strong> la pétition, avec avis favorable, au minis-<br />
tre <strong>de</strong>s-wa?ws^r*nrcMS*m T*. T<br />
-»<br />
ParnlMba (mW»-p&tMnsft eisîaalar, cei'e <strong>de</strong>s<br />
réfugiés Arméniens en Bulgarie ot en Grèce<br />
sollicitant 1 intervention do la ChàmCrë pour<br />
obtenir réparation di-s actes commis par lo 1,-ou-<br />
, l2."-:oj:lbé. t.W.ui.- 12.<br />
Mu;:-. -]. — Oauii.ii'.t, éetr.-io Mot: tor, t\>\<br />
Bruie Tout. 19. Chamois. SS 30. Viatka<br />
tin perso fie»-», non si ujp-<br />
bnsciench Uiiête, imiis reli-<br />
|t pratiqt<br />
.•r,t rnarcberj ce<br />
>.i \ni5iT.<br />
,1, l'urj».<br />
son coiii'iêre<br />
ioilCÛS. stiéci:'<br />
irillon,<br />
l'aris, (<br />
An<br />
-Wants,<br />
°uta' nc<br />
d . 0cte ur u<br />
nt, (.0| (s ' -<br />
Fallon .<br />
i. i --ère,<br />
'caibo. '<br />
. Places,<br />
12.-i :.U.<br />
Ipes-Maritiifl •- • -- 1. Dentist. 2.<br />
R/Duttias. *. Rbi-dé-T'h'tffi, S, bu four. 3, Péron-<br />
fteiio, 16. SlaàMhs'j si^'lClO .fKWVft'lIk. .ÎOJ<br />
Non lùaoes- Montagnard T:2. Brosîo tOÎ Otïmi-<br />
rte II 10. Ghaneau-Uà»il2. ar'révé- fresat-e hU<br />
Mtttr.eî. — "Oignant 21. p'.aréo Dentist 43 ÎO,<br />
Roi da-Thuié ÎO^ML Péronnelle 32. „<br />
Paris. It JSnvier j • / ,.,., n( jigr<br />
A'tcoo 1<br />
^îstî'S «<br />
Sucras, — Courant, 27 50 : février, 20<br />
: Bit<br />
Avril<br />
' Far:<br />
Mars e<br />
yporbei<br />
«30. Cal<br />
— Courant, 2<br />
.<strong>de</strong>. ma<br />
ura:<br />
do<br />
i'3 et<br />
Mais<br />
Oommo it <strong>Toulouse</strong><br />
Nice, 14 janvier.<br />
Un cordonnier est obligé <strong>de</strong> reconnaître<br />
qu'il a distribué <strong>de</strong>s bulletins <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux par-<br />
tis, et qu'il a été payé par les uns comme<br />
par les autres.<br />
De violentes discussions se produisent à<br />
ia barre entre les témoins. Le «"rési<strong>de</strong>nt fait<br />
d'inutiles efforts pour calmer" toutes ces<br />
têtes chau<strong>de</strong>s.<br />
M 0 Gine«.ty, avocat à Nice, dit avoir vu ra-<br />
coler <strong>de</strong>s votants, que l'on amenait à la<br />
pharmacie Miion et que Lc% conduisait en-<br />
suite à la salle <strong>de</strong> vote à -l'hôtel <strong>de</strong> ville.<br />
J'en ai avisé la commissaire central, ajoute<br />
le témoin.<br />
D'autres personnes confirment ces faits ;<br />
elles n'ont" pas vu distribuer <strong>de</strong> l'argent,<br />
mais elles ont assisté au va et vient.<br />
Un boulanger déclare :<br />
On m'avait promis 10 francs pour voter en fa-<br />
veur <strong>de</strong> la liste Sauvan.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — Et vous avez accepté.<br />
R. — Oui. Jo suis père cle famille. (Rires<br />
e n'ai rien touché. (Rires.)<br />
L'agent électoral, prévenu pour ce fait,<br />
proteste énergiquement. Cétait pour distri-<br />
buer <strong>de</strong>s bulletins, dit-il, mais non pour vo-<br />
tre vote.<br />
Le nommé Daniel reconnaît avoir reçu cin-<br />
quante francs <strong>de</strong> M. Sauvan. Interpellé, le<br />
maire <strong>de</strong> Nice répond que c'était" pour le<br />
paiement du travail <strong>de</strong> Daniel et <strong>de</strong> sept au-<br />
tres individus, que cette somme fut versée.<br />
Un autre témoin, ayant entendu dire qu'on<br />
payait chez M. Sauvan, 10 francs à tous "ceux<br />
qui avaient voté pour lui, s'y présenta et<br />
reçut la somme dans l'escalier.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — Aviez-vous voté pour lui ?<br />
R — J'ai voté comme je l'entendais. (Explo-<br />
sion, do rires.)<br />
On a épuisé enfin la longue audition <strong>de</strong>s<br />
témoins à charge sans qu'aucun fait saillant<br />
se soit produit à la barre. Aujourd'hui, on<br />
commencera l'audition <strong>de</strong>s témoins à dé-<br />
charge.<br />
Nice, 14 janvier.<br />
Dès l'ouverture <strong>de</strong> l'audience, à 2 heures,<br />
commence l'audition <strong>de</strong>s témoins à décharge.<br />
L'accusation dit que M. Messiah a fait trans-<br />
porter dans sa voiture une somme <strong>de</strong> 80,000<br />
francs en pièces <strong>de</strong> cinq francs retirée <strong>de</strong> la<br />
Société générale pour ie compte <strong>de</strong> M. Salvi.<br />
M. Messiah dit que le fait e'st faux et que<br />
ces écus auraient pu défoncer sa voiture.<br />
(Rires.)<br />
M. Mury, directeur <strong>de</strong> la Société générale<br />
<strong>de</strong> Nice oppose <strong>de</strong>s dénégations formelles à<br />
l'accusation. C'est une légen<strong>de</strong>, une fable,<br />
dit-il.<br />
Plusieurs autres témoins dénient certains<br />
faits <strong>de</strong> corruption imputés au conseiller<br />
municipal Seart.<br />
Le nombre <strong>de</strong> curieux sur^a blaèe éfe considé-<br />
rable. On en remarque jusque sur ies toits' dés<br />
maisons. Une foule tumultueuse pousse <strong>de</strong>s cris<br />
en attendant l'arrivée du condamne, qui a lieu<br />
a,7 h, 40 ; Vaunyngeiand est entre l'aumônier et<br />
-son avocat ; il embrasse le urètae: quelques ins-<br />
tants après, justice est fait.-.<br />
, Le corps a été transporté à l'hospice, d'où il<br />
sera envoyé à la Faculté dç Lille-<br />
Vanyngelandt, très affecto <strong>de</strong>puis quelques<br />
jèurs."avait joué sa tête aux. cartes âvoc'son<br />
gardien et avait perdu par <strong>de</strong>uxJ'ois. Il espérait<br />
encore, cependant, disant que M. Félix Faute lo<br />
gracierait!<br />
11 n'y avait pas eu d'exécution à Ilaf.ebrouck<br />
<strong>de</strong>puis soixante-quinze ans.<br />
Une explosion à la poudrerie <strong>de</strong><br />
Sevran-l'Ivry<br />
Paris, 14 janvier.<br />
Uno explosion s'eït produite, mardi soir, à la<br />
poudrerie <strong>de</strong> Sevran-l'Ivry (Seine-et-Oise).<br />
Vers 7 heures D2, Edouard Delaunay. surveil-<br />
lant <strong>de</strong> nuit, faisait sa ron<strong>de</strong> habituelle. Sou-<br />
dain, le gendarme Pasquier. <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> à l'établis-<br />
sement, vit le petit poste, dans lequel il se trou-<br />
vait' environné d'une lueur intense": il sortit pré-<br />
cipitamment et aperçut Delaunay, qu'il venait<br />
-dé quitter, entoure do flammes ct fuyant éperdu.<br />
Autour do lui à ras du sol, voltigeaient <strong>de</strong><br />
nombreux feux-follets.<br />
A ce moment, une formidable explosion reten-<br />
tit et l'atelier <strong>de</strong>s presses s'ébranlà du faite à la<br />
base, vola pour ainsi dire en éclat*.<br />
Dans ie fiàttuient, ainsi rédtpt'en Efti.ett.e*. q ss<br />
manipulations fort délicates se piatiaua'.en; .<br />
Durant le jour, les gaz étaient éliminés par <strong>de</strong>s<br />
ventilateurs, mais pendant la nuit Ils 'formaient<br />
an <strong>de</strong>vant do l'atelier, .à quelques centimètres <strong>de</strong><br />
terre, une couche <strong>de</strong>s plus dangereuses. -Or De-<br />
launay avait eu i'imurûdance <strong>de</strong> poser un ins-<br />
tant s'a ianterno à qùoiquos mètres du bâtiment;<br />
c'est au moment où ii a voulu ia îeoroiidr<br />
l'explosion s'est produite.<br />
Le jeune ouvrier s'en est tiré avec<br />
brûlures sans gravité au visage et a:<br />
Les dégâts matériels sont très importants. Des<br />
blocs <strong>de</strong> pierre et <strong>de</strong> for ont été projetés au loin;<br />
une plaque <strong>de</strong> zinc ct une courro'ic <strong>de</strong> transmis-<br />
sion'sesont -enroulées à ia pius haute branche<br />
<strong>de</strong> l'arbre.<br />
Non seulement l'atelier, mais- les machines<br />
qu'il contenair*sont détruites.<br />
A la suite cle l'explosion, un violent incendie<br />
s'était déclaré ; il a pu être circonscrit par ies<br />
ouvriers <strong>de</strong> l'établissement et les pompiers <strong>de</strong><br />
Vaujottrs.<br />
24 7ô ; -y'ï .<br />
1 (f rV SI. 1 l'O. 1 W.<br />
POÎCS. -i Amenés.*.2Bt; vendu'. 6%Uk 1 fr. »»;<br />
H 7r,<br />
habitaots. Km 1801, .il avait tout, d'abord cti<br />
é»nii*é à fJ»W*3,l(92 (.mai», à ,iuite <strong>de</strong> iwiifi-<br />
catiohs opérées par <strong>de</strong>s décrets tioste'rîcuïs<br />
à<br />
m<br />
liôtol do Bor<strong>de</strong>aux<br />
HE TQDbQQ8è<br />
F.evision <strong>de</strong>s listes clec'oralas<br />
ovons <strong>de</strong> la Mairie commun'lc «ion as<br />
BOURS!-"<br />
41i2 OiO. lOG 10 : 3 0<br />
Italien, 91 10: Suez,<br />
Int<br />
DS I.ONIMU'IS<br />
i. 102 17; Ottoman.<br />
220; Egyptien. 529<br />
BOURSE DE MADRID<br />
-00 "» ; Extérieure, 70 »».<br />
quo<br />
ueiques<br />
mains.<br />
lLi'i\.ffair»e dix Panama<br />
Paris, 14 janvier.<br />
On sait qu'Arton, condamné à cinq ans <strong>de</strong><br />
prison pour corruption <strong>de</strong> fonctionnaires<br />
(affaire "Sans-Leroy), a <strong>de</strong>mandé à purger<br />
cette contumace. On sait qu'en raison <strong>de</strong><br />
cette volonté, exprimée par lui, un supplé-<br />
ment d'informatio'n fut décidé. M. le juge Le<br />
Poittevin, qui en fut chargé, a transmis cet<br />
après-midi; au parquet général, les résultats<br />
<strong>de</strong> cette instruction complémentaire, qui<br />
vient <strong>de</strong> se terminer sur une confrontation<br />
d'une durée <strong>de</strong> plusieurs heures entre Arton<br />
et Sans-Leroy.<br />
L'affaire viendra clans la première quin-<br />
zaine <strong>de</strong> février <strong>de</strong>vant la cour d'assise's <strong>de</strong><br />
la Seine, présidée par lo conseiller Greheu.<br />
Ils ont eu bien tort do consentir enfin<br />
pour rendre service a leurs amis et ?ais"er met"<br />
tre les noms en avant. Les bons amis ne se sont<br />
pas donne la moindre neine pour eux ; mieux<br />
que cela, ils ne sont mémo pas'venus voter. Il n'y<br />
avait personne sur les bancs du centre, alors<br />
qu'à l'extrême gauche les rangs étaient com-<br />
pacts. C'est comme cela qu'on décourage les<br />
bonnes volontés et qu'on "perd les plu3 belles<br />
batailles.<br />
ur ce qui ost <strong>de</strong> <strong>de</strong>main, on parle plus que<br />
la <strong>de</strong> concentration ; mais quello concen-<br />
n ; il y en a dc toutes les couleurs,<br />
àfaut <strong>de</strong> M. Méline, les opportunistes, ren»<br />
LA DE L'AIR<br />
Paris, 14 janvier.<br />
Suivant lc Figaro, le professeur Lin<strong>de</strong>, <strong>de</strong><br />
Munich, a réussi à liquéfier l'air à la tempé-<br />
rature <strong>de</strong> 181 <strong>de</strong>grés au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> zéro.<br />
La Liberté commente comme suit l'infor-<br />
mation venue dc Berlin au Figaro, qui l'a<br />
publiée co matin, <strong>de</strong> la découverte <strong>de</strong> la li-<br />
quéfaction <strong>de</strong> l'air ;<br />
Certes, <strong>de</strong> toutes les solidifications ou liqué-<br />
factions <strong>de</strong> gaz qu'on pouvait tenter, il n'y en a<br />
pas <strong>de</strong> plus fécon<strong>de</strong> dans ses résultats que colle<br />
<strong>de</strong> l'air. L'air no nous coûte rien ; c'est une<br />
substance qui se donne spontanément et tout<br />
autorise à croire qu'en ce qui concerne l'nsage<br />
que nous en pouvons faire, il provient d'un*<br />
PETITES NOUVELLES<br />
13 janvier.<br />
U est question du retour prochain, on<br />
France.<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Brazza, commissaire général du<br />
Congo français, qui rentrerait an congé <strong>de</strong> conva-<br />
lescence <strong>de</strong>s l'arrivée <strong>de</strong> M. Dolisie, lieutenant-<br />
gouverneur. Tout donne à penser qua M. <strong>de</strong><br />
Brazza, quitterait le Congo sans esprit ou espoir<br />
<strong>de</strong> retour.<br />
,~wvw MM. Salis et Saint-Germain ont eu, ce<br />
matin, une entrevue avec ie ministre <strong>de</strong> la jus-<br />
tice au sujet <strong>de</strong>s mesures prises contre ies vins<br />
saies <strong>de</strong> France ct d'Algérie. Us ont réclamé<br />
contre les saisies, interdictions da vente et <strong>de</strong><br />
circulation <strong>de</strong>s vins issus <strong>de</strong> terrains fortement<br />
imprégnés <strong>de</strong> chlorure <strong>de</strong> sodium naturel. Pu-<br />
nir les propriétaires, les expéditeurs et les ache-<br />
teurs <strong>de</strong> ces vins constituent, a-t-il dit, une su-<br />
prême injustice. Le ministre a paru frappé do<br />
ies observations et a désigné le directeur <strong>de</strong>s<br />
grâces pour s'entendre avec M. Salis afin <strong>de</strong><br />
donner sausfaction aux intéressés.<br />
I 1<br />
A la Société <strong>de</strong> Géographie<br />
ia Société a procédé au renouvelle<br />
bureau, dans lo yraïul<br />
annuel <strong>de</strong> sou bureau, uans<br />
^nuitbéy 11'3 <strong>de</strong> laruc.<strong>de</strong> Rômusat<br />
* ? 'assistance était très nombreuse et Uvs<br />
liante ; nos élégantes toulousaines pren-<br />
, t <strong>de</strong> plus en nlus du goût nour ces reu-<br />
' charmantes, oit l'on s'instruit agvea-<br />
lo docteur Mafc<br />
<strong>de</strong> santé du 17è<br />
les tra-<br />
ct aussi<br />
rappelle<br />
c <strong>de</strong>. son<br />
fauteuil<br />
pleine<br />
oui<br />
dément et sans efforts.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt sortant, M,<br />
_ aU d, directeur du service<br />
Vos, a résumé d'une manière complote les<br />
~ravaux <strong>de</strong> l'année, qui comptera parmi les<br />
alus brillantes.La Société a été déclarée d uti-<br />
jité publique, grâce à l'activité ct h la libé-<br />
ralité <strong>de</strong> son prédécesseur. Sa «e <strong>de</strong>viendra<br />
ainsi nlus active eue nar le passé ;<br />
vaux originaux ont été importants<br />
-,cs conférences <strong>de</strong>s voyageurs 11<br />
>nan les titres qui ontfllCte le c oi.<br />
"uccesseur et e xprime a ses collai<br />
ces remerciements pour leur cemeo<br />
,-ictix et dévoué.<br />
' \& nouveau prési<strong>de</strong>nt, M. Lozes,<br />
raton? c'es f°p*Ml« prend place nu<br />
ôî clans une allocution charmante et,<br />
V'-wronos, reporte i'honneui' dont il<br />
'obi'et sur la corporation <strong>de</strong>s forestiers<br />
'•ont géosfraphes'par profession ; puis il ap-<br />
1 u c l'attention <strong>de</strong> ses collègues Sur l'inte-<br />
>S mie présenterait une étu<strong>de</strong> complète,<br />
'•rie, rnisonnée <strong>de</strong> l'intéressante population<br />
4P nos Pyrénées. Malgré les progrès récents,<br />
i 0 semblé qu'elle no puisse riea changer a<br />
- habitu<strong>de</strong>s séculaires, comme si le pro-<br />
"vL veut mourir ainsi qii'.autrefois les va-<br />
S.L.S <strong>de</strong>s anciennes mers géologiques aux<br />
icris <strong>de</strong> ces colosses do granit. 11 y aurait<br />
' distinguer les races distinctes et leurs<br />
* urs particulières, etc., etc. ; c'est uno<br />
"tu<strong>de</strong> à laquelle il convie tous ses coilè-<br />
^Ta'soirêe s'est terminée par une causerie<br />
ie M.'cartailhac sur les Universités d'Oxford<br />
,i <strong>de</strong> Cambridge, avec une série intéressante<br />
L vues prises dans ces villes.<br />
Ie3 gran<strong>de</strong>s universités anglaises<br />
Privées et ne peuvent être comparées à<br />
'adversités <strong>de</strong>' France qui n'ont "aucune auto-<br />
-oinie ct où n'existe aucune concurrence,<br />
•'avilie d'Oxford, avec ses vingt-neuf collé-<br />
es a conservé un caractère ancien qui ré-<br />
iouît l'caÙ ae l'archéologue et donne une<br />
idée <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> au dix-septième siècle,<br />
t r •Mifdcterre n'avant. nas été, heureusement<br />
m »v>î '<br />
Lo raccor<strong>de</strong>ment dos quais <strong>de</strong> ia Nouvelle est<br />
<strong>de</strong>stiné à relier ta iigno da Perpignan à Nar-<br />
bonne au port do la Nouvelle, ou" <strong>de</strong>s travaux<br />
d'amélioration assez, importants se poursuivent.<br />
Ce port va bientôt, pa'r suite <strong>de</strong> là gare d'ovi-<br />
tage,"prendre une gran<strong>de</strong> extension.<br />
Les' travaux resteraient improductifs si les<br />
échanges entre les points du débarquement et la<br />
gare ou chemin do "fer, dont ils sont éloignes <strong>de</strong><br />
1,200. mètres, <strong>de</strong>vaient so faire par camionnage.<br />
' Lc raccor<strong>de</strong>ment, complété par une voie dos<br />
ouais, sera soumis aux conditions générales <strong>de</strong>s<br />
concessions laites en 1883 ; la Compagnie con-<br />
tribuera donc pour 25,000 francs par kilomètre<br />
à la dépense d'établissement, indépendamment<br />
du matériel roulant.<br />
Tribunal coireetionnel. — En nommé Méri-<br />
gnan, oui ne jouit pas <strong>de</strong> ses facultés moniales,<br />
était poursuivi pour vol d'une boîte <strong>de</strong> Donbons,<br />
au préjudice d'une débitante <strong>de</strong> la gare.<br />
Apres plaidoirie <strong>de</strong> Mc Souta, le tribunal re-<br />
laxé le prévenu.<br />
Jean Joseph Pages, Agé cle 42 ans, s'est rendu<br />
coupable dû délit d'ascroquerie en se faisant re-<br />
mettre au nom cle. M s Ca vaille, marchand do vin,<br />
ruo du Port, par M. Crebassa, marchand <strong>de</strong> fro-<br />
mage. Granq'Rue, pour uno-valeur <strong>de</strong> 25 francs<br />
<strong>de</strong> marchandises :" vingt jours d'emprisonne-<br />
ment.<br />
Le fameux Barthès, trouvé* couché dans le' 3<br />
aux d'un rocher <strong>de</strong> ia rive gauche du canal, et<br />
eue la uoîice disait avoir opposé une viv4|résis-<br />
tance, loi-s dé son arrestation, est un pauvre<br />
malheureux oui no jouit pas <strong>de</strong> ses facultés et<br />
ne sait que bégayer'quelques mots incompréhen-<br />
sibles :1c tribunal le relaxe.<br />
A Salièies-Cabardès, le jour dc la fête locale,<br />
le 29 novembre, il y avait, comme dans la plu-<br />
ii t <strong>de</strong>s villages, <strong>de</strong>ux bals et doux musiques.<br />
A quelques'pas d'un <strong>de</strong> ces bals, la musique<br />
du parti adverse fut huée et siftlée.<br />
Le maire, intervint, et un musicien, le nommé<br />
Baptiste Aîaux, <strong>de</strong> Villegail'ienc, murmura à ses<br />
'illes lo mot do Cambronnc. Défenseur, M-<br />
Delsol.<br />
50 francs d'amen<strong>de</strong> pour outrages par paroles<br />
h un maire dans l'exercice <strong>de</strong> ses fonctions.<br />
Vient ensuite l'affaire <strong>de</strong> mœurs du Jardin <strong>de</strong><br />
Flore.<br />
A ia requête du ministère public, lo tribunal<br />
prononce "le huis clos et lès' huissiers font éva-<br />
ier ia salle.<br />
Nous n'avons pas à insister sur cette affaire<br />
dont la loi nous' interdit le compte rendu.<br />
Quelques jeunes liiies mineures, mais <strong>de</strong>puis<br />
longtemps débauchées, défilent à la barro pour<br />
raconter" leurs relations dans l'établissement dont<br />
Benoît Bernard était le tenancier.<br />
M. Robinet, substitut, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au tribunal <strong>de</strong><br />
prononcer uno condamnation exemplaire pour lo<br />
prévemu, en attendant quo la ville <strong>de</strong> Carcas-<br />
sonne soit complètement purifiée <strong>de</strong>s industriels<br />
<strong>de</strong> cette sorte. "<br />
Après une excellente plaidoirie <strong>de</strong> M" Viven,<br />
Benoit Bernard est condamné à <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong><br />
prison et 500 francs d'amen<strong>de</strong>.<br />
Il bénéficia do la loi Bérenger pour la peine<br />
corporelle.<br />
Police. — A 0 heures, mardi soir, le nommé<br />
Joackim Castiilou, sujet espagnol, a été arrêté<br />
en vertu d'une contrainte par corps et incarcéré<br />
à la maison d'arrêt.<br />
Les nommés Aymard Gleyses, Pcramond, Tail-<br />
lefer et Brémond. domiciliés à Carcassonne, se<br />
sont vus dresser <strong>de</strong>s procès-verbaux pour avoir<br />
laissé errer sur la voie publique louis chiens<br />
dépourvus <strong>de</strong> muselière.<br />
Bureau <strong>de</strong> bienfaisance. — M. le directeur<br />
do la Banque do France et M. Arthur- Mullot,<br />
propriétaire, <strong>de</strong> cette ville, ont versé chacun à<br />
îa caisse du bureau <strong>de</strong> bienfaisance, la somme<br />
do 100 francs pour los pauvres. Nous serions<br />
heureux que ces généreux donateurs eussent <strong>de</strong><br />
nombreux imitateurs.<br />
Etat civil du 13 au li janvier. — Naissances :<br />
Garçons, 6 , filles, 1.<br />
Décès : Raymond Fraïsse, 41 ans, rue <strong>de</strong>s Arts,<br />
9 bis; Elisabeth Baotistine Barsalou, G mois, rue<br />
Longue, 24 ; Rosalie Roui!', 76 ans, veuve Lan-<br />
drac", rue Raucouiet. 19 : Marie Jeanne Fondés,<br />
Cti ans, célibataire, à Grèz.es.<br />
NAEBONNE. — Station météorologi-<br />
que. —• M. le directeur <strong>de</strong> la station dc Nar-<br />
bonne nous adresse le relevé annuel <strong>de</strong>s ob-<br />
servations faites pondant l'année 199G.<br />
Nous donnons les observations générales :<br />
température moyenne <strong>de</strong> l'année, 14-2; tem-<br />
pérature ranxima, 91%'. le G juillet ; tempé-<br />
rature minima, 4-5 au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> zéro, le" 11<br />
janvier.<br />
Pluie tombée en millimètres dans l'année,<br />
437.8 Jours <strong>de</strong> piuie, 5G, do neige, 1, <strong>de</strong> ge-<br />
lée, 12, <strong>de</strong> brouillard, G, <strong>de</strong> grêlo, 1.<br />
Union <strong>de</strong>s employés. — Cetto société a<br />
tenu son assemLlée générale le G janvier<br />
dpÙPX. M. MS^v^#fflî* WW lie<br />
porter à la Guyane, par application <strong>de</strong> la loi<br />
<strong>de</strong> Sûreté générale, les 269 qui l'ont votée.<br />
i r^jk» Lit JL . „ f-y<br />
spécialités Unis à fort bon marché par celte<br />
maison, aue nous recommandons à nos lec-<br />
teurs.<br />
Régie. — Si. Pacha, commis <strong>de</strong>s corittrou-<br />
tions indirectes au Teil-Viileiiouve (Oise,, c st<br />
nommé au mémo emploi à Narbonne.<br />
Ivrognes. — A trois heures du soir, lo nom nié<br />
Louis Etienne Peojou, 30 ans, oé,» Lyon, ra-<br />
comrao<strong>de</strong>r <strong>de</strong> faïences, on état d'ivresse mani-<br />
feste sur lo.- »ouie\ard Montmorency, a été<br />
sunefté au posta da police et déposé à ta cham-<br />
bre <strong>de</strong>'siroté. • ',<br />
www A six heures du soir, le nommé Julien<br />
Calas, 'lQ.ans, cultivateur, né à CaudrAy (Eure-<br />
ot-LP'fi )>
APRES BOURSE<br />
t O1O...1<br />
.! OiO anlortissa.<br />
8 m A.<br />
Ban. ottomane.<br />
Turc nouveau..<br />
102 50<br />
659 50<br />
22 06<br />
Panama<br />
Katar. EspagM<br />
Rio-Tintô<br />
Kg-yptiennc...<br />
Hongrie<br />
62 irm<br />
BOURSE DE TOULOUSE<br />
Fends eV Etat Fran ais. — S0[0 porteur, 102 ij.<br />
— 30rO»omin — 3 1[2 OiQ porteur., me ..-'<br />
- 30i0 amortissable, 100 70.— Annam et Ton-<br />
kiBBltUT*** » * * UIAU UV<br />
'Fends d'Etat Etrangers. — Congo, 82 ... —<br />
Autriche —intérieur 4 0/0, .. Russe<br />
iMfl Russe cons — Russe 3 3i2<br />
1891, 1)3 35- n«,so l8«ï69, ... ..- Turc 1),<br />
4 0/0 - Hongrie 4 0/0, 103 /o. -<br />
Chinois 4 0[0, — Domaniale d'Autriche<br />
"Valeurs diverses (Actions).— Est, 1008 ... —<br />
P.-L.-M., 1670..— Nord. 18 18 ..— Midi, 1305 59.<br />
- Orléans, 1607 Ouest, 1M6 ...— Crédit<br />
Roncier, — Banoue Ottomane, 5o0 ...<br />
Obligations diverses.'— Est 3 0(0 nou-<br />
velle, 480 25.— Midi nouvelle, 478 Nord<br />
ancienne, 48.3 ..— Orléans anc, 479 ...— Ouest<br />
aacienno 477 2ô— Nord Espagne le série le hy-<br />
iiot. 241 ..— Lombar<strong>de</strong> ancienne, 374 25— Villo<br />
<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> 1868, — Villa <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> 370<br />
93 (10Û) — Ville do <strong>Toulouse</strong> , 3 70 93<br />
[5|jj — Société Toulousaine d'éleotricité,<br />
99...— Ville <strong>de</strong> Paris 1865, 575 50.— Villo <strong>de</strong><br />
Paris 1S71 —Ville <strong>de</strong> Paris 1892, 393 ..—<br />
Communales S 0(0 1879, — Commu-<br />
nales 3 0j0 1880, 505 25, .— Communales, 3 OiO<br />
1 soi ; — Foncières 3 OtO 1879. 502 ..— Fon-<br />
cières 1683, 463 25— Foncières 1895, — So-<br />
ciété ariégeoiso d'électricité, ....—Saragosse<br />
aue. irehvp.. — P.L.M fusion nouv., 484..<br />
— Ville d'o Marseille 3 0r0 1877 — Ville<br />
da Lyon 1880, 103 25. — Nord Esnagne 2e série<br />
2« hypot; — Mouiin du Bazacle, 310 . .<br />
Foires et Marchés<br />
GERS<br />
Saramon.<br />
Voici les cours du marché :<br />
Blé, 16 fr. 75 u 17 l'hectolitre ; bla<strong>de</strong>tto. 17 *» à<br />
17 50: avoine, 7 25 à 8 •»> ; orge. 9 50 a- 9 »» :<br />
maïs, 10 tri à 10 50 ; seigle, 11 20 à P? ; fèves. 10 50<br />
à 11 »» ; haricots, 17 50 à 18 »» ; vosccb, 9 50 à<br />
10 »».<br />
Poules, 4 a i 75 la paire ; poulets, 2 50 à 3 50;<br />
canards, 3 75 à 5 50 ; pigeons, 1 »,. et 1 40 ; din-<br />
dons. 7 à 14 ; oies pour engraisser, O à O ; cha-<br />
pons 5 75 k 0 50; lapins domestiques, 1 10 à 1 40<br />
la pièce ; lapinn sauvages, <strong>de</strong> » »• k<br />
|Ui st, 'n'ont<br />
grasses, 0 55 à 0 Gâ la livro<br />
4 fr.la pièce.<br />
l'oies gras, 1 50 k<br />
fleurance.<br />
Voici les cours <strong>de</strong> la refoire :<br />
Blé, 18 »» k 18 50: maïs. 11 - ù 11 50: avoine,<br />
8 "» à 8 25; haricots, 16 k 1G 50 ; loves, 10 25 k<br />
10 50, le tout l'hectolitre.<br />
Pommes do terre, 2 r>0 n M »> l'hectolitre.<br />
Poin, 2 25, paille, 1 fr. les 50 kilos.<br />
Vins, 50 k 05 la barrique.<br />
Gibier : lièvres, 5 50 k 6 50 nièce; lapins, 1 50<br />
à 1 75; perdreaux, 2; prives. 0 50.<br />
Oies grasses, <strong>de</strong> O dû li2 à 0 70 le <strong>de</strong>mi-kilo.<br />
Boucherie : veaux, <strong>de</strong> 70 à 72 francs ies 100 k.;<br />
porcs, 30 ii 32 !GS 50 kilos.<br />
' LOT-ET GARONNE<br />
«r , • , • „, Agep.<br />
Maigre une pluie fino, qui n a cessé <strong>de</strong> tom-<br />
ber toute la journée, notre <strong>de</strong>rnier marché-foire<br />
avait attiré beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>. Les diverses<br />
places étaient relativement bien approvision-<br />
nées, mais les affaires traitées ont été presque<br />
nuiles.<br />
Les nombreux, marchands étalagistes, établis<br />
rue du Pin et sur la place du 14<br />
réalisé quo <strong>de</strong> maigres recettes.<br />
Voici les cours pratiqués sur las divers mar-<br />
chés :<br />
Place do la République : Poules, 3 50, 4 et 4 ;>0<br />
Poulets. 2 25, 2 50 et 2 75. Din<strong>de</strong>s, 9 50, 10 et 11.<br />
Pigeons, do 0 «0 à 1 25. lo tout la paire, l apins<br />
moyens do 0 80 k 1 40. Lapins gros, do 1 00 à 2<br />
la pièce.<br />
Œufs, 0 85 II 0 90 la douzaine.<br />
La vente du gibier do toute sorte, se faisant<br />
presque toujours directement au reven<strong>de</strong>urs du<br />
Marché-Couvert ou aux hôteliers do la viiie. il<br />
n'est guère possible d'en établir le cours d'une<br />
manière certaine.<br />
Il n'est, plus possible également, d'indiquer io<br />
prix do vente <strong>de</strong>s oies et canards gras, l'apport,<br />
en étant, si restreint qu'on peut considérer "com-<br />
me terminé, pour cette anriée, le commerce <strong>de</strong><br />
cette marchandise.<br />
Le foirail du Pin était bien approvisionné on<br />
bétail.<br />
11 s'est vendu : b-oûfs '<strong>de</strong> travail, 850 à 1,000<br />
fr. la paire ; boeufs pour la boucherie. 31 : a 30<br />
fr. les 50 kilos; veaux, 0 70 et 0 75 le kilo :<br />
moutons, 0 65 et 0 70; porc, gras, dc 35 à 40 fr.'<br />
lo quintal, suivant flnnsse ; "porcelets d'engrais-<br />
sage. 25 à 40 fr. pièce suivant âge ct grosseur.<br />
Le marché aux "chevaux <strong>de</strong> la place 'PeHetan,<br />
.n'offrait rien do bien remarquable. Il s'y est<br />
vendu quelouos chevaux <strong>de</strong> "trait au prix <strong>de</strong><br />
350 à 500 fr. l'un.<br />
Au marché couvert, où les transactions étaient<br />
lentes, il s'est traité quelques affaiios aux prix<br />
suivants ! ' """<br />
Blé, 18 k 18 50, memo. 19 fr., los 80 kilos.<br />
Avoine, 8.10 et 9 fr. 50 les 50 kilos. Maïs, 8 .ù<br />
10 fr., les 75 kilos.<br />
L'orge ct la soigie sont offerts en si "petite<br />
quantité sur notre marché que nous ne croyons<br />
lias utilo d'en établir lc uïix, et k l'avenir" en<br />
conipjrî^alion. nous indiquerons le<br />
farines.<br />
cor <strong>de</strong>s<br />
Malgré la pluie<br />
pendant la nuit ot<br />
attiré beaucoup do<br />
LOT '<br />
Valpïion<strong>de</strong>.<br />
qui n'avait cosse <strong>de</strong> tomber<br />
a matinée, notre foire avait<br />
mon<strong>de</strong> ot beaucoup d'api<br />
maux. Los"transactions ont été iontos.<br />
"Los porcs gras<br />
1<br />
so sont vendus do 30 à 32 fr.<br />
los 50 kilos.<br />
I.abastiù o-<strong>de</strong>-Mnraî.<br />
A cause du mauvais temps la foire do janvier<br />
a été nul'e. Il s'est fait tris pou dc marches aux<br />
divers fo* rails. Lo grain était aux prix habituels.<br />
Un lièvre. 5 fr. Lin perdreau. 2 25. Une grive,<br />
0,60. Los foies gras, dc 2 fr. k 2 50. Les volailles,<br />
'tes cenfs, 0,75 la douzaine Les veaux, 0,70 le<br />
U il. poids vif.<br />
ÉTAT CIVIL. DE TOULOUSE<br />
Décès du 13 janvier 1807 : Rosalie Scrvat , 41<br />
ans, rue Arnaud- Vidal*, 12: Mario Bonnarrd, 17<br />
mois, faubourg Croix-Daura<strong>de</strong>. Jean Courta<strong>de</strong>,<br />
09 ans. quai <strong>de</strong> la Daura<strong>de</strong>. Ernostine Roux, 13<br />
ans. rue du fauboursr dés Minimes, 10. Jeanne<br />
Buisson. 60 ans. place <strong>de</strong> la Bourse. Serat, 5 aus,<br />
avenne Crampe!." Jean Brouilleur. 78 ans, route<br />
<strong>de</strong> Castres. 30. Ravmon<strong>de</strong> Cadaux. veuve Dcl-<br />
prat, 62, rue <strong>de</strong> la Bispo, C. Marie Maury, 13<br />
mois, me dos Recollets. 130. Marie Liausun,<br />
veuve I.avornlio, 77 ans, rue <strong>de</strong> la Rouie, 1.<br />
Louis Clamons, 57 ans, rue Format, 9. Joseph<br />
Gilbert, 79 ans, colite rue. Sainte-Ursule. 7. Pe-<br />
1 trônillo Roux, veuve Colltfngne, 83 ans. rue<br />
Saint-Charles, 31, Jean Digrafio, 83 ans, rua ue<br />
I.onnnie, 5,<br />
Publications <strong>de</strong> mariage<br />
Marins Aurignac. maroquinier, rue Guiihe-<br />
méry, Lot Anna Abadie, lisseuse, rue Reclusano,<br />
45, Ernest BaruteL itlév».<br />
Villarat, employée do coninio^o<br />
Guillaume<br />
ruo du Pont Montaudran<br />
tailieuse, ruo d'Ataace-Lorrarao.<br />
gadoue;, coiffeur, rue SarrtU ^rsnfo, eiMaf»<br />
Ma/et. sans profession, Œ^ AntS-<br />
Jules Bonnes, mécanicien, a gjstio», « "il<br />
<strong>de</strong>tte Viou, sans profoss»* c ^ e ni e o<br />
Josepli Parolles, cultivateur a Fonsor ae, IUme<br />
Garonne;, et Joséphine Farittotf &UJ^\liee<br />
Saint ïërorne, 20. llouri Esparbi or, Gran<strong>de</strong> j\ <br />
24, et Mario Lasmézas. sans profession, m- me<br />
adresse. Antoine Géraud, poroeptour <strong>de</strong>s contri-<br />
butions directes, k-Saint Paul da ferrât (Ai'iege .<br />
ot Jeanne Dop, sans profession, a <strong>Toulouse</strong>. Jean<br />
Géraud niaçoll, ruo lies Planchers, 10 ot Marie<br />
jufllte.'cniottièro, mémo adresse. Jean 11 mon-<br />
Sine cultivateur, pont dos <strong>de</strong>moiselles, et Anna<br />
Béna'/.ot, cultivateur . môme adresse. Cyprien<br />
iin=uacho. employé <strong>de</strong> commerce, ot Louise C!ai-<br />
MSi sans urofession. à ftnM* d'Au<strong>de</strong> (Au<strong>de</strong>).<br />
Jean Jonos*, agent dc la sûre '.é, parc Marcngo,<br />
et Bernat'<strong>de</strong> Gazes, cuisinière, ruo Romigméros,<br />
5. Jean Larigaldie, avoué k Mauriac Cantal , et<br />
Cécile Sanières, sans profession, ruo Saint 1 an-<br />
taléon, S. Jean Lasserre, cordonnier; rue Mon-<br />
voi^in, ot Jcaniio Valette, chemisière, alite Saint<br />
\"n» Adrien Latgc. employé do. comniorco a<br />
<strong>Toulouse</strong>, et Maria Discors, tailieuse, me du<br />
Remnart Saint-Etienne, 47,<br />
Ro'né 'Liant, comptable, rnc <strong>de</strong> la Pomme., 80<br />
; et Marie Labatut. iailltrMfiC» -Tua PerchepihtC; 20.<br />
Auïusto Loiini, cordonniçr à Saint-Girons ot Ga-<br />
briïllo Celqtié, cuisinière,, nichm résidonec. An-<br />
toine Mnrquié, navour, quai do Tounis, 72 ot.<br />
Emilie Roy, lisseuse, ruo "Montaudran. £43. Paul<br />
Mjalhe, employé, ruo du Printomps. 25 ot Marie<br />
Slasat. ' sans profession, allée d'o Garonne. 49.<br />
Antoine Mom'uléja, cocher, rue Voiano, 12 ct<br />
Marguerite Gay, cuisinière, m ,- m .<br />
moud ':• ni •> , bi'assior, k Lalan f» a
LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />
Organe quotidien ci© Défense ie.le etr Religieuse<br />
RÉDACTION ET- ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, 25<br />
LE NUMERO 5 CENTIMES<br />
ABONNEMENTS<br />
BaUte-Garanna «t départements limitrophe* -<br />
Dg£«w£ nocj**"; ;;;;;; ; ; ; ; ; ; ; i0 £ *J £ S<br />
étranger (Union postais; * ,<br />
L°s abonnements partent <strong>de</strong>s 1" et 16 do chaque incis et sont payables d'avance<br />
Toute <strong>de</strong>tnan<strong>de</strong> <strong>de</strong> ohanaerner* tTadsneue doit être aceor.waanec <strong>de</strong> KO oentlmes<br />
Trois mois<br />
6 fr.<br />
7 fr.<br />
10 fr.<br />
Six mois<br />
il fr.<br />
13 fr.<br />
20 fr<br />
Un an<br />
20 fr.<br />
EDITIONS REGIONALES<br />
Lof, Aveyron, Corrèze Cantal<br />
Gers, Htes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />
Tarn-et-Garonns, Lot-et-Garonna<br />
Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />
Haute-Garonne, Ariège<br />
Edition du matin spéciale à <strong>Toulouse</strong><br />
ANNONCES â RÉCLAMES, FAITS DIVERS & LOCALES<br />
Les annonces et réclames, faits divers et locales sont reçus dans nos bureaux,<br />
35, rue. Roquelal.no ; à l'Agence Canet, 36, rue Alsace-Lorraine, à <strong>Toulouse</strong> ; chez nos cor»<br />
respondants, ainsi que dans toutes les agences <strong>de</strong> publicité <strong>de</strong> Paris, <strong>de</strong>s département*<br />
et <strong>de</strong> l'étranger<br />
FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL J Vendredi <strong>15</strong> <strong>Janvier</strong> <strong>1897</strong>. — 7« Année. - IV» 1756.<br />
Bureaux à Paris : 26, rue Fey<strong>de</strong>au.<br />
\1 Univers nous apprend qu'un con-<br />
grès tenu, lo 13 janvier, à Lannilis,<br />
congrès composé d'environ huit cents<br />
personnes, parmi lesquelles tous les<br />
prêtres <strong>de</strong> la circonscription, a proclamé<br />
l'abbé Gayraud candidat, pour la 4 e cir-<br />
conscription cle Brest, en remplacement<br />
<strong>de</strong> NN. SS. Freppel et d'Hulst, <strong>de</strong> glo-<br />
rieuse et vénérée mémoire.<br />
On nous permettra tout d'abord <strong>de</strong><br />
mettre en doute l'information <strong>de</strong> l'Uni-<br />
vers, tout au moins en ce qui concerne<br />
l'adhésion unanime du clergé à la ean-<br />
diclaturc Gayraud.<br />
La- Vérité dit le contraire aujourd'hui<br />
même, ainsi ou'on le verra plus loin.<br />
Et puis nous avons observé <strong>de</strong>puis<br />
quelque temps un curieux phénomène :<br />
c'est que plus on <strong>de</strong>vient constitution-<br />
nel et plus on passe à côté <strong>de</strong> l'exacti-<br />
tu<strong>de</strong> historiaue, laquelle n'a jamais été,<br />
on le sait, une vertu républicaine.<br />
11 se pourrait donc bien qu'on écrivit<br />
maintenant l'histoire k Y Univers comme<br />
on l'écrivait il y a quelques jours dans<br />
certaines feuilles républicaines au sujet<br />
<strong>de</strong>s mesures prises pour garantir l'or-<br />
dre à <strong>Toulouse</strong> le jour <strong>de</strong>s élections<br />
municipales.<br />
« Deux escadrons du train <strong>de</strong>s équi-<br />
pages, disaient ces feuilles, mandés <strong>de</strong><br />
Montauban, campent aux portes cle<br />
<strong>Toulouse</strong>. »<br />
Or, il n'y a qu'un escadron du<br />
train à Montauban ; cet escadron était<br />
resté clans ses quartiers où il n'avait<br />
même pas été consigné.<br />
Mais passons.<br />
Ce qui nous paraît le plus étrange<br />
dans cette affaire, c'est l'engouement<br />
irraisonné <strong>de</strong> l'Univers et cle quelques<br />
prêtres -<strong>de</strong> l'arrondissement pour l'abbé<br />
Goyvaud.<br />
C'est surtout le peu <strong>de</strong> précautions<br />
que l'on prendpour s'assurer que l'abbé<br />
Gayraud est bien digne <strong>de</strong> succé<strong>de</strong>r<br />
dans cette circonscription si catholique<br />
cle Brest à ses <strong>de</strong>ux illustres et vénérés<br />
prédécesseurs.<br />
S'il s'agissait d'un domestique à pro-<br />
curer à un ami, M. Veuiliot exigerait<br />
certainement toutes sortes <strong>de</strong> référen-<br />
ces.<br />
Il s'enquerrait du passé du postulant<br />
auprès <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers maîtres chez les-<br />
quels il aurait servi.<br />
Il leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rait à quel propos il<br />
quitta la maison, si l'on eut à se plain-<br />
dre ou à se louer <strong>de</strong> son exactitu<strong>de</strong>, <strong>de</strong><br />
sa probité, <strong>de</strong> son caractère, <strong>de</strong> ses<br />
moeurs.<br />
Il s'agit ici dë donner un représentant<br />
au clergé français au Parlement.<br />
Et l'on se borne à crier « Vive Gay-<br />
raud ! » en affectant <strong>de</strong> ne point enten-<br />
dre les conseils cle pru<strong>de</strong>nce qui arrivent<br />
<strong>de</strong> toutes parts.<br />
Or, que disent les conseillers qui ne<br />
puisse et ne doive au moins être<br />
écouté?<br />
Ils disent une chose fort sage et fort<br />
simple :<br />
Avant <strong>de</strong> vous engager à fond et<br />
d'engager le clergé français, informez-<br />
vous donc <strong>de</strong> ce que fut l'abbé Gayraud,<br />
<strong>de</strong> ce qu'il est encore à cette heure.<br />
Interrogez ses anciens supérieurs. Ce<br />
sont <strong>de</strong>s religieux dignes cle toute con-<br />
lance, incapables <strong>de</strong> dénigrer, <strong>de</strong> ca-<br />
hier l'abbé Gayraud.<br />
une incroyable légèreté ou une coupa-<br />
ble audace.<br />
A ceux-là notre <strong>de</strong>voir est <strong>de</strong> crier :<br />
« Prenez-gar<strong>de</strong>, avant d'aller plus<br />
loin.<br />
« Et clans l'intérêt <strong>de</strong> la religion que<br />
vous préten<strong>de</strong>z défendre, dans votre<br />
propre intérêt, soyez pru<strong>de</strong>nts ! »<br />
C'est là tout ce que nous pouvons<br />
dire; nous qui n'avons, pendant nos<br />
trente années <strong>de</strong> luttes ar<strong>de</strong>ntes dans<br />
la presse, jamais écrit un mot inrespec-<br />
tueux à l'adresse cle l'un cle nos prê-<br />
tres, nous qui n'avons cessé <strong>de</strong> les défen-<br />
dre contre les calomnies républicaines,<br />
toujours avec la même ar<strong>de</strong>ur, souvent<br />
au péril cle notre liberté, quelques fois<br />
au péril <strong>de</strong> notre vie.<br />
Or, si nous crions casse-cou aujour-<br />
d'hui, c'est que nous avons la conviction<br />
sincère, profon<strong>de</strong> cle remplir encore<br />
notre <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> catholique en élevant<br />
la voix pour protester contre la candi-<br />
dature cle l'abbé Gayraud, lequel encore<br />
une fois doit se tromper <strong>de</strong> vocation.<br />
Jules RIBÈS-MÉRY.<br />
L'ÉLECTION DE BREST<br />
B DÉSSITÉfiESSEIEIT<br />
S'il faut en croire certains bruits, les radi-<br />
caux seraient déjà consolés <strong>de</strong> la « trahison<br />
dc M. Doumer ». Los radicaux continueront<br />
do protester contre lo gouvernement à<br />
propos <strong>de</strong> cette nomination, mais par pure<br />
forme.<br />
M. Doumer a dit à plusieurs <strong>de</strong> ses amis<br />
que plusieurs radicaux <strong>de</strong>s plus huppés lui<br />
ont envoyé <strong>de</strong>s lettres pour lui recomman-<br />
<strong>de</strong>r certaines créatures qu'ils ont besoiii <strong>de</strong><br />
caser.<br />
Parmi, les interpellations que la Chambre<br />
<strong>de</strong>vra prochainement discuter — et elles<br />
sont au nombre d'une dizaiue — se trouve<br />
a <strong>de</strong>rnière venue, mais assurément la plus<br />
importante, la plus grave, celle <strong>de</strong> M. Car-<br />
naud, sur la nomination cle M. Doumer, au<br />
gouvernement <strong>de</strong> l'Indo-Chine.<br />
Il faut espérer, pour la dignité du Parle-<br />
ment, qu'on n'essaiera pas <strong>de</strong> la renvoyer<br />
à une date ultérieure, sous le prétexte bien<br />
connu <strong>de</strong> ne pas interrompre ou reculer la<br />
discussion du budget, restée en plan, comme<br />
on le sait.<br />
Ces questions-là doivent être vidées aus-<br />
sitôt qu'elles sont posées —parce que, mal-<br />
heureusement, elles engagent l'honneur <strong>de</strong><br />
tout le pays — l'honneur du gouvernement<br />
et l'honneur <strong>de</strong> l'opposition.<br />
Comment 1 voilà un ancien ministre radi-<br />
cal qui se livrait <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s mois à une pro-<br />
pagan<strong>de</strong> échevelée Contre le cabinet Méline,<br />
et qui s'en allait par monts et par vaux prê-<br />
cher l'évangile radical, soulevant les pas-<br />
sions, ameutant les haines, excitant les pires<br />
revendications sociales , et c'est à cet<br />
homme-là cpie M. Méline va justement con-<br />
fier un poste <strong>de</strong> cent mille francs par an !<br />
Le porc qu'on achète an marché coûte<br />
cher et a, do plus, sur M. Doumer, l'inesti-<br />
mable avantage <strong>de</strong> n'avoir pas été consulté<br />
pour la vente dont il est l'objet.<br />
C'est-à-dire qu'on se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quel est le<br />
plus méprisable et le plus inconscient <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>ux, <strong>de</strong> Méline qui achète ou <strong>de</strong> Doumer<br />
qui se vend ?<br />
De pareils trafics déshonorent l'un et l'au-<br />
tre et marquent un pas <strong>de</strong> plus dans l'ef-<br />
froyable corruption que la République<br />
traîne partout et constamment à sa suite.-<br />
C'étaient, d'abord, les parlementaires op-<br />
portunistes, arrivés pauvres à Paris et rou-<br />
lant earrosse aujourd'hui, ayant hôtel et<br />
château. .<br />
On écrit à la Vérité :<br />
La réunion urénaratoire qui s'est tenue<br />
vendredi <strong>de</strong>rnier âu presbytère <strong>de</strong> Lannilis<br />
n'était composée que d'ecclésiastiques, mais<br />
il n'y avait nas la moitié <strong>de</strong>s curés ou rec-<br />
teurs <strong>de</strong> la * circonscription. Plusieurs prê-<br />
tres ont respectueusement protesté contre<br />
certains <strong>de</strong>s" actes <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> curé <strong>de</strong> Plou-<br />
dalmézeau qui, à lui tout seul, veut tout<br />
faire marcher et tout diriger. Je puis vous<br />
affirmer au'il n'y a lias eu accord parfait sur<br />
lc nom dé M. Gayraud, qui a été vivement<br />
discuté. Un <strong>de</strong> mes amis mo rapportait hier<br />
soir une conversation qu'il avait eue avec<br />
un <strong>de</strong>s prêtres présents à la réunion. _ Voici<br />
en résumé ce que lui a dit cet ecclésiasti-<br />
que :<br />
* « Nous allons donner au pays l'exemple<br />
d'une armée dont les troupes tirent les unes<br />
sur les autres. Jusqu'ici, M. <strong>de</strong> Blois était<br />
catholique ; pourquoi ne le serait-il plus<br />
aujourd'hui ? dans le canton <strong>de</strong> Plabennec<br />
le clergé à toujours voté pour lui. Est-ce<br />
que sou passé ne repond pas <strong>de</strong> l'avenir ?...<br />
Nous avons, nous, prêtres", le sentiment dc<br />
notre dignité et nous ne cé<strong>de</strong>rons pas sous<br />
la pression <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux confrères qui n'ont pas<br />
d'autorité sur nous et qui no sont pas nos<br />
supérieurs. »<br />
Ces quelques mots résument admirable-<br />
ment et la situation et les sentiments do la<br />
majorité du clergé.<br />
Donc, M. l'abbé Gayraud va lutter contre<br />
M. do Blois. Lui qui est. prêtre soumis au<br />
Saint-Pore a-t-il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'autorisation à<br />
Son Eminenco le cardinal Richard ? A-t-il<br />
<strong>de</strong>mandé l'autorisation à Mgr l'èvêque <strong>de</strong><br />
Quimper ? Quand, après la guerre <strong>de</strong> 1870,<br />
Mgr du Marhallac'h, le vaillant aumônier<br />
<strong>de</strong>s mobiles bretons, fut élu député du Fi-<br />
nistère, il était autorisé par févêque <strong>de</strong><br />
Quimper. J'ouvre ici une parenthèse : A la<br />
bataille <strong>de</strong> l'Hay, l'abbé <strong>de</strong>* Marhallac'h oui<br />
son chapeau percé <strong>de</strong> plusieurs balles. Ce<br />
chapeau", si je ne m.e trompe, est conservé<br />
au château <strong>de</strong> Kerascoët chez M. <strong>de</strong> Blois,<br />
petit-neveu du regretté Mgr du Marhallac'h<br />
Le dévouement chrétien et la bravoure pa-<br />
triotique sont donc <strong>de</strong> tradition dans la fa-<br />
mille."<br />
Quand, en 1891, M. l'abbé Le Saout, ancien<br />
aumônier <strong>de</strong> marine, se présenta dans la<br />
première circonscription <strong>de</strong> Morlaix, avant<br />
île lancer sa candidature il alla solliciter l'au-<br />
torisation <strong>de</strong> Mgr Lamarche, évêque <strong>de</strong><br />
Quimper, autorisation qui lui fut accordée.<br />
Quand, en 1893, M. l'abbé Patureau se pré-<br />
senta, au second tour, dans cette même "cir-<br />
conscription <strong>de</strong> Morlaix, ililemanda l'autori-<br />
sation â' S. E. le cardinal Richard.- Une pre-<br />
mière fois l'autorisation lui fut refusée , Mais,<br />
sur une démarche d'électeurs ouvriers ca-<br />
tholiques <strong>de</strong> Morlaix, S E. le cardinal Ri-<br />
chard revint sur son refus. Mgr l'èvêque <strong>de</strong><br />
Quimper, consulté lui aussi, donna son as-<br />
sentiment.<br />
Lorsque Mgr d'Hulst, en 1892, après avoir<br />
été choisi par le congrès <strong>de</strong> Lannilis, vint en<br />
Bretagne se présenter à ses électeurs, sa<br />
première visite fut pour Mgr l'évoque <strong>de</strong><br />
Quimper.<br />
Tous, prélats , simples ecclésiastiques ,<br />
ont donné l'exemple du respect et <strong>de</strong> la sou-<br />
mission à leurs supérieurs"<br />
Aussi, tous, quelles que soient leurs con-<br />
victions politiques, quels que soient leurs<br />
sentiments personnels sur l'es questions so-<br />
ciales, ont eu l'honneur <strong>de</strong> voir tous , les<br />
catholiques marcher <strong>de</strong>rrière eux, unis, la<br />
main dans la main.<br />
M. l'abbé Gayraud, lui, rompt avec la tra-<br />
dition.<br />
intérêts aux électeurs qui s'étaient portés<br />
partie civile.<br />
Les débats relevèrent <strong>de</strong>s faits absolu-<br />
ment scandaleux. Ce qu'il y a <strong>de</strong> plus cu-<br />
rieux, c'est que le conseil dc préfecture du<br />
Puy-<strong>de</strong>-Dôme, appelé à examiner cette élec-<br />
tion du 28 juillet" 1895, où les frau<strong>de</strong>s ont<br />
été commises, a rejeté les protestations et<br />
a validé l'élection.<br />
L'arrêt du conseil <strong>de</strong> préfecture est en<br />
date du 21 août 1895 ; il est fort long, parait<br />
fortement motivé et se termine par ses con-<br />
sidérants :<br />
Considérant que les protestataires ne possè-<br />
<strong>de</strong>nt aucune preuve ni commencement <strong>de</strong> preuve<br />
pouvant faire croire à une manoeuvre fraudu-<br />
leuse ; qu'ils reconnaissent par contre que tous<br />
bulletins qui ont été ainsi découverts ont été<br />
déposés sur le bureau et régulièrement at-<br />
tribués aux candidats dont iis portaient les<br />
noms ;<br />
Considérant qu'en conséquence le grief est<br />
sans objet ;<br />
En ce qui concerne l'allégation produite à;<br />
l'audience ot par suite <strong>de</strong> laquelle soixante-dix<br />
électeurs auraient été émargés, quoique n'ayant<br />
pas voté ;<br />
Considérant que cette allégation produite après<br />
le délai <strong>de</strong> cinq jours imparti paria loi, doit<br />
être rejetée comme tardive et non recevâbje ;<br />
qu'en vain il a été prétendu, à l'audience, que<br />
los protestataires n'auraient pas eu plus tôt à<br />
leur" disposition la feuille d'inscription <strong>de</strong>s vo-<br />
tants etla liste officielle <strong>de</strong>s électeurs :<br />
Considérant que le procès-verbal <strong>de</strong>s opéra-<br />
,ions ne témoigne d'aucuns réclamation à ce<br />
sujet; qu'il porte au contraire que l'un et l'au-<br />
tre document ont été réglementairement dépo-<br />
sés sur lo bureau avant le commencement <strong>de</strong>s<br />
opérations ;<br />
Par ces motifs et sans qu'il soit nécessaire <strong>de</strong><br />
statuer sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> verbale d'enquête faite<br />
à l'audience, laquelle n'est fondée d'ailleurs sur<br />
<strong>de</strong>s faits ni précis, ni pertinents, arrête :<br />
La protestation esf fejetée, etc.<br />
C'est M c Sicard, avocat du barreau <strong>de</strong> Cler-<br />
mont, qui parlera pour la partie civile et<br />
M e Giscard", du même barreau, pour les pré-<br />
venus.<br />
A Saint-Rémj'-sur-Durolle, les esprits sont<br />
très surexcités. Partisans et adversaires du<br />
maire ont préparé <strong>de</strong>s fagots <strong>de</strong>vant leur<br />
porte pour allumer <strong>de</strong>s feux <strong>de</strong> joie. Si le<br />
jugement est confirmé, les adversaires du<br />
maire allumeront. Si le jugement est cassé,<br />
ce sont les partisans du maire qui mettront<br />
le feu aux fagots.<br />
- — i a—M^a—i— -.. i i.<br />
Par Fil Spécial<br />
rlUrlSl<br />
Paris, 14 janvier.<br />
De la Politique Coloniale :<br />
L'accroissement que subit l'immigration chi-<br />
noise à Madagascar a obligé notre rési<strong>de</strong>nt gé-<br />
néral à prendre un arrêté aux termes duquel<br />
tous les "Chinois habitant ou arrivant à Tamatave<br />
et dans les environs, sont tenus <strong>de</strong> so faire ins-<br />
crire dans un délai d'un mois, comme affiliés à<br />
la congrégation <strong>de</strong>s Chinois <strong>de</strong> Tamatave.<br />
vôolio dLe Ro<strong>de</strong>z<br />
Paris, 14 janvier.<br />
Dans un article qu'il publie à propos <strong>de</strong><br />
l'évêché <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z, le Figaro dément l'in-<br />
formation donnée par plusieurs <strong>de</strong> nos con-<br />
frères qui ont cru pouvoir annoncer que le<br />
gouvernement français était tombé d'accord<br />
avec le Saint-Siège pour offrir l'évêché <strong>de</strong><br />
Ro<strong>de</strong>z à l'abbé Hazéra, curé do La Basti<strong>de</strong>, à<br />
Bor<strong>de</strong>aux. 11 est possible que le ministre ait<br />
l'intention do dés'igner l'abbé Hazéra pour ce<br />
poste, mais il n'y a pas eu, à cc sujet, l'om-<br />
bre <strong>de</strong> pourparlers entre le ministre <strong>de</strong>s cul-<br />
tes et îa nonciature.<br />
T E<br />
;sement.<br />
la cause <strong>de</strong> ce<br />
V e » embarraTÂ- WIU son e,al:l "<br />
s tuci<strong>de</strong>. "argent seraient<br />
Cour d'apnpi<br />
Avant dp ,° *"* Audience du 7.1 janvier. —<br />
don t nousav Cuper rie ''affaire Co Carmaux.<br />
tonr s sta-u<br />
Qonm ' hier le compte rendu, la<br />
Faupg W 0 ,f i ,! ap .i*s affaires suivantes:<br />
tons <strong>de</strong> la u il <strong>de</strong> 54 ans - ,lé aanâ ies envi-<br />
? n cien 0„.. 00ûe -sur-Yon. bachelier ès-.-ciences<br />
1 Castrés" »oVi teur " flls d ancien ) u Z ù <strong>de</strong> oaix -<br />
T".dis-seo* f • ' ccm damner par divers tribuiiaux<br />
<strong>de</strong> T S ' — pour vagabondage. Le<br />
. io ulouse lui infligeait récemment<br />
une adrnonp pnson pour le même délit. Aurès<br />
5ein e a i,i t:on sévère <strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>nt, la<br />
~^ e / contp-mée.<br />
?ère à Touln" 6 Mauru o. épouse Laffon, ména-<br />
? quatre .1 se \ con éamnee pour voi à l'étalage<br />
lr aiée,'<br />
s Qe prison, voit sa peine con-<br />
î'boaaj<br />
eu * moi<br />
Pol<br />
''*vie ice<br />
!afla r. -,Correctionnelle. — Audience du 13<br />
' Après avoir rendu son ju<<br />
tes conri? qué Rochefort. le tribunal<br />
" "dations suivantes :<br />
us Lenio<br />
ementdans<br />
orononce<br />
«n moi me, vagabond et mendiant récidi-<br />
- <strong>de</strong> prison.<br />
-rs u l* épnin ^<br />
n °tttra*«T" Slx iours <strong>de</strong> Prison nour racolage<br />
j<br />
aj x apenis.<br />
ri Ue ' 8 'est fat; D "' 3 I ans ' a la veil 'e <strong>de</strong> sa fail-<br />
9 C °ndom n„ e ^ 1 ' ed ' 6I '„P ar Plusieurs<br />
S ,, !" 1, idéaux. Eh<br />
»'a u*" 0 »-<br />
Besneuse, 28 ans, fille <strong>de</strong><br />
eraay. etc., <strong>de</strong><br />
trik Jam ais na ^ 0U 1 ba . rrique ï <strong>de</strong> vins fins, qu'il<br />
t,» buna L trn, '<br />
11 na P as falt au eTe"e du<br />
déments ^LV- our " avant la<br />
Prison'<br />
aecia ''ation prescrite: quinze jours<br />
e piciè<br />
S «•fe^ais^bén^?"^»^ 0 ," dfit °"°e<br />
,^ tribunà 's'est n,,<br />
6 <strong>de</strong> la 101 B'nmser,<br />
uunai s est occupe auss d'une af<br />
c„' t "" a . nce ' , T1 s a ?it d'un ùômmé<br />
S^Gî'enad^'a^rr^i ^'-.-loucla, mTno-<br />
épouse L.... 43 ans. an-<br />
un inKemê C „r U d ' e iS ent ména g-è''e. op-<br />
J ^eui^nt du 13 novembre <strong>de</strong>rnier<br />
ère, et<br />
t i&^^&^^°Z bttiia hectolitr<br />
qui est poursuivi car<br />
pa es<br />
Ils avaient volé à la Bourse, trafiquant<br />
<strong>de</strong>s fonctions ministérielles qu'ils remplis-<br />
"capltolê. — AS heures, Le Portrait <strong>de</strong> Ma-<br />
non, pour terminer Samson et Dalila.<br />
Variétés. — A 8 heures, représentation <strong>de</strong><br />
lia avec ie concours <strong>de</strong> Mile Lina Munte, Frou-<br />
frou, comédieen 5 actes ; ies Sonnettes, comédie<br />
en un acte.<br />
Dimanche, en matinée, le Maître <strong>de</strong> Forges et<br />
les Surprises du divorça ; le soir, Les Martyrs <strong>de</strong><br />
Strasbourg et le Canard à 3 becs.<br />
Théâtre <strong>de</strong>s Nouveautés. — La direction,<br />
toujours soucieuse <strong>de</strong> présenter du nouveau au<br />
oublie, vient d'enj-'ager'la troupe fantaisiste dont<br />
ie directeur est M. Virg'iie, lo célèbre mime <strong>de</strong><br />
Ba-ta-clan.<br />
Cette trouoe donnera une série <strong>de</strong> représenta-<br />
tions et présentera <strong>de</strong> nouvelles comédies mi-<br />
mées inconnues à <strong>Toulouse</strong>.<br />
Le répertoire entièrement nouveau et varié, la<br />
composition <strong>de</strong> la troupe et l'interprétation par-<br />
aite <strong>de</strong>s ouvrages fera certainement faire'<strong>de</strong>s<br />
recettes à la direction,<br />
I.a troupe fantaisiste débutera, ce soir ven-<br />
dredi, par la Cocotte parisienne, comédie mime<br />
mondaine en un acte.<br />
Alcazar. — Tous les soirs, speotacle-con<br />
cert.<br />
Le dominicain défroqué a probable<br />
ment <strong>de</strong>s raisons pour cela.<br />
:<br />
La Politique Toton<br />
De M.. Henry Maret, dans le Radical :<br />
« Ne vous semble-t-il pas quo nous pas<br />
sons notre temps à tourner sur nous-mêmes,<br />
sans être plus avancés un jour que l'autre?<br />
La politique pourrait être caractérisée par<br />
un toton. »<br />
On lit dans le Soleil<br />
DISTINCTIONS HONORIFIQUES<br />
C'est bien cela.<br />
Les factions républicaines sont assi-<br />
ses autour <strong>de</strong> la table gouvernemen-<br />
tale.<br />
A qui le pouvoir ?<br />
Tourne, toton !<br />
— 5 ! s'écrie l'opportunisme ; à moi<br />
pitcauons.<br />
Désespéré <strong>de</strong> son échec, il a débouché la<br />
fiole pharmaceutique et a absorbé le dange-<br />
reux liqui<strong>de</strong>.<br />
U est tombé à la renverse dans la rue du<br />
Collège où la police l'a ramassé.<br />
Aussitôt arrivé au poste, on s'est em-<br />
pressé d'aller chercher chez M. Saury, phar-<br />
macien, l'antidote <strong>de</strong> circonstance. B..., soi-<br />
gné à temps, s'en est tiré ce coup-ci. Quand<br />
il a été tout à fait remis, il a réintégré seul<br />
le domicile conjugal.<br />
Vol. — Vendredi soir, <strong>de</strong>ux tiroirs-caisse<br />
du bureau du facteur enregistrant à la gare<br />
M. Constans n'est pas si résigné que les<br />
habitants <strong>de</strong> Fourmies sur lesquels, ie 1er<br />
mai 1891, il fît essayer les fusils Lebel. line<br />
veut pas rester sur le carreau.<br />
Huit morts, trente-quatreblessés, <strong>de</strong>s jeu-<br />
nes filles qui portaient <strong>de</strong>s fleurs, <strong>de</strong>s petits<br />
garçons qui jouaient à la toupie, déchiquetés<br />
par les balles françaises, répandirent sur le<br />
sol leur sang et leur cervelle. M. Constans<br />
triompha, la Chambre applaudit.<br />
Mais M. Constans ne'veut pas mourir. 11<br />
chicane sur <strong>de</strong>s bulletins douteux, sur <strong>de</strong>s<br />
votes incertains, pour rentrer au Sénat d'où<br />
ses électeurs le font sortir.<br />
Lui qui a fait marcher le suffrage univer-<br />
sel, il s'indigne d'être exécuté parle suffrage<br />
restreint. Lui qui a fait proclamer tant <strong>de</strong><br />
députés non élus, il trouvé scandaleux qu'on<br />
vérifie s'il est élu avant <strong>de</strong> le proclamer.<br />
Certes, la République est ingrate-. 11 l'avait<br />
sauvée : la plupart <strong>de</strong>s républicains en con<br />
viennent.<br />
Comme M. Rouvier,il avait le droit <strong>de</strong> dire<br />
à ta majorité républicaine : « Sans moi, vous<br />
ne seriez pas sur ces bancs. »<br />
M. Bouvier avait procuré leurs sièges aux<br />
députés qui sont l'ornement <strong>de</strong> ce régime<br />
avec les tonds du Panama, les avances <strong>de</strong><br />
M. Vlasto et l'argent <strong>de</strong> la défense natio<br />
naie.<br />
M. Constans avait atteint le même résultat<br />
sans bourse délier, par un simple tour d'es-<br />
camotage. Dans la législature <strong>de</strong> 1889-1893,<br />
los uns évaluaient à cent, les autres à cent<br />
cinquante, chiffres ronds, ie nombre <strong>de</strong>s dé-<br />
putés nommés par lo ministre qui occupaient<br />
à la Chambre les sièges <strong>de</strong>s dits du peuple.<br />
Bien <strong>de</strong>s préfets à la poigne énergiaue," ou<br />
mémo <strong>de</strong> simples sous-préfets aux "doigts<br />
agiles, gagnèrent alors, en travaillant les<br />
urnes, ies insignes <strong>de</strong> la Légion d'honneur.<br />
L'Ordre national fit à cette occasion <strong>de</strong>s re-<br />
crues distinguées.<br />
Pour avoir conduit l'opération, pour l'a-<br />
voir préparée par <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> force, par<br />
<strong>de</strong>s lois <strong>de</strong> mutilation contre le suffrage uni-<br />
versel, M. Constans n'avait pas <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong><br />
récompense. 11 n'exigeait ni ceintures <strong>de</strong><br />
pierreries, ni saucissons, ni fusils arabes. Il<br />
, n'attendait que la reconnaissn.nc.fl étAmjqià<br />
urs plaintes nous sont parvenues au su- 1<br />
jet <strong>de</strong> cotte halte qui est, parait-il, bien mal<br />
partagée au point <strong>de</strong> vue du confortable.<br />
En cas <strong>de</strong> mauvais temps, les voyageurs<br />
qui atten<strong>de</strong>nt le train n'ont pas <strong>de</strong> local pour<br />
se réfugier, bien entendu il n'y a pas même<br />
<strong>de</strong> lieux d'aisance.<br />
Et cependant, à ce que<br />
Paris, 14 janvier.<br />
A l'occasion du l or janvier, <strong>de</strong>s médailles<br />
d'honneur agricoles ont été attribuées aux<br />
ouvriers et employés désignés ci- après,<br />
comptant plus <strong>de</strong>'trente ans <strong>de</strong> services dans<br />
la même exploitation agricole :<br />
Haute Garonne : Lionnet, gar<strong>de</strong> particulier<br />
chez M. <strong>de</strong> Lassus, au Pouy <strong>de</strong> Touges. Olive,<br />
métayer chez. M. Auriol, à Azas. Ducasse, ou-<br />
vrier agricole chez M. Talazac, à Castelgaiiiard.<br />
Lan<strong>de</strong>s : Dascors, ouvrier agricole chez M.<br />
Descors, à Miramont-Sensacq.<br />
Basses -Pyrénées : Courges, métayer chez. M.<br />
Caperaa, à Espèche <strong>de</strong> Lafargtie. Mounet, ou-<br />
vrier agricole chez M. . Lascoumes, à Arricau<br />
Bor<strong>de</strong>s.<br />
Tarn : Durand, ouvrier agricole chez Mme <strong>de</strong><br />
Carrière, à Vindrac. Vais, ouvrier agricole chez<br />
M. <strong>de</strong> Scalibeit, à Saint Paul, Cap <strong>de</strong> Joux.<br />
Tarn ct Garonne : Benazet, jardinier chez les<br />
Sœurs <strong>de</strong> Ssinte Marie, à Montauban. Bouas,<br />
métayer chez M. Labor<strong>de</strong>, à Beaumont. Boyer,<br />
métayer chez Mme Estève, à Camus, commune<br />
<strong>de</strong> Montauban. Desquines, ouvrier agricole chez<br />
M. <strong>de</strong> Combariou, à Tandol, commune do Mon-<br />
tauban. Goubet. ouvrier agricole chez M. <strong>de</strong><br />
Saint-Félix, à Montauban. Monrouziès. ouvrier<br />
agricole chez M. Wallon, à Verlhaguet. commune<br />
<strong>de</strong> Montauban. Moulis. ouvrier agricole chez<br />
M. Soleville, à Verlhaguet, ' commune <strong>de</strong> Mon<br />
tauban.<br />
Golfoch. Ladougne, métayer chez M. Grès<br />
CONSEIL DE CABINET<br />
M. Wallon. — M. Loubet ayant obtenu la<br />
majorité absolue dos suffrages exprimés, je la<br />
proclame prési<strong>de</strong>nt du Sénat pendant l'année<br />
lo97. (Applaudissements.)<br />
On a procédé ensuite au scrutin nour la<br />
nomination <strong>de</strong> quatre vice-prési<strong>de</strong>nts : vo-<br />
tants 205. Sont réélus : MM. Scheurer-Kest-<br />
ner 187 voix, Bérenger 185, Magnin 181, Pey-<br />
tral <strong>15</strong>0. MM, Schcurer-Kestner, Bérenger,<br />
Magnin et Peytral sont proclamés vice-pré-<br />
si<strong>de</strong>nts du Sénat.<br />
Il est ensuite procédé au scrutin nour la<br />
nomination <strong>de</strong> huit secrétaires: c'estle seul<br />
scrutin intéressant. On sait, en effet, que les<br />
radicaux ont maintenu, malgré l'opposition<br />
du bureau <strong>de</strong>s autres groupes, leurs "préten-<br />
tions d'avoir <strong>de</strong>ux secrétaires dans' le bu-<br />
reau.<br />
Leurs candidats sont : MM. Maxime Le-<br />
comte, sortant, et Bonnefoy-Sibour. Rappe-<br />
lons que les candidats <strong>de</strong> la droite, à qui les<br />
radicaux veulent enlever un siège, sont MM.<br />
Ollivier et Merlet, sortants. Voici les résul-<br />
tats du scrutin :<br />
Nombre <strong>de</strong> votonts, 211 ; majorité absolue.<br />
106 ; ont obtenu : MM. Pazat, 184 voix; Du-<br />
rand-Savoyat, 184; Ratier, 182; Ollivier, 181;<br />
Prevet, 177 ; Decauville, 170 ; Maxime Le-<br />
comte, 163 ; Bonnefoy-Sibour, 107 ; Merlet,<br />
104.<br />
En conséquence, MM. Pazat, Durand-Sa-<br />
voyat, Ratior, Ollivier, Prevet, Decauville et<br />
Bonnefoy-Sibour sont élus secrétaires.<br />
Enfin le Sénat procè<strong>de</strong> à la nomination<br />
<strong>de</strong>s trois questeurs. Sont réélus : MM. Cazot<br />
par 163 voix ; Gayot, par 162 et Tolain par<br />
161.<br />
M. Walon. — Acte sera donné <strong>de</strong>s résultats<br />
<strong>de</strong>s sclutlns au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République et à<br />
la Chambre <strong>de</strong>s "députés.<br />
La prochaine séance est fixée à <strong>de</strong>main.<br />
La séànce est levée à 5 h. 40.<br />
1<br />
ont été forcés avec une pince en fer,<br />
L'un contenait 665 francs et l'autre était<br />
heureusement vi<strong>de</strong>.<br />
L'enquête faite par la police a démontré<br />
que le coupable était le jeune François Mas,<br />
figé <strong>de</strong> 11 ans, domicilié chez ses parents<br />
au Viaduc.<br />
Ce précoce voleur a été arrêté.<br />
On l'a remis <strong>de</strong>puis à ses parents qui sont<br />
dans l'intention <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l'internement<br />
<strong>de</strong> ce galopin dans une maison <strong>de</strong> correc-<br />
tion.<br />
AVE Y R O N<br />
SALNT-CHELY. — Pont qui s'écroule.—<br />
Depuis <strong>de</strong> longs mois, le vieux pont <strong>de</strong> Saint-<br />
Chély menaçait ruine et réclamait les opéra-<br />
tions auxquelles semblaient lui donner droit<br />
<strong>de</strong>s services plusieurs fois séculaires.<br />
Le vieux serviteur s'est fatigué <strong>de</strong> les at-<br />
tendre, et vendredi soir, dans un moment<br />
d'oubli, il a penché à gaucho et s'est écroulé<br />
en partie. La moitié d'un parapet et une par-<br />
tie <strong>de</strong> la voûte <strong>de</strong> l'un <strong>de</strong>s arceaux so sont<br />
effondrées dans le torrent grossi parla fonte<br />
<strong>de</strong>s neiges. Ce qui reste est lézardé et récla-<br />
me do promptes réparations.<br />
PONT-DE SALARS— Mort acci<strong>de</strong>ntelle.<br />
— Le 9 courant, le sieur Etienne Campels,<br />
<strong>de</strong> Marragou, était occupé à, uno carrière <strong>de</strong><br />
Cosmorama mouvant (5. rue <strong>de</strong> la Pomme).—<br />
Vendredi, samedi, dimanche, VEgypte,<br />
DANS LE DÉPARTEMENT<br />
SAINT-GAUDENS. — Incendie. — Un<br />
commencement d'incendie s'est déclaré mer-<br />
credi soir, dans un bâtiment, sis avenue <strong>de</strong><br />
la caserne, uniquement composé du rez-<br />
<strong>de</strong>-chaussée et servant <strong>de</strong> cuisine à l'usage<br />
d'une maison hospitalière y attenant.<br />
Los secours rapi<strong>de</strong>ment organisés par<br />
<strong>de</strong>ux compagnies du 83e <strong>de</strong> ligne, la gendar-<br />
merie et les pompiers <strong>de</strong> la ville, ont per-<br />
mis <strong>de</strong> circonscrire le feu en peu <strong>de</strong> temps.<br />
Les dégâts, purement matériels, sont <strong>de</strong><br />
peu d importance.<br />
Police correctionnelle. — Condamnations<br />
prononcées à l'audience <strong>de</strong> jeudi :<br />
Jean Monferrau, âgé dc 41 ans, journalier j pierres lorsque, tout à coup, un éboulement<br />
l'on nous affirme<br />
les recettes mensuelles varieraient <strong>de</strong> 900 à<br />
1,000 francs, il nous semble donc quo vu<br />
l'importance <strong>de</strong> cette halte, la Compagnie du<br />
Midi" <strong>de</strong>vrait donner satisfaction aux plai-<br />
gnants qui ne se montrent pas très "exi-<br />
geants.<br />
Déjà lo conseil municipal <strong>de</strong> Blan a pris<br />
une décision à cc sujet tirais on n'en a tenu<br />
aucun compte.<br />
Avis à qui <strong>de</strong> droit.<br />
Il fait bon être socialiste. — Dernière-<br />
ment, un garçon boucher essayait, naraît-il,<br />
<strong>de</strong> rentrer en ville une cuisse <strong>de</strong> bœuf ou <strong>de</strong><br />
vache sans la déclarer.<br />
Surpris par les employés d'octroi, la<br />
vian<strong>de</strong> fut saisie et naturellement on aurait<br />
dû drosser procès-verbal. Mais ce garçon<br />
boucher était l'ami du pontife Auriol lo <strong>de</strong>u-<br />
xième adjoint, modèle <strong>de</strong>s socialistes do-<br />
mestiqués.<br />
Alors, le chef <strong>de</strong> claque <strong>de</strong> la sociale in-<br />
tervint et on se contenta seulement d'inlli-<br />
ger une amen<strong>de</strong> légère tandis que la vian<strong>de</strong><br />
saisie était lendue.<br />
Les socialistes peuvent tout se permettre<br />
maintenant, le gra'nd manitou Auriol est là<br />
pouf les couvrir.<br />
Et 1,'iliustre citoyen . Bès, au nom <strong>de</strong> sos<br />
camaros, a le toupet <strong>de</strong> rappeler à d'autres<br />
lo respect <strong>de</strong> la loi et <strong>de</strong>s règlements. Mais<br />
commencez donc par les respecter vous-mê<br />
mes, au lieu <strong>de</strong> couvrir ceux qui la vio-<br />
lent. ;<br />
Et la Dépèche annelle cela <strong>de</strong>s administra-<br />
tours distinguos, modèles? Pour les socia<br />
listes, oui !<br />
Mais pas pour les autres, ni pour les inté<br />
rets <strong>de</strong> notre ville.<br />
Paris, 14 janvier.<br />
Les ministres se sont réunis, ce matin, en<br />
conseil <strong>de</strong> cabinet, au ministère <strong>de</strong> l'agri-<br />
culture, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Méline,<br />
Tous les ministres assistaient à la délibé<br />
ration.<br />
Le conseil a consacré sa séance à l'examen<br />
<strong>de</strong>s questions qui peuvent être soulevées<br />
<strong>de</strong>vant la Chambre à paopes <strong>de</strong> leur mise à<br />
l'ordre du jour.<br />
M. Hanotaux, ministre <strong>de</strong>s affaires étran<br />
gères a informé ses collègues qu'il venait <strong>de</strong><br />
reconnaître et d'accepter la nouvelle situa<br />
tion faite à la Tunisie à l'égard do la France<br />
par les arrangements signés successivement<br />
<strong>de</strong>puis plusieurs mois avec les différentes<br />
puissances. Un arrangement dans ce sens<br />
a été signe hier à Madrid entre le duc <strong>de</strong><br />
Tetuan et M. <strong>de</strong> Réverseaux, notre ambassa-<br />
<strong>de</strong>ur.<br />
Un livre jaune contenant lo texte <strong>de</strong>s ar-<br />
rangements conclus avec l'Autriche-Hongrie,<br />
l'Italie, l'Allemagne, la Suissie, la Russie et<br />
la Belgique, a été distribué aujourd'hui même<br />
à la Chambre et au Sénat. Un certain nombre<br />
<strong>de</strong> négociations sont encore pendantes et fe-<br />
ront l'objet d'un livre jaune ultérieur.<br />
Le ministre <strong>de</strong> l'intérieur a entretenu ses<br />
collègues <strong>de</strong>s mesures qu'il a prises sur<br />
l'avis du conseil supérieur d'hygiène en vue<br />
<strong>de</strong> la situation sanitaire internationale et<br />
motivées par les cas <strong>de</strong> choléra signalés à<br />
Plymouth"et par la peste buronique à Bom-<br />
bay. On va appliquer à tous les navires ve-<br />
nant <strong>de</strong> Plymoûth'dans nos ports le règle-<br />
êuX~.f- L ^ - - '<br />
M. <strong>de</strong> Manoel Saumane, procureur <strong>de</strong> la<br />
République, lit les dépositions sans impor-<br />
tance <strong>de</strong> témoins défaillants. Cette lecture<br />
terminée, l'audience est levée et renvoyée à<br />
aujourd'hui, pour l'interrogatoire <strong>de</strong>s 56 pré-<br />
venus du parti Sauvan.<br />
Lundi, commencera l'audition <strong>de</strong>s témoins<br />
<strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième partie <strong>de</strong> l'affaire (faits <strong>de</strong><br />
corruption du parti Malaussena).<br />
ffllM 1 MHS<br />
Paris, 14 janvier.<br />
A 2 h. <strong>15</strong>, sous la prési<strong>de</strong>nce du comte Le-<br />
mercier, doyen d'âge, la séance est ouverte.<br />
Lo docteur Grenier prend place au bureau<br />
provisoire ; il obtient "presque autant <strong>de</strong> suc-<br />
cès que mardi.<br />
L'ordre du jour appelle le second tour da<br />
scrutin pour la nomination <strong>de</strong> quatre secré-<br />
taires.<br />
Le malheureux député <strong>de</strong> Pontarlier, qu'on<br />
met à contribution comme un « bleu » naïf<br />
dans une chambrée, est chargé d'Introduire<br />
les bulletins dans l'urne; tout en s'acquittant<br />
<strong>de</strong> ce soin, il fait dé temps à autre une gé-<br />
nuflexion.<br />
Le scrutin est clos à 3 h. 30 et la séance<br />
est suspendue jusqu'à 4 heures pour le dé-<br />
pouillement.<br />
Voici les résultats du scrutin : votants,<br />
382, majorité absolue, 192. MM. Déjean, 218<br />
voix, élu; Néron-Bancel, 208, élu; Decker-<br />
David, 210, élu ; Jour<strong>de</strong>, 190.<br />
Puis viennent : MM. Braud, 170 voix,<br />
Drake, 160, Alasseur, 126, Leclcch, 68 et Va-<br />
cher, 57.<br />
11 reste donc un secrétaire à nommer.<br />
On procè<strong>de</strong> à un nouveau tour <strong>de</strong> scrutin ;<br />
c'est toujours le docteur Grenier qui sur-<br />
veille l'urne, la plaisanterie commence à<br />
paraître longue ; les socialistes applaudis-<br />
sent ironiquement on ne sait trop pourquoi,<br />
lorsque l'abbé Lemire va voter êt passe <strong>de</strong>-<br />
vant le mahométan. Celui-ci s'incline cour-<br />
toisement <strong>de</strong>vant son collègue du Nord, qui<br />
lui rend amicalement son salut.<br />
Le scrutin est clos à 5 heures et la séance<br />
est suspendue jusqu'à 5 heures 30.<br />
Voici les résultats du scrutin: Votants,<br />
374 ; MM. Joui <strong>de</strong>, 184 voix, élu ; Drake, 181.<br />
M. Lemercier. — Jo déclare la Chambre<br />
constituée.<br />
Samedi, séance à 2 heures. La séance est<br />
levée à 5 heures 30.<br />
LiJODBIU PAULS<br />
Au Palais-<br />
III<br />
EXPLOSION CHEZ IN 4IIMURIER<br />
Paris, <strong>15</strong> janvier.<br />
Apres miai, à 4 heures lp?. une explosion s'est<br />
produite chez. M. Rieger. armurier, rue <strong>de</strong> Ri-<br />
chelieu, à l'angle <strong>de</strong> la rue Saint-Marc.<br />
Les ouvriers, occupés à emplir <strong>de</strong>s cartouches<br />
avaient, <strong>de</strong>vant eux, environ cinq cents grammes<br />
do poudre qui prit feu soudainement, enflam-<br />
mant une quantité à peu près égale placée dans<br />
le voisinage. Trois ouvriers ont été'légèrement<br />
blessés.<br />
Les pompiers, arrivés quelques instants après<br />
1 explosion, n ont pas eu à intervenir. Toutes les<br />
glaces du magasin ont été brisées.<br />
PETITES NOUVELLES<br />
_ , <strong>15</strong> janvier.<br />
On annonce la mort <strong>de</strong> M. Charles Brun, an-<br />
cien sénateur et ancien député du Var, ancien<br />
ministre <strong>de</strong> la marine, décédé en son domicile<br />
du boulevard Malesherbes. M. Charles Brun était<br />
comman<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la Lésion d honneur.<br />
~— Le tribunal <strong>de</strong> simple noiico do Lyon<br />
vient <strong>de</strong> rendre son arrêt dans les affaires do la<br />
manifestation <strong>de</strong> la place Bellocour, à la sortie<br />
du congrès <strong>de</strong> la démocratie chrétienne MM le<br />
comte d'Huphes «t Thierry, porte drapeau, ont<br />
oie condamnes chacun à 5 francs d'amen<strong>de</strong>- los<br />
autres contrevenants, à 1 franc seulomont.<br />
jurotm<br />
Paris, 14 janvier.<br />
Nous vous avons annoncé que M. HenryCochin<br />
député du Nord, avait déposé une proposition<br />
<strong>de</strong> loi tendant à modifier los articles" 310 et 311<br />
du co<strong>de</strong> pénal en ce qui concerne la répres-<br />
sion <strong>de</strong>s violences et voies <strong>de</strong> fait envers les<br />
enfants. Aux termes <strong>de</strong> cette proposition lorsque<br />
les violences ou voies <strong>de</strong> fait auront, été com-<br />
mises sur la personne d'un enfant au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong><br />
rmirv/o ,no ... —<br />
PUIS 7 ans.<br />
3331<br />
BOURSE DE PARIS<br />
Du 14 janvier<br />
(Pa déoèche télégraphique)<br />
Au CJ ,P r:\XT<br />
102 35 ' Orléans.<br />
OU<br />
3 0 0 amortis..<br />
3 1 2 0 0. 1834.<br />
Dette tunisien.<br />
Anglais consol.<br />
Com.nat.d esc.<br />
V.<strong>de</strong>Parislrfoâ<br />
— 1869<br />
_ 1S71<br />
— 1875<br />
— 1875<br />
mm 1886<br />
— 1892<br />
1877<br />
1879<br />
1883<br />
1885<br />
.1879<br />
IdtJO<br />
Foncières<br />
Communs<br />
Midi. ... .<br />
Bulletin Météorologique<br />
, „ . , Du 14 janvior.<br />
L,es mauvais temps continuent à sévir sur les<br />
cotes <strong>de</strong> Bretagno et do Provence. La dépres-<br />
sion sur lo golfe d« Gascogne se comble. 'Il a<br />
plu à Perpignan (.40 ""), Nice, Pans, U Havre,<br />
:i o.'o<br />
30 O<br />
12 0 0. 1894.<br />
Egyptien, unit.<br />
Iia'uen b 0 0...<br />
Esoag.4 O Oext.<br />
Portugais 40 0<br />
RussieW 0 1330<br />
— 1833<br />
— 1889<br />
Hong. 4 0 0 or.<br />
Autric. 4 0 o or<br />
Turc 40 0<br />
banq <strong>de</strong>Fiance<br />
Crédit Foncier<br />
Comptoird esc.<br />
Banq. ae Pans<br />
Crédit lyonnais<br />
Sociéto frener..<br />
lsanoue d'o»c. .<br />
Bano".franco 4g:<br />
Crédit luooiltoc<br />
lûo 80<br />
106 10<br />
500 »»<br />
112 75<br />
bsr> »»<br />
573 »»<br />
.436 59<br />
417 50<br />
Ô83 »><br />
581 50<br />
419 50<br />
503 A A<br />
*63 >»<br />
502 ,»»<br />
500 »>•<br />
W)5 50<br />
413 50<br />
t> 1"<br />
102 4 7<br />
H », » l> »<br />
106 17<br />
» » N » U<br />
91 ôO<br />
»j>» »»<br />
» H » U »<br />
» » )> W »<br />
Dan D»<br />
«»»»» »»<br />
21<br />
S 700<br />
DM<br />
581<br />
831<br />
731<br />
5i0<br />
40<br />
.» 4S0 »».<br />
Nord 432 »>,<br />
Lyon (ftisionl.. 479 50<br />
Ouest 47 7 iï<br />
Est 476 50<br />
Bone-Gueima.. 479 50<br />
Est-Algérien... 470 »»<br />
Ouest-Aigerien 469
1890 et à, l'emprunt <strong>de</strong>s tabacs portugais émis en<br />
1891, jusqu'à ce que le règlement .<strong>de</strong> VeniDrunt<br />
cmoiation inepte<br />
^ nT rester dans la tradition, la Dépêche<br />
«(•p M Hallberg, nrofesseur a la lacdlte<br />
dén°i»ttres nour avoir commis le crime im-<br />
(leS 'nnnable* d'accepter la prési<strong>de</strong>nce du<br />
liara - Lacordaire.<br />
<strong>de</strong> concours,<br />
Drési<strong>de</strong>r un cercle<br />
^aînsi un nrofesseur <strong>de</strong> Faculté, qui nos<br />
A 0 s a chaire nar la voie
S OïO. ..<br />
U OiO aniortissa.<br />
S 1Î2<br />
Ban. ottomane.<br />
Turc nouveau..<br />
BOURSE<br />
102 50<br />
530 50<br />
22 05<br />
Panama<br />
lîxtéf.Esuagrne 62 7il<br />
Rio-Tintô G7i ><br />
Egyptienne. ...<br />
llon'srie<br />
BOURSE DE TOULOUâS<br />
Fonds d'Etat Fran ais. — 3 OrO porteur, 102 55.<br />
—SOiOnomin — 3 li2 0[0 Dorteu;-.. 106 ..<br />
— 30:0 amortissable, 100 70,— Ântiam et Ton-<br />
kin 2 li2<br />
Fonds d'Etat Etrangers. — Congo, S2 ... —<br />
Autriche —Extérieur 4 0/0, — Ru3so<br />
1893, ... „.— Russe cons — Russes 1 [ 2<br />
1891, 93 35— Russe 1867 69, — Turc D,<br />
i 0/0, .. ..— Hongrie 4 0/0, 103 75. —<br />
Chinois 4 0[0, — Domaniale d'Autriche<br />
Valeurs diverses (Actions).— Est, 100S ... —<br />
P.-L.-M., 1676..— Nord, 1818 ..— Midi, 1305 59.<br />
— Orléans, 1697 Ouest, 1146 ...— Crédit<br />
Foncier, — Banane Ottomane, 550 ...<br />
Obligations diverses.' — Est 3 0[O nou-<br />
velle, 4S0 2».— Midi nouvelle, 478 Nord<br />
ancienne. 483 .. — Orléans anc, 479 ... — Ouest<br />
ancienne 477 25— Nord Espagne le série le hy-<br />
pot. 211 .. — Lombar<strong>de</strong> ancienne, 374 25— Ville<br />
'<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> 1S6S — Ville do <strong>Toulouse</strong> 370<br />
93 (100), .. ..— Ville_ <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> , 3 70 93<br />
(500) — Société Toulousaine d'électricité,<br />
99 .. .— Ville <strong>de</strong> Paris 1805, 575 50.— Ville <strong>de</strong><br />
Pans 1871 —Ville <strong>de</strong> Paris 1892, 393 ..—<br />
Communales 3 0[0 1879, — Commu-<br />
nales 3 0[0 18S0, 505 25 Communales, 3 0[0<br />
1891 — Foncières 3 0i0 1879. 502 .. — Fon-<br />
cières 1883, 463 25— Foncières 1895, — So-<br />
ciété ariégeoise d'électricité, .... — Saragosse<br />
anc. lrohvp — P.L. M fusion nouv., 484..<br />
— Ville d'e Marseille 3 0[0 1877, — Ville<br />
do Lyon 18S0, 103 25. — Nord Espagne. 2e série<br />
Se'hypot. ...... — Moulin du " Bazaclc, 340 ..<br />
Foires et Marchés<br />
GERS<br />
Saramon.<br />
Voici les cours du marché :<br />
Blé, 16 fr. 75 a 17 l'hectolitre; bla<strong>de</strong>ite. 17 »» à<br />
17 50 : avoine, 7 25 à 8 »» ; orge, 8 50 à 9»» :<br />
maïs, 10 »» a 10 50; seigle, 11 20 à 12; fèves. 10 50<br />
à 11 »» ; haricots, 17 50 à. 18 »» ; vesces, 9 50 à<br />
10<br />
Poules, 4 à 4 75 la paire ; poulets, 2 50 à 3 50;<br />
canards, 3 75 à 5 50 ; "pigeons". 1 »» et 1 40 ; din-<br />
dons, 7 à 14 ; oies pour engraisser, O à 0 ; cha-<br />
pons 5 75 à 6 50; lapins domestiques, 1 10 à 1 40<br />
la pièce ; lapins sauvages, do » »» à » »» : oies<br />
grasses, 0 55 à 0 05 la livre ; foies gras, 1 50 à<br />
4 fr.la cièoe.<br />
Fleurance.<br />
Voici les cours <strong>de</strong> la refoire :<br />
Blé, 18 »» a 18 50: raaïs. 11 à 11 50; avoine,<br />
8 >»> à 8 25; haricot?, 16 à 1G 50 ; fèves, 10 25 à<br />
10 50, le tout l'hectolitre.<br />
Pommes <strong>de</strong> terre, 2 50 à 3 »» l'hectolitre.<br />
Foin, 2 25, paille, 1 fr. les 59 kilos.<br />
Vins, 50 à. 65 la barrique.<br />
Gibier : lièvres, 5 50 à 6 50 nièce ; lanins, 1 50<br />
à 1 75 ; perdreaux, 2 ; grives, 0 50.<br />
Oies grasses, <strong>de</strong> 0 60 1[2 à 0 70 le <strong>de</strong>mi-kilo.<br />
Boucherie : veaux, <strong>de</strong> 70 à 72 francs les 100 '&.:<br />
porcs, 30 à 32 les 50 kilos.<br />
LOT-ET GARONNE<br />
Agen.<br />
Maigre une pluie fine, oui n'a cessé <strong>de</strong> tom-<br />
ber toute la journée, notre <strong>de</strong>rnier marché-foire<br />
avait attiré beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>. Los diverses<br />
places étaient relativement bien approvision-<br />
nées, mais les affaires traitées ont été presque<br />
nulles.<br />
Les nombreux marchands étalagistes, établis<br />
rue du Pin et sur la place du 14 juillet, n'ont<br />
réalisé que do maigres recettes.<br />
Voici les cours pratiqués sur les divers mar-<br />
chés : * ..... "'. .<br />
Place do la République : Poules, 3 aO, 4 et 4 o0<br />
Poulets, 2 25, 2 50 et 2 75. Din<strong>de</strong>s, 9 50, 10 ct'll.<br />
Pigeons, <strong>de</strong> 0 80 à 1 25, le tout la paire. Lapins<br />
moyens <strong>de</strong> 0 80 à 1 40. Lapins gros, <strong>de</strong> 1 50 à 2<br />
la pièce.<br />
Œufs, 0 85 à 0 90 la douzaine.<br />
La vente du gibier do toute sorte se faisant<br />
presque toujours directement au reven<strong>de</strong>urs du<br />
Marché-Couvert ou aux hôteliers do la ville; il<br />
n'est guère possible d'en établir le cours d'une<br />
manière certaine.<br />
Il n'est nlus possible également, d'indiquer le<br />
prix do venta ces oies et canards gras, rapport<br />
en étant si restreint qu'on peut considérer "com-<br />
me terminé, pour cette année, le commerce î<strong>de</strong><br />
cette marchandise.<br />
Le foirail du Pin était bien approvisionné en<br />
bétail.<br />
Il s'est vendu : bœufs <strong>de</strong> travail. 850 a 1,000<br />
fr. la tiaire : bœufs Doùr la boucherie. 34 a 36<br />
fr. les 50 kilos ; Veaux, 0 70 et O 75 iô kilo ;<br />
moutons, 0 65 et O 70; porc gras, <strong>de</strong> 35 a 40 fr.<br />
lo quintal, suivant finesse : porcelets d'engrais-<br />
sage, 25 à 40 fr. pièce suivant âge et grosseur.<br />
Le marché aux"chevaux <strong>de</strong> la place Pelietan,<br />
n'offrait rien <strong>de</strong> bien remarquable. Il s'y <br />
nièro. môme lieu. Louis Vidal, co n ti,„„' m<br />
basti<strong>de</strong> sur l'Hers, (Ariège) et Mario pVC<br />
domestique, rue do Belfort. 25. Eii« n „4U«ffl<br />
zingueur, rue Peyras, 1» et Rose Co it V'ei'<br />
sans Profession, rue Saint-Etienne, 20 ntotf<br />
LE RACHt<br />
est une maladie acquise dont l'origine se<br />
dans l'alimentation vicieuse du premier<br />
cette véritable crème d'huile <strong>de</strong> foie <strong>de</strong> moru»<br />
les enfants prennent avec plaisir parce 0$*<br />
n'a pas le goût dcsugréablc <strong>de</strong> l'huile ordin *<br />
leur rend en peu <strong>de</strong> temps la santé. ^<br />
j. .0 „ 1, — - --""V. urçjij, . -<br />
leur rend en peu <strong>de</strong> temps la santé.<br />
Les mé<strong>de</strong>cins du mon<strong>de</strong> entier la recomtnani<br />
J.DELOuCHE, Phïcn, 2,Place Vondome.Paris, «t touteitiu<br />
BEP XJBLIQ TJ"E<br />
f^iSTf GUERRE<br />
SERVICE DE L'HABILLEMENT<br />
ADJTJDÏÔÂTIOîq"<br />
De l'entreprise <strong>de</strong> la fourniture <strong>de</strong>s<br />
ET DE CHAUSSURES<br />
S 0 , 5° et 13" arrondissements <strong>de</strong> fourni-<br />
mai <strong>1897</strong> au 31 décembre 1899<br />
<strong>de</strong><br />
corps d'année et <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s divisions <strong>de</strong> l'Algérie et<br />
la Tunisie.<br />
Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'admission à soumissionner, accompagnées<br />
<strong>de</strong>s pièces exigées par l'annexe G du cahier <strong>de</strong>s charges du<br />
11 juillet 1893 (art. *2, 3 et 4), <strong>de</strong>vront parvenir au sous-inten-<br />
dant militaire chargé du service <strong>de</strong> l'habillement, à Paris.<br />
Hôtel <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s, corridor d'Avignon, numéro 18, au plus<br />
tard le 30 janvier <strong>1897</strong>, avant quatre heures du soir.<br />
Paris, le 4 janvier <strong>1897</strong>.<br />
Le sous-iniendanl militaire<br />
D AUVERGNE.<br />
Nécessaires au 1er<br />
tare, du, 1<br />
Le 18 février <strong>1897</strong>, à <strong>de</strong>ux heures <strong>de</strong> l'après-midi, dans<br />
l'une <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> l'Intendance militaire (Hôtel <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s.<br />
3orridor d'Arles), à Paris, il sera procédé à l'adjudication<br />
publique, au rabais, sur soumissions cachetées, <strong>de</strong> l'entre-<br />
prise do la fourniture <strong>de</strong>s<br />
Effets <strong>de</strong> coiffure et <strong>de</strong> grand équipement nécessaires au<br />
1er arrondissement.<br />
Effets <strong>de</strong> coiffure, do grand équipement et <strong>de</strong> chaussures<br />
nécessaires aux 2e et 5e arrondissements.<br />
Chaussures <strong>de</strong>stinées aux troupes <strong>de</strong> l'Algérie et <strong>de</strong> la<br />
Tunisie (13e arrondissement),<br />
pendant la pério<strong>de</strong> du 1 er mai <strong>1897</strong> au 31 décembre 1899<br />
Les entreprises seront régies par le cahier <strong>de</strong>s charges du<br />
11 juillet 1893 (édition <strong>de</strong> 1894) et la note contenant les dis<br />
positions générales se rapportant à ces entreprises.<br />
Il pourra être pris connaissance <strong>de</strong> ces documents dans les<br />
bureaux <strong>de</strong> la 2° sous-intendance militaire <strong>de</strong> Paris, boule<br />
vard <strong>de</strong>. Latour-Maubourg, numéro 51 bis, et dans les direc-<br />
tions du service <strong>de</strong> l'intendance, au chef-lieu <strong>de</strong> chaque<br />
MU EMPLOI Se font<br />
merce nour jeune homme dis-<br />
posant 6,000 à 8,0Q0 fr. Adres-<br />
ser lettres initiales X. B.,<br />
agence Canet, à <strong>Toulouse</strong>.<br />
B flYG Exnosition 1800. Tirage 25<br />
UNS février ' <strong>1897</strong>. Gros lot<br />
500.000 fr. Prix net : 17 fr. 75.<br />
Moyennant un versement <strong>de</strong><br />
fr. 50 on neut narticiner à ce<br />
tirage. G. "MOLINA, "33, rue<br />
Lafayette, <strong>Toulouse</strong>.<br />
Liqueur<br />
DE<br />
G-ILIS<br />
pour guérir chevaux couronnés<br />
plaies, blessures <strong>de</strong> tous les<br />
animaux, S francs dans les phar-<br />
m tX c i o s<br />
DIPLOME D'HONNEUR<br />
L'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M 0 BOUE,<br />
avoué, sera transférée à<br />
partir du <strong>15</strong> janvier pro-<br />
chain, 24, rue <strong>de</strong>s Arts •<br />
Inofïensif, d'une pureté ab-<br />
solue, guérit en 48 KSUREi<br />
les écoulements qui exigeaient j<br />
autrefois <strong>de</strong>s semaines <strong>de</strong> trai-<br />
tement par le copahu, le cubèbe,<br />
les opiats et les injections.<br />
Dépôt dans toutes les Pharmacies.<br />
Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M 0 DUCAP, avoué à<br />
<strong>Toulouse</strong>, rue <strong>de</strong>s Paradoux<br />
1, successeur <strong>de</strong> M. TOUR-<br />
RATON. •<br />
AUX ENCHÈRES PUBLIQUES, A<br />
SUITE DE SAISIE IMMOBILIÈRE<br />
Le Jeudi 11 février <strong>1897</strong> à midi<br />
précis,<br />
A l'audience, <strong>de</strong> la Chambre<br />
<strong>de</strong>s criées du tribunal civil<br />
<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>.<br />
Divers Immeubles<br />
Situés à <strong>Toulouse</strong> , quartier<br />
Saint-Cyprien, au lieu dit Fon-<br />
taine Lestang , ne formant<br />
qu'un seul lot et comprenant:<br />
Quatre pièces <strong>de</strong> terre d'une<br />
contenance totale approxima-<br />
tive d'environ un hectare ein-<br />
oiiante-huit ares quatre-vingt-<br />
dix centiares dont une partie<br />
est complantée en vigne en<br />
très bore état. Et une maison<br />
rez-<strong>de</strong>-chaussée et premier<br />
étage, avec grange, écurie et<br />
volière.<br />
Mise à prix. . . 1.000 fr.<br />
Pour tous renseignements,<br />
s'adresser à M 0 ûuçap, avoué<br />
poursuivant, ia vente.<br />
Pour extra<br />
DUCAP, avoué signe<br />
Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M c Jean POL'GET,<br />
avoué à Auch, successeur<br />
<strong>de</strong> M cs Victor et Paul CAS-<br />
TEX.<br />
ASSISTANCE JtlWCIMRE<br />
xtrai<br />
d'un jugement rendu par le<br />
tribunal civil d'Àucn, le neuf<br />
juin mil huit cent quatre-vingt-<br />
seize, enregistré.<br />
Dans la cause <strong>de</strong> : 1° le<br />
sieur Dominique Cardonne ,<br />
marchand <strong>de</strong> "chevaux ; 2° la<br />
dame Marie Gramont, ména-<br />
gère, son épouse, domiciliés<br />
ensemble à Seissan, ayant M"<br />
Pouget, pour avoué ;<br />
En présence <strong>de</strong> Monsieur le<br />
procureur <strong>de</strong> la Républiqu<br />
S'Auch ;<br />
Le tribunal avant dire droit<br />
sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en déclaration<br />
d'absence formée par les ma-<br />
riés Cardonne père et mère,<br />
contre le sieur Cardonne, Ma-<br />
rie-Louis- Antoine- Alban, leur<br />
tils, dont il est donné acte<br />
auxdits mariés Cardonne, or-<br />
donne que cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> sera<br />
rendue publique ; qu'à cet ef-<br />
ES2:<br />
fet, extrait du présent juge-<br />
ment sera transmis, sur pa-<br />
nier non timbré, par Monsieur<br />
ie procureur <strong>de</strong> la Républi-<br />
que", à Monsieur le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
sceaux, ministre <strong>de</strong> !a justice,<br />
pour être inséré à l'Officiel,<br />
et qu'en outre un autre extrait<br />
dttdit jugement sera affiché<br />
par trois fois, <strong>de</strong> trois mois<br />
ên trois mois, à la porte do<br />
la mairie do Seissan et à la<br />
porte du présent tribunal, et<br />
inséré aussi par trois fois,<br />
dans le même" délai, dans un<br />
<strong>de</strong>s journaux <strong>de</strong> la localité.<br />
Et, pour arriver à la consta<br />
tation"<strong>de</strong> ladite absence, or-<br />
donne qu'une enquête sera<br />
faite à la requête <strong>de</strong>s mariés<br />
Cardonne pire et mère, cou<br />
tradictoirement avec Monsieur<br />
le procureur <strong>de</strong> la Républi-<br />
que, <strong>de</strong>vant Monsieur Lebbé,<br />
juge, que le tribunal commet<br />
à cet effet, et, en cas d'empê<br />
chement <strong>de</strong> ce magistrat, <strong>de</strong>-<br />
vant M. Destieux, "juge audit<br />
tribunal.<br />
Pour extrait certifié confor-<br />
me par l'avoue soussigné.<br />
Auch, le dix juillet mil<br />
cent quatre-vingt-seize.<br />
J. POUGET,<br />
Avoué, signé.<br />
Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M» REYNES, avoué<br />
à <strong>Toulouse</strong>, rue Alsace-Lor-<br />
raine, n° 27.<br />
ASSISTANCE JUDICIAIRE<br />
Du 8 mai 1896<br />
A<br />
tiit<br />
Par exploit <strong>de</strong> Soulignac,<br />
huissier à <strong>Toulouse</strong>, en date<br />
du douze janvier mil huit cent<br />
quatre-vingt-dix-sept, ia dame<br />
Marie-Angèle Retôré, sans<br />
profession, épouse du sieur<br />
Alexandre Loubeau, forgeron<br />
en voitures, domiciliés à Tou-<br />
louse, a formé contre ledit<br />
sieur Loubeau, son mari, et le.<br />
sieur Pons, arbitre do com-<br />
merce, <strong>de</strong>meurant à <strong>Toulouse</strong>,<br />
pris en qualité <strong>de</strong> liquidateur<br />
judiciaire <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, sa<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> en séparation <strong>de</strong><br />
biens, et M 0 Reynès, avoué<br />
près le tribunal civil <strong>de</strong> Tou-<br />
louse, s'est constitué avoué<br />
do ladite dame Loubeau sur<br />
cette assignation.<br />
Pour extrait, certifié con-<br />
forme :<br />
<strong>Toulouse</strong>, le quatorze jan-<br />
vier mil huit cent quatre-<br />
vingt-dix-sept.<br />
REYNÈS, avoué, signé.<br />
ai'i'or,<br />
disso<br />
ment Carcassonne (Au<strong>de</strong>) .<br />
gnoble, ordre, réc. gl<br />
hect- Rev. net : 50.000 f r<br />
à prix : 100.000 fr. s'adr<br />
M c <strong>de</strong> Saint-Martin -Valtol<br />
not. <strong>Toulouse</strong>, 43, ru e<br />
sace-Lorraine, dén. <strong>de</strong> vîf"<br />
chère. Adj. ch. nbt. TouhZ<br />
2 février <strong>1897</strong>.<br />
mm S^^itM<br />
nés. riparias grand Glabre »<br />
Viollet, rupestris du I.ot I<br />
Monticola, "rupestris Martin i<br />
Ganzin. gamayCou<strong>de</strong>rc, Othello,<br />
aramon rupestris Gan/.in. Gran*<br />
lots <strong>de</strong> boutures pour nénmièr»;<br />
Variétés déniants gre'lïés-sptiié.<br />
sur riparias et rupestris. vit*<br />
marchandises. Prix c°Uran|,<br />
sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s. J. Castex, viy.<br />
culteur, à Laveianet (Hte-Gat)<br />
ON OEM V SV"<br />
paons. S'adresser à M. Du- 1<br />
fresse, régisseur au château<br />
<strong>de</strong>laBaronnie par Lafrançaise<br />
(Tarn-et-Garonne).<br />
MB MAGASIN a louer<br />
comme<br />
suite <strong>de</strong> bail, situé rue Al-<br />
sace-Lorraine. S'adresser à<br />
l'agence Canet, <strong>Toulouse</strong>.<br />
Le manque d'appétU, l'amaigrissement, les crachats purulents,<br />
la toux sèche, l'insomnie, la fièvre, les sueurs nocturnes et les<br />
crachements <strong>de</strong> sang sont les indices d'une santé ébranlée.<br />
Que <strong>de</strong> Tuberculeux ou Poitrinaires avec ou sans caverne pul-<br />
monaire ignorent la gravité <strong>de</strong> leur état maladif !<br />
Les mé<strong>de</strong>cins, ne pouvant pas nier, non seulement qu'ils sont<br />
impuissant à prévenir la Tuberculose et môme à guérir les Tu-<br />
berculeux ou Poitrinaires, n'osent pas dire aux mala<strong>de</strong>s : Vous<br />
êtes Tuberculeux . Aussi, les mé<strong>de</strong>cins se gar<strong>de</strong>nt bien <strong>de</strong> dire<br />
aux mala<strong>de</strong>s : Faites analyser vos crachats (recherche du bacille<br />
<strong>de</strong> la Tuberculose). C'est une bronchite chronique, disent-ils (à 1<br />
moins que le mala<strong>de</strong> né débute par une pleurésie) ; et le mala<strong>de</strong>,<br />
très crédule et trop confiant, répète : Je suis un Bronchite chro-<br />
nique. Hélas 1 les Pleurôtiques et les Bronchités à répétition<br />
s'aperçoivent bientôt que, par l'amaigrissement, leur santé<br />
<strong>de</strong>vient plus précaire, et ils ne se doutent pas qu'un dénouement<br />
fatal, à courte échéance, les attend, et cela parce qu'ils ont l'es-<br />
poir (le mé<strong>de</strong>cin ie leur a dit) que les révulsifs, cautères, vésica-<br />
toires, sinapisme et teinture d'io<strong>de</strong>, que les pointes <strong>de</strong> feu qui les<br />
martyriseront, que les injections hypo<strong>de</strong>rmiques au funeste gaïa-<br />
ooi, aussi douloureuses qu'inefficaces et nuisibles à la santé, et<br />
que les mauvaises drogues dont on leur saturera l'estomao leur<br />
donneront la guérison.<br />
Mirage pour les pauvres mala<strong>de</strong>s naïfs !<br />
Il n'y a pas un Bronchité à répétition ou un Pleurétique qui<br />
veuille ou qui croie être Tuberculeux ou Poitrinaire : même<br />
lorsque les symptômes les plus graves et les plus alarmants se<br />
Tianifestent tous les jours, soit par les sueurs nocturnes, fièvre<br />
ou frisson, crachats purulents, épais, jaunâtres ou verdâtres,<br />
rejet <strong>de</strong>s aliments, crachats sanguinolents, perte d'appétit, ora-<br />
îhements <strong>de</strong> sang, vomissement <strong>de</strong> bile au réveil, petite toux<br />
dans la pleurésie sèche, amaigrissement (l'amaigrissement est le<br />
commencement <strong>de</strong> la désorganisation complète <strong>de</strong> tous les orga-<br />
aes), etc., etc., ces mala<strong>de</strong>s s'illusionnent et se disent : C'est un<br />
gros rhume ou une bronchite qui disparaîtra avec les beaux jours<br />
ou par une saison faite aux Eaux-Bonnes, Cauterets, Mont-Dore,<br />
DU ia Bourboule.<br />
Toutes ces eaux minérales, sulfureuses ou arsenicales, n'ont<br />
jamais guéri la Tuberculose, la Bronchite à répétition et la Pleu-<br />
résie (la mé<strong>de</strong>cine le sait très bien).<br />
Malheureusement, tout le mon<strong>de</strong> sait que la Tuberculose, ter-<br />
rible faucheuse <strong>de</strong> l'humanité, frappe un sixième <strong>de</strong> la population,<br />
ât que ce sont les Bronchités à répétitionfet surtout les Pleuréti-<br />
ques qui forment la majeure partie <strong>de</strong> ce contingent.<br />
Pendant la saison printanière et chau<strong>de</strong>, un regain <strong>de</strong> vie et<br />
d'espérance semble luire pour ces mala<strong>de</strong>s ; que vienne l'hiver<br />
avec son cortège le froid, l'humidité et les brouillards, le germe<br />
morbi<strong>de</strong>, dont sont atteints les Tuberculeux, les Pleurôtiques et<br />
les Bronchités à répétition, se réveille plus menaçant que jamais;<br />
voilà pourquoi les mé<strong>de</strong>cins ne peuvent pas nier qu'il sont im-<br />
puissants à détruire le germe morbi<strong>de</strong> qui conduit fatalement les<br />
Pleurétiques et les Bronchités à répétition à la terrible Tuber-<br />
culose.<br />
Le séjour <strong>de</strong>s crachats dans l'appareil respiratoire occasionne,<br />
par leur putréfaction, une gran<strong>de</strong> inflammation <strong>de</strong>s bronches, <strong>de</strong><br />
la plèvre et <strong>de</strong>s poumons, provoque <strong>de</strong>s quintes <strong>de</strong> toux doulou-<br />
reuses aux mala<strong>de</strong>s qui ne peuvent cracher qu'avec difficulté,<br />
rend la respiration gênée et sifflante, fait. perdre l'appétit, engen-<br />
dre la fièvre ou <strong>de</strong>s frissons avec douleurs ou point <strong>de</strong> côté, in-<br />
terrompt le sommeil par les crises <strong>de</strong> toux, donne <strong>de</strong>s sueurs noc-<br />
turnes, détermine <strong>de</strong>s crachats sanguinolents ou <strong>de</strong>s crachements<br />
<strong>de</strong> sang (ce qui est très grave), et prédispose les sujets à la ter-<br />
rible Tubercolose, s'ils ne sont pas déjà Tuberculeux ou Poitri-<br />
naires. Comme con=équence d'une affection <strong>de</strong>s bronches ou <strong>de</strong>s<br />
poumons, le cœur peut <strong>de</strong>venir mala<strong>de</strong>.<br />
C'est surtout ait réveil que l'expectoration est abondante, et la<br />
toux d'autant plus tenace chez les Tuberculeux que leur état- ma- j<br />
ladif est plus caractérisé par la quantité <strong>de</strong> crachats purulents,<br />
épais, jaunâtres ou verdâtres rojetés dans la journée.<br />
Combattre les effets et laisser subsister la cause, c'est laisser le<br />
mal s'aggraver. Voilà, mala<strong>de</strong>s, ce que fait la mé<strong>de</strong>cine dans les<br />
affections chroniques .<strong>de</strong> l'appareil respiratoire, impuissante<br />
qu'elle est à faire disparaître la cause. (A le nier, la mé<strong>de</strong>cine<br />
ferait, prouve <strong>de</strong> la plus gran<strong>de</strong> ignorance.) Tout mauvais cas est<br />
niable, dit-on.<br />
Exemple : Un Tuberculeux ou Poitrinaire, un Pleurétique ou<br />
un Bronchité à répétition a la fièvre, <strong>de</strong>s sueurs nocturnes 'ou la<br />
toux douloureuse et fréquente : vite le sulfate <strong>de</strong> quinine pour<br />
couper la fièvre ; vite les pilules d'acétate do plomb, d'agaric ou<br />
<strong>de</strong> sulfate d'atropine pour combattre les sueurs nocturnes-, vite<br />
l'opium, la codéine ou la morphine pour calmer la toux (la mé<strong>de</strong>-<br />
cine combat les effets et laisse subsister la cause, laquelle cause<br />
fait réapparaître les effets). La cause qui fait naître tous ces effets,<br />
c'est la putréfaction' <strong>de</strong>s crachats microbiens ou bacillaires, qui par<br />
leur séjour prolongé dans les bronches et les poumons, empoison-<br />
nent l'économie animale, et l'inflammation <strong>de</strong> la plèvre, qui, ad-<br />
hérente au poumon, empêche l'air <strong>de</strong> pénétrer clans cet organe vi-<br />
tal et détermine au début <strong>de</strong> la pleurésie une gêne respiratoire ac-<br />
compagnée d'une toux sèche en attendant la décomposition du<br />
poumon. Débarrasser les bronches et les poumons <strong>de</strong>s crachats,<br />
tarir la sécrétion <strong>de</strong>s muqueuses, faire disparaître l'inflammation<br />
et l'adhérence <strong>de</strong> la plèvre au poumon, en un mot détruire la<br />
cause (microbes et bacilles) qui empoisonne le sang, tel est le ré-<br />
résultat obtenu par l'emploi du Tube-Cigare Larroque et <strong>de</strong> la<br />
Liqueur Balsamo-Antiseptique, seule et unique branche <strong>de</strong><br />
salut (n'en déplaise aux mé<strong>de</strong>cins) pour les -Tuberculeux, les<br />
Pleurétiques, les Bronchités à répétition, les Asthmatiques, les<br />
Emphysémateux, les Laryngités, etc.," etc.<br />
A saturer l'estomac <strong>de</strong> drogues irritantes et nuisibles à la santé,<br />
comme le funeste gaïacol, la nuisible créosote, les iodures <strong>de</strong> po-<br />
tassium ou <strong>de</strong> sodium, lo créosai, l'arsenic et toutes ces mauvai-<br />
ses et nauséabon<strong>de</strong>s cuisines médicamenteuses, les mé<strong>de</strong>cins ne<br />
peuvent pas nier qu'ils abrègent la vie <strong>de</strong>s Tuberculeux, <strong>de</strong>s Pleu-<br />
rétiques, <strong>de</strong>s Bronchités à répétition, etc., etc.<br />
Dire à un Tuberculeux, à un Pleurétique, à un Bronchité à ré-<br />
pétition, à un Emphysémateux, etc., etc. : il faut manger pour re-<br />
faire votre santé ébranlée, et lui faire absorber (alors que dans<br />
ces affections l'estomac <strong>de</strong>vient inerte ou paresseux; <strong>de</strong>s drogues<br />
qai corro<strong>de</strong>nt les muqueuses stomacales et font perdre l'appétit,<br />
c'est un non-sens. Tel est pourtant' le faux raisonnement do la mé-<br />
<strong>de</strong>cine qui est si routinière, et ce qu'il y a <strong>de</strong> plus inique, <strong>de</strong><br />
plus révoltant et <strong>de</strong> plus inhumain, c'est que la mé<strong>de</strong>cine est en-<br />
nemie <strong>de</strong> toute innovation thérapeutique qui guérit les mala<strong>de</strong>s ;<br />
surtout si cette innovation lèse ses intérêts pécuniaires.<br />
Et dire que le premier <strong>de</strong>voir d'un mé<strong>de</strong>cin est d'être humain<br />
et désintéressé !<br />
Voilà l'humanité médidale <strong>de</strong> nos jours.<br />
Avec le Tube Cigare-Larroque et la Liqueur Balsamo-<br />
Antiseptique, les mala<strong>de</strong>s se trouvent avoir, jour et nuit,<br />
les bronches et les poumons sous l'action directe <strong>de</strong>s vapeurs et<br />
émanations Balsamo-Antiseptiques. Cette médication, qui fait<br />
directement l'antisepsie <strong>de</strong>s fosses nasales, <strong>de</strong> la bouche, du larynx,<br />
du pharynx, <strong>de</strong>s bronches, <strong>de</strong>s poumons, <strong>de</strong> l'estomac et <strong>de</strong>s in-<br />
testins, débarrasse les organes respiratoires <strong>de</strong>s mucosités qui y<br />
sont adhérentes et prédisposent les sujets à la Tuberculose, com-<br />
bat l'inflammation <strong>de</strong>s muqueuses, calme la toux, tarit ia sécré-<br />
tion, cicatrise les lésions, prévient et supprime les crachements<br />
<strong>de</strong> sang, fait disparaître les sueurs nocturnes et, enfin, réveille<br />
l'appétit chez les Pleurétiques, les Bronchités à répétition et les<br />
Tuberculeux qui, sous l'influence <strong>de</strong> cette médication, augmen-<br />
tent <strong>de</strong> poids. C'est le rêve caressé par la mé<strong>de</strong>cine; (Les mé<strong>de</strong>cins<br />
ne peuvent pas le nier.)<br />
Tous les Tuberculeux, les Bronchités à répétition et les Pleurô-<br />
tiques amaigris avant <strong>de</strong> faire notre médication et qui, par l'em-<br />
ploi du Tube-Cigare Larroque et <strong>de</strong> la Liqueur Balsamo-<br />
Antiseptique, augmenteront <strong>de</strong> poids graduellement pour<br />
rattraper le poids perdu et le dépasser au besoin, sont cer-<br />
tains <strong>de</strong> la guérison. Les mala<strong>de</strong>s augmentant <strong>de</strong> poids luttent<br />
avec avantage contre les microbes et bacilles qui empoisonnent<br />
le sang.<br />
Les mala<strong>de</strong>s doivent se peser tous les quinze jours.<br />
Le Tube Cigare Larroque, par les émanations Balsamo-<br />
Antiseptiques qui s'en dégagent par l'effet <strong>de</strong> la succion, ports<br />
au mal directement le remè<strong>de</strong> (voilà notre succès) et laisse le<br />
moteur <strong>de</strong> la vie (l'estomac) complètement libre ; c'est surtout<br />
dans les affections chroniques <strong>de</strong> l'appareil respiratoire que<br />
l'appétit doit être conservé et que l'on doit supprimer totalement<br />
l'usage <strong>de</strong>s drogues. Traiter les bronches et les poumons pari<br />
voie stomacale est la voie la plus indirecte et la plus problémai'i-<br />
que ; les : traiter directement par une antisepsie régulière et cons-<br />
tante, c'est ce que la mé<strong>de</strong>cine n'avait jamais compris ou su faire.<br />
Le Tube-Cigare Larroque, comble cette lacune; voilà pourquoi -<br />
il révolutionne l'art médical pour Je traitement <strong>de</strong> l'appareil res- i<br />
piratoire.<br />
Le nombre et le poids <strong>de</strong>s crachats diminuent jusqu'à complète |<br />
guérison ; mais lorsqu'il y a une lésion ou une caverne pulmonai- j<br />
re, il y a suppuration. Les lésions se cicatrisent vite, les cavernes j<br />
pulmonaires ne peuvent se cicatriser que par une durée <strong>de</strong> notre J<br />
médication qu'il est difficile <strong>de</strong> préciser, car il arrive que <strong>de</strong>s ma- ;<br />
lad es ont recours au Tube-Cigare Larroque lorsqu'ils sont à j<br />
la <strong>de</strong>rnière pério<strong>de</strong>, c'est-à-dire sans espoir.<br />
Ce sont ces pauvres mala<strong>de</strong>s qui béniront les mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> leur<br />
avoir saturél'estomac <strong>de</strong> ces mauvaises drogues, etc., etc.<br />
Les Tuberculeux sont sujets à <strong>de</strong>s poussées qui déterminent<br />
<strong>de</strong>s crachements <strong>de</strong> sang avec congestion pulmonaire et une aug;<br />
mentation <strong>de</strong> toux et <strong>de</strong> crachats avec fièvre. La persévérances<br />
fumer le Tube-Cigare Larroque et à faire les vaporisations<br />
avec la liqueur Balsamo-Anîisoptique est, pour les mala<strong>de</strong>s,<br />
une sauvegar<strong>de</strong> pour conjurer toute aggravation du mal.<br />
Les mala<strong>de</strong>s ne doivent se considérer comme guéris que lorsqi»<br />
l'expectoration est supprimée.<br />
Les Tuberculeux, les Bronchités à répétition, les PleurôfiqueSi<br />
etc., etc., ne doivent plus désespérer !<br />
Les cigarettes et poudres anti-asthmatiques à base <strong>de</strong> plantes<br />
narcotiques opiacées fatiguent excessivement la vue et feston*<br />
sans donner la guérison ; c'est ce qu'on peut appeler les faux re-<br />
mè<strong>de</strong>s.<br />
Le Tube-Cigare Larroque est d'une inocuité complète ; plus<br />
on le fume/pms il fortifie les bronches et les poumons, et plus les<br />
mala<strong>de</strong>s en ressentent du soulagement ; c'est dire qu'on peut &*<br />
mer le Tube-Cigare Larroque sa vie durant.<br />
Sç méfier <strong>de</strong>s grossières imitations qui peuvent être dant/euH**<br />
Exiger sur les étiquettes et prospectus ma signature et mes im&P<br />
Jf. IL. enlacées d'un serpent.<br />
Le prospectus porte : Tube»Gigare Larroque BalsamoEucalypto-Iodofornie. —- Inventeur et préparateur : J. LARROQUE, pharmacien, 117, me Ïïotre-Dame, à Bor<strong>de</strong>aux.<br />
gl Feuilleton du <strong>15</strong> <strong>Janvier</strong> <strong>1897</strong><br />
Par Pierre MAEL<br />
.PREMIÈRE PARTIE<br />
LE MYSTÈRE<br />
IX<br />
Inci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> plage<br />
Et, en ce moment même, tout au fond du<br />
ointain vague, une note claire s'éleva, s'en-<br />
vola plutôt sur la trame noire : un coup, un<br />
seul, frappé par le marLeau sur le timbre<br />
d'une invisible horloge. C'était le clocher<br />
<strong>de</strong> Saint-Michel qui sonnait la <strong>de</strong>mie après<br />
trois heures.<br />
Le vent venait <strong>de</strong> l'est, vent du beau<br />
temps. C'était lui qui avait apporté la lim-<br />
pi<strong>de</strong> sonnerie.<br />
Lebreton regarda <strong>de</strong>rechef. Ce qui n'é-<br />
tait qu'une tache tout à l'heure s'était rapi-<br />
<strong>de</strong>ment transformé on une largo cchanoruro<br />
manche sous lo rapi<strong>de</strong> pinceau <strong>de</strong> la lu-<br />
mière. Et maintenant le sommet dos colli-<br />
nes se délimitait en une bordure onduleuse<br />
et sombre au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> Saint-Michel, <strong>de</strong><br />
Trédrez et <strong>de</strong> Trôbeuren. Le soleil était<br />
<strong>de</strong>rrière ces hauteurs encore estompées.<br />
Encore quelque cent mètres et Colman<br />
se trouva à l'entrée <strong>de</strong> la vallée du Pon-<br />
taryar.<br />
Il hésita. Le cours du maigre ruisseau,<br />
si riant et si frais pendant le jour, sous la<br />
gran<strong>de</strong> flambée du soleil, n'était, à cette<br />
heure, qu'un pertuis obscur, une sorte d'en-<br />
tonnoir ténébreux tapissé <strong>de</strong> glauques ter-<br />
reurs, d'épouvantements sans figure.<br />
Certes, ce n'était point que Lebreton eût<br />
peur. Mais il ignorait la route exacte, et<br />
ses yeux ne lui étaient présentement d'au-<br />
cun secours. Et il ne savait point s'il <strong>de</strong>-<br />
vait prendre à droite ou à gauche. Ces ter-<br />
res basses <strong>de</strong> Bretagne sont pleines <strong>de</strong> piè-<br />
ges.<br />
Les fondrières y sont à tous les pas et<br />
les marais y éten<strong>de</strong>nt leurs mornes lin-<br />
ceuls <strong>de</strong> lises. Il faut l'habitu<strong>de</strong> du pays<br />
pour savoir se gui<strong>de</strong>r au travers <strong>de</strong> ces es-<br />
paces quand on n'a pas le clair regard du<br />
jour pour montrer la voie.<br />
Une fois encore, Colman leva les yeux<br />
vers les collines vêtues <strong>de</strong> genêts, <strong>de</strong>' fou-<br />
gères et <strong>de</strong> pins.<br />
Le ruban était maintenant une tache cir-<br />
cdlaire d'une netteté singulière qui, comme<br />
un liqui<strong>de</strong> corrosif, rongeait le manteau <strong>de</strong><br />
la nuit autour d'elle. Des parcelles <strong>de</strong> ce<br />
jour spectral tombaient sur les crêtes éloi-<br />
gnées, allumaient <strong>de</strong>s vitres aux maisons,<br />
<strong>de</strong>s vitraux aux églises, et, en se retour-<br />
nant vers la mer, Lebreton reconnut l'eau<br />
montante à moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents mètres du<br />
rivage. Elle venait en une coulée d'argent<br />
clapotant sur les quartiers <strong>de</strong> roche qui<br />
parsèment, çà et là, l'immense étendue<br />
morne <strong>de</strong>s sables <strong>de</strong>là grève.<br />
— Oui, c'est le jour, se répéta-t-il. — En-<br />
core quelques minutes et je pourrai voir<br />
mon chemin.<br />
Soudain, <strong>de</strong> tous les points do l'horizon,<br />
uu son joyeux s'éleva, modulé, dans<br />
toutes les gammes, nuancé à l'infini.<br />
Les coqs s'éveillaient dans les basses-<br />
cours et saluaient l'aube naissante.<br />
Or, c'est une <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s joies du matin<br />
à la campagne, ce chant du coq. L'oiseau<br />
vigilant a une voix <strong>de</strong> fête, une manière à<br />
lui <strong>de</strong> souhaiter la bienvenue à la lumière,<br />
et sa fanfare, trop criar<strong>de</strong> quand on l'en-<br />
tend <strong>de</strong> près, emprunte aux lointans soup-<br />
çonnés une poésie étrange et mélancoliquè.<br />
Pourtant, c'est un cri <strong>de</strong> vie que ce chant<br />
dont chaque note déchire un peu plus le<br />
voile <strong>de</strong> l'obscurité, et il n'a d'égal que la<br />
brève note <strong>de</strong> l'alouette dans la laiteuse<br />
can<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s aurores.<br />
Lebreton s'était arrêté pour écouter,<br />
pris au cœur par cette intense poésie <strong>de</strong>s<br />
choses <strong>de</strong> la vie.<br />
Il écoutait, absorbé, sans s'apercevoir<br />
que tout s'éclairait autour <strong>de</strong> lui, que la<br />
mer se laissait voir ainsi qu'une nappe<br />
d'écume, que <strong>de</strong>s nuances encore indécises<br />
versaient un vert sombre et brouillé sur les<br />
masses- conglomérées <strong>de</strong>s frondaisons.<br />
Il eut l'idée <strong>de</strong> retourner la tête et <strong>de</strong><br />
regar<strong>de</strong>r du côté <strong>de</strong> Saint-Effiam qu'il ve-<br />
nait <strong>de</strong> quitter.<br />
Et il fut comme fasciné par le tableat\<br />
Par <strong>de</strong>ssus les collines <strong>de</strong> l'Orient, le<br />
soleil, encore invisible, décochait ses flè-<br />
ches d'or sur les côtes circulaires <strong>de</strong> Loc-<br />
quirec, et l'angle droit <strong>de</strong> la baie apparais-<br />
sait illuminé par cette illumination subite.<br />
Lebreton vit l'hôtel se détacher sombre sur<br />
le panneau éclairé <strong>de</strong>s coteaux.<br />
La petite masse blanche <strong>de</strong> la chapelle<br />
dédiée à saint Ef'flam apparut comme un<br />
temple <strong>de</strong> fantasmagorie.<br />
Il n'était pas possible <strong>de</strong> fixer ce specta-<br />
cle unique en ce moment, d'assigner une<br />
durée à ces colorations <strong>de</strong> rêve que la<br />
chute vertigineuso du globe terrestre <strong>de</strong>-<br />
vant l'astre roi modifiait <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> on se-<br />
con<strong>de</strong>. On ne pouvait que so laisser gagner<br />
par l'éblouissante fascination <strong>de</strong> ce mirage<br />
et ouvrir son lima à toutes les impressions<br />
produites par cette féerie naturelle.<br />
— Allons, pensa Lebreton, je vois fi pré-<br />
sent assez clair pour trouver ma route. En<br />
avant !<br />
Et il tourna à droite et s'enfonça dans la<br />
vallée encore pleine d'ombre et <strong>de</strong> brume.<br />
Il suivait son chemin sous les arbres, un<br />
vrai chemin couvert, ou plutôt une sente<br />
pittoresqne accrochée tantôt au pied, tan-<br />
tôt au flanc <strong>de</strong>s collines rocheuses. Des<br />
chiens <strong>de</strong> ferme troublés dans leur som-<br />
meil aboyèrent avec colère ou hurlèrent la-<br />
mentablement à la mort dans les enclos<br />
baignés <strong>de</strong> nuit.<br />
— Où vais-je ainsi ? — se <strong>de</strong>manda le<br />
jeune homme indécis.<br />
Il avait bien fait mille pas au hasard <strong>de</strong><br />
la route, se heurtant aux troncs d'arbres,<br />
s'acoroebant aux épines <strong>de</strong>s ajoncs. Il ne<br />
savait point où il allait, mais sa pensée se<br />
dégageait peu à peu <strong>de</strong>s influences qui la<br />
dominaient. Et il s'expliquait maintenant ce<br />
besoin auquel il obéissait <strong>de</strong> découvrir la<br />
<strong>de</strong>meure dont Mme Ferreix avait parlé la<br />
veille. Il y avait là, dans cette vallée en-<br />
dormie, une villa, un manoir, ou simple-<br />
ment un chalet mo<strong>de</strong>rne, sous le toit du-<br />
quel dormait, plus bel!" sncore en son<br />
repos, cette femme dont t'étrange séduc-<br />
tion avait exercé son sortilège sur la vo-<br />
lonté pourtant si résolue do l'homme voué<br />
à son grand office <strong>de</strong> justicier.<br />
Et, cette maison inconnue, il voulait la<br />
voir, sentant que, lorsqu'il l'aurait vue, le<br />
calme serait rendu à son esprit.<br />
Tout à coup, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la haute col-<br />
line qui encaissait à l'Est l'étroite vallée, le<br />
jour apparut blanchissant le ciel.<br />
Les pins qui la couronnaient se <strong>de</strong>ssinè-<br />
rent nettement en silhouettes noires sur le<br />
front pâli du firmament.<br />
Et ce <strong>de</strong>rnier obstacle franchi, la lumière<br />
tomba <strong>de</strong> la voûte où les étoiles s'étei-<br />
gnaient en nappes blanches dans la gorge<br />
verdoyante. Des panneaux entiers s'éclai-<br />
rèrent par plaques, et, sur le versant op-<br />
posé au sien, dominant la crête, au travers<br />
d'un ri<strong>de</strong>au d'arbres séculaires, au milieu<br />
<strong>de</strong>s tapis <strong>de</strong> pelouses veloutées, Lebreton<br />
vit se dresser une construction massive et<br />
carrée, à <strong>de</strong>ux étages, trouée <strong>de</strong> vingt lar-<br />
ges fenêtres dont les volets étroitement<br />
fermés attestaient qu'on dormait profondé-<br />
ment sous ce toit.<br />
Une émotion étrange le secoua. Il eut<br />
tout <strong>de</strong> suite la certitu<strong>de</strong> que c'était là<br />
qu'elle habitait.<br />
Alors, il eut honte <strong>de</strong> sa faiblesse ; il se<br />
jugea ridicule d'avoir cédé à la sollicitation<br />
<strong>de</strong> son désir et reprit le chemin <strong>de</strong> l'hôtel.<br />
Et ce fut à travers un paysage embrumé<br />
<strong>de</strong> rosée, frissonnant <strong>de</strong> la fraîcheur mati-<br />
nale, qu'il parcourut la voie du retour. La<br />
mer pleine battait le pied du remblai, et<br />
les rayons en paillettes d'or ôtincelaient sur<br />
les crêtes mouvantes. Le Roch'ar Laz<br />
s'était brusquement vêtu <strong>de</strong> pourpre sous<br />
les baisers du soleil. On eût dit la rougeur<br />
d'une nature vierge surprise par les re-<br />
gards d'un astre indiscret.<br />
Deux heures plus tard, l'hôtel s'éveillait<br />
à son tour et ses habitants se rendaient en<br />
foule sur la plage. Une joie <strong>de</strong> fête écla-<br />
tait dans les cris <strong>de</strong>s enfants et les rires <strong>de</strong>s<br />
femmes. C'était, grâce à la pleine mer<br />
l'heure du bain matinal.<br />
— Elles vont venir 1 — pensa Lebreton.<br />
Il ne se trompait pas. Vers huit heures<br />
et <strong>de</strong>mie, — alors que le jusant commencé<br />
avait ramené l'eau d'un bon tiers en arrière<br />
<strong>de</strong> la plage, la voiture <strong>de</strong>s Ferreix s'arrêta<br />
<strong>de</strong>vant la porte <strong>de</strong> l'hôtel. Les dames ve-<br />
naient prendre leur bain et profiter <strong>de</strong>s ca-<br />
bines que Kerjan mettait bénévolement<br />
leur disposition.<br />
Comme la veille elles étaient escortées<br />
<strong>de</strong> Germaine et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux messieurs <strong>de</strong><br />
Myriès.<br />
Mais, cette fois, à peine eurent-elles mis<br />
pied à terre, que le beau Lucien alla cher<br />
cher le député Lorrain sur le -<br />
l'hôtel et vint le présenter avec force _ eo>»<br />
pliments aux <strong>de</strong>ux jeunes filles et a « j<br />
mère. ^ |<br />
Celles-ci adressèrent un salut <strong>de</strong><br />
amical à Colman et se dirigèrent aCcomp<br />
gnées du groupe vers les cabines.<br />
En ce moment, l'Anglais Johnson "<br />
cendait, envelopné d'un ample caban<br />
lequel il dissimulait son habit <strong>de</strong> bain- ^<br />
Il vint droit à Colman et, lui tendais<br />
main, il lui <strong>de</strong>manda : u j6<br />
— Est-ce que tu ne vas pas f'airB<br />
pleine eau avec moi ? J'ai à te parler-<br />
La voix <strong>de</strong> Berlie avait repris son seS<br />
<strong>de</strong>s jours précé<strong>de</strong>nts et l'on lisait su<br />
traits la même can<strong>de</strong>ur souriante. g j f e-<br />
Lebreton remonta dans sa chambre a0<br />
parut à son tour enveloppé d'un m ver s<br />
gris. Les <strong>de</strong>ux hommes se diriger611<br />
la plage. ( . -<br />
]Si<br />
^ 1<br />
— Colman, — commença l'Ang^ Ju-<br />
les notes que nous possédons son i n0 tr« I<br />
complètes et le « Souviens-loi 1 » . s utf'<br />
pauvre Paul n'est pas une indicé 10 g0a2<br />
santé. Savais-tu que Blanche <strong>de</strong> r<br />
eût une sœur ? ^.<br />
— Non, — répondit vivement ^ tion ?<br />
— Pourquoi me poses-tu cette 9 u0 o0 i»PJ'<br />
. — Parce que la jeune fille q" 1 ^roia^<br />
ta*"<br />
ins ><br />
Puis, avec un g"<br />
2e n'est peut-être qu'une ^{le^<br />
te éloignée. Pourquoi serai<br />
sœur ? * flD t J 1<br />
Bcrtie hocha la lêto et s'appur<br />
paule <strong>de</strong> son compagnon : su ivre.)<br />
gne les dames Ferreix se nomme<br />
<strong>de</strong> Pengoaz<br />
Lebreton avait tressailli. Un in<br />
meura silencieux u,"= nVftfl un °<br />
gue, il dit<br />
— Ce<br />
parente éloignée. Pourquoi<br />
ri i • • ' a VExprcss du ^fidl'l^9^<br />
aine, ïouloma — fimpriitisur-aei*» _ ,<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés