15 Janvier 1897 - Bibliothèque de Toulouse

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80B3BS APRÈS BOURSE »0|0 3 Oru amorussa. 8 1(2 Ban. ottomane. Turc nouveau.. 102 i'»0 59 50 22 0a Panama tëxtéi'.Espagne Rio-Tinto Egyptienne. ... Hongrie 62 7; 10 071 »» •10? 25. 106 ., ; Ton- Foires et Marchés GERS Saramon. BOURSE DH) TOULOUSE Fends d'EtatPran ais . —3 0[J nor:eur, •-3 0i0 nomin - 3 1]2 OiO porteur., »- 30[0 amortissable, 100 70.— Ànnaai e- kin 2 1)2. ... rends i'Eiai Etrangers. — Congo, 82 ... — Autriche — Extérieur 4 0/0, — Russe 1393, — Russe cons — Russe 3 1[2 1891. 93 35— Russe 1867 69, — Turc D, 4 0/0, .. ..- Hongrie' 4 0/0, 103 75.- Chinois 4 0[0, — Domaniale d'Autriche Valeurs diverses (Actions).— Est, 1008 ... — P.-L.-M., 1676..— Nord, 1818 ..— Midi, 1305 50. — Orléans, 1697 ...— Ouest, 1140 Crédit Foncier — Banque Otiomane, 550 ... Obligations diverses.' — Est 3 0[0 nouvelle, 4S0 25.— Midi nouvelle, 478 ...— Nord ancienne. 483 .. — Orléans anc, 479 ...— Ouest ancienne 477 25— Nord Espagne le série le hy- not. 211 ..— Lombarde ancienne, 374 25— Villa do Toulouse 1868, — Ville de Toulouse 370 93 (100),....— Ville de Toulouse. 3 70 93 (500) — Société Toulousaine d'électricité, 99 ...-Ville de Paris 1865, 5T5 50.— Ville de Pans 1S71 -Ville de Paris 1892, 393 ..— Communales 3 0(0 1879, — Commu- nales 3 0i0 1880, 505 25, .— Communales, 3 Ou} 1S91 ... '..— Foncières 3 OiO 1879. 502 .. — Fon- cières 1883, 463 25— Foncières 1S95, — So- ciété ariégeoise d'électricité, .... — Saragosse anc. lrehyp — P.L.M fusion nouv.,481.. — Ville de' Marseille 3 0(0 1877, — Ville de Lyon 1880, 103 25. — Nord Esnagne 2e série aehypot — Moulin du Bazacle, 340 . . bladette. 17 »» à ge. 3 50 à 9 »» : seigle, 11 20 à 12; fèves. 10 50 17 50 à. 18 >>» ; vesce;,, 9 50 à oies 50 à Voici les cours du marché: • Blé, 16 fr. 75 a 17 l'hectolitre 17 50 : avoine. 7 25 à . 8 »» ; or maïs, 10 »» a 10 50 à 11 n» ; haricots, 10 »'». Poules, 4 à 4 75 la paire ; poulets, 2 50 a 3 50; canards, 3 75 à 5 50 ; pigeons', 1 »» et 1 40 ; din- dons, 7 à 14 ; oies pour engraisser, O àO ; cha- pons 5 75 à 6 50; lapins domestiques, 1 10 à 1 40 la pièce ; lapins sauvages, de » *»» à » »» ; grasses, O 55 à 0 05 la livre ; foies gras, 1 4 fr.la nièce. Fleurance. Voici les cours de la refoire : Blé, 18 »» tt 18 50: maïs. 11 à 11 50: avoine, 8 »» à 8 25; haricots. 16 à 16 50 ; fèves, 10 25 à 10 50, le tout l'hectolitre. Pommes de terre, 2 50 a :i »» l'hectolitre. Foin, 2 25, paille, 1 fr. les 59 kilos. Vins, 50 à 65 la barrique. Gibier : lièvres, 5 50 à 6 50 pièce ; lapins, 1 50 à 1 75; perdreaux, 2; grives, Ô 50. Oies grasses, do 0 60 li2 à 0 70 le demi-kilo. Boucherie : veaux, do 70 à 72 francs ies 100 k.; porcs, 30 à 32 les 50 kilos. LOT-ET GARONNE Agen. Malgré une pluie fine, oui n'a cessé de tomber toute la journée, notre dernier marché-foire avait attiré beaucoup de monde. Les diverses places étaient relativement bien approvision- nées, mais les affaires traitées ont été presque nuiles. Les nombreux marchands étalagistes, établis rue du Pin et sur la place du 14 juillet, - n ont réalisé que de maigres recettes. Voici les cours pratiqués sur les divers mar- chés : Place do la RéDublique : Poules, .". 50, 4 et i ;>0 Poulets, 2 25, 2 50 et 2 75. Dindes, 9 50, Met 11. Pigeons, de 0 80 à 1 25, le tout la paire. Lauins moyens de O 80 à 1 40. Lapins gros, de 1 50 % 2 la pièce. Œufs, 0 85 à 0 90 la douzaine. La vente du gibier de toute sorte se faisant presque toujours directement au revendeurs! du Marché-Couvert ou aux hôteliers de la ville* il n'est guère possible d'en établir le cours d'une manière certaine. H n'est plus possible également, d'indiquer le prix de vente des oies et canards gras, l'apport en étant si restreint qu'on peut considérer comme terminé, pour cette année, 1-e commerce 'de cette marchandise. Le foi rail du Pin était bien approvisionné en bétail. Il s'est vendu : boeufs de .travail, 850 à 1,000 fr. la paire ; boeufs pour la boucherie. 34 a 30 fr. les 50 kifbs ; veaux, 0 70 et O 75 le kilo : moutons, O 65 et 0 70: porc gras, de 35 a 40 fr. le quintal, suivant finesse : porcelets d'engrais- sage, 25 à 40 fr. pièce suivant âge et grosseur. Le marché aux'chevaux de la place Pelletai), n'offrait rien de bien remarquable. Il s'y est vendu quelques chevaux de trait au prix îde 350 a 500 fr. l'un. Au marché couvert, où les transactions étaient lentes, il s'est traité queiciues affaires aux paix suivants : Blé, 18 à 18 50, môme 19 fr., les S0 'kilos. Avoine, 8 50 et 9 fr. 50 les 50 kilos. Maïs, 8 à 10 fr., les 75 kilos. L'orge et la seigle sont offerts en si petite quantité sur notre marché que nous ne croyons pas utile d'en établir le prix, et à l'avenir, en compensa farines . ion, nous indiquerons LOT le cours des Valpriondc. , cessé" de tomber notre foire avait beaucoup d'ani- Malgré la Pluie qui n avaii pendant la nuit et la matinée, attiré beaucoup de monde et maux. Les transactions ont eto lentes. Les oorcs gras se sont vendus da 30 a o2 fr. les 50 "kilos. Labastide-de-Murat. A cause du mauvais temos la foire de janvier a été nulle. Il s'est fait très peu de marchés aux divers foirails. Le grain était aux prix habituels. Un iièvre. 5 fr. Un perdreau. 2 25. Une grive, 0,60. Les foies gras, dé 2 fr. à 2 50. Les volailles, 0,50. . ••:_•, Les œufs, 0,75 la douzaine. Les veaux, O.iOle kil. poids vif. ÉTAT CSVIL. 93E TOULOUSE Décès du 7" janvier 1807 : Rosalie Servat , 41 ans, rue Arnaud-Vidal. 12. Marie Bonnarrd, 17 mois, faubourg Croix-Daurade. Jean Courtade. 69 ans, quai de ia Daurade. Ernestine Roux, 13 ans, rue du faubourg des Minimes, 10. Jeanne Buisson. 66 ans. place de la Bourse. Sérat, 5 aus, avenue Cramcel." Jean Brouilleur, 78 ans, route de Castres, 30. Raymonde Cadaux. veuve Del- prat, 62, rue de la Rispe, 6. Marie Maury, U mois, rue des Recollet?, 130. Marie I.iau/.un, veuve I.avernhe. 77 ans, rue de la Boule, 1. Louis Ciamens, 57 ans, rue Fermât, 9. Joseph Gilbert, 79 ans. petite rue Sainte-Ursule. 7. Pe- troniile Roux, 'veuve Collongue. 83 ans, rue Saint-Charles, 31. Jean Rigraffe, 83 ans, rue de Loménie, 5. . .Publications de mariage Marius Aurignac, maroquinier, rue Guilhe- l,et Anna Abadje, lisseuse, rue Réciusane, mery, 45. Ernest Raruiel, mécanicien., fc ^^\ et Françoise Villaret, employée de « allée do Garonne. 43. Bernai f® n £ ovo . à Cazaubon (Gers), et »«2* h 1 Ç3oti 1 employé, fession, même adresse. JosepJ» »"^eine Tel ly, rue du Pont Montatidran, b, et M .«n. h tailleuse, i ue d'Alsace-Lorru'no. 40. ^ l ^\ a gadoues, coiffeur, rue Sain o DisuU., e « Mazet. sans profession a OgUO £ Uje ru, ». Jules Bonnes, mécanicien, a t*8 '« -,, , _ 0 r nette Vieil, sans profession; canal do "»- E ]J""?V* j euh Darollcs, cultivateur à I onsorbo» Uau^- Garonne). et Joséphine /argues, " - andtf '-VIiée Saint Jérôme, 20. Henri Ksparbier. Ciandc A ce 24 et Marie Lasmézas, sans protession, »•» adresse. Antoine Oéraud. percepteur des c°r£rfr hutions directes, à Saint Paul de Jarrat (Ar.cgo). etieanno Dop, sans profession.aToulot.se. Jean Géraud. maçon, rue des Blanche..-, 10. et Marie. La flte culottière, mémo adresse. Jean ll.gou- riéne cultivateur, pont des demoiselle*, et Anna BénaVet cultivatehr , même adresse. Cyprien taénV, employé de commerce, ^totttMOUt- nrbl'ession, à Sallèles a'Aude (Aude). Jean Jonas". agent de la sûre;é, parc Marengo, M Bernard* Cazes, cuisinière rue Roni.gméres. 5. Jean Larigalùie, avoue a Mauriac (Lan al,, et Cécile Sanières, sans profession, rue Saint 1 ai - taléon, 3. Jean Lasserre, cordonnier; rué Mon- voisin, et Jeanne Valette, chemisière, allée Saint AT.O Adrien Latgé. employé de commercera Toulouse, St Maria Discors, railleuse, me au Rempart Saint-Etienne. 47. René Liant, comptable, rue de la Pomme, dU et Marie Labatut. tailleuse, rue Porchepinte, 20. Auguste Loinn, cordonnier à Saint-Girons et Ga- briêlle Celqué. cuisinière, même résidence. An- toine Marquié, paveur, quai de Tounis,- 72 et Emilie Rey, lisseuse, rue Montaudran. (43; Paul Mialhe, employé, rue du Printemps. 25 et Mario Masat. sans profession, allée de Garonne. 49. Antoine Mom'méja, cocher, rue Vélane, 12 et Host rac, sans Marguerite G»y, cuisinière, même . moud Montels, brassier, à Lalande et £!««. b "i Calmels, domestique, rite d'Aubuj^' *hii 0 Jfy main Pailhes, imprimeur, rue d'\ s tn ' 38 N ma Sonia, lisseuse. même ni ' 9 et S. Papay, propriétaire, dte-Pavéo' «i Ar,.^. Rousse, propriétaire, 5 Montaut '(Àa 1 -u'.' 1» ne). Pierre l'ons, cordonnier, à' *„ 'HA Catherine Magne, sans profession l 0 -11*-»»^' dence. Guillaume Rouch, fumiste' ,. M- M.* Thérèze, 2 et Marguerite Constantin s»in,'- ruo Saint-Bruno, ;>. Bernard Salles ,',',^'riî'- Dalande et Germaino Rieu. dome'stin,, "'«f .i adresse. Jean Sarraud, coiffeur, nl w c : TiL* mes, 25 et Vvilhclmino Glas, insti?,,,4"* C Poyras,13. Paul Tculé, retraité, à cl te-Garonnel et Françoise Pugibet V rue do l'Hôpital militaire. 15. jean Yi, "? a*;v nier, ù Croix-Daurade et Jeanne Clan"» ' W' nière. mémo lieu. Louis Vidal, contisén J"'î' bastide sur l'Hers, (Ariege) et. Mo domestiaue, rue de Bellort. 25. EtienV""^ zingueur, rue Peyras. la et R0?B ^ 0 , " e Vi,,1 sans profession, rite Saint-Etienne, 20 ' LE RACHITISME est une maladie acquise dont l'origine se t r dans l'alimentation vicieuse du premier â„ ïe l'Emulsion Scott cette véritable crème d'huile de foie de nior ac ^ les enfants prennent avec plaisir parce q '3?c n'a pas le goût désagréable dc l'huile ordina^' leur rend en peu de temps la santé. lre i Les médecins du monde entier la recoviniande I.DEL0UCHE,Phiw,2,P!ace Ven(l«me.Patl«,Ht.aUiik, ] RÉ3PXJBXJIGiU"E: FBATTÇAISE IN ISTÈRE DE L.A QU ERRE SERVICE DE L'HABILLEMENT -A-IDjrXJIDIG^-TXOlsr De l'entreprise de la fourniture des lis tt iilfofv, fle grand épiiiiiat ET DE CHAUSSURES 1"\ 2 e , 5° et 13° arrondissements de foui essatres au tare, du l cc mai 1897 au •m- 11 décembre 1899 de corps d'armée et de chacune des divisions de l'Algérie et la Tunisie. Les demandes d'admission â soumissionner, accompagnées des pièces exigées par l'annexe G du cahier des charges du 11 juillet 1893 (art. 2, 3 et 4), devront parvenir au sous-intendant militaire chargé du service de l'habillement, à Paris. Hôtel des Invalides, corridor d'Avignon, numéro 18, au plus tard le 30 janvier 1897, avant quatre heures du soir. Paris, le 4 janvier 1897. Le sous-intendant militaire D AUVERGNE. Le 18 février 1897, à deux heures de l'après-midi, dans l'une des salles de l'Intendance militaire (Hôtel des Invalides. :orridor d'Arles), à Paris, il sera procédé à l'adjudication publique, au rabais, sur soumissions cachetées, de l'entre prise de la fourniture des Effets de coiffure et de grand équipement nécessaires au 1er arrondissement. Effets de coiffure, de grand équipement et de chaussures nécessaires aux 2e et 5e arrondissements. Chaussures destinées aux troupes de l'Algérie et de la Tunisie (13e arrondissement), pendant la période du 1 er mai 1897 au 31 décembre 1899 Les entreprises seront régies par le cahier des charges du II juillet 1893 (édition de 1894) et la note contenant les dis- positions générales se rapportant à ces entreprises. Il pourra être pris connaissance de ces documents dans les bureaux de la 2 e " sous-intendance militaire de Paris, boule- vard de Latour-Maubourg, numéro 51 bis, et dans les direc- tions du service dc l'intendance, au chef-lieu de chaque BON EMPLOI Se S: merce pour jeune homme dis- posant 6,000 à 8,000 fr. Adres- ser lettres initiales X. B. ; agence Canet, à Toulouse. Exposition Î900. Tirage 25 février 1897, Gros lot 500.000 fr. Prix net : 17 fr. 75. Moyennant un versement de 1 fr. 50 on peut participer à ce tirage. G. "MOL'INA, '33, rue Laîayette, Toulouse. Liqueur' DE pour guérir chevaux couronnés plaies, blessures de tous les animaux, S francs dans les Phar- macies. DIPLOME D'HONNEUR L'étude de M" BOUE, avoué, sera transférée à partir du 15 janvier pro- chain, 24, rue des Arts . Inoffensif, d'une pureté ab- | solue, guérit en 43 HEURES les écoulements qui exigeaient autrefois des semaines de traitement par le copahu, le cubèbe, les opiats et les injections. Dépôt dans toutes les Pharmacies. Etude de M 0 ; DUCAP, avoué à Toulouse, :rue desParadoux, 1, successeur cle M. TOUR- RATON. '- AUX ENCHERES PUBLIQUES, A SUITE DE SAISIE IMMOBILIERE Le Jeudi 11 février 1897 à midi j précis, A l'audienea de la Chambre des criées du tribunal civil de Toulouse. Divers Immeubles Situés à Toulouse , quartier Saint-Cyprien, au lieu dit Fon- taine Lestang , ne formant qu'un seul lot et comprenant : Quatre pièces déterre d'une contenance totale approxima- tive d'environ un hectare cinquante-huit «ares quatre-vingt- dix centiares dont une partie est eomplanitée en vigne en très bonîétat. Et une maison rez-de-chaussée et premier étage, avec grange, écurie et volière. Mise à prix. . . 1.000 fr. Pour tousl renseignements, s'adresser à M e Ducâp, avoué poursuivant*la vente." Pour extrait : DIÏCAP, avoué sign Etude de M 0 Jean POUGET, avoué à Auch, successeur de M 09 Victor et Paul CAS- TEX. ASSISTANCE JUDICIAIRE 2s: t>ï*3. i"fc d'un jugement rendu par le tribunal civil d'Auch, le neuf juin mil huit cent quatre-vingt- seize, enregistré. Dans la "cause de : 1° le sieur Dominique Cardonne marchand de 'chevaux ; 2° la dame Marie Gramont, ména> gère, son épouse, domiciliés ensemble à Seissan, ayant M Pouget, pour avoué ; En présence de Monsieur le procureur de la République d'Auch ; Le tribunal avant dire droit sur la demande en déclaration d'absence formée parles ma riés Cardonne père et mère, contre le sieur Cardonne, Ma- rie-li0.uis-Antoine-Alban, leur lils, dont il est donné acte auxdits mariés Cardonne, or- donne que cette demande sera rendue nubliaue ; au'à cet effet, extrait du présent jugement sera transmis, sur pa- nier non timbré, par Monsieur le procureur de "Ta Républi- que", à Monsieur lo garde des sceaux, ministre de la justice, pour être inséré à l'Officiel. êt qu'en outre un autre extrait dudit jugement sera affiché par trois fois, de trois mois en trois mois, à la porte de la mairie de Seissan et à la porte du présent tribunal, et inséré aussi par trois fois, dans le même" délai, dans un des journaux de la localité. Et, pour arriver à la eonsta tation"de ladite absence, or- donne qu'une enquête sera faite à la* requête "des mariés Cardonne pire et mère, con- tradictoirement avec Monsieur le procureur de la Républi- que", devant Monsieur Lebbé, juge, que le tribunal commet à cet effet, et, en cas d'ctnpê chement do ce magistrat, devant M. Destieux, juge audit tribunal. Pour extrait certifié confor- me par l'avoué soussigné. A Auch, le dix juillet mil huit cent quatre-vingt-seize. J. POUGET, Avoué, signé. Etude de M 0 REYNES, avoué à Toulouse, rue Alsace-Lor- raine, n° 27. ASSISTANCE JUDICIAIRE Du 8 mai 1896 ar exploit de Soulignac, huissier à Toulouse, en date du douze janvier mil huit cent quatre-vingt-dix-sept, la dame Marie-Angèle Retoré, sans profession, épouse du sieur "Alexandre Loubeau, forgeron en voitures, domiciliés à Tou- louse, a formé contre ledit sieur Loubeau, son mari, et le sieur Pons, arbitre de commerce, demeurant à Toulous pris en qualité de liquidateur judiciaire de ce dernier, sa demande en séparation de biens, et M 0 Reynès. avoué près le tribunal civil de Tou- louse, s'est constitué avoué de ladite dame Loubeau sur cette assignation. Pour extrait, certifié con- forme : Toulouse, le quatorze jan vier mil huit cent quatre vinat-dix-sent. nient Carcassonne gnoble, 1 er ordre, hect. Rev. net : 50.000 f r à prix : 100.000 fr. S'àd" M 5 de Saint-Martin -Valom! not. Toulouse, 43, rue |u' sacc-Lorraine, dép. de )v chère. Aûj. ch. not. To»! n ,„" 2 février 1897. REYNÈS, avoué, signé. avron. lec - 5.(| franco-américahies ( if riparias gloire rac ; I nés, rioariâs grand Glabre t\ Viollet," runes tris du Lot ù\ Monticola, "rupestris Martin , | Ganzin, gamayCouderc, Othello*' I ararnon rupestris Gun/.in. Grandi' lots de boutures pour pépinières! Variétés de plants greffés-tau^ sur riparias'et rupestris. Bel| e! t marchandises. Prix courant, I sur demandes. J. Castes, viti. I (Hte-0ar,i|ï culteur, Laveianet m DÉSIRE VENDRE m couple de paons. S'adresser à M. Du. I fresse, régisseur au château de laBaronnie par Lafrançais» (Tarn-et-Garonhe). BEAU MAGASIN a loua comme suite de bail, situé rue Al- sace-Lorraine. S'adresser à l'agence Canet, Toulouse. DÉBUT Le manque d'appétit, l'amaigrissement, les crachais purulents, la toux sèche, l'insomnie, la lièvre, les sueurs nocturnes et les crachements de sang sont les indices d'une santé ébranlée. Que de Tuberculeux ou Poitrinaires avec ou sans caverne pulmonaire ignorent la gravité de leur état maladif ! Les médecins, ne pouvant pas nier, non seulement qu'ils sont impuissant à prévenir la Tuberculose et même à guérir les Tu- berculeux ou Poitrinaires, n'osent pas dire aux malades : Vous êtes Tuberculeux . Aussi, les médecins se gardent bien de dire aux malades : Faites analyser vos crachats (recherche du bacille de la Tuberculose). C'est une bronchite chronique, disent-ils (à moins que le malade ne débute par une pleurésie) ; et le malade, très crédule et trop confiant, répète : Je suis un Bronchite chronique. Hélas ! les Pleurétiques et les Bronchités à répétition s'aperçoivent bientôt que, par l'amaigrissement, leur santé devient plus précaire, et ils ne se doutent pas qu'un dénouement fatal, à courte échéance, les attend, et cela parce qu'ils ont l'espoir (le médecin le leur a dit) que les révulsifs, cautères, vésica- ïoires, sinapisme et teinture d'iode,que les pointes de feu qui les martyriseront, que les injections hypodermiques au funeste ga'ïa- ool, aussi douloureuses qu'inefficaces et nuisibles à la santé, et que les mauvaises drogues dont on leur saturera l'estomac leur donneront la guérison. Mirage pour les pauvres malades naïfs î Il n'y a pas un Bronchité à répétition ou un Pleurétique qui vetiille ou qui croie être Tuberculeux ou Poitrinaire : môme lorsque les symptômes les plus graves et les plus alarmants se Manifestent tous les jours, soit par les , sueurs nocturnes, fièvre- JU frisson, crachats purulents, épais, jaunâtres ou verdâtres, rejet des aliments, crachats sanguinolents, perte d'appétit, cra- îhements de sang, vomissement de bile au réveil, petite toux dans la pleurésie sèche, amaigrissement (l'amaigrissement est le commencement de la désorganisation complète' de tous les orga- îes), etc., etc., ces malades s'illusionnent et se disent : C'est un jros rhume ou une bronchite qui disparaîtra avec les beaux jours ou par une saison faite aux Eaux-Bonnes, Cauterets, Mont-Dore, su ia Bourboule. Toutes ces eaux minérales, sulfureuses ou arsenicales, n'ont jamais guéri la Tuberculose, la Bronchite h répétition et la Pleu- résie (la médecine le sait très bien). Malheureusement, tout le monde sait que la Tuberculose, terrible faucheuse de l'humanité, frappe un sixième de la population, it que ce sont les Bronchités à répétition|et surtout les Pleuréti- ques qui forment la majeure partie de ce contingent. Pendant la saison printanière et chaude, un regain de vie et d'espérance semble luire pour ces malades ;• que vienne l'hiver avec son cortège le froid, l'humidité et les brouillards, le germe morbide, dont sont atteints les Tuberculeux, les Pleurétiques et les Bronchités à répétition, so réveille plus menaçant que jamais; voih'i pourquoi les médecins ne peuvent pas nier qu'il sont im- puissants à détruire le germe morbide qui conduit fatalement las Pleurétiques et les Bronchités à répétition à la terrible Tuber- culose. Le séjour des crachats dans l'appareil respiratoire occasionne, par leur putréfaction, une grande inflammation des bronches, de . la plèvre et des poumons, provoque des quintes de toux doulou- I. reuses aux malades qui ne peuvent cracher qu'avec difficulté, rend la respiration gênée et sifflante, fait perdre l'appétit, engen- dre la lièvre ou des frissons avec douleurs ou point de côté, in- terrompt le sommeil par les crises de toux, donne des sueurs nocturnes, détermine des crachats sanguinolents ou des crachements de sang (ce qui est très grave), et prédispose les sujets à la terrible Tubercolose, s'ils ne sont pas déjà Tuberculeux ou Poitri- naires. Gomme conséquence d'une affection des bronches ou des poumons, le cœur pest devenir malade. C'est surtout au réveil que l'expectoration est abondante, [et la toux d'autant plus tenace chez les Tuberculeux que leur état ma- j ladif est plus caractérisé par ia quantité de crachats purulents, épais, jaunâtres ou verdâtres rejetés dans la journée. Gombaitre les effets et. laisser subsister la cause, c'est laisser le mal s'aggraver. Voilà, malades, ce que fait la médecine dans les affections chroniques cle l'appareil respiratoire, impuissante qu'elle est à faire disparaître la cause. (A le nier, la médecine ferait preuve de la plus grande ignorance.) Tout mauvais cas est niable, dit-on. Exemple : Un Tuberculeux ou Poitrinaire, un Pleurétique ou un Bronchité à répétition a la fièvre, des sueurs nocturnes Sou la toux douloureuse et fréquente : vite le sultate de quinine ..pour couper la fièvre ; vite les pilules d'acétate de plomb, d'agaric ou de sulfate d'atropine pour combattre les sueurs nocturnes'; vite l'opium, la codéine ou la morphine pour calmer la toux (la méde- cine combat les effets et laisse subsister la cause, laquelle cause fait réapparaître les effets). La cause qui fait naître tous ces effets, c'est la putréfaction des crachats microbiens ou bacillaires, qui par leur séjour prolongé dans les bronches et les poumons, empoisonnent l'économie animale, et l'inflammation de la plèvre, qui, ad- hérente au poumon, empêche l'air de pénétrer dans cet organe vi- tal et détermine au début, delà pleurésie une gène respiratoire ac- compagnée d'une toux sèche en attendant la décomposition du poumon. Débarrasser les bronches et les poumons des crachats, tarir la sécrétion des muqueuses, faire disparaître l'inflammation et l'adhérence de la plèvre au poumon, en un mot détruire la cause (microbes et bacilles) qui empoisonne le sang, toi est le ré- résultat obtenu par l'emploi du Tube-Cigare Larroque et, de la Liqueur Balsamo-Antiseptique, seule et unique branche de salut (n'en déplaise aux médecins) pour les Tuberculeux, les Pleurétiques, les Bronchites à répétition, les Asthmatiques, les Emphysémateux, les Laryngités, etc., etc. A saturer l'estomac de drogues irritantes et nuisibles à la santé, comme ie funeste gaïacol, la nuisible créosote, les iodures de po- | tassium ou de sodium, le créosal, l'arsenic et toutes ces mauvai- ' ses et nauséabondes cuisines médicamenteuses, les médecins ne peuvent pas nier qu'ils abrègent la vie des Tuberculeux, des Pleu- rétiques, des Bronchités à répétition, etc., etc. Dire à un Tuberculeux, à Un Pleurétique, à un Bronchilé à ré- pétition, à un Emphysémateux, etc., etc. : il faut manger pour re- faire votre santé ébranlée, et lui faire absorber (alors que clans ces affections l'estomac devient inerte ou paresseux) des drogues qai corrodent les muqueuses stomacales et font perdre l'appétit, c'est un non-sens. Tel est pourtant le faux raisonnement de la mé- decine qui est si routinière, et ce qu'il y a de plus inique, de plus révoltant et cle plus inhumain, c'est que la médecine est en- nemie de toute innovation thérapeutique qui guérif les malades ; surtout si cette innovation lèse ses intérêts pécuniaires. Et dire que le premier devoir d'un médecin est d'être humain et désintéressé ! Voilà l'humanité médidale de nos jours. Avec le Tube Cigare-Larroque et la Liqueur Balsamo- Antiseptique, les malades se trouvent avoir, 'jour et nuit, les bronches et les poumons sous l'action directe des vapeurs et émanations Balsamo-Antiseptiques. Cette médication, qui fait directement l'antisepsie des fosses nasales, de la bouche, du larynx, du pharynx, des bronches, des poumons, de l'estomac et des in- testins, débarrasse les organes respiratoires des mucosités qui y sont adhérentes et prédisposent les sujets à la Tuberculose, combat l'inflammation des muqueuses, calme la toux, tarit la sécré- tion, cicatrise les lésions, prévient et supprime les crachements de sang, fait disparaître les sueurs nocturnes et, enfin, réveille l'appétit chez les Pleurétiques, les Bronchités à répétition et les Tuberculeux qui, sous l'influence do cette médication, augmen- tent de poids. C'est le rêve caressé par la médecine. (Les médecins ne peuvent pas le nier.) Tous les Tuberculeux, les Bronchités à répétition et les Pleuré- tiques amaigris avant de faire notre médication et qui, par l'emploi du Tube-Cigare Larroque et de la Liqueur Balsamo- Antiseptique, augmenteront cle poids graduellement pour rattraper le poids perdu et le dépasser au besoin, sont certains do la guérison. Les malades augmentant de poids luttent contre les microbes et bacilles qui empoisonnent avec avantage le sang. Les malades doivent se peser tous les quinze jours. Le Tube Cigare Larroque, par les émanations Balsamo- Antiseptiques qui s'en dégagent par l'effet de la succion, potlt au mal directement le remède (voilà notre succès) et laisse le moteur de la vie (l'estomac) complètement libre ; c'est surtout clans les affections chroniques de l'appareil respiratoire que l'appétit doit être conservé et que l'on doit supprimer totalement l'usage des drogues. Traiter les bronches et les poumons pai\ voie stsOBiacal.e est la voie la plus indirecte et la plus problémati- que ; les traiter directement par une antisepsie régulière et cons- tante, c'est ce que la médecine n'avait jamais compris ou su faire. Le Tube-Cigare Larroque, comble cette lacune; voilà pourquoi il révolutionne l'art médical pour Je traitement de l'appareil respiratoire. Le nombre et le poids des crachats diminuent jusqu'à complète guérison ; mais lorsqu'il y a une lésion ou une caverne pulmonaire, il y a suppuration. Les lésions se cicatrisent vite, les cavernes , pulmonaires ne peuvent se cicatriser que par une durée de notre médication qu'il est difficile de préciser, car il arrive que des n* • lades ont recours au Tube-Cigare Larroque lorsqu'ils sontï la dernière période, c'est-à-dire sans espoir. Ce sont ces pauvres malades qui béniront les médecins de leur I avoir saturél'estomao de ces mauvaises drogues, etc., etc. Les Tuberculeux ' sont sujets à des poussées qui détermineBt j des crachements de sang avec congestion pulmonaire et une ssm mentalion cle toux et de crachats avec fièvre. La persévérance à; fumer le Tube-Cigare Larroque et à faire les vaporisations avec la liqueur Balsamo-Antiseptique est, pour les malades, une sauvegarde pour conjurer toute aggravation du mal. Les malades ne doivent se considérer comme guéris que lorsdjn S l'expectoration est supprimée. Les Tuberculeux, les Bronchités à répétition, les Pleurotiq*| etc.,- etc., ne doivent plus désespérer 1 Les cigarettes et poudres anti-asthmatiques à base de narcotiques opiacées fatiguent excessivement la vue ctl'eston*! sans donner la guérison ; c'est cc qu'on peut appeler les faux re-1 mèdes. Le Tube-Cigare Larroque est d'une inocuité complète ; p o! on le fume, plus il fortifie les bronches et les poumons, et pl" s jei malades en ressentent du soulagement ; c'est dire qu'on peut W* mer le Tube-Cigare Larroque sa vie durant. Se méfier des grossières imitations qui peuvent être dangeuW Exiger sur les étiquettes cl prospectus ma signature et mes i " J. K.. enlacées, d'un serpent. i,îi/l»t (f Le prospectus porte : Tube-Cigare Larroque Balsamo Eucalypto-Iodoforme. — Inventeur et préparateur : J. LARROQUE, pharmacien, 117, rue Notre-Dame, à Bordeaux 21 Feuilleton du 15 Janvier 1897 Par Pierre MAEL PREMIÈRE PARTIE LS MYSTÈRE! IX Incidents de plage Et, en ce moment même, tout au fond du ointain vague, une note claire s'éleva, s'en- vola-plutôt sur la trame noire : un coup, un seul, frappé par lo marteau sur lo timbre d'une invisible horloge. C'était le clocher de Saint-Michel qui sonnait la demie après trois heures. Le vent venait de l'est, vent du beau temps. C'était lui qui avait apporté la lim- pide sonnerie. - Lebreton regarda derechef. Ce qui n'é- tait qu une tache tout à l'heure s'était rapi- dement transformé en une large échancrure manche sous le rapide pinceau de la lu- mière. Et maintenant le sommet des collines se délimitait en une bordure onduleuse et sombre au-dessus de Saint-Michel, do Trédrez et de Trébeuren. Le soleil était derrière ces hauteurs encore estompées. Encore quelque cent mètres et Colman se trouva à l'entrée de la vallée du Pon- tarvar. U hésita. Le cours du maigre ruisseau, si riant et si frais pendant le jour, sous la grande flambée du soleil, n'était, à cette heure, qu'un pertuis obscur, une sorte d'en- tonnoir ténébreux tapissé cle glauques ter- reurs, d'épouvantements sans figure. Certes, ce n'était point que Lebreton eût peur. Mais il ignorait la route exacte, et ses yeux ne lui étaient présentement d'au- cun secours. Et il ne savait point s'il de- vait prendre à droite ou à gauche. Ces ter- res basses de Bretagne sont pleines de piè- ges. Los fondrières y sont à tous les pas et les marais y étendent leurs mornes lin- ceuls de lises. Il faut l'habitude du pays pour savoir se guider au travers de cos es- paces quand on n'a pas le clair regard du jour pour montrer la voie. Une l'ois encore, Colman leva les yeux vers les collines vêtues de genêts, de' fou- gères et de pins. Le ruban était maintenant une tache cir- culaire d'une netteté singulière qui, comme un liquide corrosif, rongeait le manteau de la nuit autour d'elle. Des parcelles de ce jour spectral tombaient sur les crêtes éloi- gnées, allumaient des vitres aux maisons, des vitraux aux églises, et, en se retour- nant vers la mer, Lebreton reconnut l'eau montante à moins de deux cents mètres du rivage. Elle venait en une coulée d'argent clapotant sur les quartiers de roche qui parsèment, où et là, l'immense étendue morne des sables de la grève. — Oui, c'est le jour, se répéta-t-il. — En- core quelques minutes et je pourrai voir mon chemin. Soudain, de tous les points de l'horizon, uu son joyeux s'éleva , modulé, dans toutes les gammes, nuancé à l'infini. Les coqs s'éveillaient dans les basses- cours et saluaient l'aube naissante. Or, c'est une des grandes joies du matin à la campagne, ce chant du coq. L'oiseau vigilant a une voix de fête, une manière^ lui de souhaiter la bienvenue à la lumière, et sa fanfare, trop criarde quand on l'entend de près, emprunte aux lointans soup- çonnés une poésie étrange et mélancolique. Pourtant, c'est un cri de vie que ecchant dont chaque note déchire un peu plus le voile de l'obscurité, et il n'a d'égal que la brève note de l'alouette dans la laiteuse candeur des aurores. Lebreton s'était arrêté pour écouter, pris au cœur par cette intense poésie des choses de la vie. Il écoutait, absorbé, sans s'apercevoir que tout s'éclairait autour do lui, que la mer se laissait voir ainsi qu'une nappe d'écume, que des nuances encore indécises versaient un vert sombre et brouillé sur les masses conglomérées des frondaisons. ; Il eut l'idée de retourner la tête et de regarder du côté de Saint-Efflam qu'il venait de quitter. Et il fut comme fasciné par le tableau. Par dessus les collines de l'Orient, le soleil, encore invisible, décochait ses flè- ches d'or sur les côtes circulaires de> Loc- quirec, et l'angle droit de la baie apparais- sait illuminé par cette illumination subite. Lebreton vit l'hôtel se détacher sombre sur le panneau éclairé des coteaux. La petite masse blanche de la chapelle dédiée à saint Efflam apparut comme un temple de fantasmagorie. Il n'était pas possible de fixer ce specta- cle unique en ce moment, d'assigner une durée à ces colorations de rève quo la chute vertigineuse du globe terrestre devant l'astre roi modifiait de seconde en seconde. On ne pouvait que se laisser gagner par l'éblouissante fascination de ce mirage et ouvrir son âme à toutes les impressions produites par cette féerie naturelle. I — Allons, pensa Lebreton, je vois à pré- sent assez clair pour trouver ma route. En avant ! Et il tourna à droite et s'enfonça dans la vallée encore pleine d'ombre et de brume. Il suivait son chemin sous les arbres, un vrai chemin couvert, ou plutôt une sente pittoresqne accrochée tantôt au pied, tan- tôt au flanc des collines rocheuses. Des chiens de ferme troublés dans leur sommeil aboyèrent avec colère ou hurlèrent la- mentablement à la mort dans les enclos baignés de nuit. — Où vais-je ainsi ? — so demanda le jeune homme indécis. Il avait bien fait mille, pas au hasard de la route, se heurtant aux troncs d'arbres, s'accroebant aux épines des ajoncs. Il ne savait point où il allait, mais sa pensée se dégageait peu à peu dos influences qui la dominaient. Et il s'expliquait maintenant cc besoin auquel il obéissait de découvrir la demeure dont Mme Ferreix avait parlé la veille. Il y avait là, clans cette vallée en- dormie, une villa, un manoir, ou simple- ment un chalet moderne, sous le toit duquel dormait, plus belle encore en son repos, cette femme dont l'étrange séduc- tion avait exercé son sortilège sur la vo- lonté pourtant si résolue de l'homme voué à son grand office cle justicier. Et, cette maison inconnue, il voulait la voir, sentant que, lorsqu'il l'aurait vue, le calme serait rendu à son esprit. Tout à coup, au-dessus do la haute col- line qui encaissait à l'Est l'étroite vallée, le jour apparut blanchissant le ciel. Les pins qui la couronnaient se dessinè- rent nettement en silhouettes noires sur le front pâli du firmament. Et ce dernier obstacle franchi, la lumière tomba de la voûte où les étoiles s'étei- gnaient en nappes blanches dans la gorge verdoyante. Des panneaux entiers s'éclai- rèrent par plaques, et, sur le versant op- posé au sien, dominant la crête, au travers d'un rideau d'arbres séculaires, au milieu des tapis de pelouses veloutées, Lebreton vit se dresser une construction massive et carrée, à deux étages, trouée de vingt lar- ges fenêtres dont les volets étroitement fermés attestaient qu'oo dormait profondé- ment sous ce toit. Une émotion étrange le secoua. Il eut tout de suite la certitude que c'était là quelle habitait. Alors, il eut honte de sa faiblesse ; il se jugea ridicule d'avoir codé à la sollicitation de son désir et reprit le chemin do l'hôtel. Et co fut à travers un paysage embrumé de rosée, frissonnant de la fraîcheur mati- nale, qu'il parcourut la voie du retour. La mer pleine battait le pied du remblai, et les rayons en paillettes d'or étincelaient sur les crêtes mouvantes. Le Roch'ar Laz s'était brusquement vêtu de pourpre sous les baisers du soleil. On eût dit la rougeur d'une nature vierge surprise par les re- gards d'un astre indiscret. Deux heures plus tard, l'hôtel s'éveillait à son tour et ses habitants se rendaient en foule sur la plage. Une joie de fête écla- tait dans les cris des enfants et les rires des femmes. C'était, grâce à la pleine mer l'heure du bain matinal. — Elles vont venir ! — pensa Lebreton Il ne se trompait pas. Vers huit heures et demie, — alors que le jusant commencé avait ramené 1 eau d'un bon tiers on arrière de la plage, la voiture des Ferreix s'arrêta devant la porte de l'hôtel. Les dames ve muent prendre leur bain et profiter des cabines que Kerjan mettait bénévolement leur disposition. de^ZLiLVft C "f ^ntescorlécs Myriès 05 deux messieurs de .'Mais celte fois, à peine eurent-elles mî« pied à terre, que lo beau Lucien alla chèî - cher le député Lorrain sur l'hôtel et vint le présenter avec force_ pliments aux deux jeunes filles et » 1 I mère. ^ Celles-ci adressèrent un salut de j amical à Colman et so dirigèrent acco»r gnées dù groupe vers les cabines. ^ j En ce moment, l'Anglais Johnson ^ j cendait, enveloppé d'un ample caban lequel il dissimulait son habit de Dal^„t U i Il vint droit à Colman et, lui main, il lui demanda : Est-co que tu ne vas pas faire pleine eau avec moi '? J'ai à te Par^ r ' ca liii5 La voix do Berlie avait repris f° n " r "s«s des jours précédents et l'on lisait s traits la même candeur souriante. ^ | Lebreton remonta dans sa chaîner ^ parut à son tour enveloppé d'un » ^ gris. Les deux hommes so diriger 6 laplag £\ i-Angla*'*! — Colman, — commença i '"."bien \- les notes que nous possédons son fl0 tfî complètes et le « Souviens-loi | " . n % ê\ pauvre Paul n'est pas une ind»> aU ,,^0»» sanle. Savais-tu que Blanche de eût une sœur ? ' — Non, — répondit vivement K io n'î — Pourquoi me poses-tu cette q u ° c0( oP* — Parce que la jeune fille q" 11 gne les dames Ferreix se nomme de Pcngoaz... . c(ant'' ,v Lebreton avait tressailli. Un V* meura silencieux. Puis, avec u n ° . gue, il dit : ' ^ K — Co n'est peut-èlrc qu une c0 ^ e iie u parente éloignée. Pourquoi sœur ? va pt Bertie hocha la tête et s'apiW paulc dc son compagnon l'tr aine, Toulouse [A suivi' 1 » tirant'''*' Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
I EXPRESS DU Organe quotidien de Défense Qooiale et» Religieuse LE HUHÉRO 5 CEHTI1B RÉDACTION ET ADMINISTRATION ! Toulouse, rue Roquelaine, 25 LE NUMÉRO 5 CENTIMES ABONNEMENTS Trois mois Six mois 8 fr. 11 fr. 18 fr. 20 fr Haute-Garonnfl et département» limitrophe». . . . Départements non limitrophe. * ». «ranger (Union postale) 10 ir. Les abonnements partent des 1" et 18 de chaque moi3 et sent payanîea d'avance Toula demande i* eharwsmam d'adresse doit être aeoernvaanée de BO centimes FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPECIAL Un an 20 fr. 24 fr. 40 fr. 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Freppel et d'Hulst, dc glo- rieuse et vénérée mémoire. On nous permettra tout d'abord de mettre en cloute l'information de Y Uni- vers, tout au moins en ce qui concerne l'adhésion unanime du clergé à la candidature Gayraud. . . La Vérité dit le contraire aujourd nui même, ainsi qu'on le verra plus loin. Et puis nous avons observe depuis quelque temps un curieux phénomène : c'est que plus on devient constitution- nel et plus on passe à côté de l'exactitude historique, laquelle n'a jamais été, on le sait, une vertu républicaine. 11 se pourrait donc bien qu'on écrivit maintenant l'histoire à l'Univers comme on l'écrivait il y a quelques jours clans certaines feuilles républicaines au sujet tïSs mesures prises pour garantir l'ordre à Toulouse le jour des élections municipales. « Deux escadrons du train des équi- pages, disaient ces feuilles, mandés de Montauban, campent aux portes de Toulouse. » Or, il n'y a qu'un escadron du train à Montauban; cet escadron était resté dans ses quartiers où il n'avait même pas été consigné. Mais passons. Ce qui nous paraît le plus étrange dans cette affaire, c'est l'engouement irraisonné de l'Univers et cle quelques urètres de l'arrondissement pour l'abbé Oayraud. C'est surtout le peu de précautions que l'on prend pour s'assurer que l'abbé Gayraud est bien cligne cle succéder dans cette circonscription si catholique cle Brest à ses deux illustres et vénérés prédécesseurs. S'il s'agissait d'un domestique à pro- curer à un ami, M. Veuillot exigerait certainement toutes sortes cle référen- ces. Il s'enquerrait du passé du postulant auprès des derniers maîtres chez lesquels il aurait servi. Il leur demanderait à quel propos il quitta la maison, si l'on eut à se plain- dre ou à se louer de son exactitude, de sa probité, cle son caractère, cle ses mœurs. Il s'agit ici dc donner un représentant au clergé français au Parlement. Et l'on se borne à crier « Vive Gay- raud ! » en affectant de ne point enten- dre les conseils cle prudence qui arrivent de toutes parts. Or, que disent les conseillers qui ne puisse et ne doive au moins être écouté ? Ils disent une chose fort sage et fort simple : Avant cle vous engager à fond et u engager le clergé français, informez- ^°us donc cle ce que fut l'abbé Gayraud, ûo ce qu'il est encore à cette heure. Interrogez ses anciens supérieurs. Ce °nt des religieux dignes cle toute con- E?.' ^capables de dénigrer, de ca- lo y* l'abbé Gavraud. nhli„? a , e? -feur pourquoi ils furent taorT 8 de dé e]arer que le P. Gayraud ma ".W de vocation, dre d SOrti volontairement de l'or- sort ^aint-Dominique, ou s'il en est 1 sur 1 injonction cle ses suuérieurs? „ i3e mandcz raud de « Prenez-garde, avant d'aller plus loin. » Et clans l'intérêt de la religion que vous prétendez défendre, dans votre propre intérêt, soyez prudents ! » C'est là tout ce que nous pouvons dire, nous qui n'avons, pendant nos trente années cle luttes ardentes dans la presse, jamais écrit un mot inrespec- tuenx à l'adresse cle l'un de nos prê- tres, nous qui n'avons cessé de les défen- dre contre les calomnies républicaines, toujours avec la même ardeur, souvent au péril de notre liberté, quelques fois au péril de notre vie. Or, si nous crions casse-cou aujour- d'hui, c'est que nous avons la conviction sincère, profonde dc remplir encore notre devoir cle catholique en élevant la voix pour protester contre la candidature de l'abbé Gayraud, lequel encore une fois doit se tromper cle vocation. Jules RIBÈS-MÉRY. LEUR DÉSINTÉRESSENT S'il faut en croire certains bruits, les radicaux seraient déjà consolés do la « trahison de M. Doumer». Les radicaux continueront de protester contre le gouvernement à propos de cette nomination, mais par purê l'orme. M. Doumer a dit à plusieurs de ses amis que plusieurs radicaux des plus huppés lui ont "envoyé des lettres pour lui recomman- der certaines créatures qu'ils ont besoin de caser. -ce bien difficile tout cela? également à l'abbé Gay- - vous apporter de leur part "es i recommandant aux suffra j^g ctes électeurs catholiques du Finis- Est cirpn ClUe l ou va faire dans la quatrième ^nscnption de Brest est très grave Bret r a C0U 1)C1' en deux et diviser cette ses a ^ n ? monarehiquc et croyante, que in'.;°l )ln ions et ses croyances rendaient m ^cible. à l'e'n Va u . vrer une porte de la citadelle filon-, 1 ?. 01 1 cor mne jadis certains trans !o fort rèrent aux s °l dats de Hoche Quib e r 01 flul défend ait la presqu'île dc tain! 1 ' ° e ^ a cs(i irbfi sravc ct trbs attris Pufsyj G .: t( ? ut ce que nous avons vu de tealhlJ, s ans SOus cette République de ^SW I* n ? n uc nous Parut plus at gnt et plus grave. 1 ie la foi C ,n St r T s de l'affaiblissement lle la çant 1St ° ^Poprrait résulter NerSl gne entre Pe dans le Fi- K HT l ^ affligeons- à cette L aft di lature rï 1 déc ° ns idération que la i^lir su? il Ga i yra ? d Pompait faire re- ^ ette at en avïïrT que ^''lues-uns savant dans cette affaire avec Parmi les interpellations quo la Chambre devra prochainement discuter — ot, elles sont au nombre d'une dizaiue — se trouve la dernière venue, mais assurément la plus importante, la plus grave, celle de M. Car- naud, sur la nomination de M. Doumer,. au gouvernement de l'Indo-Chine. Il faut espérer, pour la dignité du Parle- ment, qu'on n'essaiera pas de la renvoyer à une date ultérieure, sous le prétexte bien connu de ne pas interrompre on reculer la discussion du budget, restée en plan, comme on le sait. Ces questions-là doivent être vidées aus- sitôt qu'elles sont posées — parce que, malheureusement, elles engagent l'honneur de tout le pays — l'honneur du gouvernement et l'honneur de l'opposition. Comment ! voilà un ancien ministre radical qui se livrait depuis des mois à une pro- pagande échevelée contre le cabinet Méline, et qui s'en allait par monts et par vaux prê- cher l'évangile radical, soulevant les pas- sions, ameutant les haines, excitant les pires revendications sociales , et c'est à cet homme-là que M. Méline va justement con- fier un posté de cent, mille francs par an ! Le porc qu'on achète au marché coûte cher et a, de plus, sur M. Doumer, l'inesti- mable avantage de n'avoir pas été consulté pour la vente dont il est l'objet. C'est-à-dire qu'on se demande quel est le plus méprisable et le plus inconscient des deux, de Méline qui achète ou de Doumer qui se vend ? De pareils trafics déshonorent l'un et l'autre et marquent un pas do plus dans l'ef- froyable corruption que la République traîne partout et constamment à sa suite. C'étaient, d'abord, les parlementaires op- portunistes, arrivés pauvres à Paris et rou- lant earrosse aujourd'hui, ayant hôtel et château. Ils avaient volé à la Bourse, trafiquant des fonctions ministérielles qu'ils remplis- saient. Puis ce fut l'Elysée faisant commerce de la Légion d'honneur et vendant lo ruban rouge, à l'aune, pour payer des notes cle fournisseur. Ensuite, ce furent les parlementaires offrant leur vote au Panama contre un chè- que. Enfin, voici quo les hommes de l'opposition n'auront combattu lo pouvoir que pour faire monter les surenchères, dont ils doivent bénéficier. La République n'est donc plus qu'une immonde foire, où tout se marchande, où tout se vend, où tout se livre au plus offrant, députés, sénateurs, Légion d'honneur, places de trésoriers-payeurs généraux, places de gouverneurs, ralliés, renégats royalistes ct impérialistes, prêtres avides d'une mîtro, abbés désireux d'un mandat législatif : tout cela est sur un étalage, à la devanture, ou pendu comme des gigots, comme des vête- ments à la porte des boutiques, marqués en chiffres connus et portant la mention : Prix fixe. Et cette foire dure toute l'année. L'on entend le cri du commissaire pri- seur : « A combien le préfet ? A combien le député ? A combien l'apostat? » Or, je comprends, qu'une fois par hasard, une bouffée de honte monte au front d'un député et qu'il ait cnyio de balayer ces im- mondices et cotte bouc ; mais jo regrette que ce député soit un socialiste et non pas un membre de la droite. Car ce député-là méritera les remercie- ments de ce qui peut encore subsister d'honnêtes gens en France, do tous ceux qui se donnent et ne se vendent pas, ct qui, s'étant donnés, no se reprennent jamais. Paul DE CASSAGNAC. L'ÉLECTION DE BREST On écrit à la Vérité : La réunion oréDaratoire qui s'est tenue vendredi dernier âu presbytère de Lannilis n'était composée que d'ecclésiastiques, mais il n'y avait nas la moitié des curés ou rec- teurs de la ' circonscription. Plusieurs prê- tres ont respectueusement protesté contre certains des" actes de M. do curé de Plou- dalniézeau qui, à lui tout seul, veut tout faire marcher et tout diriger. Jo puis vous affirmer au'il n'y a nas eu accord parfait sur le nom dé M. Gayraitd, qui a été vivement discuté. Un de mes amis* me rapportait hier soir une conversation qu'il avait eue avec un des prêtres présents à la réunion. Voici en résumé ce que lui a dit cet ecclésiasti- que : « Nous allons donner au pays l'exemple d'une armée dont les troupes'tirent les unes sur les autres. Jusqu'ici, M. de Blois était catholique ; pourquoi ne le serait-il plus aujourd'hui ? dans le canton de Plabennec le clergé à toujours voté pour lui. Est-ce quo son passé ne répond pas de l'avenir Nous avons, nous, prêtres", le sentiment de notre dignité et nous ne céderons pas sous la pression de deux confrères qui n'ont pas d'autorité sur nous et qui ne sont pas nos supérieurs. » Ces quelques mots résument admirable- ment et la situation et ies sentiments de la majorité du clergé. Donc, M. l'abbé Gayraud va lutter contre M. de Blois. Lui qui est. prêtre soumis au Saint-Père a-t-il demande l'autorisation à Son Eminence le cardinal Richard ? A-t-il demandé l'autorisation à Mgr l'èvêque do Quimper ? Quand, après la guerre do 1870, Mgr du Marhallac'h", le vaillant aumônier des mobiles bretons, fut élù député du Fi- nistère, il était autorisé par l'èvêque de Quimper. J'ouvre ici uno parenthèse : A la bataille de l'Hay, l'abbé de Marhallac'h eut son chapeau percé de plusieurs balles. Ce chapeau, si je no me trompe, est conservé au château de Kerascoët chez M. de Blois, petit-neveu du regretté Mgr du Marhallac'h. Le dévouement chrétien et la bravoure pa- triotique sont donc de tradition dans la "fa- mille. Quand, en 1891, M. l'abbé Le Saout, ancien aumônier de marine, se présenta dans la première circonscription de Morlaix, avart île lancer sa candidature il alla solliciter l'autorisation de Mgr Lamarche, évêque de Quimper; autorisation qui lui fut accordée. Quand, en 1893, M. l'abbé Patureau so pré- senta, au second tour, dans cette même circonscription de Morlaix, il demanda l'autorisation a S. E. le cardinal Richard. Une pre- mière fois l'autorisation lui fut refusée . Mais, sur uno démarche d'électeurs ouvriers catholiques de Morlaix, S E. le cardinal Ri- chard revint sur son refus. Mgr l'èvêque de Quimper, consulté lui aussi, donna son as- sentiment. Lorsque Mgr d'Hulst, on 1892, après avoir été choisi par le congrès de Lannilis, vint en Bretagne se présenter à ses électeurs, sa première visite fut pour Mgr l'èvêque de Quimper. Tous, prélats , simples ecclésiastiques , ont donné l'exemple dû respect et de la sou- mission à leurs supérieurs" Aussi, tous, quelles que soient leurs con- victions politiques, quels que soient leurs sentiments personnels sur les questions sociales, ont ou l'honneur de voir tous les catholiques marcher derrière eux, unis, la main dans la main. M. l'abbé Gayraud, lui, rompt avec la tradition. intérêts aux électeurs qui s'étaient portés partie civile. Les débats relevèrent des faits absolu- ment scandaleux. Ce qu'il y a do plus curieux, c'est que le conseil do préfecture du Puy-de-Dôme, appelé à examiner cotte élec- tion du 28 juillet" 1895,' où les fraudes ont été commises, a rejeté les protestations et a validé l'élection. L'arrêt du conseil de préfecture est en date du 21 août 1895 ; il es't fort long, paraît fortement motivé et se termine par ses con- sidérants : Considérant que les protestataires ne possè- dent aucune preuve ni commencement de preuve pouvant faire croire à une manœuvre fraudu- leuse ; qu'ils reconnaissent par contre que tous bulletins qui ont été ainsi découverts ont été déposés sur lo bureau et régulièrement at- tribués aux candidats dont ils portaient les noms ; Considérant qu'en conséquence le grief est sans objet ; En ce qui concerne l'allégation produite à l'audience'et par suite de laquelle soixante-dix électeurs auraient été émargés, quoique n'ayant pas voté ; Considérant que cette allégation produite après le délai de cinq jours imparti pa'r la loi, doit être rejetée comme tardive et "non renevable ; qu'en vain il a été prétendu, à l'audience, que les protestataires n'auraient pas eu plus tôt à leur" disposition la feuille d'inscription des votants ot'la liste officielle des électeurs ; Considérant que le procès-verbal des opërà- ,ions ne témoigne d'aucune réclamation à ce sujet; qu'il porte au contraire que l'un et l'autre document ont été réglementairement dépo- sés sur le bureau avant le commencement des opérations ; "Par ces motifs et sans qu'il soit nécessaire de statuer sur la demande verbale d'enquête faite à l'audience, laquelle n'est fondée d'ailleurs sur des faits ni précis, ni pertinents, arrête : La protestation est fejetée, etc. C'est M 6 Sicard, avocat du barreau de Cler- mont, qui parlera pour la partie civile et M 0 Giscard", du môme barreau, pour les pré- venus. A Saint-Rémy-sur-Durolle, les esprits sont très surexcités. Partisans et adversaires du maire ont préparé des fagots devant leur porte pour allumer des feux de joie. Si le jugement est confirmé, les adversaires du maire allumeront. Si le jugement est cassé, ce sont les partisans du maire qui mettront le feu aux fagots. Par Fil Spécial CIES MADAGASCAR Paris, 14 janvier. De la Politique Coloniale : L'accroissement que subit l'immigration chi- noise à Madagascar a obligé notre résident gé- néral à prendre un arrêté aux termes duquel tous les "Chinois habitant ou arrivant à Tamatave et dans les environs, sont tenus de se faire ins- crire dans un délai d'un mois, comme affiliés à la congrégation des Chinois de Tamatave. L/.Evôc?li© cle "Rodez Paris, 14 janvier. Dans un article qu'il publie à, propos de l'évêché de Rodez, le Figaro dément l'information donnée par plusieurs de nos con- frères qui ont cru pouvoir annoncer que le gouvernement français était tombé d'accord avec le Saint-Siège pour offrir l'évêché de Rodez à l'abbé Hazéra, curé de La Bastide, à Bordeaux. 11 est possible que le ministre ait l'intention do désigner l'abbé Hazéra pour ce poste, mais il n'y a pas eu, à ce sujet, l'ombre de pourparlers entre le ministre des cul- tes et la nonciature. Le dominicain défroqué a probable- ment des raisons pour cela. La Politique Toton De M. Henry Maret, dans le Radical : « Ne vous semble-t-il pas que nous passons notre temps à tourner sur nous-mêmes, sans être plus avancés un jour quo l'autre? La politique pourrait être caractérisée par un toton. » C'est bien cela. Les factions républicaines sont assi- ses autour de la table gouvernemen- tale. A qui le pouvoir ? Tourne, toton ! — 5 ! s'écrie l'opportunisme ; à moi les portefeuilles ministériels ! Tourne, toton ! — 7 ! s'exclame le radicalisme ; pas- sez-moi les maroquins ! Tourne, toton ! — 9 ! glapit l'opportunisme ; rendez- moi les serviettes ! Et le jeu continue. Tandis que le toton tourne, tandis que la chasse aux portefeuilles bat son plein, le peuple, dit souverain, en est réduit à se demander à quels exploi- teurs les hasards du toton livrera ses destinées. Allons, chasseur, vite en campagne, Du cor n'entends-tu pas ie son? Toton, totaine, toton ! UNE VICTIME On lit dans le Soleil : M. Constans n'est pas si résigné que les habitants de Fourmies sur lesquels, ie 1er mai 1891, il fit essayer les fusils Lobel. Une veut pas rester sur le carreau. Huit morts, trente-quatreblessés, des jeunes tilles qui portaient des fleurs, des petits garçons qui jouaient à la toupie, déchiquetés par les balles françaises, répandirent sur le sol leur sang et leur cervelle. M. Constans triompha, la Chambre applaudit. Mais M. Constans ne veut pas mourir. Il chicane sur des bulletins douteux, sur dés votes incertains, pour rentrer au Sénat d'où ses électeurs le font sortir. Lui qui a fait marcher le suffrage- univer- sel, il s'indigne d'être exécuté parle suffrage restreint. Lui qui a fait proclamer tant de députés non élus, il trouvé scandaleux qu'on vérifie s'il est élu avant de lo proclamer. Certes, ia République est ingrate. 11 l'avait sauvée : la plupart des républicains en con viennent. Comme M. Rouvier,il avait lo droit de dire à la majorité républicaine : « Sans moi, vous ne seriez pas sur ces bancs. >> M. Rouvier avait procuré leurs sièges aux députés qui sont l'ornement de co régime avec les fonds du Panama, les avances de M. Vlasto et l'argent de la défense natio nalc. M. Constans avait atteint le même résultat sans bourse, délier, par un simple tour d'es camotage. Dans la législature de 1889-1893, les uns évaluaient à. cent, les autres à cent cinquante, chiffres ronds, le nombre, des dé putes nommés par le ministre qui occupaient à la Chambre les sièges des élus du peuple. Bien des préfets à la poigne énergique," ou même de simples sous-préfets aux "doigts agiles, gagnèrent alors, en travaillant les urnes, les insignes de la Légion d'honneur. L'Ordre national fit à cette occasion des re- crues distinguées. Pour avoir conduit l'opération, pour l'a- voir préparée par des coups de force, par des lois de mutilation contre le suffrage uni- versel, M. Constans n'avait pas demandé de récompense. Il n'exigeait ni ceintures de pierreries, ni saucissons, ni fusils arabes. Il n'attendait que la reconnaissance éternelle de son parti. Le voilà déçu ! Toutes les bonnes âmes compatissent à son infortune. 11 lui reste aussi" le témoi- gnage de sa conscience. A|voir M. Constans protestant et luttant contre la fraude, on éprouve la même' sym- pathie qu'on ressentira quand on verra dé- porter à la Guyane, par application de la loi de Sûreté générale, les 269 qui l'ont votée. ENCORE UNE AFFAIRE DE FRAUDES ÉLECTORALES Mercredi, est revenu devant la cour de Rio m lo procès des fraudes électorales do Samt-Rémy-sur-Durolle. Cctto affaire, qui a fait beaucoup do bruit en Auvergne, est aussi importante quû celle des fraudes électorales de Toulouse. Lo procès a déjà été jugé par le tribunal correctionnel de Thicrs les 21 et 22 octobre dernier. Le 5 novembre, le tribunal a rendu son jugement condamnant Béchon-Morol, maire dc Saint-llémy, à 300 francs d'atnor.dc ; Vcr- dier, conseiller municipal, à 200 francs ; Du- lac, également conseiller municipal, à 50 francs. Les autres prévenus : Navaron, institu- teur; Béchon, Touly ct Rolland étaient ac- quittés par le même jugement. . Le tribunal accordait 1 franc de dommages- LA CONSOMMATION DU TABAC L'administration des finances vient de faire le relevé des contributions indirectes pour 1896. Cc travail permet do constater L'énorme progression que fait la consommation du tabac on France. En 1890, le produit des tabacs a été de 303 millions ; c'est, lo chiffre le plus élevé qui ait été atteint jusqu'ici ; d'un "seul bond, ce produit a augmenté do 12 millions en une année. Les tabacs avaient produit 371 millions en 1893, 375 on 1894, 381 en 1895 ot 303 en 1896. L'écart annuel qui était d'environ un million est passé, pour 1895, à six millions et, tour 1896, à douze millions. Le chiffre des quantités consommées suit naturellement une marche ascendante : il a été de 35,900,000 kilos en 1891, 36,300.000 kilos en 1895 et atteint 37,100,000 kilos en 1896. La consommation par tête d'habitant qui était de 932 grammes en 1893, 934 grammes en 1894 est passée à 1,013 grammes en 1895 ct enfin à 1,045 grammes en 1896. On constate que la progression norto surtout sur la consommation des cigarettes ct du tabac à fumer. En co qui eoncerr» les cigares français il y a, au contraire, une dimi- nution de la consommation tandis qu'il y a augmentation sensible sur les cigares dits de luxe de fabrication étrangère. Enfin, dernière constatation curieuse : la consommation du tabac à priser va dimi- Buant d'année on année. DISTINCTIONS HONORIFIQUES Paris, 14 janvier. A l'occasion du 1 er janvier, des médailles d'honneur agricoles ont été attribuées aux ouvriers et employés désignés ci- après, comptant plus de trente ans de services dans la même exploitation agricole : Haute Garonne : Lionnet, garde particulier chez M. de Lassus, au Pouy de Toug'es. Olive, métayer chez M. Auriol, à Azas. Ducasse, ouvrier agricole chez M. Taiazac, à Castelgaillard. Landes : Descors, ouvrier agricole "chez M. Descors, à Miramont-Sensacq. Basses-Pyrénées : Courges, métayer chez M. Caperaa, à Espèche de Lafargue. Monnet, ouvrier agricole "chez M. Lascoumes, à Arricau Bordes. Tarn : Durand, ouvrier agricole chez Mme de Carrière, à Vindrac. Vais, ouvrier agricole chez M. de Scalibert, à Saint Paul Cap de Jou;;. Tarn et Garonne : Benazet, jardinier chez les Sœurs de Ssinte Marie, à Montauban. Bouas, métayer chez M. Laborde, à Beaumont. Boyer, métayer chez Mme Estève, à Camus, commune de Montauban. Desquines, ouvrier agricole chez M. de Combarieu, à Tandol, commune de Mon tauban. Goùbet. ouvrier agricole chez M. dc Saint-Félix, à Montauban. Monrouziès, ouvrier agricole chez M. Wallon, à Verlhaguet. commune de Montauban. Mouljs, ouvrier agricole chez. M. Soieville. à Verlhaguet, commune de Mon- tauban. Ladougne, métayer chez M. Grèsc, à Golfech. CONSEIL DE CABINET Paris, 14 janvier. Les ministres so sont réunis, ce matin, en conseil de cabinet, au ministère de l'agri- culture, sous la présidence dc M. Méline. Tous les ministres assistaient à la délibé- ration. Le conseil a consacré sa séance à l'examen des questions qui peuvent être soulevées devant la Chambre à" propes de leur mise à l'ordre du jour. M. Hanotaux, ministre des affaires étran- gères a informé ses collègues qu'il venait de reconnaître et d'accepter la nouvelle situation faite à la Tunisie à l'égard de la France par les arrangements signés successivement depuis plusieurs mois avec les différentes puissances. Un arrangement dans ce sens â été signé hier à Madrid entre le duc de Tetuan et M. de Réverseaux, notre ambassa- deur. Un livre jaune contenant le texte des arrangements conclus avec l'Autriche-Hongrie, l'Italie, l'Allemagne, la Suissie, la Russie et la Belgique, a été distribué aujourd'huimême la Chambre et au Sénat. Un certain nombre de négociations sont encore pendantes ot fe- ront l'objet d'un livre jaune ultérieur. Le ministre de l'intérieur a entretenu ses collègues des mesures qu'il a prises sur l'avis du conseil supérieur d'hygiène en vue de la situation sanitaire internationale et motivées par les cas- de choléra signalés à Plymouth et par la peste buroniquo à Bom- bay. On va appliquer à tous les navires ve- nant de Plymoûth dans nos ports le règle- ment sanitaire international de 1896 auquel toutes les puissances, sauf l'Angleterre, ont adhéré. Les passagers seront, à leur arrivée, soumis à une visite individuelle, à la désinfec- tion ct enfin à la surveillance pendant cinq jours, période moyenne d'incubation. Ils devront déclarer le lieu où ils se ren- dent et, à chaque déplacement, le lieu nou veau où ils vont. En ce qui concerne la peste Bubonique do Bombay, un déciet va être promulgué do- main en vue d'interdire l'importation en France des chiffons et autres objets suscen tiblcs d'apporter les germes du mal. M. Wallon. — M. Loubet avant obtenu 1» majorité absolue, des suffrages" exprimés, ie i* proclame président du Sénat pendant l'année lb'J7. (Applaudissements.) On a procédé ensuite au scrutin pour la nomination de quatre vice-présidents : votants 205. Sont réélus : MM. " Schettrer-Kest- ner 187 voix, Bérenger 185, Magnin 181, Pey- tral 150. MM. Scheurer-Kestnér, Bérenger, Magnin et Peytral sont proclamés vice-pré- sidents du Sénat. Il est ensuite procédé au scrutin pour la nomination de huit secrétaires : c'estlo soul scrutin intéressant. On sait, en effet, aue les radicaux ont maintenu, malgré l'opposition du bureau des autres groupes, leurs "préten- tions d'avoir deux secrétaires dans le bureau. Leurs candidats sont : MM. Maximo Le- comte, sortant, et Bonnefoy-Sibour. Rappe- lons que les candidats de la droite, à qui les radicaux veulent enlever un siège, sont MM. Ollivier et Merlet, sortants. Voici les résul- tats du scrutin : Nombre de votonts, 211 ; majorité absolue. 106 ; ont obtenu : MM. Pazat, 184 voix ; Du: rand-Savoyat, 184; Ratier, 182; Ollivier, 181; Prevet, 177 ; Decauville, 170 ; Maxime Le- comte, 163 ; Bonnefoy-Sibour, 107 ; Merlet, 104. En conséquence, MM. Pazat, Durand-Sa- voyat, Ratier, Ollivier, Prevet, Decauville et Bonnefoy-Sibour sont élus secrétaires. Enfin le Sénat procède à la nomination des trois questeurs. Sont réélus : MM. Cazoc par 163 voix ; Gayot, nar 162 et Tolain par 161. M. Walon. — Acte sera donné des résultats des sclutlns au président de la République et à la Chambre des députés. La prochaine séance est fixée à demain. La séance est levée à 5 h. 40. Paris, 14 janvier. A 2 h. 15, sous la présidence du comte Le- mercier, doyen d'âgé, la séance est ouverte. Le docteur Grenier prend place au bureau provisoire ; il obtient presque autant de suc- cès que mardi. L'ordre du jour appelle le second tour dc scrutin pour la nomination do quatre secré- taires. Le malheureux député de Pontarlier, qu'on met à contribution comme un « bleu » naïf dans une chambrée, est chargé d'Introduire les bulletins dans l'urne; tout en s'acquittanf de ce soin, il fait de temps à autre une gé- nuflexion. Le scrutin est clos à 3 h. 30 et la séance est suspendue jusqu'à 4 heures pour le dé- pouillement. Voici les résultats du scrutin : votants. 382, majorité absolue, 192. MM. Déjean, 218 voix, élu; Néron-Bancel, 208, élu ; Docker- David, '210, élu ; Jourde, 190. Puis viennent : MM. Braud, 170 voix, Drake, 160, Alasseur, 126, Leelech, 68 ot Va- cher, 57. 11 reste donc un secrétaire à nommer. On procède à un nouveau tour de scrutin ; c'est toujours le docteur Grenier qui sur- veille l'urne, la plaisanterie commence à paraître longue ; l'es socialistes applaudis- sent ironiquement on ne sait trop pourquoi, lorsque l'abbé Lemire va voter êt passe do- ant le mahométan. Celui-ci s'incline cour- toisement devant son collègue du Nord, qui lui rend amicalement son salut. Le scrutin est clos à 5 heures et la séance st suspendue jusqu'à 5 heures 30. Voici les résultats du scrutin: Votants, 374 ; MM. Joui de, 184 voix, élu ; Drake, 181. M. Lemercier. — Je déclare la Chambre constituée. Samedi, séance à 2 heures. La séance est levée à 5 heures 30. Conseil supérieur de l'Eidruciion publique Paris, 14 janvier. Lo conseil supérieur de l'instruction publique a tenu aujourd'hui sa troisième séance. 11 a adopté de nombreuses proposi- tions notamment un projet do décret relatif aux droits à percevoir dos candidats à la licence es-sciencos ; uno série do projets d'arrêtés relatifs à dos modifications à an porter au régime des divers concours d'agré- gation ot do l'enseignement secondaire ; un projet de décret relatif aux conditions d'ad mission dans les écoles primaires supéricu res, etc. Le conseil supérieur tiendra, samedi, sa dernière séance. SÉNAT , Paris, 14 janvier. La séanco est ouverte à 3 h. 5, sous la présidence de M. Wallon, doyen d'àgc. L'ordre du jour appelle le scrutin pour 1 nomination du président du Sénat. Le sorti tin a lieu sans incident. Ouvert à 3 h. 10, i est formé à 3 h. 35. Eu voici les résultats votants, 214; bulletins blancs ou nuls, 9 suffrages exprimés, 205; M. Loubet, 205 voij élu. LiM'MËEPAMlïilI An i Ê afais-Bf>urb (.>ii Paris, 14 janvier. Noos vous avons annoncé que M. HenryCocbin député du Nord, avait déposé une m-ODosition de loi tendant à modifier les articles" 310 et 31i du code pénal en ce qui concerne la répres- sion des violences et voies de fait envers le?, enfants. Aux termes de cette proposition lorscme les violences ou voies de fait auront été commises sur ia personne d'un enfant au-dessous de quinze ans, d'une manière habituelle, par les ascendants ou toute autre personne, à aiii l'enfant était confié la peine serait : en cas de mort, celle des travaux forcés à perpétuité ; en cas de mutilation, celle des travaux forcés à temps ; en cas de violences de nature à compromettre la santé ou présentant un caractère de gravité ou de cruauté exceptionnelles, celle do la réclusion. Les violences ou voies de fait sur la personne d un enfant de moins de quinze ans qui n'aurait occasionné ni maladie, ni incapacité"de travail, seront punies d'un emprisonnement de deux à cinq ans et d'une amende de 16 à 2 mille francs. L'auteur de la proposition réclame, en outre, le maximum do là peine chaque fois qu'un des cas prévus par l'article 309 se présentera pour un enfant. Ajoutons que, de son côté, M. Goujon (Seine- Inférieure), après M. Cochin toutefois, a déposé sur le même sujet une autre Proposition. M. Goujon propose de modifier les articles 300 et 309 du code pénal ; il assimilo à l'infanticide et prévoit la peine do mort oour meurtre d'un entant âgé de" moins do treizo ans car une des personnes qu'il énumèro dans un 'paragraphe qu'il ajoute a l'article 309. Ce paragraphe porte que lorsque les coupables seront des ascendants, euoux, épouses, concubins ou concubines do ces ascendants et si la victime a moins do treize ans, là peine sera lu réclusion nour les violences ou actes de cruauté qui ont entraîné une maladie do plus da vingt jours ; les travaux forcés b temps si les violences sont accompagnées de séquestration ou do mutilation ; lês travaux forcés à perpétuité si, faites sans l'intention de donner la mort, elles l'ont pourtant occa- sionnée. Enfin. M. OdilonîRarrot a déposé une proposition de loi visant le cas de l'enfant abandonne nie Vanneau. Il propose de remplacer l'article 3aT du Code pénal ; lo maximum' do un an de prison seul applicable dans l'espèce par la disposition suivante à l'effet d'assimiler "l'abandon dans un lieu non solitairo à l'abandon dans un lieu solitaire ; lorsque ces délaissements auront entraîne la mort, à raison des circonstances qui les ont accompagnés ou suivis, la peine ser» celle des travaux forcés ;v tomps. Pétitions Au rôlo dos pétitions, dont la Chambre a ét.4 récemment saisie, figurent, notamment, les re- quêtes des porteurs do titres do l'emprunt portugais do 1Ô32, qui demandent que la cote ofli- i .clolle uoit retirée à l'emprunt portugais i 0]0 Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
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15 Janvier 1897 - Bibliothèque de Toulouse

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