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15 Janvier 1897 - Bibliothèque de Toulouse

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plusieurs vols<br />

AVE Y<br />

Dans la<br />

B t °du9 au 10 janvier, la gendarm*<br />

82l«sé un certain nombre <strong>de</strong> procès<br />

''uvers limonadiers dc Ro<strong>de</strong>z pour n<<br />

a ,io cle leur établissement a 1 heu<br />

, 0 e turc<br />

élémentaire.<br />

înbre dc proces-veroaux<br />

non fer-<br />

rerè- n'en pas parler ; mais<br />

poser qu'il est hauteur <strong>de</strong><br />

commis tout récemment,<br />

Il prétend s'appeler EI-Bahardadi-Gulet-<br />

Mustâplia-Ben-Saï'd, âgé <strong>de</strong> 20 ans, né à,<br />

Oran (Algérie) ; il nie être l'autour <strong>de</strong>s vois<br />

qu'on lui reproche.<br />

Ecroué à ia maison d'arrêt, son instruction<br />

so poursuit activement.<br />

Théâtre <strong>de</strong> Cahors. — En télégramme an-<br />

nonce pour le 18 janvier, une représentation<br />

extraordinrire <strong>de</strong> Mignon, avec ûn orchestre<br />

choisi et douzo choristes par la trounc mu-<br />

nicipale du théâtre d'Auch.<br />

Octroi. — Le produit brut <strong>de</strong>s recettes<br />

îwtvni pendant l'année lS9ti, est <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong><br />

177 689 fr"K r sc décomposant comme suit :<br />

Boissons et liqueurs', 23,992 ft.TRi &<br />

astibles,.100,942 fr,; fourrages, S U) 1 . J8,<br />

te suis dégagé <strong>de</strong> ma promesse.<br />

premier<br />

"estif et matériaux,<br />

à leur guise, sauf 1<br />

S tapage ou do plainte <strong>de</strong>s voisins<br />

"je n*e sache que ces jours-cnl y ait eu 1 un<br />

sans crier gare,<br />

vre<br />

l'on<br />

oU l'autre.<br />

U est donc étonnant qu .<br />

- prévenir personne, on ait lait revivre<br />

& arrêté tombe en <strong>de</strong>ssuétu<strong>de</strong> ot que<br />

"'l dressé procès-verbal à <strong>de</strong> malheureux m-<br />

8 iHels nui se croyaient parfaitement en<br />

a« s . lu „f nui dormaient sur leurs doux<br />

Lia et qui<br />

oreid^-<br />

lin s<br />

vcn tion<br />

e'cond sujet d'étonnement c'est l'intor<br />

en cette affaire <strong>de</strong> la gendar-<br />

mer-<br />

combustibles, 25,268 fr. 14;<br />

14,760 fr. 69 ; objets divers, 3,776 fr. 62.<br />

Société agricole et industrielle du Lot.<br />

— Les membres do la Société agricole et in-<br />

dustrielle du Lot, sont instamment priés<br />

d'assister à la réunion qui aura lieu samedi<br />

prochain 16 janvier, à 3 heures précises du<br />

soir, dans le lieu dc leur réunion.<br />

Ordre du jour :<br />

Lecture du procès-verbal do la <strong>de</strong>rnière<br />

séance; correspondance; concours d'animaux<br />

gras; élections du bureau et <strong>de</strong>s commis-<br />

sions.<br />

AUDE<br />

jusqu'ici» les gendarmes s'occupaient <strong>de</strong>là<br />

^"eîilance dos routes, <strong>de</strong> la banlieue,<br />

Vieu sait, si ces '<br />

vail suffisant.<br />

etc.,<br />

sU Dieu sait si "ces braves gens avaient là un<br />

ira* 8 "n'étaient jamais'.intervenus dan.sla.sur-<br />

veiUanÇ<br />

Hi«nce"d^Ta J ville"prôpremën^ dite, lais<br />

"ant cela au commissaire <strong>de</strong> police et à ses<br />

^rai voulu savoir lo pourquoi <strong>de</strong> la chose,<br />

f voici ce que j'ai appris. .<br />

e '-T commissaire <strong>de</strong> police aurait écrit au<br />

uet pour dire que ses agents et lui<br />

eni<br />

suffire à assurer le service<br />

Ç^èntlUtéklëment sur les <strong>de</strong>nts, qu'ils ne<br />

înt<br />

L. AZÉMAR.<br />

— Un abonné<br />

'iour'<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l'ai<strong>de</strong> et l'assistance c<br />

maréchaussée.<br />

Notez que ce même commissaire adrossait<br />

i M ie maire une lettre dont il fut donné<br />

lecture à la séance du conseil municipal du<br />

'Q décembre <strong>de</strong>rnier, lettre dans laquelle il<br />

^mandait 300 francs d'augmentation <strong>de</strong><br />

alternent, ajoutant que cela ne grèverait<br />

las le budget, puisqu'il pourrait supprimer<br />

fus agents et que le service serait mieux<br />

f Nous tombons dans la plus amusante bouf-<br />

fonnerie, n'est-ce pas ? . .<br />

Le 29 décembre, le commissaire a trop<br />

d'agents, c'est lui qui le dit.<br />

Mais, comme le conseil lui refuse ces cent<br />

écus voilà qu'il n'en a plus assez et qu'il<br />

réclame le concours <strong>de</strong> la gendarmerie.<br />

Enorme ! monsieur, énorme !<br />

C'est égal, si i'avais l'honneur d'être con-<br />

seiller municipal, je trouverais que ce com-<br />

missaire so paie un peu trop cavalièrenv<br />

ma tête.<br />

ASPRIÈRES-COUTTES.<br />

nous écrit :<br />

Votre correspondant <strong>de</strong> Bouillac ou d'Aspiiè-<br />

jes réDondra. s'il ie juge bon, à, la diatribe <strong>de</strong><br />

M. Làfon; je n'ai gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> «ae substituer à lui<br />

en aucune sorte n'ayant pas qualité pour ce<br />

faire. Cependant, quelques points m'ayant sur-<br />

tout frapè, je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, et à M. Lafon, la<br />

permission <strong>de</strong> le dire.<br />

Et. tout d'abord, ne trouvez-vous pas admira-<br />

ble le ton que prend M. Lafon pour donner <strong>de</strong>3<br />

leçons d'aménité et <strong>de</strong> belles manières?<br />

Il a aussi, sembla-t-il, la démonstration facile<br />

ce monsieur. U a dit, il a affirmé et « c'était son<br />

<strong>de</strong>voir », parbleu! 11 a affirmé « que l'école laï-<br />

que seu(e"pouvait former les caractères, déve-<br />

lopper- ies'inteliigences et orner les cœurs <strong>de</strong><br />

CeVsentiments délicats et généreux qui font les<br />

pauaseties mamans éclairés, laborieux et bons.»<br />

Clue <strong>de</strong> démonstrations, mes amisîjNous n'eus-<br />

sions jamais osé quant à nous en essayer autant<br />

a Veticottee <strong>de</strong>s écoles laïques prises ainsi en<br />

bloc. Mais pourquoi diable voit-on en si<br />

grand nombre' les chefs du parti républicain,<br />

préfets, députés et autres, faire élever" leurs en-<br />

fants dans ces écoles religieuses où M. Lafon l'a<br />

« prouvé facilement » — on ne saurait former <strong>de</strong>s<br />

caractères, développer les intelligences, etc.<br />

C'est bien ainsi pourtant; votre correspondant<br />

l'affirme, il en atteste sa maigre personnalité.<br />

Moïses du peu : il a «facilement démontré, il a<br />

convaincu. » Pas <strong>de</strong> réplique possible, <strong>de</strong> doute<br />

permis; pas <strong>de</strong> pourquoi, <strong>de</strong> comment, <strong>de</strong> mais.<br />

H a dit, l'on doit l'en croire. Farceur, va, qui se<br />

croit toujours en face <strong>de</strong> naïfs i^etirs enfants.<br />

N'est-ce pas que ça sent le terroir cette ma-<br />

nière <strong>de</strong> démontrer' et <strong>de</strong> convaincre. Oui, j'a-<br />

vose qu'elle soit « commo<strong>de</strong> ».<br />

Crétins, alors, sans doute, M. Lafon ? tous les<br />

râpas et mamans sortis <strong>de</strong>s écoles chrétiennes !<br />

t-retins, par conséquent, tous les papas et ma-<br />

rcans <strong>de</strong> France jusqu'à la loi Ferry.Crétins, pana<br />

e > maman Lafon. Point <strong>de</strong> « sentiments délicats<br />

et généreux » dans leur cœur : <strong>de</strong>s brutes,<br />

ouoi . i/est flatteur pour nos braves hommes <strong>de</strong><br />

pères.<br />

Car toutes nos écoles, qu'elles fussent tenues<br />

Par <strong>de</strong>s laïques ou <strong>de</strong>s religieux, étaient chré-<br />

tiennes jusque là et au même titre. Et la franc-<br />

"""•çonnerie n'avait nas encore trouvé moyen<br />

« imposer à un peuplé <strong>de</strong> chrétiens l'école dite<br />

^utre, c'est à d'ire." — soit dit sans rien <strong>de</strong> per-<br />

-onnel, assurément — l'école trop souvent" im-<br />

Çt contemptrice <strong>de</strong> toute religion et <strong>de</strong> toute<br />

morale.<br />

Il a « démontré » et il se persua<strong>de</strong> aue c'est<br />

arrive,<br />

Ne ressemblerait il pas un peu au pivert, cet<br />

autre grand pourfen<strong>de</strong>ur qui," après avoir donné<br />

«eux ou trois fois du bec contre" un vieux chêne,<br />

* "Sf-ure l'avoir transpercé.<br />

t<br />

aussi croit avoir démontré que l'arbre est<br />

ioù\p * outI ' e en oun ' 0 ec u en Iait ie tour pour<br />

vêt,, son œuvre, et s'étonne <strong>de</strong> ne pas t'rou-<br />

p^JV<strong>de</strong> sa démonstration<br />

sons donc un peu le tour, <strong>de</strong> grâce, dirions<br />

vie UT<br />

V0<br />

L? n ler3 à' M. Lafon, faites le tour du<br />

»>—. c hène jraulois, pour voir si, réellement, il<br />

aucune<br />

.lusie urs fois séculaires,<br />

fendre i sei ' vite ur s'est fatigué <strong>de</strong> les at-<br />

n'oubu' u Vendre di soir, dans un moment<br />

en. r,ai,':<br />

a Penché à gauche et s'est écroulé<br />

tic "<strong>de</strong> i ^ a moitié d'un parapet ct une par-<br />

Ntonàpi v °ûte <strong>de</strong> l'un <strong>de</strong>s arceaux se sont<br />

(les nei 6es (ians lc t01Tent grossi parla fonte<br />

toe cle i<br />

s " Ce 1ui reste est lézardé etrécla-<br />

,p . to mptes réparations.<br />

7- Le 1 9 T " E>E " SALA RS.— Mort acci<strong>de</strong>ntelle.<br />

^ 6 Mn„„ Coui ' ant > le sieur Etienne Camuels,<br />

Sursit<br />

cuné à une carrière do<br />

sque, tout à coup, un éboulement<br />

. . it et il fut enseveli dans une fosse<br />

Ce n ait en train do creuser.<br />

1u'i\ . "i e ft qu'au bout <strong>de</strong> plusieurs heures<br />

v 'v r oVt- etro retiré; mais il' avait cessé <strong>de</strong><br />

r »reni t0lIS lcs soins qu'on lui prodigua<br />

Cam nutiles -<br />

u °els était célibataire ; il avait 52 ans.<br />

LOT<br />

.TAHORS. _<br />

Sol<br />

nJ Ce dëXh.T Im P° rtail te capture.<br />

Marnée?tZ\l), rèt i « maison<br />

La<br />

Cahor<br />

e .§are. 8 us ' aut eur présumé du vol<br />

a environ<br />

tllel<br />

fait sup<br />

?°fran; ueur d'une snmmT 1 • décorations. —Mardi matii<br />

the *feV nsi plusieurs billet Cl ° S^darmcrie, lc commanda<br />

us<br />

<strong>de</strong> fer non timbrés ton» C P as 'ue du Cantal a remis la c<br />

muuieb, tout lait SUP- 1er do la r .!„;„.. ..u<br />

ATJRILLAC. — Drame conjugal. — Le<br />

sieur B..., <strong>de</strong>meurant avenue <strong>de</strong> la Républi-<br />

que, est un mari bien malheureux. Sa femme<br />

juge à propos <strong>de</strong> sortir régulièrement tous<br />

les jours, vers neuf heures du soir, pour al-<br />

ler autour du square, faire au clair <strong>de</strong> lune<br />

une promena<strong>de</strong> nocturne très prolongée.<br />

Dernièrement, sa femme l'a abandonné<br />

après uno violente discussion ot est allée<br />

ensuite se réfugier chez son père.<br />

Désolé, B.... songea à mourir. Fou do dou<br />

leur et <strong>de</strong> rage, M. B... a pris dimanche, le<br />

train pour Figeac oit il est allé acheter- une<br />

tiole <strong>de</strong> laudanum.<br />

De retour à Auriliac, il est allé trouver sa<br />

dulcinée pour la conjurer <strong>de</strong> revenir avec<br />

lui, il l'a même accompagnée jusqu'à l'im<br />

passe Sourniac, où habite sa belle-mère<br />

Mois sa femme a résisté à toutes ses sup-<br />

plications.<br />

Désespéré dc son échec, il a débouché la<br />

fiole pharmaceutique et a absorbé le dange-<br />

reux liqui<strong>de</strong>.<br />

11 est tombé à la renverse dans la rue du<br />

Collège où la police l'a ramassé.<br />

Aussitôt arrivé au poste, on s'est em<br />

pressé d'aller chercher chez M. Saury, phar<br />

macien, l'antidote <strong>de</strong> circonstance. B...', soi<br />

gné à temps, s'en est tiré ce coup-ci. Quand<br />

il a été tout à fait remis, il a réintégré seul<br />

lc <strong>de</strong>micile conjugal.<br />

Acci<strong>de</strong>nt. — Mardi soir, l'ordonnance <strong>de</strong><br />

M. le capitaine Mary <strong>de</strong>scendait à cheval la<br />

rue du Monastère, lorsque sa monture s'em-<br />

balla tout à coup ct renversa sur son pas-<br />

sage le jeune. L.., âgé <strong>de</strong> cinq ans. L'enfant<br />

fut immédiatement relevé par les gens du<br />

quartier et conduit à la pharmacie Miquol où.<br />

les soins nécessités par son état lui ont été<br />

immédiatement prodigués.<br />

Les contusions reçues par le pauvre petit<br />

sont heureusement sans gravité.<br />

Décorations. — Mardi matin, dans la cour<br />

dant <strong>de</strong> la com<br />

„ croix <strong>de</strong> cheva<br />

lier <strong>de</strong> la Légion u'honnouc au capitaine<br />

M. Serres <strong>de</strong> Gauzy, ancien magistrat, a<br />

fait , lundi , aux jeunes gens du cercle<br />

Lacordaire, une conférence dont le souvenir<br />

laissera dans leur esprit une profon<strong>de</strong> im-<br />

pression.<br />

C'est avec un réel plaisir que nous avons<br />

vu se joindre à eux bon nombre <strong>de</strong> leurs amis<br />

et les directeurs <strong>de</strong>s principales œuvres <strong>de</strong><br />

jeunesse <strong>de</strong> notre ville, témoignant ainsi une<br />

fois <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> leur dévouement éclairé à<br />

cette jeunesse, si heureuse <strong>de</strong> se sentir sou-<br />

tenue par eux dans le respect ot la conser-<br />

vation" cle leurs convictions religieuses.<br />

Lorsque <strong>de</strong>s bataillons marchent vers lc<br />

même but, leur union n'est-elle pas néces-<br />

saire et inévitable 1<br />

En d'excellents termes, M. Lignon, prési<br />

<strong>de</strong>nt du cercle, a remercié tous ceux qui<br />

avaient, hier, voulu honorer <strong>de</strong> leur pré-<br />

sence cette intéressante réunion, et M. Ser-<br />

res <strong>de</strong> Gauzy a pris ensuite la parole.<br />

Le P. Lacordaire el les Jeunes gens, tel<br />

est le sédisant sujet qu'à voulu développer<br />

l'orateur. S'il ne nous est malheurettseriiènt<br />

pas possible d'en donner un juste compte-<br />

rendu, nous pouvons dire toujours, avec<br />

ceux qui ont eu la bonne fortune dé l'enten-<br />

dre, que cette conférence a eu un bien légi-<br />

time "succès, provoqué tant par l'attrait du<br />

sujet lui-même, que par l'éloquence toute<br />

persuasive du conférencier.<br />

Après nous avoir montré le P. Lacordaire<br />

dans la vio publique, établissant en France,<br />

ce grand ordre <strong>de</strong>s Frères Prêcheurs auquel<br />

il donna un si brillant renom, fondant à'Pa-<br />

ris, la première école primaire iibre, enfin se<br />

couvrant <strong>de</strong> gloire malgré lui, lors <strong>de</strong> ses<br />

inoubliables conférences à Notre-Dame, l'o-<br />

rateur arrive au point <strong>de</strong> son discours, qui<br />

semble lui être le plus cher : Lacordaire au<br />

milieu <strong>de</strong>s jeunes gens à <strong>Toulouse</strong> et à So-<br />

rèze.<br />

Les hommes <strong>de</strong> génie sont <strong>de</strong> tiè<strong>de</strong>s amis,<br />

a-t-on dit. Très facilement M. Serres <strong>de</strong><br />

Gauzy, détruit la vraisemblance <strong>de</strong> cette<br />

maxime, pour ce qui est du P. Lacordaire.<br />

Comment lo cœur <strong>de</strong> Lacordaire, pourrait-il<br />

être tiè<strong>de</strong>, puisque c'est par lui seul, et en<br />

obéissant qu'à ses aspirations spontanées,<br />

qu'il <strong>de</strong>vient homme <strong>de</strong> (génie. Qu'il s'agisse<br />

<strong>de</strong> Dieu, <strong>de</strong> l'Eglise, <strong>de</strong>s âmes ou <strong>de</strong> la<br />

France, tout ce qu'il fait, tout co qu'il dit,<br />

n'est grand, que parce qu'il aime <strong>de</strong> toute<br />

l'ar<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> son âme et jusqu'à la plus com-<br />

plète abnégation. Les lettres à Montaïam-<br />

bsrt et à tant d'autres amis, les conférences<br />

à la jeunesse, ses allocutions aux enfants<br />

<strong>de</strong> Sorèze et les choses inédites que M. Ser-<br />

res <strong>de</strong> Gauzy, est heureux <strong>de</strong> pouvoir nous<br />

faire connaître, en témoignent assez !<br />

Ça et là, <strong>de</strong>s traits pleins d'humour, nous<br />

présentent le grand homme, sous un nouveau<br />

jour. C'est ainsi qu'il s'attira cette réponse<br />

d'un bon curé <strong>de</strong> campagne, après lui avoir<br />

dit combien il enviait sa place « vous mon<br />

Père, mais vous leriez un "très mauvais curé<br />

<strong>de</strong> village !» Nous apprenons aussi, que lo<br />

P. Lacordaire, recherchait toujours la symé-<br />

trie et aimait l'ordre, au point <strong>de</strong>. ne pas<br />

supporter un bout <strong>de</strong> papier sur le gazon et<br />

d'aller l'enlever lui-même. 11 n'aimait pas la<br />

musique (quel dommage !)<br />

Enfin, tout chez lui est prétexte à donner<br />

les plus judicieux conseils à la jeunesse et<br />

c'est sur ce point qu'insiste l'aimable confé-<br />

rencier. 11 en" parle en maître, grâce aux gé-<br />

néreux élans <strong>de</strong> son cœur et l'on sont que<br />

tout ce qu'il sait du grand Dominicain s'il lo<br />

dit si bien, c'est parce qu'il t'a vécu, c'est<br />

pareequ'il a pu lo voir, l'admirer ot l'aimer<br />

et que son âme généreuse, nourrie <strong>de</strong>s mê-<br />

mes sentiments, est capable et digne <strong>de</strong> les<br />

éprouver....<br />

M. Halberg, prési<strong>de</strong>nt du comité <strong>de</strong> patro-<br />

nage, ne peut s'empêcher, à son tour, <strong>de</strong> re-<br />

mercier M. Serres '<strong>de</strong> Gauzy et <strong>de</strong> féliciter le<br />

cercle Lacordaire, d'avoir pu assister à une<br />

telle fête littéraire. 11 rapporte à son tour,<br />

quelques souvenirs personnels sur le grand<br />

orateur <strong>de</strong> Notre-Dame, notamment au sujet<br />

<strong>de</strong> sa réception à l'Académie française cù il<br />

eut à répondre au discours dc Guizot, ce qui<br />

comme l'ajoute M. Ilalberg, était au moins<br />

piquant.<br />

Èn faisant <strong>de</strong>s vœux pour la prospérité du<br />

cercle, le distingué professeur <strong>de</strong> notre Fa-<br />

culté <strong>de</strong>s lettres, donne à tous, une nouvelle<br />

preuve <strong>de</strong> son exquise aménité et chacun se<br />

retire heureux qu'il lui ait été donné d'oc-<br />

cuper sa soirée dans d'aussi agréables con-<br />

ditions.<br />

Nous pouvons annoncer pour le samedi<br />

13 février prochain, salle dû Jardin-Royal<br />

a conférence organisée par le cerclo Lacor<br />

daire et faite par M. lmb'art do la Tour, pro-<br />

fesseur à la Faculté <strong>de</strong>s lettres do Bor<strong>de</strong>aux,<br />

sur; la Crise intellectuelle.<br />

si Derniers Troubhs da Cas-anua<br />

Hier, est revenue <strong>de</strong>vant la cour d'appel<br />

l'affaire <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> Carmaux.<br />

M. Amilhau prési<strong>de</strong>.<br />

M. Le Gall occupe le siège du ministère<br />

public. MM. Ruau". défenseur <strong>de</strong> Seniée et<br />

Viviani, avocat <strong>de</strong>s autres prévenus sont au<br />

banc <strong>de</strong> la défense.<br />

L'audience est ouverte à midi et <strong>de</strong>mi.<br />

Encore que l'affaire ne tire son importance<br />

que du milieu où les faits se sont passés il<br />

y a beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> dans la salle d'au-<br />

dience et dans les couloirs. Mais la curiosité<br />

<strong>de</strong>meure sage. Détail à noter : On ne jette<br />

bas aucune porte.<br />

On sait que i'affaire fut renvoyée sur la <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s défenseurs pour permettre à la<br />

cour d'entendre do nouveaux'témoins.<br />

Les témoins à charge précisent les faits<br />

qui ont servi <strong>de</strong> base à l'accusation et qui<br />

sont exposés dans lo rapport <strong>de</strong> M. le côn<br />

seiller Moulencq.<br />

Les prévenus sont inculpés <strong>de</strong> coups et<br />

blessures volontaires.<br />

Les faits se sont passés le 26 octobre à<br />

Carmaux, où MM. Rochefort et Jaurès al-<br />

laient porter <strong>de</strong> bonne parole <strong>de</strong> paix.<br />

Témoins à charge<br />

M. Maurand, juge <strong>de</strong> paix à Carmaux. — Le<br />

2ooctobre, à 6 heures du soir, a entendu <strong>de</strong>s<br />

coups <strong>de</strong> sifflets à l'arrivée <strong>de</strong> MM. Jaurès et<br />

Cie,"à Carmaux. U entendit dire qu'on avait as-<br />

sassiné un homme. Il se rendit au café Pailbès.<br />

Viguier avait reçu un coup <strong>de</strong> couteau à la tête<br />

ec un coup <strong>de</strong> poing américain. On amena aussi<br />

au café le nommé Rolland, qui était blessé.<br />

M. Maurand proteste contre i'ailégation <strong>de</strong> la<br />

Dépêche, qui i'a accusé d'avoir refusé d'entendre<br />

certains témoins et <strong>de</strong> s'être trouvé parmi un<br />

groupe <strong>de</strong> siffleurs.<br />

M.'le juge <strong>de</strong> Carmaux fournit quelques ren-<br />

seignements sur les inculpés.. Senié est, dit-il,<br />

très violent. H voulait, assurait-il, « mettre au<br />

soleil les tripes <strong>de</strong> Rességuier. ». Il ne connaît<br />

pas Douât et Rigal. Les autres sont sournois et<br />

violents.<br />

Costesèque, mécanicien à la Compagnie du<br />

Midi. — A reçu <strong>de</strong> Seniée, son ancien chauf-<br />

feur, un violent coup <strong>de</strong> poing pendant la réu-<br />

nion.<br />

Seniée qui n'est pas méchant quand il est dans<br />

son état normal parle quand il a bu <strong>de</strong> tuer<br />

tout ie mon<strong>de</strong>.<br />

Philippe Viguier, mineur. — A reçu pendant<br />

la réunion du 26 ociobre un coup <strong>de</strong> pied que lut<br />

a lancé Douât. U a été frappé avec "un coup dé<br />

poing américain. On s'est jeté sur lui en criant:<br />

« U faut le tuer. » Douât, qui l'a frappé le pre-<br />

mier, ne lui a pas fait g'tand mai.<br />

Douât nie.<br />

Toulou, m-ineur. — A reconnu Blaire et Sar-<br />

guès dans le groupe <strong>de</strong> ceux qui frappaient Phi-<br />

lippe Viguier. Il à relevé Viguier 'qui perdait<br />

soti sang par plusieurs blessures.<br />

Les inculpés nient.<br />

Jean-Louis Alibert, mineur. — A vu une tren-<br />

taine d'individus assaillir Viguier. 11 a reconnu<br />

Rivière.<br />

l'empêcher <strong>de</strong> tomber. Il n'a donc pas pris part<br />

la'basarre.<br />

Frédéric Soulet, mineur. — Douât tenait cette<br />

euno fille dans ses bras. Je ne sais pas, dit lo<br />

moin, si c'était pour l'empêcher <strong>de</strong> tomber.<br />

(Rires.) Douât est "resté sur le banc jusqu'à ce<br />

que les gendarmes sont arrivés pour faire éva-<br />

cuer la salle.<br />

D. — Alors, vous n'écoutiez pas, vous ne vous<br />

préoccupiez pas <strong>de</strong> la bagarre ; vous suiviez<br />

tout le temps <strong>de</strong>s yeux Douât.<br />

R. — Oui. oui.<br />

Jean Serres, 31 ans, mineur, est entendu sur le<br />

fait Viguier. Si Jules Viguier a donné un souf-<br />

flet au nommé Adrien Lauprètre, c'est que Lau-<br />

prètre avait marché sur le"s pied3 <strong>de</strong> 'Viguier,<br />

qui s'est plaint. Aux reproche"s <strong>de</strong> Viguier, Lau-<br />

ètre a répondu malhonnêtement : « Je l'ai fait<br />

exnrès. Je t'em... » Et alors le prévenu a donné<br />

un" soufflet à Lauprètre. Voilà.<br />

Lauprètre est "entendu. — C'est un faux té-<br />

moin. J'étais à trois mètres <strong>de</strong> Viguier, quand il<br />

st jeté sur moi. Je ne pouvais donc lui mar-<br />

cher sur les pieds.<br />

Camboulive's, mineur, — C'est Launrètre qui a<br />

commencé ct qui a injurié Viguier. C'est tout.<br />

D. — Et puis ? vous vous arrêtez au bon mo-<br />

ment f<br />

R. — Et nuis rien<br />

rité !)<br />

Pierre Germain, mineur, entendu au sujet du<br />

fait Mouysset. — Le prévenu Mouysset était<br />

frappé <strong>de</strong> tous cô;és. Il n'a fait que se défendre.<br />

Il recevait, et donnait avec la main ouverte ou<br />

fermée, on ne peut savoir. Lafon et Be<strong>de</strong>l,«plai-<br />

gnants, frappaient le prévenu.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt, à Lafon. — Je croyais, Lafon<br />

que vous étiez le battu, et le témoin dit, qu'au<br />

contraire, vous battiez.<br />

R. — C'est un faux témoin. J'étais seul <strong>de</strong>vant<br />

un groupe hostile. Heureusement qu'il y avait le<br />

vi<strong>de</strong> <strong>de</strong>rrière moi. J'ai heureusement pu m'en<br />

aller autrement j'aurais reçu beaucoup "plus do<br />

COUPS.<br />

Lê témoin. — Je répète ce que j'ai dit.<br />

Be<strong>de</strong>l. — Moi, je" n'ai pas sorti les mains <strong>de</strong><br />

mes nochos.<br />

Pierre Germain, mineur. — C'est Lafon et Be-<br />

<strong>de</strong>l qui ont frappé. Mouysset s'est défendu.<br />

Mme Guittar'd". — Bianc était à côté d'el<br />

n'a pas pris part à la bagarre ?<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Qu'allez-vous donc faire à la<br />

réunion? Vous vous occupez d'étu<strong>de</strong>s sociales ?<br />

R. — Mais, oui.<br />

Debosc, mineur. — Blanc n'a rien fait.<br />

Alquier (scène du café Malaterre). — Le pré-<br />

venu Rigal était à côté <strong>de</strong> lui. Rigal n'a fait"que<br />

se défendre.<br />

Le défilé <strong>de</strong>s témoins continue, monotone.<br />

Lauprètre est incapable <strong>de</strong> faire du mal<br />

quelqu'un, assure M. "lc juge <strong>de</strong> paix.<br />

L'agresseur <strong>de</strong> Lauprêtrs, vivement. — M. le<br />

juge <strong>de</strong> paix n'a pas voulu prendre toute ma<br />

déposition .<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. — Mais la voici signée par<br />

vous. Vous avancez donc à la légère <strong>de</strong>s choses<br />

graves. Vous ne savez pas que le juge eût com-<br />

mis un crime, en ne consignant pas votre dépo-<br />

sition exacte.<br />

Le prévenu s'excuse. — Je n'ai pas fait atten<br />

tion, "<br />

Ernest Dardié, mineur. — Etait, dit-il, à la<br />

reunion, à côté <strong>de</strong> Barguès. « Je regardais les<br />

députés ; je p'entendais rien. La bagarre se<br />

produisit. Barguès et moi nous fûmes renver<br />

sés. Nous n'avons pas frappé. »<br />

M. ie prési<strong>de</strong>nt. — Vous'êtos on contradiction<br />

avec Barguès, qui renonnaît avoir frappé pour<br />

se défendre.<br />

Philippe Beteille; mineur. — Barguès ne bat<br />

tait pas."on le battait !<br />

Le prési<strong>de</strong>nt, sévèrement. — Vous êtes en<br />

contradiction avec tout le mon<strong>de</strong>.<br />

M 0 Viviani proteste. Il regrette <strong>de</strong> n'avoir<br />

soulevé les mêmes inci<strong>de</strong>nts d'audience<br />

pendant les dépositions <strong>de</strong>s témoins à<br />

charge.<br />

L'audience est suspendue à 3 heures<br />

moins 10.<br />

Les plaidoiries<br />

d'elle. Il<br />

à vous féliciter <strong>de</strong> votre arrêt d'enquête, corn-<br />

10 l'a fait, M* Viviani, ni à vous blâmer.<br />

Examinons les témoins à décharge.<br />

Qu ont-ils renversé <strong>de</strong> l'accusation t<br />

Rien.<br />

Les témoins à. charge ont montré un iust»<br />

sprit <strong>de</strong> modération. Ils sont dignes <strong>de</strong> con-<br />

fiance.<br />

Si <strong>de</strong>s excitations auotidiennes se produisent<br />

elles viennent <strong>de</strong> ceux que mènent les chefs so-<br />

ialiîtes.<br />

Prenons le cas <strong>de</strong> Seniée. Depuis qu'il est à<br />

Carmaux il ne parle quo <strong>de</strong> mettre <strong>de</strong>s tripes au<br />

soleil. Je ne lerai pas aupel a minima contra<br />

lui.<br />

M. Ec Gall examine le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> culpabilité<br />

<strong>de</strong> chacun dos prévenus, culpabilité qui ne<br />

peut être mise "en doute.<br />

Rigal porte aujourd'hui <strong>de</strong>s arme3 plus cour-<br />

toises, plus françaises que son martinet à balles<br />

do plomb. Il a prétendu que sa tète était mise<br />

prix par M. Moflrc. Cette affirmation est tuée<br />

par le ridicule.<br />

L'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Rigal est mauvaise.<br />

Espérons que son passage au régiment le fera<br />

evenir à <strong>de</strong> meilleurs sentiments.<br />

Le procureur<br />

ainsi":<br />

Vous êtes <strong>de</strong> braves verriers, à Carmaux. N'é-<br />

coutez pas ceux qui vous parlent d'un mon<strong>de</strong><br />

meilleur, qui doit être établi <strong>de</strong>main. Restez <strong>de</strong><br />

bons ouvriers, <strong>de</strong> bons pères <strong>de</strong> famille. Vous<br />

aurez la satisfaction du" <strong>de</strong>voir accompli. Ces<br />

troubles, ces faits regrettables, ne peuvent que<br />

vous conduire sur les bancs <strong>de</strong> la police correc-<br />

tionnelle. Nous le déplorons.<br />

Aimez-vous les uns les autres. Ayez plus d'in-<br />

dulsrence pour votre prochain, et ïie voyez chez<br />

ceux qu'on vous a nresenté comme <strong>de</strong>s marquis,<br />

que <strong>de</strong>s patrons. Laissez seuls les homme<br />

prêchent la violence et la haine.<br />

Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la confirmation du jugement.<br />

L'arrêt<br />

L'arrêt sera rendu à une date ultérieure.<br />

L'audience est levée à 5 heures lp2.<br />

<strong>de</strong> la République termine<br />

qui<br />

CHAUSSURES<br />

POULAIN RUSSE<br />

20, RUE ALSACE-LORRAINE BISET<br />

PAPIER WLI NSI<br />

Remè<strong>de</strong> souverain pour la Guérison <strong>de</strong>s Rhurnes, Irritation»<br />

<strong>de</strong>* Poitrine , JVleiux <strong>de</strong> Gorge , * Douleurs,<br />

«iumatiemos.efo—Exiger le nom WhlSSMi<br />

h CÉDER<br />

Rivière nie.<br />

Adrien Lauprètre.—<br />

venus. Reçut, comme<br />

une o maîtresse giffle<br />

Ne connaît aucun <strong>de</strong>s pré-<br />

il sonait <strong>de</strong> la réunion,<br />

> qui le renversa. On lui<br />

dit que son agresseur s'appelait Barguès.<br />

Lâfon, maçon. — Quand 'à la réunion du 26 M.<br />

Jaurès commençait son discours, <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong><br />

poing furent échangés. « Jaurès ayant entonné<br />

la Carmagnole. Mouysset m'interpella et me<br />

frappa <strong>de</strong> coups <strong>de</strong> pied et dc coups <strong>de</strong> poing »;<br />

s'enfuit laissant son chapeau. Il voulut 'rentrer<br />

quelques insiants après, Mouysset lui cria : « Si<br />

tu en veux encore, entre », Jo n'insistai pas.<br />

(Rires)<br />

Ve<strong>de</strong>l, sabotier. — Il a évité un COUP <strong>de</strong> noing<br />

que lui lançait Mouysset. Bruneau, délégué mi-<br />

rieur, l'invita durement à se retirer. Il répondit:<br />

« la réunion n'est donc pas publique ». Mouys-<br />

set venait peu après avec un poinçon à la main.<br />

Mouysset nie le fait.<br />

Thiolié, verrier. — 11 voulait tranquillement<br />

prendre un verre au café Maleterre. Une ban<strong>de</strong><br />

d'individus se jetèrent sur lui. Il reçut force<br />

couos. Rigal-Mondolff, monté sur une table du<br />

café, frappait avec un martinet, dont les laniè-<br />

es à l'extrémité <strong>de</strong>squelles étaient <strong>de</strong>s balles <strong>de</strong><br />

plomb.<br />

A la Société <strong>de</strong> Géographie<br />

Mardi, ia Société a procédé au renouvelle-<br />

mont annuel do son bureau, dans lo grand<br />

amphithéâtre <strong>de</strong> la rue do Rômusat.<br />

L assistance était très nombreuse ct trô<br />

brillante ; nos élégantes toulousaines pren<br />

nent <strong>de</strong> plus en plus du goût pour ces réu-<br />

nions charmantes, où l'on s'instruit a^réa<br />

blement et sans efforts.<br />

Le témoin s'estime heureux d'être sorti<br />

v ivant <strong>de</strong> cette bagarre.<br />

Rigal-Mondolff, — actuellement sou» les dra-<br />

peaux —' appelé à la barre, dit qu'il avait fabri-<br />

qué ce martinet pour so défendre contre <strong>de</strong>s as-<br />

sassins payes par M. Moltre pour le tuer.<br />

Elie Jba'njeah, mineur. A vu Barguès frap-<br />

per Viguier qu'entouraient trente individus.<br />

Elie Doumayrou, mineur. — Même déposition.<br />

M. l'avocat-général pose ensuite une ques-<br />

tion à Maurand au sujet du fait Jules Vi-<br />

guier. M. Maurand tient <strong>de</strong> la bouche |même<br />

<strong>de</strong> M. Assié, qui accompagnait Lauprètre<br />

que Jules Viguier est bien l'agresseur <strong>de</strong><br />

Lauprètre.<br />

Viguter no nie pas. Il soutient quo Lau-<br />

prètre lui a marché sur les pieds et l'a pro-<br />

voqué.<br />

Témoins à décharge<br />

Mme Fournials, couturière à Carmaux, est<br />

questionnée sur l'attitu<strong>de</strong> do l'inculpé Douât<br />

à la réunion du 26.<br />

Douât, dit-elle, était monté sur un banc, 11 a<br />

tenu, tout lc temps <strong>de</strong> la réunion, ma fille, qui<br />

était à coté <strong>de</strong> lui dans ses bra» (Rires.) pour<br />

L'audience est reprise à 3 h. 5.<br />

M 0 Ruau, défenseur <strong>de</strong> Seniée, a la pa-<br />

role :<br />

Seniée n'a jamais fait <strong>de</strong> politique. Dans ce<br />

milieu, qui n'est pas spécial — selon l'expres-<br />

sion do l'accusation — il n'a fait partie ni du<br />

Cercle républicain ni du groupe d'Etu<strong>de</strong>s socia-<br />

les.<br />

Il vivait en mauvaise intelligence avec le mé-<br />

canicien Costesèque, qui éprouva sans doute le<br />

besoin, à la réunion, <strong>de</strong> vi<strong>de</strong>r une querelle an-<br />

cienne.<br />

Certains journaux ont crée la légen<strong>de</strong> <strong>de</strong> Se-<br />

niée, voulant « mettre au soleil les tripes <strong>de</strong><br />

Rességuier ». Seniée ne l'eut pas fait malgré ses<br />

préférences politiques.<br />

M c Ruau, ajoute, qu'il se soucie peu <strong>de</strong>s<br />

attaques dirigées contre lui, défenseur <strong>de</strong><br />

Seniée : à <strong>Toulouse</strong> est un milieu spécial si<br />

Carmaux ne l'est pas.<br />

La salle <strong>de</strong> la réunion était mal éclairée. Des<br />

groupes s'étaient formés qui s'observaient et<br />

<strong>de</strong>vaient en venir aux mains. Seniée s'adonna à<br />

la boisson ; sans boire trop, comme dit Bruant,<br />

« il y buvaitpas trop, mais" assez. » Le soir <strong>de</strong> la<br />

réunion, il avait bien dîné. Il se rendit à la réu-<br />

nion en curieux. Les coups pleuvaient. On en<br />

donnait, on en recevait. Là foule ne permettait<br />

pas à celui qui était frappé <strong>de</strong> rendre coup pour<br />

COUP à son' adversaire." (Alors il tapait sur le<br />

voisin.) Seniée reçoit un % marron » — ainsi qua-<br />

lifla-t-il le coup qu'il a reçu — Il se retourne et<br />

se trouve en face <strong>de</strong> Costesèque, son ancien mé-<br />

canicien, qui pouvait même avoir un air rail-<br />

leur. Ils se sont pris au collet et, Costesèque,<br />

secoué par Seniée, a cru recevoir un coup <strong>de</strong><br />

poing.<br />

Seniée a eu un moment d'oubli. U l'a regretté.<br />

U l'a racheté. Le len<strong>de</strong>main, il a fait <strong>de</strong>s excu-<br />

ses complètes à Costesèque, en le priant <strong>de</strong> re-<br />

tirer sa"plainte.<br />

Si M. "Costesèque avait eu du cœur, il eût,<br />

dans la plus large mesure, aiténué la responsa-<br />

bilité <strong>de</strong> Seniée.<br />

En somme, dans la bagarre, chacun a vu avec<br />

ses passions. Tout se réduit à <strong>de</strong>s voies <strong>de</strong> fait.<br />

Costesèque n'a jamais pris au sérieux les me-<br />

naces <strong>de</strong> Seniée. <br />

— 1876 581 50<br />

— 1886 419 59<br />

— 1892<br />

Foncières 1877<br />

— 1879<br />

— 1888<br />

— 1885<br />

Communal. 187'J<br />

— 1380<br />

Midi<br />

M* Viviani a vu dans l'arrêt do la cour, ren-<br />

voyant l'affaire à uno audience ultérieure, une<br />

gran<strong>de</strong> et terrible leçon pour le jugo <strong>de</strong> paix do.<br />

Carmaux, lo tribunal correctionnel d'Albl, et<br />

pour lo ministèro public.<br />

M. le juge do paix do Carmaux n'a pas besoin<br />

Û'ôtro défendu.<br />

Lo tribunal d'Albi a condamné do3 prévenus<br />

qui faisaient défaut.<br />

Quant à moi, respectueux <strong>de</strong> la justice, je n'ai<br />

3 0/0<br />

800.<br />

12 0 0. 1S94.<br />

Egyptien -unif.<br />

Italien 5 0 0...<br />

Esoag.4 0 Oext.<br />

Portugais 40 0<br />

Russio40 01880<br />

— 1383<br />

- 1889<br />

Hong. 4 0 0 or.<br />

Autnc. 4 0 0 or<br />

Turc 40 0 21 40<br />

Banq<strong>de</strong>Ftanca 3700 »»<br />

Créait Foncier G96 »»<br />

Comptoir d ose. 581 »»<br />

Banq. do Pana 831 •<br />

Crédit lyonnais 781 »«<br />

Société gêner.. 520<br />

Banque d'eso. .<br />

Banci.franco éjf<br />

Crédit tuobùioc<br />

603 »»<br />

1-63 »»<br />

r>02 »..<br />

500 o»<br />

505 50<br />

AT3 50<br />

A T<br />

102 47<br />

I) » » 1) A<br />

10G 17<br />

»»» M»<br />

91 50<br />

62.25<br />

« H» »»<br />

»»»)» )>W<br />

» » » » U<br />

») » U 1)1,<br />

»»» »»<br />

janvier<br />

léiégraohioua)<br />

i«» r i ^T"<br />

. Orléans<br />

i Nord<br />

' Lyon (fusion)..<br />

Oifest «<br />

Est<br />

Bone-Guelma..<br />

Est-Algénen...<br />

Ouest-Algérien<br />

Saragosse<br />

Nord r.soagne.<br />

Lombard anc.<br />

Portugais<br />

I Suez<br />

PanamaS 0 '0..<br />

Panama 1.000).<br />

Panama à lots.<br />

Pan. a 1. nom<br />

Comptoir anc.<br />

Russe consoii.<br />

com. 1S91.. ..<br />

Banq. imp. aut.<br />

Banq*. Ottoman.<br />

Nord<br />

Oriéans<br />

Midi<br />

P.-u-M<br />

Ouest<br />

Est<br />

Bone-Guelma.<br />

Est-Algérien..<br />

Méridoniaux...<br />

Autrichiens....<br />

Lombards<br />

Saragosse .. ...<br />

Nord-Esuagno.<br />

Portugais<br />

Sue/.<br />

Panama<br />

Qa/. <strong>de</strong> Paris ..<br />

Rio Tinto......<br />

Mines dc ilaltaO)<br />

TaarsU..<br />

480 •>»<br />

4!S2 »»<br />

479 50<br />

477 25<br />

476 5»<br />

479 50<br />

470 »»<br />

469 »*<br />

312<br />

213 »»<br />

374 25<br />

135 »»<br />

070 »•<br />

24 50<br />

28 75 '<br />

133 »*<br />

270 59<br />

m Ê m » »<br />

101 40<br />

551 »»<br />

559<br />

1847 »»<br />

10"5 »»<br />

1311 »»<br />

1618 »»<br />

»»» *»<br />

639 «•<br />

780 o»<br />

,»»» »»><br />

<strong>15</strong>2 »•<br />

99 »»<br />

3225 »»<br />

1145»»<br />

670 »»<br />

168 SI<br />

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