15 Janvier 1897 - Bibliothèque de Toulouse

LE NUMÉRO 5 CENTIMES
Organe quotidien ci© Défense ie.le etr Religieuse
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LE NUMERO 5 CENTIMES
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FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL J Vendredi 15 Janvier 1897. — 7« Année. - IV» 1756.
Bureaux à Paris : 26, rue Feydeau.
\1 Univers nous apprend qu'un con-
grès tenu, lo 13 janvier, à Lannilis,
congrès composé d'environ huit cents
personnes, parmi lesquelles tous les
prêtres de la circonscription, a proclamé
l'abbé Gayraud candidat, pour la 4 e cir-
conscription cle Brest, en remplacement
de NN. SS. Freppel et d'Hulst, de glo-
rieuse et vénérée mémoire.
On nous permettra tout d'abord de
mettre en doute l'information de l'Uni-
vers, tout au moins en ce qui concerne
l'adhésion unanime du clergé à la ean-
diclaturc Gayraud.
La- Vérité dit le contraire aujourd'hui
même, ainsi ou'on le verra plus loin.
Et puis nous avons observé depuis
quelque temps un curieux phénomène :
c'est que plus on devient constitution-
nel et plus on passe à côté de l'exacti-
tude historiaue, laquelle n'a jamais été,
on le sait, une vertu républicaine.
11 se pourrait donc bien qu'on écrivit
maintenant l'histoire k Y Univers comme
on l'écrivait il y a quelques jours dans
certaines feuilles républicaines au sujet
des mesures prises pour garantir l'or-
dre à Toulouse le jour des élections
municipales.
« Deux escadrons du train des équi-
pages, disaient ces feuilles, mandés de
Montauban, campent aux portes cle
Toulouse. »
Or, il n'y a qu'un escadron du
train à Montauban ; cet escadron était
resté clans ses quartiers où il n'avait
même pas été consigné.
Mais passons.
Ce qui nous paraît le plus étrange
dans cette affaire, c'est l'engouement
irraisonné de l'Univers et cle quelques
prêtres -de l'arrondissement pour l'abbé
Goyvaud.
C'est surtout le peu de précautions
que l'on prendpour s'assurer que l'abbé
Gayraud est bien digne de succéder
dans cette circonscription si catholique
cle Brest à ses deux illustres et vénérés
prédécesseurs.
S'il s'agissait d'un domestique à pro-
curer à un ami, M. Veuiliot exigerait
certainement toutes sortes de référen-
ces.
Il s'enquerrait du passé du postulant
auprès des derniers maîtres chez les-
quels il aurait servi.
Il leur demanderait à quel propos il
quitta la maison, si l'on eut à se plain-
dre ou à se louer de son exactitude, de
sa probité, de son caractère, de ses
moeurs.
Il s'agit ici dë donner un représentant
au clergé français au Parlement.
Et l'on se borne à crier « Vive Gay-
raud ! » en affectant de ne point enten-
dre les conseils cle prudence qui arrivent
de toutes parts.
Or, que disent les conseillers qui ne
puisse et ne doive au moins être
écouté?
Ils disent une chose fort sage et fort
simple :
Avant de vous engager à fond et
d'engager le clergé français, informez-
vous donc de ce que fut l'abbé Gayraud,
de ce qu'il est encore à cette heure.
Interrogez ses anciens supérieurs. Ce
sont des religieux dignes cle toute con-
lance, incapables de dénigrer, de ca-
hier l'abbé Gayraud.
une incroyable légèreté ou une coupa-
ble audace.
A ceux-là notre devoir est de crier :
« Prenez-garde, avant d'aller plus
loin.
« Et clans l'intérêt de la religion que
vous prétendez défendre, dans votre
propre intérêt, soyez prudents ! »
C'est là tout ce que nous pouvons
dire; nous qui n'avons, pendant nos
trente années de luttes ardentes dans
la presse, jamais écrit un mot inrespec-
tueux à l'adresse cle l'un cle nos prê-
tres, nous qui n'avons cessé de les défen-
dre contre les calomnies républicaines,
toujours avec la même ardeur, souvent
au péril cle notre liberté, quelques fois
au péril de notre vie.
Or, si nous crions casse-cou aujour-
d'hui, c'est que nous avons la conviction
sincère, profonde cle remplir encore
notre devoir de catholique en élevant
la voix pour protester contre la candi-
dature cle l'abbé Gayraud, lequel encore
une fois doit se tromper de vocation.
Jules RIBÈS-MÉRY.
L'ÉLECTION DE BREST
B DÉSSITÉfiESSEIEIT
S'il faut en croire certains bruits, les radi-
caux seraient déjà consolés de la « trahison
dc M. Doumer ». Los radicaux continueront
do protester contre lo gouvernement à
propos de cette nomination, mais par pure
forme.
M. Doumer a dit à plusieurs de ses amis
que plusieurs radicaux des plus huppés lui
ont envoyé des lettres pour lui recomman-
der certaines créatures qu'ils ont besoiii de
caser.
Parmi, les interpellations que la Chambre
devra prochainement discuter — et elles
sont au nombre d'une dizaiue — se trouve
a dernière venue, mais assurément la plus
importante, la plus grave, celle de M. Car-
naud, sur la nomination cle M. Doumer, au
gouvernement de l'Indo-Chine.
Il faut espérer, pour la dignité du Parle-
ment, qu'on n'essaiera pas de la renvoyer
à une date ultérieure, sous le prétexte bien
connu de ne pas interrompre ou reculer la
discussion du budget, restée en plan, comme
on le sait.
Ces questions-là doivent être vidées aus-
sitôt qu'elles sont posées —parce que, mal-
heureusement, elles engagent l'honneur de
tout le pays — l'honneur du gouvernement
et l'honneur de l'opposition.
Comment 1 voilà un ancien ministre radi-
cal qui se livrait depuis des mois à une pro-
pagande échevelée Contre le cabinet Méline,
et qui s'en allait par monts et par vaux prê-
cher l'évangile radical, soulevant les pas-
sions, ameutant les haines, excitant les pires
revendications sociales , et c'est à cet
homme-là cpie M. Méline va justement con-
fier un poste de cent mille francs par an !
Le porc qu'on achète an marché coûte
cher et a, do plus, sur M. Doumer, l'inesti-
mable avantage de n'avoir pas été consulté
pour la vente dont il est l'objet.
C'est-à-dire qu'on se demande quel est le
plus méprisable et le plus inconscient des
deux, de Méline qui achète ou de Doumer
qui se vend ?
De pareils trafics déshonorent l'un et l'au-
tre et marquent un pas de plus dans l'ef-
froyable corruption que la République
traîne partout et constamment à sa suite.-
C'étaient, d'abord, les parlementaires op-
portunistes, arrivés pauvres à Paris et rou-
lant earrosse aujourd'hui, ayant hôtel et
château. .
On écrit à la Vérité :
La réunion urénaratoire qui s'est tenue
vendredi dernier âu presbytère de Lannilis
n'était composée que d'ecclésiastiques, mais
il n'y avait nas la moitié des curés ou rec-
teurs de la * circonscription. Plusieurs prê-
tres ont respectueusement protesté contre
certains des" actes de M. de curé de Plou-
dalmézeau qui, à lui tout seul, veut tout
faire marcher et tout diriger. Je puis vous
affirmer au'il n'y a lias eu accord parfait sur
lc nom dé M. Gayraud, qui a été vivement
discuté. Un de mes amis mo rapportait hier
soir une conversation qu'il avait eue avec
un des prêtres présents à la réunion. _ Voici
en résumé ce que lui a dit cet ecclésiasti-
que :
* « Nous allons donner au pays l'exemple
d'une armée dont les troupes tirent les unes
sur les autres. Jusqu'ici, M. de Blois était
catholique ; pourquoi ne le serait-il plus
aujourd'hui ? dans le canton de Plabennec
le clergé à toujours voté pour lui. Est-ce
que sou passé ne repond pas de l'avenir ?...
Nous avons, nous, prêtres", le sentiment dc
notre dignité et nous ne céderons pas sous
la pression de deux confrères qui n'ont pas
d'autorité sur nous et qui no sont pas nos
supérieurs. »
Ces quelques mots résument admirable-
ment et la situation et les sentiments do la
majorité du clergé.
Donc, M. l'abbé Gayraud va lutter contre
M. do Blois. Lui qui est. prêtre soumis au
Saint-Pore a-t-il demande l'autorisation à
Son Eminenco le cardinal Richard ? A-t-il
demandé l'autorisation à Mgr l'èvêque de
Quimper ? Quand, après la guerre de 1870,
Mgr du Marhallac'h, le vaillant aumônier
des mobiles bretons, fut élu député du Fi-
nistère, il était autorisé par févêque de
Quimper. J'ouvre ici une parenthèse : A la
bataille de l'Hay, l'abbé de* Marhallac'h oui
son chapeau percé de plusieurs balles. Ce
chapeau", si je ne m.e trompe, est conservé
au château de Kerascoët chez M. de Blois,
petit-neveu du regretté Mgr du Marhallac'h
Le dévouement chrétien et la bravoure pa-
triotique sont donc de tradition dans la fa-
mille."
Quand, en 1891, M. l'abbé Le Saout, ancien
aumônier de marine, se présenta dans la
première circonscription de Morlaix, avant
île lancer sa candidature il alla solliciter l'au-
torisation de Mgr Lamarche, évêque de
Quimper, autorisation qui lui fut accordée.
Quand, en 1893, M. l'abbé Patureau se pré-
senta, au second tour, dans cette même "cir-
conscription de Morlaix, ililemanda l'autori-
sation â' S. E. le cardinal Richard.- Une pre-
mière fois l'autorisation lui fut refusée , Mais,
sur une démarche d'électeurs ouvriers ca-
tholiques de Morlaix, S E. le cardinal Ri-
chard revint sur son refus. Mgr l'èvêque de
Quimper, consulté lui aussi, donna son as-
sentiment.
Lorsque Mgr d'Hulst, en 1892, après avoir
été choisi par le congrès de Lannilis, vint en
Bretagne se présenter à ses électeurs, sa
première visite fut pour Mgr l'évoque de
Quimper.
Tous, prélats , simples ecclésiastiques ,
ont donné l'exemple du respect et de la sou-
mission à leurs supérieurs"
Aussi, tous, quelles que soient leurs con-
victions politiques, quels que soient leurs
sentiments personnels sur l'es questions so-
ciales, ont eu l'honneur de voir tous , les
catholiques marcher derrière eux, unis, la
main dans la main.
M. l'abbé Gayraud, lui, rompt avec la tra-
dition.
intérêts aux électeurs qui s'étaient portés
partie civile.
Les débats relevèrent des faits absolu-
ment scandaleux. Ce qu'il y a de plus cu-
rieux, c'est que le conseil dc préfecture du
Puy-de-Dôme, appelé à examiner cette élec-
tion du 28 juillet" 1895, où les fraudes ont
été commises, a rejeté les protestations et
a validé l'élection.
L'arrêt du conseil de préfecture est en
date du 21 août 1895 ; il est fort long, parait
fortement motivé et se termine par ses con-
sidérants :
Considérant que les protestataires ne possè-
dent aucune preuve ni commencement de preuve
pouvant faire croire à une manoeuvre fraudu-
leuse ; qu'ils reconnaissent par contre que tous
bulletins qui ont été ainsi découverts ont été
déposés sur le bureau et régulièrement at-
tribués aux candidats dont iis portaient les
noms ;
Considérant qu'en conséquence le grief est
sans objet ;
En ce qui concerne l'allégation produite à;
l'audience ot par suite de laquelle soixante-dix
électeurs auraient été émargés, quoique n'ayant
pas voté ;
Considérant que cette allégation produite après
le délai de cinq jours imparti paria loi, doit
être rejetée comme tardive et non recevâbje ;
qu'en vain il a été prétendu, à l'audience, que
los protestataires n'auraient pas eu plus tôt à
leur" disposition la feuille d'inscription des vo-
tants etla liste officielle des électeurs :
Considérant que le procès-verbal des opéra-
,ions ne témoigne d'aucuns réclamation à ce
sujet; qu'il porte au contraire que l'un et l'au-
tre document ont été réglementairement dépo-
sés sur lo bureau avant le commencement des
opérations ;
Par ces motifs et sans qu'il soit nécessaire de
statuer sur la demande verbale d'enquête faite
à l'audience, laquelle n'est fondée d'ailleurs sur
des faits ni précis, ni pertinents, arrête :
La protestation esf fejetée, etc.
C'est M c Sicard, avocat du barreau de Cler-
mont, qui parlera pour la partie civile et
M e Giscard", du même barreau, pour les pré-
venus.
A Saint-Rémj'-sur-Durolle, les esprits sont
très surexcités. Partisans et adversaires du
maire ont préparé des fagots devant leur
porte pour allumer des feux de joie. Si le
jugement est confirmé, les adversaires du
maire allumeront. Si le jugement est cassé,
ce sont les partisans du maire qui mettront
le feu aux fagots.
- — i a—M^a—i— -.. i i.
Par Fil Spécial
rlUrlSl
Paris, 14 janvier.
De la Politique Coloniale :
L'accroissement que subit l'immigration chi-
noise à Madagascar a obligé notre résident gé-
néral à prendre un arrêté aux termes duquel
tous les "Chinois habitant ou arrivant à Tamatave
et dans les environs, sont tenus de so faire ins-
crire dans un délai d'un mois, comme affiliés à
la congrégation des Chinois de Tamatave.
vôolio dLe Rodez
Paris, 14 janvier.
Dans un article qu'il publie à propos de
l'évêché de Rodez, le Figaro dément l'in-
formation donnée par plusieurs de nos con-
frères qui ont cru pouvoir annoncer que le
gouvernement français était tombé d'accord
avec le Saint-Siège pour offrir l'évêché de
Rodez à l'abbé Hazéra, curé do La Bastide, à
Bordeaux. 11 est possible que le ministre ait
l'intention do dés'igner l'abbé Hazéra pour ce
poste, mais il n'y a pas eu, à cc sujet, l'om-
bre de pourparlers entre le ministre des cul-
tes et îa nonciature.
T E
;sement.
la cause de ce
V e » embarraTÂ- WIU son e,al:l "
s tucide. "argent seraient
Cour d'apnpi
Avant dp ,° *"* Audience du 7.1 janvier. —
don t nousav Cuper rie ''affaire Co Carmaux.
tonr s sta-u
Qonm ' hier le compte rendu, la
Faupg W 0 ,f i ,! ap .i*s affaires suivantes:
tons de la u il de 54 ans - ,lé aanâ ies envi-
? n cien 0„.. 00ûe -sur-Yon. bachelier ès-.-ciences
1 Castrés" »oVi teur " flls d ancien ) u Z ù de oaix -
T".dis-seo* f • ' ccm damner par divers tribuiiaux
de T S ' — pour vagabondage. Le
. io ulouse lui infligeait récemment
une adrnonp pnson pour le même délit. Aurès
5ein e a i,i t:on sévère de M. le président, la
~^ e / contp-mée.
?ère à Touln" 6 Mauru o. épouse Laffon, ména-
? quatre .1 se \ con éamnee pour voi à l'étalage
lr aiée,'
s Qe prison, voit sa peine con-
î'boaaj
eu * moi
Pol
''*vie ice
!afla r. -,Correctionnelle. — Audience du 13
' Après avoir rendu son ju<
tes conri? qué Rochefort. le tribunal
" "dations suivantes :
us Lenio
ementdans
orononce
«n moi me, vagabond et mendiant récidi-
- de prison.
-rs u l* épnin ^
n °tttra*«T" Slx iours de Prison nour racolage
j
aj x apenis.
ri Ue ' 8 'est fat; D "' 3 I ans ' a la veil 'e de sa fail-
9 C °ndom n„ e ^ 1 ' ed ' 6I '„P ar Plusieurs
S ,, !" 1, idéaux. Eh
»'a u*" 0 »-
Besneuse, 28 ans, fille de
eraay. etc., de
trik Jam ais na ^ 0U 1 ba . rrique ï de vins fins, qu'il
t,» buna L trn, '
11 na P as falt au eTe"e du
déments ^LV- our " avant la
Prison'
aecia ''ation prescrite: quinze jours
e piciè
S «•fe^ais^bén^?"^»^ 0 ," dfit °"°e
,^ tribunà 's'est n,,
6 de la 101 B'nmser,
uunai s est occupe auss d'une af
c„' t "" a . nce ' , T1 s a ?it d'un ùômmé
S^Gî'enad^'a^rr^i ^'-.-loucla, mTno-
épouse L.... 43 ans. an-
un inKemê C „r U d ' e iS ent ména g-è''e. op-
J ^eui^nt du 13 novembre dernier
ère, et
t i&^^&^^°Z bttiia hectolitr
qui est poursuivi car
pa es
Ils avaient volé à la Bourse, trafiquant
des fonctions ministérielles qu'ils remplis-
"capltolê. — AS heures, Le Portrait de Ma-
non, pour terminer Samson et Dalila.
Variétés. — A 8 heures, représentation de
lia avec ie concours de Mile Lina Munte, Frou-
frou, comédieen 5 actes ; ies Sonnettes, comédie
en un acte.
Dimanche, en matinée, le Maître de Forges et
les Surprises du divorça ; le soir, Les Martyrs de
Strasbourg et le Canard à 3 becs.
Théâtre des Nouveautés. — La direction,
toujours soucieuse de présenter du nouveau au
oublie, vient d'enj-'ager'la troupe fantaisiste dont
ie directeur est M. Virg'iie, lo célèbre mime de
Ba-ta-clan.
Cette trouoe donnera une série de représenta-
tions et présentera de nouvelles comédies mi-
mées inconnues à Toulouse.
Le répertoire entièrement nouveau et varié, la
composition de la troupe et l'interprétation par-
aite des ouvrages fera certainement faire'des
recettes à la direction,
I.a troupe fantaisiste débutera, ce soir ven-
dredi, par la Cocotte parisienne, comédie mime
mondaine en un acte.
Alcazar. — Tous les soirs, speotacle-con
cert.
Le dominicain défroqué a probable
ment des raisons pour cela.
:
La Politique Toton
De M.. Henry Maret, dans le Radical :
« Ne vous semble-t-il pas quo nous pas
sons notre temps à tourner sur nous-mêmes,
sans être plus avancés un jour que l'autre?
La politique pourrait être caractérisée par
un toton. »
On lit dans le Soleil
DISTINCTIONS HONORIFIQUES
C'est bien cela.
Les factions républicaines sont assi-
ses autour de la table gouvernemen-
tale.
A qui le pouvoir ?
Tourne, toton !
— 5 ! s'écrie l'opportunisme ; à moi
pitcauons.
Désespéré de son échec, il a débouché la
fiole pharmaceutique et a absorbé le dange-
reux liquide.
U est tombé à la renverse dans la rue du
Collège où la police l'a ramassé.
Aussitôt arrivé au poste, on s'est em-
pressé d'aller chercher chez M. Saury, phar-
macien, l'antidote de circonstance. B..., soi-
gné à temps, s'en est tiré ce coup-ci. Quand
il a été tout à fait remis, il a réintégré seul
le domicile conjugal.
Vol. — Vendredi soir, deux tiroirs-caisse
du bureau du facteur enregistrant à la gare
M. Constans n'est pas si résigné que les
habitants de Fourmies sur lesquels, ie 1er
mai 1891, il fît essayer les fusils Lebel. line
veut pas rester sur le carreau.
Huit morts, trente-quatreblessés, des jeu-
nes filles qui portaient des fleurs, des petits
garçons qui jouaient à la toupie, déchiquetés
par les balles françaises, répandirent sur le
sol leur sang et leur cervelle. M. Constans
triompha, la Chambre applaudit.
Mais M. Constans ne'veut pas mourir. 11
chicane sur des bulletins douteux, sur des
votes incertains, pour rentrer au Sénat d'où
ses électeurs le font sortir.
Lui qui a fait marcher le suffrage univer-
sel, il s'indigne d'être exécuté parle suffrage
restreint. Lui qui a fait proclamer tant de
députés non élus, il trouvé scandaleux qu'on
vérifie s'il est élu avant de le proclamer.
Certes, la République est ingrate-. 11 l'avait
sauvée : la plupart des républicains en con
viennent.
Comme M. Rouvier,il avait le droit de dire
à ta majorité républicaine : « Sans moi, vous
ne seriez pas sur ces bancs. »
M. Bouvier avait procuré leurs sièges aux
députés qui sont l'ornement de ce régime
avec les tonds du Panama, les avances de
M. Vlasto et l'argent de la défense natio
naie.
M. Constans avait atteint le même résultat
sans bourse délier, par un simple tour d'es-
camotage. Dans la législature de 1889-1893,
los uns évaluaient à cent, les autres à cent
cinquante, chiffres ronds, ie nombre des dé-
putés nommés par lo ministre qui occupaient
à la Chambre les sièges des dits du peuple.
Bien des préfets à la poigne énergiaue," ou
mémo de simples sous-préfets aux "doigts
agiles, gagnèrent alors, en travaillant les
urnes, ies insignes de la Légion d'honneur.
L'Ordre national fit à cette occasion des re-
crues distinguées.
Pour avoir conduit l'opération, pour l'a-
voir préparée par des coups de force, par
des lois de mutilation contre le suffrage uni-
versel, M. Constans n'avait pas demandé de
récompense. 11 n'exigeait ni ceintures de
pierreries, ni saucissons, ni fusils arabes. Il
, n'attendait que la reconnaissn.nc.fl étAmjqià
urs plaintes nous sont parvenues au su- 1
jet de cotte halte qui est, parait-il, bien mal
partagée au point de vue du confortable.
En cas de mauvais temps, les voyageurs
qui attendent le train n'ont pas de local pour
se réfugier, bien entendu il n'y a pas même
de lieux d'aisance.
Et cependant, à ce que
Paris, 14 janvier.
A l'occasion du l or janvier, des médailles
d'honneur agricoles ont été attribuées aux
ouvriers et employés désignés ci- après,
comptant plus de'trente ans de services dans
la même exploitation agricole :
Haute Garonne : Lionnet, garde particulier
chez M. de Lassus, au Pouy de Touges. Olive,
métayer chez. M. Auriol, à Azas. Ducasse, ou-
vrier agricole chez M. Talazac, à Castelgaiiiard.
Landes : Dascors, ouvrier agricole chez M.
Descors, à Miramont-Sensacq.
Basses -Pyrénées : Courges, métayer chez. M.
Caperaa, à Espèche de Lafargtie. Mounet, ou-
vrier agricole chez M. . Lascoumes, à Arricau
Bordes.
Tarn : Durand, ouvrier agricole chez Mme de
Carrière, à Vindrac. Vais, ouvrier agricole chez
M. de Scalibeit, à Saint Paul, Cap de Joux.
Tarn ct Garonne : Benazet, jardinier chez les
Sœurs de Ssinte Marie, à Montauban. Bouas,
métayer chez M. Laborde, à Beaumont. Boyer,
métayer chez Mme Estève, à Camus, commune
de Montauban. Desquines, ouvrier agricole chez
M. de Combariou, à Tandol, commune do Mon-
tauban. Goubet. ouvrier agricole chez M. de
Saint-Félix, à Montauban. Monrouziès. ouvrier
agricole chez M. Wallon, à Verlhaguet. commune
de Montauban. Moulis. ouvrier agricole chez
M. Soleville, à Verlhaguet, ' commune de Mon
tauban.
Golfoch. Ladougne, métayer chez M. Grès
CONSEIL DE CABINET
M. Wallon. — M. Loubet ayant obtenu la
majorité absolue dos suffrages exprimés, je la
proclame président du Sénat pendant l'année
lo97. (Applaudissements.)
On a procédé ensuite au scrutin nour la
nomination de quatre vice-présidents : vo-
tants 205. Sont réélus : MM. Scheurer-Kest-
ner 187 voix, Bérenger 185, Magnin 181, Pey-
tral 150. MM, Schcurer-Kestner, Bérenger,
Magnin et Peytral sont proclamés vice-pré-
sidents du Sénat.
Il est ensuite procédé au scrutin nour la
nomination de huit secrétaires: c'estle seul
scrutin intéressant. On sait, en effet, que les
radicaux ont maintenu, malgré l'opposition
du bureau des autres groupes, leurs "préten-
tions d'avoir deux secrétaires dans' le bu-
reau.
Leurs candidats sont : MM. Maxime Le-
comte, sortant, et Bonnefoy-Sibour. Rappe-
lons que les candidats de la droite, à qui les
radicaux veulent enlever un siège, sont MM.
Ollivier et Merlet, sortants. Voici les résul-
tats du scrutin :
Nombre de votonts, 211 ; majorité absolue.
106 ; ont obtenu : MM. Pazat, 184 voix; Du-
rand-Savoyat, 184; Ratier, 182; Ollivier, 181;
Prevet, 177 ; Decauville, 170 ; Maxime Le-
comte, 163 ; Bonnefoy-Sibour, 107 ; Merlet,
104.
En conséquence, MM. Pazat, Durand-Sa-
voyat, Ratior, Ollivier, Prevet, Decauville et
Bonnefoy-Sibour sont élus secrétaires.
Enfin le Sénat procède à la nomination
des trois questeurs. Sont réélus : MM. Cazot
par 163 voix ; Gayot, par 162 et Tolain par
161.
M. Walon. — Acte sera donné des résultats
des sclutlns au président de la République et à
la Chambre des "députés.
La prochaine séance est fixée à demain.
La séànce est levée à 5 h. 40.
1
ont été forcés avec une pince en fer,
L'un contenait 665 francs et l'autre était
heureusement vide.
L'enquête faite par la police a démontré
que le coupable était le jeune François Mas,
figé de 11 ans, domicilié chez ses parents
au Viaduc.
Ce précoce voleur a été arrêté.
On l'a remis depuis à ses parents qui sont
dans l'intention de demander l'internement
de ce galopin dans une maison de correc-
tion.
AVE Y R O N
SALNT-CHELY. — Pont qui s'écroule.—
Depuis de longs mois, le vieux pont de Saint-
Chély menaçait ruine et réclamait les opéra-
tions auxquelles semblaient lui donner droit
des services plusieurs fois séculaires.
Le vieux serviteur s'est fatigué de les at-
tendre, et vendredi soir, dans un moment
d'oubli, il a penché à gaucho et s'est écroulé
en partie. La moitié d'un parapet et une par-
tie de la voûte de l'un des arceaux so sont
effondrées dans le torrent grossi parla fonte
des neiges. Ce qui reste est lézardé et récla-
me do promptes réparations.
PONT-DE SALARS— Mort accidentelle.
— Le 9 courant, le sieur Etienne Campels,
de Marragou, était occupé à, uno carrière de
Cosmorama mouvant (5. rue de la Pomme).—
Vendredi, samedi, dimanche, VEgypte,
DANS LE DÉPARTEMENT
SAINT-GAUDENS. — Incendie. — Un
commencement d'incendie s'est déclaré mer-
credi soir, dans un bâtiment, sis avenue de
la caserne, uniquement composé du rez-
de-chaussée et servant de cuisine à l'usage
d'une maison hospitalière y attenant.
Los secours rapidement organisés par
deux compagnies du 83e de ligne, la gendar-
merie et les pompiers de la ville, ont per-
mis de circonscrire le feu en peu de temps.
Les dégâts, purement matériels, sont de
peu d importance.
Police correctionnelle. — Condamnations
prononcées à l'audience de jeudi :
Jean Monferrau, âgé dc 41 ans, journalier j pierres lorsque, tout à coup, un éboulement
l'on nous affirme
les recettes mensuelles varieraient de 900 à
1,000 francs, il nous semble donc quo vu
l'importance de cette halte, la Compagnie du
Midi" devrait donner satisfaction aux plai-
gnants qui ne se montrent pas très "exi-
geants.
Déjà lo conseil municipal de Blan a pris
une décision à cc sujet tirais on n'en a tenu
aucun compte.
Avis à qui de droit.
Il fait bon être socialiste. — Dernière-
ment, un garçon boucher essayait, naraît-il,
de rentrer en ville une cuisse de bœuf ou de
vache sans la déclarer.
Surpris par les employés d'octroi, la
viande fut saisie et naturellement on aurait
dû drosser procès-verbal. Mais ce garçon
boucher était l'ami du pontife Auriol lo deu-
xième adjoint, modèle des socialistes do-
mestiqués.
Alors, le chef de claque de la sociale in-
tervint et on se contenta seulement d'inlli-
ger une amende légère tandis que la viande
saisie était lendue.
Les socialistes peuvent tout se permettre
maintenant, le gra'nd manitou Auriol est là
pouf les couvrir.
Et 1,'iliustre citoyen . Bès, au nom de sos
camaros, a le toupet de rappeler à d'autres
lo respect de la loi et des règlements. Mais
commencez donc par les respecter vous-mê
mes, au lieu de couvrir ceux qui la vio-
lent. ;
Et la Dépèche annelle cela des administra-
tours distinguos, modèles? Pour les socia
listes, oui !
Mais pas pour les autres, ni pour les inté
rets de notre ville.
Paris, 14 janvier.
Les ministres se sont réunis, ce matin, en
conseil de cabinet, au ministère de l'agri-
culture, sous la présidence de M. Méline,
Tous les ministres assistaient à la délibé
ration.
Le conseil a consacré sa séance à l'examen
des questions qui peuvent être soulevées
devant la Chambre à paopes de leur mise à
l'ordre du jour.
M. Hanotaux, ministre des affaires étran
gères a informé ses collègues qu'il venait de
reconnaître et d'accepter la nouvelle situa
tion faite à la Tunisie à l'égard do la France
par les arrangements signés successivement
depuis plusieurs mois avec les différentes
puissances. Un arrangement dans ce sens
a été signe hier à Madrid entre le duc de
Tetuan et M. de Réverseaux, notre ambassa-
deur.
Un livre jaune contenant lo texte des ar-
rangements conclus avec l'Autriche-Hongrie,
l'Italie, l'Allemagne, la Suissie, la Russie et
la Belgique, a été distribué aujourd'hui même
à la Chambre et au Sénat. Un certain nombre
de négociations sont encore pendantes et fe-
ront l'objet d'un livre jaune ultérieur.
Le ministre de l'intérieur a entretenu ses
collègues des mesures qu'il a prises sur
l'avis du conseil supérieur d'hygiène en vue
de la situation sanitaire internationale et
motivées par les cas de choléra signalés à
Plymouth"et par la peste buronique à Bom-
bay. On va appliquer à tous les navires ve-
nant de Plymoûth'dans nos ports le règle-
êuX~.f- L ^ - - '
M. de Manoel Saumane, procureur de la
République, lit les dépositions sans impor-
tance de témoins défaillants. Cette lecture
terminée, l'audience est levée et renvoyée à
aujourd'hui, pour l'interrogatoire des 56 pré-
venus du parti Sauvan.
Lundi, commencera l'audition des témoins
de la deuxième partie de l'affaire (faits de
corruption du parti Malaussena).
ffllM 1 MHS
Paris, 14 janvier.
A 2 h. 15, sous la présidence du comte Le-
mercier, doyen d'âge, la séance est ouverte.
Lo docteur Grenier prend place au bureau
provisoire ; il obtient "presque autant de suc-
cès que mardi.
L'ordre du jour appelle le second tour da
scrutin pour la nomination de quatre secré-
taires.
Le malheureux député de Pontarlier, qu'on
met à contribution comme un « bleu » naïf
dans une chambrée, est chargé d'Introduire
les bulletins dans l'urne; tout en s'acquittant
de ce soin, il fait dé temps à autre une gé-
nuflexion.
Le scrutin est clos à 3 h. 30 et la séance
est suspendue jusqu'à 4 heures pour le dé-
pouillement.
Voici les résultats du scrutin : votants,
382, majorité absolue, 192. MM. Déjean, 218
voix, élu; Néron-Bancel, 208, élu; Decker-
David, 210, élu ; Jourde, 190.
Puis viennent : MM. Braud, 170 voix,
Drake, 160, Alasseur, 126, Leclcch, 68 et Va-
cher, 57.
11 reste donc un secrétaire à nommer.
On procède à un nouveau tour de scrutin ;
c'est toujours le docteur Grenier qui sur-
veille l'urne, la plaisanterie commence à
paraître longue ; les socialistes applaudis-
sent ironiquement on ne sait trop pourquoi,
lorsque l'abbé Lemire va voter êt passe de-
vant le mahométan. Celui-ci s'incline cour-
toisement devant son collègue du Nord, qui
lui rend amicalement son salut.
Le scrutin est clos à 5 heures et la séance
est suspendue jusqu'à 5 heures 30.
Voici les résultats du scrutin: Votants,
374 ; MM. Joui de, 184 voix, élu ; Drake, 181.
M. Lemercier. — Jo déclare la Chambre
constituée.
Samedi, séance à 2 heures. La séance est
levée à 5 heures 30.
LiJODBIU PAULS
Au Palais-
III
EXPLOSION CHEZ IN 4IIMURIER
Paris, 15 janvier.
Apres miai, à 4 heures lp?. une explosion s'est
produite chez. M. Rieger. armurier, rue de Ri-
chelieu, à l'angle de la rue Saint-Marc.
Les ouvriers, occupés à emplir des cartouches
avaient, devant eux, environ cinq cents grammes
do poudre qui prit feu soudainement, enflam-
mant une quantité à peu près égale placée dans
le voisinage. Trois ouvriers ont été'légèrement
blessés.
Les pompiers, arrivés quelques instants après
1 explosion, n ont pas eu à intervenir. Toutes les
glaces du magasin ont été brisées.
PETITES NOUVELLES
_ , 15 janvier.
On annonce la mort de M. Charles Brun, an-
cien sénateur et ancien député du Var, ancien
ministre de la marine, décédé en son domicile
du boulevard Malesherbes. M. Charles Brun était
commandeur de la Lésion d honneur.
~— Le tribunal de simple noiico do Lyon
vient de rendre son arrêt dans les affaires do la
manifestation de la place Bellocour, à la sortie
du congrès de la démocratie chrétienne MM le
comte d'Huphes «t Thierry, porte drapeau, ont
oie condamnes chacun à 5 francs d'amende- los
autres contrevenants, à 1 franc seulomont.
jurotm
Paris, 14 janvier.
Nous vous avons annoncé que M. HenryCochin
député du Nord, avait déposé une proposition
de loi tendant à modifier los articles" 310 et 311
du code pénal en ce qui concerne la répres-
sion des violences et voies de fait envers les
enfants. Aux termes de cette proposition lorsque
les violences ou voies de fait auront, été com-
mises sur la personne d'un enfant au-dessous de
rmirv/o ,no ... —
PUIS 7 ans.
3331
BOURSE DE PARIS
Du 14 janvier
(Pa déoèche télégraphique)
Au CJ ,P r:\XT
102 35 ' Orléans.
OU
3 0 0 amortis..
3 1 2 0 0. 1834.
Dette tunisien.
Anglais consol.
Com.nat.d esc.
V.deParislrfoâ
— 1869
_ 1S71
— 1875
— 1875
mm 1886
— 1892
1877
1879
1883
1885
.1879
IdtJO
Foncières
Communs
Midi. ... .
Bulletin Météorologique
, „ . , Du 14 janvior.
L,es mauvais temps continuent à sévir sur les
cotes de Bretagno et do Provence. La dépres-
sion sur lo golfe d« Gascogne se comble. 'Il a
plu à Perpignan (.40 ""), Nice, Pans, U Havre,
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12 0 0. 1894.
Egyptien, unit.
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— 1833
— 1889
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Ouest-Aigerien 469