JEUDI 3G MAI <strong>1912</strong>! Carouy confondu / Paris, 29 mal, I M. r.îlbera ponwsuivl cri après midi son ins- *ruu;li.oii die nattait» dos bandits on auto. 1.1 s'est »xx>upé tout d'abord do fixer un point obscur. Carouy avait-il parcipé a ia tentative <strong>de</strong> cam- teitolage d'Alfortvilte, chez un lieutenant d'ar- tiaerkj ? Etait-il lo troisième <strong>de</strong>s individus wcaierohés ? Etait-ce lui, enfin, qui a la gai* ne ChoireTrtoii., avait tiré sur le bigadier <strong>de</strong> getv «armorie ï A a heures, Carouy a étô introduit dans le ixibimot du fuge. Otielqnes instants après les gar<strong>de</strong>? umnj- Pipaux anieiiaieTit C-amboiuliu qui fut arrêté à la gare do Ghnrénton. — îtecoiinaifiaez-vous Carouy 7 dit le juge, me <strong>de</strong> vos compagnons. — Parfaitement ! c'est bien lui Carouy qui' Était, avec nous. » A ces mots, Carouy se lève et .tenta <strong>de</strong> nier : -— C'est taux, c'est absolument taux ! clarna- — Voyons, Carouy, répliqua Cambourfliin, Dourqnoi nier puisque c'est toi qui étais avec nous ? — C'est honteux 1 profondément honteux pour un anarchiste <strong>de</strong> dénoncer ainsi «n com- pagnon ! cria Carouy. Tu <strong>de</strong>vrais avoir honte !» Puis il s'enferma, dans le mutisme le plus absolu et refusa <strong>de</strong> répondre à toutes les autres questions du juge Cette scène dura environ <strong>de</strong>mi-heure. Aussitôt après cette .confrontation, M. Gilbert Et vomir Monter dit -Simicntof. es <strong>Mai</strong>res marocaines Les renforts pour le Maroc Toulon, 29 mal. Les colonels Rooget, commandant le 8° colo- nial, et Biondat, commandant le 4 e colonial, viennent do recevoir l'ordre <strong>de</strong> préparer <strong>de</strong>s troupes, qui partiront au Maroc les 2 et 8 juin, en même temps que les 21° et 23° régi- ments. Le 4° colonial fournira trois compagnies et lo S e huit compagnies. On s'est étonné dan la situation oritn <strong>de</strong> nos commun gou-ver nermem t 29 mai. îiltoux qu'a- it l'état nré- re Rabat et cru <strong>de</strong>voir bvoyer un contingent <strong>de</strong> renforts plus impor- o i ééii près nier ptiié nrlrn <strong>30</strong> propos qua- généranx Moi- }t Bruoard, avaail-hicr ti vemen t é que 1 donne en plus 1 innncatLon- suivante <strong>de</strong>s •ps die troupe envoyés comme renforts : rx bataillons coloniaux <strong>de</strong> Toulon, un ba- il <strong>de</strong> tirailleurs proven et Zaghouat, une " un escadrop. du 4' Ce matin un détachei aine <strong>de</strong> soldats du i or loniale est parti <strong>de</strong> L i.nt, d.i -3IaiO;C. Kairouan, doni-aie <strong>de</strong> i Sud tuni- a province 29 mai. dune cen- rtillerieco- ination du Les Haauara tScmantient l'aman (Iran,. 29 mai. On man<strong>de</strong> d'Oudj.da que la colonne que le général Alix a envoyée le 25 mai du poste <strong>de</strong> Guerrei-f à Safsafat a atteint le but que le com- mandant <strong>de</strong>s troupes <strong>de</strong>s confins nord-maro- cains s'était proposé. .L'es Haoua.ra ayant estimé que la leçon avait été sévère et. qu'ils ne gagneraient rien à ve- nir nous attaquer ,oot envoyé <strong>de</strong>s délégués auprès du général Alix pour déman<strong>de</strong>r l'aman. La colonne du général Girardot s'est mise en route aujourd'hui pour remonter la rive gau- che <strong>de</strong> la Mouteuya jusqu'au point dénommé Refoula, situé à la hauteur <strong>de</strong> Debdou et au pied <strong>de</strong>s montagnes <strong>de</strong> la Gada. Cette secon<strong>de</strong> sortie <strong>de</strong> nos troupes vers le Sud a pour but <strong>de</strong> démontrer également aux Béni Ouarairi que nous avons enfin passé la Moulouya ©t que nous pourrons donc les pour- suivi e et les châtier. La. colonne Girardot a dû arriver à Refoula ce soiect, présume-ton, sans inci<strong>de</strong>nt. Au Sud <strong>de</strong> Mequinez "OTToaT; UirTIficli <strong>de</strong> zemmours et <strong>de</strong> Gueronans 'a attaqué près d'Agouarai un douar <strong>de</strong> Boni M'Tir, qui a résisté. Le poste d'Agouarai est accouru à son secours et a dispersé les assaillants qui ont abandonné uar près d'El Hajeh cherchait à razzier un a été repoussé. LA SITUATION A FEZ Le généra! Lyautey Fez, 29 mal. Voici lo texte du discours que le général Lyautov a prononcé au cours <strong>de</strong> l'audience qui "lui a été accordée par le sultan, le 25 mai : « Appelé par lo gouvernement <strong>de</strong> la Républi- que à le représenter auprès dc Votre Majesté, 3 e suis profondément sensible à cet honneur ; la collaboration avec votre gouvernement, que j'ai inaugurée et pratiquée pendant sept ans sur les confins algôro-marooaâns, doit désor- mais s'étendre sur un champ plus vaste, puis- que Votre Majesté, soucieuse du bien <strong>de</strong> son peuple, a bien voulu <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r le concours <strong>de</strong> la France pour l'ai<strong>de</strong>r à établir au Maroc un régime d'ordre, <strong>de</strong> justice, et y introduire les réformes nécessaires à sa prospérité. i » Les hautes qualités <strong>de</strong> clairvoyance politi- que et d'énergie qui distinguent Votre Majesté sont la garantie du succès <strong>de</strong> cette gran<strong>de</strong> œu- vre qui perpétuera le souvenir <strong>de</strong> son règne. » Les événements si graves et douloureux que Votre Majesté déplore avec nous doivent resserrer encore les liens d'amitié noués par les <strong>de</strong>ux gouvernements, sous les auspices <strong>de</strong> M. Regnault, auprès duquel je tiens à me faire l'interprète <strong>de</strong> la haute estime rie ses conci- toyens. . » J'espère que Votre Majesté voudra bien mo continuer la confiance qu'elle avait en lui et que méritaient à un si haut point sa droiture et sa loyauté. » Les événements que je viens <strong>de</strong> rappeler ne sauraient en aucune façon constituer un obstacle à l'œuvre <strong>de</strong> progrès entreprise par les doux gouvernements, respectueux <strong>de</strong>s préroga- tives traditionnelles du pouvoir chérilien. » Votre Majesté peut être assurée <strong>de</strong>s .senti- ments personnels qu'Elle m'inspire à cet égard. r Respectueuse également <strong>de</strong> la religion et <strong>de</strong> l'œuvre <strong>de</strong>s sujets <strong>de</strong> Sa Majesté, la France est résoluo à lui donner le concours le plus effectif pour l'introduction d'un régime d'or- dre, <strong>de</strong> civilisation et <strong>de</strong> progrès. » Le sultan a répondu en ces termes : « Monsieur le commissaire rési<strong>de</strong>nt général, il m'est agréable, tout d'abord, <strong>de</strong> vous félici- ter <strong>de</strong> la haute confiance que le gouvernement <strong>de</strong> la République vous témoigne/* en vous at- tribuant les fonctions <strong>de</strong> commissaire rési<strong>de</strong>nt général dans l'Empire chérifien ; vous aurez à accomplir, ici, une œuvre importante et dif- ficile, mais vos éminentes qualités et la hau- te compétence que vous possé<strong>de</strong>z <strong>de</strong>s choses <strong>de</strong> ce pays ne ma laissent aucun doute sur le succès final <strong>de</strong> votre tâche. » Votre œuvre sur la frontière algero-maro- caine en est le sûr garant. » Votre œuvre sur la frontière algéro-maro- maghzen ; nous connaissons vos sentiments à l'égard <strong>de</strong> cet Empire et le respect que vous professez pour la religion musulmane, les 'usages et les coutumes <strong>de</strong> nos sujets. » Personne n'ignore la gran<strong>de</strong> estima que nous avons pour votre prédécesseur. M. Re- gnault, qui a été pour nous, aussi bien dans , }& paix que dans les dures épreuves que nous avons traversées récemment, et qtie nous dé- plorons tous, un loyal collaborateur et un .1 conseiller sincère ; la confiance que nous lui avons toujours témoigné vous est acquise. » Dès maintenant vous pouvez donc comp- 1 ter sur notre amitié et la sincérité <strong>de</strong> nos sem 1 Uments. i. » En terminant, nous vous renouvelons, ici, p—-aos. remerciements pour les marques <strong>de</strong> sym- I palme aue vous nous avez personnellement té- moignées dans vos télégrammes dc Paris, <strong>de</strong> Casablanca, <strong>de</strong> MOquinez. » Soyez le bienvenu parmi nous, vous et les personnes qui vous accompagnent. » Le soir du même jour, au banquet qui fut offert au général Lyautey par M. Régnault, ce tai-ci a rappelé que le nouveau rési<strong>de</strong>nt géné- ral lui avait prêté son.concours en 1907 à Ra- bat et en 1909 clan» la Qt*~ou'ïa. a Ses qualités miltt***6, a dit M. Régnault an même temps que ses qualités d'organisa- teur et d'administrateur, <strong>de</strong>vaient le désigner à la confiance du Gouvernement pour instal i 1er le protectorat <strong>de</strong> la France. » M Régnault a ensuite évoqué l'œuvre <strong>de</strong> ^"diplomatie qui, soutenue par le gouverne G a pu préparer les voies du protectorat, /^—tMÏii travaillant aujourd'hui au cœur du A/ ïïfcri-t-il ajouté, la tâche du rési<strong>de</strong>nt gênera NX * ,MCo.vr in pacification du. Maroc, <strong>de</strong>là - ^N.-,.' tt ^tectorat, <strong>de</strong> développer la prospérité du pays ot d'en entreprendre la conquête mo- rale. » Cette tache considérable, le général. Lyau- tey l'accomplira, j'en suis sûr, avec tout son dévouement patriotique et fia liante valeur ; tous lui apporteront leur concours lo plus em- pressé et tous seront heureux d'applaud.ir ses succès fini seront les succès <strong>de</strong> la Franco. » Le général Lyautey, répondant à M. Re- gnault, a fuit ressortir que <strong>de</strong>puis sa mission à Rabat, en 1907, il ne cessa d'être associé a la polique marocaine <strong>de</strong> M. Regnault, dont il loue l'abnégation, le désintéressement et la cordiale sympathie. « Tous ont certes contribué à préparer les moissons Sutures, a dit le nouveau rési<strong>de</strong>nt, mais M. Regnault est le premier d'entre eux. » """Parlant ensuite <strong>de</strong> la tâche qui lui a été con- fiée par le gouvernement, le général Lyautey a ajouté : « Je sais â travers quelles difficultés do tout ordre intérieur s'engage l'organisation du pro- tectorat marocain ; quelles qu'elles soient, je suU résolu, tout d'abord à maintenir ferme- ment le principe du protectorat, la. souveraine- té du sultan, lo <strong>de</strong>spe.ot <strong>de</strong>s .mœurs, <strong>de</strong> la reli- gj'm <strong>de</strong>s musulmans et d'une politique <strong>de</strong> sym- pathi-j à l'égard <strong>de</strong>a indigènes. » Je no m'en départirai pas ; je veillerai â ce qnecliacun on soit pénétré, quelles que soient tes nécessités militaires que nous imposent le souci <strong>de</strong> noire sécurité, la sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong> nos conci-loyeoô et le respect <strong>de</strong> notre drapeau ; ce <strong>de</strong>voir, le premier <strong>de</strong> tous aujourd'hui, je n'y faillirai pas, on peut en être assuré. » Les combats <strong>de</strong>s 25 et 23 mal Tanger, 29 mal. On reçoit <strong>de</strong> Fez do nouveaux renseigne- ments sur tes événements <strong>de</strong>s 25 et 26 mai. Il en résulte que les tribus <strong>de</strong>s Cheraga et <strong>de</strong>s Oule.d-Djama se sont jointes aux mouve- ments <strong>de</strong> la harka campée sur trois faces do la ville. La colonne envoyée dimanche contre la harka a dû rentrer dans la soirée, en raison du nombre <strong>de</strong>s ennemis. Les Beni-Ouarain ont occupé pendant quel- ques heures un quartier <strong>de</strong> la ville. Us ont déclaré aux habitants qu'ils ne se livreraient pas au pillage, mais qu'ils voulaient expulser les Français. Paris, 29 mal. Le ministère <strong>de</strong> la guerre n'a pas reçu ce nia- Un <strong>de</strong> nouveaux détails sur les combats du 26 et du 27, à Fez. Les familles <strong>de</strong>s victimes do ces combats n'ayant pas encore été toutes officiellement avisées, le ministre <strong>de</strong> la guerre ne se trouve pas en état, dit-il, <strong>de</strong> communiquer à la presse les noms <strong>de</strong>s blessés et <strong>de</strong>s morts. Une nouvelle attaque <strong>de</strong> Fez Fez, 29 mai (par T. S. F.L les tribus, en nombre considérable, ont at- taoué é nouveau la ville. Paris, 29 mal. L'Agence Havas reçoit la dépèche suivante :
JfcUUl <strong>30</strong> MAI <strong>1912</strong> îliïà LaStre duBtto ff0t!6«w r n cpcrctariat 4e Monseigneur lo duc d'Or- Kous nous communique le document suivant : u>*««4« aar Monseigneur te Duo d'Or- ^Tanff HoXr <strong>de</strong> Ar. député roya- liste d'Ilie-et-VUaine. * Mon cher Kernier. voir* ami <strong>de</strong> Laroche Maeé m'a commun,, i *• V ,lrnï ^ion <strong>de</strong> toi que vous avez adressée que la pro""?, .Vous.vous v déclarez servi- I vos conçi oyçns , vous ; volre ,„,,. fe* P^"? ' <strong>de</strong>ef Aligne et roytifi* ^fcS quelques mois constituent uno doc- ^i^'ïatSS* voua lei natriôtes et les honnêtes gens du TmeKTParis, l'appel <strong>de</strong>s royalistes û faille au n *, .? e . uîm <strong>de</strong> Jeanne u'Ârc tous .ceux g a rallie ati . u u "». ~~ o d la patrte. ont ffi a le répéter, la Royauté a