11 février 1910 - Bibliothèque de Toulouse
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VENDREDI io FEVRIER ftlO<br />
riers aue cette faveur risque <strong>de</strong> griser s ils » n<br />
n'ont fias la tète très soli<strong>de</strong> ni l'esprit très po- n<br />
litique Poux ne prendre qu'un exemple, le<br />
capitaine Savoureau, dont on a tant parlé ces p<br />
lours-cl, ne doit-il pas sa décoration rapi<strong>de</strong> et<br />
sa mise au tableau avant cinquante <strong>de</strong> ses ca-<br />
mara<strong>de</strong>s au fait d'avoir été l'officier <strong>de</strong> eabi- n<br />
net du général Pioquart d'abord, du général a<br />
Brun ensuite ? Et ce capitaine dont lesjégè- i<br />
retés <strong>de</strong> paroles sont légendaires ne s'est-il<br />
pas cru tout ou a peu près tout permis parce n<br />
qu'il avait conquis ses galons et sa croix a (<br />
l'ombre fécon<strong>de</strong> du soleil gouvernemental ? •<br />
[Le journal bloc.ard oublie d'ajouter que te<br />
cas du capitaine Savoureau n'est malheureuse-<br />
mnet pas unique dans l'armée que la H.:, * — t<br />
a livTée aux Francs-Maçons et aux Juns., .<br />
GHÂMBRÉDÊS"DËPUTÉS \<br />
Paris. 10 <strong>février</strong>.<br />
Séance du malin (<br />
La séance est ouverte à 9 heures, sous la pré- f<br />
si<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Berteaux. i<br />
LE BUDGET DE 1313 \<br />
LA GUERRE<br />
La Chambre reprend la discussion du budget ;<br />
d M?l§ï e Dolonole. - J'appelle l'attention <strong>de</strong><br />
M le Ministre sur la situation <strong>de</strong>s emploies<br />
et ouvriers <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> la guerre. ;<br />
Les <strong>de</strong>vancements d'appel<br />
M. Lasies. - Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que les soldats qui<br />
<strong>de</strong>vancent l'appel et qui partiraient avant le<br />
31 mars <strong>de</strong> l'année où ils <strong>de</strong>vraient être appe-<br />
lés aient la faculté <strong>de</strong> choisir leur régiment ; '<br />
ces soldats, en servant six mois <strong>de</strong> plus, ren-<br />
draient <strong>de</strong>s services et la loi <strong>de</strong> 1906 y gagne-<br />
rait „ .<br />
Le général Pédoya. — On a eu tort, en en et,<br />
<strong>de</strong> faire partir les <strong>de</strong>vancements d'appel cm<br />
mois d'octobre. , - .<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — La loi <strong>de</strong> 1905 est une loi très<br />
étudiée dans tous ses détails, dont toutes les<br />
parties se tiennent et il serait Impru<strong>de</strong>nt, par<br />
<strong>de</strong>s questions ae cette nature, <strong>de</strong> la modifier<br />
sur tel ou tel point.<br />
M. Lasies. - Vous prési<strong>de</strong>z la séance, vous<br />
n'avez pas le droit <strong>de</strong> vous mêler à la discus-<br />
sion , je vous rappelle à l'ordre. «<br />
M. Berteaux paraît un instant déconcerte,<br />
mais il se joint bientôt aux rieurs.<br />
M. Lasies. - Je suis" partisan - I d'officiers d'administration.<br />
On a proposé comme remè<strong>de</strong> lo rajeunisse-<br />
s ment <strong>de</strong>s cadTes, remè<strong>de</strong> incomplet et factice ;<br />
e la vigueur est chose personnelle ; tel officier<br />
s I <strong>de</strong> 60 ans est plus vali<strong>de</strong> qu'un autre <strong>de</strong> 40<br />
l_ J ans ; le rajeunissement <strong>de</strong>s cadres est <strong>de</strong>-<br />
J mandé par les arrivistes.<br />
'S J De ministre doit pouvoir mettre à la retraite<br />
•s 1 tous les officiers, quel que soit leur gra<strong>de</strong>, s'il<br />
» I juge que l'intérêt du service et l'état <strong>de</strong> santé<br />
I <strong>de</strong> l'officier l'exigent<br />
i- 1 I,e pays veut un corps d'officiers capables ;<br />
] les officiers veulent avancer ; la solution n'est<br />
I pas facile à trouver.<br />
„ I Les Américains en ont trouvé une : la mise<br />
f I à la retraite d'office d'un certain nombre d'of-<br />
I liciers chaque année.<br />
I Nous pourrions adopter cette mesure en<br />
I donnant <strong>de</strong>s garanties contre l'arbitraire,<br />
j II faut débarrasser l'armée <strong>de</strong>s officiers qui<br />
. I ne sont plus capables <strong>de</strong> servir, <strong>de</strong> faire la<br />
fv I guerre. (Très bien ! Très bien !)<br />
l , e I L'Autriche-Hongrie vient d'exiger <strong>de</strong> ses of-<br />
I fioiers d'état-major qu'ils fassent tous les ans<br />
j quatre jours <strong>de</strong> marche avec le minimum <strong>de</strong><br />
"I J 60 kilomètres par jour.<br />
"j; I Sans aller aussi loin, nous pourrions faire<br />
B& | quelque chose d'analogue.<br />
.. I M. Le Hérissé. — Le tour du Champ-<strong>de</strong>-Mars<br />
"? I suffirait pour éliminer beaucoup <strong>de</strong> nos offl-<br />
V1 - J ciers d'état-major. (Rires.)<br />
,„, ., L e général Pédoya. — Il faut faire cesser un<br />
R ?. tat <strong>de</strong> choses préjudiciable à la défense na-<br />
r =" J tionale.<br />
UT I J <strong>11</strong> FAUT 1ue n°s officiers soient encouragés<br />
dans leur idéal républicain. » (Vifs applau-<br />
, „ I dissements à gauche et à l'extrême-gauche.)<br />
» • I - a suite <strong>de</strong> la discussion est renvoyée à la<br />
"té I s^nce.<strong>de</strong> <strong>de</strong>main matin neuf heures.<br />
- l « J La séance est levée à 6 h. 40.<br />
au Trésor est acceptable. (Applaudissements<br />
sur divers lianes.) , „ <br />
M. Cuvinot, rapporteur. — Lo texte <strong>de</strong> 1 a- c<br />
man<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Lintilhac n'est pas d'accord 1<br />
avec sa démonstration ; le texte place sur le i<br />
même pied les assujettis facultatifs et les as-<br />
sujettis obligatoires ; c'est inadmissible.<br />
M. Lintilhac. — J'ai modifié mon texte. i<br />
M. Guvinot. — Celui que nous avons sous<br />
les yeux ne distingue pas.<br />
M. Lintilhac. — Non, il avait été imprimé<br />
auparavant . j'ai remis <strong>de</strong>puis une rédaction I<br />
modifiéo<br />
!<br />
M. Cuvinot. — Eh 1 bien, cela suffit à mon-<br />
trer que le texte qui est en ce moment en dé- 1<br />
libération ne tient pas <strong>de</strong>bout. » (Hilarité sur i<br />
tous les bancs.)<br />
M. Lintilhac est furieux.<br />
M. Cochery. —• Je crois que M. Lintilhac,<br />
malgré l'étu<strong>de</strong> très consciencieuse et très in-<br />
génieuse qu'il a faite <strong>de</strong> la question, se tait<br />
<strong>de</strong>s illusions sur les effets probables <strong>de</strong> son<br />
amen<strong>de</strong>ment.<br />
Quand on fait <strong>de</strong>s lois, on doit en limiteT<br />
les aléas ; nous ne <strong>de</strong>vons pas compromettre<br />
l'avenir ; le gouvernement accepte la rédac-<br />
tion <strong>de</strong> la commission. »<br />
M. Rey se rallie à l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Lin-<br />
tilhac, qu'il considère comme un minimum<br />
<strong>de</strong> concessions faites aux populations <strong>de</strong>s<br />
campagnes.<br />
M. Cochery. — J'insiste pour l'adoption du<br />
texte <strong>de</strong> la commission<br />
M. <strong>de</strong> Treveneuc. — Dans la région on loue<br />
<strong>de</strong> petits morceaux très minimes soit à prix<br />
d'argent soit a mi-fruit.<br />
Dans le premier cas ce sont <strong>de</strong>s fermiers et<br />
le propriétaire ne paie pas sa cote-part, mais<br />
dans le second cas il s'agit d'un revenu <strong>de</strong> 2,<br />
3 et 4 francs ; le propriétaire peut-il payer<br />
une cotisation <strong>de</strong> 9 francs ? »<br />
M. Guvinot. — Il y aura lieu dans ce cas,<br />
évi<strong>de</strong>mment, à <strong>de</strong>s conventions spéciales en-<br />
tre le métayer et le propriétaire . il sera con-<br />
venu que le métayer ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra pas le bé-<br />
néfice <strong>de</strong> la loi.<br />
M. <strong>de</strong> Goulaine. — Il faut le dire dans le<br />
texte.<br />
M. Rouvier. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<br />
<strong>de</strong>s finances <strong>de</strong> nous dire quel sera le coût <strong>de</strong><br />
l'amen<strong>de</strong>ment en discussion.<br />
M. Cochery. — Le texte <strong>de</strong> la commission,<br />
si on admet la répartition, aboutit à une dé-<br />
pense constante <strong>de</strong> 140 millions<br />
La répartition est impossible pour l'alloca-<br />
tion <strong>de</strong> 100 francs proposée par M. Lintilhac.<br />
Son amen<strong>de</strong>ment, avec le système <strong>de</strong> la<br />
couverture, coûtera 20 où 30 millions <strong>de</strong> plus<br />
que le texte <strong>de</strong> la commission et il aboutirait<br />
dans un temps assez prochain à une dépense<br />
totale <strong>de</strong> 180 millions.<br />
J'ai le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> mettre le Sénat en gar<strong>de</strong><br />
contre les conséquences financières <strong>de</strong> l'a-<br />
men<strong>de</strong>ment , si je lui cachais la vérité, il au-<br />
rait le droit <strong>de</strong> me le reprocher très vive-<br />
ment. »<br />
La question <strong>de</strong> confiance<br />
M. Cochery. — Il y a quelque chose qui est<br />
au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> toutes les considérations, c'est<br />
la sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s finances publiques.<br />
Si l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Lintilhac était voté,<br />
je ne pourrais pas continuer à remplir mes<br />
fonctions (Mouvements prolongés )<br />
M. Co<strong>de</strong>t. — Nous ne pouvons pas accepter<br />
la façon dont M. le ministre pose le débat.<br />
M. Cochery. — Il y a dans le débat actuel<br />
plus que le vote <strong>de</strong> l'amen<strong>de</strong>ment, mais l'o-<br />
rientation <strong>de</strong> toute une politique financière.<br />
(Exclamations.)<br />
J'ai trop montré que je voulais l'équilibre<br />
sincère du budget pour pouvoir accepter cette<br />
orientation.<br />
J'ai toujours compté sur le concours du Sé-<br />
nat.<br />
M. Rouvier. — Il a toujours montré jusqu'ici<br />
qu'il était <strong>de</strong> votre avis.<br />
M. Cochery. - Je lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> dire au-<br />
jourd'hui s'il est avec ou contre moi ; si son<br />
concours me manque, je sais ce qu'il me reste<br />
à faire. (Mouvements divers.)<br />
M. Delahaye. —- Pourquoi M. le ministre<br />
n'a-t-il pas montré le péril lorsqu'il s'agissait<br />
<strong>de</strong>s salariés ?<br />
Il faut l'égalité <strong>de</strong> traitement entre tous les<br />
assujettis obligatoires ou facultatifs. (Applau-<br />
dissements à droite.)<br />
M. Cochery. — Nous avons un souci égal<br />
pour tous, mais j'ai le droit et le <strong>de</strong>voir dé<br />
1 considérer les difficultés d'ordre financier et<br />
; <strong>de</strong> vous mettre en gar<strong>de</strong> contre les périls qui<br />
pourraient menacer notre puissance finan-<br />
\ cière. » (Applaudissements sur <strong>de</strong> nombreux<br />
' bancs.)<br />
M. Ribot vient au secours du ministre et se<br />
prononce contre l'amen<strong>de</strong>ment Lintilhac, qui<br />
reculerait à une date indéfinie l'application<br />
r <strong>de</strong> la loi.<br />
M. Rouvier apporte également son concours.<br />
M. Rouvier. — Nous ne pouvons accepter<br />
<strong>de</strong> nouvelles augmentations ; je ne saurais<br />
trop féliciter M. 1P ministre <strong>de</strong>s finances <strong>de</strong><br />
; l'attitu<strong>de</strong> conrageuse qu'il a montrée dans ce<br />
5 débat ; je supplie le Sénat <strong>de</strong> ne pas compro-<br />
mettre par un excès <strong>de</strong> générosité l'applica-<br />
t tion <strong>de</strong> la loi. » (Applaudissements sur <strong>de</strong><br />
nombreux bancs.)<br />
t<br />
Après quelques observations présentées par<br />
MM. Waddington, Ferdinand Dreyfus et Rou-<br />
vier, il est procédé au scrutin sur l'amen<strong>de</strong>-<br />
ment Lintilhac.<br />
a<br />
Cet amen-<strong>de</strong>ment est repoussé par 195 voix<br />
a rontre 100.<br />
' Séance <strong>de</strong>main à 2 h. î ; la séanec est levée<br />
r à 6 h. 20.<br />
Service <strong>de</strong> santé. — MM. Nabona, du U<br />
d'artillerie, passe à l'hôpital militaire thermal<br />
d'Amélie-les-Bains ; Azaïs, <strong>de</strong>s hôpitaux <strong>de</strong><br />
la division d'Oran, au 15* régimen td'infante-<br />
"officiers d'administration <strong>de</strong> 1" classe. —<br />
MM Valéry, gestionnaire <strong>de</strong> l'hôpital <strong>de</strong> Per-<br />
pignan, est affecté par ordre à cet hôpital ;<br />
Tribillac, commandant la 17" section d infir-<br />
miers, est nommé gestionnaire <strong>de</strong> l'hôpital ae<br />
Perpignan ; Beaubial, <strong>de</strong> l'hôpital <strong>de</strong> lou-<br />
louse, est nommé au comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la 17<br />
section d'infirmiers.<br />
Vétérinaires militaires. — M'M. Gaget, vé-<br />
térinaire MI premier au 3" régiment d'artille-<br />
rie est affecté au 56' ; Tatin, vétérinaire en<br />
premier au 14" d'artillerie, est affecté au 58 ;<br />
Jonquières ai<strong>de</strong>-vétérinaire au 10' hussards,<br />
est affecté au 58' d'artillerie.<br />
Les vétérinaires que concernent les muta-<br />
tions ci-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>vront avoir pris possession<br />
<strong>de</strong> leur service le 1" mars prochain.<br />
du H* qui avalent réintégré leurs logements <strong>de</strong>puis<br />
lermal quelques heures à peine se préparent à uou-<br />
ux <strong>de</strong> veau à fuir le flot envahisseur,<br />
liante- ta corps <strong>de</strong> Pany retrouvé<br />
Paris, 10 <strong>février</strong>.<br />
n? e pe7 Le corps du cantonnier Peny, qui pérh avec<br />
Duhreuil en portant secours à <strong>de</strong>s sinistres.<br />
v nfir' vi