11 février 1910 - Bibliothèque de Toulouse
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11 février 1910 - Bibliothèque de Toulouse
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LENUMËRO 5 CENTIMES<br />
Pyrenee<br />
ÏFENBB W SOCIALE ET RELIGIEUSE<br />
ORGANE QUOTIDIEN J3E DÉFENSBW SOCIALE ET FIE<br />
DES HAUTES-PYRÉNÉEN<br />
LENUKSER05 CENTIMES<br />
A.aac>3Kr3xr3E33VK:E3xr ia?s<br />
Trois mois 61s mol* Os »»<br />
flAUTES PYRENEES ET GERS I £r. <strong>11</strong> ÎT 18 fr<br />
AUTRES W.PARTEMKNTS 1 » 13 » 14 *<br />
ETRANGER (Union postale) le » 18 » 40 •»<br />
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Toute Ottrumdt <strong>de</strong> chanoamnt d'adrun toit être e^romsaonU <strong>de</strong> s£ auilim£i<br />
RÉDACTION & ÂDMISTRâTîON :<br />
.L„-"fc.-u.«3 Paul-Bsrt, 4<br />
ANNONCES & RÉCLAMES, FAITS DIVERS & LOCALES<br />
Les Annonces et Réclames, Faits Divers et Locales<br />
•ont reçus dans nos bureaux, chez nos correspondants, ainsi aua dans toute<br />
les Agences <strong>de</strong> publicité<br />
«la Paris, <strong>de</strong>s OénartemenU et <strong>de</strong> l'Etranger<br />
Fil TELEGRAPHIQUE SPËCIA Vendredi II Février 1919. — 20' Année - N° 6.3(14. BUREAUX A PARIS: 26. RUE FEYDEAU<br />
Inondé<br />
DOUZIÈME LISTE<br />
Le baron Raymond <strong>de</strong> Lassus, &<br />
Montréjeau 100 »»<br />
Les vicaires <strong>de</strong> la cathédrale d'Albt 15 »»<br />
Baronne <strong>de</strong> Lacan, 24, rue Mage,<br />
<strong>Toulouse</strong> 100 »»<br />
M. et Mime Léon Astrié 50 •<br />
M. et Mme Paul Rooque, à Buzet-<br />
sur-Tarn 100 »»<br />
G., anonyme 100 »•<br />
L. P., vieil abonné <strong>de</strong> l'Express du<br />
Midi. <strong>Toulouse</strong> 10 »»<br />
D. P ., 5<br />
Une abonnée <strong>de</strong> l'Express du Midi,<br />
à B '. 15 »•<br />
Trois jeunes filles catholiques <strong>de</strong><br />
Sorèze 6 »<br />
M. et Mme Pierre Dueros, à La-<br />
gar<strong>de</strong>, par Sémalens ; 15 »»<br />
0e Guibert, à Tarbes 10 »»<br />
Pour tes inondés, <strong>Toulouse</strong> 10 »»<br />
Un prêtre du Gers, au nom <strong>de</strong> ses<br />
paroissiens 5 »»<br />
Mime A. B.. inondée <strong>de</strong> 1875 10 »»<br />
Painchenat, à Gahors 10 «<br />
Mme Sabine Boyer et ses petits-<br />
enfants 4 «<br />
De Belcastel, Porte-Mont gaillard,<br />
<strong>Toulouse</strong> E0 »»<br />
M. et Mme Louis Barrau..- 6 »»<br />
Anonyme 6 »•<br />
Produit d'une quête faite à une<br />
séance réoréatice 4 l'Ecole libre<br />
<strong>de</strong> Lar<strong>de</strong>nne 16 50<br />
Total <strong>de</strong> la douzième liste. ... 6<strong>11</strong> 50<br />
Listes précé<strong>de</strong>ntes .»...•.. 15.232 40<br />
Total général v......... 15.833 90<br />
**#<br />
Nous faisons parvenir â'Monseigncur Amet-<br />
te un neuvième envoi, se montant à <strong>de</strong>ux<br />
mille francs. v*<br />
Le total <strong>de</strong> nos envois est, à ce Jour,- <strong>de</strong><br />
quinze mille cinq cents francs.<br />
ts OUÎ<br />
Le conseil <strong>de</strong>s ministres s'est occupé <strong>de</strong>s<br />
inondations et <strong>de</strong>s secours à accor<strong>de</strong>r aux si-<br />
nistrés ; M. Barthou a exposé un projet cor-<br />
rectionnalisant les affaires d'avortement.<br />
La Chambre a continué la discussion du<br />
budget <strong>de</strong> la guerre ; elle a adopté le projet<br />
ouvrant un crédit <strong>de</strong> 20 millions au profit <strong>de</strong>s<br />
inondés.<br />
—*-<br />
Le Sénat a continué la discussion <strong>de</strong> la loi<br />
sur les retraites ouvrières.<br />
La « Démocratie », le • Gaulois s et le « Léon-<br />
Cambetta » se sont vus attribuer les coupes<br />
challenge, prix du classement établi, par le<br />
ministre <strong>de</strong> la marine, à la suite du tir d'hon-<br />
neur <strong>de</strong> 1909.<br />
Le colonel Ebener remplace le général Tou-<br />
tée à la tête du cabinet du général Brun.<br />
Le chancelier <strong>de</strong> Bethmann-Hollweg a été<br />
hué par les socialistes, à la Chambre <strong>de</strong>s dé-<br />
putés <strong>de</strong> Prusse, au cours <strong>de</strong> la discussion<br />
sur la réforme électorale.<br />
* **<br />
On annonce la mort du comte <strong>de</strong> Tatten-<br />
bach, ambassa<strong>de</strong>ur d'Allemagne à Madrid.<br />
—<br />
Le numéro 220.056 <strong>de</strong>s Obligations <strong>de</strong> la<br />
Ville <strong>de</strong> Paris 1876 a gagné 100.000 francs.<br />
Voici que la paix européenne est en-<br />
core compromise. L'allumette d'Orient<br />
vient <strong>de</strong> reprendre feu dans les Balkans.<br />
Pourra-t-ou l'éteindre ?<br />
Telle est la question que l'on se pose<br />
anxieusement dans les chancelleries.<br />
Il est nécessaire d'en dire un mot.<br />
D'abord, une piremière constatation<br />
s'impose : si les peuples ne se battent<br />
plus pour les idées, ils sont toujours<br />
prêts à se battre pour leurs intérêts et<br />
nulle part il n'existe <strong>de</strong> plus dangereux<br />
conflits d'intérêts que dans la péninsule<br />
<strong>de</strong>s Balkans.<br />
La situation actuelle peut se résumer<br />
ainsi.<br />
Le gouvernement Jeune^Turc a dû<br />
subir, la mort dans l'âme, l'annexion à<br />
l'Empire d'Autnohe-Hongrie <strong>de</strong>s provin-<br />
ces <strong>de</strong> Bosnie et d'Herzégovine, ainsi que<br />
la proclamation <strong>de</strong> l'indépendance com-<br />
plote <strong>de</strong> la Rournélie orientale <strong>de</strong>venue<br />
pailie intégrante du nouveau royaume<br />
<strong>de</strong> Bulgarie. L'état do l'armée et <strong>de</strong> la<br />
flotte turques et la situation financière <strong>de</strong><br />
lLmpire ottoman < n'ont pas permis au<br />
gouvernement <strong>de</strong> Constontinople ae ten-<br />
ter alors une résistance qui eût été pour<br />
Lui aussi coûteuse qu'inutile. Mais tes<br />
Jeunes Turcs se ren<strong>de</strong>nt compte que les<br />
rivasses profon<strong>de</strong>s du mon<strong>de</strong> musulman,<br />
qui ont vu sans joie la chute d'Abdul-<br />
iiamvd et observent avec défiance le nou-<br />
veau gouvernement, ne leur pardonne-<br />
raient pas <strong>de</strong> consentir à une nouvelle<br />
diminution du territoire ou <strong>de</strong> l'autorité<br />
<strong>de</strong> la Sublime Porte.<br />
C'est, pourquoi ils s'opposent si déses-<br />
pérément à la réunion <strong>de</strong> la Crète à la<br />
Grèce.<br />
Sur re point spécial la résistance leur<br />
est d'autant plus facile qu'ils n'ont <strong>de</strong>-<br />
y^nt eux qu'un adversaire- peu redouta-<br />
D 'o : la Grèce et que les rivalités <strong>de</strong>s<br />
gran<strong>de</strong>s puissances ren<strong>de</strong>nt à peu près<br />
impossible une intervention armée en<br />
faveur <strong>de</strong>s Cretois et <strong>de</strong>s Hellènes.'<br />
Le Comité « Union et Progrès », après<br />
Quelques mois <strong>de</strong> tâtonnements, a dû re-<br />
prendre sa tactique si heureusement sui-<br />
sult pe ' n ch.aon,P, wc^nsem pint donniait à ,cufn Slstan . t dans son intention bien naturelle <strong>de</strong><br />
que enaque recensemem aonnait a .son se faire rendre justice, <strong>de</strong> lui communiauer<br />
pays, par rapport au notre, 1 avantage d un ie factum qui tentait <strong>de</strong> le déshonorer II en<br />
corps d'armée. prit connaissance, le parapha après lecture<br />
On a cherché les causes <strong>de</strong> cette diminu- et réclama une enquête,<br />
tion croissante <strong>de</strong> la natalité française. La £'ftait son droit : l'enquête eut lieu,<br />
véritable raison, c'est que beaucoup <strong>de</strong> fa- . E<strong>11</strong> ? /ut, double, menée à la fois par le gô-<br />
milles ne veulent pas d'enfants ou ne veu- Afdry, gouverneur militaire <strong>de</strong> Verdun,<br />
lent qu'un enfant unique. fï l > o a L^tF e i<br />
neral Leon t Durand . commandant<br />
Les nratiauies aboirtiv-eq **mt âmr^i^. le - 6 corps - ^ rapports <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux officiers<br />
.Les piauques aooruv.es sont <strong>de</strong>venues généraux, parvenus au ministère, innoeen-<br />
courantes, et la propagan<strong>de</strong> neo-malthu- tent complètement l'officier mis en cause. Le<br />
sienne enseigne impunémient les moyens <strong>de</strong> général Durand, reprenant point par point la<br />
régler la fécondité et <strong>de</strong> limiter les nais- lettre du sénateur Humbert, en démontra la<br />
La Crise <strong>de</strong> la Famille Française<br />
L'éloquence <strong>de</strong>s faits et <strong>de</strong>s chiffres est<br />
infiniment suggestive : elle convient à notre<br />
goût <strong>de</strong> la précision, à cette sorte d'imagi-<br />
nation mathématique, si commune aujour-<br />
d'hui, qui aime à con<strong>de</strong>nser en formules et<br />
en s5 r mboi.es aussi adéquats que possible<br />
tout un ensemble <strong>de</strong> réalités.<br />
Un simple rapprochement <strong>de</strong> chiffres, une<br />
ligne qui monte ou s'abaisse, nous en di-<br />
sent plus long que les plus belles pério<strong>de</strong>s<br />
oratoires ou les considér ationis les plus hau-<br />
tement philosophiques.<br />
J'ai senti la force <strong>de</strong> cette éloquence cranr<br />
cise en feuilletant les tables statistiques qui<br />
nous renseignent sur te mouvement <strong>de</strong> la po-<br />
pulation française en ces <strong>de</strong>rnières années<br />
et celles, non moins lamentables, qui accu- 1<br />
sent le chiff re croissant <strong>de</strong>s divorces.<br />
Il résulte <strong>de</strong> ces. tableaux comparatifs<br />
qu'il y a en France une «crise <strong>de</strong> la fa-<br />
mille », à côté die tant d'autres crises.<br />
L'abaissement <strong>de</strong> la natalité est une ques-<br />
tion angoissante, qui préoccupe <strong>de</strong> plus en<br />
plus aujourd'hui les esprits soucieux <strong>de</strong><br />
l'avenir, parce que la puissance d'un peu-<br />
ple, tant au point <strong>de</strong> vue économique qu'au<br />
point <strong>de</strong> vue militaire, est liée au chiffre<br />
<strong>de</strong> sa population.<br />
Or, <strong>de</strong>puis 1881, la population française<br />
a subi un ralentissement inquiétant ; il y a<br />
môme <strong>de</strong>s années où les décès l'ont em-<br />
porté sur les naissances. Dans le premier<br />
semestre <strong>de</strong> 1909, il n'y a eu que 398.710<br />
naissances contre 426.913 décès.<br />
Si l'on compare la France aux autres<br />
gran<strong>de</strong>s puissances, et principalement à<br />
l'AlLemagne, la situation <strong>de</strong>vient presque<br />
tragique. Il résulte <strong>de</strong> calculs soigneuse-<br />
ment établis que pendant que la Fiance<br />
mettait un siècle à augmenter sa popula-<br />
tion <strong>de</strong> 50 pour 100, l'Allemagne gagnait<br />
250 pour 100. Aussi le comte <strong>de</strong> Caprivï<br />
a-t-il pu dire, à la tribune du Reischtag,,<br />
que chaque recensement donnait à son<br />
pays, par rapport au nôtre, l'avantage d'un<br />
sances.<br />
La famille française est menacée <strong>de</strong> tou-<br />
tes parts <strong>de</strong> dangers imminents. Sa fécon-<br />
dité, on vient <strong>de</strong> le voir, est en péril. Mais<br />
c'est aussi la solidité die l'institution fami-<br />
liale elle-même qui court <strong>de</strong> grands ris-<br />
ques.<br />
Le chiffre <strong>de</strong>s divorces tend continuelle-<br />
ment à augmenter. Il a passé <strong>de</strong> 4.005, en<br />
1886, à 10.938 en 1897. Or, si l'on considère<br />
que toute une campagne .est menée en fa-<br />
rZZi rT Z r i«uura«nB, v,&-ur <strong>de</strong> l'élargissement du divorce et mè-<br />
ne ren<strong>de</strong>nt pas douteux en cas <strong>de</strong> con- me en faveur <strong>de</strong> l'union libre, il y a tout<br />
hit, le succès complet <strong>de</strong>s Turcs si la lieu <strong>de</strong> s'inquiéter <strong>de</strong>s symptômes qui ré-<br />
Grèce n est point soutenue. Et il semble vêlent un affaiblissement déjà considérable<br />
bien qu'elle n'ait aucun appui à espérer d© l'esprit familial.<br />
do l'Europe. Pour <strong>de</strong>s raisons diverses D'autre parti souS l'étiquette féministe, à<br />
aucune <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s puissances ne veut<br />
se brouiller avec la Turquie, aucune<br />
d'elles n'entend sacrifier les avantages<br />
politiques et économiques qu'elles espè-<br />
rent retirer <strong>de</strong> leur bonne entente avec<br />
Conistantinople.<br />
côté <strong>de</strong> revendications peut-être légitimes,<br />
se dissimule mal un levain <strong>de</strong> révolte con-<br />
tre l'autorité du père et l'institution du ma-<br />
riage.<br />
Il est permis <strong>de</strong> voir dans les doctrines<br />
socialistes un péril d'un autre genre pour<br />
la famille française ; le coiUeetivisme vise,<br />
La seule voie <strong>de</strong> salut pour la Grèce e,n effet, à détruire non pas la propriété im-<br />
araît. donc être d'oublier <strong>de</strong>s rancunes dividuelle (comme on se borne à le dire),<br />
Soudaines et d'adhérer à l'alliance déià î* 1 **3 la P/opriété fammiale et par suite<br />
onclue par les trois autres Etate ohr£ politiques influents par un canonnîer nom-<br />
» mé Chardon, comme ayant fait réparer une<br />
» automobile, sa propriété personnelle.<br />
» Pour bien faire comprendre comment<br />
» l'auto <strong>de</strong> Montlebert était employée pour le<br />
» service, je dirai que c'est lui qui'a transpor-<br />
té à dix, douze ou quinze kilomètres <strong>de</strong> la<br />
» place, <strong>de</strong>s arbres que nous avons prié le<br />
» maire <strong>de</strong> planter et d'entretenir autour <strong>de</strong><br />
» Verdun, pour servir <strong>de</strong> repère aux tirs <strong>de</strong><br />
» la place.<br />
» En un mot, Montlebert a dépensé pour<br />
» l'Etat plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mille francs. Il a fait<br />
» une réparation permise par les règlements,<br />
> <strong>de</strong> dix francs cinquante. Il est injustement<br />
s frappé. Il a été frappé sans être entendu,<br />
i et sa mutation portant « service », il ne peut,<br />
» rien dire. Il est infiniment probable qu'il<br />
» a été frappé pour <strong>de</strong>s raisons politiques.<br />
» Signé : Général ANDRY. »<br />
Voilà qui prouve jusqu'à la <strong>de</strong>rnière évi-<br />
<strong>de</strong>nce que les fiches sont toujours utilisées<br />
dans l'armée.<br />
Après le F.:, maître-bottier <strong>de</strong> Clermont-<br />
.Ferrand, le F.:, canonnier <strong>de</strong> Verdun 1<br />
vailler à sa reconstitution intérieure ainsi som "Ç, e r <strong>de</strong> l'énergie nationale, voici, dis-je<br />
qu'à la réorganisation <strong>de</strong> ses forces mil!- ?^ fo „ ., at <strong>11</strong> son tour «ntne .en lutte contré<br />
taires et maritimes.<br />
aUX vmis leurs<br />
Et, si, contre toute prévision, les Turcs - Crise <strong>de</strong> la famille, ce n'est nas a*^.<br />
osaient risquer la guerre, la campagne dire ; en réalité, c'est une crise nation^<br />
pourrait être, pour les Hellènes, une re- "Ç?L nous révèle cet ensemble <strong>de</strong> faits et'<strong>de</strong><br />
vancho <strong>de</strong> leurs défaites <strong>de</strong> 1897, l'occa- nW?^ T<br />
sion <strong>de</strong> reprendre leurs frontières thessa- a mtSSéWl^h^ffi%^|<br />
bennes et morne <strong>de</strong> s'annexer l'Eprre qui Elle lui apparaît comme Z critérium ! ? '<br />
légitimement est une province grecque, sûr pour apprécier la valeur <strong>de</strong> l'organisa<br />
C. N. tion sociale. De la santé, <strong>de</strong> la vitalité âa<br />
lu jour le jour<br />
Le budget <strong>de</strong>s communes.<br />
Une statistique récente permet, A ne pren-<br />
dre que les chiffres essentiels, <strong>de</strong> résumer<br />
ainsi la situation financière <strong>de</strong>s communes <strong>de</strong><br />
France :<br />
Becettes (budgets <strong>de</strong> 1908) : 912.087.932 fr.<br />
Dépenses (mômes budgets) : 880.859.087 fr.<br />
^^"<br />
l<br />
i ^ pou / «ntever aux parente tours<br />
droits d'éducateurs.<br />
Crise <strong>de</strong> la famille, ce n'est pas assez<br />
dire ; en réalité, c'est une crise nationale<br />
tMtiïT reVèle CCt ensembLo * faits et <strong>de</strong><br />
On sait que le grand économiste Le Plav<br />
a rattache tout l'ordre humain à la famille<br />
Elle lui apparaît comme un critérium fcrà*<br />
sûr pour apprécier la valeur <strong>de</strong> l'organisa<br />
tion sociale. De la santé, <strong>de</strong> la vitalité <strong>de</strong><br />
la prospérité <strong>de</strong>s famililes dépen<strong>de</strong>nt la força<br />
et le bonheur <strong>de</strong>s sociétés.<br />
Signaler les dangers qui menacent la fa-<br />
mille française, c'est donc signaler les dan-<br />
gers qui menacent la société française ;<br />
c'est, a vrai dire, diagnostiquer non pas<br />
un trouble local, mais utn désordre général.<br />
Je laisse aux économistes, anix législa-<br />
teurs, aux mé<strong>de</strong>cins le soirt. ùo chierclieac<br />
<strong>de</strong>s reraè<strong>de</strong>s empiriques aux maux qu'on<br />
nouis dénonce.<br />
UNE MER DISPARAIT<br />
A l'heure même où Paris était si grave-<br />
ment menacé par les eaux, le capitaino<br />
Tilho nous .apportait <strong>de</strong> l'extrémité <strong>de</strong> notre<br />
ftmnire africain, l'étonnante nouvelle que<br />
ïïi bas è&oé l'équateur. une mer gran<strong>de</strong><br />
^onmiè la Sicile était en train <strong>de</strong> s'évanouir<br />
mystérieusement au milieu <strong>de</strong>s sables.<br />
Tandis que le flot débordant pressait la<br />
/•apitoie <strong>de</strong> toutes parts, envahissait ses<br />
rnies ses places, on nous apprenait que sous<br />
les sortilèges du soleil équatorial une sur-<br />
faco liqui<strong>de</strong> <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 300 kilomètres car-<br />
rés s'était perdue, évaporée... Là-bas, <strong>de</strong><br />
grands villages nègres, qui tiraient du voi-<br />
sinage du lac leur prospérité et leur im-<br />
portance, sont abandonnés. Les troupeaux<br />
<strong>de</strong> bœute meurent faute d'eau. Dans da<br />
i tristes flaques croupissantes <strong>de</strong> gigantes-<br />
I ques poissons se débattent, étreints par l'as-<br />
phyxie. En d'autres cantons, les joncs, les •<br />
papyrus, les nénufars et les arbres <strong>de</strong> l'es- t<br />
pèce <strong>de</strong>s ambachs et <strong>de</strong>s acacias font dans b<br />
le lit encore humi<strong>de</strong> <strong>de</strong> « la mer aux eaux g<br />
douces », une végétation comme celle qui c<br />
dut apparaître sur les continents quand c<br />
ils émergèrent <strong>de</strong>s océans. *j<br />
A peine connu, à peine exploré, te Tchad é<br />
se dérobe <strong>de</strong>vant nous. e<br />
Longtemps, bien longtemps, ce nom <strong>de</strong> t<br />
Tchad, corruption d'un vocable baoussa, i<br />
que les Européens avaient entendu pronon- r<br />
cer aux marchands <strong>de</strong> la Tripolitaine ou <strong>de</strong> s<br />
l'Egypte, représenta uniquement ce que !•<br />
nos imaginations, excitées par tes premiers c<br />
voyages <strong>de</strong> Livingstone et <strong>de</strong> ses émules,<br />
se plaisaient à voir au centre du continent i<br />
noir... Les récits <strong>de</strong>s voyageurs arabes i<br />
avaient révélé l'existence d'une mer inté- t<br />
rieure au cœur du pays nubien, et sur les 1<br />
cartes d'Afrique, qui s'étalaient toutes t<br />
blanches sous les yeux <strong>de</strong> nos. pères, te i<br />
Tchad mettait déjà la tache <strong>de</strong> ses flots 1<br />
bleus, au-<strong>de</strong>ssous du Sahara, ou Grand Dé- {<br />
sert. i<br />
En moins d'un <strong>de</strong>mi-siècle, nous avons<br />
vu surgir un mon<strong>de</strong> inconnu sur cette carte i<br />
toute renouvelée. Les fleuves, les. monta- i<br />
gnes, les forêts y <strong>de</strong>ssinèrent leurs courbes s<br />
gigantesques, y inscrivirent leur nom bar- ]<br />
barc. Mais te vieux Tchad y conservait sa '<br />
forme imprécise et vague ! <<br />
Défendue par les sables du désert, les <<br />
marais du Chari et <strong>de</strong> l'Oiibanghi, par les «<br />
conquérants arabes, jaloux d'y conserver ]<br />
leur empire, cette mer, que l'on appelait la i<br />
Caspienne <strong>de</strong> l'Afrique, restait fermée et i<br />
secrète. Ni Denham, ni ClappertQn, qui,<br />
les premiers, en 1823, avaient aperçu ses<br />
eaux clapotantes, miroitant sous le soleil<br />
équatorial, ni Overweg qui mourut <strong>de</strong>s fiè-<br />
vres prises en naviguant sur ses flots, ni<br />
Rarth lui-même, qui <strong>de</strong>meura cinq ans sur<br />
ses bords, ni Vogel, qui se trouva, en arri-<br />
vant sur sa rive, en présence « d'un marais<br />
tellement large qu'il ne pouvait voir l'eau<br />
libre qu'à l'extrême horizon, avec une lu-<br />
nette d'approche », — n'avaient réussi à<br />
accomplir le périple du lac, ni à en, saisir<br />
la forme. Aux mêmes lieux, suivant les an-<br />
nées, les saisons, les voyageurs trouvaient,<br />
ou ne trouvaient pas, ces eaux capricieu-<br />
ses. On aurait juré, disait Rarth, « d'une<br />
fuyante divinité qui se serait jouée <strong>de</strong>s<br />
voyageurs, décevant malignement leurs<br />
calculs ». Si bien que même les régions con-<br />
nues, visitées, Testaient incertaines...<br />
Gerhard Rolilfs ne fut pas plus heureux<br />
et Na.clïtigal, en quatre ans, ne put faire<br />
comme ses <strong>de</strong>vanciers que <strong>de</strong>s explorations<br />
partielles sur la rive nord et sud-ouest.<br />
Alors les eaux continuaient à se répandre<br />
sur la terre ferme et les indigènes disaient<br />
que le Tchad dévorait ses rives...<br />
Emouvante comme les plus beaux dra-<br />
mes, les récits <strong>de</strong> ces voyageurs, pleins <strong>de</strong><br />
détails précis sur tel ou tel point particu-<br />
lier, ne nous donnaient pas <strong>de</strong> vue d'en-<br />
semble sur le Tchadj ni ne nous en li-<br />
vraient la figure.<br />
Malgré notre ignorance, -ce aiom enve-<br />
loppé <strong>de</strong> mirages tenait une telle place<br />
dans nos rêves aventureux, et dans nos<br />
préoccupations politiques, que le vicomte<br />
Melohior <strong>de</strong> Vogue écrivait, il y a vingt<br />
ans, dans un article <strong>de</strong>meuré célèbre^ :<br />
« Vous compteriez sur les doigts d'une<br />
main les voyageurs bliancs qui ont entrevu<br />
te lac Tchad ; au bruit qu'il fait dans le<br />
mon<strong>de</strong>, vous pourriez te croire plus fré-<br />
quenté que le lac do Vincennes. »<br />
C'était le temps, en effet, où chacun pres-<br />
sentait que les parties décisives pour la<br />
gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s peuples, européens n© tar<strong>de</strong>-<br />
raient pas à sn jouer en Afrique. L'effort<br />
méthodique <strong>de</strong>s gouvernements allait suc-<br />
cé<strong>de</strong>r aux entreprises individuelles et l'or-<br />
ganisation à la merveilleuse aventure <strong>de</strong>s<br />
explorateurs.<br />
C'est pour exécuter un plan méthodique,<br />
pour pousser nos colonies du Soudan jus-<br />
qu'au centre do l'Afrique, que te lieute-<br />
nant-colonel Monteil partit <strong>de</strong> Saint-Louis<br />
pour le Tchad. Avec un adjudant et huit<br />
tirailleurs sénégalais, il accomplit un<br />
voyage magnifiquie au Bornou ©t .sua- les<br />
rives du grand lac, d'où il revint par le<br />
Sahara et la Tripolitaine.<br />
Pour relier te Tchad au Congo français,<br />
Gentil, quelques années plus tard, s'avança<br />
par l'Oubangbi et le Chari, et 1e 1" janvier<br />
1897 jeta sur le lac le premier bateau à va-<br />
peur.<br />
Mais ce fut quand les trois gran<strong>de</strong>s mis-<br />
sions françaises. Foureau-Lamy <strong>de</strong>scen-<br />
dant du Sahara. Joalland-Meynieir partie<br />
du Soudan, .et. Gentil venant du Congo, cer-<br />
nèrent en quelque sorte te bassin du Tchad<br />
et en commencèrent la pacification, lors-<br />
que les troupes du colonel Destenave, du<br />
colonel Largeau, du colonel Gouraud s'éta-<br />
blirent au Kanem et au Ouadaï, qu'on put<br />
pénétrer enfin te secret <strong>de</strong> cette mer imsai-<br />
i sissable, la miensurer, eu déterminer la<br />
configuraHaon; explorer les îles qui surgis-<br />
sent par centaines <strong>de</strong> ses eaux mobiles et<br />
qui portent une population dont le chiffro<br />
' dépasse quarante-cinq mille.<br />
Rien no ressembte moins à un lac enro-<br />
, péen que cette, nappe d'eau du Tchad, que<br />
; les vents poussent <strong>de</strong> ci die là, selon leur<br />
i caprice, sur <strong>de</strong>s pays parfaitement plate.<br />
Dans l'ouest et dans le nord, le flot trouve<br />
bien, à quelques kilomètres <strong>de</strong> son lit ha-<br />
- bituel, un cordon <strong>de</strong> dunes qu'il ne saurait<br />
; franchir, et la rive est le domine <strong>de</strong> très<br />
haut ; mais, au sud-ouest, au sud et au sud-<br />
. est, s'éten<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> vastes plaines sans au-<br />
cun relief et tout ouvertes. Ainsi s'explique<br />
l'extraordinaire mobilité <strong>de</strong> ootto surface<br />
liqui<strong>de</strong> que <strong>de</strong> ce côté les voyag-ours ont<br />
toujours trouvé© en mouvcmeint.<br />
Mais le phénomène d'assèchement cons-<br />
taté aujourd'hui est d,e tout autre nature 1<br />
Voilà que. comme si ces eaux ensorcelées<br />
obéissaient aux maléfices <strong>de</strong>s sorciers noirs,<br />
jetant à l'envahisseur leurs <strong>de</strong>rniers ta-<br />
bous, elles se retirent obstinément <strong>de</strong>vant<br />
Ailleurs, une prodigieuse végétation a<br />
tout envahi, et tes plantes voraces absor-<br />
bent l'eau qui les baigne encore. Les indi-<br />
gènes <strong>de</strong> l'archipel taillent à coups <strong>de</strong> ha-<br />
che dans cette forêt palustre une sorte <strong>de</strong><br />
chenal pour leurs pirogues <strong>de</strong> paille, et l'on<br />
arrive à grand'p.eine à naviguer sur ces<br />
étroits canaux, sous une voûte <strong>de</strong> verduuo<br />
étouffante qui se prolonge sur <strong>de</strong>s kilomè-<br />
tres... Il n'y a pas plus <strong>de</strong> vie animale au<br />
milieu <strong>de</strong> ces entrelacs <strong>de</strong> plantes sans<br />
nom que SUT tes dunes les plus sèches ;<br />
seulement <strong>de</strong>s myria<strong>de</strong>s <strong>de</strong> moustiques vo-<br />
lent au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l'eau lour<strong>de</strong> et leur bour-<br />
donnement trouble seul le pesant silence.<br />
C'est surtout dans la partie septentrio-<br />
nate que les eaux semblent se tarir le plus<br />
rapi<strong>de</strong>ment. Du côté du Chari, la végéta-<br />
tion gagne sur la mer libre. Le capitaine<br />
Tilho rapporte que nulle part un observa-<br />
teur placé à <strong>de</strong>ux mètres au-<strong>de</strong>ssus du ni-<br />
veau du lac ne peut apercevoir la nappa<br />
liqui<strong>de</strong> continue : partout les ambachs, les<br />
gigantesques roseaux viennent restreindre,<br />
fermer son horizon.<br />
Les explorateurs constatent cet assèche-<br />
ment sains en discerner les causes. Evapo- '<br />
ration, diminution <strong>de</strong>s pluies dans tes bas-<br />
sins du Chari et <strong>de</strong>s rivières tributaires ?<br />
Les mieux informés, comme le capitaine<br />
Tilho, n'émettent que <strong>de</strong>s hypothèses. Ce<br />
que tous les indigènes s'accor<strong>de</strong>nt à dire,<br />
c'est que <strong>de</strong> mémoire d'homme le flot ne<br />
s'est point encore retiré comme il fait <strong>de</strong>-<br />
puis quatre ans. Et voilà qu'un nouveau<br />
mystère enveloppe le grand lac^ au centre<br />
<strong>de</strong> l'Afrique 1<br />
Lucien CORPECHOT.<br />
Par FH Spé^l^I<br />
CONSEIL DES MINISTRES<br />
Paris, 10 <strong>février</strong>.<br />
Les ministres et sous-secrétaires d'Etat sa<br />
sont réunis se matin, à l'Elysée, sous la prési-<br />
<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Fallières ; le général Brun, mi-<br />
nistre <strong>de</strong> la guerre, retenu au Palais-Bourbon<br />
par la discussion du budget <strong>de</strong> son départe<br />
ment, n'assistait pas à la délibération.<br />
Voici le compte rendu officieux <strong>de</strong> la déli<br />
bération :<br />
LA CRUE DE LA SEINE<br />
Le prési<strong>de</strong>nt du conseil a indiqué les UIKSU<br />
res qui sont prises dans l'éventualité d'un»<br />
recru<strong>de</strong>scence <strong>de</strong> la crue <strong>de</strong> la Seine, laquell»<br />
ne donne pas lieu pour le moment à <strong>de</strong> se<br />
rieuses inquiétu<strong>de</strong>s.<br />
LES FAISEUSES D'ANGES<br />
M. Barthou a exposé au conseil et rait ap-<br />
prouver les gran<strong>de</strong>s lignes du projet tendant<br />
au renvoi <strong>de</strong>vant le tribunal correctionnel <strong>de</strong>s<br />
faits d'avortement et <strong>de</strong> complicité.<br />
LES SINISTRÉS<br />
M. Cochery a annoncé qu'il exposerait au<br />
prochain conseil le mécanisme <strong>de</strong> la combi-<br />
naison qu'il prépare pour venir en ai<strong>de</strong> aux<br />
petits commerçants, industriels et propriétai-<br />
res sinistrés.<br />
Dès maintenant, on peut donner quelques dé-<br />
tails sur cette combinaison.<br />
L'idée qu'on a mise en œuvre consiste à<br />
fournir <strong>de</strong>s prêts sans intérêt aux petits com-<br />
merçants, industriels, cultivateurs ou proprié-<br />
taires victimes <strong>de</strong> l'inondation, <strong>de</strong> façon à per-<br />
mettre la reprise <strong>de</strong> leurs entreprises ou éta-<br />
blissements pour les commerçants et indus-<br />
triels.<br />
On consentirait <strong>de</strong>s prêts sans intérêt d'une<br />
durée <strong>de</strong> cinq ans et pouvant s'élever jusqu'à<br />
5,000 francs ; les fonds seraient fournis par un<br />
consortium <strong>de</strong>s grands établissements <strong>de</strong> cré-<br />
dit; la Banque <strong>de</strong> France ferait l'avance <strong>de</strong> la<br />
plupart <strong>de</strong>s sommes nécessaires ; l'Etat, enfin,<br />
donnerait sa garantie.<br />
Pour les agriculteurs, le système serait le<br />
même avec cette différence que les prêts se-<br />
raient faits par la caisse <strong>de</strong> crédit agricole<br />
dans laquelle on créerait une section spéciale<br />
qui recevrait <strong>de</strong> l'Etat une dotation <strong>de</strong> six mil-<br />
lions.<br />
Enfin pour les petits propriétaires, c'est le<br />
Crédit Foncier, toujours sous la garantie <strong>de</strong><br />
l'Etat, qui ferait le service <strong>de</strong>s avances.<br />
Dans chacune <strong>de</strong>s catégories on Instituera<br />
d'une certaine manière la responsabilité <strong>de</strong>s<br />
emprunteurs.<br />
LE « CHAIEAL'RENAULI »<br />
Le ministre <strong>de</strong> la marine a fait connaître<br />
la situation du Châteaurenault qui va être<br />
conduit a Toulon pour être répare ; il a an-<br />
noncé que le commandant Mélé*rt était relevé<br />
<strong>de</strong> son comman<strong>de</strong>ment et remplacé par le<br />
capitaine <strong>de</strong> frégate Vesco.<br />
nous ! . ,<br />
Lo capitaine Tilho avait été chargé, en<br />
1904, d'une exploration <strong>de</strong>s archipels et <strong>de</strong>s<br />
eaux libres du lac. Il en avait dressé une<br />
carte. Trois ans plus tard, il revient au<br />
Tchad avec mission d'y délimiter la fron-<br />
tière anglo-française, et là où il avait jadis<br />
navigué sur <strong>de</strong>s fonds atteignant plus <strong>de</strong><br />
trois mètres, il trouve une steppe désolée,<br />
<strong>de</strong>sséchée par te soleil, fendillée, craquelée<br />
comme une poterie trop culte. Les eaux,<br />
en se retirant, ont emporté te charme <strong>de</strong><br />
cette région. L'existence <strong>de</strong>s indigènes y<br />
est <strong>de</strong>venue moins large ; plus <strong>de</strong> récoltes,<br />
plus <strong>de</strong> pâturages, une épizootie provenant<br />
i <strong>de</strong> la mauvaise qualité <strong>de</strong>s quelques mares<br />
stagnantes ravage les troupeaux. On sent<br />
que la vie s'en va et c'est une impression<br />
sinistre—<br />
Paris, 10 <strong>février</strong>.<br />
JOURNAUX ANIIBLOCARDS<br />
De l'Echo <strong>de</strong> Paris .-<br />
• Allez au fond <strong>de</strong> cet inci<strong>de</strong>nt Toutée dont<br />
tout lo mon<strong>de</strong> parle aujourd'hui, qu'y trou-<br />
verez-vous 1 La preuve que les bureaux du<br />
ministère ne sont le plus souvent qu'une offi-<br />
cine d'intrigues, <strong>de</strong> cabales, <strong>de</strong> conspirations<br />
qui se ramifient aux sapes souterraines <strong>de</strong> la<br />
politique et <strong>de</strong> la maçonnerie. Le ministre<br />
laisse faire parce qu'il n'en sait rien. Et que<br />
font ces créatures <strong>de</strong>s André et <strong>de</strong>s Picquart<br />
embusquées dans les bureaux <strong>de</strong> la guerre ?<br />
Elles prolongent simplement l'abominable<br />
maléfice que l'affaire Dreyfus a jeté sur notre<br />
armée. Ah I si le général Brun avait l'ame ac-<br />
cessible aux indignations et aux révoltes do<br />
la conscience nationale, (le quel gesto libéra-<br />
teur <strong>11</strong> enverrait tous ces Kons-IA dons un ré-<br />
giment pour y apprendre leur» <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> sol-<br />
dais I »<br />
De 'M- Ch. Dupuy, dans le Soleil :<br />
« Ce que l'on a volé à Nimes n'est ni uiio<br />
solution socialiste, ni une réforme populaire.<br />
C'est un expédient électoral et, comme l'a dé-<br />
claré lo groupe hervéiste, une spéculation du<br />
radicalisme bourgeois. Ce malheureux radica-<br />
lisme est sorti du débat fort honni et conspué.<br />
Tous l'ont désavoué comme une sottise et fié-<br />
tri comme une duperie. Les Jauressistes se<br />
montraient d'autant plus empressés a le re-<br />
nier qu'ils savaient qu'à, l'heure du scrutin,<br />
toute suspicion <strong>de</strong> sympathie pour le radica-<br />
lisme no peut que les compromettre et tes dis-<br />
créditer. »<br />
JOURNAUX BL0CARDS<br />
De M. Bérenger dans l'Action :<br />
« Il est fâcheux que le cabinet du ministre<br />
<strong>de</strong> la guerre constitue une sorte <strong>de</strong> primo à<br />
l'avancement précipité pour <strong>de</strong> jeunes offi-<br />
ciers que cette faveur risque do griser s'ils<br />
n'ont pas la tête très soli<strong>de</strong> ni l'esprit très po-<br />
litique. Pour ne prendre qu'un exemple, le<br />
capitaine Savourean, dont on a tant parlé ces<br />
jours-ci, ne doit-il pas sa décoration rapi<strong>de</strong> eu<br />
sa mise au tableau avant, cimiunnte <strong>de</strong> fies eu-<br />
mara<strong>de</strong>s au fait d'avoir été roffleier <strong>de</strong> cabt-<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
5TËfoDREDÏ 15 FEVRIER iôiô<br />
net du général Picquaart d'abord, du général<br />
Brun ensuite ? Et ce capitaine dont les légè-<br />
retés <strong>de</strong> paroles sont légendaires ne s est-il<br />
pas cru tout ou à peu près tout permis parce<br />
qu'il avait conquis ses galons et sa croix a<br />
l'ombre fécon<strong>de</strong> du soleil gouvernemental ? »<br />
ES DÉPUTÉS<br />
Paris, 10 <strong>février</strong>.<br />
Séance du malin<br />
iLa séance est ouverte à 9 heures, sous la pré-<br />
si<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Berteaux.<br />
LE BUDGET DE <strong>1910</strong><br />
LA GUERRE<br />
La Chambre reprend la discussion du budget<br />
D M la ch e Delo»cle. — J'appelle l'attention <strong>de</strong><br />
M lo Ministre sur la situation <strong>de</strong>s employés<br />
et ouvriers <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> la guerre.<br />
Les <strong>de</strong>vancements d'appel<br />
M. Lasies. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que les soldats qui<br />
<strong>de</strong>vancent l'appel et qui partiraient avant le<br />
31 mars <strong>de</strong> l'année où ils <strong>de</strong>vraient être appe-<br />
lés aient la faculté <strong>de</strong> choisir leur régiment ;<br />
ces soldats, en servant six mois <strong>de</strong> plus, ren-<br />
draient <strong>de</strong>s services et la loi <strong>de</strong> 1906 y gagne-<br />
Le général Pédoya. — On a eu tort, en effet,<br />
<strong>de</strong> faire partir les <strong>de</strong>vancements d'appel du<br />
mois d'octobre. . , .<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — La loi <strong>de</strong> 1905 est une loi très<br />
étudiée dans tous ses détails, dont toutes les<br />
parties se tiennent et il serait Impru<strong>de</strong>nt, par<br />
<strong>de</strong>s questions <strong>de</strong> cette nature, <strong>de</strong> la modifier<br />
sur tel ou tel point.<br />
M. Lasies. — Vous prési<strong>de</strong>z la séance, vous<br />
n'avez pas le droit <strong>de</strong> vous mêler à la discus-<br />
sion ; je vous rappelle à l'ordre. »<br />
M. Berteaux parait un instant déconcerte,<br />
mais il se joint bientôt aux rieurs.<br />
M. Lasies. — Je suis" partisan <strong>de</strong> la loi, mais<br />
en 1905 on ne s'était pas préoccupé <strong>de</strong> cette<br />
question.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — On s'en était préoccupé, et<br />
c'est après mûre réflexion qu'on n'a pas admis<br />
les <strong>de</strong>vancements d'appel.<br />
Le généra! Brun. — Je partage absolument<br />
l'opinion <strong>de</strong> M. le Prési<strong>de</strong>nt sur ce point ; il<br />
faut être très pru<strong>de</strong>nt quand il s'agit <strong>de</strong> tou-<br />
cher à la loi <strong>de</strong> 1905.<br />
C'est dans cet esprit que j'examinerai la<br />
question posée par M Lasies. (Très bien ! Très<br />
bien !)<br />
M. Lasies. — Je vous remercie.<br />
M. Bignon. — La présence <strong>de</strong>s condamnés <strong>de</strong><br />
droit commun dans l'armée, l'indulgence <strong>de</strong>s<br />
sonseils <strong>de</strong> guerre, le recrutement régional qui<br />
facilite aux frontières l'exo<strong>de</strong> <strong>de</strong>s soldats vers<br />
Jeurs parents à l'étranger, sont autant <strong>de</strong> cau-<br />
ses qui ont facilité l'insoumission et la déser-<br />
tion.<br />
Il est temps <strong>de</strong> remédier à ce qui <strong>de</strong>vient<br />
une véritable plaie <strong>de</strong> l'armée française. (Ap-<br />
plaudissements.)<br />
M. <strong>de</strong> Rame!. — La législation sur les pen-<br />
sions en cas d'acci<strong>de</strong>nt, <strong>de</strong> blessure, d'infir-<br />
mité, résultant <strong>de</strong>s fatigues du service mili-<br />
taire, n'est pas assez humaine envers les sol-<br />
dats qui ont droit cependant à la juste pitié<br />
<strong>de</strong>s pouvoirs publics.<br />
Je dépose en conséquence un projet <strong>de</strong> réso-<br />
lution invitant le gouvernement à présenter<br />
un projet.<strong>de</strong> loi ayant pour objet <strong>de</strong> codifier<br />
les textes concernant les pensions militaires et<br />
à accor<strong>de</strong>r le droit à la pension à tous les mili-<br />
taires et marins qui ont subi une diminution<br />
<strong>de</strong> leur faculté <strong>de</strong> travail. » (Applaudissements<br />
à droite et au centre.)<br />
La suite <strong>de</strong> la discussion est renvoyée à la<br />
séance <strong>de</strong> cet après-midi et la séance est levée<br />
à midi.<br />
Séance <strong>de</strong> Vaprès-midi<br />
La séance est ouverte à 3 heures, sous la<br />
prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Brisson.<br />
POUR LES VICTIMES DES INONDATIONS<br />
M. François Arago, au nom <strong>de</strong> la commis-<br />
sion du budget, donne lecture d'un rapport<br />
tendant à l'adoption du projet <strong>de</strong> loi portant<br />
ouverture d'un crédit <strong>de</strong> vingt millions pour<br />
secours aux victimes <strong>de</strong>s inondations <strong>de</strong> <strong>1910</strong>.<br />
M. Arago. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la discussion immé-<br />
diate. »<br />
Elle est ordonnée .<br />
L'article unique du projet est adopté.<br />
M. Ruau. — Je présente, au nom du ministre<br />
<strong>de</strong>s finances, du ministre du travail et au<br />
mien, un projet <strong>de</strong> loi instituant le crédit in-<br />
dividuel à long terme pour l'acquisition, l'a-<br />
ménagement, la transformation, la reconstitu-<br />
tion <strong>de</strong>s petites exploitations rurales. »<br />
Le projet est renvoyé à la commission <strong>de</strong><br />
l'agriculture.<br />
M. Buau dépose un projet <strong>de</strong> loi relatif aux<br />
associations syndicales autorisées, qui est éga-<br />
lement renvoyé à la commission <strong>de</strong> l'agricul-<br />
ture.<br />
La Chambre adopte un projet <strong>de</strong> loi relatif à<br />
la caisse nationale d'assurances en cas <strong>de</strong> dé-<br />
cès<br />
LE BUDGET DE LA GUERRE<br />
(Vils applaudissements A gauche, an centre et<br />
à droite!<br />
Discours <strong>de</strong> M. Chautemps<br />
M. Félix Chautemps. - Il faut mettre un<br />
terme aux dépenses militaires crm^autes . n<br />
y a 1.300.000 francs d'économies f^"^"'-.<br />
liser ; on peut, rien que sur les musique mi<br />
maires, réaliser une économie annuelle a«<br />
300.000 francs ; <strong>de</strong> même, <strong>de</strong>s éçononnes som<br />
possibles en ce qui concerne les fournitures<br />
<strong>de</strong> laiton au service <strong>de</strong> 1 artfiierie.<br />
Les cahiers <strong>de</strong>s charges exigent certams<br />
cuivres <strong>de</strong> marques américaines , cette spe<br />
cialisation facilite l'entente entre auelaues<br />
fournisseurs, qui haussent les prix aes sou<br />
mission ; il suffira <strong>de</strong> supprimer ces spéciali-<br />
sations .qui ne Sont pas indispensables a la,<br />
qualité <strong>de</strong>s fournitures, l'économie serait ae<br />
200.000 francs. „. . _ ...<br />
On pourrait encore supprimer 1 in<strong>de</strong>mnité<br />
aux chefs cuisiniers et aux cuisiniers, qui n a<br />
P Cette ^e^réBlis^ une économie<br />
d oTpo°urra a it "économiser 10.000 francs sur le<br />
service <strong>de</strong> liquidation <strong>de</strong>s transports <strong>de</strong> la<br />
gl Que 'd'autres économies encore à réaliser<br />
sur les frais <strong>de</strong> bureau, les mouvements <strong>de</strong><br />
troupes ; U faut réaliser aussi une meilleure<br />
°% W &^t-rontles rapporteurs ont<br />
rendu hommage au zèle du service du con-<br />
te S e f. ohŒps. - Les inspecteurs <strong>de</strong>s<br />
finances seraient mieux qualifiés que les con-<br />
trôleurs <strong>de</strong> l'armée enclins à la camara<strong>de</strong>rie.<br />
Par les uns ou pa ries autres, <strong>de</strong>s réformes<br />
et <strong>de</strong>s économies s'imposent ; il faut pénétrer<br />
dans les fourrés, dans les buissons <strong>de</strong> 1 antre<br />
militaire ; le ministre courageux qui entrera<br />
sera peut-être piqué par les épines ; il aura<br />
droit a la reconnaissance du pays. » (Applau-<br />
d L^ance est suspendue à 4 h. 50 pour per-<br />
mettre l'éclairage <strong>de</strong> la salle ; elle est reprise<br />
a Voix nombreuses. — Clôture ! Clôture !<br />
Discours du général Pédoya<br />
Le général Pédoya. — Nous avons un corps<br />
d'officiers d'état-major très bien dressé et<br />
d'une haute valeur, mais, entre leur service et<br />
le haut comman<strong>de</strong>ment à la guerre, il y a un<br />
abîme. ,<br />
Tout en rendant hommage à M. le Ministre<br />
<strong>de</strong> la guerre, je ne peux approuver la mesure<br />
en vertu <strong>de</strong> laquelle certains officiers font<br />
trois années au lieu <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux à l'Ecole <strong>de</strong> guer-<br />
re; cette mesure illégale et antidémocratique<br />
a pour résultat <strong>de</strong> désigner à l'avance certains<br />
officiers pour les hauts gra<strong>de</strong>s. (Applaudisse-<br />
ments à l'extrêmo-çauche.)<br />
Le classement, fût-il opéré dans <strong>de</strong>s condi-<br />
tions parfaites, ne garantit que la capacité<br />
actuelle du jeune officier ; il ne peut donner<br />
aucune garantie pour ce qu'il sera vingt ou<br />
vingt-cinq ans après. (Très bien I Très bien I<br />
à l'extrême-gauche et à gauche.)<br />
Après le discours du général Pédoya,<br />
séance est levée à G h. 40.<br />
la<br />
vant la coupe attrlhvrêe au croiseur classé 1©<br />
premier <strong>de</strong>s bâtiments <strong>de</strong> l'espèce.<br />
» La transmission <strong>de</strong> ces trophées sera faite<br />
le plus tôt possible. »<br />
Le calme se rétablit enfin et M. <strong>de</strong> Beth-<br />
mann-Hollweg déclare que les critiques et les<br />
agitations du <strong>de</strong>hors ne feront pas fléchir lo<br />
tîouvernement dans sa résolution <strong>de</strong> ne pas<br />
l'écarter <strong>de</strong>s bases constitutionnelles existan-<br />
La Bataille Scolaire<br />
Une lettre pastorale <strong>de</strong> Mgr Ametta<br />
Paris, 10 <strong>février</strong>.<br />
Mgr Amette adresse au clergé et aux fidèles<br />
tes M. <strong>de</strong> Bethmann-Hollweg ne s'étonne pas<br />
que les socialistes repoussent toute réforme<br />
électorale qui n'est pas basée sur le suffrage<br />
universel, car ils poursuivent l'affaiblissement<br />
<strong>de</strong>s bases <strong>de</strong> l'Etat prussien.<br />
» Mais, dit-il, les aspirations qui se manifes-<br />
du diocèse <strong>de</strong> Paris une lettre pastorale sur tent parm i ie centre et chez les libéraux vers le<br />
l'éducation. suffrage universel, ne me paraissent pas îns-<br />
II y fait allusion à la lutte engagée sur le pirées par les mêmes <strong>de</strong>sseins. »<br />
terrain scolaire et reprend à son compte la M. <strong>de</strong> Bethmann se livre ensuite â une lon-<br />
revendication déjà formulée par le cardinal gue digression pour démontrer que la moraii-<br />
Andrieu, à savoir la répartition <strong>de</strong>s fonds du sa tion du droit <strong>de</strong> suffrage n élève ni le m-<br />
budget <strong>de</strong> l'instruction publique entre les ôco- veau <strong>de</strong>s masses électorales ni celui du i arie-<br />
les laïques et les écoles libres. ment et qu'elle nuit au progrès plus qu elle ne<br />
» Il est <strong>de</strong> toute équité, écrit-il, que les sub- le favorise,<br />
si<strong>de</strong>s prélevés sur tous les contribuables puis- n dit en terminant :<br />
sent profiter à tous et que les ressources at- a sl au m ilicu <strong>de</strong> l'agitation du <strong>de</strong>hors on<br />
fectees par le pays au service <strong>de</strong> i'instruc- vou i ai t bien tenir compte <strong>de</strong>s considérations<br />
tion publique soient réparties entre toutes les que fè viens <strong>de</strong> développer je suis convaincu<br />
écoles, officielles ou libres, en proportion du }
VENDREDI li FEVRIER <strong>1910</strong><br />
»'.n;-."-r?~:flW.i in^^honorable parmi ses rivaux <strong>de</strong> la<br />
match P n 5 n??T ne \ i 1 orcé <strong>de</strong> «''"chner en<br />
HosnW A^ supériorité du Sta<strong>de</strong><br />
louiousain et du Stadoceste, il a remnnrtP<br />
sur e Sporting Toulousain une nette v?cŒ<br />
qui lui donne l'espoir <strong>de</strong> jouer longtemps uu<br />
rôle dans cette plèce ayant pour titre : cham-<br />
pionnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> 1" série<br />
Nne épreuve <strong>de</strong> ce championnat étant le<br />
l motif <strong>de</strong> la première venue <strong>de</strong>s Montalbanais<br />
^ en notre Ville, le public tarbais aura la bonne<br />
fortune <strong>de</strong> voir au complet cette belle équipe<br />
qui doit sans nul doute nous offrir un <strong>de</strong>s<br />
matches les plus intéressants <strong>de</strong> la saison<br />
f - £e prix <strong>de</strong>s places est ainsi fixé : Premières,<br />
i Ir. ; suppléments tribunes, 1 franc ; secon-<br />
ds, 0 fr 50 ; militaires, 0 fr. 30.'- Des cartes<br />
" entrée à ces diverses places seront délivrées<br />
«manche matin au café du Centre.<br />
taT 0 ? rnée Gallè P e - — Nous apprenons avec<br />
wwisfaction que la troupe <strong>de</strong> Mme Gallôpe,<br />
jove, L tl P 1 1, t . ; !, it <strong>de</strong>rnièrement <strong>de</strong> façon si<br />
aVpo e ,( ' ïilUot - a « 58" ; novembre', Z c<br />
Delacombe. du 14 au «T. •< \ ^ m M t6nidaQM go^,<br />
Service do santé. — MM. Nabona, du W «. n r, nc . TM* T,..<br />
d'artillerie, passo à l'hôpital militaire thermal wt&wm DE PA<br />
d'Amôlie-les-Balns ; Azaïs, <strong>de</strong>s hôpitaux <strong>de</strong><br />
la division d'Oran, au 15" régimen td'infanto- Famines. — Disponible, sa 40; (<br />
rie chain, 32 45; 4 <strong>de</strong> mars, 32 65. 4<br />
Officiers d'administration <strong>de</strong> 1" classe — "Çft sau *? mifi : circulation, GOO<br />
MM. Valéry, gestionnaire <strong>de</strong> l'hôpital c e Per- ao M^"ue^T- S ^r3 uyclv,i<br />
pfgnan, est affecté par ordre à cet hôpital- Akoota ^ MSL1 °^ C
VENDREDI il<br />
MARCHE DE BORDEAUX<br />
Du 10 <strong>février</strong>.<br />
Blés. — On cote : BOés <strong>de</strong> notre région, 30 à 20 25<br />
l'hecto.<br />
Farines. — Supérieures du Haut pays, disponible,<br />
$4 75; Mvralute. 25 Dr.; premières marqués, 84 60; <strong>11</strong>-<br />
vraDtesvi'aJAe. 34 75.<br />
Sons et repasses. — Disponible, sons gros. 16 50;<br />
liraable. in. ordinaire, U 75, remouiages, 16 50; re-<br />
passes ordinaires, l&l»; livrable, 15; Plata. 14 25 ]ogé<br />
Avoines. — (irises RjitOTi, 21; Bretagne, 20 75; nôt-<br />
res, 20 25; Plata. 81 76.<br />
Orges. — Pays, 18 fr. les 100 Mlos; Algérie, 17 fx.<br />
ARTËGB M^^es.<br />
Cours pratiqués au marché du 3 <strong>février</strong> :<br />
Blé. — O a été vendu 887 hectolitres ne blé a<br />
16 75 les 80 kilos ; métell. <strong>de</strong> 14 à 14 50 ; selSle. 13 60 a 14 50 ; avoine <strong>de</strong> W so<br />
A <strong>11</strong> 50 -.haricots, <strong>de</strong> 26 à 31 ; vesoes, <strong>de</strong> 21 à 22 .<br />
lèves do 15 à 10 . pommes die terre, <strong>de</strong> 3 50 a 4 B-.,<br />
le tout l'heotoiMtre. „ .<br />
Volailles — Pon<strong>de</strong>s grasses, <strong>de</strong> e a o ou .<br />
tœara^outots tardifs. *U5fr.i pinta<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> 5<br />
à 5 60, lo tout la pâme.<br />
œufs. 1 fr. la domaine.<br />
LOT-ET- GARONNE<br />
Agen.<br />
Marché foire du 9 <strong>février</strong>. — Coïnci<strong>de</strong>nt avec le<br />
Jour <strong>de</strong>s Cendres et premier jour <strong>de</strong> Carême et veille<br />
<strong>de</strong> la foire <strong>de</strong> Layrac. où un bon nombre d'Agenais<br />
ont projeté <strong>de</strong> se rendre, notre marché-tolre men-<br />
suel qui s'est tenu au Gravier a été assez tréquienité.<br />
L'apport, <strong>de</strong> Jia voUaiUe a été censé nul. Les tran-<br />
sactions ont été en quelque sorte sur les animaux <strong>de</strong><br />
boucherie qui ont été payés :<br />
Bœufs, 40 à 42 fr. les 50 kilos, poids vif ; Taches,<br />
86 à 39 fr.; veUes et veaux, 45 à 55 fr. ; moutons, 42<br />
â 45 fr<br />
Pore gras, premier choix, 48 à 50 fr. ; <strong>de</strong>uxième<br />
qualité, 40 à 45 f r. ; porcelets, 25 à 40 fr. l'unité.<br />
Los chevaux ont trouvé peu d'amateurs, queûrrues<br />
uns do race Jandalse, ont été payés <strong>de</strong> 300 a 450 fr.<br />
J'unité.<br />
Blés. — Affaires lentes e*. les prix payés sont <strong>de</strong><br />
18 à 19 fr. Jes 80 kilos; mais, 15 à 16 fr.; haricots,<br />
SO â 22 fr.; setgtte, 13 à 13 50 les 75 kilos; fèves, M> à<br />
16 f r.ies 65 kilos ; avoines, 10 à 10 50 les 50 kilos ; pom-<br />
mes <strong>de</strong> terre, 3 50 à 4 50.<br />
Vins. — Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s sont fort restreintes; les<br />
viticulteurs reçoivent peu d'offres <strong>de</strong> la part du né-<br />
goce. On cite cependant quelques débitants <strong>de</strong> notre<br />
vMe, qui ont acheté quelques barriques <strong>de</strong> vin du<br />
crû <strong>de</strong> Salnt-Gervais à LectouTe au prix <strong>de</strong> 38 à<br />
48 Tr. ïes 228 litres, nus, freunco en gare d'Agen.<br />
CEuts, o 9a a l fr. la douzaine.<br />
SECCOTtNE COLLE et RÉPARE... TOISTi<br />
FEVRIER <strong>1910</strong><br />
BOURSE DE PARIS<br />
Du 9 <strong>février</strong> (par dépêche télégraphique)<br />
FONDS D'ETAT<br />
a ..<br />
7S 90 7!) 85<br />
87 10 S7 15<br />
104 40 104 40<br />
9» 20 99 20<br />
95 45<br />
492 . 492 '.<br />
98 . I 494 25<br />
ACTIONS<br />
Banque <strong>de</strong> France cpt<br />
Banque do France -r. tme<br />
Banquo Paris<br />
Comptoir d'Escompte...........<br />
Crédit Foncier »<br />
Crédit Lyonnais cpt<br />
Crédit Lyonnais tme<br />
Société Générale<br />
Banque ottomane. ..... ,. • cpt<br />
Banquo ottomane ........une<br />
Bôiie-Guelma<br />
CDt<br />
Bône-Gurlma<br />
tn)e<br />
Est-Algérien<br />
CP'<br />
Est-Algérien 'me<br />
Est<br />
C P'<br />
Est<br />
tm «<br />
Parls-Lyon-Méditerranôe -cpt<br />
Paris-Lyon-JUéditerranêe tme<br />
Midi d>'<br />
Midi ,.rr. ,. ...tme<br />
Nord cpt<br />
Nord tme<br />
Orléans ..............<br />
Ouest ..............<br />
Ouest-Alférlen ».<br />
Autrichien<br />
Lombards •<br />
Nord-Espagne ,. CP'<br />
Nord-Espagne »»...... .»-. -tme<br />
Portugais •<br />
Saragosse » CP(<br />
Saragosse<br />
lme<br />
Compagnie Transatlantique<br />
Messageries maritimes<br />
Métropolitain tme<br />
Suez (Canal marlt.)., tome<br />
Thomson-Houston<br />
Société d'électricité <strong>de</strong> Paris<br />
Rio Tinto tmf<br />
Charb. Sosnowice .. cpl<br />
Charb. Sosnowice... tm<<br />
Carmaux • ••••<br />
..cpt<br />
.une<br />
..cpt<br />
.tme<br />
..cpt<br />
.tme<br />
. .cpt<br />
.une<br />
. .cpt<br />
.tme<br />
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.une<br />
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.tme<br />
.cpt<br />
.tme<br />
.cpt<br />
.tme<br />
.tme<br />
.une<br />
.tme<br />
..cpt<br />
.tmo<br />
4305 ,.<br />
4300 ..<br />
1770 ..<br />
813 ..<br />
830 ..<br />
<strong>11</strong>27 ..<br />
1424 ..<br />
"la ..<br />
721 .<br />
7i.; ..<br />
699 .,<br />
714 50<br />
945 ..<br />
»lâ ..<br />
942<br />
1348 .;<br />
13,6 ..<br />
<strong>11</strong>70 ..<br />
1745 .<br />
1749 ..<br />
1748 ..<br />
1430 ..<br />
970 ..<br />
653 50<br />
806 ..<br />
132 ..<br />
368 ..<br />
367 ..<br />
360 ..<br />
425 ..<br />
424 ..<br />
244 ..<br />
180 i0<br />
571 .<br />
5140 ..<br />
844 ..<br />
524 ..<br />
1935 ..<br />
153.Ï ..<br />
1535 ..<br />
'2230 ..<br />
4293<br />
*8Ï6<br />
835<br />
1430<br />
1429<br />
717<br />
7'ié<br />
«..<br />
71 1<br />
oiô<br />
1350<br />
<strong>11</strong>70<br />
1749<br />
1743<br />
1435<br />
980<br />
...<br />
703<br />
130<br />
369<br />
367<br />
425<br />
424<br />
215<br />
181<br />
575<br />
5i :o<br />
848<br />
1942<br />
1534<br />
1531<br />
2215<br />
OBLIGATIONS<br />
Ville <strong>de</strong> Paris 1S65 4 % .....<br />
— 1869 3 %<br />
— 1871 3 % .....<br />
— 1875 4 %<br />
— 1876 4 % .<br />
— 1892 2 1/2 %<br />
— 1894-1896 2 1/2 %<br />
— 1S94-96 2 1/2 % quart<br />
— 1S98 2 % quart<br />
— 1899 2 %<br />
— 1904 2 1/2 %<br />
— 1905 2 3/4 %<br />
Communales 1879<br />
Foncières 1879<br />
Communales 1889<br />
Foncières 1883<br />
— 1885<br />
Communales 1S91<br />
— 1892<br />
Foncières 1895<br />
Communales 1899<br />
Foncières 1903<br />
Communales 1906<br />
Bône-Guelma , ».,.....<br />
Est-Algérien<br />
Est 3 % ancienne......<br />
Midi 3 % ancienne...» »...<br />
Nord 3 % ancienne<br />
Orléans 3 % ancienne<br />
Ouest 3 % ancienne<br />
Ouest-Algérien<br />
P.-L.-M. 3 % (fusion ancienne)<br />
Autrichien 3 %, l" hypothèque<br />
Lombar<strong>de</strong> ancienne<br />
Nord-Espagne ,<br />
Portugais .. ,<br />
Saragosse<br />
Panama lots libérés...<br />
Suez 5 %......<br />
550<br />
553 ..<br />
405 " 405<br />
556 .. 552 50<br />
554 73 553 ..<br />
374 .. 373<br />
376 .. 374 50<br />
100 .. 98 75<br />
<strong>11</strong>5 . <strong>11</strong>2 50<br />
420 .. 419 75<br />
457 .. 457 ..<br />
402 75 402 ..<br />
496 . 497 ..<br />
503 . 503 50<br />
513 50 510 75<br />
43 > 25 433 ..<br />
433 .. 486 .<br />
403 . 403 ..<br />
474 472 50<br />
48S .. 488 ..<br />
482 478 ..<br />
502 . 503 ..<br />
510 . 510 ..<br />
444 . 443 ..<br />
435 50<br />
435 ..<br />
447 .. 446 75<br />
443 .. 4',8 ..<br />
449 25 449 50<br />
44y.rénées - ont édité. .1 l'occasion du<br />
carnaval die <strong>1910</strong>, le Perpignan illustre et ses envi-<br />
rons .'iplendido livraison en couleurs <strong>de</strong> X pages du<br />
format <strong>de</strong> vHMstrotiuii. ce premier numéro sera<br />
suivi parait-il, d'autres tout aussi Juxtjeux. et les<br />
<strong>de</strong>ux sociétés du comiié <br />
ïoiitée par la Franco, l'IJspagnc, Uralllée par les ri-<br />
valités <strong>de</strong>s rois d'Aragon el do Majorque, no con-<br />
naissait qu'un repos intera-ompu par le choc «teis ar-<br />
mures, an d'héroïques cliovauchces. _<br />
Mais le peintre Henry Perrault chargé <strong>de</strong> 1 luus-<br />
tratiun du jouirna.1, a préféré nous montrer <strong>de</strong>s scè-<br />
nes <strong>de</strong> la vie Intime <strong>de</strong> Perpignan, saut UMMCfOU<br />
en sa <strong>de</strong>rnière cxuntpositJon, qui représenJe l'entrée<br />
du comvention.uel C^iKsanyes, vainqueur <strong>de</strong>s Espa-<br />
gnols A la bataille do Peyrestories, en 1793.<br />
Les <strong>de</strong>rnières pages sont consacrées aux environs<br />
<strong>de</strong> Perpifl'nan: fine, avec ses cloîtres célèbres (très<br />
beau cllellé) ; le Littoral, ou <strong>de</strong>ux aquarelles repré-<br />
sepWtrrt l'unie la rentrée du courrier d'Alger la<br />
« Marsa » à PoTt-Vendres, l'autre la lour si pitto-<br />
resque <strong>de</strong> Collioure au coucher du soleitl.<br />
Quelques lignes rappellent aux touristes que le<br />
Roussillon possè<strong>de</strong> une cote d'Azur où — si la main<br />
<strong>de</strong> l'homme n'a pas semé <strong>de</strong>s merveilles artificiel-<br />
les comme « sur l'autre » — un ciel tout aussi bleu<br />
y fait mûrir d'aussi beaux fruits, la mer y mur-<br />
mure d'aussi douces chansons: la température pure<br />
et clémente sait aussi bien faire paraître plus douce<br />
l'existence aux heureux qui possè<strong>de</strong>nt la santé et la<br />
.rendre aux mala<strong>de</strong>s éperdus qui accourent pour<br />
l'implorer.<br />
Viennent ensuite <strong>de</strong> magistrales <strong>de</strong>scriptions <strong>de</strong>s<br />
montagnes <strong>de</strong>s Pyrenéc-s-Orieutales, tant du versant<br />
<strong>de</strong> la Tôt que <strong>de</strong> celui du Tech et <strong>de</strong>s gorges <strong>de</strong><br />
Sai.ut-Antoine-<strong>de</strong>-Galamuis.<br />
La diffusion <strong>de</strong> cette publication <strong>de</strong> luxe ne neut<br />
avoir qu'une très lieureuso influence sur le mon<strong>de</strong><br />
touristique pour l'amener dans nos Pyrénées, si<br />
balles, si dignes d'être visitées.<br />
Le Comité <strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong> Perpignan a été partdculiè-<br />
.rernemt bien inspiré, et sûrement il recueillera le<br />
fruit Revue<br />
Française » contre la minime somme <strong>de</strong> l fr..<br />
et vous recevrez « franco » quatre magnifiques<br />
numéros <strong>de</strong> 32 pages illustrées, accompagnés<br />
d'une prime consistant en quatre morceaux <strong>de</strong><br />
musique classique grand format.<br />
La « Revue Française » paraît chaque se<br />
maino sur :12 pages. Un an . 9 Ir 50 Le nu<br />
méro : 0 fr. 25. — Rédaction et administration ;<br />
17, rue Cassette, Paris<br />
Deman<strong>de</strong>r spécimen contre timbre <strong>de</strong> 0 t. 10.<br />
***<br />
Sommaire du numéro do la REVUE HEB-<br />
DOMADAIRE du 5 <strong>février</strong>. — Envoi sur <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong>. 8, rue Garancière, Paris, d'un numéro<br />
spécimen et du Catalogue <strong>de</strong>s primes <strong>de</strong> li-<br />
brairie (26 francs <strong>de</strong> livres par an) .<br />
Partie littéraire. — Jules Lemaître, <strong>de</strong> l'Aca-<br />
démie française : Fuielon (III) , Fônelon,<br />
missionnaire ; « l'Education <strong>de</strong>s filles ». An-<br />
dré Hallays : Haussmann et les travaux <strong>de</strong><br />
Paris. Emile Faguet . la Démocratie et les<br />
Mœurs privées. Emile Guillaumin lîapliste<br />
et sa femme (I). Paul Galot M. Emile OUi-<br />
vier et la guerre <strong>de</strong> 1870 Pierre d'Hugues ;<br />
les Tendances <strong>de</strong> la bureaucratie.<br />
Les faits et les idées au jour le jour ; Re-<br />
vue <strong>de</strong>s revues françaises et étrangères ; la<br />
Vie mondaine et familiale . la Vie sportive ;<br />
Chronique agricole el financière.<br />
Partio illustrée. — Fônelon ; Louis XIV,<br />
d'après une gravure publiée en 1.686. Anne-<br />
Jules, duc <strong>de</strong> Noailles. gouverneur du Rous-<br />
sillon. par H. Rigaud, gravé par E<strong>de</strong>linck.<br />
Cbarles-Honorat d'Albert, duc <strong>de</strong> Chevreuse<br />
et <strong>de</strong> Luynes. gouverneur <strong>de</strong> la Guyenne,<br />
grav. d'Ant Masson (1679). Colbert, gravure<br />
inachevée do F. <strong>de</strong> Poilly. Colbert, par Nan-<br />
teuil. Jean-Baptiste <strong>de</strong> Scignelay. ministre et<br />
secrétaire d'Etat, par Mignard. gravé par E<strong>de</strong>-<br />
linck. Nicolas <strong>de</strong> Lamoignon do BasvUlc, par<br />
Ant Paillet, gravé par Steph Picart (1666)<br />
Révocation <strong>de</strong> l'Edit <strong>de</strong> Nantes, gravure <strong>de</strong><br />
Jean Linken (1685) Les Dragonna<strong>de</strong>s, estampe<br />
satirique, par Engelmann (1686) , estampe sa-<br />
tirique, gravée par les Réformés, à propos <strong>de</strong><br />
la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> leur temple <strong>de</strong> Charenton<br />
Haussmann et les travaux <strong>de</strong> Paris baron<br />
Haussmann (1853) ; les ruines du quartier<br />
Latin en 1860 . Champs-Elysées (1870) . le Pa-<br />
norama l.anglois (aujourd'hui Palais <strong>de</strong> IGa<br />
ce). Restauration <strong>de</strong> la Fontaine <strong>de</strong> Médicis,<br />
au Luxembourg. La rue <strong>de</strong> la Tixeran<strong>de</strong>ne.<br />
supprimée en 1851 pour le percement <strong>de</strong> la rue<br />
<strong>de</strong> Rivoli. La Fontaine du Diable, au coin <strong>de</strong><br />
la rue <strong>de</strong> l'Echelle et <strong>de</strong> la rue Saint-Louis,<br />
détruite par le percement <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> Ilivoli.<br />
Les inondations a Paris la Seine à la hau-<br />
teur <strong>de</strong> Notre-Dame ; les quais inondés ; la<br />
Seine au pont <strong>de</strong> l'Aima . rue <strong>de</strong> Lille En<br />
voyageur quitte son hôtel. La gare du i.uai<br />
d'Orsay. Le tramway <strong>de</strong> Versailles-Louvre à<br />
Passy. Le chemin <strong>de</strong> fer d'Orléans, station du<br />
pont (Saint-Michel, ©ébuts <strong>de</strong> l'inondation.<br />
Rue Félicien-David ; les habitants quittant<br />
leur domicile en barque. Rue Félicien-Davis:<br />
en l'absence <strong>de</strong> bateaux, <strong>de</strong>ux conseillers mu-<br />
nicipaux <strong>de</strong> aPris visitant les sinistrés dans<br />
UD tombereau réquisitionné à cet effet<br />
Les inondations autour <strong>de</strong> Paris : à Argen-<br />
teuil ; le facteur faisant la distribution en<br />
barque. A Asnières ; le ravitaillement <strong>de</strong>s<br />
habitants \ Alfortville ; le sauvetage d'une<br />
femme mala<strong>de</strong>. A Ivry : sauvetatre ,i'„<br />
tue line.<br />
kL a ^e te.<br />
Les inondations en Franco : la Catnct<br />
<strong>de</strong> Lorroy, près <strong>de</strong> Chateau-Landon i ~ tr °Phe<br />
trophe <strong>de</strong> Lorroy. ' ' a cati 3.<br />
L'Instantané, partie illustrée <strong>de</strong> ]-,<br />
Hebdomadaire, tiré chaque Bemaine s<br />
pier glacé, peut être relié à part ù j- ,F ta-<br />
l'année, Il forme <strong>de</strong>ux volumes <strong>de</strong> >oo 1,1 <strong>de</strong><br />
**# " aSus -<br />
LA CHARITÉ ENVERS LE PROCH Al »,<br />
rnnees pour les hommes, faites en u' c0nfé.<br />
se Saint-Pierre do Chai Ilot, par p Gfvîiï,lis-<br />
prêtre, directeur <strong>de</strong> l'école Fénelon<br />
uon ,<br />
volume in-16. Prix ; 2 francs. Librairie i,. 1 <strong>11</strong><br />
Nourrit et C 1 ", 8, rue Garancière p-,,.', lo «-<br />
f<br />
M. l'abbé Girodon vient <strong>de</strong> réunir on<br />
nouveau volume la suite <strong>de</strong> ses conter Uri<br />
<strong>de</strong> Saint-Pierre do Chaillot, d'un tour si 8<br />
ont<br />
do Saint-Pierre <strong>de</strong> Chaillot<br />
<strong>de</strong>rne et d'une portée si I<br />
Poursuivant, cette fois, Fétu<br />
<strong>de</strong>rne et d'une portée si hautement soci-n<br />
Poursuivant, cette fois, l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s vertus thi*<br />
logales, • <strong>de</strong> ces puissances, car c'est ] c é^''"<br />
premier du mot « vertu », qui sont en nn ,<br />
les organes <strong>de</strong> la vie surnaturelle », l'éminem<br />
prédicateur a démontré excellemment que.<br />
autre principe, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s règles chrétien<br />
nos, ne saurait inspirer utilement nos sonr<br />
ments envers nous-mêmes, envers la Pntrin<br />
l'Eglise, nos parents, nos dpmestiques ' ,,,<br />
adversaires eux-mêmes, nos semblables n-vS<br />
vres ou riches. L'altruisme est une doctrine orî<br />
l'air et le socialisme sans Dieu n'aboutu ,,M<br />
do stériles et funestes agitations. La bonté sii<br />
périenre, qui est la loi <strong>de</strong> l'homme ne nèiâ<br />
procé<strong>de</strong>r que <strong>de</strong> la charité, dont le Christ î<br />
posé la formule et que l'Eglise a définie o.n<br />
termes précis. C'est le salut <strong>de</strong> la société m<br />
turc Sublimes vérités, d'une actualité renoal<br />
velôe par les événements, que l'orateur a ex-<br />
posées avec <strong>de</strong>s développements d'une iogl<br />
que serrée et dans une forme impeccable<br />
ASTHME GUERI<br />
M. E. Héhrard, rue du Caillou Gris. 25 blsj<br />
à <strong>Toulouse</strong>, guéri après avoir souffert pen-<br />
dant trente ans, enverra gratuitement le trai-<br />
tement utile aux personnes qui lui en feront<br />
la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />
LA VENTE DES FRUITS FRANÇAIS<br />
EN ANGLETERRE<br />
D'après <strong>de</strong>s renseignements recueillis on<br />
Angleterre par les soins <strong>de</strong> la Compagnie<br />
d'Orléans, voici quelles seraient les variétés<br />
<strong>de</strong> fruits français qui se' vendraient le plus fa-<br />
oilement sur les marchés <strong>de</strong> ce pays ;<br />
Pommes. — Reinettes grises. « Russetts » du<br />
Canada, Vérité, Reinette du Mans, Saint Ger-<br />
main.<br />
Noix. — Grenoble, Marbot, Corne, Brantôme,<br />
Corrôzo.<br />
Raisins. — Gros Oolman, Muscat. Hambourg,<br />
Olivette<br />
Poires. — William's, Comice. Duchesse,<br />
Beurré magnifique. Louise Bonne, Glouts Mor-<br />
ceaux.. Catillac, Boussoc<br />
Poires communes. — Poires curés. Jargon-<br />
nelles. Conseiller à la Cour, Epargne. Carrière<br />
Amandis, Gtîfard, Etourdi<br />
Poires d'hiver - Beurré d'Arenbcrg, Doyen,<br />
né d'Alençon, Doyenné d'hiver<br />
Prunes -- Vraie Reine Clau<strong>de</strong>, Béziers Bru-<br />
no Royale. Goliath. Impériale, Victoria.<br />
Prunes communes — Orléans, Calllebotle<br />
Monsieur Antonine, Dauphine, Dame, Dia-<br />
prée<br />
Cerises. — Cœurs. Reverchons du Gard. Ré-<br />
vérerions. Napoléons, Reine Hortense (ces sor-<br />
tres très estimées). Bigarreaux durs. Camus<br />
Montagne, Jabonlay, Evèchès, Bigarreaux ro-<br />
sés. Bigarreaux <strong>de</strong> Mai. Bigarreaux <strong>de</strong> Juin,<br />
Bigarreaux blancs<br />
Fraires — Boval Sovereign. Hoffmann, Doc-<br />
teur Morôre. Ron<strong>de</strong>s<br />
Abricots - Boulbon. Real ou Réel, Muscat,<br />
Luizet. Abricot pêche. Suchet.<br />
Groseilles. — Grosses et <strong>de</strong> belle couleur.<br />
Cassis. — Gros et d'un beau noir<br />
Pêches. — Grosses, saines et <strong>de</strong> belle cou-<br />
leur<br />
OE-ïElVÏÎPtf DË FER DE PARIS A ORLEANS<br />
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Rétabli partiellement à. la. Gare <strong>de</strong><br />
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3b Agen-Toutouse .. U 4 S,<br />
(Direct)<br />
Correspondances assurées<br />
aux ADBRAIS<br />
avec changement <strong>de</strong> voitures<br />
27 SUT Vierzon,,<br />
9 sur Nantes<br />
13 SUT Vierzon.<br />
17 sur Vierzon<br />
121 sur <strong>Toulouse</strong>.<br />
130 sur Vierzon.<br />
23 sur <strong>Toulouse</strong>. .<br />
29 sur Nantes.<br />
47 SUIT Montluçou<br />
41 sur Bor<strong>de</strong>aux<br />
NUMÉROS<br />
DES TRAINS<br />
16<br />
(Express)<br />
20<br />
(Express)<br />
120<br />
(Express)<br />
624<br />
(Express)<br />
24<br />
(Express)<br />
4<br />
(Express)<br />
122<br />
(Rapi<strong>de</strong>)<br />
22<br />
(Rapi<strong>de</strong>)<br />
126<br />
(Direct)<br />
A L'ARRIVÉE A PARÎS-AUSTERLITZ<br />
Départ Arrivée . Corresin<br />
PROVENANCE <strong>de</strong>s à PARIS- ar<br />
Départ<br />
<strong>de</strong>s<br />
AUBRAIS<br />
Arrivée<br />
à PARIS.<br />
AUSTERL.<br />
<strong>Toulouse</strong> 2 42 m.<br />
Bor<strong>de</strong>aux ........ 2 58 m.<br />
Neussarg.-AuTill... i 31 m.<br />
Bor<strong>de</strong>aux 5 41 m.<br />
Bor<strong>de</strong>aux 6 16 m.<br />
Toulouso 7 14 m.<br />
Montauban 8 58 m.<br />
Ror<strong>de</strong>&urx-Nantes. 10 24 m.<br />
Limoges 10 38 m.<br />
Nantes 2 51 s.<br />
Bor<strong>de</strong>aux ........ 3 33 s.<br />
Bor<strong>de</strong>aux'Nantes. 4 45 s.<br />
Aumda.-Lrmoges ... 5 20 s.<br />
Bor<strong>de</strong>aux 8 9 s.<br />
(Express)<br />
28 Bor<strong>de</strong>aux ........<br />
(Express)<br />
34 Bor<strong>de</strong> aux'Nantes.<br />
(Ila4>lflie)<br />
M AuriH.-Lrmoges .-„<br />
(Express)<br />
loo Bor<strong>de</strong>aux<br />
[Rapi<strong>de</strong>-luxe) .<br />
38 Bor<strong>de</strong>aux Nantes. .<br />
(Express)<br />
42 <strong>Toulouse</strong> ....<br />
(Express)<br />
2 51 s.<br />
3 33 S.<br />
4 45 S.<br />
5 20 S.<br />
8 9 s.<br />
8 53 s.<br />
10 27 s.<br />
4 56 m.<br />
5 6 m.<br />
6 24 m.<br />
7 50 m.<br />
8 9 m.<br />
B7m.<br />
10 52 m.<br />
midi 16<br />
18 s.<br />
4 54 S.<br />
5 34 s.<br />
6 27 S.<br />
7 25 S.<br />
9 48 s.<br />
10 55 s.<br />
min. 20<br />
Correspondances relevées<br />
aux AUBRAIS<br />
avoo changement <strong>de</strong> voitures<br />
12 <strong>de</strong> Monitluçon,<br />
18 <strong>de</strong> Nantes.<br />
32 <strong>de</strong> Nantesi<br />
26 dia Oap<strong>de</strong>nac-Agen.<br />
44 d'Angers.<br />
30 <strong>de</strong> Périgueux, Brive. Montluçon.<br />
46 <strong>de</strong> Saincaizo.<br />
<strong>11</strong>.4 <strong>de</strong> Bourges,<br />
2 <strong>de</strong> Limoges.<br />
40 <strong>de</strong> Oap<strong>de</strong>nac.<br />
III<br />
La» Fille ifc<br />
<strong>de</strong> Roland |p;^<br />
Dra/m.© en 4 Actes M^^^B<br />
PAR IsÈiÊÈÊ<br />
k H. <strong>de</strong> Bornier J^SfêËÈi<br />
- TUDES el GREFFES a ce-<br />
1 <strong>de</strong>r. S'adresser P. Mouta.<br />
rue Alsace-Lorraine. 3a Tou-<br />
iouae.<br />
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Caousou, <strong>Toulouse</strong>.<br />
recevra, vendredi <strong>11</strong> courant,<br />
un convoi <strong>de</strong> vaches laitières<br />
<strong>de</strong> plusieurs races Toujours.<br />
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louse.<br />
'•-7T Vr ^y^"^y?' "N^" ^5$*"* *~'^ > ' -v'' "^ê^ "'^p' "H^*<br />
TUIBUm M COMMERCE<br />
DE TOULOUSE<br />
Liquidation judiciaire (Loi du<br />
a mars 1889)<br />
Les créanciers du sieur Char<br />
les Marqués, imprimeur typo-<br />
graphe, boulevard <strong>de</strong> Stras-<br />
bourg, n os 22 et 24, sont invi<br />
tés à se réunir le 16 <strong>février</strong>, a<br />
une heure et <strong>de</strong>mie, pour la vé<br />
rification <strong>de</strong> leurs créances.<br />
Ceux qui n'ont pas encore ef-<br />
fectué la remise <strong>de</strong> leurs titres<br />
et bor<strong>de</strong>reaux sont invités à les<br />
déposer, dans le délai <strong>de</strong> quin-<br />
zaine, au greffe ou dans les<br />
mains du liquidateur<br />
Les créanciers <strong>de</strong> la faillite<br />
du sieur Pierre Larroche, en-<br />
trepreneur <strong>de</strong> battage à Pécha-<br />
bou, canton <strong>de</strong> Castanet, sont<br />
Invités à se réunir le 14 <strong>février</strong>,<br />
j à une heure et <strong>de</strong>mie, dans la<br />
I salle d'audienoe du tribunal,<br />
pour délibérer sur la formation<br />
' d'un concordat.<br />
Les créanciers <strong>de</strong>s sieurs Gros<br />
et Jourdan, industriels, rue<br />
Bayard. n° 34. qui n'ont pas<br />
encore produit leurs titres <strong>de</strong><br />
créance sont invités à les re-<br />
nettre sans délai entre les<br />
mains du greffier ou du liqui-<br />
dateur Ils sont, en outre, pré-<br />
venus qu'une <strong>de</strong>rnière assem-<br />
blée pour la vérification dj<br />
leurs créances aura lieu le si<br />
<strong>février</strong>, à une heure et <strong>de</strong>mie.<br />
Les créanciers <strong>de</strong> la faillite<br />
du sieur Pierre Larroche, en-<br />
trepreneur <strong>de</strong> battage à Pêeha-<br />
bou, canton <strong>de</strong> Castanet, sont<br />
informés que par jugement en<br />
date du 31 janvier <strong>de</strong>rnier le<br />
tribunal a fixé la date <strong>de</strong> la<br />
cessation <strong>de</strong>s paiements au<br />
30 septembre 1902.<br />
Le Greffier,<br />
Raymond VERN.HES.<br />
Le 5 Février <strong>1910</strong> [<br />
Imprimerie spéciale. te gÉBZBi : Anaédë© BESSOR.<br />
• Les créanciers du sieur Jo-<br />
jsopti Antoine, chemisier, rue<br />
Irtn Languedoc, n° 35, sont in-<br />
f vités à se réunir le 21 <strong>février</strong>,<br />
i à une heure et <strong>de</strong>mie, pour la<br />
! vérification <strong>de</strong> leurs créances<br />
Ceux qui n'ont pas encore<br />
effectué la remise <strong>de</strong> leurs ti-<br />
tres et bor<strong>de</strong>reaux sont invités<br />
à les déposer, dans le délai <strong>de</strong><br />
quinzaine, au grefre ou dans<br />
les mains du liquidateur<br />
SiGR-FFfflE HERBORISTE<br />
De première classe<br />
Mme Barrau, 32. rue Roque-<br />
laine, près gare Matabiau et<br />
centre <strong>de</strong> la ville, prend pen-<br />
sionnaires toute époque ; s<<br />
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tions.<br />
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midi à 4 heures. Assortiments<br />
<strong>de</strong> plantes. Maison <strong>de</strong> campa-<br />
gne, proximité <strong>de</strong> la ville ;<br />
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SOCIÉTÉ DU PRÊT G'UTl'lT<br />
Fondée à <strong>Toulouse</strong> en 1S28<br />
Bureaux situés rue Saint-Jean,<br />
3 (près la place <strong>de</strong>s Carmes),<br />
ouverts les lundi, mercredi,<br />
vendredi, <strong>de</strong> neuf heures du<br />
matin à midi.<br />
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f• î^. -5 fl^'l'Ii£8 i )llll ^^.n2Kr^,pa'" ,<br />
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Pharm. dépositaires : à Ail»!,<br />
Enjalbert ; à Agen, Rouquot<br />
& Lavaur. Berdauton.<br />
14 Feuilleton du <strong>11</strong> <strong>février</strong> <strong>1910</strong>.<br />
PAS<br />
F.-M. WHITE<br />
Adaptation <strong>de</strong> Pierre LUGUET<br />
CHAPITRE XIV<br />
CELA POURRAIT ÊTRE VOUS<br />
— Vous l'avez bien regardé ?<br />
— Oui, la ressemblance avec Marion<br />
est stupéfiante. C'est elle et ce n'est pas<br />
elle. Manon transformée en furie venge-<br />
resse.<br />
— Une <strong>de</strong> ses aïeules, sans doute ?<br />
— Sans doute. Ce ne peut être Ma-<br />
ri on.<br />
— Non. La vieillesse du médaillon le<br />
PTOUV ^ Et P^S-Marion est un ange.<br />
st.T^fo -t 1 OU)i ' 0<strong>11</strong>016 Ralph !... Je suis<br />
Qu'est-ce que les singuliers<br />
St, d€ y arion et toutes ces hor-<br />
Ralph refusa <strong>de</strong> répondre • il pecon<br />
Au même moment un cavalier s'avan-<br />
çait dans le sentier, Ralph se gara ins-<br />
tinctivement<br />
— Jessop, murmura-t-il ; je reconnais ;<br />
le trot <strong>de</strong> son cheval 1<br />
C'était en effet Jessop, un <strong>de</strong>s fermiers<br />
du domaine.<br />
Geoffroy regarda avec admiration ce<br />
compagnon si clairvoyant malgré sa cé-<br />
cité I Le fermier aux joues rebondies<br />
retint sa monture.<br />
— Bonjour, Jessop, cria gaiement<br />
Geoffroy ; où allez-vous ainsi avec vos j<br />
beaux habits et cette valise <strong>de</strong> dame ?<br />
L'homme sourit avec embarras.<br />
— Je vais en ville ; nous avons une lo- j<br />
cataire, une gran<strong>de</strong> dame, qui a pris j<br />
notre salon et <strong>de</strong>ux chambres. On dit '<br />
que c'est la mo<strong>de</strong> pour les gens <strong>de</strong> qua- i<br />
lité <strong>de</strong> passer leurs vacances à la campa- I<br />
gue. C'est d'un grand secours pour nous, I<br />
par ces temps durs I<br />
Ralph se tourna vivement vers son ne-<br />
veu.<br />
— Ce que dit Jessop est-il exact 7<br />
— Oui, répondit Geoffroy ; <strong>de</strong>puis cinq j<br />
ans le nombre <strong>de</strong>s visiteurs augmente<br />
chaque année sur cette côte solitaire ; il<br />
semble que les hautes classes recher-<br />
chent les cottages et les fermes éloignés<br />
<strong>de</strong> tout. Mais je n'ai jamais entendu dire<br />
qu'un <strong>de</strong> nos fermiers ait rien loué jus-<br />
qu'à ce jour.<br />
— Je suis le premier, monsieur, répli-<br />
qua Jessop. La dame nous a dit qu'on<br />
nous avait recommandés a elle ; je ne<br />
voulais pas d'abord, mais six guinées<br />
par semaine pondant <strong>de</strong>ux mois ne sont<br />
pas à. dédaigner. La dame a une quan-<br />
tité <strong>de</strong> paquets à rapporter, c'est pour-<br />
quoi je vais en ville.<br />
Jessop toucha son chapeau et continua<br />
sa. route. Ralph resta silencieux un lone<br />
moment. °<br />
visité uoie itàCte^ffi QU , e je n ^<br />
il. C'était ft^ft^<br />
une maison meublée, une belle maison,<br />
bien meublée, magnifiquement située :<br />
nous payions huit livres par semaine, et<br />
ce paix était considéré comme très élevé.<br />
Ne pensez-vous pas que la locataire <strong>de</strong> j<br />
Jessop doit être une femme très extra-<br />
vagante '?<br />
Geoffroy se mit à rire. Comme tous les<br />
jeunes gens élevés dans l'opulence, il ne<br />
connaissait pas la valeur <strong>de</strong> l'argent. j<br />
— Peut-être après tout, à Grigg,, les j<br />
fermiers se contentent <strong>de</strong> dix shillings i<br />
par semaine pour une chambre.<br />
Ralpih Ravenspur resta pensif ; les<br />
<strong>de</strong>ux promeneurs sortirent du sentier et<br />
Ralph tourna, non Vers les falaises,<br />
comme il était contenu, mais dans un<br />
chemin profond qui menait à la ferme <strong>de</strong> i<br />
Jessop. Par une brèche dans la haie, les I<br />
yeux pouvaient embrasser tout le jardin<br />
Sur une pelouse bordée <strong>de</strong> fleurs, s'ou-<br />
vraient <strong>de</strong>ux portes-fenêtres appartenant<br />
j aux chambres d'appatat <strong>de</strong> la maison ;<br />
1 fenêtres qu'on n'ouvrait que dans les<br />
; gran<strong>de</strong>s occasions : la maison, avec très<br />
I peu <strong>de</strong> modifications, aurait été une<br />
charmante habitation.<br />
Ralph s'assit sur l'herbe et bourra len-<br />
tement sa pipe.<br />
— Je vais fumer ici pendant que vous<br />
irez voir Mrs Jessop. J'ai la fantaisie <strong>de</strong><br />
savoir quelque chose- sur celte gran<strong>de</strong><br />
dame, qui vient ainsi s'enterrer. Appe-<br />
lez cela curiosité si vous voulez, mais<br />
faites ce que je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> : si vous<br />
| pouviez voir la dame ce serait encore<br />
j mieux.<br />
Geoffroy acquiesça avec joie. Quelques<br />
! minutes plus tard, il causait dans la cui-<br />
sine avec la fermière, un verre <strong>de</strong> bière<br />
transparente <strong>de</strong>vant lui. Le jeune hom-<br />
visltê une station KaT^?^ qil , e -je ^ ' mo ^ d«s favoris <strong>de</strong>s tenanciers,<br />
il. C'était h se^rboirouth^on^t 18 » 0 ' t**" et non dœ moins aimés-à cause du nuage<br />
suspendu sur lui<br />
— Cela fait plaisir <strong>de</strong> vous voir, M.<br />
Geoffroy, s'écria la fermière, si joyeux,<br />
si brillant et si vif. Je suis bien contra-<br />
riée <strong>de</strong> ne pouvoir vous faire entrer dans<br />
le parloir, mais nous avons une loca- |<br />
taire... !<br />
— Jessop me l'a dit. Je suis tout aussi<br />
bien ici... Et à quoi ressemble votre visi-<br />
teuse, Mrs Jessop ?<br />
—; EUe est sombre et belle, et si bien i<br />
habillée ! On dirait une reine <strong>de</strong>scendant |<br />
<strong>de</strong> son trône. Et savante ! elle a <strong>de</strong>s livres<br />
et <strong>de</strong>s livres 1... Quelques-uns ressem- :<br />
Ment à du chinois.<br />
— Quelque gran<strong>de</strong> dame, sans doute.<br />
— Je n'en serais pas surprise, M. Geof-<br />
froy, mais pas Anglaise, quoiqu'elle !<br />
parie aussi bien que vous et moi ; très<br />
simple avec cela. Elle ne prend que du<br />
thé et <strong>de</strong>s rôties pour déjeuner : un peu<br />
<strong>de</strong> vian<strong>de</strong> et du riz pour le lunch et <strong>de</strong>s<br />
RE-? a mte le soir ' E1 'e boit que <strong>de</strong><br />
| 1 eau. Sa nourriture <strong>de</strong> toute une semaine<br />
ne nourrirait pas ,.m d<br />
magine que vous comptiez trouver ctw<br />
dame ici ? . g<br />
Ralph se leva lentement, secoua '<br />
cendres <strong>de</strong> sa pipe et se tourna vers<br />
château.<br />
— Je n'en suis pas autrement sui'P <strong>11</strong> '<br />
dit-il.<br />
[A suivTG.Ï<br />
«RAISON UAPERSOifv « ;;,„<br />
I.eH Dames SOUcieuHVH
IFHfl<br />
FILltU<br />
Lien gieuse<br />
RATION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25<br />
1TIMES<br />
^DO-C3.Tiu2Kr2ïilS.s,sèohoment cous- I {<br />
taté awjfO'uird'hiuii est <strong>de</strong> (oui, antre nature ! 1<br />
Voilà que. comme si ces eaux ensoirceléos I _ " ~? qu<br />
obéissaient aux maléfices <strong>de</strong>s sorciers noirs, îniïï \<br />
jetant à l'envahisseur leurs <strong>de</strong>rniers ta- claré le f<br />
bous, elles se retirent obstinément <strong>de</strong>vant vaa icalisi<br />
s- nous 1 I lisme est<br />
e Le capitain» Tilho avait été chargé, en I Tous l'on<br />
e 1904, d'une exploration <strong>de</strong>s archipels et <strong>de</strong>s I tri comn<br />
,o eaux libres du lac. Il en avait dressé une I montrai»<br />
e carte. Trois ans plus tard, il revient au I mer qu i<br />
r Tchad avec mission d'y délimiter la fron- I ^<br />
tière anglo-française, et là où il avait jadis I nvÂSitcr<br />
a navigué sur <strong>de</strong>s fonds atteignant plus <strong>de</strong> 1<br />
!;s trois mètres, il trouve une steppe désolée, I<br />
îs <strong>de</strong>sséchée par le soleil, fendillée, craquelée j De M.<br />
r- comme une poterie trop cuite. Les eaux, I « n est<br />
r- en se retirant, ont emporté le charme do <strong>de</strong> la gu<br />
le cette région. L'exislonco <strong>de</strong>s indigènes y l'avancer<br />
ii- est <strong>de</strong>venue moins large ; plus <strong>de</strong> récoltes, ciers qui<br />
n- plus <strong>de</strong> pâturages, une épizootie provenant ",'0Ilt naî<br />
ix 06 la mauvaise qualité <strong>de</strong>s (|in'k|iw^ niiu ,^ '""inc. 1<br />
Je stagnantes ravage les troupeaux. On sent<br />
Ailleurs, une prodigieuse végétation a<br />
tout envahi, et les plantes voraces absor-<br />
bent l'eau qui les baigne encore. Les indi-<br />
gènes <strong>de</strong> l'archipel taillent à coups <strong>de</strong> ha-<br />
che dans cette forêt palustre une sorte, <strong>de</strong><br />
chenal pour leurs pirogues <strong>de</strong> paille, et l'on<br />
arrive à grand'peine à naviguer sur ces<br />
étroite- canaux, sous une voûte <strong>de</strong> verdure<br />
étouffante qui se prolonge sur <strong>de</strong>s kilomè-<br />
tres... Il n'y a pas plus <strong>de</strong> vie animale au<br />
milieu <strong>de</strong> ces entrelacs <strong>de</strong> plantes sans<br />
nom que SUT les dunes les plus sèches ;<br />
seulement <strong>de</strong>s myria<strong>de</strong>s <strong>de</strong> moustiques vo-<br />
lent au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l'eau lour<strong>de</strong> et leur bour-<br />
donnement trouble seul le pesant silence. .<br />
C'est surtout dans la partie septentrio-<br />
nale que les eaux semblent se tarir le plus<br />
rapi<strong>de</strong>ment. Du côté du Chari, la végéta-<br />
tion gagne sur la mer libre. Le capitaine<br />
Tilho rapporte que nulle part un observa-<br />
teur placé à <strong>de</strong>ux mètres au-<strong>de</strong>ssus du ni-<br />
veau du lac ne peut apercevoir la nappe<br />
liqui<strong>de</strong> continue : partout les ambachs, tes<br />
gigantesques roseaux viennent restreindre,<br />
fermer son horizon.<br />
Les explorateurs constatent cet assèche-<br />
ment sans en discerner les causes. Evapo-<br />
ration. diminution, <strong>de</strong>s pluies dans les bas-,<br />
sins du Chari et <strong>de</strong>s rivières tributaires ?<br />
Les mieux informés, comme le capitaine<br />
Tilho, n'émettent que <strong>de</strong>s hypothèses. Ce<br />
que tous les indigènes s'accor<strong>de</strong>nt à dire,<br />
c'est que <strong>de</strong> mémoire d'homme le iîot ne<br />
s'est point encore retiré comme il fait <strong>de</strong>-<br />
puis quatre ans. Et voilà qu'un nouveau<br />
mystère enveloppe le grand lac A au centre<br />
<strong>de</strong> l'Afrique 1<br />
Lucien CORPECHOT.<br />
Par Fil Spécial<br />
DÉPÊCHES<br />
CONSEIL DES MINISTRES<br />
Paris, 10 <strong>février</strong>.<br />
Les ministres et sous-secrétaires d'Etat se<br />
sont réunis se matin, à l'Elysée, sous la prési'<br />
<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. FaUières ; le général Brun, mi<br />
nistre <strong>de</strong> la guerre, retenu au Palais-Bourbon<br />
par la discussion du budget <strong>de</strong> son départe<br />
ment, n'assistait pas à la délibération.<br />
Voici le compte rendu officieux <strong>de</strong> la déli-<br />
bération :<br />
LA CRUE DE LA SEINE<br />
Le prési<strong>de</strong>nt du conseil a indiqué les inesu<br />
res qui sont pisses dans l'éventualité d'mif<br />
recru<strong>de</strong>scence <strong>de</strong> la crue <strong>de</strong> la Seine, laquelli<br />
ne donne pas lieu pour le moment à <strong>de</strong> sé-<br />
rieuses inquiétu<strong>de</strong>s.<br />
LES FAISEUSES D'ANGES<br />
M. Barthou a exposé au conseil et fait ap-<br />
prouver les gron<strong>de</strong>s lignes du projet tendant<br />
au renvoi <strong>de</strong>vant le tribunal correctionnel <strong>de</strong>s<br />
faits d'avortement et <strong>de</strong> complicité.<br />
LES SINISTRÉS<br />
M. Cochery a annoncé qu'il exposerait au<br />
prochain conseil le mécanisme <strong>de</strong> la combi'<br />
naison qu'il prépare pour venir en ai<strong>de</strong> aux<br />
petits commerçants, industriels et propriétai-<br />
res sinistrés.<br />
Dès maintenant, on peut donner quelques dé-<br />
tails sur cette combinaison.<br />
L'idée qu'on a mise en oeuvre consiste ù<br />
fournir <strong>de</strong>s prêts sans intérêt aux petits com-<br />
merçants, industriels, cultivateurs ou proprié-<br />
taires victimes <strong>de</strong> l'inondation, <strong>de</strong> façon à per-<br />
mettre la reprise <strong>de</strong> leurs entreprises ou éta-<br />
blissements pour les commerçants et indus-<br />
triels.<br />
On consentirait <strong>de</strong>s prêts sans intérêt d'une<br />
durée <strong>de</strong> cinq ans et pouvant s'élever jusqu'à<br />
5,000 francs ; les fonds seraient fournis par un<br />
consortium <strong>de</strong>s grands établissements <strong>de</strong> cré-<br />
dit; la Banque <strong>de</strong> France ferait l'avance <strong>de</strong> la<br />
plupart <strong>de</strong>s sommes nécessaires ; l'Etat, enfin,<br />
donnerait sa garantie.<br />
Pour les agriculteurs, le système serait le<br />
même avec cette différence que les prêts se-<br />
raient faits par la caisse <strong>de</strong> crédit agricole<br />
dans laquelle on créerait une section spéciale<br />
qui recevrait <strong>de</strong> l'Etat une dotation <strong>de</strong> six mil-<br />
lions.<br />
Enfin pour les petits propriétaires, c'est le<br />
Crédit Foncier, toujours sous la garantie <strong>de</strong><br />
l'Etat, qui ferait le service <strong>de</strong>s avances.<br />
Dans chacune <strong>de</strong>s catégories on instituera<br />
d'une certaine manière la responsabilité <strong>de</strong>s<br />
emprunteurs.<br />
LE « CHATEAURENAULT »<br />
Le ministre <strong>de</strong> la marine a fait connaître<br />
la situation du Châteaurenault qui va être<br />
conduit a Toulon pour être réparé ; il a an-<br />
noncé que le commandant Méléart était relevé<br />
<strong>de</strong> son comman<strong>de</strong>ment et remplacé par le<br />
capitaine du frégate Vesco.<br />
ques poissons se débattent, étreinte par l'as- 1 sinistre.<br />
que la vie s'en va et c'est une impression<br />
Paris, 10 <strong>février</strong>. .<br />
JOURNAUX ANTIBLOCAKDS<br />
De l'Echo <strong>de</strong> Pans .<br />
» Allez au fond <strong>de</strong> cet inci<strong>de</strong>nt Toutee dont<br />
tout lo mon<strong>de</strong> parle aujourd'hui, qu'y trou-<br />
varez-vous ? La preuve que les bureaux du<br />
ministère ne sont le plus souvent qu'une offi-<br />
cine d'intrigues, <strong>de</strong> cabales, <strong>de</strong> conspirations<br />
qui se ramifient aux sapes souterraines <strong>de</strong> la<br />
pobtique et <strong>de</strong> la maçonnerie. Le ministre<br />
laisse faire parce qu'il n'en sait rien. Et que<br />
font ces créatures <strong>de</strong>s André et <strong>de</strong>s Picquart<br />
embusquées dans les bureaux <strong>de</strong> la guerre 7<br />
Elles prolongent simplement l'abominable<br />
maléfice que l'affaire Dreyfus a jeté sur notre<br />
armée. Ah I si le général Brun avait l'âme ac-<br />
cessible aux indignations et aux révoltes do<br />
la conscience nationale, <strong>de</strong> quoi ge«to libéra-<br />
teur U enverrait tou» ces KOIIS -IA dans un TÙ-<br />
Himeiît pour y apprendre leurs <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> sol-<br />
dats I »<br />
De 'M. Ch. DuDuy, dans le Soleil :<br />
n Ce que l'on a voté à Ntines n'est m une<br />
solution socialiste, ni une réforme populaire.<br />
C'est un expédient électoral et, comme l'a dé-<br />
claré le groupe hervéiste, une spéculation du<br />
radicalisme bourgeois. Ce malheureux radica-<br />
lisme est sorti du débat fort honni et conspué.<br />
Tous l'ont désavoué comme une sottise et flé-<br />
tri comme une duperie. Les Jauressistes se<br />
montraient d'autant plus empressés à le re-<br />
nier qu'ils savaient qu'à l'heure du scrutin,<br />
toute suspicion <strong>de</strong> sympathie pour lo radica-<br />
lisme ne peut que les compromettre et les dis-<br />
créditer. »<br />
JOURNAUX BLOCAItDS<br />
De M. Bérenger dans l'.Icflon :<br />
« Il est fâcheux que le cabinet du mmistra<br />
<strong>de</strong> la guerre constitue une sorte <strong>de</strong> prime à<br />
l'avancement précipité pour <strong>de</strong> jeunes offi-<br />
ciers que cette faveur risque <strong>de</strong> griser s'ila<br />
n'ont pas la tête très soli<strong>de</strong> ni l'esprit très po-<br />
litique. Pour ne prendre qu'un exemple, le<br />
capitaine Savourean, dont on a tant parlé ces<br />
jours-ci, nr doit -il pas sa décorai Ion ra.|iui cl.<br />
sa mise au tableau avant cmuiMinte rte ses ca-<br />
mara<strong>de</strong>s au fait d'avoir MA I'OTIK-MT <strong>de</strong> cabi-<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
VENDREDI 15 FEVRIER 19tô<br />
met du général Plcquart d'aboid, du général<br />
Brun ensuite ? Et ce capitaine dont les légè-<br />
retés <strong>de</strong> paroles sont légendaires ne sest-U<br />
pas cru tout ou à peu près tout permis parce<br />
qu'il avait conquis ses galons et sa croix a<br />
l'ombre fécon<strong>de</strong> du soleil gouvernemental ? *<br />
Paris. 10 <strong>février</strong>.<br />
Séance du matin<br />
La séance est ouverte à 9 heures, sous la pré-<br />
si<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Berteaux.<br />
LE BUDGET DE <strong>1910</strong><br />
LA GUERRE<br />
La Chambre reprend la discussion du budget<br />
M. Ch. DelOH<strong>de</strong>. - J'appelle Vattention <strong>de</strong><br />
M. le Ministre sur la situation <strong>de</strong>s employés<br />
et ouvriers <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> la gueue.<br />
Les <strong>de</strong>vancements d'appel<br />
M. Lasies. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que les soldats qui<br />
<strong>de</strong>vancent l'appel et qui partiraient avant le<br />
31 mars <strong>de</strong> Vannée où ils <strong>de</strong>vraient être appe-<br />
lés aient la faculté <strong>de</strong> choisir leur régiment ;<br />
ces soldats, en servant six mois <strong>de</strong> plus, ren-<br />
draient <strong>de</strong>s services et la loi <strong>de</strong> 1906 y gagne-<br />
rait - ffnt<br />
Le général Pédoya. — On a eu tort, en eiiet,<br />
<strong>de</strong> faire partir les <strong>de</strong>vancements d'appel au<br />
mois d'octobre. ...<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — La loi <strong>de</strong> 1905 est une loi très<br />
étudiée dans tous ses détails, dont toutes les<br />
parties se tiennent et il serait Impru<strong>de</strong>nt, par<br />
<strong>de</strong>s questions <strong>de</strong> cette nature, <strong>de</strong> la modifier<br />
eur tel ou tel point.<br />
M. Lasies. — Vous prési<strong>de</strong>z la séance, vous<br />
n'avez pas le droit <strong>de</strong> vous mêler à la discus-<br />
sion ; je vous rappelle à l'ordre. »<br />
M. Berteaux paraît un instant déconcerté,<br />
mais il se joint bientôt aux; rieurs.<br />
M. Lasies. — Je suis' partisan <strong>de</strong> la loi, mais<br />
en 1905 on ne s'était pas préoccupé <strong>de</strong> cette<br />
question.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — On s'en était préoccupé, et<br />
c'est après mûre réflexion qu'on n'a pas admis<br />
les <strong>de</strong>vancements d'appel.<br />
Le général Brun. — Je partage absolument<br />
l'opinion <strong>de</strong> M. le Prési<strong>de</strong>nt sur ce point ; il<br />
faut être très pru<strong>de</strong>nt quand <strong>11</strong> s'agit <strong>de</strong> tou-<br />
cher à la loi <strong>de</strong> 1905.<br />
C'est dans cet esprit que j'examinerai la<br />
question posée par M. Lasies. (Très bien ! Très<br />
bien !)<br />
M. Lasies. — Je vous remercie.<br />
M. Bignon. — La présence <strong>de</strong>s condamnés <strong>de</strong><br />
droit commun dans l'armée, l'indulgence <strong>de</strong>s<br />
sonseils <strong>de</strong> guerre, le recrutement régional qui<br />
facilite aux frontières l'exo<strong>de</strong> <strong>de</strong>s soldats vers<br />
leurs parents à l'étranger, sont autant <strong>de</strong> cau-<br />
3es qui ont facilité l'insoumission et la déser-<br />
tion.<br />
Il est temps <strong>de</strong> remédier à ce qui <strong>de</strong>vient<br />
une véritable plaie <strong>de</strong> l'armée française. (Ap-<br />
plaudissements.)<br />
M. <strong>de</strong> Ramel. — La législation sur les pen-<br />
sions en cas d'acci<strong>de</strong>nt, <strong>de</strong> blessure, d'infir-<br />
mité, résultant <strong>de</strong>s fatigues du service mili-<br />
taire, n'est pas assez humaine envers les sol-<br />
dats qui ont droit cependant à la juste pitié<br />
<strong>de</strong>s pouvoirs publics.<br />
Je dépose en conséquence un projet <strong>de</strong> réso-<br />
lution invitant le gouvernement à présenter<br />
-un projet <strong>de</strong> loi ayant pour objet <strong>de</strong> codifier<br />
les textes concernant les pensions militaires et<br />
à accor<strong>de</strong>r le droit à la pension à tous les mili-<br />
taires et marins qui ont subi une diminution<br />
<strong>de</strong> leur faculté <strong>de</strong> travail. » (Applaudissements<br />
à droite et au centre.)<br />
La suite <strong>de</strong> la discussion est renvoyée à la<br />
séance <strong>de</strong> cet après-midi et la séance est levée<br />
à midi.<br />
Séance <strong>de</strong> l'après-midi<br />
La séance est ouverte à 3 heures, sous la<br />
prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Brisson.<br />
POUR LIS VICTIMES DES INONDATIONS<br />
M. François Arago, au nom <strong>de</strong> la commis-<br />
sion du budget, donne lecture d'un rapport<br />
tendant à l'adoption du projet <strong>de</strong> loi portant<br />
ouverture d'un crédit <strong>de</strong> vingt millions pour<br />
secours aux victimes <strong>de</strong>s inondations <strong>de</strong> <strong>1910</strong>.<br />
M. Arago. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la discussion immé-<br />
diate. »<br />
Elle est ordonnée .<br />
L'article unique du projet est adopté.<br />
M. Ruau. — Je présente, au nom du ministre<br />
<strong>de</strong>s finances, du ministre du travail et au<br />
mien, un projet <strong>de</strong> loi instituant le crédit in-<br />
dividuel à long terme pour l'acquisition, l'a-<br />
ménagement, la transformation, la reconstitu-<br />
tion <strong>de</strong>s petites exploitations rurales. »<br />
Le projet est renvoyé à la commission <strong>de</strong><br />
l'agriculture.<br />
M. Ruau dépose un projet <strong>de</strong> loi relatif aux<br />
associations syndicales autorisées, qui est éga-<br />
lement renvoyé à la commission <strong>de</strong> l'agricul-<br />
ture.<br />
La Chambre adopte un projet <strong>de</strong> loi relatif à<br />
la caisse nationale d'assurances en cas <strong>de</strong> dé-<br />
cès.<br />
LE BUDGET DE LA GUERRE<br />
(Vifs applaudissecients & gauche, ou centre et<br />
à droite.),<br />
Discours do Mi Chautemps<br />
M, Félïx Chautemps. — Il faut mettre un<br />
terme aux dépenses militaires croissantes ; U<br />
y a 1.300.000 francs d'économies faciles ô, réa-<br />
liser ; on peut, rien que sur les musiques mi-<br />
litaires, réaliser une économie annuelle <strong>de</strong><br />
300.000 francs ; <strong>de</strong> même, <strong>de</strong>s économies sont<br />
possibles en ce qui concerne les fournitures<br />
<strong>de</strong> laiton au service <strong>de</strong> l'artillerie.<br />
Les cahiers <strong>de</strong>s charges exigent certains<br />
cuivres <strong>de</strong> marques américaines ; cette spé-<br />
cialisation facilite l'entente entre quelques<br />
fournisseurs, qui haussent les prix <strong>de</strong> sou-<br />
mission ; il suffira <strong>de</strong> supprimer ces spéciali-<br />
sations ,qui ne sont pas indispensables a la<br />
qualité <strong>de</strong>s fournitures, l'économie serait ae<br />
200.000 francs. . ...<br />
On pourrait encore supprimer 1 in<strong>de</strong>mnité<br />
aux chefs cuisiniers et aux cuisiniers, qui n a<br />
pas <strong>de</strong> raison d'être.<br />
Cette suppression réaliserait une économie<br />
<strong>de</strong> 800.000 francs. " L „ .„<br />
On pourrait économiser 10.000 francs sur le<br />
service <strong>de</strong> liquidation <strong>de</strong>s transports <strong>de</strong> la<br />
Que 'd'autres économies encore àjéaliseT<br />
sur les trais <strong>de</strong> bureau, les mouvements <strong>de</strong><br />
troupes ; il faut réaliser aussi une meilleure<br />
organisation du contrôle „. rf .„. e „„»<br />
M. Berteaux. — Tous les rapporteurs ont<br />
rendu hommage au zèle du service du con-<br />
f. 'Œ PS. - Les. inspecteurs <strong>de</strong>s<br />
Partes uns ou pa ries autres, <strong>de</strong>s réformes<br />
et <strong>de</strong>s économies s'imposent ; il faut pénétrer<br />
dans les fourrés, dans les buissons <strong>de</strong> 1 antre<br />
militaire ; le ministre courageux qui entrera<br />
"era peut-être piqué par les épines ; il aura<br />
droit à la reconnaissance du pays. » (Applau-<br />
dl La éance est suspendue à 4 h. 50 pour per-<br />
mettre l'éclairage <strong>de</strong> la salle ; elle est reprise<br />
à o h 5<br />
Voix nombreuses. — Clôture ! Clôture ï<br />
Discours du général Pédoya<br />
Le général Pédoya. — Nous avons un corps<br />
d'officiers d'état-majOT très bien dressé et<br />
d'une haute valeur, mais, entre leur service et<br />
le haut comman<strong>de</strong>ment à la guerre, il y a un<br />
abîme.<br />
Tout en rendant hommage à M. le Ministre<br />
<strong>de</strong> la guerre, je ne peux approuver la mesure<br />
en vertu <strong>de</strong> laquelle certains officiers font<br />
trois années au lieu <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux à l'Ecole <strong>de</strong> guer-<br />
re; cette mesure illégale et antidémocratique<br />
a pour résultat <strong>de</strong> désigner à l'avance certains<br />
officiers pour les hauts gra<strong>de</strong>s. (Applaudisse-<br />
ments à l'extrème-gauche.)<br />
Le classement, fût-il opéré dans <strong>de</strong>s condi-<br />
tions parfaites, ne garantit que la capacité<br />
actuelle du jeune officier ; il ne peut donner<br />
aucune garantie pour ce qu'il sera vingt ou<br />
vingt-cinq ans après. (Très bien ! Très bien I<br />
à lextrême-gauche et à gauche.)<br />
Le calme se rétablit enfin et M. <strong>de</strong> Beth-<br />
mann-Hollwcg déclare que les critiques et tes<br />
agitations du <strong>de</strong>hors ne feront pas fléchir le<br />
gouvernement dans sa résolution <strong>de</strong> ne pas<br />
s'écarter <strong>de</strong>s bases constitutionnelles existan-<br />
tes M. <strong>de</strong> Bethmann-Hollweg ne s'étonne pas<br />
nue les socialistes repoussent toute réforme<br />
vaut la coupei attribuée au croiseur classé I* r ^«g J* d r *g ^crmques et Tes<br />
premier <strong>de</strong>s bâtiments <strong>de</strong> l'espèce ^nation i du<strong>de</strong>hors ne feront pas fléchir te<br />
» La transmission <strong>de</strong> ces trophées sera faite ^= ^" n " s<br />
m ent dans sa résolution <strong>de</strong> ne pas<br />
le plus tôt possible. » s'écarter <strong>de</strong>s bases constitutionnelles existan-<br />
U Dnf OÎHA ^rnlflïrû M. <strong>de</strong> Bethmann-Hollweg ne s'étonne pas<br />
Daiailie OUUlairO leg sociali9tes repoussent toute réforme<br />
ir.. i„tlr„ „_0,„,0,„ ri. M„- n mette électorale qui n'est pas basée sur le suffrage<br />
Une lettre pastorale <strong>de</strong> Mgr Amené ^h? er9eli ils poursuivent l'affaiblissement<br />
Paris, 10 <strong>février</strong> g bases <strong>de</strong> irEtat prusS ien.<br />
Mgr Amette adresse au clergé et aux fidèles , Mais, dit-il, les aspirations qui se manifes<br />
du diocèse <strong>de</strong> Paris une lettre pastorale sur tent pa rmi le centre et chez les libéraux vers le<br />
l'éducation. suffrage universel, ne me paraissent pas ins<br />
Il y fait allusion à la lutte engagée sur le P i r ées par les mêmes <strong>de</strong>sseins. »<br />
terrain scolaire et reprend à son compte la M. <strong>de</strong> Bethmann se livre ensuite à une Ion<br />
revendication déjà formulée par le cardinal eue digression pour démontrer que la moral;<br />
Andrieu, à savoir la répartition <strong>de</strong>s fonds du | a tion du droit <strong>de</strong> suffrage n'élève ni le ru<br />
Après le discours du général Pédoya, la<br />
séance est levée à 6 h. 40.<br />
électorale qui n'est pas basée sur le suffrage<br />
universel, car ils poursuivent l'affaiblissement<br />
<strong>de</strong>s bases <strong>de</strong> l'Etat prussien.<br />
» Mais, dit-il, les aspirations qui se manifes-<br />
tent parmi le centre et chez les libéraux veTS le<br />
suffrage universel, ne me paraissent pas ins-<br />
pirées par les mêmes <strong>de</strong>sseins. »<br />
M <strong>de</strong> Bethmann se livre ensuite à une lon-<br />
L'ordre du jour appelle la suite <strong>de</strong> la discus- a<br />
Sion du budget <strong>de</strong> la guerre. n<br />
M. Cérald. — Je m'associe aux observations s<br />
présentées hier par M. Bénazet ; je <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
à M. le Ministre <strong>de</strong> la guerre pour les officiers<br />
la liberté d'écrire, la liberté du choix <strong>de</strong> la ta- |<br />
ble et la liberté <strong>de</strong> contracter mariage.<br />
Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en outre que les convocations a<br />
pour les pério<strong>de</strong>s d'exercices ne coïnci<strong>de</strong>nt pas n<br />
avec l'époque <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> la campagne. »<br />
(Très bien ! Très bien !) *<br />
M. Clémentel, rapporteur, monte
VENDREDI <strong>11</strong> FEVRIER <strong>1910</strong><br />
EHMBMtlMBBBinB<br />
pour LUNDI PFIOCH.A.IN, 14 FEVJRIE.<br />
SANS PRECEDENT seront mises en vente<br />
NGERIE se prépare activement aux GRANDS MAGASIN LAPSRSOfflŒ<br />
14 FÉVJRIEH. Nous pouvons annoncer que <strong>de</strong>s OCCASIONS<br />
La Réclame <strong>de</strong> BLANC-LINGERIE se prépare activement aux a,<br />
La, nomenclature en sera publiée ici même DIMANCHE prochain.<br />
RETOUR D'AGE<br />
Le corps médical ordonne généralement<br />
l'Elixir <strong>de</strong> Virginie Nyrdahl contre les açci-<br />
lents du retour d'âge tels crue : hémorragies,<br />
congestions, vertiges, étouffemeets, palpita-<br />
tions, gastralgies, troubles digestifs et ner-<br />
' Ve Ce S ' médicament, par son action sur te sys-<br />
tème veineux, est également souverain contre<br />
les varices, les hémorroï<strong>de</strong>s et la phlébite, i-.n-<br />
vol gratuit do la brochure explicative en écri-<br />
vant; : Produits Nyrdahl, 20, rue <strong>de</strong> La Roche-<br />
foucauld, Paris. , .<br />
Tout Elixir, soi-disant <strong>de</strong> Virginie, ne por-<br />
tant pas la signature <strong>de</strong> garantie Nyrdahl, est<br />
tune imitation ou une contrefaçon qu'il faut<br />
jiefuser.<br />
CHMilE LOCALE iSX<br />
ÂYETROÎi l<br />
MILLAU.— En matière d'acci<strong>de</strong>nt du travail. I<br />
H- Un cas très curieux vient d'être soumis r<br />
au prési<strong>de</strong>nt du tribunal civil <strong>de</strong> Millau, ju-<br />
geant en référé. 1<br />
Le 18 décembre 1909, un ouvrier zingueur f<br />
<strong>de</strong> notre ville tomba du haut d'une échelle g<br />
pt se blessa. Il succomba le 10 janvier <strong>1910</strong>.<br />
Les mé<strong>de</strong>cins traitants, après avoir déclaré i<br />
que cet ouvrier a succombé à une crise <strong>de</strong> \<br />
saturnisme, ajoutent que l'acci<strong>de</strong>nt ne serait f<br />
pas étranger au réveil <strong>de</strong> l'intoxication dont<br />
était atteint le sieur D.... s<br />
Pour permettre à la veuve d'invoquer, le f<br />
cas échéant, le bénéfice <strong>de</strong> la loi du 9 avril t<br />
1898, sur les acci<strong>de</strong>nts du travail, celle-ci <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong> l'exhumation et l'autopsie du cadavre i<br />
<strong>de</strong> son mari. i<br />
Ces mesures ont été autorisées, et le prêsi- s<br />
<strong>de</strong>nt du tribunal civil a commis MM. les doc- y<br />
ieurs Castanier, Bompaire et Gaillard, à l'effet<br />
d'y procé<strong>de</strong>r. -<br />
Ces trois docteurs ayant, par suite d un ;<br />
scrupule qui les honore, décliné la mission i<br />
qui leur était confiée, M. le prési<strong>de</strong>nt a dési-<br />
gné M.. Louis Bonnefous, docteur en mé<strong>de</strong>-<br />
cine à Ro<strong>de</strong>z ; Ollier, docteur à Aguessac, et<br />
Lafon, docteur à Saint-Georges, en rempla-<br />
cement <strong>de</strong>s trois mé<strong>de</strong>cins non acceptants.<br />
Chemins vicinaux, — Samedi, ont eu lieu ,<br />
à la sous-préfecture, les diverses adjudications j<br />
pour les travaux d'entretien <strong>de</strong>s chemins vici- ,<br />
naux pendant les années <strong>1910</strong>, 19<strong>11</strong>, 1912, 1913 i<br />
et 1914.<br />
Premier lot, mise à prix 2.561 fr. 25. —<br />
MM. Firmin Sabathier, 2 % ; Auguste Dinti- :<br />
lhac, 4 % , Adrien Laumond, d'Asprières, 10 %,<br />
adjudicataire.<br />
Deuxième lot, mise à prix 14.486 fr. 80. —<br />
MM. Alexis Marty, 3 % ; Joseph Catugier,<br />
5 % ; Jérôme Costes, 5 % ; Germain Boyer,<br />
6 % ; Gustave Astorg, d'Aubin, 7 %, adjudica-<br />
Troisième lot, mise à prix 12.800 francs. —<br />
MM. Catugier, 1 % ; Marcellin Combes, <strong>de</strong> De-<br />
cazeville, S %, adjudicataire.<br />
Quatrième lot, mise à prix 5.797 fr. 40. —<br />
M. Théophile Estival, <strong>de</strong> Montbazens, 1 %,<br />
adjudicataire.<br />
Cinquième lot, mise à prix 990 francs. —<br />
MM. Sabathier, prix du <strong>de</strong>vis ; Dintilhac, 1 %;<br />
Jérôme Cavalié, <strong>de</strong> Villefranche, 3 %, adjudi-<br />
cataire.<br />
Sixième lot, mise à prix 1.051 fr. 90. — M.<br />
Albert Lacombe, <strong>de</strong> Labasti<strong>de</strong>-l'Evêque, seul<br />
soumissionnaire, reste au prix du <strong>de</strong>vis.<br />
Septième lot, mise à prix 1.933 fr. 20. —<br />
M. Sabathier, <strong>de</strong> Villeneuve, 1 %, adjudica-<br />
taire.<br />
On a procédé ensuite à l'adjudication <strong>de</strong> la<br />
construction d'un chemin entre le Cicol et le<br />
village <strong>de</strong> Lemouzl, longueur 2.503 mètres.<br />
Mise à prix, 13.704 fr. 85. — MM. Dintilhac,<br />
prix du <strong>de</strong>vis ; Baptiste Albagnac, 1 % ;<br />
Emile Lacout, 1 % ; François Périno, 1 % ;<br />
'Albert Catugier, <strong>de</strong> Decazeville, 2 %, adjudi-<br />
cataire.<br />
ILOT<br />
Itinéraire du conseil <strong>de</strong> révision<br />
Etrangers, jeudi 17 <strong>février</strong>, 2 h. ; Catus,<br />
vendredi 18, 2 h. ; Cazals, samedi 19, 2 h.;<br />
Labasti<strong>de</strong>-Murat, lundi 21, 10 h. matin ; Mar-<br />
tel, mardi 28, 9 h. matin ; Bretenoux, mercredi<br />
23, 2 h.; Cajarc, jeudi 24, 3 h.; Livernon, ven-<br />
dredi 25, 2 h. i; Lauzès, samedi 26, 2 h. \ ;<br />
Gourdon, lundi 28, <strong>11</strong> h. matin ; Cahors (nord),<br />
mardi 1er mars, 2 h.; Cahors (sud), mercredi 2,<br />
2 h. ; Figeac (est), jeudi 3, 2 h. ; Vayrac, lundi<br />
9 mai, 2 h. \ ; Cramât, mardi 10, 2 h. 3/4; Sal-<br />
viac, jeudi 12, 2 h.; Saint-Germain, vendredi<br />
13, 2 h. ; Payrac, mardi 17, 2 h. \\ Souillée, mer-<br />
credi 18, 2 h.; Luzech, vendredi 20, 10 h. ma-<br />
tin ; Puy-l'Evêque, samedi 21, 9 h. \ ; Saint-<br />
Géry, lundi 23, 2 h. 1/4; Castelnau, mercredi 25,<br />
2 h. ; Limogne, jeudi 26, 2 h.; Montcuq, ven-<br />
dredi 27, 2 n.; Lalbenque, samedi 28, 2 n.; Fi-<br />
geac (ouest), lundi 30, 2 h. ; Latronquière,<br />
mardi 31, 10 h.; Saint-Cérô, mercredi 1er juin,<br />
10 h.; LacapelleMarival, jeudi 2, 9 h. J ; clô-<br />
ture <strong>de</strong>s listes, jeudi 13, 2 h.<br />
Revue d'appel en <strong>1910</strong><br />
Il sera procédé, lors <strong>de</strong> la révision, à une re-<br />
vue d'appel <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> la réserve <strong>de</strong><br />
l'armée territoriale appartenant à la classe <strong>de</strong><br />
1889 y compris ceux <strong>de</strong>s services auxiliaires.<br />
Tous les nommes <strong>de</strong> cette catégorie qui rési-<br />
<strong>de</strong>nt dans le département, même ceux qui ap-<br />
partiennent à une autre subdivision, <strong>de</strong>vront<br />
se rendre au chef-lieu <strong>de</strong> canton <strong>de</strong> leur rési-<br />
<strong>de</strong>nce actuelle, le jour où le conseil <strong>de</strong> révi-<br />
sion y opère porteurs <strong>de</strong> leur livret individuel.<br />
L'appel aura lieu avant les opérations du<br />
conseil pour les cantons <strong>de</strong> Castelnau, Lalben-<br />
que, Linurgue et Montcuq, et immédiatement<br />
après dans tous les autres cantons du départe-<br />
ment. Toutefois les hommes habitant les com-<br />
munes désignées ci-après <strong>de</strong>vront se présenter<br />
à la mairie <strong>de</strong> leur commune pour y passer<br />
cette revue qui aura lieu aux dates suivantes<br />
à 10 heures du matin :<br />
Oarnac-Rouffiac, vendredi 27 mai <strong>1910</strong> Ville-<br />
sèque, vendredi 27 mai ; Saux, vendredi 3 juin-<br />
Crégols, lundi 30 mai; Franeoulès, vendredi 25<br />
<strong>février</strong> : Cassagnes, samedi 26 <strong>février</strong> - Fronte-<br />
nac, jeudi 3 mars : Montredon, jeudi Ï0 mars-<br />
Comiac, mercredi, 2 mars ; Lamativie mer-<br />
credi 2 mars , Gignac, mercredi 25 mai'- Car-<br />
lucet, mardi 17 mai ; Calviac, mardi 7 juin •<br />
Bio, mercredi 8 juin ; Issendolus, jeudi 9 juin'<br />
BOUZ1ËS-HAUT. — Syndicat <strong>de</strong>s Planteurs<br />
<strong>de</strong> tabac. — Le 30 janvier, le Syndicat <strong>de</strong>s<br />
Planteurs <strong>de</strong> tabacs s'est réuni à la mairie <strong>de</strong><br />
Bouziès, à <strong>11</strong> heures du matin, sous la prési-<br />
<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Delon, assisté <strong>de</strong> MM. Clary, se-<br />
crétaire, et Cyprien Linas, trésorier.<br />
M. le Prési<strong>de</strong>nt propose <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r a l'élec-<br />
tion du bureau pour l'année <strong>1910</strong>. Les mêmes<br />
membres sont réélus. Seul, le vice-prési<strong>de</strong>nt,<br />
qui est absent, est remplacé par M. Pierre<br />
Roussy.<br />
Les -43 membres du Syndicat versent entre<br />
les mains du trésorier leur cotisation.<br />
M. Antoine Delon est nommé délégué et M.<br />
Linas délégué suppléant au Congrès <strong>de</strong> Ca-<br />
hors.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt donne lecture <strong>de</strong> la circulaire<br />
<strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong>mandant que les membres<br />
du Syndicat se prononcent sur la création<br />
d'une caisse d'assurances.<br />
Après discussion, tous les membres présents<br />
refusent <strong>de</strong> se prononcer, quel que soit le<br />
mo<strong>de</strong> d'assurance, sans en connaître les sta-<br />
tuts.<br />
MM. Delon et Bessat proposent les vœux sui-<br />
vants : 1. M. Bessat dit que le recépage étant<br />
permis jusau'au 31 juillet, un planteur qui au-<br />
rait une partie <strong>de</strong> son tabac à écimer, est obli-<br />
gé, d'après les règlements, à le recéper tout<br />
aussi bien que celui qui est déjà écimé.<br />
Cela cause parfois un grand préjudice, car<br />
les pieds qui ne sont pas encore écimés, en<br />
élaguant les feuilles basses, peuvent se déve-<br />
lopper et fournir une meilleure qualité que les<br />
pieds recépés.<br />
Le Syndicat dos planteurs <strong>de</strong> Bouziès émet<br />
le vœu que cet article du règlement soit modi-<br />
fié <strong>de</strong> façon que les planteurs soient autorisés<br />
à ne recéper que les pieds déjà écimés.<br />
2. Le Syndicat <strong>de</strong> Bouziès émet le vœu d'é-<br />
lever l'in<strong>de</strong>mnité journalière <strong>de</strong>s experts titu-<br />
laires à 3 francs par jour et celle <strong>de</strong>s sup-<br />
pléants à 3 fr. 50.<br />
Les raisons données par MM. Delon et Bes-<br />
sac étant fondées et <strong>de</strong> nature à être prises en<br />
considération, ce vœu a été approuvé à l'una-<br />
nimité.<br />
3. Le Syndicat, avant <strong>de</strong> se séparer, renou-<br />
velle le vœu émis l'an <strong>de</strong>rnier en ce qui con-<br />
cerne les frais occasionnés aux planteurs qui<br />
sont obligés <strong>de</strong> se rendre à Cahors le samedi<br />
pour ne livrer leur tabac que le lundi suivant.<br />
Pour éviter ces frais par trop onéreux, le<br />
Syndicat est persuadé que l'administration,<br />
avec un peu <strong>de</strong> bonne volonté, pourra, à l'ave-<br />
nir, obvier à ce fâcheux inconvénient.<br />
La séance est levée.<br />
CARCASSONNE. — Fêtes <strong>de</strong> Charité. — Le<br />
Comité, réuni lundi soir 7 <strong>février</strong>, a discuté<br />
le programme <strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong> charité qui vont<br />
avoir lieu à Carcassonne et arrêté celui <strong>de</strong><br />
la première journée.<br />
Spontanément, avec une générosité au-<strong>de</strong>s-<br />
sus <strong>de</strong> tout éloge, MM. les officiers, autorisés<br />
par M. le général Fleuret, et <strong>de</strong>ux Sociétés <strong>de</strong><br />
musique, les <strong>de</strong>ux Sociétés <strong>de</strong> gymnastique,<br />
l'Orchestre <strong>de</strong> la ville, les <strong>de</strong>ux orphéons, le<br />
Groupe amical, la Société <strong>de</strong> foot-ball, la<br />
compagnie <strong>de</strong>s sapeurs-pompiers, ont offert<br />
leur concours. Le titre <strong>de</strong> nos fêtes se trouve<br />
donc justifié déjà.<br />
Le Comité, avec une pleine confiance, s'en<br />
remet à tous les Carcassonnais et à tous les<br />
habitants <strong>de</strong>s campagnes pour assurer, par<br />
leur présence, le succès <strong>de</strong> ces fêtes et en<br />
rehausser l'éclat. Il leur fait à ce sujet un ap-<br />
pel chaleureux.<br />
Organisées en rehors <strong>de</strong> toute opinion et <strong>de</strong><br />
toute préoccupation autre que celle d'envoyer<br />
<strong>de</strong>s secours aux inondés, il faut que nos fêtes<br />
soient dignes <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Carcassonne, di-<br />
gnes aussi <strong>de</strong>s nobles sentiments <strong>de</strong> charité<br />
et <strong>de</strong> solidarité qui les ont inspirées.<br />
Voici le programme <strong>de</strong> la première journée:<br />
Les fêtes commenceront le dimanche 13 fé-<br />
vrier. Cette journée comprendra :<br />
l' A 2 heures <strong>de</strong> l'après-midi, au square<br />
Gambetta, un corso carnavalesque, avec le<br />
concours <strong>de</strong> la Lyre Carcassonnaise. Entrée,<br />
20 centimes.<br />
2° A 8 heures et <strong>de</strong>mie du soir, au Théâtre<br />
municipal, soirée artistique avec le concours<br />
<strong>de</strong> l'Orchestre Symphonique, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux Or-<br />
phéons, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux Sociétés <strong>de</strong> gymnastique <strong>de</strong><br />
la ville et du Groupe amical.<br />
Prix d'entrée : fauteuils d'orchestre, 1 fr.50;<br />
premi.res, parterre et secon<strong>de</strong>s, 0 fr. 50 ; troi-<br />
sièmes, 0 fr. 25.<br />
Le programme détaillé sera publié ultérieu-<br />
rement.<br />
à 9 heures, au siège, café Boncajay, afin d or-<br />
ganiser la fête sportive qui sera donnée di-<br />
manche prochain au Uacing-Pelouse. Présence<br />
Indispensable.<br />
Etat civil du 8 <strong>février</strong>. — Décès : Pascale-<br />
Herzelie Fabre, épouse Daubail, 72 ans; Anne<br />
Joséphine Caux, veuve Gayraud, 84 ans ; Anne<br />
I.avail, épouse Estévia, repasseuse, 35 ans ;<br />
Antoine Faquié, cultiavteur, 75 ans.<br />
CASTELMAUDARY. — Le traité du gaz. — Lo<br />
préfet <strong>de</strong> l'Au<strong>de</strong> a approuvé, à la date du 7<br />
courant, les nouvelles conventions passées en-<br />
tre la ville et l'usine à gaz.<br />
Ainsi, les directeurs <strong>de</strong> l'usine pourront,<br />
sans retard, entreprendre les améliorations<br />
prévues par ce traité.<br />
Le Carnaval. — Il a été, lo mauvais temps<br />
aidant, d'une lamentable tristesse dans notre<br />
cité. Pas ou peu <strong>de</strong> chansons. Il est vrai quo<br />
l'absence totale <strong>de</strong> concurrents aux prochaines<br />
élections législatives enlevait aux auteurs or-<br />
dinaires <strong>de</strong> pamphlets leurs ordinaires sujets.<br />
BRAM. — Marché du 9. — Notre marché<br />
d'hier mercredi a été peu animé et à peu près<br />
nul. Cela tient à la coïnci<strong>de</strong>nce du jour <strong>de</strong>s<br />
Cendres, qui a retenu les personnes chez elles<br />
et surtout au mauvais temps, qui n'engage<br />
point les visiteurs et acheteurs à se déplacer.<br />
A la Compagnie <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer du Midi.<br />
— Nous signalons à la Compagnie du Midi le<br />
mauvais état dans lequel .se trouve la cour <strong>de</strong><br />
petito vitesse <strong>de</strong> notre gare, et la prions <strong>de</strong><br />
vouloir bien donner <strong>de</strong>s ordres sans retard<br />
pour que les réparations et réfections soient<br />
effectuées.<br />
Le public et le commerce se fâchent <strong>de</strong> cet<br />
état <strong>de</strong> choses, qui n'a que trop longtemps<br />
duré.<br />
Nous comptons que le nécessaire sera fait.<br />
Listes électorales. — M. le maire informe les<br />
électeurs <strong>de</strong> la commune que le délai di'ns-<br />
cription et <strong>de</strong> radiation sur les listes électo-<br />
rales <strong>de</strong> <strong>1910</strong> est prorogé jusqu'au 14 courant<br />
inclus. J ,.<br />
Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en inscriptions et annulations<br />
seront reçues à la mairie par les soins <strong>de</strong> M.<br />
le secrétaire, qui se tient à la disposition<br />
<strong>de</strong>s électeurs.<br />
Le mauvais temps.. — Nous subissons <strong>de</strong>puis<br />
quelques jours une température mauvaise.<br />
Au vent du nord-ouest, soufflant en fureur,<br />
s'ajoutent <strong>de</strong>s pluies glacées, du grésil, etc.,<br />
qui détrempent et ravinent nos campagnes.<br />
Le ciel est toujours couvert, le vent souffle<br />
en rafales, et le thermomètre est <strong>de</strong>scendu à<br />
2 <strong>de</strong>grés au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> zéro. A. A,<br />
Trains spéciaux<br />
Le Carnaval. — Un Mardi-Gras pluvieux et<br />
un Mercredi <strong>de</strong>s Cendres glacial n'ont guère<br />
favorisé les réjouissances traditionnelles du<br />
Carnaval. Ces <strong>de</strong>ux journées se sont passées,<br />
à Carcassonne, dans la monotonie <strong>de</strong>s jours<br />
ordinaires.<br />
La foire <strong>de</strong> mars, — Le maire <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />
Carcassonne a l'honneur <strong>de</strong> porter à la con-<br />
naissance du public que, le 6 mars tombant<br />
cette année un dimanche, la foire <strong>de</strong> mars,<br />
qui <strong>de</strong>vait avoir lieu à cette date, est remise<br />
au len<strong>de</strong>main lundi 7 mars <strong>1910</strong>.<br />
Théâtre, — C'est <strong>de</strong>main vendredi que nous<br />
aurons le plaisir d'entendre interpréter par<br />
la tournée Gallèpe, l'amusant vau<strong>de</strong>ville l'Hô-<br />
tel du Libre-Echange, <strong>de</strong> MM. Fey<strong>de</strong>au et<br />
Desvallières, dont l'éloge n'est plus à faire,<br />
son succès parisien l'ayant <strong>de</strong>puis longtemps<br />
consacré. Tout ceci est du théâtre d'amuse-<br />
ment, mais l'amusement est continu et il<br />
s'augmente d'invention, <strong>de</strong> détail et <strong>de</strong> mots<br />
les meilleurs ; tout se dénoue heureusement<br />
après un fou rire provoqué dans le public par<br />
ces aventures hilarantes aux quiproquos les<br />
plus cocasses ; les auteurs ont fait preuve<br />
d'une ingéniosité rare, mais aussi d'un tact<br />
et d'un doigté extraordinaires ; ceux qui as-<br />
sisteront à cette représentation sont assurés<br />
<strong>de</strong> passer <strong>de</strong>ux heures <strong>de</strong> saine gaîté.<br />
(Communiqué.)<br />
VILLENEUVE-MINERVOIS. — Les beaux ta-<br />
bieaux. — Dans l'un <strong>de</strong> nos <strong>de</strong>rniers articles,<br />
nous disions que nos cipaux avaient d'un<br />
cœur léger creusé an peu plus profondément<br />
le gouffre béant du déficit, atln que Villeneuve<br />
puisse surpasser ses rivales du Minervois.<br />
Nous parlions <strong>de</strong> l'horloge à <strong>de</strong>ux faces, ayant<br />
à côté le chapeau chinois, qui nous coûte la<br />
bagatelle d'un billet <strong>de</strong> mille.<br />
Nous apprenons maintenant que nos célè-<br />
bres décorumistes avaient commandé quatre<br />
tableaux noirs et en verre pour nos écoliers.<br />
Peu importe <strong>de</strong> connaître le nom du fabricant<br />
où ils ont fait cet achat. Ce qui nous intéresse<br />
le plus c'est la facture qui se monte à la mo-<br />
dique somme <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cent quarante francs,<br />
port en plus.<br />
Ces tableaux sont arrivés <strong>de</strong>rnièrement à<br />
notre gare dans une gran<strong>de</strong> caisse. A cette oc-<br />
casion nos édiles ont vraiment joué <strong>de</strong> mal-<br />
heur tout en étant bien imprévoyants. En<br />
Lundi prochain, à l'occasion <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong><br />
foire d'Eauze, la Compagnie du Midi organise<br />
<strong>de</strong>ux trains spéciaux :<br />
Un train d'Agen à Eauze, qui partira d'A-<br />
gen à 9 h. 5 du matin et passera à Condom â<br />
<strong>11</strong> heures.<br />
Et un train d'Eauze à Agen, qui partira à<br />
5 h. 2 du soir.<br />
Le premier <strong>de</strong> ces trains ne fera que pren-<br />
dre <strong>de</strong>s voyageurs pour Eauze sans en lais-<br />
ser, et le second ne fera qu'en laisser sans en<br />
prendre.<br />
Ces <strong>de</strong>ux trains comprendront <strong>de</strong>s voitures<br />
<strong>de</strong> toute classe et <strong>de</strong>sserviront toutes les sta-<br />
tions comprises sur leur parcours.<br />
.Lundi, le train 373 ne prendra <strong>de</strong>s voyageurs<br />
pour Eauze que dans la limite <strong>de</strong>s places dis-<br />
ponibles.<br />
AUCH. — Marches d'épreuve. — Le 88e d'in-<br />
fanterie a commencé mercredi ses marches<br />
d'épreuve. Elles dureront quatre jours et se<br />
termineront samedi prochain.<br />
Etat civil du 8 <strong>février</strong>. — Décès. — Marie-<br />
Véronique Dupaty, née Souriac, 75 ans, sans<br />
profession, 10, avenue d'Alsace.<br />
Théâtre. — On nous annonce pour la semai-<br />
ne prochaine une représentation exceptionnel-<br />
le, avec le concours <strong>de</strong> Xavier Privas, le plus<br />
célèbre <strong>de</strong> tous . nos chansonniers, l'auteur<br />
populaire du « Testament <strong>de</strong> Pierrot », <strong>de</strong>s<br />
« Heures », <strong>de</strong>s « Thuriféraires », <strong>de</strong>s « Chi-<br />
mères », etc.<br />
Le spectacle, au cours duquel il interpréte-<br />
ra les petits chefs-d'œuvres <strong>de</strong> son répertoire,<br />
comprendra une jolie pièce en 3 actes, « Les<br />
Deux Mme Delauze », qui, l'an <strong>de</strong>rnier, ob-<br />
tint au Théâtre Réjane un prodigieux suc-<br />
cès.<br />
CONDOM. -— Les noma<strong>de</strong>s. — Les agents <strong>de</strong><br />
la briga<strong>de</strong> mobile.<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, la police loca-<br />
le et la gendarmerie instruisent en ce moment<br />
une affaire <strong>de</strong> vol <strong>de</strong> chevaux.<br />
On a procédé, hier matin, dans la cour <strong>de</strong><br />
la caserne <strong>de</strong> gendarmerie, à la mensuration<br />
<strong>de</strong> noma<strong>de</strong>s trouvés en possession <strong>de</strong> chevaux<br />
dont ils n'ont pu établir la provenance.<br />
Crue <strong>de</strong> la Baïse. — Pour la troisième fois,<br />
<strong>de</strong>puis quelques jours, la Baïse vient <strong>de</strong> quit-<br />
ter son lit.<br />
Elle gagne on ce moment las quais <strong>de</strong>s mar-<br />
chandises.<br />
LECTOURE. — Tournée Curini. — En pré-<br />
sence <strong>de</strong> l'accueil bienveillant du public, Mme<br />
Curini a décidé <strong>de</strong> venir donner, à Lectouro,<br />
une représentation d'opérette, le vendredi H<br />
<strong>février</strong>.<br />
Au programme, « Le Voyage <strong>de</strong> Suzette »,<br />
opérette à grand spectacle on trois actes et dix<br />
tableaux.<br />
Cette pièce servira <strong>de</strong> début à M. Maurice<br />
Chevalier, premier ténor d'opérette. Au neu-<br />
vième tableau, « The Butcher's shop », gran-<br />
<strong>de</strong> pantomime anglaise, jouée par toute la<br />
troupe.<br />
MIRADOUX . — Foire mensuelle. — Nous<br />
rappelons aux intéressés cpie notre foire men-<br />
suelle se tiendra samedi prochain 12 courant.<br />
FLEU RANGE. — Football. — La partie qui<br />
<strong>de</strong>vait avoir lieu mardi soir, à la prairie <strong>de</strong><br />
Saint-Laurent, a été renvoyée à dimanche<br />
prochain, à cause du mauvais temps.<br />
SAINT-CLAR. — Théâtre. — C'est <strong>de</strong>vant un<br />
public nombreux, malgré le mauvais temps,<br />
que la troupe Parny-Castelain nous a donné<br />
la représentation annoncée. Le programme<br />
était <strong>de</strong>s mieux composés ; aussi les specta-<br />
teurs ont applaudi fréquemment ces bons<br />
artistes.<br />
sonsell municipal <strong>de</strong> notre ville MM. Bonne-<br />
fon, adjoint, et Baudin, conseillers décedés.<br />
ILa' date <strong>de</strong> ces élections complémentaires<br />
n'est pas encore arrêtée, mais nous croyons<br />
savoir que la municipalité a décidé d'y faire<br />
procé<strong>de</strong>r avant les élections législatives.<br />
TONNEINS. — Les planteurs <strong>de</strong> tabac. —_L0S<br />
membres do la Chambre syndicale <strong>de</strong>s plan-<br />
teurs do tabac <strong>de</strong> Lot-et-Garonne se sont réu-<br />
nis -et Tonneins dimanche.<br />
L'exposé <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s faites par le bureau,<br />
conformément à une décision prise antérieure-<br />
ment, a été fait par le secrétaire général.<br />
L'assemblée a ensuite décidé <strong>de</strong> soumettre a<br />
l'examen du Congrès <strong>de</strong> Cahors la question du<br />
passage du tabac a la vapeur.<br />
Neuf délégués ont été désignés pour repré-<br />
senter la Fédération au Congrès.<br />
Toutefois, les Syndicats locaux dont les res-<br />
sources seront suffisantes pourront se fairo<br />
représenter a raison d'un délégué par cin-<br />
quante membres.<br />
.MM. les prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s Syndicats sont priés<br />
<strong>de</strong> faire connaître, avant le 20 <strong>février</strong>, les noms<br />
el adresses <strong>de</strong> tous les délégués et <strong>de</strong> <strong>de</strong>man-<br />
<strong>de</strong>r à leurs membres s'ils veulent une assu-<br />
rance à la fois nationale et obligatoire.<br />
LAUZUN. — Conseil municipal. — Séance<br />
dimanche 13 <strong>février</strong>, à neuf heures du matin.<br />
SAINTE-LIVRADE. — Incendie. — Dans la,<br />
npit <strong>de</strong> dimanche à lundj. un incendie s est<br />
déclaré dans un immeuble servant <strong>de</strong> grange<br />
et do maison d'habitation, appartenant a M.<br />
Rho<strong>de</strong>s, au Temple-Lot.<br />
Grâce aux prompts secours apportes par les<br />
pompiers et la population du Temple, les mai-<br />
sons voisines ont pu être préservées.<br />
-Les dégâts matériels, qui s'élèvent a 1, D00 fr.<br />
environ, sont couverts par une assurance.<br />
Conseil municipal. — Séance dimanche 13<br />
<strong>février</strong>, à <strong>de</strong>ux heures du soir.<br />
Etat civi! du mois <strong>de</strong> janvier. — Naissances :<br />
Robert La<strong>de</strong>l, à Sautoul; Ma<strong>de</strong>leine-Aline Gau-<br />
thier, au Gui<strong>de</strong> ; Marthe-Marcelle Carrère, rue<br />
Mariages : Géraud Cambrouze, cultivateur<br />
au Lédat, et Françoise-Eugénie Bournat, à<br />
Allez ; Jean Tailla<strong>de</strong> et Albine Albie, domes-<br />
tique aux Traverses.<br />
Décès : Anne Lartigue, veuve Chavagnac, 66<br />
ans, rue Nationale ; Jean Picaud, 63 ans, aux<br />
Traverses-<strong>de</strong>-teml>re, 187 5»<br />
«itSxVlïPo" 187 -, novembre, 180 50; (Mcemlwo, 185; Jan<br />
vlêr 19<strong>11</strong>, 183 50; tendonco soutenue; ven*e, 800.<br />
MARCHE DE PARIS<br />
Du 10 lévrier.<br />
Farines. — Disponible, 32 40; courant, 38 45; pro<br />
Chain, 32 «S; I d» mars, 33 65. 4 <strong>de</strong> mal, 32 80; tel,<br />
dance soutenue; circulaition. m>; consommation, ti<br />
miès. — Courant, 54 35; prochain, 24 65; 4 <strong>de</strong> mar:<br />
35 05; 4 <strong>de</strong> mal, 25 05-, tendance, soutenue..<br />
Seigles. — Courant, 17; prochain, 17; 4 die mars<br />
17 40; 4 do mal, 17 40; tendance, faible.<br />
Suit». — Paris, 78; province, 78.<br />
Avoines. — Oouranit, 19 60; (prochain, 19 4Sj ; tfa<br />
m,i m, 19 50; 4 <strong>de</strong> mal, 10 30; tendance sautera».<br />
Lin. — Disponible on cuves à nu, 75; courant 7"><br />
prochain,, 75 25; mars-avrlil, 75 w>; 4 do mal Tî'i ter,<br />
dianme ferme. ' '<br />
CdUa. — Disponible en cuves à mu. C0 50- coureur<br />
60 50; prochain, 60 75; mars-avria, 61 25; 4 <strong>de</strong> m;v<br />
62 50; tendance falbl».<br />
Alcools. DlsnonliHio, 49 35; courant 49 M- mar<br />
San ' 00 50,uAen,lw '' stock - » 850 ; tirent;<br />
OT^ 1 ^' ,~ '"•"PoW-Me. CT; courant, m. 4
MARCHE DE BORDEAUX<br />
Du U) <strong>février</strong>.<br />
Blés. — On cote : BWB «le notre région, 30 à 20 23<br />
fbàeto.<br />
Farines. — Supérieures «tu haut pays, ûtepoutble<br />
34 75; livrante, 25 Hr.; premières marques 34 60- lt<br />
vraMesvraullie, 34 76.<br />
Sons et repasses. — Diapomll*). sons gros, lfi 50;<br />
livrable. M, ordinaire, u 75, remoulages 16 60; re-<br />
passas orditniaiires, 15 50, livrable, 15; Plata 14 25 logé<br />
Avoines. _ Grises Poitou, 21; Bretagne 20 75, noi-<br />
res, 20 25; Plata. 81 75.<br />
Orges. — Pays, 18 fr. les 100 MOE ; Algérie, 1/7 tr.<br />
AR1EGE<br />
ttaxères.<br />
Oonirs pratiqués au marché du 3 <strong>février</strong> :<br />
BQé. — U a été vendu 387 hectolitres do blé à<br />
iB 75 tes 80 kilos ; métell. <strong>de</strong> 14 à U 50 ; seigle, <strong>de</strong><br />
Ifl à 13 60 ; maïs, <strong>de</strong> <strong>11</strong>3 60 i 14 50 ; avoine, <strong>de</strong> 10 50<br />
à U 50 ;hanlcots, <strong>de</strong> 26 a 31 ; vesoes, <strong>de</strong> 21 à 22 ;<br />
tèves, die 16 à 16 . poiumes <strong>de</strong> terne, <strong>de</strong> 3 50 à 4 tr.,<br />
le tout l'hectolitre.<br />
Volantes. — Pontes grasses, <strong>de</strong> 6 a 6 50 ;<br />
beaux poulets tardifs, <strong>de</strong> 4 à 5 fr. ; pinta<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> 5<br />
a 6 50, lo tout la paire.<br />
(Eufs, 1 fr. la douzaine.<br />
iv;&fe?<br />
VENDREDI il FEVRIER <strong>1910</strong><br />
Il IMIIMIII iiiiWpn^MMMga-^Bfa^Mg<br />
LOT-ET-GARONNE<br />
Agen.<br />
Marché foire du 9 <strong>février</strong>. — Coïnci<strong>de</strong>nt avec le<br />
Jour <strong>de</strong>s Ceradires et premier jour <strong>de</strong> Carême et veaâle<br />
<strong>de</strong> la foire <strong>de</strong> Layrac. où uu bon nombre d'Agemais<br />
ont projeté <strong>de</strong> se rendre, notre marché-foire men-<br />
suel qui s'est tenu au Gravier a été assez fréquenté.<br />
L'apport <strong>de</strong> Ba voSaUle a été censé nul. Les tran-<br />
sactions ont été en quelque sorte sur les animaux <strong>de</strong><br />
boucherie qui ont été payés :<br />
Bœufs, 40 à 4û fr. les 50 kilos, poids vif; vaches,<br />
36 à 39 fr.; veîles et veaux, 45 à 55 fr. ; moutons, 42<br />
a ««P<br />
Porc gras, premier choix, 48 à 50 fr. ; <strong>de</strong>uxième<br />
qualité, 40 à 46 f r. ; porcelets, 25 à 40 fr. l'unité.<br />
Les chevaux ont ttouvé peu d'amateurs, quelques<br />
uns <strong>de</strong> race landaise, ont été payés <strong>de</strong> 300 à 450 fr.<br />
l'uni té.<br />
Blés. — Affaires lentes e* les prix payés sont <strong>de</strong><br />
is à 19 fr. les 80 kilos; maïs, 15 à 16 f r. ; haricots,<br />
30 à 22 fr.; seigOe, 13 à 13 60 les 75 kilos; fèves, 46 à<br />
16 fr.les 65 telles, avoines, 10 à 10 50 les 50 kilos; pom-<br />
mes <strong>de</strong> terre, 3 50 à 4 50.<br />
Vins. — Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s sont tort restreintes; les<br />
viticulteurs reçoivent peu d'offres <strong>de</strong> la part du né-<br />
goce. On cite cependant queilques débitants <strong>de</strong> notre<br />
vliMe, qui ont acheté quelques barriques <strong>de</strong> vin du<br />
crû <strong>de</strong> Salnt-Gervais à Lectoure au prix <strong>de</strong> 38 à<br />
42 f r. les 228 Mûres, nus, franco en gare d'Agen.<br />
Œufs, 0 95 a 1 fr. la douzaine.<br />
SECCOTINE COLLE et RÉPARE... TOUT<br />
BOURSE DE PARIS<br />
Du 9 <strong>février</strong> (par dépêche télégraphique)<br />
FONDS D'ETAT<br />
S %............. «• • -«P*<br />
g % „. ...tme<br />
3 %' Amortissable<br />
Bette tunis. obi. 3 % 1892<br />
Consolidés anglais -cpt<br />
Consolidés anglais une<br />
Argentine 5 % 1880<br />
Autriche 4 % or (10 flor)<br />
Lots du Congo ..">OT.H«<br />
Egyp.to unifiée.<br />
Espagnole extér ......».opt<br />
Espagnole extér. ................... tme<br />
Hongrois 4 % • •<br />
Italien 5 % ,. cpt<br />
Italien 6 % tme<br />
Portugal 3 % ...« cpt<br />
Portugal 3 % :tme<br />
Russe 4 % 1867-1869..................<br />
4 % 1880...<br />
4 % 1889...<br />
— 4 % 1889<br />
— 4 % 1890<br />
— 4 % or 1893 .<br />
— 4 % or 1894 .'.'Sx. .<br />
— 4 % cens, l" et 2' série...».<br />
— 4 % 1901 .....<br />
— 3 % or 1891<br />
— 3 % 1896<br />
— 3 1/2 % 1894<br />
— 5 % 1906 tout payé<br />
— 4 1/2 % libérés<br />
Dette ottomane unifiée. tme<br />
Ottomanes priorités<br />
Douanes ottomanes<br />
PRÉCÊD. OU JOUB<br />
99 . 98 95<br />
99 02 98 95<br />
98 75 98 75<br />
468 50 469<br />
82 86 82 60<br />
82 90<br />
523 50 523 50<br />
I Jl 95 102 30<br />
104 . 104 ..<br />
103 20 103 30<br />
97 15 97 25<br />
96 80 96 82<br />
98 . 98 ..<br />
103 40 • • • - •<br />
103 ..<br />
65 60 "65 70<br />
65 0<br />
65 90<br />
94 50 94 50<br />
94 25 94 60<br />
8', 90 94 50<br />
94 35 0, 45<br />
93 25 93 45<br />
93 65 93 80<br />
94 95<br />
95 .<br />
94 80<br />
8, ..<br />
78 90 70 85<br />
87 10 87 15<br />
104 40 104 40<br />
99 20 99 20<br />
95 45<br />
492 . 492<br />
«98 . 494 25<br />
ACTIONS<br />
Banque <strong>de</strong> France<br />
Banque <strong>de</strong> France<br />
Banque Paris<br />
Comptoir d'Escompte...<br />
Crédit Foncier<br />
Crédit Lyonnais<br />
Crédit. Lyonnais<br />
Société Générale<br />
Banque ottomane ...<br />
Banque ottomane<br />
Bone-Guelma<br />
Bône-Guelma<br />
Est-Algérien<br />
Est-Algérien<br />
Est<br />
Est<br />
Paris-Lyon-Méditerranée<br />
Paris-Lyon-Méditerranôe<br />
Midi j<br />
Midi «»* T..<br />
Nord<br />
Nord .. ...<br />
Orléans<br />
Ouest<br />
Ouest-Algérien<br />
Autrichien<br />
Lombards<br />
Nord-Espagne .......<br />
No rd- Espagne<br />
Portugais •••<br />
Saragosse<br />
Saragosse<br />
Compagnie Transatlantique. .<br />
Messageries maritimes<br />
Métropolitain<br />
Suez (Canal marit.)<br />
Thomson-Houston<br />
Société d'électricité <strong>de</strong> Paris.<br />
Rio Tlnto<br />
Charb. Sosnowice<br />
Charb. Sosnowice.,..<br />
Carmaux<br />
.cpt<br />
tme<br />
.cpt<br />
.tme<br />
..cpt<br />
.tme<br />
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-tme<br />
. .cpt<br />
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.tme<br />
.Une<br />
.une<br />
.tme<br />
..cpt<br />
.tme<br />
«305 ,.<br />
4300 ..<br />
1770 ,.<br />
813 ,.<br />
830 ..<br />
»«3 ..<br />
1424 ..<br />
715 ..<br />
721 .<br />
716 ..<br />
609 ..<br />
714 50<br />
945 ..<br />
915 ..<br />
942 ..<br />
1348 ..<br />
1316 ..<br />
<strong>11</strong>70 ..<br />
1745 ..<br />
1749 ..<br />
1748 ..<br />
1430 ..<br />
970 ..<br />
653 50<br />
806 ..<br />
132 ..<br />
368 ..<br />
367 .<br />
360 ..<br />
«5 ..<br />
424 ..<br />
244 ..<br />
180 C0<br />
571 .<br />
5140 ..<br />
844 ..<br />
524 ..<br />
1935 ..<br />
153". ..<br />
1535 ..<br />
2230 ..<br />
4298 ..<br />
810<br />
835<br />
1430<br />
1429<br />
717<br />
716<br />
714 50<br />
940<br />
1350<br />
1W0<br />
174Ù<br />
1743 ..<br />
1435 ..<br />
980 ..<br />
703<br />
13J ..<br />
369 ..<br />
367 ..<br />
425<br />
424 ..<br />
245 .<br />
181 ..<br />
575 ..<br />
51 '0 ..<br />
843 ..<br />
1942 "<br />
1534 ..<br />
1531 ..<br />
2215 ..<br />
COURS DES PRÎMES<br />
3 % dont 50......<br />
3 % dont 10<br />
Banq. ottom. d. 5<br />
Rio dont 20....... 1948<br />
Rio dont 10<br />
idont 25<br />
Extér. dont 50.<br />
dont 2 fr. 50....<br />
3 %•<br />
De Beers<br />
East Rand ...<br />
Rand Mines. .<br />
Goldflelds<br />
Londres<br />
Allemagne<br />
Espagne (courl)...<br />
Kspapno (long)<br />
Buenos-Ayres (or).<br />
idont 5.<br />
APRES BOURSE<br />
99 02<br />
04 .<br />
135 50<br />
236 50<br />
152 ..<br />
CHANGE<br />
99 Oï<br />
1950 ,<br />
98 95<br />
137<br />
238 ..<br />
156 ..<br />
25 16 !|2<br />
122 13|16<br />
465 ]..<br />
470 . 1..<br />
127 27.1.<br />
. <strong>11</strong>02 ll2<br />
. 200 I.<br />
.102 lf3<br />
OBLIGATIONS<br />
Ville <strong>de</strong> Paris 1865 4 %<br />
— 1869 3 %<br />
— 1871 3 %<br />
— 1875 4 %<br />
— 1876 4 % .<br />
— 1892 2 1/2 %<br />
~ 1894-1896 2 1/2 %<br />
— 1894-96 2 1/2 % quart<br />
— 1898 2 % quart<br />
— 1899 2 %<br />
— 1904 2 1/2 %<br />
— 1905 2 3/4 %<br />
Communales 1879<br />
Foncières 1879<br />
Communales t880<br />
Foncières 1883<br />
— 1885<br />
Communales 1891<br />
— 1892<br />
Foncières 1895<br />
Communales 1899<br />
Foncières 1903<br />
Communales 1906<br />
Bône-Guelma<br />
Est-Algérien<br />
Est 3 % ancienne...,:.. .......<br />
Midi 3 % ancienne<br />
Nord 3 % ancienne r....<br />
Orléans 3 % ancienne .....<br />
Ouest 3 % ancienne<br />
Ouest-Algérien<br />
P.-L.-M. 3 % (fusion ancienne)<br />
Autrichien 3 %, r* hypothèque....<br />
Lombar<strong>de</strong> ancienne..... ,<br />
Nord-Espagne<br />
Portugais ,.<br />
Saragosse<br />
Panama lots libérés<br />
Suez 5 ,<br />
75<br />
5C0<br />
405 "<br />
553 ..<br />
554 75<br />
374 ..<br />
376 ,.<br />
100 .<br />
<strong>11</strong>5 .<br />
420 ..<br />
457 ..<br />
402 75<br />
496<br />
503 .<br />
513 50<br />
43 S 25<br />
48S ..<br />
403 .<br />
471<br />
488 ..<br />
482<br />
502 .<br />
510 .<br />
444 .<br />
435 50<br />
435 ..<br />
447 ..<br />
443 .<br />
449 25<br />
44 : 50<br />
442 ..<br />
444 25<br />
430 ..<br />
295 50<br />
384 50<br />
360 ..<br />
389 75<br />
140 ..<br />
615 :0<br />
553 ..<br />
405<br />
552 50<br />
553 ..<br />
373<br />
374 50<br />
98 75<br />
<strong>11</strong>2 50<br />
419 75<br />
457 ..<br />
402 ..<br />
497 ..<br />
503 50<br />
510 75<br />
433 ..<br />
4S6 .<br />
403 ..<br />
4/2 50<br />
488 ..<br />
478 ..<br />
503 ..<br />
510 ..<br />
443 ..<br />
446 75<br />
413 ..<br />
449 50<br />
446 50<br />
442 50<br />
444 25<br />
431 .<br />
292 .<br />
3S5 ..<br />
3 9 .<br />
390 ..<br />
139 ..<br />
613 .<br />
BOURSE DE LONDRES<br />
Consolidé anglais 1 .3jl6 , Italien j W<br />
3 % français 98 . .f. . I suez . .,<br />
Banq. ottomane. . H .U4. I Egypte <strong>11</strong>02 M-<br />
BOURSE DE TOULOUSE<br />
Fonds d'Etat français. - 3 % au porteur. W 95;<br />
Obligations Tunisiennes 3 %<br />
4bB ' '" rll i u " 3<br />
S'A» -<br />
Méù^tato, 107; 1906 fêtions<br />
Valeurs françaises. — Banque r . J "'"-" ' „ 0/<br />
—,], ^ OWigaticnis F^^^gj<br />
513 50; communales isoi 3 ,0, , '"J 0 f J '„ c/ % 50<br />
Est, cuhgaiùons 3 % an*ienn^, 4 w , e*.<br />
m\ ÏIS â; Russe 1906, 5 %, 104 35; Hongrois 4 %,<br />
CaïCl» - B^ue Nationale du Mexi-<br />
I ïïï ï l V Damas-Hamah 4 % P" v -<br />
JtJ^SS ctoragne . obligations 3 | 3' H,<br />
g», okiï° TransaltonSque 3 %. 399; Banque *8WP.<br />
Etait.<strong>de</strong> Sao-Paulo. 5 %, m-, Crédit foncier BreK-<br />
"valenw dU-erses (action») - Mines <strong>de</strong> Oarmaux,<br />
ex-wuio 58 2230: Mines d'Albi, ex-coup. 4 , 227 ; L E-<br />
pM^ne ex-coup. 21. 275; Etablissements Brusson jeu-<br />
"y^wrs .<br />
Briansk ...<br />
Cape Copper .«<br />
De Beers.<br />
Huanchaca<br />
Charbonnage Lavlana.<br />
Syndicat iVUnier<br />
Tharsis<br />
Chartered .<br />
East Rand...,...».<br />
Goldflelds<br />
May<br />
Rand Mines<br />
Robinson Gold.........<br />
BOURSE DE MADRID<br />
440 .. 446 ..<br />
188 ..<br />
189 50 191 50<br />
479 .. 484 .<br />
72 50 72 50<br />
48 25 44 ..<br />
25 .. 25 ..<br />
156 50 158 ..<br />
43 25 44 25<br />
135 137 . .<br />
152 ,. 156 ..<br />
31 25 31 75<br />
236 50 233 .<br />
2..1 . 255 ..<br />
86 2 5<br />
1 Remè<strong>de</strong> souverain pour la Guérisoa<br />
I rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Irritations te Poitrine,<br />
I<strong>de</strong>s Rhumes, Grippé, Maus <strong>de</strong><br />
i GorgesEhumatismes,Douieurs.<br />
y Exigez le Nom Wa,3H £5 km<br />
BIBLIOGRAPHIE<br />
est radicalement GUÉR!,<br />
cl eo peu <strong>de</strong> temps par te<br />
nui fait diminuer <strong>de</strong> 1 qe>s,mMt V conr*<br />
se saint l'ien-e <strong>de</strong> Chaillot, par P T\Parois<br />
prêtre, directeur <strong>de</strong> l'école Fénelon 0-,„.. <strong>11</strong><br />
l'éminerl<br />
lai'P.nni<br />
ncs, ne saurait inspirer utilement nos<br />
ments envers nous-mêmes, envers la Pnt"""<br />
l'Eglise, nos parents, nos domestiques •<br />
adversaires eux-mêmes, nos semblables ,,"' )Si<br />
vres ou riches. L'altruisme est une doctrine "<br />
tins<br />
Pau.<br />
l'air -et le socialisme sans Dieu n'aboutii '<br />
do stériles et funestes agitations. La bonté s,-<br />
périeure, qui est la loi <strong>de</strong> l'homme ne w,',",<br />
procé<strong>de</strong>r que <strong>de</strong> la charité, dont le Christ<br />
posé la formule et que l'Eglise a définie un<br />
termes précis. C'est le salut <strong>de</strong> la société ri><br />
ture. Sublimes vérités, d'une actualité renon<br />
velôe par les événements, que l'orateur a n»<br />
posées avec <strong>de</strong>s développements d'une \ 0 m<br />
que serrée et dans une forme impeccable<br />
ASTHME GUERI<br />
M. E. Hébrard, rue du Caillou-Gris, 25 i,i s<br />
à <strong>Toulouse</strong>, guéri après avoir souffert x»n'.<br />
dant trente ans, enverra gratuitement la trai-<br />
tement utile aux personnes qui lui en feront<br />
la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />
LA VENTE DES FRUITS FRANÇAtS<br />
EN ANGLETERRE<br />
D'après <strong>de</strong>s renseignements recueilli pn<br />
Angleterre par les soins do la Compagnie<br />
d'Orléans, voici quelles seraient les variétés<br />
do fruits français qui se vendraient le plus fa-<br />
cilement sur les marchés <strong>de</strong> ec pays ;<br />
Pommes. --Reinettes grises. « Russolts » di,<br />
Canada, Vérité, Reinette Uu Mans, Saint lier,<br />
main.<br />
Noix. - Grenoble, Marbot, Corne, Brantôme,<br />
Corrèzo.<br />
Raisins. - Gros Colman, Muscat, Hambourg,<br />
Olivette.<br />
Poires. — William's, Comice. Duchesse,<br />
Beurré magnifique, Louise Bonne, Glouls Mor-<br />
ceaux, Cafillac, Boussoc.<br />
Poires communes. — Poires curés, Jargon,<br />
nelles. Conseiller à la Cour. Epargne, Carrière<br />
Ainandis, Giffanl, Etourdi<br />
Poires d'hiver — Beurré d'Arcnberg, Doyen-<br />
né d'Aiençon, Doyenné d'hiver<br />
Prunes — Vraie Reine Clau<strong>de</strong>, Béziers Pru-<br />
ne Royale, Goliath. Impériale, Victoria.<br />
Prunes communes. — Orléans, Caillebottfl<br />
Monsieur Antonine, Dauphine, Dame Dia-<br />
prée.<br />
Cerises. — Cœurs. Revendions du Gard Re-<br />
verchons. Napoléons, Reine Hortense (ces sor-<br />
ties très estimées). Bigarreaux durs. Camus<br />
Montagne, Jaboulay, Evêchés, Bigarreaux ro-<br />
sés. Bigarreaux <strong>de</strong> Mai, Bigarreaux <strong>de</strong> Juin<br />
Bigarreaux blancs<br />
Praires. — Royal Soverèign, Hoffmann, Doc-<br />
teur Morère, Ron<strong>de</strong>s<br />
Abricots — Boulbon. Réal ou Réel, Muscat,<br />
Luizet. AbTicot pêche. Suchet.<br />
Groseilles. — Grosses et <strong>de</strong> belle couleur.<br />
Cassis. — Gros et d'un beau noir<br />
Pêches. — Grosses, saines et <strong>de</strong> belle cou-<br />
leur.<br />
CHH13MIINr DE FER DS PARIS A ORLÉANS<br />
SERVICE DES TRAHIS DE VOYAGEURS<br />
!R.é-talDli p£ir»t,ie-II e no. e at à. la. Gare ci©<br />
USUUMIS M IA roiïini<br />
Toux^hUTiî 3atit4Pr>s 3r»amG?i!te itipo<br />
ituine, Asthme, Gi* pps, Crachements<br />
persistants, Phitis e â tous les d agrès, et<br />
«ont r mi<strong>de</strong>ment soalasés at gujris par l'em-<br />
ploi du<br />
&m âutljljMpa Prafe<br />
Prix da Oaaja, 3 f«* Buvo 1 fraaaj contra manlat-pait<br />
<strong>de</strong> 3 Ir. ,5.<br />
<strong>Toulouse</strong>, Pharnaale O L'S X 9, rus du Râm'.llV.<br />
Dépôt <strong>de</strong> iVlécS caments Kneipptistes<br />
(A partir du S» mex O cl i 3 lEPcsXT'X'iOI*, S Si» SO <strong>de</strong> l'après-midi et jusqu'à nouvel avis)<br />
NUMÉROS<br />
BBS TRAINS<br />
3<br />
(Express)<br />
lû<br />
(Exipress)<br />
7<br />
(Rapi<strong>de</strong>)<br />
5<br />
(Express)<br />
101<br />
tomi<strong>de</strong>-luxe)<br />
<strong>11</strong><br />
(Express)<br />
17<br />
(Direct)<br />
37<br />
(Express)<br />
43<br />
(Express;<br />
31<br />
(Rapi<strong>de</strong>)<br />
21<br />
(lîxîiaiess)<br />
25<br />
(Express)<br />
<strong>11</strong>0<br />
(Express)<br />
33<br />
(Express)<br />
36<br />
(Direct)<br />
AU DÉPART DE PARIS-AUSTERLITZ<br />
Dépairt Arrivée i oorrespe<br />
DIRECTION <strong>de</strong> PARIS- aux I an<br />
Dépairt Arrivée<br />
<strong>de</strong> PARIS- aux<br />
AOSTERUTZ AUBRAIS<br />
Auriîlac-Agen ... 7 9 m. 9 12 m.<br />
Eora.-Lamlerneau 7 40 m. 9 37 m.<br />
Bord.Le Croisic.. 9 30 m. <strong>11</strong>22 m.<br />
<strong>Toulouse</strong> 10 i m. 12 1 s.<br />
Bor<strong>de</strong>aux midi 1 « s.<br />
Boidieaux 1 41 S. 3 42 S.<br />
Argemt.-Saincaize . 2 40 s. 5 26 s.<br />
Nantes 3 50 s. 5 46 S.<br />
An gers 6 28 B. S 23 s.<br />
Bor<strong>de</strong>aux 7 36 s. 9 25 s.<br />
Agen 7 45 S. 9 37 s.<br />
Bar<strong>de</strong>aux 8 5 s. 10 12 s.<br />
Auriill.-Neussarg.. 8 38 s. 10 48 s.<br />
Bor<strong>de</strong>aux 10 10 s. 12 lo m<br />
Agen-<strong>Toulouse</strong> .. il 4 s. 1 40 m<br />
txjrrespomda-nces assurées<br />
aux AUBRAIS<br />
avec changement <strong>de</strong> voitures<br />
27 SUT Vierzon,,<br />
9 sur Nantes.<br />
13 SUT vierzon»<br />
17 sur vierzon<br />
121 sur <strong>Toulouse</strong><br />
199 sur Vierzon.<br />
23 sur <strong>Toulouse</strong>.<br />
20 sur Nantes.<br />
47 sua" Montlucon-<br />
41 sur Bor<strong>de</strong>aux<br />
A L'ARRIVÉE A PARIS-AUSTERLITZ<br />
NUMÉROS<br />
DES TRAINS<br />
16<br />
(Express)<br />
20<br />
(Express)<br />
120<br />
(Express)<br />
624<br />
(Express)<br />
24<br />
(Express)<br />
4<br />
(Express)<br />
IB2<br />
(Rapi<strong>de</strong>)<br />
22<br />
(Rapi<strong>de</strong>)<br />
1.26<br />
(Direct)<br />
U<br />
(Express)<br />
28 |<br />
(ISxpress)<br />
34<br />
(Rapi<strong>de</strong>)<br />
50<br />
(Express)<br />
1O0<br />
(Rapi<strong>de</strong>-luxe)<br />
38<br />
(Express)<br />
42<br />
(Express)<br />
PROVENANCE<br />
Départ<br />
<strong>de</strong>s<br />
AUBRAIS<br />
Arrivée<br />
à PARIS.<br />
AUSTERL.<br />
Correspondances relevées<br />
aux AUBRAIS<br />
avec changement <strong>de</strong> voitures<br />
Bor<strong>de</strong>aux ........<br />
2 42 m.<br />
2 58 m.<br />
4 56 m.<br />
5 6 m.<br />
12 <strong>de</strong> Moniauçon,<br />
18 <strong>de</strong> Nanties.<br />
Neussarg.-AniriM,.. 4 31 m. 6 24 m.<br />
Bor<strong>de</strong>aux 5 41 m. 7 50 m. 32 <strong>de</strong> Nantes.<br />
6 16 m. 8 9 m.<br />
7 14 m. 9 7 m. 26 <strong>de</strong> Oapdfenac-Agen.<br />
8 58 m. 10 52 m.<br />
Bott-<strong>de</strong>anK-Nanteia. 10 24 m. midi 16 44 d'Angers.<br />
10 38 m. 18 s.<br />
2 51 S. 4 54 s. 30 <strong>de</strong> Pèrisneux. Brive. Monlâuçoin<br />
Bor<strong>de</strong>aux ........ 3 33 s. G 34 s.<br />
Bor<strong>de</strong>aux'Nantes. 4 45 S. 6 27 s.<br />
AnriJa.-Llmoges 5 20 S. 7 25 S.<br />
46 <strong>de</strong> Saincaize.<br />
BordieaiEX 8 9 s. 9 48 S.<br />
Bor<strong>de</strong>aux-.Wtnîes. . 8 53 s.<br />
10 27 S.<br />
10 55 s.<br />
min. 20<br />
lu <strong>de</strong> Bourges,<br />
2 <strong>de</strong> Limoges.<br />
40 <strong>de</strong> Oa-p<strong>de</strong>naic.<br />
;<br />
HH;.. -iSSaS B<br />
m<br />
"?m I<br />
faoB Drame en -4 Actes<br />
WBÊBBSk PAR m<br />
W La Fille<br />
m r <strong>de</strong> Roland mm<br />
mm f^â|<br />
te^B Drame en -4 Actes iPliïîÉl<br />
PAR jBfi^l<br />
..V'->\<br />
\ H. <strong>de</strong> Borijier<br />
wÊggm<br />
Le 5 Février <strong>1910</strong><br />
E TUDES et GREFFES a cé-<br />
<strong>de</strong>r. S'adresser P. Mouia,<br />
rue Alsace-Lorraine. 36, Tou><br />
louse.<br />
BEAU COUPLE CHIENS DE<br />
GARDE à vendre. S'adresser au<br />
Caousou, <strong>Toulouse</strong>.<br />
i. DARNAJOU<br />
recevra, vendredi <strong>11</strong> courant,<br />
un convoi <strong>de</strong> vaches laitières<br />
<strong>de</strong> plusieurs races. Toujours,<br />
68. n venue <strong>de</strong>s Minimes, Tou-<br />
louse.<br />
ÎRIBliM DE COMMERCE<br />
DE TOULOUSE<br />
Liquidation judiciaire (Loi du<br />
4 mars 1889)<br />
Les créanciers du sieur Char-<br />
les Marqués, imprimeur typo-<br />
graphe, boulevard <strong>de</strong> Stras-<br />
bourg, n os 22 et 24, sont invi-<br />
tés à se réunir le 16 <strong>février</strong>, à<br />
une heure et <strong>de</strong>mie, pour la vô<br />
rification <strong>de</strong> leurs créances.<br />
Ceux qui n'ont pas encore ef-<br />
fectué la remise <strong>de</strong> leurs titres<br />
et bor<strong>de</strong>reaux sbnt invités à les<br />
déposer, dans le délai <strong>de</strong> quin-<br />
zaine, au greffe ou dans les<br />
mains du liquidateur.<br />
Les créanciers <strong>de</strong> la faillite<br />
du sieur Pierre Larroche, en-<br />
trepreneur dè battage à Pécha-<br />
bou, canton <strong>de</strong> Castanet, sont<br />
Invités à se réunir le 14 <strong>février</strong>,<br />
s à une heure et <strong>de</strong>mie, dans la<br />
S salle d'audience du tribunal,<br />
i pour délibérer sur la formation<br />
' d'un concordat.<br />
\ j Les créanciers du sieur Jo-<br />
jsoph Antoine, chemisier, rue<br />
|du Languedoc, n° 35, sont in-<br />
| vitôs à se réunir le 21 <strong>février</strong>,<br />
ï à une heure et <strong>de</strong>mie, pour la<br />
! vérification <strong>de</strong> leurs créances.<br />
Ceux qui n'ont pas encore<br />
effectué la remise <strong>de</strong> leurs ti-<br />
tres et bor<strong>de</strong>reaux sont invités<br />
à les déposer, dans le délai <strong>de</strong><br />
quinzaine, au greffe ou dans<br />
les mains du liquidateur<br />
Les créanciers <strong>de</strong>s sieurs Cros<br />
et Jourdan, industriels, rue<br />
Bayard, n° 34, qui n'ont pas<br />
encore produit leurs titres ae<br />
créance sont invités à les re-<br />
mettre sans délai entre les<br />
mains du greffier ou du liqui-<br />
dateur Ils sont, en outre, pré-<br />
venus qu'une <strong>de</strong>rnière assem-<br />
blée pour la vérification il
mm<br />
LE HUtSERO b CENTIMES<br />
Organe quotidien <strong>de</strong> l> — S&& ' 1<br />
les sortilèges du soleil équatorial une sur- ><br />
face liqui<strong>de</strong> <strong>de</strong> plus <strong>de</strong>. 300 kilomètres car-<br />
rés s'était perdue, évaporée... Là-bas, ce<br />
grands villages nègres, qui tiraient du voi-<br />
sinage du lac leur prospérité et leur im-<br />
portance, sont abandonnés. Les troupeaux<br />
<strong>de</strong> bœufs meurent faute d'eau. Dans d*<br />
tristes flaques croupissantes <strong>de</strong> gigantes-<br />
ques poissons se débattent, étreints par 1 as-<br />
phyxie. En d'autres cantons, les joncs, les<br />
papyrus, les nénufars et les arbres <strong>de</strong> 1 es-<br />
pèce <strong>de</strong>s ambachs et <strong>de</strong>s acacias font dans<br />
le lit encore humi<strong>de</strong> <strong>de</strong> « la mer aux eaux<br />
douces », une végétation comme celle qui<br />
dut apparaître sur les continents quand<br />
ils émergèrent <strong>de</strong>s océans.'<br />
A peine connu, à peine exploré, le Tchad<br />
se dérobe, <strong>de</strong>vant nous.<br />
Longtemps, bien longtemps, ce nom <strong>de</strong><br />
Tchad, corruption d'un vocable haoussa,<br />
que les Européens avaient entendu pronon-<br />
cer aux marchands <strong>de</strong> la Tripolitaine ou <strong>de</strong><br />
l'Egypte, représenta uniquement ce que<br />
nos imaginations, excitées par les premiers<br />
voyages <strong>de</strong> Livingstone et <strong>de</strong> ses émules,<br />
se plaisaient à voir au centre du continent<br />
noir... Les récits <strong>de</strong>s voyageurs arabes<br />
avaient révélé l'existence d'une mer inté-<br />
rieuire au cœur du pays nubien, et sur 'es<br />
cartes d'Afrique, qui s'étalaient toutes<br />
blanches sous les yeux <strong>de</strong> nos pères, le<br />
Tchad mettait déjà la tache <strong>de</strong> ses flots<br />
bleus, au-<strong>de</strong>ssous du Sahara, on Grand Dé-<br />
sert.<br />
En moins d'un <strong>de</strong>mi-siècle, nous avons<br />
vu surgir un mon<strong>de</strong> inconnu sur cette carte<br />
toute renouvelée. Les fleuves, les monta-<br />
gnes, les forêts y <strong>de</strong>ssinèrent leurs courbes<br />
gigantesques, y inscrivirent leur nom bar-<br />
bare. Mais le vieux Tchad y conservait sa<br />
forme imprécise et vague !<br />
Défendue par les isables du désert, les<br />
mairais du Chari et <strong>de</strong> l'Oubanghi, par les<br />
conquérants arabes, jaloux d'y conserver<br />
leur empire, cette mer, que l'on appelait la<br />
Caspienne <strong>de</strong> l'Afrique, restait fermée et<br />
IJRE MER DISPARAIT<br />
A l'heure même où Paris était si grave-<br />
ment menacé par les eaux, le capitaine<br />
Tilho nous apportait <strong>de</strong> l'extrémité <strong>de</strong> notre<br />
empire africain, l'étonnante nouvelle quo<br />
là-bas, sous l'équateur, uno mer gran<strong>de</strong><br />
comme la Sicile était en train <strong>de</strong> s'évanouir<br />
mystérieusement au milieu <strong>de</strong>s sables.<br />
Tandis que le flot débordant pressait la<br />
capitale <strong>de</strong> toutes parts, envahissait ses<br />
mes, ses places, on nous apprenait que sous<br />
secrète. Ni Denham, ni Clappertqn, qui, „<br />
les premiers, en 1823, avaient aperçu ses j;<br />
eaux clapotantes, miroitant sous le soleil -<br />
équatorial, ni Overweg qui moutrut <strong>de</strong>s fiè-<br />
vres prises .en naviguant sur ses flots, ni<br />
Barth lui-même, qui <strong>de</strong>meura cinq ans sur<br />
ses bords, ni Vogel, qui se trouva, en arri-<br />
vant sur sa rive, en présence « d'un marais<br />
tellement large qu'il ne pouvait voir l'eau<br />
libre qu'à l'extrême horizon, avec mie lu-<br />
nette d'approche », — n'avaient réussi à<br />
accomplir le périple du lac, ni à en saisir<br />
la forme. Aux mêmes lieux, suivant les an-<br />
nées, les saisons, les voyageurs trouvaient,<br />
ou ne trouvaient pas, ces eaux capricieu-<br />
ses. On aurait juré, disait Barth, « d'une<br />
fuyante divinité qui se serait jouée <strong>de</strong>s s<br />
voyageurs, décevant malignement leurs c<br />
calculs ». Si bien que même les régions con- 1<br />
nues, visitées, restaient incertaines...<br />
Gerhard Rohlfs ne fut pas plus heureux<br />
et Nachtigal, en quatre ans, ne put faire, i<br />
comme ses <strong>de</strong>vanciers que <strong>de</strong>s explorations<br />
partielles SUT la rive nord et sud-ouest.<br />
Alors les eaux continuaient à ise répandre i<br />
sur la terre terme et les indigènes disaient i<br />
que le Tchad dévorait .ses rives... i<br />
Emouvants comme les plus beaux dra- 3<br />
mes, les récits <strong>de</strong> ces voyageurs, pleins <strong>de</strong><br />
détails précis sur tel ou tel point particu-<br />
lier, ne nous donnaient pas <strong>de</strong> vue d'en- ]<br />
semble sur le Tchad, ni ne nous en li- i<br />
vraient la figure.<br />
Malgré notre ignorance, ce nom enve- -<br />
loppé <strong>de</strong> mirages tenait une telle place<br />
dans nos rêves aventureux, et dans nos<br />
préoccupations politiques, que le vicomte<br />
Melchior <strong>de</strong> Vogué écrivait, il y a vingt<br />
ans, dans un article <strong>de</strong>meuré célèbre :<br />
« Vous compteriez sur les doigts d'une<br />
main les voyageurs blancs qui ont entrevu<br />
le lac Tchad ; au bruit qu'il fait dans le<br />
mon<strong>de</strong>, vous pourriez le croira plus fré-<br />
quenté que le lac <strong>de</strong> Vincennes. »<br />
C'était le temps, en effet, où chacun pres-<br />
sentait que les parties décisives pour la<br />
gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s peuples européens ne tar<strong>de</strong>-<br />
raient pas à se jouer en Afrique. L'effort<br />
méthodique <strong>de</strong>s gouvernements allait suc-<br />
cé<strong>de</strong>r aux entreprises individuelles et l'or-<br />
ganisation à la merveilleuse aventure <strong>de</strong>s<br />
explorateurs.<br />
C'est pour exécuter un plan méthodique,<br />
pour pousser nos colonies du Soudan jus-<br />
qu'au centre <strong>de</strong> l'Afrique, que le lieute-<br />
nant-colonel Monteil partit <strong>de</strong> Saint-Louis<br />
pour le Tchad. Avec un adjudant et huit<br />
tirailleurs sénégalais, il accomplit un<br />
voyage magnifique au Bornou ©t sur les<br />
rives du grand lac, d'où il revint par le<br />
Sahara et la Tripolitaine.<br />
Pour relier le Tchad au Congo français,<br />
Gentil, quelques années plus tard, s'avança<br />
par l'Oubanghi et le Chari, et le 1er janvier<br />
1897 jeta sur le lac le premier bateau à va-<br />
peur.<br />
Mais ce fut quand les trois gran<strong>de</strong>s mis-<br />
sions françaises. Foureau-Lamy <strong>de</strong>scen-<br />
dant du Saliara, Joalland-Meyniier partie<br />
du Soudan, et Gentil venant du Congo, cer-<br />
nèrent en quelque sorte te bassin du Tchad<br />
et en commencèrent la pacification, lors-<br />
que les troupes du colonel Destenave, du<br />
colonel Largeau, du colonel Gouraud s'éta-<br />
blirent au Kanem et au Ouadaï, qu'on put<br />
pénétrer enfin le secret <strong>de</strong> cette mer insai-<br />
sissable, la miensuireir, en déterminer la'<br />
configuration, explorer les îles qui surgis-<br />
sent par centaines <strong>de</strong> ses eaux mobiles et<br />
qui portent une population dont le chiffre<br />
dépasse quarante-cinq mille.<br />
Rien ne ressemble moins à un lac euro-<br />
péen que cette nappe d'eau du Tchad, que<br />
I«B vents poussent <strong>de</strong> ci <strong>de</strong> là, selon leur<br />
caprice, sur dos pays parfaitement plats.<br />
Daine l'ouest .et dans lo nord, le flot trouvo<br />
bien, à quelques kilomètres -<strong>de</strong> sou lit ha-<br />
bituel, utn cordon <strong>de</strong> dunes qu'il no saurait<br />
franchir, et la rive est le domine do très<br />
haut ; mais, au sud-ouest, au sud et au sud-<br />
est, s'éten<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> vastes plaines sans au-<br />
cun relief et tout ouvertes. Ainsi s'explique<br />
l'extraordinaire mobilité <strong>de</strong> cette surface<br />
liqui<strong>de</strong> quo <strong>de</strong> ce côté les voyageurs ont<br />
toujours trouvée en mouvement.<br />
Mais le phénomène d'assèchement cons-<br />
taté aujourd'hui est <strong>de</strong> tout autro nature !<br />
Voilà que, comme si ces eaux ensorcelées<br />
obéissaient aux maléfices <strong>de</strong>s sorciers noirs,<br />
jetant à l'envahisseur leurs <strong>de</strong>rniers ta-<br />
bous,, elles se retiremt obstinément <strong>de</strong>vant<br />
nous !<br />
Le capitaine Tilho avait été chargé, en<br />
î 190i, d'une exploration <strong>de</strong>s archipels et <strong>de</strong>s<br />
s eaux libres du lac. <strong>11</strong> en avait dressé une<br />
s carte. Trois ans plus tard, il revient au<br />
3 Tchad avec mission d'y' délimiter la fron-<br />
r tière anglo-française, et là où i) avait jadis<br />
navigué sur <strong>de</strong>s fonids atteignant km <strong>de</strong><br />
i trois mètres, il trouve une steppe désolée<br />
s <strong>de</strong>sséchée par le soleil, fendillée, craquelée<br />
en se retirant, ont emporté le charme <strong>de</strong><br />
cette région. L'existence <strong>de</strong>s indigènes y<br />
est <strong>de</strong>venue moins large ; plus <strong>de</strong> récoltes,<br />
plus <strong>de</strong> pâturages, une épizootie provenant<br />
<strong>de</strong> la mauvaise qualité <strong>de</strong>s quelques mares<br />
stagnantes ravage les troupeaux. On sent<br />
que la vie s'en va et c'est une impression<br />
sinistre...<br />
Ailleurs, une prodigieuse végétation a<br />
tout envahi, et les plantes voraces absor-<br />
bent l'eau qui les baigne encore. Les indi-<br />
gènes <strong>de</strong> l'archipel taillent à coups <strong>de</strong> ha-<br />
che dans cette forêt palustre une sorte <strong>de</strong><br />
chenal pour leurs pirogues <strong>de</strong> paille, et l'on<br />
arrive à grand'peine à naviguer sur ces<br />
étroits canaux, sous une voûte <strong>de</strong> verdure<br />
étouffante qui se prolonge sur <strong>de</strong>s kilomè-<br />
tres... Il n'y a pas plus <strong>de</strong> vie animale au'<br />
milieu <strong>de</strong> ces entrelacs <strong>de</strong> plantes sans<br />
nom que sur les dunes les plus sèches ;<br />
seulement <strong>de</strong>s myria<strong>de</strong>s <strong>de</strong> moustiques vo*<br />
lent au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l'eau lour<strong>de</strong> et leur bour-<br />
donnement trouble seul le pesant silence.<br />
C'est surtout dans la partie septentrio-<br />
nale que les eaux semblent se tarir le plus<br />
rapi<strong>de</strong>ment. Du côté du Chari, la végéta-<br />
tion gagne sur la mer libre. Le capitaine<br />
Tilho rapporte que nulle part un observa-<br />
teur placé à <strong>de</strong>ux mètres au-<strong>de</strong>ssus du ni-<br />
veau du lac ne peut apercevoir la nappe<br />
liqui<strong>de</strong> continue : partout les ambachs,~les<br />
gigantesques roseaux viennent restreindre,<br />
fermer son horizon.<br />
Les explorateurs constatent cet assèche-<br />
ment sans en discerner les causes. Evapo-<br />
ration. diminution <strong>de</strong>s pluies dans les bas-<br />
sins du Chari et <strong>de</strong>s rivières tributaires ?<br />
Les mieux informés, comme le capitaine<br />
Tilho, n'émettent que <strong>de</strong>s hypothèses. Ce<br />
que tous les indigènes s'accor<strong>de</strong>nt à dire,<br />
c'est que <strong>de</strong> mémoire d'homme le flot né<br />
s'est point encore retiré comme il fait <strong>de</strong>-<br />
puis quatre ans. Et voilà qu'un nouveau<br />
mystère enveloppe le grand lac. au centre<br />
<strong>de</strong> l'Afrique 1<br />
Lucien CORPECHOT.<br />
CONSEIL DES MINISTRES<br />
Paris, 10 <strong>février</strong>.<br />
Les ministres et sous-secrétaires d'Etat se<br />
sont réunis se matin, à l'Elysée, sous la prési-<br />
<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Fallières ; le général Brun, mi<br />
nistre <strong>de</strong> la guerre, retenu au Palais-Bourbon<br />
par la discussion du budget -<strong>de</strong> son départe<br />
ment, n'assistait pas à la délibération.<br />
Voici le compte rendu officieux <strong>de</strong> la déli-<br />
bération :<br />
LA CRUE DE LA SEINE<br />
Le prési<strong>de</strong>nt du conseil a indiqué les mesu-<br />
res qui sont prises dans l'éventualité d'une<br />
recru<strong>de</strong>scence <strong>de</strong> la crue <strong>de</strong> la Seine, laquelle<br />
ne donne pas lieu pour le moment à <strong>de</strong> sé-<br />
rieuses inquiétu<strong>de</strong>s.<br />
LES FAISEUSES -D'AKGES<br />
M. Barthou a exposé au conseil et fait ap-<br />
prouver les gran<strong>de</strong>s lignes du projet tendant<br />
au renvoi <strong>de</strong>vant le tribunal correctionnel <strong>de</strong>s<br />
faits d'avortement et <strong>de</strong> complicité.<br />
LES SINISTRÉS<br />
M. Cochery a annoncé qu'il exposerait au<br />
prochain conseil le mécanisme <strong>de</strong> la combi-<br />
naison qu'il prépare pour venir en ai<strong>de</strong> aux<br />
petits commerçants, industriels et propriétai-<br />
res sinistrés.<br />
Dès maintenant, on peut donner quelques dé-<br />
tails sur cette combinaison.<br />
L'idée qu'on a mise en œuvre consiste à<br />
fournir <strong>de</strong>s prêts sans intérêt aux petits com-<br />
merçants, industriels, cultivateurs ou proprié-<br />
taires victimes <strong>de</strong> l'inondation, <strong>de</strong> façon à per-<br />
mettre la reprise <strong>de</strong> leurs entreprises ou éta-<br />
blissements pour les commerçants et indus-<br />
triels<br />
On consentirait <strong>de</strong>s prêts sans intérêt d'une<br />
durée <strong>de</strong> cinq ans et pouvant s'élever jusqu'à<br />
5,000 francs ; les fonds seraient fournis par un<br />
consortium <strong>de</strong>s grands établissements <strong>de</strong> cré-<br />
dit; la Banque <strong>de</strong> France ferait l'avance <strong>de</strong> la<br />
plupart, <strong>de</strong>s sommes nécessaires ; l'Etat, enfin,<br />
donnerait sa garantie.<br />
Pour les agriculteurs, le système serait le<br />
même avec cette différence que les prêts se-<br />
raient faits par la caisse <strong>de</strong> crédit agricole<br />
dans laquelle on créerait une section spéciale<br />
qui recevrait <strong>de</strong> l'Etat une dotation <strong>de</strong> six mil-<br />
lions.<br />
Enfin pour les petits propriétaires, c'est le<br />
Crédit Foncier, toujours sous la garantie <strong>de</strong><br />
l'Etat, qui ferait le service <strong>de</strong>s avances.<br />
Dans chacune <strong>de</strong>s catégories on instituera<br />
d'une certaine manière la responsabilité <strong>de</strong>s<br />
emprunteurs.<br />
LE « CHATEAURENAtILT »<br />
Le ministre <strong>de</strong> la marine a fait connaître<br />
la situation du Châteaurenault qui va être<br />
conduit à Toulon pour être réparé ; il a an-<br />
noncé que le commandant Méléart était relevé<br />
<strong>de</strong> son comman<strong>de</strong>ment et remplacé par le<br />
capitaine <strong>de</strong> frégate Vesco.<br />
connue une poterie trop cuite. Lca eaux,<br />
Paris, 10 <strong>février</strong>.<br />
JOURNAUX ANTIBLOCARDS<br />
De l'Echo <strong>de</strong> Paris :<br />
« Allez au fond <strong>de</strong> cet inci<strong>de</strong>nt Toutée don!<br />
tout le mon<strong>de</strong> parle aujourd'hui, qu'y trou-<br />
verez-vous ? La preuve que les bureaux du<br />
ministère ne sont le plus souvent qu'une offl-<br />
emu d'intrigues, <strong>de</strong> cabales, <strong>de</strong> conspirations<br />
qui se ramifient aux sapes souterraines <strong>de</strong> la<br />
politique et <strong>de</strong> la maçonnerie. Lo ministru<br />
laissn luire parce qu'il n'en suit lien, lit
VENDREDI 10 FEVRIER «10<br />
ciers Que cette faveur risque <strong>de</strong> griser s'ils<br />
n'ont pas la tete très soli<strong>de</strong> ni l'esprit très pu<br />
inique. Pour ne prendre qu'un exempte, lv<br />
capitaine Savoureau, dont on a tant parlé ces<br />
Jours-ci. ne doit-il pas sa décoration rapi<strong>de</strong> et<br />
ea mise au tableau avant cinquante <strong>de</strong> ses ca-<br />
mara<strong>de</strong>s au fait d'avoir été l'officier <strong>de</strong> cabi-<br />
net du général Picquart d'abord, du général<br />
Brini ensuite ? Et ce capitaine dont les légè-<br />
retés <strong>de</strong> paroles sont légendaires rie s'est-il<br />
pas cru tout" ou à peu près tout permis parce<br />
qu'il avait conquis ses galons et sa croix à<br />
l'ombre fécon<strong>de</strong> du soleil gouvernemental ? »<br />
{Le tournai blocard oublie d'ajouter que le<br />
cas du capitaine Savoureau n'est malheureuse-<br />
mrifit, pas unique dans l'armée que la R.:. F.:,<br />
a livrée aux Francs-Maçons et aux Juifs. J<br />
M DES DE<br />
Paris, 10 <strong>février</strong>.<br />
Séance du malin<br />
La séance est ouverte à 9 heures, sous la pré-<br />
si<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Berteaux.<br />
LE BUDGET DE <strong>1910</strong><br />
LA GUERRE<br />
La Chambre reprend la discussion du budget<br />
" Mf #h. e Delonc.e. - J'appelle<br />
M. le Ministre sur la situation <strong>de</strong>s employés<br />
et ouvriers <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> ta gueire.<br />
Les <strong>de</strong>vancements d'appel<br />
M. Lasîes. - Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que les soldats qui<br />
M. Lasies. - Je <strong>de</strong>manue que K» »>;., * né<br />
Olerc. a Mjao LézJan do llastard, présentés n, UI-<br />
François Bourga<strong>de</strong>.<br />
lwr M-<br />
Deuxième primo <strong>de</strong> 100 fr.: Football, <strong>de</strong> l'éiev at .<br />
do la Cliareri'te-lnfêrieuiro et Hazl, <strong>de</strong>tnl-sang, <strong>de</strong> i^<br />
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Les Jfcmio to_ Franci à lonries<br />
Ce- n'est pas douze mais treize évêques ou<br />
archevêques qui ont approuvé le pèlerinage<br />
r'es hommes <strong>de</strong> France a. Lour<strong>de</strong>s en cette<br />
année <strong>1910</strong>, avec S. E. le cardinal-archevêque<br />
<strong>de</strong> Lyon et Vieruie.<br />
Les évêques <strong>de</strong> Bayonne et <strong>de</strong> Perpignan,<br />
aux <strong>de</strong>ux bouts <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong>s Pyrénées,<br />
montagnes <strong>de</strong> l'Immaculée, le souhaitent ar-<br />
<strong>de</strong>mment, et avec eux <strong>de</strong>ux archevêques du<br />
Sud-Ouest et la plupart <strong>de</strong>s vaillants évêques<br />
du bassin <strong>de</strong> la Garonne.<br />
« Vous avez bien raison, écrit l'un d'eux au<br />
» prêtre promoteur <strong>de</strong> cette croisa<strong>de</strong>, <strong>de</strong> rame-<br />
» ncr les hommes à Lour<strong>de</strong>s. Jamais peut-être<br />
» pèlerinage n'a Hé plus opportun. il y a une.<br />
» réponse à donner aux innombrables gens<br />
» qui disent c'te l'Eglise est blessée à mort et<br />
> aux plus innombrables sots qui ajoutent foi<br />
» d ce mensonge. Cette réponse sera donnée<br />
» par cent mille hommes qu'il faut mener<br />
» cette année à Lour<strong>de</strong>s pour leur faire chan-<br />
» ter le Credo <strong>de</strong>vant la Basilique du Rosaire. »<br />
Ce vœu du vaillant prélat correspond exac-<br />
tement au vœu du R. P. f.emitis, ancien su-<br />
périeur <strong>de</strong> la basJique -le Montmartre, écri-<br />
vant le 18 novembre 190U, à la même adresse :<br />
« Priez pour que l'an prochain nous ayons<br />
100.000 hommes. Nous avons besoin <strong>de</strong> priè-<br />
res. »<br />
Fasse le Ciel que l'idée <strong>de</strong> ce pèlerinage au-<br />
quel la vaillante Voix <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s donne <strong>de</strong>-<br />
puis six mois un anpui inlassable, avec un<br />
courage qui a d'autant plus <strong>de</strong> mérite quu<br />
est souvent méconnu, arrive au plus vite à sa<br />
plus magnifique réalisation.<br />
Une quinzaine d'évèques à peine ont été<br />
consultés. Treize ont donné leur réponse. Cela<br />
suffit pour justifier Son Eminence le cardinal<br />
<strong>de</strong> Lyon écrivant le 4 <strong>février</strong> au promoteur <strong>de</strong><br />
la croi£a<strong>de</strong> : « Votre pensée ne peut manquer<br />
<strong>de</strong> trouver <strong>de</strong> l'écho dans le euiur <strong>de</strong> tous les<br />
évêques <strong>de</strong> France. •<br />
Si « tous les évêques <strong>de</strong> France » en sont,<br />
malgré tous les obstacles que la liane-maçon-<br />
nerie cherchera à opposer à ce mouvement<br />
<strong>de</strong> prière auquel les méchants chercheront<br />
peut-être à attribuer calomnieusement un ca-<br />
ractère politique, nul doute que la Vierge<br />
miraculeuse do Massabielle no les ai<strong>de</strong> à or-<br />
ganiser les trams et à conduire les 100.000<br />
hommes <strong>de</strong>vant la Grotte. U. I.<br />
2 h.<br />
LES mm m$ u RÉGION<br />
De nos correspondants particuliers :<br />
Les mégîssîers <strong>de</strong> Graulhet<br />
Graulhet, 10 <strong>février</strong>.<br />
Cet après-midi à 2 heures, <strong>de</strong>s grévistes<br />
ayant voulu empêcher le passage d'un convoi<br />
escorté par la troupe, en se couchant à l'en-<br />
trée du pont Saint-Jean, la gendarmerie à<br />
pied intervint pour relever les grévistes et<br />
dégager la route.<br />
Des protestations violentes se sont élevées ;<br />
<strong>de</strong>s coups ont été échangés . les dragons qui<br />
protégeaient le convoi entourèrent les mani-<br />
festants et essayèrent <strong>de</strong> dégager la place du<br />
Jourdain, occupée par les grévistes et <strong>de</strong><br />
nombreux marenands, car c'était jour <strong>de</strong> mar-<br />
ché.<br />
De nombreuses personnes ont été renver-<br />
sées par les chevaux <strong>de</strong>s gendarmes.<br />
MM. Dret, Bressolles et les membres du co-<br />
mité gréviste qui intervinrent pour prêcher le<br />
calme ne furent pas écoutés.<br />
Bressolles fut jeté à terre par les chevaux<br />
<strong>de</strong>s gendarmes et Dret reçut plusieurs coups<br />
<strong>de</strong> poing.<br />
Des gendarmes ont été blessés à coups <strong>de</strong><br />
pierres ; l'un d'eux a reçu à la tempe, le cou-<br />
vercle d'un barril <strong>de</strong> sardines qui lui a fait<br />
une large blessure.<br />
Le comité <strong>de</strong> la grève s'est rendu a la mai-<br />
rie où se trouvait le sous-préfet , la foule <strong>de</strong>s<br />
grévistes suivait.<br />
Les gendarmes ont dégagé la place <strong>de</strong> la<br />
Mairie sous les huées et les invectives <strong>de</strong>s ma-<br />
nifestants.<br />
Le sous-préfet et le comité <strong>de</strong> la grève se<br />
sont rendus place du Jourdain , sur la <strong>de</strong>man-<br />
<strong>de</strong> M Marty-Roiland le sous-préfet fait retirer<br />
la gendarmerie.<br />
Trois arrestations ont été opérées : celles<br />
<strong>de</strong> MM Mbert Roques, Georges Roques et<br />
Edouard Raymond, mais sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du<br />
comité <strong>de</strong> la grève elles n'ont pas été main-<br />
tenues.<br />
Les personnes arrêtées <strong>de</strong>vront se rendre<br />
<strong>de</strong>main matin à la mairie pour être interro-<br />
Conseil <strong>de</strong> revision<br />
Voici l'itinéraire du conseil <strong>de</strong> révision du<br />
département du Tarn pour la classe 1900 :<br />
Etrangers, jeudi, 17 <strong>février</strong>, 2 heures.<br />
Valence, jeudi, 24 <strong>février</strong>, 2 heures.<br />
Caivnaux, vendredi, 25 <strong>février</strong>, o ti. i.<br />
Monestiés, lundi, 28 <strong>février</strong>, 10 heures.<br />
Pampelonne, mardi, tOT mars, 10 ti. à-<br />
Valdériès, mercredi, 2 mars, Il U. A.<br />
Alban, jeudi, :i mars, 10 h J.<br />
Villefranche, vendredi, 4 mars, 10 h. J.<br />
Albi, samedi, 5 mars, 9 heures,<br />
Réalmont, lundi, 7 mars, 10 heures.<br />
Cadalen, mardi, 8 mars, 2 heures.<br />
Vaour, mercredi, 9 mars, 10 h è-<br />
Lisle-sur-Tam, jeudi, 10 mars, 2 h. J.<br />
Gaillac, vendredi, U mars, 2 heures.<br />
Cor<strong>de</strong>s, lundi. 14 mars, 10 h. J.<br />
Salvagnac, mardi, 15 mars, 10 h. J<br />
Montmiral, mercredi, 16 mars, <strong>11</strong> heures.<br />
Rabastens, jeudi, 17 mars, 10 h. J.<br />
Saint-Paul, vendredi, 18 mars, 10 h. J.<br />
Graulhet, lundi 21 mars, 10 heures<br />
Lavaur. mardi, 22 mars, 2 heures.<br />
Cuq-Toulzu, mercredi, 23 mars, 10 H.<br />
Puylaurens. jeudi, 24 mars. 2 heures<br />
Labruguièro, lundi, <strong>11</strong> avril, 1 h. i.<br />
Lautrec, mardi, 12 avril, 9 h.<br />
Saint-Amans-Soult, mercredi, 13 avril, 2 h.<br />
Mazamet, jeudi, 14 avril, 2 heures.<br />
Castres, vendredi, 15 avril, 9 heures<br />
Vielmur, lundi 18 avril, l h. J.<br />
Roquecourbe, mardi, 19 avril, midi<br />
M-ontredon, mercredi, 20 avril, 2 h. 4.<br />
Dourgne, jeudi, 21 avril, 2 heures.<br />
Brassac, lundi, 25 avril, 2 heures<br />
A.nglés, mardi, 26 avril, 10 h.<br />
Murât, mercredi, 27 avril, 10 h i.<br />
Lncaune, jeudi, 28 avril, 9 heures.<br />
Vabre, vendredi, 29 avril, 9 heures.<br />
Ajournés ries précé<strong>de</strong>ntes séances et clôture<br />
<strong>de</strong>s listes, lundi. 13 juin, 9 heures.<br />
ALBI. — Sporth'g-Club Albigeois. — Les<br />
Albigeois A Perpignan. — Le S. C. A. envoie<br />
dimanche prochain 13 courant, a Perpignan,<br />
matcher l'équipe (1) <strong>de</strong> l'Association Sportive<br />
Perpignannaise, champion du Languedoc.<br />
Le team porpignanais, imbattu cette sai-<br />
son, est trop connu pour qu'il soit nécessaire<br />
<strong>de</strong> faire sou éloge. Disons seulement que nos<br />
joueurs n'osant émettre la. prétention <strong>de</strong> battre<br />
leurs redoutables adversaires se proposent <strong>de</strong><br />
leur opposer la plus énergique résistance.<br />
Le départ aura lieu d'Albi samedi soir â<br />
1 h. 45. Arrivée à Perpignan à m heures du<br />
soir.<br />
Le retour aura lieu individuellement te di-<br />
manche ou le lundi.<br />
Les membres actifs) ou honoraires du S. C.<br />
sont, priés <strong>de</strong> se faire inscrire avant samedi à<br />
midi. 3 rue du Sol. lis <strong>de</strong>vront, en même temps<br />
déposer le montant <strong>de</strong> leur voyage, aller et<br />
retour, soit 13 francs.<br />
rêies du pays albigeois. — Conformément à<br />
une décision prise dès sa constitution, la com-<br />
mission <strong>de</strong>s fêtes a, dans sa séance du 8 fé-<br />
vrier, procè<strong>de</strong> nu tirage au sort <strong>de</strong> la banque<br />
où seront déposées les recettes par les soins<br />
du trésorier.<br />
Le sort a désigné la banque Cassan et Sa-<br />
batio<br />
Il sera, pour les fêtes suivantes, procédé à<br />
un nouveau tirage au sort entre les banques<br />
ci-après : Société Générale, Crédit Lyonnais,<br />
Comptoir d'Escompte<br />
Etat civil du 3 au 9 <strong>février</strong>. — Naissances :<br />
Jean-Pierre-Louis Fabre, fils <strong>de</strong> Adrien-Léon,<br />
mouleur, vue Castelnau . Albert-Justin Cal-<br />
mett.es, fils <strong>de</strong> Henri, ouvrier mineur, nie <strong>de</strong><br />
la Berehère ; André-Jules-Auguste, lîarthe,<br />
fils <strong>de</strong> Mario-Auguste, commis <strong>de</strong>s postes et<br />
télégraphes, rue Orai ^-Vf-prtf<br />
Mariages : Léon-Honorô Augé, employé<br />
commerce route rie .u.....ni..ci uélanle-LÔulse-<br />
Albanie Four ni et-, route <strong>de</strong> Milhau.<br />
Décès . Auguste Combes, ancien agent voyer<br />
communal, 77 ans, à la Croix-Rouge ; Rose<br />
Viguier, veuve Barthés, 80 ans, rue <strong>de</strong> la Ri-<br />
vière ; Marie-Victorine-Adélaï<strong>de</strong> Souyris,<br />
épouse Donnai, 49 ans, rue du Plancat , Jo-<br />
seph-Gabriel Chazalon, propriétaire, 84 ans,<br />
veuf, route <strong>de</strong> Carmaux ; Marie-Anne-Rosalie<br />
Narbonne, célibataire, 70 ans, allées cru Luue;<br />
Victorine Boutibonnes, veuve Dellac, 65 ans,<br />
allées du Lu<strong>de</strong> ; Pierre-François Bezombes, 85<br />
ans, célibataire, avenue Villeneuve : Je-an-<br />
Marie-François-Victor Lacroix, prêtre, 70 ans,<br />
célibataire, allées du Lu<strong>de</strong> , Justin-Albert Cal-<br />
mettes, 4 jours, à l'Hospice ; Justine Roger, 8<br />
mois, rue Carlusset.<br />
Et après avoir <strong>de</strong>ssiné à son fils un plan Im-<br />
muable <strong>de</strong> conduite pendant la fameuse cam-<br />
pagne électorale. A laquelle va participer toute<br />
la famille, » Papette » s'en va clamer a tous<br />
les échos "io le jeune Paul, seul, peut assurer<br />
à la France sa suprématie en Europe.<br />
Et Favarel ? Quoique d'origine conservatrice,<br />
il avoue <strong>de</strong>s opinions républicaines fortement<br />
assises sur le roc démocratique et sa tournée<br />
électorale paraît <strong>de</strong>voir nous offrir une série<br />
d'épiso<strong>de</strong>s fort intéressantes A contempler.<br />
D'ailleurs, son programme porto le u nivel-<br />
lement <strong>de</strong>s côtes <strong>de</strong> Roumanou et do Frieas-<br />
sou », talisman irrésistible auquel Robert dut<br />
sa surprenante élection et qu'escompte à son<br />
profit le notaire <strong>de</strong> Cor<strong>de</strong>s<br />
Et. pendant, ce temps, Sabin, le candidat so-<br />
cialiste, étudie avec fureur les images poéti-<br />
ques contenues dans son document électoral,<br />
soigneusement revisé par Jaurès. J D.<br />
CORDES. — Brillante fête. — Les lecteurs <strong>de</strong><br />
1' « Exipress » savent que le 4 janvier <strong>de</strong>rnier<br />
notre excellent ami M. Xavier Gorsse, manu-<br />
facturier en bro<strong>de</strong>ries i Cor<strong>de</strong>s, épousait dans<br />
l'église <strong>de</strong> Notre-Dame du l'aur, à <strong>Toulouse</strong>.<br />
MÙe Marguerite Armilhau, petite nièce du vé-<br />
néré P. Marie-Antoine.<br />
\vant-hier, 8 <strong>février</strong>, le jeune couple, <strong>de</strong> re-<br />
tour d'un voyage rie noces on Algérie, a été<br />
brillamment fêté par les <strong>de</strong>ux cents ouvriers<br />
do la fabrique Gorsse. qui ont voulu manifes-<br />
ter à leur bien-aimé patron toutes leurs sym-<br />
pathies et lui adresser leurs plus sincères fé-<br />
licitations. Le petit parc environnant la mai-<br />
son avait été par eux superbement orné <strong>de</strong><br />
roses et <strong>de</strong> verdure ; un compliment <strong>de</strong>s mieux<br />
tournés fut lu, au nom <strong>de</strong> tous, par Mlle Bé-<br />
laygue aux époux qui répondirent d'une façon<br />
très aimable, et tout un long cortège d'ou-<br />
vriers et d'ouvrières se dirigea aussitôt vers<br />
l'église du Saint-Crucifix où M. le doyen <strong>de</strong><br />
Cor<strong>de</strong>s célébra le saint sacrifice do la messe<br />
durant lequel il adresa aux nouveaux ma-<br />
riés l'allocution suivante :<br />
Un public nombreux n'a cessé <strong>de</strong> stationner<br />
place <strong>de</strong> la Mairie, dont l'accès est défendu<br />
par la gendarmerie.<br />
Les ooupeuses <strong>de</strong> semelles, réunies â une<br />
heure, ont déclaré la grève.<br />
Un poteau <strong>de</strong> la ligne électrique d'Ambres<br />
a été trouvé scié.<br />
L'effervescence est gran<strong>de</strong>. De nouveaux<br />
troubles sont à craindre<br />
— M. le juge <strong>de</strong> paix <strong>de</strong> Graulhet vient <strong>de</strong><br />
prier, par lettre, M(M. les prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
syndicats, patronal et ouvrier, <strong>de</strong> lui ralre<br />
connaître au plus tôt, conformément à l'arti-<br />
cle 10 <strong>de</strong> la loi du 27 décembre 1892, le nom<br />
<strong>de</strong> cinq délégués, en vue <strong>de</strong> constituer un<br />
nouveau comité <strong>de</strong> conciliation et d'arbitrage.<br />
Les drapiers <strong>de</strong> Mazamet<br />
, , , .. , „ , Mazamet, 10 <strong>février</strong>.<br />
A la lettre <strong>de</strong> M. le juge <strong>de</strong> paix <strong>de</strong>mandant<br />
une audience en conciliation, la direction <strong>de</strong><br />
la Maison Eugène Alba La Source, a répondu<br />
par la lettre suivante :<br />
« Mazamet, le 9 <strong>février</strong>.<br />
» Monsieur le Juge <strong>de</strong> Paix.<br />
» En réponse à votre lettre du 8 courant<br />
nous avons l'honneur <strong>de</strong> vous dire que nous<br />
serions très heureux <strong>de</strong> nous mettre à votre<br />
disposition si <strong>de</strong>ux contrats <strong>de</strong> travail, pas-<br />
sés avec le Syndicat du Textile <strong>de</strong> Mazamet<br />
ne prévoyaient la solution immédiate et sans<br />
cessation <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> tous les litiges pou-<br />
vant se produire entre employeurs et em-<br />
ployés dans un délai <strong>de</strong> trois ans.<br />
» Respectueux <strong>de</strong>s engagements pris, nous<br />
avons besoin, dans l'intérêt <strong>de</strong>s parties et <strong>de</strong><br />
la classe ouvrière occupée dans nos ateliers<br />
do nous en tenir à la procédure prévue don<br />
a première, une commission d'usine, est bien<br />
Placée pour connaître du différents<br />
» Agréez, etc... »<br />
Le Syndicat du Textile, qui a également<br />
reç-u une invitation <strong>de</strong> M. le Juge <strong>de</strong> Paix n'a<br />
pas encore fait connaître sa décision à ce' ma-<br />
gistrat.<br />
On avait fait courir le bruit qu'une manifes-<br />
tation aurait lieu hier soir II n'en a rien été;<br />
la soirée d'hier, la nuit, et la journée d'aujour-<br />
d'hui ont été <strong>de</strong>s plus calmes Pas le moindre<br />
inci<strong>de</strong>nt ne s'est produit Les ateliers <strong>de</strong> la<br />
mo Prat ot ceux du Moulin-Gau sont déserts;<br />
Pas un ouvrier ne travaille.<br />
Cette matinée sont arrivés dix gendarmes,<br />
cependant <strong>de</strong> la lieutenance <strong>de</strong> Mazamet,<br />
P° ur ''enforcer les briga<strong>de</strong>s <strong>de</strong> notre ville. Ils<br />
iM-tA dirigés sur le Moulin-Gau pour y<br />
protéger la manufacture La Source et veiller<br />
au maintien <strong>de</strong> l'ordre.<br />
Ut»? uni °u publique annoncée n'a pas eu<br />
piw„ n , a vainement attendu l'arrivée du<br />
nouveUe^ 10101 ' Renard ' qui n ' a pas dolmé Qe<br />
,,n l ' 6s .membres du Syndicat Textile ont tenu<br />
a RVI„ um , nn Privée Le prési<strong>de</strong>nt du Syndicat<br />
VOIT VA<br />
s origines du conflit et déclaré <strong>de</strong>-<br />
conciitPH Iulre <strong>de</strong>main au juge <strong>de</strong> paix que la<br />
ouvrièrpl 0 " est acceptée ; mais le cas <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
renvoi T>nr 68 î toujours considéré comme un<br />
toujours i»<br />
si mpie, et les ouvriers estiment<br />
tente. commission <strong>de</strong> Fuslne lncompè-<br />
réûmon^! 16 , la fermeture du télégraphe,<br />
°»t parcoum, ée Prenait fin. Lee grévistes<br />
MB<br />
CBniMain<br />
1er.<br />
20 25 [<br />
MARCHE DE BORDEAUX<br />
Du w terrier.<br />
Blés. — On cote : Blés <strong>de</strong> notre région. 20 a 20 25<br />
l'iiecto.<br />
Farines. — Supérieures du haut pays. dlaponitnlo,<br />
84 75. UvraiMe, 26 tr.; premières marcjuies, 34 60 - <strong>11</strong>-<br />
yïaWesrrau'lie. 34 76.<br />
Sons et repasses. — Dispanilbito, sons gros. 16 50;<br />
Bvirahle. 16. ordinaire, u 75, remontages la 60; re-<br />
passes ordinaires. 15 50, livrable, 15; Plata. 14 25 logé<br />
Avoines. — Grises Poitou, 21 ; Bretagne 20 75 . uol-<br />
K8, 20 25; Plata. 81 75.<br />
Orges. — Paye, ia f r. les loo kilos; Algérie, w fr.<br />
AR1 *' QB Mazeres.<br />
Conrra pratiqués au marcnô du 3 <strong>février</strong> i A<br />
Hlé. — U a été vendu 387 bectolitires<br />
10 75 les 80 kilos ; métetl. <strong>de</strong> M à M 50 i ""Jf io 50<br />
1» à 13 50 . maïs, d» 13 50 à 14 50 j» TO £; in à. 22 ;<br />
* U 50 ;nankots, do 26 A 31 s 'T^ao 3 50 à 4 fr.,<br />
fèves, <strong>de</strong> 16 a 16 . pomme» Q 469<br />
82 86 82 60<br />
8Z 90<br />
513 50 523 50<br />
loi 95 102 30<br />
104 . 104 ..<br />
tU3 ZO 103 30<br />
n 15 97 25<br />
96 80 96 S2<br />
98 98 ..<br />
103 40<br />
103 ..<br />
65 60 '65 70<br />
65 0<br />
65 90<br />
94 50 94 50<br />
94 >S 94 60<br />
U, 90 94 50<br />
94 35 91 45<br />
93 25 93 45<br />
ira 65 93 80<br />
94 95 94 80<br />
9., . 9. ..<br />
7^ 90 li) 85<br />
81 tO 87 15<br />
104 40 104 40<br />
«a .'0 99 20<br />
95 45<br />
492 . 492 '.<br />
m . 494 25<br />
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,tm«<br />
' Vi'i'<br />
:mie<br />
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•..... . . . . M...»*:.<br />
» • • « «..*•• «<br />
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.tme<br />
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4305<br />
4300 ..<br />
1770 ..<br />
813 ..<br />
S30 ..<br />
<strong>11</strong>27 -<br />
,tzt<br />
TA .<br />
718 ..<br />
699 ..<br />
7Î4 50<br />
945 ..<br />
945 ..<br />
942 ..<br />
1348 ..<br />
13:6 ..<br />
<strong>11</strong>70 ..<br />
1745 ..<br />
1749 ..<br />
1748 ..<br />
1*30 ..<br />
970 ..<br />
653 50<br />
S06 ..<br />
132 ..<br />
368 ..<br />
367 .<br />
360 ..<br />
425 ..<br />
24 ..<br />
244 ..<br />
180 :.0<br />
571 .<br />
5140 ..<br />
844 ..<br />
524 ..<br />
1935 ..<br />
1535 ..<br />
1535 ..<br />
2230 ..<br />
4293 ..<br />
'810<br />
835 --<br />
lï«J ..<br />
«120 ..<br />
71J ..<br />
718 "<br />
• « • « «<br />
7ii 50<br />
94Ô<br />
1350 )•<br />
lira *]<br />
1719<br />
1748 ..<br />
1435 ..<br />
980 ..<br />
703<br />
13.1 ..<br />
369 ..<br />
367 ..<br />
425<br />
421 ..<br />
245 ,.<br />
181 ..<br />
575 ..<br />
51 0 ..<br />
84S .<br />
1942 Y.<br />
1534 ..<br />
1531 ..<br />
2215 ..<br />
OBLIGATIONS<br />
Ville do Paris 1SS5 4 % —<br />
— 1869 3 %<br />
— 1871 3 %<br />
— 1875 4 %<br />
— 1870 4 % .<br />
— 1892 2 1/2 %<br />
— 1894-1S96 2 1/2 %<br />
— 1894 96 2 1/2 % quart<br />
— 1898 2 % quart<br />
— 1899 2 %<br />
— 1904 2 1/2 %<br />
— 1905 2 3/4 %<br />
Communales 1879<br />
Foncières 1879<br />
Communales 1880<br />
Foncières 1S83<br />
— 1885<br />
Communales 1891<br />
— 1892<br />
Foncières 1895<br />
Communales 1899<br />
Foncières 1903<br />
Communales 1906<br />
Bône-Guelma<br />
Est-Algérien<br />
Est 3 % ancienne.........<br />
Midi 3 % ancienne<br />
Nord 3 % ancienne<br />
Orléans 3 % ancienne....<br />
Ouest 3 % ancienne<br />
Ouest-Algérien<br />
P.-L.-M. 3 % (fusion ancienne)<br />
Autrichien 3 %, 1 hypothèque...,<br />
Lombar<strong>de</strong> ancienne... ,<br />
Nord- Espagne<br />
Portugais<br />
Saragosso<br />
Panama iots libérés<br />
Suez 5<br />
5:0 553 .<br />
405 " 405<br />
556 .. 552 50<br />
554 75 553 ..<br />
374 .. 373<br />
376 .. 374 50<br />
100 .. 98 75<br />
<strong>11</strong>5 . <strong>11</strong>2 50<br />
420 .. 419 75<br />
457 .. 457 ..<br />
402 75 402 ..<br />
496 497 ..<br />
503 503 50<br />
513 50 5 lu 75<br />
43 S 25 433 ..<br />
48, .. 486 .<br />
403 . 403 ..<br />
474 472 50<br />
488 .. 488 ..<br />
482 478 ..<br />
502 . 503 ..<br />
510 . 510 ..<br />
444 .. 443 ..<br />
435 50<br />
435 ..<br />
447 .. 446 75<br />
443 .. 4 3 ..<br />
449 25 449 50<br />
4-S 50 446 50<br />
442 .. 442 50<br />
444 25 444 25<br />
430 .. 431 .<br />
295 50 292 .<br />
384 50<br />
385 ..<br />
360 .. 3 9.<br />
3S9 75 390 ..<br />
140 .. 139 ..<br />
615 .0 613 .<br />
MARCHE EN BANQUE<br />
Etat d'Alagoas.... t<br />
Briansk 1<br />
Cape Copper '<br />
De Beers. i<br />
Huanchaca >.<br />
Charbonnage Lavlana<br />
Syndicat Minier<br />
Tharsis ;<br />
Chartered ....**...:«.......<br />
East Rand..........<br />
Golafielâs WJC<br />
May<br />
Rana Mines..<br />
Robinson Gold<br />
intérieure<br />
BOURSE DE MADRID<br />
440 . 446 ..<br />
188 ..<br />
1S9 50 191 50<br />
479 .. 4S4 .<br />
72 50 72 50<br />
48 25 44 ..<br />
25 .. 25 ..<br />
156 50 158 ..<br />
43 25 44 25<br />
135 137 ..<br />
152 .. 156 ..<br />
31 25 31 75<br />
23S 50 238 .<br />
2 1 . 255 ..<br />
,. 86 2o<br />
COURS r>*<br />
" • • * •<br />
s % don' fg;:::.'. „. ,.<br />
3 d. 5 ... ;<br />
*g?3ont 20 1818 ..<br />
mo dont 10<br />
,Es PRIMES<br />
. dont 25 99 07<br />
. Extér. dont 50.. ..<br />
. dont 2 fr. 50..... ...<br />
dont 5 1950 . .<br />
3 %<br />
De Beers<br />
East Rand......<br />
Rand Mines. ..<br />
Goldfiéîds<br />
APRES BOURSE<br />
CHANGE<br />
99 02 1<br />
1)1 .<br />
135 50<br />
236 50<br />
152 ..I<br />
93 95<br />
137<br />
233 ..<br />
159 ..<br />
,25 10 1:2<br />
US UilO<br />
|465 .[..<br />
|470 ..|..<br />
<strong>11</strong>27 27.1.<br />
. ; 102 1[2<br />
. 200 .r -<br />
. i 102 H2<br />
Londres Im tâîlâ<br />
Allemagne 1 lis '<br />
Espagne (court) ij?;' ;'<br />
Espagne (long) •••••« «?»£';'<br />
Buenos-Ayres (or) •«<br />
BOURSE DE LONDRES<br />
Consolidé anglai;31 .3[16| Italien ! i"<br />
3 % français 93 . .r. . Suez -L<br />
Banq. ottomane. . 18 .U». I Egypte <strong>11</strong>02 U-<br />
BOURSE DE TOULOUSE<br />
Fonds d'Etat français. - 3 % au porteur. 98 95;<br />
Obligations Tunisfenroes 3 % 1892, »CB, Airiqne OIA.<br />
^S^StS''JSSim - Ovations indo-Chine<br />
M6tka>0%n, W"; 1905 «WM!ffiLun (actions<br />
nominatives), 4302. on^ajum, Obligations<br />
Fords d'Etat étrangers. — Chinois 5 » '^-j -Vf'<br />
TtaMffl, â 3/4 % 103 50; Tabacs Portugais 4 1;2 %<br />
"91 ^18 à; Rn°sse 1906. 5 %, 104 35; Hongrois 4 %.<br />
*v^Xà&*£: - Banque Nationaie du M*xl-<br />
cral tx"ou? M! W64; Damas-Hamah 4 % pmy<br />
^50 Nord <strong>de</strong> l'Espagne . obligations 3 % 3 H,<br />
m- Oixl'^ TransatOantique 3 %, 392; Banque Hyp.<br />
Btak <strong>de</strong> Sao-Paulo, 5 %, 480; Crédit foncier Brésil<br />
" Va'iars dîverU (actions). - Mines <strong>de</strong> Çannaux,<br />
px-couin 58, 2230; Mines d'Ali», ex-coup. 4 , 227 ; L L-<br />
pargne ex-couï). 21, «5; Etabaissements Brusson jeu-<br />
^aîea^diiverscs (obligations!. - Moulin ta »»<br />
<strong>de</strong> i % 300- Société Toulousaine d'Bleciricité a %<br />
1000 492 • Société Hydro-Electrique Roussillonnaise<br />
5 % 480-482- Société Méridionaie. Transports <strong>de</strong> for-<br />
ce'^o % 498; Usine® du Oastelet 5 %. 470<br />
i Changes.— Espagne, les 100 pesetas. 93 25; Londres,<br />
25 17 à 25 20; Berlin, 122 7/8 à 123 1/8.<br />
1 Remè<strong>de</strong> souverain pour la Guérison<br />
f rapi<strong>de</strong>, <strong>de</strong>s Irritations 3« Poitrine,<br />
i<strong>de</strong>s Rhumes, Grippa Maus <strong>de</strong><br />
i Gorge.ShumatismeSjBouleurs,<br />
S Exigez le Nom WL, SSUSI<br />
est radicalement GUÉRI, i<br />
et en peu <strong>de</strong> temps par lo<br />
oui fait diminuer <strong>de</strong> f ffi-ammo par jour<br />
qui iau « tucre diabetl q ue .<br />
r. VIN URANÉ PESQVI donne ta force ef la<br />
«Àneur- il calme la soif et empêche les acci<strong>de</strong>nts<br />
BIBLIOGRAPHE;<br />
LE PERPIGNAN ILLUSTRE ET SES ENVIRONS<br />
U vient do naître dans le département <strong>de</strong>s ''yj*-<br />
nées-Orlenitaites urne œuvre <strong>de</strong> mise en valeur tcu-e<br />
iru'il serait injuste <strong>de</strong> la passer sous silence et cela<br />
sous la forme d'un grand Journal auquel nous sou-<br />
haitons une cordiale bienvenue.<br />
Nos amis du Roussillon — et par amis nous en-<br />
tendons tous ceux nui. comme nous, ont le culte do<br />
nos chères Pyrénées - ont édité, a l'occasion du<br />
carnaval <strong>de</strong> 1010, Je Perpignan illustré cl ses ent -<br />
rons, splendi<strong>de</strong> livraison en couleurs <strong>de</strong> 36 pages ou<br />
format <strong>de</strong> l'Illustration, ce premier numéro sera<br />
suivi parait- il, d'amures tout aussi luxueux, et les<br />
<strong>de</strong>ux sociétés du comité dA d'Angers.<br />
30 <strong>de</strong> Pôrteutsux, Brive, Montluçon<br />
40 <strong>de</strong> Saincaize.<br />
LU <strong>de</strong> Bourges,<br />
2 <strong>de</strong> Limoges.<br />
40 <strong>de</strong> Oap<strong>de</strong>îiac.<br />
W Lâ Fille<br />
<strong>de</strong> Roland<br />
Drame en 4 Actes<br />
PAU<br />
H. <strong>de</strong> Boruier<br />
 J<br />
m<br />
1<br />
BEAU COUPLE CHIENS DE<br />
CARDE à vendre S'adresser au<br />
Caousou, <strong>Toulouse</strong>.<br />
recevra, vendredi <strong>11</strong> courant,<br />
un convoi <strong>de</strong> vaches laitières<br />
<strong>de</strong> plusieurs races. Toujours,<br />
68, avenue <strong>de</strong>s Minimes, Tou-<br />
louse.<br />
s<br />
:<br />
I Le 5 Février <strong>1910</strong> 1<br />
lk "_ _ M<br />
Le ^rsrit : Amê3.Ë@ RESS-Om.<br />
TttlBUm DE €0MERCE<br />
DE TOULOUSE<br />
Liquidation judiciaire (Loi du<br />
4 mars 1889)<br />
Les créanciers du sieur Char-<br />
les Marques, imprimeur typo-<br />
graphe, boulevard <strong>de</strong> Stras-<br />
bourg, noa 22 et 24, sont invi-<br />
tés à se réunir le 16 <strong>février</strong>, à<br />
une heure et <strong>de</strong>mie, pour la vé-<br />
rification <strong>de</strong> leurs créances.<br />
Ceux qui n'ont pas encore ef-<br />
fectué la remise <strong>de</strong> leurs titres<br />
et bor<strong>de</strong>reaux sont invités à les<br />
déposer, dans le délai <strong>de</strong> quin-<br />
zaine, au greffe ou dans les<br />
mains du liquidateur.<br />
Les créanciers <strong>de</strong> la faillite<br />
du sieur Pierre Larroche, en-<br />
trepreneur <strong>de</strong> battage à Pécha-<br />
bou, canton <strong>de</strong> Castanet, sont<br />
Invités à se réunir le 14 <strong>février</strong>,<br />
\ à une heure et <strong>de</strong>mie, dans la<br />
] salle d'audience du tribunal,<br />
ï pour délibérer sur la formation<br />
f d'un concordat.<br />
Les créanciers du sieur Jo-<br />
seph Antoine, chemisier, rue<br />
iln Languedoc, n° 35, sont in-<br />
vités à se réunir le 21 <strong>février</strong>,<br />
à une heure et <strong>de</strong>mie, pour la<br />
vérification <strong>de</strong> leurs créances.<br />
Ceux qui n'ont pas encore<br />
effectué la remise <strong>de</strong> leurs ti-<br />
tres et bor<strong>de</strong>reaux sont invités<br />
à les déposer, dans le délai <strong>de</strong><br />
quinzaine, au greffe ou dans<br />
les mains du liquidateur<br />
Les créanciers dos sieurs Gros<br />
et Jourdan, industriels, rue<br />
Bayard, n° 34, qui n'ont pas<br />
encore produit leurs titres <strong>de</strong><br />
créance sont invités à les re-<br />
mettre sans délai entre les<br />
mains du greffier ou du liqui-<br />
dateur Ils sont, en outre, pré-<br />
venus qu'une <strong>de</strong>rnière assem-<br />
blée pour la vérification <strong>de</strong><br />
leurs créances aura lieu le SS<br />
<strong>février</strong>, à une heure et <strong>de</strong>mie.<br />
Les créanciers <strong>de</strong> la faillite<br />
du sieur Pierre Larroche, en-<br />
trepreneur do battage à Pécha-<br />
bou, canton <strong>de</strong> Castanet, sont<br />
informés que par jugement en<br />
date du 31 janvier <strong>de</strong>rnier, le<br />
tribunal a fixé la date <strong>de</strong> la<br />
cessation <strong>de</strong>s paiements au<br />
30 septembre 1902.<br />
Le GreFfier,<br />
Raymond VERNIHÎS.<br />
SAGE-FŒ TOBOBISTI<br />
De première classe<br />
Mme Barrau, 32, rue Roque-<br />
laine, près gare Matabiau et<br />
centre <strong>de</strong> la ville, prend pen-<br />
sionnaires toute époque ; sa<br />
charge enfants toutes condi-<br />
tions.<br />
Consultations gratuites <strong>de</strong><br />
midi à 4 heures. Assortiments<br />
<strong>de</strong> plantes. Maison <strong>de</strong> campa-<br />
gne, proximité <strong>de</strong> la ville ;<br />
grand jardin, <strong>de</strong>ux entrées.<br />
SOCIÉTÉ m PIIKT G liTI lT<br />
Fondée à <strong>Toulouse</strong> en 1828<br />
Bureaux situés rue Saint-Jean,<br />
3 (près la place <strong>de</strong>s Carmes),<br />
ouverts les lundi, mercredi,<br />
vendredi, <strong>de</strong> neuf heures du<br />
matin à midi.<br />
I %»-"
LE NUMERO<br />
MIDI<br />
êfeiase Sociale et Religieuse<br />
ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Eoquelaine, 25<br />
LE NUMERO b CENTIMES<br />
HAUTE-GAHONNK ET DÉPARTEMENTS LIMITROPHES .<br />
DÉPARTEMENTS NON LIMITROPHES<br />
STRANGER (Union pertile) ......<br />
Trou mai»<br />
e<br />
7 -<br />
lO -<br />
SU mm<br />
44 »r.<br />
43 -<br />
20 -<br />
ao<br />
40 -<br />
Sos Abonnements partent <strong>de</strong>s 1» «t 16 do chaque mois et sont payables d'avanoe<br />
Toute <strong>de</strong>man<strong>de</strong> »<br />
Une abonnée <strong>de</strong> l'Express du Midi,<br />
à R 15 »»<br />
Trois jeunes filles catholiques <strong>de</strong><br />
Sorèze 6 »»<br />
M. et Mme Pierre Ducros, à La-<br />
gar<strong>de</strong>, par Sémalens « 15 »»<br />
De Guibert, à Tarbes ., 10 •»<br />
Pour les inondés, <strong>Toulouse</strong> 10 »»<br />
Un prêtre du Gers, au nom <strong>de</strong> ses<br />
paroissiens « 5 J»<br />
Mme A. B., inondée <strong>de</strong> 1875 « 10 »»<br />
Painchenat, à Cahors 4.0 »»<br />
Mme Sabine Boyer et ses petits-<br />
enfants * «<br />
De Beloastel, Porte-Montgaillard,<br />
<strong>Toulouse</strong> « 80 »»<br />
M. et Mme Louis Barrau « 5 »»<br />
Anonyme « 6 «<br />
Produit d'une quête faite à une<br />
séance réoréatice à l'Ecole libre<br />
do Lar<strong>de</strong>nne 16 50<br />
Total <strong>de</strong> la douzième liste.... k 6<strong>11</strong> 50<br />
Listes précé<strong>de</strong>ntes 15.222 40<br />
Total général 15.833 90<br />
**#<br />
Nous faisons parvenir à" Monseigneur Amet-<br />
te un neuvième envoi, se montant à <strong>de</strong>ux<br />
mille francs.<br />
Le total <strong>de</strong> nos envois est, à ce jour, <strong>de</strong><br />
quinze mille cinq cents francs.<br />
es raits<br />
Le conseil <strong>de</strong>s ministres s'est occupé <strong>de</strong>s<br />
Inondations et <strong>de</strong>s secours à accor<strong>de</strong>r aux si-<br />
nistrés ; M. Barthou a exposé un projet cor-<br />
rcotlonnalisant les affaires d'avortement.<br />
—:—<br />
La Chambre a continué la discussion du<br />
budget <strong>de</strong> la guerre ; elle a adopté le projet<br />
ouvrant un crédit <strong>de</strong> 20 millions au profit <strong>de</strong>s<br />
inondés.<br />
— cvuiliuinie.<br />
un voit tous les dangers, prochaine ou<br />
éloignes qui menacent fa fécondité la ceni<br />
ïaTn 8 ' a P r «?^te et l'autonomie <strong>de</strong> H<br />
famille français©. Et mi. '. a<br />
Les Prouesses Si F,', Cwiier<br />
L'Eclair, <strong>de</strong> Paris, raconte un© histoire<br />
extrêmement intéressant© qui jette un nou-<br />
veau jour sur l'affaire Toutée. Nous lais-<br />
sons la parole à notre confrère :<br />
Tout <strong>de</strong>rnièrement, le général Toutée trou-<br />
vait dans le volumineux courrier qu'il <strong>de</strong>vait<br />
présenter le jour même à la signature du mi-<br />
nistre une mutation « pour service », prépa-<br />
rée par la 3° division et envoyant à Bastia<br />
le capitaine <strong>de</strong> Montlebert, alors en garnison<br />
à Verdun. M. Toutée s'étonna : on ne dépla-<br />
ce pas un officier « pour raisons <strong>de</strong> servi-<br />
ce » sans qu'il y ait à cela <strong>de</strong>s motifs sérieux.<br />
Il s'informa donc — un coup <strong>de</strong> téléphone,<br />
après tout, est bien vite donné, — et apprit<br />
que le capitaine <strong>de</strong> Montlebert • faisait <strong>de</strong> la<br />
perruque ». C'est le terme consacré pour dé-<br />
signer, rue Saint-Dominique, les gens indé-<br />
licats pour qui la distinction apparaît mal<br />
entre le bien d'autrui et leur bien propre.<br />
Sans prendre la peine <strong>de</strong> rien vérifier, M.<br />
Toutée fit signer la mutation par son grand<br />
chef.<br />
Trois jours après, le capitaine <strong>de</strong> Montle-<br />
bert arrivait à Paris, et frappait à la porte <strong>de</strong><br />
son cabinet, réclamant sur un ton respec-<br />
tueux, mais ferme, les explications auxquel-<br />
les il avait droit. Il fallut lui dire qu'il était<br />
déplacé d'office parce que noté comme « fai-<br />
sant <strong>de</strong> la perruque ». M. <strong>de</strong> Montlebert s'in-<br />
digna, et, conformément à la loi, exigea la<br />
communication <strong>de</strong> son dossier. La troisième<br />
division répondit que ce dossier n'existait pas,<br />
et que l'accusation portée contre l'officier<br />
« muté d'office » l'avait été verbalement par<br />
le sénateur Humbert. M. <strong>de</strong> Montlebert prit<br />
immédiatement acte <strong>de</strong> cette déclaration pour<br />
informer le chef <strong>de</strong> cabinet qu'il allait saisir<br />
le Conseil d'Etat, et que, fort <strong>de</strong> son inno-<br />
cence, il réclamerait l'annulation d'une me-<br />
sure <strong>de</strong> disgrâce contre laquelle il protestait<br />
<strong>de</strong> toute son énergie.<br />
On essaya <strong>de</strong> le calmer ; il fut inébranlable,<br />
et, pour éviter un esclandre, le général Tou-<br />
tée dut faire rapporter par le ministre le dé-<br />
cret malencontreux. M. Brun avouait donc ex-<br />
plicitement qu'il avait agi, ou plutôt qu'on<br />
l'avait fait agir, avec une légèreté inconce-<br />
vable.<br />
Quelques jours plus tard arrivait au cabi-<br />
net du ministre une longue lettre dans laquel-<br />
le M. le sénateur Humbert marquait en ter-<br />
mes plus que vifs son mécontentement ae<br />
voir rapportée une décision prise sur sa <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong>, — il n'osait, toutefois, pas dire sur<br />
ses ordres, — et précisait ses accusations.<br />
M. <strong>de</strong> Montlebert, disait-il, possè<strong>de</strong> une au-<br />
tomobile dont il fait payer l'entretien et les<br />
réparations par la place <strong>de</strong> Verdun. Et il don-<br />
nait <strong>de</strong>s précisions : tel jour, une magnéto ;<br />
tel jour, un bandage, etc., etc. H ajoutait en<br />
substance : « J'ai fait une enquête sur ces<br />
faits et questionné <strong>de</strong>s soldats, qui les ont<br />
pleinement confirmés. Du reste, ajoutait-il, le<br />
capitaine <strong>de</strong> Montlebert est un catholique mi-<br />
litant et un réactionnaire, qui fait pour ses<br />
idées rétrogra<strong>de</strong>s une propagan<strong>de</strong> effrénée.<br />
Depuis trois ans, un conseiller général <strong>de</strong> mon<br />
département me signale ses agissèments... et<br />
patati... et patata. » La fiche, enfin, dans tou-<br />
te son horreur ; la fiche que M. Humbert pré-<br />
tendait réprouver, et qu'il recommence â son<br />
bénéfice.<br />
Force fut, cependant, M. <strong>de</strong> Montlebert per-<br />
sistant dans son intention bien naturelle <strong>de</strong><br />
se faire rendre justice, <strong>de</strong> lui communiquer<br />
le factum qui tentait <strong>de</strong> le déshonorer. <strong>11</strong> en<br />
prit connaissance, le parapha après lecture<br />
et réclama une enquête.<br />
C'était son droit : l'enquête eut lieu.<br />
Elle fut double, menée à la fois par le gé-<br />
néral Andry, gouverneur militaire <strong>de</strong> Verdun,<br />
et par le général Léon Durand, commandant<br />
le 6° corps. Les rapports <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux officiers<br />
généraux, parvenus au ministère, innocen-<br />
tent complètement l'officîer mis en cause. Le<br />
général Durand, reprenant point par point la<br />
lettre du sénateur Humbert, en démontra la<br />
fausseté absolue. Quant au général Andry, il<br />
fut plus affirmatif encore, s'il est possible.<br />
Qu'on en juge par les phrases suivantes,<br />
qui ne sauraient laisser aucun doute à ce<br />
point <strong>de</strong> vue :<br />
« Le déplacement du capitaine <strong>de</strong> Montle-<br />
» bert et son envoi à Bastia n'ont pas été<br />
» <strong>de</strong>mandés par ses chefs.<br />
» Le capitaine a été dénoncé à <strong>de</strong>s hommes<br />
» politiques influents par un canonnier nom-<br />
j> mé Chardon, comme ayant fait réparer une<br />
» automobile, sa propriété personnelle.<br />
» Pour bien faire comprendre comment<br />
s l'auto <strong>de</strong> Montlebert était employée pour le<br />
u service, je dirai que c'est lui qui a transpor-<br />
i té à dix, douze ou quinze kilomètres <strong>de</strong> la<br />
» place, <strong>de</strong>s arbres que nous avons prié le<br />
s maire <strong>de</strong> planter et d'entretenir autour <strong>de</strong><br />
1 » Verdun, pour servir <strong>de</strong> repère aux tirs <strong>de</strong><br />
» la place.<br />
» Eu un mot, Montlebert a dépensé pour<br />
» l'Etat plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mille Irancs. <strong>11</strong> a fait<br />
» une réparation permise par les règlements,<br />
» <strong>de</strong> dix francs cinquante. Il est injustement<br />
» frappe. Il a été frappé sans être entendu,<br />
i » et sa mutation portant « service », il ne peut<br />
, » rien dire. Il est infiniment probable qu'il<br />
» a été frappé pour <strong>de</strong>s raisons politiques.<br />
» Signé : Général ANDRY. ><br />
Voilà qui prouve jusqu'à la <strong>de</strong>rnière évi-<br />
l <strong>de</strong>nce que les fiches sont toujours utilisées<br />
dans l'armée.<br />
Après 1© F.:, maître-bottier <strong>de</strong> Clermont<br />
| Ferrand, le F.:, canonnier <strong>de</strong> Verdun !<br />
C'est complet.<br />
famille française. Et comme 8i ce n'étal<br />
pas assez, voici que l'Etat, déjà conipabte<br />
pour ne pas s'être ému <strong>de</strong> voir tari îi»<br />
source <strong>de</strong> l'énergie nationale voici dis irT<br />
qu© l'Etat à son tour entre en lutté' couirô<br />
la famille pour enlever aux parents leurs<br />
droits d'éducateurs.<br />
Ci 'ise <strong>de</strong> la famille, ce n'est pas assez j<br />
dire ; en réalité, c'est une crise nationale<br />
qu© nous révèle cet ensemble d© faits et d©<br />
chiffres.<br />
On sait que le grand économiste Le Play<br />
a rattaché tout l'ordre bu nia ùi à la f;iiiiiUe.<br />
Elle lui apparaît 'comme un critérium très<br />
sûr pour apprécier la valeur do l'organisa-<br />
tion sociale. De la santé, <strong>de</strong> la vitalité, <strong>de</strong><br />
la prospérité <strong>de</strong>s familles dépen<strong>de</strong>nt la force<br />
et i© bonheur <strong>de</strong>s sociétés.<br />
URE MER DISPARAIT<br />
A l'heure même où Paris était si grave<br />
ment menacé par les eaux, le capitaine<br />
Tilho nous apportait <strong>de</strong> l'extrémité <strong>de</strong> notre<br />
empire africain, l'étonnante nouvelle que<br />
là-bas, sous l'équateur, une mer gran<strong>de</strong><br />
comme la Sicile était en train <strong>de</strong> s'évanouir<br />
mystérieusement au milieu <strong>de</strong>s sables.<br />
Tandis que le flot débordant pressait la<br />
capitale <strong>de</strong> toutes parts, envahissait ses<br />
rues, ses places, on nous apprenait que soua<br />
les sortilèges du soleil équatorial une sur- 1 ei<br />
face liqui<strong>de</strong> d© plus d© 300 kilomètres car- c«<br />
rés s'était perdue, évaporée... Là-bas, <strong>de</strong> e;:<br />
grands villages nègres, qui tiraient du yoi- p<br />
sinage du lac leur prospérité et leur mi- d<br />
portance, sont abandonnés. I^es troupeaux si<br />
cl© bœufs meurent faute d'©au. Dans <strong>de</strong> q<br />
tristes flaques croupissantes <strong>de</strong> gigantes- si<br />
ques poissons se débattent, étreinte par 1 as-<br />
phyxie. En d'autres cantons, les joncs, les u<br />
papyrus, les nénufars et les arbres <strong>de</strong> 1 es- b<br />
pèce <strong>de</strong>s ambachs et <strong>de</strong>s acacias font dans g<br />
le lit encore humi<strong>de</strong> <strong>de</strong> « la mer aux eaux c.<br />
douces », une végétation comme celle qui c.<br />
dut apparaître sur les continents quand a<br />
ils émergèrent <strong>de</strong>s océans. é<br />
A pein© connu, à peine exploré, le Tchad é<br />
se dérobe <strong>de</strong>vant nous. ti<br />
Longtemps, bien longtemps, ce nom <strong>de</strong> n<br />
Tchad, corruption d'un vocable baoussa, n<br />
que <strong>de</strong>s Européens avaient .entendu pronon- s»<br />
cer aux marchands <strong>de</strong> la Tripolitaine ou <strong>de</strong> h<br />
l'Egypte, représenta uniquement ce que d<br />
nos imaginations, excitées par les premiers<br />
voyages d© Livingstone et <strong>de</strong> ses émules, n<br />
se plaisaient à voir au centre du continent r<br />
noir... Les récits <strong>de</strong>s voyageurs arabes fi<br />
avaient révélé l'existence d'une mer inté- T.<br />
rieure au cœur du pays nubien, et sur les t<br />
cartes d'Afrique, qui s'étalaient toutes v<br />
blanches sous les yeux d© nos- pères, le li<br />
Tchad mettait déjà la tache d© ses flots g<br />
bleus, au-<strong>de</strong>ssous du Sahara, ou Grand Dé- f.<br />
sert.<br />
En moins d'un <strong>de</strong>mi-siècle- nous avons n<br />
vu surgir un mon<strong>de</strong> inconnu sur cette carte r<br />
toute renouvelée. Les fleuves, les monta- • s<br />
gnes, les forêts y <strong>de</strong>ssinèrent leurs courbes I<br />
gigantesques, y inscrivirent leur nom bar- 1<br />
bare. Mais le vieux Tchad y conservait sa q<br />
forme imprécise et vague ' c<br />
Défendue par les sables du désert, les s<br />
mairais du Chari et <strong>de</strong> l'Oubanghi, par les j<br />
conquérants arabes, jaloux d'y conserver r<br />
leur empire, cette mer, que l'on appelait la c<br />
Caspienne d© l'Afrique, restait fermée ©t<br />
secrète. Ni Denhani, ni Clapperton, qui, ,<br />
les premiers, en 1823, avaient aperçu ses ^<br />
eaux clapotantes, miroitant sous le soleil -<br />
équatorial, ni Overweg qui mourut <strong>de</strong>s fiè-<br />
vres prises en naviguant sur ses flots, ni<br />
Barth lui-même, qui <strong>de</strong>meum cinq ans sur<br />
ses bords, ni Vogel, qui se trouva, ©n arri-<br />
vant sur sa rive, en présence « d'un marais<br />
tellement large qu'il ne pouvait voir l'eau<br />
libre qu'à l'extrême horizon, avec une lu-<br />
nette d'approche », — n'avaient réussi à<br />
accomplir le périple dtu lac, ni à en saisir<br />
la forme. Aux mêmes lieux, suivant, les an-<br />
nées, les .saisons, les voyageurs trouvaient,<br />
ou ne trouvaient pas, ces eaux capricieu-<br />
ses. On aurait juré, disait Rarth, « d'un©<br />
fuyante divinité qui se serait jouée <strong>de</strong>s £<br />
voyageurs, décevant malignement leurs <<br />
calculs ». Si bien que même les régions con- 1<br />
ruues, visitées, restaient incertaines...<br />
Gerhard Rohlfs ne fut pas plus heureux<br />
et Nachtigal, ©n quatre ans, n© put faire j<br />
comme ses <strong>de</strong>vanciers qu© <strong>de</strong>s explorations<br />
partielJes SUT la rive nord et sud-ouest.<br />
Alors les ©aux continuaient à se répandre ]<br />
sur la terre terme et les indigènes disaient j<br />
que le Tchad dévorait ses rives... i<br />
Emouvante connue les plus beaux dra- 3<br />
mes, les récits d© ces voyageurs, pleins <strong>de</strong>.<br />
détails précis sur tel ou tel point particu-<br />
lier, ne nous donnaient pas <strong>de</strong> vue d'en-<br />
semble sur le Tchad, ni n© nous en li-<br />
vraient la figure.<br />
Malgré notre ignorance, ce nom enve-<br />
loppé <strong>de</strong> mirages tenait un© telle place<br />
dans nos rêves aventureux, et dans nos<br />
préoccupations politiques, que le vicomte<br />
Melchior d© Vogué écrivait, il y a vingt<br />
ans, dans un article <strong>de</strong>meuré célèbre :<br />
« Vous compteriez sur les doigts d'une<br />
main les voyageurs bâiancs qui ont entrevu<br />
le lac Tchad ; au bruit qu'il fait dans 1©<br />
mon<strong>de</strong>, vous pourriez le croire plus fré-<br />
quenté que le lac <strong>de</strong> Vincennes. »<br />
C'était le temps, en effet, où chacun pres-<br />
sentait que les parties décisives pour la<br />
gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s peuples européens no tar<strong>de</strong>-<br />
raient pas à ise jouer ©n Afrique. L'effort<br />
méthodique <strong>de</strong>s gouvernements allait suc-<br />
cé<strong>de</strong>r aux entreprises individuelles et l'or-<br />
ganisation à la nierv.eiille.use aventure <strong>de</strong>s<br />
explorateurs.<br />
C'est pour exécuter un plan méthodique,<br />
pour pousser nos colonies du Soudan jus-<br />
qu'au centre d© l'Afrique, que le lieute-<br />
nant-colon©! Monteil partit d© Saint-Louis<br />
pour 1© Tchad. Avec un adjudant et huit<br />
tirailleurs sénégalais, il accomplit un<br />
voyage magnifique au Bornou ©t sur les<br />
riv©s du grand lac, d'où il revint par le<br />
Sahara ©t la Tripolitaine.<br />
Pour relier le Tchad au Congo français,<br />
Gentil, quelques années plus tard, s'avança<br />
par l'Oubanghi et le Chari, et le 1 er janvier<br />
1897 jeta sur 1© lac 1© premier bateau à va-<br />
peur.<br />
Mais ce fut quand les trois gran<strong>de</strong>s mis-<br />
sions françaises. Foureau-Lamy <strong>de</strong>scen-<br />
dant du Sahara, Joallan.d-M.eynier partie<br />
du Soudan, ©t Gentil venant du Congo, cer-<br />
nèrent en quelque sort© le bassin du Tchad<br />
et en commencèrent la pacification, lors-<br />
que les troupes du colonel Destenave, du<br />
colonel Largeau, du colonel Gouraud s'éta-<br />
blirent au Kaneui et au Ouadaï, qu'on put<br />
pénétrer enfin le secret <strong>de</strong> cette mer insai-<br />
! sissable, la mensuretr, en déterminer la<br />
configuration, explorer les îles qui surgis-<br />
. sent par centaines d© ses eaux mobiles et<br />
qui portent une population dont le chiffre<br />
[ dépasse quarante-cinq mille.<br />
! Rien nie ressemble moins à un lac euro-<br />
, péen qu© cette napp© d'eau du Tchad, que<br />
les vents poussent <strong>de</strong> ci die il à, selon leur<br />
1 caprice, sur dos pays parfaltem,eiit plats,<br />
i Dains l'ouest et dans le nord, le Ilot trouve<br />
bien, à quelques kilomètres <strong>de</strong> son lit ha-<br />
bituel, un cordon <strong>de</strong> dunes qu'il ne saurait I<br />
;; franchir, et la rive est le domine <strong>de</strong> très<br />
haut ; mais, au sud-ouest, au sud et au sud-<br />
est, s'éten<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> vastes plaines sans au-<br />
cun relief et tout ouvertes. Ainsi s'explique<br />
l'extraordinaire mobilité <strong>de</strong> cette surface<br />
liqui<strong>de</strong> que d© ce côté les voyageurs ont<br />
toujours trouvé© en mouvement.<br />
Mais le phénomène d'assèchement cons-<br />
I taté aujourd'hui est <strong>de</strong> tout autre nature !<br />
Voilà que, comme si ces eaux ensorcelées<br />
obéissaient aux maléfices <strong>de</strong>s sorciers noirs,<br />
jetant à l'envahisseur leurs <strong>de</strong>rniers ta-<br />
bous,, elles se retirent obstinément <strong>de</strong>vant<br />
no us !<br />
> Le capitaine Tilho avait été chargé, en<br />
io 1901, d'une exploration <strong>de</strong>s archipels et' <strong>de</strong>s<br />
•e eaux libres du lac. U en avait dressé une<br />
ie carte. Trois ans plus tard, il revient au<br />
le Tchad avec mission d'y délimiter la fron-<br />
ir tière anglo-française, et là où il avait jadis<br />
navigue sur <strong>de</strong>s fonds atteignant plus <strong>de</strong><br />
La trois métras, il trouve une stoppe désolée,<br />
?3 <strong>de</strong>sséchée par le soleil, fendillée, craquelée<br />
ia connue uai© poterie trop cuite. Les eaux,<br />
en s© retirant, ont emporté le charme <strong>de</strong><br />
cette région. L'existence <strong>de</strong>s indigènes y<br />
est <strong>de</strong>venue moins large ; plus <strong>de</strong> récoltes,<br />
plus <strong>de</strong> pâturages, une épizootie provenant<br />
d© la mauvaise qualité <strong>de</strong>s quelques mares<br />
stagnantes ravage les troupeaux. On sent<br />
que la vie s'en va et c'est une impression<br />
sinistre...<br />
Ailleurs, une prodigieuse végétation a<br />
tout envalii, et les plantes voraces absor-<br />
bent l'eau qui les baigne encore. Les indt<br />
gènes d© l'archipel taillent à coups <strong>de</strong> ha-<br />
che dans cette forêt palustre un© sort© do<br />
chenal pour leurs pirogues <strong>de</strong> paille, et l'on<br />
arrive à grand'pein© à naviguer sur ces<br />
étroits canaux, sous une voûte <strong>de</strong> verdure<br />
étouffante qui se prolonge sur <strong>de</strong>s kilomè-<br />
tres... Il n'y a pas plus d© vie animale au<br />
milieu <strong>de</strong> ces entrelacs <strong>de</strong> plantes sans<br />
nom qu© sur les dunes les plus sèches ;<br />
seulement <strong>de</strong>s myria<strong>de</strong>s <strong>de</strong> moustiques vo-<br />
lent au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l'eau lour<strong>de</strong> et leur bour-<br />
donnement trouble seul le pesant silence.<br />
C'est surtout dans la partie, septentrio-<br />
nale que les eaux semblent s© tarir le plus<br />
rapi<strong>de</strong>ment. Du côté du Chari, la végéta-<br />
tion gagne sur la mer libre. Le capitaine<br />
Tilho rapport© qu© nulle part un observa-<br />
teur placé à <strong>de</strong>ux mètres au-<strong>de</strong>ssus du ni-<br />
veau du lac n© peut apercevoir la nappe<br />
liqui<strong>de</strong> continue : partout les ambachs, le?<br />
gigantesques roseaux viennent restreindre,<br />
fermer son horizon.<br />
Les explorateurs constatent cet assèche-<br />
ment sans en discerner les causes. Evapo-<br />
ration, diminution <strong>de</strong>s pluies dans les bas-<br />
sins du Chari et <strong>de</strong>s rivières tributaires î<br />
Les mieux informés, comme le capitaine<br />
Tilho, n'émettant que <strong>de</strong>s hypothèses. Ce<br />
que tous les indigènes s'accor<strong>de</strong>nt à dire,<br />
c'est qu© d© mémoire d'homme le flot ne<br />
s'est point encore retiré comme il fait <strong>de</strong>-<br />
puis quatre ans. Et voilà qu'un nouveau<br />
mystère enveloppe le grand lac,, au centre<br />
<strong>de</strong> l'Afrique !<br />
Lucien CORPECHOT.<br />
CONSEIL DES MINISTRES<br />
Paris, 10 <strong>février</strong>.<br />
Les ministres et sous-secrétaires d'Etat se<br />
sont réunis se matin, à l'Elysée, sous la yrési<br />
<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Fallières ; le général Brun, mi<br />
nistre <strong>de</strong> la guerre, retenu au Palais-Bourbon<br />
par la discussion du budget <strong>de</strong> -son départe-<br />
ment, n'assistait pas à la délibération.<br />
Voici le compte rendu officieux <strong>de</strong> la déli-<br />
bération :<br />
LA CRUE DE LA SEINE<br />
Le prési<strong>de</strong>nt du conseil a indiqué les mesu-<br />
res qui sont prises dans l'éventualité d'une<br />
recru<strong>de</strong>scence <strong>de</strong> la crue <strong>de</strong> la Seine, laquelle<br />
ne donne pas lieu pour le moment à <strong>de</strong> sé-<br />
rieuses inquiétu<strong>de</strong>s.<br />
LES FAISEUSES D'ANGES<br />
M. Barthou a exposé au conseil et fait ap-<br />
prouver les gran<strong>de</strong>s lignes du projet tendant<br />
au renvoi <strong>de</strong>vant le tribunal correctionnel <strong>de</strong>s<br />
faits d'avortement et <strong>de</strong> complicité.<br />
LES SINISTRÉS<br />
M. Cochery a annoncé qu'il exposerait au<br />
prochain conseil le mécanisme <strong>de</strong> la combi-<br />
naison qu'il prépare pour venir en ai<strong>de</strong> aux<br />
petits commerçants, industriels et propriétai-<br />
res sinistrés.<br />
Dès maintenant, on peut donner quelques dé-<br />
tails sur cette combinaison.<br />
L'idée qu'on a mise en œuvre consiste à<br />
fournir <strong>de</strong>s prêts sans intérêt aux petits com-<br />
merçants, industriels, cultivateurs ou proprié-<br />
taires victimes <strong>de</strong> l'inondation, <strong>de</strong> façon à per-<br />
mettre la reprise <strong>de</strong> leurs entreprises ou éta-<br />
blissements pour les commerçants et indus-<br />
triels<br />
On consentirait <strong>de</strong>s prêts sans intérêt d'une<br />
durée <strong>de</strong> cinq ans et pouvant s'élever jusqu'à<br />
5,000 francs ; les fonds seraient fournis par ui?<br />
consortium <strong>de</strong>s grands établissements <strong>de</strong> cré-<br />
dit; la Banque <strong>de</strong> France ferait l'avance <strong>de</strong> la<br />
plupart <strong>de</strong>s sommes nécessaires ; l'Etat, enfin,<br />
donnerait sa garantie.<br />
Pour les agriculteurs, le système serait le<br />
même avec cette différence que les prêts se-<br />
raient faits par la caisse <strong>de</strong> crédit agricole<br />
dans laquelle on créerait une section spéciale<br />
qui recevrait <strong>de</strong> l'Etat une dotation <strong>de</strong> six mil-<br />
lions.<br />
Enfin pour les petits propriétaires, c'est le<br />
Crédit Foncier, toujours sous là garantie <strong>de</strong><br />
l'Etat, qui ferait le service <strong>de</strong>s avances.<br />
Dans chacune <strong>de</strong>s catégories on instituera<br />
d'une certaine manière la responsabilité <strong>de</strong>s<br />
emprunteurs.<br />
LE « GHATEAURENAULT »<br />
Le ministre <strong>de</strong> la marine a fait connaître<br />
la situation du Châteaurenault qui va être<br />
conduit à Toulon pour être réparé ; il a an-<br />
noncé que le commandant Méléart était relevé<br />
<strong>de</strong> son comman<strong>de</strong>ment et remplacé par le<br />
capitaine <strong>de</strong> frégate Vesco.<br />
Paris, 10 <strong>février</strong>.<br />
JOURNAUX ANT1BLOCARDS<br />
De l'Echo <strong>de</strong> Paris :<br />
» Allez au fond <strong>de</strong> cet inci<strong>de</strong>nt Toutée dont<br />
tout le mon<strong>de</strong> parle aujourd'hui, qu'y tïou-<br />
verez-vous î La preuve que les bureaux du<br />
ministère ne sont ie plus souvent qu'une offi-<br />
cine d'intrigues, <strong>de</strong> cabales, <strong>de</strong> conspirations<br />
qui se ramifient aux sapes souterraines <strong>de</strong> la<br />
politique et <strong>de</strong> la maçonnerie. Le ministre<br />
laisse faire iiaxco qu'il n'en sait rien. lit nue<br />
font ces créatures <strong>de</strong>s /Yiidre et <strong>de</strong>s Hicquart<br />
embusquées dans les bureaux <strong>de</strong> la guerre 7<br />
Files prolongent simplement l'abominable<br />
maléfice que l'affaire Dreyfus a jeté sur notre<br />
armée Ah ! si le général Brun avait l'ame ac-<br />
cessible aux indignations et aux révoltes <strong>de</strong><br />
la conscience nationale, <strong>de</strong> quel geste libéra-<br />
teur il enverrait tous ces gens-là dans un ré-<br />
giment pour y apprendre leurs <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> sol-<br />
dats ! »<br />
De M. Ch. Dupuy, dans le Soleil :<br />
a Ce que l'on a voté à Nîmes n'est ni un«<br />
solution socialiste, ni une réforme populaire.<br />
C'est un expédient électoral et, comme l'a dé-<br />
claré le groupe hervéiste, une spéculation du<br />
radicalisme bourgeois. Ce malheureux radica-<br />
lisme est sorti du débat fort honni et conspué<br />
Tous l'ont désavoué comme une sottise et flé-<br />
tri comme une duperie. Les Jauressistes se<br />
montraient d'autant plus empressés à lo re-<br />
nier qu'ils savaient qu'à l'heure du scrutin,<br />
toute suspicion <strong>de</strong> sympathie pour le radica-<br />
lisme ne peut que les compromettre et les dis-<br />
créditer. »<br />
JOURNAUX BL0CAI1DS<br />
De M. Bérciige.v dnns l'Artion ;<br />
« Il est fftchenx que le cabinet du ministre<br />
<strong>de</strong> la. guerre nonslituo une sorh' d
VENDREDI io FEVRIER ftlO<br />
riers aue cette faveur risque <strong>de</strong> griser s ils » n<br />
n'ont fias la tète très soli<strong>de</strong> ni l'esprit très po- n<br />
litique Poux ne prendre qu'un exemple, le<br />
capitaine Savoureau, dont on a tant parlé ces p<br />
lours-cl, ne doit-il pas sa décoration rapi<strong>de</strong> et<br />
sa mise au tableau avant cinquante <strong>de</strong> ses ca-<br />
mara<strong>de</strong>s au fait d'avoir été l'officier <strong>de</strong> eabi- n<br />
net du général Pioquart d'abord, du général a<br />
Brun ensuite ? Et ce capitaine dont lesjégè- i<br />
retés <strong>de</strong> paroles sont légendaires ne s'est-il<br />
pas cru tout ou a peu près tout permis parce n<br />
qu'il avait conquis ses galons et sa croix a (<br />
l'ombre fécon<strong>de</strong> du soleil gouvernemental ? •<br />
[Le journal bloc.ard oublie d'ajouter que te<br />
cas du capitaine Savoureau n'est malheureuse-<br />
mnet pas unique dans l'armée que la H.:, * — t<br />
a livTée aux Francs-Maçons et aux Juns., .<br />
GHÂMBRÉDÊS"DËPUTÉS \<br />
Paris. 10 <strong>février</strong>.<br />
Séance du malin (<br />
La séance est ouverte à 9 heures, sous la pré- f<br />
si<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Berteaux. i<br />
LE BUDGET DE 1313 \<br />
LA GUERRE<br />
La Chambre reprend la discussion du budget ;<br />
d M?l§ï e Dolonole. - J'appelle l'attention <strong>de</strong><br />
M le Ministre sur la situation <strong>de</strong>s emploies<br />
et ouvriers <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> la guerre. ;<br />
Les <strong>de</strong>vancements d'appel<br />
M. Lasies. - Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que les soldats qui<br />
<strong>de</strong>vancent l'appel et qui partiraient avant le<br />
31 mars <strong>de</strong> l'année où ils <strong>de</strong>vraient être appe-<br />
lés aient la faculté <strong>de</strong> choisir leur régiment ; '<br />
ces soldats, en servant six mois <strong>de</strong> plus, ren-<br />
draient <strong>de</strong>s services et la loi <strong>de</strong> 1906 y gagne-<br />
rait „ .<br />
Le général Pédoya. — On a eu tort, en en et,<br />
<strong>de</strong> faire partir les <strong>de</strong>vancements d'appel cm<br />
mois d'octobre. , - .<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — La loi <strong>de</strong> 1905 est une loi très<br />
étudiée dans tous ses détails, dont toutes les<br />
parties se tiennent et il serait Impru<strong>de</strong>nt, par<br />
<strong>de</strong>s questions ae cette nature, <strong>de</strong> la modifier<br />
sur tel ou tel point.<br />
M. Lasies. - Vous prési<strong>de</strong>z la séance, vous<br />
n'avez pas le droit <strong>de</strong> vous mêler à la discus-<br />
sion , je vous rappelle à l'ordre. «<br />
M. Berteaux paraît un instant déconcerte,<br />
mais il se joint bientôt aux rieurs.<br />
M. Lasies. - Je suis" partisan - I d'officiers d'administration.<br />
On a proposé comme remè<strong>de</strong> lo rajeunisse-<br />
s ment <strong>de</strong>s cadTes, remè<strong>de</strong> incomplet et factice ;<br />
e la vigueur est chose personnelle ; tel officier<br />
s I <strong>de</strong> 60 ans est plus vali<strong>de</strong> qu'un autre <strong>de</strong> 40<br />
l_ J ans ; le rajeunissement <strong>de</strong>s cadres est <strong>de</strong>-<br />
J mandé par les arrivistes.<br />
'S J De ministre doit pouvoir mettre à la retraite<br />
•s 1 tous les officiers, quel que soit leur gra<strong>de</strong>, s'il<br />
» I juge que l'intérêt du service et l'état <strong>de</strong> santé<br />
I <strong>de</strong> l'officier l'exigent<br />
i- 1 I,e pays veut un corps d'officiers capables ;<br />
] les officiers veulent avancer ; la solution n'est<br />
I pas facile à trouver.<br />
„ I Les Américains en ont trouvé une : la mise<br />
f I à la retraite d'office d'un certain nombre d'of-<br />
I liciers chaque année.<br />
I Nous pourrions adopter cette mesure en<br />
I donnant <strong>de</strong>s garanties contre l'arbitraire,<br />
j II faut débarrasser l'armée <strong>de</strong>s officiers qui<br />
. I ne sont plus capables <strong>de</strong> servir, <strong>de</strong> faire la<br />
fv I guerre. (Très bien ! Très bien !)<br />
l , e I L'Autriche-Hongrie vient d'exiger <strong>de</strong> ses of-<br />
I fioiers d'état-major qu'ils fassent tous les ans<br />
j quatre jours <strong>de</strong> marche avec le minimum <strong>de</strong><br />
"I J 60 kilomètres par jour.<br />
"j; I Sans aller aussi loin, nous pourrions faire<br />
B& | quelque chose d'analogue.<br />
.. I M. Le Hérissé. — Le tour du Champ-<strong>de</strong>-Mars<br />
"? I suffirait pour éliminer beaucoup <strong>de</strong> nos offl-<br />
V1 - J ciers d'état-major. (Rires.)<br />
,„, ., L e général Pédoya. — Il faut faire cesser un<br />
R ?. tat <strong>de</strong> choses préjudiciable à la défense na-<br />
r =" J tionale.<br />
UT I J <strong>11</strong> FAUT 1ue n°s officiers soient encouragés<br />
dans leur idéal républicain. » (Vifs applau-<br />
, „ I dissements à gauche et à l'extrême-gauche.)<br />
» • I - a suite <strong>de</strong> la discussion est renvoyée à la<br />
"té I s^nce.<strong>de</strong> <strong>de</strong>main matin neuf heures.<br />
- l « J La séance est levée à 6 h. 40.<br />
au Trésor est acceptable. (Applaudissements<br />
sur divers lianes.) , „ <br />
M. Cuvinot, rapporteur. — Lo texte <strong>de</strong> 1 a- c<br />
man<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Lintilhac n'est pas d'accord 1<br />
avec sa démonstration ; le texte place sur le i<br />
même pied les assujettis facultatifs et les as-<br />
sujettis obligatoires ; c'est inadmissible.<br />
M. Lintilhac. — J'ai modifié mon texte. i<br />
M. Guvinot. — Celui que nous avons sous<br />
les yeux ne distingue pas.<br />
M. Lintilhac. — Non, il avait été imprimé<br />
auparavant . j'ai remis <strong>de</strong>puis une rédaction I<br />
modifiéo<br />
!<br />
M. Cuvinot. — Eh 1 bien, cela suffit à mon-<br />
trer que le texte qui est en ce moment en dé- 1<br />
libération ne tient pas <strong>de</strong>bout. » (Hilarité sur i<br />
tous les bancs.)<br />
M. Lintilhac est furieux.<br />
M. Cochery. —• Je crois que M. Lintilhac,<br />
malgré l'étu<strong>de</strong> très consciencieuse et très in-<br />
génieuse qu'il a faite <strong>de</strong> la question, se tait<br />
<strong>de</strong>s illusions sur les effets probables <strong>de</strong> son<br />
amen<strong>de</strong>ment.<br />
Quand on fait <strong>de</strong>s lois, on doit en limiteT<br />
les aléas ; nous ne <strong>de</strong>vons pas compromettre<br />
l'avenir ; le gouvernement accepte la rédac-<br />
tion <strong>de</strong> la commission. »<br />
M. Rey se rallie à l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Lin-<br />
tilhac, qu'il considère comme un minimum<br />
<strong>de</strong> concessions faites aux populations <strong>de</strong>s<br />
campagnes.<br />
M. Cochery. — J'insiste pour l'adoption du<br />
texte <strong>de</strong> la commission<br />
M. <strong>de</strong> Treveneuc. — Dans la région on loue<br />
<strong>de</strong> petits morceaux très minimes soit à prix<br />
d'argent soit a mi-fruit.<br />
Dans le premier cas ce sont <strong>de</strong>s fermiers et<br />
le propriétaire ne paie pas sa cote-part, mais<br />
dans le second cas il s'agit d'un revenu <strong>de</strong> 2,<br />
3 et 4 francs ; le propriétaire peut-il payer<br />
une cotisation <strong>de</strong> 9 francs ? »<br />
M. Guvinot. — Il y aura lieu dans ce cas,<br />
évi<strong>de</strong>mment, à <strong>de</strong>s conventions spéciales en-<br />
tre le métayer et le propriétaire . il sera con-<br />
venu que le métayer ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra pas le bé-<br />
néfice <strong>de</strong> la loi.<br />
M. <strong>de</strong> Goulaine. — Il faut le dire dans le<br />
texte.<br />
M. Rouvier. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<br />
<strong>de</strong>s finances <strong>de</strong> nous dire quel sera le coût <strong>de</strong><br />
l'amen<strong>de</strong>ment en discussion.<br />
M. Cochery. — Le texte <strong>de</strong> la commission,<br />
si on admet la répartition, aboutit à une dé-<br />
pense constante <strong>de</strong> 140 millions<br />
La répartition est impossible pour l'alloca-<br />
tion <strong>de</strong> 100 francs proposée par M. Lintilhac.<br />
Son amen<strong>de</strong>ment, avec le système <strong>de</strong> la<br />
couverture, coûtera 20 où 30 millions <strong>de</strong> plus<br />
que le texte <strong>de</strong> la commission et il aboutirait<br />
dans un temps assez prochain à une dépense<br />
totale <strong>de</strong> 180 millions.<br />
J'ai le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> mettre le Sénat en gar<strong>de</strong><br />
contre les conséquences financières <strong>de</strong> l'a-<br />
men<strong>de</strong>ment , si je lui cachais la vérité, il au-<br />
rait le droit <strong>de</strong> me le reprocher très vive-<br />
ment. »<br />
La question <strong>de</strong> confiance<br />
M. Cochery. — Il y a quelque chose qui est<br />
au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> toutes les considérations, c'est<br />
la sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s finances publiques.<br />
Si l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Lintilhac était voté,<br />
je ne pourrais pas continuer à remplir mes<br />
fonctions (Mouvements prolongés )<br />
M. Co<strong>de</strong>t. — Nous ne pouvons pas accepter<br />
la façon dont M. le ministre pose le débat.<br />
M. Cochery. — Il y a dans le débat actuel<br />
plus que le vote <strong>de</strong> l'amen<strong>de</strong>ment, mais l'o-<br />
rientation <strong>de</strong> toute une politique financière.<br />
(Exclamations.)<br />
J'ai trop montré que je voulais l'équilibre<br />
sincère du budget pour pouvoir accepter cette<br />
orientation.<br />
J'ai toujours compté sur le concours du Sé-<br />
nat.<br />
M. Rouvier. — Il a toujours montré jusqu'ici<br />
qu'il était <strong>de</strong> votre avis.<br />
M. Cochery. - Je lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> dire au-<br />
jourd'hui s'il est avec ou contre moi ; si son<br />
concours me manque, je sais ce qu'il me reste<br />
à faire. (Mouvements divers.)<br />
M. Delahaye. —- Pourquoi M. le ministre<br />
n'a-t-il pas montré le péril lorsqu'il s'agissait<br />
<strong>de</strong>s salariés ?<br />
Il faut l'égalité <strong>de</strong> traitement entre tous les<br />
assujettis obligatoires ou facultatifs. (Applau-<br />
dissements à droite.)<br />
M. Cochery. — Nous avons un souci égal<br />
pour tous, mais j'ai le droit et le <strong>de</strong>voir dé<br />
1 considérer les difficultés d'ordre financier et<br />
; <strong>de</strong> vous mettre en gar<strong>de</strong> contre les périls qui<br />
pourraient menacer notre puissance finan-<br />
\ cière. » (Applaudissements sur <strong>de</strong> nombreux<br />
' bancs.)<br />
M. Ribot vient au secours du ministre et se<br />
prononce contre l'amen<strong>de</strong>ment Lintilhac, qui<br />
reculerait à une date indéfinie l'application<br />
r <strong>de</strong> la loi.<br />
M. Rouvier apporte également son concours.<br />
M. Rouvier. — Nous ne pouvons accepter<br />
<strong>de</strong> nouvelles augmentations ; je ne saurais<br />
trop féliciter M. 1P ministre <strong>de</strong>s finances <strong>de</strong><br />
; l'attitu<strong>de</strong> conrageuse qu'il a montrée dans ce<br />
5 débat ; je supplie le Sénat <strong>de</strong> ne pas compro-<br />
mettre par un excès <strong>de</strong> générosité l'applica-<br />
t tion <strong>de</strong> la loi. » (Applaudissements sur <strong>de</strong><br />
nombreux bancs.)<br />
t<br />
Après quelques observations présentées par<br />
MM. Waddington, Ferdinand Dreyfus et Rou-<br />
vier, il est procédé au scrutin sur l'amen<strong>de</strong>-<br />
ment Lintilhac.<br />
a<br />
Cet amen-<strong>de</strong>ment est repoussé par 195 voix<br />
a rontre 100.<br />
' Séance <strong>de</strong>main à 2 h. î ; la séanec est levée<br />
r à 6 h. 20.<br />
Service <strong>de</strong> santé. — MM. Nabona, du U<br />
d'artillerie, passe à l'hôpital militaire thermal<br />
d'Amélie-les-Bains ; Azaïs, <strong>de</strong>s hôpitaux <strong>de</strong><br />
la division d'Oran, au 15* régimen td'infante-<br />
"officiers d'administration <strong>de</strong> 1" classe. —<br />
MM Valéry, gestionnaire <strong>de</strong> l'hôpital <strong>de</strong> Per-<br />
pignan, est affecté par ordre à cet hôpital ;<br />
Tribillac, commandant la 17" section d infir-<br />
miers, est nommé gestionnaire <strong>de</strong> l'hôpital ae<br />
Perpignan ; Beaubial, <strong>de</strong> l'hôpital <strong>de</strong> lou-<br />
louse, est nommé au comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la 17<br />
section d'infirmiers.<br />
Vétérinaires militaires. — M'M. Gaget, vé-<br />
térinaire MI premier au 3" régiment d'artille-<br />
rie est affecté au 56' ; Tatin, vétérinaire en<br />
premier au 14" d'artillerie, est affecté au 58 ;<br />
Jonquières ai<strong>de</strong>-vétérinaire au 10' hussards,<br />
est affecté au 58' d'artillerie.<br />
Les vétérinaires que concernent les muta-<br />
tions ci-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>vront avoir pris possession<br />
<strong>de</strong> leur service le 1" mars prochain.<br />
du H* qui avalent réintégré leurs logements <strong>de</strong>puis<br />
lermal quelques heures à peine se préparent à uou-<br />
ux <strong>de</strong> veau à fuir le flot envahisseur,<br />
liante- ta corps <strong>de</strong> Pany retrouvé<br />
Paris, 10 <strong>février</strong>.<br />
n? e pe7 Le corps du cantonnier Peny, qui pérh avec<br />
Duhreuil en portant secours à <strong>de</strong>s sinistres.<br />
v nfir' vi
VENDREDI H FEVRIER <strong>1910</strong><br />
l<br />
I<br />
La Réclame <strong>de</strong> SLANOLI NGE Pt 3 E se prépare activement aux SEMDS MAGASINS L__iS8S ?llE<br />
pour LUNDI PPîOOHAIIV, 14 FEVFlIEFî. Nous pouvons annoncer que <strong>de</strong>s OCCASIONS<br />
SANS PRECEDENT seront mises en vente. La nomenclature en sera, publiée ici même DIMANCHE prochain.<br />
RETOUR D'AGE<br />
Le corps médical ordonne généralement<br />
,'Elixir <strong>de</strong> Virginie Nyrdahl contre les açci<br />
<strong>de</strong>nts du retour d'âge toit que : hémorragies,<br />
congestions, vertiges, éwuffenionts, P^P'ta<br />
tions. gastralgies, troubles digi'etifs et ner<br />
Ce'me:' *»i 79 87; Janvier 10<strong>11</strong>. 79 SI. Tunttaau',<br />
...-i.lmirt- vont©, 0,700.<br />
riaïés — Cmirant 19te. 48 25: procliadTi, «s 25. avril<br />
n 7" mal 4 775. Juin, 47 50, juitlrt. in 50. ut. n<br />
W>wra\J >re' 47; octobre. M 75, novembre, «i 75, <strong>de</strong><br />
cembre. 46 75; Janvier 18<strong>11</strong>. » »".Tend;inoo soutenue<br />
vente, g.000<br />
Laines — Buenos-Ayres ; Courant 1,910. U87 50, pro<br />
châin 188; avril, USA; mal. 188. juin, iss. Juillet, les<br />
août 187 50; septembre. 187 50, octobre, 1«7. mwein<br />
biw, 186; décemibre 185, Janvier 19<strong>11</strong>, 183 50. l'en<br />
da nce soutenue<br />
Cr -Piata . Courant <strong>1910</strong>, 235; prochain, 2S5 avril<br />
239; mai, 230; Juin. 228, juillet, 225; août, 226, sep<br />
tembro, 225, octobre, 225-, novembre, 225 déceinar<br />
10<strong>11</strong>. »»• »» Tendance calme.<br />
MARCHE DE PARIS<br />
Du lo <strong>février</strong>.<br />
Farines. — Disponible, 82 40; courant 82 45- my,<br />
chain. 32 45 , 4 <strong>de</strong> mars, 32 65 4 <strong>de</strong> mal 32 ter<br />
dance soutenue; circulation «00; consommaUon 5'<br />
Ulés. - Courant, 24 36; prochain, 84 65; 4 <strong>de</strong> mar-<br />
25 05; 4 rlo mal. 25 05, tendance, soutenue<br />
Alcools. Disponible. 49 25; courant m M- mai»<br />
avril. 60; 4 chauds, 51; t <strong>de</strong>mie». 45-, 3 d'ootoftr,<br />
î? 5°:Jûndinos 60U,ten„ ; Stock. 85 850 : circula<br />
taon. 725.<br />
— „ res ' ~ DtepowlMe. 37; courant, an. 4 <strong>de</strong> mars<br />
37 378 4 do mal, m 75) 4 d'octobre, 82 825; tendant<br />
(«wrteona j rou cuitea. 33; autre» Jeta. 39 76 1 ratii<br />
«B. 68.<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
MARCHE DE BOJtDBAUX<br />
BU 10 <strong>février</strong>.<br />
Blés. — On cote : Blés l«nrraBle. 34 76<br />
Sons et repasses. — DispcoUMie. sons gros. M 60;<br />
livrable W. ordinaire. 14 Vf», remoulaiges, 18 60, ro-<br />
dasses ardinaàres. 15 50; livraMe, 15; Plata, 14 35 loge<br />
Avoines. — Grises Poitou,, 21; Bretagne, 20 75, noi-<br />
res 20 25; Plata. SI 76.<br />
Orgçs. — Pays, 18 fr. les îoo kilos; Algérie, il fr.<br />
ARIEGB<br />
Mazéres.<br />
Orrairs nratigués au marché du 3 <strong>février</strong> :<br />
ï£j\ _ H a été vendu 387 hectolitres <strong>de</strong> blé à<br />
m 75'les 80 Mlos ; méteil. <strong>de</strong> 14 à U 50 ; sed«Ie, <strong>de</strong><br />
în A 13 50 mais, <strong>de</strong> 13 50 à 14 50 ; avoine, <strong>de</strong> 10 50<br />
A il 50 nàmcots, <strong>de</strong> 26 A 31 ; vesœs, <strong>de</strong> 21 à 22 ;<br />
lèves <strong>de</strong>' 16 il W . pommes <strong>de</strong> terre, <strong>de</strong> 3 50 à 4 fr.,<br />
in tout l'Hectolitre.<br />
volailles — Pointes grasses, <strong>de</strong> B à 5 50 ;<br />
beaux poulets tardas, <strong>de</strong> 4 à 5 fr. ; pinta<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> 5<br />
A 6 50, le tout la pâtre.<br />
œufs, 1 fr. la douzaine.<br />
Banque <strong>de</strong> France<br />
Banque do France.....<br />
Banquo Paris<br />
Comptoir d'Escompte..<br />
Crédit Foncier<br />
Crédit Lyonnais<br />
Crédit Lyonnais........<br />
Société Générale<br />
Banquo ottomane.,,. ..<br />
Banquo ottomane<br />
Bone-Gin'-lma<br />
Bûne-Guolma<br />
LOT-ET-GAR0XNB<br />
Ageaa.<br />
Marché foire du 9 <strong>février</strong>. — Coïnci<strong>de</strong>nt avec le<br />
Jour ness)<br />
101<br />
lapi<strong>de</strong>-luxe)<br />
<strong>11</strong><br />
(Express)<br />
17<br />
(Direct)<br />
37<br />
(Express)<br />
43<br />
(Express,<br />
31<br />
(Rapi<strong>de</strong>)<br />
ai<br />
(Express)<br />
'G<br />
(Express)<br />
ll&<br />
(Express)<br />
a3<br />
(Express)<br />
30<br />
(Direct)<br />
AU DÉPART DE PARIS-AUSTSRLITZ<br />
nepairt Aisrlvéei Oorrespc<br />
DIRECTION <strong>de</strong> PARIS- aux I an<br />
nepart Arrivée<br />
<br />
ni CHUïb; rte CHEVEU^'<br />
\ hVEaudo Cotombie 'iuD'B-B ^<br />
3.60. l'hti» Donierituo-<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
LE NUMÉRO5CENTIMES<br />
Orgsne qu<<br />
RÉDACTION E<br />
ien <strong>de</strong><br />
©mise Sœiaie «t Religieuse<br />
ION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25<br />
LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />
Traii ua Sx Mil bu<br />
SUUTR-OAKOIWB KT DÊFAHTBM«WTS LHOTR0FHSS .... (t M tr. 20<br />
eéPARTEMsrrrs non I.IMITROPUBS y - 43 - 24 -<br />
ÉTRANGER (Union poiUls) 4Q - 20 - 40 -<br />
jUôa Abonnements partent du i« «t 14 d» ehaqne mois et sont payables d'iTUM<br />
Tuait Ocmandt ét ahangfmau fu&itt* toit itr* aeoomsagnU tt* 60 toildwt,<br />
ÉDITIONS RÉGIONALES<br />
Lot, Aveyron, Corrèze, Cantal<br />
Gars, W-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />
Tarn-et-Garoane, Lot-et-Garonne<br />
Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />
Haute-Garonne Ariège<br />
Edition du matin spéciale a <strong>Toulouse</strong><br />
aimoKCis (*« r*A ...s. • • I S • ï * li» O b- 8b<br />
*CUJOS - i s S ï . ï î ï . - 1 - BO<br />
ICLAMES (*» Ht»). .......... S i ï • — 2 - •<br />
LOCALES. , J J — 3 - t<br />
Les Annonoes •« KéeUmes font Nfiu «Ans .<br />
•tas Sureaux, rua Boquel&Lae, sa, * <strong>Toulouse</strong>. «1 «au tous nos OomfpoBOAKtft<br />
FIL TELEGRAPHIQUE SPECIAL Vendredi II Février 19». — 29* Année - N° 6,304. BUREAUX A PARIS: 26. RUE FEYDEAU<br />
DOUZIÈME LISTE<br />
i» baron Raymond <strong>de</strong> Lassus, &<br />
Montréjeau 100 » »<br />
Us vicaires do la cathédrale d'Albi 15 »><br />
Baronne <strong>de</strong> Lacan. 24, rue Mage.<br />
<strong>Toulouse</strong> 100 » »<br />
M. et Mime Léon Astrié . 50 »»<br />
Vf. et Mme Paul Rocque, à Buaet-<br />
sur-Tarn 100 •»<br />
G,, anonyme 100 <br />
L. P., vieil abonné <strong>de</strong> l'Express du<br />
Midi, <strong>Toulouse</strong> « 10 »»<br />
D. P ., 5 >»<br />
Une abonnée <strong>de</strong> l'Express du Midi,<br />
à R... 15 »»<br />
Trois jeunes filles catholiques <strong>de</strong><br />
Sorèze ft *><br />
M. et Mme Pierre Ducros, à La-><br />
gar<strong>de</strong>, par Sémalene « 15 »»<br />
De Guibert, à Tarbes « 10»»<br />
Pour les inondés, <strong>Toulouse</strong> 10<br />
Un prêtre du Gers, au nom <strong>de</strong> se3<br />
paroissiens ».« 5 »»<br />
Mme A. B., inondée <strong>de</strong> 1875 « 10 »»<br />
Painehenat, à Cahors « 10 »»<br />
Mme Sabine Royer et ses petits*<br />
eniants * "<br />
De Belcastel, Porte-Montgaillard,<br />
<strong>Toulouse</strong> 20 »»<br />
M. et Mine Louis Barrau « 5 •»<br />
Anonyme 6 »»<br />
Produit d'une quête faite à une<br />
séance réoréatice a l'Ecole libre<br />
<strong>de</strong> Lar<strong>de</strong>nn© ~~ 16 50<br />
Total <strong>de</strong> la douzième liste.... 6<strong>11</strong> 50<br />
Listes précé<strong>de</strong>ntes. .* 15.222 40<br />
Total général 15.833 90<br />
***<br />
Nous faisons parvenir à" Monseigneur Amet-<br />
te un neuvième envoi, se montant à <strong>de</strong>ux<br />
mille francs.<br />
Le total <strong>de</strong> nos envois est, à ce Jour, <strong>de</strong><br />
quinze mille cinq cents francs.<br />
Les Faits du JQUÎ<br />
Le conseil <strong>de</strong>s ministres s'est occupé <strong>de</strong>s<br />
Inondations et <strong>de</strong>s secours à accor<strong>de</strong>r aux si-<br />
nistrés ; M. Barthou a exposé un projet cor-<br />
rectionnalisant les affaires d'avortement.<br />
La Chambre a continué la disoussion du<br />
budget <strong>de</strong> la guerre ; elle a adopté le projet<br />
ouvrant un crédit <strong>de</strong> 20 millions au profit <strong>de</strong>s<br />
inondés.<br />
...<br />
Le Sénat a continué la discussion <strong>de</strong> la loi<br />
sur les retraites ouvrières.<br />
La « Démocratie », le « Gaulois s et le « Léort-<br />
Cambetta » se sont vus attribuer les coupes<br />
challenge, prix du classement établi par le<br />
ministre <strong>de</strong> la marine, à la suite du tir d'Hon-<br />
neur <strong>de</strong> 1909.<br />
—:—<br />
Le colonel Ebener remplace le général Ten-<br />
tée à la tête du cabinet du général Brun.<br />
Le « Pourquoi-Pas », vaisseau <strong>de</strong> l'expédi-<br />
tion Charcot, a été rencontré dans le détroit<br />
<strong>de</strong> Magellan, par le vapeur « Sud ».<br />
—<br />
A Craulhet, une collision s'est produite<br />
entre tes grévistes qui voulaient empêcher le<br />
passage d'un convoi <strong>de</strong> marchandises et la<br />
force armée. Plusieurs gendarmes ont été<br />
blessés à coups <strong>de</strong> pierres.<br />
—<br />
Le chancelier <strong>de</strong> Bethmann-Hollweg a été<br />
hué par les socialistes, à la Chambre <strong>de</strong>s dé-<br />
putés <strong>de</strong> Prusse, au cours <strong>de</strong> la discussion<br />
sur la réforme électorale.<br />
On annonce la mort du comte <strong>de</strong> Tatten-<br />
bach, ambassa<strong>de</strong>ur d'Allemagne à Madrid.<br />
Le numéro 220.056 <strong>de</strong>s Obligations <strong>de</strong><br />
Ville <strong>de</strong> Paris 1876 a gagné 100.000 francs. la<br />
Voici que la paix européenne paraît en-<br />
core compromise. L'allumette d'Orient<br />
vient <strong>de</strong> reprendre feu dans les Balkans.<br />
Pourra-t-on l'éteindre ?<br />
Telle est la question que Ton se pose<br />
anxieusement dans les chancelleries.<br />
Il est nécessaire d'en dire un mot.<br />
D'abord, une première constatation<br />
s'impose : si les peuples ne se battent<br />
plus pour les idées, ils sont toujours<br />
prêts à se battre pour leurs intérêts et<br />
nulle part il n'existe <strong>de</strong> plus dangereux<br />
conflits d'intérêts que dans la péninsule<br />
<strong>de</strong>s Balkans.<br />
La situation actuelle peut se résumer<br />
ainsi.<br />
Le gouvernement Jeune-Turc a dû<br />
subir, la mort dans l'âme, l'annexion à<br />
l Empire d'Autriche-Hongrio <strong>de</strong>s provin-<br />
ces <strong>de</strong> Bosnie et d'Herzégovine, ainsi que<br />
la proclamation <strong>de</strong> l'indépendance com-<br />
plète <strong>de</strong> la Roumélie orientale <strong>de</strong>venue<br />
partie intégrante du nouveau royaume<br />
<strong>de</strong> Bulgarie. L'état <strong>de</strong> l'armée et <strong>de</strong> la<br />
flotte turques et la situation financière do<br />
l'Empire ottoman n'ont pas permis au<br />
gouvernement <strong>de</strong> Constantinople ue ten-<br />
ter alors une résistance qui eût été pour<br />
lui aussi coûteuse qu'inutile. Mais les<br />
Jeunes Turcs se ren<strong>de</strong>nt compte que les<br />
masses profon<strong>de</strong>s du mon<strong>de</strong> musulman,<br />
qui ont vu sans joie la chute d'Abdul-<br />
flamid et observent avec défiance le nou-<br />
veau gouvernement, ne leur pardonne-<br />
raient pas <strong>de</strong> consentir à une nouvelle<br />
diminution du territoire ou <strong>de</strong> l'autorité<br />
<strong>de</strong> la Sublime Porte.<br />
C'est pourquoi ils s'opposent si désos-<br />
Grèce ° nt à la réuîll ° ,n d '° la Crôte à r<br />
«J 3 ^ 06 Point spécial la résistance leur<br />
vaut a ' Ulant piIus facile CI "' ils n ' mi <strong>de</strong> "<br />
ble f^'ï <strong>11</strong>' adversaire peu redouta-<br />
granrît, èce > et que les rivaliié s <strong>de</strong>s<br />
inipo^P <strong>11</strong>133 ^: 63 , rendait à peu près<br />
i"av«mf A<br />
uoe intervention armée en<br />
«aveur <strong>de</strong>s Cretois et <strong>de</strong>s Hellènes.<br />
Le Comité « Union et Progrès », après *<br />
quelques mois <strong>de</strong> tâtonnements, a dû re- j<br />
prendre sa tactique si heureusemieinA sud-<br />
vie, pendant trente ans, par le <strong>de</strong>rnier<br />
sultan : d'une part, entretenir <strong>de</strong> perpé-<br />
tuels sujets <strong>de</strong> jalousie entre les diverses d<br />
puissances européennes et résister aux p<br />
prétentions <strong>de</strong> chacune d'elles en s'ap-<br />
puyant sur les autres ; d'autre part, sus-<br />
citer entre les puissances chrétiennes <strong>de</strong>s<br />
Balkans, comme entre les différentes s<br />
races chrétiennes <strong>de</strong> l'Emipire, <strong>de</strong>s hai- c<br />
nés, <strong>de</strong>s querelles, <strong>de</strong>s conflits, qui s'op- d<br />
posent à leur union et les laissent divisées, { ,<br />
par conséquent toujours faibles, en face $<br />
<strong>de</strong> l'Empire ottoman.<br />
r<br />
L'aiMance, la fédération <strong>de</strong>s Etats i<br />
chrétiens <strong>de</strong>s Balkans : Roumanie, Bul-<br />
garie , Serbie, Monténégro, Grèce, pour- r<br />
rait, sem>ble-t-il, anéantir la puissance «<br />
turque en Europe, ou, tout au moins, la<br />
réduire à la possession <strong>de</strong>s provinces 8<br />
d'Andrinople et <strong>de</strong> Constantinaple, les c<br />
seules où domine l'élément musulman.<br />
O», malgré les efforts <strong>de</strong> la diplomatie<br />
turque, cette alliance s'est ébauchée déjà, i<br />
Par l'initiative du tsar Ferdinand <strong>de</strong> Bul-<br />
garie, souverain doué à un <strong>de</strong>gré si émi- 1<br />
nent <strong>de</strong> toutes les qualités du chef d'Etat, (<br />
la Bulgarie, la Serbie, le Monténégro i<br />
viennent <strong>de</strong> conclure une entente qui pa-<br />
raît bien avoir les caractères d'une al-<br />
liance offensive et défensive . Pour couper ;<br />
court à <strong>de</strong>s luttes parfois meurtrières et i<br />
toujours stériles, les <strong>de</strong>ux premiers Etats<br />
se sont partagé, dans la Macédoine, les J<br />
zones d'influence. Au Monténégro, <strong>de</strong>s ]<br />
compensations ont été promises en Alba-<br />
nie ou dans le district <strong>de</strong> Novi-Bazar. Et<br />
les trois puissances ont contracté cette '<br />
fécon<strong>de</strong> entente avec le bienveillant ap-<br />
pui <strong>de</strong> la Russie dont l'intérêt est <strong>de</strong><br />
créer, entre la mer 'et la poussée germa-<br />
nique, un barrage où celle-ci vienne se i<br />
briser.<br />
Si la Grèce voulait adhérer à cette pe-<br />
tite triplice balkanique, elle se mettrait<br />
<strong>de</strong> façon certaine à l'abri du coup <strong>de</strong><br />
force dont la menace la Turquie. Et<br />
nous touchons ià au point le plus délicat<br />
dé la question orientale. La Crète, <strong>de</strong>puis<br />
quatre-vingts ans, lutte pour son indé- ,<br />
pendance avec une énergie et une téna-<br />
cité admirables. Vainement les Turcs<br />
ont, à diverses reprises, tenté <strong>de</strong> noyer<br />
les insurrections Cretoises dans <strong>de</strong>s flots<br />
<strong>de</strong> sang ; les insulaires indomptables,<br />
après avoir fait payer fort cher à leurs<br />
bourreaux une victoire précaire, savaient<br />
trouver dans leurs montagnes <strong>de</strong>s refu-<br />
ges inaccessibles.<br />
Les Créitois sont Grecs <strong>de</strong> race, <strong>de</strong> lan- .<br />
gue et <strong>de</strong> religion ; ils réclament énergi-<br />
quement leur réunion à la patrie grec-<br />
que. N'est-ce point leur droit imprescrip-<br />
tible ? Depuis 1896 d'ailleurs, la Turquie<br />
n'exerce plus sur l'île qu'une suzeraineté<br />
toute nominale. Les milices c-rétoises sont<br />
encadrées par <strong>de</strong>s officiers et <strong>de</strong>s sous-<br />
oiffieiers grecs ; -les timbres <strong>de</strong> Crète por-<br />
tent en exergue Elias et la justice est<br />
rendue dans l'île au nom du roi Georges.<br />
.La souveraineté tuirquei ne se manifeste<br />
plus que par le maintien du pavillon ot-<br />
toman sur un îlot désert dans la baie <strong>de</strong><br />
la Su<strong>de</strong>.<br />
A l'assemblée nationale qui doit se<br />
réunir à Athènes, les Cretois ont annoncé<br />
l'intention d'envoyer leurs députés, pro-<br />
clamant ainsi leur réunion définitive à la<br />
mère-patrie. Les Turcs n'ayant pas la<br />
faculté d'agir directement en Crète, où<br />
les puissances protectrices, liées par<br />
leurs promesses antérieures, ne pour-<br />
raient leur permettre <strong>de</strong> débarquer, se<br />
sont retournés contre la Grèce et ont me-<br />
nacé d'envahir immédiatement la Thes-<br />
salie si les députés orétois étaient reçus<br />
à Athènes. Pour corroborer leurs mena-<br />
ces, ils ont concentré dans le voisinage<br />
<strong>de</strong> la frontière une partie du 3° corps<br />
d'armée.<br />
L'invasion <strong>de</strong> la Thessalie par les<br />
troupes ottomanes serait d'autant plus<br />
prompte et facile que, <strong>de</strong>puis le traité <strong>de</strong><br />
paix qui mit fin à la guerre turco-grecque<br />
en 1897, la Turquie est <strong>de</strong>venue maî-<br />
tresse <strong>de</strong>s crêtes <strong>de</strong>s montagnes et <strong>de</strong><br />
tous les ools et passages qui donnent ac-<br />
cès dans la vallée du Saiaimvrias. La pé-<br />
rio<strong>de</strong> <strong>de</strong> trouble et <strong>de</strong> transformation que<br />
| traverse actuellement l'année grecque,<br />
\ son infériorité numérique, l'instruction<br />
imparfaite <strong>de</strong>s troupes, leur armement<br />
! défectueux, l'insuffisance <strong>de</strong>s approvi-<br />
sionnements en vivres et en munitions,<br />
, no ren<strong>de</strong>nt pas douteux, en cas <strong>de</strong> con-<br />
flit, le succès complet <strong>de</strong>s Turcs si la<br />
Grèce n'est point soutenue. Et il semble<br />
bien qu'elle n'ait aucun appui à espérer<br />
; do l'Europe. Pour <strong>de</strong>s raisons diverses<br />
, aucune <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s puissances ne veut<br />
. se brouiller avec la Turquie, aucune<br />
3<br />
d'eillos n'entend sacrifier les avantages<br />
3 politiques et économiques qu'elles espà-<br />
; rent retirer <strong>de</strong> leur bonne entente avec<br />
Constantinople.<br />
La seule voie <strong>de</strong> salut pour la Grèce<br />
paraît donc être d'oublier <strong>de</strong>s rancunes<br />
" séculaires et d'adhérer à l'alliance déjà<br />
, conclue par les trois autres Etats chré-<br />
* tiens <strong>de</strong>s Balkans. Une telle alliance lui<br />
permettrait <strong>de</strong> réaliser dès maintenant,<br />
1 sans aucune crainte <strong>de</strong>s représailles tur-<br />
ques, son union avec la Crète.<br />
Elle pourrait ensuite, sous la direction<br />
'' <strong>de</strong> son souverain si sage, si éclairé, tra-<br />
? vailler à sa reconstitution intérieure ainsi<br />
0 qu'à la réorganisation <strong>de</strong> ses forces mili-<br />
taires et maritimes.<br />
t Ei s£ contre toute prévision, les Turcs<br />
osaient risquer la guerre, la campagne<br />
pourrait être, pour les Hellènes, une re-<br />
vauche <strong>de</strong> leurs défaites <strong>de</strong> 1897, l'occa-<br />
Hu Jour le Jour<br />
ua budget <strong>de</strong>s communes.<br />
Une statistique récente permet, â ne pren-<br />
dre que les chiffres essentiels, <strong>de</strong> resumei<br />
ainsi la situation financière <strong>de</strong>s communes ae<br />
Fï3>nc6 *<br />
Recettes (budgets <strong>de</strong> 1908) : 912 087.932 fr.<br />
Dépenses (mêmes budgets) : 880.859.087 ir.<br />
Contrairement à ce qui se passe pour ie<br />
budget national, les budgets communaux se<br />
sol<strong>de</strong>raient donc par un excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ïecetiea<br />
C'est à merveille. Mais que serait la proscrite<br />
<strong>de</strong>s communes si, en dix ans, leurs dépensée<br />
n'avaient augmenté <strong>de</strong> cent cinquante ma-<br />
lions ? Or, la cause principale, pour ne pas<br />
dire unique, die oe surcroît <strong>de</strong> dépenses, est la<br />
ruineuse politique scolaire qui diminua ue si<br />
peu le nombre <strong>de</strong>s illettrés pour augmenter,<br />
en revanche, le total <strong>de</strong>s apaehes.<br />
Quant au montant global <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte com-<br />
munale, il était, au 31 mars 1898, <strong>de</strong> 3 milliards<br />
682 millions. U est aujourd'hui supérieur a<br />
4 milliards 200 millions. . .<br />
Que penserait-on d'un tuteur qui, en dix<br />
ans, augmenterait d'un cinquième le passif<br />
<strong>de</strong> son pupille î<br />
Cette coupable incurie ou cette odieuse mafc<br />
versation sont le fait <strong>de</strong> l'Etat républicain.<br />
C'est lui qui a acculé les communes à l'em-<br />
prunt.<br />
C'est lui qui <strong>de</strong>main les entraînera dans sa<br />
propre faillite.<br />
La décentralisation seule, réforme spécifi-<br />
quement monarchiste, permettra aux commu-<br />
nes d'économiser.<br />
—©— Les contributions <strong>de</strong> M. le préfet.<br />
Alors que les impositions <strong>de</strong> tous les contri-<br />
buables grossissent chaque année, celles <strong>de</strong><br />
M. Rault, préfet <strong>de</strong> la Loire-Inférieure, dimi-<br />
nuent...<br />
C'est ainsi que notre confrère l'Express <strong>de</strong><br />
l'Ouest a donné cet extrait significatif du rôle<br />
<strong>de</strong>s contributions <strong>de</strong> ce fonctionnaire <strong>de</strong> lâ<br />
République :<br />
1908 : 810 fr. 95 ; 1909 : 666 fr. 66.<br />
Les contribuables trouveront ces chiffres<br />
éloquents.<br />
Signaler les dangers qui menacent la fa-<br />
miiLte française, c'est donc signaler les dan-<br />
gers qui memiaoent la société française ;<br />
c'est, à vrai dire, diagnostiquer non pas<br />
un trouble local, mais un désordre général.<br />
Je laisse aux économistes, aux législa-<br />
teurs, aux mé<strong>de</strong>cins le soin die chercher<br />
<strong>de</strong>s remè<strong>de</strong>s «mpirkjues aux maux qu'on<br />
nous dénonce.<br />
Si l'on veut restaurer la famille, si l'on<br />
veut lui rendre toutes ses vertus sociales,<br />
et par conséquent la fécondité, il faut avant<br />
tout refaire les mœurs. Et l'on ne te pourra<br />
que si l'an s'inspire <strong>de</strong> l'esprit chrétien.<br />
Vouloir s'en passer, c' nous apportait <strong>de</strong> l'extrémité d* notre<br />
empive africain, l'étonnonte nouvelle que<br />
là-bas, sous l'équateur, une mer gran<strong>de</strong><br />
comme la Sicile était en train <strong>de</strong> s'évanouir<br />
mystérieusement a\i milieu <strong>de</strong>s sables.<br />
Tandis que le flot débordant pressait la<br />
capitale <strong>de</strong> toutes parts, envahissait ses<br />
rues, ses places, on nous apprenait que soua<br />
les sortilèges du soleil équatorial une sur- 1 e;<br />
face liqui<strong>de</strong> <strong>de</strong> plus <strong>de</strong>. 300 kilomètres car- o<br />
rés s'était perdue, évaporée... Là-bas, <strong>de</strong> e<br />
grands villages nègres, qui tiraient du yoi- p<br />
siiiage du lac leur prospérité et leur im- d<br />
portance, sont abandonnés. Les troupeaux B<br />
<strong>de</strong> bœufs meurent faute d'eau. Dams <strong>de</strong> q<br />
tristes flaques croupissantes <strong>de</strong> gigantes- s<br />
ques poissons se débattent, étreints par 1 as-<br />
phyxie. En d'autres cantons, les joncs, les t«<br />
papyrus, tes nénufars et les arbres <strong>de</strong> 1 es- D<br />
pèce <strong>de</strong>s ambachs et <strong>de</strong>s acacias font dans g<br />
le lit encore humi<strong>de</strong> <strong>de</strong> « la mer aux eaux c<br />
douces », une végétation comme celle qui c<br />
dut apparaître sur les continents quand a<br />
ils émergèrent <strong>de</strong>s océans. 6<br />
A peine, connu, à peine exploré, le Tchad é<br />
se dérobe <strong>de</strong>vant nous. t:<br />
Longtemps, bien longtemps, ce nom <strong>de</strong> r<br />
Tchad, corruption d'un vocable haoussa, n<br />
que les Européens avaient entendu pronon- a<br />
cer aux marchands <strong>de</strong> la Tripolitaine ou <strong>de</strong> h<br />
l'Egypte, représenta uniquement ce que d<br />
nos imaginations, excitées par les premiers<br />
voyages <strong>de</strong> Livingstone et <strong>de</strong> ses émules, r<br />
se plaisaient à voir au centre du continent r<br />
noir... Les récits <strong>de</strong>s voyageurs arabes t<br />
avaient révélé l'existence d'une mer inté- 1<br />
rieuire au cœur diu pays nubien, et sur tes t<br />
cartes d'Afrique, qui s'étalaient toutes v<br />
blanches sous les yeux d© nos pères, le 1<br />
Tchad mettait déjà la tache <strong>de</strong> ses flots g<br />
bleus, au-<strong>de</strong>ssous du Sahara, ou Grand Dé- f<br />
sert.<br />
En moins d'un <strong>de</strong>mi-siècle nous avons i<br />
vu surgir un mon<strong>de</strong> inconnu sur cette carte i<br />
toute renouvelée. Les fleuves, les monta- 6<br />
gnes, les forêts y <strong>de</strong>ssinèrent leurs courbes ]<br />
gigantesques, y inscrivirent leur nom bar- 1<br />
bare. Mais le vieux Tchad y conservait sa c<br />
forme imprécise et vague ! <<br />
Défendue par les sablas du désert, les s<br />
marais du Chari et <strong>de</strong> l'Oûbanghi, par les i<br />
conquérants arabes, jaloux d'y conserver i<br />
leur empire, cette mer, que l'on appelait la <<br />
Caspienne <strong>de</strong> l'Afrique, restait fermé© et<br />
secrète. Ni Denham, ni Clapp©rton, qui, ,<br />
les premiers, ©n 1823, avaient aperçu ses j<br />
eaux dapotantes. miroitant sous le soleil<br />
équatorîa], ni Overweg qui mourut <strong>de</strong>s fié--<br />
vres prises ©n naviguant su* ses flots, ni<br />
Barth lud-mêm©, qui <strong>de</strong>meura cinq ans sur<br />
ses bords, mi Vogel, qui se trouva, en arri-<br />
vant sur sa rive, en présence « d'un marais<br />
tellement large qu'il ne pouvait voir l'eau<br />
libre qu'à l'extrême horizon, avec une lu-<br />
nette d'approche », — n'avaient réussi à<br />
| accomplir te périple du lac, ni à ©n saisir<br />
la forme. Aux mêmes lieux, suivant les an-<br />
nées, les saisons, les voyageurs trouvaient,<br />
ou ne trouvaient pas, ces eaux capricieu-<br />
ses. On aurait juré, disait Barth, « diurne<br />
fuyant© divinité qui se serait jouée <strong>de</strong>s i<br />
voyageurs, décevant malignement leurs 1<br />
calculs ». Si bien que même les régions con- ]<br />
mues, visitées, restaient incertaines...<br />
Gerhard RohMs ne fut pas plus heureux<br />
et Nachligal,' en quatre ans, ne put faire ]<br />
comme ses <strong>de</strong>vanciers que <strong>de</strong>s explorations<br />
partieJes SUT la rive mord et sud-ouest.<br />
Alors les ©aux continuaient à se répandre<br />
sur la terre terme et les indigènes disaient<br />
que le Tchad dévorait ses rives...<br />
Emouvante comme tes plus beaux dra- ;<br />
mes, les récits <strong>de</strong> ces voyageurs, pleins d©<br />
détails précis sur tel ou tel point particu-<br />
lier, ne mous donnaient pas <strong>de</strong> vue d'en-<br />
semble sur le Tchad, ni ne mous en li-<br />
vraient la figure.<br />
Malgré notre ignorance, ce nom enve-<br />
loppé <strong>de</strong> mirages tenait une telle place<br />
dans nos rêves aventureux, et dans nos<br />
préoccupations politiques, que le vicomte<br />
Melchior d© Vogué écrivait, il y a vingt<br />
ans, dans un article <strong>de</strong>meuré célèbre :<br />
« Vous compteriez sur tes doigts d'une<br />
main tes voyageurs MancS qui ont entrevu<br />
le lac Tchad ; au hruit qu'il fait dans le<br />
mon<strong>de</strong>, vous pourriez le croire plus fré-<br />
quenté que te lac <strong>de</strong> Vincennes. »<br />
C'était le temps, ©n effet, où ^chacun pres-<br />
sentait que les parties décisives pour la<br />
gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s peuples européens n© tar<strong>de</strong>-<br />
raient pas à se jouer ©n Afrique. L'effort<br />
méthodique <strong>de</strong>s gouvernements allait suc-<br />
cé<strong>de</strong>r aux entreprises mdividrueites ©t l'or-<br />
ganisation à la merveilleuse aventure <strong>de</strong>s<br />
explorateurs.<br />
C'est pour exécuter un plan méthodique, !<br />
pour pousser nos colonies du Soudan jus-<br />
qu'au centre <strong>de</strong> l'Afrique, que le lieute-<br />
nanit-icoloniel Monteil partit <strong>de</strong> Saint-Louis<br />
pour 1© Tchad. Avec un adjudant et huit<br />
tirailleurs sénégalais, il accomplit un<br />
voyage magnifique! au Bornou et sur les<br />
rives du grand lac, d'où il revint par le<br />
Sahara ©t la Tripolitaine.<br />
Pour relieT te Tchad au Congo français,<br />
Gentil, quelques années plus tard, s'avança<br />
pair l'Oûbanghi et le Chari, et le 1 er janvier<br />
1897 jeta sur te lac le premier bateau à va-<br />
peur.<br />
Mais ce fut quand les trois gran<strong>de</strong>s mis-<br />
sions françaises, Foureau-Lamy <strong>de</strong>scen-<br />
dant du Sahara, Joalland-Meynier partie<br />
du Soudan, .et Gentil venant du Congo, cer-<br />
nèrent en quelque sort© te bassin du Tchad<br />
et en commencèrent la pacification, lors-<br />
que les troupes du colonel Destenave, du<br />
colonel Largeau, du colonel Gouraud s'éta-<br />
blirent au Kanem ©t au Ouadaï, qu'on put<br />
pénétrer enfin le secret <strong>de</strong> cette mer insai-<br />
sissable, la mensurer, ©n déterminer la<br />
configura*ion, explorer les îles qui surgis-<br />
sent par centaines d© ses eaux mobiles et<br />
qui portent une population dont le chiffre<br />
dépasse quarante-cinq mille.<br />
Rien me ressemble moins à un lac ©uro-<br />
! péen que cette nappe d'eau du Tchad, que<br />
les vents poussent <strong>de</strong> ci <strong>de</strong> là, selon leur<br />
1 caprice, sur <strong>de</strong>s pays parfaitement plats,<br />
i Dams l'ouest et dans le .nord, le flot trouve<br />
bien, à quelques kilomètres <strong>de</strong> son lit ha-<br />
bituel, un cordon <strong>de</strong> dunes qu'il ne saurait<br />
; franchir, et la rive est le dôunlnie dio très<br />
haut ; mais, au isud-ouest, au sud et au sud-<br />
- est, s'éten<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> vastes plaines sans au-<br />
cun relief et tout ouvertes. Ainsi s'explique<br />
rextraordiinaiTC mobilité <strong>de</strong> cette surface<br />
liqui<strong>de</strong> que <strong>de</strong> ce côté les voyageurs ont<br />
toujours trouvé© en mouvement.<br />
Mais le phénomène d'assèchement cons-<br />
taté aujourd'hui est <strong>de</strong> tout autre nature !<br />
Voilà que. comme si ces eaux ensorcelées<br />
obéissaient aux maléfices <strong>de</strong>s sorciers noirs,<br />
jetant à i'envahisseur leurs <strong>de</strong>rniers ta-<br />
bous,. ©Iles se retirent obstinément <strong>de</strong>vant<br />
en s© retirant, ont emporté le charme <strong>de</strong><br />
cette région. L'existence <strong>de</strong>s indigènes y<br />
est <strong>de</strong>venu© moins large ; plus d© récoltes,<br />
plus <strong>de</strong> pâturages, une épizooti© provenant<br />
d© la mauvaise qualité <strong>de</strong>s quelques mares<br />
stagnantes ravage les troupeaux. On s©nt<br />
que la vie s'en va et c'est une impression<br />
sinistre...<br />
Ailleurs, mie prodigieuse végétation a<br />
tout envahi, et les plantes voraces absor-<br />
bent l'eau qui tes baigne encore. Les mdi<<br />
gènes d© l'archipel taillent à coups <strong>de</strong> ha-<br />
che dans cette forêt palustre un© sorte <strong>de</strong><br />
chenal pour leurs pirogues <strong>de</strong> paille, et l'on<br />
arrive à grand'peine à naviguer sur ces<br />
étroits canaux, sous un© voûte <strong>de</strong> verdure<br />
étouffante qui se prolonge sur <strong>de</strong>s kilomè-<br />
tres... Il n'y a pas plus d© vie animal© au 1<br />
milieu <strong>de</strong> ces entrelacs d© plantes sans<br />
nom que sur tes dunes les plus sèches ;<br />
seulement <strong>de</strong>s myria<strong>de</strong>s <strong>de</strong> moustiques vo-<br />
lent au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l'eau lour<strong>de</strong> et leur bour-<br />
donnement trouble seul 1© pesant silence.<br />
C'est surtout dans la parti© septentrio-<br />
nale que les eaux semblent s© tarir te pius<br />
rapi<strong>de</strong>ment. Du côté du Chari, la végéta-<br />
tion gagne sur la mer libre. Le capitaine<br />
Tilho rapporte que nulle part un observa-<br />
teur placé à <strong>de</strong>ux mètres au-<strong>de</strong>ssus du ni-<br />
veau du lac me peut apercevoir la nappe<br />
liqui<strong>de</strong> continue : partout les ambachs, les<br />
gigantesques roseaux viennent restreindre,<br />
fermeT son horizon.<br />
Les explorateurs constatent cet assèche-<br />
ment sans en discerner tes causes. Evapo-<br />
ration. diminution <strong>de</strong>s pluies dans les bas-<br />
sins du Chari et <strong>de</strong>s rivières tributaires î<br />
Les mieux informés, comme le capitaine<br />
Tilho, n'émettent que <strong>de</strong>s hypothèses. Ce<br />
que tous les indigènes s'accor<strong>de</strong>nt à dire,<br />
c'est qu© <strong>de</strong> mémoire d'homme le flot m<br />
s'est point encore retiré comme il fait <strong>de</strong>-<br />
puis quatre ans. Et voilà qu'un nouveau<br />
mystère enveloppe le grand lac. au centre<br />
<strong>de</strong> l'Afrique !<br />
Lucien CORPECHOT.<br />
Par fil SpêQmï<br />
CONSEIL DES MïNiSTRES<br />
Paris, 10 <strong>février</strong>.<br />
Les ministres et sous-secrétaires d'Etat se<br />
sont réunis se matin, à l'Elysée, sous la prési<br />
<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Failières ; le général Brun, mi<br />
nistre <strong>de</strong> la guerre, retenu au Palais-Bourbon<br />
par la discussion du budget <strong>de</strong> son départe<br />
ment, n'assistait pas à la délibération.<br />
Voici le compte rendu officieux <strong>de</strong> la déli-<br />
bération :<br />
LA CRUE DE LA SEINE<br />
Le prési<strong>de</strong>nt du conseil a indiqué les mesu-<br />
res qui sont prises dans l'éventualité d'une<br />
recru<strong>de</strong>scence <strong>de</strong> la crue <strong>de</strong> la Seine, laquelle<br />
ne donne pas lieu pour le moment à <strong>de</strong> sé-<br />
rieuses inquiétu<strong>de</strong>s.<br />
LES FAISEUSES D'ANGES<br />
M. Barthou a exposé au conseil et fait ap-<br />
prouver les gran<strong>de</strong>s lignes du projet tendant<br />
au renvoi <strong>de</strong>vant le tribunal correctionnel <strong>de</strong>s<br />
faits d'avortement et <strong>de</strong> complicité.<br />
LES SINISTRÉS<br />
M. Cochery a annoncé qu'il exposerait au<br />
prochain conseil le mécanisme <strong>de</strong> la combi-<br />
naison qu'il prépare pour venir en ai<strong>de</strong> aux<br />
petits commerçants, industriels et propriétai-<br />
res sinistrés.<br />
Dès maintenant, on peut donner quelques dé-<br />
tails sur cette combinaison.<br />
L'idée qu'on a mise en œuvre consiste a<br />
fournir <strong>de</strong>s prêts sans intérêt aux petits com-<br />
merçants, industriels, cultivateurs ou proprié-<br />
taires victimes <strong>de</strong> l'inondation, <strong>de</strong> façon à per-<br />
mettre la reprise <strong>de</strong> leurs entreprises ou éta-<br />
blissements pour les commerçants et indus-<br />
triels<br />
On consentirait <strong>de</strong>s prêts sans intérêt d'une<br />
durée <strong>de</strong> cinq ans et pouvant s'élever jusqu'à<br />
5,000 francs , les fonds seraient fournis par un<br />
consortium <strong>de</strong>s grands établissements Je cré-<br />
dit; la Banque <strong>de</strong> France ferait l'avancé <strong>de</strong> la<br />
plupart <strong>de</strong>s sommes nécessaires ; l'Etat, enfin,<br />
; donnerait sa garantie.<br />
Pour les agriculteurs, le système serait le<br />
même avec cette différence que les prêts se-<br />
raient faits par la caisse <strong>de</strong> crédit agricole<br />
dans laquelle on créerait une section spéciale<br />
qui recevrait <strong>de</strong> l'Etat une dotation <strong>de</strong> six mil-<br />
lions.<br />
Enfin pour les petits propriétaires, c'est le<br />
Crédit Foncier, toujours sous là garantie <strong>de</strong><br />
l'Etat, qui ferait le service <strong>de</strong>s avances.<br />
Dans chacune <strong>de</strong>s catégories on instituera<br />
d'une certaine manière la responsabilité <strong>de</strong>s<br />
emprunteurs.<br />
LE « CHATEAURENAULI i<br />
Le ministre <strong>de</strong> la marine a fait connaîtra<br />
la situation du Châteaurenault qui va être<br />
conduit à Toulon pour être réparé ; il a an-<br />
noncé que le commandant Méléart était releva<br />
<strong>de</strong> son comman<strong>de</strong>ment et remplacé par le<br />
capitaine <strong>de</strong> frégate Vesco.<br />
US LES<br />
nous !<br />
Lo capitaine Tilho avait été chargé, en<br />
1904, d'une exploration <strong>de</strong>s archipels et <strong>de</strong>s<br />
eaux libres du lac. U en avait dressé une<br />
carte. Trois ans plus tard, il revient au<br />
Tchad avec mission d'y délimiter la fron-<br />
tière anglo-française, et là où il avait jadis<br />
navigué sur <strong>de</strong>s fonds atteignant plus <strong>de</strong><br />
trois mètres, il trouve une steppe déso'éc<br />
<strong>de</strong>sséchée par 1© soleil, fendillée, craquelée<br />
comme un© poterie trop cuite. Les eaux,<br />
H lUHiLllO LLu JUUiijMtJ/t<br />
Paris, 10 <strong>février</strong>.<br />
JOURNAUX ANIIBLOCARDS<br />
De l'Echo <strong>de</strong> Paris :<br />
« Allez au fond <strong>de</strong> cet inci<strong>de</strong>nt Toutée dont<br />
tout le mon<strong>de</strong> parle aujourd'hui, qu'y trou-<br />
verez-vous ? La preuve que les bureaux du<br />
ministère ne sont le plus souvent qu'une ofli-<br />
emo d'intrigues, <strong>de</strong> cabales, <strong>de</strong> conspirations<br />
qui se ramifient aux sapes souterraines <strong>de</strong> la<br />
politique et <strong>de</strong> la maçonnerie. Le ministre<br />
laiRso faire parce qu'il n'en sait rien, lit que<br />
font ces créatures dus ArioU-ô et <strong>de</strong>s l'iouuurt<br />
embusquées dans les bureaux <strong>de</strong> la guerre ?<br />
Elles prolongent simplement l'uuuin niable<br />
maléfice que l'affaire Dreylus a Jeté sur notre<br />
armée Ah ! si le général Rrun avait l'àme ac-<br />
cessible aux indignations et aux révoltes <strong>de</strong><br />
la conscience nationale, <strong>de</strong> quel geste libéra-<br />
teur il enverrait tous ces gens-là dons un ré-<br />
giment pour y apprendre leurs <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> sol-<br />
dats ! »<br />
De M. Ch. Dupu.y, dans le Soleil :<br />
Ce que l'on a voté à Nîmes n'est ni une,<br />
solution socialiste, ni une réforme populaire.<br />
C'est un expédient électoral et, comme l'a dé-<br />
claré le groupe hervéiste, un© spéculation du<br />
radicalisme bourgeois. Ce malheureux radica-<br />
lisme est sorti du débat fort honni et conspué.<br />
Tous l'ont désavoué comme une sottise et flé-<br />
tri comme une duperie. Les Jauressistes se<br />
montraient d'autant plus empressés à te re-<br />
nier qu'ils savaient qu'à l'heure du scrutin,<br />
toute suspicion <strong>de</strong> sympathie pour le radica-<br />
lisme ne peut que tes compromettre et les dis-<br />
créditer. »<br />
JOURNAUX ELOCARnS<br />
De M. Bércngèr dans l'Action :<br />
« <strong>11</strong> est fâcheux que le cabinet du miniRtre<br />
<strong>de</strong> la guerre constitue une sorte
VENDREDI tô FÉVRIER 1915<br />
ottj> faveur risque <strong>de</strong> gTiser s'ils<br />
SSSt ^U ^eWolwffnl, IWt très j»<br />
litiaue Pour ne prendre qu'un exemple, le<br />
cauitaine Savoureau. dont on a lant parlé ces<br />
lours-ci ne doit-il pas sa décoration rapi<strong>de</strong> et<br />
sa mise an tableau avant cinquante <strong>de</strong> ses ca-<br />
mara<strong>de</strong>s au fait d'avoir été l'officier <strong>de</strong> cabi-<br />
net du général Picqiiart d'abord, du général<br />
Brun ensuite T Et ce capitaine dont les légè-<br />
retés <strong>de</strong> paroles sont légendaires ne s'est-il<br />
pas cru tout ou à peu prés tout permis parce<br />
rju'il avait conquis ses galons et sa croix à<br />
l'ombre fécon<strong>de</strong> du soleil gouvernemental r •<br />
(Le journal bioo.ard oublie d'ajouter que le<br />
cas du capitaine Savoureau n'est malheureuse-<br />
mne.t pas unique dans l'armée que la R.:.<br />
& livrée aux Francs-Maçons et aux luils.j<br />
CHAMBRE DES DEPUTES<br />
Paris. 10 <strong>février</strong>.<br />
Séance du matin<br />
UB. séance est ouverte à 9 heures, sous la pré-<br />
si<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Berteaux.<br />
LE BUDGET DE <strong>1910</strong><br />
LA GUERRE<br />
La Chambre reprend la discussion du budget<br />
06 Ici KU.GÏTG<br />
M. Ch. Deioncie. — J'appelle l'attention <strong>de</strong><br />
M le Ministre sur la situation <strong>de</strong>s employés<br />
«t ouvriers <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> la guerre.<br />
Les <strong>de</strong>vancements d'appel<br />
M. Lasies. - Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que les soldats qui<br />
<strong>de</strong>vancent l'appel et qui partiraient avant le<br />
31 mars <strong>de</strong> l'année où ils <strong>de</strong>vraient être appe-<br />
lés aient la faculté <strong>de</strong> choisir leur régiment ;<br />
ces soldats, en servant six mois <strong>de</strong> plus, ren-<br />
draient <strong>de</strong>s services et la loi <strong>de</strong> 1906 y gagne-<br />
rait „ ,<br />
Le général Pédoya. — On a eu tort, en effet,<br />
<strong>de</strong> faire partir les <strong>de</strong>vancements d'appel du<br />
mois d'octobre. , . .<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — La loi <strong>de</strong> 1905 est une loi très<br />
étudiée dans tous ses détails, dont toutes les<br />
parties se tiennent et il serait Impru<strong>de</strong>nt, par<br />
<strong>de</strong>s questions <strong>de</strong> cette nature, <strong>de</strong> la modifier<br />
sur tel ou tel point.<br />
M. Lasies. — Vous prési<strong>de</strong>z la séance, vous<br />
n'avez pas le droit <strong>de</strong> vous mêler à la discus-<br />
sion , je vous rappelle à l'ordre. »<br />
M. Berteaux paraît un instant déconcerte,<br />
mats il se joint bientôt aux rieurs.<br />
M. Lasies. - Je suis' partisan <strong>de</strong> la loi, mais<br />
en 1905 on ne s'était pas préoccupé <strong>de</strong> cette<br />
question<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — On s'en était préoccupé, et<br />
c'est après mûre réflexion qu'on n'a pas admis<br />
les <strong>de</strong>vancements d'appel.<br />
Le général Brun, - Je partage absolument<br />
l'opinion <strong>de</strong> M. le Prési<strong>de</strong>nt sur co point : il<br />
faut être très pru<strong>de</strong>nt quand il s'agit <strong>de</strong> tou-<br />
cher à la loi <strong>de</strong> {.905.<br />
C'est dans cet esprit que j'examinerai la<br />
question posée par M. Lasies. (Très bien I Très<br />
bien 1)<br />
M. Lasies. — Je vous remercie.<br />
M. Bignon. — La présence <strong>de</strong>s condamnés <strong>de</strong><br />
droit commun dans l'armée, l'indulgence <strong>de</strong>s<br />
conseils <strong>de</strong> guerre, le recrutement régional qui<br />
facilite aux frontières l'exo<strong>de</strong> <strong>de</strong>s soldats vers<br />
leurs parents à l'étranger, sont autant <strong>de</strong> cau-<br />
ses qui ont facilité l'insoumission et la déser-<br />
tion.<br />
Il est temps <strong>de</strong> remédier à co qui <strong>de</strong>vient<br />
une véritable plaie <strong>de</strong> l'armée française. (Ap-<br />
plaudissements.)<br />
M. <strong>de</strong> Ramel. — La législation sur les pen-<br />
sions en cas d'acci<strong>de</strong>nt, <strong>de</strong> blessure, d'infir-<br />
mité, résultant <strong>de</strong>s fatigues du service mili-<br />
taire, n'est pas assez humaine envers les sol-<br />
dats qui ont droit cependant a. la juste pitié<br />
<strong>de</strong>s pouvoirs publics<br />
Je dépose en conséquence un projet <strong>de</strong> réso-<br />
lution invitant le gouvernement à présenter<br />
un projet <strong>de</strong> loi ayant pour objet <strong>de</strong> codifier<br />
les textes concernant les pensions militaires et<br />
à accor<strong>de</strong>r le droit à la pension à tous les mili-<br />
taires et marins qui ont subi une diminution<br />
<strong>de</strong> leur faculté <strong>de</strong> travail. » (Applaudissements<br />
à droite et au centre.)<br />
La suite <strong>de</strong> la discussion est renvoyée à la<br />
séance <strong>de</strong> cet après-midi et la séance est levée<br />
à midi.<br />
Séance <strong>de</strong> l'après-midi<br />
La séance est ouverte à 3 heures, sous la<br />
prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Brisson.<br />
POUR LES VICTIMES DES INONDATIONS<br />
M. François Arago, au nom <strong>de</strong> la commis-<br />
sion du budget, donne lecture d'un rapport<br />
tendant à l'adoption^du projet <strong>de</strong> loi portant<br />
ouverture d'un crédit <strong>de</strong> vingt millions pour<br />
secours aux victimes <strong>de</strong>s inondations <strong>de</strong> <strong>1910</strong>.<br />
M. Arago. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la discussion immé-<br />
diate. »<br />
Elle est ordonnée<br />
L'article unique du projet est adopté.<br />
M. Ruau. — Je présente, au nom du ministre<br />
<strong>de</strong>s finanees, du ministre du travail et au<br />
mien, un projet <strong>de</strong> loi instituant le crédit in-<br />
dividuel à long terme pour l'acquisition, l'a-<br />
ménagement, la transformation, ta reconstitu-<br />
tion <strong>de</strong>s petites exploitations rurales. »<br />
Le projet est renvoyé à la commission <strong>de</strong><br />
l'agriculture.<br />
M. Ruau dépose un projet <strong>de</strong> loi relatif aux<br />
nombre <strong>de</strong>s engagés et rengagés et le recrute-<br />
ment colonial . . .<br />
Toutes ces mesures exigent <strong>de</strong>s crédits im-<br />
portants, toute l'Europe arme sans cesse et la<br />
France est solidaire <strong>de</strong> l'Europe.<br />
Le désarmement n'est pas un moyen.c est un<br />
résolut, et qui désarmerait le premier dans<br />
une Europe toute bruissante du mouvement<br />
<strong>de</strong>? armes, serait la victime désignée.<br />
L'histoire est là pour nous montrer 'P' eue<br />
ne pardonne pas aux peuples décourages<br />
(Vifs applaudissements a gauche, au centre et<br />
à droite.)<br />
Discours <strong>de</strong> M. Chautemps<br />
M. Félix Chautemps. - U faut mettre un<br />
terme aux dépenses militaires croissantes . u<br />
y a 1.300.000 francs d'économies faciles a iea-<br />
liser ; on peut, rien que sur les musiques mi-<br />
litaires, réaliser une économie annuelle ne<br />
300.000 francs . <strong>de</strong> même, <strong>de</strong>s économies sont<br />
possibles en ce qui concerne les fournitures<br />
<strong>de</strong> laiton au service <strong>de</strong> l'artillerie.<br />
Les cahiers <strong>de</strong>s charges exigent certains<br />
cuivres <strong>de</strong> marques américaines ; cette spé-<br />
cialisation facilite l'entente entre quelques<br />
fournisseurs, qui haussent les prix ne sou-<br />
mission ; il suffira <strong>de</strong> supprimer ces spéciali-<br />
sations ,qui ne sont pas indispensables â. a<br />
qualité <strong>de</strong>s fournitures, l'économie serait ae<br />
200.000 francs. ,„ . .,,<br />
On pourrait encore supprimer 1 in<strong>de</strong>mnité<br />
aux chefs cuisiniers et aux cuisiniers, qui n a<br />
pas <strong>de</strong> raison d'êtro.<br />
Cette suppression réaliserait une économie<br />
<strong>de</strong> 800.000 francs. .<br />
On pourrait économiser 10.000 francs sivr le<br />
service <strong>de</strong> liquidation <strong>de</strong>s transporta <strong>de</strong> la<br />
guerre. . , ..„„_<br />
Que d'autres économies encore a réaliser<br />
sur les frais <strong>de</strong> bureau, les mouvements <strong>de</strong><br />
troupes ; il faut réaliser aussi une meilleure<br />
organisation du contrôle nnt<br />
M. Berteaux. — Tous les rapporteurs ont<br />
rendu hommage au zèle du service du con-<br />
trôle <strong>de</strong> la guerre. .<br />
M. F. Chautemps. — Les inspecteurs <strong>de</strong>s<br />
finances seraient mieux qualifiés que les con-<br />
trôleurs <strong>de</strong> l'armée enclins â la camara<strong>de</strong>rie.<br />
au Trésor est acceptable. (Applaudissements<br />
sur divers bancs.)<br />
M, Cuvinot, rapporteur. — Le texte <strong>de</strong> la-<br />
man<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Lintilhac n'est pas d accord<br />
avec sa démonstration ; le texte place sur le<br />
même pied les assujettis facultatifs et les as-<br />
sujettis obligatoires ; c'est inadmissible.<br />
M. Llntilhac. — J'ai modifié mon texte.<br />
M. Cuvinot. — Celui que nous avons sous<br />
les yeux ne distingue pas.<br />
M. Lintilhac. — Non, il avait été imprimé<br />
auparavant ; j'ai remis <strong>de</strong>puis une rédaction<br />
modifiée<br />
M. Cuvinot. — Eh I bien, cela suffit a mon-<br />
trer que le texte qui est en ce moment en dé-<br />
libération ne tient pas <strong>de</strong>bout. » (Hilarité sur<br />
tous les bancs.)<br />
M. Lintilliac est rtirieux.<br />
M. Cochery. —- Je crois que M. Lintilhac,<br />
malgré l'étu<strong>de</strong> très consciencieuse et très In-<br />
génieuse qu'il a faite <strong>de</strong> la question, se tait<br />
<strong>de</strong>s illusions sur les effets probables <strong>de</strong> son<br />
amen<strong>de</strong>ment.<br />
Quand on fait <strong>de</strong>s lois, on doit en limiter<br />
les aléas ; nous ne <strong>de</strong>vons pas compromettre<br />
l'avenir ; le gouvernement accepte la rédac-<br />
tion <strong>de</strong> la commission. »<br />
M. Rey se rallie à l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Lin-<br />
tilhac, qu'il considère comme un minimum<br />
<strong>de</strong> concessions faites aux populations <strong>de</strong>s<br />
campagnes.<br />
M. Cochery. — J'insiste pour l'adoption du<br />
texte <strong>de</strong> la commission<br />
M. <strong>de</strong> Treveneue. — Dans la région on loue<br />
<strong>de</strong> petits morceaux très minimes soit a prix<br />
d'argent soit a mi-fruit.<br />
Dans le premier cas ce sont <strong>de</strong>s fermiers et<br />
le propriétaire ne paie pas sa cote-part, mais<br />
dans le second cas 0 s'agit d'un revenu <strong>de</strong> Z,<br />
3 et 4 francs , le propriétaire peut-il payer<br />
une cotisation <strong>de</strong> 9 francs ? »<br />
M. Cuvinot. — Il y aura lieu dans ce cas,<br />
évi<strong>de</strong>mment, à <strong>de</strong>s conventions spéciales en-<br />
tre le métayer et le propriétaire . il sera con-<br />
venu que le môtayër ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra pas te bé-<br />
néfice <strong>de</strong> la loi.<br />
M. <strong>de</strong> Cou laine. — Il faut le dire dans le<br />
texte.<br />
M. Rouvier. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre<br />
Service <strong>de</strong> santé. - MM. Nabona, du U"<br />
d'artillerie, passe à l'hôpital militaire thermal<br />
d'Amélie-les-Kains ; Azaïs, <strong>de</strong>s hôpitaux ae<br />
la division d'Oran, au 15* régimen td infante-<br />
Officiers d'administration <strong>de</strong> 1" classe. —<br />
MM. Valéry, gestionnaire <strong>de</strong> l'hôpital <strong>de</strong> Per-<br />
pignan, est affecté par ordre à cet hôpital ;<br />
Tribillac, commandant la 17" section d inlir-<br />
miers, est nommé gestionnaire <strong>de</strong> l'hôpital ce<br />
Perpignan . Beaubial. <strong>de</strong> l'hôpital <strong>de</strong> lou-<br />
louse, est nommé au comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la ir<br />
section d'infirmiers.<br />
Vétérinaires militaires. — M'M. Gaget, vé-<br />
térinaire en premier au 3* régiment d'artille<br />
rie est affecté au 56' : Tatin, vétérinaire en<br />
premier au 14' d'artillerie, est affecté au 58\<br />
Tonquières. al<strong>de</strong>-vétérmaire au 10 hussards,<br />
est affecté au 58' d'artillerie.<br />
Les vétérinaires que concernent les muta<br />
tions ci-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>vront avoir pris possession<br />
<strong>de</strong> leur service le 1" mars prochain.<br />
militaire ; le ministre courageux qui entrera<br />
sera peut-être piqué par les épines ; u aura<br />
droit à la reconnaissance du pays. » (Applau-<br />
dissements.)<br />
La séance est suspendue à 4 h. 50 pour per-<br />
mettre l'éclairage <strong>de</strong> la salle ; elle est reprise<br />
à 5 h. 5.<br />
Voix nombreuses. — Clôture ! Clôture !<br />
Discours du général Pédoya<br />
Le général Pédoya. — Nous avons un corps<br />
d'officiers d'état-major très bien dressé et<br />
d'une haute valeur, mais, entre leur service et<br />
le haut comman<strong>de</strong>ment à la guerre, <strong>11</strong> y a un<br />
abîme<br />
Tout en rendant hommage à M. le Ministre<br />
<strong>de</strong> la guerre, je ne peux approuver la mesure<br />
en vertu <strong>de</strong> laquelle certains officiers font<br />
trois années au lieu <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux à l'Ecole <strong>de</strong> guer-<br />
re; cette mesure illégale et antidémocratique<br />
a pour résultat <strong>de</strong> désigner à l'avance certains<br />
officiers pour les hauts gra<strong>de</strong>s. (Applaudisse-<br />
ments à l'extrême-gauche )<br />
Le classement, fut-Il opéré dans <strong>de</strong>s condi-<br />
tions parfaites, ne garantit que la capacité<br />
actuelle du jeune officier ; il ne peut donner<br />
aucune garantie pour ce qu'il sera vingt ou<br />
vingt-cinq ans après. (Très bien l Très bien 1<br />
à l'extrême-gauche et à gauche.)<br />
C'est aux lieutenants-colonels et non à <strong>de</strong><br />
jeunes officiers qu'il faut donner l'instruction<br />
nécessaire pour pouvoir se préparer au grand<br />
comman<strong>de</strong>ment (Très bien I Très bien 1)<br />
M.Lasies. -- Il parle bien ce général. (Rires.)<br />
Le général Pédoya. — Nous ne donnons a<br />
nos officiers supérieurs ni l'instruction scien-<br />
tifique ni l'instruction pratique qui leur sont<br />
indispensables<br />
A la science militaire. Il faut Joindre l'art<br />
militaire, qui ne s'apprend que par la pratique<br />
du maniement <strong>de</strong>s troupes. (Très bien l Très<br />
bien I)<br />
Des généraux qui n'ont commandé qu'un ba-<br />
taillon ou un régiment sont appelés à com-<br />
man<strong>de</strong>r une division ou un corps d'armée ; il<br />
est inévitable que.dans ces conditions, ils com-<br />
mettent <strong>de</strong>s fautes.<br />
J'espère que M. le Ministre profitera <strong>de</strong> ce<br />
que cette année un certain nombre <strong>de</strong> com-<br />
mandants <strong>de</strong> corps d'armée sont atteints par<br />
la limite d'âge pour modifier l'organisation<br />
actuelle et faire participer effectivement les<br />
chefs les plus élevés aux gran<strong>de</strong>s manœuvres.<br />
(Très bien ! Très bien I)<br />
Je regrette que les instructions <strong>de</strong> M. Ber-<br />
teaux, ministre <strong>de</strong> la guerre, au sujet <strong>de</strong> la cri-<br />
tique <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s manœuvres, n'aient pas été<br />
observées cette année.<br />
La critique est faite d'une façon un peu théâ-<br />
trale <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s officiers étrangers et <strong>de</strong>s jour-<br />
nalistes ; le généralissime a dit à un comman-<br />
dant <strong>de</strong> corps d'armée qu'il ne connaissait pas<br />
la guerre mo<strong>de</strong>rne. (Exclamations sur <strong>de</strong> nom-<br />
breux bancs.)<br />
Le ministre <strong>de</strong> la guerre. — J'étais présent<br />
et je n'ai pas entendu cette phrase<br />
Le généra! Pédoya. — Je m'incline <strong>de</strong>vant<br />
votre déclaration, mais j'insiste pour que ces<br />
critiques n'aient pas pour résultat <strong>de</strong> discré-<br />
diter les généraux aux yeux <strong>de</strong> leurs troupes.<br />
M. le rapporteur a signalé avec raison la<br />
crise <strong>de</strong> l'avancement ; il y a <strong>de</strong>s signes indé-<br />
si on admet la répartition, aboutit à une dé-<br />
pense constante <strong>de</strong> 140 millions<br />
La répartition est impossible pour l'alloca-<br />
tion <strong>de</strong> 100 francs proposée par M. Lintilhac.<br />
Son amen<strong>de</strong>ment, avec le système <strong>de</strong> la<br />
couverture, coûtera 20 où 30 millions <strong>de</strong> plus<br />
que le texte <strong>de</strong> la commission et il aboutirait<br />
dans un temps assez prochain à une dépense<br />
totale <strong>de</strong> 180 millions<br />
J'ai le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> mettre le Sénat en gar<strong>de</strong><br />
contre les conséquences financières <strong>de</strong> l'a-<br />
men<strong>de</strong>ment , si je lui cachais la vérité, U au-<br />
rait le droit <strong>de</strong> me le reprocher très vive-<br />
ment. »<br />
La question <strong>de</strong> confiance<br />
M. Cochery. — Il y a quelque chose qui est<br />
au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> toutes les considérations, c'est<br />
la sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s finances publiques.<br />
Si l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Lintilhac était voté,<br />
je ne pourrais pas continuer à remplir mes<br />
fonctions. (Mouvements prolongés )<br />
M. Co<strong>de</strong>t. — Nous ne pouvons pas accepter<br />
la façon dont M. le ministre pose le débat.<br />
M. Cochery. — Il y a dans le débat actuel<br />
plus que le vote <strong>de</strong> l'amen<strong>de</strong>ment, mais l'o-<br />
rientation <strong>de</strong> toute une politique financière.<br />
(Exclamations.)<br />
J'ai trop montré que je voulais l'équilibre<br />
sincère du budget pour pouvoir accepter cette<br />
orientation.<br />
J'ai toujours compté sur le concours du Sé-<br />
nat.<br />
M. Rouvier. — Il a toujours montré iusau'ir.i<br />
INCIDENTS MILITAIRES<br />
L'affaire Toutée<br />
Paris, 10 <strong>février</strong>.<br />
Par décret en date <strong>de</strong> ce jour, le colonel<br />
d'infanterie breveté Ebener, sous-chef d'état-<br />
major général <strong>de</strong> l'armée, est nomme chef du<br />
cahute!, du ministre <strong>de</strong> la guerre, en rempla-<br />
cement du général Toutée, qui a cessé d'exer-<br />
cer ces fonctions.<br />
Paris, 10 <strong>février</strong>.<br />
La nomination du colonel Ebener comme<br />
successeur du général Toutée a paru satis-<br />
faire également les <strong>de</strong>ux factions ennemies ;<br />
on assure que ce choix a été (ait non par le<br />
général Brun, mais par M. Briand, après con-<br />
sultation du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, dont<br />
le colonel Ebener commanda la maison mili-<br />
taire.<br />
On entend dire <strong>de</strong> tous côtés, dans les mi-<br />
lieux parlementaires : « Le général Brun est<br />
un homme sans caractère . les uns lui <strong>de</strong>man-<br />
<strong>de</strong>nt la tête du général Toutée, et il l'accor<strong>de</strong>,<br />
les autres lui réclament celle du capitaine<br />
Savoureau et il l'accor<strong>de</strong> encore, sans autre<br />
forme <strong>de</strong> procès ; enfin, on lui impose <strong>de</strong><br />
secouer par la fenêtre tout le personnel <strong>de</strong><br />
son cabinet ; en moins <strong>de</strong> 24 heures le coup<br />
<strong>de</strong> balai est donné. »<br />
La conclusion <strong>de</strong> la majorité est qu'il faut<br />
que ce ministre parle ; les combistes poussent<br />
fortement à la roue, espérant ébranler le ca-<br />
binet.<br />
On dit que M. Monis saisira le Sénat <strong>de</strong> la<br />
question ; on aurait déjà trouvé tme place<br />
poux caser le général Brun : on le nommerait<br />
gouverneur <strong>de</strong> Paris, à la place du général<br />
Dalstein, qui doit prendre sa retraite dans<br />
quelque temps.<br />
Mais la place n'est pas encore libre, et le<br />
général Brun ne voudrait pas s'en aller avant<br />
qu'elle le fût.<br />
Une frime odieuse<br />
. , . . Paris. 10 <strong>février</strong>.<br />
L adjudant Vincenot, l'un <strong>de</strong>s quatre héros<br />
morts dans la catastrophe du dirigeable fié-<br />
publique, a laissé une veuve et une petite<br />
fille dénuées <strong>de</strong> ressources.<br />
Mme Vincenot, peu <strong>de</strong> temps après le triste<br />
événement, s'adressa à la Légion d'honneur<br />
pour obtenir une pension comme veuve <strong>de</strong> lé-<br />
§Jp nn aire. et <strong>de</strong>manda en outre à la maison<br />
d éducation <strong>de</strong> Saint-Denis l'admission <strong>de</strong> son<br />
enfant, orpheline d'un décoré.<br />
Or, un <strong>de</strong> nos confrères du soir croit sa-<br />
voir qu on lui opposa <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés une fin<br />
<strong>de</strong> non recevoir.<br />
qui avaient réintégré leurs l°s«me«ts ? e ^, s :<br />
, iialquea heures à peine se préparent a nou-<br />
veau à fuir le flot envahisseur.<br />
Le corps <strong>de</strong> Peny retrouvé<br />
Paris, 10 <strong>février</strong>.<br />
Le corps du cantonnier Rony, qui périt avec<br />
Dubreuil en portant secours à <strong>de</strong>s sinistrés,<br />
vient d'être retrouvé à peu près au même en<br />
droit que son camara<strong>de</strong>.<br />
Son corps a été déposé au dépôt mortuaire<br />
<strong>de</strong> Oharenton.<br />
LÂ CRISE ANGLAISE<br />
Londres, 10 <strong>février</strong>.<br />
Un conseil <strong>de</strong> cabinet, réuni ce matin à la<br />
rési<strong>de</strong>nce officielle du prési<strong>de</strong>nt du conseil,<br />
s'est occupé <strong>de</strong> la politique du gouvernement<br />
au sujet <strong>de</strong>s questions constitutionnelles se<br />
rapportant aux <strong>de</strong>ux Chambres, et a discuté<br />
<strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong> conduite à suivre an ce qui con<br />
cerne le budget resté en suspens et l'incor-<br />
poiation <strong>de</strong>s décisions prises dans le texte<br />
du discours que le roi prononcera le 21 fé-<br />
vrier, lors <strong>de</strong> l'ouverture solennelle du nou-<br />
veau Parlement.<br />
La Réforme Elacioraïe Pœto<br />
Le chancelier hué<br />
Berlin. 10 <strong>février</strong><br />
La discussion do la réforme électorale s'est<br />
ouverte.au milieu d'inci<strong>de</strong>nts tumultueux, à la<br />
Chambre <strong>de</strong>s députés <strong>de</strong> Prusse<br />
Dès que le chancelier se lève pour parler, il<br />
est accueilli par une tempête <strong>de</strong> huées et <strong>de</strong><br />
cris hostiles qui partent <strong>de</strong> la gauche . les so-<br />
cialistes lancent <strong>de</strong>s épithètes injurieuses à M<br />
<strong>de</strong> Bethmann-Hollweg . on distingue le mot <strong>de</strong><br />
traître plusieurs fois répété ; on crie « Fi<br />
donc ! Merci pour votre réforme électorale t »<br />
Le prési<strong>de</strong>nt agite inutilement sa sonnette; le<br />
tapage redouble et se prolonge , la droite pro-<br />
teste et crie en réponse aux socialistes : « À la<br />
poste ! A la porte I »<br />
Quelques minutes se passent ainsi avant que<br />
M. <strong>de</strong> Bethmann-Hollweg qui, <strong>de</strong>bout et très<br />
pâle fait face à l'orage, puisse prendre la pa-<br />
role<br />
Le calme se rétablit enfin et M. <strong>de</strong> Beth-<br />
mann-Hollweg déclare que les critiques et les<br />
agitations du <strong>de</strong>hors ne feront pas fléchir le<br />
gouvernement dans sa résolution <strong>de</strong> ne pas<br />
s'écarter <strong>de</strong>s bases constitutionnelles existan-<br />
tes.<br />
M. <strong>de</strong> Bethmann-Hollweg ne s'étonne pas<br />
que les socialistes repoussent toute réforme<br />
électorale qui n'est pas basée sur le suffrage<br />
universel, car ils poursuivent l'affaiblissement<br />
<strong>de</strong>s bases <strong>de</strong> l'Etat prussien.<br />
» Mais, dit-il, les aspirations qui se manifes-<br />
tent parmi le centre et chez les libéraux vers le<br />
suffrage universel, ne me paraissent pas ins-<br />
pirées par les mêmes <strong>de</strong>sseins. »<br />
M. <strong>de</strong> Bethmann se livre ensuite à une lon-<br />
gue digression pour démontrer que la morali-<br />
sât ion du droit <strong>de</strong> suffrage n'élève ni le ni-<br />
veau <strong>de</strong>s masses électorales ni celui du Parle-<br />
ment et qu'elle nuit au progrès plus qu'elle ne<br />
le favorise.<br />
Il dit en terminant :<br />
« Si au milieu <strong>de</strong> l'agitation du <strong>de</strong>hors on<br />
voulait bien tenir compte <strong>de</strong>s considérations<br />
que je viens <strong>de</strong> développer, je suis convaincu<br />
que le résultat <strong>de</strong> vos travaux serait profitable<br />
non seulement à la Prusse, mais à tout l'em-<br />
pire »<br />
Il est vigoureusement applaudi par la droite,<br />
tandis que les socialistes se livrent à <strong>de</strong>s dé-<br />
monstrations hosties.<br />
Concours hippique du Sud-Ouest<br />
Bor<strong>de</strong>aux. 10 <strong>février</strong>.<br />
Belle mattttèe , le Mot) Drille <strong>de</strong> tout »>n éclat<br />
Le jury iii'océ<strong>de</strong> à l'«xomen «les chevaux attelés' 6li<br />
paire. °<br />
Frimes d'aippareiMemeni Iro. 2e et Se cla.sses<br />
Première coasse, cliovaux <strong>de</strong> 1 m. 61 et au-<strong>de</strong>ssus<br />
Première prime, UM francs a cttacuo : Emir<br />
Glorieux et Ee<strong>de</strong>, né et étevô à Lannux (Gers) '<br />
MM. Gujiaute. Duleau. a M. litienino ; l.éa a '.,"S<br />
Oarnot. par Keronmis. i»ur san^ anglais <br />
Première prime, use fr â chacun : Etendard II,<br />
par Kingarthibr et rvtarre. <strong>de</strong>mi-sang, né et élevé i<br />
Idrac-Resp.uLlas (Gersl. par Joaelun Vignes, à M.<br />
Au<strong>de</strong>-Lassague, et Magistral, par Kingartliur, <strong>de</strong>onil<br />
sang et Diane, rué à idrac-rtespanies (Gers), par son<br />
propriétaire, M. Victor Gaillard, présentés par M.<br />
Louis Comminges.<br />
La <strong>de</strong>uxième prime n'a pas été décernée.<br />
Lo jury pour la matinée était composé du baron<br />
<strong>de</strong> Carayon-Latour. prési<strong>de</strong>nt : MM. llonry Dupuy,<br />
do JactTueilin, Durpbe. nvinruts <strong>de</strong> Lagai<strong>de</strong>, Armand<br />
.J. LaiJan<strong>de</strong>. baron <strong>de</strong> Sauit-Affrique.<br />
L'après-midi, l'assistance est <strong>de</strong>s plus élégantes<br />
pour le prix <strong>de</strong>s Veneurs, parcours <strong>de</strong> chasse pour<br />
chevaux <strong>de</strong> tout âge e« <strong>de</strong> toutes nationalités, montés<br />
pair <strong>de</strong>s personnes tiuaJIfiées geottomen :<br />
ter prix. 300 £r., Perce-Neige, à M. René Ricard<br />
(le propriétaire).<br />
9e prix »x cecruo, -76 tr. : Don-Quichotte, à M. J.<br />
Brodin (le propriétaire : 2e ex cequo, 175 fr., Pretty-<br />
Giirl. .à M. <strong>de</strong> Lapoya<strong>de</strong> (M. Horment).<br />
4e prix. 150 fr : La-Raquette, au comte <strong>de</strong> Lastie-<br />
Saiiit-Jal (*e propriétaire)<br />
5e prix. M» fr. • Jupiter, à M. Hériart-Dubreuil<br />
(le propriétaire).<br />
6e prix. 100 fr. : Octavie, à M. Horment (te pro-<br />
priétaire).<br />
Plots <strong>de</strong> ntibaints : Senorita. à M. <strong>de</strong> Lussy (te pro-<br />
priétaire) ; Abricot, à M René Picard (le propriétai-<br />
re), Guyenne, au baron <strong>de</strong> Ladoucette (M. Henry <strong>de</strong><br />
/îoyer); Buffalo. à MM. Maillard et vemKra (M.<br />
Maillard);- Espoir, à M. Angla ( le propriétaire) ;<br />
Litme-Fly, au baron Gaétan <strong>de</strong> Brullon (le proprié-<br />
taire.<br />
Commissaires aux obstacles : MM. te martniJs <strong>de</strong><br />
Canollle, vicomte <strong>de</strong> Curzay, vicomte <strong>de</strong> Lestrange,<br />
crante <strong>de</strong> Marceinins, <strong>de</strong> Momtbron, baron. Rivière, ba-<br />
ron <strong>de</strong> Saont-Affrique.<br />
>mpté sur le concours du Sé- f^'AT/ff<br />
^SW^<br />
n a toujours montré jusqu'ici t&W^SS^ Z Wn/Xi<br />
qu'il était <strong>de</strong> votre avis.<br />
M. Cochery. — Je lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> dire au-<br />
jourd'hui s'il est avec ou contre moi ; si son<br />
concours me manque, je sais ce qu'il me reste<br />
à faire. (Mouvements divers.)<br />
M. Deiahaye. — Pourquoi M. le ministre<br />
n'a-t-il pas montré le péril lorsqu'il s'agissait<br />
<strong>de</strong>s salariés ?<br />
Il faut l'égalité <strong>de</strong> traitement entre tous les<br />
assujettis oblisratoires ou facultatifs. (Applau-<br />
dissements à droite.)<br />
M. Cochery. — Nous avons un souci égal<br />
pour tous, mais j'ai le droit et le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong><br />
considérer les difficultés d'ordre financier et<br />
<strong>de</strong> vous mettre en gar<strong>de</strong> contre les périls qui<br />
pourraient menacer notre puissance finan-<br />
cière. » (Applaudissements sur dé nombreux<br />
bancs.)<br />
M. Ribot vient au secours du ministre et se<br />
prononce contre l'amen<strong>de</strong>ment Lintilhac qui<br />
reculerait à une date indéfinie l'application<br />
<strong>de</strong> la loi.<br />
M. Rouvier apporte également son concours.<br />
M. Rouvier. — Nous ne pouvons accepter<br />
<strong>de</strong> nouvelles augmentations ; je ne saurais<br />
trop féliciter M. le ministre dés finances <strong>de</strong><br />
l'attitu<strong>de</strong> conrageuse qu'il a montrée dans ce<br />
droits aux prérogatives habituelles <strong>de</strong>s déco-<br />
res vivants. »<br />
Une telle réponse se passe <strong>de</strong> commentai-<br />
res.<br />
Il faut l'égalité <strong>de</strong> traitement entre tous les<br />
Les Urs " honneur dans la marine<br />
issujettis oblisratoires ou facultatifs. (Applau- Paris, 10 <strong>février</strong>,<br />
lissements à droite.) Au ministère <strong>de</strong> la marine on communique<br />
M. Cochery. — Nous avons un souci égal la note suivante :<br />
pour tous, mais j'ai le droit et le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> « L'augmentation <strong>de</strong>s distances <strong>de</strong> tir a pour<br />
sonsidérer les difficultés d'ordre financier et résultat <strong>de</strong> différencier d'une façon très consi-<br />
âe vous mettre en gar<strong>de</strong> contre les périls qui dérable les bâtiments au point <strong>de</strong> vue du ren-<br />
pourraient menacer notre puissance flnan- dément <strong>de</strong> l'artillerie.<br />
cière. » (Applaudissements sur dé nombreux » Seuls, obtiennent <strong>de</strong>s résultats brillants,<br />
bancs.) , ceux qui, par la constance dans leurs efforts,<br />
M. Ribot vient au secours du ministre et se la préparation soignée du personnel et du ma-<br />
prononce contre l'amen<strong>de</strong>ment Lintilhac qui tériel, l'application stricte <strong>de</strong>s règlements en<br />
reculerait à une date indéfinie l'application vigueur, ont mérité ces résultats,<br />
<strong>de</strong> la loi. » Le tir d'honneur en 1909 a mis tout ceci<br />
M. Rouvier apporte également son concours particulièrement en évi<strong>de</strong>nce et plusieurs bâti-<br />
M. Rouvier. — Nous ne pouvons accepter ments auraient à coup sûr obtenu <strong>de</strong> bien<br />
<strong>de</strong> nouvelles augmentations ; je ne saurais meilleurs résultats s'ils n'avaient négligé cer-<br />
trop féliciter M. le ministre dés finances <strong>de</strong> tain facteur du ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> l'artillerie,<br />
l'attitu<strong>de</strong> conrageuse qu'il a montrée dans ce » Par contre, les navires qui occupent la<br />
débat ; je supplie le Sénat <strong>de</strong> ne pas compro- tête dans le classement <strong>de</strong>s tirs, ont été re-<br />
mettre par un excès <strong>de</strong> générosité l'applica- tnarquables ; La Démocratie tout particuliè-<br />
tion <strong>de</strong> la loi. » (Applaudissements sur <strong>de</strong> rement a battu tous les records <strong>de</strong>s tirs d'hon-<br />
nombreux bancs.) neur précé<strong>de</strong>mment exécutés en France, en-<br />
Après quelques observations présentées par core 1ue les circonstances aient cette année<br />
MM. VVaddington, Ferdinand Dreyfus et Rou- accru les difficultés d'exécution.<br />
m mm<br />
Madrid, 10 <strong>février</strong>.<br />
On annonce la mort du comte <strong>de</strong> Tatten-<br />
bach, ambassa<strong>de</strong>ur d'Allemagne à Madrid,<br />
dont on n'a pas oublié le rôle lorsqu'il repré-<br />
sentait l'Allemagne au Maroc.<br />
Madrid, 10 <strong>février</strong>.<br />
Dès qu'il apprit la mort du diplomate alle-<br />
mand, le roi alla lui-même présenter sas con-<br />
doléances à la comtesse <strong>de</strong> Tattenbach et au<br />
personnel <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong>.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt du conseil a soumis à la si-<br />
gnature royale un décret portant que les<br />
honneurs dus à un capitaine général seront<br />
rendus à la dépouille du comte <strong>de</strong> Tatten-<br />
bach lors <strong>de</strong> ses funérailles, qui auront lieu<br />
samedi.<br />
associations syndicales autorisées, qui est éga- niables <strong>de</strong> découragement dans le corps <strong>de</strong>s<br />
lement renvoyé à la commission <strong>de</strong> l'agricul- officiers : moins d'entrées dans les écoles mili-<br />
ture. - taires, démissions nombreuses qui atteignent<br />
La Chambre adopte un projet <strong>de</strong> loi relatif à pour les polytechniciens, cette année, 51 %,<br />
la caisse nationale d'assurances en cas <strong>de</strong> dé- retraites anticipées.<br />
vler, il est procédé au scrutin sur l'amen<strong>de</strong>-<br />
ment Lintilhac.<br />
Cet amen<strong>de</strong>ment est repoussé par 195 voix<br />
contre 100.<br />
Séance <strong>de</strong>main a 2 h. } ; la séanec est levée<br />
à 6 h. 20.<br />
La Chambre adopte un projet <strong>de</strong> loi relatif à<br />
la caisse nationale d'assurances en cas <strong>de</strong> dé-<br />
cès.<br />
LE BUDGET DE LA GUERRE<br />
L'ordre du jour appelle la suite <strong>de</strong> la discus-<br />
sion du budget <strong>de</strong> la guerre.<br />
M. Géraid. — Je m'associe aux observations<br />
présentées hier par M. Bénazet ; je <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
a M. le Ministre <strong>de</strong> la guerre pour les officiers<br />
la liberté d'écrire, la liberté du choix <strong>de</strong> la ta-<br />
ble et la liberté <strong>de</strong> contracter mariage.<br />
Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> on outre que les convocations<br />
pour les pério<strong>de</strong>s d'exercices ne coïnci<strong>de</strong>nt pas<br />
avec l'époque <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> la campagne. »<br />
(Très bien ! Très bien l)<br />
M. Clémentel, rapporteur, monte à la tri-<br />
bune.<br />
Discours du rapporteur<br />
M. Clémentel. — Sur les 71 millions d'aug-<br />
mentation du budget <strong>de</strong> la guerre, les innova-<br />
tions et les améliorations réalisées dans ce<br />
budget ne représentent qu'une dépense <strong>de</strong> 8<br />
millions.<br />
Les 63 millions restant sont la conséquence<br />
<strong>de</strong>s charges <strong>de</strong>s budgets antérieurs, <strong>de</strong>s enga-<br />
gements pris et aussi <strong>de</strong> l'effort <strong>de</strong> sincérité<br />
tenté par le gouvernement pour faire connaî-<br />
tre la dépense réelle.<br />
Los crédits <strong>de</strong> sincérité représentent la som-<br />
me énorme <strong>de</strong> 3,500,000 fr.; c'est le résultat<br />
d'une revision minutieuse <strong>de</strong> tous les chapitres<br />
du budget par M. le Ministre.<br />
Grâce à ce travail consciencieux, les crédits<br />
supplémentaires pourront être désormais évi-<br />
tés.<br />
Les capitaines et les lieutenants se trouvent<br />
aujourd'hui dans une situation pénible en pré-<br />
serree du renchérissement <strong>de</strong> la vie et <strong>de</strong>s obli-<br />
gations <strong>de</strong> plus en plus nombreuses qui leur<br />
sont imposées (Très bien l Très bien I)<br />
Un projet transactionnel a été adopté pour y<br />
remédier ; il tient compte <strong>de</strong> trois éléments :<br />
le gra<strong>de</strong>, l'ancienneté <strong>de</strong> gra<strong>de</strong>, et l'ancienneté<br />
<strong>de</strong> service.<br />
ïe <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à la Chambre <strong>de</strong> ne pas retar<strong>de</strong>r<br />
le vote <strong>de</strong> cette réforme impatiemment désirée<br />
•par les intéressés.<br />
Il faudra également s'occuper <strong>de</strong> la question<br />
<strong>de</strong> 1 avancement et dégager les cadres <strong>de</strong> lieu-<br />
tenants et <strong>de</strong> capitaines qui sont encombrés.<br />
(Très bien ! Très bien 1)<br />
Pour ce faire, il suffit d'améliorer la ques-<br />
tioii <strong>de</strong>s retraites ; en montrant à nos officiers<br />
«oute la sollicitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la République, elle se<br />
gea attachera et aucun d'eux n'aura le droit <strong>de</strong><br />
n être pas dévoué aux institutions républicai-<br />
nes. (Applaudissement à gauche et à l'extrème-<br />
gauche.)<br />
La commission du budget, d'accord avec le<br />
-gouvernement, consacre au budget <strong>de</strong> <strong>1910</strong> <strong>de</strong>s<br />
rcrédits pour la locomotion aérienne qu'il s'a-<br />
gisse <strong>de</strong> dirigeables ou d'aéroplanes.<br />
Le dirigeable a un rôle différent <strong>de</strong> laéro-<br />
;plane, mais indispensable ; il faut en dévelop-<br />
On a eu le tort <strong>de</strong> voter <strong>de</strong>s lois qui ont con-<br />
tribué à retar<strong>de</strong>r l'avancement, par exemple<br />
la prolongation <strong>de</strong> la limite d'âge <strong>de</strong> Beaucoup<br />
d'officiers d'administration.<br />
On a proposé comme remè<strong>de</strong> le rajeunisse-<br />
ment <strong>de</strong>s cadres, remè<strong>de</strong> incomplet et factice ;<br />
la vigueur est chose personnelle ; tel officier<br />
<strong>de</strong> 60 ans est plus vali<strong>de</strong> qu'un autre <strong>de</strong> 40<br />
ans ; le rajeunissement <strong>de</strong>s cadres est <strong>de</strong>-<br />
mandé par les arrivistes.<br />
Le ministre doit pouvoir mettre à la retraite<br />
tous les officiers, quel que soit leur gra<strong>de</strong>, s'il<br />
a Jûtifïiee farkmeiitair<br />
LVOIIlCierS U aumiUlSlIUtlOn. Paris 1A <strong>février</strong><br />
On a proposé comme remè<strong>de</strong> le rajeunisse- ' lu levrier -<br />
ment <strong>de</strong>s cadres, remè<strong>de</strong> incomplet et factice ;<br />
Le crédit industriel<br />
la vigueur est chose personnelle ; tel officier Voici le texte du projet instituant le crédit<br />
<strong>de</strong> 60 ans est plus vali<strong>de</strong> qu un autre <strong>de</strong> 40 individuel <strong>de</strong>stiné à faciliter l'acquisition, l'a-<br />
ans ; le rajeunissement <strong>de</strong>s cadres est <strong>de</strong>- ménagement et la reconstitution <strong>de</strong>s petites<br />
mandé par les arrivistes. exploitations rurales<br />
Le ministre doit pouvoir mettre à la retraite D'après ce projet, les Sociétés <strong>de</strong> crédit<br />
tous les officiers quel que soit leur gra<strong>de</strong>, s'il agricole pourront également consentir <strong>de</strong>s<br />
l ne v^î-ll n vlSL^t Service et 1 état <strong>de</strong> sante » rêts individuels à long terme <strong>de</strong>stinés à faci-<br />
saisie»<br />
Le pays veut un corps d'officiers capables ;<br />
les officiers veulent avancer ; la solution n'est<br />
pas facile à trouver.<br />
Les Américains en ont trouvé une : la mise<br />
à la retraite d'office d'un certain nombre d'of-<br />
ficiers chaque année.<br />
Nous pourrions adopter cette mesure en<br />
dormant <strong>de</strong>s garanties contre l'arbitraire.<br />
Il faut débarrasser l'armée <strong>de</strong>s officiers qui<br />
ne sont plus capables <strong>de</strong> servir, <strong>de</strong> faire la<br />
guerre. (Très bien I Très bien !)<br />
L'Autriche-Hongrie vient d'exiger <strong>de</strong> ses of-<br />
ficiers d'état-major qu'ils fassent tous les ans<br />
quatre jours <strong>de</strong> marche avec le minimum <strong>de</strong><br />
60 kilomètres par jour.<br />
Sans aller aussi loin, nous pourrions faire<br />
quelque chose d'analogue.<br />
M. Le Hérissé. — Le tour du Champ-<strong>de</strong>-Mars<br />
suffirait pour éliminer beaucoup <strong>de</strong> nos offi-<br />
ciers d'état-major. (Rires.)<br />
Le général Pédoya. — Il faut faire cesser un<br />
état <strong>de</strong> choses préjudiciable à la défense na-<br />
tionale.<br />
Il faut que nos officiers soient encouragés<br />
dans leur idéal républicain. > (Vifs applau-<br />
dissements à gauche et à l'extrême-gauche.)<br />
La suite <strong>de</strong> la discussion est renvoyée à la<br />
séance <strong>de</strong> <strong>de</strong>main matin neuf heures.<br />
La séance est levée à 6 h. 40.<br />
tations rurales.<br />
Les prêts consentis en vue <strong>de</strong> ces opérations<br />
ne pourront dépasser 8.000 francs et leur du-<br />
rée ne <strong>de</strong>vra pas excé<strong>de</strong>r quinze années.<br />
Ils auront lieu par l'ouverture <strong>de</strong> crédits hy-<br />
pothécaires.<br />
Le gouvernement pourra également prélever<br />
sur les re<strong>de</strong>vances annuelles et remettre gra-<br />
tuitement aux caisses régionales <strong>de</strong>s avances<br />
» Comme conséquence du classement du tir<br />
d'honneur <strong>de</strong> 1909, les coupes challenges offer-<br />
tes par l'Académie <strong>de</strong>s Sports et actuellement<br />
détenues par les bâtiments Jauréguiberry,<br />
Démocratie et Léon-Gambetta, <strong>de</strong>vront être<br />
attribuées à La Démocratie, au Gaulois et au<br />
Léon-Gambetta, ce <strong>de</strong>rnier bâtiment conser-<br />
vant la coupe attribuée au croiseur classé le<br />
premier <strong>de</strong>s bâtiments <strong>de</strong> l'espèce.<br />
» La transmission <strong>de</strong> ces trophées sera faite<br />
le plus tôt possible, s<br />
La Bataille Scolaire<br />
L'inci<strong>de</strong>nt t!a Seîîey<br />
Rome, 10 <strong>février</strong>.<br />
Le journal l'Italie, commentant dans le sens<br />
soumissionniste le décret <strong>de</strong> M. Briand sur les<br />
manuels <strong>de</strong> Belley, l'Osscrvatoire Bornano lui<br />
répond en rappelant que l'évêque <strong>de</strong> Belley<br />
dut attendre cet acte <strong>de</strong>ux ans et <strong>de</strong>mi et que<br />
M. Briand, après avoir essayé vainement d'é-<br />
lu<strong>de</strong>r une telle réponse en mystifiant la Cham-<br />
bre, s'est décidé à faire ce décret après avoir<br />
été pris en flagrant délit <strong>de</strong> mensonge par l'ar-<br />
gumentation pressante du député Grousseau.<br />
wers<br />
Sinistres maritimes<br />
La Rochelle, 10 <strong>février</strong>.<br />
Le bateau <strong>de</strong> pêche Lac-<strong>de</strong>-Genève, <strong>de</strong> La<br />
Roe'ielle, parti le 21 janvier, est considéré<br />
comme perdu ; il était monté par six marins<br />
<strong>de</strong> Vannes et d'Auray . Joachim, Le Rounel-<br />
lec, Toussaint, Le Divellec, Jean Morvan, Bau-<br />
<strong>de</strong>t ; seul, le cadavre <strong>de</strong> Briantin a été re-<br />
cueilli, à la Trembla<strong>de</strong><br />
PETIT.35 NOUVELLES<br />
10 <strong>février</strong>.<br />
— Le juge <strong>de</strong> Londres a remeta nia jwneirt em fa-<br />
veur <strong>de</strong> la Onartered Omlipainy, dans son procès<br />
conJje la <strong>de</strong> Bésrs em ce cfûi concerne les droits mi-<br />
niers pow les diamants dans Isa Rhodésia.<br />
"'flSfe (T^k '"IjC^r F I "I<br />
L4 CONQUÊTE DU PÔLE SUD<br />
i,e gouvernement pourra également prélever Buenos-Avres 10 <strong>février</strong><br />
sur les re<strong>de</strong>vances annuelles et remettre gra- Un télégramme <strong>de</strong> Punta A, i f.<br />
tuitement aux caisses régionales <strong>de</strong>s avances que l0PowqZÏÏ>as valllean <strong>de</strong> 1 a mfsston<br />
spéciales pour faciliter les opérations <strong>de</strong> prêt Charcot, a été rencontré dfnfle détroit &t?Mh<br />
individuel ; ces avances complémentaires ne arellan. r,nr iD ie neuolt °-e Ma-<br />
ces avances complémentaires ne j gellan, par le vapeur Sud.<br />
'ie vote <strong>de</strong> cette reforme impatiemment désirée asr^w rai^W ^mtm w en vavf<br />
par les intéressés. ifiï- WLJT JWtf MBL ••YW*'<br />
Il faudra également s'occuper <strong>de</strong> la question T^A i^ËË ZVL M<br />
<strong>de</strong> 1 avancement et dégager les cadres <strong>de</strong> lieu- ^^A. A. "W JKà<br />
tenants et <strong>de</strong> capitaines qui sont encombrés. Paris, 10 <strong>février</strong>,<br />
il i res bien I Très bien 1) La séance est ouverte à 2 heures.<br />
Pour ce faire, il suffit d'améliorer la ques-<br />
&«»fe^^^.°^ e - LES RETRAITES OUVRIÈRES<br />
ies attachera et aucun d'eux n'aura le droit <strong>de</strong><br />
n être pas dévoué aux institutions républietti- Le prési<strong>de</strong>nt donne lecture dn nouveau tex-<br />
nes. (Applaudissement à gauche et à l'extrême- te <strong>de</strong> la commission, qui établit le régime ia-<br />
•gaucùe.) cultatif pour les catégories visées dans cet<br />
La commission du budget, d'accord avec le article, et fait une exception pour les verse-<br />
-gouvernement, consacre au budget <strong>de</strong> <strong>1910</strong> <strong>de</strong>s ments <strong>de</strong>s métayers,<br />
prédits pour la locomotion aérienne qu'il s'a- L'amen<strong>de</strong>ment Lintiiime<br />
îgisse <strong>de</strong> dirigeables ou d'aéroplanes.<br />
L amenaemeni L,n "'"»c<br />
Le dirigeable a un rôle différent <strong>de</strong> laéro-<br />
M- Lintilhac développe un amen<strong>de</strong>ment ten-<br />
vplane, mais indispensable ; il faut en dévelop- dant a compléter ainsi le paragraphe adopté<br />
jper la flotte <strong>de</strong>venue insuffisante en face <strong>de</strong> vendredi <strong>de</strong>rnier (amen<strong>de</strong>ment Touron) :<br />
celle <strong>de</strong> l'Allemagne. « Sont admis, sur leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et dans les<br />
Sans doute, la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>s essais comman- conditions déterminées aux articles ci-apres,<br />
,dait la pru<strong>de</strong>nce, la réserve, mais les hautes a bénéficier d'une pension <strong>de</strong> retraite à l'âge<br />
Sphères militaires ont apporté un scepticisme <strong>de</strong> 05 ans, ainsi que <strong>de</strong> tous les avantages <strong>de</strong><br />
iinne indifférence coupables ; elles nous ont la présente loi. »<br />
;empêché <strong>de</strong> tirer parti à temps <strong>de</strong> notre avan- M- Lintilhac. — J'entends assurer aux tra-<br />
Lo %- n °i ^sources. (Applaudissements.) vailleurs <strong>de</strong>s champs, indépendamment du<br />
i pfi ?n!î. Brun. — Le service <strong>de</strong>s aérostats droit à la pension, le bénéfice <strong>de</strong>s dispost<br />
pourront excé<strong>de</strong>r le double du capital social<br />
<strong>de</strong>s caisses régionales et seront remboursa-<br />
bles dans un délai maximum <strong>de</strong> 20 ans.<br />
Les Sociétés <strong>de</strong> crédit immobilier qui décla-<br />
rent vouloir faciliter les opérations <strong>de</strong> prêt<br />
individuel pourront être assimilées aux cais-<br />
ses régionales <strong>de</strong> crédit mutuel agricole et<br />
recevoir <strong>de</strong>s avances spéciales.<br />
Aussitôt après le dépôt du projet sur le<br />
bureau <strong>de</strong> la Chambre, la commission <strong>de</strong> l'a-<br />
griculture s'est réunie pour examiner ce projet<br />
et a entendu M. Ruau.<br />
Le projet a été adopté ; le rapport a été<br />
confié à M. Vigouroux avec mission d'en faire<br />
le dépôt dans le plus bref délai possible, le<br />
gouvernement ayant l'intention d'utiliser cette<br />
loi pour venir en ai<strong>de</strong> aux agriculteurs vic-<br />
times <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières inondations..<br />
Les revues d'appel<br />
Plusieurs députés radicaux-socialistes ont<br />
déposé un amen<strong>de</strong>ment au budget <strong>de</strong> la<br />
guerre réduisant <strong>de</strong> mille francs les crédits<br />
du chapitre 24, relatif aux appels, pour ame-<br />
ner la suppression <strong>de</strong>s revues d'appel <strong>de</strong> la<br />
reserve et <strong>de</strong> l'armée territoriale.<br />
NOUVELLES MILITAIRES<br />
MUTATIONS<br />
Service d'état-major. —- M. Sarrau cbef <strong>de</strong><br />
bataillon au 6' d'infanterie, est mis hors ca-<br />
dres et maintenu audit service.<br />
Infanterie. — Passent : MM. Delon, chef <strong>de</strong><br />
batadlon, attaché militaire en Turquie, réin-<br />
Buenos-Ayres, 10 lévrier.<br />
Le vapeur Sud a trouvé le Vourquoi-Pas ?<br />
anerô à Port-Galant, dans le détroit <strong>de</strong> Ma-<br />
geuan.<br />
Le commandant du Sud a remis <strong>de</strong>s vivres<br />
frais au docteur Charcot ; celui-ci a refusé <strong>de</strong><br />
donner aucun renseignement au sujet <strong>de</strong> son<br />
expédition.<br />
: Leslnoniations<br />
T ^ , x T r°yes. 10 <strong>février</strong>.<br />
to&^^Sig* teôB ; on a sonné 16<br />
kJL s Sî? e monte graduellement d'un centi-<br />
mètre d'heure en heure ; les habitants, affo-<br />
lés, s;enfuienl précipitamment. Le Grandi Sé-<br />
minaire est envahi par les sinistrés<br />
T. A u . . Bar-sur-Aube, 10 <strong>février</strong>.<br />
.LAube s est considérablement élevée. Les<br />
sinistres du 21 janvier, qui avaient regagné<br />
leurs <strong>de</strong>meures, ont dû fuir à nouveau.<br />
j „ Charleville, 10 <strong>février</strong>.<br />
La Meuse subit une crue assez sensible ;<br />
les prairies sont inondées ; toutefois, on ne<br />
redoute pas le retour <strong>de</strong>s récentes inonda-<br />
tions.<br />
A PARIS<br />
La situation<br />
d'Xu^ M - "àïïtë^m*<br />
Mercredi matin, 8 heures, 4 m. 78 ; lenrti<br />
dait la pru<strong>de</strong>nce, la réserve, mais les hautes a bénéficier d'une pension <strong>de</strong> retraite à l'âge<br />
sphères militaires ont apporté un scepticisme <strong>de</strong> 65 ans, ainsi que <strong>de</strong> tous les avantages <strong>de</strong><br />
' une .indifférence coupables ; elles nous ont la présente loi. »<br />
©mpéché <strong>de</strong> tirer parti à temps <strong>de</strong> notre avan- M- Lintilhac. — J'entends assurer aux tra-<br />
Lo %- n °i r , e ssources. (Applaudissements.) vailleurs <strong>de</strong>s champs, indépendamment du<br />
i ofi al Brun - — Le service <strong>de</strong>s aérostats droit à la pension, le bénéfice <strong>de</strong>s disposi-<br />
Rrrwont v„ .? opneS; <strong>de</strong>s désastres pareils tions diverses déjà votées : liquidation anti-<br />
( <strong>de</strong>s années un servioe P°ur <strong>de</strong>s mois et cipée à 55 ans, allocation aux veuves, aux or-<br />
M. Clémentel n « * , phelins, cumul possible <strong>de</strong> la loi sur les re-<br />
;(Très bien ' Tr?-7Vin,? n aut P lus <strong>de</strong> retards, traites avec la loi d'assistance, au cas d'inva-<br />
ues années — £, U m un mois et<br />
;.:(Tj<br />
,<br />
è Sc b?eT? , !^rbVeii e n faut plus <strong>de</strong> retards -<br />
>ancs° mimssion a lns °r« un crédit <strong>de</strong> 500.000<br />
tégré au 18' régiment ; Georges, capitaine, du matin s h "ïatln' 8 heures, 4 m. 78 ; jeudi<br />
81' au 140;, mamtenu à l'état-major particu- ^^j 1 .' £ f } |-U heures. 5 m. 02,^<br />
lier du ministre ; Cora, capitaine, du 140 1 au ,? f aus ? e ae ^° 24 <strong>de</strong>puis hier matin<br />
81' ; <strong>de</strong> La Cornillière, lieutenant, du 142 - au "t" P rèv ,olr dans 24 heures une<br />
59' ; Drapier, lieutenant, du 79> au 53'. ^r^L^t6 d * 30 à 40 centimètres mais<br />
Musiques. — M. Laurens, sous-chel <strong>de</strong> mu- ^JA du beau temps et <strong>de</strong> la baisse du<br />
sique, passe du 15' au 40'. „ï^<br />
M 2 rln ' d ' 8 \ a M,arne et <strong>de</strong> l'Yonne on<br />
Est nommé au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> sous-chef <strong>de</strong> muai- Sfr^^p x IP 6 la oote <strong>de</strong> 5 m. 80 ne 'sera<br />
que M. Chalosse, soldat musicien au <strong>11</strong>9', af- R?f "passée d'ici 48 heures au pont ajuster-<br />
fecté au 122'.<br />
llz '<br />
Artillerie. — Passent : les capitaines Mel- DANS LA BANLIEUE DE PARIS<br />
lidité, etc.<br />
Seule, la question <strong>de</strong>s dépenses peut soule-<br />
ver <strong>de</strong>s objections.<br />
Le ministre est venu agiter ici le spectre<br />
T pt- •— „„" i""' »Ki ~«ïrr__— -^w.^o fsu, auiiixr application ues uisposu.iuu» ue ta loi nu<br />
imafnet o^ îîS °f acnîpii m mi(,1mina co v T d °^. ob l ec tions. 24 juillet 1909, les chefs <strong>de</strong>'scadron et capitai-<br />
^iZri e ^S«^\^^n'm^^^^n d^S-^ÏÏJ!*, e fll2 en V a j* lt ïï: cl „ le 8 P ectre nés faisant fonctions dont les noms suivent,<br />
tnappréeiabïès en Wte roB ' aes services ^nal^r 1 *, 70 J millions, SQnt affectés, à la date du 1" mars <strong>1910</strong>, aux<br />
. IT.a rfYm,- = = l„" «mps <strong>de</strong> guérie ,,leb ï an .?.P ailel dU Spectre <strong>de</strong> Sa démission, mu 4t„la.tnair,r
VENDREDI <strong>11</strong> FEVRIER <strong>1910</strong><br />
T^Ré*^^ se prépare activement aux GrEMDS MAGASINS LAPERSQtfiîB<br />
«our LUNDI F> UO 3 H A IN, 14 FÉVRIER. Nous pouvons annoncer que <strong>de</strong>s OCCASIONS<br />
SANS PRECEDENT seront mises en vente. La nomenclature en sera publiée >ci morne DIMANCHE proch^<br />
RETOUR D'AGE<br />
Le corps médical ordonne généralement<br />
l'Elixir <strong>de</strong> Virginie Nyrdahl contre les acci-<br />
<strong>de</strong>nts du retour d'âge telt» que : hémorragies,<br />
congestions, vertiges, étouffements, Palpita-<br />
tions, gastralgies, troubles digestifs et ner-<br />
Ve Ce'aw:dLcament, par son action SUT le sys-<br />
tème veineux, est également souverain contre<br />
les varices, les hémorroï<strong>de</strong>s et la phlébite, ren-<br />
voi gratuit <strong>de</strong> la brochure explicative en écri-<br />
vant : Produits Nyrdahl, 20, rue <strong>de</strong> La Roche-<br />
foucauld, Paris.<br />
Tout Elixir, soi-disant <strong>de</strong> Virginie, ne por-<br />
tant pas la signature <strong>de</strong> garantie Nyrdahl, est<br />
une imitation ou une contrefaçon qu'il faut<br />
refuser.<br />
LES GRÈVES D\\S LA RÉGION<br />
L>e nos correspondants particuliers :<br />
Les mégissîers <strong>de</strong> Craulhet<br />
Grauliiet, 10 lévrier.<br />
Cet après-midi à 2 heures, <strong>de</strong>s grévistes<br />
ayant voulu empêcher le passage d'un convoi<br />
escorté par la troupe, en se couchant a ren-<br />
trée du pont Saint-Jean, la gendarmerie à<br />
pied intervint pour relever les grévistes et<br />
dégager la route.<br />
Des protestations violentes se sont élevées ;<br />
<strong>de</strong>s coups ont été échangés , les dragons qui<br />
protégeaient le convoi entourèrent les mani-<br />
festants et essayèrent <strong>de</strong> dégager la place du<br />
Jourdain, occupée par les grévistes cl <strong>de</strong><br />
nombreux marciiands, car c'était jour <strong>de</strong> mar-<br />
ché.<br />
0e nombreuses personnes ont été renver-<br />
sées par les chevaux <strong>de</strong>s gendarmes.<br />
MM. Dret, Rressolles et les membres du co-<br />
mité gréviste qui intervinrent pour prêcher le<br />
calme ne furent pas écoutés.<br />
Bressolles fut jeté à terre par les chevaux<br />
<strong>de</strong>s gendarmes et Dret reçut plusieurs coups<br />
<strong>de</strong> poing.<br />
Des gendarmes ont été blessés à coups <strong>de</strong><br />
pierres ; l'un d'eux a reçu à la tempe, le cou-<br />
vercle d'un barril <strong>de</strong> sardines qui lui a fait<br />
une large blessure.<br />
Le comité <strong>de</strong> la grève s'est rendu a la. mai-<br />
rie où se trouvait le sous-préfet . la fouie <strong>de</strong>s<br />
grévistes suivait.<br />
Les gendarmes ont dégagé la place <strong>de</strong> la<br />
Mairie sous les huées et les invectives <strong>de</strong>s ma-<br />
nifestants.<br />
Le sous-préfet et le comité <strong>de</strong> la grève se<br />
sont rendus place du Jourdain : sur la <strong>de</strong>man-<br />
<strong>de</strong> M. Marty-Rolland le sous-préfet tait retirer<br />
la gendarmerie.<br />
Trois arrestations ont été opérées : celles<br />
<strong>de</strong> MM. Albert Roques, Georges Roques et<br />
Edouard Raymond, mais sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du<br />
comité <strong>de</strong> la grève elles n'ont pas été main-<br />
tenues.<br />
Les personnes arrêtées <strong>de</strong>vront se rendre<br />
<strong>de</strong>main matin à la mairie pour être interro-<br />
gées.<br />
Un public nombreux n'a cessé <strong>de</strong> stationner<br />
place <strong>de</strong> la Mairie, dont l'accès est détendu<br />
par la gendarmerie.<br />
Les coupeuses <strong>de</strong> sè-melles, réunies à une<br />
heure, ont déclaré la grève.<br />
Un poteau <strong>de</strong> la ligne électrique d'Ambres<br />
a été trouvé scié.<br />
L'effervescence est gran<strong>de</strong>. De nouveaux<br />
troubles sont à craindre.<br />
— M. le juge <strong>de</strong> paix <strong>de</strong> Graulhet vient <strong>de</strong><br />
prier, par lettre, MM. les prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
syndicats, patronal et ouvrier, <strong>de</strong> lui faire<br />
connaître au plus tôt, conformément à l'arti-<br />
cle 10 <strong>de</strong> la loi du 27 décembre 1892, le nom<br />
<strong>de</strong> cinq délégués, en vue <strong>de</strong> constituer un<br />
nouveau comité <strong>de</strong> conciliation et d'arbitrage.<br />
le spectacle se donne en plein air et en plein<br />
jour ; en plein air : peu ou pas <strong>de</strong> danger d as-<br />
phyxie ; en plein jour : la foule n'est pas<br />
aveugle. '»<br />
En conséquence, la commission pense que<br />
pour la construction, les bois, dans les con-<br />
ditions qui seront indiquées plus loin, pour-<br />
raient être tolérés.<br />
a Mais, par contre, pour ce qui est <strong>de</strong>s cir-<br />
culations, passages, -escaliers et vomitoires,<br />
<strong>de</strong> leur nombre et <strong>de</strong> leurs dimensions —<br />
étant donné surtout que si on ne les fait pas<br />
plus grands dans les théâtres, c'est que l'es-<br />
pace manque — les prescriptions du règlement<br />
doivent être plutôt aggravées, c'est-à-dire que<br />
les escaliers <strong>de</strong>vront être plus nombreux et<br />
plus larges. »<br />
Les conclusions <strong>de</strong> la commission sont donc<br />
en ce qui concerne les dangers d'incendie :<br />
1° Tolérance dans l'emploi <strong>de</strong>s bois.<br />
2° Au contraire, plus d'exigence pour les<br />
circulations et escaliers.<br />
. « Venons maintenant à une autre considéra-<br />
tion très importante : celle <strong>de</strong> la solidité ;<br />
» Il la faut, naturellement, aussi complète<br />
que possible ; il faut aussi qu'elle soit dura-<br />
ble, car si l'emploi du bois peut être contesté,<br />
c'est surtout au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong><br />
cette solidité.<br />
» En effet, le bois qui, dès les premiers<br />
jours assure la plus gran<strong>de</strong> solidité possible,<br />
se détériore assez vite, au point qu'au bout<br />
<strong>de</strong> peu d'années, son insécurité, masquée par<br />
la confiance qu'il a méritée d'abord, peut ame-<br />
ner <strong>de</strong>s catastrophes aussi meurtrières, sinon<br />
plus, que celles que peuvent causer les incen-<br />
dies. »<br />
La commission <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en conséquence,<br />
que les supports soient construits en métal<br />
ou en ciment armé, ou en bois <strong>de</strong> chêne <strong>de</strong><br />
choix.<br />
« Dans ce <strong>de</strong>rnier cas, ils seraient injectés<br />
et posés sur <strong>de</strong>s piliers en maçonnerie <strong>de</strong><br />
briques chaperonnées <strong>de</strong> ciment et ayant une<br />
hauteur <strong>de</strong> l mètre au moins. Toute la supers-<br />
tructure (gradins, toiture et supports) serait<br />
«wa sapin rouge du Nord, faite en charpente<br />
assemblée et exécutée selon toutes les règles<br />
<strong>de</strong> l'art.<br />
» Tous les bois seraient ignifugés par un en-<br />
duit soigneusement appliqué et renouvelé<br />
«tans les délais nécessaires. Cet enduit serait<br />
soumis à la commission <strong>de</strong> sécurité.<br />
Mais tous les escaliers <strong>de</strong>vront être en ma-<br />
tériaux incorntnisl ibles et établis entre <strong>de</strong>s<br />
murs en maçonnerie. Un mur circulaire ft la<br />
barrera, et, à défaut d'un mur circulaire exté-<br />
rieur, un mur <strong>de</strong> refend circulaire relieraient<br />
les murs <strong>de</strong>s escaliers et, complétant ainsi un<br />
ensemble "rigi<strong>de</strong>, augmenteraient la stabilité<br />
rte la construction.<br />
» Bien entendu, dans le cas <strong>de</strong> construction<br />
en bois, les corrales. étables, écuries, dépôts<br />
<strong>de</strong> fourrages et autres dépendances, seraient<br />
établis en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> l'amphithéâ-<br />
tre, dans <strong>de</strong>s constructions séparées et iso-<br />
lées.<br />
» Il sera formellement interdit d'entreposer<br />
<strong>de</strong>s objets ou matières quelconques ijj.ns les<br />
<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> l'amphithéâtre qui <strong>de</strong>vront «tre ri-<br />
goureusement interdits au public et tenus fer-<br />
més en tout temps. »<br />
Enfin, la commission déclare que la tolé-<br />
rance du bois dans la construction ne serait<br />
plus admissible, si <strong>de</strong>s représentations théâ-<br />
trales <strong>de</strong>vaient se donner la Qui t.<br />
« Un autre système est proposé, celui <strong>de</strong><br />
construire les arènes en terre ; la terre <strong>de</strong>vrait<br />
évi<strong>de</strong>mment être soutenue par <strong>de</strong>s murs en<br />
maçonnerie; ce système doit être considéré<br />
comme excellent ; il ne peut y en avoir <strong>de</strong><br />
plus sûr.<br />
» Toute <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> construction d'arènes<br />
<strong>de</strong>vra être accompagnée <strong>de</strong> plans d'ensemble<br />
et élévation a l'échelle <strong>de</strong> 0 m. 01 par mètre<br />
et d'une moitié <strong>de</strong> plan ainsi que d'une coupe<br />
à l'échelle 0 m. 02 par mètre, et d'un détail<br />
<strong>de</strong> construction d'une travée, ainsi que d'un<br />
<strong>de</strong>vis <strong>de</strong>scriptif indiquant les matériaux et<br />
leur mo<strong>de</strong> d'emploi ; en outre il sera fourni<br />
un plan <strong>de</strong>s alentours à 0 m. 002 par mètre<br />
» Les travaux seront visités pendant toute<br />
leur durée par la commission <strong>de</strong> sécurité pour<br />
contrôler leur conformité avec le nrojet et le<br />
aevis <strong>de</strong>scriptif qui auront été approuvés. »<br />
SANS BILLET. — Pierre P.... 25 ans, serrurier,<br />
voyagea sans billet avec sa famille, <strong>de</strong> Vier-<br />
zon à <strong>Toulouse</strong>. <strong>11</strong> a disparu <strong>de</strong>puis.<br />
l^e tribunal le condamne par défaut à 100<br />
francs d'amen<strong>de</strong>.<br />
^" l "" IIIW ^ MaMgnlM, ^ B ^^ g ^^— fiance commis par un sieur P... au préjudice<br />
. . , , . . ,, , ' , d'un marchand <strong>de</strong> couronnes mortuaire <strong>de</strong><br />
contusion sur la dato <strong>de</strong> 1 expiration <strong>de</strong> sa notre viile au( , ue i u déroba les photographies<br />
permission et se trouva déserteur contre sa <strong>de</strong> S6S mocl èles les plus sélect.s Le plaignant<br />
volonté ; cédant au remords, il s'est présenté et pincuipé ont été entendus et confrontés,<br />
volontairement, voulant réparer sa faute ; les _IM . Baulme s'est occupé d'une affaire d'ex-<br />
notes <strong>de</strong> ce militaire sont bonnes. citation <strong>de</strong> mineure à la débauche reprochée à<br />
M. le lieutenant-colonel Duféhy n'admet pas j a gérante d'un café <strong>de</strong> Salnt-Gau<strong>de</strong>ns. Il a<br />
l'excuse invoquée par Chabrié ; les erreurs <strong>de</strong> en tendu la plaignante et procédé au premier<br />
date ne sont pas possibles, car son titre <strong>de</strong> interrogatoire <strong>de</strong> l'inculpée,<br />
permission le fixait ; aussi le conseil <strong>de</strong> guer- fj a aussi interrogé <strong>de</strong>ux individus, R... et<br />
re condamnera cet homme, que les dépenses y surpris par la Sûreté, au moment ou<br />
n°e n lainàîent 8 excuser lui venant ae sa famUle il* 'tentaient <strong>de</strong> s'introduire dans une maison<br />
M* <strong>de</strong> Lagarcie veut peindre d'un mot son ? rlao |,viv Cin<br />
pas plus du reste que ses collègues du conseil «Gaaemie 02a JOUX-MOi 3<br />
d'administration. ; L'Académie <strong>de</strong>s Jeux-Floraux tiend<br />
Toutefois, on ne bougera pàs avant 1 a m- che prochain 13 <strong>février</strong>, à <strong>de</strong>ux heu<br />
vee <strong>de</strong> M. Leygue, encore à Paris. ses, une séance publique, pour la réf.<br />
Dos que le maire sera revenu, le conseil M le comte G. du Bourg, élu main<br />
d administration se réunira au grand complet M. ie comte Gardés prononcera '<br />
et statuera sur le soit <strong>de</strong> MM. Olive et Cam- M. \e marquis <strong>de</strong> Lordat ; M. Tress<br />
u0 *- , dératetir, répondra au récipiendaire<br />
Nous ne serions pas surpris <strong>de</strong> voir proela- cette séance aura lieu dans la sal<br />
mer leur déchéance. tel d'Assézat et <strong>de</strong> Clémence-Isaure<br />
De telle sorte que la municipalité aura eu on entre sans billet<br />
vis-à-vis d'eux la plus étrange et la plus<br />
contradictoire <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s. ,..„„. . n . . ,,-<br />
Quand MM. Olive et Cambot ont <strong>de</strong>mandé tOHieil 03 bUSITe 03 13 | 7<br />
à partir ,on les a retenus <strong>de</strong> force. &i„„„ ,„ , - .<br />
Paroisse <strong>de</strong> rim naculée-Conception<br />
Aujourd'hui vendredi, à 3 heures, il y aura,<br />
dans cette église, un Salut solennel, pour fê-<br />
ter l'Apparition <strong>de</strong> la T. S. Vierge à Lour<strong>de</strong>s.<br />
Institut Catholique<br />
Aujourd'hui vendredi, à 5 heures, confé-<br />
rence avec projections, par M. l'abbé Auriol :<br />
Saint Thomas d'Aquin dans ta peinture tos-<br />
cane <strong>de</strong>s quatorzième et quinzième siècles.<br />
Académie das Jeux-Floraux<br />
L'Académie <strong>de</strong>s Jeux-Floraux tiendra diman-<br />
che prochain 13 <strong>février</strong>, à <strong>de</strong>ux heures préci-<br />
ses, une séance publique, pour la réception <strong>de</strong><br />
M le comte G. du Bourg, élu mainteneur.<br />
M. le comte Gardés prononcera l'éloge <strong>de</strong><br />
M. le marquis <strong>de</strong> Lordat ; M. Tresserre, mo-<br />
dérateur, répondra au récipiendaire.<br />
Cette séance aura lieu dans la salle <strong>de</strong> l'hô-<br />
tel d'Assézat et <strong>de</strong> Clémence-Isaure.<br />
On entre sans billet.<br />
son<br />
Maintenant ils déclarent qu'ils resteront, 1<br />
et on a la prétention <strong>de</strong> les faire partir.<br />
Ceci dénote un affolement prodigieux chez<br />
ceux qui dirigent la barque municipale.<br />
Ils sont dans le plus cruel <strong>de</strong>s embarras,<br />
et les avertissements que les gens sensés font<br />
retentir <strong>de</strong> tous côtés à leurs oreilles augmen-<br />
tent leur confusion et leur incertitu<strong>de</strong>.<br />
La résignation subite <strong>de</strong> MM. Olive et Cam-<br />
bot, à vrai dire, ne signifie rien <strong>de</strong> bon.<br />
Ils déclarent dans leur lettre, après avoir<br />
renoncé à leurs prétentions, qu'ils feront <strong>de</strong><br />
leur mieux pour recruter une troupe convena-<br />
ble.<br />
Oe n'est pas beaucoup s'engager quant au<br />
résultat.<br />
Devant la plus pitoyable <strong>de</strong>s troupes, <strong>de</strong>-<br />
vant même un tableau inexistant, MM. Olive<br />
et Cambot auront la ressource <strong>de</strong> dire : « Nous<br />
avons fait <strong>de</strong> notre mieux, mais la difficulté<br />
était telle que nous n'avons pu la surmonter;<br />
du reste, nous vous avions avertis... »<br />
Le conseil municipal aurait dû s'émouvoir<br />
un peu plus tôt.<br />
<strong>11</strong> n'y a plus à se faire d'illusion aujour-<br />
d'hui ; on n'obtiendra rien <strong>de</strong> bon <strong>de</strong>s direc-<br />
teurs actuels du Capitole.<br />
Au lieu <strong>de</strong> se livrer à la petite comédie à<br />
laquelle on nous fait assister, qu'on agisse<br />
sérieusement et franchement.<br />
Le conseil d'administration ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pas<br />
mieux au fond que <strong>de</strong> laisser partir ces mes-<br />
sieurs, s'il est vrai qu'il a quelqu'un sous la<br />
main.<br />
D'autre part, si ce « quelqu'un » est un bon<br />
directeur, sérieux, pourvu <strong>de</strong> garanties incon-<br />
testables, que nos dirigeants municipaux<br />
aient le courage <strong>de</strong> leurs opinions.<br />
Séance du 10 <strong>février</strong><br />
Prési<strong>de</strong>nt, M. le colonel du génie Dous<strong>de</strong>-<br />
bèze ; commissaire du gouvernement, M. le<br />
lieutenant-colonel Diiféliy.<br />
INSOUMISSION. — Ferdinand-Edouard Cheva-<br />
lier, né le 28 octobre 1871, à Bor<strong>de</strong>aux, rési-<br />
dant au Puy (Haute-Loire), <strong>de</strong> la classe <strong>de</strong><br />
1899, du recrutement du Puy, est prévenu d'in-<br />
soumission pour n'avoir pas obéi aux ordres<br />
d'appel réitérés qui lui enjoignaient <strong>de</strong> re-<br />
joindre ; cet homme reconnaît qu'il se savait<br />
insoumis, mais qu'il s'estimait nécessaire à<br />
six enfants qu'il a reconnus et qu'il avait à<br />
nourrir.<br />
M. le commissaire du gouvernement expli-<br />
que que Chevalier appartient à la classe <strong>de</strong><br />
1899 parce qu'il avait été omis sur les listes<br />
du recrutement <strong>de</strong> 1891 ; Chevalier n'a pas<br />
fait les déclarations qui auraient empêché<br />
l'omission dont il avait été l'objet ; son pre-<br />
mier enfant est <strong>de</strong> 1897 ; il y avait alors six<br />
ans qu'il aurait dû se présenter pour fane son<br />
service militaire : les <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> père dont il<br />
se réclame ont été singulièrement con-<br />
trariés par les séjours forcés qu'il dut faire<br />
dans les maisons <strong>de</strong> l'Etat, à la suite <strong>de</strong> con-<br />
damnations par les tribunaux <strong>de</strong> répression<br />
Si Chevalier n'est reconnu insoumis que <strong>de</strong>-<br />
puis 18 mois, c'est grâce à la jurispru<strong>de</strong>nce<br />
<strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> cassation, qui a déclaré que<br />
l'insoumission n'est pas un délit consécutif;<br />
le conseil <strong>de</strong> guerre n'en considérera pas<br />
moins que l'insoumission relevée contre le<br />
prévenu a une bien longue durée ; aussi le<br />
conseil <strong>de</strong> guerre sera justement sévère<br />
M' Nanta prend la vie <strong>de</strong> son client ; en<br />
Cour d'Appel<br />
Audience du 9 lévrier<br />
Prési<strong>de</strong>nt, M. Martin ; ministère public,<br />
M. Reverdin; greffier, M. Bonhomme<br />
ABUS DE CONFIANCE. — Joseph-Jean Noguiès,<br />
23 ans, puisatier à Piganol, fut condamné par<br />
défaut, le 16 décembre 1909, à un mois <strong>de</strong><br />
prison par le tribunal <strong>de</strong> Saint-Gau<strong>de</strong>ns, pour<br />
un abus <strong>de</strong> confiance qu'il avait commis à<br />
Salies-du-Salat, le 8 novembre précé<strong>de</strong>nt.<br />
Sur son opposition, le. 13 janvier <strong>1910</strong>, le tri-<br />
bunal maintint sa décision.<br />
La cour confirme.<br />
DIFFAMATION. — La cour s'occupe ensuite<br />
d'une affaire <strong>de</strong> diffamation intentée par M.<br />
Cazassus au journal la Haute-Garonne, <strong>de</strong><br />
Saint-Gau<strong>de</strong>ns, pour <strong>de</strong>s articles parus les 20<br />
et 30 septembre, 3, 7, 10 et 14 octobre, dans ce<br />
journal, au sujet <strong>de</strong>s insertions si libérale-<br />
ment accordées par la municipalité toulousai-<br />
ne à plusieurs journaux.<br />
En première instance, le tribunal <strong>de</strong> Saint-<br />
Gau<strong>de</strong>ns condamna, le 14 janvier. M. Saba-<br />
tier, gérant <strong>de</strong> la Haute-Garonne, à 100 fr.<br />
d'amen<strong>de</strong>, 1.000 francs <strong>de</strong> dommages-intérêts<br />
à la partie civile, et quatre insertions.<br />
En appel, M' Arnal, avocat <strong>de</strong> M. Sabatier,<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> à ta cour <strong>de</strong> se déclarer incompé-<br />
tente. La diffamation a été lancée contre un<br />
adjoint au maire <strong>de</strong> Saint-Gau<strong>de</strong>ns, donc la<br />
cour d'assises est seule compétente. L'affaire<br />
est connexe à une autre intentée par un ad-<br />
joint au maire <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> à un quotidien<br />
toulousain, et qui viendra à la prochaine ses-<br />
sion d'assises.<br />
M' Eydoux, avocat <strong>de</strong> la partie civile, <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong> à la cour <strong>de</strong> repousser les conclusions<br />
<strong>de</strong> rappelant.<br />
M. Reverdin, qui occupe le siège du minis-<br />
tère public, déclare qu'aux termes <strong>de</strong> la loi<br />
Cliauinié, l'exception d'incompétence doit être<br />
jugée en même temps que le fond, lorsqu'elle<br />
n'a pas été soulevée en première instance.<br />
La cour renvoie à l'audience du len<strong>de</strong>main<br />
pour la suite <strong>de</strong>s débats.<br />
Audience du 10 <strong>février</strong><br />
Au début <strong>de</strong> l'audience, la cour rend un ar-<br />
rêt déclarant qu'elle statuera sur l'incompé-<br />
tence en même temps que sur le fond.<br />
M" Arnal présente alors la défense <strong>de</strong> la<br />
Haute-Garonne. Il essaie d'établir la bonne<br />
foi du journal, qui n'a fait que reproduire les<br />
attaques quotidiennes <strong>de</strong>s journaux <strong>de</strong> Tou-<br />
louse, contre lesquels aucune poursuite n'a<br />
été intentée.<br />
Les lettres <strong>de</strong> protestation <strong>de</strong> M. Cazassus<br />
ont toujours été insérées, suivies <strong>de</strong> répon-<br />
ses, il est vrai ; mais le lecteur a vu ainsi<br />
la. défense <strong>de</strong> M. Cazassus à côté <strong>de</strong>s attaques.<br />
Le dommage causé n'a donc pas pu être con-<br />
sidérable. De semblables attaques sont fata-<br />
les contre toute personne s'occupant active-<br />
ment dé politique contre tout candidat, et M.<br />
Cazassus est candidat, le jugement <strong>de</strong> Saint-<br />
Gau<strong>de</strong>ns nous l'apprend.<br />
M" Eydoux soutient, au contraire, que les<br />
articles incriminés ont causé à M. Cazassus<br />
un dommage considérable.<br />
Après réquisitoire, la cour déci<strong>de</strong> qu'il sera<br />
délibéré en chambre du conseil sur cette af-<br />
faire et que le jugement sera rendu mercredi.<br />
Tribunal corrâctioiinsl<br />
Audience du 9 <strong>février</strong><br />
Prési<strong>de</strong>nt, M. Dôzes ; ministère public,<br />
'M. Gouazé ; greffier, M. Bonhomme<br />
ENIOUÉBE. — Un vol à l'eutolage fut commis,<br />
le 30 novembre <strong>de</strong>rnier, rue du Canal, au<br />
préjudice d'un cultivateur <strong>de</strong> Lombez, par<br />
une tille qui prit ensuite le large, en compa-<br />
gnie <strong>de</strong> trois amis, afin <strong>de</strong> manger ensemble<br />
te iruit du larcin.<br />
La complice et son compagnon, arrêtés les<br />
premiers, comparurent le 14 janvier <strong>de</strong>vant<br />
le tribunal <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, qui les condamna<br />
chacun à treize mois <strong>de</strong> prison. En même<br />
temps, le tribunal prononçait par défaut la<br />
peine <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans <strong>de</strong> prison contre l'auteur<br />
principal, la fille Rose-Baptisttne Hubert, 23<br />
ans, et sou ami, i'rançois Desblancs, dit<br />
Léonce, 24 ans.<br />
Le 26 janvier, ces <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers furent re-<br />
trouvés par la police, au Mans, et arrêtés à<br />
leur tour.<br />
Ils font opposition au Jugement rendu con-<br />
tre eux par défaut.<br />
Le tribunal maintient sa décision.<br />
VOL. — Miguel Sanction, 26 ans, Espagnol,<br />
terrassier, pénétra, le 15 janvier <strong>de</strong>rnier à<br />
Croix-Daura<strong>de</strong>, dans la maison d'un jardi-<br />
nier absent et y déroba un ;sou trouvé sur<br />
une table et 24 francs placés dans une ar-<br />
moire. Aperçu au moment où il sortait <strong>de</strong> là,<br />
il essaya vainement <strong>de</strong> prendre la fuite, <strong>de</strong> se<br />
dissimula' ; il fut bientôt découvert par un<br />
Cahors) et d'infraction a la loi sur les Sociétés,<br />
compliquée d'abus <strong>de</strong> confiance (commission<br />
rogatoire <strong>de</strong> la Seine) .<br />
Sur commission rogatoire <strong>de</strong> Bayonne, il a<br />
procédé au premier interrogatoire au sujett<br />
d'un nouveau vol <strong>de</strong> Romazeilhe, déjà détenu<br />
pour plusieurs vols qualifiés commis dans<br />
notre ville.<br />
— Le service <strong>de</strong> la Sûreté a arrêté mercredi<br />
soir, dans un garni <strong>de</strong> la rue Saint-Jérôme,<br />
<strong>de</strong>ux tailleurs <strong>de</strong> pierre, Luigi iLucchesi et<br />
Giuseppe Serri, qui sont impliqués dans un<br />
vol qualifié commis à Massa (Italie), et dont<br />
l'extradition est <strong>de</strong>mandée par le gouverne-<br />
ment italien.<br />
Luochesi et Serri ont été mis à la disposi-<br />
tion du parquet qui va les faire transférer à<br />
fttarseille.<br />
Exposition Royaliste ds Photographies<br />
Nous rappelons à nos amis que cette ex-<br />
position s'ouvrira, 24, rue Montardy, le sa-<br />
medi 12 <strong>février</strong>, à 1 heure <strong>de</strong> l'après-midi,<br />
pour se clôturer le lundi 21.<br />
L'entrée en sera libre et gratuite. Nous en-<br />
gageons vivement tous ceux qui s'intéressent<br />
à cet art à aller admirer les œuvres exposées;<br />
quelques-unes sont <strong>de</strong>s chefs-d'œuvre , on<br />
verra que nous n'exagérons pas quand on<br />
aura lu les signatures apposées au bas <strong>de</strong><br />
certaines. D'autres, sans être aussi remarqua-<br />
bles, témoignent cependant d'un goût très vif<br />
<strong>de</strong> ce qui est beau.<br />
Nos axnis sont donc sûrs <strong>de</strong> passer un mo-<br />
ment agréable. Du reste, le meilleur accueil<br />
leur est réservé, et ils ne pourront qu'em-<br />
porter une bonne impression <strong>de</strong> cette exposi-<br />
tion royaliste, organisée avec tant <strong>de</strong> patien-<br />
ce et.<strong>de</strong> dévouement.<br />
sera donné à l'Hôtel <strong>de</strong> l'Europe et du Midi,<br />
et commencera à 8 heures et <strong>de</strong>mie.<br />
Une note ultérieure fixera les prix d entrée<br />
et les détails <strong>de</strong> cette petite fête.<br />
— Tous les étudiants sont Invités â venir<br />
<strong>de</strong>main soir samedi, à 8 heures et <strong>de</strong>mie, au<br />
siège <strong>de</strong> l'A., entendre le poète chansonnier<br />
Henry Lorrand, du Cabaret dti Cercle <strong>de</strong> l'a<br />
ris et du Chat Noir d'Anvers, qui, <strong>de</strong> pas-<br />
sage dans notre ville, a bien voulu leur con-<br />
sacrer une soirée pour leur faire connaître<br />
les <strong>de</strong>rnières créations montmartroises.<br />
Fêtes <strong>de</strong> ChaHté <strong>de</strong>s Etudiants<br />
CONCOURS D'AFFICHTS KT DE CHARS<br />
En ce qui concerne le concours d'affiches<br />
artistiques ouvert par le Comité <strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong><br />
charité <strong>de</strong>s étudiants, <strong>11</strong> est rappelé aux con-<br />
currents que les envols seront reçus au siège<br />
lu Comité Jusqu'au mercredi 16 courant,,<br />
dans les formes prescrites au règlement pu-<br />
blié hier. Le Comité se prononcera le jeudi 17;<br />
les résultats seront affichés au siège du Co-<br />
mité le len<strong>de</strong>main et publiés dans nos colon-<br />
nes - ... .<br />
M1M. les entrepreneurs qui désireraient<br />
prendre part au concours <strong>de</strong> oliars sont In-<br />
formés qu'ils <strong>de</strong>vront adresser leurs maquet-<br />
tes en relief (et non simples <strong>de</strong>ssins), accom-<br />
pagnées d'un <strong>de</strong>vis détaillé, au siège du Co:<br />
mité, 1, place du Capitole, lusqu'au mercredi<br />
soir 16 <strong>février</strong>.<br />
Les auteurs <strong>de</strong>s projets choisis <strong>de</strong>vront s oc-<br />
cuper <strong>de</strong> tous les détails matériels d'exécution<br />
cLos chcirs<br />
Les projets envoyés non signés seront ac-<br />
compagnés d'une enveloppe portant â l'ex-<br />
térieur une <strong>de</strong>vise et un numéro, à l'intérieur<br />
le nom et l'adresse <strong>de</strong> l'auteur<br />
La plus gran<strong>de</strong> latitu<strong>de</strong> est laissée aux con-<br />
currents pour le choix <strong>de</strong> leurs sujets.<br />
Dispensaire Marin<br />
Consultations gratuites, les mercredi et ven-<br />
dredi <strong>de</strong> chaque semaine, <strong>de</strong> 3 à 5 heures<br />
(19, rue <strong>de</strong> la Chaîne, <strong>Toulouse</strong>)<br />
Le sérum <strong>de</strong> Quinton s'adresse à toutes les<br />
maladies qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt un relèvement <strong>de</strong><br />
l'état général et à toutes les infections qui<br />
sont souvent causées par un affaibliÉeemeut<br />
<strong>de</strong> l'organisme.<br />
On traite au dispensaire les entérites, gas-<br />
tro-entérites, diarrhée verte, eczémas, neuras-<br />
thénie, chloro-anémie.<br />
Concerts du Conservatoire<br />
C'est aujourd'hui, à 3 heures <strong>de</strong> l'après-midi,<br />
qu'aura lieu dans ia salle du Comserva>toirc, la repé-<br />
ui*k>n ffénéral publique du concert <strong>de</strong> <strong>de</strong>main.<br />
Au programme <strong>de</strong>s œuvres <strong>de</strong> Beethoven. Uszt,<br />
Ernest tluiraud et la première audition à <strong>Toulouse</strong><br />
<strong>de</strong> la Symphonie en la (a* l), sur un Choral breton,<br />
<strong>de</strong> J. G. R«pa,rtx.<br />
Prix d'entrée pour la réa>ét.i-ti««u (U Chagrin,
.VENDREDI <strong>11</strong> FEVRIER <strong>1910</strong><br />
Balzac, Palhe-Joumat, BiarHii, le Tabac en Moiat.<br />
^e. En Géorgie.<br />
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tiikon. générale du concert do samedi.<br />
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Jeanne louvenot, veuve Coutenoeau, 7f> ans,<br />
rue Montaudran, 58.<br />
Marie Bonifas, veuve Ravary, 64 ans, rue<br />
Denfert-Rochereau, <strong>11</strong>.<br />
Martin, 70 ans, à Lalan<strong>de</strong>.<br />
Louise Courtes, veuve Florent, 82 ans, rue<br />
Réclusane, 45.<br />
Marie Aloy, 67 ans, rue Gatien-Arnoult, 39.<br />
Charlotte Robin, veuve <strong>de</strong> Momnoton, 84<br />
ans, allée du Busea, 22.<br />
Raymond Payrau, 70 ans, rue Réclusane, 54.<br />
Jeanne Maire, 77 ans, me Tolosane, 10.<br />
Louuse Real, 73 ans, Cote-Pavée.<br />
Françoise Barre, veuve Ricard, 74 ans, route<br />
<strong>de</strong> Lavaur, 38.<br />
Irma Boyer, 50 ans, allée Lafayette, 31.<br />
Aiitoiue Milhas, 74 ans, rue Tourneïeuille,<br />
n» 27.<br />
Bernard Martin, 74 ans., rue Tournefeuille,<br />
n° 27.<br />
FrancoLs Augé, 71 ans, rue du Canal, 40.<br />
Joseph Caillau, 87 ans, allée Saint-Agne, 50.<br />
Pierre Dauriac, 87 ans, à Lalan<strong>de</strong>.<br />
Jstine Fort, veuve Galimot, 80 ans, rue <strong>de</strong>s<br />
Novars, 24.<br />
Marie Chariot, veuve Touxret-Grignan, 84<br />
ans, rue <strong>de</strong> la Concor<strong>de</strong>, 27.<br />
Germaine Fontan, 8 mois, rue Maignan, 1.<br />
.Charles Durrieu, 75 ans, à Lalan<strong>de</strong><br />
Joseph Murs, 16 jours, au Petit-Périole.<br />
François Cazaux, 37 ans, rue Saint-Denis, 3.<br />
Germaine Lannes, veuve Argan, 62 ans, à<br />
Lcir<strong>de</strong>nne.<br />
Marie Ferran, 46 ans, rue Héliot, 5.<br />
Julie Andrieu, épouse Benazeth, 56, rue du<br />
Languedoc, 9.<br />
Auguste Cassagne, 83 ans, place Pouzonville,<br />
n° 6.<br />
Jeanne Boué, épouse Groc, 24 ans, avenue<br />
<strong>de</strong> Muret, 131.<br />
Bcrnar<strong>de</strong> TrantouL. épouse Salvy, 39 ans,<br />
quartier Bourrassol.<br />
Marie Alvarez, 6 jours, rue <strong>de</strong>s Novars, 10.<br />
Paul Gelli, 58 ans, rue Penfert-Rochereau, 27.<br />
Cécile Recurt, veuve Sahuguet, 89 ans, rue<br />
DnfAnti, 7.<br />
Hospices civils, 6.<br />
Aliénés, 2.<br />
NOTR33 MAH.IKTB<br />
Les vols à l'arsenal <strong>de</strong> Toulon<br />
Toulon, <strong>11</strong> <strong>février</strong>. .<br />
Le tribunal maritime a reçu l'ordre d'ouvrir<br />
'une information contre l'ouvrier zumno<br />
(Baptiste), surpris au moment où, avec une<br />
chaloupe à vapeur, il sortait <strong>de</strong>s outils et<br />
<strong>de</strong>s matières <strong>de</strong> l'arsenal. . _<br />
Le commissaire Dutrey a été appelé à Paris<br />
pour fournir <strong>de</strong>s renseignements sur les sor-<br />
ties frauduleuses <strong>de</strong> l'arsenal.<br />
NOUVELLES MILITAIRES<br />
L'ADMISSION A L'ÉCOLE DE GUERRK<br />
Limoges, <strong>11</strong> lévrier.<br />
La France Militaire se dit en mesure d'an-<br />
noncer avec certitu<strong>de</strong>, que les résultats du<br />
<strong>de</strong>uxième examen écrit au concours d'entrée<br />
à l'Ecole <strong>de</strong> guerre en <strong>1910</strong>, sera soumis au<br />
ministre <strong>de</strong> la guerre aujourd'hui dans la soi-<br />
rée et que la liste <strong>de</strong>s candidats admis à su-<br />
bir l'oral sera vraisemblablement affichée à<br />
l'Ecole <strong>de</strong> guerre dans la matinée <strong>de</strong> samedi.<br />
ASTHME GUERI<br />
M. E. Hébrard, rue du Caillou-Gris, 25 bis,<br />
a, <strong>Toulouse</strong>, guéri après avoir souffert pen-<br />
dant trente ans, enverra gratuitement le trai-<br />
tement utile aux personnes qui lui en feront<br />
ta <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />
INCIDENTS MILITAIRES<br />
Frau<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fournitures<br />
Reims, <strong>11</strong> <strong>février</strong>.<br />
Le parquet <strong>de</strong> Reims vient d'être saisi d'une<br />
affaire <strong>de</strong> frau<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fournitures militaires<br />
au 22" dragons.<br />
Depuis <strong>de</strong>ux ans, le préposé civil trompait<br />
sur les quantités d'avoine.<br />
La police a surpris le contremaître du pré-<br />
posé, le nommé J..., livrant environ 100 kilos<br />
en moins sur un chargement <strong>de</strong> 3.000 kilos ;<br />
J... et le préposé B... ont été arrêtés.<br />
Espionnage et Trahisons<br />
Reims, <strong>11</strong> <strong>février</strong>.<br />
Le <strong>de</strong>ssinateur militaire Taffin, inculpé<br />
d'espionnage, a été interrogé par M. Delau-<br />
nay, juge d'Instruction.<br />
Il s'est défendu d'avoir livré à l'agent<br />
Schwartz <strong>de</strong>s documents intéressant la dé-<br />
fense nationale ; mais le magistrat instruc-<br />
teur lui a mis sous les yeux <strong>de</strong>s renseigne-<br />
ments établissant nettement sa culpabilité.<br />
ï^os Qrèves<br />
Les raffineurs <strong>de</strong> Marseille<br />
Marseille, <strong>11</strong> <strong>février</strong>.<br />
Par suite <strong>de</strong> la grève <strong>de</strong>s ouvriers raffl<br />
neurs <strong>de</strong> sucre, qui a été votée mercredi<br />
trois raffineries ont chômé.<br />
LES INOMTOS M FRAlE<br />
Dijon, <strong>11</strong> <strong>février</strong>.<br />
La voie <strong>de</strong> Dijon à Besançon et Belfort est<br />
coupée par les eaux <strong>de</strong> la Tille ; la voie est<br />
recouverte d'eau sur quatre kilomètres.<br />
La gare <strong>de</strong> Genlis est inondée ; les trains<br />
sont détournés par Saint-Jean <strong>de</strong> Losne.<br />
Reims, <strong>11</strong> <strong>février</strong>.<br />
La Marne continue à monter.<br />
A Genay et à Cumières, les municipalités<br />
ont prévenu les riverains <strong>de</strong> quitter leurs <strong>de</strong>-<br />
meures.<br />
A PARIS<br />
La situation<br />
Paris, <strong>11</strong> <strong>février</strong>.<br />
La cote <strong>de</strong> la Seine au pont d'Austeriitz<br />
était hier soir à 5 heures, <strong>de</strong> 5 m. 07, soit une<br />
hausse <strong>de</strong> 5 centimètres.<br />
Suivant les <strong>de</strong>rniers renseignements, on<br />
prévoit une nouvelle hausse <strong>de</strong> 65 à 70 centi-<br />
mètres d'ici à samedi matin, puis une baisse<br />
lente jusqu'à mardi ou mercredi.<br />
A ce moment, il pourrait se produire une<br />
nouvelle hausse par suite <strong>de</strong> la crue <strong>de</strong> la<br />
Marne.<br />
DANS LA BANLIEUE DE PARIS<br />
Paris, <strong>11</strong> <strong>février</strong><br />
A Vitry-sur-Seine, par suite d'infiltrations<br />
provoquées par la nouvelle crue <strong>de</strong> la seiae,<br />
<strong>de</strong>ux rues aboutissant aux quais ont été à<br />
nouveau envahies par les eaux.<br />
A Choisy-le-Roi, on a ouvert une tranchée<br />
sur la route <strong>de</strong> Pompadour ; l'eau a commen-<br />
cé aussitôt à se retirer du quartier <strong>de</strong>s Gon-<br />
doles.<br />
LES SECOURS<br />
La répartition <strong>de</strong>s secours<br />
Paris, <strong>11</strong> <strong>février</strong>.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt du conseil vient d'arrèteï les<br />
conditions dams lesquelles s'effectuera la ré-<br />
partition du reliquat <strong>de</strong>s sommes mises à la<br />
disposition du gouvernement en vue <strong>de</strong> venir<br />
en ai<strong>de</strong> aux victimes <strong>de</strong>s inondations.<br />
Cette répartition se fera selon les règles <strong>de</strong><br />
la comptabilité publique, et les pièces comp-<br />
tables seront soumises au contrôle <strong>de</strong> la Cour<br />
<strong>de</strong>s comptes.<br />
<strong>11</strong> est institué dans chacune <strong>de</strong>s communes<br />
intéressées une commission chargée d'évaluer<br />
le montant <strong>de</strong>s dommages subis et <strong>de</strong> fixer<br />
la somme à allouer aux ayante.-droit.<br />
Cette commission est composée du maire,<br />
du contrôleur <strong>de</strong>s contributions directes- et<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux notables habitante.<br />
Les meinbrgg du Bureau <strong>de</strong> bienfaisance<br />
sont adjoints à cette commission, mais seule-<br />
ment à titre consultatif.<br />
LES RESTIONS WmYlTIOMES<br />
Les prétentions <strong>de</strong> Guillaume<br />
La Haye, <strong>11</strong> <strong>février</strong>.<br />
Comme suite <strong>de</strong> la discussion à la Chambre<br />
relative à une prétendute lettre <strong>de</strong> l'empereur<br />
Guillaume à la reine Wilhelmme, dans la-<br />
quelle l'empereur aurait menacé d'occuper; le<br />
territoire hollandais si celui-ci n'était pas<br />
mis en état <strong>de</strong> défense contre l'Angleterre,<br />
le ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères, dans la<br />
séance d'hier, a déclaré, sous sa responsabi-<br />
lité ministérielle, que la reine n'avait jamais<br />
reçu ni lettre, ni télégramme, ni note, ni do-<br />
cument quelconque concernant la défense <strong>de</strong><br />
la Hollan<strong>de</strong>, qu'elle n'avait jamais eu d'en-<br />
tretien à ce sujet avec l'empereur Guillaume<br />
et que personne n'avait approché la reine<br />
avec mission <strong>de</strong> l'empereur d'Allemagne <strong>de</strong><br />
lui en parler.<br />
Le ministre a terminé par un témoignage<br />
<strong>de</strong> symapthie profon<strong>de</strong> pour l'empire d'Alle-<br />
magne. ,<br />
M Van Lœbensol <strong>de</strong>man<strong>de</strong> alors pourquoi,<br />
si en 1904, <strong>de</strong>s dangers d'une immixtion<br />
étrangère n'existaient pas, <strong>de</strong>s mesures se-<br />
crètes ont été prises à la station <strong>de</strong> Vale<strong>de</strong>-<br />
heldor ? , , , * ...<br />
Le ministre ne répond pas et le débat est<br />
clos.<br />
Le nouveau CaMit Espagnol )<br />
Madrid, il <strong>février</strong>.<br />
Dans une conversation avec l'un <strong>de</strong>s rédac-<br />
teurs du Ueraldo. M. Canalejas a confirmé<br />
qu'il allait abor<strong>de</strong>r immédiatement la ques-<br />
tion <strong>de</strong>s congrégations religieuses.<br />
Il a ajouté qu'il s'occuperait aussi du ser-<br />
vice militaire obligatoire et que sa politique<br />
serait une politique <strong>de</strong> réforme sociale.<br />
Foires et Marchés<br />
MARCHE DE LA VILLETTK<br />
Du 10 <strong>février</strong>.<br />
Bœufs. — Amenés, 1,415; vendus, 1,234; l 36. 1 40,<br />
1 vaches. — Aemnées, 695; vendues, 473; i 36. 1 38,<br />
1 veaux. - Amenés. 1,335; vendus, 1,262 ; 2 30, 1 90,<br />
1 Moutons. - Amenés. 16,654; vendus, 12,668 ; 2 16.<br />
1 Porcs. 6 — Amenés, 6.548! vendus, 5,442; 1 31, i 25.<br />
1 Peau <strong>de</strong> moutons. — Demi-laine, <strong>de</strong> 3 à 5; en laine,<br />
* à 6 francs. Du HAVRB<br />
Du 10 lévrier,<br />
rievms - Courant <strong>1910</strong>, 93 62; prochain, 93 87;<br />
«50- mai, 93 62; juin, 93 1»; juillet, 93; août,<br />
M & septémore, 89 62; octobre, 83 62; novembre,<br />
80 75' défemhre, 79 87; janvier mi, 79 37. Tendance<br />
^cSÉs y - CoS <strong>1910</strong>, 48 25; prochain, 48 35; avril,<br />
«^v mai 4 775; juin, 47 50; juillet, 47 50; août, 47;<br />
JwtamËSe 47; octobre, 46 75; novembre. 46 75; 46-<br />
ofntoSeT» 75; janvier lflU, .» -.Tendance soutenue;<br />
1l6 ?aïVi«? 0 ^- Buenos-Ayres : Courant <strong>1910</strong>, 187 50; pro-<br />
août 187 50; septembre, 187 EO; octobre. 1*7; novem-<br />
bre 186' décembre, 185; janvier Mil, 183 50. Ten-<br />
dance soutenue. marche <strong>de</strong> pARlg Du 10 <strong>février</strong>.<br />
r.» .i nés — Disponible, 32 40; courant, 32 45; pro<br />
rtntn 32 45 - 4 <strong>de</strong> mars, 32 65. 4 <strong>de</strong> mai, 32 80; ten-<br />
dance soutenue ; circulation, 600; consommation, 54<br />
dance M 35. proohajn, 24 65; 4 <strong>de</strong> mars,<br />
w os- 4 <strong>de</strong> mai, 25 05; tendance, soutenue.<br />
Alcools Disponible, 49 25; courant. 49 50; mars-<br />
avril 50; 4 chauds, 51; 4 <strong>de</strong>rniers, 45; 3 d'octobre,<br />
43 50; tendance soutenue ; stock, 25 850 ; circula-<br />
U Sucres 5 .' — Disponible, 37-, courant, 37-, 4 <strong>de</strong> mars,<br />
37 375 - 4 <strong>de</strong> mai, 37 75; 4 d'octobre, 32 625; tendance<br />
soutenue ; rou cuites 33; autres jets, 32 75 ; raffl-<br />
DéS ' 68 MARCHÉ DE BORDEAUX<br />
Du 10 <strong>février</strong>.<br />
Blés. — On cote : Blés <strong>de</strong> notre région, 20 à 20 25<br />
Farines — Supérieures du haut pays, disponible,<br />
34 75; livrable, 25 fr.; premières marques, 34 50; M-<br />
vrablesvi'aWe, 34 75.<br />
Avoines. — Grises Poitou, 21; Bretagne, 20 75; lic-<br />
res 20 25; Plata, 81 75. . . .<br />
Orges. _ pays, 18 fr. les M» kilos ; Algérie, 17 fr.<br />
BOURSE DE PARIS<br />
Du 9 <strong>février</strong> (par dépêche télégraphique)<br />
FONDS D'ETAT<br />
. .cpt<br />
.tme<br />
3 % '""'"'*" -'tme<br />
3 % Amortissable ••••<br />
Dette tunis. obi, 3 % 189* ••;<br />
Consolidés anglais<br />
Consolidés anglais<br />
Argentine 5 % 1886<<br />
\utriche 4 % or (10 flor)<br />
Lots du Congo<br />
Egypte unifiée •••<br />
Espagnole extér -cpt<br />
Espagnol© extér * tme<br />
Hongrois 4 % ••;<br />
Italien 5 % •<br />
Italien 5 % ^e<br />
Portugal 3 % •<br />
Portugal 3 % « Une<br />
Russe 4 % 1867-1869<br />
— 4 % 1880<br />
— 4 % 1889<br />
_ 4 % 1890.<br />
4 % or 1S93<br />
_ 4 % or 1894 • ••<br />
_ 4 % cens. 1 et 2' série<br />
— 4 % 1901<br />
— 3 % or 1891<br />
— S % 1896<br />
— 3 1/2 % 1894<br />
— 5 % V90fi tout payé....<br />
— » 1/2 % libérés<br />
Dette ottomane unifiée tme<br />
Ottomanes priorités<br />
Douanes ottomanes.<br />
COURS 1 COURS<br />
PRÉCÉD. OU JOUR<br />
99 ..<br />
99 02<br />
98 75<br />
468 50<br />
82 86<br />
82 90<br />
5J3 50<br />
1.1 95<br />
104 ..<br />
103 20<br />
87 15<br />
96 80<br />
98 ..<br />
103 40<br />
103 ..<br />
65 60<br />
65 0<br />
65 90<br />
94 50<br />
84 25<br />
8, 90<br />
9i 35<br />
93 23<br />
93 65<br />
94 95<br />
80 ..<br />
7- 90<br />
87 10<br />
104 40<br />
99 20<br />
95 45<br />
492 ..<br />
49 i ..<br />
98 95<br />
98 95<br />
98 75<br />
469 ..<br />
82 60<br />
523 50<br />
102 3J<br />
104 ..<br />
10o 30<br />
87 25<br />
96 82<br />
98 ..<br />
65 70<br />
94 50<br />
94 6J<br />
94 50<br />
91 45<br />
93 45<br />
83 80<br />
94 80<br />
9- ..<br />
79 85<br />
87 15<br />
104 40<br />
99 20<br />
m<br />
491 25<br />
ACTIONS<br />
..cpt<br />
.tme<br />
..cpt<br />
.Une<br />
Banque <strong>de</strong> France • c *>'<br />
Banquo do France t 0<br />
Banque Paris<br />
Comptoir d'Escompte.<br />
Crédit Foncier<br />
Crédit Lyonnais - C I"<br />
Crédit Lyonnais<br />
tm ' e<br />
Société Générale ;<br />
Banque ottomane •CP'-<br />
Banquo ottomane<br />
Béne-Guclma cpt<br />
Bône-Guelma 'me<br />
Est-Algérien •cPt<br />
Est-Algérien - tme<br />
Est -cPt<br />
Est tme<br />
Paris-Lyon-Méditerranée jJPj<br />
Paris-Lyon-Méditerranée e<br />
Midi cpt<br />
Midi tmfl<br />
Nord «P*<br />
Nord tme<br />
Orléans<br />
Ouest<br />
Ouest-Alpêrien<br />
Autrichien -<br />
Lombards<br />
Nord-Espagne cpt<br />
Nord-Esoagne tme<br />
Portugais «<br />
Saragosse cpt<br />
Saragosse tme<br />
Compagnie TransatUntique<br />
Messageries maritimes<br />
Métropolitain tme<br />
Suez (Canal marit.) tme<br />
Thomson-Houston<br />
Société d'électricité <strong>de</strong> Paris<br />
Rio Tinto tme<br />
Charb. Sosnowice cpt<br />
Charb. Sosnowice.... tme<br />
Carmaux „<br />
OBLIGATIONS<br />
Ville <strong>de</strong> Paris 1865 4 %...<br />
— 1869 3%...<br />
— 18713%...<br />
— 1875 4 %...<br />
— 1876 4 % .<br />
— 1892 2 1/2 %<br />
— 1894-1896 2 1/2 %<br />
— 1894-96 2 1/2 % quart<br />
— 1898 2 % quart<br />
— 1899 2 %<br />
— 1904 2 1/2 %<br />
— 1905 2 3/4 %<br />
Communales 1879<br />
Foncières 1879<br />
Communales 1880 »...<br />
Foncières 1883<br />
— 1885<br />
Communales 1891<br />
— 1892<br />
Foncières 1895<br />
Communales 1899<br />
Foncières 1903<br />
Communales 1906<br />
BOne-Guelma<br />
Est-Algérien<br />
Est 3 % ancienne<br />
Midi 3 % ancienne<br />
Nord 3 % ancienne ,<br />
Orléans 3 % ancienne<br />
Ouest 3 % ancienne<br />
Ouest-Algérien<br />
P.-L.-M. 3 % (fusion ancienne)<br />
Autrichien 3 %, V hypothèque...<br />
Lombar<strong>de</strong> ancienne<br />
Nord-Espagne<br />
Portugais<br />
Saragosse<br />
Panama lots libérés<br />
Suez 5 %<br />
*ao3 . 4208<br />
4300<br />
1770<br />
813 ' éiô<br />
X3Û 83><br />
ii27 .: 1430<br />
<strong>11</strong>24 .. H29<br />
715 ..<br />
717<br />
721 ..<br />
7<strong>11</strong>! ..<br />
716<br />
699 ..<br />
...<br />
714 50<br />
.<br />
7<strong>11</strong> 50<br />
945 .. ...<br />
915 .. 910<br />
912 .<br />
1348 .. 1350<br />
13 6 .. ....<br />
<strong>11</strong>70 .. <strong>11</strong>70<br />
1745 ..<br />
1749 .. 1749<br />
1748 .. 1748<br />
1430 .. 1435<br />
970 . 980<br />
653 50<br />
806 .. 703<br />
132 .. 13)<br />
368 .. 369<br />
367 .. 367<br />
360 .. .. •<br />
425 .. 425<br />
424 .. m<br />
244 .. 245<br />
480 S0<br />
181<br />
571 .. 17 Ù<br />
5140 .. 5i 0<br />
844 .. 849<br />
524 ..<br />
1935 .. 1»42<br />
153.» .. 1534<br />
1535 1531 *•<br />
2280 .. | 2215<br />
COURS DES PRIMES<br />
550 .. 553 ..<br />
*Ô5<br />
405<br />
556 .. 552 50<br />
554 75 553 ..<br />
374 .. 373 ..<br />
376 .. 374 50<br />
100 .. 98 75<br />
<strong>11</strong>5 .. <strong>11</strong>2 50<br />
420 .. 419 75<br />
4J7 .. 457 ..<br />
402 75 402 ..<br />
496 .. 497 ..<br />
503 .. 503 50<br />
513 50 510 75<br />
43 i 25 433 ..<br />
48i .. 486 ..<br />
403 . . 403 ..<br />
474 .. 472 50<br />
488 .. 488<br />
482 .. 478 ..<br />
502 .. 503 ..<br />
510 .. 510 ..<br />
444 .. 443 ..<br />
435 50<br />
43.) . .<br />
447 . . 446 75<br />
443 .. 43 ..<br />
449 25 449 50<br />
441 50 446 50<br />
442 .. 442 50<br />
444 25 444 25<br />
430 .. 431 ..<br />
295 50 292 ..<br />
384 50 385 ..<br />
360 .. 3 9..<br />
389 75<br />
390 ..<br />
140 .. 139 ..<br />
615 50 613 ..<br />
MARCHE EN BANQUE<br />
Etat d'Alagoas<br />
Brlansk<br />
Cape Copper<br />
De Beers.<br />
Huancnaca<br />
Charbonnage Laviana.<br />
Syndicat Minier<br />
Tharsis<br />
Chartered<br />
East Rand.<br />
Goldfields<br />
May<br />
Rand Mines<br />
Robinson Gold<br />
440<br />
183<br />
189<br />
479<br />
72<br />
48<br />
25<br />
156<br />
43<br />
135<br />
152<br />
31<br />
23i><br />
2.1<br />
50<br />
50<br />
446<br />
191 !<br />
484<br />
72<br />
44<br />
25<br />
158<br />
44<br />
137<br />
156<br />
31<br />
238<br />
255<br />
3 % dont 50<br />
3 % dont 10<br />
Base:, ottom. d. 5<br />
Rio dont 20<br />
Rio dont 10<br />
1918<br />
dont 25<br />
Extér. dont 50..<br />
dont 2 fr. 50<br />
dont 5 "**-'<br />
APRES BOURSE<br />
3 %<br />
De Beers<br />
East Rand<br />
Rand Mines—<br />
Goldfields<br />
99 62,<br />
'J4 . I<br />
135 50<br />
f 3'i 50<br />
152 I<br />
n 0?<br />
«s»:;<br />
133 ;;<br />
238<br />
156 .'<br />
CHANGH<br />
25<br />
75<br />
Londres<br />
Allemagne<br />
Espagne (court)...<br />
Espagne (long)<br />
Buenos-Ayres (or).<br />
l4Ju ;i"<br />
I1272J.;;<br />
BOURSE DE LONDRES<br />
Consolidé anglaisSl .3[t6 1 Italien ....<br />
3 % français 9S .-r.. Sue?.<br />
Banq. ottomane.. 18 .1[4. I Egypte ...<br />
• !*« A "ï*Téâ mm A TTa r T,"PlîT THP<br />
xm-ife-i-CT JTIL- U C!P A I \< Il i ^JL A<br />
(A partir du SÊ»£S,3CO.ec3.i 3 3EPé> , xr%?±&X'9 S Sx- SO <strong>de</strong> l'après-midi et jusqu'à nouvel avis)<br />
NUMÉROS<br />
DES TRAINS<br />
3<br />
(Express)<br />
<strong>11</strong>9<br />
(Express)<br />
7<br />
(Rapi<strong>de</strong>)<br />
5<br />
{Express)<br />
101<br />
Rapi<strong>de</strong>-luxe)<br />
U<br />
(Express)<br />
17<br />
(Direct)<br />
37<br />
{Express)<br />
43<br />
(Express;<br />
31<br />
(Rapi<strong>de</strong>)<br />
21<br />
(Express)<br />
25<br />
(Express)<br />
<strong>11</strong>6<br />
(Express)<br />
33<br />
(Express)<br />
36<br />
(Direct)<br />
AU DÉPART OE PARIS-AUSTERLITZ<br />
Départ Arrivée i Oorrespc<br />
DLRECTION <strong>de</strong> PARIS- aux 1 an<br />
Départ Arrivée<br />
<strong>de</strong> PARIS- aux<br />
4TJSTERLIT2 4 DURAIS<br />
AvuriMac-Ageii ... 7 9 m.<br />
Bord.-Lan<strong>de</strong>rneau 7 40 m.<br />
Bord.Le oroisie.. 6 30 m.<br />
<strong>Toulouse</strong> «a 10 4 m.<br />
Bor<strong>de</strong>aux ........ midi<br />
Bor<strong>de</strong>aux l 41 s.<br />
Airgenit.-S-alncaize . 2 40 s.<br />
Nantes 3 50 s.<br />
Angers ...» e 28 s.<br />
Bor<strong>de</strong>aux ........ 7 36 s.<br />
Agen 1 45 s.<br />
Bor<strong>de</strong>aux e 5 s.<br />
Auriai.-Neuesarg.. 8 38 s.<br />
Bor<strong>de</strong>aux 10 10 s.<br />
Agen-Toutouse .. il 4 s.<br />
7 9 m. 9 12 m.<br />
7 40 m. 9 37 m.<br />
e ao m. n 22 m.<br />
10 4 m. 12 1 s.<br />
midi l 47 s.<br />
1 41 S. S 42 S.<br />
2 40 S. 6 26 S.<br />
3 50 S. 6 46 S.<br />
6 28 S. 8 23 s.<br />
7 36 S. 0 95 s.<br />
7 45 S. 8 37 S.<br />
8 5S. 10 12 S.<br />
8 38 S. 10 42 S.<br />
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<strong>11</strong> 4 s. 1 40 m<br />
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13 sur Vierzon.<br />
17 sur Vieœzon.<br />
121 sur <strong>Toulouse</strong>.<br />
189 sur Vierzon.<br />
23 sur <strong>Toulouse</strong>.<br />
29 sur Nantes.<br />
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624 Bor<strong>de</strong>aux ........ 5 41 m. 7 50 m.<br />
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24 Bor<strong>de</strong>aux 6 16 m. 8 9 m.<br />
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126 10 38 m. 1 S s.<br />
(Direct)<br />
14 Nantes ........... 2 51 s. 4 54 S.<br />
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28 3 33 S. 5 34 s.<br />
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34 Bor<strong>de</strong>aux-iNanites. 4 46 S. 6 27 S.<br />
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50 AuriiH.-Limog«s .„ 5 20 S. 7 26 S.<br />
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100 8 9 s. 9 48 s.<br />
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38 Bor<strong>de</strong>aux-Nantes. . 8 53 S. M 55 s.<br />
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12 <strong>de</strong> Momtlraçon,<br />
li8 <strong>de</strong> Nanties.<br />
32 <strong>de</strong> Nantes.<br />
26 '<strong>de</strong> Cap<strong>de</strong>nac-Agen.<br />
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Le 5 Février <strong>1910</strong> î )<br />
Imprimerie spéciale.<br />
Le gérant : Amédée BESSON<br />
mmWL DE COMMERCE<br />
DE TOULOUSE<br />
Liquidation judiciaire (Loi du<br />
4 mars 1889)<br />
Les créanciers du sieur Char-<br />
les Marques, imprimeur typo-<br />
graphe, boulevard <strong>de</strong> Stras-<br />
bourg, n 08 22 et 24, sont invi-<br />
tés à se réunir le 16 <strong>février</strong>, à<br />
une heure et <strong>de</strong>mie, pour la vé-<br />
rification <strong>de</strong> leurs créances.<br />
Ceux qui n'ont pas encore ef-<br />
fectué la remise <strong>de</strong> leurs titres<br />
et bor<strong>de</strong>reaux sont invités à les<br />
déposer, dans le délai <strong>de</strong> quin-<br />
zaine, au greffe ou dans les<br />
mains du liquidateur.<br />
Les créanciers <strong>de</strong> la faillite<br />
du sieur Pierre Larrocbe, en-<br />
trepreneur <strong>de</strong> battage à Pécha-<br />
bou, canton <strong>de</strong> Castanet, sont<br />
invités à se réunir le 14 <strong>février</strong>,<br />
à une heure et <strong>de</strong>mie, dans la<br />
salle d'audience du tribunal,<br />
pour délibérer sur la formation<br />
d'un concordat.<br />
Les créanciers du sieur Jo-<br />
sepfi Antoine, cbemisier, rue<br />
du Languedoc, n° 35, sont in-<br />
vités à se réunir le 21 <strong>février</strong>,<br />
à une heure et <strong>de</strong>mie, pour la<br />
vérification <strong>de</strong> leurs créances.<br />
Ceux qui n'ont pas encore<br />
effectué la remise <strong>de</strong> leurs ti-<br />
tres et bor<strong>de</strong>reaux sont invités<br />
à les déposer, dans le délai <strong>de</strong><br />
quinzaine, au greli'e ou dans<br />
les mains du liquidateur.<br />
Les créanciers <strong>de</strong>s sieurs Gros<br />
et Jourdan, industriels, rué<br />
Bayard, n° 34, qui n'ont pas<br />
encore produit leurs titres ao<br />
créance sont invités à les re-<br />
mettre sans délai entre les<br />
mains du greffier ou du liqui-<br />
dateur. Ils sont, en outre, pré-<br />
venus qu'une <strong>de</strong>rnière assem-<br />
blée pour la vérification <strong>de</strong><br />
leurs créances aura lieu le 23<br />
<strong>février</strong>, à une heure et <strong>de</strong>mie.<br />
Les créanciers <strong>de</strong> la faillite<br />
du sieur Pierre Larrocbe, en-<br />
trepreneur <strong>de</strong> battage à Pêcha-<br />
bou, canton <strong>de</strong> Castanet, sont,<br />
informés que par jugement en<br />
date du 31 janvier <strong>de</strong>rnier, le<br />
tribunal a fixé la date <strong>de</strong> la<br />
cessation <strong>de</strong>s paiements au<br />
30 septembre 1908.<br />
Le Greffier,<br />
Raymond VERNHES.<br />
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De première classe<br />
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Fondée à <strong>Toulouse</strong> en 1828<br />
Bureaux situés rue Saint-Jean,<br />
3 (près la place <strong>de</strong>s Carmes),<br />
ouverts les lundi, mercredi,<br />
vendredi, <strong>de</strong> neuf heures du<br />
matin à midi.<br />
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Enjalbert ; à Agen, Rouquet<br />
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14 Feuilleton du <strong>11</strong> <strong>février</strong> <strong>1910</strong>.<br />
audits<br />
PAR<br />
F.-M. WHITE<br />
Adaptation <strong>de</strong> Pierre LUCUET<br />
CHAPITRE XIV<br />
CELA POURRAIT ÊTRE VOUS<br />
— Vous l'avez bien regardé ?<br />
— Oui, la ressemblance avec Marion<br />
«st. stupéfiante. C'est elle et oe n'est pas<br />
elle. Marion transformée en furie venge-<br />
resse.<br />
— Une <strong>de</strong> ses aïeules, sans doute ?<br />
— Sans doute. Ce ne peut être Ma-<br />
rion.<br />
— Non. La vieillesse du médaillon le<br />
prouve. Et puis Marion est un ange.<br />
— Oh i omi, oncle Ralph I... Je suis<br />
stupéfait... Qu'est-ce que les singuliers<br />
<strong>de</strong> Marion ©t toutes ces hor-<br />
^œsier re * ia ter -<br />
entre les <strong>de</strong>ux chS ^ d Un rapport<br />
Au même m client un cavalier s'avan-<br />
çait dans le sentier, Ralph se gana tos-<br />
tanotivement.<br />
— Jessop, murmura-t-il ; je reconnais i<br />
le trot <strong>de</strong> son cheval !<br />
C'était en effet Jessop, un <strong>de</strong>s fermiers<br />
du domaine.<br />
Geoffrey regarda avec admiration ce<br />
compagnon si clairvoyant malgré sa cé-<br />
cité ! Le fermier aux joues rebondies<br />
retint sa monture.<br />
— Bonjour, Jessop, cria gaiement<br />
Geoffrey ; où allez-vous ainsi avec vos<br />
beaux habits et cette valise <strong>de</strong> dame ?<br />
L'homme sourit avec embarras.<br />
— Je vais en ville ; nous avons une lo-<br />
cataire, une gran<strong>de</strong> dame, qui a pris<br />
notre salon et <strong>de</strong>ux chambres. On dit j<br />
que c'est la mo<strong>de</strong> pour les gens <strong>de</strong> qua~ i<br />
lité <strong>de</strong> passer leurs vacances à la campa- !<br />
gne. C'est d'un grand secours pour nous, i<br />
par ces temps durs 1<br />
Ralph se tourna vivement vers son ne-<br />
veu.<br />
— Ce que dit Jessop est-il exact ?<br />
— Oui, répondit Geoffrey ; <strong>de</strong>puis cinq<br />
ans le nombre <strong>de</strong>s visiteurs augmente<br />
chaque année sur cette côte solitaire ; il<br />
semble que les hautes classes recher-<br />
chent les cottages et les fermes éloignés<br />
<strong>de</strong> tout. Mais je n'ai jamais entendu dire<br />
qu'un <strong>de</strong> nos fermiers ait rien loué jus-<br />
qu'à ce jour.<br />
— Je suis le premier, monsieur, répli-<br />
qua Jessop. La dame nous a dit qu'on<br />
nous avait recomman-dés à elle ; je ne<br />
voulais pas d'abord, niais six guinées<br />
par semaine pendant <strong>de</strong>ux mois ne sont<br />
pas à dédaigner. La dame a une quan-<br />
tité do paquets à rapporter, c'est pour-<br />
quoi je vais en ville.<br />
Jessop toucha son chapeau et continua<br />
sa route. Ralph resta silencieux un long<br />
nioment.<br />
je reconnais i une maison meublée, une belle maison, f<br />
bien meublée, magnifiquement située :<br />
<strong>de</strong>s fermiers nous payions huit livres par semaine, et<br />
oe prix était considéré comme très élevé, i<br />
tmiration oe Ne pensez-vous pas que la locataire <strong>de</strong><br />
lalgré sa cé- Jessop doit être une femme très extra- i<br />
3S rebondies vagante ?<br />
Geoffrey se mit à rire. Comme tous-les I<br />
a gaiement jeunes gens élevés dans l'opulence, il ne I<br />
nsi avec vos connaissait pas la valeur <strong>de</strong> l'argent,<br />
<strong>de</strong> dame ? — Peut-être après tout, à Grigg, les '<br />
jarras. fermiers se contentent <strong>de</strong> dix shillings<br />
tvons une lo- par semaine pour une chambre.<br />
, qui a pris , Ralph Ravenspur resta pensif ; les<br />
ores. Un ( * lt ! <strong>de</strong>ux promeneurs sortirent du sentier et j<br />
gens <strong>de</strong> qua- i R^iph tourna, non vers les falaises, !<br />
3 a la campa- , 00 ,MME JJ gLajfc convenu, mais dans un<br />
rs pour nous, chemin profond qui menait à la feume <strong>de</strong><br />
i v,« no Jessop. Par une brèche dans la haie, les<br />
( veu s son ne- yetix pouvaient embrasser tout le jardin<br />
Sur une pedouse bordée <strong>de</strong> fleurs, s'ou-<br />
M exact / vraient <strong>de</strong>ux portes-fenêtres appartenant<br />
; <strong>de</strong>puis cinq i aux chambres d'apparat <strong>de</strong> la maison ;<br />
irs augmente ! fenêtres qu'on n'ouvrait que dans les<br />
a solitaire ; il | gran<strong>de</strong>s occasions : la maison, avec très<br />
asses recber- peu <strong>de</strong> modifications, aurait été une<br />
raies éloignés charmante habitation.<br />
. entendu dire Ralph s'assit sur l'herbe et bourra len-<br />
rien loué jus- tement sa pipe.<br />
— Je vais fumer ici pendant que vous<br />
insieur, répli- irez voir Mrs Jessop. J'ai la fantaisie <strong>de</strong><br />
s a dit qu'on ! savoir quelque chose sur cette gran<strong>de</strong><br />
Et elle ; je ne dame, qui vient ainsi s'enterrer. Appe-<br />
3 six guinées lez cela curiosité si vous voulez, mais<br />
mois ne sont faites ce que je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> : si vous<br />
i a une quan- pouviez voir la dame ce serait encore<br />
>r, c'est pour- mieux.<br />
Geoffrey acquiesça avec joie. Quelques<br />
MI et continua minutes plus tWrd, il causait dans la Gui-<br />
<strong>de</strong>ux un long sine avec la fermière, un verre <strong>de</strong> bière<br />
j transparente <strong>de</strong>vant lui. Le jeune hom-<br />
silôun'o siaWo^Tïïr, — lI>s .i e n 'ai me était un <strong>de</strong>s favoris <strong>de</strong>s tenanciers,<br />
C'était à Sc^rboroS^N^f 1 * <strong>11</strong>5,6 ' ' et Wn d ' e8 moms à Cause du DUflgQ<br />
»1. C était à Soarboorouffh. N oui y aviona » suspendu sur lui.<br />
— Cela fait plaisir <strong>de</strong> vous voir, M.<br />
Geoffroy, s'écria la fermière, si joyeux,<br />
su brillant et si vif. Je suis bien contra-<br />
riée <strong>de</strong> ne pouvoir vous faire entrer dans<br />
le parloir, mais nous avons une loca-<br />
taire...<br />
— Jessop^ me l'a dit. Je suis tout aussi<br />
bien ici ... Et à quoi ressemble votre visi-<br />
teuse, Mrs Jessop ?<br />
, "T. Jp* œt sombre et belle, et si bien<br />
hamliee ! On dnrait une reine <strong>de</strong>scendant<br />
<strong>de</strong> son trône. Et savante ! elle a <strong>de</strong>s livres<br />
et <strong>de</strong>s livres !... Quelques-uns ressem-<br />
blent a du chinois.<br />
— Quelque gran<strong>de</strong> dame, sans doute.<br />
— Je n'en serais pas surprise, M. Geof-<br />
frey, mais pas Anglaise, quoiqu'elle<br />
parle aussi bien que vous et moi ; très<br />
simple avec cela. Elle ne prend que du<br />
the et <strong>de</strong>s rôties pour déjeuner ; un peu<br />
<strong>de</strong> vian<strong>de</strong> et du riz pour le lunch et <strong>de</strong>s<br />
fruits cuits le soir. Elle ne boit que <strong>de</strong><br />
l eau. Sa nourriture <strong>de</strong> toute une semaine<br />
ne nourrirait pas m <strong>de</strong> nos<br />
pendant un jour. Tous les jours, e L ^<br />
çoit d'York <strong>de</strong>s fleurs rares<br />
| Mrs Jessop s'arrêta au bruit d'un frou-<br />
frou soyeux ; une dame entra dans la<br />
! cuisine. Geoffrey se leva<br />
avSïV 1 "? grf n<strong>de</strong> femme * Posait<br />
avoir entre trente et cinquante ans. Elle<br />
Liait belle, <strong>de</strong> ce genre <strong>de</strong> beauté que les<br />
hommes appellent royale. Sans un cer-<br />
tain air exotique, on aurait pu la pren-<br />
dre pour Une reine.<br />
| Elle répondit au salut <strong>de</strong> Geoffrey par<br />
j un très léger et très hautain signe <strong>de</strong><br />
tête.<br />
! — Je sors, Mrs Jessop ; je serai <strong>de</strong> re-<br />
toiir pour le lunch. Si un télégramme<br />
arrivait pour moi, je suis sur la falaise,<br />
-, du côté <strong>de</strong> Meauhaven.<br />
i Elle sortit <strong>de</strong> la cuisine, laissant <strong>de</strong>r-<br />
i mère elle un sillage vi<strong>de</strong>mment parfu-<br />
mé. Et pourtant, malgré sa Aère indiffé- gi<br />
renée, il semblait à Geoffrey qu'elle l'a- qt<br />
vait regardé avec un intérêt qu'elle n'a- ;<br />
vait pu entièrement dissimuler. ! l'I<br />
— EU© est très belle, dit-il. Je ne la u,]<br />
connais pas, et pourtant elle me rappelle a<br />
quelqu'un dont le nom ne me revient A<br />
pas, mais qui lui est cependant très dis- n<br />
semblable. C'est utn sentiment étrange !<br />
que j'ai peine à expliquer ! j «<br />
— Elle s'intéresse à tout, malgré son '<br />
air hautain. Si elle ne m'a pas posé mille <strong>11</strong><br />
questions sur votre famille, elle ne m'en <strong>11</strong><br />
a pas posé une 1 oi<br />
Geoffrey prit congé, longea la maison ' .<br />
pour retrouver l'endroit où son oncle ?,<br />
1 attendait, et passa ainsi <strong>de</strong>vant la fe-<br />
netre du salon ; il y regarda.<br />
La pièce était pleine <strong>de</strong> fleurs, <strong>de</strong> fleura<br />
blanches : azalées, géraniums, œillets, A<br />
mélanges <strong>de</strong> légers feuillages d'un vert 1<br />
tendre. Debout, le dos tourné à la fenê- 5<br />
tre, un homme les arrangeait : un Hin- l<br />
dou, un <strong>de</strong>s hommes que Geoffrey avait /<br />
vus faire cette singulière incantation sur<br />
la falaise.<br />
Chose étrange, Mrs Jessop n'en avait î<br />
pas parlé.<br />
Geoffrey s'éloigna sans bruit avant d'ê- I <<br />
tre vu. Il trouva son oncle fumant <strong>de</strong>r-<br />
rière la haie, calme comme la statue <strong>de</strong><br />
la patience,<br />
j — Eh bien ! dit-il, avez-vous du nou-<br />
j veau à me raconter ? j<br />
! — Beaucoup l... D'abord, j'ai vu la<br />
, dame.<br />
— Ah l mais, dites-moi tout, tout jus-<br />
quau moindre détail.<br />
' ft G«ffrey * mit à raconter sa visite<br />
Que son auditeur fût intéressé ou non, U<br />
ne put le dire Ralph avait pris son ad"<br />
le plus glacial : un indifférent aurait<br />
t même jure qu'il ne prêtait pas la plus lé- i<br />
gère attention au récit. Enfin, il posa <strong>de</strong>s<br />
questions d'une voix indolente.<br />
— Je ne serais pas surpris, dit-il, que<br />
l'homme que vous venez <strong>de</strong> voir ne soit<br />
un <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> la f alaise. Mrs Jessop n'en<br />
a rien dit parce qu'elle ne sait rien.<br />
Ainsi il arrangeait les fleurs <strong>de</strong> cette da-<br />
me. Quelles fleurs ?<br />
.— Des azalées, <strong>de</strong>s œillets et <strong>de</strong>s géra-<br />
niums, rien d'autre.<br />
— Eh bien ! elle a bon goût, quoiqu'il<br />
ne puisse y avoir <strong>de</strong> mauvais goût quand<br />
il s'agit <strong>de</strong> fleurs. D'une seule couleur,<br />
ces fleurs ?<br />
— Oui, elles étaient toutes blanches ;<br />
cela m'a un peu surpris, étant donne m<br />
teint d'Orientale <strong>de</strong> cette dame-<br />
— Bien entendu, vous vous êtes un<br />
mé <strong>de</strong> son nom ? ^<br />
— Nmn vraimml .V. v,'ir ni XX\S SOUg<br />
— Bien entendu, vous vous êtes uw<br />
mé <strong>de</strong> son nom ? ^<br />
— Non, vraiment, je n'y ai pas '<br />
Mais je l'ai bien vue et ma <strong>de</strong>scription<br />
est très exacte. Oncle, je ne voudrais P»|<br />
paraître indûment curieux ; mais je m -<br />
magine que vous comptiez trouver ceu<br />
dame ici ?<br />
Ralph se leva lentement, secoua 1«<br />
cendres <strong>de</strong> sa pipe et se tourna vers<br />
château.<br />
— Je n'en suis pas autrement surp» â<br />
dit-il.<br />
1 (A suivre.))<br />
.MAMON LSi^EesaP* N f<br />
Les »:>III«M eoucleuses «l'siclieter