MARCHE DE BOJtDBAUX BU 10 <strong>février</strong>. Blés. — On cote : Blés l«nrraBle. 34 76 Sons et repasses. — DispcoUMie. sons gros. M 60; livrable W. ordinaire. 14 Vf», remoulaiges, 18 60, ro- dasses ardinaàres. 15 50; livraMe, 15; Plata, 14 35 loge Avoines. — Grises Poitou,, 21; Bretagne, 20 75, noi- res 20 25; Plata. SI 76. Orgçs. — Pays, 18 fr. les îoo kilos; Algérie, il fr. ARIEGB Mazéres. Orrairs nratigués au marché du 3 <strong>février</strong> : ï£j\ _ H a été vendu 387 hectolitres <strong>de</strong> blé à m 75'les 80 Mlos ; méteil. <strong>de</strong> 14 à U 50 ; sed«Ie, <strong>de</strong> în A 13 50 mais, <strong>de</strong> 13 50 à 14 50 ; avoine, <strong>de</strong> 10 50 A il 50 nàmcots, <strong>de</strong> 26 A 31 ; vesœs, <strong>de</strong> 21 à 22 ; lèves <strong>de</strong>' 16 il W . pommes <strong>de</strong> terre, <strong>de</strong> 3 50 à 4 fr., in tout l'Hectolitre. volailles — Pointes grasses, <strong>de</strong> B à 5 50 ; beaux poulets tardas, <strong>de</strong> 4 à 5 fr. ; pinta<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> 5 A 6 50, le tout la pâtre. œufs, 1 fr. la douzaine. Banque <strong>de</strong> France Banque do France..... Banquo Paris Comptoir d'Escompte.. Crédit Foncier Crédit Lyonnais Crédit Lyonnais........ Société Générale Banquo ottomane.,,. .. Banquo ottomane Bone-Gin'-lma Bûne-Guolma LOT-ET-GAR0XNB Ageaa. Marché foire du 9 <strong>février</strong>. — Coïnci<strong>de</strong>nt avec le Jour ness) 101 lapi<strong>de</strong>-luxe) <strong>11</strong> (Express) 17 (Direct) 37 (Express) 43 (Express, 31 (Rapi<strong>de</strong>) ai (Express) 'G (Express) ll& (Express) a3 (Express) 30 (Direct) AU DÉPART DE PARIS-AUSTSRLITZ nepairt Aisrlvéei Oorrespc DIRECTION <strong>de</strong> PARIS- aux I an nepart Arrivée ni CHUïb; rte CHEVEU^' \ hVEaudo Cotombie 'iuD'B-B ^ 3.60. l'hti» Donierituo- <strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
LE NUMÉRO5CENTIMES Orgsne qu< RÉDACTION E ien <strong>de</strong> ©mise Sœiaie «t Religieuse ION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25 LE NUMÉRO 5 CENTIMES Traii ua Sx Mil bu SUUTR-OAKOIWB KT DÊFAHTBM«WTS LHOTR0FHSS .... (t M tr. 20 eéPARTEMsrrrs non I.IMITROPUBS y - 43 - 24 - ÉTRANGER (Union poiUls) 4Q - 20 - 40 - jUôa Abonnements partent du i« «t 14 d» ehaqne mois et sont payables d'iTUM Tuait Ocmandt ét ahangfmau fu&itt* toit itr* aeoomsagnU tt* 60 toildwt, ÉDITIONS RÉGIONALES Lot, Aveyron, Corrèze, Cantal Gars, W-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s Tarn-et-Garoane, Lot-et-Garonne Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales Haute-Garonne Ariège Edition du matin spéciale a <strong>Toulouse</strong> aimoKCis (*« r*A ...s. • • I S • ï * li» O b- 8b *CUJOS - i s S ï . ï î ï . - 1 - BO ICLAMES (*» Ht»). .......... S i ï • — 2 - • LOCALES. , J J — 3 - t Les Annonoes •« KéeUmes font Nfiu «Ans . •tas Sureaux, rua Boquel&Lae, sa, * <strong>Toulouse</strong>. «1 «au tous nos OomfpoBOAKtft FIL TELEGRAPHIQUE SPECIAL Vendredi II Février 19». — 29* Année - N° 6,304. BUREAUX A PARIS: 26. RUE FEYDEAU DOUZIÈME LISTE i» baron Raymond <strong>de</strong> Lassus, & Montréjeau 100 » » Us vicaires do la cathédrale d'Albi 15 »> Baronne <strong>de</strong> Lacan. 24, rue Mage. <strong>Toulouse</strong> 100 » » M. et Mime Léon Astrié . 50 »» Vf. et Mme Paul Rocque, à Buaet- sur-Tarn 100 •» G,, anonyme 100 L. P., vieil abonné <strong>de</strong> l'Express du Midi, <strong>Toulouse</strong> « 10 »» D. P ., 5 >» Une abonnée <strong>de</strong> l'Express du Midi, à R... 15 »» Trois jeunes filles catholiques <strong>de</strong> Sorèze ft *> M. et Mme Pierre Ducros, à La-> gar<strong>de</strong>, par Sémalene « 15 »» De Guibert, à Tarbes « 10»» Pour les inondés, <strong>Toulouse</strong> 10 Un prêtre du Gers, au nom <strong>de</strong> se3 paroissiens ».« 5 »» Mme A. B., inondée <strong>de</strong> 1875 « 10 »» Painehenat, à Cahors « 10 »» Mme Sabine Royer et ses petits* eniants * " De Belcastel, Porte-Montgaillard, <strong>Toulouse</strong> 20 »» M. et Mine Louis Barrau « 5 •» Anonyme 6 »» Produit d'une quête faite à une séance réoréatice a l'Ecole libre <strong>de</strong> Lar<strong>de</strong>nn© ~~ 16 50 Total <strong>de</strong> la douzième liste.... 6<strong>11</strong> 50 Listes précé<strong>de</strong>ntes. .* 15.222 40 Total général 15.833 90 *** Nous faisons parvenir à" Monseigneur Amet- te un neuvième envoi, se montant à <strong>de</strong>ux mille francs. Le total <strong>de</strong> nos envois est, à ce Jour, <strong>de</strong> quinze mille cinq cents francs. Les Faits du JQUÎ Le conseil <strong>de</strong>s ministres s'est occupé <strong>de</strong>s Inondations et <strong>de</strong>s secours à accor<strong>de</strong>r aux si- nistrés ; M. Barthou a exposé un projet cor- rectionnalisant les affaires d'avortement. La Chambre a continué la disoussion du budget <strong>de</strong> la guerre ; elle a adopté le projet ouvrant un crédit <strong>de</strong> 20 millions au profit <strong>de</strong>s inondés. ... Le Sénat a continué la discussion <strong>de</strong> la loi sur les retraites ouvrières. La « Démocratie », le « Gaulois s et le « Léort- Cambetta » se sont vus attribuer les coupes challenge, prix du classement établi par le ministre <strong>de</strong> la marine, à la suite du tir d'Hon- neur <strong>de</strong> 1909. —:— Le colonel Ebener remplace le général Ten- tée à la tête du cabinet du général Brun. Le « Pourquoi-Pas », vaisseau <strong>de</strong> l'expédi- tion Charcot, a été rencontré dans le détroit <strong>de</strong> Magellan, par le vapeur « Sud ». — A Craulhet, une collision s'est produite entre tes grévistes qui voulaient empêcher le passage d'un convoi <strong>de</strong> marchandises et la force armée. Plusieurs gendarmes ont été blessés à coups <strong>de</strong> pierres. — Le chancelier <strong>de</strong> Bethmann-Hollweg a été hué par les socialistes, à la Chambre <strong>de</strong>s dé- putés <strong>de</strong> Prusse, au cours <strong>de</strong> la discussion sur la réforme électorale. On annonce la mort du comte <strong>de</strong> Tatten- bach, ambassa<strong>de</strong>ur d'Allemagne à Madrid. Le numéro 220.056 <strong>de</strong>s Obligations <strong>de</strong> Ville <strong>de</strong> Paris 1876 a gagné 100.000 francs. la Voici que la paix européenne paraît en- core compromise. L'allumette d'Orient vient <strong>de</strong> reprendre feu dans les Balkans. Pourra-t-on l'éteindre ? Telle est la question que Ton se pose anxieusement dans les chancelleries. Il est nécessaire d'en dire un mot. D'abord, une première constatation s'impose : si les peuples ne se battent plus pour les idées, ils sont toujours prêts à se battre pour leurs intérêts et nulle part il n'existe <strong>de</strong> plus dangereux conflits d'intérêts que dans la péninsule <strong>de</strong>s Balkans. La situation actuelle peut se résumer ainsi. Le gouvernement Jeune-Turc a dû subir, la mort dans l'âme, l'annexion à l Empire d'Autriche-Hongrio <strong>de</strong>s provin- ces <strong>de</strong> Bosnie et d'Herzégovine, ainsi que la proclamation <strong>de</strong> l'indépendance com- plète <strong>de</strong> la Roumélie orientale <strong>de</strong>venue partie intégrante du nouveau royaume <strong>de</strong> Bulgarie. L'état <strong>de</strong> l'armée et <strong>de</strong> la flotte turques et la situation financière do l'Empire ottoman n'ont pas permis au gouvernement <strong>de</strong> Constantinople ue ten- ter alors une résistance qui eût été pour lui aussi coûteuse qu'inutile. Mais les Jeunes Turcs se ren<strong>de</strong>nt compte que les masses profon<strong>de</strong>s du mon<strong>de</strong> musulman, qui ont vu sans joie la chute d'Abdul- flamid et observent avec défiance le nou- veau gouvernement, ne leur pardonne- raient pas <strong>de</strong> consentir à une nouvelle diminution du territoire ou <strong>de</strong> l'autorité <strong>de</strong> la Sublime Porte. C'est pourquoi ils s'opposent si désos- Grèce ° nt à la réuîll ° ,n d '° la Crôte à r «J 3 ^ 06 Point spécial la résistance leur vaut a ' Ulant piIus facile CI "' ils n ' mi <strong>de</strong> " ble f^'ï <strong>11</strong>' adversaire peu redouta- granrît, èce > et que les rivaliié s <strong>de</strong>s inipo^P <strong>11</strong>133 ^: 63 , rendait à peu près i"av«mf A uoe intervention armée en «aveur <strong>de</strong>s Cretois et <strong>de</strong>s Hellènes. Le Comité « Union et Progrès », après * quelques mois <strong>de</strong> tâtonnements, a dû re- j prendre sa tactique si heureusemieinA sud- vie, pendant trente ans, par le <strong>de</strong>rnier sultan : d'une part, entretenir <strong>de</strong> perpé- tuels sujets <strong>de</strong> jalousie entre les diverses d puissances européennes et résister aux p prétentions <strong>de</strong> chacune d'elles en s'ap- puyant sur les autres ; d'autre part, sus- citer entre les puissances chrétiennes <strong>de</strong>s Balkans, comme entre les différentes s races chrétiennes <strong>de</strong> l'Emipire, <strong>de</strong>s hai- c nés, <strong>de</strong>s querelles, <strong>de</strong>s conflits, qui s'op- d posent à leur union et les laissent divisées, { , par conséquent toujours faibles, en face $ <strong>de</strong> l'Empire ottoman. r L'aiMance, la fédération <strong>de</strong>s Etats i chrétiens <strong>de</strong>s Balkans : Roumanie, Bul- garie , Serbie, Monténégro, Grèce, pour- r rait, sem>ble-t-il, anéantir la puissance « turque en Europe, ou, tout au moins, la réduire à la possession <strong>de</strong>s provinces 8 d'Andrinople et <strong>de</strong> Constantinaple, les c seules où domine l'élément musulman. O», malgré les efforts <strong>de</strong> la diplomatie turque, cette alliance s'est ébauchée déjà, i Par l'initiative du tsar Ferdinand <strong>de</strong> Bul- garie, souverain doué à un <strong>de</strong>gré si émi- 1 nent <strong>de</strong> toutes les qualités du chef d'Etat, ( la Bulgarie, la Serbie, le Monténégro i viennent <strong>de</strong> conclure une entente qui pa- raît bien avoir les caractères d'une al- liance offensive et défensive . Pour couper ; court à <strong>de</strong>s luttes parfois meurtrières et i toujours stériles, les <strong>de</strong>ux premiers Etats se sont partagé, dans la Macédoine, les J zones d'influence. Au Monténégro, <strong>de</strong>s ] compensations ont été promises en Alba- nie ou dans le district <strong>de</strong> Novi-Bazar. Et les trois puissances ont contracté cette ' fécon<strong>de</strong> entente avec le bienveillant ap- pui <strong>de</strong> la Russie dont l'intérêt est <strong>de</strong> créer, entre la mer 'et la poussée germa- nique, un barrage où celle-ci vienne se i briser. Si la Grèce voulait adhérer à cette pe- tite triplice balkanique, elle se mettrait <strong>de</strong> façon certaine à l'abri du coup <strong>de</strong> force dont la menace la Turquie. Et nous touchons ià au point le plus délicat dé la question orientale. La Crète, <strong>de</strong>puis quatre-vingts ans, lutte pour son indé- , pendance avec une énergie et une téna- cité admirables. Vainement les Turcs ont, à diverses reprises, tenté <strong>de</strong> noyer les insurrections Cretoises dans <strong>de</strong>s flots <strong>de</strong> sang ; les insulaires indomptables, après avoir fait payer fort cher à leurs bourreaux une victoire précaire, savaient trouver dans leurs montagnes <strong>de</strong>s refu- ges inaccessibles. Les Créitois sont Grecs <strong>de</strong> race, <strong>de</strong> lan- . gue et <strong>de</strong> religion ; ils réclament énergi- quement leur réunion à la patrie grec- que. N'est-ce point leur droit imprescrip- tible ? Depuis 1896 d'ailleurs, la Turquie n'exerce plus sur l'île qu'une suzeraineté toute nominale. Les milices c-rétoises sont encadrées par <strong>de</strong>s officiers et <strong>de</strong>s sous- oiffieiers grecs ; -les timbres <strong>de</strong> Crète por- tent en exergue Elias et la justice est rendue dans l'île au nom du roi Georges. .La souveraineté tuirquei ne se manifeste plus que par le maintien du pavillon ot- toman sur un îlot désert dans la baie <strong>de</strong> la Su<strong>de</strong>. A l'assemblée nationale qui doit se réunir à Athènes, les Cretois ont annoncé l'intention d'envoyer leurs députés, pro- clamant ainsi leur réunion définitive à la mère-patrie. Les Turcs n'ayant pas la faculté d'agir directement en Crète, où les puissances protectrices, liées par leurs promesses antérieures, ne pour- raient leur permettre <strong>de</strong> débarquer, se sont retournés contre la Grèce et ont me- nacé d'envahir immédiatement la Thes- salie si les députés orétois étaient reçus à Athènes. Pour corroborer leurs mena- ces, ils ont concentré dans le voisinage <strong>de</strong> la frontière une partie du 3° corps d'armée. L'invasion <strong>de</strong> la Thessalie par les troupes ottomanes serait d'autant plus prompte et facile que, <strong>de</strong>puis le traité <strong>de</strong> paix qui mit fin à la guerre turco-grecque en 1897, la Turquie est <strong>de</strong>venue maî- tresse <strong>de</strong>s crêtes <strong>de</strong>s montagnes et <strong>de</strong> tous les ools et passages qui donnent ac- cès dans la vallée du Saiaimvrias. La pé- rio<strong>de</strong> <strong>de</strong> trouble et <strong>de</strong> transformation que | traverse actuellement l'année grecque, \ son infériorité numérique, l'instruction imparfaite <strong>de</strong>s troupes, leur armement ! défectueux, l'insuffisance <strong>de</strong>s approvi- sionnements en vivres et en munitions, , no ren<strong>de</strong>nt pas douteux, en cas <strong>de</strong> con- flit, le succès complet <strong>de</strong>s Turcs si la Grèce n'est point soutenue. Et il semble bien qu'elle n'ait aucun appui à espérer ; do l'Europe. Pour <strong>de</strong>s raisons diverses , aucune <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s puissances ne veut . se brouiller avec la Turquie, aucune 3 d'eillos n'entend sacrifier les avantages 3 politiques et économiques qu'elles espà- ; rent retirer <strong>de</strong> leur bonne entente avec Constantinople. La seule voie <strong>de</strong> salut pour la Grèce paraît donc être d'oublier <strong>de</strong>s rancunes " séculaires et d'adhérer à l'alliance déjà , conclue par les trois autres Etats chré- * tiens <strong>de</strong>s Balkans. Une telle alliance lui permettrait <strong>de</strong> réaliser dès maintenant, 1 sans aucune crainte <strong>de</strong>s représailles tur- ques, son union avec la Crète. Elle pourrait ensuite, sous la direction '' <strong>de</strong> son souverain si sage, si éclairé, tra- ? vailler à sa reconstitution intérieure ainsi 0 qu'à la réorganisation <strong>de</strong> ses forces mili- taires et maritimes. t Ei s£ contre toute prévision, les Turcs osaient risquer la guerre, la campagne pourrait être, pour les Hellènes, une re- vauche <strong>de</strong> leurs défaites <strong>de</strong> 1897, l'occa- Hu Jour le Jour ua budget <strong>de</strong>s communes. Une statistique récente permet, â ne pren- dre que les chiffres essentiels, <strong>de</strong> resumei ainsi la situation financière <strong>de</strong>s communes ae Fï3>nc6 * Recettes (budgets <strong>de</strong> 1908) : 912 087.932 fr. Dépenses (mêmes budgets) : 880.859.087 ir. Contrairement à ce qui se passe pour ie budget national, les budgets communaux se sol<strong>de</strong>raient donc par un excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ïecetiea C'est à merveille. Mais que serait la proscrite <strong>de</strong>s communes si, en dix ans, leurs dépensée n'avaient augmenté <strong>de</strong> cent cinquante ma- lions ? Or, la cause principale, pour ne pas dire unique, die oe surcroît <strong>de</strong> dépenses, est la ruineuse politique scolaire qui diminua ue si peu le nombre <strong>de</strong>s illettrés pour augmenter, en revanche, le total <strong>de</strong>s apaehes. Quant au montant global <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte com- munale, il était, au 31 mars 1898, <strong>de</strong> 3 milliards 682 millions. U est aujourd'hui supérieur a 4 milliards 200 millions. . . Que penserait-on d'un tuteur qui, en dix ans, augmenterait d'un cinquième le passif <strong>de</strong> son pupille î Cette coupable incurie ou cette odieuse mafc versation sont le fait <strong>de</strong> l'Etat républicain. C'est lui qui a acculé les communes à l'em- prunt. C'est lui qui <strong>de</strong>main les entraînera dans sa propre faillite. La décentralisation seule, réforme spécifi- quement monarchiste, permettra aux commu- nes d'économiser. —©— Les contributions <strong>de</strong> M. le préfet. Alors que les impositions <strong>de</strong> tous les contri- buables grossissent chaque année, celles <strong>de</strong> M. Rault, préfet <strong>de</strong> la Loire-Inférieure, dimi- nuent... C'est ainsi que notre confrère l'Express <strong>de</strong> l'Ouest a donné cet extrait significatif du rôle <strong>de</strong>s contributions <strong>de</strong> ce fonctionnaire <strong>de</strong> lâ République : 1908 : 810 fr. 95 ; 1909 : 666 fr. 66. Les contribuables trouveront ces chiffres éloquents. Signaler les dangers qui menacent la fa- miiLte française, c'est donc signaler les dan- gers qui memiaoent la société française ; c'est, à vrai dire, diagnostiquer non pas un trouble local, mais un désordre général. Je laisse aux économistes, aux législa- teurs, aux mé<strong>de</strong>cins le soin die chercher <strong>de</strong>s remè<strong>de</strong>s «mpirkjues aux maux qu'on nous dénonce. Si l'on veut restaurer la famille, si l'on veut lui rendre toutes ses vertus sociales, et par conséquent la fécondité, il faut avant tout refaire les mœurs. Et l'on ne te pourra que si l'an s'inspire <strong>de</strong> l'esprit chrétien. Vouloir s'en passer, c' nous apportait <strong>de</strong> l'extrémité d* notre empive africain, l'étonnonte nouvelle que là-bas, sous l'équateur, une mer gran<strong>de</strong> comme la Sicile était en train <strong>de</strong> s'évanouir mystérieusement a\i milieu <strong>de</strong>s sables. Tandis que le flot débordant pressait la capitale <strong>de</strong> toutes parts, envahissait ses rues, ses places, on nous apprenait que soua les sortilèges du soleil équatorial une sur- 1 e; face liqui<strong>de</strong> <strong>de</strong> plus <strong>de</strong>. 300 kilomètres car- o rés s'était perdue, évaporée... Là-bas, <strong>de</strong> e grands villages nègres, qui tiraient du yoi- p siiiage du lac leur prospérité et leur im- d portance, sont abandonnés. Les troupeaux B <strong>de</strong> bœufs meurent faute d'eau. Dams <strong>de</strong> q tristes flaques croupissantes <strong>de</strong> gigantes- s ques poissons se débattent, étreints par 1 as- phyxie. En d'autres cantons, les joncs, les t« papyrus, tes nénufars et les arbres <strong>de</strong> 1 es- D pèce <strong>de</strong>s ambachs et <strong>de</strong>s acacias font dans g le lit encore humi<strong>de</strong> <strong>de</strong> « la mer aux eaux c douces », une végétation comme celle qui c dut apparaître sur les continents quand a ils émergèrent <strong>de</strong>s océans. 6 A peine, connu, à peine exploré, le Tchad é se dérobe <strong>de</strong>vant nous. t: Longtemps, bien longtemps, ce nom <strong>de</strong> r Tchad, corruption d'un vocable haoussa, n que les Européens avaient entendu pronon- a cer aux marchands <strong>de</strong> la Tripolitaine ou <strong>de</strong> h l'Egypte, représenta uniquement ce que d nos imaginations, excitées par les premiers voyages <strong>de</strong> Livingstone et <strong>de</strong> ses émules, r se plaisaient à voir au centre du continent r noir... Les récits <strong>de</strong>s voyageurs arabes t avaient révélé l'existence d'une mer inté- 1 rieuire au cœur diu pays nubien, et sur tes t cartes d'Afrique, qui s'étalaient toutes v blanches sous les yeux d© nos pères, le 1 Tchad mettait déjà la tache <strong>de</strong> ses flots g bleus, au-<strong>de</strong>ssous du Sahara, ou Grand Dé- f sert. En moins d'un <strong>de</strong>mi-siècle nous avons i vu surgir un mon<strong>de</strong> inconnu sur cette carte i toute renouvelée. Les fleuves, les monta- 6 gnes, les forêts y <strong>de</strong>ssinèrent leurs courbes ] gigantesques, y inscrivirent leur nom bar- 1 bare. Mais le vieux Tchad y conservait sa c forme imprécise et vague ! < Défendue par les sablas du désert, les s marais du Chari et <strong>de</strong> l'Oûbanghi, par les i conquérants arabes, jaloux d'y conserver i leur empire, cette mer, que l'on appelait la < Caspienne <strong>de</strong> l'Afrique, restait fermé© et secrète. Ni Denham, ni Clapp©rton, qui, , les premiers, ©n 1823, avaient aperçu ses j eaux dapotantes. miroitant sous le soleil équatorîa], ni Overweg qui mourut <strong>de</strong>s fié-- vres prises ©n naviguant su* ses flots, ni Barth lud-mêm©, qui <strong>de</strong>meura cinq ans sur ses bords, mi Vogel, qui se trouva, en arri- vant sur sa rive, en présence « d'un marais tellement large qu'il ne pouvait voir l'eau libre qu'à l'extrême horizon, avec une lu- nette d'approche », — n'avaient réussi à | accomplir te périple du lac, ni à ©n saisir la forme. Aux mêmes lieux, suivant les an- nées, les saisons, les voyageurs trouvaient, ou ne trouvaient pas, ces eaux capricieu- ses. On aurait juré, disait Barth, « diurne fuyant© divinité qui se serait jouée <strong>de</strong>s i voyageurs, décevant malignement leurs 1 calculs ». Si bien que même les régions con- ] mues, visitées, restaient incertaines... Gerhard RohMs ne fut pas plus heureux et Nachligal,' en quatre ans, ne put faire ] comme ses <strong>de</strong>vanciers que <strong>de</strong>s explorations partieJes SUT la rive mord et sud-ouest. Alors les ©aux continuaient à se répandre sur la terre terme et les indigènes disaient que le Tchad dévorait ses rives... Emouvante comme tes plus beaux dra- ; mes, les récits <strong>de</strong> ces voyageurs, pleins d© détails précis sur tel ou tel point particu- lier, ne mous donnaient pas <strong>de</strong> vue d'en- semble sur le Tchad, ni ne mous en li- vraient la figure. Malgré notre ignorance, ce nom enve- loppé <strong>de</strong> mirages tenait une telle place dans nos rêves aventureux, et dans nos préoccupations politiques, que le vicomte Melchior d© Vogué écrivait, il y a vingt ans, dans un article <strong>de</strong>meuré célèbre : « Vous compteriez sur tes doigts d'une main tes voyageurs MancS qui ont entrevu le lac Tchad ; au hruit qu'il fait dans le mon<strong>de</strong>, vous pourriez le croire plus fré- quenté que te lac <strong>de</strong> Vincennes. » C'était le temps, ©n effet, où ^chacun pres- sentait que les parties décisives pour la gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s peuples européens n© tar<strong>de</strong>- raient pas à se jouer ©n Afrique. L'effort méthodique <strong>de</strong>s gouvernements allait suc- cé<strong>de</strong>r aux entreprises mdividrueites ©t l'or- ganisation à la merveilleuse aventure <strong>de</strong>s explorateurs. C'est pour exécuter un plan méthodique, ! pour pousser nos colonies du Soudan jus- qu'au centre <strong>de</strong> l'Afrique, que le lieute- nanit-icoloniel Monteil partit <strong>de</strong> Saint-Louis pour 1© Tchad. Avec un adjudant et huit tirailleurs sénégalais, il accomplit un voyage magnifique! au Bornou et sur les rives du grand lac, d'où il revint par le Sahara ©t la Tripolitaine. Pour relieT te Tchad au Congo français, Gentil, quelques années plus tard, s'avança pair l'Oûbanghi et le Chari, et le 1 er janvier 1897 jeta sur te lac le premier bateau à va- peur. Mais ce fut quand les trois gran<strong>de</strong>s mis- sions françaises, Foureau-Lamy <strong>de</strong>scen- dant du Sahara, Joalland-Meynier partie du Soudan, .et Gentil venant du Congo, cer- nèrent en quelque sort© te bassin du Tchad et en commencèrent la pacification, lors- que les troupes du colonel Destenave, du colonel Largeau, du colonel Gouraud s'éta- blirent au Kanem ©t au Ouadaï, qu'on put pénétrer enfin le secret <strong>de</strong> cette mer insai- sissable, la mensurer, ©n déterminer la configura*ion, explorer les îles qui surgis- sent par centaines d© ses eaux mobiles et qui portent une population dont le chiffre dépasse quarante-cinq mille. Rien me ressemble moins à un lac ©uro- ! péen que cette nappe d'eau du Tchad, que les vents poussent <strong>de</strong> ci <strong>de</strong> là, selon leur 1 caprice, sur <strong>de</strong>s pays parfaitement plats, i Dams l'ouest et dans le .nord, le flot trouve bien, à quelques kilomètres <strong>de</strong> son lit ha- bituel, un cordon <strong>de</strong> dunes qu'il ne saurait ; franchir, et la rive est le dôunlnie dio très haut ; mais, au isud-ouest, au sud et au sud- - est, s'éten<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> vastes plaines sans au- cun relief et tout ouvertes. Ainsi s'explique rextraordiinaiTC mobilité <strong>de</strong> cette surface liqui<strong>de</strong> que <strong>de</strong> ce côté les voyageurs ont toujours trouvé© en mouvement. Mais le phénomène d'assèchement cons- taté aujourd'hui est <strong>de</strong> tout autre nature ! Voilà que. comme si ces eaux ensorcelées obéissaient aux maléfices <strong>de</strong>s sorciers noirs, jetant à i'envahisseur leurs <strong>de</strong>rniers ta- bous,. ©Iles se retirent obstinément <strong>de</strong>vant en s© retirant, ont emporté le charme <strong>de</strong> cette région. L'existence <strong>de</strong>s indigènes y est <strong>de</strong>venu© moins large ; plus d© récoltes, plus <strong>de</strong> pâturages, une épizooti© provenant d© la mauvaise qualité <strong>de</strong>s quelques mares stagnantes ravage les troupeaux. On s©nt que la vie s'en va et c'est une impression sinistre... Ailleurs, mie prodigieuse végétation a tout envahi, et les plantes voraces absor- bent l'eau qui tes baigne encore. Les mdi< gènes d© l'archipel taillent à coups <strong>de</strong> ha- che dans cette forêt palustre un© sorte <strong>de</strong> chenal pour leurs pirogues <strong>de</strong> paille, et l'on arrive à grand'peine à naviguer sur ces étroits canaux, sous un© voûte <strong>de</strong> verdure étouffante qui se prolonge sur <strong>de</strong>s kilomè- tres... Il n'y a pas plus d© vie animal© au 1 milieu <strong>de</strong> ces entrelacs d© plantes sans nom que sur tes dunes les plus sèches ; seulement <strong>de</strong>s myria<strong>de</strong>s <strong>de</strong> moustiques vo- lent au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l'eau lour<strong>de</strong> et leur bour- donnement trouble seul 1© pesant silence. C'est surtout dans la parti© septentrio- nale que les eaux semblent s© tarir te pius rapi<strong>de</strong>ment. Du côté du Chari, la végéta- tion gagne sur la mer libre. Le capitaine Tilho rapporte que nulle part un observa- teur placé à <strong>de</strong>ux mètres au-<strong>de</strong>ssus du ni- veau du lac me peut apercevoir la nappe liqui<strong>de</strong> continue : partout les ambachs, les gigantesques roseaux viennent restreindre, fermeT son horizon. Les explorateurs constatent cet assèche- ment sans en discerner tes causes. Evapo- ration. diminution <strong>de</strong>s pluies dans les bas- sins du Chari et <strong>de</strong>s rivières tributaires î Les mieux informés, comme le capitaine Tilho, n'émettent que <strong>de</strong>s hypothèses. Ce que tous les indigènes s'accor<strong>de</strong>nt à dire, c'est qu© <strong>de</strong> mémoire d'homme le flot m s'est point encore retiré comme il fait <strong>de</strong>- puis quatre ans. Et voilà qu'un nouveau mystère enveloppe le grand lac. au centre <strong>de</strong> l'Afrique ! Lucien CORPECHOT. Par fil SpêQmï CONSEIL DES MïNiSTRES Paris, 10 <strong>février</strong>. Les ministres et sous-secrétaires d'Etat se sont réunis se matin, à l'Elysée, sous la prési <strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Failières ; le général Brun, mi nistre <strong>de</strong> la guerre, retenu au Palais-Bourbon par la discussion du budget <strong>de</strong> son départe ment, n'assistait pas à la délibération. Voici le compte rendu officieux <strong>de</strong> la déli- bération : LA CRUE DE LA SEINE Le prési<strong>de</strong>nt du conseil a indiqué les mesu- res qui sont prises dans l'éventualité d'une recru<strong>de</strong>scence <strong>de</strong> la crue <strong>de</strong> la Seine, laquelle ne donne pas lieu pour le moment à <strong>de</strong> sé- rieuses inquiétu<strong>de</strong>s. LES FAISEUSES D'ANGES M. Barthou a exposé au conseil et fait ap- prouver les gran<strong>de</strong>s lignes du projet tendant au renvoi <strong>de</strong>vant le tribunal correctionnel <strong>de</strong>s faits d'avortement et <strong>de</strong> complicité. LES SINISTRÉS M. Cochery a annoncé qu'il exposerait au prochain conseil le mécanisme <strong>de</strong> la combi- naison qu'il prépare pour venir en ai<strong>de</strong> aux petits commerçants, industriels et propriétai- res sinistrés. Dès maintenant, on peut donner quelques dé- tails sur cette combinaison. L'idée qu'on a mise en œuvre consiste a fournir <strong>de</strong>s prêts sans intérêt aux petits com- merçants, industriels, cultivateurs ou proprié- taires victimes <strong>de</strong> l'inondation, <strong>de</strong> façon à per- mettre la reprise <strong>de</strong> leurs entreprises ou éta- blissements pour les commerçants et indus- triels On consentirait <strong>de</strong>s prêts sans intérêt d'une durée <strong>de</strong> cinq ans et pouvant s'élever jusqu'à 5,000 francs , les fonds seraient fournis par un consortium <strong>de</strong>s grands établissements Je cré- dit; la Banque <strong>de</strong> France ferait l'avancé <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s sommes nécessaires ; l'Etat, enfin, ; donnerait sa garantie. Pour les agriculteurs, le système serait le même avec cette différence que les prêts se- raient faits par la caisse <strong>de</strong> crédit agricole dans laquelle on créerait une section spéciale qui recevrait <strong>de</strong> l'Etat une dotation <strong>de</strong> six mil- lions. Enfin pour les petits propriétaires, c'est le Crédit Foncier, toujours sous là garantie <strong>de</strong> l'Etat, qui ferait le service <strong>de</strong>s avances. Dans chacune <strong>de</strong>s catégories on instituera d'une certaine manière la responsabilité <strong>de</strong>s emprunteurs. LE « CHATEAURENAULI i Le ministre <strong>de</strong> la marine a fait connaîtra la situation du Châteaurenault qui va être conduit à Toulon pour être réparé ; il a an- noncé que le commandant Méléart était releva <strong>de</strong> son comman<strong>de</strong>ment et remplacé par le capitaine <strong>de</strong> frégate Vesco. US LES nous ! Lo capitaine Tilho avait été chargé, en 1904, d'une exploration <strong>de</strong>s archipels et <strong>de</strong>s eaux libres du lac. U en avait dressé une carte. Trois ans plus tard, il revient au Tchad avec mission d'y délimiter la fron- tière anglo-française, et là où il avait jadis navigué sur <strong>de</strong>s fonds atteignant plus <strong>de</strong> trois mètres, il trouve une steppe déso'éc <strong>de</strong>sséchée par 1© soleil, fendillée, craquelée comme un© poterie trop cuite. Les eaux, H lUHiLllO LLu JUUiijMtJ/t Paris, 10 <strong>février</strong>. JOURNAUX ANIIBLOCARDS De l'Echo <strong>de</strong> Paris : « Allez au fond <strong>de</strong> cet inci<strong>de</strong>nt Toutée dont tout le mon<strong>de</strong> parle aujourd'hui, qu'y trou- verez-vous ? La preuve que les bureaux du ministère ne sont le plus souvent qu'une ofli- emo d'intrigues, <strong>de</strong> cabales, <strong>de</strong> conspirations qui se ramifient aux sapes souterraines <strong>de</strong> la politique et <strong>de</strong> la maçonnerie. Le ministre laiRso faire parce qu'il n'en sait rien, lit que font ces créatures dus ArioU-ô et <strong>de</strong>s l'iouuurt embusquées dans les bureaux <strong>de</strong> la guerre ? Elles prolongent simplement l'uuuin niable maléfice que l'affaire Dreylus a Jeté sur notre armée Ah ! si le général Rrun avait l'àme ac- cessible aux indignations et aux révoltes <strong>de</strong> la conscience nationale, <strong>de</strong> quel geste libéra- teur il enverrait tous ces gens-là dons un ré- giment pour y apprendre leurs <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> sol- dats ! » De M. Ch. Dupu.y, dans le Soleil : Ce que l'on a voté à Nîmes n'est ni une, solution socialiste, ni une réforme populaire. C'est un expédient électoral et, comme l'a dé- claré le groupe hervéiste, un© spéculation du radicalisme bourgeois. Ce malheureux radica- lisme est sorti du débat fort honni et conspué. Tous l'ont désavoué comme une sottise et flé- tri comme une duperie. Les Jauressistes se montraient d'autant plus empressés à te re- nier qu'ils savaient qu'à l'heure du scrutin, toute suspicion <strong>de</strong> sympathie pour le radica- lisme ne peut que tes compromettre et les dis- créditer. » JOURNAUX ELOCARnS De M. Bércngèr dans l'Action : « <strong>11</strong> est fâcheux que le cabinet du miniRtre <strong>de</strong> la guerre constitue une sorte