11 Novembre 1901 - Bibliothèque de Toulouse

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BULLETIN FINANCIER REVtTH HEBOOMAOATRF, Paris, 0 novembre. Ouantï on considère que le fond d'Etat, qrui passai: pour le plus solide de tous, le Consolidé anglais, a baissé en quelque an- nées de 114à92 francs, perdant ainsi 20 0r\ lorsque jetant les yeux sur d'autres valeurs réputées absolument excellentes on voit le Gaz Parisien tomber de 1,400 à 800 francs, et nos bons Omnibus tomber de i!.GO0 à 709 francs, on se rend compte de la difficulté qu'éprouvent les capitalistes les pius instruits, les plus attentifs dans la gestion de leur fortune. Que penser du sort des autres l Dans nos bulletins ouotidiens, nous nous efforçons de donner la physionomie de la bourse du jour, la cinématographe de la séance, en tâchant d'indiquer la tendance des valeurs, mais nous ne pouvons alors entrer dans l'appréciation raisonnée des valeurs. Une fois seulement par semaine nous Douvons donner une olus longue ap- préciation et encore cela ne peut être que sur un nombre très restreint de valeurs ; c'est pour obvier à celle insuffisance d'é- tude? que nous ne manquons jamais de rappeler à nos lecteurs qu'ils peuvent s a- ilressec directement à nous pour les con- seils qui les intéressent particulièrement. La valeur qui intéresse Se plus grand nombre de capitalistes, petits ou gros, c'est le Panama. Nous ne parlons pas des actionnaires. Le sort de ceux-là est irré- missiblement réglé. Nous parlons des obligataires, ils sont légions, et c'est à cause d'eux que nous suivons de très prés l'évo- lution actuelle de l'affaire de Panama. On peut dire qu'aujourd'hui les obligations Panama sont des litres de spéculation si les négociations en cours aboutissent, les titres sontcôtés trop bas, si elles échouent, ils dépassent tous sensiblement ce qu'ils peuvent espérer de la liquidation actuelle pure et simple. Nous croyant parfaitement renseignés sur ce qui se passe à. New-York et sur l'état mental des Américains, nous affirmons que ces derniers se livrent vis- à-vis de nous au jeu de bluff avec leur ca- nal de Nicarragun. D'un autre coté, le bon renom delà France, la nécessité de la voir achever Mie -même l'œuvre commencée par elle, l'équité, en tout cas, qui doit lui réserver une large part dans le succès, l'approche îles élections en France qui doit pousser le gouvernement actuel à défendre le sort de ces milliers d'obligataires Qui sont aussi des milliers d'électeurs, tout cela forme un faisceau puissant de bonnes chances que les porteurs doivent envisager. Que nos lecteurs veuillent bien se rappeler que c'est nous, il y a quelques mois, qui, les premiers, par quelques indications pres- santes, avertirent les intéressés de ne pas se dessaisir de leurs titres, au contraire, d'en augmenter le nombre en vue d'une moyenne si favorable. 11 y a beaucoup à faire sur ces titres, — les uns sont par rap- port entr'eux, à un prix excessif ou moin- dre, — des arbitrages fréquents s'imposent; même suivant la suite des négociations, • des ventes ou de nouveaux achats sont à faire. Nous espérons y trouver pour notre clientèle matière à profits ou à large at- ténuation des pertes passées. Puisque nous sommes au-delà des mers, restons-y un instant pour parler de la Compagnie parisienne de Madagascar. Comme toutes les entreprises coloniales prospères, les débuts de l'affaire ont été modestes, puis elle s'est étendue et forti- fiée. Pon noyau est aujourd'hui formé par l'ensemble des établissements Delacre dont la prospérité vient de faire l'objet d'une mention spéciale par le général Galliéni. C'est la une constatation morale que le génie colonisateur du général rend importante. Les constatations matérielles ne sont pas moins encourageantes, elles ont été contrôlées par M. Chauvin, expert asser- menté près la Cour d'appel de Paris. Le bénéfice normal du dernier exercice s'é- lève net à 2S6,030 francs. La Compagnie parisienne de Madagascar se crée au ca- pital de 3,250,000 francs divisé en 6,500 actions de 500 francs qui sont assurées dès maintenant par la marche actuelle et nor- male de l'entreprise d'un dividende de 8 0f). 3.400 actions sont offertes au public ; les premiers souscripteurs appartiennent à l'élite du monde industriel colonial à Paris. Nous engageons nos lecteurs à s'intéresser à cette affaire au sujet de laquelle nous adressons une notice explica- tive à tous ceux qui nous écrivent pour nous la demander. DE LAVIGERIE. 22, place Vendôme, Paris. TÛUV68 LES MALAOi&SMARBBMKU B ««h tt li Bitmeet «s tuants «e U f'BB»,!!^!»! lSJffr| g |OK? tBKUS.kueitu el Etrties.sont iné-|W|uBj |f|,|Lf3 KMleEtnlscnlirtisiltitêpfrlttpirlss* B, «"* B MtlkgBBbara» - ventrières élastiques et sans ressorts qui peuvent fltre portées nuit et jour 8:ms occasionner aucune fie.ie même eu travaillant. Le- Catalogue illustré donnant tous les renseiguemonfs et la manière de prendre les mesures, est envovô praiis et aveu discrétion à toutes les personnes qui le demandent à 1 M. CLAVERIE, spûc" breïeié. 23*. Faubouro St-Martia, Pari* HAUTE-GARONNE Cazôres. Foire du 9 novembre. Voici la mercuriale de la journée : Froment, Ire qualité, 17 fr. 2e 1G 50, Ce 16, seigle 13 fr., avoine Ire qualité 10 fr., 2e 9 S », orge io. maïs lo 130, haricots 20, vesces îy&o, fèves 13 50, pommes de terre 2 50, le tout l'hectolitre. Animaux conduits au marché : Bœufs £60, vaches 300, veaux !200, moutons et brebis 1,000, porcs 350, cochons do lait 80j). Prix moyens : bœufs Gô c. veau 70, mouton "5, porc 80, cochons de lait, variant de 18 a 25 francs. Volailles. la paire : poulets a fr.. poules 125, dindons 9 50, pintades 7 fr. oeufs 96 c. la douzaine. Gibier : lièvres 6 fr., perdreaux 1 75, cailles 70 c. Fruits : pommes 7 50. châtaignes 7 25, noix 10 50, le tout l'hectolitre. Revêt Marché du 9 novembre. — Fris du bétail sur pied: Bœufs, 32 fr.»»: vaches. 28; veaux, 85*',77; montons, 43 27; brebis, 87 77: porcs, 42 »», les 50 kilos. Blé. les 80 k. 1G50; seigle, 12 00; maïs, 10 avoine, 10 »; pommes de. terre 3»»; châtai- gnes, 8 5J l'hectolitre. Boulogne. Voici les cours kilos, avoine 9 50, fr. le bûcher (4 stè- dindons 8, oies 10, ut la paire ; œufs, Marché du 6 novembre. — Voici les cours pratiqués : Grains. — Blé 13 fr. les 80 kilos, avoine 9 50, maïs 12, haricots 18, lèves 15, châtaignes 10, pommes de terre 5, le tout l'hectolitre. Fourrages. — Foin 6 fr., luzerne 6, paille 3, le tout les 100 kilos. Combustibles. — Bois 22 fr. le bûcher (4 stè- res). Volailile. — Poulets 3 fr., dindons 8, oies 10, canards 5, pintades 5, le tout la paire ; cents, 1 fr. 05 la douzaine. Gibier. — Lièvres G fr., lapins 1 75, perdreaux 2, palombes, 0 75, tourds 0 40, vanneaux 0 60, gèlnottes 3, le tout l'unité. Saint-Gaudens. Mercuriale du 7 novembre: Froment, Ire qualité, 17 »»; 2e qualité, 10 20; 3e qualité, 15 50 ; rnéteil, 14 50 ; seigle, 12»» ; avoine. Ire qualité, 11 fr. »»: 2e qualité, 10fr.»»; maïs. 12 »»; haricots, 2i; pommes de terre, 2 50. Fourrages. — Foin, Ire qualité, G fr. »» ; 2o qualité, 5 50: paille Ire qualité, 6 fr. »*; 2e'qua- lité, 5 fr. 50. Animaux conduits au marché : Bœufs, 174 ; vaches, 23i ; veaux, 302 ; moutons et brebis, 5!o; porcs, 410; chevaux, »»» ; mules, »»» • nés, »»», chiens, »». Prix moyens : bœuf, 0 52 c; veau, 30 c; mouton, 73 c. Volailles. — La paire poulets 3 »»; poules, 4 50; dindons, 5 75; pintades, 6 25. Œufs, la douzaine, 1 10. Fruits, pommes, 9 ir. l'hectolitre. TARN Puylaurens. Marché du G novembre : Malgré lo beau temps, notre marché de cette semaine a eu peu d'animation. Quelques tran- sanlions ont été effectuées sur nos diverses places, pricipalement à la halle aux grains. Vo ci les cours pratiqués : Fours moyen — Rie, 10 66, les S0 kilos; mais, 14 l'hect; fèves, 14 ; avpine, 10 ; haricots, 25, le tout l'hect. ' . _ . .. Taxe officielle du paix. — Pain première qualité. 29 cent, le kilo ; deuxième quai,, 24 c. le kilo. Veau, 1 45 le kilo. , _ . . Sa.nt-sulpiee-la-Poinle. Marché du 7 uovembre. — Notre marché du 7 novembre était assez animé, il est vrai que la température est des plus engageantes : c'est l'été de la Saint Martin. Marché à la volaille. -- Cours pratianes : Pouies de 3 à 5 fr. : poulets, de 2 a 3 fr. ; canards iie 8 fr. 50 à 4 fr. 50; pintades de 3 fr. a 4 fr. ; pigeons de 0,S0 à à fr. 2), le tout la paire. Lapins domestiques, de 1 fr. à t fr. 50 l'un. Œufs, l fr. la douzaine. LOT Puy-l'fCvêqiie. Cours ordinaires sur les bœufs, mais peu d'affaires. Porcs gras environ 42 fr. les 50 ki! ; autres, de 25 à C0 fr. l'un; moutons gras, de 0 05 à 0 70 le kil. : autres, de 13 à 25 fr. l'un. Oies maigres, de 10 à 12 fr. la paire : grasses de 0 75 à 0 80 la livre ; volaille, de 0 55 à 0 05 la livre ; lièvres, de 4 à 5 fr. l'un : perdreaux, 2 fr. l'un ; lapins domestiques, de 1 50 à 2 fr. la paire. Blé, de 12 à 13 fr. les 4|5 : maïs, de 9 à. 10 : noix, do 10 à 12 fr. l'hect. ; châtaignes, de 4 à 6 fr. les 'q5. LOT-ET-GARONNE Fumel. Cours du marché : Cours ordinaires sur les bœufs ; baisse sur les porcs gras ; jeunes porcs en hausse ; moutons gras, 0 75 cent, le kil. : autres, de 15 à 30 fr. ; oies et canards gras, de 0 75 à 0 85 la livre: poules, de 0 55 à 0 00; poulets, 0 70 la livre ! lièvres, de 3 50 à 5 fr. l'un ; perdreaux, 2 fr. l'un ; lapins domestique, 0 83 la livre. Blé, de 15 à 15 fr. 50; maïs, de 11 à 12; noix, de 12 à 14 fr., le tout l'hect. Marmande. Marché. — Beaucoup de monde, place bien approvisionnée en volaille avec légère baisse sur les prix de samedi dernier : Voici les cours pratiqués : vieilles poules, de 4 à 5 ; poulets et poulardes, de 2 50 à 4 50 ; pintades, 4 à 4 50 ; canards, de 3 50 a 4 50 ; dindons, de 11 à 12 ; pigeons fuyards, 1 25 ; gros. 1 75 par paire ; dindes, 10 : lapins, de 1 25 à 1 75 ; graisse, 1rs qualité, 2 40 le kil.; pommes de terre. Ire qualité, 5 l'hect. ; qua- lité inférieure, 2 50; grains de balais, 5 50 l'hect. Gibier : palombes. la paire ; outardes, 2 25 pièce : alouettes. 1 50 la douzaine ; petits oiseaux, 1 ta douzaine : grives. 25 l'une ; lapins de garenne, i 50 pièce ; lièvres, à raison do l lo domi-ftilo, Place aux légumes et aux fruits bien appro- visionnée ; cours rémunérateurs. Bois de chauffage : hois de chêne, fagots a deux liens, de 15 à f;0 le cent : bûches de peu- pliers, 16 : dé chêne. 24 ; d'ormeau. 32 les trois stères ; fagots ei faissonnats, de 85 à 9J le cent. Nêrac, Foira mensuelle : La foire du mois de samedi 9 du courant, a été assez belle; malgré le grand froid du matin, beaucoup de monde et nos places bien garnies en grains, volailles iet autres denrées alimentaires. Peu do bétail sur le champ de foire ; il s'est vendu cependant quelques veaux et bœufs pour la boucherie. Les porcs gros se maintiennent toujours entre 41 et 45 les 50 kil. poids vif ; lès jeunes porcs à élever, de 22 k 45 pièce, suivant qua- lité et grosseur ; les volailles restent touiours au même prix ; voici le cours de la journée : dindes, de 7 00 à 9 50 la pa re ; cana'ds. 3 75 ; poules, de 2 75 à 3 25 ; poulets, de 1 75 à 2 ; lapins domestiques, 1 80 ; lapins do garenne. I 50 ; perdreaux, ! 50 pièce ; palombes. 1 80 la paire ; cailies, 0 00 et grives, 0 25 pièce. 1 i222 hectolitres de blé portés sur place S8 sont vendus : ire qualité, 16 75 ; 2e, 16 25 ; 3o, 15 75: le prix reste le même que celui du précédent marché ; pain ordinaire. 0 35 le kit. . mais, 12 ; avoines, lo ; fèves, 13 ; pommes de terre, 2 50. Port-Sainte-Marie. Marché du 9 novembre : Malgré une mat-née très froide, il était venu assez de monde à notre dernier marché. Voici les cours pratiqués : Place à la volaille. — Poules, de 3 à 3 50 ; poulets, de 2 25 a 3 75 ; pintades. 4 50 et 5 ; pigeons, de 0 90 à 1 60 ; canards, de 3 à 3 50 ; dindons, 10 â 12, ie tout ia paire. Œufs, 1 la douzaine. Graisse, 1 le demi-kilo. Lapins domestiques, de 1 à 1 25 la pièce. Lièvres, ô ; lapins de garenne, 2 ; le tout la Pièce. Halle aux grains : blé. de 1G i 16 50 les 80 kilos ; avoine, 10 50 les 50 kil03 ; mais, 13 50 les 75 kilos : fèves, 13 50 les 65 kilos ; orge, 10 les 60 ; haricots. 22 l'hect. : pommes de terre, 4 50 : foin, de 3 à 3 50 les 50 kilos ; paille, 2 les 50 kilos. TARN-ET-GARONNE Montauban. Marché du 9 novembre : Bourse.—Blé fin supérieur,les 80 kilog, 17 15; blé tendre moyen, les 80 kilog., 16 8o ; blé in- térieur mitadin, »» »». Halle. — Blé, Ire qualité, 10 50 l'hect. ; 2e, 16 25 ; 3e, 15 26. Prix moyen de l'hectolitre : de blé, 10 »» ; seigle, 13 50 : fèves, 16 »» ; maïs, 13 »» ; avoine, II 50 ; haricots, 30 »» ; orge, 11 25. MARCHE DE BORDEAUX Sucres bruts. - Cours sans chane^8* Nous cotons en clôture : blancs n- -t ,i„ £nt - 22 50. roux 83» de 19 à 20. 1] a été importl * steamer Hippolyte Uoc ?;i.s venu Un » pap 3.699 sacs sucre but. ^ ' t0 U6ft Sucres raffinés. — Demande fégu!ie»« cours sans changement. Nous cotons • »a*e* 102. régulier, cassé, rangé. 105 à I0fj i r .n Pour terminer cette vraie et réelle liquidation, il sera mis en vente, cette semaine et jours suivants : Si* ièoes Tissus A xxio \XJDlements, largeur il, pour Chartes, Salons et Salles à manger, taxées au part de leur valeur réelle, depuis le mètre Carpettes, Descentes de lit velours Jacquard, depuis LINOLÉUM. COUVERTURES» COUVRE-PIEDS. ÉBFtEBQPfS 0 50 1 95 Nous engageons les personnes soucieuses de leurs intérêts à venir se rendre compte da cette vôrit»S»le Occasion, qrui 1 1 es ®e reHonvellora plue» O M GUERIT vite et bien toutes les maladies secrètes, il toutes celles de la peau, des deux sexes par les bis- suits 'dépuratifs du D' OLUiViER de Paris, -Seuls "ap- prouvés, autorisés offtcK Vote d'une récompense de 24,000 fr. Jugez, comparez ces témoignages authenti- ques, ces garanties uniques de toute confiance, 50 ans de succès constants. Ii2 b. de bise. 5 fr. Broch. de 80 p. avec âbisc. ratis (l timbre). Consult. de 1 à 5 h. et par lettres. R. Rivoli, 33. AUX MAMANS j qui, pourhabiller leurs enfants, recherchent l'économie, nous § recommandons tout particulièrement le Magasin M"* 3VÏ. BASTIEE 1 18, rue des Lois, près le Capilole, Toiïlouse §osîumes âe petits Garçons à la Façon, 1 Tous les coupons d'étoffe sont utilisés. On se charge de | tous les travaux de teinturerie et do nettoyage. 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8 Il NUMÉRO 5CENTIMES Organe «jiioticlieii de D DACTION ET ADMINISTRA AJBO"ca"KraraŒï3M,i,!s» Trois mob rTrK-GAR0N?iE CT DÉPARTEMENTS LIMITROPHES .... 6 fr- |JgpÂRTÏ# ENTS N ° N UM1TR0PHKS *TlUf j«ER (Union posWe) 7 - 40 - Six moi» AA fr- 13 - 20 - D> u 20 24 - 40 - ces Abonnements partent des t« et i« de chaque mois et sont payables d'avance Sont* demande de changement d'adresse doit itr» accompagnée de 60 centimes. fil TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL J se Sociale et I&eMgieiâse H s Toulouse, Rue Roquelaine, 25 LE NUMÉRO 5 CENTIMES ÉDITIONS RÉGIONALES Lof, Aveyron, Corrèze, Cantal Gers, Htet-P y rénées, Basses-Pyrénées, Landes Tarn-ei-Garonne. Lot-et-Garonne Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Orientales Haute-Garonne, Ariège Edition du matin spéciale a Toulouse iErsBRTiorirs ANNONCES (4. peg,) . RÉCLAMES — RÉCLAMES (3. page ) . LOCALES. .... » • Si ï » • • ............ k Dp» o fr- 80 - A - 50 - 2 - » - 3 - » _„« îf Annonces et Réclames «ont reçues dans nos Buriisui, ru» RoaUjUu3. ÎA. A Tu ait *a*s «1 «Jo** tous nos £orres?Q'odjUktft Lundi 11 Novembre 1901. - 11 e Année. — N° 3,414 BUREAUX A PARIS :28, RUE FEYDEAIî ta Dictature par l'intimidation Les entrepreneurs de la grève géné- vi raie des mineurs ont accordé un répit ^ de quelques semaines, de quelques mois on peut-être. A quelles conditions secrète- ment consenties et sous quelles réser- ves, nous l'apprendrons peut-être un jour, mais actuellement nous n'en sa- c* vous rien. ce Les réclamations formulées par le congrès de Lens portaient sur trois points. n< On demandait l'établissement d'un minimum de salaire ; ë On exigeait la fixation à huit heures de la durée de la journée de travail ; S< On entendait que les mineurs fussent m assurés d'une retraite s'élevant à deux di francs par jour. . Sl Ces revendications furent présentées, P 1 non comme des vœux, mais comme des di ordres, avec menace éventuelle de pro- 11 voquer dans le pays une catastrophe économique, si le gouvernement n'o- d béissaitpas. d Le gouvernement a rusé, biaisé, mais, Si enfin, il n'a pas eu le courage de résis- v 1er. d M. Basly ayant déposé une proposi- v tîon tendant à l'établissement d'un minimum de salaire, le ministère n'a pas n osé s'opposer à la prise en considéra- c Bon. P Sur la question de la journée de huit R heures, il a simplement demandé qu'on b lui laissât le temps de connaître les ré- r solutions auxquelles s'arrêterait la com- commission extraparlementaire, â la- d quelle il a. donné mission d'étudier la 'v question et qui, après quelques hésita- r iions, s'est mise sérieusement au travail. I Enfin, le ministère n'accorde pas en- c core 730 francs de pension annuelle aux c mineurs retraités, mais il propose de 1 leur en donner 300, ce qui constitue tout 1 au moins une demi-satisfaction. Ainsi le congrès de Lens obtient tout ] ce que vraisemblablement il espérait, 1 car il est permis de penser qu'il ne comptait pas arriver du premier coup à son but et demandait beaucoup, surtout pour obtenir un peu. Grâce à l'énergie qu'il a déployée et aussi à l'absence de toute résistance de la part des ministres, , il a réussi à ce que les trois questions : fussent mises à l'ordre du jour, dans des conditions telles qu'il sera impossi- ble d'empêcher qu'elles viennent en dis- cussion . Ce jour-là, pour forcer les solutions, les meneurs de la campagne tiennent en réserve un argument dont ils ont pu ap- précier la puissance : la menace de la grève générale. C'est là qu'est le précédent dangereux que le gouvernement a laissé créer et dont lui ou ses successeurs supporteront les conséquences. Jusqu'à ce jour, il était admis que l'i- nitiative d'une réforme de la législation, sur quelque point que ce fût, ne pouvait être prise que par les ministres en exercice ou par les représentants du pays. Les intéressés pouvaient formuler des vœux, présenter des requêtes, entamer des campagnes de presse, mais on ne leur reconnaissait pas le droit d'imposer leur volonté. Le gouvernement tenait, ûe leurs désirs, à ses risques et périls, le compte qu'il lui convenait. Désormais il n'en est plus ainsi. Les mineurs, par l'intermédiaire de délégués plus ou moins régulièrement «institués, ont intimé au gouvernement î'i'il eût à leur donner satisfaction, et, tout de suite, les ministres se sont mis «a devoir, dans la mesure du possible, âe leur obéir. Ce que les mineurs ont fait, on ne Voit pas pourquoi d'autres corporations ouvrières s'abstiendraient de l'essayer. Nous ignorons si les ferblantiers ou f les zingueurs ont des revendications à formuler, mais rien ne les empêche de fie réunir, d'élaborer un programme et d'ordonner aux ministres de s'y confor- mer. Par quels arguments le cabinet pourrait-il se dérober à l'obéissance, puisqu'il n'en a pas trouvé pour résister aux mineurs ? Un seul peut-être : que la grève géné- rale des ferblantiers ou des zingueurs n'entraînerait pas de conséquences bien graves ; d'où la conclusion que pour |*ire plier le gouvernement il fajit être *°rt ou avoir l'air de l'être. Cela suffit. £°rsqu'on est en mesure de formuler |* E 8 menaces sérieuses et de les mettre * «xôcution, un ministère républicain Be résiste pas. v oilà le précédent créé, non par un tte ces accidents qui déroutent parfois la vigilance, mais en vertu d'un dessein conscient et prémédité. Il y a six mois, en effet, dans un journal socialiste, la Lanterne, on pouvait lire : Que les syndicats s'accroissent, que la con- centration se fasse entre eux par des liens vivants, que notre parti ait plus de cohésion et les réformes que le Parlement tient dans ses mains avares tomberont toutes seules, quand on saura, qu'en huit jours, des milliers d'hommes, ayant choisi leur heure, se croiseront simplement les bras, A peu près à la même époque, un des chefs du parti socialiste proclamait, pour ce qu'il appelait le prolétariat, le droit d'agir par voie d'intimidation. C'est la tactique qu'ont suivi les mineurs. Elle leur a réussi. On devrait, dès lors, entrevoir une grande simplification de la Constitution. A quoi bon, en effet, maintenir un Sénat, une Chambre des députés et un ministère, ayant mission de présenter, discuter et voter les lois, alors qu'il suffit qu'un groupement quelconque présentant, à tout le moins, l'apparence de la force, formule ses exigences, puis imposer l'obéissance au gouvernement ? Ce n'est pas encore le gouvernement direct, mais c'est le gouvernement par délégations, celles-ci étant constituées sans surveillance, sans garanties, de- venues simplement un instrument de domination mis au service des plus violents de chaque catégorie sociale. C'est ce beau système qu'intronise le ministère actuel et, qui pis est, non par conviction, mais par faiblesse, par im- puissance à résister aux pressions avec menaces qu'ont sur lui des individua- lités, sinon sans mandats, du moins sans responsabilité effective. Aux ministères, à la majorité des deux Chambres, l'apparence du pouvoir : aux groupements corporatifs, la réalité. **" Si les deux termes pouvaient se rap- procher, il serait légitime de dire que c'est l'organisation de l'anarchie. C'est du moins la voie la plus sûre pour arriver à établir dans ce pays la dictature par intimidation. Les mineurs ont fait de celle-ci un premier et fructueux essai. A qui le tour ? Ernest BAUDOUIN. La Petite République, organe socialiste et ministériel, cite un joli trait de M. Mau- rice Allard, député et rédacteur de la. Lan- terne, autre journal soaialistc et ministé- riel. M. Maurice Allard est antimilitariste, et fulmine volontiers contre l'armée. Or, le môme M. Maurice Allard, qui est député du Var, s'est vanté d'avoir fait des démarches auprès du ministre de la guerre pour faire augmenter la garnison de Dra- guignan. La Petite République termine par ce petit appel ironique : « Allons ! vive l'ar- mée, citoyen Allard ! » M. Allard, s'il a de la présence d'esprit répondra peut-être au rédacteur en chef de la Petite République : « Allons I Vive le catéchisme, citoyen Jaurès ! » montrée en déployant d'une façon si lamentable le pavillon français. Tout accepter sans caution, sans garanties, en abandonnant jusqu'au gage saisi et se sauver au galop, étourdi de la témérité dont on a osé faire preuve, voilà ce qui hante évidemment d'une façon lancinante la cervelle de nos gou- vernants. Ils semblent tenir particulièrement à ce qu'on les prenne réellement pour ce qu'ils sont, des niais : ce n'est pas moi qui le dis, c'est un des journaux ordinaires de leur majorité, le Radical, qui les qualifie de « niais et d'imprudents ». Nous en serons quittes, il est vrai, pour recommencer la petite fête de la démonstration navale. Et ce sont les contribuables qui paye- ront les frais. En attendant, vous avez pu remarquer que la question de l'Arménie a été com- plètement écartée. Il était utile pourtant de l'ajouter à l'affaire principale, puisqu'on y avait joint déjà la question du protectorat religieux. Et dans quelles conditions, bon Dieu! Comme par dessus le marché, comme la treizième pomme à la douzaine, comme ces os supplémentaires que le bou- cher généreux donne à votre cuisinière pour améliorer le pot-au-feu et qu'on appelle en style culinaire des réjouis- sances. Car tout cela n'est venu qu'après. D'abord, il n'était parlé exclusivement que des créances usuraires de Tubini et Lorando. C'est pour ces honteux motifs qu'on partait en guerre. Puis, on paraît avoir compris que la France était humiliée d'avoir mobilisé sa flotte en vue de jouer au porteur de contrainte et alors, par hasard, en sur- plus, en post scriptum, on a pensé aux intérêts moraux. Le sultan a dû rire comme un coffre. Quoi ! on a en le toupet de lui ordonner de laisser ouvertes chez lui les éco- les qu'on ferme chez nous et de relever les couvents chez lui qu'on va démolir chez nous ? Et il lui faudra, contradiction bizarre et hilarante, protéger ces mêmes jésui- tes en Syrie que nous bannissons de France ? Cet oriental qui sait, lui, ce qu'il veut et ce qu'il ne veut pas, doit nous con- sidérer comme des fous ou des idiots. Car enfin, on n'exige pas des autres le contraire de ce que l'on fait soi- même ! Et il iào'û partager la manière de voir quelque peu sévère d'un journal étran- ger, la Kœlnische-Voloks Zeitung qui nous dit de cruelles vérités en ces termes : « Durant trois ans, des protégés de la constatant que la dernière croisade est faite en faveur de Lorando et de Tu- bini. Godefroy de Bouillon et sain tLouis doivent;en tressaillir d'orgueil sous les larges dalles qui abritent leur dernier sommeil. PAUL DE CASSAGNAG. IBS MUETS HOBAtt Non seulement le gouvernement français s'est excusé d'avance d'avoir occupé Mitylène et a protesté contre toute arrière-pensée de conquête, fût- elle aussi déguisée que celle de l'Egypte par les Anglais ou celle de Chypre.mais encore il a poussé la veulerie jusqu'à déclarer que l'escadre quitterait Mity- lène dès que le sultan aurait ratifié la décision de son gouvernement d'accepter les conditions que nous lui avons imposées. Il y a là, de la part du gouvernement français, un témoignage de candeur qui désarme, tant il est stupéfiant. Ainsi donc, on se contentera de la pa- role du sultan, de ce sultan qui n'a pas cessé de dissimuler,de biaiser, de ruser de mentir ? On comptera pour bonnes et comme ne risquant pas d'être jamais protestées, les traites endossées par cet incorrigible mauvais payeur, ce filou ? Et nous nous dirons satisfaits 'd'enre- gistrer les vagues promesses relatives à nos intérêts moraux en Orient : la re- connaissance de nos écoles d'Orient dont l'existence était considérée comme irré- gulièro par la Turquie, sous prétexte qu'elles n'avaient point sollicité d'auto- risation préalable ; le consentement de la Porte à la reconstruction d'édifices religieux détruits pendant les troubles de l'Arménie, et enfin la validation du patriarche chaldéen qui relève de notre protectorat ? Quant à savoir si les billets seront payés, si les promesses seront tenues, si en un mot on ne se moque pas de nous et si, avant trois mois, on ne sera pas obligé de retourner là-bas et d'occuper une autre Mitylène,|personne, dans les sphères gouvernementales, n'a l'idée de s'en préoccuper. On paraît animé du couard empresse- ment de se faire pardonner par l'Eu- rope l'extrême audace qu'on croit avoir France en Orient, des colonies entières d de chrétiens, ont été poursuivis, massa- I crés et égorgés, et la France n'a pas « bougé: aujourd'hui qu'on foule aux I pieds les répugnants intérêts ries usu- riers Lorando et Tubini, le gouverne- g ment essaie une démonstration navale \ pour s'introniser à grand fracas protec- teur des finances cosmopolites et de l'agiotage international. » | C'est roide, mais c'est mérité ! Et la feuille allemande continue : « Cette démonstration navale n'a d'ail- leurs d'autre but que de réparer un peu 1 le prestige bien diminué aujourd'hui ! que la France tenait de son protectorat ' séculaire des chrétientés d'Orient ; mais ce sera peine perdue : ce prestige ne se maintenait que par l'influence des Jé- suites, des Assomptionnistes et autres religieux français; â l'heure actuelle, grâce à la persécution dont ils sont les victimes, les Jésuites se recruteront de jour en jour plus difficilement; de jour en jour le nombre des Jésuites' français diminuera et ce ne seront pas les Jésui- tes appartenant â d'autres nationalités qui travailleront pour la France. » Ainsi, pendant que les bons patriotes de France s'affligent, se sentent humi- liés en voyant que nous devenons les courtiers de créances cosmopolites et louches, l'étranger ricane et se moque de nous. Il y avait un moyen, un seul, de ne pas jouer en cette aventure un rôle ri- dicule et ignoble, c'était d'introduire très courageusement et très honnête- ment dans les revendications exigibles la question arménienne, de demander que ces infortunées populations ne fussent plus désormais égorgées. Aucune puissance n'aurait eu le mauvais goût de s'y opposer et nous aurions coloré notre bizarre intervention d'un peu de chevalerie, d'un peu de propreté. On n y a même pas songé, ou, si l'on y a songé, c est pour laisser la question dans l'ombre, la négliger. Le grand assassin nous en saura gré Il se rattrapera de l'or qu'il est obligé, H a ^ 0US J ( I U1 avons 1°ué le rôle Ses recors de dégorger au profit de Tu- mm et de Lorando, en versant le sans: chrétien à torrents. Il rebâtira peut-être les couvents, rouvrira les écoles mais, il assassinera ceux qui les fréquenteront. Voilà comment le gouvernement de la République entend et comprend les intérêts moraux de la France. Si tout de suite le sultan avait payé Tubini et Lorando, il ne serait pas plus i question de ces intérêts qu'il n'est ques- i tion de l'Arménie. C'est ce qu'on peut appeler des vu es larges, hautes et grandes en matière de • politique étrangère ! Et il y a de quoi se déclarer fier en UN GÉNÉRAL POLITICIEN De la Liberté : Le général Pédoya n'est pas Espagnol, comme on pourrait le croire. 11 commande depuis quelques mois le 1G' corps de l'ar- mée française, où il s'est déjà fait remarquer par ses talents d'orateur. Quoiqe'il ait obtenu les plumes blanches à l'extrême limite d'âge, au moment de prendre sa retraite, le général Pédoya ap- partient en effet à une nouvelle école d'officiers créée par F.-. André pour les be- soins de la défense républicaine. Les questions militaires ne le préoccupent nulle- ment, ou s'il y touche, c'est, à l'exemple de son illustre chef, pour énerver encore la discipline et décourager les efforts de ses subordonnés. Ce qui l'intéresse parti- culièrement, c'est la politique et la pire de toutes, celle du cabinet actuel, pour laquelle il professe ouvertement une admi- ration sans bornes. Le général Pédoya — qui n'est pas Espagnol, — méritait de naî- tre Iras los montes. 11 parcourt, en ce moment, les départe- ments qui composent la 16" région. C'est une véritable tournée électorale qu'il vient d'entreprendre, avec réception des autori- tés, allocutions, banquets et toasts. Il vi- site peu les casernes, passe le moins possible des revues. De cette façon, il lui reste plus de temps pour haranguer les municipalités et les loges maçonniques. Les paroles qu'il prononce valent d'être recueillies. A Albi, il exprime d'abord sa joie de se trouver dans un département « aussi républicain que le Tarn ». Il est évident que dans un département moins républicain le général Pédoya ne se croirait plus en France. Puis, il répond au maire, qui lui souhaite la bienvenue: Je connaissais les sentiments rèoublica'ns et patriotiques do la population albigeoise. L'ar- mée connaît ses devoirs envers la République honnête que nous aimons sous la direction du ministre de la guerre et du gouvernement ré- publicain. Elle saura défendre les institutions que la France s'est librement données. Vous entendez bien que la P,épublique honnête, la seule, la vraie, celle que le gé- néral Pédoya saurait défendre, c'est la République André- Waldeck-Monis-Mille- rand. 11 n'en connaît pas d'autre et il l'aime « sous la direction du ministre de la guerre ». Et, si le ministère était par hasard renversé, — car, enfin, tout arrive, — le commandant du 16« corps passerait immédiatement dans l'opposition. F ne pareille éventualité devrait conte- nir le zèle du général Pédoya. Mais, que penser d'un gouvèrnement qui tolère de pareilles manifestations oratoires ? M. Walaeek-Rousseau a mis un frein aux déclarations incohérentes de F.*. An- dré lui-même. 11 devrait bien rappeler à F.\ Pédova que le silence dans les rangs est obligatoire pour les officiers comme pour les soldats. Ou si ce général doit continuer sa pro- pagande, qu'il arbore un petit tablier sur son uniforme. Les honnêtes gens de tous les partis sauront alors à quoi s'en tenir. car le charbon américain serait alors de- mandé partout simultanément. 11 faut donc s'attendre, quelle que puisse être l'abondance des stocks de charbon conservés en réserve, à voir dès le lende- main de la déclaration de grève, les cours monter rapidement jusqu'à devenir bien- tôt inabordables aux petites bourses. Telle est la riante perspective qu'il nous est permis d'envisager au début de cet hiver. Il est vrai que M. Waldeck-Rousseau et le baron Millerand n'ont pas à redouter de manquer personnellement de combustible, car ils sont chauffés aux frais de l'Etat. UN ÉLÈVE DES JÉSUITES Ces jours-ci les journaux ont enregistré la mort d'un jeune lieutenant d'infanterie coloniale, M. Henri Mousnier-Brisson, « tué au champ d'honneur, au combat d'Ambovombé, le 22 octobre 1901, dans sa vingt-cinquième année ». Le Courrier de la Vienne et des Deux- Sèvres nous apprend que M. Henri Mous- nier-Brisson avait été l'élève des Jésuites à Poitiers et à la rue des Postes. Comme le dit notre confrère, le jeune officier, « par sa vie toute de sacrifice, et par son héroïque mort, fait honneur aux maîtres qui l'ont élevé ». Et dire que les tristes propositions de MM. Aimond et Béraud relatives à la sup- pression de la liberté de l'enseignement et à l'obligation du stage scolaire, si elles étaient jamais votées, ne permettraient plus à un jeune catholique de tomber au champ d'honneur pour la France sous l'uniforme de l'officier. A peine lui serait-il permis de tomber comme soldat ! d'opposition se sont montrés plus pru- dents et ont choisi un candidat unique, M. Seth Low, recteur de l'Université dé la ville et l'un des représentants des Etats- Unis à la Conférence de la Haye. M. Shepard, que lui opposaient les gens dé Tammany-Hall, était un ancien adver- saire de celte organisation, mais qui avait fait sa paix avec elle. Soit que la candidature de ce transfuge ait déplu aux purs et aux exaltés de Tam- many, soit que la personnalité tout à fait recommandable de M. Seth Low se soit imposée à la grande cité ; soit, enfin, que les New-Yorkais se soient ressaisis après s'être rendu compte de l'abjection dans laquelle ils vivaient, toujours est-il que c'est M. Seth Low qui l'a emporté sur M. She- pard. On peut affirmer que c'est le parti des «honnêtes gens » qui triomphe aujourd'hui. Il restera à voir l'usage que ce parti fera de sa victoire, quand le nouveau maire aura pris possession de ses fonctions. Si la nouvelle administration municipale procède avec énergie, mais aussi avec pru- dence dans l'œuvre d'épuration qu'elle devra entreprendre, si elle sait éviter certai- nes exagérations que le rigorisme puritain du parti vainqueur pourrait faire craindre, on devra attendre d'elle une action salu- taire. Elle pourra faire ceuvie de relève- ment politique et moral, non seulement à New-York, mais aussi dans l'ensemble des Etats-Unis, où les excès qu'on tolérait dans la ville-empire étaient du plus fâcheux exemple. Aicide EBRAY. QUASI-SINECURES Le Temps qui ne réussit plus à dissimuler son ministérialisme sous les dehors d'un libéralisme qu'il ne fait que singer, donne la, note bien à M. Lavertujon et la mention très bien à M. Waldeck-Rousseau a propos du débat sur l'espionnage or- ganisé par le préfet Monteil. Les candidats-fonctionnaires doivent, d'après le 'Lem.ps. être pesés, jaugés, men- surés, vérifiés, eux et leurs alentours et ce journal en donne une raison échap- pée à une sincérité peu diplomatique. » Quant aux candidats-fonctionnaires, dit-il, ils ne peuvent trouver mauvais que le gouvernement veuille les connaî- tre a vant de leur assurer une quasi-si- nécure, des rentes, une retraite ». Nous sommes accablés d'impôts ; en dé- pit de l'ingéniosité de Merlou et des autres, les budgets ne se bouclent plus et l'on assure des rentes, des retraites aux titulaiics des quetsi-sinécures. Que nous sommes -donc dans le vrai, alors que nous soutenons que la machine administrative est bien trop compliquée, . trop coûteuse. De sages réformes économiseraient beaucoup d'argent, nombre d'hommes, sans compter les dépenses de l'espionnage. Mais voilà, il faut des « quasi-sinécu- res » pour ces messieurs de la défense ré- publicaine. FAR ra, sPÊCfit UN TRUST DU CHARBON Les concurrents étrangers de l'industrie minière française s'organisent afin d'être en état de profiter de la crise que la grève générale des mineurs ne manquera pas de produire en France. Un trust, au capitalde509 millions, vient, en effet, d'être formé entre les principales Sociétés minières américaines. D'après le Bulletin des combustibles, organe techni- que et autorisé en la matière « ce trust a pour but d'obtenir la diminution des prix de transport et visera surtout l'exporta- tion. » Nous voici donc prévenus d'une invasion prochaine de charbon américain. 11 n'y aurait peut-être à cela que demi- mal si les compagnies minières devaient être seules frappées ; mais, comme le fait observer avec raison Y Echo des Syndicats, la ruine des exploitants de mines n'empê- chera pas d'autres désastres. En effet, il est de toute évidence que si en ce muaient le trust américain peut of- frir le charbon à un prix à peu près égal à celui du «Barbon indigène, ce même trust, maître dn marché, une fois la grève géné- rale déclarée, relèverait aussitôt les prix, La déroute de Tammany-Hall La journée de mardi marquera une date importante et heureuse dans l'histoire de New-York et même dans celle des Etats- Unis. Il s'agissait d'élire le nouveau maire de New-York, qui entrera en fonctions le gi i" janvier pour une période de quatre ans. p< Deux candidats étaient en présence : celui di de Tammany-Hall, M. Shepard; celui des C( oppositions coalisées, M. Seth Low. Or, le bien que Tammany-Hall fût en possession d' du pouvoir municipal depuis longtemps, et qu'il disposât de puissants moyens d'action et d'influence, il a succombé après une lutte électorale particulièrement achar- née. On ne connaît pas encore les résul- ic tats complets du scrutin, mais l'élection de 01 M. Seth Low ne fait plus de doute, et il a j { déjà reçu les félicitations de son concur- rent. Le « tigre de Tammany » est donc ri par terre, et il faut espérer qu'il a été frappé e a mort pour ne plus se relever. c; Comme on a une tendance naturelle à tout rapporter aux deux grandes organisa- 1 tions politiques, démocratique et républi- I caine, qui se^ disputent le pouvoir aux | Etats-Unis, il était convenu que Tammany- Hall, cette espèce de club qui existe depuis près d'un siècle, représentait le parti démo- . cratique dans la grande cité de New-York, t. tandis que les adversaires de cet antre trop j fameux représentaient le parti républicain. Il est certain qu'il y avait antagonisme s entre, d'une part, le gouvernemsnt et la c Législature de l'Etat de New-York , qui représentent le régime républicain, et, de E l'autre, les pouvoirs municipaux de la cité 1 de New-York, la plus grande ville de cet Etat quoiqu'elle n'en soit pas la capitale potitique. 11 est certain aussi que, à l'ori- ] gine, Tammany-Hall était inféodé au parti ] démocratique. Mais le caractère de cette exploitation politico-financière s'était un ] peu modifié avec le temps, en sorte que ce • serait peut-être faire injure au parti démo- \ cratique que de vouloir l'identifier trop complètement avec les vaincus d'hier. Tammany-Hall était devenu, en effet, une institution sui generis, particulière- ment new-yorkaise, et pour laquelle la politique municipale n'était qu'un prétexte à dilapider les finances de la grande cité, à disposer arbitrairement des lonctions édili- taires et même à spéculer sur le vice pour en tirer, en le favorisant d'une tolérance aussi coupable qu'illégale, des avantages matériels. En un mot, ce qui se passait à . New-York depuis des années, et au su de . tout le monde, était identique aux scandales que l'on reproche en ce moment même à la municipalité de Naples et que le rap- port du sénateur Saredo vient de mettre en lumière. La seule différence est qu'il n'a pas été encore ordonné d'enquête sur les k scandales de New-York. Bien plus encore ; que ceux de Naples, ils étaient de notoriété J publique, et l'on en était arrivé à les con- \ sidérer comme un de ces maux incurables dont il faut prendre son parti. Cet état de , choses était favorisé, du reste, par le carac- 3 tère spécial de la population new-yorkaise, 8 très cosmopolite de composition, songeant " avant tout à faire fortune et volontiers dis- \ posée à considérer comme des gêneurs les champions des vertus politiques ou so- ciales. a Les honnêtes gens se lamentaient sur cette pourriture new-yorkaise, mais, jus- i- qu'ici, ils n'avaient pas réussi à déloger [t des fonctions municipales les affiliés de 11 Tammany-Hall. Malgré l'appui non dissi- l[ mulé que leur prêtaient les pouvoirs pu- blics siégeant à Albany, ils étaient restes si impuissants. Il est vrai qu'ils avaient eu f- la maladresse de ne pas s'unir contre à l'ennemi commun, de rester divisés au t, point que, lors des dernières élections, ils e- avaient opposé trois candidats à celui de * Tammany-Hall. Cette fois-ci, les partis Paris, 10 novembre La général André vient de décider que la gant de peau ne serait plus porté par les trou- pes montées qu'en tenue de parade et les dimanches et jours de fête. M. Clément, do la direction d'artillerie d« Gochinchine, actuellement en congé de conva- lescence à Toulouse, a été classé h l'Ecole d'artillerie de Touiouse. AUX PHILIPPINES Manille, 10 novembre. Un télégramme de Cathalogan annonce qtia le colonel Waler a attaqué les insurgés qui occupaient une forte position à Sojeton. Il a bombardé la position pendant tout un jour sans réussir à en déloger les Philippins. , Ce n'est qu'hier que le colonel Waler ayant renouvelé l'attaque plus vigoureusement, put enlever la position. Les insurgés ont perdu 26 tués et les Améri- cains 2. Paris, 10 novembre. " Le chargé d'affaires de Turquie à Paris, Nabib-Bey, avait notifié vendredi après- midi, à M. Delcassé, l'adhésion de la Su- blime-Porte aux demandes de notre pays. M. Delcassé a exigé, on le sait, l'adhé- sion personnelle du sultan à ces demandes. De retour à l'ambassade, Nabib-Bey a aussitôt télégraphié à Constantinople les résultats de sa démarche. La réponse était attendue ce matin au quai d'Orsay; elle est parvenue. En effet, voici la note olficieuse qui re- late le fait et que communique l'Agence Havas : Par lettre écrite, en vertu de l'iradô impérial mentionné dans cette lettre, le ministre otto- man des affaires étrangères déclare que la Porte, après avoir fait droit à nos premières réclamations, et acceptant les nouvelles demandes de la France : 1° Pieconnait l'existence légale de nos écoles actuelles et leur accorde les immunités doua- nières, conformément aux traités et conventions en vigueur. 2» Reconnaît l'existence légale de nos éta- blissements hospitaliers et religieux actuels et leur accorde l'exonération de l'impôt foncier et immunités douanières conformément aux trai- tés et conventions en vigueur. 3» Autorise les constructions, réparations ou agrandissements des établissements scolaires hospitaliers ou religieux endommagés ou dé- truits pendant les événements de i894 1895 et 1896 en Turquie d'Asie et à Constantinople. 4» S'engage à considérer comme autorisés de plein droit les fondations, agrandissements, constructions ou réparations auxquelles nous désirerions procéder à l'avenir si, prévenu de noire intention, le gouvernement impérial n'a pas, dans le délai do six mois, présenté des objections. 5- Sanctionne l'élection du patriarche chal- dèén. En outre la communication a été failo à l'embassade de France à Constantinople dos pièces prouvant que les décisions énumérées ci-dessus sont mises à exécution. Dans ces conditions, M. Delcassé a avisé la Porte que la Fiance reprend les relations diplomatiques ot ordre vient d'etro envoyé * l'amiral Gaillard de quitter Mitylbno. Paris, 10 novembre. UOrient Express, parti samedi pour Constantinople, a pris les correspondan- ces destinées à l'escadre française dans les eaux turques. Pour éviter des indiscrétions turques, , les lettres et plis envoyés à nos marins prendront cette même direction, lundi el mercredi prochains, par des sacs spéciaux ' dûment plombés dont l'ambassade de France à Constantinople prendra livraison . à l'arrivée, et qui seront expédiés par ses . soins et par courrier spécial à Mitylène. > Rome, lo novembre. , La Voce délia Verila dit que le procu- > reur du patriarche chaldéen, dont U s'est J agi dans le conflit franco-turc, a reçu à ' Rome une dépêche de Mossoul, résidence 5 du patriarche, datée du 7 courant et an- s nonçant que le patriarche a reçu le béraf s du sultan le reconnaissant. Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
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11 Novembre 1901 - Bibliothèque de Toulouse

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