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11 Novembre 1901 - Bibliothèque de Toulouse

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U NUMÉRO 5 CENTIMES<br />

Organe tgiioticBîcMi CIA* I>ôîeï*sws Sociale et<br />

RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25<br />

LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />

Tnis EM* Eh n»U 0» «a<br />

P^ARONTiT. 8T DÉPARTEMK.TT5 IJJÎITROPHES .... 6 « fcO fr-<br />

*ÉPAJ!TEMHNTS NON LIMITROPHES 7- 43- 2A-<br />

jfTRANGER p«i*ie) 40 - 20 - i><br />

43 -<br />

20 -<br />

0» «a<br />

20tr-<br />

24 -<br />

40 -<br />

ÉDITIONS RÉGIONALES<br />

Lof, Aveyron, Corrèze, Cantal<br />

Gers, H tes -Pyrénécs, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />

Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />

Tnrn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />

Haute-Garonne, Arièga<br />

Edition du matin spéciale a <strong>Toulouse</strong><br />

«TOKCES {*• PH») .' • . . h Bsw o fr. ac<br />

RÉCLAMES _ _ 4 - 50<br />

RÉCLAMES (3« pig») • .."•.;.*.*• f .* ^ J — 2 - »<br />

LOCALES. — 3-a<br />

I^es Annonces et Réclamas eorst reçues dans<br />

*o» Bureaux, rat Boquelaïae, 25, a <strong>Toulouse</strong>, et cliaz tous nos Correspondant*.<br />

FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL | Lundi <strong>11</strong> <strong>Novembre</strong> <strong>1901</strong>. — <strong>11</strong> e Année. — N b 3,414<br />

BUREAUX A PARIS :26, RUE FEYDEAU<br />

re<br />

par liiitimidation<br />

mais en vertu d'un <strong>de</strong>ssein<br />

vigilance, mais en venu u ur<br />

conscient et prémédité.<br />

Il y a six mois, en effet,<br />

journal socialiste, la Lanterne,<br />

vait lire :<br />

dans un<br />

on pou-<br />

Les entrepreneurs <strong>de</strong> la grève géné- vi<br />

raie <strong>de</strong>s mineurs ont accordé un répit J|<br />

<strong>de</strong> quelques semaines, <strong>de</strong> quelques mois 01<br />

peut-être. A quelles conditions secrète- ^<br />

ment consenties et sous quelles réser-<br />

ves, nous l'apprendrons peut-être un<br />

jour, mais actuellement nous n'en sa- c<br />

vons rien. e<<br />

Les réclamations formulées par le u<br />

congrès <strong>de</strong> Lens portaient sur trois<br />

points.<br />

n<br />

On <strong>de</strong>mandait rétablissement d'un<br />

minimum <strong>de</strong> salaire ; g<br />

On exigeait la fixation à huit heures<br />

<strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> la journée <strong>de</strong> travail ; S<br />

On entendait que les mineurs fussent n<br />

assurés d'une retraite s'élevant à <strong>de</strong>ux d<br />

francs par jour.<br />

s<br />

Ces revendications furent présentées, P<br />

non comme <strong>de</strong>s vœux, mais comme <strong>de</strong>s d<br />

ordres, avec menace éventuelle <strong>de</strong> pro- h<br />

voquer dans le pays une catastrophe<br />

économique, si le gouvernement n'o- d<br />

héissait pas.<br />

u<br />

Le gouvernement a rusé, biaisé, mais, s<br />

enfin, il n'a pas eu le courage <strong>de</strong> résis- v<br />

ter. ' à<br />

M. Basly ayant déposé une proposi- ^<br />

lion tendant à l'établissement d'un mi-<br />

nimum <strong>de</strong> salaire, le ministère n'a pas r<br />

osé s'opposer à la prise en considéra- c<br />

lion. I<br />

Sur la question <strong>de</strong> la journée <strong>de</strong> huit r<br />

heures, il a simplement <strong>de</strong>mandé qu'on 1<br />

lui laissât le temps <strong>de</strong> connaître les ré- i<br />

solutions auxquelles s'arrêterait la corn-<br />

commission extraparlementaire, à la- t<br />

quelle il a donné mission d'étudier la *<br />

question et qui, après -quelques hésita- i<br />

lions, s'est mise sérieusement au tra-<br />

vail. 1<br />

Enfin, le ministère n'accor<strong>de</strong> pas en- <<br />

core 730 francs <strong>de</strong> pension annuelle aux <<br />

mineurs retraités, mais il propose <strong>de</strong><br />

leur en donner 300, ce qui constitue tout ;<br />

au moins une <strong>de</strong>mi-satisfaction.<br />

Ainsi le congrès <strong>de</strong> Lens obtient tout ;<br />

ce que vraisemblablement il espérait»<br />

car il est permis <strong>de</strong> penser qu'il ne<br />

comptait pas arriver du premier coup à<br />

son but et <strong>de</strong>mandait beaucoup, surtout<br />

pour obtenir un peu. Grâce à l'énergie<br />

qu'il a déployée et aussi à l'absence <strong>de</strong><br />

toute résistance <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s ministres,<br />

il a réussi à ce que les trois questions<br />

lussent mises à l'ordre du jour, dans<br />

<strong>de</strong>s conditions telles qu'il sera impossi-<br />

ble d'empêcher qu'elles viennent en dis-<br />

cussion.<br />

Ce jour-là, pour forcer les solutions,<br />

les meneurs <strong>de</strong> la campagne tiennent en<br />

réserve un argument dont ils ont pu ap-<br />

précier la puissance : la menace <strong>de</strong> la<br />

grève générale.<br />

C'est là qu'est le précé<strong>de</strong>nt dangereux<br />

que le gouvernement a laissé créer et<br />

dont lui ou ses successeurs supporteront<br />

les conséquences.<br />

Jusqu'à ce jour, il était admis que l'i-<br />

nitiative d'une réforme <strong>de</strong> la législation,<br />

sur quelque point que ce fût, ne pouvait<br />

être prise que par les ministres en exer-<br />

cice ou par les représentants du pays.<br />

Les intéressés pouvaient formuler <strong>de</strong>s<br />

vœux, présenter <strong>de</strong>s requêtes, entamer<br />

<strong>de</strong>s campagnes <strong>de</strong> presse, mais on ne<br />

leur reconnaissait pas le droit d'imposer<br />

leur volonté. Le gouvernement tenait,<br />

<strong>de</strong> leurs désirs, à ses risques et périls,<br />

le compte qu'il lui convenait.<br />

Désormais il n'en est plus ainsi.<br />

Les mineurs, par l'intermédiaire <strong>de</strong><br />

délégués plus ou moins régulièrement<br />

constitués, ont intimé au gouvernement<br />

qu'il eût à leur donner satisfaction, et,<br />

tout <strong>de</strong> suite, les ministres se sont mis<br />

en <strong>de</strong>voir, dans la mesure du possible,<br />

<strong>de</strong> leur obéir.<br />

Ce que les mineurs ont fait, on ne<br />

voit pas pourquoi d'autres corporations<br />

ouvrières s'abstiendraient <strong>de</strong> l'essayer.<br />

îrous ignorons si les ferblantiers ou<br />

les zingueurs ont <strong>de</strong>s revendications à<br />

formuler, mais rien ne les empêche <strong>de</strong><br />

se réunir, d'élaborer un programme et<br />

d'ordonner aux ministres <strong>de</strong> s'y confor-<br />

mer. Par quels arguments le cabinet<br />

pourrait-il se dérober à l'obéissance,<br />

puisqu'il n'en a pas trouvé pour résister<br />

aux mineurs?<br />

Un seul peut-être : que la grève géné-<br />

rale <strong>de</strong>s ferblantiers ou <strong>de</strong>s zingueurs<br />

n'entraînerait pas <strong>de</strong> conséquences bien<br />

graves ; d'où la conclusion que pour<br />

faire plier le gouvernement il faut être<br />

fort ou avoir l'air <strong>de</strong> l'être. Cela suffit.<br />

Lorsqu'on est en mesure <strong>de</strong> formuler<br />

<strong>de</strong>s menaces sérieuses et <strong>de</strong> les mettre<br />

4 exécution, un ministère républicain<br />

fce résiste pas.<br />

Voilà le précé<strong>de</strong>nt créé, non par un<br />

Que les syndicats s'accroissent, que la con-<br />

centration "se fasse entre eux par <strong>de</strong>s liens<br />

vivants, que notre parti ait plus <strong>de</strong> cohésion et<br />

les réformas que le Parlement lient dans ses<br />

mains avares tomberont toutes seules, quand<br />

on saura, qu'en huit jours, <strong>de</strong>s milliers d hom-<br />

mes, ayant choisi leur heure, se croiseront<br />

simplement les bras.<br />

A peu près à la même époque, un <strong>de</strong>s<br />

chefs du parti socialiste proclamait, pour<br />

ce qu'il appelait le prolétariat, le droit<br />

d'agir par voie d'intimidation.<br />

C'est la tactique qu'ont suivi les mi-<br />

neurs. Elle leur a réussi.<br />

On <strong>de</strong>vrait, dès lors, entrevoir une<br />

gran<strong>de</strong> simplification <strong>de</strong>là Constitution.<br />

A quoi bon, en effet, maintenir un<br />

Sénat, une Chambre <strong>de</strong>s députés et un<br />

ministère, ayant mission <strong>de</strong> présenter,<br />

discuter et voter les lois, alors qu'il<br />

suffit qu'un groupement, quelconque<br />

présentant, à tout le moins, l'apparence<br />

<strong>de</strong> la force, formule ses exigences, puis<br />

imposer l'obéissance au gouvernement ?<br />

Ce n'est pas encore le gouvernement<br />

direct, mais c'est le gouvernement par<br />

délégations, celles-ci étant constituées<br />

sans surveillance, sans garanties, <strong>de</strong>-<br />

venues simplement un instrument <strong>de</strong><br />

domination mis au service <strong>de</strong>s plus<br />

violents <strong>de</strong> chaque catégorie sociale.<br />

C'est ce beau système qu'intronise le<br />

ministère actuel et, qui pis est, non par<br />

conviction, mais par faiblesse, par im-<br />

puissance à résister aux pressions avec<br />

menaces qu'ont sur lui <strong>de</strong>s individua-<br />

lités, sinon sans mandats, du moins sans<br />

responsabilité effective.<br />

Aux- ministères, à la majorité <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux Chambres, l'apparence du pou-<br />

voir ; aux groupements corporatifs, la<br />

réalité.<br />

Si les <strong>de</strong>ux termes pouvaient se rap-<br />

procher, il serait légitime <strong>de</strong> dire que<br />

c'est l'organisation <strong>de</strong> l'anarchie. C'est<br />

du moins la voie la plus sûre pour arri-<br />

ver à établir dans ce pays la dictature<br />

par intimidation.<br />

Les mineurs ont fait <strong>de</strong> celle-ci un<br />

premier et fructueux essai. A qui le<br />

tour ?<br />

Ernest BAUDOUIN.<br />

Ces <strong>de</strong>ux buts étaient d'une certaine<br />

envergure.<br />

Et le geste eût été beau !<br />

Nous savons bien que l'Italie, qui<br />

nourrit la platonique ambition <strong>de</strong> con-<br />

quérir un jour la Tripolitaine, aurait<br />

hurlé comme elle hurla quand on prit la<br />

Tunisie.<br />

Mais, un peu plus, un peu moins, cela<br />

n'eût pas changé grand'chose a nos rap-<br />

ports passablement tendus.<br />

D'autant que nous pouvions y arriver<br />

par terre facilement et que l'occupation<br />

<strong>de</strong> la Tripolitaine eût corrigé, dans <strong>de</strong><br />

larges proportions, la faute prodigieuse<br />

que nous avons commise le jour où<br />

nous avons laissé l'Angleterre occuper<br />

l'Egypte.<br />

Hélas! c'était folie que <strong>de</strong> prêter<br />

d'aussi virils projets à un gouvernement<br />

<strong>de</strong> capons.<br />

Smyrne, également, était un trop gros<br />

morceau pour la bouche é<strong>de</strong>ntée <strong>de</strong><br />

Marianne.<br />

faut <strong>de</strong><br />

facile à<br />

la bouillie, quelque<br />

avaler, <strong>de</strong> plus facile<br />

La Petite République, organe socialiste<br />

et ministériel, cite un joli trait <strong>de</strong> M. Mau-<br />

rice Allard, député et rédacteur <strong>de</strong> la Lan-<br />

terne, autre journal socialiste et ministé-<br />

riel.<br />

M. Maurice Allard est antimilitariste, et<br />

fulmine volontiers contre l'armée.<br />

Or, le même M. Maurice Allard, qui est<br />

député du Var, s'est vanté d'avoir fait <strong>de</strong>s<br />

démarches auprès du ministre <strong>de</strong> la guerre<br />

pour faire augmenter la garnison <strong>de</strong> Dra-<br />

guignan.<br />

La Petite République termine par ce<br />

petit appel ironique : « Allons ! vive l'ar-<br />

mée, citoyen Allard ! »<br />

M. Allard, s'ii a <strong>de</strong> la présence d'esprit<br />

répondra peut-être au rédacteur en chef<br />

<strong>de</strong> la Petite République : « Allons ! Vive<br />

le catéchisme, citoyen Jaurès ! »<br />

ces acci<strong>de</strong>nts qui déroutent parfois la<br />

On n'accusera certainement pas le<br />

gouvernement <strong>de</strong> la République d'im-<br />

pru<strong>de</strong>nce et <strong>de</strong> témérité à propos du<br />

conflit franco-turc. Il est difficile <strong>de</strong><br />

mettre plus <strong>de</strong> pleutrerie dans une dé-<br />

monstration militaire.<br />

D'abord, comme nous l'avons fait ob-<br />

server, on s'est bien gardé d'aller sur<br />

l'un <strong>de</strong>s points du territoire turc où pût<br />

se trouver un soldat quelconque.<br />

Bravement, avec une flotte dont les<br />

soutes regorgent d'obus à la mélinite et<br />

que d autres vaisseaux sont tout nrêts à<br />

renforcer, on s'est installé dans ia pau-<br />

vre petite île <strong>de</strong> Mitylène, espérant que<br />

cette preuve <strong>de</strong> vigueur affolerait le<br />

« grand assassin ».<br />

Or, le grand assassin s'en moque<br />

comme un poisson d'une pomme.<br />

Quand on a perdu la Crète et donné<br />

Chypre, ce n'est pas l'occupation <strong>de</strong><br />

Mitylène qui est capable <strong>de</strong> vous trou-<br />

bler.<br />

Quant à la saisie <strong>de</strong>s douanes, à Mity-<br />

lène, c'est une affaire <strong>de</strong> quelques cents<br />

francs.<br />

L'aventure est <strong>de</strong> tout point ridicule.<br />

Mais. quelle n'était pas notre can-<br />

<strong>de</strong>ur d'avoir pu supposer un seul ins-<br />

tant que peut-être ce gage nous <strong>de</strong>meu-<br />

rerait entre les mains,ne fût-ce que pour<br />

montrer qu'elles ne sont point restées<br />

vi<strong>de</strong>s ?<br />

Notre ingénuité, d'ailleurs, avait été<br />

encore plus loin ; nous le confessons<br />

avec une humilité non feinte.<br />

En effet, lorsqu'est partie l'escadre et<br />

que nous avons constaté qu'elle s'était<br />

défilée mystérieusement, tel le Vais-<br />

seau-Fantôme, dans la nuit, évitant les<br />

endroits d'où l'on aurait pu la voir, ca-<br />

chant soigneusement le point à attein-<br />

dre, nous avens eu la folie d'espérer<br />

que, du moment qu'on voulait frapper<br />

la Turquie dans une <strong>de</strong> ses parties vi-<br />

ves, on irait à Tripoli ou tout au moins<br />

à Smyrne.<br />

Il lui faut <strong>de</strong> la bouillie, quelque<br />

chose <strong>de</strong> facile à avaler, <strong>de</strong> plus facile<br />

à digérer.<br />

Alors, on s'est jeté sur Mitylène, île<br />

vague, mal peuplée, pauvre, et qui est<br />

une <strong>de</strong>s œuvres mortes <strong>de</strong> la Turquie.<br />

Et pour se faire pardonner cet excès<br />

d'audace <strong>de</strong> la part d'un gouvernement<br />

qui <strong>de</strong>puis trente ans étonne l'univers<br />

par sa couardise, le gouvernement <strong>de</strong> la<br />

République aussitôt a donné l'ordre aux<br />

ambassa<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> protester partout en<br />

même temps dans toutes les cours au<br />

nom <strong>de</strong> notre désintéressement.<br />

Avec une platitu<strong>de</strong> d'ensemble admi-<br />

rable, nous avons proclamé- à Londres,<br />

à Berlin et jusqu'à Monaco notre réso-<br />

lution <strong>de</strong> ne pas conserver Mitylène et<br />

à plus forte raison <strong>de</strong> ne pas saisir d'au-<br />

tre gage.<br />

C'était peine superflue : personne ne<br />

nous a supposés si entreprenants.<br />

Mais il y a quelque chose <strong>de</strong> profon-<br />

dément cruel pour nous, dans ce soin<br />

jaloux <strong>de</strong> déclarer que nous ne nous em-<br />

parerons jamais d'aucun territoire,<br />

quand <strong>de</strong> tous les côtés on se gène si<br />

peu !<br />

Oui, pas seulement Mitylène quand<br />

les Anglais restent en Egypte malgré<br />

leurs engagements, tiennent Chypre,<br />

tiennent Malte, tiennent Gibraltar, fli-<br />

buslent à cette heure encore le long <strong>de</strong><br />

la mer Rouge, quand la Russie saisit la<br />

Mandchourie, quand l'Allemagne pos-<br />

sè<strong>de</strong> les duchés etT'Alsace-Lorraine !<br />

Nous, rien ! Nous, jamais rien !<br />

Pas même la perspective <strong>de</strong> Mitylène<br />

dans le lointain ! ' -<br />

C'est à être honteux d'être Français,<br />

tant la jobar<strong>de</strong>rie nationale égale la pol-<br />

tronnerie !<br />

* Et ce qui fait particulièrement rougir,<br />

c'est l'empressement bas et craintif avec<br />

lequel on prévient tout soupçon.<br />

On ne laisse pas le temps à l'Europe<br />

<strong>de</strong> croire qu'on va conserver Mitylène<br />

ou autre chose.<br />

On court, on se précipite au <strong>de</strong>vant<br />

<strong>de</strong> cette supposition flatteuse;<br />

C'est écœurant.<br />

On ferait mieux <strong>de</strong> rester chez soi,<br />

dans ses ports, et d'y terrer ses vais-<br />

seaux comme <strong>de</strong>s loutres effarées, que<br />

<strong>de</strong> sortir pour étaler le spectacle d'une<br />

pareille pusillanimité.<br />

Sans rappeler, hier» entondu, les cau-<br />

ses honteuses <strong>de</strong> ce déploiement <strong>de</strong> mo-<br />

<strong>de</strong>stie guerrière, causes que nous ne<br />

sommes pas les seuls à souligner et a<br />

flétrir.<br />

C'est non sans satisfaction, en effet,<br />

que nous voyons la Lanterne, l'organe<br />

ordinaire et officiel du ministre Mille-<br />

rand, s'exprimer avec une sévérité et un<br />

mépris que nous n'avons pas dépassés.<br />

« Autrefois, dit-elle, la France se dé-<br />

vouait à <strong>de</strong> nobles causes ; elle courait à<br />

lai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s faibles et <strong>de</strong>s opprimés : au-<br />

jourd'hui, elle mobilise ses troupes pour<br />

ïe compte <strong>de</strong> financiers douteux, pour<br />

<strong>de</strong>s intérêts particuliers et misérables. »<br />

Et elle ajoute ironiquement et avec<br />

cruauté :<br />

A Quelle satisfaction doivent éprouver<br />

les mères françaises en pensant que<br />

leurs enfants vont peut-être mourir<br />

pour sauver la caisse <strong>de</strong> MM. Tubini<br />

et Lorando ! Quelle gloire pour la<br />

France 1<br />

ration sans bornes. Le général Pédoya — 1<br />

qui n'est pas Espagnol, — méritait <strong>de</strong> naî-<br />

tre iras los montes.<br />

<strong>11</strong> parcourt, en ce moment, les départe-<br />

ments qui composent la l&e région. C'est<br />

une véritable tournée électorale" qu'il vient<br />

d'entreprendre, ave:; réception <strong>de</strong>s autori-<br />

tés, allocutions, banquets et toasts. <strong>11</strong> vi-<br />

site peu les casernes, passe le moins pos-<br />

sible <strong>de</strong>s revues. De cette façon, il lui<br />

reste plus <strong>de</strong> temps pour haranguer les<br />

municipalités et les loges maçonniques.<br />

Les paroles qu'il prononce 'valent d'être<br />

recueillies. A Albi, il exprime d'abord sa<br />

joie <strong>de</strong> se trouver dans un département<br />

« aussi républicain que le Tarn ». U est<br />

évi<strong>de</strong>nt que dans un département moins<br />

républicain le général Pédoya ne se<br />

croirait plus en France.<br />

Puis, il répond au maire, qui lui<br />

souhaite la bienvenue:<br />

.le connaissais les sentiments républica'ns et<br />

patriotiques <strong>de</strong> la population albigeoise. L'ar-<br />

nve connaît ses <strong>de</strong>voirs envers la République<br />

hoWnéte que nous aimons sous la direction du<br />

ministre do_ la guerre et du gouvernement ré-<br />

publicain. Elle saura défendre les institutions<br />

que la France s'est librement données.<br />

Vous enten<strong>de</strong>z bien que la République<br />

honnête, la seule, la vraie, celle que le gé-<br />

néral Pédoya saurait défendre, c'est la<br />

République André-Wal<strong>de</strong>ek-Monis-Miile-<br />

rand. <strong>11</strong> n'en connaît pas d'autre et il<br />

l'aime « sous la direction du ministre <strong>de</strong><br />

la guerre ». Et, si le ministère était par<br />

hasard renversé, — car. enfin, tout arrive.<br />

— le commandant du 16° corps passerait<br />

immédiatement dans l'opposition.<br />

Une pareille éventualité <strong>de</strong>vrait conte-<br />

nir le zèle du général Pédoya. Mais, que<br />

penser d'un gouvernement qui tolère<br />

<strong>de</strong> pareilles manifestations oratoires ?<br />

M. Wai<strong>de</strong>ck-Rousseau a mis un frein<br />

aux déclarations incohérentes <strong>de</strong> F. - . An-<br />

dré lui-même. <strong>11</strong> <strong>de</strong>vrait bien rappeler à<br />

F.\ Pédoya que le silence dans les rangs<br />

est obligatoire pour les officiers comme<br />

pour les soldats.<br />

Ou si ce général doit continuer sa pro-<br />

pagan<strong>de</strong>, qu'il arbore un pe'Jt tablier sur<br />

son uniforme. Les honnêtes gens <strong>de</strong> tous<br />

les partis sauront alors à quoi s'en tenir.<br />

monter rapi<strong>de</strong>ment jusqu'à <strong>de</strong>venir bien-<br />

tôt inabordables aux petites bourses.<br />

Telle est la riante perspective qu'il nous<br />

est permis d'envisager au début <strong>de</strong> cet<br />

hiver.<br />

il est vrai que M. Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau et<br />

le baron Millerand n'ont pas à redouter <strong>de</strong><br />

manquer personnellement <strong>de</strong> combustible,<br />

car ils sont chauffés aux frais <strong>de</strong> l'Etat.<br />

New-York, mais aussi dans l'ensemble <strong>de</strong>s<br />

Etats-Unis, où les excès qu'on tolérait dans<br />

la ville-empire étaient du plus fâcheux<br />

exemple.<br />

Alci<strong>de</strong> EBRAY.<br />

PAR FIL SPÉCIAL<br />

QUASI-SINECURES<br />

bis<br />

consentir;<br />

Mourir pour Tubini<br />

Est le sort le plus beau, ) , „<br />

Le plus digne d'envie! j " j a<br />

»-Reste à savoir si le pays consentira<br />

à modifier ainsi la chanson.' »<br />

Nous n'avons jamais été aussi féroce<br />

pour le gouvernement que l'est dans<br />

ces termes-là l'organe du ministre Mil-<br />

lerand.<br />

La guerre franco-turque, si elle éclate,<br />

sera la guerre <strong>de</strong>s pols-<strong>de</strong>-vin.<br />

. Paul <strong>de</strong> CASSAGNAC.<br />

Le Temps qui ne réussit plus à dissi-<br />

muler son ministériatisme sous les <strong>de</strong>hors<br />

d'un libéralisme qu'il ne fait que singer,<br />

donne la note bien à M. Lavertujon et la<br />

mention très bien à M. "Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau<br />

à propos du débat sur l'espionnage or-<br />

ganisé par le préfet Monteil.<br />

Les candidats-fonctionnaires doivent,<br />

d'après le 'lemps, être pesésr jaugés, men-<br />

surés, vérifiés:, eux et leurs alentours et<br />

ce journal en donne une raison échap-<br />

pée à une sincérité peu diplomatique.<br />

» Quant aux candidats',fonctionnaires,<br />

dit-il, ils ne peuvent trouver mauvais<br />

que le gouvernement veuille les connaî-<br />

tre avant <strong>de</strong> leur assurer une quasi-si-<br />

nécure, <strong>de</strong>s rentes, une retraite ».<br />

Koas sommes accablés d'impôts ; en dé-<br />

pit <strong>de</strong> l'ingéniosité <strong>de</strong> Merlou et <strong>de</strong>s au-<br />

tres, les budgets ne se bouclent plus .et<br />

l'on assure <strong>de</strong>s rentes, <strong>de</strong>s retraites aux<br />

titulaires <strong>de</strong>s quasi-sinécures.<br />

O<strong>de</strong> nous sommes donc dans le vrai,<br />

alors que nous soutenons que la machine<br />

administrative est bien trop compliquée,<br />

trop coûteuse.<br />

De sages réformes économiseraient beau-<br />

coup d'argent, nombre d'hommes, sans<br />

compter les dépenses <strong>de</strong> l'espionnage.<br />

Mais voilà, il faut <strong>de</strong>s « quasi-sinécu-<br />

res » pour ces messieurs <strong>de</strong> la défense ré-<br />

publicaine.<br />

'—. ' m, n3&<br />

UN ÉLÈVE DES JÉSUITES<br />

Ces jours-ci les journaux ont enregistré<br />

la tnoTt d'an ieuné lieutenant d'infanterie<br />

coloniale, M. Henri Mousnier-Brisson,<br />

« tué au champ d'honneur, au combat<br />

d'Ambovombé, le 22 octobre <strong>1901</strong>, dans sa<br />

vingt-cinquième année ».<br />

Le Courrier <strong>de</strong> la Vienne et <strong>de</strong>s Deuœ-<br />

Sèvres nous apprend que M. Henri Mous-<br />

nier-Brisson avait été l'élève <strong>de</strong>s Jésuites<br />

à Poitiers et à la rue <strong>de</strong>s Postes.<br />

Comme le dit notre confrère, le jeune<br />

ofiieier, « par sa vie toute <strong>de</strong> sacrifice, et<br />

par son héro que mort, fait honneur aux<br />

maîtres qui l'ont élevé ».<br />

Et dire que les tristes propositions <strong>de</strong><br />

MM. Aimond et Bérattd relatives à la sup-<br />

pression <strong>de</strong> la liberté <strong>de</strong> l'enseignement et<br />

a l'obligation du stage scolaire, si elles<br />

étaient jamais votées, ne permettraient<br />

plus à un jeune catholique <strong>de</strong> tomber au<br />

(banaf d'honneur pour la France sous<br />

l'uniforme <strong>de</strong> l'officier.<br />

A peine iui serait-il permis <strong>de</strong> tomber<br />

comme soldat 1<br />

La déroute <strong>de</strong> Tammany-Hall<br />

La journée <strong>de</strong> mardi marquera une date<br />

importante et heureuse dans l'histoire <strong>de</strong><br />

New-York et même dans celle <strong>de</strong>s Etats-<br />

Unis. Il s'agissait d'élire le nouveau maire<br />

<strong>de</strong> New-York, qui entrera en fonctions le<br />

I er janvier pour une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> quatre ans.<br />

Deux candidats étaient en présence : celui<br />

<strong>de</strong> Tammany-Hall, M. Sbepard; celui <strong>de</strong>s (<br />

oppositions coalisées, M. Seth Low. Or,<br />

bien que Tammany-Hall fût en possession<br />

du pouvoir municipal <strong>de</strong>puis longtemps,<br />

et qu'il disposât <strong>de</strong> puissants moyens d'ac-<br />

tion et d'influence, il a succombé après<br />

une lutte électorale particulièrement achar-<br />

née. On ne connaît pas encore les résul-<br />

tats complets du scrutin, mais l'élection <strong>de</strong><br />

M. Seth Low ne fait plus <strong>de</strong> doute, et il a<br />

déjà reçu les félicitations <strong>de</strong> son concur-<br />

rent. Le « tigre <strong>de</strong> Tammany » est donc<br />

par terre, et il faut espérer qu'il a été frappé<br />

à mort pour ne plus se relever.<br />

Comme on a une tendance naturelle à<br />

tout rapporter aux <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s organisa-<br />

tions politiques, démocratique et républi-<br />

caine, qui se disputent le pouvoir aux<br />

Etats-Unis, il était convenu que Tammany-<br />

Hall, cette espèce <strong>de</strong> club qui existe <strong>de</strong>puis<br />

près d'un siècle, représentait le parti démo-<br />

cratique dans la gran<strong>de</strong> cité <strong>de</strong> New-York,<br />

tandis que les adversaires <strong>de</strong> cet antre trop<br />

fameux représentaient le parti républicain.<br />

Il est certain qu'il y avait antagonisme<br />

entre, d'une part, le gouvernemsnt et la<br />

Législature <strong>de</strong> l'État <strong>de</strong> New-York , qui<br />

représentent le régime républicain, et, <strong>de</strong><br />

l'autre, les pouvoirs municipaux <strong>de</strong> la cité<br />

<strong>de</strong> New-York, la plus gran<strong>de</strong> ville <strong>de</strong> cet<br />

Etat quoiqu'elle n en soit pas la capitale<br />

potitique. Il est certain aussi que, à l'ori-<br />

gine, Tammany-Hall était inféodé au parti<br />

démocratique. Mais le caractère <strong>de</strong> cette<br />

exploitation politico-financière s'était un<br />

peu modifié avec le temps, en sorte que ce<br />

serait peut-être faire injure au parti démo-<br />

cratique que <strong>de</strong> vouloir l'i<strong>de</strong>ntifier trop<br />

complètement avec les vaincus d'hier.<br />

Tammany-Hall était <strong>de</strong>venu, en effet,<br />

une institution sui generis, particulière-<br />

ment new-yorkaise, et pour laquelle la po-<br />

litique municipale n'était qu'un prétexte à<br />

dilapi<strong>de</strong>r les finances <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> cité, à<br />

disposer arbitrairement <strong>de</strong>s fonctions édili-<br />

taires et même à spéculer sur le vice pour<br />

en tirer, en le favorisant d'une tolérance<br />

aussi coupable qu'illégale, <strong>de</strong>s avantages<br />

matériels. En un mot, ce qui se passait à<br />

New-York <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années, et au su <strong>de</strong><br />

tout le mon<strong>de</strong>, était i<strong>de</strong>ntique aux scanda-<br />

les que l'on reproche en ce moment même<br />

à la municipalité <strong>de</strong> Naples et que le rap-<br />

port du sénateur Saredo vient <strong>de</strong> mettre en<br />

lumière. La seule différence est qu'il n'a<br />

pas été encore ordonne d'enquête sur les<br />

scandales <strong>de</strong> New-York. Bien plus encore<br />

que ceux <strong>de</strong> Naples, ils étaient <strong>de</strong> notoriété<br />

publique, et l'on en était arrivé à les con-<br />

sidérer comme un <strong>de</strong> ces maux incurables<br />

dont il faut prendre son parti. Cet état <strong>de</strong><br />

choses était favorisé, du reste, par le carac-<br />

tère spécial <strong>de</strong> la population new-yorkaise,<br />

très cosmopolite <strong>de</strong> composition, songeant<br />

avant tout à faire fortune et volontiers dis-<br />

posée à considérer ccVnme <strong>de</strong>s gêneurs les<br />

champions <strong>de</strong>s vertus politiques ou so-<br />

ciales.<br />

Les honnêtes gens se lamentaient sur<br />

Paris, 10 novembre.<br />

Par décision ministérielle. le capitaine Le-<br />

merle, <strong>de</strong> l'infanterie,hors cadres, officier d'or-<br />

donnance du général commandant la C9e bri-<br />

ga<strong>de</strong> d'infanterie à La Rochelle, est nommâ<br />

ofûcier d'ordonnance du ministre do la guerre.<br />

Paris, 10 novembra<br />

Le général André vient <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r que la<br />

gant <strong>de</strong> peau ne serait plus porté par les trou-<br />

pes montées qu'en tenue <strong>de</strong> para<strong>de</strong> et les<br />

dimanches et jours <strong>de</strong> fête.<br />

M. clément, <strong>de</strong> la direction d'artillerie <strong>de</strong><br />

Cochinchino, actuellement en congé <strong>de</strong> conva-<br />

lescence ii <strong>Toulouse</strong>, a été classé à l'Ecole<br />

d'artillerie <strong>de</strong> Touiouse.<br />

LE CANAL INTEROCÉANIQUE<br />

Washington, 10 novembre.<br />

Contrairement à ce qui a été dit, la commis-<br />

sion du canal <strong>de</strong> l'isthme n'a pas encore déposé<br />

son rapport et ne s'est encore prononcé ni en<br />

faveur du projet <strong>de</strong> construction d'un canal a<br />

travers le Niagara, ni pour le projet <strong>de</strong> cons-<br />

truction à travers Panama.<br />

On assure, d'autre part, qu'en raison <strong>de</strong> I?<br />

faveur marquée avec laquelle le congrès a,<br />

jusqu'ici, envisagé la route du Niagara, le pou-<br />

voir exécutif se déci<strong>de</strong>ra en faveur <strong>de</strong> cetU<br />

voie.<br />

AUX PHILIPPINES<br />

Manille, 10 novembre.<br />

Un télégramme <strong>de</strong> Cathalogan annonce qua<br />

le colonel Waler a attaqué les insurgés qui<br />

occupaient une forte position à Sojeton.<br />

Il a bombardé la position pendant tout un<br />

jour sans réussir à en déloger les Philippins.<br />

Ce n'est qu'hier que le colonel Waler ayant<br />

renouvelé l'attaque plus vigoureusement, put<br />

enlever la position.<br />

Les insurgés ont perdu 26 tués et les Améri-<br />

cains 2.<br />

cette pourriture new-yorkaise, mais, jus-<br />

qu'ici,' ils n'avaient pas réussi à déloger<br />

De la Liberté :<br />

Le général Pédoya n'est pas Espagnol,<br />

comme on pourrait le croire. <strong>11</strong> comman<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>puis quelques mois le 1G' corps <strong>de</strong> l'ar-<br />

mée française, où il s'est déjà fait remar-<br />

quer par ses talents d'orateur.<br />

Quoiqu'il ait obtenu les plumes blanches<br />

à l'extrême Lmite d'âge, au moment <strong>de</strong><br />

prendre sa retraite, le général Pédoya ap-<br />

partient en e ïet à une nouvelle école<br />

d'officiers créée par F.-. André pour les be-<br />

soins <strong>de</strong> la défense républicaine. Les ques-<br />

tions militaires ne le' préoccupent nulle-<br />

ment, ou s'il y touche, c'est, à l'exemple<br />

<strong>de</strong> son illustre chef, pour énerver encore<br />

ta discipline et décourager les euorts <strong>de</strong><br />

ses subordonnés. Ce qui l'intéresse parti-<br />

culièrement, c'est la politique et la pire <strong>de</strong><br />

toutes, celle du cabinet actuel, pour la-<br />

quelle il professe ouvertement une admi-<br />

Les concurrents étrangers <strong>de</strong> l'industrie<br />

minière française s'organisent aflnd'èt;e<br />

en état <strong>de</strong> profiter <strong>de</strong> la crise que la grève<br />

générale <strong>de</strong>s milieu s ne manquera pas <strong>de</strong><br />

produire en Fran e.<br />

m trust, au capital<strong>de</strong>5O0 millions, vient,<br />

en e et. d'être formé entre les princip îles<br />

Soc Etés minières américaines. D'amvs le<br />

IliillcHn <strong>de</strong>s combustibles, organe techni-<br />

que et autorisé en la matière « ce trust a<br />

pour but d'obtenir la diminution <strong>de</strong>s prix<br />

<strong>de</strong> transport et visera surtout l'exporta-<br />

tion. » ,. . .<br />

Nous voici donc prévenus d une invasion<br />

prochaine <strong>de</strong> charbon américain.<br />

<strong>11</strong> n'y aurait peut-être à cela que <strong>de</strong>mi-<br />

mal si"les compagnies minières <strong>de</strong>vaient<br />

être seules frappées; mais, comme le fait<br />

observer avec raison l'Echo <strong>de</strong>s Syndicats,<br />

la ruine <strong>de</strong>s exploitants <strong>de</strong> mines n'empê-<br />

chera pas d'autres désastres. -<br />

Eu e Vet, il est <strong>de</strong> toute évi<strong>de</strong>nce que'si<br />

en ce moment le trust américain peut of-<br />

frir le charbon à un prix à peu près égal à<br />

celui du charbon indigène, ce même trust,<br />

maître du marché, une fois la grève géné-<br />

rale déclarée, relèverait aussitôt les prix,<br />

car le charbon américain serait alors <strong>de</strong>-<br />

mandé partout simultanément.<br />

Il faut donc s'attendre, quelle que puisse<br />

être Tahondance <strong>de</strong>s stocks <strong>de</strong> charbon<br />

conservés en réserve, à voir dès le len<strong>de</strong>-<br />

main <strong>de</strong> la déclaration <strong>de</strong> grève, les cours<br />

<strong>de</strong>s fonctions municipales les affiliés <strong>de</strong><br />

Tammany-Hall. Malgré l'appui non dissi-<br />

mulé que leur prêtaient les pouvoirs pu-<br />

blics siégeant à Albany, ils étaient restés<br />

impuissants. Il est vrai qu'ils avaient eu<br />

la maladresse <strong>de</strong> ne pas s'unir contre<br />

l'ennemi commun, <strong>de</strong> rester divisés au<br />

point que, lors <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières élections, ils<br />

avaient opposé trois candidats à celui <strong>de</strong><br />

Tammany-Hall. Cette fois-ci, les partis<br />

d'opposition se sont montrés plus pru-<br />

<strong>de</strong>nts et ont choisi un candidat unique,<br />

M. Seth Low, recteur <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong><br />

la ville et l'un <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong>s Etats-<br />

Unis à la Conférence <strong>de</strong> la Haye. M.<br />

Shepard, que lui opposaient les gens <strong>de</strong><br />

Tammany-Hall, était un ancien adver-<br />

saire <strong>de</strong> cette organisation, mais'qui avait<br />

fait sa paix avec elie.<br />

Soit que la candidature <strong>de</strong> ce transfuge<br />

ait déplu aux purs et aux exaltés <strong>de</strong> Tam-<br />

many, soit que la personnalité tout à fait<br />

recommandable <strong>de</strong> M. Seth Low se soit<br />

imposée à la gran<strong>de</strong> cité ; soit, enfin, que<br />

les New-Yorkais se soient ressaisis après<br />

s'être rendu compte <strong>de</strong> l'abjection dans la-<br />

quelle ils vivaient, toujours est-il que c'est<br />

M. Seth Low qui l'a emporté sur M. She-<br />

pard. On peut affirmer que c'est le parti<br />

<strong>de</strong>s « honnêtes gens » qui triomphe au-<br />

jourd'hui. Il restera à voir l'usage que ce<br />

parti fera <strong>de</strong> sa victoire, quand le nouveau<br />

maire aura pris possession <strong>de</strong> ses fonctions.<br />

Si la nouvelle administration municipale<br />

procè<strong>de</strong> avec énergie, mais aussi avec pru-<br />

<strong>de</strong>nce dans l'œuvre d'épuration qu'elle <strong>de</strong>-<br />

vra entreprendre, si elle sait éviter certai-<br />

nes exagérations que le rigorisme puritain<br />

du parti vainqueur pourrait faire craindre,<br />

on <strong>de</strong>vra attendre d elle une action salu-<br />

taire. Elle pourra faire œuvie <strong>de</strong> relève-<br />

ment politique et moral, non seulement à<br />

Athènes, 10 novembre, via Sira, Malte.<br />

La population <strong>de</strong> Méthelin a assisté avec cu-<br />

riosité aux opérations <strong>de</strong>s t -oupes ; tout s'est<br />

passé sans qu'aucun acte fâcheux se soit pro-<br />

duit.<br />

La population grecque, comme la population<br />

musulmane.ignorent absolument ce qui motiva<br />

la présence <strong>de</strong>s navires français on ra<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

Mitylène, et le débarquement <strong>de</strong>s navires.<br />

Constantinople, 10 novembre.<br />

Le Sultan autorise l'ouverture à Pera, d'une<br />

école russe pour les biles.<br />

La plupart <strong>de</strong>s fonctionnaires russes à Cons-<br />

tantinople prêteront leur concours au per-<br />

sonnel enseignant,<br />

Paris, 10 novembre.<br />

Le chargé d'affaires <strong>de</strong> Turquie à Paris,<br />

Nabib-Bey, avait notilié vendredi après-<br />

midi, à M. Delcassé, l'adhésion <strong>de</strong> la Su-<br />

blime-Porte aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> notre pays.<br />

M. Delcassé a exigé, on le sait, l'adhé-<br />

sion personnelle du sultan à ces <strong>de</strong>man-<br />

<strong>de</strong>s.<br />

De retour à l'ambassa<strong>de</strong>, Nabib-Bey a<br />

aussitôt télégraphié à Constantinople les<br />

résultats <strong>de</strong> sa démarche.<br />

La réponse était attendue ce matin au<br />

quai d'Orsay; elle est parvenue.<br />

En effet, voici la note oliicieuse qui re-<br />

late le fait et que communique l'Agence<br />

Havas :<br />

Par lettre écrite, en vertu <strong>de</strong> l'iradé impérial<br />

mentionné dans cette lettre, le ministre otto-<br />

man <strong>de</strong>s affaires étrangères déclare que la<br />

Porte, après avoir fait droit à nos premières<br />

réclamations, et acceptant les nouvelles <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la France :<br />

1» Heconna t l'existence légale <strong>de</strong> nos écoles<br />

actuelles et leur accor<strong>de</strong> les immunités doua-<br />

nières, conformément aux traités et conven-<br />

tions en vigueur.<br />

2» Reconna t l'existence légale <strong>de</strong> nos éta-<br />

blissements hospitaliers et religieux actuels et<br />

leur accor<strong>de</strong> l'exonération <strong>de</strong> l'impôt foncier et<br />

immunités douanières conformément aux trai-<br />

tés et conventions en vigueur.<br />

3» Autorise les construct ons, réparations ou<br />

agrandissements <strong>de</strong>s établissements scolaires<br />

hospitaliers ou religieux endommagés ou dé-<br />

truits pendant les événements <strong>de</strong> 1894 18J5 et<br />

lsa6 en Turquie d'Asie et à Constantinople.<br />

4» S'engage à considérer comme autorisés <strong>de</strong><br />

plein droit les fondations, agrandissements,<br />

constructions ou réparations auxquelles nous<br />

désirerions procé<strong>de</strong>r à l'avenir si, prévenu <strong>de</strong><br />

notre intention, le gouvernement impcrial n'a<br />

pas. dans le délai da six mois, présenté <strong>de</strong>s<br />

objections.<br />

b- Sanctionne l'élection du patriarche chaî-<br />

déen.<br />

En outre la communication a été faito à<br />

l'embassa<strong>de</strong> <strong>de</strong> Franco à Constantinople <strong>de</strong>s<br />

pièces prouvant que les décisions énuuiérèes<br />

ci-<strong>de</strong>ssus sont mises à exécution.<br />

Dans ces conditions, M. Delcassé a avisé<br />

la l'orle que la France reprend les relations<br />

diplomatiques et ordre vient d'être envoyé A<br />

l'amiial Gaillard <strong>de</strong> quitter Mitylène.<br />

Paris, 10 novembre.<br />

UÔrient Express parti samedi pour<br />

Constantinople a pris les correspondan-<br />

ces <strong>de</strong>stinées à l'escadre française dans<br />

les eaux turques.<br />

Pour éviter <strong>de</strong>s indiscrétions turques,<br />

les lettres et plis envoyés à nos marins<br />

prendront cette même direction, lundi et<br />

; mercredi prochains, par <strong>de</strong>s sacs spéciaux<br />

i dûment- plombés dont l'ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

, France à Constantinoule Drendra livraison<br />

France à Constantinople prendra livraison<br />

à l'arrivée, et qui seront expédiés par ses<br />

soins et par courrier spécial à Mitylène.<br />

Rome, lo novembre.<br />

La Voce délia Venta dit que le procu-<br />

reur du patriarche chaldéen, dont il s'est<br />

agi dans le conflit franco-turc, a reçu a<br />

Rome une dépèche <strong>de</strong> Mossoul, rési<strong>de</strong>nco<br />

du patriarche, datée du 7 couranteran<br />

non-ant que le patriarche a re,u le t>e.a.<br />

du sultan le reconnaissant.<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


4001<br />

8—— <strong>11</strong>IWMM<br />

Paria, 10 novembre. ! te<br />

Le successeur provisoire du grand vizir [j<br />

est Abourrah-Man-Pacha, ministre <strong>de</strong> la<br />

justice et <strong>de</strong>s cultes : il est, comme Hallf-<br />

ftifat-Paeha, âgé <strong>de</strong> 60 ans.<br />

C'est, nous apprend la Liberté, dont on n<br />

connaît les attaches avec M. Constaus, <strong>de</strong> U<br />

tous les membres du cabinet turc, le plus a<br />

hostile aux étrangers.<br />

<strong>11</strong> partage tous les préjugés <strong>de</strong>s vieux {<br />

Turcs. ., , i<br />

Au cours du conflit franco-turc, il eut<br />

une attitu<strong>de</strong> bizarre que M. Constans qua- c<br />

Hfla, un jour, un peu durement :<br />

Pendant les conférences que notre a m- t<br />

bassa<strong>de</strong>ur eut avec les ministres avant la<br />

ruptue diplomatique. Abdourraha-Man<br />

refusait obstinément <strong>de</strong> considérer, comme ,<br />

<strong>de</strong>s pièces valables, les propres jugements ,<br />

<strong>de</strong>s tribunaux turcs dans les affaires Tu- i<br />

hini et Lorando.<br />

Paris, 10 novembre.<br />

M. Delcassé a, par un télégramme <strong>de</strong> ce<br />

matin, chargé M. Bapst <strong>de</strong> dire au minis-<br />

tre <strong>de</strong>s affaires étrangères Tewfick-Pacha<br />

que les relations diplomatiques entre les<br />

<strong>de</strong>ux pays étaient reprises et qu'on <strong>de</strong>vait<br />

le considérer désormais comme chargé ré-<br />

gulièrement <strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

France.<br />

M Constans va repartir très prochaine-<br />

ment pour Constantinople.<br />

L'amiral Gaillard a reçu l'ordre <strong>de</strong> diri-<br />

ger les forces navales qu'il comman<strong>de</strong> sur<br />

une île <strong>de</strong> l'archipel, probablement Syrà.<br />

Traité <strong>de</strong> Berlin<br />

"L'Echo <strong>de</strong> Paria publie une interview d'un<br />

personnage diplomatique très en vue sur l'in-<br />

tention prêtée à la France et à la Russie do<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la revision du traité <strong>de</strong> Berlin pour<br />

obliger les Turcs à exécuter <strong>de</strong>s réformes en<br />

Armèn e.<br />

Ce personnage a déclaré qu'en effet il est<br />

question do cela dans les chancelleries <strong>de</strong>s<br />

gran<strong>de</strong>s puissances.<br />

H s'agirait d'obliger les Turcs à exécuter<br />

dans son intégrité' l'article 63 du traité.<br />

Mais il n'est pas encore question d'une con-<br />

érence internationale.<br />

f L'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Angleterre<br />

On man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Londres au Mémorial di-<br />

plomatique :<br />

Le cabinet britannique a prodigué ses con-<br />

seils en ces <strong>de</strong>rniers jours au sultan, pour<br />

qu'il m .'t fin au différend franco -turo.<br />

li y a un rapprochement très marqué entre<br />

la Turquie et la Gran<strong>de</strong>-Bretagne, à mesure<br />

que l'influence do l'Allemagne diminue à Cons-<br />

tantinople<br />

La Borte a été aussi surprise que froissée<br />

<strong>de</strong> voir qu'au len<strong>de</strong>main même <strong>de</strong>s fêtes don-<br />

nées par le sultan dans les circonstances pé-<br />

cuniaires difficiles, au prince Albert <strong>de</strong> Prusse,<br />

l'Allemagne no se montrât pas l'amie du padi-<br />

sah.<br />

L'Angleterre a su profiter <strong>de</strong> cette situation<br />

et il est notoire aujourd'hui que la voix do<br />

l'ambassa<strong>de</strong>ur britannique à Constantinople<br />

est infiniment plus écoulée que celle du repré-<br />

sentant <strong>de</strong> l'Empire allemand.<br />

Ce nouveau prestige britannique aura sans<br />

doute <strong>de</strong>s conséquences très importantes dans<br />

l'Eu: ope orientale, notamment, u. Koweït et sur<br />

le golfe Persique, ainsi que dans l'hinterland<br />

d'A<strong>de</strong>n. *<br />

L'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Italie<br />

Milan, 10 novembre.<br />

La Serra publie une dépêche <strong>de</strong> Rome, qu'il<br />

est intéressant <strong>de</strong> signaler, bien que le fait<br />

qui a motivé l'information ait cesse d'exister.<br />

Cotte dépêche dit que le gouvernement ita-<br />

lien, si la France persistait à occuper Mitylène,<br />

se verrait dans la nécessité d'intervenir pour<br />

maintenu l'équilibre dans la Méditerranée!<br />

<strong>11</strong> faut a tout prix conserver le slatu quo ac-<br />

tuel, et l'escadre italienne <strong>de</strong> !a Médi:erranée<br />

se tient prèle au départ.<br />

La Slàmpa affirme aussi que le gouverne-<br />

ment italien ne laissera pas sans protester la<br />

France occuper Mitylène longtemps.<br />

« Un séjour prolongé impliquerait, en effet,<br />

dit-elle, ridée d'une ètroito entente russo-fran-<br />

çaise dirigée contra la Turquie et menaçante<br />

pour Constantinople.<br />

Saint-Pétersbourg. 10 novembre.<br />

M, <strong>de</strong> Witto a envoyé au tsar une dépêche<br />

pour lui confirmer l'achèvement <strong>de</strong> la ligne<br />

orientale du Transsibérien, <strong>de</strong> Baïkal à Port-<br />

Arthur.<br />

Dans <strong>de</strong>ux ans, le Transsibérien sera com-<br />

plètement achevé.<br />

Le tsar a répondu par un télégramme dans<br />

lequel il félicite son ministre d'avoir achevé,<br />

en un temps si court et parmi d'innombrables<br />

difficultés, une <strong>de</strong>s plus audacieuses entrepri-<br />

ses qui aient été exécutées en matière <strong>de</strong> voies<br />

Terrées.<br />

On apprend, d'autre part, que par suite <strong>de</strong><br />

l'accumulation <strong>de</strong>s neiges, un train a déraillé<br />

sur l'embranchement <strong>de</strong> Chine, station d'Onon.<br />

Il y a eu dix-sept victimes.<br />

MANIFESTATIONS SECTAIRES<br />

Marseille, 10 novembre.<br />

Les groupes anti-cléricaux so sont réunis, ce<br />

matin, à la Bourse du travail, pour protester<br />

contre le service religieux qui était célébré ce<br />

matin à l'église Saint-Gannat à l'occasion du<br />

départ <strong>de</strong>s conscrits.<br />

A l'issue <strong>de</strong> cette réunion, <strong>de</strong>s manifestants,<br />

au nombre d'une centaine environ, suivis <strong>de</strong><br />

nombreux curieux, se sont rendus <strong>de</strong>vant l'é-<br />

glise, mais ils ont été maintenus à distance<br />

par la police.<br />

A la sortie <strong>de</strong> la grand-messe, ils ont poussé<br />

<strong>de</strong>s cris divers et chanté la Carmagnole.<br />

Une arrestation a été opérée.<br />

L UC E"T<br />

Londres, 10 novembre.<br />

Après la procession qui a eu lieu dans l'a-<br />

près-midi sans inci<strong>de</strong>nt, le lord-maira a offert<br />

hier soir un banquet au Guild-Hall.<br />

Dans son toast, lord Salisbury a dit que le<br />

gouvernement anglais ne s'était pas exacte-<br />

ment rendu compte du genre do guerre dans<br />

lequel il s engageait, mais que les résultats ob-<br />

tenus jusqu'ici aboutiront à uno issue victo-<br />

rieuse.<br />

« L'indépendance <strong>de</strong>s Boers, dit-il, est in-<br />

compatible avec notre sécurité; nous <strong>de</strong>vons<br />

poursuivre cette lutte jusqu'au bout, afin <strong>de</strong><br />

faire dispara ire tout danger dans cette partie<br />

<strong>de</strong> notre empire.»<br />

Bruxelles, 10 novembre.<br />

Les listes <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> ce soir, fait remar-<br />

quer le PelU Bleu, révèlent encore plusieurs<br />

petits succès boers dont l'excellent général<br />

Kitehener n'a pas souillé mot.<br />

Lundi <strong>de</strong>rnier, le corps qui porto le nom du<br />

généralissime anglais, les Kitchener-Scouts, a<br />

perdu 5 tués et blessés et 5 prisonniers, a<br />

vaalbankspruit, a la frontière nord <strong>de</strong> l'O-<br />

range, tandis que le len<strong>de</strong>main, dans l'Est, à<br />

Hedrog, près <strong>de</strong> Vryheid. c'est à dire a la fron-<br />

tière nord du Trànsvaal, lo 5e d'inranterie<br />

montée do la colonne Victoria a laissé sur le<br />

terrain 3 tués dont 1 officier, le lieutenant<br />

Uhrisp. 5 blessés et 0 prisonniers, c'est-à-dire<br />

que dans les petits combats comme dams les<br />

grands, les Boers continuent a avoir l'avan-<br />

tage.<br />

Il doit s'être passé quelque chose <strong>de</strong> fâcheux<br />

aussi près <strong>de</strong> la frontière sud du Natal pour<br />

r(ue l'app oche <strong>de</strong>s faibles commandos boers du<br />

artqualand-lîast. signales à Bho<strong>de</strong>-Foucbe-My-<br />

Jmrh-Weyssels, ait motivé les mesures extra-<br />

ordinaires <strong>de</strong> défense qu'on prend brusque-<br />

ment <strong>de</strong> ce oolo.<br />

ÉNÉRA<br />

Arras, 10 novembre.<br />

Le ">3e <strong>de</strong> ligne est parli ce soir, pour le cen-<br />

tre houiller.<br />

Des troupes ont également été expédiées <strong>de</strong><br />

Saint -Omer; elles seront rendues cette nuit à<br />

Lens, d'où elles seront reparties dans le bassin.<br />

On télégraphie <strong>de</strong> Lens, que le général<br />

u Armagnac est arrivé avec le sous-préfet do<br />

Betuuuo.<br />

'Dans nna Lens. 10 novembre,<br />

<strong>de</strong>s mfne ,°A n tonuo , hier «oir. le comité,<br />

trwaÏÏl'u" u'°Pas-d e 0 [.<br />

l<br />

alai^ , ,' i0Ur pna ? 1 los<br />

aucune provocation, et <strong>de</strong> lar<strong>de</strong>r S? u£l , a<br />

plus absolu <strong>de</strong> s'abstenir £'toute maS<br />

lion et d'attendre sans aucun troubleMa déci-<br />

Ë.on du secrétaire du comité national.<br />

Paris, 10 novembre.<br />

On télégraphie <strong>de</strong> Saint -Etienne au Qaitlois<br />

qu'hier soir, quand les mineurs <strong>de</strong>s postes <strong>de</strong><br />

lourre montaient <strong>de</strong>s galeries, ils ont été ea-<br />

lourés par <strong>de</strong>s pelotons <strong>de</strong> distributeurs qui | grev<<br />

répandirent h profusion <strong>de</strong>s bulletins les invi- mair<br />

tant a commencer dès lundi matin la gre\ e A l<br />

générale. Moni<br />

Lens. 10 novembre. ! noan<br />

L'effervescence est très vive dans le mon<strong>de</strong> man<br />

minier où les agitateurs cherchent a étendre les c<br />

le mouvement gréviste qui a commencé hier « 1<br />

dans plusieurs fosses.<br />

ront<br />

On a dit que ce mouvement est dû à l'impa- man<br />

tienee provoquée par les hésitations du Comité que<br />

fédéral à proclamer la grève et au retard ap- Le<br />

porté par M. Cotte à faire sa communication. tenl.<br />

A cet égard, on rapporte le propos suivant nôrn<br />

d'un agitateur très miment : Cr.<br />

« Lo svndical nous livre pieds et p:>ings lies dam<br />

à Millerand. I «ur I<br />

» Si la grève générale n'est pas déclarés tout I <strong>de</strong>sc<br />

<strong>de</strong> suite, notre cause est compromise. » I Oi<br />

Signalons aussi. à titre d'indication, que les j re<strong>de</strong><br />

soc alistos ministériels accusent le Parti ou- I aboi<br />

vrier français guesdisto d'être l'auteur <strong>de</strong> I cert<br />

ce mouvement dans le but d'arracher '.es mi- auti<br />

neurs à l'influence <strong>de</strong>s Basly, <strong>de</strong>s Jaurès et C<<br />

<strong>de</strong>s Millerand. grai<br />

En attendant, conformément à l'un <strong>de</strong>sarrè- rait<br />

tés du préfet, les attroupements sur la voie I<br />

publique sont interdits dans toute l'étendue ] U<br />

Ces arrondissements d'Arras et <strong>de</strong> Bêthune. les<br />

Les troupes continuent à arriver, car, en I L<br />

présence <strong>de</strong>s tentatives faites pour donner au cha<br />

mouvement gréviste un caractère révolution- pay<br />

naire. dit un officieux, lo gouvernement a dé- «<br />

cidé <strong>de</strong> faire occuper militairement les centres ces<br />

houiUers du bassin du Pas-<strong>de</strong>-Calais. I grè<br />

Les troupes, qui sont placées sous le corn- I O<br />

man<strong>de</strong>ment du général d'Armagnac et qui se- lire<br />

ront toutes à leur poste ce soir, comprendront: tils<br />

4 compagnies du 15P à Verdun, 4 compagnies A<br />

du 45" à Laon. 2 escadrons du 9e cuirassiers à not<br />

Noyon, 5 compagnies du 33' à Arras, 2 com- i lée:<br />

pagnies du 155 ! à Commerey, 1 escadron du t<br />

;;e chasseurs à cheval à Abbeville. 2 escadrons JL<br />

du 8' hussards à Senlis. t escadron du 19« a e<br />

chasseurs à cheval à Lille, 4 compagnies du la :<br />

54» à Compiogne. 2* escadron du 5e dragons à I pet<br />

Oompiègno, 1 compagnies du 87» d'infanterie à I si i<br />

Saint-Quentin, i! compagnies du 8e d'infanterie .1<br />

à Saint-Omer, 4 compagnies du 73e d'inian- et<br />

terio à Bèthune, 4 compagnies du 72» d'infau- «<br />

terie à Amiens et 3 escadrons du 2P dragons, tio<br />

M. Lapaine, sous-préfet <strong>de</strong> Bêthune, qui est tra<br />

arrivé hier à Lens, va se tenir enjiermanence »<br />

pour diriger lo service d'ordre. lai<br />

M. Basly, maire <strong>de</strong> Lens. a adressé au préfet >.<br />

du Pas-<strong>de</strong>-Calais le télégramme suivant : ne<br />

« J'apprends l'arrivée <strong>de</strong>s troupes à Lens ce 1<br />

soir ; je considère cette mesure comme une tai<br />

provocation non justifiée par l'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la 1<br />

population ouvrière et je proteste énergique- te;<br />

ment ». tri<br />

On annonce, d'autre part, que lo ni aire <strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

Billy-Montigny a donné sa démission. ne<br />

j Arras, 10 novembre. I qc<br />

, Une cartouche <strong>de</strong> dynamite a fait explosion ac<br />

ia nuit <strong>de</strong>rnière à Liftiers, choz la veuve Ds- le:<br />

lannoy, boulangère.<br />

, Il n'y a eu que <strong>de</strong>s dégâts matériels.<br />

. Quelques cris isolés <strong>de</strong> ; « Vive la grève ! I vi<br />

ont été poussés à Avion, au moment <strong>de</strong> l'arri- ni<br />

vôo <strong>de</strong>s troupes.<br />

Hier, le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> nuit <strong>de</strong> Bourges, nommé<br />

Lour<strong>de</strong>!, veuf et père <strong>de</strong> six enfants, se rendait El<br />

j au travail, quand un groupe <strong>de</strong> mineurs Par- rc<br />

3 rêta en chemin, lui disant :<br />

9 « Personne ne doit passer; si vous vous obs- té<br />

. t'noz à vouloir passer quand même, le sang va<br />

couler. »<br />

3 Le gar<strong>de</strong>, dédaignant les menaces, voulut se<br />

s franchir le cordon <strong>de</strong>s grévistes. pi<br />

P L'un <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers prit un biton qu'il te- te<br />

j nait à la main, et lui en asséna un coup for- vi<br />

midable sur la tête. ri<br />

Lo gar<strong>de</strong> tomba assommé. Son état est très d<br />

grave ; la gendarmerie a ouvert une enquête. M<br />

Lieven. 10 novembre. a:<br />

ji Le calme est complet dans ia concession do g<br />

[j Lievin. bien que les cris<strong>de</strong>: Vive la grève I aient<br />

été entendus hier soir,<br />

j" Le travail a lieu régulièrement comme d<br />

, un dimanche ordinaire. p<br />

S Deux compagnies d'infanterie sont arrivées, d<br />

Arras, 10 novembre. 1<<br />

Toute la nuit, <strong>de</strong>s forces importantes <strong>de</strong><br />

1 troupes et <strong>de</strong> gendarmes sont passées en gare, d<br />

so dirigeant sur Lens. Lo 83e <strong>de</strong> ligne d'Arras, 1'<br />

>_ s'est rendu snr les points où la grève a éclaté.<br />

'Z Ghulons, 10 novembre. f<br />

Cent gendarmes à cheval appartenant à la 1<br />

i 6e légion et mobilisés dans les compagnies <strong>de</strong><br />

' la Meuse, la Manie et les Ardcnnes, sont par-<br />

tis cette nuit.<br />

Amiens, 10 novembre. ^<br />

400 hommes du 72» <strong>de</strong> ligne, sous le comman- d<br />

dément du commandant Bernard, sont partis c<br />

pour les mines <strong>de</strong> Noeux.<br />

Lo colonel <strong>de</strong>s Rosiers a dirigé lui-même i<br />

e. l'embarquement. j<br />

ia Avant le départ, lo général <strong>de</strong> Torcy a réuni<br />

ie les officiers et, clans une courte allocution, a t<br />

t- précisé leur <strong>de</strong>voir : f<br />

« Votre <strong>de</strong>voir, dit -il. est d'être patients », et .<br />

i- le général a insisté sur la nécessité pour les 3<br />

hommes <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r le sang-froid et le calme le<br />

\s plus imperturbable. i<br />

é, Nancy, 10 novembre,<br />

es Par ordre supérieur, les voitures <strong>de</strong> 3» classe ,<br />

ri- d'un train allant vers Nancy ont été retirées à ,<br />

es Lôrouville et à Commerey.<br />

Lès voyageurs sont montés en secon<strong>de</strong> et en i<br />

3e première classe i<br />

dé Les wagons <strong>de</strong> 3» classe ont été réquisition-<br />

n. nés pour le transport <strong>de</strong>s troupes do la Meuse<br />

dans le bassin minier <strong>de</strong> Lens.<br />

Xîn train <strong>de</strong> voyageurs <strong>de</strong> ïoul à Nancy a ctà<br />

supprimé pour le* même motif.<br />

Paris, 10 novembre.<br />

' On sait qu'après avoir entendu dans sa <strong>de</strong>r- i<br />

nièro séance les représentants <strong>de</strong>s Compa- !<br />

ce gnies houillères et recueilli leurs objections à<br />

,er l'application <strong>de</strong> la journée <strong>de</strong> huit heures dans<br />

ce les mines, la commission du travail <strong>de</strong> la<br />

du Chambre avait invité M. Cotte, secrétaire gé-<br />

néral <strong>de</strong> la fédération <strong>de</strong>s mineurs,à lui adresser<br />

ts, un mémoire sur cette même question en rô-<br />

<strong>de</strong> ponse à la ihèse <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong>s Gompa-<br />

'é- gnies.<br />

ice M. Cotte a, <strong>de</strong>puis lors, fait parvenir domine<br />

on sait ce mémoire à M. Odilon Barot, rap-<br />

isé porteur <strong>de</strong> la commission du travail.<br />

On annonce, aujourd'hui, que M. Odilon<br />

Barot vient d'écrire à M. Cotte pour l'informer<br />

quo la commission désire, dans l'intérêt<br />

<strong>de</strong>s ouvriers, entendre prochainement leurs dé-<br />

k légués, non sans avoir fait remarquer au se-<br />

i crètaire général <strong>de</strong> la Fédération que la mé-<br />

moire qu'il a transmis à. la commission ne ré»<br />

pond pas d'une manière assez précise aux ar-<br />

l'a- guments invoqués par les représentants <strong>de</strong>s<br />

ért Compagnies.<br />

M. Odilon Barot fisc à la séance quo la com-<br />

le mission doit tenir mercredi prochain, l'audi-<br />

;te- tion <strong>de</strong>s délégués <strong>de</strong>s ouvriers mineurs, c'est-<br />

ms à-dire da M. Cotte et <strong>de</strong>s sept membres du co-<br />

ob- mité fédéral.<br />

to- Saint-Etienne, 10 novembre.<br />

Le citoven Cotte conserve l'attitu<strong>de</strong> inquiète<br />

in- et sombre <strong>de</strong> l'homme acculé aux pires respon-<br />

ans sablités.<br />

<strong>de</strong> La situation est critique et, somme toute, peu<br />

rtie enviable.<br />

Il se débat, en effet, entra les cornes d'un di-<br />

lemme inflexible: S'il roluse d'obéir à la vo-<br />

ar- lonté du comité fédéral, dont la majorité est<br />

urs favorable à la grève, il est frappé <strong>de</strong> discrédit ;<br />

irai s'il ouvre les hostilités, il mécontente la plu-<br />

part <strong>de</strong> ses amis politiques et assume une bien<br />

du lour<strong>de</strong> charge.<br />

s, a Que faire ? il hésite ; peut-être essaye-t-il<br />

i, à une <strong>de</strong>rnière négociation avec le gouvernement<br />

l'O- par l'intermédiaire <strong>de</strong> la commission parlemen-<br />

t, à taire d'assurance socialo et du travail <strong>de</strong>vant<br />

on- laquelle il est convoqué.<br />

erie <strong>11</strong> a fait connaître qu'il partirait <strong>de</strong>main pour<br />

r le Paris ; on attendait avec quelque impatience<br />

tant la réunion privée organisée co matin, à la<br />

dire Bourse du travail, par le Syndicat <strong>de</strong>s mineurs<br />

les <strong>de</strong> la Loire.<br />

an- Au cours do cette réunion, le citoyen Esca-<br />

lier, qui se pose <strong>de</strong> plus en plus en adversaire<br />

eux <strong>de</strong> <strong>11</strong>. Cotte, a reproche ses atermoiements au<br />

>our comité fédéral <strong>de</strong>s mineurs et son indécision a<br />

s du M. Cotte.<br />

My- Celui-ci a expliqué sa conduite : il a invité<br />

tra- les assistants à ne pas cesser le travail avant<br />

que- qu'il leur en donne l'ordre.<br />

« La grève est, d'ailleurs, imminente, leur<br />

a-t il dit"; si vous n'avez pas, dans les premiers<br />

p jours <strong>de</strong> celte semaine, <strong>de</strong> réponse satisfai-<br />

h santé relativement à la journée <strong>de</strong> huit heures<br />

* et à la retraite <strong>de</strong> 2 francs par jour, la grève<br />

e. sera déclarée.<br />

cen- » Vous pouvez donc vous tenir pr'ts pour<br />

lundi au plus tard,<br />

s <strong>de</strong> » Vos intérêts sont on très bonnes mains. »<br />

n.t à On repporte, et c'est M. Cotte lui-même qui<br />

ssin. l'aurait déclaré, que le citoyen Evrard, délégué<br />

ôral du Pas-<strong>de</strong> Calais, n'aurait envovè sa réponse<br />

il <strong>de</strong> au citoyen Cotts qu'avant-hier seulement, et<br />

que, dans ces conditions, la dépêcha adressée<br />

e. hier par le syndicat du Pas-<strong>de</strong>-Calais au seerô-<br />

KMte taire du Comité fédéral pour le presser <strong>de</strong> ren-<br />

t les dre sa décision ne s'explique guère.<br />

?« u. ivr S ', { ?- nalo , n ? P r °POs svivant, aussi prêté à<br />

?sta ^ ê» a - l 'H ot ' 1 " n dcs délégués partisans <strong>de</strong> la<br />

fèci- * Ta a la . uon d't»°n mi'elle soit générale :<br />

DartienPS r , < ?i, S U ttur ait-U dit. qu§ les grèves<br />

*. W^ÎSSaSS pTr 3 ÏÏÏÏ a P v0£ C r Uà u e n<br />

s cri gSÏ\Te m c1aq1o e u n r S s et ï ble ^ <br />

ea-| Ou craint q.ue, ému J* fw-fe-Cal&is, d«a<br />

<strong>de</strong> mineurs n'éclate a t dé-<br />

grèves partielles <strong>de</strong> mineurs neciaie^i ue-<br />

main. , , - '<br />

A la Bicamarie. le directeur <strong>de</strong>s mines <strong>de</strong> n<br />

Montrambert croit à une < cssalion <strong>de</strong> travail.- p<br />

néanmoins les puits ne seront pa-; gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong>-<br />

main par la troupe qui restera consignée dans .<br />

les casernes. J •<br />

« Les troupes, a déclaré le préfet, no sorti- e<br />

ront qu'en cas <strong>de</strong> besoin et \ous pouvez dé-<br />

mentir les dépêches alarmantes annonçant s<br />

que je fais venir <strong>de</strong> nouveaux régiments. » d<br />

Les partisans <strong>de</strong> la grève générale s'inquiè-<br />

tent du signal qui annoncera le chômage gé • I<br />

néral. - j<br />

Co sait qu'un coup <strong>de</strong> clairon lance a 1 aube t<br />

dans tous les villages mineurs sufira à p -ôve-<br />

nir les ouvriers do la mino qu'ils n'aient pas a f<br />

<strong>de</strong>scendre ce jour-là. '<br />

Or la crainte a été exprimée, déjà, que le 1<br />

redoutable signal parte on ne. sait d'où, aux I<br />

abords <strong>de</strong> quelques puits seulement et dans<br />

certaines régions à l'exclusion <strong>de</strong> certaines 1<br />

autres. j<br />

Ce serait alors le désarroi au lieu <strong>de</strong> la <<br />

gran<strong>de</strong> unanimité que tous espèrent et co se- 1<br />

rait aussi le discrédit <strong>de</strong> la fédération.<br />

Saint-Etienne, 10 novembre. '<br />

Uno constatation semblerait inddiquer que<br />

les mineurs se préparent à la grave.<br />

Leurs fournisseurs do bouche : boulangers,<br />

charcutiers, se plaignent <strong>de</strong> n'avoir pas été<br />

payés <strong>de</strong>puis quinze jours.<br />

« Le mineur gar<strong>de</strong> son argent, disait l'un <strong>de</strong><br />

ces boutiquiers ; c'est qu'il se prépare à la<br />

grève. »<br />

On apprend, d'autre part, qu'un certain nom-<br />

bre d'ouvriers ont emporté hier soir leurs ou-<br />

tils en quittant la mine.<br />

Au Ghambon, par Firminy, un assez gr&nd<br />

nombre <strong>de</strong> cartouches <strong>de</strong> dynamite ont été vo-<br />

lées avec effraction pendant la nuit.<br />

Paris, 10 novembre.<br />

L'envoyé spécial du Temps à Saint-Etienne<br />

a eu la curiosité d'aller <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au siège <strong>de</strong><br />

la mina aux mineurs, <strong>de</strong> Monthieu, co qu'on<br />

pensait <strong>de</strong> la grève générale, et ce qu'on ferait<br />

si elle était déclarée.<br />

J'ai posé, dit-il, ces questions au directeur,<br />

et il m'a répondu :<br />

« — Nous sommes las <strong>de</strong> ces vaincs agita-<br />

tions; nous n'avons amélioré notre sort qu'en<br />

travaillant et en nous privant du nécessaire.<br />

» Si l'on ne veut pas nous imiter, qu'on nous<br />

laisse au moins tranquilles.<br />

» Les ouvriers sociétaires <strong>de</strong> lamine aux mi-<br />

neurs sont résolus à no pas faire grève. »<br />

Et cet ouvrier coopérateur ajoute cette phrase<br />

tant <strong>de</strong> fois entendue ailleurs:<br />

« — Nous travaillerons si nous sommes p:o-<br />

tégés : pas <strong>de</strong> grève chez nous : nous voulons<br />

travailler ; néanmoins, nous prendrons l'avis<br />

> <strong>de</strong>s ouvriers non participants et s'ils se pro.<br />

noncent en faveur <strong>de</strong> ia grève, eh bien, ceux<br />

qui voudront cesser lo travail le cesseront ; les<br />

l actionnaires cont raieront à manier le pic et<br />

- les grévistes seront remplacés.<br />

« — Vous êtes plus terribles quo les patrons..<br />

» — Permettez, nous les remplacerons pro-<br />

» visoirement ; quand ia grève sera terminée,<br />

- nous les reprendrons ».<br />

Je pris congé <strong>de</strong> mon interlocuteur.<br />

j Tandis que mon Oacre me ramenait à Saint-<br />

t Etienne, cette pbrasa mo bourdonnait à l'o-<br />

- rcillo :<br />

« Nous travaillerons si nous sommes pro-<br />

- tégés ».<br />

a. Paris, 10 novembre.<br />

Il règne en ce moment, dans le clan <strong>de</strong>s<br />

t socialistes ministériels , dont Jaurès est le<br />

porte-parole, une véritable panique qu'ont dô-<br />

- terminée les inci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> grève partielle sur-<br />

- venus dans le Pas-<strong>de</strong>-Calais, cette région<br />

minière qui passait pour la plus docile aux<br />

s directions <strong>de</strong>s millerandistes et l'annonce que<br />

M. Cotte, secrétaire général <strong>de</strong> la Fédération,<br />

aurait l'intention <strong>de</strong> donner le signal <strong>de</strong> la<br />

o grève générale pour lundi,<br />

it Toulon, 10 novembre.<br />

Le bureau du syndicat <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong>s ports<br />

e déclare vouloir suivre les camara<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Brest<br />

pour faire ia grève générale, si la commission<br />

;. du budget ne leur donne pas satisfaction sous<br />

le rapport du relèvement <strong>de</strong>s salaires,<br />

e Si la grève est déclarée, la moitié seulement<br />

3, du personnel ouvrier cessera la travail sur<br />

i, l'ordre du comité fédéral.<br />

Ce malin, on a informé sa complice, Louise<br />

Phatvion que sa peine était commuée; cette<br />

nouvelle l'a tellement émotionnée qu'eiio a. été<br />

prise d'une crise <strong>de</strong> nerfs.<br />

Lorsqu'elle revint a elle, cho <strong>de</strong>manda .<br />

« Et lui. Le our'! »<br />

' on lui répondit qu'on ne savait nen encore<br />

en ce qui lo concerna t.<br />

, Vous mentez, vous mentoz. c'est certain t »<br />

s'est alors écria Louise Chardon, dans un état<br />

<strong>de</strong> surexcitation extrême.<br />

Prise d'une nouvelle etise. on dut la trans-<br />

porter sur son lit. . . .<br />

Lcjour, qui ne sait toujours rien, est parlai*<br />

temènt calme. . ,<br />

On sait que Tovsier et Tavermer. les assas-<br />

sins <strong>de</strong> Mme vciïvo Richard, également con-<br />

damnés à mort par la cour d'assisos <strong>de</strong> la<br />

Loire, atten<strong>de</strong>nt eux aussi, dîpuls bientôt <strong>de</strong>ux<br />

mois, l'exécution <strong>de</strong> leur peine.<br />

On avait cru d'abord, que le déplacement do<br />

M Peibler lesconcernait au nu me titro quoLe-<br />

jour, mais au;ourd'hui. on télégraphie do Paris,<br />

que rien n'a transpiré jusqu'ici do la décision<br />

prise à leur égard. ...<br />

On a cependant annoncé que la prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

la République avait reçu leurs avocats.<br />

L'état d':nctrtitudo où l'on est sur le sort <strong>de</strong><br />

ces <strong>de</strong>ux condamnés a augmenté la suroxci<br />

talion causée en ville par la nouvelle <strong>de</strong> l'ar-<br />

rivée <strong>de</strong> Deibler et l'exécution dû Lejour pour<br />

<strong>de</strong>main.<br />

Incendie à Roubaix<br />

Courses chavauK<br />

sos <strong>de</strong> la<br />

entât <strong>de</strong>ux<br />

rrisson); 3, M al ta<br />

ion).<br />

Mission 13|î, La<br />

10|t, Chevalière<br />

: Vert <strong>de</strong> Gris G,<br />

Roubaix, 10 novembre.<br />

Un incendie d'une violence inouïe vient <strong>de</strong><br />

détruira les immenses magasins et bureaux do<br />

la maison Charles Tiberghien et fils, et les bu-<br />

reaux <strong>de</strong> la maison J. et P. Dclannoy.<br />

L'écroulement d'un bfitiment dans lequel so<br />

trouvaient plusieurs pomp ers a trans'ormô lo<br />

sinistre en une véritable catastrophe. Plusieurs<br />

hommes ont été ensevelis sous les décombres.<br />

Deux ont été retirés morts ot un autre blessé<br />

grièvement. 1! y a d'autres victimes encore,<br />

toutes plus ou moins atteintes.<br />

Les dégâts matériels s'élèvent à un million.<br />

PETITES<br />

PETITES NOUVELLES<br />

10 novembre.<br />

La reine d'Angleterre est, dit on, atteinte<br />

d'une affection d'oreille très grava et serait sur<br />

le point <strong>de</strong> perdre l'ouïe.<br />

-^-^N > Le docteur Labor<strong>de</strong>. mé<strong>de</strong>cin du mi-<br />

nistère <strong>de</strong> l'intérieur, est nommé chevalier <strong>de</strong><br />

la Légion d'honneur.<br />

L'Evctrinq-StandarA 'annonce que<br />

le prince impérial d'Allemagne fera uno visite<br />

officielle au sultan, à Constantinople, au com-<br />

mencement <strong>de</strong> l'année prochaine', un dit qu'au<br />

cours <strong>de</strong> ce voyage le kronprinz visitera les<br />

Lieux-Saints.<br />

Le Braila, <strong>de</strong> la Compagnie Frais-<br />

sinet. arrivé .jeudi à Marseille venant <strong>de</strong>s bou-<br />

ches du Danube et <strong>de</strong> Constanlinoule. a été<br />

envoyé au Frioul pour v être désinfecté. On a<br />

trouvé <strong>de</strong>s rats morts d'ans ses cales.<br />

A BORDEAUX<br />

Bor<strong>de</strong>aux. 10 novembre.<br />

Pria do Bruges, critérium o.OOO fr. — 1. Vert-<br />

<strong>de</strong> Gris îll. a M. Caillautt (Rigby); 2. Exéma<br />

Vil au vicomte d'ilarcourt (linrrisson); 3, Mal ta<br />

plil au baron <strong>de</strong> No.xon (Skclton).<br />

Non placés : Silviane La Mission 19|î, La<br />

TourBlanche 10jl, Friponne J0|1, chevalière<br />

Mit. Ma Mio 7|1.<br />

Mutuel : g.irrnar.t li; placés : Vert <strong>de</strong> Cris 0,<br />

Exérna 6, Malta 8.<br />

Prix d'Eysines, à réclamer 2,000 francs. —<br />

1. La anùièrc. 6;l, à M." Salljon (Blakeman) et<br />

1. Omb:-.ère, 'ql.'à M. Dick <strong>de</strong> Gernon (Childs);<br />

3. Locomotive, 8)1. à M. <strong>de</strong> Kiss (lligby).<br />

Déad heat pour la première place.<br />

Non placés : Panache II 20|1. La Plata 25;l,<br />

Sugers S8ll. Quasimodo 83(1, Bianca 12il,<br />

Iota O'il. Arbalète StOiL Cyclone 10[1>, La Ver-<br />

zinc Il S0|1, Volonté 4ff, Bcziguo Wql, Gormant-<br />

zar 38|1. l'ulgur II. Cjt.<br />

Mutuel : gagnant : Lavandière 20 âO, Om-<br />

britre 20 50, placés: Lavandière 13 50, Om-<br />

brière 17. I.ocomotivo li.<br />

Lavandière a été réclamée par son proprié-<br />

taire pour 3,500 francs ; Ombrière, par M. Gues-<br />

tier, pour 2,050.<br />

Prix <strong>de</strong> la Société d'Encouragement, Iro sé-<br />

rie, îo.ooo francs; — I, spa ni à M. Au-<br />

mont (A. Childs;; 2. Doux-Pays ujt, à M. Cail-<br />

lault (Rigby; ; 3, Eadickoi 6|1, à M. Caillault<br />

(Ê. Watùn's).<br />

Non placés : Chancelier Gfl, Amérique Oïl.<br />

Eole 10|1.<br />

Mutuel : gagnant, Ecurie Aumont 1S ; placés,<br />

Spa <strong>11</strong>1 <strong>11</strong>. Doux- l'a^s <strong>11</strong>9.<br />

Prix d'Automne handicap. 'i.OOO francs. —<br />

1, Jasmin-Il, 5|i; à M. Guestier (Cutler) : 3,<br />

Love. M, au baron <strong>de</strong> Nexou fCliarett) ; 3, Irion,<br />

10[1, à M. Guestier (Chant*.<br />

Non placés : Luno-<strong>de</strong>-Miel fq1, Audiorn 12|l.<br />

Pardon-Monsieur 5|1, Mal-Pc.gnô (i|l, i'Iavius<br />

8]1. Blue-Timoth 8jl.<br />

Mutuel : gagnant écurie Guestier 31, placés<br />

Jasinin-ll 10, Love 9 50, Irion 23 50,<br />

A AUl'EUII.<br />

Paris 10 novembre,<br />

Prix <strong>de</strong>s Horizons, steeplo-chase, à vendre<br />

aux enchères publiques. 3.C00 francs, 3,510 mè-<br />

tres environ. — 1, Chevalier Pini, 5, à M. J.<br />

Stern (Ration) : 2, Fusain, 8, à M. L. Bàra (M,<br />

à vendre<br />

3.510 mô-<br />

5, à M. J.<br />

Bara (M.<br />

P. Bavant<br />

uent<br />

scra i»<br />

Bossut) ; 3, Mister Binks, 0|2, à M. P. Bavant<br />

(C. Baril 1er).<br />

Non placés : Dtmostène 8, Strada 3, Elan<br />

12.<br />

Mutuel : Gasnant, 44, Chevalier Tini 23, Fu-<br />

<strong>de</strong> haies, 4.003 francs,<br />

— 1. Vaa 10, à M. Ed.<br />

Verdi 4, à M. .1. Wyso-<br />

3. Ilairoaville 5, à M.<br />

L Radieux a.<br />

Frangipani 20.<br />

Van 25. Verdi<br />

elles<br />

Li CAMPAGNE ÂMMMÂIiTl<br />

De nos correspondants particuliers :<br />

Madrid, 10 novembre.<br />

Le Sénat a volé le projet <strong>de</strong> conversion <strong>de</strong><br />

la <strong>de</strong>tte.<br />

Demain lundi, il discutera le projet interdi-<br />

sant la frappe <strong>de</strong> ia monnaie d'argent.<br />

Dans lo projet <strong>de</strong> budget <strong>de</strong>s colonies <strong>de</strong><br />

l'Afrique occi<strong>de</strong>ntale, ie gouvernement est au-<br />

torisé à traiter avec les sociétés privées d'un<br />

Caractère espagnol pour l'exploitation et môme<br />

l'administration <strong>de</strong>s territoires.<br />

Les Chambres <strong>de</strong>vront, dans tous les cas,<br />

intervenir pour les concessions.<br />

Barcelone, 10 novembre.<br />

Les maçons <strong>de</strong> Badalona se sont déclarés<br />

en grève à la su'.to du refus <strong>de</strong>s patrons <strong>de</strong><br />

signer les conventions du travail accordées<br />

pour la journée <strong>de</strong> huit heures.<br />

Los grévistes se montrent intransigeants.<br />

LA CAMPAGNE AMTIMILITARISTÏ<br />

Paris, 10 novembre. ,<br />

La Fédération <strong>de</strong>s jeunesses socialistes<br />

a organisé <strong>de</strong>s réunions, dans la capitale,<br />

à l'occasion du prochain départ <strong>de</strong>s jeunes<br />

conscrits.<br />

Un grand meeting antimilitariste avait<br />

été placé sous la prési<strong>de</strong>nce d'honneur <strong>de</strong><br />

M. Laurent Tailha<strong>de</strong>.<br />

M. Urbain Gohier a pris la parole dans<br />

plusieurs <strong>de</strong> ces réunions pour prêcher<br />

î'antimtlitarisme et définir le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> la<br />

jeunesse socialiste.<br />

Ces édifiantes conférences se sont ter-<br />

minées par un concert.<br />

La sortie s'est effectuée partout aux cris<br />

<strong>de</strong>: «Vive la sociale 1 A bas le milita-<br />

risme 1 »<br />

CEREMONIE PATRIOTIQUE<br />

Belfort, 10 novembre.<br />

Aujourd'hui a eu lieu le pèlerinage an-<br />

nuel <strong>de</strong>s mobiles au cimetière.<br />

Un immense cortège, composé <strong>de</strong> délé-<br />

gations <strong>de</strong> fonctionnaires, d'officiers, <strong>de</strong><br />

Sociétés patriotiques <strong>de</strong> Belfort et <strong>de</strong>s en-<br />

virons et <strong>de</strong>s Sociétés <strong>de</strong> '.avilie s'est formé<br />

avenue <strong>de</strong> la Gare.<br />

Après un arrêt sur la place d'armes, où<br />

<strong>de</strong>s morceaux patriotiques ont été exécu-<br />

tés <strong>de</strong>vant, la statue Quand-Même, le cor-<br />

tège s'est dirigé vers le cimetière, où <strong>de</strong><br />

nombreuses couronnes, parmi lesquelles<br />

on remarquait celles <strong>de</strong> Lyon, <strong>Toulouse</strong>,<br />

Villefranehe, Belfort, etc., ont été dépo-<br />

sées.<br />

Des discours ont été prononcés par le<br />

préfet, le maire et les prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s so-<br />

ciétés patriotiques.<br />

Paris, 10 novembre.<br />

La valse <strong>de</strong>s millions vers le gouffre du<br />

déficit continue.<br />

Le relevé du ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s impôts et<br />

revenus indirects pendant le mois d'octo-<br />

bre 1S01 accuse encore un déficit qui va<br />

grossir le chiffre considérable <strong>de</strong> celui<br />

constaté mensuellement,dans une progres-<br />

sion croissante, <strong>de</strong>puis les premiers mois<br />

<strong>de</strong> l'exercice <strong>1901</strong>.<br />

Ce nouveau déficit, afférent au ren<strong>de</strong>-<br />

ment d'octobre, est <strong>de</strong> 6,127,C00 francs sur<br />

les évaluations budgétaires et i,23'i,7C0<br />

francs par rapport aux chiffres du mois<br />

correspondant <strong>de</strong> l'année 1800.<br />

Le ren<strong>de</strong>ment général <strong>de</strong>s impôts pour<br />

octobre <strong>de</strong>rnier, s'élève à un total général<br />

<strong>de</strong> 221,361,800 francs.<br />

La diminution par rapport aux évalua-<br />

tions budgétaires, en ce qui concerne les<br />

timpôts et revenus indirects, porte princi-<br />

palement sur les contributions indirectes<br />

pour une somme <strong>de</strong> 5,206,C03 francs, sur<br />

les sucres, pour une somme <strong>de</strong> 5,882,000<br />

francs, sur les douanes pour une somme<br />

<strong>de</strong> 1,218,0 0 francs<br />

L'enregistrement accuse au contraire<br />

une plus-value <strong>de</strong> 3,007, êOO francs, et l'im-<br />

pôt <strong>de</strong> 4 0[0 sur les valeurs mobilières, une<br />

plus-value <strong>de</strong> 1,5J8,;JO0 francs.<br />

D'autre part, la moins-value par rapport<br />

aux chiffres d'octobre lftOD porte principa-<br />

lement sur les contributions indirectes et<br />

il y a augmentation <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ments d'im-<br />

pôts ; pour l'enregistrement; d'une somme<br />

<strong>de</strong> l,8'i0,000 francs; pour les sucres, <strong>de</strong><br />

3,485,000 francs-, pottr les impôts sur les<br />

opérations <strong>de</strong> '.«ourse, <strong>de</strong> 859,900 francs;<br />

sur le timbre, <strong>de</strong> K0,0C0 francs.<br />

En résumé et en se reportant aux chiffres<br />

antérieurs, le produit <strong>de</strong>s dix mois écoulés<br />

<strong>de</strong> <strong>1901</strong> présente une moins-value <strong>de</strong><br />

97,i71 ,C)C0 IV. par rapport aux évaluations<br />

budgétaires et une diminution <strong>de</strong> 140 mil-<br />

lions 3,7,200 francs par rapport aux re-<br />

cettes <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> correspondante <strong>de</strong><br />

1900.<br />

LE VÏN CONCENTRÉ<br />

Réunion à Bézicrs <strong>de</strong> la Société d'encoura<br />

gesnent à l'agriculture <strong>de</strong> l'Hérault<br />

La question <strong>de</strong> la concentration du vin, a,<br />

dans ces <strong>de</strong>rniers mois, beaucoup occupé le<br />

publie, les viticulteurs surtout, et grâce à la<br />

plume <strong>de</strong> quelques contradicteurs passionnés,<br />

on ne savait plus que penser <strong>de</strong> son utilité<br />

pratique et do son influence sur la viticulture.<br />

Plus intéressés quo d'autres, les viticulteurs<br />

du Bilterois ont voulu connaitro la vérité au<br />

sujet <strong>de</strong> cette opération et do ses résultats.<br />

Est-elle un bien 1 est-elle une duperie ?<br />

Et pour répondre à ces questions. la Société<br />

d'encouragement à l'agriculture <strong>de</strong> l'Hérault<br />

(section <strong>de</strong> Béziers), a appelé les partisans <strong>de</strong><br />

la concentration et ses ennemis à exposer<br />

leurs raisons en présence d une imposante as-<br />

semblée do viticulteurs.<br />

C'est le dimanche 27 octobre qu'a eu [lieu la<br />

réunion.<br />

Les adversaires les plus acharnés <strong>de</strong> la con-<br />

centration ont fait défaut, et les plus con-<br />

vaincus parmi les propagateurs <strong>de</strong> celte prati-<br />

que nouvelle se sont rendus à l'appel <strong>de</strong>s Bit-<br />

térois.<br />

M. le professeur Garrïgou, mpla<strong>de</strong>, s'était<br />

fait excuser <strong>de</strong> ne pouvoir assister à la séance,<br />

où d'ailleurs un <strong>de</strong> ses confrères, le docteur<br />

Gastan, et un <strong>de</strong> ses élèves, M. Dieulafé,phar-<br />

macien, lo représentaient.<br />

La discussion a été longue et très inslritc-<br />

tive, au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s principes et <strong>de</strong> la pra-<br />

tique.<br />

MM. Eoos, professeur d'oenologie à Montpel-<br />

lier : Astruc et Semrichon, omologues do îsar-<br />

bonne ; Paul, ingénieur agronome : docteur<br />

Castan, Dieulafé et d'autres encore ont pris la<br />

parole.<br />

M.Boos a développé avec talent et d'une ma-<br />

nière tout à fait scientifique, l'idée <strong>de</strong> concen-<br />

trer lo vin, en concentrant d'abord le moût, au<br />

moment où on vient <strong>de</strong> le produire, et avant<br />

qu'aucune fermentation ait commencé.<br />

Pour lui, on doit, pour produire du vin con-<br />

centré, évaporer le moût dans le vi<strong>de</strong> et à<br />

chaud, après avoir tué tous ses ferments au<br />

moyen <strong>de</strong> l'aci<strong>de</strong> sulfureux.<br />

Lorsque, par cette opération, on lui a enlevé<br />

le quart ou la moitié <strong>de</strong> son eau naturelle, on<br />

lui mélanpo <strong>de</strong> nouveaux ferments, et on le<br />

fait fermenter. On obtient a'nsi un vin qui<br />

contient un quart ou moitié moins d'eau que<br />

le mout. et qui conslitue un vin concentré.<br />

A l'appui <strong>de</strong> sa théorie et <strong>de</strong> ses expériences,<br />

M. Boos a montré <strong>de</strong>s échantillons <strong>de</strong> vin con-<br />

Mutuel : Gagnant, 44, Chevalier Tini 23, fu-<br />

sain 21 50.<br />

Prix Marias, course <strong>de</strong> haies, 4,00') francs,<br />

2,800 mètres environ. — i. Vaa 10, à M. Ed.<br />

Archdôacon (Gildon) ; 2. Verdi 4, à M. .1. Wyso-<br />

clçi (Albert Johnson); 3. Ilairoaville ô, a M.<br />

Ch. Liénart (Chapman).<br />

Non placés : (Eil-<strong>de</strong>-C'nat 3. Radieux 5.<br />

Utrecht 20, Joujou £0, Redon VSi. Frangipani 20.<br />

Mutuel : gagnant 100, placés Van •£>, Ver li<br />

16 50. liairon ville 20.<br />

Prix Montgomôry, stecple-chase -handicap,<br />

40.030 francs, 5.600 mètres environ. — i, Kin-<br />

rara, 7, a M. Ed. Arch<strong>de</strong>acon (F. Bail) ; 2, Es-<br />

pèranzn, 10, à M. le Chevalier C. Banucci (Al-<br />

bert Johnson) ; 3, Bédat, 8, à M. Ch. Liénart<br />

(Bergés).<br />

Non placés : Tendro Amour 8. Stntgard 20,<br />

Irisée y, Pétard 0, lp.sv.tch 7, Réflecteur 16,<br />

Mulled Aie 6, Ohaii bidon 10. L'erru ifi.<br />

Mutuel : Gagnant 126, placés Kinrara 53, Es-<br />

péranza 00. Bédat 45.<br />

Prix du Troca.lêro. sleeple-chase. 6.000 francs.<br />

3.000 mètres environ. — 1, Chorégraphe, 5j3. à<br />

M le l a on Roger (Uildon); 2. Prométhôe. 16,<br />

à M. le cointo <strong>de</strong> Songeons (EJJissonj ; 3 Ibis-<br />

cus. 4, à M. ie baron <strong>de</strong> Waldàer (Wright).<br />

Non placés : Paquita 20, Francolin 25, Cha-<br />

marando 12. ChilTonnette y, Biibau<strong>de</strong> 0, Utopie<br />

io, La Roseraie 16.<br />

Mutuel : gagnant 27,50 : placés Chorégraphe<br />

14,50. Promélhée 53,00, Ibiscus 21.<br />

Prix <strong>de</strong> Boulogne, steeple-chase, 4o série,<br />

5,000 lis, 3,400 mètres environ. — 1, Oural 5, à<br />

M. A. .lennings (Barlenj ; 2, Ladies Man h, à<br />

M. Jacques Hennessy (F. Bâtes) ; 3. Kaiser<br />

<strong>11</strong>(10, à M. Jean Houssod (Wright).<br />

Non placés : Jérémia<strong>de</strong> 20, l'empette 30,<br />

Anne d'Autriche 20, Qui Vivo 25, Gourgouran<br />

16. Hameau 6.<br />

Mutuel : gagnant 58. placés : Oural <strong>11</strong> 50, La-<br />

ctioS Man 14 50, Kaiser 13.<br />

Prix do Meulan. course <strong>de</strong> haies. 4,000 fr.,<br />

3.000 mètres environ. — t, Orignac, 9j4, à M.<br />

F. Fischof (A. Clam): 2. Saint-Paul, 4|6, à M.<br />

le comte <strong>de</strong> Vassart-d'Hozicr (Albert Johnson;;<br />

3, Pouy. 6, à M. Dessormes (A. Newby).<br />

Non placés : Abvssinie 5, Mohôgan 20.<br />

Mutuel : gagnant 31 50, placés, Orignac 13,<br />

Saint-Paul 12.<br />

» Jadis, nous avions <strong>de</strong> beaux oliviers on i,<br />

a abattus, et nous sommes <strong>de</strong>venus tributai-»*<br />

<strong>de</strong> !a Provence pour les bulles. Jadis a ..'®.'<br />

nous luisions <strong>de</strong>s expôd Hong Importantes a<br />

primeurs à Saris; aujourd'hui, nous ne révi<br />

Ions plus une carotta La vigne a tout e.nviii<br />

On croyait sottement qu'elle nous enrichirait<br />

elle, nous a ruinés, et il arrivera un moment<br />

o'i il lau Ira '.'arracher pour laisser la terre •)<br />

céréales.<br />

> fin attendant, que l'on réforme ] lt [ 0 j ,<br />

boissons ; je vais plus loin : qu'on la supririmï<br />

et qu'on en revienne tout s ; mplemcnt aux ûv<br />

anciennes. Mais il est peu probable ( IHV<br />

ngisse a nsi. Alors, malgré tout, ci serai<br />

perle irrémédiable du Midi viticole.<br />

a<br />

D'autre paît, on nous communique d?<br />

Pignan la délibération ci-<strong>de</strong>ssous, prisa<br />

par le conseil municipal dans sa <strong>de</strong>rnière<br />

séance :<br />

Le conseil muoicipal :<br />

Reconnaissant nue le viticulteur, <strong>de</strong>puis plu-<br />

sieurs années, éei-nsô par les impôts, miné par<br />

les nombreux fléaux qui assaillent la vigne. esl<br />

hors dètat do trouver une vie convenabla<br />

meir.e mo<strong>de</strong>ste, sur dos siiions <strong>de</strong>venus sté-<br />

riles.<br />

Considérant qu'il est impossible au proprié-<br />

taire <strong>de</strong> vignobles <strong>de</strong> faire à ses vignes les<br />

travaux mémo les plus indispensables.<br />

Que l'ouvrier vigneron ne trouve, plus chez la<br />

propriétaire le travail journalier par lequel il<br />

assurait du pa n à sa famille;<br />

Est d'avis, à l'unanimité, d'adopter les pro-<br />

posions suivantes :<br />

L Facilites données aux propriétaires do dis-<br />

tiller 1 brement: 2. Suppress on <strong>de</strong> la loi du<br />

24 juillet 1836 oc autorir.ation aux propriétaires<br />

récoltants d'employer l'alcool provenant exclu,<br />

sivement <strong>de</strong> leur récolte à viner en iranchisï<br />

leurs vins dans la limite <strong>de</strong> a 0|0; 3. Achève-<br />

ment <strong>de</strong> l'œuvre <strong>de</strong> dégrèvement commencés<br />

par la loi <strong>de</strong> K00 et enlèvement définitif da<br />

toutes les charges et entraves apportées à la<br />

libre circulation du vin; 4. suspension <strong>de</strong> toula<br />

poursuite pour non paiement d'impJt jusqu'à<br />

tin décembre 1902; 5. Distribution d'un quart da<br />

vin à chaque repas par homme à toutes les<br />

troupes <strong>de</strong> l'armée <strong>de</strong> terre et <strong>de</strong> mer; G. Modi-<br />

fication et réduction <strong>de</strong>s tarife <strong>de</strong>s chemins da<br />

for, et émet le vœu quo tous les corps élus :<br />

sénateurs, dôDutès, conseillers généraux, con-<br />

seillers d'arrondissement, municipalités, usent<br />

do toute leur influence auprès <strong>de</strong>s pouvoirs<br />

publics pour obtenir <strong>de</strong>s mesures rationnelle»<br />

et énergiques en vue d'enrayer la crise vinicol»<br />

et <strong>de</strong> rendre ia vie possible à la viticulture<br />

méridionale.<br />

FAITS DIVERS<br />

Une exécution à Rflontbrison<br />

^ ... Montbrison. 10 novembre.<br />

M. Deibler est arrivé ce matin*par le train<br />

<strong>de</strong> 8 h. 12, pour procé<strong>de</strong>r a l'exécution - do Le-<br />

jour, assassin du père Joly, à Saint-Etienne,<br />

il y avait peu u« curieux à la y are.<br />

Mercredi, a été célébré, en l'églisa da<br />

Coursa» (Au<strong>de</strong>), le mariage da M. Jean <strong>de</strong><br />

Pcsquidoux avec Mlle Mary-Thérèse <strong>de</strong> Castct,<br />

fille <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Castct, aaci'on officier <strong>de</strong> cava-<br />

lerie.<br />

Les témoins <strong>de</strong> la mariée étaient : M. d«<br />

Massabrac et M. Théodore <strong>de</strong> Cas tel. ses on-<br />

cics ; pour le marié. M. Joseph <strong>de</strong> Lagausie-<br />

Beauregard. son oncle, le «comtô <strong>de</strong> Pcsqui-<br />

doux, son cousin.<br />

La quête a été faite par Mlles <strong>de</strong> Pesquidoux,<br />

<strong>de</strong> castes, Gardolle, Magnin et Larom guière.<br />

accompagnées par MM. Pierre et Henry da<br />

Lagausie-Beauregarcî, MM. Bernard et Henry<br />

<strong>de</strong> Luev. Joseph <strong>de</strong> Daran.<br />

Remarquées dans lo cortège : Mines <strong>de</strong> Pes-<br />

quidoux. douairière : do Massabrac : Henry da<br />

Pesqui<strong>de</strong>ux et Cluny ; Besciausc <strong>de</strong> Bermont,<br />

Bastille. Laromiguièro. etc..<br />

Après la cérémonie, lunch chez: M. <strong>de</strong> Cas-<br />

tct, en sa charmante viila do Coursan.<br />

M. Boos a montre <strong>de</strong>s échantillons oe vin con-<br />

centré ainsi obtenus et superbes comme cou-<br />

leur, en même temps que do très bon goût.<br />

M. Paul, ingénieur agronome constructeur,<br />

avait eu l'idée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssécher les raisins aussi-<br />

tôt après la vendange dans un milieu suffi-<br />

samment chaud, <strong>de</strong> manière à leur enlever une<br />

partie <strong>de</strong> leur eau, ce qui pouva t permettre,<br />

après cette opération, d'avoir avec eux un<br />

moût et puis un vin concentré.<br />

M. Paul a déclaré qu'il renonçait à préconi-<br />

se- cette opération.<br />

M. le docteur Caïtan et M. Dieulafe ont ex-<br />

posé les idées <strong>de</strong> M. le docteur Garngou. M.<br />

Garrigou a proposé à la suite <strong>de</strong> très longues<br />

et multiples expériences, d'enfer mer <strong>de</strong>s vins<br />

faits dans <strong>de</strong>s appareils hermétiquement clos,<br />

que l'on pourrait chauler et dans lesquels on<br />

pourrait faire le vi<strong>de</strong>. Dans ces conditions, on<br />

enlève, par évaporalion à ces vins leur bou-<br />

quet et leur alcool quo l'on conserve avec soin,<br />

sans qu'il s'en per<strong>de</strong> la moindre parcelle ; puis;'<br />

en continuant l'opération, après quo l'alcool et<br />

le bouquet ont été enlevés, on extrait du vin<br />

toute l'eau que l'on désire (le quart, la moitié,<br />

les trois quarts), sans altérer en aucune façon<br />

l'extrait qui n'a subi qu'une température assez<br />

basse pour cé<strong>de</strong>r son e


Lundi <strong>11</strong>K o v e»bi- o <strong>1901</strong><br />

dn M. le capitaine<br />

chevalier <strong>de</strong> la Lé-<br />

l_es déclarations <strong>de</strong> Delcassé<br />

pu Populo :<br />

•mus les lieux communs ressassés <strong>de</strong>puis<br />

tins 1 :l "<br />

les avon<br />

;o rhe ; d<br />

et le voi;<br />

ans au calé du Commerce <strong>de</strong> Voix, nous<br />

FO»S entendus dans la bouche do ce lan-<br />

• il a positivement fait au <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> lui<br />

voici maintenant dégonflé, vidé comme<br />

.e;iie vessie trouée, bonne tout au plus<br />

^recevoir <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> pied et à servir <strong>de</strong><br />

irolan • COB( jUitc passée est un garant <strong>de</strong> ma<br />

" A.'ue à venir ! » a balbutié ce pauvre<br />

a n*'<br />

vol» <strong>11</strong><br />

*»«« conduite passée est un garant<br />

" ai die à venir ! » a balbutié ce<br />

a<br />

„ olVi \uite a venir : » a uaïuuv<br />

tl0 /"lîi C »ollS PFoniet <strong>de</strong> l'agrémei<br />

-M.TIUI un homme d'Etat a int!<br />

ce<br />

nnftitri un homme d'Etal a inflige a son pays<br />

H. i.umihat on dans le genre <strong>de</strong> celle <strong>de</strong><br />

î'?|j.ôt<br />

Aux Variétés. — Première représentation <strong>de</strong>là<br />

Guerre en Dentelle, drame en cinq actes et<br />

sept tableaux <strong>de</strong> M. Georges d'Ësparbès.<br />

Nous sommes en pleine guerre <strong>de</strong> Sept ans :<br />

la France était unie avec l'Autriche, alliée<br />

suspecte, contre la Prusse qui no pouvait être<br />

pour elle une rivale menaçante.<br />

L'invasion du Hanovre par lo maréchal d'Es-<br />

trées, la victoire d'Ehashonbeck et la capitula-<br />

tion <strong>de</strong> Clostern-Sevcrn, qui l'orna l'armée anglo-<br />

hanovrienne à mettre bas les nrmes, avaient<br />

ouvert avec assez d'éclat la campagne do 1757;<br />

mais une partie <strong>de</strong> l'armée franjai'sè. sous les<br />

ordres du prince <strong>de</strong> Soubise, s'ètant détachée<br />

pour attaquer le roi <strong>de</strong> Prusse, essuyait à P,os-<br />

bach une défaite sanglante. L'année suivante,<br />

les Français étaient chassés du Hanovre et<br />

battus à creveit. La guerre se prolongea jus-<br />

qu'en 1693. sur les bords du Iïhin, avec <strong>de</strong>s al-<br />

ternatives <strong>de</strong> succès et <strong>de</strong> revers. Vainqueurs<br />

a Bcrghen, nous essuyons un nouvei échec à<br />

Min<strong>de</strong>n.<br />

Donc, guerre malheureuse entre toulos et<br />

o'e.-.l à peine si quelques actions héroïques',<br />

comme celle du chevalier d'Assas. peuvent<br />

compenser tant <strong>de</strong> défaites. On connaît le dé-<br />

vouement sublime <strong>de</strong> cet oi'lïcior : Entouré par<br />

les ennemis qui lo menaçaient <strong>de</strong> mort, s'il<br />

poussait un seul cri, d'Assas n'hêsila pas :<br />

o A moi, Auvergne ! s'écr a-t-il, voilà l'en-<br />

nemi !» Il tomba percé do coups ot l'armée<br />

française fut sauvée.<br />

IM Guerre en Dentelles est née do ces sou-<br />

venirs que M. Georges d'Ësparbès arecueill's<br />

dans un volume qui vaut surtout par la forme<br />

littéral re dont il est revêtu. Et, là-<strong>de</strong>ssus, il a<br />

brodé une intrigue — plus ou moins historique<br />

EAUX BICARBONATEES SOtîïQiJES FORTES<br />

tsî seules as cette nature dans Vea Pvrsaéas<br />

njlItlM DES RINISTERA<br />

d3 "3 Guerre, ne la Marine et dos t'olûnîSS<br />

MALADIES DE L'ESTOMAC<br />

tu F«cC; «Je l'Intestin, <strong>de</strong> la l'essie, Je PfeVJffe<br />

les i'Jèvi ef paludéenne*. Coavatos&Sisss r ~'<br />

EiM VEWTfc PARÏOUÏ<br />

KettMfêsemeut


BULLETIN FINANCIER<br />

REVtTH HEBOOMAOATRF,<br />

Paris, 0 novembre.<br />

Ouantï on considère que le fond d'Etat,<br />

qrui passai: pour le plus soli<strong>de</strong> <strong>de</strong> tous, le<br />

Consolidé anglais, a baissé en quelque an-<br />

nées <strong>de</strong> <strong>11</strong>4à92 francs, perdant ainsi 20 0r\<br />

lorsque jetant les yeux sur d'autres va-<br />

leurs réputées absolument excellentes on<br />

voit le Gaz Parisien tomber <strong>de</strong> 1,400 à<br />

800 francs, et nos bons Omnibus tomber <strong>de</strong><br />

i!.GO0 à 709 francs, on se rend compte <strong>de</strong> la<br />

difficulté qu'éprouvent les capitalistes les<br />

pius instruits, les plus attentifs dans la<br />

gestion <strong>de</strong> leur fortune. Que penser du sort<br />

<strong>de</strong>s autres l<br />

Dans nos bulletins ouotidiens, nous nous<br />

efforçons <strong>de</strong> donner la physionomie <strong>de</strong> la<br />

bourse du jour, la cinématographe <strong>de</strong> la<br />

séance, en tâchant d'indiquer la tendance<br />

<strong>de</strong>s valeurs, mais nous ne pouvons alors<br />

entrer dans l'appréciation raisonnée <strong>de</strong>s<br />

valeurs. Une fois seulement par semaine<br />

nous Douvons donner une olus longue ap-<br />

préciation et encore cela ne peut être que<br />

sur un nombre très restreint <strong>de</strong> valeurs ;<br />

c'est pour obvier à celle insuffisance d'é-<br />

tu<strong>de</strong>? que nous ne manquons jamais <strong>de</strong><br />

rappeler à nos lecteurs qu'ils peuvent s a-<br />

ilressec directement à nous pour les con-<br />

seils qui les intéressent particulièrement.<br />

La valeur qui intéresse Se plus grand<br />

nombre <strong>de</strong> capitalistes, petits ou gros,<br />

c'est le Panama. Nous ne parlons pas <strong>de</strong>s<br />

actionnaires. Le sort <strong>de</strong> ceux-là est irré-<br />

missiblement réglé. Nous parlons <strong>de</strong>s obli-<br />

gataires, ils sont légions, et c'est à cause<br />

d'eux que nous suivons <strong>de</strong> très prés l'évo-<br />

lution actuelle <strong>de</strong> l'affaire <strong>de</strong> Panama. On<br />

peut dire qu'aujourd'hui les obligations<br />

Panama sont <strong>de</strong>s litres <strong>de</strong> spéculation si<br />

les négociations en cours aboutissent, les<br />

titres sontcôtés trop bas, si elles échouent,<br />

ils dépassent tous sensiblement ce qu'ils<br />

peuvent espérer <strong>de</strong> la liquidation actuelle<br />

pure et simple. Nous croyant parfaitement<br />

renseignés sur ce qui se passe à. New-York<br />

et sur l'état mental <strong>de</strong>s Américains, nous<br />

affirmons que ces <strong>de</strong>rniers se livrent vis-<br />

à-vis <strong>de</strong> nous au jeu <strong>de</strong> bluff avec leur ca-<br />

nal <strong>de</strong> Nicarragun.<br />

D'un autre coté, le bon renom <strong>de</strong>là<br />

France, la nécessité <strong>de</strong> la voir achever<br />

Mie -même l'œuvre commencée par elle,<br />

l'équité, en tout cas, qui doit lui réserver<br />

une large part dans le succès, l'approche<br />

îles élections en France qui doit pousser le<br />

gouvernement actuel à défendre le sort <strong>de</strong><br />

ces milliers d'obligataires Qui sont aussi<br />

<strong>de</strong>s milliers d'électeurs, tout cela forme<br />

un faisceau puissant <strong>de</strong> bonnes chances<br />

que les porteurs doivent envisager. Que<br />

nos lecteurs veuillent bien se rappeler que<br />

c'est nous, il y a quelques mois, qui, les<br />

premiers, par quelques indications pres-<br />

santes, avertirent les intéressés <strong>de</strong> ne pas<br />

se <strong>de</strong>ssaisir <strong>de</strong> leurs titres, au contraire,<br />

d'en augmenter le nombre en vue d'une<br />

moyenne si favorable. <strong>11</strong> y a beaucoup à<br />

faire sur ces titres, — les uns sont par rap-<br />

port entr'eux, à un prix excessif ou moin-<br />

dre, — <strong>de</strong>s arbitrages fréquents s'imposent;<br />

même suivant la suite <strong>de</strong>s négociations, •<br />

<strong>de</strong>s ventes ou <strong>de</strong> nouveaux achats sont à<br />

faire. Nous espérons y trouver pour notre<br />

clientèle matière à profits ou à large at-<br />

ténuation <strong>de</strong>s pertes passées.<br />

Puisque nous sommes au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s mers,<br />

restons-y un instant pour parler <strong>de</strong> la<br />

Compagnie parisienne <strong>de</strong> Madagascar.<br />

Comme toutes les entreprises coloniales<br />

prospères, les débuts <strong>de</strong> l'affaire ont été<br />

mo<strong>de</strong>stes, puis elle s'est étendue et forti-<br />

fiée. Pon noyau est aujourd'hui formé par<br />

l'ensemble <strong>de</strong>s établissements Delacre dont<br />

la prospérité vient <strong>de</strong> faire l'objet d'une<br />

mention spéciale par le général Galliéni.<br />

C'est la une constatation morale que le<br />

génie colonisateur du général rend impor-<br />

tante. Les constatations matérielles ne sont<br />

pas moins encourageantes, elles ont été<br />

contrôlées par M. Chauvin, expert asser-<br />

menté près la Cour d'appel <strong>de</strong> Paris. Le<br />

bénéfice normal du <strong>de</strong>rnier exercice s'é-<br />

lève net à 2S6,030 francs. La Compagnie<br />

parisienne <strong>de</strong> Madagascar se crée au ca-<br />

pital <strong>de</strong> 3,250,000 francs divisé en 6,500 ac-<br />

tions <strong>de</strong> 500 francs qui sont assurées dès<br />

maintenant par la marche actuelle et nor-<br />

male <strong>de</strong> l'entreprise d'un divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

8 0f). 3.400 actions sont offertes au public ;<br />

les premiers souscripteurs appartiennent<br />

à l'élite du mon<strong>de</strong> industriel colonial à<br />

Paris. Nous engageons nos lecteurs à<br />

s'intéresser à cette affaire au sujet <strong>de</strong> la-<br />

quelle nous adressons une notice explica-<br />

tive à tous ceux qui nous écrivent pour<br />

nous la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r.<br />

DE LAVIGERIE.<br />

22, place Vendôme, Paris.<br />

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fltre portées nuit et jour<br />

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renseiguemonfs et la manière <strong>de</strong> prendre les mesures, est envovô<br />

praiis et aveu discrétion à toutes les personnes qui le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt à<br />

1 M. CLAVERIE, spûc" breïeié. 23*. Faubouro St-Martia, Pari*<br />

HAUTE-GARONNE<br />

Cazôres.<br />

Foire du 9 novembre.<br />

Voici la mercuriale <strong>de</strong> la journée :<br />

Froment, Ire qualité, 17 fr. 2e 1G 50, Ce 16,<br />

seigle 13 fr., avoine Ire qualité 10 fr., 2e 9 S »,<br />

orge io. maïs lo 130, haricots 20, vesces îy&o,<br />

fèves 13 50, pommes <strong>de</strong> terre 2 50, le tout l'hec-<br />

tolitre.<br />

Animaux conduits au marché : Bœufs £60,<br />

vaches 300, veaux !200, moutons et brebis 1,000,<br />

porcs 350, cochons do lait 80j).<br />

Prix moyens : bœufs Gô c. veau 70, mouton<br />

"5, porc 80, cochons <strong>de</strong> lait, variant <strong>de</strong> 18 a<br />

25 francs.<br />

Volailles. la paire : poulets a fr.. poules 125,<br />

dindons 9 50, pinta<strong>de</strong>s 7 fr. oeufs 96 c. la dou-<br />

zaine.<br />

Gibier : lièvres 6 fr., perdreaux 1 75, cailles<br />

70 c.<br />

Fruits : pommes 7 50. châtaignes 7 25, noix<br />

10 50, le tout l'hectolitre.<br />

Revêt<br />

Marché du 9 novembre. — Fris du bétail sur<br />

pied: Bœufs, 32 fr.»»: vaches. 28; veaux, 85*',77;<br />

montons, 43 27; brebis, 87 77: porcs, 42 »», les<br />

50 kilos.<br />

Blé. les 80 k. 1G50; seigle, 12 00; maïs, 10<br />

avoine, 10 »; pommes <strong>de</strong>. terre 3»»; châtai-<br />

gnes, 8 5J l'hectolitre.<br />

Boulogne.<br />

Voici les cours<br />

kilos, avoine 9 50,<br />

fr. le bûcher (4 stè-<br />

dindons 8, oies 10,<br />

ut la paire ; œufs,<br />

Marché du 6 novembre. — Voici les cours<br />

pratiqués :<br />

Grains. — Blé 13 fr. les 80 kilos, avoine 9 50,<br />

maïs 12, haricots 18, lèves 15, châtaignes 10,<br />

pommes <strong>de</strong> terre 5, le tout l'hectolitre.<br />

Fourrages. — Foin 6 fr., luzerne 6, paille 3,<br />

le tout les 100 kilos.<br />

Combustibles. — Bois 22 fr. le bûcher (4 stè-<br />

res).<br />

Volailile. — Poulets 3 fr., dindons 8, oies 10,<br />

canards 5, pinta<strong>de</strong>s 5, le tout la paire ; cents,<br />

1 fr. 05 la douzaine.<br />

Gibier. — Lièvres G fr., lapins 1 75, per-<br />

dreaux 2, palombes, 0 75, tourds 0 40, vanneaux<br />

0 60, gèlnottes 3, le tout l'unité.<br />

Saint-Gau<strong>de</strong>ns.<br />

Mercuriale du 7 novembre:<br />

Froment, Ire qualité, 17 »»; 2e qualité, 10 20;<br />

3e qualité, 15 50 ; rnéteil, 14 50 ; seigle, 12»» ;<br />

avoine. Ire qualité, <strong>11</strong> fr. »»: 2e qualité, 10fr.»»;<br />

maïs. 12 »»; haricots, 2i; pommes <strong>de</strong> terre, 2 50.<br />

Fourrages. — Foin, Ire qualité, G fr. »» ; 2o<br />

qualité, 5 50: paille Ire qualité, 6 fr. »*; 2e'qua-<br />

lité, 5 fr. 50.<br />

Animaux conduits au marché : Bœufs, 174 ;<br />

vaches, 23i ; veaux, 302 ; moutons et brebis,<br />

5!o; porcs, 410; chevaux, »»» ; mules, »»» •<br />

nés, »»», chiens, »».<br />

Prix moyens : bœuf, 0 52 c; veau, 30 c; mou-<br />

ton, 73 c.<br />

Volailles. — La paire poulets 3 »»; poules,<br />

4 50; dindons, 5 75; pinta<strong>de</strong>s, 6 25.<br />

Œufs, la douzaine, 1 10.<br />

Fruits, pommes, 9 ir. l'hectolitre.<br />

TARN<br />

Puylaurens.<br />

Marché du G novembre :<br />

Malgré lo beau temps, notre marché <strong>de</strong> cette<br />

semaine a eu peu d'animation. Quelques tran-<br />

sanlions ont été effectuées sur nos diverses<br />

places, pricipalement à la halle aux grains.<br />

Vo ci les cours pratiqués :<br />

Fours moyen — Rie, 10 66, les S0 kilos; mais,<br />

14 l'hect; fèves, 14 ; avpine, 10 ; haricots, 25, le<br />

tout l'hect. ' . _ . ..<br />

Taxe officielle du paix. — Pain première<br />

qualité. 29 cent, le kilo ; <strong>de</strong>uxième quai,, 24 c.<br />

le kilo.<br />

Veau, 1 45 le kilo. , _ . .<br />

Sa.nt-sulpiee-la-Poinle.<br />

Marché du 7 uovembre. — Notre marché du<br />

7 novembre était assez animé, il est vrai que<br />

la température est <strong>de</strong>s plus engageantes : c'est<br />

l'été <strong>de</strong> la Saint Martin.<br />

Marché à la volaille. -- Cours pratianes :<br />

Pouies <strong>de</strong> 3 à 5 fr. : poulets, <strong>de</strong> 2 a 3 fr. ; ca-<br />

nards iie 8 fr. 50 à 4 fr. 50; pinta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 3 fr. a<br />

4 fr. ; pigeons <strong>de</strong> 0,S0 à à fr. 2), le tout la paire.<br />

Lapins domestiques, <strong>de</strong> 1 fr. à t fr. 50 l'un.<br />

Œufs, l fr. la douzaine.<br />

LOT<br />

Puy-l'fCvêqiie.<br />

Cours ordinaires sur les bœufs, mais peu<br />

d'affaires.<br />

Porcs gras environ 42 fr. les 50 ki! ; autres,<br />

<strong>de</strong> 25 à C0 fr. l'un; moutons gras, <strong>de</strong> 0 05 à 0 70<br />

le kil. : autres, <strong>de</strong> 13 à 25 fr. l'un.<br />

Oies maigres, <strong>de</strong> 10 à 12 fr. la paire : grasses<br />

<strong>de</strong> 0 75 à 0 80 la livre ; volaille, <strong>de</strong> 0 55 à 0 05<br />

la livre ; lièvres, <strong>de</strong> 4 à 5 fr. l'un : perdreaux,<br />

2 fr. l'un ; lapins domestiques, <strong>de</strong> 1 50 à 2 fr.<br />

la paire.<br />

Blé, <strong>de</strong> 12 à 13 fr. les 4|5 : maïs, <strong>de</strong> 9 à. 10 :<br />

noix, do 10 à 12 fr. l'hect. ; châtaignes, <strong>de</strong> 4 à<br />

6 fr. les 'q5.<br />

LOT-ET-GARONNE<br />

Fumel.<br />

Cours du marché :<br />

Cours ordinaires sur les bœufs ; baisse sur<br />

les porcs gras ; jeunes porcs en hausse ; mou-<br />

tons gras, 0 75 cent, le kil. : autres, <strong>de</strong> 15 à<br />

30 fr. ; oies et canards gras, <strong>de</strong> 0 75 à 0 85 la<br />

livre: poules, <strong>de</strong> 0 55 à 0 00; poulets, 0 70 la<br />

livre ! lièvres, <strong>de</strong> 3 50 à 5 fr. l'un ; perdreaux,<br />

2 fr. l'un ; lapins domestique, 0 83 la livre.<br />

Blé, <strong>de</strong> 15 à 15 fr. 50; maïs, <strong>de</strong> <strong>11</strong> à 12; noix,<br />

<strong>de</strong> 12 à 14 fr., le tout l'hect.<br />

Marman<strong>de</strong>.<br />

Marché. — Beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>, place bien<br />

approvisionnée en volaille avec légère baisse<br />

sur les prix <strong>de</strong> samedi <strong>de</strong>rnier :<br />

Voici les cours pratiqués : vieilles poules, <strong>de</strong><br />

4 à 5 ; poulets et poular<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> 2 50 à 4 50 ;<br />

pinta<strong>de</strong>s, 4 à 4 50 ; canards, <strong>de</strong> 3 50 a 4 50 ;<br />

dindons, <strong>de</strong> <strong>11</strong> à 12 ; pigeons fuyards, 1 25 ;<br />

gros. 1 75 par paire ; din<strong>de</strong>s, 10 : lapins, <strong>de</strong><br />

1 25 à 1 75 ; graisse, 1rs qualité, 2 40 le kil.;<br />

pommes <strong>de</strong> terre. Ire qualité, 5 l'hect. ; qua-<br />

lité inférieure, 2 50; grains <strong>de</strong> balais, 5 50<br />

l'hect.<br />

Gibier : palombes. la paire ; outar<strong>de</strong>s,<br />

2 25 pièce : alouettes. 1 50 la douzaine ; petits<br />

oiseaux, 1 ta douzaine : grives. 25 l'une ; la-<br />

pins <strong>de</strong> garenne, i 50 pièce ; lièvres, à raison<br />

do l lo domi-ftilo,<br />

Place aux légumes et aux fruits bien appro-<br />

visionnée ; cours rémunérateurs.<br />

Bois <strong>de</strong> chauffage : hois <strong>de</strong> chêne, fagots a<br />

<strong>de</strong>ux liens, <strong>de</strong> 15 à f;0 le cent : bûches <strong>de</strong> peu-<br />

pliers, 16 : dé chêne. 24 ; d'ormeau. 32 les<br />

trois stères ; fagots ei faissonnats, <strong>de</strong> 85 à 9J<br />

le cent.<br />

Nêrac,<br />

Foira mensuelle :<br />

La foire du mois <strong>de</strong> samedi 9 du courant, a<br />

été assez belle; malgré le grand froid du ma-<br />

tin, beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> et nos places bien<br />

garnies en grains, volailles iet autres <strong>de</strong>nrées<br />

alimentaires. Peu do bétail sur le champ <strong>de</strong><br />

foire ; il s'est vendu cependant quelques veaux<br />

et bœufs pour la boucherie.<br />

Les porcs gros se maintiennent toujours en-<br />

tre 41 et 45 les 50 kil. poids vif ; lès jeunes<br />

porcs à élever, <strong>de</strong> 22 k 45 pièce, suivant qua-<br />

lité et grosseur ; les volailles restent touiours<br />

au même prix ; voici le cours <strong>de</strong> la journée :<br />

din<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> 7 00 à 9 50 la pa re ; cana'ds. 3 75 ;<br />

poules, <strong>de</strong> 2 75 à 3 25 ; poulets, <strong>de</strong> 1 75 à 2 ;<br />

lapins domestiques, 1 80 ; lapins do garenne.<br />

I 50 ; perdreaux, ! 50 pièce ; palombes. 1 80 la<br />

paire ; cailies, 0 00 et grives, 0 25 pièce.<br />

1 i222 hectolitres <strong>de</strong> blé portés sur place S8 sont<br />

vendus : ire qualité, 16 75 ; 2e, 16 25 ; 3o, 15 75:<br />

le prix reste le même que celui du précé<strong>de</strong>nt<br />

marché ; pain ordinaire. 0 35 le kit. . mais,<br />

12 ; avoines, lo ; fèves, 13 ; pommes <strong>de</strong> terre,<br />

2 50.<br />

Port-Sainte-Marie.<br />

Marché du 9 novembre :<br />

Malgré une mat-née très froi<strong>de</strong>, il était venu<br />

assez <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> à notre <strong>de</strong>rnier marché.<br />

Voici les cours pratiqués :<br />

Place à la volaille. — Poules, <strong>de</strong> 3 à 3 50 ;<br />

poulets, <strong>de</strong> 2 25 a 3 75 ; pinta<strong>de</strong>s. 4 50 et 5 ; pi-<br />

geons, <strong>de</strong> 0 90 à 1 60 ; canards, <strong>de</strong> 3 à 3 50 ;<br />

dindons, 10 â 12, ie tout ia paire.<br />

Œufs, 1 la douzaine.<br />

Graisse, 1 le <strong>de</strong>mi-kilo.<br />

Lapins domestiques, <strong>de</strong> 1 à 1 25 la pièce.<br />

Lièvres, ô ; lapins <strong>de</strong> garenne, 2 ; le tout la<br />

Pièce.<br />

Halle aux grains : blé. <strong>de</strong> 1G i 16 50 les 80<br />

kilos ; avoine, 10 50 les 50 kil03 ; mais, 13 50<br />

les 75 kilos : fèves, 13 50 les 65 kilos ; orge, 10<br />

les 60 ; haricots. 22 l'hect. : pommes <strong>de</strong> terre,<br />

4 50 : foin, <strong>de</strong> 3 à 3 50 les 50 kilos ; paille, 2 les<br />

50 kilos.<br />

TARN-ET-GARONNE Montauban.<br />

Marché du 9 novembre :<br />

Bourse.—Blé fin supérieur,les 80 kilog, 17 15;<br />

blé tendre moyen, les 80 kilog., 16 8o ; blé in-<br />

térieur mitadin, »» »».<br />

Halle. — Blé, Ire qualité, 10 50 l'hect. ; 2e,<br />

16 25 ; 3e, 15 26.<br />

Prix moyen <strong>de</strong> l'hectolitre : <strong>de</strong> blé, 10 »» ;<br />

seigle, 13 50 : fèves, 16 »» ; maïs, 13 »» ; avoine,<br />

II 50 ; haricots, 30 »» ; orge, <strong>11</strong> 25.<br />

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ces Abonnements partent <strong>de</strong>s t« et i« <strong>de</strong> chaque mois et sont payables d'avance<br />

Sont* <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> changement d'adresse doit itr» accompagnée <strong>de</strong> 60 centimes.<br />

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LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />

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Gers, Htet-P y rénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />

Tarn-ei-Garonne. Lot-et-Garonne<br />

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Haute-Garonne, Ariège<br />

Edition du matin spéciale a <strong>Toulouse</strong><br />

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ANNONCES (4. peg,) .<br />

RÉCLAMES —<br />

RÉCLAMES (3. page ) .<br />

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nos Buriisui, ru» RoaUjUu3. ÎA. A Tu ait *a*s «1 «Jo** tous nos £orres?Q'odjUktft<br />

Lundi <strong>11</strong> <strong>Novembre</strong> <strong>1901</strong>. - <strong>11</strong> e Année. — N° 3,414 BUREAUX A PARIS :28, RUE FEYDEAIî<br />

ta Dictature<br />

par l'intimidation<br />

Les entrepreneurs <strong>de</strong> la grève géné- vi<br />

raie <strong>de</strong>s mineurs ont accordé un répit ^<br />

<strong>de</strong> quelques semaines, <strong>de</strong> quelques mois on<br />

peut-être. A quelles conditions secrète-<br />

ment consenties et sous quelles réser-<br />

ves, nous l'apprendrons peut-être un<br />

jour, mais actuellement nous n'en sa- c*<br />

vous rien. ce<br />

Les réclamations formulées par le<br />

congrès <strong>de</strong> Lens portaient sur trois<br />

points.<br />

n<<br />

On <strong>de</strong>mandait l'établissement d'un<br />

minimum <strong>de</strong> salaire ; ë<br />

On exigeait la fixation à huit heures<br />

<strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> la journée <strong>de</strong> travail ; S<<br />

On entendait que les mineurs fussent m<br />

assurés d'une retraite s'élevant à <strong>de</strong>ux di<br />

francs par jour. . Sl<br />

Ces revendications furent présentées, P 1<br />

non comme <strong>de</strong>s vœux, mais comme <strong>de</strong>s di<br />

ordres, avec menace éventuelle <strong>de</strong> pro- <strong>11</strong><br />

voquer dans le pays une catastrophe<br />

économique, si le gouvernement n'o- d<br />

béissaitpas. d<br />

Le gouvernement a rusé, biaisé, mais, Si<br />

enfin, il n'a pas eu le courage <strong>de</strong> résis- v<br />

1er.<br />

d<br />

M. Basly ayant déposé une proposi- v<br />

tîon tendant à l'établissement d'un mi-<br />

nimum <strong>de</strong> salaire, le ministère n'a pas n<br />

osé s'opposer à la prise en considéra- c<br />

Bon. P<br />

Sur la question <strong>de</strong> la journée <strong>de</strong> huit R<br />

heures, il a simplement <strong>de</strong>mandé qu'on b<br />

lui laissât le temps <strong>de</strong> connaître les ré- r<br />

solutions auxquelles s'arrêterait la com-<br />

commission extraparlementaire, â la- d<br />

quelle il a. donné mission d'étudier la 'v<br />

question et qui, après quelques hésita- r<br />

iions, s'est mise sérieusement au tra-<br />

vail. I<br />

Enfin, le ministère n'accor<strong>de</strong> pas en- c<br />

core 730 francs <strong>de</strong> pension annuelle aux c<br />

mineurs retraités, mais il propose <strong>de</strong> 1<br />

leur en donner 300, ce qui constitue tout 1<br />

au moins une <strong>de</strong>mi-satisfaction.<br />

Ainsi le congrès <strong>de</strong> Lens obtient tout ]<br />

ce que vraisemblablement il espérait, 1<br />

car il est permis <strong>de</strong> penser qu'il ne<br />

comptait pas arriver du premier coup à<br />

son but et <strong>de</strong>mandait beaucoup, surtout<br />

pour obtenir un peu. Grâce à l'énergie<br />

qu'il a déployée et aussi à l'absence <strong>de</strong><br />

toute résistance <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s ministres, ,<br />

il a réussi à ce que les trois questions :<br />

fussent mises à l'ordre du jour, dans<br />

<strong>de</strong>s conditions telles qu'il sera impossi-<br />

ble d'empêcher qu'elles viennent en dis-<br />

cussion .<br />

Ce jour-là, pour forcer les solutions,<br />

les meneurs <strong>de</strong> la campagne tiennent en<br />

réserve un argument dont ils ont pu ap-<br />

précier la puissance : la menace <strong>de</strong> la<br />

grève générale.<br />

C'est là qu'est le précé<strong>de</strong>nt dangereux<br />

que le gouvernement a laissé créer et<br />

dont lui ou ses successeurs supporteront<br />

les conséquences.<br />

Jusqu'à ce jour, il était admis que l'i-<br />

nitiative d'une réforme <strong>de</strong> la législation,<br />

sur quelque point que ce fût, ne pouvait<br />

être prise que par les ministres en exer-<br />

cice ou par les représentants du pays.<br />

Les intéressés pouvaient formuler <strong>de</strong>s<br />

vœux, présenter <strong>de</strong>s requêtes, entamer<br />

<strong>de</strong>s campagnes <strong>de</strong> presse, mais on ne<br />

leur reconnaissait pas le droit d'imposer<br />

leur volonté. Le gouvernement tenait,<br />

ûe leurs désirs, à ses risques et périls,<br />

le compte qu'il lui convenait.<br />

Désormais il n'en est plus ainsi.<br />

Les mineurs, par l'intermédiaire <strong>de</strong><br />

délégués plus ou moins régulièrement<br />

«institués, ont intimé au gouvernement<br />

î'i'il eût à leur donner satisfaction, et,<br />

tout <strong>de</strong> suite, les ministres se sont mis<br />

«a <strong>de</strong>voir, dans la mesure du possible,<br />

âe leur obéir.<br />

Ce que les mineurs ont fait, on ne<br />

Voit pas pourquoi d'autres corporations<br />

ouvrières s'abstiendraient <strong>de</strong> l'essayer.<br />

Nous ignorons si les ferblantiers ou<br />

f les zingueurs ont <strong>de</strong>s revendications à<br />

formuler, mais rien ne les empêche <strong>de</strong><br />

fie réunir, d'élaborer un programme et<br />

d'ordonner aux ministres <strong>de</strong> s'y confor-<br />

mer. Par quels arguments le cabinet<br />

pourrait-il se dérober à l'obéissance,<br />

puisqu'il n'en a pas trouvé pour résister<br />

aux mineurs ?<br />

Un seul peut-être : que la grève géné-<br />

rale <strong>de</strong>s ferblantiers ou <strong>de</strong>s zingueurs<br />

n'entraînerait pas <strong>de</strong> conséquences bien<br />

graves ; d'où la conclusion que pour<br />

|*ire plier le gouvernement il fajit être<br />

*°rt ou avoir l'air <strong>de</strong> l'être. Cela suffit.<br />

£°rsqu'on est en mesure <strong>de</strong> formuler<br />

|* E 8 menaces sérieuses et <strong>de</strong> les mettre<br />

* «xôcution, un ministère républicain<br />

Be résiste pas.<br />

v oilà le précé<strong>de</strong>nt créé, non par un<br />

tte ces acci<strong>de</strong>nts qui déroutent parfois la<br />

vigilance, mais en vertu d'un <strong>de</strong>ssein<br />

conscient et prémédité.<br />

Il y a six mois, en effet, dans un<br />

journal socialiste, la Lanterne, on pou-<br />

vait lire :<br />

Que les syndicats s'accroissent, que la con-<br />

centration se fasse entre eux par <strong>de</strong>s liens<br />

vivants, que notre parti ait plus <strong>de</strong> cohésion et<br />

les réformes que le Parlement tient dans ses<br />

mains avares tomberont toutes seules, quand<br />

on saura, qu'en huit jours, <strong>de</strong>s milliers d'hom-<br />

mes, ayant choisi leur heure, se croiseront<br />

simplement les bras,<br />

A peu près à la même époque, un <strong>de</strong>s<br />

chefs du parti socialiste proclamait, pour<br />

ce qu'il appelait le prolétariat, le droit<br />

d'agir par voie d'intimidation.<br />

C'est la tactique qu'ont suivi les mi-<br />

neurs. Elle leur a réussi.<br />

On <strong>de</strong>vrait, dès lors, entrevoir une<br />

gran<strong>de</strong> simplification <strong>de</strong> la Constitution.<br />

A quoi bon, en effet, maintenir un<br />

Sénat, une Chambre <strong>de</strong>s députés et un<br />

ministère, ayant mission <strong>de</strong> présenter,<br />

discuter et voter les lois, alors qu'il<br />

suffit qu'un groupement quelconque<br />

présentant, à tout le moins, l'apparence<br />

<strong>de</strong> la force, formule ses exigences, puis<br />

imposer l'obéissance au gouvernement ?<br />

Ce n'est pas encore le gouvernement<br />

direct, mais c'est le gouvernement par<br />

délégations, celles-ci étant constituées<br />

sans surveillance, sans garanties, <strong>de</strong>-<br />

venues simplement un instrument <strong>de</strong><br />

domination mis au service <strong>de</strong>s plus<br />

violents <strong>de</strong> chaque catégorie sociale.<br />

C'est ce beau système qu'intronise le<br />

ministère actuel et, qui pis est, non par<br />

conviction, mais par faiblesse, par im-<br />

puissance à résister aux pressions avec<br />

menaces qu'ont sur lui <strong>de</strong>s individua-<br />

lités, sinon sans mandats, du moins sans<br />

responsabilité effective.<br />

Aux ministères, à la majorité <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux Chambres, l'apparence du pou-<br />

voir : aux groupements corporatifs, la<br />

réalité. **"<br />

Si les <strong>de</strong>ux termes pouvaient se rap-<br />

procher, il serait légitime <strong>de</strong> dire que<br />

c'est l'organisation <strong>de</strong> l'anarchie. C'est<br />

du moins la voie la plus sûre pour arri-<br />

ver à établir dans ce pays la dictature<br />

par intimidation.<br />

Les mineurs ont fait <strong>de</strong> celle-ci un<br />

premier et fructueux essai. A qui le<br />

tour ?<br />

Ernest BAUDOUIN.<br />

La Petite République, organe socialiste<br />

et ministériel, cite un joli trait <strong>de</strong> M. Mau-<br />

rice Allard, député et rédacteur <strong>de</strong> la. Lan-<br />

terne, autre journal soaialistc et ministé-<br />

riel.<br />

M. Maurice Allard est antimilitariste, et<br />

fulmine volontiers contre l'armée.<br />

Or, le môme M. Maurice Allard, qui est<br />

député du Var, s'est vanté d'avoir fait <strong>de</strong>s<br />

démarches auprès du ministre <strong>de</strong> la guerre<br />

pour faire augmenter la garnison <strong>de</strong> Dra-<br />

guignan.<br />

La Petite République termine par ce<br />

petit appel ironique : « Allons ! vive l'ar-<br />

mée, citoyen Allard ! »<br />

M. Allard, s'il a <strong>de</strong> la présence d'esprit<br />

répondra peut-être au rédacteur en chef<br />

<strong>de</strong> la Petite République : « Allons I Vive<br />

le catéchisme, citoyen Jaurès ! »<br />

montrée en déployant d'une façon si<br />

lamentable le pavillon français.<br />

Tout accepter sans caution, sans ga-<br />

ranties, en abandonnant jusqu'au gage<br />

saisi et se sauver au galop, étourdi <strong>de</strong> la<br />

témérité dont on a osé faire preuve,<br />

voilà ce qui hante évi<strong>de</strong>mment d'une<br />

façon lancinante la cervelle <strong>de</strong> nos gou-<br />

vernants.<br />

Ils semblent tenir particulièrement à<br />

ce qu'on les prenne réellement pour ce<br />

qu'ils sont, <strong>de</strong>s niais : ce n'est pas moi<br />

qui le dis, c'est un <strong>de</strong>s journaux ordi-<br />

naires <strong>de</strong> leur majorité, le Radical, qui<br />

les qualifie <strong>de</strong> « niais et d'impru<strong>de</strong>nts ».<br />

Nous en serons quittes, il est vrai,<br />

pour recommencer la petite fête <strong>de</strong> la<br />

démonstration navale.<br />

Et ce sont les contribuables qui paye-<br />

ront les frais.<br />

En attendant, vous avez pu remarquer<br />

que la question <strong>de</strong> l'Arménie a été com-<br />

plètement écartée.<br />

Il était utile pourtant <strong>de</strong> l'ajouter à<br />

l'affaire principale, puisqu'on y avait<br />

joint déjà la question du protectorat re-<br />

ligieux.<br />

Et dans quelles conditions, bon Dieu!<br />

Comme par <strong>de</strong>ssus le marché, comme<br />

la treizième pomme à la douzaine, com-<br />

me ces os supplémentaires que le bou-<br />

cher généreux donne à votre cuisinière<br />

pour améliorer le pot-au-feu et qu'on<br />

appelle en style culinaire <strong>de</strong>s réjouis-<br />

sances.<br />

Car tout cela n'est venu qu'après.<br />

D'abord, il n'était parlé exclusivement<br />

que <strong>de</strong>s créances usuraires <strong>de</strong> Tubini et<br />

Lorando.<br />

C'est pour ces honteux motifs qu'on<br />

partait en guerre.<br />

Puis, on paraît avoir compris que la<br />

France était humiliée d'avoir mobilisé<br />

sa flotte en vue <strong>de</strong> jouer au porteur <strong>de</strong><br />

contrainte et alors, par hasard, en sur-<br />

plus, en post scriptum, on a pensé aux<br />

intérêts moraux.<br />

Le sultan a dû rire comme un coffre.<br />

Quoi ! on a en le toupet <strong>de</strong> lui ordon-<br />

ner <strong>de</strong> laisser ouvertes chez lui les éco-<br />

les qu'on ferme chez nous et <strong>de</strong> relever<br />

les couvents chez lui qu'on va démolir<br />

chez nous ?<br />

Et il lui faudra, contradiction bizarre<br />

et hilarante, protéger ces mêmes jésui-<br />

tes en Syrie que nous bannissons <strong>de</strong><br />

France ?<br />

Cet oriental qui sait, lui, ce qu'il veut<br />

et ce qu'il ne veut pas, doit nous con-<br />

sidérer comme <strong>de</strong>s fous ou <strong>de</strong>s idiots.<br />

Car enfin, on n'exige pas <strong>de</strong>s autres<br />

le contraire <strong>de</strong> ce que l'on fait soi-<br />

même !<br />

Et il iào'û partager la manière <strong>de</strong> voir<br />

quelque peu sévère d'un journal étran-<br />

ger, la Kœlnische-Voloks Zeitung qui<br />

nous dit <strong>de</strong> cruelles vérités en ces ter-<br />

mes :<br />

« Durant trois ans, <strong>de</strong>s protégés <strong>de</strong> la<br />

constatant que la <strong>de</strong>rnière croisa<strong>de</strong> est<br />

faite en faveur <strong>de</strong> Lorando et <strong>de</strong> Tu-<br />

bini.<br />

Go<strong>de</strong>froy <strong>de</strong> Bouillon et sain tLouis<br />

doivent;en tressaillir d'orgueil sous les<br />

larges dalles qui abritent leur <strong>de</strong>rnier<br />

sommeil.<br />

PAUL DE CASSAGNAG.<br />

IBS MUETS HOBAtt<br />

Non seulement le gouvernement<br />

français s'est excusé d'avance d'avoir<br />

occupé Mitylène et a protesté contre<br />

toute arrière-pensée <strong>de</strong> conquête, fût-<br />

elle aussi déguisée que celle <strong>de</strong> l'Egypte<br />

par les Anglais ou celle <strong>de</strong> Chypre.mais<br />

encore il a poussé la veulerie jusqu'à<br />

déclarer que l'escadre quitterait Mity-<br />

lène dès que le sultan aurait ratifié la<br />

décision <strong>de</strong> son gouvernement d'accep-<br />

ter les conditions que nous lui avons<br />

imposées.<br />

Il y a là, <strong>de</strong> la part du gouvernement<br />

français, un témoignage <strong>de</strong> can<strong>de</strong>ur qui<br />

désarme, tant il est stupéfiant.<br />

Ainsi donc, on se contentera <strong>de</strong> la pa-<br />

role du sultan, <strong>de</strong> ce sultan qui n'a pas<br />

cessé <strong>de</strong> dissimuler,<strong>de</strong> biaiser, <strong>de</strong> ruser<br />

<strong>de</strong> mentir ?<br />

On comptera pour bonnes et comme<br />

ne risquant pas d'être jamais protestées,<br />

les traites endossées par cet incorrigible<br />

mauvais payeur, ce filou ?<br />

Et nous nous dirons satisfaits 'd'enre-<br />

gistrer les vagues promesses relatives à<br />

nos intérêts moraux en Orient : la re-<br />

connaissance <strong>de</strong> nos écoles d'Orient dont<br />

l'existence était considérée comme irré-<br />

gulièro par la Turquie, sous prétexte<br />

qu'elles n'avaient point sollicité d'auto-<br />

risation préalable ; le consentement <strong>de</strong><br />

la Porte à la reconstruction d'édifices<br />

religieux détruits pendant les troubles<br />

<strong>de</strong> l'Arménie, et enfin la validation du<br />

patriarche chaldéen qui relève <strong>de</strong> notre<br />

protectorat ?<br />

Quant à savoir si les billets seront<br />

payés, si les promesses seront tenues,<br />

si en un mot on ne se moque pas <strong>de</strong><br />

nous et si, avant trois mois, on ne sera<br />

pas obligé <strong>de</strong> retourner là-bas et d'occu-<br />

per une autre Mitylène,|personne, dans<br />

les sphères gouvernementales, n'a l'idée<br />

<strong>de</strong> s'en préoccuper.<br />

On paraît animé du couard empresse-<br />

ment <strong>de</strong> se faire pardonner par l'Eu-<br />

rope l'extrême audace qu'on croit avoir<br />

France en Orient, <strong>de</strong>s colonies entières d<br />

<strong>de</strong> chrétiens, ont été poursuivis, massa- I<br />

crés et égorgés, et la France n'a pas «<br />

bougé: aujourd'hui qu'on foule aux I<br />

pieds les répugnants intérêts ries usu-<br />

riers Lorando et Tubini, le gouverne- g<br />

ment essaie une démonstration navale \<br />

pour s'introniser à grand fracas protec-<br />

teur <strong>de</strong>s finances cosmopolites et <strong>de</strong><br />

l'agiotage international. » |<br />

C'est roi<strong>de</strong>, mais c'est mérité !<br />

Et la feuille alleman<strong>de</strong> continue :<br />

« Cette démonstration navale n'a d'ail-<br />

leurs d'autre but que <strong>de</strong> réparer un peu 1<br />

le prestige bien diminué aujourd'hui !<br />

que la France tenait <strong>de</strong> son protectorat '<br />

séculaire <strong>de</strong>s chrétientés d'Orient ; mais<br />

ce sera peine perdue : ce prestige ne se<br />

maintenait que par l'influence <strong>de</strong>s Jé-<br />

suites, <strong>de</strong>s Assomptionnistes et autres<br />

religieux français; â l'heure actuelle,<br />

grâce à la persécution dont ils sont les<br />

victimes, les Jésuites se recruteront <strong>de</strong><br />

jour en jour plus difficilement; <strong>de</strong> jour<br />

en jour le nombre <strong>de</strong>s Jésuites' français<br />

diminuera et ce ne seront pas les Jésui-<br />

tes appartenant â d'autres nationalités<br />

qui travailleront pour la France. »<br />

Ainsi, pendant que les bons patriotes<br />

<strong>de</strong> France s'affligent, se sentent humi-<br />

liés en voyant que nous <strong>de</strong>venons les<br />

courtiers <strong>de</strong> créances cosmopolites et<br />

louches, l'étranger ricane et se moque<br />

<strong>de</strong> nous.<br />

Il y avait un moyen, un seul, <strong>de</strong> ne<br />

pas jouer en cette aventure un rôle ri-<br />

dicule et ignoble, c'était d'introduire<br />

très courageusement et très honnête-<br />

ment dans les revendications exigibles<br />

la question arménienne, <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

que ces infortunées populations ne fus-<br />

sent plus désormais égorgées.<br />

Aucune puissance n'aurait eu le mau-<br />

vais goût <strong>de</strong> s'y opposer et nous aurions<br />

coloré notre bizarre intervention d'un<br />

peu <strong>de</strong> chevalerie, d'un peu <strong>de</strong> propreté.<br />

On n y a même pas songé, ou, si l'on y<br />

a songé, c est pour laisser la question<br />

dans l'ombre, la négliger.<br />

Le grand assassin nous en saura gré<br />

Il se rattrapera <strong>de</strong> l'or qu'il est obligé,<br />

H a ^ 0US J ( I U1 avons 1°ué le rôle Ses<br />

recors <strong>de</strong> dégorger au profit <strong>de</strong> Tu-<br />

mm et <strong>de</strong> Lorando, en versant le sans:<br />

chrétien à torrents.<br />

Il rebâtira peut-être les couvents,<br />

rouvrira les écoles mais, il assassinera<br />

ceux qui les fréquenteront.<br />

Voilà comment le gouvernement <strong>de</strong><br />

la République entend et comprend les<br />

intérêts moraux <strong>de</strong> la France.<br />

Si tout <strong>de</strong> suite le sultan avait payé<br />

Tubini et Lorando, il ne serait pas plus<br />

i question <strong>de</strong> ces intérêts qu'il n'est ques-<br />

i tion <strong>de</strong> l'Arménie.<br />

C'est ce qu'on peut appeler <strong>de</strong>s vu es<br />

larges, hautes et gran<strong>de</strong>s en matière <strong>de</strong><br />

• politique étrangère !<br />

Et il y a <strong>de</strong> quoi se déclarer fier en<br />

UN GÉNÉRAL POLITICIEN<br />

De la Liberté :<br />

Le général Pédoya n'est pas Espagnol,<br />

comme on pourrait le croire. <strong>11</strong> comman<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>puis quelques mois le 1G' corps <strong>de</strong> l'ar-<br />

mée française, où il s'est déjà fait remar-<br />

quer par ses talents d'orateur.<br />

Quoiqe'il ait obtenu les plumes blanches<br />

à l'extrême limite d'âge, au moment <strong>de</strong><br />

prendre sa retraite, le général Pédoya ap-<br />

partient en effet à une nouvelle école<br />

d'officiers créée par F.-. André pour les be-<br />

soins <strong>de</strong> la défense républicaine. Les ques-<br />

tions militaires ne le préoccupent nulle-<br />

ment, ou s'il y touche, c'est, à l'exemple<br />

<strong>de</strong> son illustre chef, pour énerver encore<br />

la discipline et décourager les efforts <strong>de</strong><br />

ses subordonnés. Ce qui l'intéresse parti-<br />

culièrement, c'est la politique et la pire <strong>de</strong><br />

toutes, celle du cabinet actuel, pour la-<br />

quelle il professe ouvertement une admi-<br />

ration sans bornes. Le général Pédoya —<br />

qui n'est pas Espagnol, — méritait <strong>de</strong> naî-<br />

tre Iras los montes.<br />

<strong>11</strong> parcourt, en ce moment, les départe-<br />

ments qui composent la 16" région. C'est<br />

une véritable tournée électorale qu'il vient<br />

d'entreprendre, avec réception <strong>de</strong>s autori-<br />

tés, allocutions, banquets et toasts. Il vi-<br />

site peu les casernes, passe le moins pos-<br />

sible <strong>de</strong>s revues. De cette façon, il lui<br />

reste plus <strong>de</strong> temps pour haranguer les<br />

municipalités et les loges maçonniques.<br />

Les paroles qu'il prononce valent d'être<br />

recueillies. A Albi, il exprime d'abord sa<br />

joie <strong>de</strong> se trouver dans un département<br />

« aussi républicain que le Tarn ». Il est<br />

évi<strong>de</strong>nt que dans un département moins<br />

républicain le général Pédoya ne se<br />

croirait plus en France.<br />

Puis, il répond au maire, qui lui<br />

souhaite la bienvenue:<br />

Je connaissais les sentiments rèoublica'ns et<br />

patriotiques do la population albigeoise. L'ar-<br />

mée connaît ses <strong>de</strong>voirs envers la République<br />

honnête que nous aimons sous la direction du<br />

ministre <strong>de</strong> la guerre et du gouvernement ré-<br />

publicain. Elle saura défendre les institutions<br />

que la France s'est librement données.<br />

Vous enten<strong>de</strong>z bien que la P,épublique<br />

honnête, la seule, la vraie, celle que le gé-<br />

néral Pédoya saurait défendre, c'est la<br />

République André- Wal<strong>de</strong>ck-Monis-Mille-<br />

rand. <strong>11</strong> n'en connaît pas d'autre et il<br />

l'aime « sous la direction du ministre <strong>de</strong><br />

la guerre ». Et, si le ministère était par<br />

hasard renversé, — car, enfin, tout arrive,<br />

— le commandant du 16« corps passerait<br />

immédiatement dans l'opposition.<br />

F ne pareille éventualité <strong>de</strong>vrait conte-<br />

nir le zèle du général Pédoya. Mais, que<br />

penser d'un gouvèrnement qui tolère<br />

<strong>de</strong> pareilles manifestations oratoires ?<br />

M. Walaeek-Rousseau a mis un frein<br />

aux déclarations incohérentes <strong>de</strong> F.*. An-<br />

dré lui-même. <strong>11</strong> <strong>de</strong>vrait bien rappeler à<br />

F.\ Pédova que le silence dans les rangs<br />

est obligatoire pour les officiers comme<br />

pour les soldats.<br />

Ou si ce général doit continuer sa pro-<br />

pagan<strong>de</strong>, qu'il arbore un petit tablier sur<br />

son uniforme. Les honnêtes gens <strong>de</strong> tous<br />

les partis sauront alors à quoi s'en tenir.<br />

car le charbon américain serait alors <strong>de</strong>-<br />

mandé partout simultanément.<br />

<strong>11</strong> faut donc s'attendre, quelle que puisse<br />

être l'abondance <strong>de</strong>s stocks <strong>de</strong> charbon<br />

conservés en réserve, à voir dès le len<strong>de</strong>-<br />

main <strong>de</strong> la déclaration <strong>de</strong> grève, les cours<br />

monter rapi<strong>de</strong>ment jusqu'à <strong>de</strong>venir bien-<br />

tôt inabordables aux petites bourses.<br />

Telle est la riante perspective qu'il nous<br />

est permis d'envisager au début <strong>de</strong> cet<br />

hiver.<br />

Il est vrai que M. Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau et<br />

le baron Millerand n'ont pas à redouter <strong>de</strong><br />

manquer personnellement <strong>de</strong> combustible,<br />

car ils sont chauffés aux frais <strong>de</strong> l'Etat.<br />

UN ÉLÈVE DES JÉSUITES<br />

Ces jours-ci les journaux ont enregistré<br />

la mort d'un jeune lieutenant d'infanterie<br />

coloniale, M. Henri Mousnier-Brisson,<br />

« tué au champ d'honneur, au combat<br />

d'Ambovombé, le 22 octobre <strong>1901</strong>, dans sa<br />

vingt-cinquième année ».<br />

Le Courrier <strong>de</strong> la Vienne et <strong>de</strong>s Deux-<br />

Sèvres nous apprend que M. Henri Mous-<br />

nier-Brisson avait été l'élève <strong>de</strong>s Jésuites<br />

à Poitiers et à la rue <strong>de</strong>s Postes.<br />

Comme le dit notre confrère, le jeune<br />

officier, « par sa vie toute <strong>de</strong> sacrifice, et<br />

par son héroïque mort, fait honneur aux<br />

maîtres qui l'ont élevé ».<br />

Et dire que les tristes propositions <strong>de</strong><br />

MM. Aimond et Béraud relatives à la sup-<br />

pression <strong>de</strong> la liberté <strong>de</strong> l'enseignement et<br />

à l'obligation du stage scolaire, si elles<br />

étaient jamais votées, ne permettraient<br />

plus à un jeune catholique <strong>de</strong> tomber au<br />

champ d'honneur pour la France sous<br />

l'uniforme <strong>de</strong> l'officier.<br />

A peine lui serait-il permis <strong>de</strong> tomber<br />

comme soldat !<br />

d'opposition se sont montrés plus pru-<br />

<strong>de</strong>nts et ont choisi un candidat unique,<br />

M. Seth Low, recteur <strong>de</strong> l'Université dé<br />

la ville et l'un <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong>s Etats-<br />

Unis à la Conférence <strong>de</strong> la Haye. M.<br />

Shepard, que lui opposaient les gens dé<br />

Tammany-Hall, était un ancien adver-<br />

saire <strong>de</strong> celte organisation, mais qui avait<br />

fait sa paix avec elle.<br />

Soit que la candidature <strong>de</strong> ce transfuge<br />

ait déplu aux purs et aux exaltés <strong>de</strong> Tam-<br />

many, soit que la personnalité tout à fait<br />

recommandable <strong>de</strong> M. Seth Low se soit<br />

imposée à la gran<strong>de</strong> cité ; soit, enfin, que<br />

les New-Yorkais se soient ressaisis après<br />

s'être rendu compte <strong>de</strong> l'abjection dans la-<br />

quelle ils vivaient, toujours est-il que c'est<br />

M. Seth Low qui l'a emporté sur M. She-<br />

pard. On peut affirmer que c'est le parti<br />

<strong>de</strong>s «honnêtes gens » qui triomphe au-<br />

jourd'hui. Il restera à voir l'usage que ce<br />

parti fera <strong>de</strong> sa victoire, quand le nouveau<br />

maire aura pris possession <strong>de</strong> ses fonctions.<br />

Si la nouvelle administration municipale<br />

procè<strong>de</strong> avec énergie, mais aussi avec pru-<br />

<strong>de</strong>nce dans l'œuvre d'épuration qu'elle <strong>de</strong>-<br />

vra entreprendre, si elle sait éviter certai-<br />

nes exagérations que le rigorisme puritain<br />

du parti vainqueur pourrait faire craindre,<br />

on <strong>de</strong>vra attendre d'elle une action salu-<br />

taire. Elle pourra faire ceuvie <strong>de</strong> relève-<br />

ment politique et moral, non seulement à<br />

New-York, mais aussi dans l'ensemble <strong>de</strong>s<br />

Etats-Unis, où les excès qu'on tolérait dans<br />

la ville-empire étaient du plus fâcheux<br />

exemple.<br />

Aici<strong>de</strong> EBRAY.<br />

QUASI-SINECURES<br />

Le Temps qui ne réussit plus à dissi-<br />

muler son ministérialisme sous les <strong>de</strong>hors<br />

d'un libéralisme qu'il ne fait que singer,<br />

donne la, note bien à M. Lavertujon et la<br />

mention très bien à M. Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau<br />

a propos du débat sur l'espionnage or-<br />

ganisé par le préfet Monteil.<br />

Les candidats-fonctionnaires doivent,<br />

d'après le 'Lem.ps. être pesés, jaugés, men-<br />

surés, vérifiés, eux et leurs alentours et<br />

ce journal en donne une raison échap-<br />

pée à une sincérité peu diplomatique.<br />

» Quant aux candidats-fonctionnaires,<br />

dit-il, ils ne peuvent trouver mauvais<br />

que le gouvernement veuille les connaî-<br />

tre a vant <strong>de</strong> leur assurer une quasi-si-<br />

nécure, <strong>de</strong>s rentes, une retraite ».<br />

Nous sommes accablés d'impôts ; en dé-<br />

pit <strong>de</strong> l'ingéniosité <strong>de</strong> Merlou et <strong>de</strong>s au-<br />

tres, les budgets ne se bouclent plus et<br />

l'on assure <strong>de</strong>s rentes, <strong>de</strong>s retraites aux<br />

titulaiics <strong>de</strong>s quetsi-sinécures.<br />

Que nous sommes -donc dans le vrai,<br />

alors que nous soutenons que la machine<br />

administrative est bien trop compliquée,<br />

. trop coûteuse.<br />

De sages réformes économiseraient beau-<br />

coup d'argent, nombre d'hommes, sans<br />

compter les dépenses <strong>de</strong> l'espionnage.<br />

Mais voilà, il faut <strong>de</strong>s « quasi-sinécu-<br />

res » pour ces messieurs <strong>de</strong> la défense ré-<br />

publicaine.<br />

FAR ra, sPÊCfit<br />

UN TRUST DU CHARBON<br />

Les concurrents étrangers <strong>de</strong> l'industrie<br />

minière française s'organisent afin d'être<br />

en état <strong>de</strong> profiter <strong>de</strong> la crise que la grève<br />

générale <strong>de</strong>s mineurs ne manquera pas <strong>de</strong><br />

produire en France.<br />

Un trust, au capital<strong>de</strong>509 millions, vient,<br />

en effet, d'être formé entre les principales<br />

Sociétés minières américaines. D'après le<br />

Bulletin <strong>de</strong>s combustibles, organe techni-<br />

que et autorisé en la matière « ce trust a<br />

pour but d'obtenir la diminution <strong>de</strong>s prix<br />

<strong>de</strong> transport et visera surtout l'exporta-<br />

tion. »<br />

Nous voici donc prévenus d'une invasion<br />

prochaine <strong>de</strong> charbon américain.<br />

<strong>11</strong> n'y aurait peut-être à cela que <strong>de</strong>mi-<br />

mal si les compagnies minières <strong>de</strong>vaient<br />

être seules frappées ; mais, comme le fait<br />

observer avec raison Y Echo <strong>de</strong>s Syndicats,<br />

la ruine <strong>de</strong>s exploitants <strong>de</strong> mines n'empê-<br />

chera pas d'autres désastres.<br />

En effet, il est <strong>de</strong> toute évi<strong>de</strong>nce que si<br />

en ce muaient le trust américain peut of-<br />

frir le charbon à un prix à peu près égal à<br />

celui du «Barbon indigène, ce même trust,<br />

maître dn marché, une fois la grève géné-<br />

rale déclarée, relèverait aussitôt les prix,<br />

La déroute <strong>de</strong> Tammany-Hall<br />

La journée <strong>de</strong> mardi marquera une date<br />

importante et heureuse dans l'histoire <strong>de</strong><br />

New-York et même dans celle <strong>de</strong>s Etats-<br />

Unis. Il s'agissait d'élire le nouveau maire<br />

<strong>de</strong> New-York, qui entrera en fonctions le gi<br />

i" janvier pour une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> quatre ans. p<<br />

Deux candidats étaient en présence : celui di<br />

<strong>de</strong> Tammany-Hall, M. Shepard; celui <strong>de</strong>s C(<br />

oppositions coalisées, M. Seth Low. Or, le<br />

bien que Tammany-Hall fût en possession d'<br />

du pouvoir municipal <strong>de</strong>puis longtemps,<br />

et qu'il disposât <strong>de</strong> puissants moyens d'ac-<br />

tion et d'influence, il a succombé après<br />

une lutte électorale particulièrement achar-<br />

née. On ne connaît pas encore les résul- ic<br />

tats complets du scrutin, mais l'élection <strong>de</strong> 01<br />

M. Seth Low ne fait plus <strong>de</strong> doute, et il a j {<br />

déjà reçu les félicitations <strong>de</strong> son concur-<br />

rent. Le « tigre <strong>de</strong> Tammany » est donc ri<br />

par terre, et il faut espérer qu'il a été frappé e<br />

a mort pour ne plus se relever. c;<br />

Comme on a une tendance naturelle à<br />

tout rapporter aux <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s organisa- 1<br />

tions politiques, démocratique et républi- I<br />

caine, qui se^ disputent le pouvoir aux |<br />

Etats-Unis, il était convenu que Tammany-<br />

Hall, cette espèce <strong>de</strong> club qui existe <strong>de</strong>puis<br />

près d'un siècle, représentait le parti démo- .<br />

cratique dans la gran<strong>de</strong> cité <strong>de</strong> New-York, t.<br />

tandis que les adversaires <strong>de</strong> cet antre trop j<br />

fameux représentaient le parti républicain.<br />

Il est certain qu'il y avait antagonisme s<br />

entre, d'une part, le gouvernemsnt et la c<br />

Législature <strong>de</strong> l'Etat <strong>de</strong> New-York , qui<br />

représentent le régime républicain, et, <strong>de</strong> E<br />

l'autre, les pouvoirs municipaux <strong>de</strong> la cité 1<br />

<strong>de</strong> New-York, la plus gran<strong>de</strong> ville <strong>de</strong> cet<br />

Etat quoiqu'elle n'en soit pas la capitale<br />

potitique. <strong>11</strong> est certain aussi que, à l'ori- ]<br />

gine, Tammany-Hall était inféodé au parti ]<br />

démocratique. Mais le caractère <strong>de</strong> cette<br />

exploitation politico-financière s'était un ]<br />

peu modifié avec le temps, en sorte que ce •<br />

serait peut-être faire injure au parti démo- \<br />

cratique que <strong>de</strong> vouloir l'i<strong>de</strong>ntifier trop<br />

complètement avec les vaincus d'hier.<br />

Tammany-Hall était <strong>de</strong>venu, en effet,<br />

une institution sui generis, particulière-<br />

ment new-yorkaise, et pour laquelle la po-<br />

litique municipale n'était qu'un prétexte à<br />

dilapi<strong>de</strong>r les finances <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> cité, à<br />

disposer arbitrairement <strong>de</strong>s lonctions édili-<br />

taires et même à spéculer sur le vice pour<br />

en tirer, en le favorisant d'une tolérance<br />

aussi coupable qu'illégale, <strong>de</strong>s avantages<br />

matériels. En un mot, ce qui se passait à<br />

. New-York <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années, et au su <strong>de</strong><br />

. tout le mon<strong>de</strong>, était i<strong>de</strong>ntique aux scanda-<br />

les que l'on reproche en ce moment même<br />

à la municipalité <strong>de</strong> Naples et que le rap-<br />

port du sénateur Saredo vient <strong>de</strong> mettre en<br />

lumière. La seule différence est qu'il n'a<br />

pas été encore ordonné d'enquête sur les<br />

k scandales <strong>de</strong> New-York. Bien plus encore<br />

; que ceux <strong>de</strong> Naples, ils étaient <strong>de</strong> notoriété<br />

J publique, et l'on en était arrivé à les con-<br />

\ sidérer comme un <strong>de</strong> ces maux incurables<br />

dont il faut prendre son parti. Cet état <strong>de</strong><br />

, choses était favorisé, du reste, par le carac-<br />

3 tère spécial <strong>de</strong> la population new-yorkaise,<br />

8 très cosmopolite <strong>de</strong> composition, songeant<br />

" avant tout à faire fortune et volontiers dis-<br />

\ posée à considérer comme <strong>de</strong>s gêneurs les<br />

champions <strong>de</strong>s vertus politiques ou so-<br />

ciales.<br />

a Les honnêtes gens se lamentaient sur<br />

cette pourriture new-yorkaise, mais, jus-<br />

i- qu'ici, ils n'avaient pas réussi à déloger<br />

[t <strong>de</strong>s fonctions municipales les affiliés <strong>de</strong><br />

<strong>11</strong> Tammany-Hall. Malgré l'appui non dissi-<br />

l[ mulé que leur prêtaient les pouvoirs pu-<br />

blics siégeant à Albany, ils étaient restes<br />

si impuissants. Il est vrai qu'ils avaient eu<br />

f- la maladresse <strong>de</strong> ne pas s'unir contre<br />

à l'ennemi commun, <strong>de</strong> rester divisés au<br />

t, point que, lors <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières élections, ils<br />

e- avaient opposé trois candidats à celui <strong>de</strong><br />

* Tammany-Hall. Cette fois-ci, les partis<br />

Paris, 10 novembre<br />

La général André vient <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r que la<br />

gant <strong>de</strong> peau ne serait plus porté par les trou-<br />

pes montées qu'en tenue <strong>de</strong> para<strong>de</strong> et les<br />

dimanches et jours <strong>de</strong> fête.<br />

M. Clément, do la direction d'artillerie d«<br />

Gochinchine, actuellement en congé <strong>de</strong> conva-<br />

lescence à <strong>Toulouse</strong>, a été classé h l'Ecole<br />

d'artillerie <strong>de</strong> Touiouse.<br />

AUX PHILIPPINES<br />

Manille, 10 novembre.<br />

Un télégramme <strong>de</strong> Cathalogan annonce qtia<br />

le colonel Waler a attaqué les insurgés qui<br />

occupaient une forte position à Sojeton.<br />

Il a bombardé la position pendant tout un<br />

jour sans réussir à en déloger les Philippins. ,<br />

Ce n'est qu'hier que le colonel Waler ayant<br />

renouvelé l'attaque plus vigoureusement, put<br />

enlever la position.<br />

Les insurgés ont perdu 26 tués et les Améri-<br />

cains 2.<br />

Paris, 10 novembre. "<br />

Le chargé d'affaires <strong>de</strong> Turquie à Paris,<br />

Nabib-Bey, avait notifié vendredi après-<br />

midi, à M. Delcassé, l'adhésion <strong>de</strong> la Su-<br />

blime-Porte aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> notre pays.<br />

M. Delcassé a exigé, on le sait, l'adhé-<br />

sion personnelle du sultan à ces <strong>de</strong>man-<br />

<strong>de</strong>s.<br />

De retour à l'ambassa<strong>de</strong>, Nabib-Bey a<br />

aussitôt télégraphié à Constantinople les<br />

résultats <strong>de</strong> sa démarche.<br />

La réponse était attendue ce matin au<br />

quai d'Orsay; elle est parvenue.<br />

En effet, voici la note olficieuse qui re-<br />

late le fait et que communique l'Agence<br />

Havas :<br />

Par lettre écrite, en vertu <strong>de</strong> l'iradô impérial<br />

mentionné dans cette lettre, le ministre otto-<br />

man <strong>de</strong>s affaires étrangères déclare que la<br />

Porte, après avoir fait droit à nos premières<br />

réclamations, et acceptant les nouvelles <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la France :<br />

1° Pieconnait l'existence légale <strong>de</strong> nos écoles<br />

actuelles et leur accor<strong>de</strong> les immunités doua-<br />

nières, conformément aux traités et conven-<br />

tions en vigueur.<br />

2» Reconnaît l'existence légale <strong>de</strong> nos éta-<br />

blissements hospitaliers et religieux actuels et<br />

leur accor<strong>de</strong> l'exonération <strong>de</strong> l'impôt foncier et<br />

immunités douanières conformément aux trai-<br />

tés et conventions en vigueur.<br />

3» Autorise les constructions, réparations ou<br />

agrandissements <strong>de</strong>s établissements scolaires<br />

hospitaliers ou religieux endommagés ou dé-<br />

truits pendant les événements <strong>de</strong> i894 1895 et<br />

1896 en Turquie d'Asie et à Constantinople.<br />

4» S'engage à considérer comme autorisés <strong>de</strong><br />

plein droit les fondations, agrandissements,<br />

constructions ou réparations auxquelles nous<br />

désirerions procé<strong>de</strong>r à l'avenir si, prévenu <strong>de</strong><br />

noire intention, le gouvernement impérial n'a<br />

pas, dans le délai do six mois, présenté <strong>de</strong>s<br />

objections.<br />

5- Sanctionne l'élection du patriarche chal-<br />

dèén.<br />

En outre la communication a été failo à<br />

l'embassa<strong>de</strong> <strong>de</strong> France à Constantinople dos<br />

pièces prouvant que les décisions énumérées<br />

ci-<strong>de</strong>ssus sont mises à exécution.<br />

Dans ces conditions, M. Delcassé a avisé<br />

la Porte que la Fiance reprend les relations<br />

diplomatiques ot ordre vient d'etro envoyé *<br />

l'amiral Gaillard <strong>de</strong> quitter Mitylbno.<br />

Paris, 10 novembre.<br />

UOrient Express, parti samedi pour<br />

Constantinople, a pris les correspondan-<br />

ces <strong>de</strong>stinées à l'escadre française dans<br />

les eaux turques.<br />

Pour éviter <strong>de</strong>s indiscrétions turques,<br />

, les lettres et plis envoyés à nos marins<br />

prendront cette même direction, lundi el<br />

mercredi prochains, par <strong>de</strong>s sacs spéciaux<br />

' dûment plombés dont l'ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

France à Constantinople prendra livraison<br />

. à l'arrivée, et qui seront expédiés par ses<br />

. soins et par courrier spécial à Mitylène.<br />

> Rome, lo novembre.<br />

, La Voce délia Verila dit que le procu-<br />

> reur du patriarche chaldéen, dont U s'est<br />

J agi dans le conflit franco-turc, a reçu à<br />

' Rome une dépêche <strong>de</strong> Mossoul, rési<strong>de</strong>nce<br />

5 du patriarche, datée du 7 courant et an-<br />

s nonçant que le patriarche a reçu le béraf<br />

s du sultan le reconnaissant.<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


T,aaéÊl I « ifoTëmbre 1 90f<br />

f<br />

Paris, 10 novembre, j ni<br />

Le successeur provisoire du grand vizir ci<br />

est Abdourralia-Man-Pacha, ministre <strong>de</strong> la n<<br />

justice et <strong>de</strong>s cultes ; il est, comme Iialif- B<br />

Rifat-Pacha, âgé <strong>de</strong> 80 ans. r<<br />

C'est, nous apprend la Liberté, dont on 4<br />

connaît les attaches avec M. Constans, <strong>de</strong> d<br />

tous les membres du cabinet turc, le plus N<br />

liostile aux étrangers. . S<br />

Il partage tous les préjugés <strong>de</strong>s vieux ° à<br />

Turcs. „ . c<br />

Au cours du conflit franco-turc, <strong>11</strong> eut 5<br />

une attitu<strong>de</strong> bizarre que M. Constans qua- c<br />

lifla, un jour, un peu durement. s<br />

Pendant les conférences que notre am- a<br />

bassa<strong>de</strong>ur eut avec les ministres avant la j'<br />

"upture diplomatique, Abdourraha-Man<br />

refusait obstinément <strong>de</strong> considérer, comme a<br />

•les pièces valables, les propres jugements r<br />

iles tribunaux turcs dans les. affaires Tu-<br />

bini et Lorando. c<br />

Paris, 10 novembre. ,<br />

M. Delcassé a, par un télégramme <strong>de</strong> ce J<br />

matin, chargé M. Bapst <strong>de</strong> dire au minis- 1<br />

tre <strong>de</strong>s affaires étrangères Tewfick-Pacha 1<br />

que les relations diplomatiques entre les<br />

<strong>de</strong>ux pays étaient reprises et qu'on <strong>de</strong>vait ]<br />

le considérer désormais comme chargé ré-<br />

gulièrement <strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong> j<br />

France. 1<br />

M Constans va repartir très prochaine-<br />

ment pour Constantinople.<br />

L'amiral Gaillard a reçu l'ordre <strong>de</strong> diri- ;<br />

ger las forces navales qu'il comman<strong>de</strong> sur<br />

une île <strong>de</strong> l'archipel, probablement Syra. ,<br />

Le traité <strong>de</strong> Berlin<br />

L'Echo <strong>de</strong> Paris publie une interview d'un<br />

personnage diplomatique très en vue sur l'in- |<br />

tention prêtée à la France et à la Russie <strong>de</strong> ,<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la revision du traité <strong>de</strong> Berlin pour<br />

obliger les Turcs à exécuter <strong>de</strong>s réformes en<br />

Annên e.<br />

Ce personnage a déclaré qu'en effet il est<br />

question do cela dans les chancelleries <strong>de</strong>s<br />

gran<strong>de</strong>s puissance?.<br />

<strong>11</strong> s agirait d obliger les Turcs à exécuter<br />

lans son intégrité l'article 63 du traité.<br />

Mais il n'est pas encore question d'une con-<br />

férêace internationale.<br />

L'attitu<strong>de</strong> da l'Angleterre<br />

On man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Londres au Mémorial di-<br />

plomatique :<br />

Le cabinet britannique a prodigué sas eon-<br />

soils en ces <strong>de</strong>rniers jours au sultan, pour<br />

qu'il mit fin au différend franco-turc.<br />

ïi y a un rapprochement très marqué entra<br />

',a Turquie et la Gran<strong>de</strong>-Bretagne, à mesure<br />

quellnflaençe <strong>de</strong> l'Allemagne diminue à Gons-<br />

lantinop'o<br />

Là Po te a été aussi surprise que froissée<br />

ilo voir qu'au len<strong>de</strong>main même <strong>de</strong>s fêtes don-<br />

nées par le sultan dans d3S circonstances pé-<br />

cuniaires difficiles, au prince Albert <strong>de</strong> Prusse.<br />

l'Allemagne no se montrât pas l'amie du padi-<br />

sah.<br />

L'Angleterre a su profiter do cette situation<br />

it il est notoire aujourd'hui que la voix <strong>de</strong><br />

t'arnbassa:leur britannique à Constantinople<br />

est infiniment pius écoutée que celle du repré-<br />

sentant <strong>de</strong> l'Empire allemand.<br />

Ce nouveau prestige britannique aura sans<br />

doute <strong>de</strong>s conséquences très importantes dans<br />

l'Eu ope orientale, notamment à Koweït et sur<br />

le golfe Persiquc, ainsi quo dans l'hinterland<br />

d'A<strong>de</strong>n.<br />

L'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Italie<br />

Milan, 10 novembre.<br />

La Serra publie une dépêche <strong>de</strong> Rome, qu'il<br />

est intéressant, do signaler, bien quo ie fait<br />

jui a motivé l'information ait cesse d'exister.<br />

Cotte dépêche dit que lo gouvernement ita- I<br />

lieu, si la France persistait à occuper M tylène,<br />

se verrait dans la nécessité d' ntervenir pour<br />

mainte» r l'équilibre dans la Méditerranée.<br />

li faut à tout prix conserver lo slalu quo ac-<br />

tuel, et l'escadre italienne do la Méditerranée<br />

se tient prêle au départ.<br />

La Slampa affirme aussi que ie gouverne-<br />

ment italien ne laissera pas sans protester la<br />

France occuper Mitylène longtemps.<br />

« Un séjour prolongé impliquerait, en effet, !<br />

dit-elle. 1 idée d'une étroite entente russo-fran-<br />

el<br />

àit-cl<br />

çaiso<br />

pou r uns<br />

ions se contra la l'on<br />

antiaople.<br />

uie et menaçante<br />

Saint-Pétersbourg. 10 novembre,<br />

<strong>de</strong> Yvifta a envoyé au tsar uno dépêche<br />

lui confirmer 1 achèvement <strong>de</strong> la ligne<br />

itale du Transsibérien, <strong>de</strong> Baïkal à Port-<br />

Transsibérien sera com-<br />

M. <strong>de</strong> Yvifta a envoyé au tsar uno dépêche<br />

jour lui confirmer 1 achèvement <strong>de</strong> la ligne<br />

orientale du 'Transsibérien, <strong>de</strong> Baïkal à Port-<br />

Itrthur.<br />

Dans <strong>de</strong>ux ans, le Transsibérien sera com-<br />

plètement, achevé.<br />

Lo tsar a répondu par un lèlèuramme dans<br />

lequel ii félicita sou ministre d'avoir achevé,<br />

?;i un temps si court et parmi d'innombrables<br />

difficultés, uno dos plus audacieuses entrepri-<br />

se-: qui a eut ét* exécutées en matière <strong>de</strong> voies<br />

Terrées.<br />

' n apprend, d'autre part, que par suite <strong>de</strong><br />

l'accumulation <strong>de</strong>s neiges, un train a déraillé<br />

sur l'embranchement <strong>de</strong> Chine, station d'Onon.<br />

<strong>11</strong> y a eu dix-sept victimes.<br />

i IKltnjltimm SECTAIRES<br />

Marseille, 10 novembre.<br />

Les groupes artU-cléricaux so sont réunis, ce ]<br />

matin, à la Bourse du travail, pour protester j<br />

contre le service religieux qui était célébré ce i<br />

matin à l'église Saint-Cunnat à l'occasion du I<br />

départ <strong>de</strong>s conscrits. j<br />

A l'issue <strong>de</strong> cette réunion, <strong>de</strong>s manifestants, j<br />

au nombre d'une centaine environ, suivis <strong>de</strong><br />

nombreux curieux, se sont rendus <strong>de</strong>vant l'é-<br />

glise, mais ils ont été maintenus à distance<br />

pur-la p 'lice.<br />

A la sortie do la grand-messe, ils ont poussé<br />

Ses-cris divers et chanté la Carmagnole.<br />

Une arrestation a été opérée.<br />

Bruxelles, 10 novembre.<br />

I^s listes <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> ce soir, fait remar- j<br />

quer le Petit Pieu, révèlent encore plusieurs<br />

petits succès boers dont l'excellent général I<br />

Kitutaeoer n'a pas soufflé mot.<br />

Lundi <strong>de</strong>rnier, le corps qui porte le nom du<br />

généralissime anglais, les ixitehener-Scouts, a j<br />

«jerdi: 5 tués et blessés ot 5 prisonniers, à 1<br />

Vaalbankspruit, à la frontière nord <strong>de</strong> l'O- !<br />

••ange, tandis que le len<strong>de</strong>main, dans l'Est, à :<br />

Bédrog, près <strong>de</strong> Vryheid, c'est à dire a la fron- '<br />

liera nord du Trânsvaal, lo 5e d'inianterie<br />

montée <strong>de</strong> ia colonne Victoria a laissé sur la j<br />

terrain 3 tués dont 1 oUBcier, '0 lieutenant j<br />

Chrisp. 5 blessés et 3 prisonniers, c'est-à-d re<br />

que dans les petits combats comme dans les<br />

grands, les Boers continuent a avoir l'a van- j<br />

'âge .<br />

<strong>11</strong> doit s'être passé quelque chose <strong>de</strong> fâcheux :<br />

aussi près <strong>de</strong> la frontière sud du Natal pour i<br />

que l'app oche <strong>de</strong>s faibles commandos boers du !<br />

Uriqualand-Kast, signalés à Rhodo-Fouche-My-<br />

ourh-Weyssels, ait motivé les mesures extra-<br />

ordinaires <strong>de</strong> défense qu'on prend brusque-<br />

uient <strong>de</strong> ce côté.<br />

Paris. 10 novembre.<br />

On télégraphie <strong>de</strong> Paint -Etienne au Gaulois<br />

qu'hier soir, quand les mineurs <strong>de</strong>s postes <strong>de</strong><br />

Jourre montaient <strong>de</strong>s galer.es; ifs ont été en-<br />

iourés par <strong>de</strong>s pelotons <strong>de</strong> distributeurs qui<br />

épandirent à profusion <strong>de</strong>s bulletins les iuvi-<br />

ant à commencer dos lundi matin la grève<br />

générale.<br />

Lens, 10 novembre.<br />

L'effervescence est très vive dans le mon<strong>de</strong><br />

minier où les agitateurs cherchent à étendre<br />

.e mouvement gréviste qui a commencé bier<br />

dans plusieurs fosses.<br />

On a dit que ce mouvement est dû à l'impa-<br />

.ience provoquée par les hésitations du Comité<br />

•édéral à proclamer la grève et au retard ap-<br />

porté par M. Cotle à faire sa communication.<br />

A cet égard, on rapporte le propos suivant<br />

t'un agitateur très inéuenl :<br />

« Le syndicat nous livre pieds ot poings liés<br />

à Millerand.<br />

» Si la grève générale n'est pas déclarés tout<br />

<strong>de</strong> suite, notre cause est compromise. »<br />

Signalons aussi, à titre d'indication, que les<br />

socialistes ministériels accusent le Parti ou-<br />

'a mn,,„ a J?'-' ais . Buesi, ' sl0 ir<br />

<strong>11</strong> n'y a ou que <strong>de</strong>s dégâts matériels. rte<br />

Quelques cris isolés <strong>de</strong> ; « Vive la grève ! » no<br />

ont été poussés à Avion, au moment do i'arri- .<br />

vée <strong>de</strong>s troupes.<br />

Hier, le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> nuit <strong>de</strong> Bourges, nomme Et<br />

Lour<strong>de</strong>l, veuf et père <strong>de</strong> six enfants, se rendait re<br />

au travail, quand un groupe <strong>de</strong> mineurs l'ar-<br />

rêta en chemin, lui disant : téj<br />

« Personne ne doit passer: si vous vous obs-<br />

t'nez à vouloir passer quand même, la sang va<br />

couler. » so<br />

Le gar<strong>de</strong>, dédaignant les menaces, voulut pc<br />

franchir lo cordon <strong>de</strong>s grévistes. te:<br />

L'un do ces <strong>de</strong>rniers prit un b.Uon qu'il te- ve<br />

nait à la main, et lui en asséna un coup for- m<br />

midablo sur fa tête. û't<br />

Le gar<strong>de</strong> tomba assommé. Son état est très M<br />

grave ; la gendarmerie a ouvert une enquête. av.<br />

Lievon. 10 novembre. gt<br />

Le calme est complet dans la concession do<br />

Lievin. bien quelos cris<strong>de</strong>: Vive la grève I aient<br />

été entendus hier soir. dé<br />

Le travail a lieu régulièrement comme pc<br />

un dimanche ordinaire. dt<br />

Deux compagnies d'infanterie sont arrivées, le<br />

Arras, 10 novembre.<br />

Toute la nuit, <strong>de</strong>s forces importantes <strong>de</strong> dt<br />

troupes et <strong>de</strong> gendarmes sont passées en gare, l'e<br />

sa dirigeant sur Lens. Le 83e <strong>de</strong> ligne d'Arras,<br />

s'est rendu snr les points oii la grève a éclaté. r<br />

Chalons. 10 novembre. I<br />

Cent gendarmes à cheval appartenant à la w<br />

6e légion et mobilisés dans les compagnies da<br />

la Meuse, la Marne et les Ar<strong>de</strong>nnes, sont par-<br />

tis celte nuit.<br />

Amiens, 10 novembre. *<br />

400 hommes du 73»doligao. sous le comman- a<br />

dément du commandant Bernard, sont partis Ci<br />

pour les mines <strong>de</strong> Noeux.<br />

Le colonel <strong>de</strong>s Roziers a dirigé lui-même £<br />

l'embarquement. *<br />

Avant le départ, le général <strong>de</strong> Torcy a réuni<br />

les officiers et. dans une courte allocution, a<br />

précisé leur <strong>de</strong>voir : P<br />

a Votre <strong>de</strong>voir, dit—il. est d'être patients », et i'<br />

le général a insisté sur la nécessité pour les ji<br />

hommes <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r le sang-froid et le calme le<br />

plus imperturbable. n<br />

Nancy. 10 novembre.<br />

Par ordre supérieur, les voitures <strong>de</strong> 3* classe *<br />

d'un train allant vers Nancy ont été retirées à 0<br />

[ Lôrouville et à Commerey. r<br />

Les voyageurs sont montés en secon<strong>de</strong> et en<br />

\ première classe .<br />

\ | Les wagons <strong>de</strong> 3« classe ont été réquisition- i<br />

1 nés pour le transport <strong>de</strong>s troupes do la Meuse<br />

', dans le bassin minier <strong>de</strong> Lens.<br />

Un train <strong>de</strong> voyageurs <strong>de</strong> Toul à Nancy a êta<br />

supprimé pour le même motif. r<br />

j Paris, 10 novembre.<br />

On sait qu'après avoir entendu dans sa <strong>de</strong>r-<br />

. niôre séance les représentants <strong>de</strong>s Compa- £<br />

t gnies houillères et recueilli leurs objections à c<br />

j l'application do ia journée <strong>de</strong> huit heures dans 'V<br />

! les mines, la commission du travail <strong>de</strong> la a<br />

1 ; Chambre avait invité M. Cotte, secrétaire gô-<br />

, ; naral <strong>de</strong> ia fédération <strong>de</strong>s mineurs.à lui adresser A<br />

' un mémoire sur cette même question on ré-<br />

ponse à la thèse <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong>s Compa- ï<br />

gnies.<br />

M. Cotte a, <strong>de</strong>puis lors, fait parvenir - comme 1<br />

on sait co mémoire à M. Odilon Barot, rap- t<br />

porteur <strong>de</strong> la commission du travail. '\<br />

'• j On annonce, aujourd'hui, que M. Odilon $<br />

s : Barot vient d'écrire à M. Cotte pour l'informer<br />

3 que la commission désire, dans l'intérêt<br />

f <strong>de</strong>s ouvriers, entendre pro hainement leurs dé- *<br />

légués, non sans avoir fait remarquer au se- 4<br />

- crèlaire général <strong>de</strong> la Fédération que le mé-<br />

moire qu'il a transmis à la commission ne rô«<br />

s 1 pond pas d'une manière assez précise auxar-<br />

1. gumenls invoqués par les représentants <strong>de</strong>s<br />

s i Compagnies.<br />

- i M. Odilon Barot fixe à ia séance quo la cora-<br />

s j mission doit tenir mercredi prochain, l'audi- '<br />

! tion dos délégués <strong>de</strong>s ouvriers mineurs, c'est-<br />

e i a-dire do M. Cotte et <strong>de</strong>s sept membres du ca- 1<br />

é mité fédéral. j<br />

i- Saint-Etienne, 10 novembre. .<br />

Le citoyen Cotte conser/e l'altitu<strong>de</strong> inquiète \<br />

et sombre <strong>de</strong> l'homme acculé aux pires respon- ,<br />

sab lités.<br />

La situation est critique et, somme toute, peu *<br />

enviable.<br />

Il so débat, en effet, entra les cornes d'un di-<br />

'e lemme iuilexible : S'il refusa d'obéir à la vo-<br />

ir ! lontô du comité fédéral, dont la majorité est<br />

!8 : favorable à la grève, il est frappé <strong>de</strong> discrédit ;<br />

u i s'il ouvre les hostilités, il mécontente la plu-<br />

i part <strong>de</strong> ses amis politiques et assuma une bien<br />

s. | lour<strong>de</strong> charge.<br />

la | Que faire x il hésite; peut-être essaye-t-il<br />

** ! uno <strong>de</strong>rnière négociation avec le gouvernement<br />

;c par l'intorméd aire <strong>de</strong> la commission parlemen-<br />

tai e d'assurance sociale et du travail <strong>de</strong>vant<br />

>e 1 laquelle il est convoqué.<br />

Il a fait connaître qu'il partirait <strong>de</strong>main pour<br />

Paris ; on attendait avec quelque impatience<br />

la réunion privée organisée co matin, à la<br />

Bourse du travail, par le Syndicat <strong>de</strong>s mineurs<br />

<strong>de</strong> la Loire.<br />

Au cours do cette réunion, le citoyen Esca-<br />

lier, qui sa pose do pius en plus en adversaire<br />

<strong>de</strong> M. Cotte, a reproché ses atermoiements au<br />

r- ; comité fédéral <strong>de</strong>s mineurs et son indécision à<br />

rs ; M. Cotte.<br />

al i Celui-: i a expliqué sa conduite ; il a invité<br />

i les assistants à ne pas cesser lo travail avant<br />

lu qu'il leur en donne l'ordre,<br />

a ; c La grava est, d'ailleurs, imminente, leur<br />

a n-t-il dit; si vous n'avez pas, dans les premiers<br />

jours <strong>de</strong> cotte semai no, <strong>de</strong> réponse satisfai-<br />

à santé relativement à la journée do huit heures<br />

a- . et à la retraita <strong>de</strong> 2 francs par jour, la grève<br />

'ie : sera déclarée.<br />

le ; » Vous pouvez donc vous tenir prêts pour<br />

nt i lundi au plus tard.<br />

re j » Vos intérêts sont en très bonnes mains. »<br />

es On rapporte, et c'est M. Cotte lui-même qui<br />

n- 1 l'aurait déclaré que le citoyen Evrard, délégué<br />

; du Pas-<strong>de</strong> Calais, n'aurait envoyé sa réponse<br />

ux | au citoyen Cotl3 qu'avant-hFr seulement, et<br />

ur 1 que, dans ces conditions, la dép'che adressée<br />

du ' hier par le syndicat du Pas-<strong>de</strong>-Calais au secré-<br />

ly- taire du Comité fédéral pour le presser <strong>de</strong>ren-<br />

'a- tire sa décision ne s'explique guère,<br />

ie- signalons le propos suivant, prêté à M.<br />

Girar<strong>de</strong>t, l'un <strong>de</strong>s délégués partisans <strong>de</strong> la<br />

grève, à la condition qu'elle soit générale :<br />

» Co cro s, aurait-il dit, quo les grèves<br />

partielles <strong>de</strong> quelques puits sont provoquées<br />

j>a ! - le gouvernement pour f'airo avorter un<br />

mouvement d'ensemble qui ne saurait tar<strong>de</strong>r<br />

ois plus <strong>de</strong> cinq jours. »<br />

<strong>de</strong> On craint que, dans le Pas-<strong>de</strong>-Calais, <strong>de</strong>s<br />

an- grèves partielles <strong>de</strong> mineurs n'éclatent <strong>de</strong>-<br />

ïui main.<br />

vi- A la Bicamarie. le directeur <strong>de</strong>s minas <strong>de</strong><br />

Jve Idontranibert croit à uno c essation <strong>de</strong> iravail,<br />

néanmoins les puits ne seront pas gardés <strong>de</strong>-<br />

main par la troupe qui restera consignée dans<br />

i<strong>de</strong> les casernes.<br />

are « Les troupes, a déclaré le préfet, ne sorti-<br />

uer ront qu'en cas do besoin et vous pouvez dé-<br />

mentir les dépêchas alarmantes annonçant<br />

pa- que ja fais venir <strong>de</strong> nouveaux régiments. »<br />

lité Les partisans do la grava générale s inquiè-<br />

ap- tent du signal qui annoncera le chômage gé-<br />

ii ncral.<br />

int 00 sait qu'un coup <strong>de</strong> clairon lancé à l'aube<br />

dans tous les villages mineurs sufira à p éve-<br />

liés nir les ouvriers <strong>de</strong> la mine qu'ils n'aient pas à<br />

<strong>de</strong>scendra ce ,iour-là.<br />

oui Or !a crainte a été exprimée, déjà, que le<br />

redoutable signal parte on ne sait d'où, aux<br />

les abords <strong>de</strong> quelques puits seulement et dans<br />

ou- ceriaines régions à l'exclusion do certaines<br />

<strong>de</strong> autres.<br />

mi- Ce serait alors le désarroi au lieu do la<br />

et gran<strong>de</strong> unanimité quo tous espèrent et ce se-<br />

raU aussi le discrédit do la Fédération,<br />

/oï» TT„ Saint-Etienne, 10 novembre,<br />

dan ia l c J îîv„f on ' îtatalion semblerait indiquer que<br />

aua las mineurs se préparent à la grève.<br />

'en charc.iL ?» urn i sseu , r ^ par André- pour qu'elle ne soit plus a craindre.<br />

et quant a la République française, c'est <strong>de</strong>-<br />

» I vont» eu matière <strong>de</strong> poUtiq.ua extérieure une<br />

Une exécution à Blontbrison<br />

Montbrison. 10 novembre.<br />

M. Deibler est arrivé ce matin par le train<br />

<strong>de</strong> 8 h. 12. pour procé<strong>de</strong>r à l'exécution <strong>de</strong> Le-<br />

jour, assassin du père Joly. à Saint-EUeuna.<br />

Il v avait peu do curieux à la gare.<br />

Ce inatin, on a informé sa complice. Louise<br />

Chardon, quo sa peine était commuée ; cetlo<br />

nouvelle l'a tellement émotionnée qu'elle a été<br />

prise d'une crise, <strong>de</strong> nerfs.<br />

Lorsqu'elle revint à elle, clic <strong>de</strong>manda :<br />

« Et lui, Lo'our? » .<br />

On lui répondit qu'on ne savait rien encore<br />

en ce qui le concernait.<br />

» Vous mentez, vous mentez, c'est certain ! »<br />

s'est alors écrié Louise Chardon, dans uu état<br />

<strong>de</strong> surexcitation extrême.<br />

Elle fut prise d'une nouvelle crise et on dut<br />

la transporter sur son lit.<br />

Lejour, qui no sait toujours rien, est parfai-<br />

tement calme.<br />

On sait quo Toysier et Tavernier, les assas-<br />

sins <strong>de</strong> Mme veuve Hicbard. également con-<br />

damnés à mort par la cour d'assises <strong>de</strong> la<br />

Loire, atten<strong>de</strong>nt eux aussi, <strong>de</strong>puis bientôt <strong>de</strong>ux<br />

mois, l'exécution <strong>de</strong> leur peine.<br />

On avait cru d'abord, que le déplacement <strong>de</strong><br />

M. Deibler iesconcernait an même Utro quo Le-<br />

jour, mais aujourd'hui, on télégraphie do Paris,<br />

que rien n'a transpiré jusqu'ici <strong>de</strong> la décision<br />

prise à leur égard.<br />

On a cependant annoncé que la prési<strong>de</strong>nt do<br />

la République ava't reçu leurs avocats.<br />

L'état d'.nc< rtitudo bii l'on est sur le sort, <strong>de</strong><br />

Ces <strong>de</strong>ux condamnés a augmenté la surexci-<br />

tation causée en ville par la nouvelle <strong>de</strong> Par- ']<br />

rivée <strong>de</strong> Deibler et l'exécution <strong>de</strong> Lojour pour<br />

<strong>de</strong>main.<br />

incendie à Roubaix<br />

Roubaix, 10 novembre.<br />

Un incendie d'une violence inou e vient <strong>de</strong><br />

détruire les immenses magasins et bureaux <strong>de</strong><br />

la maison Charles Tiberghien et fils, et les bu-<br />

reaux <strong>de</strong> maison J. et P. Delannoy.<br />

L'écroulement d'un bâtiment dans lequel se<br />

trouvaient plusieurs pornpers a transformé le<br />

sinistre en une véritable catastrophe. Plusieurs<br />

hommes ont été ensevelis sous les décombres.<br />

Deux ont été retirés morts et un autre blessé<br />

grièvement. U y a d'autres victimes encore,<br />

toutes plus ou moins atteintes.<br />

Les dégâts matériels s'élèvent à un million.<br />

Une victime du froid<br />

La Mure ffsère\ 10 novembre.<br />

Mercredi <strong>de</strong>rnier, dans l'après-midi, une<br />

vieille <strong>de</strong>moiselle, du nom <strong>de</strong> Miolla, Agée <strong>de</strong><br />

8-S ans, habitant seule une maison au hameau<br />

du Niard-en-Beaumont, prévenait ses voisins<br />

qu'elle se rendait à ^aint-Laurent-en-Beau-<br />

mont.<br />

Le len<strong>de</strong>main matin, quelques personnes,<br />

constatant quo la pauvre vieille n'était pas<br />

rentrée, se mirent à sa recherche et découvri-<br />

rent son cadavre dans un petit bois voisin.<br />

La malheureuse, qui était repartie <strong>de</strong> Saint-<br />

Laurent assez tard dans ia so rée, a do<br />

s'égarer dans l'obscuriiô; puis, harassée sans<br />

doute, elle se sera assise pour prendre un peu<br />

<strong>de</strong> repos, et c'est alors quo le froid a lait son<br />

couvre.<br />

Chevaux hongres<br />

Juments<br />

Poulains<br />

Importations :<br />

Chevaux entiers..<br />

Chevaux hongres.<br />

Juments<br />

Poulains ,<br />

. « . « > SB , ,<br />

1.483<br />

10.741<br />

5.871<br />

2.387<br />

20.487<br />

7 369<br />

6.370<br />

2.541<br />

327<br />

17.207<br />

Comme dans ces ehiffres sont compris ceux<br />

<strong>de</strong> nos rapports avec l'Algérie, qui est uno<br />

terre française, en réalité en 1900 nous n'avons<br />

Emporte quo 9,992 chevaux, tandis que nous<br />

en avons exporté 20.355. soit un excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

10.253 têtes : cet excé<strong>de</strong>nt, en 1899, n'était quo<br />

do 2.251 têtes.<br />

La valeur <strong>de</strong>s exportations a<br />

été <strong>de</strong>.. 19,719,050 fr.<br />

La valeur <strong>de</strong>s importations<br />

a été <strong>de</strong> 13.257,650<br />

Excé<strong>de</strong>nt 7,482,100 fr.<br />

La commerce <strong>de</strong>s mules et <strong>de</strong>s mulets a<br />

donné pour résultats, en 19 X) : exportations,<br />

7,832 mules ou mulets, représentant une valeur<br />

<strong>de</strong> 0,482,400 fr.: les importations se sont éle-<br />

vées à 2,197 mules ou malais ayant uno valeur<br />

do 1,098,500 fr. ; différence eii plus pour les<br />

exportations 5,635 têtes, ayant uno valeur <strong>de</strong><br />

4 883,900 francs.<br />

Lo résumé du commerça do l'espèce asine a<br />

été :<br />

Importations, 2.779 bêtes valant 293,280 fr.:<br />

exportations. 456 bêtes valant 77,520 fr.; diffé-<br />

rence en faveur <strong>de</strong> l'importation, 3,323 bêtes<br />

d'une valeur <strong>de</strong> 215,760 fr.<br />

Voici les conclusions <strong>de</strong> cet intéressant rap-<br />

port :<br />

« Comme on peut le voir, l'administration<br />

<strong>de</strong>s haras n'a rien négligé pour assurer rem-<br />

ploi intelligent <strong>de</strong>s fonds mis a sa disposition<br />

par le Parlement. Il reste encore beaucoup à<br />

faire pour assurer l'exécution <strong>de</strong> la loi d'ac-<br />

croissement, votée l'année <strong>de</strong>rnière. Des tra-<br />

vaux d'une réelle urgence sont à mettre on<br />

couvre dans divers établissements.<br />

» Nous espérons quo le Parlement consen-<br />

tira à mettra les ressources nécessaires à la<br />

: disposition <strong>de</strong> l'administration <strong>de</strong>s haras et<br />

voudra donner ainsi un appui plus efOcace à<br />

l'amélioration d'une <strong>de</strong>s branches les plus im-<br />

portantes <strong>de</strong> notre vie nationale.<br />

« Les admirables progrès obtenus <strong>de</strong>puis<br />

1870.ne doivent pas s'arrêter là; nous esti-<br />

mons, au contraire, qu'il y a lieu <strong>de</strong> leur don-<br />

ner un plus grand développement en impri-<br />

mant un nouvel essor à la production cheva-<br />

line française, <strong>de</strong> laçon à augmenter, si pos-<br />

sible, le chiffre <strong>de</strong>s exportations. »<br />

LE iOlIVEHIENT ViUlGOLE<br />

PETITES NOUVELLES<br />

10 novembre.<br />

La reine d'Angleterre est, dit-on, atteinte<br />

d'une aifection d'oreille très grave et serait sur<br />

le point <strong>de</strong> perdre fouie,<br />

Le docteur Labor<strong>de</strong>. mé<strong>de</strong>cin du mi-<br />

nistère <strong>de</strong> 1 intérieur, est nommé chevalier <strong>de</strong><br />

la Légion d'nonneur.<br />

•>—'-v. L'Krening-Slandard ^annonce que<br />

le prince impérial d'Allemagne fera uno visite<br />

officielle au sultan, à Constantinople, au com-<br />

mencement <strong>de</strong> l'année prochaine. On dit qu'au<br />

cours do co voyage le kronprinz visitera les<br />

Lieux-Saints.<br />

Le Braila. <strong>de</strong> la Compagnie Frais-<br />

sinet, a: rivé jeudi à Marseille venant <strong>de</strong>s bou-<br />

ches du Danube et <strong>de</strong> Constantinople, a été<br />

envoyé au Frioul peur y être désinfecté. On a<br />

trouvé <strong>de</strong>s rats morts dans ses cales.<br />

NOM S<br />

De nos correspondants particuliers :<br />

Madrid, 10 novembre.<br />

Le Sénat a voté le projet <strong>de</strong> conversion <strong>de</strong><br />

la <strong>de</strong>tte.<br />

Demain lundi, il discutera lo projet interdi-<br />

sant la frappe <strong>de</strong> la monnaie d'argent.<br />

Dans le projet da budget <strong>de</strong>s colonies do<br />

l'Afrique occi<strong>de</strong>ntale, la gouvernement est au-<br />

torisé a traiter avec les sociétés privées d'un<br />

caractère espagnol pour l'exploitation et mémo<br />

l'administration <strong>de</strong>s territoires.<br />

Les Chambres <strong>de</strong>vront, dans tous les cas,<br />

inter venir pour les concessions.<br />

Barcelone. 10 novembre.<br />

Les maçons do Badalona se sont déclarés<br />

en grève a la suite du refus <strong>de</strong>s patrons do<br />

Notre confrère M. Armand villette, du<br />

Gaulas, qui fait en ce moment une en-<br />

quête dans le Midi sur la situation vini-<br />

coie, envoie à son journal les renseigne-<br />

ments qui suivent :<br />

Je suis rentré à Narbonne absolument navré<br />

<strong>de</strong> tout ce que j'ai vu, <strong>de</strong> tout ce que j'ai en-<br />

tendu.<br />

J'ai eu l'occasion <strong>de</strong> m'entretenir assez lon-<br />

guement avez M. Bouaix. maire <strong>de</strong> Moussan,<br />

un propriétaire considérable, dont les pertes<br />

sont importantes.<br />

— Vous connaissez la situation, me dit-il,<br />

donc je ne crois pas nécessaire <strong>de</strong> vous la<br />

dépeindre. Je me bornerai à vous donner <strong>de</strong>s<br />

chiffres qui ont une navrante éloquence. Ces<br />

chiffres sont rig ureusement exacts, car ce<br />

sont ceux <strong>de</strong> ma propriété. L'an <strong>de</strong>rnier, mes<br />

affaires ont atteint le chiffre <strong>de</strong> cent trente<br />

mille francs, et celte année elles se sont abais-<br />

sées à quinze mille francs. Or, mes frais an-<br />

nuels d'exploitation sont <strong>de</strong> quatre-vingts mille<br />

francs ; donc en <strong>de</strong>ux années <strong>de</strong> travail, après<br />

avoir fait une saison exceptionnelle, je perds<br />

quinze mille francs, et mes frais courent tou-<br />

i jours.<br />

» Je puis soutenir la choc évi<strong>de</strong>mment, mais<br />

comment vont fa ; ro les autres propriétaires<br />

qui n'ont pas d'avances et qui sont obligés<br />

d'attendre la rentrée <strong>de</strong> leurs fonds pour faire<br />

l'ace aux engagements pris 1; Et les ouvriers<br />

auxquels nous sommes forces d imposer le<br />

chêma"e afin do réduira nos frais généraux,<br />

que^onUils <strong>de</strong>venir, ces malheureux oui. la<br />

plupart, sont mariés et pères <strong>de</strong> larail e l<br />

» nans certaines communes, on a <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

le dég^ve'menuie 1 impôt foncier pour l'exer-<br />

cice courant et pour 1902. Comme pTOpriéta re,<br />

jàluis partisan <strong>de</strong> ce dégrèvement, bien que,<br />

en ce qui nous concerne, il ne nous apporte-<br />

' ?ait pas ùn grand soulagement; mais comme<br />

1 maire, 10 suis d'avis <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r seulement<br />

le dégrèvement <strong>de</strong> la part afierente a I Etat.<br />

» Effectivement, si la commune n a plus da<br />

ressources, les caisses municipales resteront<br />

vi<strong>de</strong>s, et lorsque nos ouvriers, harcelés par la<br />

faim, viendront frapper il la porte <strong>de</strong> la mai-<br />

rie, sollicitant un secours, il nous sera impos-<br />

sible <strong>de</strong> le leur accor<strong>de</strong>r. C'est clair. Et puis,<br />

en admettant mémo que tous nos vecus soient<br />

<strong>de</strong> Resplandy » : il y a <strong>de</strong>ux ans, elTÂ1<br />

évaluée <strong>de</strong>ux cent cinquante mille r> ait<br />

l'année <strong>de</strong>rnière, expropriée, par autnih- 08 ;<br />

justice, elle lut adjugée sur première »r, L 1,8<br />

cent cinquante mille francs, et le mois? 0 **<br />

elle était adjugée définitivement soixan£ erniar<br />

francs. En <strong>de</strong>ux ans, cette propViéu n,l! '9<br />

perdu cent quatre-vingt mille franco ^ av '*il<br />

valeur.<br />

t!s «a gt<br />

» Les petits propriétaires et les ouvriers w<br />

déjà ruinés; quant aux gros propriôtairea îr<br />

courent rapi<strong>de</strong>ment vers la faillite, ou tout à»<br />

moins vers l'expropriation forcée. Voilà la si-<br />

tuation. »<br />

Ainsi m'a parlé lo maire <strong>de</strong> Moussan. sans<br />

passio* politique, sans acrimonie contre qui. : '<br />

que ce soit, établissant les faits tels qu ils sont,<br />

c est. d'ailleurs, la même version qua j'ai re-<br />

cueillie auprès <strong>de</strong> M. Samaruc. propriétaire à<br />

\inassan.<br />

Scion iui. et il ne parait pas avoir tort, la Im<br />

<strong>de</strong>s boissons est mal laite et porta les niuV<br />

graves préjudices aux viticulteurs.<br />

.— Ainsi, m'a dit M. Samaruc, on pourrait<br />

exiger du gouvernement ia modification do<br />

1 article 10 do cetlo loi, qui empêche la distii 'a<br />

tion <strong>de</strong>s mauvais vins, lesquels actuellemenï "<br />

encombrent le marché, et le rôïimo do raveur-<br />

pour les eaux-<strong>de</strong>-vie <strong>de</strong> vin. La crise a un ca-<br />

ractère très grave, n'en doutez, pas. et j'en su^<br />

A me <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r comment nous en sortirons 'si<br />

nous en sortons jamais. '<br />

» On a eu le grand tort, dans nos régions d»<br />

Midi, do planter <strong>de</strong> la vigne partout où iv»<br />

pouvait, <strong>de</strong> telle sorte qu'à l'heure présente on<br />

ne sait que faire du vin parce qu'il est en tron<br />

gran<strong>de</strong> abondance, et on n'a pas vinn soii«<br />

pour acheter <strong>de</strong>s pommes <strong>de</strong> terre. "<br />

» Jadis, nous avions <strong>de</strong> beaux oliriers on Ha<br />

a abattus, et nous sommes <strong>de</strong>venus tri butai,<br />

<strong>de</strong> la Provence pour les huiles. Jadis' aussi<br />

nous laisions <strong>de</strong>s expéditions importâmes dîî<br />

primeurs à Pans : aujourd'hui, nous ni récol-<br />

tons plus une carotte. La vigne a tout envahi<br />

On croyait sottement qu'elle nous enrichirait •<br />

elle nous a ruinés, et il arrivera un moment<br />

où il faudra l'arracher pour laisser lu terre auë<br />

céréales.<br />

» En attendant, que l'on réforme la loi <strong>de</strong>s<br />

boissons ; je vais plus loin : qu'on la supprima<br />

el qu'on en revienne tout simplement aux lois<br />

anciennes. Mais il est peu probable qu'on<br />

agisse a nsi. Alors, malgré tout, ce sera la<br />

perte irrémédiable du Midi viticoie.<br />

#**<br />

D'autre part, on nous communique <strong>de</strong><br />

Pignan la délibération ci-<strong>de</strong>ssous, prise<br />

par le conseil municipal dans sa <strong>de</strong>rnière<br />

séance :<br />

Le conseil municipal :<br />

Reconnaissant que le viticulteur, <strong>de</strong>puis plu-<br />

sieurs années, écrasé par les impôts, ruiné par<br />

les nombreux fléaux qui assaillent la vigne.est<br />

hors d'état <strong>de</strong> trouver une vie convenable<br />

même mo<strong>de</strong>ste, sur <strong>de</strong>s siilons <strong>de</strong>venus sté-<br />

riles.<br />

Considérant qu'il est impossible au proprié-<br />

taire <strong>de</strong> vignobles <strong>de</strong> faire à ses vignes les<br />

travaux môme les plus indispensables.<br />

Que l'ouvrier vigneron ne trouve plus chez iè<br />

propriétaire le travail journalier par lequel ii<br />

assurait du pain à sa famille :<br />

Est d'avis, à l'unanimité, d'adopter les pro-<br />

posit'ons suivantes :<br />

1. Facilités données aux propriétaires <strong>de</strong> dis-<br />

tiller 1 brement; 2. Suppression <strong>de</strong> la loi du<br />

24 juillet 1895 et autorisation aux propriétaires<br />

rèt'oUant? d'employer l'alcool provenant exclu-<br />

sivement <strong>de</strong> leur "récolte à viner en franchisa<br />

leurs vins dans la limita <strong>de</strong>2 0i0; 3. Achève-<br />

ment <strong>de</strong> l'œuvre <strong>de</strong> dégrèvement commencée<br />

par la loi <strong>de</strong> 1900 et enlèvement définitif <strong>de</strong><br />

toutes les charges et entraves apportées à la<br />

libre circulation du vin; 4. Suspension <strong>de</strong> toute<br />

poursuite pour non paiement d'impôt jusqu'à<br />

lin décembre 1902 ; 5. Distribution d'un quart <strong>de</strong><br />

vin à chaque repas par homme à toutes les<br />

troupes <strong>de</strong> l'armée <strong>de</strong> terre et <strong>de</strong> mer; 6. Modi-<br />

fication et réduction <strong>de</strong>s tarifs <strong>de</strong>s chemins da<br />

fer, et émet le vœu que tous les corps élus s<br />

sénateurs, députés, conseillers généraux, con-<br />

seillers d'arrondissement, municipalités, usent<br />

do toute leur iniîuence auprès <strong>de</strong>s pouvoirs<br />

publics pour obtenir <strong>de</strong>s mesures rationnelles<br />

et énergiques en vue d'enrayer la crise vinicoi»<br />

et <strong>de</strong> rendre la vie possible à la vllicultura<br />

méridionale.<br />

LE YÎN CONCENTRÉ<br />

Réunion à Bézîers da la Société d'encoura<br />

gement à l'agriculture <strong>de</strong> l'Hérault<br />

La question <strong>de</strong> la concentration du vin, «,<br />

dans ces <strong>de</strong>rniers mois, beaucoup occupé le<br />

public, les viticulteurs surtout, et* grâce à la<br />

plume <strong>de</strong> quelques conlradicteurs passionnés,<br />

on ne savait plus que penser <strong>de</strong> son utilité<br />

pratique et <strong>de</strong> son influence sur la viticulture.<br />

Plus intéressés que d'autres. les viticulteurs<br />

du Bilterois ont voulu connaître la vérité au<br />

; sujet da cette opération et <strong>de</strong> ses résultats.<br />

1 Est-elle un bi*i ! est-elle une duperie t<br />

Et pour répondre à ces questions. la Société<br />

1 d'encouragement à l'agriculture <strong>de</strong> l'Hérault<br />

{section <strong>de</strong> Béziers), a appelé les partisans <strong>de</strong><br />

: la concentration et ses ennemis & exposer<br />

leurs raisons en présence d uno imposante as-<br />

> semblée <strong>de</strong> viticulteurs.<br />

C'est le dimanche 27 octobre qu'a eu jlieu la<br />

réunion.<br />

Les adversaires les plus acharnés <strong>de</strong> la con-<br />

1 eentration ont fait défaut, et les plus con-<br />

vaincus parmi les propagateurs do cette prali-<br />

1 que nouvelle se sont rendus à l'appel <strong>de</strong>s Bit-<br />

Î. térois.<br />

M. le professeur Garrigou, mela<strong>de</strong>, s'était<br />

- fait excuser <strong>de</strong> ne pouvoir assister à la séance,<br />

i où d'ailleurs un <strong>de</strong> ses confrères, le docteur<br />

Castan, et un <strong>de</strong> ses élèves, M. Dieulafâ,phar-<br />

1- macien, le représentaient,<br />

a La discussion a été longue et très inslruc-<br />

:t tive, au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s principes et <strong>de</strong> iapra-<br />

à tique.<br />

MM. Roos, professeur d'œnologie à Montpel*<br />

llor ; Astruc et Semrichon, œnologues do Nar-<br />

s bonne ; Paul, ingénieur agronome : docteur<br />

i- Castan, Dieutafé et d'autres encore ont pris la<br />

1- parole.<br />

i- M.Roos a développé avec talent et d'une ma-<br />

.- nière tout à fait scientifique, l'idée <strong>de</strong> concen-<br />

1- trer le vin, en concentrant d'abord la mofit, a«<br />

moment où on vient <strong>de</strong> le produire, et avant<br />

qu'aucuns fermentation ait commence.<br />

Pour lui, on doit, pour produire du vin coa-<br />

r centré, évaporer lo moût dans la vi<strong>de</strong> et à<br />

U chaud, après avoir tué tous ses ferments au<br />

moyen <strong>de</strong> l'aci<strong>de</strong> sulfureux.<br />

Lorsque, par celte opération, on lui a enlevé<br />

U lo quart ou la moitié <strong>de</strong> son eau naturelle. 08<br />

j. lui mélange <strong>de</strong> nouveaux ferments, et on 1*<br />

s fait fermenter. On obtient a nsi un vin qui<br />

o contient un quart ou moitié moins d'eau que<br />

. la moût, et qui constitua un vin concentré.<br />

A l'appui <strong>de</strong> sa théorie et <strong>de</strong> sas expériences^<br />

-é M. icoos a montré <strong>de</strong>s échantillons do vin con<br />

j. centré ainsi obtenus et superbes comme cou-<br />

leur, en même temps que <strong>de</strong> très bon goût.<br />

i_ M. Paul, ingénieur agronome constructeur,<br />

n, avait eu 1 idée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssécher les raisins aussi-<br />

es tôt après la vendange dans un mil eu sulli-<br />

samment chaud, <strong>de</strong> manière à leur enlever une<br />

il, partie do ieur eau, ce qui pouva t permettre,<br />

là après cette opération, d'avoir avec eux un<br />

es moût at puis un vin concentré,<br />

es M. Paul a déclaré qu'il renonçait à préconi-"<br />

ce ser cette opération.<br />

es M. le docteur Castan et M. Dieulafe ont ex-<br />

le posé les idées <strong>de</strong> M. le docteur Garrigou.<br />

is- Garrigou a p oposé à la suite <strong>de</strong> très longues<br />

n- et multiples expériences, d'enfermer <strong>de</strong>s vu»<br />

la<br />

faits dans <strong>de</strong>s appareils hermétiquement c"^ n<br />

quo l'on pourrait chauffer et dans lasme'*<br />

pourrait l'aire le vida. Dans ces condition^,<br />

enlevé, par évanoration à ces vins leur n«~<br />

quet et leur alcool que l'on conserve avec sojft-<br />

sans qu'il s'en per<strong>de</strong> la moindre parcelle ; pw*<br />

en continuant l'opération, après<br />

la bouquet ont été enlevés, on extra t du jm<br />

toute l'eau que l'on désire (le quart, la moitié,<br />

les trois quarts}, sans altérer en aucune façon<br />

l'extrait qui n'a subi qu'une température assez<br />

basse pour cé<strong>de</strong>r son eau sans perdre le moin-<br />

dre goût <strong>de</strong> cuit. On mélange, à la fin do l'opé-<br />

ration, l'alcool, le bouquet ielbers) à 1 extrait<br />

encore liqui<strong>de</strong> et l'on a du vin concentre au<br />

<strong>de</strong>gré voulu. .<br />

MM. Castan et Disuîafà ont développa ie»<br />

idées <strong>de</strong> M. Garrigou avec un vèr,table ta!ei5j<br />

et ont mis en relief tou3 les avantages du vj»<br />

concentrô'dont ils ont montre <strong>de</strong> très beau*<br />

spécimens. ,-„-„«îoa<br />

En résumé, il résulte da cette discussi»<br />

scientifique que da nombreux viticulteur»<br />

écouté avec, la plus vive attention : „,.,; fla o»<br />

D'abord, qu'on peut arriver à fairs pr»*".<br />

ment du vin concentré. «-««tré se**<br />

En second lieu, que le vin conceruro *<br />

rendre à la viticulture ea so«u"r*ac9


Sport athlétique<br />

Paris, 10 novembret<br />

Championnat da lutte :<br />

Quatrième soirée. — Broato, Jrançais. tombe<br />

lïecque, français: Mansard, belge, tombe Geor-<br />

ges ie mécanicien, français ; do Ma;yer, belge,<br />

tombe Ca<strong>de</strong>t, français : Van Tool, hollandais,<br />

tombe Niamod, français : Jeurissen, belge,<br />

tombe Cauvard, français : Gambie;', français,<br />

tombe Staousiie, français.<br />

Courses <strong>de</strong> chevaux<br />

Bor<strong>de</strong>aux, 10 novembre.<br />

Prix do Bruges, critérium ",000 fr. — 1, Ven-<br />

<strong>de</strong> Gris 2il, à M. Caiilautt (Rigby); 2, Exôma<br />

7li, au vicomte d'ilarcourt(ilarrisson); 3, Malta<br />

îml, au baron <strong>de</strong> Nexon (Skelton).<br />

Non placés : Silviane 8[l, La Mission 12[1. La<br />

TourBlancho 10(1, friponne 10il, Cbevaiiôro<br />

Mil, Ma Mio 7(1<br />

Mutuel ; gagnant <strong>11</strong>; placés : Vert-<strong>de</strong> Gris 6,<br />

Esêma 6, Maitu 8.<br />

Prix d'Eyiaes. à réclamer 2,000 francs. —<br />

I. Lavandière, 0il, à M. Sallion (Blakeman) et<br />

î.Ombrière,


BULLETIN FINANCIER<br />

REVUE HEBDOMADAIRE<br />

Paris, 9 novembre.<br />

Quand on considère que le fond d'Etat,<br />

qui passait pour le plus soli<strong>de</strong> <strong>de</strong> tous, le<br />

Consolidé anglais, a baissé en quelque années<br />

<strong>de</strong> W4ày2 francs, perdant ainsi 20 0ia,<br />

lorsque jetant les yeux sur d'autres valeurs<br />

réputées absolument excellentes on<br />

Toit le Gaz Parisien tomber <strong>de</strong> 1,400 à<br />

800 francs, et nos bons Omnibus tomber <strong>de</strong><br />

2,000 a 700 francs, on se rend compte <strong>de</strong> la<br />

difficulté qu'éprouvent les capitalistes les<br />

plus instruits, les plus attentifs dans la<br />

gestion <strong>de</strong> leur fortune. Que penser du sort<br />

<strong>de</strong>s autres 1<br />

Dans nos bulletins quotidiens, nous nous<br />

efforçons <strong>de</strong> donner la physionomie <strong>de</strong> la<br />

bourse du jour, la cinématographie <strong>de</strong> la<br />

séance, en tâchant d'indiquer la tendance<br />

<strong>de</strong>s valeurs, mais nous ne pouvons alors<br />

entrer dans l'appréciation raisonnée <strong>de</strong>s<br />

valeurs. Une fois seulement par semaine<br />

nous pouvons donner une plus longue appréciation<br />

et encore cela ne peut être que<br />

sur un nombre très restreint <strong>de</strong> valeurs ;<br />

c'est pour obvier à cette insuffisance d'étu<strong>de</strong>s<br />

que nous ne manquons jamais <strong>de</strong><br />

rappeler à nos lecteurs qu'ils peuvent s'adresser<br />

directement à nous pour les conseils<br />

qui les intéressent particulièrement.<br />

La valeur qui intéresse le plus grand<br />

nombre <strong>de</strong> capitalistes, petits ou gros,<br />

c'est le Panama. Nous ne parlons pas <strong>de</strong>s<br />

actionnaires. Le sort <strong>de</strong> ceux-là est irrérnissiblement<br />

réglé. Nous parlons <strong>de</strong>s obligataires,<br />

ils sont légions, et c'est à cause<br />

d'eux que nous suivons <strong>de</strong> très près l'évolution<br />

actuelle <strong>de</strong> l'affaire <strong>de</strong> Panama. On<br />

peut dire qu'aujourd'hui les obligations<br />

Panama sont <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong> spéculation si<br />

les négociations en cours aboutissent, les<br />

titres sont cotés trop bas, si elles échouent,<br />

ils dépassent tous sensiblement ce qu'ils<br />

peuvent espérer <strong>de</strong> la liquidation actuelle<br />

pur* et simple. Nous croyant parfaitement<br />

i enseignés sur ce qui se passe à -New-York<br />

et sur l'état mental <strong>de</strong>s Américains, nous<br />

affirmons que ces <strong>de</strong>rniers se livrent visà-vis<br />

<strong>de</strong> nous au jeu <strong>de</strong> blatfj avec leur canal<br />

<strong>de</strong> Nicarrngua.<br />

D'un autre coté, le bon renom <strong>de</strong>là<br />

France, la nécessité <strong>de</strong> la voir achever<br />

elle -même l'œuvre commencée par elle,<br />

l'équité, en tout cas, qui doit lui réserver<br />

une large part dans le succès, l'approche<br />

les élections en France qui doit pousser le<br />

gouvernement actuel à défendre le sort <strong>de</strong><br />

O<br />

«3?<br />

ces milliers d'obligataires qui sont aussi<br />

<strong>de</strong>s milliers d'électeurs, tout cela forme<br />

un faisceau puissant <strong>de</strong> bonnes chances<br />

que les porteurs doivent envisager. Que<br />

nos lecteurs veuillent bien se rappeler que<br />

c'est nous, il y a quelques mois', qui, les<br />

premiers, par quelques indications pressantes,<br />

avertirent les intéressés <strong>de</strong> ne pas i<br />

se <strong>de</strong>ssaisir <strong>de</strong> leurs titres, au contraire, j<br />

d'en augmenter le nombre en vue d'une<br />

moyenne si favorable. <strong>11</strong> y a beaucoup à<br />

faire sur ces titres, — les uns sont par rapport<br />

entr'eux, à un prix excessif ou moindre,<br />

— <strong>de</strong>s arbitrages fréquents s'imposent;<br />

même suivant la suite <strong>de</strong>s négociations,<br />

<strong>de</strong>s ventes ou <strong>de</strong> nouveaux achats sont à<br />

faire. Nous espérons y trouver pour notre<br />

clientèle matière à profits ou a large atténuation<br />

<strong>de</strong>s pertes passées.<br />

Puisque nous sommes au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s mers,<br />

restons-y un instant pour parler <strong>de</strong> la<br />

Compagnie parisienne <strong>de</strong> Madagascar.<br />

Comme toutes les entreprises coloniales<br />

prospères, les débuts <strong>de</strong> l'affaire ont été<br />

mo<strong>de</strong>stes, puis elle s'est étendue et fortifiée.<br />

Son noyau est aujourd'hui formé par<br />

l'ensemble <strong>de</strong>s établissements Delacre dont<br />

la prospérité vient <strong>de</strong> faire l'objet d'une<br />

mention spéciale par le général Galliéni.<br />

C'est là une constatation morale que le<br />

génie colonisateur du général rend importante.<br />

Les constatations matérielles ne sont<br />

pas moins encourageantes, elles ont été<br />

contrôlées par M. Chauvin, expert assermenté<br />

piv s la Cour d'appel <strong>de</strong> Paris. Le<br />

bénéfice normal du <strong>de</strong>rn.er exercice s'élève<br />

net a 236,000 francs. La Compagnie<br />

parisienne <strong>de</strong> Madagascar se crée au capital<br />

<strong>de</strong> 3,250,000 francs divisé en 6,500 actions<br />

<strong>de</strong> 500 francs qui sont assurées dès<br />

maintenant par la marche actuelle et normale<br />

<strong>de</strong> l'entreprise d'un divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

8 Op). 3.400 actions sont offertes au public ;<br />

les premiers souscripteurs appartiennent<br />

à l'élite du inon<strong>de</strong> industriel colonial à<br />

Paris. Nous engageons nos lecteurs à<br />

s'intéresser à cette affaire au .sujet <strong>de</strong> laquelle<br />

nous adressons une notice explicative<br />

à tous ceux qui nous écrivent pour<br />

nous la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r.<br />

DE LAVIGERIE.<br />

22, place Vendôme, Paris.<br />

TOUTES LES ltALMLt|l^»ia |M>l EUUMP6M ii M<br />

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tant même en travaillant. Le Catalogue illustré donnant tous les<br />

renseignements et ia manière <strong>de</strong> prendre les mesures, est envoyé<br />

pratis et avec discrétion à toutes les personnes qui le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt a<br />

t». CLAVEfUE, spôc» breveté. 234. Faubourg St-Martln, Pari».<br />

£,undi il Moveital5i*e <strong>1901</strong><br />

HAUTE-GARONNE<br />

Cnzères.<br />

Foire du 9 novembre.<br />

Voici la mercuriale <strong>de</strong> la journée :<br />

Froment, Ire qualité, 17 Tr. 2e 16 50, 3e 16,<br />

seigle 13 fr., avoine ire qualité 10 fr., 2e 9 50,<br />

orge 10. mais 10 50, haricots 20, vesces 19 00,<br />

fèves 12 50, pommes <strong>de</strong> terre 2 50, le tout l'hectol.tre.<br />

Animaux conduits au marché : Bœufs 950,<br />

vaches 300, veaux 200, moutons et brebis l,5y0,<br />

porcs 350, cochons <strong>de</strong> lait 800.<br />

Prix moyens : bœufs 65 c, veau 70, mouton<br />

75, porc 80, cochons <strong>de</strong> lait, variant <strong>de</strong> 18 à<br />

25 francs.<br />

Volailles, la paire : poulets 3 fr., poules 4 25<br />

d ; ndons 9 50, pinta<strong>de</strong>s 7 fr. a.-ufs 95 c. la douzaine.<br />

Gibier : lièvres 6 fr., perdreaux 1 75, cailles<br />

70 c.<br />

Fruits : pommes 7 50, châtaignes 7 25, noix<br />

10 50, le tout l'uectolitre.<br />

Revel.<br />

Marché du 9 novembre. — Prix du bétail sur<br />

pied : Bœurs, 32 fr.»»; vaches. 28; veaux, S9 77;<br />

moulons, 42 27; brebis, 37 77 ; porcs, 42 »», tes<br />

50 kilos.<br />

Blé, les 80 k. 16 50; seigle, 12 eo ; maïs, 10 »«;<br />

avoine, 10 » ; pommes <strong>de</strong> terre 3 »» ; chltaignes,<br />

8 53 l'hectolitre.<br />

Boulogne.<br />

Marché du 6 novembre. — Yoici ies co<br />

pratiqués :<br />

Grains. — Blé 16 fr. les 80 kilos, avoine 9 50,<br />

maïs 12, haricots 18, fèves 15, châtaignes 10,<br />

pommes <strong>de</strong> terre 5, le tout l'hectolitre.<br />

Fourrages. — Foin 6 fr., luzerne 6, paille 3,<br />

le tout les 100 kilos.<br />

Combustibles. — Bois 22 fr. le bûcher (4 stères).<br />

Volaillle. — Poulets 3 fr., dindons 8, oies 10,<br />

canards 5, pinta<strong>de</strong>s 5, le tout ia paire ; œufs,<br />

1 fr. 05 la douzaine.<br />

Gibier. — Lièvres 6 fr., lap'ns 1 75, perdreaux<br />

2, palombes, 0 75, tourds 0 40, vanneaux<br />

0 0(i, gelinottes 3, le tout l'unité.<br />

Saint-Gau<strong>de</strong>ns.<br />

Mercuriale du 7 novembre:<br />

Froment, Ire qualité, 17 »»; 2e qualité, 16 25;<br />

3e qualité, 15 50 ; meteil, 14 50 ; seigle, 12 »» ;<br />

avoine, Ire qualité, ll fr. »»; 2e qualité, 10fr.»»;<br />

maïs, 12 a»; haricots, 23; pommes <strong>de</strong> terre, 250.<br />

Fourrages. — Foin, Ire qualité, 6 fr. »» ; 2e<br />

qualité, 5 50: paille Iro qualité, 6 fr. »j;2e qualité,<br />

5 fr. 50.<br />

Animaux conduits au marché : Bœufs, 174 ;<br />

vaches, 23i; veaux, 302 ; moutons et brebis,<br />

53U-; porcs, 410; chevaux, »»» ; mules, »»» •<br />

nés, »»», chiens, »».<br />

Prix moyens : bœuf, 0 52 c.; veau, 30 c; mouton,<br />

73 c.<br />

Volailles. — La paire poulets 3 »»; poules,<br />

4 60 ; dindons, 5 75; pinta<strong>de</strong>s, 6 25.<br />

Œufs, la douzaine. 1 10.<br />

Fruits, pommes, 9 fr. l'hectolitre.<br />

TARN<br />

Puylaurens.<br />

Marché du 6 novembre :<br />

Malgré le beau temps, notre marché <strong>de</strong> cette<br />

semaine a eu peu d'animation. Quelques transantions<br />

ont été effectuées sur nos diverses<br />

places, pricipalement à fa halle aux grains.<br />

Vo ci les cours prallqués :<br />

Cours nioven — Blé, 10 66, les 80 kilos; maïs,<br />

14 l'hect; Teves, 14 ; avpine, 10 ; haricots, 25, R<br />

tout l'hect.<br />

Taxe officielle du paix. — Pain prer<br />

ifualité, 29 cent, le kilo ; <strong>de</strong>uxième qua'<br />

,1e kilo.<br />

Veau, 1 45 le kilo. Saint-Sulpic<br />

Marché du 7 uovembre. — N*<br />

7 novembre était assez anim<br />

-la température est <strong>de</strong>s plu'<br />

.l'été <strong>de</strong> la Saint Marun.<br />

Marché à la volait'<br />

Poules, <strong>de</strong> 3 à 5 fr. :<br />

nards <strong>de</strong> 3 fr. 50 s<br />

i4 fr. : pigeons


3<br />

U NUMERO 5CENTIMES<br />

Organe ^i2.^>tidLieïî. l>é>feîis€> Sociale ©f H,©Mgîeiiso<br />

RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25<br />

LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />

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Saut* AemamXe <strong>de</strong> changement tTadretse doit être a/xnmaaemie <strong>de</strong> 50 centime*-<br />

ÉDITIONS<br />

Lof, Aveyron, Corrèze, Cantal<br />

RÉGIONALES<br />

J Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orienî&k*<br />

Qsrs, Hte,-Pyrénées, Basses-Pyrénées, tandis<br />

Tarn-et-Garorma. Lot-et-Garonno<br />

Haute-Garonne, Arfège<br />

Edition da matin spécial» a Toutous» I M<br />

FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL l Lundi <strong>11</strong> <strong>Novembre</strong> <strong>1901</strong>. — <strong>11</strong> e Année. — N° 3,414<br />

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BUREAUX A PARIS : 28, RUE FEYOEAU<br />

La Dictature<br />

par lintimidatioii<br />

vigilance, mais en vertu d'un <strong>de</strong>ssein<br />

conscient et prémédité.<br />

Il y a six mois, en effet, dans un<br />

journal socialiste, la Lanterne, on pou-<br />

vait lire :<br />

d'un<br />

Les entrepreneurs <strong>de</strong> la grève géné- vu<br />

raie <strong>de</strong>s mineurs ont accordé un répit les,<br />

<strong>de</strong> quelques semaines, <strong>de</strong> quelques mois on<br />

peut-être. A quelles conditions secrète- m<<br />

ment consenties et sous quelles réser- 1<br />

es, nous l'apprendrons peut-être un<br />

jour, mais actuellement nous n'en sa- c^<br />

vons rien.<br />

c^<br />

Les réclamations formulées par le ui<br />

congrès <strong>de</strong> Lens portaient sur trois<br />

-points.<br />

nf<br />

On <strong>de</strong>mandait l'établissement d'un<br />

minimum <strong>de</strong> salaire ; S 1<br />

On exigeait la fixation à huit heures<br />

<strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> la journée <strong>de</strong> travail ;<br />

Si<br />

On entendait que les mineurs fussent m .<br />

assurés d'une retraite s'élevant à <strong>de</strong>ux


Paris, 10 novembre. <strong>11</strong><br />

Le successeur provisoire du grand vizir «J<br />

est Abdourraha-Man-Paeha, ministre <strong>de</strong> la<br />

justice et <strong>de</strong>s cultes ; il est, comme Halu- ,<br />

kifat-Pacha, âgé <strong>de</strong> 80 ans. i<br />

C'est, nous apprend la Liberté, dont on i<br />

sonnait les attaches avec M. Constans, <strong>de</strong> i<br />

lous les membres du cabinet turc, le plus !<br />

hostile aux étrangers.<br />

Ii partage tous les préjugés <strong>de</strong>s vieux ;<br />

Turcs.<br />

Au cours du conflit franco-turc, <strong>11</strong> eut<br />

une attitu<strong>de</strong> bizarre que M. Constans qua-<br />

lifia, un jour, un peu durement.<br />

Pendant les conférences que notre am-<br />

bassa<strong>de</strong>ur eut avec les ministres avant la<br />

Tuptu:e diplomatique, Abdourraha-Man<br />

refusait obstinément <strong>de</strong> considérer, comme<br />

<strong>de</strong>s pièces valables, les propres jugements<br />

<strong>de</strong>s tribunaux turcs dans les affaires Tu-<br />

bini et Lorando.<br />

Paris, 10 novembre.<br />

M. Delcassé a, par un télégramme <strong>de</strong> ce<br />

matin, chargé M. Bapst <strong>de</strong> dire au minis-<br />

tre <strong>de</strong>s affaires étrangères Tewfiek-Pacha<br />

que les relations diplomatiques entre les<br />

<strong>de</strong>ux pays étaient reprises et qu'on <strong>de</strong>vait<br />

le considérer désormais comme chargé ré-<br />

gulièrement <strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

France.<br />

M Constans va repartir très prochaine-<br />

ment pour Constantinople.<br />

L'amiral Gaillard a reçu l'ordre <strong>de</strong> diri-<br />

ger les forces navales qu'il comman<strong>de</strong> sur<br />

une île <strong>de</strong> l'archipel, probablement Syra.<br />

Le traité <strong>de</strong> Berlin<br />

"L'Echo <strong>de</strong> Paris publie une interview d'un<br />

personnage diplomatique très en vue sur l'in-<br />

tention prêtée à la ! ranca et a la Russie do<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r ïa revision du traité <strong>de</strong> Berlin pour<br />

obliger les Turcs à exécuter <strong>de</strong>s réformes en<br />

Armén e-<br />

Ce personnage a déclaré quen effet il est<br />

question <strong>de</strong> cela d»ns les chancelleries <strong>de</strong>s<br />

gran<strong>de</strong>s puissante i.<br />

<strong>11</strong> s'agirait d obliger les Turcs à exécuter<br />

dans son intégrité l'article 63 du trafé.<br />

Mais il n'est pas encore question d'une con-<br />

férence internationale.<br />

L'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Angleterre<br />

On man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Londres au Mémorial di-<br />

plomatique :<br />

Le cabinet britannique a prodigué ses con-<br />

seils en ces <strong>de</strong>rniers jours au sultan, pour<br />

qu'il mit fin au différend franco-turc.<br />

Il y a un rapprochement très marqué entre<br />

la Turquie et la Gran<strong>de</strong>-Bretagne, à mesure<br />

que l'influence <strong>de</strong> l'Allemagne diminue à Cons-<br />

tantinople<br />

La Porte a été aussi surprise que froissée<br />

<strong>de</strong> voir qu'au len<strong>de</strong>main môme <strong>de</strong>s fêtes don-<br />

nées par le sultan dans <strong>de</strong>s circonstances pé-<br />

cuniaires difficiles, au prince Albert <strong>de</strong> Prusse,<br />

l'Allemagne ne se montrât pas l'amie du padi-<br />

sah.<br />

L'Angleterre a su profiter <strong>de</strong> cette situation<br />

et il est notoire aujourd'hui que la voix <strong>de</strong><br />

l'ambassa<strong>de</strong>ur britannique à Constantinople<br />

est infiniment plus écoutée que celle du repré-<br />

sentant <strong>de</strong> L'Empire allemand.<br />

Ce nouveau prestige britannique aura sans<br />

doute <strong>de</strong>s conséquences très importantes dans<br />

l'Europe orientale, notamment à Koweït et sur<br />

le golfe Persique, ainsi que dans l'hinterland<br />

d'A<strong>de</strong>n.<br />

L'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Italie<br />

Milan. 10 novembre.<br />

* La Serra publie une dépêche <strong>de</strong> Rome, qu'il<br />

est intéressant <strong>de</strong> signaler, bien que le fait<br />

qui a motivé l'information ait cessé d'exister.<br />

Cette dépêche dit que le gouvernement ita-<br />

lien, si la France persistait à occuper Mitylène,<br />

se verrait dans la nécessité d'intervenir pour<br />

mainten r l'équilibre dans la Méditerranée.<br />

<strong>11</strong> faut à tout prix conserver le slalu quo ac-<br />

tuel, et l'escadre italienne <strong>de</strong> la Mêdiierranée<br />

se tient prête au départ.<br />

La Slampa affirme aussi que le gouverne-<br />

ment italien ne laissera pas sans protester la<br />

France occuper Mitylène longtemps.<br />

« Un séjour prolongé imphquerait, en effet,<br />

dit-elle, I idée d une étroite entente russo-fran-<br />

çaise dirigée contre la Turquie et menaçante<br />

pour Constantinople.<br />

Saint-Pétersbourg, 10 novembre.<br />

M. <strong>de</strong> Witte a envoyé au tsar une dépêche<br />

pour lui confirmer 1 achèvement <strong>de</strong> la ligne<br />

orientale du Transsibérien, <strong>de</strong> Baïkal à Port-<br />

Arthur.<br />

Dans <strong>de</strong>ux ans, le Transsibérien sera com-<br />

plètement achevé.<br />

Le tsar a répondu par un télégramme dans<br />

lequel il félicite son ministre d'avoir achevé,<br />

en un temps si court et parmi d'innombrables<br />

difficultés, une <strong>de</strong>s plus audacieuses entrepri-<br />

ses qui aient été exécutées en matière <strong>de</strong> voies<br />

ferrées.<br />

On apprend, d'autre part, que par suite <strong>de</strong><br />

l'accumulation <strong>de</strong>s neiges, un train a déraillé<br />

sur l'embranchement <strong>de</strong> Chine, station d'Onon.<br />

il y a eu dix-sept victimes.<br />

Marseille, 10 novembre.<br />

Les groupes anti-cléricaux se sont réunis, ce<br />

matin, à la Bourse du travail, pour protester<br />

contre le service religieux qui était célébré ce<br />

matin à l'église Saint-Cannat a l'occasion du<br />

départ <strong>de</strong>s conscrits.<br />

A l'issue <strong>de</strong> cette réunion, <strong>de</strong>s manifestants,<br />

au nombre d'une centaine environ, suivis <strong>de</strong><br />

nombreux curieux, se sont rendus <strong>de</strong>vant l'é-<br />

glise, mais ils ont été maintenus à distance<br />

par la police.<br />

A la sortie <strong>de</strong> la grand-messe, ils ont poussé<br />

<strong>de</strong>s cris divers et chanté la Carmagnole.<br />

Une arrestation a été opérée.<br />

ANGLAIS ET BOERS<br />

Bruxelles, 10 novembre.<br />

Les listes <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> ce soir, fait remar-<br />

quer le Petit Bleu, révèlent encore plusieurs<br />

petits succès boers dont l'excellent général<br />

Kitchener n'a pas soufflé mot.<br />

Lundi <strong>de</strong>rnier, le corps qui porte le nom du<br />

généralissime anglais, les Kitchener-Scouts, a<br />

perdu 5 tués et blessés et 5 prisonniers, à<br />

Vaalbankspruit, à ia frontière nord <strong>de</strong> l'O-<br />

range, tandis que le len<strong>de</strong>main, dans l'Est, a<br />

Bédrog, près <strong>de</strong> Vryheid, c'est-à dire à la fron-<br />

tière nord du Transvaal, le 6e d'infanterie<br />

montée <strong>de</strong> la colonne Victoria a laissé sur le<br />

terrain 3 tués dont 1 officier, le lieutenant<br />

Cbrisp. 5 blessés et 3 prisonniers, c'est-à-dire<br />

que dans les petits combats comme dans les<br />

grands, ies Boers continuent à avoir l'avan-<br />

tage .<br />

li doit s'être passé quelque chose <strong>de</strong> fâcheux<br />

aussi près <strong>de</strong> la frontière sud du Natal pour<br />

que l'app oehe <strong>de</strong>s faibles commandos boers du<br />

Gnqualand-East, signalés à Rhodo-Fouche-My-<br />

burh-Weyssels, ait motivé les mesures extra-<br />

ordinaires <strong>de</strong> défense qu'on prend brusque-<br />

ment <strong>de</strong> ce côté.<br />

LA GREVE GENERALE<br />

Paris, 10 novembre.<br />

On télégraphie <strong>de</strong> Saint -Etienne au Gaulois<br />

qu'hier soir, quand les mineurs <strong>de</strong>s postes <strong>de</strong><br />

.fourre montaient <strong>de</strong>s galer.es, ils ont été en-<br />

tourés par <strong>de</strong>s pelotons <strong>de</strong> distributeurs qui<br />

répandirent à profusion <strong>de</strong>s bulletins les invi-<br />

tant à commencer dès lundi matin la grève<br />

générale.<br />

Lens, 10 novembre.<br />

L'effervescence est très vive dans ie mon<strong>de</strong><br />

minier où les agitateurs cherchent a étendre<br />

le mouvement gréviste qui a commencé hier<br />

dans plusieurs fosses.<br />

On a dit que ce mouvement est dû à l'impa-<br />

tience provoquée par les hésitations du Comité<br />

fédéral à proclamer la grève et au retard ap-<br />

porté par M. Cotte à faire sa communication.<br />

A cet égard, on rapporte le propos suivant<br />

d'un agitateur très influent :<br />

« Lo syndicat nous livre pieds et poings liés<br />

& Millerand.<br />

» Si la grève générale n'est pas déclarés tout<br />

ae suite, notre cause est compromise. »<br />

«i£? a ! ons aussi - à titr e d'indication, que les<br />

v?ie? h rI*IL.» I ?a' nisléri , els accusent le Parti ou-<br />

viier nantais eruosrixjto I>_...<br />

socia<br />

vrier<br />

v !<br />

3 aussl - a titre d'indication, que les<br />

v?ier tL^' nistéri , els accusent le Parti ou-<br />

2S "ouvrent Snïî^h^r 6 IaUteUr <strong>de</strong><br />

neurs & HnlfueAce d«ur que, dans ces conditions, la dépêche adressée<br />

du hier par le syndicat du Pas-<strong>de</strong>-Calais au seerô-<br />

ily- taire du Comité fédéral pour le presser <strong>de</strong> ren-<br />

ra- dre sa décision ne s'explique guèro.<br />

ue- Signalons lo propos suivant, prêté à M.<br />

Girar<strong>de</strong>t, l'un <strong>de</strong>s délégués partisans <strong>de</strong> la<br />

grève, à la condition qu'elle soit générale :<br />

• » Je crois, aurait- il dit, qué les grèves<br />

1 partielles <strong>de</strong> quelques puits sont provoquées<br />

par le gouvernement pour faire avorter un<br />

mouvement d'ensemble qui ne saurait tar<strong>de</strong>r<br />

ois plus <strong>de</strong> cinq jours. »<br />

<strong>de</strong> On craint que, dans le Pas-<strong>de</strong>-Calais, <strong>de</strong>s<br />

en- grèves partielles <strong>de</strong> mineurs n'éclatent <strong>de</strong>- !<br />

qui main.<br />

ivi- A la Rïcamarie, le directeur <strong>de</strong>s mines <strong>de</strong><br />

ève Montrambert croit à une cessation <strong>de</strong> travail,<br />

néanmoins les puits ne seront pas gardés <strong>de</strong>-<br />

main par la troupe qui restera consignée dans<br />

n<strong>de</strong> les casernes.<br />

dre « Les troupes, a déclaré le préfet, ne sorti-<br />

aier ront qu'en cas do besoin et vous pouvez dé-<br />

mentir les dépêches alarmantes annonçant<br />

pa- que jo fais venir <strong>de</strong> nouveaux régiments. »<br />

nitô Les partisans <strong>de</strong> la grève générale s'inquià-<br />

ap- tent du signal qui annoncera le chômage gé-<br />

n. néral.<br />

ant Go sait qu'un coup <strong>de</strong> clairon lancé à l'aube<br />

dans tous les villages mineurs sufira à préve-<br />

liés nir les ouvriers <strong>de</strong> la mine qu'ils n'aient pas é<br />

<strong>de</strong>scendre ce jour-là.<br />

tout Or. la crainte a été exprimée, déjà, que le<br />

redoutable signal parte on ne sait d'où, aux<br />

les abords do quelques puits seulement et dans<br />

ou- certaines régions à l'exclusion <strong>de</strong> certaines<br />

<strong>de</strong> autres.<br />

mi- Ce serait alors le désarroi au lieu <strong>de</strong> la<br />

» et gran<strong>de</strong> unanimité que tous espèrent et ce se-<br />

rra<br />

aussi 6 discrédit <strong>de</strong> la Fédération,<br />

voie u,,. , . Saint-Etienne. 10 novembre.<br />

en ete<br />

s S ^h^T^iU<br />

r au payes <strong>de</strong>Duis onin ?„„,.


Sport athlétique<br />

Paris, 10 novembre.<br />

Championnat <strong>de</strong> lutte s<br />

Quatrième soirée. — Broato, français, tombe<br />

•Rpcaue français; Mansard. belge, tombe Gecr-<br />

le mécanicien, français ; do Meeyer. belge,<br />

inràbe Ca<strong>de</strong>t, français : Van l'ool, hollandais,<br />

înmbe Niamod, français ; Jeurissen, belge,<br />

tombe Cauvard. fran.ais ; Gambier, françeis,<br />

tombe Staousite, français.<br />

Courses <strong>de</strong> chevaux<br />

A BORDEAUX<br />

Bor<strong>de</strong>aux, 10 novembre.<br />

pris <strong>de</strong> Bruges, critérium o.OOO fr. — 1 Vert-<br />

. rr is 2J1. à M. Caillautt (Rigby);2, Exéma<br />

S , aU vicomte d'IIarcourt(lîarrisson); 3, Malta<br />

ihS au baron <strong>de</strong> Nexon (Skelton).<br />

1 Pfôn placés : Silviane 8ll, La Mission 12tl. La<br />

TourBlanche 10il. friponne 1C[1, Chevalière<br />

li il, Ma Mie 7fl. .<br />

Mutuel : gagnant 14; places : vert <strong>de</strong> Gr partie). — Sont<br />

admissibles :<br />

Bor<strong>de</strong>aux. — MM. Barraud. Binaud, Biziëre,<br />

«oissene. Capleville, Castan<strong>de</strong>t. Chaumet,<br />

v-hsyssoux. Dau<strong>de</strong>l, Dubois, Du (Tant, Dupuy,<br />

^crand, Fouignet. Fragnaud, Mite Giflay,<br />

Spussebaïk, llirigoyen, Laurent, Le Barazer,<br />

g.. lle t. Martin, Mothes, Perruchoi, Peyrelon-<br />

K*î p Iaziat, Reynaud, Salières, Sauveroche,<br />

lSi- T8p nean.<br />

ïtiuS' - Mi<br />

fe3<br />

MM. Andrieu, Cablat, Jayan, Victor<br />

• Rachan, Bandon.<br />

ciences. — Sont admissibles t<br />

^or<strong>de</strong>anv Clen ces. - so<br />

Agea M. Lapalie.<br />

Admi'^^^'le Eyquem.<br />

aassSn <strong>de</strong> drc ? it définitivement reçus<br />

La Religion nous prend du berceau à la<br />

tombe. Le 2 novembre, imposante était la cé-<br />

rémonie <strong>de</strong>s prières pour les soldats morts<br />

pour la Patrie : dimanche matin, à la Métro-<br />

pole, autre cérémonie non moins imposante.<br />

La Franco fait sa levée annuelle <strong>de</strong> jeunes<br />

hommes, la Religion veut les bénir à leur dé-<br />

part et leur communiquer sa force.<br />

Ils étaient là cinq cents <strong>de</strong>vant l'autel <strong>de</strong> la<br />

paroisse, encadrés par une foule très nom-<br />

breuse <strong>de</strong> parents et d'amis ; ils chantent<br />

d'une voix forte : « Je suis chrétien. »<br />

M. l'abbé Rouzaud, prévôt du chapitre, célè-<br />

bre la messe.<br />

M. l'archiprètre qui a la passion <strong>de</strong> l'armée,<br />

M. le chanoine Marceille, qui emploie sa re-<br />

traite à se dévouer, M. l'abbé <strong>de</strong> Falguières,<br />

aumônier <strong>de</strong> l'œuvre militaire paroissiale, non<br />

moins zélés, sont là au milieu <strong>de</strong>s conscrits avec<br />

les membres du clergé <strong>de</strong> Saint-Etienne.<br />

Après l'Evangile. M. l'abbé Victor, vicaire <strong>de</strong><br />

la Daura<strong>de</strong>, adresse aux jeunes une allocution<br />

imprégnée du plus pur patriotisme.<br />

Ce qu'est la patrie, ce qui est la patrie<br />

quand elle se nomme la France, un cœur fran-<br />

çais l'a dit à d'autres Français|qui le savent, le<br />

sauront mieux et jurent <strong>de</strong> ne l'oublier ja-<br />

mais.<br />

P ur la Patrie, pour la France, qu'est-ce quo<br />

doit être ie soldat 1<br />

L'homme <strong>de</strong> la discipline, du <strong>de</strong>voir, <strong>de</strong><br />

l'honneur, du sacrifice: il faut qu'il incarne la<br />

Patrie et que s'il passe quelque part on s'in-<br />

cline <strong>de</strong>vant lui, en disant ; « C'est la France<br />

qui passe ».<br />

Pour monter à ces hauteurs, que vous faut-<br />

il, jeunes gens^ Etre chrétiens, La religion<br />

seule assurera l'obéissance volontaire, haus-<br />

sera vos cœurs, trempera vos âmes et fera <strong>de</strong><br />

vous <strong>de</strong> véritables soldats <strong>de</strong> France.<br />

Soldats et chrétiens, c'est tout un chez nous<br />

<strong>de</strong>puis que la France est la France et restera<br />

tout un tant que la France sera la Franco.<br />

N'oubliez jamais votre mère, ayez toujours le<br />

culte <strong>de</strong> votre Patrie et gar<strong>de</strong>z, gar<strong>de</strong>z sans<br />

cesse la foi à votre Dieu.<br />

Que votre cri soit celui <strong>de</strong> toute notre lignée<br />

française. Vive te Christ qui aime les Francs 1<br />

Après ce discours, religieusement écouté, la<br />

messe s'achève au milieu <strong>de</strong>s cantiques chan-<br />

tés par les voix miles <strong>de</strong>s conscrits,<br />

La messe finie, M. l'archiprètre, du haut <strong>de</strong><br />

la chaire, Ht un acte <strong>de</strong> consècratton qui rap-<br />

pelle les souvenirs du jeune âge, fait entrevoir<br />

les luttes à affronter, énonce les <strong>de</strong>voirs à rem-<br />

plir et il confie cette jeunesse à la gar<strong>de</strong> do<br />

Marie, patronne et reine <strong>de</strong> la patrie.<br />

Il est fait ensuite une distribution <strong>de</strong> médail-<br />

les <strong>de</strong> la Sainte-Viergo aux jeunes soldats qui<br />

la reçoivent avec empressement et respect.<br />

C'est ainsi que la Religion enseigne comment<br />

on doit servir et aimer son pays : au cœur, le<br />

souvenir <strong>de</strong> la maison, ne pas rougir <strong>de</strong> sa<br />

foi, marcher droit et faire front à l'ennemi.<br />

H. <strong>de</strong> R.<br />

Sp8&iacIes~C«?ls à <strong>Toulouse</strong><br />

Du <strong>11</strong> novembre<br />

Capitole. — A 8 heures, aux prix ordina'res<br />

<strong>de</strong>s places, irrévocablement <strong>de</strong>rnière repré-<br />

sentation <strong>de</strong> Quo Vadis ?<br />

La réduction habituelle sera faite à MM. les<br />

étudiants et les militaires. Les abonnements<br />

au mois sont suspendus.<br />

Demain mardi, à huit heures, troisième dé-<br />

but <strong>de</strong> Mlle Dhumon, contralto, Hérodia<strong>de</strong><br />

grand opéra <strong>de</strong> Milliet, Zanardint et Gramont,<br />

musique <strong>de</strong> J. Mossenet.<br />

Variétés. — A 8 heures, <strong>de</strong>uxième représen-<br />

tation du grand succès La Guerre en <strong>de</strong>nlel<br />

les, pièce eu 5 actes.<br />

Demain, Les Mousquetaires au Couvent,<br />

Prochainement, les Cloches <strong>de</strong> Corneville<br />

A l'étu<strong>de</strong> : A ferpète ; Le Soleil <strong>de</strong> Minuit.<br />

Nouveautés. — A 8 h. 1I2, spectacle varie"<br />

Ce soir, adieux <strong>de</strong>s fantoches Guerey, <strong>de</strong> là<br />

comtesse <strong>de</strong>R... Grand succès <strong>de</strong>là troupe<br />

lyrique.<br />

Demain, débuts <strong>de</strong> la célèbre troupe Preire,<br />

7 personnes acrobates et jeux icariens ; <strong>de</strong>s<br />

Rafaela, danseurs espagnols et <strong>de</strong> miss Elya-<br />

Thisa, gymnaste aérienne.<br />

ÉTAT CIVIL DE T®lfLOUSS<br />

PUBLICATIONS DE MARIAOE DU 3 NOVEMBRE <strong>1901</strong><br />

tous appelés à s'unir <strong>de</strong> leurs lèvres enfantines<br />

à l'acte solennel que l'un d'eux récite en leur<br />

nom, qui peut prendre le charme <strong>de</strong> l'inno-<br />

cence et les joies inénarrables dont se couron-<br />

nent ces jeunes fronts.<br />

O Seigneur 1 pouvons-nous comprendre la<br />

douceur <strong>de</strong>s larmes <strong>de</strong> ces mères, respirant<br />

un instant lo parfum exhalé du foyer <strong>de</strong><br />

l'éternel bonheur ? Et quel est l'être qui, ému<br />

jusqu'à l'intime retraite <strong>de</strong> son cœur, n'eût<br />

pas beni le prêtre qui, paraphrasant les senti-<br />

ments <strong>de</strong> la nature les imprimait <strong>de</strong>s traits <strong>de</strong><br />

la grâce surnaturelle.<br />

De tels mements resteront gravés dans nos<br />

mémoires. Le P. Tenaubo en accueillera ici le<br />

témoignage ; lui et les vénérés ouvriers do<br />

l'Evangile qui consacrent leurs veilles à pro-<br />

pager la foi. ne seront jamais étrangers aux<br />

peuples qui les ont connus et aimés !<br />

Un Paroissien <strong>de</strong> Péguilhan.<br />

LAPEYROUSE — Orphéon. — L'orphéon,<br />

dirigé par l'habile ma"stro qu'est M, l'institu-<br />

teur Cruzel, — vient do donner un concert ar-<br />

tistique en l'honneur d'un <strong>de</strong> nos plus sincères<br />

partisans M. le marquis <strong>de</strong> Campaignon.<br />

Les chanteurs ont admirablement exécuté<br />

les jelis morceaux dont se composa leur ré-<br />

pertoire. M. l'instituteur Cruzel en particulier<br />

dans ie jet brillant <strong>de</strong> sa voix, s'est surpassé.<br />

Nos félicitations aux orphéonistes et à leur<br />

directeur, ainsi que nos remerciements cha-<br />

leureux à M. Calmettes, <strong>de</strong> Montastruc, le sym-<br />

pathique organisateur du concert.<br />

la liste <strong>de</strong>s établissements<br />

toute équivoque.<br />

afin <strong>de</strong> prévenir<br />

mm<br />

Fauve, Partie. - MM<br />

Gpa„_ ' Ferdinand Oermnin<br />

Graux ' r *«, P!l 'nand Germain,<br />

Guene'a„, ri ' l ? n .' Laboille, Ern<br />

lenedni À, ' .inouïe, Ernest LÊ<br />

G!asâm;» Ma J atesle - - T e&n Minvielle.<br />

Couvy, Durand,<br />

Grandjean do<br />

C-'assin-na >'M esle> Jean Minvielle.<br />

* r e <strong>de</strong> sâ"?,.P Ullos °P'»e- - MM. d'Ame<br />

Ernest Labor<strong>de</strong>, Le<br />

Vr ecle Sé",,r °f or l nie - - MM - d'Amorin Sieu-<br />

Bcmvo, n Aud au - Beaussenot. Berbes-<br />

£ ri cq rL,et- asanauve ' Cazaubon dit Saint-<br />

Be s&amn= i.?' • , CoyoIa ' Cros ' Darmaillacq,<br />

Bacca?sUrVl. ene L' uoos ' Ducos <strong>de</strong> Lartigue.<br />

«éQniUvemoni î noaer *° P^tie). - Sont<br />

'«"el. DarbVan : MM. Bignnlet. Bruni-<br />

ïlaottl^ BMVtt' 5, Gu " beau ' Lera 8 e ' Las "<br />

Clinique Médico-Chirurgicale<br />

7, r. Rémusal (ancT.Matabiau)pr-às le Capitole<br />

Consultations gratuites :<br />

Docteur Gendre, maladies <strong>de</strong>s yeux, mardi,<br />

jeudi et samedi, à 9 h.;<br />

BULLETIN tâ£ï£0R0L0GIQUE<br />

^«s<br />

d d e<br />

euï<br />

b rorr *<br />

tiejn °»', ~_ nous fortes pressions co main-<br />

Docteur Crouzillac, maladies du nez, larynx,<br />

oreilles, lundi, mercredi et vendredi, à 9 h.;<br />

Docteur Toujan, maladies <strong>de</strong> la grossesse,<br />

accouchements, lundi et jeudi, à 10 h.;<br />

Docteur Cros, maladies do la femme, mardi<br />

et vendredi, à 10 h.;<br />

Docteur Bouan, maladies vénériennes, voios<br />

urinaires, mercredi et samedi, à 10 h.;<br />

Docteur Fabre, maladies <strong>de</strong>s enfants, mardi,<br />

et samedi, à 9 h.;<br />

Docteur Gasteret, mé<strong>de</strong>cine, mercredi et ven-<br />

f "'!: ift îf {hbïi partager ia manière <strong>de</strong> voir<br />

quelque peu sévère d'un journal étran-<br />

. ger.la Kœlnische-Volohs Zeitung qui<br />

Alex. Bor<strong>de</strong>s, nég., rue <strong>de</strong> la République, 55,<br />

et Ma<strong>de</strong>leine Ravinât, s. p., même rue, 87.<br />

Contran Costes, boul., rue du Canal 35,<br />

et Ernesline Jbry, couturière, même maison.<br />

Bernard Champion, camion., r. Cim.-St-Cyp.,5<br />

et Françoise Souque, s. p., al. do Garonne, 12.<br />

Joseph Chaix, adj. au 18e d'art, à <strong>Toulouse</strong>,<br />

et Marguerite Pestre, s. p., à La Mure (Isère).<br />

Louis Castex; empl. ch. <strong>de</strong> f„ r. St-Papoul, 5,<br />

et Marie Patte, s. p., à Longages (H.-G.). t*<br />

Antonin Couton, cond. <strong>de</strong> c, r. <strong>de</strong> Castres, 62,<br />

et Thérèse Chaudin, s. p., même maison.<br />

Marius Delarc, sabotier, r. Can.-d'Aréole, 21,<br />

et Lucienne Labornadie, s p., même rue, 21.<br />

J.-M. Duclos, jardinier, à Lalan<strong>de</strong>,<br />

et Marie Deltour, jardinière, à Lalan<strong>de</strong>.<br />

Louis Delpv, boulanger, aux Minimes, 21,<br />

et Albertine Fourca<strong>de</strong>t, ail., r.Arn. -<strong>de</strong>-Molles, 7.<br />

Louis Fisscn Jaubin d'Aubry <strong>de</strong> Puymaurin,<br />

et Henriette <strong>de</strong> Boussac, s. p., place Dupuy, 14.<br />

Roger Guittou, boulevard <strong>de</strong> Strasbourg, 8,<br />

et Marie Gregory, s. p., allées Lal'ayette, 41.<br />

Joseph Jardèrës, empl. pl. Tiercerettes, 33,<br />

et Anne Puntous. ménagère à Fonsorbes.<br />

Marcelin Lautrô. boul., allée Sainta-Agne,<br />

et Marie André, lingère, même allée.<br />

Bernard Lamothe, empl., rue du Taur 63<br />

et Maria Escrantel, s. p., à Puylaurens (Tarn)<br />

Pierre Molinié, employé au chemin <strong>de</strong> 1er,<br />

et Nathalie Bayle, s. p., fg Bonnefoy, 37.<br />

Pt il<br />

Pl M fr? Ii - tle1 ' empl " avenue <strong>de</strong> Muret, 184.<br />

et Jeanne Durin, casq., r. <strong>de</strong> l'IIomme-Armê. 6.<br />

Jean Nègre, menuisier, place St-Michel<br />

et Jeanne Bosc, s. p., rue <strong>de</strong> Belfort, 10.<br />

. ni m 0uslr y» cultivateur, l'ont-<strong>de</strong>s-Demois.<br />

et Mario Dutrey. s. p., à Deneza (H.-P.).<br />

Jean Picard, cultivateur, à Bondigoux (II.-G.).<br />

et Louise Galey, femme <strong>de</strong> ch., rue du Taur!<br />

Jean Fra<strong>de</strong>l, journalier, rue Matabiau, 44,<br />

et Marie Bau<strong>de</strong>t, ménagère, rue Falguières, o<br />

Félix Pastre. typographe, rue <strong>de</strong>s Fontaines,<br />

et Caroline Gausserand, s. prof., même rue.<br />

Michel Souhriô, propriétare à Ginestous,<br />

et Eugénie Thuries, s. p., à Lalan<strong>de</strong>.<br />

Jean Sonia, cultivateur à Portet<br />

et Pétronille Chaubet, s. p., à Lalan<strong>de</strong>.<br />

J.-B. Tignôres, camionneur, rue <strong>de</strong>s Rosiers<br />

et Raymon<strong>de</strong> Bonafous, tailleuse, même mais.<br />

Joseph Villeneuve, emp. au chemin <strong>de</strong> fer,<br />

et Pauline Dufort, s. p., à Pin-Balma.<br />

SI vous avez les diqestions pénibles,<br />

(-iweftewîft la^-Tiiffielfoinfuiiesv-tsmiïTeais-<br />

femmes. M. Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau l'approuve<br />

et l'en félicite ; car c'est la femme, a-t-il<br />

dit, qui fait rhomme, en général, et le<br />

Foires <strong>de</strong> la semaine ti<br />

Le <strong>11</strong>. Labasti<strong>de</strong>-<strong>de</strong>-Sérou, Mirepoix, Saint-<br />

Girons ; le 12, Le Fossat, Lézat, Pamiers, Saint- ri<br />

Martin-d'Oy<strong>de</strong>s ; lo 13, Artigat, Mas-d'Azil,<br />

Tarascon ; te 14, Laroque-d'Olmes, Lasserre, f<br />

Massât ; le 15, Dun ; le 16, Castelnau-Durban, "<br />

Fossat,<br />

n<br />

FOIX. — Chambre <strong>de</strong>s avoués. — La ti<br />

chambre <strong>de</strong> discipline <strong>de</strong>s avoués du Tri- c<br />

bunal <strong>de</strong> Foix, pour l'année <strong>1901</strong>-1902, a c<br />

été constituée comme suit : f<br />

M. Doumenjou, prési<strong>de</strong>nt; M. Boutet, <strong>11</strong><br />

syudic ; M. Gaubert, rapporteur ; M. Du- y<br />

mas, secrétaire-trésorier.<br />

Etat oivii du 2 au 9 novembre, — Décès :<br />

T'<br />

Philippe Dedieu, 65 ans, rue Saint-Vincent.<br />

L<br />

Publicalions da mariages : Auguste-Jean- c<br />

Lauzet, commis <strong>de</strong>s ccntrlbutions indirectes à<br />

Cette et Céleste-Marguerite -Alice Duran<strong>de</strong>u, 1<br />

modiste à Ax-les-Thermes ; Théodore Labeur,<br />

publiciste à Fcix, et Marie-Louise-Elie Ba- c<br />

lansa, couturière à Foix ; Jules-Michel domes-<br />

tique à Montbernard et Marie-Laurence Lar- '<br />

rieu, ménagère à Nizan. '<br />

PAIW3SER3. — Incurie municipale. — <<br />

L'état <strong>de</strong> nos caniveaux est <strong>de</strong>puis quel- s<br />

que temps véritablement inquiétant et i<br />

il est vraiment extraordinaire qu'aucun 1<br />

acci<strong>de</strong>nt sérieux ne se soit produit.<br />

1<br />

Il y a quelques jours, c'était le caniveau ,<br />

placé à l'angle <strong>de</strong> la rue du Marronnier;<br />

aujourd'hui c'est celui qui se trouve à<br />

l'angle <strong>de</strong> la rue du Clocher qui se <strong>de</strong>scelle<br />

et risque fort, étant donné le piteux éclai-<br />

rage <strong>de</strong> nos rues, <strong>de</strong> faire casser les jam-<br />

bes aux passants.<br />

Les réparations à faire sont pourtant<br />

peu importantes, et il nous semble que<br />

nos municipaux, au lieu d'envoyer <strong>de</strong>s<br />

adresses â M. Delcassé et <strong>de</strong> se poser, en<br />

toute circonstance, en purs <strong>de</strong>s purs, fes<br />

raient mieux <strong>de</strong> veiller au bon état <strong>de</strong> no-<br />

rues.<br />

VARILHES. — l_es armes à feu. —<br />

Samedi, vers onze heures, un garçon <strong>de</strong> 9<br />

ans, Jean Raspaud, a tué Marie Ronalx,<br />

âgée <strong>de</strong> 22 ans, d'un coup <strong>de</strong> fusil à pis-<br />

ton.<br />

LA GARDE, — Départ <strong>de</strong> la classe 19QO.—<br />

C'est avec un enthousiasme peu commun que<br />

toti.


BULLETIN FINANCIER<br />

RBVTJB HEBDOMADAIRE<br />

Paris. 9 «ovembre.<br />

Quand on considère que le fond d'Etat,<br />

lui passait pour le plus soli<strong>de</strong> <strong>de</strong> tous, le<br />

Consolidé anglais, a baissé eo quelque an-<br />

Qées <strong>de</strong> <strong>11</strong>4 à t>2 francs, perdant ainsi 20 Oio,<br />

lorsque jetant les yeux sur d'autres va-<br />

leurs réputées absolument excellentes on<br />

voit le Gaz Parisien tomber <strong>de</strong> 1,400 à<br />

800 francs, et nos bons Omnibus tomber <strong>de</strong><br />

2,000 à 700 francs, on se rend eompte <strong>de</strong> la<br />

difficulté qu'éprouvent les capitalistes les<br />

plus instruits, les plus attentifs dans la<br />

gestion <strong>de</strong> leur fortune. Que penser du sort<br />

tlês cintres î *<br />

Dans nos bulletins quotidiens, nous nous<br />

efforçons <strong>de</strong> donner la physionomie <strong>de</strong> la<br />

bourse du jour, la cinématographie <strong>de</strong> la<br />

séance, en tâchant d'indiquer la tendance<br />

<strong>de</strong>s valeurs, mais nous ne pouvons alors<br />

entrer dans l'appréciation raisonnée <strong>de</strong>s<br />

valeurs. Une fois seulement par semaine<br />

nous pouvons donner une plus longue ap-<br />

préciation et encore cela ne peut être que<br />

sur un nombre très restreint <strong>de</strong> valeurs;<br />

c'est pour obvier à cette insuffisance d'é-<br />

tu<strong>de</strong>s que nous ce manquons jamais <strong>de</strong><br />

rappeler à nos lecteurs qu'ils peuvent s'a-<br />

dresser directement à nous pour les con-<br />

seils oui les intéressent particulièrement.<br />

La valeur qui intéresse le plus grand<br />

nombre <strong>de</strong> capitalistes, petits ou gros,<br />

c'est le Panama. Nous ne parlons pas <strong>de</strong>s<br />

actionnaires. Le sort <strong>de</strong> ceux-là est irré-<br />

safesibleraent réglé. Nous parlons <strong>de</strong>s obli-<br />

gataires, ils sont légions, et c'est à cause<br />

d'eux que nous suivons <strong>de</strong> très près révo-<br />

lution actuelle <strong>de</strong> l'affaire <strong>de</strong> Panama. On<br />

peut dire qu'aujourd'hui les obligations<br />

Panama sont <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong> spéculation si<br />

les négociations en cours aboutissent, les<br />

titres sont côtés trop bas, si elles échouent,<br />

ils dépassent tous sensiblement ce qu'ils<br />

peuvent espérer <strong>de</strong> la liquidation actuelle<br />

pure et simple. Nous croyant parfaitement<br />

renseignés sur ce qui se passe à New-York<br />

et sur l'état mental <strong>de</strong>s Américains, nous<br />

affirmons que ces <strong>de</strong>rniers se livrent vis-<br />

à-vis <strong>de</strong> nous au jeu <strong>de</strong> bluff avec leur ca-<br />

nal <strong>de</strong> Nicarragua.<br />

D'un autre côté, le bon renom <strong>de</strong> la<br />

France, la nécessité <strong>de</strong> la voir achever<br />

elle-même l'œuvre commencée par elle,<br />

l'équité, en tout cas, qui doit lui réserver<br />

une large part dans le succès, l'approche<br />

<strong>de</strong>s élections en France qui doit pousser le<br />

gouvernement actuel à défendre le sort <strong>de</strong><br />

f-es milïïeri d'obligataires qui son* aussi<br />

<strong>de</strong>s milliers d'électeurs, tout cela forme<br />

un faisceau puissant <strong>de</strong> bonnes chances<br />

que les porteurs doivent envisager. Que<br />

nos lecteurs veuillent bien se rappeler que<br />

c'est nous, il y a quelques mois, qui, les<br />

premiers, par quelques indications pres-<br />

santes, avertirent les intéressés <strong>de</strong> ne pas<br />

se <strong>de</strong>ssaisir <strong>de</strong> leurs titres, au contraire,<br />

d'en augmenter le nombre en vue d'une<br />

moyenne si favorable. <strong>11</strong> y a beaucoup à<br />

faire sur ces titres, — les uns sont par rap-<br />

port entr'eux, à un prix excessif ou moin-<br />

dre, _ <strong>de</strong>s arbitrages fréquents s'imposent;<br />

même suivant la suite <strong>de</strong>s négociations,<br />

<strong>de</strong>s ventes ou <strong>de</strong> nouveaux achats sont à<br />

faire. Nous espérons y trouver pour notre<br />

clientèle matière à profits ou à large at-<br />

ténuation <strong>de</strong>s pertes passées.<br />

Puisque nous sommes au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s mers,<br />

restons-y un instant pour parler <strong>de</strong> la<br />

Compagnie parisienne <strong>de</strong> Madagascar.<br />

Comme toutes les entreprises coloniales<br />

prospères, les débuts <strong>de</strong> l'affaire ont été<br />

mo<strong>de</strong>stes, puis elle s'est étendue et forti-<br />

fiée. Son noyau est aujourd'hui formé par<br />

l'ensemble <strong>de</strong>s établissements Delacre dont<br />

la prospérité vient <strong>de</strong> faire l'objet d'une<br />

mention spéciale par le général Galliéni.<br />

C'est là une constatation morale que le<br />

génie colonisateur du général rend impor-<br />

tante. Les constatations matérielles ne sont<br />

pas moins encourageantes, elles ont été<br />

contrôlées par M. Chauvin, expert asser-<br />

menté près la Cour d'appel <strong>de</strong> Paris. Le<br />

bénéfice normal du <strong>de</strong>rnier exercice s'é-<br />

lève net à 286,000 francs. La Compagnie<br />

parisienne <strong>de</strong> Madagascar se crée au ca-<br />

pital <strong>de</strong> 3,250,000 francs divisé en 6,500 ac-<br />

tions <strong>de</strong> 500 francs qui sont assurées dès<br />

maintenant par la marche actuelle et nor-<br />

male <strong>de</strong> l'entreprise d'un divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

8 0\O. 3.400 actions sont offertes au public ;<br />

les premiers souscripteurs appartiennent<br />

à l'élite du mon<strong>de</strong> industriel colonial à<br />

Paris. Nous engageons nos lecteurs à<br />

s'intéresser à cette affaire au sujet <strong>de</strong> la-<br />

quelle nous adressons une notice explica-<br />

tive à tous ceux qui nous écrivent pour<br />

nous la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r.<br />

DE LAVIGERIE.<br />

22, place Vendôme, Paris.<br />

ïûUïcS LES MALAOIBSBD«%f|!BSgad g ESJ*&<br />

Is 1» istUMet «s otfanes iti lifMmt,B>|B Hl R W%il B fa'fc<br />

Taarari,Dtsctntis «l leniei.nnt lanj-| l BaJ§y| W sLIL fUtÈS<br />

B


mtm^^ Organe quotidien <strong>de</strong> 5>êîense Sociale et Religieuse<br />

LE NUMÉRO 5 CENTIMES REDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25 LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />

****** Tiwa wd» B«—<br />

^ - fc 44 tr. 20<br />

SSB HOK LIMITROPHES • • • « ; *. 20- «0-<br />

tXHAKGER fUnio» po.tri«) • • • • • ''• moi3 «t «ont payables dtovanM<br />

DÉPARTEMENTS UHIT!<br />

44 fr.<br />

43 -<br />

20 -<br />

2Qfr<br />

24-<br />

40 -<br />

ÉDITIONS RÉGIONALES<br />

Lot, Aveyron, Gorrèze, Cantal<br />

Gars, H te *-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>*<br />

Tarn-et-Garonoa. Lot-et-Garonne<br />

Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientoi**<br />

Haute-Garonne, Arièga<br />

Edition da matin spécial» « Toutous» feiSSÎSî?^«", i Hlola?lea • oat w*ne« «ans<br />

offruiTnina. sa» 4 <strong>Toulouse</strong>, at obas tous nos CortesBoadani»<br />

- 4 - sa<br />

- 2- »<br />

- S - •<br />

FiL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL [ Lundi <strong>11</strong> <strong>Novembre</strong> <strong>1901</strong>. - <strong>11</strong> e Année. — N° 3,414<br />

La Dictature<br />

par l'intimidation<br />

fféné-<br />

3 un<br />

n sa-<br />

IT le<br />

trois<br />

d'un<br />

vigilance, mais en vertu d'un <strong>de</strong>ssein<br />

conscient et prémédité.<br />

Il y a six mois, en effet, dans un<br />

journal socialiste, la Lanterne, on pou-<br />

vait lire :<br />

Les entrepreneurs <strong>de</strong> la grève gêne- vi<br />

raie <strong>de</strong>s mineurs ont accordé un répit n<br />

<strong>de</strong> quelques semaines, <strong>de</strong> quelques mois a<br />

«eut-être A quelles conditions secrète- si<br />

ment consenties et sous quelles réser-<br />

ves, nous l'apprendrons peut-être un<br />

jour, mais actuellement nous n en sa- ^<br />

ons rien. . .<br />

Les réclamations formulées par le<br />

congrès <strong>de</strong> Lens portaient sur trois ^<br />

points. ,,<br />

On <strong>de</strong>mandait l'établissement d un<br />

minimum <strong>de</strong> salaire ;<br />

On exigeait la fixation à huit heures ç<br />

<strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> la journée <strong>de</strong> travail ; *•<br />

On entendait que les mineurs fussent<br />

assurés d'une retraite s'élevant à <strong>de</strong>ux t<br />

francs par jour.<br />

Ces revendications furent présentées,<br />

non comme <strong>de</strong>s vœux, mais comme <strong>de</strong>s <<br />

ordres, avec menace éventuelle <strong>de</strong> pro- 1<br />

voquer dans le pays une catastrophe<br />

économique, si le gouvernement n'o- <<br />

béissait pas.<br />

Le gouvernement a rusé, biaisé, mais, '<br />

enfin, il n'a pas eu le courage <strong>de</strong> résis-<br />

ter. '<br />

M. Basly ayant déposé une proposi-<br />

tion tendant à l'établissement d'un mi-<br />

nimum <strong>de</strong> salaire, le ministère n'a pas<br />

osé s'opposer à la prise en considéra-<br />

tion.<br />

Sur la question <strong>de</strong> la journée <strong>de</strong> huit<br />

heures, il a simplement <strong>de</strong>mandé qu'on<br />

lui laissât le temps <strong>de</strong> connaître les ré-<br />

lolutions auxquelles s'arrêterait la com-<br />

commission extraparlementaire, à la-<br />

quelle il a donné mission d'étudier la<br />

question et qui, après quelques hésita-<br />

tions, s'est mise sérieusement au tra-<br />

vail.<br />

Enfin, le ministère n'accor<strong>de</strong> pas en-<br />

core 730 francs <strong>de</strong> pension annuelle aux<br />

mineurs retraités, mais il propose <strong>de</strong><br />

leur en donner 300, ce qui constitue tout<br />

au moins une <strong>de</strong>mi-satisfaction.<br />

Ainsi le congrès <strong>de</strong> Lens obtient tout<br />

ce quo vraisemblablement il espérait,<br />

car il est permis <strong>de</strong> penser qu'il ne<br />

comptait pas arriver du premier coup à<br />

son but et <strong>de</strong>mandait beaucoup, surtout<br />

pour obtenir un peu. Grâce à l'énergie<br />

qu'il a déployée et aussi à l'absence <strong>de</strong><br />

toute résistance <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s ministres,<br />

il a réussi à ce que les trois questions<br />

fussent mises à l'ordre du jour, dans<br />

<strong>de</strong>s conditions telles qu'il sera impossi-<br />

ble d'empêcher qu'elles viennent en dis-<br />

cussion.<br />

Ce jour-là, pour forcer les solutions,<br />

les meneurs <strong>de</strong> la campagne tiennent en<br />

réserve un argument dont ils ont pu ap-<br />

précier la puissance : la menace <strong>de</strong> la<br />

grève générale.<br />

C'est là qu'est le précé<strong>de</strong>nt dangereux<br />

que le gouvernement a laissé créer et<br />

«ont lui ou ses successeurs supporteront<br />

'es conséquences.<br />

Jusqu'à ce jour, il était admis que l'i-<br />

nitiative d'une réforme <strong>de</strong> la législation,<br />

sur quelque point que ce fût, ne pouvait<br />

être prise que par les ministres en exer-<br />

cice ou par les représentants du pays.<br />

Les intéressés pouvaient formuler <strong>de</strong>s<br />

vœux, présenter <strong>de</strong>s requêtes, entamer<br />

<strong>de</strong>s campagnes <strong>de</strong> presse, mais on ne<br />

ieur reconnaissait pas le droit d'imposer<br />

leur volonté. Le gouvernement tenait,<br />

ne leurs désirs, à ses risques et périls,<br />

le compte qu'il lui convenait<br />

Désormais il n'en est plus ainsi.<br />

•Les mineurs, par l'intermédiaire <strong>de</strong><br />

conlih . PlUS . ° U moins ^^rement<br />

S'il -S ? Qt mtimé au garnement<br />

toniV V eUr donner sa tisfaction, et,<br />

tout <strong>de</strong> suite, les ministres se sont mis<br />

*ot^*Z^« **, on ne<br />

Que les syndicats s'accroissent, que la con-<br />

centration se fasse entre eux par <strong>de</strong>s liens<br />

vivants, que noire parti ait plus <strong>de</strong> cohésion et<br />

les réformes que le Parlement tient dans ses<br />

mains avares tomberont toutes seules, quand<br />

on saura, qu'en huit jours, <strong>de</strong>s milliers d'hom-<br />

mes, ayant choisi leur heure, se croiseront<br />

simplement les bras.<br />

A peu près à la même époque, un <strong>de</strong>s<br />

chefs du parti socialiste proclamait, pour<br />

ce qu'il appelait'le prolétariat, le droit<br />

d'agir par voie d'intimidation.<br />

C'est la tactique qu'ont suivi les mi-<br />

neurs. Elle leur a réussi.<br />

On <strong>de</strong>vrait, dès lors, entrevoir une<br />

gran<strong>de</strong> simplification <strong>de</strong> la Constitution.<br />

A quoi bon, en effet, maintenir un<br />

Sénat, une Chambre <strong>de</strong>s députés et un<br />

ministère, ayant mission <strong>de</strong> présenter,<br />

discuter et voter les lois, alors qu'il<br />

suffit qu'un groupement quelconque<br />

présentant, à tout le moins, l'apparence<br />

<strong>de</strong> la force, formule ses exigences, puis<br />

imposer l'obéissance au gouvernement ?<br />

Ce n'est pas encore le gouvernement<br />

direct, mais c'est le gouvernement par<br />

délégations, celles-ci étant constituées<br />

sans surveillance, sans garanties, <strong>de</strong>-<br />

venues simplement un instrument <strong>de</strong><br />

domination mis au service <strong>de</strong>s plus<br />

violents <strong>de</strong> chaque catégorie sociale.<br />

C'est ce beau système qu'intronise le<br />

ministère actuel et, qui pis est, non par<br />

conviction, mais par faiblesse, par im-<br />

puissance à résister aux pressions avec<br />

menaces qu'ont sur lui <strong>de</strong>s individua-<br />

lités, sinon sans mandats, du moins sans<br />

responsabilité effective.<br />

Aux ministères, à la majorité <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux Chambres, l'apparence du pou-<br />

voir; aux groupements corporatifs, la<br />

réalité.<br />

Si les <strong>de</strong>ux termes pouvaient se rap-<br />

procher, il serait légitime <strong>de</strong> dire que<br />

c'est l'organisation <strong>de</strong> l'anarchie. C'est<br />

du moins la voie la plus sûre pour arri-<br />

ver à établir dans ce pays la dictature<br />

par intimidation.<br />

Les mineurs ont fait*<strong>de</strong> celle-ci un<br />

premier et fructueux essai. A qui le<br />

tour t<br />

Ernest BAUDOUIN.<br />

E PITRE FUMISTES<br />

La Petite République, organe socialiste<br />

et ministériel, cite un joli trait <strong>de</strong> M. Mau-<br />

rice Allard, député et rédacteur <strong>de</strong> la Lan-<br />

terne, autre journal socialiste et ministé-<br />

riel.<br />

M. Maurice Allard est antimilitariste, et<br />

fulmine volontiers contre l'armée.<br />

Or, le même M. Maurice Allard, qui est<br />

député du Var, s'est vanté d'avoir fait <strong>de</strong>s<br />

démarches auprès du ministre <strong>de</strong> la guerre<br />

pour faire augmenter la garnison <strong>de</strong> Dra-<br />

guignan.<br />

La Petite République termine par ce<br />

petit appel ironique : « Allons 1 vive l'ar-<br />

mée, citoyen Allard t »<br />

M. Allard, s'il a <strong>de</strong> la présence d'esprit<br />

répondra peut-être au rédacteur en chef<br />

<strong>de</strong> la Petite République : « Allons I Vive<br />

le catéchisme, citoyen Jaurès I »<br />

si<br />

i;<br />

former 0<strong>11</strong>1 d6S -«ns°à<br />

e S r r' St.? <strong>11</strong> DeleS em Pêche<strong>de</strong><br />

ïuxTiîeîV ^ ^ 501,1<br />

«S^Tf^hi^? 8 : que la e rève 8«nê.<br />

û'e^ÏÏt<br />

0U d6S Zing ^ eurs<br />

graves % • ? dô C0<strong>11</strong>se mulé que leur prêtaient les pouvoirs pu-<br />

i_ blics siégeant à Albany, ils étaient restes<br />

impuissants. Il est vrai qu'ils avaient eu<br />

S la maladresse <strong>de</strong> ne pas s'unir contre<br />

à l'ennemi commun, <strong>de</strong> rester divises au<br />

t, point que, lors <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières élections, ns<br />

ê- avaient oDDO-sé trois candidats à celui <strong>de</strong><br />

NOUVELLES MILITAIRES<br />

Paris, 10 novembre.<br />

Le général André vient <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r que le<br />

gant do peau ne serait plus porté par les trou-<br />

pes montées qu'en tenue da para<strong>de</strong> et les<br />

dimanches et jours <strong>de</strong> fête.<br />

M. Clément, do la direction d'artillerie d«<br />

Gochinchine, actuellement en congé do conva-<br />

lescence à <strong>Toulouse</strong>, a été classé à l'Ecole<br />

d'artillerie <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>.<br />

point que, lors <strong>de</strong>s aernierei aauuu»,<br />

avaient oppo-sé trois candidats à celui d<br />

Tammany-Hall. Cette fois-ci, les paru<br />

Manille, 10 novembre.<br />

Un télégramme do Cathalogan annonce qua<br />

le colonel Waler a attaqué les insurgés qu f<br />

occupaient une forte position à Sojeton.<br />

Il a bombardé la position pendant tout un<br />

jour sans réussir à en déloger les Philippins.<br />

Ce n'est qu'hier quo le colonel Waler ayant<br />

renouvelé l'attaque plus vigoureusement, put<br />

enlever la position.<br />

Les insurgés ont perdu 26 tués et les Améri-<br />

cains 2. :<br />

Le Conflit Fi»Ture<br />

Paris, 10 novembre.<br />

Le chargé d'affaires <strong>de</strong> Turquie à Paris,<br />

Nabib-Bey, avait notifié vendredi après-<br />

midi, à M. Delcassé, l'adhésion <strong>de</strong> la Su-<br />

blime-Porte aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> notre pays.<br />

M. Delcassé a exigé, on le sait, l'adhé-<br />

sion personnelle du sultan à ces <strong>de</strong>man-<br />

<strong>de</strong>s.<br />

De retour à l'ambassa<strong>de</strong>, Nabib-Bey a<br />

aussitôt télégraphié à Constantinople les<br />

résultats <strong>de</strong> sa démarche.<br />

La réponse était attendue ce matin au<br />

quai d'Orsay; elle est parvenue.<br />

En effet, voici la note oliieieuse qui re-<br />

late le fait et que communique l'Agence<br />

Havas :<br />

Par lettre écrite, en vortu <strong>de</strong> l'iradô impérial<br />

mentionné dans cette lettre, lo ministre otto-<br />

man <strong>de</strong>s affaires étrangères déclare quo la<br />

Porte, après avoir lait droit A nos premières<br />

réclamations, et acceptant les nouvelles <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la franco :<br />

1» lîeconna t l'existence légale <strong>de</strong> nos écoles<br />

actuelles et leur accor<strong>de</strong> If-s immunités doua-<br />

nières, conformément aux traités et conven-<br />

tions en vigueur.<br />

2» Heconnait l'existence légale <strong>de</strong> nos éta-<br />

blissements hospitaliers et religieux actuels et<br />

leur accor<strong>de</strong> l'exonération do l'impôt foncier et<br />

immunités douanières con ormément aux trai-<br />

tés et conventions en vigueur.<br />

3" Autorise les construct ons, réparations ou<br />

agrandissements <strong>de</strong>s établissements scolaires<br />

hospitaliers ou religieux endommagés ou dé-<br />

truits pendant les événements <strong>de</strong> SV)i 1SJ5 et<br />

ltsy6 en Turquie d'Asie et à Constantinople.<br />

4» S'engage à considérer comme autorsôs da<br />

plein" droit' ies fondations, agrandissements,<br />

constructions ou réparations auxquelles nous<br />

désirerions procé<strong>de</strong>r à l'avenir si, prévenu da<br />

notra mtention, le gouvernement impérial n'a<br />

pas. dans le délai <strong>de</strong> sis mois, présenté <strong>de</strong>s<br />

objections.<br />

ô- Sanctionne l'élection du patriarche chal-<br />

déen. ' .<br />

Kn outre la communication a eta faito ft<br />

l'embassa<strong>de</strong> <strong>de</strong> France à Constantinople dos<br />

pièces prouvant que les décisions ènumôrèes<br />

. ci-<strong>de</strong>ssus sont mises à exécution.<br />

Dans c^s conditions, M. Delcassé a ayisâ<br />

' la Porte que la France reprend les relations<br />

: diplomatiques et ordre vient d'être envoya a<br />

l'amiral Gaillard <strong>de</strong> quitter Mitylène.<br />

Paris, 10 novembre,<br />

t L'Orient Express, parti samedi pour<br />

. Constantinople, a pris les correspondan-<br />

, ces <strong>de</strong>stinées à l'escadre française dans<br />

" le pour X é\Mter e <strong>de</strong>s indiscrétions turques,<br />

les lettres et plis envoyés a nos marins<br />

r prendront cette même direction, lundi et<br />

- mercredi prochains, par <strong>de</strong>s sacs spéciaux<br />

r dûment plombés dont l'ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

• France à Constantinople prendra livraison<br />

1 à l'arrivée, et qui seront expédiés par ses<br />

soins et par courrier spécial a Mitylène.<br />

Rome, 10 novembre.<br />

* La Voce délia Verila: dit que le procu-<br />

a reur du patriarche chaldéen dont il s ess<br />

e agi dansée conflit ^«^0^0 a |,u a<br />

« Rome une dépêche, <strong>de</strong>. Mo ss c °u ^ a r n é t sl et an-<br />

Rome une dépêche <strong>de</strong> Mos<br />

du patriarche, datée du 7<br />

noncant que le patriarche 1<br />

du sultan le reconnaissant.<br />

reçu le bérat<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


Lnndfi lf Ttf«pr©i_I_re <strong>1901</strong><br />

Paris, I» novembre.<br />

~,.«vismre du grand vizir<br />

Le successeur proyison e a m * nistre <strong>de</strong> la<br />

Le succcsscii. r,,„ pacha, mimst Halif-<br />

n. end la Liberté, dont on<br />

hes avec M. Constans, <strong>de</strong><br />

es du cabinet turc, le plus<br />

^nstile aux étrangers,<br />

li partage tocs les préjugés <strong>de</strong>s vieux<br />

franco-turc, il eut<br />

notre a m-<br />

T Au S cours du conflit franco-turc, n eut<br />

une attitu<strong>de</strong> bizarre que M. Constans qua<br />

Rfla un iour. un peu durement.<br />

1 ^ „T îic^nféren rs que notre am-<br />

refit ob i' én en! <strong>de</strong> considérer, comme<br />

<strong>de</strong>ïpi ces valables, les propresjugements<br />

<strong>de</strong>s tribunaux turcs dans les affanes lu-<br />

bini et Lorando.<br />

Paris, 10 novembre.<br />

Al Delcassé a, par un télégramme <strong>de</strong> ce<br />

matin, chargé M. Bapst <strong>de</strong> dire au minis-<br />

tre <strong>de</strong>s affaires étrangères Tevvfick-Pacha<br />

que les relations diplomatiques entre les<br />

<strong>de</strong>ux pays étaient reprises et quon <strong>de</strong>vait<br />

le considérer désormais comme charge re-<br />

gulièrement <strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

F M n Constans va repartir très prochaine-<br />

ment pour Constantinople.<br />

L'amiral Caillard a reçu l'ordre <strong>de</strong> diri-<br />

ger les forces navales qu'il comman<strong>de</strong> sur<br />

une ile <strong>de</strong> l'archipel, probablement Syra.<br />

Le traité <strong>de</strong> Berlin<br />

l 'Frhn <strong>de</strong> Pa ris publie une interview d'un<br />

personnage diplomatique très en vue sur.l'in-<br />

tention prêtée à la Krar.ce et a la Russie <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>,- la révision du traité <strong>de</strong> Berlin pour<br />

obliger les Turcs à exécuter <strong>de</strong>s reformes en<br />

A r m An A<br />

ce personnage a déclaré qu en effet il est<br />

question <strong>de</strong> cela d*ns les chancelleries <strong>de</strong>s<br />

gran<strong>de</strong>s puissan e;. _ ...<br />

Il s'agirait d obliger les Turcs à exécuter<br />

flans son intégrité l'article 63 du trabé.<br />

Mais il n'est pas encore question d'une con-<br />

férence internationale.<br />

L'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Angleterre<br />

On man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Londres au Mémorial di-<br />

plomatique :<br />

Le cabinet britannique a prodigué ses con-<br />

seils en ces <strong>de</strong>rniers jours au sultan, pour<br />

qu'il m,t iin au différend franco -turc.<br />

Jl y a un rapprochement très marqué entra<br />

la Turquie et la Gran<strong>de</strong>-Bretagne, à mesure<br />

que l'influence <strong>de</strong> l'Allemagne diminue à Cons-<br />

tantinople<br />

La Po te a été aussi surprise que froissée<br />

<strong>de</strong> voir qu'au len<strong>de</strong>main mémo <strong>de</strong>s fêtes don-<br />

nées par le sultan dans dos circonstances pé-<br />

cuniaires difficiles, au prince Albert do Prusse,<br />

l'Allemagne ne se montrât pas l'amie du padi-<br />

sah.<br />

L'Angleterre a su profiter <strong>de</strong> cette situation<br />

et il est notoire aujourd'hui que la voix <strong>de</strong><br />

l'ambassa<strong>de</strong>ur britannique A Constantinople<br />

est infiniment plus écoulée que celle du repré-<br />

sentant <strong>de</strong> l'Empire allemand.<br />

Co nouveau prestige britannique aura sans<br />

doute dos conséquences très importantes dans<br />

l'Europe orientale, notamment à Koweit et sur<br />

le golle Persique, ainsi quo dans l'hinterland<br />

d'A<strong>de</strong>n.<br />

L'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Italie<br />

Milan, 10 novembre.<br />

* La Serra publie uno dépêche <strong>de</strong> Rome, qu'il<br />

est intéressant do signaler, bien qua le fait<br />

qui a motivé l'information ait cesse d'exister.<br />

Cette dépêche dit que le gouvernement ita-<br />

lien, si la France persistait à occuper Mitylène,<br />

se verrait dans la nécessité d'intervenir pour<br />

mainten r l'équilibre dans la Méditerranée.<br />

<strong>11</strong> faut à tout prix conserver le statu quo ac-<br />

tuel, et i'escadre italienne <strong>de</strong> la Médi.erranée<br />

se tient prête au départ.<br />

La Siampa affirme aussi que le gouverne-<br />

ment italien ne laissera pas sans protester la<br />

France occuper Mitylène longtemps.<br />

« Un séjour prolongé impliquerait, en effet,<br />

dit-elle, ridée d'une étroite entente russo-fran-<br />

çaise dirigée contre la Turquie et menaçante<br />

pour Constantinople.<br />

Il<br />

Saint-Pétersbourg. 10 novembre.<br />

M. do Witte a envoyé au tsar une dépêche<br />

pour lui confirmer 1 achèvement <strong>de</strong> la ligne<br />

orientale du Transsibérien, <strong>de</strong> Baïkal à Port-<br />

Arthur.<br />

Dans <strong>de</strong>ux ans, lo Transsibérien sera com-<br />

plètement achevé.<br />

Le tsar a répondu par un télégramme dans<br />

lequel il félicite son ministre d'avoir achevé,<br />

en un temps si court et parmi d'innombrables<br />

difficultés, une <strong>de</strong>s plus audacieuses entrepri-<br />

ses qui aient été exécutées en matière <strong>de</strong> voies<br />

ferrées.<br />

On apprend, d'autre part, que par suite <strong>de</strong><br />

l'accumulation <strong>de</strong>s neiges, un train a déraillé<br />

sur l'embranchement <strong>de</strong> Chine, station d'Onon.<br />

<strong>11</strong> y a eu dix-sept victimes.<br />

MiiWESTÂTîONS SECTURES<br />

Marseille, 10 novembre.<br />

Les groupes anti-cléricaux se sont réunis, ce<br />

matin, à la Bourse du travail, pour protester<br />

contre le service religieux qui était célébré ce<br />

matin à l'èglisa Saint-Gannat a l'occasion du<br />

départ <strong>de</strong>s conscrits.<br />

A l'issue <strong>de</strong> cette réunion, <strong>de</strong>s manifestants,<br />

au nombre d'une centaine environ, suivis <strong>de</strong><br />

nombreux curieux, se sont rendus <strong>de</strong>vant l'é-<br />

glise, mais ils ont été maintenus a distance<br />

par la police.<br />

A la sortie <strong>de</strong> la grand-messe, ils ont poussé<br />

<strong>de</strong>s cris divers et chanté la Carmagnole.<br />

Une arrestation a été opérée.<br />

ANGLAIS ET BOERS<br />

Bruxelles, 10 novembre.<br />

Les listes <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> ce soir, fait remar-<br />

quer le Petit Bleu, révèlent encore plusieurs<br />

petits succès boers dont l'excellent général<br />

Kitchener n'a pas soufflé mot.<br />

Lundi <strong>de</strong>rnier, le corps qui porte le nom du<br />

généralissime anglais, les hitchener-Scouts, a<br />

perdu 5 tués et blessés et 5 prisonniers, à<br />

Vaalbankspruit, à la frontière nord <strong>de</strong> l'O-<br />

range, tandis que le len<strong>de</strong>main, dans l'Est, 4<br />

Bédrog, près <strong>de</strong> Vryheid, c'est-à dire à la fron-<br />

tière nord du Trânsvaal, le 5e d'infanterie<br />

montée <strong>de</strong> la colonne Victoria a laissé sur le<br />

terrain 3 tués dont 1 officier, le lieutenant<br />

Chrisp. 5 blessés et 3 prisonniers, c'est-à-dxe<br />

que dans les petits combats comme dans les<br />

grands, les Boers continuent â avoir l'avan-<br />

tage.<br />

Il doit s'être passé quelque chose <strong>de</strong> fâcheux<br />

aussi prés <strong>de</strong> la frontière sud du Natal pour<br />

que l'app oche <strong>de</strong>s faibles commandos boers du<br />

Griquaiand-Kast, signalés à Rho<strong>de</strong>-Fouche-My-<br />

burh-Weyssels, ait motivé les mesures extra-<br />

ordinaires <strong>de</strong> défense qu'on prend brusque-<br />

ment <strong>de</strong> ce côté.<br />

Pans. 10 novembre.<br />

On télégraphie <strong>de</strong> Saint -f.tienne au Gaulois<br />

qu'hier soir, quand les mineurs <strong>de</strong>s postes <strong>de</strong><br />

Jourre montaient <strong>de</strong>s galer.es, ils ont été en-<br />

toures par <strong>de</strong>s pelotons do distributeurs qui<br />

répandirent à profusion <strong>de</strong>s bulletins les invi-<br />

tant à commencer dès lundi matin la grève<br />

générale.<br />

Lens, 10 novembre.<br />

L'effervescence est très vive dans le mon<strong>de</strong><br />

minier ou ies agitateurs cherchent à étendre<br />

le mouvement gréviste qui a commencé hier<br />

dans plusieurs fosses.<br />

, On a dit que ce mouvement est dû à l'impa-<br />

tience provoquée par les hésitations du Comité<br />

lèdéral à proclamer la grève et au retard ap-<br />

porté par M. Cotte à faire sa communication.<br />

A cet égard, on rapporte le propos suivant<br />

a un agitateur très iniiuent :<br />

* î Le syndicat nous livre pieds et poings liés<br />

a Millerand.<br />

a» _i_ srève générale n'est pas déclarée tout<br />

sf„n/,' "5 e c * use est compromise. »<br />

soc^Ihs « ^" ss, '.- at i tre d'indication, que les<br />

socialisées ministene s accusent 1P Parti ou-<br />

vrier français guesdiste d'êfra Pantenr dé<br />

.. En . att endant, conformément à l'un dp^arrp<br />

î?fM- du prelel ' les aUr °upements sur il voiâ<br />

publique sont interdits dans tout» ï'if»nrt„2<br />

<strong>de</strong>s arrondissements d'Arras et <strong>de</strong> Bé hune<br />

Les troupes cont aueat & arriver î_r*<br />

présence <strong>de</strong>s tentatives faltei poûr donnéf au<br />

mouvement gréviste ua CMact^e^évolutloa-<br />

naire, dit un officieux, le gouvernement a dé- ces :<br />

cidè <strong>de</strong> faire occuper militairement les centres grèvi<br />

houillers du bassin du Pas-<strong>de</strong>-Calais. On<br />

Les troupes, qui sont placées sous le com- bre c<br />

man<strong>de</strong>ment du général d'Armagnac et qui se- tils e<br />

ront toutes à leur poste ce soir, comprendront: Au<br />

4 compagnies du 151* à Verdun, 4 compagnies nom<br />

du 45» à Laon, 2 escadrons du Se cuirassiers à lées<br />

Noyon, 5 compagnies du 33* à Arras, 2 com-<br />

pagnies du 155" a Commerey. 1 escadron du L'(<br />

3e chasseurs à cheval à Abbeville. 2 escadrons a eu<br />

du 2 hussards à Senlis. 1 escadron du 19* la m<br />

chasseurs à cheval à Lille, 4 compagnies du pens<br />

54° à Compiègne, 2' escadron du 5e dragons à si el<br />

Compiègne, 4 compagnies du 87» d'infanterie à J'£<br />

Saint-Quentin, 3 compagnies du 8e d'infanterie et il<br />

a Saint-'imer, 4 compagnies du 73e d'in an- « •<br />

terie à Bêthune, 4 compagnies du 72> d'infan- tion<br />

terie à Amiens et 3 escadrons du 21" dragons, trav<br />

M. Lapaine. sous-préfet <strong>de</strong> Bêthune, qui est » \<br />

arrivé hier à Lens, va se tenir en permanence lais;<br />

pour diriger le service d'ordre. » j<br />

M. Basly, maire <strong>de</strong> Lens. a adressé au préfet neu<br />

du Pas-<strong>de</strong>-Calais le télégramme suivant : El<br />

« J'apprends l'arrivée <strong>de</strong>s troupes à Lens ce tant<br />

soir; je considère cetie mesure comme une «<br />

provocation non justifiée par l'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la tèzi<br />

population ouvrière et je proteste énergique- tra\<br />

ment ». ues<br />

On annonce, d'autre part, quo le maire <strong>de</strong> non<br />

Billy-Montigny a donné sa démission. qui<br />

Arras, 10 novembre. acti<br />

Une cartouche <strong>de</strong> dynamite a fait explosion les<br />

la nuit <strong>de</strong>rnière à Lilliers, chez la veuve De- «<br />

lannoy, boulangère. „<br />

Il n'y a eu que <strong>de</strong>s dégâts matériels. vise<br />

Quelques cris isolés <strong>de</strong> ; « Vive la trêve ! » nou<br />

ont été poussés à Avion, au moment ile l'arri- J<<br />

vée <strong>de</strong>s troupes. j.<br />

Hier, le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> nuit <strong>de</strong> Bourges, nommé Etif<br />

Lour<strong>de</strong>l, veuf et père <strong>de</strong> six enfants, se rendait reil<br />

au travail, quand un groupe do mineurs l ar- «<br />

rêtaen chemin, lui disant : té"<br />

« Personne ne doit passer; si vous vous obs-<br />

t nez à vouloir passer quand même, le sang va II<br />

couler. » soc<br />

Le gar<strong>de</strong>, dôlaignant les menaces, voulut por<br />

franchir le cordon <strong>de</strong>s grévistes. fer<br />

L'un <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers prit un b'iton qu'il te- ver<br />

nait à la main, et lui en asséna un coup for- mil<br />

midable sur la tête. ^ itl<br />

Le gar<strong>de</strong> tomba assommé. Son état est très M.<br />

grave ; la gendarmerie a ouvert une enquête. aui<br />

Lieven 10 novembre. grt<br />

Le calme est complet dans la concession <strong>de</strong><br />

Lievin, bien queles cris<strong>de</strong>: Vivela grève! aient i<br />

été entendus hier soir.<br />

Le travail a lieu régulièrement comme poi<br />

un dimanche ordinaire. Jju<br />

Deux compagnies d'infanterie sont arrivées, le i<br />

Arras, lo novembre. s<br />

Toute la nuit, <strong>de</strong>s forces importantes <strong>de</strong> du<br />

troupes et <strong>de</strong> gendarmes sont passées en gare, l'oi<br />

se dirigeant sur Lens. Lo 33e <strong>de</strong> ligne d'Arras,<br />

s'est rendu snr les points oii la grève a éclaté. ,<br />

Chalons. 10 novembre. f ^<br />

Cent gendarmes à cheval appartenant à la lli<br />

6e légion et mobilisés dans les i ompagnies <strong>de</strong><br />

la Meuse, la Marne et les Ar<strong>de</strong>nnes, sont par-<br />

tis cette nuit.<br />

Amiens, 10 novembre. a 1<br />

400 hommes du 72*<strong>de</strong>ligne. sous le comman- à 1<br />

dément du commandant Bernard, sont partis co<br />

pour les mines <strong>de</strong> Noeux.<br />

, Le colonel <strong>de</strong>s Roziers a dirigé lui-même M,<br />

, l'embarquement.<br />

Avant le départ, le général do Torcy a réuni<br />

les officiers et, dans une courte allocution, a<br />

précisé leur <strong>de</strong>voir : Pi<br />

. « Votre <strong>de</strong>voir, dit-il. est d'être patients *, et l'a<br />

le général a insisté sur la nécessité pour les je<br />

i hommes <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r le sang-froid et le calme le<br />

plus imperturbable. m<br />

Nancy. 10 novembre.<br />

Par ordre supérieur, les voitures <strong>de</strong> 3« classe J<br />

d'un train allant vers Nancy ont été retirées à .<br />

1 Lérouville et à Commerey. ril<br />

t<br />

Les voyageurs sont montés en secon<strong>de</strong> et en<br />

première classe n<br />

[ Les wagons <strong>de</strong> 3» classe ont été réquisition- J,<br />

nés pour le transport <strong>de</strong>s troupes do ia Meuse<br />

J dans le bassin minier <strong>de</strong> Lens.<br />

Un train <strong>de</strong> voyageurs <strong>de</strong> Toul à Nancy a été<br />

supprimé pour le même motif. ni<br />

. Pans, 10 novembre.<br />

On sait qu'après avoir entendu dans sa <strong>de</strong>r-<br />

_ nière séance les représentants <strong>de</strong>s r.ompa- g'<br />

, gnies houillères et recueilli leurs objections a i<br />

| l'application <strong>de</strong> la journée <strong>de</strong> huit heures dans vi<br />

I les mines, la commission du travail <strong>de</strong> la a'<br />

! Chambre avait invité M. Cotte, secrétaire gé-<br />

2 I néral <strong>de</strong> la fédération <strong>de</strong>s mineurs.â lui adresser i ux au citoyen Cotte qu'avant-hirr ' seulement, et<br />

our que, dans ces conditions, la dépêche adressée<br />

du hier par le syndicat du Pas-<strong>de</strong>-Calais au secré-<br />

Vly- taire du Comité fédéral pour le presser <strong>de</strong>ren-<br />

ra- dre sa décision ne s'explique guère,<br />

[ue- Signalons le propos suivant, prêté à M.<br />

Girar<strong>de</strong>t, l'un <strong>de</strong>s délégués partisans do la<br />

grève, à la condition qu'elle soit générale :<br />

» » Je crois, aurait- il dit, que les grèves<br />

partielles <strong>de</strong> quelques puits sont provoquées<br />

" par le gouvernement pour faire avorter un<br />

mouvement d'ensemble qui ne saurait tar<strong>de</strong>r<br />

lois plus <strong>de</strong> cinq jours. »<br />

<strong>de</strong> On craint que, dans le Pas-<strong>de</strong>-Calais, <strong>de</strong>s<br />

en- grèves partielles <strong>de</strong> mineurs n'éclatent do-<br />

qui main.<br />

vvi- A la Ricamarie. le directeur <strong>de</strong>s mines <strong>de</strong><br />

'ève Montrambert croit à une cessation <strong>de</strong> travail,<br />

néanmoins les puits ne seront pas gardés <strong>de</strong>-<br />

main par la troupe qui restera consignée dans<br />

'n<strong>de</strong> les casernes.<br />

idre « Les troupes, a déclaré le préfet, ne sorti-<br />

hier ront qu'en cas do besoin et -vous pouvez dé- j<br />

mentir ies dépêches alarmantes annonçant<br />

îpa- que je fais venir <strong>de</strong> nouveaux régiments. »<br />

nité Les partisans <strong>de</strong> la grève générale s'inquiè-<br />

ap- tent du signal qui annoncera le chômage gô-<br />

m. néral.<br />

.'ant Oo sait qu'un coup <strong>de</strong> clairon lancé à 1 aube<br />

dans tous les villages mineurs surira à préve-<br />

liés nir les ouvriers <strong>de</strong> la mine qu'ils n'aient pas à<br />

<strong>de</strong>scendre ce jour-là.<br />

tout Or, ia crainte a été exprimée, déjà, que le<br />

redoutable signal parte on ne sait d'où, aux<br />

! les abords <strong>de</strong> quelques puits seulement et dans<br />

ou- certaines régions à l'exclusion <strong>de</strong> certaines<br />

<strong>de</strong> autres.<br />

mi- Ce serait alors le désarroi au lieu do la<br />

s et gran<strong>de</strong> unanimité que tous espèrent et ce se-<br />

rait aussi le discrédit <strong>de</strong> la Fédération,<br />

irrê- Saint-Etienne, 10 novembre,<br />

voie Une constatation semblerait indiquer que<br />

adue les mineurs se préparent à la grève,<br />

e. Leurs fournisseurs <strong>de</strong> bouche : boulangers,<br />

•, en charcutiers, se plaignent <strong>de</strong> n'avoir pas été<br />

>r au payés <strong>de</strong>puis quinze jours,<br />

ion- t « Le mineur gar<strong>de</strong> son argent, disait l'tw <strong>de</strong><br />

qu'un certain nom-<br />

hier soir leurs on-<br />

ces boutiquiers; c'est qu'il se préparé à la<br />

grève. »<br />

On apprend, d'autre part, qu'un certain nom-<br />

bre d'ouvriers ont emporté hier soir leurs ou-<br />

tils en quittant la mine.<br />

Au Ghambon. par Firminy, un assez grand<br />

nombre <strong>de</strong> cartouches <strong>de</strong> dynamite ont été vo-<br />

lées avec effraction pendant la nuit.<br />

Paris, 10 novembre.<br />

L'envoyé spécial du Temps à Saint-Etienne<br />

a eu la curiosité d'aller <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au siège do<br />

la mine aux mineurs, <strong>de</strong> Monthieu, ce qu'on<br />

pensait <strong>de</strong> la grève générale, et ce qu'on ferait<br />

si elle était déclarée.<br />

J'ai posé, dit-il, ces questions au directeur,<br />

et il m'a répondu :<br />

« — Nous sommes las <strong>de</strong> ces vaines agita-<br />

tions; nous n'avons amélioré notre sort qu'en<br />

travaillant et en nous privant du nécessaire.<br />

» Si l'on ne veut pas nous imiter, qu'on nous<br />

laisse au moins tranquilles.<br />

» Les ouvriers sociétaires <strong>de</strong> lamine aux mi-<br />

neurs sont résolus à ne pas faire grève. »<br />

Et cet ouvrier . oopèrateur ajoute cette phrase<br />

tant <strong>de</strong> fois entendue ailleurs:<br />

« — Nous travaillerons si nous sommes pro-<br />

tégés : pas <strong>de</strong> grève chez nous : nous voulons<br />

travailler ; néanmoins, nou^ prendrons l'avis<br />

<strong>de</strong>s ouvriers non partie pants et s'ils se pro-<br />

noncent en faveur <strong>de</strong> la grève, eh bien, ceux<br />

qui voudront cesser le travail le cesseront ; les<br />

actionnaires cont nueront à manier le pic et<br />

les grév stes seront remplacés.<br />

« — Vous êtes plus terribles que les patrons,<br />

» — Permettez, nous les remplacerons pro-<br />

visoirement; quand la grève sera terminée,<br />

nous les reprendrons ».<br />

Je pris congé <strong>de</strong> mon interlocuteur.<br />

Tandis qu? mon fiacre me ramenait à Saint-<br />

Etienne, cette pijfase me bourdonnait à l'o-<br />

reille :<br />

« Nous travaillerons si nous sommes pro-<br />

tégés ».<br />

Paris, 10 novembre.<br />

Il r jgne en ce moment, dans le clan <strong>de</strong>s<br />

cette pliTase me bourdonnait à re-<br />

travaillerons si nous sommes pro-<br />

socialistes ministériels , dont Jaurès est lo \<br />

porte-parole, une véritable panique qu'ont dé-<br />

terminée les inci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> grève partielle sur-<br />

venus dans le Pas-<strong>de</strong>-Calais , cette région<br />

minière qui passait pour la plus docile aux<br />

directions <strong>de</strong>s millerandistes et l'annonce que<br />

M. Cotte, secrétaire général <strong>de</strong> la Fédération,<br />

aurait l'intention do donner le signal <strong>de</strong> la<br />

grève générale pour lundi.<br />

Toulon, 10 novembre.<br />

Le bureau du syndicat <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong>s ports<br />

déelaro vouloir suivre les camara<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Brest<br />

pour faire la grève générale, si la commission<br />

du budget ne leur donne pas satisfaction sous<br />

le rapport du relèvement <strong>de</strong>s salaires.<br />

Si la grève est déclarée, la moitié seulement<br />

du personnel ouvrier cessera le travail sur<br />

l'ordre du comité fédéral.<br />

Li CAMPAGNE ANTIMILITARISTR<br />

Paris, 10 novembre.<br />

La Fédération <strong>de</strong>s jeunesses socialistes<br />

a organisé <strong>de</strong>s réunions, dans la capitale,<br />

à l'occasion du prochain départ <strong>de</strong>s jeunes<br />

conscrits.<br />

Un grand meeting antimilitariste avait<br />

été piacé sous la prési<strong>de</strong>nce d'honneur <strong>de</strong><br />

M. Laurent Tailha<strong>de</strong>.<br />

M. Urbain Goliier a pris la parole dans<br />

plusieurs <strong>de</strong> ces réunions pour prêcher<br />

i antimilitarisme et définir le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> ia<br />

jeunesse socialiste.<br />

Ces édifiantes conférences se sont ter-<br />

minées par un concert,<br />

La soriie s'est effectuée partout aux cris<br />

<strong>de</strong>; «Vive la sociaiel A bas le milita-<br />

risme 1 » ______<br />

CÉRÉMONIE PÂTBIOTlOllE<br />

Belfort, 10 novembre.<br />

Aujourd'hui a eu lieu le pèlerinage an-<br />

nuel <strong>de</strong>s mobiles au cimetière.<br />

Un immense cortège, composé <strong>de</strong> délé-<br />

gations <strong>de</strong> fonctionnaires, d'officié: s, <strong>de</strong><br />

Sociétés patriotiques <strong>de</strong> Belfort et <strong>de</strong>s en-<br />

virons et <strong>de</strong>s Sociétés <strong>de</strong> '.avilie s'est formé<br />

avenue <strong>de</strong> la Gare.<br />

Après un arrêt sur la place d'armes, où<br />

i <strong>de</strong>s morceaux patriotiques ont été exécu-<br />

tés <strong>de</strong>vant la statue Quand- Même, le cor-<br />

tège s'est dirigé vers le cimetière, ou <strong>de</strong><br />

nombreuses couronnes, parmi lesquelles<br />

on remarquait celles <strong>de</strong> Lyon. <strong>Toulouse</strong>,<br />

Villefranohe, Belfort, etc., ont été dépo-<br />

sées.<br />

Des discours ont été prononcés par le<br />

préfet, le maire et les prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s so-<br />

ciétés patriotiques.<br />

quantité négligeable. Il suffit que le tsar<br />

fasse siffler le knout pour que le cabinet Del-<br />

cassà-Millerand se prosterne plus ventre à terre<br />

que le <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong>s pauvres inoujicks.<br />

La grève cénérale<br />

Du Figaro :<br />

Les mineurs savent, à présent, que la majo-<br />

rité du Comité fédéral, réuni à Saint-Etienne, a<br />

voté la grève générale, ils savent aussi que M.<br />

Colté, secrétaire général <strong>de</strong> ce Comité, est<br />

chargé <strong>de</strong> donner le signal du chômage quand<br />

et comment il lui plaira.<br />

Il lui suifira <strong>de</strong> lover le drapeau rouge, et la<br />

Jacqui rie ouvrière commencera<br />

L homme le plus puissant du jour est donc<br />

M. Cotte il porte dans les plis <strong>de</strong> sa veste la<br />

paix ou la guerre soi iale.<br />

M. Gotte, <strong>de</strong> saint-iAienne, se pose en sphinx.<br />

Il a ecte <strong>de</strong> rouler <strong>de</strong>s regards iarouches,<br />

tout en lan ant <strong>de</strong> subreptiecs cligneiftents<br />

dans la direction du ministère <strong>de</strong> l'intérieur.<br />

Avons-nous aêiaire à un fou furieux ou à un<br />

simulateur ?<br />

Les ouvriers s'agitent, menacent, entrent en<br />

effervescence et s apa sent. Est-ce uno comé-<br />

die qui s'achève ou un drame qu: commence 1<br />

Eue fcrando nation ne peut vivre dans un<br />

pareil doute. <strong>11</strong> faut qu'une grève soit ouverte<br />

ou avortée,<br />

Toutes les alfaires restent paralysées. Les<br />

habitants <strong>de</strong>s centres ouvriers \iventdans une<br />

perpétuelle ;nqu étu<strong>de</strong>. Nos soldats, <strong>de</strong>puis prés<br />

d'un mois, sont sur le qui-vive, en état a la<br />

fois <strong>de</strong> mobilisation et <strong>de</strong> consigne.<br />

Cela no peut durer. Puisque le* Nord bouge,<br />

puisque la mèche qu ; doit mettre le feu aux<br />

mines est allumée, il faut tout <strong>de</strong> suite préve-<br />

nir l'explosion.<br />

Jurés et rflagistrats<br />

De Rochefort, dans Y Intransigeant, au<br />

sujet du procès correctionnel intenté par<br />

le parquet du Havre à M. BariHier, con-<br />

seiller municipal nationaliste <strong>de</strong> Paris,<br />

pour avoir qualifié M. Loubet <strong>de</strong> « corni-<br />

chon » :<br />

La loi est formelle : le délit d'injure ou <strong>de</strong><br />

diffamation commis envers un fonctionnaire,<br />

soit car la voie <strong>de</strong> la presse, soit par la parole,<br />

est déféré à la cour d'assises. Si donc on sa<br />

décidait à poursuivre notre ami, il n'y avait<br />

pas d'autre juridiction à évoquer.<br />

Seulement, les jurés n'étant pas payés, c'était<br />

l'acquittement, le fait n'avoir comparé Loubet<br />

à une cucurbftaoéc ne pouvant guère revêtir, à<br />

leurs yeux, l'apparence d un crime.<br />

Cette peur <strong>de</strong> la sentence que douze citoyens<br />

indépendants rendraient dans l'aiîairo Baril-<br />

lier montre péremptoirement à quel point les<br />

forbans <strong>de</strong> la maison \\ al<strong>de</strong>ck-Lorando-Cons-<br />

tans ont le sentiment <strong>de</strong> leur insondable impo-<br />

pularité, i ra ner BariHier <strong>de</strong>vant les magistrats<br />

à tout l'aire <strong>de</strong> la police correctionnelle c'est<br />

dire ouvertement au pays :<br />

00 • celles <strong>de</strong> Coutances (Manche), Saint-Tfi-<br />

vier et Mexinieux (Ain), Thouarcô (Ma ne-et-.<br />

Loire) Villeneuve-la-Conatesse (Charente-In-<br />

férieure!. Loudun (Vienne); mais, d autre part,<br />

les <strong>de</strong>ux stat-ons <strong>de</strong> Cbel'-Boutonne (Deux-Sè-<br />

vres) et do Gogolin (Yar) ont cessé d'être <strong>de</strong>s-<br />

SST V165.<br />

Le brevet d'approbation pour la monte a été<br />

accordé à 1,404 étalons, dont 23S <strong>de</strong> pur sang<br />

an"lais. 18 <strong>de</strong> pur sang arabe. 61 <strong>de</strong> pur sang<br />

anejo -arabe, 499 <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-sang et 588 <strong>de</strong> trait.<br />

Ce* étalons ont sailli 69 <strong>11</strong>0 juments dont<br />

2,097 do pur sang anglais, <strong>11</strong> <strong>de</strong> pur sangarabe,<br />

41 <strong>de</strong> pur sang anglo-arabe, 23,0o8 <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-<br />

sang et 43.903 <strong>de</strong> trait. . .<br />

Pour l'année 1900, ont été autorisés 214 re-<br />

producteurs, dont 18 <strong>de</strong> pur sang anglais. 3 <strong>de</strong><br />

pur sang arabe. 33 <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-sang et 1R0 <strong>de</strong><br />

trait. 'les étalons ont servi 8,652 juments dont<br />

90 <strong>de</strong> pur sang anglais. 70 <strong>de</strong> pur sang anglo-<br />

arabe, 1,798 <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-sang et 6,829 <strong>de</strong> trait.<br />

Le nombre <strong>de</strong> concours a'i'ectés aux pouli-<br />

nières, aux pouliches, aux étalons et aux pou-<br />

lains s'est élevé à 4iS.<br />

Dans ces réunions, il a été présenté 13,539<br />

animaux, dont 9,3 *.-;2 ont été primés.<br />

Les sommes consacrées à ces divers con-<br />

cours se sont élevées . à 1.428,071 fr. 34, dont<br />

804.U5: venant <strong>de</strong> l'Etat. 581.720 fr. 34 <strong>de</strong>s dé-<br />

partements, 4,920(les mun'cipalités, 80,252 <strong>de</strong>s<br />

sociétés locales, 3.000 <strong>de</strong> la Société hippique<br />

fran aise et 'i.l20 <strong>de</strong> divers.<br />

En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s concours, dans les régions du<br />

Centre et du Midi, 60;i5û fr. <strong>de</strong> primes ont été<br />

répartis entre ?52 juments suitées d'un pro-<br />

duit <strong>de</strong> pur sang arabe ou qualifié anglo-<br />

arabe.<br />

Chaque année, nos hippodromes <strong>de</strong> courtes<br />

augmentent : ainsi, en 1899 avaient eu lieu 765<br />

réunions sur 343 hippodromes ; en 1900, nous<br />

avons eu b0.) réunions sur 351 hippodromes.<br />

• ne somme <strong>de</strong> 14,529,575 fr. a été distribuée<br />

en 4,471 épieuves. dont 1,492 courses plates.<br />

1,657 courses d'obstacles et 1,321 courses au<br />

trot.<br />

Le gouvernement avait fourni, à titre <strong>de</strong> sub-<br />

ventions, une somme <strong>de</strong> 676,375 fr., dont 230,450<br />

francs ont été aiï'ectés aux courses plates et<br />

445,925 fr. aux courses au trot.<br />

Le plus. 4*0.675 fr. <strong>de</strong> primes ont été accor-<br />

dés aux éleveurs ayant fait naître les ga-<br />

gnants do certaines courses.<br />

Les allocations <strong>de</strong> 1900 présentent, sur celles<br />

<strong>de</strong> 1899, me augmentation <strong>de</strong> 1,663,835 fr. Le<br />

supplément a été fourni par les gran<strong>de</strong>s Socié-<br />

tés do courses parisiennes et par l'Etat, à l'oc-<br />

casion <strong>de</strong> l'Exposition,<br />

Fin 1900, les exportations ont été <strong>de</strong> :<br />

Chevaux 1.483<br />

Chevaux hongres „_ 10.741<br />

Juments 5.871<br />

Poulains 2.387<br />

X-_© J_3é£ioii,<br />

Paris, 10 novembre.<br />

La valse <strong>de</strong>s millions vers le gouffre<br />

déficit continue.<br />

du<br />

Une exécution à IVlontbrison<br />

Montbrison. 10 novembre.<br />

M. Deibler est arrivé ce matin par lo train<br />

<strong>de</strong> 8 h. 12. pour procé<strong>de</strong>r à l'exécution do Le-<br />

jour, assassin du père Joly. à Saint-Etienne.<br />

II v avait peu <strong>de</strong> curieux à la gare.<br />

Ce'matin, on a informé sa complice. Louise<br />

Chardon, que sa peine était commuée ; cette<br />

nouvelle l'a tellement émotionnèe qu'elle a été<br />

prise d'une crise <strong>de</strong> nerfs.<br />

Lorsqu'elle revint à elle, elle <strong>de</strong>manda :<br />

« Et lui, Lo, our 1 »<br />

On lui répondit qu'on ne savait rien encore<br />

en ce qui le concernait.<br />

, idées <strong>de</strong> M. Garrigou avec un véritable lalB '|!r<br />

i- et ont mis en relief tou3 les avantages au vi»<br />

e concentré dont ils ont montré <strong>de</strong> très beaux<br />

Lt spécimens.<br />

En résumé, il résulte <strong>de</strong> cette discussion<br />

o scientifique que <strong>de</strong> nombreux viticulteurs ont<br />

it écouté avec la plus vive attention :<br />

la D'abord, qu'on peut arriver à faire pratique*<br />

i- ment du vin concentré.<br />

i- En second lieu, que le vin concentré peu»<br />

s, rendre à la viticulture en souffrance <strong>de</strong>s aer*<br />

lt vices importants.<br />

m<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


*".*!l'"." r " mJ ' > ' J '**"''"*"' , '""ff<br />

I90f<br />

Sport athlétique<br />

Paris, 10 novembre.<br />

CMre pionnat <strong>de</strong> luue : jran<br />

V^T^J^%kvtJui. belge, torab.<br />

a, belge,<br />

français»<br />

ombe Staousite, français.<br />

Courses <strong>de</strong> chevaux<br />

1 BORDEAUX<br />

Bor<strong>de</strong>aux f novernbre rt _<br />

Prix fcN*<br />

u«l&»^<br />

Le vent est faible et la mer<br />

Côtes. . _ „„.:„ a à Ulear<br />

belle sur les<br />

oonntiit ce matin 8 à Uleaborg. 3 é Paris,<br />

17 a Alger. 5 au mont Aigoual, 3 au Puy-<strong>de</strong>-<br />

P^t^j^jogxjst probable.<br />

Stations. |Bar.<br />

CTHértam&W<br />

3, Malta<br />

, La<br />

ière<br />

Prix <strong>de</strong> Bruges. - R by 2 uj.<br />

<strong>de</strong> Gris .21'.. é l ; a ^ u rt(liarri.sson); 3. Mal»<br />

7,4, au vicomte d"a lc ^ £keiton).<br />

i -iî au baron <strong>de</strong> ^cxou i MiSSiO» ^V.iS<br />

10 &n Placés i^^pUae «IL Chevalière<br />

TourBlanche lOiL > f<br />

^S^na ,t » Placés : Vert <strong>de</strong> Gr-s 6.<br />

Exéma 6. Malla 8. . , atlier o.ooo francs. -<br />

Pr x d'Eysines, à rec '*7 |ion (B lakeman) et<br />

1. Lavandière. o.l. à ^f^eVn« (Childs;;<br />

1. Ombr ère, 4|t * ¥vTd0 Uss (Bigby).<br />

S. Locomotive, 8 L a M. " niace. . .<br />

"ïVl La fission 12,1. La<br />

friponne lOll. Ghevaher*<br />

ii macés: Vert <strong>de</strong> Gris 6<br />

briêre 20 5A places : i.avauu.»»<br />

bHère 1^^' rMamée par son n<br />

P^i^lS francs ; Ombriôre, par M<br />

taire peur 3.500 francs;<br />

propno-<br />

VI. Gues-<br />

"ncouragement, Ire<br />

sna <strong>11</strong>1 &1. à M.<br />

se-<br />

Au-<br />

^o^plàcls: Chancelier B0. Amérique 6i*.<br />

E Mutuel • gagnant, Ecurie Aumont 18; placés,<br />

1, Jasmin-, 1. &rL fJir^,„w, s. irion,<br />

<strong>Toulouse</strong>. 68. 7<br />

puy-<strong>de</strong>-D. 68.0<br />

pid-du-M.jbô.O<br />

Perpigo- 6o.i<br />

Bor<strong>de</strong>aux<br />

65.0<br />

65.1<br />

Th. Etat du Ciel Min. Max<br />

7.8 N. O. t. f. c. 2 5<br />

3.7 N.E.mod. e. -4 2<br />

-0.2 N. E. t, t. b. —6 1<br />

12.7 N. O. t. f. b. 6 18<br />

mm si TOULOUSE<br />

d'eau<br />

Les concessions d'eau<br />

On nous écrit :<br />

TYIIK; les p-opriètairos <strong>de</strong> la ville ont reçu <strong>de</strong><br />

.• i,,,inistration municipale un av s révoquant<br />

M baVôn <strong>de</strong> Nexon (Gharett)<br />

3,<br />

er) ; 2,<br />

Irion,<br />

TYIIK; les p-opriètairos do la ville ont reçu <strong>de</strong><br />

n i linistration municipale un av s révoquant<br />

! a ««îif-pssions d'eau et disant simplement<br />

Laites seraient remplacées, à partir du 1"<br />

• vier 19J2, par d'autres sur nouvelles bases.<br />

jarn se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> partout co que veut laite<br />

iwministration pour déranger à ce p opos<br />

n onrièta res et locataires, à qui elie promet<br />

'eau nui manque souvent.<br />

On parle <strong>de</strong> compteurs. Qui les réglera ? A<br />

moins au on n'en place chez tous les locatai-<br />

res') Si on n'en plaçait que chez les propriè-<br />

tairëV 'aucun ne voudrait se priver d'eau et il y<br />

«.«lit la. par su te. une source perpétuelle do<br />

conflits les locataires étant habitues u avoir<br />

<strong>de</strong> l'eau à discrétion et le prix étant compris<br />

dans celui <strong>de</strong> la location.<br />

Si d'autre part, on place les compteurs chez<br />

(ps locataires, ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ront immédiatement<br />

une diminution <strong>de</strong> leur lover, ce qui l'ait que<br />

personne no sera satisfait d'une mesure nou-<br />

velle dont le besoin ne se faisait pas sentir,<br />

sinon pour agiter et vexer le public.<br />

N'étant ni architecte ni ingénieur, je ne puis<br />

tra ;ter la question au point <strong>de</strong> vue industriel,<br />

ni scientifique. Au point <strong>de</strong> vue pratique, je<br />

crois pouvoir vous soumettre une idée *>ue<br />

le presse pourrait ai<strong>de</strong>r à propager, à défaut<br />

d'une me Heure. La voici :<br />

Tous les locataires voulant <strong>de</strong> 1 eau que le<br />

lOil, à M. liuesner i"""»« - , , llrtiprn<br />

propriétaire paie par uvauoo .poi uu .mpin ou<br />

Non p'a-és : Lune-<strong>de</strong>-Miel 5il, AO^_SL ' {.i^Lance annuel e sans préjudice aes inst: 1-<br />

Paruon-Monsieur 5,1, Mal-Peigne 6ib Flavius, «^ n » n c c X Uses qu'il a da faire) le plus sim-<br />

5<strong>11</strong>. Bîue-Timotb. 8jL 31 Dlaces p i e serait(en admettant qu'on soumit au çornp-<br />

Muluel ; gagnant ecune Guestier 31, places pie o \ wno elles concessions, c'est-a-diro<br />

Jasmin-II 10. Love 9 50, Irion OJ. <strong>de</strong>mandées à partir <strong>de</strong> 1902) <strong>de</strong> percevoir<br />

nronriétaire paie par avance par un impôt ou<br />

re<strong>de</strong>vance annuelle (sans préjudice aes inst: 1-<br />

lations coûteuses qu'il a dû laire) le_ plus sim-<br />

Cours Municipaux<br />

Le cours d'nistoire populaire <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />

rSmaf ? ar du conseii<br />

munnipal, et proiessô par M. Louis-Arista<br />

Gens"<strong>de</strong> i XT l mb <strong>de</strong> la ^oefété <strong>de</strong>s<br />

i.ens ue Lettres, commencera le samo li 23 no<br />

Sfem a huit heures 'mie "du<br />

soir, dans la salle <strong>de</strong> 1 ancienne Faculté <strong>de</strong>s<br />

samedi -T L , ! ' ai i al - 1 ', et 80 continuera los<br />

Se heure."" 13 ' ^ ,0 loea '' a '*<br />

''!? Personnes qui désirent assisté* à co<br />

coure s nt invitées à se faire inscrira à la<br />

mair e bureau do l'instruction publique, du<br />

il au . 0 <strong>de</strong> ce mois.<br />

^ «SliSï»!? ^- ens ûgAs do moins do R eize ans<br />

no seront admis que sur une autorisation écrite<br />

ao leurs parents.<br />

L'Etat sanitaire<br />

Les bureaux do l'Etat civil ont enregistré du<br />

81octobre au 6 nevembre, 71 décès (34 nommes,<br />

3/ lemmes.)<br />

Mortaiitè moyenne <strong>de</strong> la semaine par mille :<br />

0,4/3,<br />

Mortalité moyenne. A signaler un cas <strong>de</strong> fiè-<br />

vre typlio.<strong>de</strong> et un cas do grippe. Prédominance<br />

ae ia tuberculose pulmonaire (10) et dos affec-<br />

tions cardiaques (loi.<br />

Rixe entre chemineaux<br />

Hier soir, vers 9 heures, trois ou quatre che-<br />

mineaux en élat d'ivresse, discutaient autour<br />

d une table du restaurant Pasturel, rue Saint-<br />

( .hurles, 41. Au cours <strong>de</strong> la discussion, le che-<br />

mineau Eugène Martineau, figé do 34 ans, se<br />

leva, prenant un sac qui appartenait à son<br />

camara<strong>de</strong>, Jean Charriôre, âgé <strong>de</strong> 87 ans. Ce<br />

<strong>de</strong>rnier protesta énergiqaernerit. ce qui lui va-<br />

lut un coup do poing sur la ioue. Un corps à<br />

corps s'en est suivi, les <strong>de</strong> Carbonnier <strong>de</strong> Marzac nù-<br />

pouy. Maurice Martin. Massias Jurieu dé La<br />

oraviere. Iropamer, Vernb.es.<br />

cf^ u ' ~r, MM - Belhomme <strong>de</strong> Frananpvillp da<br />

Pi î e<br />

s<br />

r<br />

Ver"oT aS ?n S5 nl ÏÏS2<br />

^r^^^^rael, Péré,<br />

D,, A nglais<br />

C, Du-<br />

<strong>de</strong> La<br />

. Dô-<br />

Péré,<br />

Gourguet'ta rolPt T<br />

VrS<br />

- Ro T bert FroiJerond.<br />

Pau .T\ftf J -c Chaulet - Lesca - *otte.<br />

^'.gntu-Ca<br />

i<br />

umon. Uy Œud er n?p Ul ^, erre Cas "<br />

Larailfet, Lorrevte. t' Sk.SSSS»V.<br />

, Pau. -<br />

-eignau-C<br />

Laraillet,<br />

-aiifet, Lorreyte. ^m-iS^J^<br />

Tt/-wi«» Espagnol<br />

feL«'*« mo<strong>de</strong>rne ri, MrtIlrt - ....<br />

aaSbles** 1 ffioJei ' n3 «" Partie), -. Sont<br />

Eo1s°ser?e?%;7pS<br />

B ! nau(î ' Rizière.<br />

Mallet. Martin, ffi' ^"^"'•.Le Barazeï<br />

eue, Pla-iat. Revnaaâ p |rr.«chol, Peyrelon-<br />

lasta. Ternes J d ' SaI 'eres, SauvWhe,<br />

Mart'n." ~ ^ Andrieu ' Ga blat, Jayan, Victor<br />

^WnSte»- Tandon.<br />

vre rTp .Philosophie. -- MM ,v^ n „,<br />

D ?schampsf René nM^L a •T^ G^OS • Darmai iàca<br />

La Religion nous prend du berceau à la<br />

tombe. Le 2 novembre, imposante était la cé-<br />

rémonie <strong>de</strong>s prières pour les soldats morts<br />

pour la Patrie ; dimanche matin, à la Métro-<br />

pole, autre cérémonie non moins imposante.<br />

La France fait sa levée annuelle <strong>de</strong> jeunes<br />

hommes, la Religion veut les bénir à leur dé-<br />

part et leur communiquer sa force.<br />

Ils étaient là cinq cents <strong>de</strong>vant l'autel <strong>de</strong> la<br />

paroisse, encadrés par une foulo très nom-<br />

breuse <strong>de</strong> parents et d'amis ; ils chantent<br />

d'une voix forte : « Je suis chrétien. »<br />

M. l'abbé Rouzaud, prévôt du chapitre, célè-<br />

bre la messe.<br />

M. l'arcbiprètro qui a la passion <strong>de</strong> l'armée,<br />

M. le chanoine Marcoille, qui emploie sa re-<br />

traite à se dévouer, M. l'abbé <strong>de</strong> Falguières<br />

aumônier <strong>de</strong> l'œuvre militaire paroissiale, non<br />

moins zèles, sont là au milieu <strong>de</strong>s conscrits avec<br />

les membres du clergé <strong>de</strong> Saint-Etienne.<br />

Apres l'Evangile, M. l'abbé Victor, vicaire, <strong>de</strong><br />

la Daura<strong>de</strong>, adresse aux jeunes une allocution<br />

imprégnée du plus pur patriotisme.<br />

Ce qu'est la patrie, ce qui est la patrie<br />

quand e le se nomme la France, un cœur Iran-<br />

çais l a dit à d autres Français»qui le savent, le<br />

sauront mieux et jurent <strong>de</strong> ne l'oublier ja-<br />

*&faéto" ia Franc9 - qu' est -° Q *<br />

L'homme <strong>de</strong> la discipline, du <strong>de</strong>voir, <strong>de</strong><br />

P»?^T' du s , a , crinc e; il faut qu'il incarne la<br />

ri?n«V tqu . e ? 1 passe quoique part on s'in-<br />

qm pass?» 1U1 * endisant = « C'est la France<br />

il P ^P,,nn=° n H r a , Ce S.. haul eurs, que vous faut-<br />

,'aJlT es gens ' Etre chrétiens. La religion<br />

slrà vo« SU l<br />

era I obéis sanca volontaire, hfus-<br />

,, ,,o c - œ -ï r '!', tempera vos âmes et fera <strong>de</strong><br />

e , ^'tables soldats do France.<br />

<strong>de</strong>nuU mln in° L p etlcns ' c ' est lout un chez nous<br />

tom n« q tn„ al,ra , nc ?, est la France et restera<br />

N w,. nt que - la Franc e ser a la France,<br />

rni.f u i„ hoz ,-lapais votre mère, ayez toujours le !<br />

Ss^aîSï^fM ^raez/ gar<strong>de</strong>z sans<br />

fràncais^ Viv« u<br />

d& - toute nolr Âlhî!.icours' religieusement écouté, la<br />

Sr^r ioc ev - 8 au s, niili en dos cantiques chan-<br />

T n P mi! S » V ? lx ml , les "es conscrits,<br />

h7h»?,. r? û;ft M ' ''archiprêtre, du haut do<br />

DPliftUcfc 1 un acl9 <strong>de</strong> consécration qui rap-<br />

Fes P., ?e A 0U T en ' r ? du j eune ^6, fait entrevoir<br />

rdir e fl c a ,nr r0ntl -; r ' éncmce 'es <strong>de</strong>voirs à rem-<br />

Marie , 18 ce . Ue jeunesse à la gar<strong>de</strong> do<br />

tt r«,U pa ,-. onne ? l reine <strong>de</strong> la patrie.<br />

I- <strong>de</strong>'la SMn? SU l te Une distribution <strong>de</strong> mêdail-<br />

a reeo<br />

lnt9 - Vi ergo aux jeunes soldats qui<br />

Y'PS?'If" 1 , a^c empressement et respect,<br />

on ,<br />

et Ernesline Ibry. couturière, même maison.<br />

Bernard Champion, camion., r. Cim.-bt-cyp..o<br />

et Françoise Souque, s. p., al, <strong>de</strong> Garonne, u.<br />

Joseph Chaix, adj. au 18e d'art, à. loulouse,<br />

et Marguerite Pestre, s. p., à La Mure (isere).<br />

Louis Castex; empl. ch. <strong>de</strong> f., r. bt-Papoul, 5,<br />

et Marie Patte, s. p., à Longages (H.-G.).<br />

Antonin Couton. cond. <strong>de</strong> c, r. <strong>de</strong> Castres, b*,<br />

et Thérèse Chaudin, s. p., même maison.<br />

Marius Delarc, sabotier, r. Can.-d Aréole, a,<br />

et Lucienne Labernadio, s p., même rue, £L<br />

J.-M. Duclos, jardinier, à Lalan<strong>de</strong>,<br />

et Marie Deltour, jardinière, à Lalan<strong>de</strong>.<br />

Louis Delpv, boulanger, aux Mintmes. 21,<br />

et Albertino Fourca<strong>de</strong>t. ail., r. Arn.-<strong>de</strong>-Molies. 7.<br />

Louis Fisscn Jaubin d'Aubry <strong>de</strong> Puymaunn,<br />

et Henriette <strong>de</strong> Boussac, s. p., place Dupuy, li.<br />

Roger Guittou, boulevard <strong>de</strong> Strasbourg. 8,<br />

et Mario Gregory, s. p., allées Lafayette, 4L<br />

Joseph Jardères, empl. pl. Tiercerettes, 33,<br />

et Anne Puntous, ménagère à F'onsorbes.<br />

Marcelin Lautré. boul., allée Sainte-Agne,<br />

et Mario André, lingère, même allée.<br />

Bernard Lamotho, empl., rue uu laur, 63,<br />

et Maria Escrantel, s. p., à Puylaurens (Tarn).<br />

Tierre Molinié, employé au chemin <strong>de</strong> 1er,<br />

et Nathalie Bayle, s. p.. fg Bonnefoy, 37.<br />

Alphonse Michel, empl., avenue <strong>de</strong> Muret, 184.<br />

et Jeanne Durin, casq., r. <strong>de</strong> l'Homme-Arme, 6.<br />

Jean Nègre, menuisier, place St-Michei<br />

et Jeanne Bosc, s. p., rue <strong>de</strong> Belfort, 10.<br />

Justin Oustry, cultivateur, Pont-<strong>de</strong>s-Demois.<br />

et Maria Dutrey. s. p., à Denoza (H.-P.).<br />

Jean Picard, cultivateur, à Bondigoux (H.-G.).<br />

et Louise Galey, femme do ch., ruo du Taur.<br />

Jean Pra<strong>de</strong>l, journalier, rue Matabiau, 44.<br />

et Marie Bau<strong>de</strong>t, ménagère, rue l'alguières, 6.<br />

Félix Pastre, typographe, rue dos Fontaines,<br />

et Caroline Gausserand, s. prof., même rue.<br />

Michel Souhrié, propriété re à Ginestous,<br />

et Eugénie Thuries, s. p., à Lalan<strong>de</strong>.<br />

Jean Soula, cultivateur à Portet<br />

et Pétronille Ghaubet, s. p., à Lalan<strong>de</strong>.<br />

J.-B. Tignères, camionneur, rue <strong>de</strong>s Rosiers<br />

et Raymon<strong>de</strong> Bonafous, tailleuse, mémo mais.<br />

Joseph Villeneuve, emp. au chemin <strong>de</strong> fer,<br />

et Pauline Dufort, s. p., 4 Pin-Balma.<br />

Si vous avez les digestions pénibles,<br />

lour<strong>de</strong>urs, somnolence, congestions,<br />

après les repas, prenez les Pilules Suisses<br />

et vous serez, soulagé. 1 fr. dû.<br />

Girons ; le 12, Le Fossat, i^ezat, t-auisers, oaun-<br />

Martin-d'Oy<strong>de</strong>s ; le 13, Artigat, Mas-d'Azil, ,<br />

Tarascon ; le 14, Laroquo-d'Olmes, Lasserre. ;<br />

Massât ; le 15, Dun ; le 16, Gastelnau-Durban,<br />

Fossat.<br />

FOIX. — Chambre <strong>de</strong>s avoués. — La<br />

chambre <strong>de</strong> discinline <strong>de</strong>s avoués du Tri-<br />

bunal <strong>de</strong> Foix, pour l'année <strong>1901</strong>-1902, a<br />

été constituée comme suit :<br />

M. Doumenjou, prési<strong>de</strong>nt; M. Boutet,<br />

syudic ; M. Gaubert, rapporteur ; M. Du-<br />

mas, secrétaire-trésorier.<br />

Etat civil du 2 au 9 novembre, — Décès :<br />

Philippe Dedieu, 65 ans, rue Saint-Vincent.<br />

Publications <strong>de</strong> mariages : Auguste-Jean-<br />

Lauzet, commis <strong>de</strong>s contributions indirectes à<br />

Cette et Céleste-Marguerite-Alice Duran<strong>de</strong>u,<br />

modiste à Ax-les-Tbermes ; Théodore Labeur,<br />

publiciste à Fcix, et Marie-Louise-FJie Ba-<br />

lansa couturière à Foix; Jules-Michel domes-<br />

tique à Monîhernard et Marie-Laurence Lar-<br />

rieu, ménagère à Nizan.<br />

PAM1ER3. — Incurie municipale. —<br />

L'état <strong>de</strong> nos caniveaux est <strong>de</strong>puis quel-<br />

que temps véritablement inquiétant et<br />

il est vraiment extraordinaire qu'aucuu<br />

acci<strong>de</strong>nt sérieux ne se soit produit.<br />

Il y a quelques jours, c'était le caniveau<br />

placé à l'angle <strong>de</strong> la rue du Marronnier;<br />

aujourd'hui c'est celui qui se trouve à<br />

l'angle <strong>de</strong> la rue du Clocher qui se <strong>de</strong>scelle<br />

et risque fort, étant donné le piteux éclai-<br />

rage <strong>de</strong> nos rues, <strong>de</strong> faire casser les jam-<br />

bes aux passants.<br />

Les réparations à faire sont pourtant<br />

peu importantes, et il nous -semble que<br />

nos municipaux, au lieu d'envoyer <strong>de</strong>s<br />

adresses à M. Delcassé et <strong>de</strong> se poser, en<br />

toute circonstance, en purs <strong>de</strong>s purs, fes<br />

raient mieux <strong>de</strong> veiller au bon état <strong>de</strong> no-<br />

rues.<br />

VARILHES. — Les armes à feu. —<br />

Samedi, vers onze heures, un garçon <strong>de</strong> 9<br />

ans, Jean Raspaud, a tué Marie Ronalx,<br />

âgée <strong>de</strong> 22 ans, d'un coup <strong>de</strong> fusil à pis-<br />

ton.<br />

LAGARDE, — Départ do la classe 1900.—<br />

C'est avec un enthousiasme peu commun que<br />

tous les soirs, avec le concours <strong>de</strong> leurs cama-<br />

ra<strong>de</strong>s, les jeunes gens <strong>de</strong> la classe 1900, appe-<br />

lés sous les drapeaux, parcourent les rues ae<br />

1» ville, aux chants <strong>de</strong> refrains patriotiques.<br />

L'Agence Nationale publie la dépèche VQ<br />

suivante : (<br />

Athènes, 10 novembre, viâ Malte-Syra, 'Ç!<br />

4 heures 30. d <<br />

Des nouvelles reçues ce matin <strong>de</strong> Metelin d 1<br />

annoncent que l'escadre française est toujours Vf.<br />

sur ra<strong>de</strong>. P <strong>11</strong><br />

Les douanes sont toujours occupées par une<br />

compagnie <strong>de</strong> fusiliers marins.<br />

as<br />

Le Condor est venu à Syra prendre au bu- re<br />

reau <strong>de</strong> l'Estern-Telegraph <strong>de</strong> volumineuses<br />

dépêches à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> l'amiral Gaillard.<br />

vc<br />

Rome, <strong>11</strong> novembre,<br />

La Tribune dément la nouvelle publiée<br />

par le New-Yorh Herald, édition <strong>de</strong> Pa- I' 1<br />

ris, suivant laquelle l'Italie, à la suite <strong>de</strong><br />

la manifestation navale française dans les ri<br />

eaux turques, aurait proposé à l'Allemagne .<br />

une contre-manifestation par la. triplice. i°<br />

Paris, <strong>11</strong> novembre.<br />

L'Agence Nationale reçoit la dépêche h;<br />

suivante :<br />

Athènes {viâ Malte). 10 novembre.<br />

Hno dépêche du consul <strong>de</strong> Grèce à Meteiin<br />

annence que l'amiral Gaillard a reçu l'ordre<br />

du ministre do la marine do retirer la compa-<br />

gnie <strong>de</strong> débarquement qui occupait les bureaux U<br />

<strong>de</strong> douane et le bureau du télégraphe et <strong>de</strong> la<br />

faire rentrer à bord <strong>de</strong> l'escadre. d<br />

L'amiral appareillera <strong>de</strong>main ; on ignore sa t<<br />

<strong>de</strong>etination.<br />

Détails rétrospectifs<br />

d<br />

Londres, <strong>11</strong> novembre.<br />

Les journaux publient une longue dépê- g<br />

che <strong>de</strong> Constantinople dont la transmis-<br />

sion a subi un retard et qui contient, avec<br />

<strong>de</strong>s détails déjà connus, <strong>de</strong> nombreux ren-<br />

seignements sur ce qui s'est passé à Cons-<br />

tantinople et à Mitylène.<br />

Constantinople, 8 novembre. A<br />

M. Baspt a reçu hier après midi, un télé- s<br />

gramme <strong>de</strong> l'amiral Gaillard pur lequel celui ci j<br />

lui annonce qu'il a. dans la matinée, débarqué ^<br />

60 marins & Mitylène et occupé la douane et -<br />

que le gouverneur a protesté par écrit, mais<br />

qu'il a accepté tacitement la situation.<br />

L'amiral ajoute que les troupes turques com- r<br />

prenant 508 hommes ont été transférées dans<br />

une autre partio do l'ile afin d'empêcher tout<br />

conflit.<br />

Le télégramme ne donne pas d'autres dé-<br />

tails.<br />

Ce fut la Porte qui reçut la première nou-<br />

velle do débarquement, ce qui démontre que<br />

ses relations avec l'ile ne sont pas coupées. :<br />

Dès qu'elle fut informée du débarquement,<br />

la Porte dépêcha auprès do M. Baspt un fonc-<br />

tionnaire du ministère <strong>de</strong>s affaires étrangères<br />

F our lui exprimer son étonnement au sujet <strong>de</strong><br />

action <strong>de</strong> l'amiral Caillard qu'il qualifiait<br />

d'acte hostile, d'autant plus que <strong>de</strong>s pourparlers<br />

relatifs au règlement <strong>de</strong>s réclamations se pour-<br />

suivaient.<br />

M. Baspt répondit qu'il n'avait pas <strong>de</strong> nou-<br />

velle <strong>de</strong> Mitylène, puisque la Porte interceptait<br />

les télégrammes. « mais, ajoutait-il, il n'est<br />

pas douteux que l'amiral se ba3e sur <strong>de</strong>s ins-<br />

tructions qu'il a reçues ».<br />

Peu d'instants après cette entrevue, M. Baspt<br />

recevait le télégramme mentionné plus haut.<br />

On voit que l'amiral resta <strong>de</strong>ux jours <strong>de</strong>vant<br />

Mitylène sans pouvoir adresser son premier<br />

télégramme annonçant son arrivée, commu-<br />

' niquer avec M. Baspt ni avec Paris.<br />

Lorsqu'il apprit, enfin, que le bureau du<br />

, télégraphe refusait <strong>de</strong> transmettre ses dépê-<br />

. ches, l'amiral débarqua un détachement, oc-<br />

cupa, en même que la douane, le télégraphe<br />

' et empêcha la transmission <strong>de</strong>s dépêches en<br />

langue turque.<br />

> Cet acte troubla bien plus les esprr.s que<br />

" l'occupation <strong>de</strong> la douane.<br />

C'est alors quo la Porte envoya un fonction-<br />

. naire auprès <strong>de</strong> M. Baspt pour lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

' <strong>de</strong>s explications et le prier <strong>de</strong> faire rapporter<br />

cette mesure.<br />

M. Baspt y consentit et les communications<br />

larent alors rétablies.<br />

Cet inci<strong>de</strong>nt peut être considéré comme<br />

u clos.<br />

<strong>11</strong> résulte <strong>de</strong>s faits, que les instructions <strong>de</strong><br />

Z ) l'amiral Caillard lui prescrivaient <strong>de</strong> régler sa<br />

conduite à Mytllène d'après les nouvelles qu'il<br />

recevait <strong>de</strong> M. Baspt et, si l'arrivée <strong>de</strong> l'esca-<br />

- dre avait été suffisante pour obtenir entière .<br />

1- satisfaction, l'amiral Caillard <strong>de</strong>vait. para;t-il,<br />

>t s'abstenir <strong>de</strong> débarquer <strong>de</strong>s troupes ; mais<br />

n comme il ne recevait aucune nouvelle <strong>de</strong> Gons-<br />

tantinoplo, il décida d'occuper la doaano.<br />

La Porte télégraphia en outre à Paris pour<br />

<strong>11</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s explications au sujet <strong>de</strong> l'amiral<br />

*; français à Mitylène.<br />

à Ce matin, M. Bapst a reçu un autre court tô-<br />

le légramme <strong>de</strong> l'amiral Caillard lui disant que<br />

plusieurs navires <strong>de</strong> l'escadre font une crois.ôro<br />

n<br />

do surveillance autour <strong>de</strong> l'ile.<br />

Le fait d'un débarquement produit une pro-<br />

fon<strong>de</strong> impression dans tous les cercles.<br />

3t on apprécie l'entière gravité <strong>de</strong> la mesure,<br />

ie surtout après los déclarations contenues dans<br />

es la note do M. Bapst, du 1" novembre, quo ia<br />

ijx France fera prendre <strong>de</strong>s garanties pour l'exé-<br />

pa cution êe ses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s.<br />

~ En tous cas, les cercles diplomatiques re-<br />

connaissent que l'action <strong>de</strong> la France sera<br />

L'Agence Havas reçoit la dépèche sui-<br />

vante :<br />

Saint-Etienne, <strong>11</strong> novembre.<br />

Il est à l'heure actuelle à peu près certain<br />

que la grève n'éclatera pas lundi.<br />

H avait èlé convenu que les huit délégués au<br />

comité fédéral recevraient cinq jours à l'avance<br />

uno lottro d'avertissement sur lo jour fixé<br />

pour le mouvement.<br />

Or cotte lettro n'a point encore été envoyée<br />

par M. Cotte.<br />

On ne s gnale aucune agitation. La ville est<br />

très calme, et une parfaite tranquillité régna<br />

aux abords <strong>de</strong>s puits. Le Mans, <strong>11</strong> novembre.<br />

De nombreux gendarmes <strong>de</strong>s briga<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la<br />

Sarthe sont partis dans la matinée pour Paris<br />

d'o i ils seront dirigés sur les centres miniers.<br />

Les gendarmes montés emmènent leurs che-<br />

vaux.<br />

Lens, <strong>11</strong> novembre.<br />

M. Durault, préfet du Pas-<strong>de</strong>-Calais, arrivé<br />

ce soir à six heures, a eu uno entrevue avec<br />

M. Basly, maire do Lens, qui se rendra <strong>de</strong>main<br />

à Paris.<br />

On sait que M. Basly lui avait adressé un té-<br />

légramme ftour protester contre l'envol à»<br />

troupes.<br />

L'opinion <strong>de</strong> la presse<br />

Paris, <strong>11</strong> novembre.<br />

De la République, organe <strong>de</strong> M. Méliae,<br />

sur l'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s socialistes ministériels<br />

dans la question <strong>de</strong> la grève générale :<br />

Un habile socialiste, un <strong>de</strong> ceux qui ont le<br />

pius contribué à l'excitation <strong>de</strong> la classe ou-<br />

vrière et à la mobilisation <strong>de</strong>s forces révolu-<br />

tionnaires, imagine aujourd'hui da reporter &<br />

la cbatnbro <strong>de</strong>s députés la direction <strong>de</strong>s évé-<br />

nements qui vont suivre.<br />

« Adressez-vous au Parlement, dit-il aux mi-<br />

neurs, le gouvernement no peut rien pour<br />

vous. »<br />

Cette idée <strong>de</strong> faire délibérer la Chambre sous<br />

les menaces <strong>de</strong>s grévistes mobilisés mérita<br />

d'être relevée comme une indication <strong>de</strong> l'état<br />

d'inquiétu<strong>de</strong> dans lequel sont plongés les ins-<br />

tigateurs <strong>de</strong> révolution pris à leurs propres<br />

pièges.<br />

Le gouvernement ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rait pas mieux,<br />

assurément, que <strong>de</strong> passer aux députés la<br />

responsabilité du confitt qu'il a préparé.<br />

Merci bien, vous avez joué toute la pièce,<br />

vous ne vous déroberez pas à l'heure du dé-<br />

nouement.<br />

De M. Jaurès, dans la Petite Républi-<br />

que :.<br />

Il est temps d'en finir avec toutes les obscu-<br />

rités et tous les mystères diplomatiques.<br />

Il faut que chacun, gouvernement. Par-<br />

lement, ouvriers, prennent nettement posi-<br />

tion.<br />

Chacun doit savoir ce qu'il veut et lo dira<br />

haut et clair.<br />

LE MOUVEMENT VSNSCOLE<br />

Béziers, <strong>11</strong> novembre.<br />

Une réunion publiquo <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mille viticul-<br />

teurs a eu lieu au théâtre.<br />

Elle a adopté <strong>de</strong>s vœux tendant à accor<strong>de</strong>r<br />

<strong>de</strong> longs délais aux contribuables et aux débb«<br />

teurs.<br />

La réunion a également <strong>de</strong>mandé le retrait<br />

<strong>de</strong> la circulaire du ministre <strong>de</strong> la gueero sur<br />

l'usage du thé dans les casernes.<br />

M. Lafferre, député, présentera ces vœux au<br />

gouvernement et au Parlement.<br />

Élection au co seil général<br />

Bosançoa. <strong>11</strong> novembro.<br />

M. Rambaud, sénateur, ancien ministre <strong>de</strong><br />

l'instMction publique du cabinet Méline, qui<br />

était candidat à l'élection d'aujourd'hui au con-<br />

seil général dans lo canton Sud <strong>de</strong> Besançon,<br />

a été battu par le candidat <strong>de</strong> la faction gou-<br />

vernementale, M. Bugne, maire radical <strong>de</strong> Be-<br />

sançon.<br />

Voici les chiffres du scrutin :<br />

Inscrits, 6,979; votants, 3,837; MM. Bugne,<br />

2,324 voix, élu; Rambaud, 1,488.<br />

EXPLOSION D'UN CANON<br />

Paris, <strong>11</strong> novembre.<br />

L'Agence Nationale publie le télégramme<br />

particulier que voici :<br />

Athènes, 10 novembre, 5 h. soif.<br />

Un terrible acci<strong>de</strong>nt vient d'arriver à bord<br />

du cuirassé anglais Royal-Soverieng, <strong>de</strong> l'es-<br />

cadre du prince <strong>de</strong> Battemberg.<br />

Pendant les exercices <strong>de</strong> tir <strong>de</strong> l'artillerie,<br />

qui avaient lieu près d'Astacos Misooloyhi, ua<br />

canon a fait explosion ; un officier et six ca-<br />

nonniers servants ont été tués.<br />

Le commandai t du Poyal-Soverieng et<br />

douze officiers et matelots ont été blessés.<br />

Tissus Wnoirs pour<br />

Lire à la 4 m0 page<br />

imes<br />

EAUX BICARBONATEES SOûiQUES FORTES<br />

Las eeulss Cte cette nature dans Ves Pyre&êaj<br />

y. / FOIW'.SSEUR DES MISTERS<br />

Ï <strong>de</strong> la Guerre, ue la Marins et dos Colonies I<br />

53 MALADIES DE L'ESTOMAC<br />

Om I^Jle, <strong>de</strong> l'Intes'-n,


BULLET1R FINANCIER<br />

PRVT7K HEBDOMADAIRE<br />

Paris, 9 novembre.<br />

« —* «r, ^«neli'Are que le fond d'Etat,<br />

(ui pa«J»; P^L ** êaissé en quelque an-<br />

lorsqui letant les yeux sur d'actres va-<br />

uur« réputées absolument excellentes on<br />

rolt le Gaz Parisien tomber <strong>de</strong> 1 400 a<br />

800 francs, et nos bons Omnibus tomber <strong>de</strong><br />

2 000 à 700 francs, on se rend compte <strong>de</strong> la<br />

difficulté qu'éprouvent les capitalistes les<br />

nlus instruits, les plus attentifs dans la<br />

gestion <strong>de</strong> leur fortune. Que penser du sort<br />

<strong>de</strong>s autres 1 , „<br />

Dans nos bulletins quotidiens, nous nous<br />

efforçons <strong>de</strong> donner la physionomie <strong>de</strong> a<br />

bourse du jour, la cinématographie <strong>de</strong> la<br />

séance, en tâchant d'indiquer la tendance<br />

<strong>de</strong>s valeurs, mais nous ne pouvons alors<br />

entrer dans l'appréciation raisonnee <strong>de</strong>s<br />

valeurs. Une fois seulement par semaine<br />

nous pouvons donner une plus longue ap-<br />

préciation et encore cela ne peut être que<br />

sur un nombre très restreint <strong>de</strong> valeurs ;<br />

c'est pour obvier à cette insuffisance d é-<br />

tu<strong>de</strong>s que nous De manquons Jamais <strong>de</strong><br />

rappeler à nos lecteurs qu'ils peuvent s a-<br />

dressec directement à nous pour les con-<br />

seils qui les intéressent particulièrement.<br />

La valeur qui intéresse le plus grand<br />

nombre <strong>de</strong> capitalistes, petits ou gros,<br />

c'est le Panama. Nous ne parlons pas <strong>de</strong>s<br />

actionnaires. Le sort <strong>de</strong> ceux-la est îrré-<br />

Hiissiblement réglé. Nous parlons <strong>de</strong>s obli-<br />

gataires, ils sont légions, et c'est a cause<br />

l'eux que nous suivons <strong>de</strong> très près 1 évo-<br />

lution actuelle <strong>de</strong> l'affaire <strong>de</strong> Panama. On<br />

p^ut dire qu'aujourd'hui les obligations<br />

Panama sont <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong> spéculation si<br />

[ Cs négociations en cours aboutissent, les<br />

titres sont côtés trop bas, si elles échouent,<br />

Ils dénassent tous sensiblement ce qu'ils<br />

peuvent espérer <strong>de</strong> la liquidation actuelle<br />

pure et simple. Nous croyant parfaitement<br />

renseignés sur ce qui se passe à New-York<br />

et sur l'état mental <strong>de</strong>s Américains, nous<br />

affirmons que ces <strong>de</strong>rniers se livrent vis-<br />

à-vis <strong>de</strong> nous au jeu <strong>de</strong> bluff avec leur ca-<br />

nal <strong>de</strong> Nicarragua.<br />

D'un autre côté, le bon renom <strong>de</strong> la<br />

France, la nécessité <strong>de</strong> la voir achever<br />

Elle-même l'œuvre commencée par elle,<br />

l'équité, en tout cas, qui doit lui réserver<br />

une large part dans le succès, l'approche<br />

<strong>de</strong>s élections en France qui doit pousser le<br />

gouvernement actuel à défendre le sort <strong>de</strong><br />

ces millier! d'obligataires qrfî sont aussi<br />

_?s milliers d'électeurs, tout cela forme<br />

un faisceau puissant <strong>de</strong> bonnes Ghances<br />

que les porteurs doivent envisager. Que<br />

nos lecteurs veuillent bien se rappeler que<br />

e'est nous, Il y a quelques mois, qui, les<br />

premiers, par quelques indications pres-<br />

santes, avertirent les intéressés <strong>de</strong> ne pas<br />

se <strong>de</strong>ssaisir <strong>de</strong> leurs tHres, au contraire,<br />

d'en augmenter le nombre en vue d'une<br />

moyenne si favorable. <strong>11</strong> y a beaucoup à<br />

faire sur ces titres, — les uns sont par rap-<br />

port entr'eux, à un prix excessif ou moin-<br />

dre, — <strong>de</strong>s arbitrages fréquents s'imposent;<br />

môme suivant la suite <strong>de</strong>s négociations,<br />

<strong>de</strong>s ventes ou <strong>de</strong> nouveaux achats sont à<br />

faire. Nous espérons y trouver pour notre<br />

clientèle matière à profits ou à large at-<br />

ténuation <strong>de</strong>s pertes passées.<br />

Puisque nous sommes au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s mers,<br />

restons-y un instant pour parler <strong>de</strong> la<br />

Compagnie parisienne <strong>de</strong> Madagascar.<br />

Gomme toutes les entreprises coloniales<br />

prospères, les débuts <strong>de</strong> l'affaire ont été<br />

mo<strong>de</strong>stes, puis elle s'est étendue et forti-<br />

fiée. Son noyau est aujourd'hui formé par<br />

l'ensemble <strong>de</strong>s établissements Delacre dont<br />

la prospérité vient <strong>de</strong> faire l'objet d'une<br />

mention spéciale par le général Galliéni.<br />

C'est là une constatation morale que le<br />

génie colonisateur du général rend impor-<br />

tante. Les constatations matérielles ne sont<br />

pas moins encourageantes, elles ont été<br />

contrôlées par M. Chauvin, expert asser-<br />

menté près la Cour d'appel <strong>de</strong> Paris. Le<br />

bénéfice normal du <strong>de</strong>rnier exercice s'é-<br />

lève net à 236,000 francs. La Compagnie<br />

parisienne <strong>de</strong> Madagascar se crée au ca-<br />

pital <strong>de</strong> 3,250,000 francs divisé en 6,500 ac-<br />

tions <strong>de</strong> 500 francs qui sont assurées dès<br />

maintenant par la marche actuelle et nor-<br />

male <strong>de</strong> l'entreprise d'un divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

8 0i0. 3.400 actions sont offertes au public ;<br />

les premiers souscripteurs appartiennent<br />

à l'élite du mon<strong>de</strong> industriel colonial à<br />

Paris. Nous engageons nos lecteurs à<br />

s'intéresser à cette affaire au sujet <strong>de</strong> la-<br />

quelle nous adressons une notice explica-<br />

tive à tous ceux qui nous écrivent pour<br />

nous la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r. DE LAVIGERIE.<br />

22, place Vendôme, Paris.<br />

YOUÏeS LES MAUaitiiaidbnan SB*J Ê ESjtS,<br />

it !t Bîtrlce et au oresott dt la reŒE9,lR|3H| pHS|Ti 1 E,ff<br />

Iu«gri,DeitêDlu il 8!r«l!!,ie>t lBB6-|S|JiJ B PI 1 JrvÈ<br />

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