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Accélérateurs de Particules : Principes & Limitations - LPSC

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Johann Collot Cours <strong>de</strong> l'école doctorale <strong>de</strong> physique <strong>de</strong> Grenoble et du DESA <strong>de</strong> Casablanca<br />

<strong>Accélérateurs</strong> <strong>de</strong> particules : principes & <strong>Limitations</strong><br />

Année : 2006<br />

5 Les accélérateurs linéaires ( linacs) :<br />

5.1 Linac <strong>de</strong> Wi<strong>de</strong>röe :<br />

Cette configuration <strong>de</strong> machines a été proposée par G. Ising en 1924 et R. Wi<strong>de</strong>röe en 1928 .<br />

tension HF<br />

~<br />

source <strong>de</strong><br />

particules<br />

- - <br />

+ + +<br />

tubes en cuivre<br />

La tension délivrée par le générateur HF est alternative: = . Chaque interstice<br />

entre <strong>de</strong>ux cavités produit une différence <strong>de</strong> potentiel maximale .<br />

La particule y gagne l'énergie: ∣∣ . À l'intérieur d'un tube en cuivre, le champ électrique<br />

est nul. La particule traverse chaque interstice d'accélération au moment où le champ est positif :<br />

<br />

, étant la phase <strong>de</strong> la machine (mesurée par rapport au passage à zéro avant le front<br />

positif). Elle ressort <strong>de</strong> chaque tube une <strong>de</strong>mi-pério<strong>de</strong> plus tard lorsque le champ s'est inversé. La<br />

synchronisation <strong>de</strong> la machine exige :<br />

(longueur du i ème tube) = <br />

= <br />

⋅ ,<br />

En conséquence, la longueur <strong>de</strong>s tubes croît le long <strong>de</strong> la machine au fur et mesure que la particule gagne<br />

<strong>de</strong> la vitesse.<br />

R. Wi<strong>de</strong>röe fut le premier à construire une telle machine pour accélérer <strong>de</strong>s ions K + à 50 keV (1928) .<br />

En 1931, D. Sloan et E. Lawrence construisirent un générateur HF <strong>de</strong> 50 kW à 10 MHz et purent ainsi<br />

accélérer <strong>de</strong>s ions Hg + à 1,26 MeV dans une machine qui comportait 30 tubes.<br />

Ce type d'accélérateurs convient principalement pour les ions <strong>de</strong> basse énergie car ces particules ont<br />

un coefficient béta qui reste petit. Ces machines se rencontrent encore <strong>de</strong> nos jours comme injecteur dans<br />

les accélérateurs d'ions lourds <strong>de</strong> plus haute énergie.<br />

Pour les électrons, cet accélérateur présente beaucoup d'inconvénients. En effet, pour ces particules, β<br />

est rapi<strong>de</strong>ment voisin <strong>de</strong> 1. Par exemple, si β est voisin <strong>de</strong> 1 et qu'une machine <strong>de</strong> ce type fonctionne à<br />

une fréquence <strong>de</strong> 100 MHz avec une tension maximale <strong>de</strong> 100 kV , on doit utiliser <strong>de</strong>s tubes <strong>de</strong> 15 m <strong>de</strong><br />

longueur, ce qui conduit à une machine <strong>de</strong> 150 m <strong>de</strong> longueur pour un gain <strong>de</strong> 1 MeV en énergie<br />

cinétique. Pour monter en énergie en gardant une longueur raisonnable, il faudrait augmenter la<br />

fréquence. À haute fréquence, les tubes à dérive agissent comme <strong>de</strong>s antennes dipolaires rayonnant ainsi<br />

énormément d'énergie. La solution consiste alors à enfermer les tubes dans une cavité fermée résonante<br />

dont les murs réfléchissent le rayonnement.<br />

16<br />

tube à vi<strong>de</strong> en verre

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