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Cette thèse s'intéresse aux effets sur l'instabilité bancaire de l ...

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Le mécanisme <strong>de</strong> propagation i<strong>de</strong>ntifié ci-<strong>de</strong>ssus souligne les <strong>effets</strong> pervers <strong>de</strong>s modèles<br />

<strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s risques quantitatifs alimentés par les données <strong>de</strong> marché, lorsque les prix <strong>sur</strong><br />

les marchés d’actifs sont influencés – à court terme – par les décisions d’achat et <strong>de</strong> vente <strong>de</strong>s<br />

opérateurs (Shin 2008, Danielsson, Shin et Zigrand 2004, Persaud 2000, Morris et Shin 1999).<br />

De fait, l’utilisation <strong>de</strong> ces modèles en temps <strong>de</strong> crise contraint les opérateurs à mettre à la<br />

vente <strong>de</strong>s actifs risqués, ce qui accentue les problèmes d’illiquidité et précipite l’effondrement<br />

<strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong>s portefeuilles d’actifs <strong>bancaire</strong>s. Néanmoins, d’autres facteurs que ceux liés<br />

<strong>aux</strong> procédures <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s risques permettent d’expliquer les ventes en urgence à l’origine<br />

<strong>de</strong> la propagation <strong>de</strong>s chocs (voir, notamment, Shim et Von Peters 2007). Par exemple, il est<br />

possible que <strong>de</strong>s déposants observant les chocs initi<strong>aux</strong> paniquent et exigent le<br />

remboursement immédiat <strong>de</strong> leur dépôt, auquel cas les banques sont contraintes <strong>de</strong> cé<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s<br />

actifs risqués, en vue d’obtenir les liquidités nécessaires à l’extinction <strong>de</strong>s passifs. Dans la<br />

même veine, il aussi probable que, face <strong>aux</strong> chocs initi<strong>aux</strong>, les opérateurs soient incités à<br />

mettre immédiatement à la vente leurs actifs, par crainte d’avoir à supporter, à terme, lorsque<br />

tous les opérateurs auront débouclé leur position, une décote <strong>de</strong> liquidité plus importante que<br />

celle supportée en cas <strong>de</strong> cession immédiate <strong>de</strong>s actifs (Bernardo et Welch 2004 proposent un<br />

modèle <strong>de</strong> run <strong>sur</strong> les marchés financiers conforme à cette <strong>de</strong>rnière hypo<strong>thèse</strong>).<br />

Allen et Gale (2003) et Diamond et Rajan (2005) proposent également <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong><br />

contagion dans lesquels un choc initial est amplifié par le biais d’<strong>effets</strong> <strong>de</strong> feedback, en<br />

présence <strong>de</strong> marchés d’actifs illiqui<strong>de</strong>s. À la différence <strong>de</strong>s modèles précé<strong>de</strong>nts, ces modèles<br />

ne requièrent pas que les actions <strong>de</strong>s banques soient contraintes par les procédures <strong>de</strong> risk<br />

management alimentées par l’information <strong>de</strong> marché. Dans ces modèles, un choc <strong>de</strong> liquidité<br />

initial, à savoir, un déséquilibre ponctuel entre offre et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> liquidité dans l’économie,<br />

est transmis par <strong>de</strong>s ventes d’actifs en urgence déclenchées par les banques à la recherche <strong>de</strong><br />

liquidités immédiates pour la satisfaction <strong>de</strong> leurs engagements <strong>de</strong> passif. Dans les modèles<br />

présentés ci-<strong>de</strong>ssus, pour rappel, le choc est transmis par <strong>de</strong>s cessions d’actifs déclenchées par<br />

les opérateurs en réponse à un accroissement <strong>de</strong> la probabilité <strong>de</strong> violation <strong>de</strong>s tests <strong>de</strong><br />

solvabilité et/ou <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong> pertes autorisées par le contrôle interne.<br />

Le modèle <strong>de</strong> Allen et Gale (2003) s’étend <strong>sur</strong> trois pério<strong>de</strong>s t0, t1 et t2 et comprend <strong>de</strong>s<br />

déposants ayant <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> consommation prématurés en t1 et <strong>de</strong>s déposants ayant <strong>de</strong>s<br />

besoins <strong>de</strong> consommation tardifs en t2. Les banques y financent, par dépôts à vue<br />

remboursables <strong>sur</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, <strong>de</strong>s actifs longs arrivant à maturité en t2 et <strong>de</strong>s actifs courts dont<br />

l’échéance est en t1 ; les actifs courts, plus liqui<strong>de</strong>s, génèrent une rentabilité inférieure à celle<br />

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