Rapport 2009 de l'Observatoire de la Microfinance - Réseau ...
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sous un certain seuil <strong>de</strong> pauvreté. Les crédits<br />
sont, en principe, accordés pour une durée<br />
d’une année et l’originalité du système vient<br />
<strong>de</strong> ce que le débiteur doit appartenir à un<br />
petit groupe en principe <strong>de</strong> cinq personnes<br />
qui vont se porter garantes du remboursement<br />
Encadré 3<br />
les onze principes essentiels <strong>de</strong> <strong>la</strong> microfinance<br />
Présentation abrégée<br />
Banque <strong>de</strong> France | <strong>Rapport</strong> annuel <strong>de</strong> l’Observatoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> microfinance | Exercice <strong>2009</strong><br />
du crédit. La solidarité <strong>de</strong>s membres du<br />
groupe permet <strong>de</strong> mettre en p<strong>la</strong>ce un cadre<br />
<strong>de</strong> responsabilité collective qui permet<br />
d’atteindre <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> remboursement<br />
extrêmement satisfaisants. Notons que <strong>la</strong><br />
Grameen Bank favorise une clientèle presque<br />
1. Les pauvres ont besoin <strong>de</strong> toute une gamme <strong>de</strong> services financiers et non pas seulement <strong>de</strong> prêts. Outre le<br />
crédit, ils désirent disposer <strong>de</strong>s produits d’épargne, d’assurance, <strong>de</strong> transfert.<br />
2. La microfinance est un instrument puissant <strong>de</strong> lutte contre <strong>la</strong> pauvreté. Les ménages pauvres utilisent les<br />
services financiers pour augmenter leurs revenus, accumuler <strong>de</strong>s biens et se prémunir contre les chocs extérieurs.<br />
3. La microfinance consiste à mettre en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s systèmes financiers au service <strong>de</strong>s pauvres. La microfinance<br />
ne pourra optimiser son potentiel que si elle est intégrée au cœur du système financier en général d’un pays.<br />
4. Il est possible et nécessaire d’assurer <strong>la</strong> viabilité financière <strong>de</strong>s opérations pour pouvoir toucher un grand<br />
nombre <strong>de</strong> pauvres. à moins d’adopter une politique tarifaire leur permettant <strong>de</strong> couvrir leurs coûts, les<br />
prestataires <strong>de</strong> microfinance seront toujours limités par <strong>la</strong> précarité <strong>de</strong>s subventions offertes par les bailleurs<br />
<strong>de</strong> fonds et les gouvernements.<br />
5. La microfinance implique <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’institutions financières locales permanentes capables d’attirer<br />
<strong>de</strong>s dépôts locaux, <strong>de</strong> les recycler en prêts et <strong>de</strong> fournir d’autres services financiers.<br />
6. Le microcrédit n’est pas toujours <strong>la</strong> solution unique. D’autres types d’assistance peuvent être plus appropriés<br />
pour les popu<strong>la</strong>tions qui sont si démunies qu’elles ne disposent pas <strong>de</strong> revenus ni <strong>de</strong> capacité <strong>de</strong> remboursement.<br />
7. Le p<strong>la</strong>fonnement <strong>de</strong>s taux d’intérêt est néfaste pour les pauvres à qui il rend plus ardu l’accès au crédit. Il est<br />
plus coûteux d’accor<strong>de</strong>r un grand nombre <strong>de</strong> prêts <strong>de</strong> faible montant que quelques gros prêts. Le p<strong>la</strong>fonnement<br />
<strong>de</strong>s taux d’intérêt empêche les institutions <strong>de</strong> microfinance <strong>de</strong> couvrir leurs coûts et, en conséquence, réduit<br />
l’offre <strong>de</strong> crédits disponible pour les pauvres.<br />
8. Les Pouvoirs publics doivent faciliter <strong>la</strong> prestation <strong>de</strong> services financiers, mais non les fournir directement.<br />
Ils ne sont jamais <strong>de</strong> bons prêteurs, mais ils peuvent créer un environnement décisionnel propice.<br />
9. Les financements <strong>de</strong>s bailleurs <strong>de</strong> fonds doivent compléter les capitaux privés, ils ne doivent pas les remp<strong>la</strong>cer.<br />
Ils <strong>de</strong>vraient être une assistance temporaire au démarrage d’une institution jusqu’au moment où elle peut faire<br />
appel à <strong>de</strong>s sources privées <strong>de</strong> financement, telles que les dépôts.<br />
10. Le manque <strong>de</strong> capacités institutionnelles et humaines constitue le principal obstacle. Les bailleurs <strong>de</strong> fonds<br />
<strong>de</strong>vraient consacrer leur assistance au renforcement <strong>de</strong>s capacités.<br />
11. La microfinance obtient ses résultats les meilleurs lorsqu’elle mesure et publie ses résultats. La publication<br />
<strong>de</strong>s états financiers permet aux intervenants d’évaluer les coûts et les bénéfices d’une institution et à celle-ci<br />
d’améliorer sa performance. Il est nécessaire que les IMF publient <strong>de</strong>s rapports exacts et comparables au<br />
sujet <strong>de</strong> leur performance financière (taux <strong>de</strong> remboursement <strong>de</strong>s prêts et <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong>s coûts) et au<br />
sujet <strong>de</strong> leurs résultats sur le p<strong>la</strong>n social (importance et niveau <strong>de</strong> pauvreté <strong>de</strong> <strong>la</strong> clientèle pauvre <strong>de</strong>sservie).<br />
Note : Texte préparé par le Consutative Group to Assist the Poor (CGAP) et adopté par le G8 en 2004<br />
Le microcrédit<br />
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