Rapport 2009 de l'Observatoire de la Microfinance - Réseau ...

ont quitté le système d’aide sociale et se sont
réintégrées au marché du travail.
L’Adie octroie des prêts au taux du marché
jusqu’à 5 500 euros, des prêts subventionnés
pour la création de nouvelles entreprises
financés par le gouvernement ou par les
collectivités locales et des prêts subventionnés
à taux zéro. L’association octroie environ 85 %
de ses prêts aux nouvelles entreprises et 15 %
à des entreprises existantes. Les financements
individuels ne dépassent généralement pas
10 000 euros. L’Adie fournit également un
appui à la création pré et post-prêt tout au
long de la période du remboursement de
l’emprunt, qui est, en moyenne, de deux ans.
Elle a mis en place un plan stratégique pour la
période 2007-2009 afin de fournir des services
de haute qualité et de les diffuser de manière
homogène. En outre, les volontaires forment
les entrepreneurs au sein des « cercles des
créateurs » qui, en même temps, fournissent
un espace pour l’échange d’expériences.
Des partenariats techniques avec certaines
entreprises ont également été développés.
Une majorité des projets approuvés concerne
des microentreprises dans les secteurs du
commerce et des services : développeurs
internet, décorateurs d’intérieur, fleuristes,
magasins d’alimentation, électriciens,
artisans, bars et restaurants, architectes,
photographes, exploitations agricoles…
L’Adie a lancé différents projets au cours des
années récentes :
• CréaJeunes : lancé fin 2007, il s’agit
d’accompagner 2 000 jeunes issus des
quartiers défavorisés, avec pour objectif
de lancer la moitié de ce public dans
l’entrepreneuriat. Le programme prévoit un
accompagnement en amont de 2 mois à 6 mois
destiné à la préparation du projet avec des
partenaires externes, un accompagnement
post-création d’une durée moyenne de
dix-huit mois et la possibilité d’obtenir un
financement ;
Banque de France | Rapport annuel de l’Observatoire de la microfinance | Exercice 2009
• Adigo : une expérimentation de nouvelles
méthodes de microcrédits groupés à destination
des publics des quartiers défavorisés. Les
agences proposent des microcrédits de groupe.
Une personne souhaitant emprunter doit réunir
trois autres personnes qui ont chacune une
activité indépendante et un besoin d’accès au
crédit. Ainsi constitués en groupe, les clients
obtiennent chacun un crédit et sont solidaires
du remboursement du prêt des autres membres.
Les règles internes précisent que les microcrédits
doivent être accordés à des personnes :
– n’ayant pas accès au crédit bancaire et sans
alternative en termes d’aides publiques pour
le microcrédit personnel ;
– éventuellement inscrites au FICP ou au
FCC, à condition que le nombre d’incidents
ne caractérise pas un risque futur d’impayé ;
– éventuellement en situation de
surendettement, sous réserve de l’accord
écrit du président de la commission de
surendettement, en situation régulière sur
le territoire et sans interdiction de gérer pour
le microcrédit professionnel.
• l’Adie a également créé un fonds de dotation
pour récolter, sous forme de dons, des sommes
destinées à financer l’accompagnement
des chômeurs créateurs d’entreprise et à
promouvoir l’entrepreneuriat populaire et
le microcrédit en France.
5|4|2 France Active
France Active est une association loi 1901,
créée en 1988 par la CDC, la Fondation de
France, le Crédit coopératif, la Fondation
Macif et l’Agence nationale pour la création
d’entreprise. Cette association solidaire est
actuellement dirigée par Christian Sautter
et dispose de 39 structures de proximité :
les « fonds territoriaux », répartis sur tout le
territoire et d’environ 350 salariés auxquels
il convient d’ajouter 850 bénévoles.
L’objectif est de faciliter l’accès au crédit
bancaire pour les créateurs d’entreprise par
Le microcrédit
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