30.09.2013 Views

Les migrations bretonnes - Pays de Dinan

Les migrations bretonnes - Pays de Dinan

Les migrations bretonnes - Pays de Dinan

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

20<br />

L’époque féodale<br />

A partir du milieu du X° siècle, à la suite <strong>de</strong>s invasions vikings, la Bretagne reste liée à l’ordre carolingien, dont<br />

la dynastie s’éteindra à la fin du siècle avec l’avènement d’Hugues Capet, en 987. Mais le pouvoir s’exerce désormais<br />

sous un nouvel ordre, celui <strong>de</strong>s premiers temps féodaux. A la fin <strong>de</strong> l’époque carolingienne, l’affaiblissement <strong>de</strong><br />

l’autorité royale, l’émiettement du pouvoir central en Europe ainsi que son incapacité à maintenir sa mission fondamentale:<br />

contenir les envahisseurs <strong>de</strong> l’Empire, servirent <strong>de</strong> cadre au développement d’une nouvelle société: la<br />

féodalité.<br />

L4-023 - Chronologie.<br />

La féodalité<br />

La féodalité trouve ses origines dans le serment <strong>de</strong> vassalité, utilisé à l’époque carolingienne, qui liait par un<br />

engagement personnel très strict, les représentants du pouvoir (comtes, etc.) à l’empereur. Ces cadres <strong>de</strong> l’empire<br />

recevaient délégation <strong>de</strong> pouvoirs ainsi qu’une dotation <strong>de</strong> terre qui constituait leur rétribution. Le pouvoir engagea<br />

les membres <strong>de</strong> l’aristocratie locale à se lier semblablement au comte. Ainsi se tissa un réseau <strong>de</strong> dévouement,<br />

doublant celui <strong>de</strong>s obligations publiques.<br />

La féodalité vient d’une transformation du concept du serment vassalique <strong>de</strong> fidélité. On pensa servir le roi,<br />

non pas en fonction <strong>de</strong> son autorité (le ban), mais en fonction d’un contrat privé d’allégeance. <strong>Les</strong> rites <strong>de</strong> l’engagement<br />

vassalique s’espacèrent et les <strong>de</strong>voirs qui en découlaient perdirent <strong>de</strong> leur importance. La délégation d’un<br />

office public prit l’allure d’un bénéfice que le prince se <strong>de</strong>vait <strong>de</strong> consentir à son vassal, en récompense <strong>de</strong> sa fidélité<br />

et qu’il ne pouvait reprendre sans grave manquement.<br />

<strong>Les</strong> principaux cadres: marquis, ducs, considéraient comme leur propre patrimoine le pouvoir qu’ils détenaient<br />

du roi (la délégation du ban et <strong>de</strong>s biens fonciers). Ceux-ci <strong>de</strong>vinrent biens <strong>de</strong> famille et se transmirent aux<br />

héritiers. Ainsi s’établirent <strong>de</strong>s dynasties.<br />

<strong>Les</strong> comtes et les vicomtes, successeurs <strong>de</strong>s fonctionnaires carolingiens, gardèrent en main leurs fonctions<br />

au détriment du pouvoir ducal, accélérant ainsi son émiettement et tels <strong>de</strong>s potentats, ils reproduisirent à petite<br />

échelle locale, leur propre réseau <strong>de</strong> vassaux. <strong>Les</strong> responsables <strong>de</strong>s défenses locales rassemblèrent dans leur<br />

clientèle, les aristocrates <strong>de</strong>s régions. Ainsi se formèrent les premières principautés autonomes. Le morcellement <strong>de</strong><br />

la puissance publique au profit <strong>de</strong>s châtelains s’est fait progressivement au cours du XI° siècle.<br />

Vers l’an mil, les maîtres <strong>de</strong>s principales forteresses fondèrent à leur tour leur dynastie, s’appropriant le pouvoir<br />

<strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ment sur la population <strong>de</strong>s villages environnants. Ils réunirent autour d’eux les plus riches <strong>de</strong>s hommes<br />

libres, dans une compagnie vassalique, leur concédant pour mieux les tenir en main, <strong>de</strong>s bénéfices que l’on<br />

appelle désormais <strong>de</strong>s fiefs. Le droit <strong>de</strong> punir et <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>r, échappa au caractère public et se trouva peu à peu<br />

morcelé et distribué dans une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> districts minuscules, <strong>de</strong> caractère héréditaire, indépendants les uns <strong>de</strong>s<br />

autres : les seigneuries.<br />

©

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!